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soissonnais 1914 - Société archéologique, historique et scientifique ...

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NouvronVingréSoissonnais 14-18Société Historique de SoissonsCENTENAIRE DE LA GRANDE GUERREDOSSIER DE DEMANDE DELABELLISATIONSOISSONNAIS <strong>1914</strong>Le front <strong>et</strong> l'arrièreproposé parSoissonnais 14-18<strong>et</strong> laSociété Historique de Soissonsavec le soutien de la ville de Soissons<strong>et</strong> de la Communauté du pays de la valléedel'Aisne3/05/2013Ce dossier mutualise <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en cohérence les proj<strong>et</strong>s bâtis par les associations <strong>et</strong> collectivité locales ci-dessus. Sur chaque fiche proj<strong>et</strong>, les logos indiquent lesassociations ou collectivités concernées ou sollicitées.


Soissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsTHEME 1Les nouvelles, Soissons 1er août <strong>1914</strong>LES CIVILSDANS LA GUERRE


Soissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsLes civils dans la guerreIntroductionAu mois de juin <strong>1914</strong>, dans le Soissonnais, la majorité des habitants ne s'attendent pasà la guerre. Certes le journal local, "L'Argus du Soissonnais" annonce le 29 juin, l'attentatcontre le prince héritier autrichien, mais dès le 2 juill<strong>et</strong> il fait le silence sur l'événement quiest relégué en page 2. Il compatit même à la douleur de la famille impériale <strong>et</strong> condamne l<strong>et</strong>errorisme serbe. Le 23 juill<strong>et</strong>, à quelques jours à peine du déclenchement du conflit, lapremière page du journal local titre : "L'assassinat de Calm<strong>et</strong>te : Madame Caillaux devantles assises". la femme de l'ancien ministre Joseph Caillaux avait en eff<strong>et</strong>, tué à coups derevolver le directeur du "Figaro" qui menaçait de publier certaines de ses l<strong>et</strong>tres intimes.C<strong>et</strong>te affaire tient la une du quotidien jusqu'au 26 juill<strong>et</strong>. Brusquement presque sanstransition, le 28 juill<strong>et</strong> on pouvait lire en première page : " Le conflit austro-serbe. L'Europeattend avec anxiété des nouvelles. On espère encore en la paix".La mobilisation s'effectue dans l'ensemble du pays sans coup férir traduisant l'efficacitédu plan de mobilisation de l'armée. En quelques jours le Soissonnais s'est vidé de sapopulation masculine.Le 31 août, la bataille entre dans le Soissonnais. A l'arrivée des Allemands une grandepartie des Soissonnais fuit. D'autres restent, malgré les rumeurs colportées par les réfugiés,qui racontent les exactions des Allemands.Pourquoi ces habitants restent-ils ; alors que les autorités civiles ont fui ? Aucunn'imagine l'importance du cataclysme qui va s'abattre sur eux.Renseignementscivils.aisne.<strong>1914</strong>@sahs-soissons.org


