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Animaux et compagnie : téléchargez le dossier - Saint-Brieuc

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Sommaire 3Introduction p 41. Animal <strong>et</strong> Compagnie p 6A. L’animal domestiqué p 6L’animal de <strong>compagnie</strong>L’animal de col<strong>le</strong>ctionL’animal dresséL’animal en mouvementB. L’animal à l’état sauvage p 11C. L’animal chassé ou pêché p 13L’animal pêché : la raieL’animal suj<strong>et</strong> nature morte2. Pistes pédagogiques p 16A. Propositions de visites <strong>et</strong> d’ateliers p 16Les visitesLes ateliersB. Les documents pour la classe p 18Le Paon de Ju<strong>le</strong>s RenardLes œuvres du musée dans l’histoire de l’art (frise chronologique)A la manière d’Hondeco<strong>et</strong>er (planches à découper)C. Pour al<strong>le</strong>r plus loin p 22BibliographieFilmsMusiqueSites Intern<strong>et</strong>


Introduction 4A travers une sé<strong>le</strong>ction de peintures, de dessins <strong>et</strong> de photographies issus de la col<strong>le</strong>ctiondu Musée, allant du 17 e au 20 e sièc<strong>le</strong>, ce sont <strong>le</strong>s rapports entre hommes <strong>et</strong> animaux quiont été mis en lumière.C<strong>et</strong> accrochage résulte d'un partenariat entre <strong>le</strong> Musée d'Art <strong>et</strong> d'Histoire <strong>et</strong> l'Eco<strong>le</strong> desBeaux Arts, Classe préparatoire aux études supérieures en architecture, arts appliqués,arts plastiques <strong>et</strong> arts visuels, de <strong>Saint</strong> <strong>Brieuc</strong>. Le <strong>dossier</strong> pédagogique a été réalisé à partirdes notices d'œuvres rédigées par <strong>le</strong>s étudiants.En fin de <strong>dossier</strong>, des pistes pédagogiques pour <strong>le</strong>s classes vous sont proposées, demême que des documents pour approfondir la visite ainsi qu'une frise chronologique replaçant<strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s œuvres exposées dans l'histoire de l'art.


5« Il y a autant de diverses espèces d’hommes, qu’il y a de diverses espèces d’animaux,<strong>et</strong> <strong>le</strong>s hommes sont, à l’égard des autres hommes, ce que <strong>le</strong>s différentes espècesd’animaux sont entre el<strong>le</strong>s à l’égard <strong>le</strong>s unes des autres. »François de La Rochefoucauld, Réf<strong>le</strong>xions diverses, 1731.Les animaux ne sont pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s témoins de nos vies. Ils nous accompagnent tout aulong de nos existences. Domestiqués, traqués, ou proches de l’état sauvage, ils sont <strong>le</strong>s spectateursde nos caractères essentiels jusqu’à devenir comme <strong>le</strong> miroir de nos comportements.Les représentations animalières apparaissent très tôt en terme d'histoire de l'art. N'oublions pasque <strong>le</strong>s mammouths, chevaux <strong>et</strong> autres quadrupèdes ornaient <strong>le</strong>s parois de célèbres grottescomme Lascaux. Au fil des sièc<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s animaux ont servi de faire-valoir aux hommes : trophéesde chasse, col<strong>le</strong>ctions d'animaux exotiques, aides au travail <strong>et</strong> au transport, <strong>et</strong>c. Les animauxsont devenus <strong>le</strong>s compagnons indispensab<strong>le</strong>s au genre humain.Dans c<strong>et</strong>te relation d'interdépendance, l'homme cherche néanmoins à occuper la placeprédominante. Le comportement animal est souvent déprécié <strong>et</strong> toute attribution d'un traitanimal à un humain est généra<strong>le</strong>ment négatif. « L'homme est un animal rationnel » (Aristote)<strong>et</strong> à ce titre, supérieur aux animaux. C'est c<strong>et</strong>te capacité de raison, c<strong>et</strong>te conscience, qui perm<strong>et</strong>de s'é<strong>le</strong>ver au-dessus du genre animal, auquel appartient cependant l'homme. « Ce quiélève l'homme par rapport à l'animal, c'est la conscience qu'il a d'être un animal... Du faitqu'il sait qu'il est un animal, il cesse de l'être. » (Friedrich Hegel).L'étude des comportements <strong>et</strong> anatomie des animaux perm<strong>et</strong> alors de mieux comprendre ceuxdes hommes. C'est sur ce dernier principe que se base parfois la physiognomonie, méthodefondée sur l'idée que l'observation de l'apparence physique d'une personne, <strong>et</strong> principa<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s traits de son visage, peut donner un aperçu de son caractère ou de sa personnalité.Char<strong>le</strong>s Le Brun (1619-1690) juxtaposait têtehumaine <strong>et</strong> tête d'animal en soulignant <strong>le</strong>urs traitscommuns pour qu'on fasse naturel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> lienentre <strong>le</strong>s caractères.LE BRUN Char<strong>le</strong>sTrois têtes d'hommes en relation avec <strong>le</strong> lionVers 1671technique mixteMusée du Louv reDès <strong>le</strong> Moyen-âge, l'animal était d'ail<strong>le</strong>urs un moyen d'identifier <strong>le</strong>s hommes. D'une partl'héraldique <strong>et</strong> toute sa symbolique perm<strong>et</strong>tait d'identifier <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s nob<strong>le</strong>s, avec des animauxparfois fantastiques, qu'on r<strong>et</strong>rouve toujours dans <strong>le</strong> blason des vil<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong> (<strong>le</strong> griffon de<strong>Saint</strong> <strong>Brieuc</strong>). D'autre part, la symbolique de la religion chrétienne, déjà pendant l'Antiquité, aéga<strong>le</strong>ment donné la part bel<strong>le</strong> au règne animal : <strong>le</strong> lion de <strong>Saint</strong> Marc, <strong>le</strong> serpent d'Adam <strong>et</strong> Eve,la colombe du <strong>Saint</strong> Esprit, <strong>et</strong>c.D'une manière généra<strong>le</strong>, une hiérarchie apparait chez <strong>le</strong>s hommes comme chez <strong>le</strong>s animaux.Lion, aig<strong>le</strong>, colombe, chien sont des animaux appréciés pour <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs qu'ils transm<strong>et</strong>tent (<strong>le</strong>courage, la pur<strong>et</strong>é, la fidélité, <strong>et</strong>c.) alors que <strong>le</strong> serpent, la pie, <strong>le</strong> loup sont eux craints <strong>et</strong> malaiméspour <strong>le</strong>s mêmes raisons (traîtrise, vol, vio<strong>le</strong>nce, <strong>et</strong>c…). Ces animaux "nob<strong>le</strong>s" sont alorsassociés aux élites <strong>et</strong> aux représentants du pouvoir, alors que l'on utilisera l'image des autres"bêtes" pour par<strong>le</strong>r d'un ennemi, d'un être pour <strong>le</strong>quel on n'a aucune estime.


