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2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012L’INTERVIEW DU MOISÉditorialEspoirUne enquête récente l’a encore démontré: <strong>le</strong>s Français sont <strong>le</strong>s championsdu monde du pessimisme. Et savezvousqui est <strong>le</strong> pays <strong>le</strong> plus optimiste ?Le Nigeria, une nation certes émergentemais engoncée dans des problèmesun peu plus sérieux que la France.C’est même un record depuistrente-cinq ans dans ce genre d’enquêted’opinion : huit Français sur dix estimentque 2012 sera une année degrandes difficultés économiques. Onse demande ce qui justifie <strong>le</strong>ur sentiment! <strong>La</strong> croissance française est enberne, <strong>le</strong>s banques ne prêtent plusd’argent aux ménages, <strong>le</strong> prix des carburantsatteint des plafonds, l’immobilierest morose, la crise financière éta<strong>le</strong> sestentacu<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Mayas avaient annoncéla fin du monde pour <strong>le</strong> 21 décembreprochain… Et si cette petite liste eneffet très anxiogène n’était pas <strong>le</strong> paraventartificiel d’un état d’esprit bien àla française ? Et si on cessait de regarder<strong>le</strong> monde qui nous entoure par <strong>le</strong>petit bout de la lorgnette en rebattantquelque peu <strong>le</strong>s cartes que nous présententà longueur de journée desmédias, certains politiques aussi, d’unmonde qui aurait perdu pied ? Lesangoisses des Français ne sont-el<strong>le</strong>spas d’abord <strong>le</strong> symptôme propre à cesenfants gâtés quand ils n’ont pas toutet tout de suite ? Ces Français pessimistessavent-ils que <strong>le</strong>ur revenu a faitun bond de 50 % depuis 1980, et que,malgré <strong>le</strong>s apparences, l’arrivée del’euro s’est éga<strong>le</strong>ment accompagnéed’une hausse de <strong>le</strong>urs revenus ? Quedepuis trente ans éga<strong>le</strong>ment ils ontgagné 5 ans d’espérance de vie ? Biensûr il y a trente ans, peu d’entre euxangoissaient pour payer <strong>le</strong>urs multip<strong>le</strong>scrédits à la consommation, <strong>le</strong>ur empruntimmobilier et <strong>le</strong>urs prêts pour <strong>le</strong>s troisvoitures du ménage. En un mot, cesFrançais d’avant qui savaient presquetous ne pas vivre au-dessus de <strong>le</strong>ursmoyens, maîtrisaient <strong>le</strong>ur avenir, donc<strong>le</strong>urs angoisses, car ils avaient déjà lamain sur <strong>le</strong>ur présent. Cicéron <strong>le</strong> disaitdéjà il y a plus de 2 000 ans : “Je neme soucie pas du futur si je suis maîtredu présent.” En tentant de revenir àun peu plus de simplicité dans la façond’aborder <strong>le</strong>s choses qui <strong>le</strong>s entourent,ces champions du pessimisme qui ontrayé de <strong>le</strong>ur vocabulaire <strong>le</strong> mot “espoir”devraient en ce début d’année 2012regarder d’abord en direction d’autresnations qui el<strong>le</strong>s, ont de vraies raisonsd’angoisser. Bonne année 2012 à tous,p<strong>le</strong>ine d’espoir. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : redaction@groupe-publipresse.comDirecteur de la publication :Thomas COMTEDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t, Thomas Comte,Jean-François Hauser.Agence publicitaire :S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Janvier 2012Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,Castro-Baldi, C.D.A. 25, N. Courtet, Gendarmerie,Frédéric Renaud, Terre Comtoise.BÂTIMENT2012, année de régression“650 emplois vont disparaîtreen Franche-Comté”Serge Faivre-Pierret, président dela Fédération du Bâtiment deFranche-Comté, et Rodolphe <strong>La</strong>nz,secrétaire général, annoncent quel’année 2012 sera diffici<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>s entreprises du bâtiment.Ils souhaitent que la loi demodernisation de l’économiesoit corrigée car el<strong>le</strong> précipite <strong>le</strong>sprofessionnels dans la crise.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : En 2012, <strong>le</strong> secteur du bâtimentdevrait à nouveau marquer <strong>le</strong> pas après uneannée 2011 durant laquel<strong>le</strong> des signes de repriseétaient perceptib<strong>le</strong>s. Qu’en est-il au juste ?Serge Faivre-Pierret : Il ressort des rencontres quenous avons eues avec <strong>le</strong>s entrepreneurs du bâtimenten Franche-Comté et au niveau national,un message d’angoisse pratiquement unanimesur l’ensemb<strong>le</strong> du territoire français à l’exceptionpeut-être de quelques régions, et de quelquesgrandes vil<strong>le</strong>s. L’activité va recu<strong>le</strong>r de 1,9 %,sachant qu’en 2009 el<strong>le</strong> avait baissé de 8,3 % etde 3,8 % en 2010. À la F.F.B. nous estimons que35 000 emplois vont disparaître au minimum dansnotre secteur en France dont 650 en Franche-Comté sachant que <strong>le</strong> bâtiment emploie 1,2 millionde personnes. En quarante ans de métier, jen’ai jamais vu cela.L.P.P. : Pourtant, il y a eu un plan de relance dès 2009. N’a-tilpas permis au secteur du bâtiment de faire face à la crise?Rodolphe <strong>La</strong>nz : Le plan de relance a porté ses fruitsen partie. Il a régénéré <strong>le</strong>s carnets de commandes.Mais il a appauvri <strong>le</strong>s entreprises compte tenudes conditions de paiement auxquel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s sontsoumises actuel<strong>le</strong>ment. Dans <strong>le</strong> bâtiment, on saithistoriquement gérer <strong>le</strong>s années diffici<strong>le</strong>s, la chutedes prix, la concurrence comme en 1996. Maisce qu’on ne sait pas gérer, c’est la paupérisationde nos entreprises liée à la modification des fluxfinanciers.L.P.P. : Un recul de 1,9 % est important. Néanmoins, on peutsupposer que <strong>le</strong>s entreprises puissent encaisser cette baisse.À vous entendre, il y a d’autres facteurs que l’activité quidéstabilisent <strong>le</strong>s sociétés du bâtiment. Quels sont-ils ?S.F.-P. : Au marasme de 2008 sont venus se grefferdes actes politiques qui ont unimpact direct sur <strong>le</strong> fonctionnementdes entreprises du bâtiment.Parmi ces actes, il y a laloi de modernisation del’économie (L.M.E.). À traversel<strong>le</strong>, l’État a modifié de manièredéraisonnée <strong>le</strong>s délais de paiemententre un fournisseur etson client qui posent de vraisproblèmes de trésorerie auxsociétés.L.P.P. : Quel est <strong>le</strong> problème au juste dela Loi de Modernisation de l’Économiede 2008 ?S.F.-P. : Les délais de paiements fournisseur se sontconsidérab<strong>le</strong>ment réduits. Une entreprise est tenuedésormais de rég<strong>le</strong>r ses fournisseurs dans <strong>le</strong>s 45jours. Le problème est qu’au bout de la chaîne, <strong>le</strong>sclients, qu’il s’agisse de particuliers ou de syndicsde copropriété, n’ont aucune obligation de délaipour honorer <strong>le</strong>s sommes dues aux entreprises dubâtiment. Les artisans attendent parfois cinq àsix mois avant de se faire payer. Résultat, <strong>le</strong>sentreprises jouent <strong>le</strong>s banquiers et <strong>le</strong>ur trésorerieen prend un coup. Cette loi stupide accélèrela dégradation du secteur du bâtiment.L.P.P. : Vous attendez donc que <strong>le</strong> gouvernement revienne sur<strong>le</strong> contenu de la L.M.E. ?S.F.-P. : <strong>La</strong> modifier rég<strong>le</strong>rait une grande partie duproblème des entreprises du bâtiment. Cela redonneraitconfiance aux entreprises et aux artisans.Nous sommes entrés dans la bagarre pour corrigercette loi inique afin que des règ<strong>le</strong>s de délai depaiement soient imposées aux particuliers qui ontrecours au service d’une entreprise du bâtiment.<strong>La</strong> députée U.M.P. Françoise Branget a posé unequestion à ce sujet au gouvernement. Aujourd’hui,110 par<strong>le</strong>mentaires sont mobilisés.“L’autoentrepreneurest lalégalisationdu travailau noir.”“2013 seracatastrophique.”SergeFaivre-PierretetRodolphe <strong>La</strong>nz.L.P.P. : <strong>La</strong> F.F.B. s’oppose éga<strong>le</strong>ment au statutde l’auto-entrepreneur. Quels sont vosprincipaux griefs à cet égard ?S.F.-P. : L’auto-entrepreneur est lalégalisation du travail au noir. C’estune escroquerie nationa<strong>le</strong>. On autorisedes gens à exercer un métierdu bâtiment sans exiger d’eux unequelconque qualification. Ils n’ontpas d’obligation comptab<strong>le</strong>, ils nesont pas soumis aux mêmes règ<strong>le</strong>sdu droit du travail. Ils ne font l’objetd’aucun contrô<strong>le</strong>. C’est une distorsionde concurrence ! Dans certainscas, l’auto-entrepreneur peut être qualifiéde travail illégal. Rien n’empêche une entreprisede se séparer de ses salariés pour en faire desauto-entrepreneurs. Cela existe. Dans ce cas, <strong>le</strong>sauto-entrepreneurs sont devenus <strong>le</strong>s nouveauxtacherons. Les responsab<strong>le</strong>s syndicaux que noussommes ne peuvent pas tolérer ça. Cela fait quinzeans que nous mettons tout en œuvre pour améliorerl’image du bâtiment et <strong>le</strong>s conditions de travailde nos salariés. Avec ce genre de mesure, l’étatfiche tout par terre.L.P.P. : Avez-vous des raisons d’être optimistes ?R.L. : Le seul espoir est quand on fait l’état deslieux des besoins immobiliers en France. Pourrépondre à la demande, il faudrait créer 350 000logements par an sur une dizaine d’années, et enrénover 400 000 autres tous <strong>le</strong>s ans, cela sanscompter la construction d’équipements col<strong>le</strong>ctifs.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s entreprises qui passeront <strong>le</strong> cap de lacrise ?S.F.-P. : Cel<strong>le</strong>s qui passeront <strong>le</strong> cap sont cel<strong>le</strong>s quiont de la trésorerie et qui ont réduit <strong>le</strong> nombre desalariés. Jusque-là, beaucoup d’entreprises ontvoulu préserver <strong>le</strong>ur personnel et <strong>le</strong>ur outil detravail pour être opérationnel<strong>le</strong>s au moment dela reprise. El<strong>le</strong>s ont eu raison de procéder ainsicar il y a eu un frémissement de l’activité en 2011.Mais <strong>le</strong> dernier trimestre de cette année n’a pasété bon. Le mot d’ordre aujourd’hui est de réduirela voilure. Il vaut mieux qu’une entreprise sesépare de 5 % de son personnel plutôt que de courir<strong>le</strong> risque de tout perdre et de mettre la clé sousla porte.L.P.P. : 2012 est une année d’é<strong>le</strong>ction présidentiel<strong>le</strong>. C’est unepériode en général moins propice à l’émergence de projets.Le redoutez-vous ?S.F.-P. : En effet, 2012 ne sera pas une année favorab<strong>le</strong>à l’investissement. En revanche, c’est uncontexte propice pour faire aboutir nos propositions.Fin janvier, nous transmettrons à chaquecandidat déclaré à l’é<strong>le</strong>ction présidentiel<strong>le</strong> l’ensemb<strong>le</strong>de nos propositions qui permettrait d’accompagnerla reprise dans <strong>le</strong> secteur du bâtiment. Ultérieurement,nous <strong>le</strong>s transmettrons à tous <strong>le</strong>s candidatsaux législatives.L.P.P. : Et 2013 ?S.F.-P. : Malheureusement, ce sera une catastrophe.<strong>La</strong> loi Scellier aura disparu, <strong>le</strong> Prêt à Taux Zéroest raboté, l’investissement immobilier sera touché.Nous supportons beaucoup pour une activitéqui est déjà en crise. ■Propos recueillis par T.C.


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiersévoluent. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>revient sur <strong>le</strong>s sujets abordés dansses précédents numéros, ceux quiont fait la une de l’actualité duHaut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois,retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Le pylône de la délivrance aux FourgsAprès 5 ans de patience,<strong>le</strong>s habitants des Fourgsdevraient enfin pouvoirprofiter des avantages de latéléphonie mobi<strong>le</strong>. Le pylôneest opérationnel. Installé enp<strong>le</strong>in champ du côté duhameau de la Haute-Joux, ilnʼattend plus que <strong>le</strong>s opérateurs.“Ce dossier arrive enfinà son terme”, annonce soulagéPhilippe Aymonier, <strong>le</strong> mairedes Fourgs. <strong>La</strong> premièretentative remonte à 2006. Leprojet, piloté à lʼépoque par<strong>le</strong> Conseil général, prévoyaitdʼinstal<strong>le</strong>r lʼantenne à la Comtesseprès du hameau desGranges-Berrard. Trop près deshabitations aux yeux dʼun groupede riverains qui avait constituérapidement <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif “Sauvonsla Comtesse.” <strong>La</strong> pétitionqui accompagnait <strong>le</strong> mouvementde protestation avait recueilli pourmémoire près de 350 signatures.Lʼaffaire nʼa pas abouti et <strong>le</strong>Conseil général a laissé tomber.<strong>La</strong> commune a pris <strong>le</strong> relais en2009. Le site de la Haute-Jouxa été retenu après lʼétude lancéepar Orange. “On a effectué<strong>le</strong>s travaux”, explique <strong>le</strong> maire.RETOUR SUR INFOOutre la pose du pylône, <strong>le</strong> chantiercomprenait lʼenfouissementdʼune ligne é<strong>le</strong>ctrique. Montantglobal du projet : environ150 000 euros avec 70 % desubventions en provenance duConseil général, de la Régionet de lʼEurope (F.N.A.D.T.). Ceprojet communal a été géré enconcertation avec <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif.Ouf. ■Nouveau radar automatique au SouillotLe Père Noël de la prévention routièren’a pas oublié <strong>le</strong> Doubs endéposant pendant <strong>le</strong>s fêtes six nouveauxappareils sur <strong>le</strong>s routes du département.Le Haut-Doubs figurait sur laliste et plus précisément <strong>le</strong> Souillot.Situé sur la R.D. 72 entre Pontarlier etLevier, ce hameau de la commune deChapel<strong>le</strong>-d’Huin est doub<strong>le</strong>ment récompenséavec un radar pédagogique quiprécède de quelques hectomètresl’appareil sanction placé après la premièreferme sur la droite. <strong>La</strong> vitesse estlimitée à 90 km/h à cet endroit. Aprèsune période de test, l’appareil sera misen service courant janvier sur décisionpréfectora<strong>le</strong> après avis du procureur.Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, un autre appareil aété installé, sur la commune de Fuans, aubas de la 2 X 2 voies dans <strong>le</strong> sens de ladescente, dans une portion limitée cettefois à 70 km/h. Jusqu’ici, <strong>le</strong> départementdu Doubs était équipé de 16 dispositifsfixes et de 10 dispositifs embarqués. Parail<strong>le</strong>urs, un nouveau type de radar serainstallé en mars prochain sur la nouvel<strong>le</strong>voie des Mercureaux à l’approche deBesançon. Ce radar, dit “tronçon”, calcu<strong>le</strong>rala vitesse moyenne des automobilistesdepuis l’entrée du grand tunneldu Bois de Peu jusqu’au rond-point deBeure. Là encore, la vitesse maxima<strong>le</strong>autorisée est de 70 km/h.Le préfet du Doubs a obtenu des instancesnationa<strong>le</strong>s que notre départementsoit choisi comme département “pilote”pour l’Est de la France en matière deradars, ce qui promet un déploiementimportant de ce genre d’équipementsdans <strong>le</strong>s mois qui viennent.Plusieurs réunions de concertation avec<strong>le</strong>s élus, <strong>le</strong>s associations, <strong>le</strong>s professionnelsse sont tenues en fin d’année dernièreet ont permis de hiérarchiser prèsde quarante propositions de nouveauxsites d’implantation. Par ail<strong>le</strong>urs, dix radarspédagogiques (sans sanction) seront installésdans <strong>le</strong> Doubs durant <strong>le</strong> premiersemestre de cette année. ■Après une période de test,ce nouveau radar deChapel<strong>le</strong>-d’Huin sera mis enfonction avant la fin du mois.Rendez-vous nordiqueà Arc-sous-Cicon<strong>La</strong> journée “Voies blanches” consacréeà la découverte des activités nordiquesse tiendra <strong>le</strong> dimanche 22 janvier àArc-sous-Cicon avec une possibilité derepli au Crêt Monniot si la neige vient àmanquer. Ouverture des festivités de10 heures à 17 heures Profitez-en, tout estgratuit, en tout cas <strong>le</strong>s animations. C’est<strong>le</strong> principe même de cet événement oùchacun pourra s’initier au ski de fond, biathlon,raquettes, chiens de traîneaux, G.P.S.Safari. Jamais seul.C’est l’autre intérêt des Voies Blanches oùl’on pratique en compagnie de moniteursdiplômés, à même de vous conseil<strong>le</strong>r, devous dispenser quelques rudiments. L’envied’al<strong>le</strong>r plus loin et de savourer l’instant présent.En dehors des animations, vous aureztout loisir d’agir à votre guise. Le tempsd’une boisson chaude, d’une pause cassecroûte.Vous rêvez de vous évader seul ouen famil<strong>le</strong>, c’est possib<strong>le</strong> en participant à larandonnée ski de fond organisée sur troisdistances : 2, 7 et 15 km. Il suffit juste des’inscrire pour prendre part à cette animationfamilia<strong>le</strong> par excel<strong>le</strong>nce. Pas de classementmais… une tombola. Le nordique,ça peut rapporter surtout de grosses sensationsde plaisir, de glisse et de bien-être.Pas question de se prendre trop au sérieuxen cette journée ouverte aux petits commeaux grands, aux débutants comme auxconfirmés. Location de matériel sur placeà tarif préférentiel. Rien n’empêche de veniravec son propre équipement. Quelques frissonstenail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s enfants, pas de souci, ilsiront se refaire une santé dans la sal<strong>le</strong> chauffée.Le nordique se décline aussi à cheval,c’est <strong>le</strong> ski-jöring.D’autres animations sont prévues. Mais rienne sert de tout divulguer puisque vous viendrezcroquer dans <strong>le</strong> gâteau neigeux. Leséditions précédentes des Voies blanchesn’ont pas toujours été vernies par <strong>le</strong> tempset la neige. Raison de plus pour que celachange. ■Contact : Haut Doubs Nordique 03 84 52 00 92hautdoubsnordique@gmail.comToutes <strong>le</strong>s sensations sontau programme <strong>le</strong> 22 janvier.