COLLOQUESociété Historique de Soissons Soissonnais 14-18Les civils de l'Aisne dans la guerre27 <strong>et</strong> 28 septembre 2014, SoissonsLe département de l'Aisne, frontalier de la Belgique au nord, est à moins de soixante-dixkilomètres de Paris. Sa situation stratégique déterminant l’accès à la capitale, lui a valu deconnaître, au cours des siècles, invasions, combats <strong>et</strong> destructions. Dans la périodecontemporaine, il a accueilli de fortes concentrations de troupes alliées ou ennemies dansle cadre de guerres.La Société Historique de Soissons, se propose, à l'occasion du centenaire du début de laGrande Guerre, d'organiser un colloque de deux jours sur les civils dans les contextes deguerre à toutes les époques. La vie quotidienne, l’organisation de l’économie <strong>et</strong> descommunautés locales sont en eff<strong>et</strong> perturbées par la guerre <strong>et</strong> la présence des armées. Cesjournées d’études ont pour but d’examiner la manière dont les civils appréhendentl’événement guerrier <strong>et</strong> tentent de s’y adapter.Une journée complète sera accordée à la Première Guerre mondiale avec notamment lesinterventions suivantes :− Historiographie des publications sur les civils (Yohann Chanoir),− Des « notables » qui sont restés (Denis Defente),− La surveillance des civils par les Allemands en zone occupée (Franck Viltart),− L'école pendant la Grande Guerre : adaptations <strong>et</strong> contournements sous l'occupation"(Sidonie Tafl<strong>et</strong>).− Souvenir recueilli par l'instituteur Tartière (Jean-Pierre Bourreux),− Ces femmes au chev<strong>et</strong> de Soissons (Denis Rolland),La seconde journée sera consacrée aux autres conflits. Sont déjà prévues lesinterventions suivantes :−L'occupation de Soissons en 1567 (Eric Thierry),− L'invasion du nord de l'Aisne en 1791 (Laurent Brassart),− L’occupation prussienne de 1870-1871 (Philippe Querel),− La réquisition des hommes <strong>et</strong> des femmes durant la seconde guerre mondiale (Marie-Agnès Pitois-Dehu),− Un résistant du nord de l'Aisne :Norbert Lejeune (Alain Nice),Ce colloque fera l'obj<strong>et</strong> d'une publication dans les Mémoiresde la Fédération de Sociétés Historiques de l'Aisne.Renseignementscivils.aisne.<strong>1914</strong>@sahs-soissons.orgSociété Historique de Soissons 4 rue de la Congrégation 02200 Soissons 18/04/2013


LES CIVILS DANS LA GUERREEXPOSITIONL'exode des enfantsEn décembre <strong>1914</strong>, à Soissons, la situation militaire est extrêmement critique. LesAllemands sont r<strong>et</strong>ranchés sur les hauteurs de Crouy. Le bombardement de la ville estincessant. Le général Berthelot, commandant du 5e groupe de divisions de réserve,décide alors le départ des enfants <strong>et</strong> de leurs parents. Les familles seront évacuéesdans plusieurs communes d'Eure-<strong>et</strong>-Loir dont Senonches.L'exposition r<strong>et</strong>racera c<strong>et</strong> épisode original de la guerre.Exode des enfants (BDIC)Voir description complète en annexeRenseignementsk.jagielski@ville-soissons.fr


