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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Concernant les adhésions, certaines des personnes interrogées ont estiméque l’effectif des coopératives approchait les 5 millions de membres mais lesstatistiques <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Développement <strong>et</strong> <strong>du</strong> Mark<strong>et</strong>ing coopératifs encomptabilisaient 3 377 000 fin 2004. Environ 72 pour cent adhéraient à descoopératives non agricoles dont une large majorité à des COOPEC. Parmi 2 453000 membres affiliés à ces coopératives, quelque 2 millions l’étaient à desCOOPEC. Ces chiffres incluaient les membres inactifs dont nous n’avons paspu établir le nombre exact. <strong>La</strong> coopérative des pro<strong>du</strong>cteurs laitiers Githunguriapporte toutefois une indication sur l’ordre de grandeur <strong>du</strong> nombre de membres:sur les 12 000 membres enregistrés environ, 6 000 sont actifs. <strong>La</strong> moitié desmembres des coopératives agricoles pourraient donc être «dormants».Les données témoignent néanmoins d’un déclin général de la croissance del’adhésion aux coopératives <strong>et</strong> notamment dans le secteur agricole dontl’effectif est passé de 1 554 000 membres en 2000 à 924 000 en 2004. <strong>La</strong>même tendance touche les COOPEC, avec 2 670 000 membres en 2000 <strong>et</strong>1 575 000 en 2004. Si le déclin des coopératives agricoles a été imputé auxmauvaises performances <strong>du</strong> secteur, les réformes des secteurs public <strong>et</strong> privéaprès la libéralisation de l’économie ont entraîné des compressions de personnel<strong>et</strong> une baisse des effectifs des COOPEC.Les membres des coopératives proviennent d’<strong>et</strong>hnies différentes, des villes,des campagnes <strong>et</strong> de diverses catégories professionnelles. Si les membresdes coopératives agricoles sont essentiellement des ruraux, p<strong>et</strong>its ou grosagriculteurs, la majorité des membres des coopératives non agricoles viventen ville. <strong>La</strong> prolifération des COOPEC, en particulier dans les zones urbaines,a permis de regrouper au sein de coopératives des personnes de catégoriesprofessionnelles <strong>et</strong> aux niveaux de revenus différents. Les cadres supérieursemployés dans les organisations autour desquelles les COOPEC sont forméescôtoient des employés juniors au sein d’une même coopérative. Ce sont lesservices que proposent les coopératives qui incitent à intégrer ces structures auKenya plutôt que des critères <strong>et</strong>hniques <strong>et</strong> professionnels. Les COOPEC peuventmême être créées par des travailleurs indépendants des secteurs informel (JuaKali) <strong>et</strong> agricole, ce qui marque une évolution radicale par rapport au passélorsque les coopératives ne rassemblaient que des travailleurs des zones urbainesdont la contribution au capital était dé<strong>du</strong>ite de leur fiche de paie.Bien que l’adhésion aux coopératives soit volontaire <strong>et</strong> ouverte sansdiscrimination de genre, les hommes y sont généralement majoritaires. Aucunchiffre précis sur la participation des femmes n’est disponible mais des étudesmenées dans certains types de coopératives donnent des indications. Ainsi, uneétude de 1995 sur les sociétés de commercialisation de pro<strong>du</strong>its agricoles a98 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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