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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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ne disposent donc d’aucun mécanisme de mise en commun de leurs ressourcespour fournir des services au-delà de la capacité <strong>et</strong> des possibilités d’un seuld’entre eux. <strong>La</strong> demande de tels services par les membres a parfois débouchésur la formation de coopératives.Dans l’ouest <strong>du</strong> Kenya, par exemple, divers groupes d’entraide ont été constituéspour perm<strong>et</strong>tre à leurs membres d’acquérir des vaches importées en vued’augmenter la pro<strong>du</strong>ction de lait au niveau des ménages. Sur le long terme, lesmembres ont pu pro<strong>du</strong>ire plus de lait mais n’ont pas réussi à trouver un marchéadapté. Pour commercialiser efficacement ce lait, certains groupes se sonttransformés en coopératives multipro<strong>du</strong>its. C’est le cas <strong>du</strong> groupe d’entraide àl’élevage en stabulation permanente Emarenyo formé en 1994 dans la divisionButere <strong>du</strong> district Butere-Mumias.Ce groupe avait été créé initialement pour favoriser l’échange d’expériences,d’informations <strong>et</strong> de ressources pour la gestion d’élevages avicoles <strong>et</strong>d’exploitations laitières en stabulation. <strong>La</strong> hausse de la pro<strong>du</strong>ction de lait <strong>et</strong> d’œufsde ses membres l’obligea à trouver une solution rapide pour commercialiser cespro<strong>du</strong>its. En 1998, il se transforma en coopérative à buts multiples pour axer sesefforts sur la commercialisation des pro<strong>du</strong>it laitiers. Il ouvrit ensuite l’adhésionà toute personne de la division de Butere intéressée, moyennant une cotisation<strong>et</strong> l’achat de parts à hauteur de 10 000 shillings kenyans au minimum sur deuxans. En 2002, la coopérative comptait 82 membres dont 42 femmes. Elle avaitétabli un magasin dans la ville de Butere qui commercialisait les pro<strong>du</strong>its deses membres. Elle vendait le lait à des transformateurs de la ville de Kakamegamais aussi à des consommateurs locaux. Les œufs étaient ven<strong>du</strong>s en gros auxnégociants locaux. Elle stockait dans ses bâtiments des aliments pour animaux <strong>et</strong>des pro<strong>du</strong>its vétérinaires ven<strong>du</strong>s à ses membres <strong>et</strong> au grand public. Les membrespouvaient les ach<strong>et</strong>er à crédit, leurs parts <strong>et</strong> le revenu de la vente de leurspro<strong>du</strong>its servant de garantie. Ainsi, parce qu’il n’existait aucune infrastructureadaptée pour écouler la pro<strong>du</strong>ction de ses membres, un groupe d’entraide s’esttransformé en coopérative qui commercialise divers pro<strong>du</strong>its (Wanyama, 2003:138-9).C<strong>et</strong> exemple témoigne de l’énorme potentiel de transformation des nombreuxgroupes d’entraide en coopératives capables de fournir des services spécialisésà leurs membres. Ce potentiel pourrait être réalisé en sensibilisant ces groupesaux investissements possibles <strong>et</strong> aux avantages pour les membres de la mise encommun de leurs ressources dans le cadre de coopératives par type d’activitésou régionales. Il faudrait également prévoir des formations à la gestion<strong>entrepreneuriale</strong> <strong>et</strong> coopérative.112 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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