1. <strong>Animaux</strong> <strong>et</strong> Compagnie 6A. L'animal domestiquéLa relation qui existe entre l’homme <strong>et</strong> l’animal m<strong>et</strong> en avant, à travers des interactions socia<strong>le</strong>s<strong>et</strong> historiques, des attitudes qui traduisent <strong>le</strong> caractère humain. Face à l’animal, l’hommeexprime sa volonté de domination <strong>et</strong> sa tendance à vouloir incarner un être supérieur. Pourtantc<strong>et</strong>te attitude s’oppose à la reconnaissance <strong>et</strong> à l’attachement qu’il peut éprouver enversl’animal, qu’il qualifie généra<strong>le</strong>ment d’animal de <strong>compagnie</strong>.L'animal de <strong>compagnie</strong>AnonymePortrait de jeune fil<strong>le</strong> au chien, 17 e sièc<strong>le</strong>hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 60 x 50 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Ce portrait, de format ova<strong>le</strong>, représente une jeune fil<strong>le</strong> tenant surson bras gauche un p<strong>et</strong>it chien. La composition relativement simp<strong>le</strong>(vertica<strong>le</strong> au centre du tab<strong>le</strong>au, prenant alors toute la hauteur, pour<strong>le</strong> personnage) est du point de vue de la cou<strong>le</strong>ur assez contrasté, <strong>le</strong>blanc <strong>et</strong> <strong>le</strong>s détails colorés ressortent du fond sombre.La jeune fil<strong>le</strong> est extrêmement bien vêtue : qualité des vêtements, rendu des tissus… Sa robeblanche <strong>et</strong> jaune orangé est agrémentée de nombreux rubans b<strong>le</strong>us. Une cape b<strong>le</strong>ue glisse surson bras droit. Une coiffe bicolore, rouge <strong>et</strong> blanche, recouvre la partie arrière de ses cheveuxqui sont re<strong>le</strong>vés en chignon sur l'avant. C<strong>et</strong>te coiffure sophistiquée est dite "coiffure deFontange", du nom de la femme qui l'a ma<strong>le</strong>ncontreusement inventée ! En eff<strong>et</strong>, la duchesse deFontange fut décoiffée par une branche lors d'une partie de chasse <strong>et</strong> dut utiliser sa jarr<strong>et</strong>ièrepour se recoiffer. Le Roi, qui l'accompagnait, fut séduit <strong>et</strong> lui conseilla de garder c<strong>et</strong>te coiffurequi, dès lors, connut un succès fou chez <strong>le</strong>s femmes à la fin du 17 e sièc<strong>le</strong>. Notre jeune fil<strong>le</strong>, quipeut passer pour une coqu<strong>et</strong>te, est donc bien à la mode. La blancheur de sa carnation (quicontraste avec <strong>le</strong> rouge de ses lèvres), à la mode éga<strong>le</strong>ment, classe <strong>le</strong> personnage dans unecatégorie socia<strong>le</strong> aisée, parmi ceux qui, n'ayant pas besoin de travail<strong>le</strong>r, notamment enextérieur, ont une peau qui ne souffre pas des rayons du so<strong>le</strong>il. Le tab<strong>le</strong>au est une preuve ensoi de l'aisance de la famil<strong>le</strong> de c<strong>et</strong>te fill<strong>et</strong>te, mais <strong>le</strong> teint de lait de la jeune fil<strong>le</strong> tient éga<strong>le</strong>mentdu fait que l'on se poudre <strong>le</strong> corps pour obtenir une tel<strong>le</strong> blancheur.Malgré sa tenue vestimentaire <strong>et</strong> sa pose p<strong>le</strong>ine d'assurance, el<strong>le</strong> n'est qu'une enfant accompagnéede son p<strong>et</strong>it chien (chiot type <strong>Saint</strong>-Bernard). Le 17 e sièc<strong>le</strong> voit apparaître la représentationdes enfants dans l'histoire de l'art. C<strong>et</strong> intérêt tout particulier vient du fait que, <strong>le</strong>s annéespassant, <strong>le</strong>urs chances de survie augmentent. Nouvel<strong>le</strong> mode éga<strong>le</strong>ment (faits de société <strong>et</strong>histoire de l'art se rejoignent de nouveau), l'animal entre dans la sphère familia<strong>le</strong>. Animal de<strong>compagnie</strong>, il est très fréquent qu'il pose pour l'artiste lors de portraits de femme <strong>et</strong>/ou d'enfant(Madame de Pompadour <strong>et</strong> ses chiens favoris par Hu<strong>et</strong> <strong>et</strong> Bachelier ou encore <strong>le</strong> prince FelipeProspero par Vélasquez) dans une plus ou moins grande complicité. En général, <strong>le</strong> choix del'animal aide à renforcer <strong>le</strong> caractère du personnage : douceur, fragilité, crainte... Ici, il sedégage une sensation de calme <strong>et</strong> de douceur.


7L'animal de col<strong>le</strong>ctionMelchior d'Hondeco<strong>et</strong>er (1636-1695)Oiseaux dans un parc, 1685Hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 133 x 162 cmDépôt de l'EtatMelchior d'Hondeco<strong>et</strong>er est un peintre hollandais, né à Utrecht, p<strong>et</strong>it-fils de paysagiste <strong>et</strong> fils depeintre. C’est un des maîtres animaliers de l’éco<strong>le</strong> hollandaise du 17 e sièc<strong>le</strong> qui connait <strong>le</strong> plusde succès. Au même titre que Roelandt Savery avant lui, Hondeco<strong>et</strong>er propose des représentationsréalistes de ménageries, on <strong>le</strong> présente alors comme <strong>le</strong> Raphaël des oiseaux. Il vécuttoute sa vie en Hollande, avant de décéder en 1695.L’artiste représente ici une ménagerie constituée en majorité d’oiseaux. Le terme de ménagerieest apparu au 17 e sièc<strong>le</strong> <strong>et</strong> désignait principa<strong>le</strong>ment un établissement r<strong>et</strong>enant des animauxsauvages <strong>et</strong> exotiques en captivité. Ces ménageries, « ancêtres » de nos jardins zoologiquesmodernes, représentaient majoritairement une col<strong>le</strong>ction anima<strong>le</strong> aristocratique ou roya<strong>le</strong> dontl’unique intérêt était d’illustrer la puissance <strong>et</strong> la richesse de <strong>le</strong>ur propriétaire. En eff<strong>et</strong>, cesanimaux exotiques, vivants <strong>et</strong> actifs, étaient rares, très diffici<strong>le</strong>s à acquérir <strong>et</strong> très chers àentr<strong>et</strong>enir. On est donc bien loin du jardin zoologique postérieur dont l’intérêt sera principa<strong>le</strong>mentscientifique <strong>et</strong> éducatif.La scène de ce tab<strong>le</strong>au se dérou<strong>le</strong> dans un décor végétal où différentes espèces se côtoienttel<strong>le</strong>s qu’un coup<strong>le</strong> de paons <strong>et</strong> de faisans, un singe (pétauriste), un perroqu<strong>et</strong> (ara), deuxcygnes, un canard ainsi qu’un escargot. Au niveau de sa composition, <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au est construiten deux parties comme Hondeco<strong>et</strong>er avait l’habitude de <strong>le</strong> faire pour représenter ses concertsd’oiseaux. Les diagona<strong>le</strong>s sont très visib<strong>le</strong>s. En eff<strong>et</strong>, ici, <strong>et</strong> dans certaines autres réalisations,la partie gauche de la toi<strong>le</strong> est composée d’éléments architecturaux tandis que cel<strong>le</strong> de droites’ouvre sur un riche environnement végétal qui accentue la profondeur. La perspective estmarquée par la diminution progressive de la tail<strong>le</strong> des animaux <strong>et</strong> de la finesse des détails dans<strong>le</strong>ur représentation.