LES CIVILS DANS LA GUERREPUBLICATIONSoissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsSoissonnais <strong>1914</strong>, des civils dans la guerreC<strong>et</strong> ouvrage proposera une édition critique de témoignages inédits de civils. Rappelons que ceux déjàpubliés sont peu nombreux. Deux concernent la vie à Soissons pendant la guerre. Le Martyr deSoissons (1918) de l'évêque Péchenard <strong>et</strong> Soissons pendant la guerre (1998) du maire Muzart. Deuxautres ouvrages évoquent la guerre dans les villages du Soissonnais, Pages d'histoire locale deBertier de Sauvigny (1930) <strong>et</strong> Ambleny le temps d'une guerre d'Onezime Henin (1993). L'originalitéde c<strong>et</strong>te publication sera de r<strong>et</strong>enir des témoignages variés, femme du sous préf<strong>et</strong>, prètre, hommedu peuple, jeune garçon <strong>et</strong>c. confrontés au premiers mois de la guerre, à soissons <strong>et</strong> dans lesvillages environnants.1 – Ville de SoissonsSouvenirs de Mireille AndrieuFemme du Sous-préf<strong>et</strong> de Soissons, Mireille Andrieu est restée au côté de son mari durant toute laguerre, soignant les blessés à l'hôpital de Soissons. Son récit est dans la lignée de Péchenard <strong>et</strong> deMuzart. Ce récit donne une vision de la guerre « vue d'en haut » mais non sans danger <strong>et</strong> souventémouvant.Journal d'Ernest DupréUn modeste habitant du quartier Saint-Vaast rend compte journellement des réalités de la guerredepuis la mobilisation. Une guerre faite de restrictions de toutes sortes, de difficultés decohabitations avec la troupe <strong>et</strong> de dangers.2 – SoissonnaisAu cœur des combatsL'abbé Legrand, curé de Crouy, évoque un épisode particulièrement dramatique des premiers mois dela guerre, au pied de la cote 132 où se déroulent les préliminaires de la bataille de Crouy.Chassemy pendant la guerreRené Tartière, instituteur, a recueilli le témoignage d'Isidore Laverge adjoint au maire de Chassemy<strong>et</strong> du curé de Sermoise. Un témoignage parfois rocambolesque.Journal de déportationGeorges Trotin de Morsain raconte son périple depuis Morsain jusqu'au camp de Quedlinburg.L'agonie de ConfrécourtLouis Ferté fermier de Confrécourt raconte son départ de la ferme puis ses r<strong>et</strong>ours à la fermebombardée pour sauver quelques biens.D'Epagny à Guise, journal d'un civil déplacéLe jeune Mouton, venu en vacances chez sa grand-mère raconte les débuts de la guerre à Epagnypuis le déplacement forcé à Guise <strong>et</strong> la vie dans c<strong>et</strong>te ville.L'exode des enfantsRécit Georges Macadré sur l'exode des enfants organisés par l'autorité militaire.Renseignementscivils.aisne.<strong>1914</strong>@sahs-soissons.org


LES CIVILS DANS LA GUERRESoissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsCOMMEMORATIONA la mémoire de Mireille AndrieuMireille Hugues ( 1881-1965), épouse du sous-préf<strong>et</strong>René Andrieu de Soissons était la fille du poète,journaliste <strong>et</strong> député Clovis Hugues.Le sous-préf<strong>et</strong> Andrieu <strong>et</strong> son épouse s’installent àSoissons en février <strong>1914</strong>. Avec l’arrivée des Allemands,Mireille Andrieu se réfugie à Nogent où elle soigne lesblessés de la bataille de la Marne. A la fin septembre<strong>1914</strong>, elle rejoint son époux qui a repris son poste àSoissons. La ville est alors en première ligne <strong>et</strong> sous lefeu continuel de l’artillerie allemande.Durant quatre années, Mireille Andrieu reste au côté deson époux. Le bombardement de la Sous préfecture nela dissuade pas. Elle se dévoue sans compter poursoigner les blessés <strong>et</strong> améliorer la condition des soldatsqui cantonnent en ville. A ce titre, en avril 1915, ellereçoit la croix de guerre avec citation à l’ordre del’armée.Mireille Hugues <strong>et</strong> René Andrieu ont eu deux enfantsdont l'un était Sous-préf<strong>et</strong> de Vervins en 1940. Un deleurs p<strong>et</strong>its-fils a été Préf<strong>et</strong>, en dernier lieu en Meurthe<strong>et</strong> Moselle.Autochrome de CuvilleLes associations propose que la salle de réunion de la Sous-préfecture de Soissons portele nom de Mireille Andrieu en souvenir de son rôle à Soissons en <strong>1914</strong>.Renseignementsrolland.denis@sfr.fr


Soissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsTHEME 2Exécution du soldat Brillant, Oise 1916LES FUSILLESDE LA GRANDE GUERRE