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 20125POLITIQUE Juin 2012Législatives :vers un ticketGenevard-Genre ?Jean-Marie Binétruy a décidé de raccrocheraprès dix ans de mandat. Son fauteuil dedéputé pourrait être brigué par AnnieGenevard, maire de Morteau, avec PatrickGenre en tant que suppléant. À moinsqu’un troisième homme - Jean-FrançoisHumbert - tente de <strong>le</strong>ur barrer la route.Àbientôt 66 ans, on <strong>le</strong> disaitfatigué, usé, et désireuxde se consacrer davantageà sa famil<strong>le</strong>. Il faut dire quedepuis dix ans, Jean-Marie Binétruyne compte pas <strong>le</strong>s heurespassées à Paris, dans l’hémicyc<strong>le</strong>du Palais Bourbon, en commission,dans son petit bureau del’Assemblée Nationa<strong>le</strong> ou dans<strong>le</strong> train qui <strong>le</strong> ramène dans <strong>le</strong>Haut-Doubs, sa circonscription,où il occupe toujours en parallè<strong>le</strong>la fonction d’adjoint au mairede Morteau et de président dela communauté de communesdu Val de Morteau. Briguer untroisième mandat ne semblaitdonc plus dans <strong>le</strong>s priorités del’élu.C’est <strong>le</strong> 28 janvier, lors d’unconseil extraordinaire de l’U.M.P.à Paris, que <strong>le</strong> parti de droitedésignera ses candidats. “<strong>La</strong>commission nationa<strong>le</strong>d’investiture présidée par Jean-Claude Gaudin désignera ce jourlà<strong>le</strong>s 587 candidats U.M.P. auxlégislatives de juin prochain”confirme Michel Vienet, secrétairedépartemental de l’U.M.P.du Doubs.Comme <strong>le</strong>s trois autresdéputés U.M.P. du Doubs, Jean-Marie Binétruy a été reçu débutdécembre à Paris par cette mêmecommission pour recueillir sonsentiment. Mais c’est d’abordaux militants que Jean-MarieBinétruy avait décidé de réserversa décision. “Je me positionneraiplus officiel<strong>le</strong>ment mijanvier”déclare l’élu qui dit nepas avoir encore “tranché définitivement.”Il a déjà pourtant“Si <strong>le</strong>peup<strong>le</strong>m’appel<strong>le</strong>,je luirépondrai.”annoncé à plusieurs de ses collèguesélus au cours des vœuxde début d’année son intentionde jeter l’éponge. “On savait qu’ilse posait vraiment des questionsraconte un de ses proches. Il aenvie de prendre de la hauteuret de vivre sa vie personnel<strong>le</strong> defaçon plus intense.”Alors maintenant que <strong>le</strong> députéde la cinquième circonscriptiondu Doubs a décidé de stoppersa carrière de par<strong>le</strong>mentaire,quel scénario est <strong>le</strong> plus plausib<strong>le</strong>? En embuscade, il y a naturel<strong>le</strong>mentAnnie Genevard quin’a jamais caché son rêve dedevenir par<strong>le</strong>mentaire.El<strong>le</strong>avait fait en2008 une tentativemalheureusepourdevenir sénatrice.Afin derespecterl’équilibre decette immense circonscriptionqui s’étend des confins du cantondu Russey à ceux du cantond’Amancey, en passant partoute la bande frontalière jusqu’àChapel<strong>le</strong>-des-Bois, il paraîtraitlogique que <strong>le</strong> maire dePontarlier soit suppléant danscet éventuel ticket Genevard-Genre. Le maire de Pontarlieraffirme que “ce n’est pas un sujetde préoccupation pour l’instant.”En même temps, il annonce vouloirs’impliquer complètementdans cette prochaine campagne.“Je ne resterai pas inactif” ditil,en “veillant à ce que <strong>le</strong>s intérêtsdu Haut-Doubs soient défendusau mieux. Pour ceslégislatives, il faut donc trouverune organisation qui permettede défendre de manière unitaire<strong>le</strong> Haut-Doubs” S’ils’impliquera dans ces prochaineslégislatives, Patrick Genre préciseaussi qu’il restera “toujoursnon-encarté à un parti.” AnnieGenevard, el<strong>le</strong>, n’a pas souhaité“pour l’instant” commenterce scénario. Mais un hommepourrait bien torpil<strong>le</strong>r cette bel<strong>le</strong>passation de pouvoir entreM. Binétruy et M me Genevard,c’est <strong>le</strong> sénateur Humbert.Même si Michel Vienet juge cettehypothèse “grotesque”,l’intéressé laisse planer <strong>le</strong> doute.“Si <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> m’appel<strong>le</strong>, je luirépondrai. On par<strong>le</strong>ra de toutcela en temps voulu” sourit <strong>le</strong>sénateur Humbert qui estime“toujours possib<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait de seprésenter aux législatives.” Pourlui, <strong>le</strong> calcul ne serait pas idiot.Député, il enchaînerait sur 5années de par<strong>le</strong>mentaire alorsque sénateur, il ne lui reste quedeux ans à faire. On a déjà vudans la région des sénateursdevenir député, comme l’a faitAlain Joyandet en 2002, passantdu Palais du Luxembourgau Palais Bourbon. “On dit queJean-Marie Binétruy arrêteraAnnieGenevard etPatrick Genresiègent déjàcôte à côteau Conseilrégional deFranche-Comté.pour laisser sa place à sa grandecopine maire de Morteau”ironise <strong>le</strong> sénateur Humbert,en froid avec la plupart desgrands élus U.M.P. du Doubs.Il ajoute : “Ce que je fais auSénat me passionne, mais onverra bien. J’examinerai <strong>le</strong>schoses et je me prononcerai <strong>le</strong>cas échéant fin janvier-débutfévrier.” Il est clair que si M.Humbert se présentait aux législatives,c’est aussi pour barrerla route à son ex-partenaire duConseil régional Annie Genevard.Et si d’aventure il échouaitdans sa tentative de décrocherun siège de député, rien nel’empêcherait de rester <strong>le</strong> sénateurdu Doubs au moins jusqu’en2014.Aux dernières nouvel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> SaugetChristian Coutal serait éga<strong>le</strong>mentcandidat à la candidatureà droite. Législatives 2012 :<strong>le</strong>s paris sont ouverts. ■J.-F.H.


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012L’ÉVÉNEMENTCES BEAUXPROJETSQUI FONTPSCHITT…On ne reviendra pas sur <strong>le</strong> contournement dePontarlier dont on ne sait plus quoi dire et qui faitprobab<strong>le</strong>ment figure de référence à l’échel<strong>le</strong> duHaut-Doubs. D’autres projets plus modestes maistout aussi pertinents semb<strong>le</strong>nt plus faci<strong>le</strong>s àconcrétiser, du moins sur <strong>le</strong> papier et dans <strong>le</strong>sdiscours. Mais la réalité est toujours plus comp<strong>le</strong>xe.L’approche financière ne justifie pas toujours<strong>le</strong> blocage d’un projet. S’y ajoutent aussi despolitiques d’aménagement divergentes, desincompréhensions entre <strong>le</strong>s acteurs publics etprivés, quand ce n’est pas tout simp<strong>le</strong>ment desrivalités d’hommes. Démonstration avec deuxgros échecs Made in Haut-Doubs.HAUT-DOUBS Un blocage inattenduLe syndicat des milieux aquatiques coulé par <strong>le</strong>s SaugetsEn refusant massivement d’adhérer, <strong>le</strong>s élus de lacommunauté de communes de Montbenoît ontstoppé nette une procédure qui devait aboutir à lacréation du syndicat au 1er janvier 2012.Christian Bouday se souviendraprobab<strong>le</strong>ment longtempsde 2011. Une année riche enrebondissements pour <strong>le</strong>conseil<strong>le</strong>r général du cantondu Pontarlier, souvent chahuté avecla voie verte, la station de Métabief etce syndicat mixte des milieux aquatiquesdu Haut-Doubs. L’origine duS’il voit <strong>le</strong> jour,<strong>le</strong> syndicatmixte desmilieuxaquatiques duHaut-Doubsassurera entreautres missionsprioritaires lamaîtrised’ouvrage dubarraged’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t.projet remonte à 2003. Il s’agissait àl’époque de trouver une structure porteusedans <strong>le</strong> cadre de la réhabilitationdu Drugeon. “On souhaitaits’inspirer de cet exemp<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> reproduireà l’échel<strong>le</strong> du Haut-Doubs, entrela source et <strong>le</strong> Saut du Doubs, soit unterritoire partagé entre 6 communautésde communes”, résume ChristianBouday qui a repris ce dossier en 2006.Le conseil<strong>le</strong>r général rappel<strong>le</strong> que cenouveau syndicat s’occupera du vo<strong>le</strong>thydraulique mais n’aura pas la compétenceeau potab<strong>le</strong> et assainissement.“Ce syndicat assurerait par exemp<strong>le</strong>la maîtrise d’ouvrage du barrage d’Oyeet-Pal<strong>le</strong>t.L’État attend depuis plusieursannées la création d’une structure pourlui transférer la gestion du lac Saint-Point.”Le projet bénéficie aussi du soutien duConseil général qui accepterait d’êtrestatutairement présent dans ce syndicat.Sur <strong>le</strong>s six communautés de communespressenties, deux ont déjà signifié<strong>le</strong>ur opposition. Le Val de Morteauet <strong>le</strong>s Hauts du Doubs à Mouthe. “Onest très favorab<strong>le</strong> au Schémad’Aménagement et de Gestion des Eaux(S.A.G.E.) mais on est beaucoup plussceptique sur ce syndicat qui à nos yeuxpourrait faire doub<strong>le</strong> emploi”, expliqueJean Bourgeois, l’élu chargé du dossierau sein de la communauté de communesdu Val de Morteau.Les avis sont plus partagés du côté deMouthe. “<strong>La</strong> communauté de communess’était prononcée favorab<strong>le</strong>ment en2010. Sauf qu’il n’y avait pas suffisammentde communes en nombre pourvalider <strong>le</strong> transfert. Pour l’instant, <strong>le</strong>dossier est en stand-by et l’on n’a toujourspas remis ça au vote, annonceJean-Marie Saillard. Personnel<strong>le</strong>ment,je ne comprendrais pas que la sourcedu Doubs soit écartée si quelque chosedevait se faire.” Parmi <strong>le</strong>s freinsprincipaux à cette adhésion, <strong>le</strong> présidentde la communauté de communesdes Hauts du Doubs revient sur laquestion des clés de répartition de participationfinancières. “On est une intercommunalitépeu peuplée mais avecbeaucoup de surfaces humides et delinéaire de berges. On est donc pluspénalisé”, poursuit celui qui ne seraitpas contre une révision des critères.Même à quatre communautés de communes,<strong>le</strong> coup était encore jouab<strong>le</strong>d’après Christian Bouday qui <strong>le</strong>s amobilisées dans ce sens en novembreavec l’objectif de porter <strong>le</strong> syndicat sur<strong>le</strong>s fonts baptismaux au 1 er janvier2012. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chose qu’il n’avait pasprévue, c’est la volte-face de Montbenoît.“On adhérait à la seu<strong>le</strong> garantied’avoir un débit réservé sur <strong>le</strong> Doubsde 500 litres par seconde. On est trèspeu concerné par ce syndicat en dehorscette problématique de continuité”, rappel<strong>le</strong>Christian Coutal, <strong>le</strong> président dela communauté de communes du cantonde Montbenoît.Cette clause de débit réservé ayantdisparu, <strong>le</strong>s élus communautaires saugetsont vite changé <strong>le</strong>ur fusil d’épau<strong>le</strong> :23 voix contre et 7 pour. Le verdict estsans appel. “On reste toujours ouvertà cette adhésion si demain on nousgarantit ces 500 litres par seconde quiont éga<strong>le</strong>ment disparu des préconisationsdu S.A.G.E.”<strong>La</strong> position saugette a précipité l’arrêtde la procédure. D’autant plus que rienne semb<strong>le</strong> acquis avec Mont d’Or-Deux<strong>La</strong>cs. “J’y suis favorab<strong>le</strong> en tant queprésident. C’est même un outil indispensab<strong>le</strong>pour la protection de l’ensemb<strong>le</strong>du Haut-Doubs. Mais il reste encorebeaucoup de choses à clarifier avantvalidation”, observe Michel Morel. LeUn retourà la casedépartprésident del’intercommunalité neconçoit pas d’adhérer àun syndicat qui fasseuniquement du fonctionnement.“Cela ne sertà rien. Les statuts méritentd’être mieux définis.Qu’appel<strong>le</strong>-t-on une zonehumide, un chevelu ?”Résultat des courses : lamarge de manœuvre seréduirait donc à la C.F.D.et à la C.C.L. Soit <strong>le</strong>sdeux intercommunalitésqui participent déjàaux financements desactions menées sur <strong>le</strong>Drugeon. Comme unretour à la case départ. ■F.C.


BOISDe profondes dissensionsLes instigateurs de ce projetà cheval entre Doubset Jura y croyaient durcomme fer <strong>le</strong> 10 avril 2009à la création du comité de pilotagerattaché à ce dispositif decoopération économique.“En cettepériode de crise, territoires etentreprises conviennent de lanécessité d’unir <strong>le</strong>urs forces pourconforter la filière, renforcer <strong>le</strong>ssynergies entre <strong>le</strong>s différents stadesde la production afin de développerdes produits innovants.”Les objectifs annoncés ne manquentpas d’ambition tout commela tail<strong>le</strong> de cet espace qui fédère<strong>le</strong>s communautés de communesde Champagno<strong>le</strong>, du plateau deNozeroy, de la C.F.D. (communautéde communes Frasne-Drugeon)et d’Altitude 800. À celas’ajoutent des professionnels dela filière bois réunis au sein del’association O Quartier Bois quifut à l’origine de toute ladémarche. Le soutien financierdu Conseil régional et du commissariatau Massif du Jura faciliteensuite <strong>le</strong> recrutement d’unejeune chargée de projet, <strong>La</strong>ëtitiaFournier. À el<strong>le</strong> d’établir <strong>le</strong> diagnosticde territoire et de proposerun programme d’actions.Après plusieurs mois de travail,el<strong>le</strong> présente <strong>le</strong> fruit de son labeurlors d’un colloque organisé à Censeauen mai dernier. L’état deslieux fait ressortir quatre thématiques: approvisionnementen bois local, développement dela filière, promotion et communication.À chaque enjeu correspondentdes actions à réaliser.L’affaire semblait donc plutôtbien partie. On évoquait mêmel’idée d’investir dans une maisondu bois à construire vers Censeauau cœur du territoire concerné.Les élus estimaient avoir bientravaillé et pensaient alors que<strong>le</strong>s privés allaient suivre,s’investirdavantage dans <strong>le</strong>s actions. Iln’en fut rien.Manque de disponibilité,incompréhension,difficultéà travail<strong>le</strong>rde concert dansune filière assezcompartimentée,<strong>le</strong>s raisons dumarasme sontprobab<strong>le</strong>mentmultip<strong>le</strong>s. Toujoursest-il que<strong>le</strong>s fondations ontvite donné dessignes de fragilité.Pas seu<strong>le</strong>mentdu côté des professionnels.Enseptembre dernier,la communautéde communes de Champagno<strong>le</strong>décide de se retirer del’Espace Bois Jura-Doubs. Dumoins provisoirement, jusqu’aurèg<strong>le</strong>ment du conflit entre <strong>le</strong>sabattoirs de Champagno<strong>le</strong> et dePontarlier où adhèrent <strong>le</strong>s communautésde communes du Drugeonet de Levier. “Il est diffici<strong>le</strong>dans ces conditions de mener uneréf<strong>le</strong>xion commune sur la filièrebois en s’opposant sur la filièreviande”,peut-on lire dans <strong>le</strong> compte-rendude la séance communautairedu 27 septembre 2011.On bat aussi <strong>le</strong> rappel du côtédes professionnels. “On a identifiéprès de 260 acteurs de la filièrebois et ils sont tout au plus unedizaine à adhérer au sein del’association O Quartier Bois.C’est largement insuffisant”,regrette Claude Dussouil<strong>le</strong>z, <strong>le</strong>président de la C.F.D. Les élusdu Drugeon ont néanmoins décidéà l’unanimité de prolonger <strong>le</strong>contrat de travail de la chargéede projet d’une année, jusqu’ennovembre 2012. Son emploi estaussi financé par <strong>le</strong>s deux autrescommunautés de communes encoreen lice, la Région et <strong>le</strong>s cotisationsprofessionnel<strong>le</strong>s. “Le posteest reconduit sur un an maisavec une clause de révision dans6 mois. D’ici là, on s’est fixé commeobjectif de faire adhérer unecentaine de professionnels. On<strong>le</strong>ur propose d’adhérer directementà l’Espace Bois Jura-Doubssans passer par O Quartier Bois.”Cette dernière association semb<strong>le</strong>être en complète perdition, dumoins par rapport au projet.Dur,dur. ■<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012L’espace bois Jura-Doubsen p<strong>le</strong>in marasmeCe projet initié par <strong>le</strong>s privés puis relayépar <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités ne parvient pas àfédérer <strong>le</strong>s opérateurs de la filière boisqui tardent toujours à s’engager. Sursisavec obligation de résultat.L’associationen complèteperdition.7Groupement de moyens techniques ambulanciersAMBULANCESMORTUACIENNES03 81 67 02 91AMBULANCESPONTISSALIENNES03 81 46 65 95L’ensemb<strong>le</strong> du personnel desAmbulances Mortuaciennes etAmbulances <strong>Pontissalienne</strong>svous présentent <strong>le</strong>ursMEILLEURS VŒUXet vous remercient sincèrementpour la confiance quevous <strong>le</strong>ur avez accordée.1, route du Mont Vouillot25500 LES FINSLe dispositif devait promouvoir et fédérer <strong>le</strong>s savoir-fairede l’ensemb<strong>le</strong> des acteurs de la filière bois.Le comité de pilotage avait été constitué <strong>le</strong> 10 mai 2009au lancement officiel de l’Espace Bois Jura-Doubs.“D’ici six mois,on s’est fixécommeobjectif defaire adhérerune centainede professionnels”,annonceClaudeDussouil<strong>le</strong>z,<strong>le</strong> présidentde la C.F.D.“Pas l’impressionque <strong>le</strong>s politiques sesentent concernés”Franck Grillon qui gère <strong>le</strong> cabinetdʼingénierie bois C.B.I.S. à <strong>La</strong> Rivière-Drugeonreconnaît la comp<strong>le</strong>xité etlʼintérêt dʼun tel projet. Il estime quecet espace bois Jura-Doubs doit dʼabordservir dʼinterface entre des professionnelsqui se connaissent mal.“Aujourdʼhui, avec lʼévolution des principesconstructifs, on aurait besoin desavoir ce que font <strong>le</strong>s uns et <strong>le</strong>s autres.On peut déplorer <strong>le</strong> manque dʼéchangesentre <strong>le</strong>s scieurs et la première transformation.<strong>La</strong> filière bois se porte assezbien. El<strong>le</strong> a plutôt besoin dʼun outilinterne plutôt que commercial et marketing.Pour moi, si ce projet piétine,cʼest franchement du côté politique”,conclut Franck Grillon, conscient delancer une bel<strong>le</strong> grume dans la mare.


