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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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considérables dont elles disposent. Cependant, les gouvernements devraientréaliser que les coopératives ont un rôle à jouer sur le long terme car elless’appuient sur la crédibilité locale <strong>et</strong> la mise en commun des ressources despauvres.ConclusionLe mouvement coopératif africain connaît un nouvel élan. Malgré l’héritagede domination <strong>et</strong> d’asphyxie <strong>du</strong> secteur par l’Etat, la déréglementation <strong>et</strong> lalibéralisation récemment intervenues <strong>et</strong> les nouvelles priorités des bailleursde fonds, le secteur reste assez vigoureux. Malgré la rar<strong>et</strong>é <strong>et</strong> le manque defiabilité des données sur le suj<strong>et</strong>, nous pouvons raisonnablement estimer que lesonze pays de notre échantillon totalisent quelque 150 000 entreprises collectivesà vocation socio-économique. <strong>La</strong> plupart sont des coopératives enregistréesmais un nombre croissant de nouveaux types d’organisations relevant del’économie sociale (organisations communautaires, organisations d’entraide,trusts, institutions de microfinance <strong>et</strong> de micro-assurance appartenant à leursmembres) remplissent des fonctions similaires <strong>et</strong> opèrent de la même façon.Dans beaucoup de pays – <strong>et</strong> pas seulement dans les pays francophones quiont une longue tradition d’économie sociale – ces nouvelles organisations sontintégrées au mouvement coopératif. Sur cent Africains, sept appartiennent àune organisation de type coopérative. Pour beaucoup, c’est le seul groupe dontils font partie <strong>et</strong> qui les aide à améliorer leurs conditions de vie. Dans la plupartdes pays, nous observons depuis dix ans une n<strong>et</strong>te augmentation <strong>du</strong> nombre decoopératives <strong>et</strong> de coopérateurs.Le paysage coopératif a beaucoup changé en dix ans. Presque partout, lesgouvernements se sont r<strong>et</strong>irés, laissant les coopératives aux forces <strong>du</strong> marché.<strong>La</strong> taille <strong>et</strong> les compétences des agences gouvernementales assurant le suivi desquestions relatives aux coopératives ont été ré<strong>du</strong>ites. <strong>La</strong> révision <strong>et</strong> l’adaptationdes lois <strong>et</strong> des réglementations sur les coopératives aux nouvelles réalités sontterminées ou en cours dans certains pays alors que dans d’autres, on se s’enpréoccupe curieusement pas. Les anciennes organisations faîtières gérées parles gouvernements ont été démantelées ou ne jouent plus un rôle majeur. Ilen va de même pour les nombreuses unions <strong>et</strong> fédérations qui m<strong>et</strong>taient lescoopératives en relation avec les offices de commercialisation d’Etat <strong>et</strong> en phaseavec les politiques économiques gouvernementales. Elles ont été remplacéesdans certains pays par des fédérations <strong>et</strong> des unions qui se sont développées àpartir de la base. Elles offrent un vrai plus aux coopératives affiliées <strong>et</strong> à leursmembres en assumant les fonctions économiques <strong>et</strong> financières nécessaires <strong>et</strong>en défendant les intérêts de leurs mandants.84 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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