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Pistes pédagogiques Michel Gouéry et Slide Show - FRAC Auvergne

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cultures »3. Champ technique : « Arts, contraintes,réalisations »4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques »Collège- « Arts, Etats <strong>et</strong> pouvoir »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la mémoire- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : ruptures (avant-gardes),Lycée2. Champ historique <strong>et</strong> social : « Arts, économie <strong>et</strong>politique » ; « Arts <strong>et</strong> idéologies » ; « Arts,mémoires, témoignages, engagements ».4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques »VILLEGLE JacquesRue Sainte-Croix de laBr<strong>et</strong>onnerie - 1961Affiches déchirées maroufléessur toile - 91 x 64 cmchœurs des églises, pour les chaires, tandis que chez les particuliers on enlimite l'usage aux boiseries <strong>et</strong> aux panneaux de façade des coffres. »(Styles meubles décors, sous la direction de Pierre Verl<strong>et</strong> p20 ed. Larousse1971).C<strong>et</strong>te technique progresse encore sous le règne de Louis XIV. « Lessommes <strong>et</strong> l'attention qu'il consacre à ses « menuisiers en ébène », lesimportations de bois nouveaux que procure le développement de lamarine, des colonies ou du commerce, les progrès que font aussi lesHollandais ou les Anglais, aboutissent à des changements qui n'affectentpas seulement le décor ou la couleur des meubles. Des bois moins dursque l'ébène, des perfectionnements apportés au sciage, au collage,perm<strong>et</strong>tent des placages moins épais. Les formes pourront prendre unmouvement, d'abord léger, qui bientôt autorisera toutes les audaces'.(opus cité p 148)En s’appropriant ce qu’ils nomment « la peau des murs », les affichistestels que Raymond Hains ou Dufrêne s’inscrivent dans une démarche derupture qui puise ses sources dans le mouvement Dada. " L'affichepublicitaire est fille de la révolution industrielle <strong>et</strong> sa prolifération est lerefl<strong>et</strong> des transformations économiques <strong>et</strong> sociales de l'époque. " diraPierre Restany.Le jeudi 27 octobre 1960, huit artistes <strong>et</strong> un critique se réunissent audomicile de l'un d'eux pour signer une déclaration qui propose unedéfinition commune de leur pratique artistique. Le Nouveau Réalismenommé par le critique Pierre Restany est né. " Les Nouveaux Réalistes ontpris conscience de leur singularité collective. Nouveau Réalisme =nouvelles approches perceptives du réel. " Les signataires de ce manifestesont Arman, Dufrêne, Hains, Klein, Raysse, Spoerri, Tinguely, Villeglé <strong>et</strong>Restany. Plus tard, César, Rotella, Niki de Saint-Phalle <strong>et</strong> Christo sejoignent au mouvement. Ces artistes rej<strong>et</strong>tent chacun à leur manière l<strong>et</strong>ravail du peintre. Ils préfèrent puiser dans le monde quotidien de lasociété de consommation, particulièrement prospère durant les années dereconstruction de l'immédiat après-guerre. « Le monde du produitstandard, de la poubelle ou de l'affiche est un tableau permanent. "affirme Pierre RestanyMais ce « tableau » est aussi porteur d’un autre sens lié à l’histoire du3


PrimaireCycle 3 :* Le XIXème siècle- Quelques oeuvres illustrant les principaux mouvementspicturaux (néo-classicisme, romantisme, réalisme,impressionnisme)Collège- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : continuités (emprunts,échos, citations)* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>références d’une oeuvre àl’autreLycée4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; «Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».BAUER MarcEugène Delacroix - La Mort deSardanapale - 1827 - Hule surtoile - 392 x 466 cm - Musée duLouvre, Paris. – 2013 - Oeuvrecopiée à la mine de plomb surpapier <strong>et</strong> imprimée sur supportautocollant - 100 x 144 cmmoment, un an avant la signature des accords d’Evian. Le 