8<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012CONSOMMATION<strong>La</strong> modernisation du parcd’éclairage public qui comporte3 000 foyers lumineux à Pontarliercommence à porter sesfruits. Entre 2008 et 2010, laconsommation moyenne annuel<strong>le</strong> estpassée de 1,68 kWh à 1,42 kWh, soitune baisse de 7 % par an. <strong>La</strong> factures’est allégée de plus de 10 000 euros surla même période, régressant de 130 724à 120 881 euros T.T.C.Ces résultats encourageants s’expliquentpar <strong>le</strong> remplacement des lanternesanciennes et par la mise en place de dispositifsd’abaissement d’intensité é<strong>le</strong>ctriqueapplicab<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>ment sur desfoyers de puissance supérieure à 100 W.<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> anticipe l’entrée en vigueur en2016 de la norme interdisant l’usage deslampes à vapeur de mercure. “Quandon par<strong>le</strong> de remplacement, il s’agit de lalampe et du support. Jusqu’à présent,on profitait des travaux de voirie pourchanger <strong>le</strong>s lampadaires. Avec cetteéchéance de 2016, on va devoir accélérer<strong>le</strong> programme en investissant environ50 000 euros par an jusqu’à l’horizon2020”, confie Christian Pourny, l’adjointen charge du dossier.Changement des lampesÉclairage public :la vil<strong>le</strong> réduit la facture<strong>La</strong> rénovation de l’éclairage public se poursuitavec <strong>le</strong> remplacement des lampes à vapeurde mercure et <strong>le</strong> choix des <strong>le</strong>ds pour<strong>le</strong>s illuminations de Noël dès l’an prochain.Après avoir abandonné l’option de latechnologie <strong>le</strong>d inabordab<strong>le</strong> en termed’amortissement, la commune a retenudeux autres solutions de remplacement :des lampes sodium haute pression etdes lampes à iodures métalliques dumême type que cel<strong>le</strong>s déjà installées ruede la République. Le choix sera déterminésuivant <strong>le</strong>s secteurs et <strong>le</strong> niveaude service attendu.Unebaisse deconsommationde 7 % par an.L’évolution de la rég<strong>le</strong>mentationcomprendraaussi, à partir du1 er juil<strong>le</strong>t, l’obligationd’éteindre <strong>le</strong>s enseigneslumineuses etl’éclairage extérieurdes bâtiments publicsde 1 heure à 6 heures.“On a déjà passéquelques accords avecdes commerçants quin’éclairent plus <strong>le</strong>ursdevantures”, poursuitl’élu convaincu que laVil<strong>le</strong> a tout intérêt àdonner l’exemp<strong>le</strong> enmatière d’économied’éclairage. ■D’ici 2013, toutes <strong>le</strong>s ampou<strong>le</strong>s à incandescence qui équipent <strong>le</strong>s célèbrestravées au motif flocon seront remplacées par des <strong>le</strong>ds.Des <strong>le</strong>ds pour Noël 2012Le souci dʼéconomiesʼapplique aussi auxilluminations de Noël.Ce “parc” comprend 41travées de rue lumineuseset 18 décorations lumineuses.Lʼéclairage estfourni essentiel<strong>le</strong>ment pardes ampou<strong>le</strong>s à incandescencede 15 wattsénergivores qui ne serontplus commercialisées au31 décembre 2012. Seu<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s décorations de la PorteSaint-Pierre et du rondpointde la gare sont faib<strong>le</strong>mentconsommatricesdʼénergie.À Pontarlier, <strong>le</strong>s illuminationsde Noël fonctionnenten moyenne 315 heurespar an pour un montant de2 000 euros T.T.C. Le programmede remplacementplanifié sur 2012 et 2013concerne <strong>le</strong>s 27 travéesornées du motif flocon.Contrairement à lʼéclairagepublic, lʼoption <strong>le</strong>d sʼavèreici pertinente puisquʼel<strong>le</strong>permettra de réduire pardix la consommation et <strong>le</strong>montant de la facture. Coûtde lʼinvestissement :45 000 euros. ■EN BREFFranc suissePayé en Franc suisse etvivant en zone euro, <strong>le</strong>travail<strong>le</strong>ur frontaliervoit son pouvoir d’achatévoluer en fonction de laparité entre ces deuxmonnaies. Pourpermettre auxtransfrontaliers deconvertir faci<strong>le</strong>ment unesomme dans l’autremonnaie, <strong>le</strong> Groupementtransfrontalier européenlance un convertisseurde devises, sur iPhone etAndroïd. L’applicationcontient : unconvertisseur Francsuisse-Euro (taux dechange interbancaire), <strong>le</strong>taux de change bil<strong>le</strong>ts(taux appliqué auchange Migros, <strong>le</strong>aderdu secteur), unhistorique du changesur deux mois, <strong>le</strong>sactualités du mondefrontalier. Cetteapplication, gratuite, estindispensab<strong>le</strong> dans lavie quotidienne de tous<strong>le</strong>s habitants des régionsfrontalières francosuisses.ConcertMichel<strong>le</strong> Torr sera enconcert à l’EspacePourny de Pontarliervendredi 13 janvier à20 h 30. Réservations :Virgo au03 81 46 54 69, presseRobbe au03 81 39 15 53, presseLes Hôpitaux au09 63 48 38 31 et presseTurberg à Frasne au03 81 49 80 16.État civil de décembre 2011NAISSANCES23/11/11 – Madison de Jorge BERNARDINO ARAU-JO, livreur et de Christel<strong>le</strong> ROUSSEAU, sans profession.24/11/11 – Emma de Yohann CLERC, agent de méthodeet de Virginie BALANCHE, horlogère.24/11/11 – Mathis de Marion THOMAS, sans profession.25/11/11 – Lou de Stéphane GOMEZ, agent de sécuritéet de Clarisse RUTKOWSKI, vendeuse.25/11/11 – Emma de Eric HOLZMANN, usineur surmachines à commandes numériques et de AuroreCOINDET, opératrice.25/11/11 – Melvin de Steve RENAUD, moniteur socioprofessionnelpaysagiste et de Mathilde TROUILLOT,dessinatrice.26/11/11 – Eline de Jérôme PACOT, infirmier et deAnne-<strong>La</strong>ure ERADÈS, infirmière.26/11/11 – Justine de Vincent PRUNEAU, menuisieret de Sandrine MICHAUD, orthophoniste.26/11/11 – Luk de Yann MARTIN, sans profession etde Aurélie FOUCAT, horlogère.28/11/11 – Naela de Anthony BARBET, chef d'équipeet de Johanna DIELSI, polisseuse.28/11/11 – Emilien de Clément GUYON, horloger etde Floriane DORNIER, secrétaire médica<strong>le</strong>.28/11/11 – Evan de Julien PERNY, ouvrier et de JenniferCAIGNE, auxiliaire de puériculture.28/11/11 – Alizée de Arnaud WASNER, maçon et deSéverine MISERÉ, comptab<strong>le</strong>.29/11/11 – Benjamin de Jean-Baptiste VIALLE, ingénieuret de Sandrine BUYSSCHAERT, ingénieur.29/11/11 – Nathan de David GROSLAMBERT, ingénieuret de Céline MAIRE, aide-comptab<strong>le</strong>.30/11/11 – Inna de Tuncay BALCI, ang<strong>le</strong>ur, décorateuret de Céline MATRAT, vendeuse.30/11/11 – Juliette de Arnold CUSEY, rég<strong>le</strong>ur surmachines et de Aurélie JOLY, infirmière.01/12/11 – Robin de Julien DAGUET, restaurateur etde Delphine SELUKOV, restauratrice.01/12/11 – Lena de Christophe MUSY, chauffagisteet de Elisabeth VITTE, ouvrière.01/12/11 – Lily de Christian LAFFIN, mécanicien etde Chris ORDEK, sans profession.02/12/11 – Emma de Christophe MARGUET, aidemédico-psychologique et de Ludivine BLANCHET,assistante d'éducation.02/12/11 – Diégo de Justine MATHIEU, serveuse.02/12/11 – Jenah de Abdelaziz BENHARIRA, opérateurcariste et de Hanane BENHARIRA, sans profession.03/12/11 – Ju<strong>le</strong>s de Arnaud FAIVRE, chef d'entrepriseet de Sophie BIGEARD, comptab<strong>le</strong>.03/12/11 – Yanis de Stéphane BARTHOD-MALAT,charpentier et de Karine PUGET, contrô<strong>le</strong>use qualitéhorlogerie.03/12/11 – Clémence de Joao DE CASTRO AMO-RIM, ouvrier métallurgique et de Magali CAMUSET,sans profession.03/12/11 – Auriane de Andy BIENAIMÉ, infirmier etde Nathalie GALAS, infirmière.02/12/11 – Tiago de Paul JORGE, maçon et de MarianneNATALE, serveuse.03/12/11 – Kylian de Jean-Luc DENIS, vendeur et deCyril<strong>le</strong> DELALE, assistante maternel<strong>le</strong>.04/12/11 – A<strong>le</strong>xis de Aurélien TAILLARD, ouvrier etde Angélique CUENOT, agent des services hospitaliers.03/12/11 – Abel de Claude SIGILLO, galvanoplasteet de Amélie CLAUDE, infirmière en pédiatrie.05/12/11 – Mahé de Pierre-Yves GUYOT, kinésithérapeuteet de Anaïs BRUYERE, employée de commerce.05/12/11 – Maxime de Julien GELLY, enseignant etde Dorothée PORTEJOIE, coiffeuse.05/12/11 – Germain de Denis DROZ-GREY, ouvrierde scierie et de Camil<strong>le</strong> TARBY, vendeuse.06/12/11 – Emma de David SAISSI, cariste et de <strong>La</strong>ëtitiaDOLIVIER, sans profession.06/12/11 – Lohan de Jean-Philippe BERNARD, chauffeurpoids lourds et de Vanessa GLORIOD, coiffeuse.07/12/11 – Célia de Cédric JUILLET, chauffagiste etde Aline DESFEMMES, sans profession.07/12/11 – Léo de Stéphane CHANUDET, ouvrier enhorlogerie et de Ludivine NEGRELLO, ouvrière en horlogerie.07/12/11 – Émi<strong>le</strong> de Adrien GERMAIN, technico-commercia<strong>le</strong>t de Edwige BOURGEOIS, secrétaire.07/12/11 – Ethan de Anicet MICHEL, ouvrier et deIsabel<strong>le</strong> JACQUÉ, ouvrière.07/12/11 – Ethan de Guillaume ROUGET, é<strong>le</strong>ctricienet de Loriane MAJORKIEWIEZ, intérimaire dans lamétallurgie.08/12/11 – Léna de Antoine VERNEREY, agriculteuret de Maryline MOREL, professeur des éco<strong>le</strong>s.08/12/11 – Jordan de Sébastien FRAMBOURT, é<strong>le</strong>ctricienet de Nathalie BESSONNEAU, sans profession.08/12/11 – Ju<strong>le</strong>s de Marc JOBARD, enseignant et deAurélie LECOULTRE, ouvrière en horlogerie.09/12/11 – Mar<strong>le</strong>y de Maxime BOUY, maçon intérimaireet de Charlène OLIVIER, étudiante.09/12/11 – Léonie de Christophe TSATSAS, techniciende production et de Julie BELHADJ, ouvrière.10/12/11 – <strong>La</strong>na de Jérôme FERNANDEZ, charpentieret de Aurore BOUGET, vendeuse.10/12/11 – Marvin de Thomas PETITE, géomètre etde Céline FAIVRE, employée de bureau.10/12/11 – Adam de Abdelkader AMADAHROU, gestionnaireinformatique et de Audrey STEPHANI, infirmière.11/12/11 – Belinay de Erkan DEMIRTAS, décol<strong>le</strong>teuret de Ipek YÜNÜK, sans profession.11/12/11 – Angè<strong>le</strong> de Arnaud ITIÉ, moniteur de ski etde Anne-Claude PAULIN, aide- soignante.11/12/11 – Isia de Jean-Sébastien SIMON, chef decuisine et de Aude CUROT, éducatrice.11/12/11 – Logan de Giuseppe PERILLO, gestionnairede stock et de Sylvie PINSON, horlogère.11/12/11 – Delfina de Naim SHALA, maçon et de JanineHASANAJ, sans profession.12/12/11 – Sarah de Jérôme BARTHELET, chauffeuret de Stéphanie SIMONIN, opératrice.12/12/11 – Gabriel de Fabrice GUY, ambulancier etde Angelika CORNU, ouvrière.12/12/11 – Hortense de Yannick GAUDRON, responsab<strong>le</strong>de secteur et de A<strong>le</strong>xandra JODON, assistantede direction.13/12/11 – Simon de Julien PIRALLA, développeurinformatique et de Mélanie POURCHET, aide-soignante.15/12/11 – Dalila de Haznedar PRCANOVIC, maçonet de Fatima DELIC, sans profession.14/12/11 – Naël de Rachid BENDAOUD, rég<strong>le</strong>ur etde Pia SAUR, horlogère.14/12/11 – Robin de Emmanuel TRÉBOS, magasinieret de Julie CHAUVIÈRE, graphiste.14/12/11 – Lisa de Christophe JAVAUX, chauffagisteet de Christel<strong>le</strong> VACELET, infirmière.15/12/11 – Flora de Mickaël PAQUETTE, agriculteuret de Sandrine MOUGIN, assistante maternel<strong>le</strong>.15/12/11 – Léna de Johanne BISHOP, technicien demaintenance en mécanique et de Blandine LATRAS-SE, secrétaire comptab<strong>le</strong>.16/12/11 – Gabin de Thierry CLERC, porcher et deAngélique BOUSSON, sans profession.16/12/11 – Eloïse de <strong>La</strong>urent MOUREAUX, décol<strong>le</strong>teuret de Violaine DESCOUVIÈRES, conseillèred'accueil.16/12/11 – Elza de Adrien NATALE, maçon et de AidaIMAMOVIC, serveuse.17/12/11 – Kylian de Yohan DOLE, maçon et de JulieMILLOUX, aide à domici<strong>le</strong>.18/12/11 – Clément de Julien RINCKEL, ingénieurqualité et de Stéphanie TRIDANT, ingénieur qualité.18/12/11 – Sihame de Issam MHIMDATE, é<strong>le</strong>ctricienet de Marika MICHAUX, assistante maternel<strong>le</strong>.18/12/11 – Lily de Adrien VUITTENEZ, photographeet de Eloïse RUSCHETTI, vendeuse.19/12/11 – Abigail de Peter GREANEY, gestionnairerecherche oncologie et de Joanne MARSHALL, sansprofession.19/12/11 – Dorian de Florent VALLON, maçon et deAudrey LONCHAMPT, aide médico psychologique.19/12/11 – Gabin de Hugues JACQUOT, commerçantet de Marion DE MURCIA, responsab<strong>le</strong> de magasin.19/12/11 – Jonas BOILLOD, employé municipal et deValérie SECO TRUJILLO, assistante maternel<strong>le</strong>.19/12/11 – Maxime de Julien GUYON, mécanicien etde <strong>La</strong>ëtitia BELLACHE, cadre territorial.19/12/11 – Léo de Christian MOUGENOT, chauffagisteet de Vanessa BARILLOT, opératrice en horlogerie.19/12/11 – Lucy de Nicolas GUET, peintre en bâtimentet de Emilie LANDOZ, agent de service hospitalier.20/12/11 – Swann de Philippe LE GOFF, opérateurmécanicien et de Delphine PORTELLI, assistantematernel<strong>le</strong>.21/12/11 – Énola de Nicolas COQUET, entrepreneuren travaux publics et de Caro<strong>le</strong> TERNI, sans profession.21/12/11 – Luca de Philippe LEHMANN, géomètre etde Sara CODOLA, comptab<strong>le</strong>.20/12/11 – Andréa de Sébastien VAGNE, chefd'entreprise et de Jessica BELKESSA, opératrice enhorlogerie.21/12/11 – Charlotte de Sébastien POPULAIRE, ingénieuret de Karine BOYER, enseignante.20/12/11 – Melvyn de <strong>La</strong>urent LANSERON, chauffeurpoids lourd et de Anne-Sophie BOURIOT, opératrice.21/12/11 – Abel de Vincent DOS RAMOS, sertisseur etde Emmanuel<strong>le</strong> AUGERAUD, assistante maternel<strong>le</strong>.22/12/11 – Ezio de Virgil FLORENT, soudeur et deDolorès COUSIN, ouvrière.22/12/11 – Alice de Augustin FERREUX, infirmier etde Claire BEPOIX, infirmière.19/12/11 – Jonas de Philippe BOILLOD, employémunicipal et de Valérie SECO TRUJILLO, assistantematernel<strong>le</strong>23/12/11 – Daphné de Benjamin PERNODET, chef derayon et de Fabienne GUÈRAUD, employée de commerce24/12/11 – Kenzo de Brice MARGUIER, chef d'atelieret de <strong>La</strong>etitia MOINE, opticienne23/12/11 – Miya de Gaël DENTU, règ<strong>le</strong>ur en horlogerieet de Vanessa GRIMAUD, gérante23/12/11 – Tino de Char<strong>le</strong>s ANTOINE, responsab<strong>le</strong>achats et de Marie-<strong>La</strong>ure BÔLE, professeur des éco<strong>le</strong>s24/12/11 – Louan de Fabien BONNOT, plombier chauffagiste,et de Katialine BOLE, aide-soignante24/12/11 – <strong>La</strong>urine ROUX de Romain ROUX, entrepreneurde travaux forestiers et de Aline MONNIER,infirmière24/12/11 – Martin de Nicolas DREYER, agent deméthode et de Amélie LACROIX, approvisionneuse25/12/11 – Léanne de Florian GIRARDOT, technicienen é<strong>le</strong>ctronique et de Élodie PARIETTI, secrétaire juridique25/12/11 – Karim de Haso SULJIC, technologue alimentaireet de Meksida DZANKO, vendeuse27/12/11 – Ella de Valérian JARJAVAL, agent municipa<strong>le</strong>t de Amandine COURMONT, employée en industrie27/12/11 – Ersin de Osman SARIBAS, ouvrier et deFeray SARIKAYA, sans profession27/12/11 – Coline de Patrick MELIN, technicien deproduction et de Monique ESPARRACH, techniciennede laboratoire27/12/11 – Line de Gil<strong>le</strong>s MARGUET, entraîneur sportifet de Florence BAVEREL, militaire28/12/11 – Noëli de Jérôme VUITTENEZ, agent defabrication et de Emilie DESFEMMES, sans profession28/12/11 – Emma de Jean-Baptiste GUYOT, chauffeurlivreur et de Julie BOUSSIOUX, aide médico psychologique28/12/11 – Liam de Jean-Philippe BINETRUY, mécanicienet de Johanna GUYON, surveillante de collège27/12/11 – Manon de Sébastien LOUVET, cuisinisteet de Magali CUENIN, professeur d'accordéon29/12/11 – Guillaume de Henri MAMET, agriculteur etde Emmanuel<strong>le</strong> FAIVRE-ROUSSEL, psychologue29/12/11 – Lola de Yann GARRAUD, affûteur et dePauline RICHARD, contrô<strong>le</strong>use de qualité30/12/11- Justine de Cyril PRENANT, maçon et deDoriane NELEN, intérimaire en entretien30/12/11 – Hugues de Char<strong>le</strong>s RONZI, responsab<strong>le</strong>production et de Marie BREFFA, médecin30/12/11 – Maël de Grégory QUEBATTE, employé enentreprise de terrassement et Morgane SIMON, infirmièreMARIAGES03/12/11 – Ahmet SIMSEK, opérateur rég<strong>le</strong>ur et KatiaPRINCE, opératrice en métallurgie.DECES25/11/11 – MARIE Camil<strong>le</strong>, 91 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Fernande FORNI.28/11/11 – VARESCON Pau<strong>le</strong>tte, 97 ans, retraitée,domiciliée à Frasne (Doubs), célibataire.03/12/11 – SIMSEK Mensure, 62 ans, retraitée, domiciliéeà Levier (Doubs), épouse de Rasim ÖZDEMIR.03/12/11 – FUSKO Seca, 60 ans, sans profession,domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Ramiz HUSEL-JIC.03/12/11 – Adrienne BARBEZAT, 90 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pierre DELA-VENNA.04/12/11 – Denise BULLY, 90 ans, retraitée, domiciliéeà Vaux-et-Chantegrue (Doubs), veuve de AlbertBESCHET.07/12/11 – Paul CATTET, 90 ans, industriel en boisretraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de MichelineBOURDIN.10/12/11 – Emilienne JUNOD, 94 ans, retraitée, domiciliéeà Pontarlier (Doubs), veuve de Roger FRELET10/12/11 – Robert AYMONIN, 75 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Anne SALVI10/12/11 – Maryline ROGNON, 42 ans, sans profession,domiciliée à Pontarlier (Doubs)13/12/11 – Henri DUPREY, 76 ans, retraité, domiciliéà Mouthe (Doubs), époux de Andrée ROUGET14/12/11 – André GUINCHARD, 87 ans , retraité, domiciliéà Oye-et-Pal<strong>le</strong>t (Doubs), époux de Renée SENOT.16/12/11 – Marcel<strong>le</strong> REVENEY, 87 ans, retraitée, domiciliéeà Pontarlier (Doubs) veuve de Roger VERDIER.16/12/11 – RONDI Armande, retraitée, 78 ans, domiciliéeà Pontarlier (Doubs), veuve de Léon QUERRY17/12/11 – ROGNON Suzanne, retraitée, 91 ans, domiciliéeà Morteau (Doubs), veuve de Camil<strong>le</strong>FAIVRE17/12/11 – MOREL Raymond, retraité, 83 ans, domiciliéà Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c (Doubs) veuf de Pierrette TRI-PONNEY22/12/11 – LORIN Angè<strong>le</strong>, retraitée, 88 ans, domiciliéeà Mouthe (Doubs)21/12/11 – VIENNE Roger, retraité, 86 ans , domiciliéà LORAY (Doubs), époux de Marguerite NOTRE-DAME22/12/11 – PIVCEVIC André, retraité, 77 ans, domiciliéà Bians-<strong>le</strong>s-Usiers (Doubs)23/12/11 – PLAISIR Marcel, retraité, 85 ans, domiciliéà Bians-<strong>le</strong>s-Usiers (Doubs), veuf de MichelineRICHARD27/12/11 – MILOCHE Serge, règ<strong>le</strong>ur en horlogerie, 55ans, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Nico<strong>le</strong>AUROUSSEAU27/12/11 – GUINCHARD Jean, retraité, 86 ans, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Odette CACHOT


