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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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<strong>et</strong> reprise par le gouvernement. L’influence politique marquée, l’absenced’adhésion volontaire, de participation, de liens communs <strong>et</strong> de confiance larendirent vulnérable aux eff<strong>et</strong>s négatifs de l’évolution <strong>du</strong> système politique <strong>et</strong>économique.Certaines coopératives créées sous ce régime continuèrent cependant àfonctionner au ralenti dans les années 1990 alors qu’elles étaient restructurées,telle la société coopérative primaire Dibandiba. Etablie en 1969 pour fournirdes biens de consommation <strong>et</strong> des engrais sous les auspices <strong>du</strong> ministère del’Agriculture de l’époque, elle englobait 12 associations de paysans <strong>et</strong> leursmembres; 1 568 agriculteurs y furent affiliés automatiquement. Après sarestructuration, elle se diversifia pour commercialiser des céréales, moudre lafarine <strong>et</strong> fournir des facteurs de pro<strong>du</strong>ction agricole. Elle devint l’un des quatremembres fondateurs de l’union des coopératives d’agriculteurs Adama Lume.Depuis 2000, Dibandiba lutte afin de maintenir ses activités. Ses membresactifs dans la commercialisation des céréales ne représentent plus que 22 pourcent de l’effectif initial, essentiellement à cause des prix compétitifs que lesnégociants privés proposent aux agriculteurs. Aussi, sa capacité à affronter cesnégociants privés est limitée. Elle collecte uniquement les céréales des fermiersqui peuvent les livrer. Les coûts de transaction sont toutefois moindres pour lesfermiers qui vendent leurs céréales à des négociants privés qui se déplacent pourvenir les chercher. Une des conséquences de c<strong>et</strong>te situation est que le chiffred’affaires lié à la commercialisation des céréales est passé de 400 000 birrs en2000 à 303 970 en 2005. Par ailleurs, son activité de fourniture de facteurs depro<strong>du</strong>ction agricole prospère puisque c<strong>et</strong>te coopérative primaire est la seule àl’exercer dans la localité. Les livraisons d’engrais <strong>et</strong> de semences, par exemple,sont passées de 4 439 <strong>et</strong> 109 quintaux en 2000 à 5 087 <strong>et</strong> 153 quintaux en2005, respectivement. <strong>La</strong> coopérative possède un magasin pour le stockage descéréales <strong>et</strong> des facteurs de pro<strong>du</strong>ction agricole ainsi qu’un moulin.Dibandiba emploie six personnes sous contrats de courte <strong>du</strong>rée renouvelables.Son gérant est un fonctionnaire mis a disposition qui travaille en étroitecollaboration avec les dirigeants de la coopérative. Ces derniers rendent compteà l’administration kebele (la structure politique <strong>et</strong> administrative locale). Bienque la réforme ait intro<strong>du</strong>it plus de leadership démocratique, la neutralité descoopératives à l’égard des politiques n’a pas atteint le niveau souhaité. Dans lecas de Dibandiba, il est évident que la direction exerce un pouvoir décisionnelà la fois au niveau de l’administration kebele <strong>et</strong> de la coopérative <strong>et</strong> assurer saneutralité vis-à-vis des influences politiques s’avère donc complexe.140 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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