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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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à des prix abordables. <strong>La</strong> grande majorité des coopératives fournissaient desservices uniquement à leurs membres.Après la réforme <strong>et</strong> la libéralisation en 1989, les coopératives agricoles <strong>et</strong> deconsommateurs ne purent pas continuer à vendre des articles de consommationcourante subventionnés. Beaucoup ne résistèrent pas à la concurrence <strong>du</strong>marché <strong>et</strong> disparurent, devinrent inactives ou se mirent à fonctionner au ralenti.D’où un sérieux malenten<strong>du</strong> quant à leur potentiel en matière d’emploi <strong>et</strong>de ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>é. Elles n’étaient pas considérées comme adaptéespour lutter contre la pauvr<strong>et</strong>é. Les bureaux créés dans les ministères (tel celuide l’Agriculture) pour soutenir le secteur coopératif, comme la Relief andRehabilitation Commission (commission de secours <strong>et</strong> de réhabilitation), nedisposaient pas des ressources adéquates pour travailler correctement. Lesecteur coopératif fut donc généralement négligé jusqu’en 1994, année dela promulgation de la Proclamation sur les sociétés coopératives agricolesamendée en 1998. C<strong>et</strong>te proclamation créa, selon l’OIT, un terrain propice à laréorientation <strong>et</strong> au renforcement de tous les types de coopératives déjà établisainsi qu’à la formation de nouvelles structures (OIT, s.d.).C<strong>et</strong>te proclamation offre la possibilité aux groupes de dix personnes au moinsexerçant une activité agricole de créer des coopératives primaires. Du fait de lapolitique de décentralisation, ces coopératives sont pour la plupart constituéesau sein des frontières géographiques de leurs régions respectives, bien qu’ellesn’y soient pas limitées. Elles appartiennent à leurs membres auxquels ellesfournissent des services gra<strong>du</strong>ellement éten<strong>du</strong>s aux non-membres.Selon la législation, le plus haut niveau d’intégration est l’union de coopératives,formée de coopératives primaires se consacrant à une culture ou à une activitésimilaire mais sans restrictions géographiques. Les unions peuvent à leurtour former leurs fédérations en fonction de leurs spécialisations ou de leursengagements. En 2005, les unions de coopératives constituaient le niveau leplus élevé, aucune ligue ou fédération nationale n’ayant été créée jusqu’ici.Au niveau primaire, les conseils d’administration des coopératives sont élus parl’assemblée générale pour un mandat de deux ou trois ans renouvelable unefois. Au niveau des unions, l’assemblée générale est constituée de représentantsdes coopératives primaires. Il peut s’agir de personnes (c’est le cas dans larégion d’Oromia où les représentants s’expriment <strong>et</strong> votent au nom de 100à 200 membres indivi<strong>du</strong>els de coopératives primaires) ou de la coopérativemembre elle-même, comme c’est le cas dans la région d’Amahra.132 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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