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012 11SPORT<strong>La</strong> relève du C.S.R.P.A<strong>le</strong>xis Jeannerod,Victoire en Couped’Europe, champion deFrance junior du 15 km, <strong>le</strong>skieur du C.S.R.P. abrillamment enrichi sonpalmarès, ce qui lui vaut lareconnaissance dessportifs pontissaliens.Vincent Defrasne peut dormirtranquil<strong>le</strong>. D’autresjeunes skieurs du C.S.R.P.semb<strong>le</strong>nt plutôt bien partis<strong>le</strong> sportif de l’annéepour suivre sa trace. On connaissaitAnouk Faivre-Picon qui avaitdécroché la timba<strong>le</strong> des As du Sportpontissaliens en 2009. C’est au tourd’A<strong>le</strong>xis Jeannerod d’être honoré.“On m’avait prévenu une heure avantl’annonce du palmarès. Je ne suispas forcément surpris et contentd’être <strong>le</strong> sportif de l’année aprèsavoir été nominé trois fois dans <strong>le</strong>passé”, explique <strong>le</strong> champion âgéde 20 ans en déplacement lors deAprès avoir été nominé trois fois,A<strong>le</strong>xis Jeannerod décroche la timba<strong>le</strong> aux As du sport.la cérémonie des As du Sport organisée<strong>le</strong> 13 décembre à l’EspacePourny. Le grand blond impressionnetout <strong>le</strong> monde par son potentiel.Son président de club, PatrickTyrode confie n’avoir jamais vu unskieur aussi doué et prometteur.Joli compliment qui semb<strong>le</strong> justifiéquand on sait qu’A<strong>le</strong>xis a réussil’exploit d’être champion de Francecadet en ski et en V.T.T. “J’aichoisi <strong>le</strong> ski pour l’ambiance”, poursuit<strong>le</strong> jeune skieur qui entame sapremière saison chez <strong>le</strong>s grands.Retenu en équipe de France B, il adéjà eu l’occasion de se frotter àl’élite mondia<strong>le</strong> lors d’une massstart disputée <strong>le</strong> novembre sur15 km classique. Résultat : 62 èmeplace. “Je préfère ne pas en par<strong>le</strong>r”,confie <strong>le</strong> compétiteur visib<strong>le</strong>menttrès déçu. Le métier qui rentre.Sa dernière saison chez <strong>le</strong>s juniorsse passe de commentaires. Une victoire,deux podiums en Couped’Europe et un titre de championde France sur 15 km classique obtenuen mars 2011 au plateau desGlières. Carton p<strong>le</strong>in.Le sportif pontissalien de l’annéenourrit des ambitions plus modestescette année. “Je serais comblé avecune place dans <strong>le</strong> top 10 aux championnatsdu Monde des moins de23 ans”, conclut <strong>le</strong> skieur pontissalien.■POPULATIONRésultats du recensementPontarlier en baisse,<strong>le</strong> Haut-Doubs en hausse<strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs suit la tendancedes grandes vil<strong>le</strong>s de Franche-Comté qui connaissent untassement de <strong>le</strong>ur population ces dix dernières années.Ail<strong>le</strong>urs, l’effet frontalier joue à fond.Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, on notedepuis dix ans une évolutionsensib<strong>le</strong> des habitudes de résidence.L’I.N.S.E.E. vient derévé<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s nouveaux chiffres officielsdu recensement. Depuis dix ans, <strong>le</strong>scroissances <strong>le</strong>s plus fortes sont enregistréesdans <strong>le</strong>s communes de petitetail<strong>le</strong> (moins de 1 000 habitants), audétriment des grandes agglomérationsqui la plupart du temps, stagnent ousont en régression. Les baisses <strong>le</strong>s plusimportantes sont notées dans <strong>le</strong>s communesentre 5 000 et 10 000 habitants.El<strong>le</strong>s perdent quasiment toutes deshabitants (- 5,84 % en moyenne), àquelques rares exceptions près. Etnotamment Morteau qui a gagné deshabitants entre 1999 et 2009, passantde 6 375 habitants à 6 596.Pontarlier connaît une légère érosionse sa population, passée en dix ans de18 360 à 18 267 habitants, soit 93 habitantsen moins. En revanche, cette baissedans la vil<strong>le</strong>-centre s’est faite aubénéfice des plus petites communes duHaut-Doubs qui bénéficient à fond del’effet frontalier.Ainsi Montbenoît dontla population s’est accrue de 74,89 %,passant en dix ans de 219 à 383 habitants.Plus près de la frontière, Métabiefa fait un bond de 329 habitants,passant de 691 à 1 020 habitantsentre 1999 et 2009, soit une hausse de47,61 %. Malbuisson fait éga<strong>le</strong>ment trèsfort en passant de 400 à 687 habitants.C’est encore plus spectaculaire avec unbond de 71,75 %.<strong>La</strong> Franche-Comté compte désormaisofficiel<strong>le</strong>ment 1 168 208 habitants. Cequi en fait toujours la 20 ème région sur22 en nombre d’habitants (<strong>le</strong> Limousinet la Corse restent derrière), mais unedes régions néanmoins dont la populationpoursuit sa croissance. Avec unehausse moyenne de 0,46 % par an, notrerégion se hisse à la 12 ème place pourson taux de croissance,Malbuissonfaitéga<strong>le</strong>menttrès fort.avec ce gain de 51 000habitants en dix ans.“Même si cette hausse esten bonne partie due àl’excédent naturel (plusde naissances que dedécès), pour la premièrefois, <strong>le</strong>s effets migratoiressont redevenus légèrementpositifs en Franche-Comté”note Patrick Pétour,<strong>le</strong> directeur régional del’I.N.S.E.E. ■J.-F.H.


12 PONTARLIERLES ÉTRACHESdu Plan Locald’Urbanisme ou P.L.U. figurait àL’approbationl’ordre du jour du dernier conseilmunicipal organisé <strong>le</strong> 7 décembre à Pontarlier.Avant de statuer, Daniel Defrasnel’adjoint à l’urbanisme chargé du dossiera sollicité l’avis du conseil sur uncertain nombre de remarques émisespar des particuliers lors de l’enquêtepublique.Au menu des incertitudes figuraientainsi <strong>le</strong>s observations 2 et 10 serapportant à la parcel<strong>le</strong> C.L. 29 dont <strong>le</strong>spropriétaires réclament qu’el<strong>le</strong> soit classéeen zone constructib<strong>le</strong> (1 A.U.).Le P.L.U. prévoyait initia<strong>le</strong>ment un classementen zone A de ce terrain qui couvreune surface de 14 700 m 2 . Il a fina<strong>le</strong>mentété proposé au conseil de couperla poire en deux et de confirmer ce changementd’affection sur 5 700 m 2 , correspondantà une bandede 50 m située en prolongementde l’espace bâti duhameau des Étraches.Quand Jean-Yves Bouveret<strong>le</strong> <strong>le</strong>ader de l’oppositionmunicipa<strong>le</strong> demande si lachambre d’agriculture abien été consultée sur cettedemande de déclassementen zone constructib<strong>le</strong>,il vise juste sans <strong>le</strong>savoir. Daniel Defrasnel’adjoint à l’urbanismechargé du dossier P.L.U.lui répond pourtant parQuiproquoVérités et contre-vérités cadastra<strong>le</strong>s<strong>La</strong> chambre d’agriculturedu Doubs dément avoirvalidé <strong>le</strong> classement enzone constructib<strong>le</strong>d’une parcel<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong>,contrairement à ce quia été énoncé lors dudernier conseil municipalde Pontarlier.Il vise justesans <strong>le</strong>savoir.l’affirmative en précisant aussi que laditechambre a accepté ce déclassement.Les autres élus P.S. et <strong>le</strong>s Verts s’opposentà cette mesure qui pénaliserait une foisencore selon eux <strong>le</strong> monde agrico<strong>le</strong>. D’oùl’envie non pas de remettre en cause laparo<strong>le</strong> des élus mais d’en savoir plus sur<strong>le</strong>s justifications de la chambred’agriculture.<strong>La</strong> chambre a d’abord validé <strong>le</strong> projetglobal comme <strong>le</strong> confirme Jean-NoëlVivot de la chambre d’agriculture. “Ledocument sur <strong>le</strong>quel nous avons émis unavis favorab<strong>le</strong> prévoyait un classementen zone A, c’est-à-dire agrico<strong>le</strong>, de la parcel<strong>le</strong>C.L. 29.” Là s’arrête l’interventionde la chambre d’agriculture.Au titre despersonnes publiques associées, el<strong>le</strong> n’aplus la possibilité de faire entendre saposition sur <strong>le</strong>s doléances et observationsprésentées lors de l’enquêtepublique. <strong>La</strong> prise en compte ou non desobservations émises lors de l’enquêtepublique ne doivent pas émettre en cause<strong>le</strong>s orientations essentiel<strong>le</strong>s du P.L.U.Lesinvestisseursqui vontconstruire ouacquérir unlogement àPontarlierbénéficierontde ladéfiscalisationproposée dans<strong>le</strong> cadre du dispositifScellier.“En l’espèce, toute commune doit doncapprécier si ces ajustements demandéspar <strong>le</strong>s particuliers sont en accord avec<strong>le</strong> P.A.D.D. (Plan d’Aménagement et deDéveloppement Durab<strong>le</strong>) qui est la piècecentra<strong>le</strong> du P.L.U. car il est la traductiondes orientations publiques portéespar la commune”, complète Jean-NoëlVivot.Interrogé sur ce quiproquo, Daniel Defrasnerappel<strong>le</strong> d’abord qu’au terme de cetterévision du P.L.U., 62 hectares serontrestitués à l’agriculture et aux espacesnaturels. “<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> a respecté toutes <strong>le</strong>smodalités. Les partenaires agrico<strong>le</strong>s onttoujours été informés en temps et en lieu.<strong>La</strong> chambre d’agriculture a toujours eula possibilité de réagir ou de faire desremarques.” Qui ne dit mot consent… ■F.C.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012EN BREFStationnementEn période hiverna<strong>le</strong>(du 1 er novembre au30 avril), la Vil<strong>le</strong> dePontarlier rappel<strong>le</strong>qu’aucun stationnementn’est autorisé entre22 heures et 7 heures enzone b<strong>le</strong>ue à Pontarlieret ce, pour faciliter <strong>le</strong>sopérations dedéneigement. Le nonrespectde cetterég<strong>le</strong>mentation peutentraîner uneverbalisation, voire unemise en fourrière auxfrais et risques descontrevenants.Rens.03 81 38 82 10.Valdahon<strong>La</strong> commission de laculture de Valdahonpropose deux rendezvousce mois-ci : jeudi12 janvier, uneconférence del’Université Ouverte àl’Espace Ménétrier à20 heures sur l’histoiredu vin du Jura parFrançois Vion-Delphin,professeur à l’Universitéde Franche-Comté(entrée libre), et mardi24 janvier : arrêtmusical avec uneNavette gratuite pour serendre au théâtremusical de Besançonécouter <strong>le</strong> concert del’ensemb<strong>le</strong> vocal “King’sSingers”. Réservations :Véronique Grosjean au03 81 56 23 88.LogementLoi Scellier : mieuxvaut tard que jamaisPontarlier et trois autres communes ont été déclarées éligib<strong>le</strong>sà la loi Scellier par arrêté ministériel du 14 décembre 2011.Coup de pouce fiscal à l’investissement locatif.Cette décision ministériel<strong>le</strong> vise à encourager <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de tail<strong>le</strong> moyennequi justifient dʼune volonté de croissance maîtrisée du parc immobilier.<strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs répond aux critères requis au mêmetitre que <strong>le</strong>s communes des Herbiers en Vendée, de Sainte-Pazanne et Clissonen Loire-Atlantique. Dans ces localités, la dynamique démographiqueest positive, la vacance locative est faib<strong>le</strong> et la part des actifs, spécia<strong>le</strong>mentdans la tranche des 25-35 ans, favorab<strong>le</strong> à la location delogements de petite et moyenne surface. Cette attractivitéest aussi renforcée par la qualité des infrastructures scolaireset du réseau de transports en commun.Les investisseurs qui vont acquérir ou construire un logementdans <strong>le</strong> cadre du dispositif Scellier à Pontarlier pourront doncbénéficier de la défiscalisation prévue à condition de louer <strong>le</strong> bienpendant au moins 9 ans à loyer plafonné. Le taux de la réductiondʼimpôts variera de 13 % à 22 % suivant <strong>le</strong>s dates de réservationet <strong>le</strong> niveau dʼisolation des logements. “Cʼest une très bonne nouvel<strong>le</strong>,apprécie <strong>le</strong> promoteur Patrick Goursol<strong>le</strong> qui estime que cetagrément devrait favoriser <strong>le</strong> retour des investisseurs sur Pontarlier.On ne risque pas de faire exploser <strong>le</strong> marché car ce dispositifnʼest valab<strong>le</strong> quʼune année.”Une trèsbonnenouvel<strong>le</strong>.Toute l’équipe de<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>vous souhaiteune bonneannée 2012


14 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012SKICoupe du MondeAnouk Faivre-Picon s’illustreLe 10 décembre dernier, la skieuse du C.S.R.P. a signé laplus bel<strong>le</strong> performance de sa jeune carrière en terminantà la 8è me place du 15 km libre à Davos. Trois questions.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Commentexpliquez-vous une tel<strong>le</strong> performance ?Anouk Faivre-Picon : Déjà par <strong>le</strong> travail,ça fait huit ans que je suisen équipe de France. C’est huitans d’entraînement. Je pense aussique cet hiver, j’ai grandi. Je memets moins de pression, je progressede saison en saison. Aprèsquelques années entre la coupedu Monde et la coupe d’Europe etquelques déceptions, j’ai appris demes erreurs. Plus précisément,j’ai aussi pris <strong>le</strong> temps de préparercette coupe du Monde en faisantdes entraînements en altitudeau cours des deux semainesprécédant cette coupe du mondede Davos. Cette performances’explique par <strong>le</strong> format de la course.En effet, j’affectionne beaucoup<strong>le</strong> skating où j’ai eu mesmeil<strong>le</strong>urs résultats. Puis sur laforme : un 15 km individuel meconvient bien avec ce côté endurantet j’aime me battre contremoi-même et <strong>le</strong> chrono. Bref, lacourse idéa<strong>le</strong> pour moi. Je l’avaiscoché dès cet été au ca<strong>le</strong>ndrier.L.P.P. : Le plus dur sera peut-être deconfirmer,vous sentez-vous prête à assumercette pression supplémentaire ?A.F.-P. : C’est sûr qu’il faudra confirmer,et aussi peut être fairemieux… Mais plutôt que de lapression supplémentaire, je voissurtout ça comme un nouveau capfranchi. Cela m’apporte aussi plusd’assurance.L.P.P. : En dehors de l’expérience, quevous manque-t-il pour pouvoir rivaliserrégulièrement avec <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures ?A.F.-P. : J’ai encore de grosses lacunesen classique. Progresser dans cesty<strong>le</strong> me permettra d’être plusrégulière sur toutes <strong>le</strong>s épreuvesde coupe du Monde, et surtout sur<strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>s poursuites où l’onenchaîne 5 km en classique et5 km en skating. ■Propos recueillis par F.C.LA RIVIÈRE-DRUGEONIls sont plutôt en bonne santéaprès ce périp<strong>le</strong> de24 500 km en vélo au coursduquel ils en ont vu despays, des coutumes, des gens.Histoire de vraiment se dépayser<strong>le</strong>s yeux et <strong>le</strong>s idées, ilsavaient choisi de démarrer cevoyage au long cours par laBirmanie. “Le choc des cultures.On a l’impression defaire un saut de cinquante ansen arrière quand on parcourtce pays figé dans la dictature”,explique Michel.À partir de là, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> estremonté en direction du nordest.Thaïlande, Cambodge,Sud Vietnam, <strong>La</strong>os avant detraverser la Chine et ses hautsplateaux pour rallier la Mongolie,entrer en Russie par <strong>le</strong>lac Baïkal et rejoindre Vladivostoksur la côte Pacifique.“On a pris <strong>le</strong>“Mon piresouvenir :<strong>le</strong>smolossesdu Tibet.”24 500 km de véloTranssibérienqui nous aramenés à Moscou”,poursuitNathalie quin’est pas prêted’oublierl’expérience. Sixjours de trainnon-stop enwagon couchetteultra-chauffé,jamais aéréen compagnie de Russes portéssur la vodka. <strong>La</strong> secondeclasse, ce n’est pas du tourisme.De Moscou, ils ont repris <strong>le</strong>ursbicyc<strong>le</strong>ttes. Cap sur Saint-Pétersbourg, <strong>le</strong>s pays baltes,la Pologne, l’Al<strong>le</strong>magne et laFrance. Au final, pratiquementaucun souci de santé sice n’est une infection intestina<strong>le</strong>pour Nathalie et unedéchirure musculaire pourMichel. Lequel a aussi casséson vélo couché à mi-parcourset a dû poursuivre en V.T.T.normal.Le coup<strong>le</strong> garde en mémoirePONTARLIER ET ENVIRONSRetour au pays pour <strong>le</strong>s CourtetPartis ennovembre 2010terminer <strong>le</strong> tourd’Asie qu’ils avaiententamé deux ansplus tôt, Nathalie etMichel Courtet sontrevenus <strong>le</strong>6 décembre avecdes souvenirs p<strong>le</strong>ins<strong>le</strong>s sacoches.Nathalie et Michel Courtet ont été rejoints par des amis lors de la traverséede la Mongolie et ses grands espaces. Bivouac tail<strong>le</strong> XXL.