8 janvier unréférendum est organisé sur l’autodétermination de l’Algérie enmétropole <strong>et</strong> en Algérie 75% des électeurs y sont favorable. Sur c<strong>et</strong>teaffiche le parti Communiste réclame des négociations avec leGouvernement Provisoire de la République Algérienne lié au Front deLibération Nationale. Les négociations secrètes engagées entre les deuxpartis mèneront, 21 avril, au putsch des généraux.Pour c<strong>et</strong>te exposition Marc Bauer à réalisé six dessins qui sont descitations d’œuvres du patrimoine. « Cela me plait de les avoir«physiquement» dans l’exposition <strong>et</strong> le fait de les redessiner, de m<strong>et</strong>tre dela distance entre le spectateur <strong>et</strong> ces peintures, les font apparaîtredavantage comme des souvenirs de peinture que comme des documentsfidèles […] C’est aussi une manière de redoubler la notion d’appropriationqui est le thème central de c<strong>et</strong>te exposition. » dit Marc Bauer (Cataloguede l’exposition). Ce sont aussi des œuvres qui l’accompagnent depuisl’enfance <strong>et</strong> qui, dans ce contexte, perm<strong>et</strong>tent l’articulation del’exposition.Le traitement graphique qui en est fait par le dessin, <strong>et</strong> l’écart qui enrésulte, font verser l’image dans le domaine du souvenir : « le spectateurest entre son souvenir d’une image <strong>et</strong> une nouvelle proposition formelle. »(Marc Bauer, opus cité).La mort de Sardanapale d’Eugène Delacroix fit scandale lors de saprésentation au salon de 1827, seul Victor Hugo admire le tableau. Lasource iconographique s’inscrit dans la tradition orientaliste alors envogue. Il r<strong>et</strong>race la fin violente de Sardanapale, dernier roi Assyrien deNinive. Devant sa ville assiégée il préféra se donner la mort. Celle-ci estl’obj<strong>et</strong> de la mise en scène, le moment où il ordonne d’égorger sesfemmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux. Delacroix s’inspire égalementd’une pièce de Byron dans laquelle il réhabilite le personnage qui, ici,assiste, impassible au massacre. La composition en diagonale que souligneun fort éclairage m<strong>et</strong>tant en valeur les rouges Van Dyck <strong>et</strong> autres jaunesde Naples. Les personnages s’enchevêtrent aux obj<strong>et</strong>s, sans hiérarchiedans un maelstrom pathétique. C’est, entre autre ce qui lui sera reproché,c<strong>et</strong>te absence de clarté. « A la structure <strong>et</strong> à la ligne défendue par Ingres<strong>et</strong> par les artistes académiques, Eugène Delacroix oppose l’expression <strong>et</strong> la4


Etage Etage EtagePrimaireCycle 3 :* Le XIXème siècle- Quelques oeuvres illustrant les principaux mouvementspicturaux (néo-classicisme, romantisme, réalisme,impressionnisme)Collège- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : continuités (emprunts,échos, citations)* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>BAUER MarcGustave Courb<strong>et</strong> - La Rencontreou Bonjour Monsieur Courb<strong>et</strong> -1854 - Hule sur toile - 132 x 150cm - Musée Fabre, Montpellier, -2013 - Oeuvre copiée à la minede plomb sur papier <strong>et</strong> impriméesur support autocollant - 100 x141 cmcouleur. Le mouvement de sa compositionaccentue encore la divergence par rapportaux tableaux structurés des néoclassiques» (Vincent Pomarede, Fiches duMusée du Louvre). C<strong>et</strong>te querelle quioppose les tenants du dessin à ceux de laprimauté de la couleur court depuis leXVII ème siècle <strong>et</strong> trouve son point d’acmé avec l’opposition Ingres Delacroixau XIXème siècle.Le photographe canadien Jeff Wall a réalisé l’une de ses photographies ens’inspirant de l’œuvre d’Eugène Delacroix. Mais ici c’est à nous d’inventerl’histoire, le lieu est un espace contemporain comme en témoignent lesobj<strong>et</strong>s qui jonchent le sol. « Le rouge des murs en est évidemment unécho. Dans le tableau, le roi, impavide, trône en haut de la scène. Lastatu<strong>et</strong>te, le roi, Delacroix, Wall, ne