8En ce qui concerne <strong>le</strong>s animaux, <strong>le</strong> paon mâ<strong>le</strong> domine clairement la scène de par sa tail<strong>le</strong> <strong>et</strong>son attitude agressive. Le coup<strong>le</strong> de faisans est quant à lui moins présent au même titre que <strong>le</strong>perroqu<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> singe. Le canard, <strong>le</strong>s deux cygnes <strong>et</strong> l’escargot sont eux <strong>le</strong>s animaux <strong>le</strong>s plusdiscr<strong>et</strong>s même si l'ensemb<strong>le</strong> (plumage, œil, pattes, poils…) est extrêmement <strong>et</strong> précisémenttravaillé. Il est à noter que l’on r<strong>et</strong>rouve de façon récurrente certaines espèces anima<strong>le</strong>s dansplusieurs des compositions de l’artiste ; <strong>le</strong> paon apparaît par exemp<strong>le</strong> comme son animal deréférence, présent dans une multitude de représentations de ménagerie. On r<strong>et</strong>rouve aussi <strong>le</strong>même p<strong>et</strong>it singe représenté dans la même attitude, de même que la colombe, sur une toi<strong>le</strong> del'artiste datant de 1683 <strong>et</strong> conservée au M<strong>et</strong>ropolitan Museum of Art à New York ou dans descol<strong>le</strong>ctions privées. On distingue éga<strong>le</strong>ment dans la partie inférieure gauche un ensemb<strong>le</strong> dedifférents fruits aux variétés toutes aussi exotiques que <strong>le</strong>s animaux.Melchior d’Hondeco<strong>et</strong>er, Oiseaux dans unpaysage, date inconnue, Hui<strong>le</strong> sur Toi<strong>le</strong>,col<strong>le</strong>ction privéeMelchior d’Hondeco<strong>et</strong>er, Paons, 1683, Hui<strong>le</strong>sur Toi<strong>le</strong>, MET New YorkMelchior d’Hondeco<strong>et</strong>er, Oiseaux dans un parc,1685, Hui<strong>le</strong> sur Toi<strong>le</strong>, Musée d'Art <strong>et</strong> d'Histoirede <strong>Saint</strong> <strong>Brieuc</strong>


9L'animal dresséA<strong>le</strong>xandre-Jacques Chantron (1842-1918) [illustration en couverture]Le Clown, 1886hui<strong>le</strong> sur bois, 46,5 x 26,5 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>A<strong>le</strong>xandre-Jacques Chantron, originaire de Nantes, fut l'élève de Pirot, Bougerreau puisRobert-F<strong>le</strong>ury. Il s'intéresse d'abord aux tab<strong>le</strong>aux de genre <strong>et</strong> d'histoire, deportrait <strong>et</strong> de nature morte, pour fina<strong>le</strong>ment s'orienter vers <strong>le</strong> nu.Au 19 e sièc<strong>le</strong>, notamment en peinture, <strong>le</strong> thème du cirque est souvent traité sous laforme de scènes colorées <strong>et</strong> joyeuses montrant sur la piste, <strong>le</strong>s dresseurs, <strong>le</strong>s acrobates,<strong>le</strong>s animaux <strong>et</strong> <strong>le</strong>s clow ns. Dans <strong>le</strong> monde du cirque, <strong>le</strong> clow n est un artisteaux multip<strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts : à la fois humoriste, musicien, dresseur <strong>et</strong> jong<strong>le</strong>ur. Il amuse <strong>le</strong>public par ses pitreries.Le clow n d'A<strong>le</strong>xandre-Jacques Chantron propose un traitement un peu différent.Au centre du tab<strong>le</strong>au se trouve un clow n en justaucorps, collants noirs <strong>et</strong> chaussons blancs,coiffé d'une perruque orangée formant un cône en son somm<strong>et</strong>. L'attitude du personnage estdécontractée, la main sur la hanche, adossé au mur, il tend un chat au-dessus de sa tête avecun air amusé. Il semb<strong>le</strong> l'agiter devant deux chiens noirs qui regardent <strong>le</strong> chat tout en gardantune attitude obéissante (assis ou faisant <strong>le</strong> beau).On peut supposer que <strong>le</strong> clow n joue avec seschiens, après un entrainement.Sur <strong>le</strong> mur, sont installés <strong>le</strong>s outils de dressage (un tambourin <strong>et</strong> une finebagu<strong>et</strong>te). Des graffitis attirent notre regard. Celui de gauche représente <strong>le</strong>clow n en train de dresser un chien, tandis que celui de droite montre uneécuyère debout sur un cheval accompagné des initia<strong>le</strong>s "S.N.".Peut-être est-ce un dessin de l'écuyère dont <strong>le</strong> clow n est amoureux ? Ouest-ce la manifestation de l'admiration des gens du cirque ? Naïves <strong>et</strong>p<strong>le</strong>ines de poésie, ces esquisses ouvrent davantage encore ce tab<strong>le</strong>au àla narration.L'animal en mouvementSi la photographie, à ses débuts, s'est inspirée du travail des peintres <strong>et</strong> a parfois été vuecomme une concurrente de la peinture, force est de constater que la technique photographiquea contribué à la technique pictura<strong>le</strong>. L'exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus flagrant est la représentation dumouvement, notamment des chevaux. En eff<strong>et</strong>, c'est grâce à la photographie que <strong>le</strong>s peintresont pu apprendre comment fixer <strong>le</strong> mouvement des chevaux au galop sur <strong>le</strong>urs toi<strong>le</strong>s. Jusqu'au20 e sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s déplacements rapides des chevaux (trot, galop) sont mal connus <strong>et</strong> représentéssouvent de façon aléatoire pour créer une idée du mouvement (pattes écartées, crinière dans <strong>le</strong>vent…). Très dynamiques, ces images étaient pourtant très éloignées de la réalité. Grâce auxrecherches photographiques de Muybridge (1830-1904) <strong>et</strong> de Marey (1830-1904,chronophotographie), la vérité des déplacements est apparue <strong>et</strong> largement utilisée dans <strong>le</strong>sreprésentations pictura<strong>le</strong>s postérieures.Muybridge, photo de cheval au galop.