<strong>le</strong> sens de l’hospitalité de laplupart des pays qu’ils ontparcourus, notamment chez<strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s tibétains. “Monpire souvenir : <strong>le</strong>s molossesdu Tibet qui se jetaient surnos vélos quand on traversait<strong>le</strong>s hauts plateaux chinois.”Le retour sur <strong>le</strong> plancher desvaches est un peu moins exotique.El<strong>le</strong> va reprendre sesactivités d’accompagnatricemoyenne montagne, luiretourne chez <strong>le</strong> menuisieroù il travaillait déjà avant departir. Budget global dépensé: entre 12 000 et13 000 euros. ■SKI NORDIQUE<strong>La</strong> désaffection globa<strong>le</strong> constatée autourdu ski nordique se répercute sur certainescourses. Il n’y a guère que laTransju qui résiste peut-être à l’usuredu temps. Longtemps considéré comme l’undes temps forts de la saison de ski, <strong>le</strong> chal<strong>le</strong>ngedes Monts de Joux n’échappe pas luiaussi au marasme ambiant. “Cela représentebeaucoup d’engagement qui n’est pas toujoursrécompensé. Il faut reconnaître que celane suit pas toujours au niveau des spectateurs.À nous, organisateurs de trouver desformu<strong>le</strong>s pour que <strong>le</strong>s skieurs prennent duplaisir”, observe assez justement GabrielJacquot. Les clubs organisateurs, à savoir<strong>le</strong> C.S.R.P., l’E.S.S.S. Montbenoît, Les Fourgs,l’Olympic Mont d’Or et <strong>le</strong> Risoux Club nesont pas restés <strong>le</strong>s bras croisés en attendantque <strong>le</strong> bateau cou<strong>le</strong>. Ils ont d’abord réduitla voilure à trois nocturnes disputées cettesaison à Arçon <strong>le</strong> 21 décembre, Pontarlier <strong>le</strong>Chal<strong>le</strong>nge des Monts de JouxDes nocturnes plus populairesConscients d’attirer moins de spectateurs et de skieursqu’autrefois, <strong>le</strong>s organisateurs du chal<strong>le</strong>nge des Montsde Joux jouent la carte de la convivialité et du plaisir de skier.11 janvier et Chaux-Neuve <strong>le</strong> 1 er février.Des changements s’imposaient aussi dansla configuration des épreuves : plus courtes,plus dynamiques et plus spectaculaires. “Lescourses sont devenues de plus en plus élitisteset n’attirent plus <strong>le</strong>s skieurs locaux. Ilfaut essayer de trouver un équilibre entre <strong>le</strong>sdeux avec du public. <strong>La</strong> société des Monts deJoux continuera à apporter sa contributionpour l’aspect festif de l’événement”, rassurePhilippe Louvrier, <strong>le</strong> directeur de la coopérativede Bannans.Les partenaires y croient toujours. Pas faci<strong>le</strong>pour autant de convaincre <strong>le</strong>s bons skieursdu coin de venir se frotter avec l’élite jurassienne.<strong>La</strong> mise en place de la catégorie mixteet du chal<strong>le</strong>nge inter-entreprises apportecette dimension qui manquait peut-êtreà ce rendez-vous toujours fidè<strong>le</strong> à ces soiréesboîtes chaudes où se côtoient sportifset spectateurs. ■Organisateurset partenaires ycroient encore.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012PONTARLIER ET ENVIRONSFINANCES<strong>La</strong>gestion du patrimoine immobilierde la Vil<strong>le</strong> devrait rapporterl’équiva<strong>le</strong>nt de 200 000 eurosen 2012. Cette somme concernepour l’essentiel la va<strong>le</strong>ur véna<strong>le</strong> de lamaison d’habitation proche de l’éco<strong>le</strong>maternel<strong>le</strong> Pergaud. Cette propriétécommuna<strong>le</strong> servait autrefois de logementau personnel : instituteurs etconcierge rattachés à l’établissementscolaire. Ce n’est plus sa fonction.Désormais inhabitée, la bâtisse construitedans <strong>le</strong>s années200 000 euros de recettes escomptéesCoup de ménage dans<strong>le</strong> patrimoine communal<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> qui n’a pas vocation à être promoteur se défaitrégulièrement des biens ne correspondant plus à sesbesoins. L’inverse s’applique aussi.Le nouveauboulodrome àconstruire.soixante nécessiterait delourds travaux de réhabilitation,d’où <strong>le</strong> choixde s’en séparer. “El<strong>le</strong>pourra être mise en venteou servir de monnaied’échange dans <strong>le</strong> cadred’opérations foncières.Les modalités de cettetransaction n’ont pasencore été fixées”, noteDaniel Defrasne.L’adjoint chargé del’urbanisme précise quece type d’opération n’arien d’exceptionnel. “Onprocède de la même façonpour tous <strong>le</strong>s biens et <strong>le</strong>slocaux qui ne sont pasindispensab<strong>le</strong>s au fonctionnementmunicipal.Le rô<strong>le</strong> de la Vil<strong>le</strong> n’estpas de conserver à toutprix du patrimoineimmobilier qui peutaussi s’avérer coûteuxen charges et en fraisd’entretien.”Dans cette logique,d’autres biens communauxrisquent àplus ou moins long termed’être cédés au privé,voire carrémentdémolis. Les exemp<strong>le</strong>sne manquent pas. Celava de l’ancienne maisondu garde-barrièresituée rue de Besançonvers <strong>le</strong> lycée professionnelau quartierdes Abattoirs. On peutajouter à la listel’ancienne caserne des<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> vase séparercette année dela maison quiservait delogements aupersonnelde l’éco<strong>le</strong>Péguy.pompiers susceptib<strong>le</strong> devenir un foyerlogementspour <strong>le</strong>s personnes âgées. <strong>La</strong>question se posera éga<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>bâtiment de la gendarmerie quand cel<strong>le</strong>-cisera transférée sur son nouveausite à Doubs près du nouvel E.H.P.A.D.Le sort du centre sportif municipal estmoins glorieux. Impossib<strong>le</strong> à mettre auxnormes si ce n’est au prix de dépensesexorbitantes, <strong>le</strong> bâtiment des anciennestanneries <strong>La</strong>gier va probab<strong>le</strong>ment disparaître.Il bénéficie d’un sursis <strong>le</strong> tempsde trouver des solutions de relogementaux clubs et associations qui occupent<strong>le</strong>s lieux. “Certains seront transférés àl’ancienne S.E.G.P.A. D’autres comme <strong>le</strong>club de pétanque seront relogés dans <strong>le</strong>nouveau boulodrome à construire sur laplaine ludique en face de l’Espace Pourny”,annonce l’adjoint. ■F.C.EN BREFEspoirLes boulangers, <strong>le</strong>scommerçants et <strong>le</strong>sentreprises deFranche-Comtésolidaires deSemons l’espoir et dela future maison desfamil<strong>le</strong>s organisel’opération“Partageons notrepain”. Cette annéeencore, Semons l’espoirpropose des séries decinq cartes vendues5 euros, avec lagracieuse autorisationde la famil<strong>le</strong> de PierreBichet qui nouspermet de reproduireses lithographies. 450points de vente deFranche-Comté, dontde nombreusesboulangeries.MalbuissonConcours photoorganisé par la sociétédes amis deMalbuisson sur <strong>le</strong>thème “Malbuissonsous tous ses ang<strong>le</strong>s”.Ouvert à tous, ceconcours est organiséjusqu’au 31 juil<strong>le</strong>t. Ilsuffit d’envoyer sesplus bel<strong>le</strong>s photos deMalbuisson Résultatset remise des prix <strong>le</strong>15 août <strong>le</strong> 15 aoûtprochain. Expositionsdes clichés auxJournées Européennesdu Patrimoine 2012.Tous clichés surMalbuisson acceptés.Renseignements :amisdemalbuisson@gmail.com.


<strong>La</strong>LE DOSSIER <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 201217RÉSERVES PARLEMENTAIRES :L’ARGENT DISCRETDE NOS ÉLUSIl est un système dont <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentaires, qu’ils soient députés ou sénateurs, ne par<strong>le</strong>nt que très peu. Pourtant, il est intégré chaque année aux budgets desdeux assemblées et permet aux élus, sur <strong>le</strong>ur circonscription ou <strong>le</strong>ur territoire d’é<strong>le</strong>ction, de soutenir des dizaines de projets par an, par une sorte de “pouvoirde subvention” qui <strong>le</strong>ur est directement accordé et qu’ils utilisent à <strong>le</strong>ur guise dans la limite de l’enveloppe qui <strong>le</strong>ur est attribuée chaque année. Sur ce point, <strong>le</strong>srèg<strong>le</strong>s de répartition sont particulièrement floues. Tandis qu’un député devra se contenter de quelques milliers d’euros, voire de rien du tout, un autre pourrabénéficier d’une manne de plus d’1 million d’euros par an. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a voulu en savoir plus sur la manière dont <strong>le</strong>s élus du Doubs appréhendaientcette question des réserves par<strong>le</strong>mentaires et sur la façon dont ils dépensaient ces sommes. Nous nous sommes intéressés à tous <strong>le</strong>s élus du Doubs,députés comme sénateurs, à l’exception de ceux qui ne “couvrent” pas <strong>le</strong>s zones de diffusion de nos journaux. Du plus transparent, <strong>le</strong> sénateur Claude Jeannerot,au plus “discret”, Jean-François Humbert, petit tour des permanences é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s de nos par<strong>le</strong>mentaires. Un dossier qui permettra de faire un nouveaupoint sur toutes <strong>le</strong>s ressources – et el<strong>le</strong>s sont larges - dont disposent nos élus de la République pour remplir <strong>le</strong>ur mission.FINANCES PUBLIQUES Au moins 100000 euros par par<strong>le</strong>mentaireRéserves par<strong>le</strong>mentaires:qui en profite?Ce système méconnu et encore entouré de mystères permet pourtantà nos députés et sénateurs de financer des dizaines de projets locauxtous <strong>le</strong>s ans à coups de milliers ou dizaines de milliers d’euros.Les règ<strong>le</strong>s des réserves sont encadrées… plus ou moins.Tous <strong>le</strong>s élus sont-ils égaux devant <strong>le</strong>s lois de la République? En apparence oui, dans <strong>le</strong>s faits, ça peut se discuter.Dans <strong>le</strong>s budgets qu’ils votent chaque année,l’Assemblée Nationa<strong>le</strong> et <strong>le</strong> Sénat disposent chacun d’uneenveloppe substantiel<strong>le</strong>, répartie ensuite entre <strong>le</strong>s élus nationaux,appelées “réserves par<strong>le</strong>mentaires” à l’Assemblée et “dotationd’action par<strong>le</strong>mentaire” au Sénat.Ces réserves par<strong>le</strong>mentaires sont des fonds mis à la dispositiondes groupes politiques de l’Assemblée Nationa<strong>le</strong> et du Sénat par<strong>le</strong> rapporteur général du budget, fonds qui sont ensuite répartisentre <strong>le</strong>s députés et <strong>le</strong>s sénateurs pour soutenir certains projetslocaux menés par <strong>le</strong>s communes ou <strong>le</strong>s associations dans<strong>le</strong>ur circonscription respective.Cette année à l’Assemblée, <strong>le</strong> montant des réserves par<strong>le</strong>mentairesa atteint <strong>le</strong>s 90 millions d’euros. Au Sénat, l’enveloppe estun peu inférieure. Logique, puisque <strong>le</strong> nombre de sénateurs estmoindre (348 sénateurs contre 577 députés): el<strong>le</strong> sera de 56,26 millionsd’euros en 2012, en baisse de 3 % par rapport à l’année précédente,“rigueur” oblige. “On a éga<strong>le</strong>ment baissé de 3 % cetteannée” note <strong>le</strong> bureau de l’Assemblée Nationa<strong>le</strong>, très peu bavardquand il s’agit de commenter la répartition de ces sommes.Au Sénat, on est un peu plus disert, d’autant que depuis <strong>le</strong> bascu<strong>le</strong>mentde la Haute assemblée à gauche, une réforme de cesréserves par<strong>le</strong>mentaires a été mise sur pied pour clarifier ce systèmeplutôt opaque. “Pour l’année 2012, <strong>le</strong> président du Sénat aengagé une réforme de la dotation d’action par<strong>le</strong>mentaire: l’enveloppegloba<strong>le</strong> est réduite de 3 %, soit un montant total de 56,26 millionsd’euros en 2012, contre 58 millions en 2011. Sur cette somme,54,76 millions d’euros sont répartis entre <strong>le</strong>s groupes politiquesau prorata de <strong>le</strong>urs effectifs” indique <strong>le</strong> service presse duSénat. À partir de cette année seu<strong>le</strong>ment, il sera mis fin au Sénataux dotations exceptionnel<strong>le</strong>s dont bénéficiaient <strong>le</strong>s “autorités”,notamment <strong>le</strong> président du Sénat, <strong>le</strong> président de la Commissiondes finances et <strong>le</strong> rapporteur général de cette commission,qui disposaient chacun de 3,4 millions d’euros ! Grâce à cetteremise à plat, pour <strong>le</strong>s autres sénateurs, <strong>le</strong> montant moyen dela dotation passera ainsi de 130000 euros à plus de 157000 eurospar an et par élu.Les réserves par<strong>le</strong>mentaires sont gérées par la commission desfinances de chaque assemblée, qui répartit à son bon vouloir lamanne aux différentes commissions, <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s distribuent <strong>le</strong>senveloppes aux groupes politiques. Mais la répartition des montantsentre <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentaires reste gérée par <strong>le</strong>s groupes politiques,sous l’autorité de <strong>le</strong>ur président : par exemp<strong>le</strong> ChristianJacob à l’Assemblée pour <strong>le</strong> groupe U.M.P. ou <strong>le</strong> sénateur dijonnaisFrançois Rebsamen pour <strong>le</strong> groupe P.S. au Sénat.C’est ainsi que des députés de droite appartenant à la commissiondes finances, la plus privilégiée, peuvent toucher chacunplus de 200 000 euros par an, voire plusCe systèmes’apparente-t-il à duclientélisme?d’1 million d’euros pour <strong>le</strong>s mieux placés ou<strong>le</strong>s mieux considérés, qu’ils servent ensuite à<strong>le</strong>ur guise pour financer tel ou tel projet dans<strong>le</strong>ur circonscription respective. Au temps oùel<strong>le</strong> était encore députée, Pau<strong>le</strong>tte Guinchardn’hésitait pas à dire que ce système des réservess’apparentait tout bonnement à “du clientélisme.”Aujourd’hui, aucun des députés et sénateursdu Doubs concernés n’utilise ce terme.Pour la députée bisontine Françoise Branget,seul l’objet de l’aide compte. “Aider la S.P.A.,en quoi est-ce de droite ou de gauche ? Et cen’est pas parce qu’on soutient tel maire ou tel<strong>le</strong>association que l’on s’assure qu’ils voterontpour nous” dit-el<strong>le</strong>. “Je ne sais pas pour quiLes députés del’AssembléeNationa<strong>le</strong>bénéficient autotal de90 millionsd’euros cetteannée au titredes réservespar<strong>le</strong>mentaires.vote tel ou tel maire que je soutiens” commente dans la même veine<strong>le</strong> sénateur Claude Jeannerot. Il n’empêche, ce système desréserves par<strong>le</strong>mentaires peut néanmoins s’apparenter à un faitdu prince. Un par<strong>le</strong>mentaire renforce forcément son aura et sonenracinement dans un territoire quand il a plusieurs dizainesou centaines de milliers d’euros à distribuer tous <strong>le</strong>s ans, à saguise.Le flou artistique qui règne sur la répartition de ces fonds publicsa parfois abouti à des dérapages. Comme en 2008 où <strong>le</strong> CanardEnchaîné révélait dans un artic<strong>le</strong> que <strong>le</strong> président Sarkozy luimêmes’était “accaparé” 20 millions d’euros de la réserve par<strong>le</strong>mentaire,sans aucune raison officiel<strong>le</strong>. Les heureux bénéficiairesde ce reliquat étaient d’abord <strong>le</strong>s députés et sénateurs <strong>le</strong>s mieuxplacés, et <strong>le</strong> premier d’entre eux Bernard Accoyer, président del’Assemblée, qui aurait reçu plus de 6 millions d’euros cette annéelà.Gil<strong>le</strong>s Carrez, <strong>le</strong> rapporteur de la commission des finances etDidier Migaud, alors président de cette même commission s’étaienteux aussi largement servi avec respectivement 1 et 1,8 milliond’euros. Dans <strong>le</strong> même temps, des députés d’opposition devaientse contenter de quelques milliers d’euros. Pire : ce reliquat auraitmême servi à “arroser” certains élus qui n’étaient même pas par<strong>le</strong>mentaires.Comme <strong>le</strong> fils du puissant secrétaire d’État AlainMar<strong>le</strong>ix, simp<strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r général, ou encore <strong>le</strong> fils du ministrede l’Intérieur Claude Guéant, simp<strong>le</strong>ment suppléant d’un député,qui auraient bénéficié respectivement de 190 000 euros pour<strong>le</strong> premier et de 215 000 euros pour <strong>le</strong> second sous forme deréservespar<strong>le</strong>mentaires.Si ce système des réserves par<strong>le</strong>mentaires est encadré par la loi- la subvention n’est versée qu’après accord du ministère concerné,via la préfecture et sur présentation de factures -, son organisationest loin d’être complètement transparente. ■J.-F.H.


