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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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des services partagés – é<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> formation, développement commercial,conseil <strong>et</strong> recherche, gestion <strong>du</strong> risque <strong>et</strong> programme de prêt (Central FinanceProgramme) entre les COOPEC – qui ont renforcé l’intégration verticale de cesecteur considéré comme le plus vaste mouvement de COOPEC en Afriquesubsaharienne (Evans, 2002: 13).L’intégration horizontale <strong>du</strong> mouvement coopératif est moins prononcée queson intégration verticale. Néanmoins, il faut noter que des sociétés détenuesen totalité par des coopératives ont été créées pour remplir des fonctionsspécialisées <strong>et</strong> d’investissement pour le compte <strong>du</strong> mouvement. C’est le casde la Cooperative Insurance Company. Fondée initialement en tant qu’agenced’assurance des coopératives en 1972, elle fut transformée en compagniegénérale d’assurances en 1980 pour fournir une protection contre les risquespour les biens des coopératives tels leurs véhicules, usines <strong>et</strong> bâtiments ainsique l’épargne des COOPEC en cas de décès des emprunteurs. Elle appartientà 1 495 coopératives qui ont réuni un capital social de plus de 200 millions deshillings kenyans. Beaucoup d’entre elles ont pu investir sans difficulté car ilsuffisait d’ach<strong>et</strong>er 1 000 parts au prix unitaire de 20 shillings kenyans. En plus del’assurance contre les risques, la société propose aux coopératives des servicesde sensibilisation en matière de protection contre les risques <strong>et</strong> des conseils degestion.L’autre exemple d’intégration horizontale est celui de la banque coopérative <strong>du</strong>Kenya. Fondée en 1968 pour mobiliser l’épargne en vue d’offrir des servicesbancaires <strong>et</strong> des crédits accessibles au mouvement coopératif, elle a réservé ladétention de parts aux coopératives <strong>et</strong> (depuis 1996) aux membres indivi<strong>du</strong>elsdûment recommandés par leur coopérative. Pour préserver son association avecle mouvement coopératif, 70 pour cent de ses parts sont détenues par descoopératives. Les 30 % restants appartiennent aux membres qui ne sont pasautorisés à assister à l’assemblée générale annuelle. <strong>La</strong> prospérité de la banques’explique non seulement par une gestion prudente mais aussi par la volontédes coopératives d’augmenter leur capital social pour atteindre le ratio capital/dépôts fixé par le Banking Act <strong>et</strong> relevé plusieurs fois au fil des années. Celacontribue à écarter des actionnaires privés qui auraient pu rach<strong>et</strong>er la banquecomme cela s’est pro<strong>du</strong>it dans d’autres pays africains. Depuis la libéralisation<strong>du</strong> mouvement coopératif, la banque a modernisé ses services pour affronterla concurrence des autres banques <strong>et</strong> institutions financières, ce qui a accrusa rentabilité. En 2004, par exemple, elle a enregistré un bénéfice avant impôtde 365 millions de shillings kenyans, au lieu de 183,4 millions en 2003. Enseptembre 2005, elle avait réalisé un bénéfice avant impôt de 608 millions deshillings kenyans – un record depuis sa création. L’essentiel des facilités de créditest proposé aux coopératives <strong>et</strong> aux COOPEC en particulier. Ainsi, la banque110 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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