10Georges de Kerever (1868-1949)Champ de courses à M orlaix, début 20e sièc<strong>le</strong>Tirage contemporain 40x50 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d’art <strong>et</strong> d’histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Georges de Kerever est originaire d’une famil<strong>le</strong> de Morlaix qui avait de nombreuses fermesentre Lannion <strong>et</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>. Son père, grand amateur de chevaux de course, fut <strong>le</strong> maire dePloufragan de 1871 à 1898. C’est là que Georges naît au Château de Billy en 1868. Après desétudes à <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong> (<strong>Saint</strong>-Char<strong>le</strong>s), il reprend la gestion des domaines familiaux sur l<strong>et</strong>erritoire du Trégor, tout en s'installant à <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong> (Hôtel de Kerever).Comme son père, il se passionne pour <strong>le</strong>s courses qu’il photographiera souvent (il est <strong>le</strong>président de la Société des Courses de <strong>Saint</strong> <strong>Brieuc</strong>). Ici, l’image est composée avec <strong>le</strong> soucidu rendu de profondeur <strong>et</strong> de vitesse. C<strong>et</strong>te vue du champ de courses montre un cheval augalop qui arrive par la gauche, encadré par une grande diagona<strong>le</strong> de barrières de bois (degauche à droite, de haut en bas). La vue sur <strong>le</strong> cheval est n<strong>et</strong>te car <strong>le</strong> cavalier est en train defaire ra<strong>le</strong>ntir l'animal. Au premier plan quelques spectateurs vus de dos (<strong>le</strong>s chapeauxaccrochent notre regard) suivent sa progression. Le dernier plan est fermé par la barrière où sepresse un public nombreux <strong>et</strong> une tribune, el<strong>le</strong> aussi bien remplie.Char<strong>le</strong>s AncelinCheval de course, 20 e sièc<strong>le</strong>hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 46 x 35 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Les courses hippiques sont un suj<strong>et</strong> de prédi<strong>le</strong>ction de Char<strong>le</strong>s Ancelin, peintre briochin dudébut du 20 e sièc<strong>le</strong>.Dans Le Cheval de course, tab<strong>le</strong>au au format vertical, un jockey monte un cheval lancé augalop. L'homme <strong>et</strong> l’animal centrés dans la toi<strong>le</strong> sont imposants <strong>et</strong> laissent au second plan <strong>le</strong>champ de course, <strong>le</strong>s barrières blanches <strong>et</strong> <strong>le</strong>s arbres.Le cheval a<strong>le</strong>zan <strong>et</strong> <strong>le</strong> jockey habillé de rouge <strong>et</strong> de blanc attirent <strong>le</strong> regard <strong>et</strong> contrastent avec<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs b<strong>le</strong>u <strong>et</strong> vert du reste de la toi<strong>le</strong>. Char<strong>le</strong>s Ancelin traduit ici de façon réaliste <strong>le</strong>déplacement du cheval même si l'ombre portée sur l'herbe apporte une touche étrange.


11B. L'animal à l’état sauvageSi l’animal <strong>et</strong> l’homme cohabitent souvent, cela n’est qu’une entente cordia<strong>le</strong>. L’animal à l’étatsauvage reste libre. Il peut tout aussi bien approcher l’homme sans réel<strong>le</strong> crainte ou devenir desplus farouches <strong>et</strong> parfois se r<strong>et</strong>ourner contre l’humain en instaurant une peur durab<strong>le</strong>.Louis-Marie Baader (1828-1920)Le Raccommodeur de faïence, 1878hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 65,5 x 50,5 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Louis-Marie Baader est né à Lannion en 1828 <strong>et</strong> est mort à Paris en 1920. Portraitiste <strong>et</strong> auteurde natures mortes, il s’est surtout distingué par ses nombreuses scènes de genre. Il étudie lagravure <strong>et</strong> la lithographie à Morlaix puis la peinture à Paris. Outre ces deux toi<strong>le</strong>s présentées ici,<strong>le</strong> Musée des Beaux-Arts de Rennes <strong>et</strong> <strong>le</strong> Musée de Morlaix conservent éga<strong>le</strong>ment des œuvresde l’artiste de formats conséquents : La Mort de Cléopâtre <strong>et</strong> La Berceuse.Le raccommodeur de faïence représente une scène de genre en extérieur, où un vieil hommevêtu très simp<strong>le</strong>ment (collant troué, tablier sombre, chaussures à bouc<strong>le</strong>) répare de la vaissel<strong>le</strong>.Plusieurs obj<strong>et</strong>s en faïence sont posés près de lui, au sol ou sur <strong>le</strong> banc en pierre sur <strong>le</strong>quel i<strong>le</strong>st assis. A l’arrière plan, un riche tapis où dominent <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs rouges <strong>et</strong> noires est posé surun balcon à colonn<strong>et</strong>tes, sûrement après avoir été dépoussiéré, <strong>et</strong> renforce l’impression descène de vie quotidienne.Une pie posée sur un vase richement décoré instaure une sorte de dialogue avec l’homme.La tête de la pie est dirigée vers <strong>le</strong> raccommodeur. Les cou<strong>le</strong>urs noires <strong>et</strong> blanches des deuxprotagonistes créent un lien entre eux.La pie, souvent considérée comme vo<strong>le</strong>use, serait ici attirée par l'éclat des morceauxde faïence. Mais c’est peut-être aussi une pie confidente qui dialogue par <strong>le</strong> jeu desregards avec <strong>le</strong> vieil homme. En opposition à l’homme, el<strong>le</strong> apporte du mouvement <strong>et</strong>de la vie dans c<strong>et</strong>te scène.