Nouvron-VingréSoissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsLes fusillés de la Grande GuerreIntroduction54 soldats ont été fusillés dans l'Aisne durant la Grande Guerre. 31 d'entre euxont été exécutés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Soissons. Parmi eux lesaffaires les plus célèbres, Vingré, Bersot, Leymarie. D'autres peu connues Abbadie,Grataloux, Chipaux, Rochelimagne, <strong>et</strong>. Un soldat natif de Soissons a été exécuté,Eugène Werner fusillé dans la Meuse le 14/6/1915. C'est dire que la contribution duSoissonnais est importante pour c<strong>et</strong>te question.Depuis 25 ans, l'association Soissonnais 14-18 a eu le souci constant de maintenirc<strong>et</strong>te mémoire grâce à de nombreuses actions. Entr<strong>et</strong>ien du monument des fusillés deVingré ; organisation de manifestations, notamment en 1999 avec la visite des familles,<strong>et</strong> la cérémonie du 4 décembre 2004 au cours de laquelle les fusillés ont été faitscitoyens d'honneur du département. Ce maintien du souvenir s'est traduit par unesensibilisation des maires des environs. D'autres monuments ou plaques ont étéinstallés. À Fontenoy en 1994, pour rappeler le souvenir de Bersot <strong>et</strong> Leymarie ; àAmbleny en 1999 pour Boursaud <strong>et</strong> Brosse. Elle s'est aussi investie en faveur del'inscription sur les monuments aux morts des soldats Flourac à Saint Ybars, Leymarie àSeilhac <strong>et</strong> Lasplac<strong>et</strong>tes à Aydius <strong>et</strong> dans la plaque du souvenir du cim<strong>et</strong>ière de Maizy. Toutdernièrement, en 2012 elle a organisé un journée d'étude sur la question des fusillés de laGrande Guerre.Le président de la Société <strong>historique</strong> de Soissons, Denis Rolland, membre du bureaude Soissonnais 14-18 travaille sur c<strong>et</strong>te question depuis une vingtaine d'années <strong>et</strong> estdevenu un spécialiste reconnu.À l'occasion du centième anniversaire de l'affaire de Vingré (4 décembre <strong>1914</strong>),l'association au côté de la Société <strong>historique</strong> de Soissons <strong>et</strong> de la ville de Soissons souhaiteorganiser un événement majeur en faveur de la mémoire des fusillés de la Grande Guerre.Il se déroulera en trois temps−−−À Vingré, le 6 décembre 2014, une cérémonie devant le monument, à laquelle serainvitée les familles des soldats exécutés dans l'Aisne durant toute la guerre.À Vic-sur-Aisne une journée sera consacrée à ce contexte de la guerre qui aconduit à de nombreuses exécutions <strong>et</strong> à l'inauguration du circuit des fusillés misau point par l'association.À Soissons du 1er Décembre au 15 février, une exposition intitulée « Fusillé pourl'exemple » qui aura pour but de montrer, au travers d'études de cas, la complexitédu suj<strong>et</strong>.Renseignementsrolland.denis@sfr.fr <strong>et</strong> pamartjl@wanadoo.fr


EXPOSITIONSoissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsLES FUSILLES DE LA GRANDE GUERREC<strong>et</strong>te exposition sera la transposition, dans l'espace de l'Arsenal de Soissons,de cellequi se déroulera au début de 2014 dans les salons de l'hôtel de Ville de Paris. Elleest fondée sur les recherches menées par le général André Bach avec laparticipation de Denis Rolland.Renseignements :rolland.denis@sfr.fr


Proj<strong>et</strong> d’interventionà l’Arsenal de SoissonsProposition scénographique1


