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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Ces travailleurs expliquent qu’à la fin des années 1980, avant l’effondrementde la culture <strong>du</strong> coton, il leur était beaucoup plus facile, grâce aux coopérativesde coton qui étaient alors actives, d’é<strong>du</strong>quer leurs enfants <strong>et</strong> de remplir leursobligations familiales (ach<strong>et</strong>er des vêtements, par exemple) qu’aujourd’hui. Lesmembres de la coopérative des pro<strong>du</strong>cteurs laitiers Githunguri sont <strong>du</strong> mêmeavis. Ils apprécient que leur coopérative facilite la commercialisation de leurlait <strong>et</strong> leur rémunère rapidement leur pro<strong>du</strong>ction à un prix compétitif. Celaleur perm<strong>et</strong> de s’acquitter des frais de scolarité, d’ach<strong>et</strong>er des vêtements, desmeubles, de la nourriture, d’améliorer leur exploitation agricole <strong>et</strong> d’acquérirde meilleurs logements. Ils n’avaient pas facilement accès à tout cela avant lafin des années 1990 quand l’augmentation spectaculaire des performances descoopératives améliora la commercialisation des pro<strong>du</strong>its de leurs membres <strong>et</strong>favorisa l’achat à crédit d’aliments pour animaux <strong>et</strong> de pro<strong>du</strong>its vétérinaires.Une ébauche de protection socialeEn tant qu’entreprises commerciales, <strong>et</strong> en particulier sur un marchédéréglementé ouvert à la concurrence, les coopératives au Kenya se préoccupentpeu de la protection sociale de la population, bien que c<strong>et</strong>te dernière soitexpressément mentionnée dans le principe de l’ACI relatif à l’engagementenvers la communauté. Ni l’Etat ni les acteurs non gouvernementaux n’utilisentles coopératives comme base de développement de systèmes de protectionsociale dans la société. Néanmoins, les activités de certaines de ces structuresoffrent une protection sociale de base.C’est le cas, par exemple, des activités d’arrière-guich<strong>et</strong> <strong>et</strong> de guich<strong>et</strong> des COOPEC.Concernant les premières, les COOPEC proposent des prêts d’urgence à leursmembres sur douze mois qui servent de réserve pour faire rapidement face aux aléassocio-économiques. Toutefois, la plupart des COOPEC disposent de fonds limitéspour ces prêts <strong>et</strong> ne peuvent donc pas répondre efficacement à des demandestoujours plus nombreuses (c’est le cas notamment de la COOPEC de l’universitéMaseno). Concernant les secondes, les COOPEC ont intro<strong>du</strong>it le principe desavances sur salaire en espèces communément appelées «prêts instantanés». Souscertaines conditions variables, les COOPEC approuvent ces avances <strong>et</strong> les versenten moins d’une journée <strong>et</strong> souvent dans les cinq minutes (Evans, 2002: 18). Cesprêts deviennent plus populaires que les prêts d’urgence malgré leurs taux d’intérêtplus élevés <strong>et</strong> leurs délais de remboursement plus courts. Leur popularité a mêmeentraîné un dépassement des fonds disponibles dans la plupart des COOPEC.Deuxièmement, certaines COOPEC ont lancé des fonds volontaires auxquels lesmembres contribuent régulièrement <strong>et</strong> qu’ils ne sollicitent qu’à l’occasion d’unCROISSANCE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF AU KENYA121

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