12L'Heure des fauves, vers 1914hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 160 x 247 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>L'Heure des fauves est un tab<strong>le</strong>au au format horizontal, dont la tail<strong>le</strong> imposante est caractéristiquede la peinture d’histoire. Il représente une scène macabre durant la guerre de 1870 où unconvoi militaire semb<strong>le</strong> s'être fait surprendre dans une embuscade. La scène se dérou<strong>le</strong> dansun paysage enneigé, pendant la fin d'après midi d'une courte journée hiverna<strong>le</strong>.La composition est divisée par la ligne d'horizon. En haut, <strong>le</strong> ciel très coloré (un blanc baigné derose orangé) constitue une image compacte où tout semb<strong>le</strong> lié. A l'opposé, la partie basse estfaite de contraste entre <strong>le</strong> calme blanc de la neige, <strong>le</strong>s personnages <strong>et</strong> animaux aux corpsentremêlés <strong>et</strong> la carrio<strong>le</strong> en déséquilibre. A gauche <strong>et</strong> à droite notre regard est guidé par <strong>le</strong>sarbres pour al<strong>le</strong>r vers la scène principa<strong>le</strong> au centre de la composition.A c<strong>et</strong> endroit, des hommes se sont affrontés, <strong>le</strong> corps de certains, ainsi qu'uncheval, sont au sol pendant que d'autres en profitent pour vo<strong>le</strong>r. Alors que la scèneest déjà désolation, la thématique est renforcée par la présence de loups (<strong>le</strong>sfauves) qui arrivent sur <strong>le</strong>s lieux. Le loup, animal mythique des légendes antiques,à la réputation effrayante, exerce depuis longtemps une grande fascination (dansl'art chrétien, déjà) jusqu'à devenir un exutoire des peurs éprouvées par l'homme.L'action est ici comme figée, arrêtée. Est-ce que <strong>le</strong>s loups vont eux aussi se j<strong>et</strong>er sur <strong>le</strong>s corpsdes militaires ? Sont-ils comme ces hommes, ces bêtes sauvages prêtes à profiter de cedésespoir ?


133. L'animal chassé ou pêchéL’homme tente de dominer l’animal. Pour <strong>le</strong> loisir de la chasse ou de la pêche <strong>et</strong> pour sesnécessités nutritives, il traque, tue, attrape poissons ou gibiers divers. L’homme devient alors <strong>le</strong>plus grand des prédateurs sauf si l’animal est aussi féroce que lui.L’animal pêché : la raieMathurin Méheut (1882-1958)Etudes de la mer, flore <strong>et</strong> faune de la Manche <strong>et</strong> de l'Océan, tome 1, 1924Col<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Originaire de Lambal<strong>le</strong>, Mathurin Méheut sort diplômé à 20 ans de l'éco<strong>le</strong> des Beaux Arts deRennes. Il manifeste très tôt un ta<strong>le</strong>nt artistique qu'il exercera principa<strong>le</strong>ment à Paris maisn'oubliera jamais la Br<strong>et</strong>agne. Au somm<strong>et</strong> de sa carrière, l'artiste deviendra à la fois peintre,décorateur, illustrateur <strong>et</strong> céramiste. En 1921, il est nommé peintre du département de laMarine. Son séjour à la station biologique de Roscoff entre 1910 <strong>et</strong> 1912 est à l'origine de laparution du livre Etudes de la mer, flore <strong>et</strong> faune de la Manche <strong>et</strong> de l'Océan. Avec l'aide dechercheurs (Yves Delages, Paul Marais de Beauchamps), il se rapproche ici de l'art scientifiqu<strong>et</strong>out en gardant une essence artistique <strong>et</strong> esthétique. C<strong>et</strong>te commande d'illustration est un succèspour l'artiste qui est ainsi repéré lors d'une exposition à Paris par Albert Kahn qui lui octroieraune bourse pour al<strong>le</strong>r au Japon.Mathurin Méheut s'est beaucoup intéressé à la biodiversité (ensemb<strong>le</strong> des espèces vivantes surnotre planète). Dans c<strong>et</strong> ouvrage sont représentés de façon très réaliste végétaux, crustacés <strong>et</strong>poissons. Travaillant essentiel<strong>le</strong>ment en p<strong>le</strong>in air, avec une économie de moyen <strong>et</strong> une rapiditéd'exécution, l'artiste montre ici l'écologie marine, la préciosité <strong>et</strong> la multiplicité de ce milieu. Ilobserve <strong>le</strong>s organis mes in-situ <strong>et</strong> joue avec <strong>le</strong>s facteurs présents que sont la lumière, la naturedes sol, la transparence de l'eau... Chaque croquis ou peinture possède une grande singularité.Jean Mordant (1920-1979)La Raie, 1953hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 81 x 65 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Jean Mordant, artiste costarmoricain, pratiqua différents types de peinture, allant du figuratif àl’abstraction, de la ligne légère à des tracés plus nerveux <strong>et</strong> vio<strong>le</strong>nts. Le paysage est un<strong>et</strong>hématique privilégiée de l’artiste ; quelques rares personnages ou animaux peuvent être inclusdans ces scènes, comme la raie, ici.Certainement influencée par <strong>le</strong> travail de Bernard Buff<strong>et</strong> (éga<strong>le</strong>ment ami de l’artiste), La Raiereprésentée comme une sorte de trophée est montrée de face <strong>et</strong> accrochée à un hameçon. El<strong>le</strong>caractérise la scène de pesée qui suit <strong>le</strong> r<strong>et</strong>our du bateau au port de pêche.C<strong>et</strong>te peinture, comme de nombreuses réalisations de Jean Mordant, est dépourvue deperspective, la représentation du paysage côtier (très certainement br<strong>et</strong>on) est une tota<strong>le</strong> miseà plat, rendant diffici<strong>le</strong> la <strong>le</strong>cture <strong>et</strong> la compréhension du suj<strong>et</strong>. Quai avec amarres <strong>et</strong> bited’amarrage, mats <strong>et</strong> cabine de bateau, bâtiments <strong>et</strong> grue ponctuent cependant la composition.Se dégage une géométrisation de l’ensemb<strong>le</strong> dont <strong>le</strong>s tonalités grises, souvent r<strong>et</strong>ravaillées à lacou<strong>le</strong>ur, sont réhaussées des trois cou<strong>le</strong>urs primaires pour <strong>le</strong>s détails du croch<strong>et</strong> <strong>et</strong> du feu designalisation du bateau (rouge), du poids (jaune) <strong>et</strong> d’un toit (b<strong>le</strong>u).Décalée à droite de la composition, la raie est de tail<strong>le</strong> très imposante. Le travail en "griffures"de sa peau contraste avec la technique en aplat du reste de la peinture.


