20.07.2015 Views

L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

plus grande d’Afrique. Les chiffres <strong>du</strong> tableau 3.3 montrent qu’elle arrive enpremière position en termes de membres <strong>et</strong> de personnel mais que son chiffred’affaires est inférieur à celui de la coopérative Mwalimu. Alors que c<strong>et</strong>tedernière enregistrait un prélèvement moyen mensuel (au titre des apports encapital <strong>et</strong> des remboursements de prêts) de 440 millions de shillings kenyansen 2005, la coopérative Harambee se situait à 320 millions. C<strong>et</strong>te performancerelativement médiocre fut attribuée à des problèmes de gestion.Si les coopératives sont dynamiques dans la sphère économique, elles ont peuà offrir en matière d’activités non économiques. Elles organisent une journéed’é<strong>du</strong>cation des membres par an pour les sensibiliser aux vertus de la coopérationmais celle-ci s’avère inadaptée en termes d’é<strong>du</strong>cation <strong>et</strong> de formation.A l’exception de quelques COOPEC ayant mis en place des programmesde bienfaisance pour aider leurs membres endeuillés, les coopératives sepréoccupent peu de bien-être social. Bien que certains des services financiersqu’elles proposent remplissent une fonction sociale, tels les prêts qui aident lesmembres à scolariser leurs enfants, les coopératives ne ciblent pas directementles loisirs, l’égalité des genres ni les droits des travailleurs.Un mouvement qui s’éloigne de la tradition coopérative unifiéeL’intégration verticale caractérise le mouvement coopératif depuis son apparition.Les coopératives ont toujours été affiliées à des unions de coopératives partype d’activités ou par district. Ces dernières adhèrent à des organisationscoopératives nationales membres de l’organisation faîtière. C’est dans le cadrede c<strong>et</strong>te structure verticale que s’est développé un mouvement coopératifdynamique qui a récemment connu quelques difficultés.Les coopératives agricoles notamment ont rencontré pas mal de problèmes dansleur intégration verticale. Nous avons déjà indiqué que la baisse de pro<strong>du</strong>ctionde coton <strong>et</strong> de pyrèthre à la fin des années 1980 avait ren<strong>du</strong> la plupart descoopératives de ces secteurs inactives, situation qui toucha <strong>du</strong>rement les unions.En 1992 par exemple, l’effondrement de la pro<strong>du</strong>ction de coton contraignitl’union des coopératives de pro<strong>du</strong>cteurs de coton de Luanda dans le district deBusia à fermer son usine d’égrenage qui venait d’être modernisée.Dans le secteur des pro<strong>du</strong>its laitiers, les coopératives étaient affiliées à la KCCqui avait le monopole de la transformation <strong>et</strong> de la commercialisation <strong>du</strong>lait jusqu’au début des années 1990. Toutefois, les mauvaises performancesfinancières de la KCC à la fin des années 1980 <strong>et</strong> au début des années 1990l’obligèrent à payer aux coopératives, <strong>et</strong> donc aux pro<strong>du</strong>cteurs, des prix <strong>du</strong> lait108 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!