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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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montré que 22 pour cent <strong>du</strong> total des membres étaient des femmes (Karlen,1995). Ce chiffre est passé à 26 pour cent en 2001 (ACI, 2002: 11) maisreste loin derrière celui de la représentation masculine. C<strong>et</strong> écart pourraits’expliquer par des facteurs culturels qui tendent à exclure les femmes de lapropriété, en particulier dans le secteur agricole où les fermiers (<strong>et</strong>, en tantque tels, membres reconnus des coopératives) possèdent la terre. Bien que lapro<strong>du</strong>ction soit majoritairement le fait des femmes, les hommes, en tant quepropriétaires des terres familiales où les femmes travaillent, sont les principauxactionnaires des coopératives agricoles. Dans d’autres secteurs économiques oùde telles formes de discrimination n’existent pas, comme l’emploi salarié, le tauxd’adhésion des femmes aux coopératives, <strong>et</strong> aux COOPEC en particulier, est plusélevé (République <strong>du</strong> Kenya, 1997a: 5). Il reste cependant inférieur à celui deshommes car le nombre de femmes employées est plus faible.En matière de performance, des écarts existent selon les coopératives. Si laperformance baisse généralement depuis 2000 dans le secteur agricole, elleaugmente dans le secteur non agricole <strong>et</strong> pour les COOPEC en particulier,comme l’illustre le tableau 3.2 qui utilise le chiffre d’affaires comme indicateurde performance.Le tableau fait état d’un chiffre d’affaires minimal pour les coopératives decoton bien que c<strong>et</strong>te pro<strong>du</strong>ction ait cessé au Kenya au début des années 1990,rendant ce secteur dormant. Faute d’explication de notre source, nous doutonsde l’exactitude <strong>et</strong> de la fiabilité des chiffres pour le coton. Le tableau montrenéanmoins que la performance des coopératives agricoles, à l’exception descoopératives laitières, s’est généralement contractée, à tel point que le chiffred’affaires des COOPEC est presque deux fois supérieur à celui de l’ensemble descoopératives agricoles. Les COOPEC constituent le moteur <strong>du</strong> secteur coopératif,comme en témoigne leur chiffre d’affaires de 2004 qui représentait 62 pourcent de celui de l’ensemble des coopératives <strong>du</strong> pays. <strong>La</strong> solidité financière desCOOPEC leur a permis de devenir les actionnaires majoritaires de la banquecoopérative <strong>du</strong> Kenya <strong>et</strong> d’occuper la position auparavant dévolue aux sociétésde commercialisation de pro<strong>du</strong>its agricoles. <strong>La</strong> performance relativementmauvaise de ces dernières a été attribuée à la récession générale qui frappe lesecteur agricole depuis le début des années 1990 mais le problème pourrait êtrelié en partie à la libéralisation <strong>du</strong> secteur coopératif sans préparation adéquatedes coopératives. Nous reviendrons sur ce point plus tard.CROISSANCE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF AU KENYA99

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