14L’animal suj<strong>et</strong> de nature morteSi ce sont <strong>le</strong>s maitres hollandais <strong>et</strong> flamands des 17 e <strong>et</strong> 18 e sièc<strong>le</strong>s qui appréciaient particulièrementla peinture de nature morte, <strong>le</strong>s peintres français n'étaient cependant pas en reste. Si lareprésentation d'un animal mort, voire écorché, ne choque personne en peinture, <strong>le</strong> mêmeexercice en photographie est perçu d'une toute autre manière. Est-ce la peinture qui, par sanature même, crée une distance plus importante entre <strong>le</strong> spectateur <strong>et</strong> <strong>le</strong> suj<strong>et</strong> ? Est-ce unecertaine hypocrisie de notre part, qui nous fait nier la réalité de la mort des "modè<strong>le</strong>s" (oiseaux<strong>et</strong> autre gibier), bien que <strong>le</strong>s peintres copient la nature qu'ils voient, hypocrisie que la photographiene perm<strong>et</strong> pas? Dans tous <strong>le</strong>s cas, on ne peut l'attribuer à un manque de réalis me de lapart des peintres de nature morte qui rivalisaient de dextérité dans la réalisation de ce type d<strong>et</strong>ab<strong>le</strong>au.Benjamin Raspail (1823-1899)Perdrix grise, 1862hui<strong>le</strong> sur toi<strong>le</strong>, 47 x3 9 cmCol<strong>le</strong>ction Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Benjamin Raspail est né à Paris en 1823 <strong>et</strong> meurt en septembre 1899 à Cachan dans <strong>le</strong> Val-de-Marne. Il y possédait une grande propriété qu’il légua à la fin de sa vie pour y fonder unemaison de r<strong>et</strong>raite pour invalides du travail <strong>et</strong> un musée accueillant sa col<strong>le</strong>ction de tab<strong>le</strong>aux(incluant ses propres œuvres).Il fut graveur, peintre mais eut éga<strong>le</strong>ment une bel<strong>le</strong> carrière politique comme son père. En eff<strong>et</strong>,il est plus connu pour avoir proposé la loi qui fait du 14 juill<strong>et</strong> une fête nationa<strong>le</strong> que pour sestravaux artistiques.Sa peinture, Perdrix grise, est caractéristique de l’éco<strong>le</strong> française des 18 e <strong>et</strong> 19 e sièc<strong>le</strong>s. L<strong>et</strong>hème abordé est en eff<strong>et</strong> l’animal en tant que nature morte. L’oiseau est enveloppé par la végétationenvironnante dont la forme rappel<strong>le</strong> son attitude, comme par exemp<strong>le</strong> la plante au premierplan à droite qui se déploie <strong>et</strong> rappel<strong>le</strong> la position des ai<strong>le</strong>s de la perdrix. Le tab<strong>le</strong>au s’ouvresur un paysage au dernier plan à gauche.Le thème de la nature morte à la perdrix a été abordé avant lui par de grands peintres commeJean-Baptiste Oudry (1686-1765) avec ses tab<strong>le</strong>aux Perdrix, La Perdrix<strong>et</strong> <strong>le</strong>s coqs, qui se trouvent au Musée Jean-de-La-Fontaine. La perdrix enquestion est accrochée par la patte à un fils, alors que la perdrix deRaspail se trouve sur <strong>le</strong> dos, posée sur <strong>le</strong> sol avec <strong>le</strong> cou re<strong>le</strong>vé commesi el<strong>le</strong> dormait. En eff<strong>et</strong>, son œil droit reste entre ouvert ; <strong>le</strong> plumage estscintillant, comme si la perdrix était encore en vie même si ses pattestournées vers <strong>le</strong> haut montrent qu’el<strong>le</strong> n’est pas loin de son derniersouff<strong>le</strong>. A<strong>le</strong>xandre-François Desportes (1661-1743), lui, a peint vers 1739un tab<strong>le</strong>au intitulé Argenterie, pêches <strong>et</strong> gibier à plumes. Il fait preuved’un grand réalisme <strong>et</strong> d’une grande précision, notamment dans la réalisationdu plumage de l’animal. Les tab<strong>le</strong>aux de Desportes <strong>et</strong> Raspail sontprécis jusqu’à la représentation de chaque plume, <strong>le</strong> trait du pinceau estextrêmement fin <strong>et</strong> il faut s’approcher de la toi<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s distinguer.Chez Raspail, on remarque que la perdrix se fond dans <strong>le</strong> sol terreux sur <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> est tombée.On observe une grande homogénéité des cou<strong>le</strong>urs avec <strong>le</strong> gris du plumage de la perdrix quirenvoie au gris b<strong>le</strong>uté du ciel <strong>et</strong> répond au brun grisé de la forêt lointaine, laquel<strong>le</strong> divise l’œuvrepar une diagona<strong>le</strong>.


15Bailly Lucien (1881-1975)Bécasses au compotier, début 20e sièc<strong>le</strong>Tirage original, 16 x 22 cmCol<strong>le</strong>ction du Musée d'art <strong>et</strong> d'histoire, <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>Lucien Bailly, photographe portraitiste briochin, fut une figure emblématique de la vil<strong>le</strong> de <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong>. Dès 1912, il instal<strong>le</strong> son atelier près de la gare <strong>et</strong> profite de c<strong>et</strong>te situation géographiquepour garder des traces du quartier <strong>et</strong> de la vie de ses habitants, notamment <strong>le</strong>s militaires installésà la caserne Charner toute proche. Aujourd'hui, nous pouvons lire ses reportagesphotographiques comme des traces <strong>et</strong>hnologiques sur <strong>le</strong>s groupes sociaux de la vil<strong>le</strong> (militaires,hommes d'église qui viennent souvent dans son atelier pour des portraits individuels ou degroupe) <strong>et</strong> comme un regard moderne sur l'architecture nouvel<strong>le</strong> de c<strong>et</strong>te époque (<strong>le</strong>s usines,par exemp<strong>le</strong>).Formé dans l’atelier de son père, puis chez d’autres photographes, il apprend à maîtriser latechnique du « portrait artistique », où l’on r<strong>et</strong>ouche régulièrement <strong>le</strong>s tirages papiers pour <strong>le</strong>urdonner l’aspect d’un travail au fusain, à la sanguine, <strong>et</strong>c. Héritier de c<strong>et</strong>te influence de lapeinture, il n’hésite pas à m<strong>et</strong>tre en scène ces trophées de chasse, comme c’est <strong>le</strong> cas dans lasérie de photographies sur <strong>le</strong>s bécasses ou <strong>le</strong> cliché de l’étal de canards.