sont-ilspas identiques, organisateurs <strong>et</strong> témoins dela scène sans y être impliqués ? RegardezJeff Wall La Chambre détruite(1978)- 159x234bien par la porte à gauche : a-t-elle été cassée ? Non, nous sommes dansun studio, toute c<strong>et</strong>te scène n'est qu'un artifice, une construction de JeffWall ! Il faut montrer les artifices, les mécanismes, la construction del'image. »(http://lun<strong>et</strong>tesrouges.blog.lemonde.fr/2005/12/30/2005_12_jeff_wall/)« Dans La Rencontre, où l’artiste se représente au premier plan <strong>et</strong> à lamême hauteur que les deux autres personnages, le spectateur est du côtéde l’artiste : il partage sa perspective sur les deux bourgeois» expliqueMarc Bauer (opus cité). L’œuvre de Gustave Courb<strong>et</strong>, conservée au MuséeFabre à Montpellier représente en eff<strong>et</strong> le peintre <strong>et</strong> son mécène. La scènese passe à quelques km de Montpellier en mai 1855. Alors que ledomestique Callas courbe humblement la tête <strong>et</strong> que Alfred Bruyasesquisse un mouvement de bienvenue, le peintre s’octroie le beau rôle :son habit blanc capte la lumière, sa tête sombre à la barbe assyrienne sedécoupe sur le ciel <strong>et</strong> le bâton solidement planté dans le sol lui donne sonassurance. Il a ôté son chapeau devant son hôte. Le sac qu’il porte sur ledos laisse à penser qu’il revient d’une étude sur le motif. Le tableau fût5


éférences d’une oeuvre à l’autreLycée4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; «Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».PrimaireCycle 3 :* Le XIXème siècle- Quelques oeuvres illustrant les principaux mouvementspicturaux (néo-classicisme, romantisme, réalisme,impressionnisme)Collège- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : continuités (emprunts,échos, citations)* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>références d’une oeuvre à l’autreLycée4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; « Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».BAUER MarcGustave Caillebotte - LesRaboteurs de parqu<strong>et</strong> - 1875 -Hule sur toile - 102 x 146,5 cm -Musée d'Orsay, Paris. - 2013Oeuvre copiée à la mine deplomb sur papier <strong>et</strong> imprimée sursupport autocollant - 100 x 144cmprésenté à l’Exposition Universelle de 1855 dans le pavillon que Courb<strong>et</strong> fitériger grâce à l’aide de son mécène. François Morell<strong>et</strong>, avec un certainhumour réalisa en 2001 une œuvre en référence à la Rencontre. Troistableaux blancs, sont accrochés au mur <strong>et</strong> suggèrent par leur orientation :la dignité du mécène, l’humilité dudomestique <strong>et</strong> la fière assurance del’artiste.MORELLET François ( Chol<strong>et</strong>, 1926 )Défiguration n°22 (Gustave Courb<strong>et</strong> "LaRencontre") – 2001 – acrylique sur toile – 92x73– Montpellier, musée Fabre« Caillebotte peint des hommes au travail dont le visage nous est à peinesuggéré <strong>et</strong> où la lumière est le réel suj<strong>et</strong> de l’image » déclare Marc Bauer.L’artiste est souvent rattaché aux impressionnistes avec lesquels ilexposera, notamment c<strong>et</strong>te œuvre à l’occasion de la seconde expositiondu groupe en 1875. Héritier de la fortune de son père, industriel, il seraaussi le mécène du groupe, apportant, avec tact un appui financier à sesamis peintres dans le besoin.« Ce tableau constitue une des premières représentations du prolétariaturbain. Si les paysans (Les glaneuses de Mill<strong>et</strong>) ou les ouvriers descampagnes (Casseurs de pierres de Courb<strong>et</strong>) ont souvent été montrés, lesouvriers de la ville ont très rarement fait l'obj<strong>et</strong> de tableaux […] L'étudedocumentaire (gestes, outils, accessoires) le place parmi les réalistes lesplus chevronnés. » (Site du musée d’Orsay). ) Il montre en eff<strong>et</strong> desartisans au travail dans un appartement bourgeois peut-être situé dans laplaine Monceau, dans l’ouest parisien, un des quartiers nés des travaux dela rénovation de Paris par Haussmann sous le Second Empire. La lumièrerasante m<strong>et</strong> en valeur la puissance de leur musculature. Par contre ensuggérant les visages il gomme leur individualité <strong>et</strong> les réduit à leurfonction.C<strong>et</strong>te œuvre a également fait l’obj<strong>et</strong> d’interprétations. La première en1988 est une chorégraphie d'Angelin Preljocaj sur une musique de ThierryLancino, une vidéo signée Cyril Collard.