Fusillés pour l’exemple,Justice militaire, histoire <strong>et</strong> mémoire des fusillés de la Grande Guerre, <strong>1914</strong>-2014I. Une adaptation spécifiquement réalisée pour l’ArsenalII. Une circulation en deux tempsIII. Un plan d’action concernant la communauté d’agglomérationIV. Première évaluation budgétaire <strong>et</strong> méthodologieI. Une adaptation spécifiquement réalisée pour l’ArsenalL’exposition « Fusillés pour l’exemple, justice militaire, histoire <strong>et</strong>mémoire des fusillés de la Grande Guerre, <strong>1914</strong>-2014 » se déroule du15 janvier au 15 mars 2014 à la Mairie de Paris. Après c<strong>et</strong>te période,son itinérance pourrait être envisagée.La ville de Soissons pourrait la recevoir, comme imaginé lors de notredernière réunion, fin 2014 / début 2015.Celle-ci prendrait place à l’étage supérieur de l’Arsenal.Ce document présente le concept de l’adaptation, ainsi que les grandsprincipes scénographique précédent la remise à la mairie d’undocument axonométrique détaillé après la visite sur place duscénographe.Le concept de l’exposition, sa genèse <strong>et</strong> son ambition pédagogiquen’est pas modifié par rapport au proj<strong>et</strong> de la mairie de Paris. C’estpourquoi, en annexe de c<strong>et</strong>te proposition, nous joignons celui qui a étéremis à la mairie de Paris. Il présente, entre autre, l’équipeopérationnelle ainsi que le commissariat <strong>et</strong> le conseil <strong>scientifique</strong> del’exposition.L’adaptation de l’exposition à la ville de Soissons est imaginée, quant àelle, d’une part en fonction des caractéristiques du Musée de l’Arsenal,mais également en fonction des spécificités <strong>historique</strong>s dudépartement de l’Aisne.- L’adaptation au musée : l’Arsenal dispose d’un espace légèrementplus restreint des salons de la mairie de Paris. La scénographiedevra en tenir compte, de même qu’une circulation en deux étapesautour de l’escalier central. C<strong>et</strong>te configuration offre à la scénographiela possibilité d’exprimer pleinement le concept de l’exposition :plonger dans l’histoire de l’évolution de la justice militaire puisdévoiler, dans l’espace suivant, les enjeux de la mémoire des fusillés <strong>et</strong>l’évolution de la lutte pour leur réhabilitation.L’adaptation au musée de l’Arsenal prend également en compte laspécificité de l’Arsenal, lieu d’expression de l’art contemporain dans larégion. Nous imaginons ainsi pouvoir faire s’exprimer – dans la partie2


mémorielle de l’exposition – des artistes qui travaillent, commeFrançois Mayu – la plus grande partie de leur temps dans l’Aisne.- L’adaptation aux spécificités <strong>historique</strong>s du département de l’Aisneconsistera en particulier à m<strong>et</strong>tre un accent supplémentaire sur lesaffaires ayant traits au département : l’affaire de Vingré, l’affaireBersot <strong>et</strong> Leymarie, l’affaire de Maizy, les mutineries de l’arrière-frontdu chemin des Dames, <strong>et</strong>c. De même, la partie mémorielle del’exposition doit cheminer à travers les lieux de mémoire qui se sontpeu à peu construits dans le département <strong>et</strong> qui, aujourd’hui, enconstitue une curiosité <strong>historique</strong> <strong>et</strong> touristique majeure.II.Une circulation sur deux tempsPrévue pour occuper deux salles de la Mairie de Paris, l’expositionpourra aisément être déclinée sur les deux salles de l’Arsenal, située depart <strong>et</strong> d’autre de l’escalier central.C<strong>et</strong>te configuration pourra donc aisément reprendre les deux grandsespaces qui constituent le principe directeur du concept initial :1) d’une part, l’évolution de la justice militaire en trois grandes étapes :<strong>1914</strong>-1915, le tournant de 1916, l’année 1917.2) D’autre part la lutte pour les réhabilitations qui se déroule en troistemps forts : la lutte des anciens combattants <strong>et</strong> de la LDH entre lesdeux guerres jusqu’aux décisions de la cour spéciale de justice de1932, puis le rejeu mémoriel des années 1980/1990, enfin la périodecontemporaine du Centenaire.Une première séquence sera consacrée à la contextualisation d’unejustice militaire prise dans la tourmente d’un début de guerre difficile. La vocation pédagogique de c<strong>et</strong>te séquence consiste, d’une part à lacompréhension du transfert de souverain<strong>et</strong>é qui s’établit au profit del’Etat-Major <strong>et</strong> d’une part à illustrer la manière dont se déroule lesdifférents types d’exécution entre <strong>1914</strong> <strong>et</strong> 1915 : exécutionssommaires, révolvérisation, puis procédures expéditives des tribunauxspéciaux. Le temps fort en sera l’épisode des fusillés de VingréLa deuxième séquence puise dans l’histoire du XIXe siècle les originesdu fonctionnement de la justice militaire <strong>et</strong> la ritualisation de lacérémonie d’exécution. Elle perm<strong>et</strong> de comprendre le « dressage del’infanterie » <strong>et</strong> la manière dont le commandement est incité à « forcerl’obéissance du soldat ». La scénographie exacte d’une exécution, rituelinversé d’une cérémonie de décoration est mise en scène <strong>et</strong> explicitée.Les cas emblématiques de l’Aisne devront illustrer ces premièresannées de guerre où la justice militaire fonctionne en circuit fermé.3