2. Pistes pédagogiques Pédagogiques 16A. Propositions de visites <strong>et</strong> d’ateliersLes visitesLes animaux <strong>et</strong> <strong>le</strong>s sens (1h) : Crèches <strong>et</strong> maternel<strong>le</strong>sAu cours d’une visite très ludique <strong>et</strong> interactive, Les enfantsdécouvrent <strong>et</strong> reconnaissent <strong>le</strong>s animaux présentés dans l’expositionà travers <strong>le</strong>urs cris, <strong>le</strong>urs contes <strong>et</strong> légendes <strong>et</strong> autres comptines. Ilsdoivent <strong>le</strong>s regrouper par catégories en fonction de <strong>le</strong>ur plumage,écail<strong>le</strong>s <strong>et</strong> pelage (atelier tacti<strong>le</strong>).Visite généra<strong>le</strong> de l’exposition (1h à 1h30) : tous niveaux (hors crèches <strong>et</strong> maternel<strong>le</strong>s)Les élèves découvrent <strong>le</strong>s animaux traités par <strong>le</strong> biais de différents supports (peintures,photographies, gravure, <strong>et</strong>c.) au travers d’une sé<strong>le</strong>ction d’œuvres (dont Hondeco<strong>et</strong>er, Baader,Bailly, <strong>et</strong>c.) qui illustrent différentes périodes artistiques. Les visites sont adaptées selon <strong>le</strong>sclasses, avec un accent sur des axes différents : <strong>le</strong>s images <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs relations au réel, <strong>le</strong>référent comme source d'expression poétique, symbolique, allégorique, la question du dessin <strong>et</strong>des techniques. La question de l'animal dans sa relation à l'espace peut éga<strong>le</strong>ment êtreétudiée (classes de troisième <strong>et</strong> premières) : espace construit ou naturel,imaginaire ou réaliste , mis en scène ou sur <strong>le</strong> vif, perspective ou frontalité, <strong>et</strong>c.Ateliers en lien : A la manière d’Hondeco<strong>et</strong>er, « <strong>le</strong>s Ani-mots », l’animal enmouvementLes animaux dans <strong>le</strong> texte (1h) : Primaires <strong>et</strong> collègesUn lien sera fait entre <strong>le</strong>s œuvres exposées <strong>et</strong> <strong>le</strong>s grands auteurs de la littérature française(La Fontaine, Ju<strong>le</strong>s Renard, <strong>et</strong>c.), ainsi que <strong>le</strong>s expressions du langage courant, qui perm<strong>et</strong>tentnotamment d’illustrer <strong>le</strong> rapport homme / animal <strong>et</strong> d’éclairer <strong>le</strong>s comportements.Atelier en lien : <strong>le</strong>s « Ani-mots »L’animal peint, l’animal photographié (1h) : cyc<strong>le</strong> 3, collège <strong>et</strong> lycéeQuel regard l’artiste porte-t-il sur son suj<strong>et</strong> en fonction de la technique employée ?Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s influences réciproques entre ces deux techniques, la photographie <strong>et</strong> lapeinture, souvent vues comme concurrentes au début du 20e sièc<strong>le</strong> ? A travers une sé<strong>le</strong>ctiondes photographies de Bailly, des peintures anciennes <strong>et</strong> modernes, plusieurs thèmes serontabordés comme <strong>le</strong> mouvement des animaux, <strong>le</strong>s visions naturalistes <strong>et</strong> artistiques, <strong>et</strong>c.Atelier en lien : l’animal en mouvementL’animal philosophe (1h) : lycéeLes œuvres de l’exposition éclairent plus particulièrement <strong>le</strong>s rapportsambigus que l’homme entr<strong>et</strong>ient avec <strong>le</strong>s animaux. El<strong>le</strong>s peuvent être reliées àdes courants ou des grands principes philosophiques, en lien avec <strong>le</strong>s représentationanimalières dans l’histoire de l’art (physiognomonie, anthropomorphisation,personnalisation, <strong>et</strong>c.)


17Les ateliersLes ateliers prolongent ou amorcent la visite dans la dynamique du « faire, c’est voir ». Ilss’adressent à tout public <strong>et</strong> plus particulièrement aux classes primaires mais peuvent êtrenotamment adaptés aux collégiens. Il faut compter trente minutes supplémentaires parrapport au temps de visite, ce qui fait un temps global d’une heure <strong>et</strong> demi en moyenne pour laformu<strong>le</strong> « visite-atelier ». Le matériel est fourni par <strong>le</strong> musée.A la manière d’Hondeco<strong>et</strong>er (observation, arts plastiques)Hondeco<strong>et</strong>er composait ses toi<strong>le</strong>s à partir de motifs récurrents(architecture, animaux, <strong>et</strong>c.) qui seront identifiés puis réexploités pour créerune nouvel<strong>le</strong> composition.Les « Ani-mots » (langage, français <strong>et</strong> arts plastiques)Deux versions de c<strong>et</strong> atelier peuvent être déclinées en fonction du niveaude la classe- « Des ani-mots expressifs » (primaire): à partir de la recherche desexpressions de langage autour des animaux, <strong>le</strong>s élèves choisissent cel<strong>le</strong>squ’ils veu<strong>le</strong>nt illustrer. Il peut s’en suivre un jeu de devin<strong>et</strong>tes ou <strong>le</strong>s autresélèves doivent trouver quel<strong>le</strong> expression <strong>le</strong>s autres ont r<strong>et</strong>enue.- « Des ani-mots poètes » (cyc<strong>le</strong> 3, collège) : sur <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> de Ju<strong>le</strong>sRenard, <strong>le</strong>s élèves rédigent un p<strong>et</strong>it poème sur l’un des animaux présentésdans l’exposition, texte qu’ils peuvent ensuite illustrer.L’animal en mouvement (observation, arts plastiques)A l’aide d’un p<strong>et</strong>it questionnaire, il faudra associer un animal avec son mouvement <strong>et</strong> voir<strong>le</strong>s évolutions. A partir d’une des œuvres du musée, l’élève pourra ensuite choisir <strong>le</strong> mouvementqu’il souhaite représenter


18B. Les documents pour la classeLe Paon, Ju<strong>le</strong>s Renard (Histoires Naturel<strong>le</strong>s)Il va sûrement se marier aujourd'hui.Ce devait être pour hier. En habit de gala, il était prêt.Il n'attendait que sa fiancée. El<strong>le</strong> n'est pas venue. El<strong>le</strong> ne peut tarder.Glorieux, il se promène avec une allure de prince indien <strong>et</strong> porte sur lui<strong>le</strong>s riches présents d'usage.L'amour avive l'éclat de ses cou<strong>le</strong>urs <strong>et</strong> son aigr<strong>et</strong>te tremb<strong>le</strong> comme une lyre.La fiancée n'arrive pas.Il monte au haut du toit <strong>et</strong> regarde du côté du so<strong>le</strong>il.Il j<strong>et</strong>te son cri diabolique :Léon ! Léon !C'est ainsi qu'il appel<strong>le</strong> sa fiancée. Il ne voit rien venir <strong>et</strong> personne ne répond.Les volail<strong>le</strong>s habituées ne lèvent même point la tête. El<strong>le</strong>s sont lasses de l'admirer.Il redescend dans la cour, si sûr d'être beau qu'il est incapab<strong>le</strong> de rancune.Son mariage sera pour demain.Et, ne sachant que faire du reste de la journée, il se dirige vers <strong>le</strong> perron. Il gravit <strong>le</strong>smarches, comme des marches de temp<strong>le</strong>, d'un pas officiel.Il relève sa robe à queue toute lourde des yeux qui n'ont pu se détacher d'el<strong>le</strong>.Il répète encore une fois la cérémonie.Les textes de Ju<strong>le</strong>s Renard ont été adaptés en musique par Maurice Ravel (voir en fi n de <strong>dossier</strong>)