(http://www.dailymotion.com/video/xd2024_les-raboteurs-extrait-1988_creation?ralg=int.m<strong>et</strong>a2-only#from=playrelon-2)6


Collège- « Arts, créations, cultures »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la genèse des cultures- « Arts, espace, temps »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> l’évocation du temps <strong>et</strong> de l’espaceLycée- Les « arts du langage » : inscriptionsépigraphiques, calligraphies, typographies,- Les « arts du visuel » :4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; «Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».* L’art <strong>et</strong> ses classifications : catégories (mouvements,genres, types,<strong>et</strong>c.)Primaire Cycle 3 :- Les « arts du visuel » : arts plastiques, cinéma,photographie.* Le XXème siècle <strong>et</strong> notre époque.- Des oeuvres cinématographiques (dont des oeuvresillustrant les différentes périodes historiques)Collège- « Arts, techniques, expressions »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> l’influence des techniques : œuvred’ingénieur ou d’inventeur (chronophotographie,cinématographe)* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>références d’une oeuvre à l’autreLycée- Les « arts du visuel »AUDEBERT JulienInside the l<strong>et</strong>ter – 2008 -Ektachrome (The clue) encadré –tampons encreurs, bois, socle,boite lumineuse - Ektachrome 29x 38AROLDO Jean-louisRacer-Water (Painlevé) - 2008Huile sur toile -douze x 60 x 40cmDans c<strong>et</strong>te oeuvre il y a tout d’abord une référence littéraire explicite:celle du livre d’Edgard Allan Poe La l<strong>et</strong>tre volée. Le texte intégral de c<strong>et</strong>teenquête policière est en eff<strong>et</strong> imprimé sur le mur qui compose lelabyrinthe qu’est c<strong>et</strong>te installation. Le parcours complexe que doit faire lespectateur est la métaphore du cheminement intellectuel que doit fairel’inspecteur G pour tenter de r<strong>et</strong>rouver la l<strong>et</strong>tre dérobée. Mais sans yparvenir, il est obligé de faire appel à son ami Dupin, qui lui réussira àrésoudre l’énigme.Au centre de l’installation le spectateur découvre une image de dimensionrelativement réduite placée sur un socle blanc <strong>et</strong> rétro éclairée. C<strong>et</strong>teimage est un photogramme du film de Ridley Scott Blade Runner. Ellereprésente une chambre dont la structure, comme le fait remarquer Jean-Charles Vergne, correspond à l’oeuvre de Jan Van Eyck Les époux Arnolfini.C’est en fouillant minutieusement c<strong>et</strong>te image à l’aide d’un ordinateur quele détective (Harrison Ford) découvrira le détail qui lui perm<strong>et</strong>trad’avancer dans son investigation: “une femme tatouée, reflétée dans unmiroir convexe, au fond de la pièce ».Jean Louis Aroldo est un peintre dont le travail est centré sur les questionsliées à l’image, de sa réalisation à sa réception. Il va puiser dans plusieursmédias les sources de son travail, mais c’est tout particulièrement leseptième art qui alimente son travail pictural, «en eff<strong>et</strong> le cinéma <strong>et</strong> saplasticité ont aujourd’hui résolument imprégné mon travail », dit-il (siteintern<strong>et</strong> http://www.jeanlouisaroldo.com/index.html ).Pour c<strong>et</strong>te œuvre c’est dans le cinéma de Jean Painlevé qu’il est allépuiser. Cinéaste de l'apparence, Painlevé, comme d'autres contemporains,ne s'attache qu'aux caprices des formes <strong>et</strong> aux jeux de la lumière. Il y apour lui une réciprocité entre l'animal <strong>et</strong> l'humain, toute dépourvue decondescendance. « On ne peut s’empêcher de doter de pattes ou demembres c<strong>et</strong> animal quand on le voir évoluer à la verticale, la têtehorizontale, unique évocation d’un bipède donnée par un vertébréaquatique » dit le commentaire du film. Si le scientifique est là pournommer, - <strong>et</strong> Painlevé " joue " volontiers au scientifique- , il ne secantonne pas dans ce rôle, il se fait surtout le porte-parole des animauxqu'il enregistre, <strong>et</strong> rend visible des phénomènes jamais vus à l'œil nu grâce8


