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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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L’appui des bailleurs de fonds n’a pas encore donné les résultats escomptés.Des décennies de formation au sein <strong>du</strong> mouvement coopératif dans le cadre<strong>du</strong> KNCDP ont considérablement amélioré les compétences de gestion <strong>du</strong>personnel des coopératives mais certaines n’en ont pas bénéficié, comme nousl’avons déjà fait remarquer, une partie <strong>du</strong> personnel formé ayant quitté cesstructures. Surtout, les formations ont toujours ciblé le personnel plutôt queles comités de gestion <strong>et</strong> les membres appelés à devenir des décideurs clés.Concernant l’appui en capital, certaines coopératives n’ont pas remboursé lescrédits financés par les bailleurs de fonds. C’est le cas par exemple, pour laplupart des prêts consentis dans le cadre des proj<strong>et</strong>s SCIP I <strong>et</strong> II. C’est peutêtrec<strong>et</strong>te expérience qui a incité beaucoup de bailleurs de fonds à ré<strong>du</strong>ire leursoutien financier aux coopératives <strong>et</strong> à privilégier le renforcement des capacitésinstitutionnelles.Appréciation des liens institutionnels des coopérativesLes coopératives <strong>du</strong> Kenya sont liées à une multiplicité d’institutions au niveau<strong>du</strong> gouvernement <strong>et</strong> <strong>du</strong> mouvement. Concernant le gouvernement, nousavons déjà mentionné que le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>et</strong> <strong>du</strong> Mark<strong>et</strong>ingcoopératifs s’était beaucoup rapproché <strong>du</strong> mouvement coopératif au fil desans. Les coopératives vécurent c<strong>et</strong>te relation différemment suivant les périodes.Avant la libéralisation <strong>du</strong> secteur en 1997, le rôle <strong>du</strong> ministère, <strong>et</strong> en particuliercelui <strong>du</strong> Commissioner au développement coopératif, était généralement perçucomme une contrainte car il impliquait un contrôle strict. Ce sentiment variedésormais selon les coopératives. <strong>La</strong> libéralisation a entraîné une corruptionmassive <strong>et</strong> une mauvaise gestion dans certaines structures <strong>et</strong> permis à d’autresde se renouveler. Si la première catégorie de coopératives, où les dirigeantsdétournent les ressources, considèrent toujours le rôle <strong>du</strong> gouvernement (tel quedécrit dans les législations de 2004 sur les coopératives) comme une contrainte,celles qui enregistrent d’assez bons résultats estiment plutôt que l’Etat leurapporte soutien <strong>et</strong> collaboration. C<strong>et</strong>te dernière perception doit être interprétéeà la lumière <strong>du</strong> nouveau rôle <strong>du</strong> gouvernement, qui désormais régule plus qu’ilne contrôle.Nous avons déjà évoqué les faibles performances de l’organisation faîtière, laKNFC, que beaucoup de coopératives ont quittée <strong>et</strong> dont l’effectif a fortementbaissé. Pour nombre de ces structures en eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te organisation est handicapéepar son statut <strong>et</strong> constitue un poids pour le mouvement coopératif dans lamesure où elle ne remplit pas son rôle.116 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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