18 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012DOSSIER CINQUIÈME CIRCONSCRIPTIONJean-MarieBinétruy tentede trouver <strong>le</strong>juste équilibreentre <strong>le</strong>s 174communesque sacirconscriptionde députécouvre.Quatre dossiers soutenusen 2007 au début de sonsecond mandat.Puis neufl’année suivante et onzeen 2009. Puis <strong>le</strong> compteur estmonté à 19 projets en 2010, etjusqu’à 25 en 2011, année préé<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>.Pour 2012, <strong>le</strong> députéBinétruy en a déjà inscritquatre. Depuis sa réé<strong>le</strong>ction en2007, pas moins de 72 projetsont reçu des subsides du députédu Haut-Doubs qui a puisédans <strong>le</strong>s 150 000 euros de moyenneque lui a mis à disposition lacommission des finances à laquel<strong>le</strong>il appartient, commission quiest la mieux dotée de toutes àl’Assemblée Nationa<strong>le</strong>. “Depuis2007, j’ai soutenu 18 associationset plus d’une soixantaine de communes.Pour 2012, l’instructiondes dossiers des communes débuteen janvier. Nous avons déjàplus d’une dizaine de demandes.Et pour <strong>le</strong>s associations, <strong>le</strong> dépôtdes dossiers était courant octobre,4 associations ont été retenues”commente l’élu.Il dit bénéficier de temps entemps de “rallonges exceptionnel<strong>le</strong>s”comme cel<strong>le</strong>s qu’il a puJean-Marie BinétruyLe député disposede 150 000 euros par an150 000 euros, c’est donc <strong>le</strong> montant moyen de ce dont peut disposer <strong>le</strong>député Binétruy pour soutenir des projets. Il cib<strong>le</strong> en priorité <strong>le</strong>s communes,mais ne néglige pas <strong>le</strong>s associations. Un savant équilibre.Entre5 000 et20 000 eurospar projet.décrocher directementauprèsdu président del’AssembléeNationa<strong>le</strong> l’andernier pourmieux aider <strong>le</strong>scommunesd’Avoudrey et deVercel qui engageaientde lourdsinvestissements, respectivementpour la construction d’une maisondes services et d’une éco<strong>le</strong>.Même largesse pour l’associationJalmalv qui rencontrait quelquesdifficultés financières sur <strong>le</strong> plannational : <strong>le</strong> député Binétruy estallé solliciter directement <strong>le</strong> présidentde la commission desfinances (présidée par <strong>le</strong> socialisteJérôme Cahuzac et co-présidéepar l’U.M.P. Gil<strong>le</strong>s Carrez).Rallonge accordée. Les réservespar<strong>le</strong>mentaires, c’est aussi unehistoire d’entregent. Sur ce planlà,<strong>le</strong> député Binétruy est assezfort.Sur <strong>le</strong> principe,Jean-Marie Binétruydit “essayer de répondre àtoutes <strong>le</strong>s personnes qui nous sollicitent.Et si je ne peux pas, onreporte à l’année suivante.” Pour<strong>le</strong>s associations, limitées àquelques unités par an, il fautque “<strong>le</strong> projet soit un peu exceptionnel”pour être retenu. AinsiTous <strong>le</strong>s projets soutenus depuis 2007 par <strong>le</strong> député Binétruyl’association des lieutenants delouveterie du Doubs a pu bénéficierd’un millier d’euros dudéputé Binétruy pour changer<strong>le</strong>s uniformes de <strong>le</strong>urs membresconfrontés au loup de Chapel<strong>le</strong>-d’Huin.Le montant de l’aide accordéepar <strong>le</strong> député du Haut-Doubsvarie entre 5 000 et 20 000 eurospar projet, “bien que <strong>le</strong>s aidesaccordées aux associations soientsensib<strong>le</strong>ment inférieures” précise-t-il.<strong>La</strong> grande circonscriptionde Jean-Marie Binétruycouvre 174 communes. C’estpourquoi il priorise “<strong>le</strong>s pluspetites communes et <strong>le</strong>s projetsqui ont <strong>le</strong> plus de difficultés àobtenir d’autres subventions.”L’aide par<strong>le</strong>mentaire est souventutilisée pour des travauxd’aménagement de villages, derestauration d’églises, chapel<strong>le</strong>s,cimetières, d’aménagement debâtiments communaux (éco<strong>le</strong>,mairie)… El<strong>le</strong> peut aussi êtreutilisée pour <strong>le</strong> financementd’achat de matériel. Par exemp<strong>le</strong>en 2011, une partie de la réservepar<strong>le</strong>mentaire du député Binétruya permis d’équiper informatiquementl’éco<strong>le</strong> deChaux-Neuve. ■J.-F.H.SÉNATEURJean-François HumbertLe sénateurtrès réservé surses réservesJean-François Humbert a fait <strong>le</strong> choix de privilégier<strong>le</strong> patrimoine architectural des petitescommunes à travers l’enveloppe qui lui estdévolue.Mais dont il ne dévoi<strong>le</strong>ra pas <strong>le</strong> chiffre…Une fois de plus, à travers <strong>le</strong>témoignage du sénateurHumbert, on constate quela question des réserves par<strong>le</strong>mentairesne répond pas vraimentà des règ<strong>le</strong>s de fonctionnementtrès cartésiennes. Élusénateur pour la première foisen 1998, il n’a bénéficié durantses deux premières années demandat, malgré <strong>le</strong> fait qu’ilappartenait alors à la majorité,d’aucune réserve par<strong>le</strong>mentaire.Régime sec, en attendantde faire ses preuves.Représentant des élus locaux,<strong>le</strong> sénateur doit remplir cettemission, selon Jean-FrançoisCommunes / Etablissement Objet AnnéeGars de Joux local 2007Les Combes Sal<strong>le</strong> 2007Les Granges-Narboz carrefour 2007Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans MARPA 2007Arc-sous-CiconConstruction d'une sal<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>s associations 2008Belmont Réfection toit de l'église 2008Bians <strong>le</strong>s Usiers Colombarium 2008Gil<strong>le</strong>y Construction d'une sal<strong>le</strong> de spectac<strong>le</strong> 2008Grand Combe Chate<strong>le</strong>u aménagement village 2008Les Grangettes réfection des lavoirs 2008SIGREP <strong>La</strong>ndresse Vil<strong>le</strong>rs-Chief aménagement intérieur groupe scolaire 2008Sil<strong>le</strong>y Amancey Restauration Chapel<strong>le</strong> 2008Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>créhabilitation espaces paysagersautour de l'église 2008Aubonne rénovation église 2009Bouverans Traversée du village 2009CCA 800 Haut débit Arc cous Montenot 2009CC Montbenoît extension stade Biathlon 2009Fal<strong>le</strong>rans rénovation presbyrère 2009Gevresin toiture éco<strong>le</strong> et mairie 2009<strong>La</strong>ndresse Rénovation église 2009MJC Loute<strong>le</strong>t equipement 2009Orchestre symphonique Pontarlier centenaire 2009Théâtre des Sources Nans sous Ste Anne fonctionnement 2009Vennes chapel<strong>le</strong> 2009Bul<strong>le</strong> fontaines 2010CA pontarlier minibus 2010Chaffois aménagement RD 2010Houtaud restructuration mairie 2010<strong>La</strong> Chenalotte station de re<strong>le</strong>vage 2010<strong>La</strong>bergement du Navois toiture église 2010Le comité de natation du Doubs compétition SPEEDO 2010Le Russey Clocher de l'église 2010Magny Chatelard rénovation mairie 2010Maisons du Bois construction éco<strong>le</strong> 2010Noël cerneux rénovation cimetière 2010Ouhans voirie 2010Communes / Etablissement Objet AnnéeRenéda<strong>le</strong> haut débit 2010Saint Point restauration église 2010Syndicat Pays de Montbenoit toit Abbaye 2010Touillon et Toute<strong>le</strong>t aire de jeux 2010Vil<strong>le</strong>neuve d'Amont mur cimetière 2010Vil<strong>le</strong>rs la Combe quatre fontaines 2010Morteau préau de l'éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> Pasteur 2010APACH EVASION fonctionnement 2011Association des Lieutenantsde Louveterie du Doubs uniformes 2011Avoudrey maison des services 2011cc des hauts du doubséquipement informatiqueéco<strong>le</strong> de Chaux-Neuve 2011CFCMA fonctionnement 2011Crouzet-Migette carrefour 2011Domprel réfection toit mairie 2011Éternoz nouvel<strong>le</strong> mairie 2011Germéfontaine assainissement 2011grand combe des bois aménagement village 2011<strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong> mairie sal<strong>le</strong> des fêtes 2011<strong>La</strong> Planée route de vaux 2011<strong>le</strong>s Alliés mairie 2011Médiation Familia<strong>le</strong> 25 fonctionnement 2011OGEC LE RUSSEY classe médiéva<strong>le</strong> 2011PAIO bureau Pontarlier 2011Radio Villages FM passage numérique 2011Remoray Boujons presbytère 2011Sainte Anne rénovation église 2011Morteau réhabilitation du bâtiment de Barostar 2011Vel<strong>le</strong>rot <strong>le</strong>s Vercel bâtiment communal 2011vercel éco<strong>le</strong> 2011vernierfontaine rénovation église 2011verrières de joux rénovation église 2011JALMAV (nationa<strong>le</strong>) fonctionnement 2011Emmaüs PONTARLIER fonctionnement 2012FNATH fonctionnement 2012OGEC Les Fontenel<strong>le</strong>s fonctionnement 2012OGEC Mouthe fonctionnement 2012


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012 19MARCEL BONNOT (U.M.P.) 3 ème circonscription du DoubsLes 150 000 euros de Marcel BonnotLe député de la troisième circonscription aide 168 communes avec sa réserve de150 000 euros. Parfois, il décroche des réserves exceptionnel<strong>le</strong>s venant de l’Élysée.Les dernières ont soutenu des projets à Maîche et Charquemont.Marcel Bonnot,député de latroisièmecirconscriptiondu Doubs, estéga<strong>le</strong>mentconseil<strong>le</strong>rrégional deFranche-Comté.avons eu, à chaquedemande, son soutien.“Nous<strong>La</strong> dernière fois, c’étaitpour la construction de la sal<strong>le</strong>de convivialité : 10 000 euros.”Maire desTerres-de-Chaux,Jean-Claude Venditti salue <strong>le</strong> travailréalisé par Marcel Bonnot, <strong>le</strong>député de la 3 ème circonscriptiondu Doubs qui avait déjà apportéson aide pour la réfection del’église classée monument historique.Le député couvre 168 communeset tente d’en satisfaire <strong>le</strong> maximum:“En 2011,j’ai soutenu avecla réserve par<strong>le</strong>mentaire environ50 communes et projets pour dessommes allant de 2 000 à 20 000euros” explique cet avocat de profession,réélu avec 53,85 % dessuffrages face à Joseph Parrenin(P.S.) au second tour en 2007.Sa réserve par<strong>le</strong>mentaire affiche150 000 euros à laquel<strong>le</strong> s’ajoutentdes réserves exceptionnel<strong>le</strong>s…demandées directement… auchef de l’État. “Grâce à ces subventionsexceptionnel<strong>le</strong>s, j’ai obtenu50 000 euros pour la maisonde santé de Charquemont,80 000 euros pour la maison desanté de Maîche, 100 000 eurospour un gymnase intercommunalà L’Is<strong>le</strong>-sur-<strong>le</strong>-Doubs et50 000 euros pour la communautéde communes de Saint-Hippolyte pour créer la nouvel<strong>le</strong>gendarmerie” explique-t-il.Comment gère-t-il ces attributions? “En fonction des impératifs.Je prends connaissance duprojet et décide d’apporter macontribution.” Comme <strong>le</strong>s autresdéputés, il ne peut aider <strong>le</strong>s entitésprivées. Récemment, il acontribué à la réfection du Pontde la Rasse de Fournet-Blancherocheà hauteur de20 000 euros.Pour <strong>le</strong>s associations, MarcelBonnot octroie 30 000 euros paran. “Il est déjà arrivé de venir ensoutien d’associations pour <strong>le</strong>urvenir en secours comme ce fut <strong>le</strong>cas pour la fête de la Saucisse àSaint-Hippolyte ou de l’associationdes Comtois en folie (Maîche) àqui j’ai donné 5 000 euros”explique l’élu dont la dernièreintervention en commissionremonte au 2 novembre. Sa dernièrequestion ora<strong>le</strong>, relative auchamp d’application de la loitransitoire de solidarité remontequant à el<strong>le</strong> au 6 décembre.À Charquemont, c’est une associationd’art qui a bénéficié deson appui. Au total, une vingtainea été aidée cette année.Est-ce é<strong>le</strong>ctoraliste ? Marcel Bonnotréfute ce terme car tout estfait “dans l’intérêt général et dansla plus grande transparence. Ledossier est examiné puis envoyéà la commission des finances”précise-t-il. Son avenir politique,Marcel Bonnot n’a pas souhaitél’évoquer. Il prendra officiel<strong>le</strong>mentsa décision de briguer oude ne pas briguer un nouveaumandat en début d’année. ■Humbert, y compris à traversla question des réserves par<strong>le</strong>mentaires.C’est pourquoi “j’aipris la décision, depuis que j’aides réserves, de ne financer que<strong>le</strong>s investissements à destinationdes communes. Je n’ai toujoursfinancé que <strong>le</strong>s investissementsdes communes ou desinterco” indique-t-il. Conscientque “<strong>le</strong>s besoins des communesqui investissent sont de plus enplus nombreux en raison de labaisse des aides publiques del’État, du Conseil général ou duConseil régional”, <strong>le</strong> sénateurHumbert s’attache, dit-il,à “tenircompte du potentiel réel de lacommune à investir et des aidesdont el<strong>le</strong> dispose par ail<strong>le</strong>urs”avant d’actionner <strong>le</strong> <strong>le</strong>vier“réserves par<strong>le</strong>mentaires”. “Jepars du principe que <strong>le</strong>s petitescommunes ont aussi <strong>le</strong> droitd’investir. Alors comme je suiscohérent, je <strong>le</strong>s aide. Et je ne faispas de distinction : j’aide tout<strong>le</strong> monde.”À travers <strong>le</strong>s réserves par<strong>le</strong>mentairesdont il dispose chaqueannée, Jean-François Humberts’est fait une spécialité du soutienfinancier à la rénovationdes édifices cultuels. “Car jeconsidérais qu’il fallait rééquilibrer<strong>le</strong>s aides du Conseil régionalqui ont été supprimées surcette question” justifie l’élu duDoubs qui aide d’ail<strong>le</strong>urs autant<strong>le</strong>s églises, bien sûr plus nombreuses,que <strong>le</strong>s temp<strong>le</strong>s. Il aétendu son domained’intervention à tout ce qui faitpartie du patrimoine des petitescommunes : lavoirs, fontaines…Arrive la question, visib<strong>le</strong>menttaboue,du montant des réservesdont il dispose chaque année.Là, Jean-François Humbert seferme comme une huître, disantqu’il a “appris à se méfier desturpitudes des uns et des autres.”Il note seu<strong>le</strong>ment qu’à la différencedes députés bisontins parexemp<strong>le</strong> qui ont moins d’unecentaine de communes sur <strong>le</strong>urcirconscription respective, luiest censé intervenir, en tant quesénateur du Doubs, sur <strong>le</strong>s 594communes que compte notredépartement. Conséquence :“Proportionnel<strong>le</strong>ment, j’ai doncbeaucoup moins que <strong>le</strong>s députés”dit-il. Combien ? Mystère.Il confirme que cette questiondes réserves par<strong>le</strong>mentaires“fait partie des choses sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>spas grand monde ne ditgrand-chose. Je ne connais pasbeaucoup de par<strong>le</strong>mentaires quidonnent <strong>le</strong> montant de <strong>le</strong>ursréserves.” Une omertà à laquel<strong>le</strong>participe donc largement <strong>le</strong>sénateur Humbert.Mais il s’yengage : si <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentairesinterrogés donnent tous <strong>le</strong> montantde <strong>le</strong>urs réserves ainsi quela liste exhaustive des projetssoutenus, lui-même <strong>le</strong> fera dèsnotre prochain numéro. Maisc’est bien connu, en politique,<strong>le</strong>s promesses n’engagent queceux qui <strong>le</strong>s reçoivent… ■J.-F.H.Le sénateur Jean-François Humbert ne dévoi<strong>le</strong>rapour l’instant ni <strong>le</strong> montant de ses réserves, ni la listedes projets qu’il a soutenus financièrement.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012 19MARCEL BONNOT (U.M.P.) 3 ème circonscription du DoubsLes 150 000 euros de Marcel BonnotLe député de la troisième circonscription aide 168 communes avec sa réserve de150 000 euros. Parfois, il décroche des réserves exceptionnel<strong>le</strong>s venant de l’Élysée.Les dernières ont soutenu des projets à Maîche et Charquemont.Marcel Bonnot,député de latroisièmecirconscriptiondu Doubs, estéga<strong>le</strong>mentconseil<strong>le</strong>rrégional deFranche-Comté.avons eu, à chaquedemande, son soutien.“Nous<strong>La</strong> dernière fois, c’étaitpour la construction de la sal<strong>le</strong>de convivialité : 10 000 euros.”Maire desTerres-de-Chaux,Jean-Claude Venditti salue <strong>le</strong> travailréalisé par Marcel Bonnot, <strong>le</strong>député de la 3 ème circonscriptiondu Doubs qui avait déjà apportéson aide pour la réfection del’église classée monument historique.Le député couvre 168 communeset tente d’en satisfaire <strong>le</strong> maximum:“En 2011,j’ai soutenu avecla réserve par<strong>le</strong>mentaire environ50 communes et projets pour dessommes allant de 2 000 à 20 000euros” explique cet avocat de profession,réélu avec 53,85 % dessuffrages face à Joseph Parrenin(P.S.) au second tour en 2007.Sa réserve par<strong>le</strong>mentaire affiche150 000 euros à laquel<strong>le</strong> s’ajoutentdes réserves exceptionnel<strong>le</strong>s…demandées directement… auchef de l’État. “Grâce à ces subventionsexceptionnel<strong>le</strong>s, j’ai obtenu50 000 euros pour la maisonde santé de Charquemont,80 000 euros pour la maison desanté de Maîche, 100 000 eurospour un gymnase intercommunalà L’Is<strong>le</strong>-sur-<strong>le</strong>-Doubs et50 000 euros pour la communautéde communes de Saint-Hippolyte pour créer la nouvel<strong>le</strong>gendarmerie” explique-t-il.Comment gère-t-il ces attributions? “En fonction des impératifs.Je prends connaissance duprojet et décide d’apporter macontribution.” Comme <strong>le</strong>s autresdéputés, il ne peut aider <strong>le</strong>s entitésprivées. Récemment, il acontribué à la réfection du Pontde la Rasse de Fournet-Blancherocheà hauteur de20 000 euros.Pour <strong>le</strong>s associations, MarcelBonnot octroie 30 000 euros paran. “Il est déjà arrivé de venir ensoutien d’associations pour <strong>le</strong>urvenir en secours comme ce fut <strong>le</strong>cas pour la fête de la Saucisse àSaint-Hippolyte ou de l’associationdes Comtois en folie (Maîche) àqui j’ai donné 5 000 euros”explique l’élu dont la dernièreintervention en commissionremonte au 2 novembre. Sa dernièrequestion ora<strong>le</strong>, relative auchamp d’application de la loitransitoire de solidarité remontequant à el<strong>le</strong> au 6 décembre.À Charquemont, c’est une associationd’art qui a bénéficié deson appui. Au total, une vingtainea été aidée cette année.Est-ce é<strong>le</strong>ctoraliste ? Marcel Bonnotréfute ce terme car tout estfait “dans l’intérêt général et dansla plus grande transparence. Ledossier est examiné puis envoyéà la commission des finances”précise-t-il. Son avenir politique,Marcel Bonnot n’a pas souhaitél’évoquer. Il prendra officiel<strong>le</strong>mentsa décision de briguer oude ne pas briguer un nouveaumandat en début d’année. ■Humbert, y compris à traversla question des réserves par<strong>le</strong>mentaires.C’est pourquoi “j’aipris la décision, depuis que j’aides réserves, de ne financer que<strong>le</strong>s investissements à destinationdes communes. Je n’ai toujoursfinancé que <strong>le</strong>s investissementsdes communes ou desinterco” indique-t-il. Conscientque “<strong>le</strong>s besoins des communesqui investissent sont de plus enplus nombreux en raison de labaisse des aides publiques del’État, du Conseil général ou duConseil régional”, <strong>le</strong> sénateurHumbert s’attache, dit-il,à “tenircompte du potentiel réel de lacommune à investir et des aidesdont el<strong>le</strong> dispose par ail<strong>le</strong>urs”avant d’actionner <strong>le</strong> <strong>le</strong>vier“réserves par<strong>le</strong>mentaires”. “Jepars du principe que <strong>le</strong>s petitescommunes ont aussi <strong>le</strong> droitd’investir. Alors comme je suiscohérent, je <strong>le</strong>s aide. Et je ne faispas de distinction : j’aide tout<strong>le</strong> monde.”À travers <strong>le</strong>s réserves par<strong>le</strong>mentairesdont il dispose chaqueannée, Jean-François Humberts’est fait une spécialité du soutienfinancier à la rénovationdes édifices cultuels. “Car jeconsidérais qu’il fallait rééquilibrer<strong>le</strong>s aides du Conseil régionalqui ont été supprimées surcette question” justifie l’élu duDoubs qui aide d’ail<strong>le</strong>urs autant<strong>le</strong>s églises, bien sûr plus nombreuses,que <strong>le</strong>s temp<strong>le</strong>s. Il aétendu son domained’intervention à tout ce qui faitpartie du patrimoine des petitescommunes : lavoirs, fontaines…Arrive la question, visib<strong>le</strong>menttaboue,du montant des réservesdont il dispose chaque année.Là, Jean-François Humbert seferme comme une huître, disantqu’il a “appris à se méfier desturpitudes des uns et des autres.”Il note seu<strong>le</strong>ment qu’à la différencedes députés bisontins parexemp<strong>le</strong> qui ont moins d’unecentaine de communes sur <strong>le</strong>urcirconscription respective, luiest censé intervenir, en tant quesénateur du Doubs, sur <strong>le</strong>s 594communes que compte notredépartement. Conséquence :“Proportionnel<strong>le</strong>ment, j’ai doncbeaucoup moins que <strong>le</strong>s députés”dit-il. Combien ? Mystère.Il confirme que cette questiondes réserves par<strong>le</strong>mentaires“fait partie des choses sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>spas grand monde ne ditgrand-chose. Je ne connais pasbeaucoup de par<strong>le</strong>mentaires quidonnent <strong>le</strong> montant de <strong>le</strong>ursréserves.” Une omertà à laquel<strong>le</strong>participe donc largement <strong>le</strong>sénateur Humbert.Mais il s’yengage : si <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentairesinterrogés donnent tous <strong>le</strong> montantde <strong>le</strong>urs réserves ainsi quela liste exhaustive des projetssoutenus, lui-même <strong>le</strong> fera dèsnotre prochain numéro. Maisc’est bien connu, en politique,<strong>le</strong>s promesses n’engagent queceux qui <strong>le</strong>s reçoivent… ■J.-F.H.Le sénateur Jean-François Humbert ne dévoi<strong>le</strong>rapour l’instant ni <strong>le</strong> montant de ses réserves, ni la listedes projets qu’il a soutenus financièrement.