4. Champ esthétique :* L’art <strong>et</strong> ses classifications : catégories (mouvements,genres, types,<strong>et</strong>c.)Collège- « Arts, créations, cultures »* L’oeuvre d’art, la création <strong>et</strong> les traditions (populaires,régionales) quinourrissent l’inspiration artistique (contes, légendes,récits <strong>et</strong> sagas, mythesdionysiaques, héroïques, épiques, <strong>et</strong>c.).Lycée1. Champ anthropologique : « Arts, réalités,imaginaires »PrimaireCycle 3 :* Le XIXème siècle- Quelques oeuvres illustrant les principaux mouvementspicturaux (néo-classicisme, romantisme, réalisme,impressionnisme)CRETEN JohanNür Ein Fisch – 1992 - Platine <strong>et</strong>émail sur terre cuite - deux 20 x20 x 90 cmBAUER MarcThéodore Géricault - Le Radeaude la Méduse - 1818-1819 - Hulesur toile - 491 x 716 cm - Muséedu Louvre, Paris. – 2013 - Oeuvrecopiée à la mine de plomb surpapier <strong>et</strong> imprimée sur supportautocollant - 100 x 144 cmau microcinéma ,à l'accéléré, au ralenti : « à un fort grossissement on voitles toutes jeunes cellules colorées dessiner d’étranges figures » dit la voixoff devant des images visiblement fortement grossies. C’est c<strong>et</strong> aspect queJean Louis Aroldo r<strong>et</strong>ient dans Racer-Water, jusqu'à l’abstraction."Si l’on peut envisager ces poissons à tête de mort recouverts d’unepeinture couleur de mercure à l’aune d’une réflexion sur l’environnement<strong>et</strong> l’écologie, ils renvoient aussi à l’univers de la tragédie grecque" est-ilindiqué dans le livr<strong>et</strong> de l'exposition. Précisant également que" leur formehybride, entre poisson <strong>et</strong> humain, ravive le souvenir des Erinyes, cesentités malveillantes de l’Orestie d’Eschyle chargées par les dieux depoursuivre Oreste pour lui signifier ses fautes".La tragédie d'Eschyle est une trilogie composée d'Agamemnon, Leschoéphores, Les Euménides. C'est dans c<strong>et</strong>te dernière partiequ'apparaissent les Erinyes. Oreste, qui a vengé son père en tuant samère, est poursuivi par les déesses de la vengeance, les Erinyes. Une foispurifié de son crime par Apollon à Delphes (dans la Grèce antique, toutcrime de sang engendre une souillure religieuse, dont il faut se purifier pardes rituels précis), il ne trouvera le repos qu’après avoir été jugé par untribunal institué par Athéna à Athènes, le tribunal de l’Aréopage. Lequatrième épisode de la pièce représente le procès d’Oreste : Apollondéfend Oreste, alors que les Erinyes réclament le châtiment réservé aucriminel qui a versé son propre sang. Oreste est finalement acquitté <strong>et</strong> lesErinyes deviennent les Euménides (ce qui signifie « les bienveillantes » engrec.)La référence au tableau phare de Géricault invite à s’interroger entre autresur la place du suj<strong>et</strong> dans la peinture. Très hiérarchisée au XIXème siècle lechoix du suj<strong>et</strong> est particulièrement important. C’est Félibien qui, dans sapréface au recueil des Conférences de l'Académie, publié en 1667, en fixel’organisation : Celui qui fait parfaitement des paysages est au dessus d'unautre qui ne fait que des fruits <strong>et</strong> comme la figure de l'homme est le plusparfait ouvrage de Dieu sur la terre, il est certain aussi que celui qui serend l'imitateur de Dieu en peignant des figures humaines, est beaucoupplus excellent que tous les autres. [...] & montant encore plus haut, il fautpar des compositions allégoriques, sçavoir couvrir sous le voile de la fableles vertus des grands hommes, & les mystères les plus relevez. » (source9