D’autres cas emblématiques pourront être évoqués, notamment dansl’Oise, la Marne, la Meuse <strong>et</strong> l’Alsace.La troisième séquence de l’exposition consiste à travailler sur lerenversement compl<strong>et</strong> des procédures à partir de la reprise en maindu politique sur les militaires. La justice militaire change alors denature <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de porter un regard distancié sur l’épisode de 1917. L’objectif pédagogique est alors de battre en brèche les idéesreçues, afin de montrer que les fusillés ne sont pas, comme on l’entendgénéralement « les mutins de 17 ». La séquence illustrera également lamanière dont les mutineries se sont déroulées, non dans les tranchéesde première ligne mais dans les garnisons <strong>et</strong> les gares. L’occasionégalement de comprendre avec acuité la nature des rapports decommandement qui s’établissent entre les officiers <strong>et</strong> les hommes(gestion de crise) mais également de replacer l’épisode dans lecontexte international de la gouvernance de la Grande Guerre.Là encore, l’Aisne est au cœur de l’exposition qui se recentre sur lesprincipales affaires qui ont secoué le département.Nous pouvons alors entrer dans la deuxième partie de l’exposition del’Arsenal, située dans la deuxième salle qui sera consacrée à la luttepour la réhabilitation, à la douleur des familles, à la manière dont lamémoire évolue au fil du siècle, <strong>et</strong> la position en pointe dudépartement sur la thématique actuelle, centrale dans lescommémorations du Centenaire.A l’appui de c<strong>et</strong>te salle, de nombreuses interventions d’artistesperm<strong>et</strong>tent de ponctuer les messages des associations <strong>et</strong> desinstitutions en proie à un dialogue parfois tendu. Nous sollicitonsFrançois Mayu, artiste plasticien travaillant exclusivement sur lechemin des Dames, Patrick Tourneboeuf, photographecontemporain travaillant sur le concept du monument auxmorts, Philippe Schuller qui a réalisé d’étonnant clichés descreutes de l’Aisne, Stéphane Traversini qui effectue depuis 2006un travail photographique sur les images du soldats dans lescim<strong>et</strong>ières, ainsi que Chloe Dewe Mathews, photographe mandatée parl’université d’Oxford pour réaliser un travail artistique sur les lieuxd’exécution des condamnés. L’objectif pédagogique de c<strong>et</strong>te séquence est alors de montrer enparallèle le rôle du citoyen, amené à s’approprier une thématique quilui est chère, <strong>et</strong> le travail de l’historien de terrain, souvent modérateurdans sa capacité à établir une vérité parfois instrumentalisée.4