20 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012DOSSIER 2 ÈME CIRCONSCRIPTION Jacques Grosperrin“<strong>La</strong> réservepar<strong>le</strong>mentairedevrait êtrela même pour tous”Le député U.M.P. bénéficie d’un crédit de100 000 euros qu’il distribue à 75 % aux associationsqui lui demandent une subvention. Le reste est répartientre <strong>le</strong>s communes de sa circonscription quidemandent son concours financier sur un projet.Jacques Grosperrin est un des 70députés de la commission desaffaires culturel<strong>le</strong>s. À ce titre, ildispose d’une réserve par<strong>le</strong>mentairede 100 000 euros par an.“J’admets que je peux obtenir un peuplus car je m’investis dans mes dossiers”confie l’élu. Il consomme ce créditdans sa totalité en apportant unsoutien financier aux associations etaux communes de sa circonscription.“Je donne 75 % de ma réserve par<strong>le</strong>mentaireaux associations sportives,culturel<strong>le</strong>s, humanitaires, environnementa<strong>le</strong>s,socia<strong>le</strong>s, et 25 % aux municipalitésqui ont un projet intéressant.L’aide peut être attribuée au titre dufonctionnement ou de l’investissement.”<strong>La</strong> dérive clientéliste est une critiquesouvent émise par <strong>le</strong>s détracteurs dece système. Mais <strong>le</strong> député se défend“Il fautplus detransparence.”de toute intention é<strong>le</strong>ctoraliste ou defavoritisme dans l’utilisation de cesfonds publics. Tout d’abord la demandede subvention vient de la communeou de l’association el<strong>le</strong>-même.Jacques Grosperrin propose plus rarementson aide de façon spontanée àune structure, àmoins qu’il ait diagnostiquéchez el<strong>le</strong>un besoin financierlors de ses déplacementssur <strong>le</strong> terrain.“Je me moque de lacou<strong>le</strong>ur politique demes interlocuteurs.Je m’interdis de définir<strong>le</strong> montant del’aide en fonction dela sensibilité politiqued’une association. <strong>La</strong>seu<strong>le</strong> chose à laquel<strong>le</strong> je suis sensib<strong>le</strong>,c’est <strong>le</strong> contenu du projet qui m’est soumis.J’étudie tous <strong>le</strong>s dossiers” dit-il.Le député n’a pas de “carnet de chèque”.Pour obtenir une subvention, il fautsuivre la procédure. Le demandeurdevra remplir un dossier compliquéqui sera transmis au groupe U.M.P. àl’Assemblée Nationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> dirigeravers <strong>le</strong> ministère compétent quihonorera la subvention.“Je donne 1 000 euros minimum auxassociations. Pour <strong>le</strong>s communes, jepeux financer jusqu’à 50 % hors taxesdu projet en fonction de son montantévidemment. Je n’aide que <strong>le</strong>s petitescommunes car je considère que <strong>le</strong>sbourgs importants ont plus de margesde manœuvres financières pour concrétiser<strong>le</strong>urs projets” précise JacquesGrosperrin. En 2011, <strong>le</strong> député a aidé14 communes sur <strong>le</strong>s 98 que comptesa circonscription, et une cinquantained’associations sur <strong>le</strong>s 3 000 recenséessur son territoire. À Nancray, il acontribué à l’aménagement de la sal<strong>le</strong>de sport. À Palise, des fonds ont étéaccordés pour des travaux de voirie, àRigney la contribution est allée àl’accessibilité de la mairie, et au chauffagede l’église à Tarcenay.Parmi <strong>le</strong>s associations qui ont reçul’appui financier du député U.M.P. en2011 figurent pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong> : Famil<strong>le</strong>sRura<strong>le</strong>s d’Ornans, la Chenil<strong>le</strong> à Marchaux,la Société de tir bisontin, <strong>le</strong>Théâtre Bacchus, <strong>le</strong> B.R.C., l’associationdu musée de la Made<strong>le</strong>ine à Besançonet dans la même vil<strong>le</strong> l’association BrûlardEnsemb<strong>le</strong>. Le Club PugilistiqueBisontin a perçu deux années de suitedes aides de la part de Jacques Grosperrinpour changer <strong>le</strong>s tapis de la sal<strong>le</strong>rue Bersot.S’il accepte de fournir la liste des bénéficiairesde la réserve par<strong>le</strong>mentaire,Le députéJacquesGrosperrindevantl’AssembléeNationa<strong>le</strong>.Jacques Grosperrin ne souhaite pasdivulguer <strong>le</strong> montant versé à chaquestructure afin d’éviter <strong>le</strong>s surenchèreset “<strong>le</strong>s bisbil<strong>le</strong>s.” Par principe, l’ancienjudoka devenu député refused’accompagner <strong>le</strong>s associations dans<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s il est impliqué.Pour 2012, la plupart des dossiers dedemande de subvention sont déjà bouclés.Jacques Grosperrin va composeravec son enveloppe officiel<strong>le</strong> de100 000 euros, alors que <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentairesqui appartiennent à d’autrescommissions comme cel<strong>le</strong> des financesont un crédit supérieur. Des disparitésque <strong>le</strong> député de la deuxième circonscriptiondéplore. “Un député nesait pas ce que perçoit son collègue. Ilfaut plus de transparence. Nous sommestous des élus de la République. <strong>La</strong> réservepar<strong>le</strong>mentaire devrait être la mêmepour tout <strong>le</strong> monde.” ■T.C.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012 21SÉNATClaude Jeannerot“Un système profondément inégalitaire”Le sénateur Jeannerot s’est fixé comme règ<strong>le</strong>d’or de ne pas soutenir <strong>le</strong>s associations maisjuste <strong>le</strong>s investissements des communes.Cette année, c’est lui qui distribuera<strong>le</strong>s subsides au sein de sa commission.“Les éluslocauxy sontattachés.”<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : LeSénat est éga<strong>le</strong>ment concernépar <strong>le</strong>s réserves par<strong>le</strong>mentairesappelées ici “dotation d’action par<strong>le</strong>mentaire”.Le système vous paraît-iljustifié ?Claude Jeannerot : Jusque-là, nousétions dans un système qui étaitprofondément inégalitaire. Selonque vous apparteniez à la commissiondes finances ou pas, <strong>le</strong>montant n’était pas <strong>le</strong> même.Un sénateur de la commissionfinance disposait de300 000 euros par an, <strong>le</strong> rapporteurde cette même commissionpouvait avoir plusieursmillions d’euros et un sénateurcomme moi je devais me contenterde 75 000 euros. <strong>La</strong> nouveautécette année, ce sera unerépartition transparente. Onvotera une somme qui sera diviséepar <strong>le</strong> nombre de sénateurs,quels que soientson statut, son étiquetteet sonappartenance àtel<strong>le</strong> ou tel<strong>le</strong> commission.Cettesomme est répartieensuite entre<strong>le</strong>s différentsgroupes politiquessur une base équitab<strong>le</strong>.Et il incomberaà chaque groupe d’adopterses propres règ<strong>le</strong>s.L.P.P. : Pour <strong>le</strong> groupe socialiste, quel<strong>le</strong>sera cette règ<strong>le</strong> ?C.J. : Chaque sénateur socialistedisposera de 100 000 eurospar an. Mais cette somme pourraconnaître des variationsimportantes selon l’assiduitédes sénateurs. Les variationspourront intervenir à la haussecomme à la baisse. Dans lacommission des affaires socia<strong>le</strong>s,en tant que vice-président, c’està moi qu’il incombera de répartir<strong>le</strong>s sommes à la vingtained’élus socialistes appartenantà cette commission.L.P.P. : Qui soutenez-vous grâce à cetteréserve par<strong>le</strong>mentaire ?C.J. : Nous avons adopté un autreprincipe, celui de n’aider quel’investissement, et avec unecib<strong>le</strong> privilégiée : <strong>le</strong>s communes.Nous ne voulons pas financer<strong>le</strong> fonctionnement des associations.Et nous soutenons desinvestissements dont la traçabilitécomptab<strong>le</strong> est effective.Par ail<strong>le</strong>urs, je ne me préoccupeaucunement de l’étiquettedu maire que j’aiderai. Pour <strong>le</strong>sassociations, on peut <strong>le</strong>s aiderà titre exceptionnel, à conditionÀ quoi ont servi <strong>le</strong>s réserves de Claude Jeannerot ?que l’investissement soit accompagnépar une col<strong>le</strong>ctivité.L.P.P. : N’estimez-vous pas qu’on estdans un système qui favorise <strong>le</strong> clientélisme?C.J. : Le clientélisme existeraitvraiment si on finançait <strong>le</strong> fonctionnement,or ce n’est pas <strong>le</strong>cas. Pour ne pas être taxé declientélisme, on rend ces opérationstransparentes et connues,publiques. Quand je donnequelques milliers d’euros à lamairie de Saint-Julien-lès-Russeypour refaire <strong>le</strong> toit de l’église,franchement, je ne sais pas pourqui vote <strong>le</strong> maire. Et franchement,l’enveloppe dont on disposeest sans commune mesureavec <strong>le</strong>s 20 millions d’eurosque <strong>le</strong> Département met auxservices des communes duDoubs.L.P.P. : Ce système des réserves n’estCommune Objet MontantANNÉE 2009Pouligney-Lusans Réfection du cimetière 5 000 eurosÉchay Réfection dʼun chemin rural et de trottoirs 1 900 eurosBy Réalisation de passage agrico<strong>le</strong> 3 000 eurosParoy Réfection dʼun chemin rural 1 000 eurosDannemarie-sur-Crète Aménagement dʼune aire de jeux 15 000 euros<strong>La</strong> Chenalotte Réfection de chemins ruraux 8 700 eurosCléron Remplacement alarme incendie dʼun bâtiment 5 400 eurosANNÉE 2010Crouzet-Migette Pose de poteaux et panneaux de rue 1 360 eurosÉchevannes Réfection terrain multisports 5 000 eurosSaint-Point-<strong>La</strong>c Aire de jeux “4 saisons” 8 000 eurosVernierfontaine Réhabilitation mairie 6 000 eurosOllans Travaux sur <strong>le</strong> lavoir 3 330 eurosVyt-lès-Belvoir Aménagement sécurité voies communa<strong>le</strong>s 7 000 eurosQuingey Projet syndicat scolaire 8 000 eurosVal<strong>le</strong>roy Travaux forestiers 1 087 eurosÉpenoy Création réseau de cha<strong>le</strong>ur pour éco<strong>le</strong>s 6 000 eurosPugey Sécurisation R.D. 142 5 510 eurosLe Bizot Réaménagement bâtiment communal 9 000 eurosJal<strong>le</strong>range Réfection de fontaine 6 000 eurosNoël-Cerneux Agrandissement vestiaires 4 249 eurosCussey-sur-Lison Aménagement cœur de village 6 000 eurosNommay Renforcement de voirie 8 000 eurosSaône Installation téléphonie mairie 3 464 eurosLe Russey Construction vestiaires foot 8 000 eurosANNÉE 2011Maîche Réhabilitation thermique logements 5 000 eurosBerthelange Construction mairie 5 000 eurosLe Mémont Réhabilitation mairie, sal<strong>le</strong> des fêtes 7 000 eurosMontfaucon Réalisation préau éco<strong>le</strong> 8 000 eurosCendrey Investissement routier 2 000 euros<strong>La</strong>ndresse Accessibilité mairie 4 871 eurosAudeux Investissement voirie 6 129 eurosBretonvil<strong>le</strong>rs Renforcement de chaussée 7 500 eurosRougemont Aménagement mairie 8 000 euros<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie Équipement comp<strong>le</strong>xe dʼanimation 8 000 eurosCréation aire de jeux enfants Foucherans 4 000 eurosQuingey Création liaison douce 3 000 eurosSaint-Julien-lès-Russey Réfection toiture église 7 500 euros<strong>La</strong> Prétière Mise en souterrain réseau Télécom 3 000 eurosBul<strong>le</strong> Rénovation bâtiment public 7 000 eurosClaude Jeannerot l’assure : “Je ne préoccupeaucunement de l’étiquette du maire.”donc pas désuet ?C.J. : Ce système existe, <strong>le</strong>s éluslocaux y sont attachés et d’autantplus dans un contexte où <strong>le</strong>ssubventions de l’État sont deplus en plus rares. Il y faut justedes règ<strong>le</strong>s et ces règ<strong>le</strong>s existent.■Propos recueillis parJ.-F.H.RÉACTIONDéputé socialiste du Doubs de 1981 à1986, Joseph Pinard n’a jamais utiliséla réserve par<strong>le</strong>mentaire à laquel<strong>le</strong>il avait droit. <strong>La</strong> raison est simp<strong>le</strong> : “Je nesavais pas qu’el<strong>le</strong> existait ! À l’époque, personnene m’en a parlé. J’aidécouvert <strong>le</strong> système aprèsLe flou persisteUne pratique quiremonterait à PompidouPas simp<strong>le</strong> de savoir de quand date la réserve par<strong>le</strong>mentaire.El<strong>le</strong> aurait été instituée sous Georges Pompidou.L’opacitéremarquab<strong>le</strong>du système.avoir quitté mon mandat. Maréserve a profité sans douteà d’autres députés…” souritl’élu. Selon lui, cette absencede communication est révélatricedu mystère qui accompagnece dispositif. Il estd’ail<strong>le</strong>urs bien diffici<strong>le</strong> desavoir à quel<strong>le</strong> époque il aété instauré.À ce sujet, nousavons encore sollicité <strong>le</strong> servicepresse de l’Assemblée Nationa<strong>le</strong> qui nenous a pas répondu… Agrégé d’histoire, JosephPinard n’a pas non plus la réponse préciseà cette question.Cette pratique remonterait à Georges Pompidou.“Tout cela participe à l’opacité remarquab<strong>le</strong>du système” estime l’ancien députéqui souhaiterait davantage de transparenceautour des réserves par<strong>le</strong>mentaires. “Ilfaudrait que <strong>le</strong>s sommes allouées à chaquepar<strong>le</strong>mentaire soient rendues publiques. Ceserait la moindre des choses. Ensuite, il faudraitéga<strong>le</strong>ment rendre public l’usage quefait chaque élu de son enveloppe. Que l’onsache qui perçoit des aides au titre de la réservepar<strong>le</strong>mentaire. En période de restrictionbudgétaire, il est opportun de clarifier <strong>le</strong>schoses.” ■L’ancien député Joseph Pinard ne savait pas que cette réserve existait !