Collège- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : continuités (emprunts,échos, citations)* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>références d’une oeuvre à l’autreLycée2. Champ historique <strong>et</strong> social :« Arts, mémoires,témoignages, engagements ».4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; «Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».Collège« Arts, ruptures, <strong>et</strong> continuités »C<strong>et</strong>te thématique perm<strong>et</strong> d’aborder les eff<strong>et</strong>s de reprises,de ruptures ou de continuité entre les différentespériodes artistiques, entre les arts <strong>et</strong> dans les œuvresd’art.« Arts, techniques, expression » : l'œuvre d'art <strong>et</strong>l'influence des techniques.LycéeChamp scientifique <strong>et</strong> techniqueThématique « Arts, sciences <strong>et</strong> techniques »Thématique « Arts, informations, communications »CollègeThématique « Arts, ruptures, continuités »LycéeChamp anthropologiqueThématique « Arts, corps, expressions »Champ esthétiqueThématique « Arts, goûts, esthétiques »TOBIAS Gert & UweSans titre (GUT 2073-ap) – 2012 -gravure sur bois sur papier - 206x 174 cmLYNCH DavidLaughing Woman – 2008 -lithographie, 30 ex./japon, ex.n°14/30 - 66 x 89 cmEncyclopédia Universalis). A son r<strong>et</strong>our d’Italie, fin 1817, Géricaultressentit l’urgence de s’affirmer comme peintre avec un grand tableau : untableau d’histoire, s’entend. Son désir « d’étonner le monde »le porte àchoisi un suj<strong>et</strong> d’actualité, une actualité brûlante. Le naufrage en 1816 dela Méduse avait déjà soulevé les passions. En le présentant au salon de1819 Géricault réactive la polémique. Qu’il le veuille ou non Géricault faitun tableau « politique ». Peut-être d’autant plus qu’en plaçant sur leradeau, en plus des deux rescapés qui racontèrent le naufrage, Savigny <strong>et</strong>Corréard près du mât, il intègre plusieurs noirs dont un métis qui est celuiqui porte l’espoir : Inacceptable pour les spectateurs de 1819. Il affirmeainsi ses idées progressistes contre l’esclavage, aboli en 1848.Les arts populaires sont une source d’inspiration importante pour les deuxfrères, nés en Roumanie. Ils puisent dans leur culture. C’est parfois avechumour qu’ils introduisent la figure de Dracula dans leurs travaux. Dansd’autres domaines artistiques comme la musique. Le recours au folkloreest source de création <strong>et</strong> de modernité comme le rappelle Jean-CharlesVergne. « Béla Bartók compose des quatuors à cordes inspirés par leschants populaires qu’il enregistre sur des rouleaux de cire dans lesbourgades de Transylvanie, tout comme Léos Janacek en Tchécoslovaquie,Maurice Ravel en France ou Manuel de Falla en Espagne se consacrent auxpatrimoines folkloriques oubliés. » (catalogue de l’exposition P58). Dans ledomaine pictural on pourrait citer Malevitch, Kandinsky ou Chagall.La lithographie a été inventée à la fin du XVIIIème siècle, en Allemagne, <strong>et</strong>largement diffusée au siècle suivant en France notamment avec desimages venant illustrer des récits de voyage. Elle supplantera égalementles gravures sur bois dans la production des « Images d'Épinal », grâce auprocédé de la chromolithographie (communément appelé chromo). Elleperm<strong>et</strong> la production d'images qui seront publiées dans la presse, commeles caricatures de Daumier dans le Charivari. On la r<strong>et</strong>rouve dans la« réclame » <strong>et</strong> à la fin du XIXème siècle des artistes comme Toulouse-Lautrec par exemple s'en saisiront pour la création d'œuvres originales.Comparativement aux techniques de gravure que l'on acquiert qu'aprèsun long apprentissage, le succès de la lithographie tient à sa facilité10


