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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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cite l’exemple d’une union de coopératives de caféiculteurs soutenantfinancièrement 21 étudiants qui suivent des études supérieures dans le pays.De plus, la coopérative distribue chaque année des fournitures scolaires <strong>et</strong> desuniformes à 250 orphelins. Ces aides s’inscrivent dans le plan annuel de l’union.Toujours en Ethiopie, plusieurs unions coopératives ont créé des clubs VIH/SIDApour sensibiliser la population <strong>et</strong> développer l’utilisation de mesures préventives<strong>et</strong> de contrôle.Les initiatives de micro-assurance mises sur pied par les coopératives sontplus récentes. Le Foro Cooperativo au Cap-Vert, par exemple, a impulsé ledéveloppement de la micro-assurance ou des mutuelles de santé dans le pays.Aujourd’hui, 2 000 familles bénéficient de ce système. Les nouvelles initiativesd’économie sociale de ce type prolifèrent en Afrique de l’Ouest. Une étude deonze pays d’Afrique francophone a identifié 622 régimes de micro-assurancesanté. Certains sont des mutuelles indépendantes créées par des indivi<strong>du</strong>s quiveulent offrir plus de protection sociale au travers de la mise en commun desrisques <strong>et</strong> d’une certaine agrégation d’intérêts dans le système de santé. D’autressont constituées par les prestataires de soins de santé pour récupérer le coûtde leurs services. D’autres encore sont greffés sur des organisations existantes(groupes religieux, syndicats, coopératives <strong>et</strong> institutions de microfinance (voirpar exemple Fonteneau <strong>et</strong> al., 2006; Develtere <strong>et</strong> al., 2005).Participation <strong>et</strong> représentationLe mouvement coopératif est-il capable de se faire entendre pour défendre lesintérêts de ses membres? Remplit-il son rôle de représentation des pauvres dansl’arène politique nationale? Voilà les deux dernières questions auxquelles nousdevons tenter de répondre.Il est clair, d’après nos études nationales, que dans presque tous les pays lesecteur coopératif n’a pas encore trouvé à ce jour l’alternative aux fédérations<strong>et</strong> organisations faîtières imposées <strong>et</strong> parrainées par les gouvernements quireprésentaient le secteur pendant la période post-coloniale. <strong>La</strong> plupart de cesfédérations <strong>et</strong> organisations faîtières n’ont plus d’activité. Dans de rares cascomme en Egypte, au Kenya <strong>et</strong> au Ghana, elles existent toujours mais leurinfluence est très limitée <strong>et</strong> elles ont <strong>du</strong> mal à se débarrasser de leur vieilleimage de structures faîtières gérées par le gouvernement, voire même d’agents<strong>du</strong> gouvernement. Sauf dans quelques pays, elles ont fait place à des structuresconsensuelles impulsées par la base. Le mouvement est donc très fragmenté <strong>et</strong>ne peut pas s’exprimer d’une seule voix. Ce n’est qu’au Cap-Vert, en Afrique <strong>du</strong>Sud <strong>et</strong> au Sénégal que nous avons constaté l’émergence de vraies plates-formesLA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN81

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