III.Un plan d’action concernant la communauté d’agglomérationCe plan d’action tourne autour de la prééminence des messagespédagogiques qui ponctuent une exposition qui se veut autant sensibleque didactique.En ce sens, elle participe de l’appropriation d’un vécu <strong>historique</strong> richedans le département de l’Aisne <strong>et</strong> en partie la région <strong>et</strong> la ville deSoissons.Aussi, nous aurons à cœur de préparer un cahier spécial qui pourraêtre diffusé à l’ensemble des enseignants de la communauté d’agglo,par l’intermédiaire du CNDP (partenaire de la mission du Centenairequi sera sollicitée pour labelliser l’opération) <strong>et</strong> du responsablepédagogique du musée de l’Arsenal.D’autre part, nous pouvons imaginer qu’une série de visitespédagogiques puissent être programmée avec l’ensemble descommunes de la communauté d’Agglomération. Ainsi, chacune d’entreelle se verrait attribuée un créneau de visite pendant les deux moisd’exposition.Nous imaginons qu’un relais en terme de communication touristiquepuisse être entrepris, en particulier dans les différentes villes del’Aisne, mais également dans les départements limitrophes.Enfin, nous pourrions m<strong>et</strong>tre en place – à l’image de ce qui sedéroulera à la mairie de Paris – une rencontre-conférence le jour del’inauguration, perm<strong>et</strong>tant à la presse de relayer l’événement àSoissons <strong>et</strong> dans tous le département.V. Première évaluation budgétaire <strong>et</strong> méthodologieLe budg<strong>et</strong> global de l’exposition se monte à € 60 000.Ce budg<strong>et</strong> prend en compte ce qui a déjà été créé pour l’exposition dela mairie de Paris. Ainsi, une grande partie des cartels <strong>et</strong> des panneauxde l’exposition n’auront pas à être à nouveau budgété. Ce quireprésente une économie substantielle pour la ville.C<strong>et</strong>te économie se r<strong>et</strong>rouve également dans les tirages photos,également dans la création des œuvres d’art plastique.En revanche, la portabilité de l’exposition ne concerne pas les cimaisesqui appartiennent à la ville de Paris.C’est pourquoi, dès l’acceptation du budg<strong>et</strong>, il sera nécessaire d’établirun cahier des charges plus précis, à partir des plans <strong>et</strong> cotations que le5


scénographe devra réaliser sur place. Avec la création des structuresmanquantes, il devra également évaluer la possibilité d’utiliser lessystèmes d’éclairage existants, ainsi que les matériels de diffusionéventuellement mis à notre disposition.Enfin, en fonction des choix réalisés, l’installation proprement dite(montage/accrochage), la production des tirages spécifiques, lesdroits, le transport <strong>et</strong> l’assurance devront être précisés.6


NouvronVingréSoissonnais 14-18Les fusillés de la Grande GuerreCEREMONIE6 décembre <strong>1914</strong>Commémoration du centième anniversairede l'exécution de Vingré4 décembre <strong>1914</strong>, six soldats du 298e RI étaient exécutés pour abondon de poste en présence del'ennemi. En 1921, la cours de cassation reconnaissait une terrible injustice en annulant le jugementsans renvoi.La cérémonie qui se déroulera en 2014 conviera des représentant des familles de fusillés de toute laguerre.Une mise en lumiière du monument est programmé à c<strong>et</strong>te occasion.Depuis plus de 90 ans, malgré les soins apportés par l'association, le monument de Vingré nécessiteune restauration. Il s'agit essentiellement du traitement de la pierre, de la réfection <strong>et</strong> mise enpeinture de la grille d'entourage <strong>et</strong> du remplacement du mat.Cérémonie de Vingré 2004Nota : C<strong>et</strong>te manifestation figure aussi dans le programme de la CCPVA