20e s.19e s.18e s.17e s.19Les œuvres du Musée dans l’histoire de l’artAnonyme, portrait dejeune fil<strong>le</strong> au chien Jean-Jacques Flipart,Chasse aux léopards,gravure, d'aprèsFrançois BoucherLouis-Marie Baader,Le Raccommodeurde faïenceMelchior d’Hondeco<strong>et</strong>e r,Oiseaux dans un parc,1685,AnonymeLa Création dumonde, gravureA<strong>le</strong>xandre-JacquesChantron, LeClown,Jan van Kessel,L’arbre aux oiseaux,Muséedes Beaux Artsde RennesCar<strong>le</strong> Van Loo, StGeorge terrassant<strong>le</strong> dragon, Muséedes Beaux Artsde DijonThéodore Géricault,Le derby de 1821 àEpsom, Musée duLouvreJan Davidsz deHeem, Naturemorte avec f<strong>le</strong>ursdans un verre,Amsterdam,RijksmuseumJean SiméonChardin, Le singepeintre, Musée duLouvreToulouse-Lautrec,Au cirque cheval <strong>et</strong>singes dressés,Institute of Art,ChicagoClaude Mon<strong>et</strong>, Lapie, Musée d’OrsayJean Mordant,La raieChaïm Soutine,La raie, M<strong>et</strong>ropolitanMuseum of Art,New YorkLucien Bailly,Bécasses au compotierMais aussi, Pabl o Picass o, F ernandLéger, Henri Matisse, Wassill yKandins ky, l e Douani er Rouss eau,<strong>et</strong>c.Jan F yt, Rubens, <strong>et</strong>c ..


A la manière d’Hondeco<strong>et</strong>er20


3. Pour al<strong>le</strong>r plus loin... 22BibliographieC<strong>et</strong>te bibliographie n’a pas de vocation exhaustive, el<strong>le</strong> recense quelques pistes intéressantesdans <strong>le</strong> cadre de c<strong>et</strong>te exposition. Tous ces livres appartiennent à la Bibliothèque du centre vil<strong>le</strong>de <strong>Saint</strong>-<strong>Brieuc</strong> <strong>et</strong> sont prêtés au Musée <strong>le</strong> temps de l’exposition.Les animaux dans la langue françaises :- Sylvie Chausse, Malin comme un singe : jouer avec <strong>le</strong>s expressions <strong>et</strong> <strong>le</strong>s animaux, AlbinMichel Jeunesse.- Sylvie Baussier, Donner sa langue au chat… <strong>et</strong> autres expressions animalières, MangoJeunesse.-Léa Tirmant, Pol Corvez Rigo<strong>le</strong>r comme une ba<strong>le</strong>ine", <strong>le</strong>s expressions françaises nées de lamer <strong>et</strong> des rivières, Cop Breizh.- Fabienne Jonca, Audrey Caron, As-tu la langue bien pendue? Jeux d'expressions, OcéanJeunesse- Patricia Crelier, Quels drô<strong>le</strong>s d'oiseaux, Editions La joie de Lire- Alain <strong>le</strong> Saux, Papa <strong>et</strong> maman m'ont dit, RivagesBestiaires :- Marc Loyon, Paskal Martin, Le grand bestiaire, Les Ateliers Art terre- Marc Loyon, Paskal Martin , Le grand bestiaire n° 2 , Les Ateliers Art terre- Pierre Coran, Bestiaire De A à Z, l'animal dans l'art, La renaissance du Livre- Tony Ross, Le bestiaire, Gallimard / Mes premières découvertes de l'art- Sonia Chaine, L'art au zoo. Un bestiaire insolite à découvrir, Milan JeunesseL'animal dans l'art :- Pierre Coran, Bestiaire De A à Z, l'animal dans l'art, La renaissance du Livre- Hélène Percy, P<strong>et</strong>its pas vers l'art : chevaux, Les livres du Dragon d'or- Hélène Percy, P<strong>et</strong>its pas vers l'art : chats, Les livres du Dragon d'or- Josse Goffin, Ah!, Réunion des Musées Nationaux- Tony Ross, Le bestiaire, Gallimard / Mes premières découvertes de l'art- Caroline Laroche, Drô<strong>le</strong>s d'Artnimaux, Pal<strong>et</strong>te- Brigitte Baumbusch, Les animaux, Nathan Tralal'art- Sonia Chaine, L'art au zoo. Un bestiaire insolite à découvrir, Milan Jeunesse- Claudia Strand, Incroyab<strong>le</strong>s portraits d'Arcimboldo, Pal<strong>et</strong>te l'art <strong>et</strong> la manière- Lucy Mickl<strong>et</strong>hw ait, Je découvre <strong>le</strong>s animaux dans l'art, Bayard éditions- Françoise Barbe-Gall, Comprendre <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s en peinture, Editions du ChêneLittérature :- Jean de La Fontaine, Les fab<strong>le</strong>s de La Fontaine mises en scène par Dedieu : <strong>le</strong> lièvre <strong>et</strong> latortue <strong>et</strong> autres fab<strong>le</strong>s, Seuil- Jean de La Fontaine , Les fab<strong>le</strong>s de La Fontaine mises en scène par Dedieu: <strong>le</strong> corbeau <strong>et</strong> <strong>le</strong>renard <strong>et</strong> autres fab<strong>le</strong>s, SeuilJu<strong>le</strong>s Renard, Histoires naturel<strong>le</strong>s, La Joie de Lire


23Films- Les films de Walt Disney- Les oiseaux de Hitchcock (1963)- Le roi <strong>et</strong> l'oiseau de Paul Grimault (1980)- L'ours de Jean-Jacques Annaud (1988)- Danse avec <strong>le</strong>s loups de Kevin Costner (1991)- Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki (2000)- Le royaume des chats de Hiroyuki Morita (2003)- Deux frères de Jean-Jacques Annaud (2004)- Le renard <strong>et</strong> l'enfant de Luc Jacqu<strong>et</strong> (2007)Musique- Les quatre saisons, Le printemps de Vivaldi (1725)- Le lac des cygnes de Tchaïkovski (1875-1876)- Le carnaval des animaux de Camil<strong>le</strong> <strong>Saint</strong>-Saëns (1886)- Histoires naturel<strong>le</strong>s, Maurice Ravel (1906)- Pierre <strong>et</strong> <strong>le</strong> loup de Prokofiev (1936)- Le goril<strong>le</strong> de Brassens (1953)- Animals des Pink Floyd (1977)- La corrida de Cabrel (1994)Sites Intern<strong>et</strong>- Site de l’exposition virtuel<strong>le</strong> de la Bibliothèque Nationa<strong>le</strong> de France sur <strong>le</strong> bestiaire :http://expositions.bnf.fr/bestiaire/- Dossier pédagogique du Musée des Beaux Arts de Rennes sur <strong>le</strong> thème des animaux :http://www.mbar.org/services/ressources/bestiaire.pdf-Portail Histoire des Arts du Ministère de la Culture (recherche thématique possib<strong>le</strong>) :http://www.histoiredesarts.culture.fr- Le Louvre éducatif : recherche par animal possib<strong>le</strong> sur une partie du site (choisir <strong>le</strong> lien« Aperçu du site » sur la page d’accueil, puis « dictionnaire des thèmes »)http://www.louvre.edu/index_louvre.php

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