PrimaireCycle 3 :* Le XIXème siècle- Quelques oeuvres illustrant les principaux mouvementspicturaux (néo-classicisme, romantisme, réalisme,impressionnisme)Collège- « Arts, ruptures, continuités »* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> la tradition : continuités (emprunts,échos, citations)BAUER MarcJames Ensor - Squel<strong>et</strong>tes sedisputant un hareng saur - 1891 -Hule sur bois - 16 x 21,5 cm -Musées royaux des Beaux-Art deBelgique, Bruxelles - 2013Oeuvre copiée à la mine deplomb sur papier <strong>et</strong> imprimée sursupport autocollant - 100 x 71 cmd'exécution : l'artiste peut dessiner sur la pierre comme il a l'habitude dele faire sur du papier, avec relativement peu de contraintes techniques.Les pierres peuvent être réutilisées après impression, moyennant unpolissage.Le principe d'impression est basé sur la capacité de c<strong>et</strong>te pierrecalcaire à r<strong>et</strong>enir l'eau alors que l'encre utilisée pour le dessin esthydrophobe. Le tracé est exécuté directement sur la pierre, au moyen decrayons lithographiques, de plumes ou de pinceaux avec de l'encrelithographique que l'on peut étendre à la manière du lavis, ou en ayantrecours à diverses techniques pour obtenir des matières particulières. Onpeut gratter certaines parties du dessin. On peut aussi procéder à unreport d'un dessin par un calque ou un « papier report ». La pierre, unefois placée sur la presse, sera humidifiée, puis encrée, ainsi l'encre ne sefixera que sur les parties protégées c'est à dire aux endroits imprégnés dugras du dessin. Pour une impression en couleur, il faudra autant depierres, <strong>et</strong> de passages dans la presse, que de couleurs.Les relations qui sont établies entre les œuvres de David Lynch <strong>et</strong> l'histoiredes arts sont assez nombreuses. Les principales sont Francis Bacon <strong>et</strong>Edward Hopper(voir l’exposition Lynch au <strong>FRAC</strong> en 2012). Il dit aussi avoirune grande admiration pour l'œuvre de Munch, notamment Le Cri, maisaussi pour la gravure sur bois que pratiquait l'artiste norvégien.Ici c’est une forme d’auto-référenciation. Il fait allusion à la série TwinPeaks réalisée avec le scénariste mark Frost au début des années 90.Ensor avait une aversion pour son époque, qui le lui rendait bien – « mesconcitoyens, d'éminences mollusqueuses, m'accablent. On m'injurie, onm'insulte : je suis fou, je suis sot, je suis méchant, mauvais... » déclareJames Ensor en 1897. Dans c<strong>et</strong>te œuvre l’artiste m<strong>et</strong> en scène un jeu demots facile – hareng-saur = Art Ensor - qui non seulement témoigne de sontempérament sarcastique <strong>et</strong> ironique, mais nous ramène à une situationvécue. En 1891, les critiques sont virulents <strong>et</strong> s’entre-déchirent à sonpropos comme le font les squel<strong>et</strong>tes qui mordent avec hargne dans lepoisson.James Ensor occupe une place singulière dans l'histoire de l'art du XIXèmesiècle. "c’est aussi un homme du XXème siècle qui assiste à l’éclosion de11


* L’oeuvre d’art <strong>et</strong> le dialogue des arts : citations <strong>et</strong>références d’une oeuvre à l’autreLycée4. Champ esthétique : « Arts, goût, esthétiques » ; « Arts,théories <strong>et</strong> pratiques ».l’expressionnisme, du cubisme, du futurisme, de Dada, du surréalisme, quireçoit Nolde <strong>et</strong> Kandinsky. S’il a perdu de son arrogance créatrice <strong>et</strong> de soninspiration, il affirme avoir « anticipé tous les mouvements modernes»"(site du musée d'Orsay exposition Ensor). Il sera un précurseur de lamodernité. "déjà ses professeurs, à l'école des beaux-arts, stigmatisaientses "rêvasseries d'inculte". Car il revendiquait une chose inouïe : le droitpour un portrait d'être laid." (L’aventure de l’art au XIXème siècle ed.Chêne Hach<strong>et</strong>te 1992 p468).Document réalisé par Patrice Leray professeur correspondant culturel auprès du <strong>FRAC</strong>, permanence le vendredi de 11h à 14h tel : 04 73 90 50 00 patrice.leray@acclermont.frEnsemble adoptons des gestes responsables : n'imprimez ce courriel que si nécessaire !12

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