Nouvron-VingréSoissonnais 14-18LES FUSILLES DE LA GRANDE GUERRECONFERENCES ET CIRCUITConférencesComprendre l'incompréhensible :Vingré, Leymarie, BersotCes affaires sont aujourd'huiincompréhensibles. Comment en est-onarrivé à de telles extrémités ? L'étude ducontexte donne quelques clefs de lecturede ces drames.Claudius LaflocheL'annulation du jugement de Vingré estattribué à l'action des associationsd'anciens combattants. En réalité, sonvéritable artisan, ??? Lafloche estaujourd'hui totalement oublié. Il apourtant été le principal acteur de laréhabilitation des fusillés de Vingré.Circuit des fusillésFusillés pour l'exemple,exemples de FusillésDe L'affaire de Vingré à la rocambolesqueaffaire de la mutinerie de Coeuvres enpassant par les cas de désertiond'Ambleny, ce circuit perm<strong>et</strong>tra, enquelques points de visite, d'évoquersucsinctement une problématique pluscomplexe qu'elle n'y parait.Il s'agit d'un circuit « voitures » chaquehalte fera l'obj<strong>et</strong> d'un panneausignalétique.VingréPort-FontenoyFontenoyCim<strong>et</strong>ière militairesAmblenyCoeuvresDommiersSaint-Pierre-AigleRenseignements : pamartjl@wanadoo.fr


SOISSONNAIS <strong>1914</strong>INTERNETSoissonnais 14-18 Société Historique de SoissonsRessources en ligneCe proj<strong>et</strong> vise à m<strong>et</strong>tre à la disposition du public des documents rares ou inédits illustrantles deux thèmes : Les civils dans la guerre <strong>et</strong> les fusillés de laGrande GuerreIl s'agit de m<strong>et</strong>tre en ligne une aide à la compréhension de cessuj<strong>et</strong>s. Les documents seront accessibles directement sur lessites des deux associations qui seront mis en relation directe.Des liens externes pourront renvoyer à d'autres sites, Gallica,BDIC, ECPA D, <strong>et</strong>c.Les civils :ouvrages− Mgr Péchenard, Le martyr de Soissons− Georges Muzart, Soissons pendant la guerre− Onezime, Ambleny le temps d'une guerreArchives−Manuscrit d'Alphonse DesalangreLes fusillésOuvrages <strong>et</strong> articles− Henry Andraud− Réau− Le CrapouillotArchives− Dossier Jean Blanchard, carn<strong>et</strong>, cartespostales, l<strong>et</strong>tres, photographies, <strong>et</strong>c.−Manuscrit Alphonse DesalangreDépart du 6-7, Soissons 2 août <strong>1914</strong>Diplôme de réhabilitation des fusillés de Vingré.Renseignements : rolland.denis@sfr.fr


30/04/2013Récapitulation des publics visésImpact sur :Grand public Scientifique Scolaires TourismePréambule X XThème 1Colloque lescivilsPublication lescivilsExpositionexode enfantsCommémorationThème 2ExpositionFusillésCommémoration VingréConférenceVingréXXX X XXXX X XXXCircuit fusillés X X XIntern<strong>et</strong> X X XXX


Société Historique SoissonsBudg<strong>et</strong> sommaire prévisionnelSoissonnais 14-18total soissons Agglo Soissons CCPVA Sté Histo Soiss. 14-18 Fédé Hist Aisne à trouverPréambule, le Soissonnais dans la guerre30000 5000 10000 15000Thème 1 : les civils dans la guerreColloque 6090 3000 1000 800 1290Publication acte colloque 15000 15000Publication les civils 15000 3000 3000 3000 6000l'exode des enfants 17000 14000 3000Mémoire Mireille Andrieu 0Thème 2 : les fusillés de la Grande GuerreExposition Fusillés pour l'exemple 60000 20000 20000 20000Cérémonie Vingré 9300 9300Circuit <strong>et</strong> conférence 16170 16170Rénovation du monument de Vingré 5000 5000Site Intern<strong>et</strong> 2000 1000 1000Total général 175560 40000 20000 5000 5000 14000 15800 7576030/04/13

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