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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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L’étude de l’OIT de 1997 (Schw<strong>et</strong>tmann, 1997: 7) estimait que le secteur coopératifde 15 pays africains représentait 158 640 emplois directs, 5 937 emplois indirects<strong>et</strong> 467 735 travailleurs indépendants mais n’avançait pas de chiffres pour leseff<strong>et</strong>s d’entraînement. Ces valeurs furent les seules disponibles pendant plusde dix ans, ce qui une fois de plus illustre la difficulté d’obtenir des donnéesfiables sur l’emploi en Afrique. Certains de nos chercheurs ont pu accéder à desrapports gouvernementaux ou <strong>du</strong> mouvement qui nous renseignent sur les eff<strong>et</strong>s<strong>du</strong> secteur coopératif en termes d’emploi direct. Les coopératives emploieraient77 400 personnes (un chiffre stupéfiant) au Kenya, 28 000 en Ethiopie, 9 500en Egypte, 3 130 au Ghana, 2 823 en Ouganda <strong>et</strong> 800 environ au Rwanda.S’appuyant sur une analyse plus détaillée, Wanyama <strong>et</strong> Lemma suggèrent, pourle Kenya <strong>et</strong> l’Ethiopie respectivement, que l’emploi dans le secteur pourraitmême être supérieur aux chiffres officiels <strong>et</strong> qu’il progresse lentement. Plusieurschercheurs évoquent aussi les emplois saisonniers <strong>et</strong> occasionnels créés parbeaucoup de coopératives. Sur la base des données disponibles pour descoopératives de commercialisation de céréales <strong>et</strong> des unions de coopératives depro<strong>du</strong>cteurs de café, Lemma estime que les coopératives éthiopiennes recrutentchaque année plus de 21 000 travailleurs saisonniers. Nyamwasa a calculé qu’auRwanda, les coopératives de théiculteurs engageaient un nombre impressionnantde travailleurs temporaires (l’équivalent de 4 476 emplois permanents par an).Le nombre estimé de travailleurs indépendants dont l’emploi ou le revenudépend de l’adhésion à une coopérative est plus élevé mais aussi moins probant.Les questions suivantes se posent pour chaque membre. Serait-il capable decontinuer à travailler s’il n’appartenait pas à la coopérative? L’adhésion à unecoopérative d’épargne <strong>et</strong> de crédit a-t-elle un eff<strong>et</strong> substantiel sur ses revenus?Il semblerait que ce soit le cas dans certaines situations. Prenons l’exemple d’unmembre qui obtient un prêt pour créer ou développer sa p<strong>et</strong>ite activité. Quandil s’agit uniquement d’un prêt perm<strong>et</strong>tant à un fonctionnaire d’accroître sescapacités de consommation ou à d’autres membres de compenser les variationssaisonnières de leurs revenus, cela aura peu ou pas d’eff<strong>et</strong> sur leur situationd’emploi. En revanche, ce sera plus pertinent pour des agriculteurs <strong>et</strong> leurménage qui, grâce à leur coopérative, pourront accéder au marché. Certainesétudes par pays nous renseignent sur le nombre de travailleurs indépendantsmembres de coopératives : le Ghana (209 145), le Rwanda (150 000) <strong>et</strong>l’Ouganda (entre 6 000 <strong>et</strong> 15 000).L’eff<strong>et</strong> d’entraînement <strong>du</strong> secteur coopératif sur le marché de l’emploi est trèsdiffus <strong>et</strong> difficile à estimer. Néanmoins, il apparaît clairement que le revenu deplusieurs catégories de personnes dépend <strong>du</strong> dynamisme de ce secteur, parceque ces personnes approvisionnent les coopératives (en engrais, p<strong>et</strong>its articlesde bureau, ordinateurs, <strong>et</strong>c.) ou vendent les pro<strong>du</strong>its des coopératives.76 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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