22 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012DOSSIERPREMIÈRE CIRCONSCRIPTIONFrançoise BrangetFrançoise Branget : ouià la transparence, mais…<strong>La</strong> députée bisontine ne refuse aucune demande d’aide. Et arriverégulièrement à obtenir des rallonges pour soutenir un maximumde projets. Les associations aussi bénéficient de ses subsides.Françoise Branget considère<strong>le</strong>s réserves par<strong>le</strong>mentairescomme “<strong>le</strong> petit coupde pouce financier quand on n’apas d’autres <strong>le</strong>viers possib<strong>le</strong>s ouqu’on ne dispose pas de subventiond’autres col<strong>le</strong>ctivités.”C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> ladéputée de la première circonscriptiondu Doubs essaie de“répondre positivement à tout <strong>le</strong>monde.” Y compris aux mairesqui ne sont pas de son bord. El<strong>le</strong>en veut pour preuve l’aide deFrançoiseBranget disposeraitentre200 000 et300 000 eurospar an deréservespar<strong>le</strong>mentaires.quelques milliers d’euros qu’el<strong>le</strong>avait attribué au maire deQuingey Jacques Breuil (P.S.)pour rénover l’esplanade de lamairie, maire qui d’ail<strong>le</strong>urs “aoublié de <strong>le</strong> préciser au momentde l’inauguration” sourit l’éluebisontine.Députée depuis 2004 suite audécès de Claude Girard dont el<strong>le</strong>était la suppléante, el<strong>le</strong> a décidédepuis sa réé<strong>le</strong>ction en 2007de “hiérarchiser <strong>le</strong>s projets” ense fixant deux priorités : <strong>le</strong> patrimoinearchitectural et la petiteenfance, <strong>le</strong>s questions scolaireset périscolaires. Un seulde ses dossiers a été refusé parl’Assemblée Nationa<strong>le</strong> au motifque l’aide aurait servi à payerdu fonctionnement et non del’investissement (c’était pourSaint-Vit et son maire PascalRouthier, suppléant de la députée).Autre interdiction : <strong>le</strong> financementd’études. <strong>La</strong> C.A.G.B.avait sollicité la députée Brangetpour financer une étude, la30 000eurosoctroyésà lacommunede Vaux<strong>le</strong>s-Prés.demande a été rejetée.À l’inverse de certains par<strong>le</strong>mentaires,Françoise Brangetne s’interdit pas de soutenir <strong>le</strong>sassociations de sa circonscription.Dès sa deuxième année demandat, el<strong>le</strong> a donné des subsidesà l’É.M.I.C.A., l’éco<strong>le</strong> demusique du canton d’Audeuxqui traversait de sérieuses difficultés.<strong>La</strong> proportion de sesaides financières se situe auxa<strong>le</strong>ntours de 30 % à destinationdes associations pour 70 % àdestination des communes.Françoise Branget reste trèsdiscrète sur l’enveloppe dontel<strong>le</strong> dispose pour intervenirauprès des 96 communes de sacirconscription. Selon nos estimations,cette enveloppe annuel<strong>le</strong>se situerait entre 200 000 et300 000 euros. Et quand el<strong>le</strong>souhaite une rallonge, el<strong>le</strong> n’hésitepas à al<strong>le</strong>r frapper à la portede Jean-François Copé, aujourd’huide Christian Jacob, <strong>le</strong>sprésidents successifs du groupeU.M.P. à l’Assemblée.En 2011, Françoise Branget asoutenu une quarantaine d’associations(presque deux foisplus que <strong>le</strong>s années précédentes)et une quarantaine de communes.Pour <strong>le</strong>s associations,aucun dossier en dessous de1 000 euros. Ils peuvent monterà 3 000 euros. Exemp<strong>le</strong> :2 500 euros versés à la Banquealimentaire de Besançon. Il y atout de même des exceptionspour certains clubs de sportnotamment, à l’image du B.R.C.qui avait touchéune aide largementsupérieurede la part deM me Branget. Pour<strong>le</strong>s communes, lafourchette varieentre 3 000 et20 000 euros. Audébut de son mandat,la députées’est peut-être unpeu plus lâchéeavec des aides largementsupérieurescomme ces30 000 eurosoctroyés à la communede Vaux-<strong>le</strong>s-Prés pour financer sa sal<strong>le</strong> deconvivialité. Pour <strong>le</strong>s dossiersrelatifs aux sujets scolaires etpériscolaires, la députée duDoubs ne donne rien en dessousde 15 000 euros.Petite astuce utilisée par FrançoiseBranget : el<strong>le</strong> présente toujoursun peu plus de dossiersque son enveloppe de base pourraitsupporter… et ça marche.Preuve que ce système desréserves, s’il est encadré, se joueaussi en partie “à la tête duclient”. “Toutes ces aides sonttrès contrôlées se défend FrançoiseBranget. On ne peut pasarroser <strong>le</strong>s petits copains.”Malgré toutes <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s quiencadrent la question desréserves par<strong>le</strong>mentaires, ce sujetreste largement tabou, y comprisentre par<strong>le</strong>mentaires d’unmême secteur. Françoise Brangetignore par exemp<strong>le</strong> combientouche son collègue bisontinJacques Grosperrin tout commeJacques Grosperrin ignorece dont dispose Françoise Branget.■J.-F.H.POLÉMIQUE<strong>La</strong> question du revenu des par<strong>le</strong>mentaires“Mesdames et Messieurs <strong>le</strong>s députés et sénateurs,osez la transparence !”C’est <strong>le</strong> message de l’association “Contribuab<strong>le</strong>s associés” quimène une campagne pour la transparence des frais de mandat dessénateurs et députés. El<strong>le</strong> a émis une proposition de loi. Selon el<strong>le</strong>,un député coûte 2 631 euros par jour à la col<strong>le</strong>ctivité.<strong>La</strong>bombe a été lancée dans<strong>le</strong>s journaux à grand renfortd’encarts publicitairesfin 2010 lorsque l’association“Contribuab<strong>le</strong>s associés” publiaitcette phrase : “Mesdames et Messieurs<strong>le</strong>s députés, osez la transparence!” Depuis l’appel lancépar l’association, son présidentAlain Mathieu est allé plus loinen déposant mi-novembre sur<strong>le</strong> bureau du président de l’Assemblée,un projet de propositionde loi pour davantage detransparence financière quantaux frais engagés.Selon el<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s députés bénéficientd’une deuxième enveloppemensuel<strong>le</strong> de près de6 000 euros qui s’ajoute à <strong>le</strong>urrémunération (5 261,01 eurosmensuels nets pour <strong>le</strong>s députéset 5 378,88 euros pour <strong>le</strong>s sénateurs)qu’ils peuvent utiliser“comme bon <strong>le</strong>ur semb<strong>le</strong>, sansaucun contrô<strong>le</strong>” explique l’association.Cette enveloppe appeléeIndemnité représentativede frais de mandat (I.R.F.M.),est exactement de 5 884,91 eurospour un député et de6 209,13 euros pour un sénateur.“Officiel<strong>le</strong>ment, dit l’associationContribuab<strong>le</strong>s associés,ils servent à financer ce qui n’estpas directement pris en chargepar l’État, comme des frais d’automobi<strong>le</strong>ou des loyers de permanencesloca<strong>le</strong>s. Dans la pratique,rien ne permet de <strong>le</strong> vérifier.Et <strong>le</strong>s abus nesont pas rares.Fraisd’automobi<strong>le</strong>,permanence.Ce systèmed’opacité complètese fait bienévidemmentsur <strong>le</strong> dos descontribuab<strong>le</strong>s.”“Connaissezvousune seu<strong>le</strong>entreprise privéequi rembourseraità sesemployés desfrais qui n’ontpas encore étéengagés, et qui ne demanderaitaucun justificatif après coup ?”demande encore l’association àla recherche de la transparenceet de la baisse du train de viede nos élus.Ajouté à cela, <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentairesdisposent encore d’une enveloppemensuel<strong>le</strong> de 8 859 eurosaffectée à la rémunération descollaborateurs. Les députéspayent ainsi des secrétaires, descollaborateurs qui <strong>le</strong>s aidentdans <strong>le</strong>urs tâches quotidiennes.Mais <strong>le</strong> versement de ce créditn’est pas contraignant, <strong>le</strong> députédécide qui il veut embaucher,pour quel<strong>le</strong> tâche, pour unedurée limitée ou non. Le nombrede collaborateurs ainsi que <strong>le</strong>ursrémunérations n’est pas limité.Il arrive donc que <strong>le</strong>s députésembauchent des membres de<strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s, sans qu’ils n’aientde formation particulière. Letemps de travail d’un collaborateurn’est d’ail<strong>le</strong>urs soumis àaucune règ<strong>le</strong>. Certains députés,Les 577 députés (ici <strong>le</strong> député de la 2 ème circonscription du Doubs) ont l’accès gratuit auT.G.V., en première classe, pour se rendre à Paris.très consciencieux, ont donc unvéritab<strong>le</strong> staff autour d’eux,d’autres, plus di<strong>le</strong>ttantes, secontentent d’une secrétaire oud’un collaborateur. Une partiedu crédit alloué part alors dansla poche du par<strong>le</strong>mentaire.L’association “Contribuab<strong>le</strong>sassociés” a donc fait ses calculs :chacun des 577 députés a coûté960 485 euros à la col<strong>le</strong>ctivitél’an dernier, soit 2 631 eurospar jour. Rappelons qu’ils possèdentd’autres avantages : desfacilités de circulation avec l’accèsgratuit au T.G.V. en 1 ère classe,80 voyages entre Paris et lacirconscription lorsqu’el<strong>le</strong> estdesservie par une ligne aériennerégulière, 12 voyages pourtoute destination hors circonscription,en France métropolitaine,<strong>le</strong> téléphone gratuit s’il<strong>le</strong> passe depuis <strong>le</strong> Palais, etc.Bien sûr, nos élus ne comptentpas <strong>le</strong>urs heures. ■E.Ch.


24MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012ROCHEJEAN800 000 euros de travauxQuand ruralité rimeavec accessibilité<strong>La</strong> commune de Rochejean n’a pas attendul’échéance 2015 pour engager son plan de mise enaccessibilité de la voirie et des espaces publics.Chacun s’y retrouve.CUISINESa vraie recette à la boîtechaude, c’est cetteonctuosité, cesmoments cha<strong>le</strong>ureuxoù chacun se retrouve autourd’une crème coulante sur despommes de terre fumantes.De quoi ouvrir l’appétit.Après la coulée en septembredernier, <strong>le</strong> fromage organiseson “Master Chef” à lui, dansdeux cadres de prestige : <strong>le</strong>restaurant Le Bon accueil àMalbuisson où <strong>le</strong> chef MarcFaivre, une étoi<strong>le</strong> au guideMichelin, exerce son art, puis,en soirée, à Chaux-Neuve àla veil<strong>le</strong> de l’étape de la Coupedu Monde de CombinéNordique. Le fil rouge entreces deux lieux magiques : lazone de production du montd’or, la montagne, l’hiver, lacompétition. Car il s’agirabien d’une vraie compétition.Le syndicat interprofessionnelorganise <strong>le</strong> premierconcours de recettes du vacherindu Haut-Doubs. Ils’adresse auxblogueurs etblogueusesculinaires.Une présé<strong>le</strong>ctiona été opéréeparmi unecentained’entre eux etcinq, parmi <strong>le</strong>splus cotés enFrance, serontretenus.“D’après <strong>le</strong>srecettes proposéespar <strong>le</strong>scinq personnes,je peuxdire que ceOn aurait tort de réduirel’accessibilité aux personnes handicapéesen fauteuil roulant. <strong>La</strong>problématique est beaucoup plus largepuisqu’el<strong>le</strong> peut tout aussi biens’appliquer aux personnes âgées ouaux mamans avec poussettes.Vue souscet ang<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> s’avère aussi légitimeen vil<strong>le</strong> qu’à la campagne.Lionel Chevassu, <strong>le</strong> maire de Rochejeanen est convaincu. “Cette démarchene relève pas seu<strong>le</strong>ment d’une volontépolitique. El<strong>le</strong> entre dans <strong>le</strong> cadre d’uneobligation léga<strong>le</strong> en permettantd’apporter du confort aux habitants”,observe l’élu en signalant que cettepréoccupation était déjà à l’ordre dujour du précédent conseil.<strong>La</strong> réf<strong>le</strong>xion s’est concrétisée en 2010par la création d’une commission “accessibilité”qui regroupe <strong>le</strong> maire, desconseil<strong>le</strong>rs et des représentants dumonde institutionnel et associatif. Enl’occurrence : la D.D.T. pour la voirie,Apach’Évasion, l’Association des Paralysésde France et <strong>le</strong> club du 3 ème âgede l’Edelweiss. “On a travaillé parexemp<strong>le</strong> avec une personne en fauteuilqui nous a apporté de précieux conseils.”Avant toute chose, il convenait d’établirun état des lieux axé sur la voirie et<strong>le</strong>s bâtiments publics. <strong>La</strong> mise à plats’applique aussi au bâti privé. “Cetteétude a révélé certaines carences commedes passages piétons inappropriésdans <strong>le</strong>ur conception ou dans <strong>le</strong>ur emplacement.”Le diagnostic a abouti en 2011au plan de mise en accessibilité de lavoirie et des espaces publics. Ce documentconsiste aussi à définir au sein<strong>La</strong> meil<strong>le</strong>ure recette pour <strong>le</strong> mont d’orLe mont d’or version “Master chef”Sé<strong>le</strong>ctionnés sur Internet, cinq personnes s’affrontent jeudi 12 janvier dans<strong>le</strong>s cuisines du chef étoilé Marc Faivre à Malbuisson pour concocter la meil<strong>le</strong>urerecette de mont d’or. Remise des prix à la Coupe du Monde de Chaux-Neuve.“J’ai étésurpris par<strong>le</strong> nombrede candidats.”concours s’annonce de hautniveau. J’ai même été surprispar <strong>le</strong> nombre de candidatsqui se sont manifestés”explique <strong>le</strong> restaurateur MarcFaivre qui ouvre sa cuisineaux concurrents.Ces cinq heureux élus, quirelaieront bien sûr ensuite<strong>le</strong>ur aventure dans <strong>le</strong> Haut-Doubs sur la toi<strong>le</strong>, devrontproposer au jury une recettecréative, origina<strong>le</strong> et faci<strong>le</strong>mentréalisab<strong>le</strong>. Cel<strong>le</strong>-cipour être validée devra recevoirl’approbation du jurytant dans sa faisabilité quedans son originalité. Parmi<strong>le</strong>s concurrents, un Belge,Le mont d’or meil<strong>le</strong>ur avec une pâtefeuil<strong>le</strong>tée ou une pâte à chou ? Au jury de trancher.deux Parisiens… “Une desconditions est évidemmentde garder <strong>le</strong> goût du montd’or. Quelqu’un a proposé dumont d’or avec une pâte àchou, un autre avec une pâtefeuil<strong>le</strong>tée. J’attends de voir”dit Marc Faivre, l’un des deuxparrains du jury, épaulé parMichel Vautrot, l’ancienarbitre de football viscéra<strong>le</strong>mentattaché à son terroirfranc-comtois. Ce jury seracomplété par Michel Beuque,président du syndicat interprofessionneldu mont d’or,Catherine Faivre l’épouse deMarc Faivre, Jean-ClaudeBarbeaux écrivain et journalisteet enfin FlorenceBaverel, médaillée olympiquede biathlon en 2006 à Turin.Ils goûteront <strong>le</strong>s cinq recettesproposées avec la redoutab<strong>le</strong>mission de départager <strong>le</strong>scandidats, de <strong>le</strong>s classer. <strong>La</strong>remise des prix et des dotationsse fera, en soirée, sousun des chapiteaux de la Coupedu Monde de CombinéNordique à Chaux-Neuve.Les recettes lauréates serontpubliées sur <strong>le</strong> site du Syndicatdu mont d’or, sur celuides cinq candidats blogueursou blogueuses et dans la presserégiona<strong>le</strong>. ■E.Ch.du village des axes de cheminementsadaptés, libérés de tout obstac<strong>le</strong> matérielcomme <strong>le</strong>s poteaux et conçus pourse rendre <strong>le</strong> plus faci<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s commerces ou <strong>le</strong>s servicespublics. “On a la chance d’avoir déjàenfoui 80 % des réseaux. <strong>La</strong> loi stipu<strong>le</strong>une mise en conformité des espaceset bâtiments publics d’ici 2015. On ainvesti 120 000 euros en 2011 dans lamairie-éco<strong>le</strong>. Les travaux comprenaientl’installation d’un ascenseur etl’aménagement de sanitaires aux normeshandicapées.” Trois passages piétonsont été équipés de bandes podotacti<strong>le</strong>s.Même chose avec <strong>le</strong>s places de stationnementhandicapées plus visib<strong>le</strong>set accessib<strong>le</strong>s.Le programme d’aménagement s’éta<strong>le</strong>sur plusieurs années et <strong>le</strong> montant globalapproche <strong>le</strong>s 800 000 euros. ■Lionel Chevassu, <strong>le</strong> maire, devantl’une des bandes podotacti<strong>le</strong>s quipermettent aux malvoyantsd’identifier trois passages piétons.LABERGEMENT-SAINTE-MARIEExposition jusqu’au 24 février<strong>La</strong> chevêchette,c’est chouette<strong>La</strong> Maison de la Réserve consacre une expositionà cette petite chouette montagnardephotographiée pour l’occasion par Denis Simoninet Frédéric Renaud. Entretien-découverte.<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Cetteexposition reflète un travail encommun ou deux expériencesséparées ?Frédéric Renaud : J’ai quitté <strong>le</strong> Haut-Doubs pour al<strong>le</strong>r vivre près de Grenob<strong>le</strong>.Denis Simonin qui est originairedes Vosges a fait la mêmechose. Cette exposition, c’est la rencontrede deux expatriés qui partagentla même passion pour laphotographie animalière en généra<strong>le</strong>t la chouette chevêchette enparticulier. On travail<strong>le</strong> depuis deuxans sur <strong>le</strong> sujet, ensemb<strong>le</strong> ou alternativement.En fonctionnant ainsi,on accumu<strong>le</strong> plus d’infos et celapermet d’élargir la prospection.L.P.P. : Les photographies ont été prisessur quels secteurs ?F.R. : On présente une trentained’images qui ont été réalisées autourde Grenob<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s massifs de laChartreuse, Bel<strong>le</strong>donne et <strong>le</strong> Vervors.L.P.P. :Trouve-t-on aussi des chevêchettesdans <strong>le</strong> Jura ?F.R. : Oui, mais pas forcément à lamême altitude. De la tail<strong>le</strong> d’unmer<strong>le</strong>, cette petite chouette fréquente<strong>le</strong>s forêts de conifères entre800 et 1 500 m dans <strong>le</strong> Jura. On latrouve aussi un peu plus haut dans<strong>le</strong>s Alpes.L.P.P. : Comment faire pour la repérer ?F.R. : <strong>La</strong> chevêchette niche généra<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>s trous de pic épeichesurtout en période de reproduction.L’enjeu, c’est de repérer ces cavités.À partir de là, on peut faci<strong>le</strong>mentobserver <strong>le</strong> manège des parents quinourrissent <strong>le</strong>s oisillons. <strong>La</strong> chevêchetteest aussi une chouette plutôtdiurne, très active en journée,ce qui facilite <strong>le</strong>s observations. Onpeut l’identifier à l’écoute par <strong>le</strong>ssiff<strong>le</strong>ments caractéristiques qu’el<strong>le</strong>émet à l’automne et au printempspour délimiter son territoire.L.P.P. : Que mange-t-el<strong>le</strong> ?F.R. : Son régime alimentaire estassez diversifié. Il comprend despetits rongeurs, quelques lézardset beaucoup d’oiseaux. El<strong>le</strong> peutaussi servir de repas à la martre,aux autres chouettes et aux rapaces.L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît chez cetoiseau ?F.R. : J’apprécie sa curiosité et soncôté peu farouche. El<strong>le</strong> peuts’approcher à quelques mètres devous. Avec un tel sujet, on prendalors du plaisir à travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> côtéesthétique de la photo. On envisaged’ail<strong>le</strong>urs de réaliser un livresur la chouette chevêchette. ■Propos recueillis par F.C.<strong>La</strong>chevêchetteest laplus petitechouetted’Europe(photoFrédéricRenaud).


MOUTHE - RÉGION DES LACS LPP n° 147 - Janvier 2012 25JOUGNEMarcel<strong>le</strong> Sutty :“<strong>La</strong> retraite,moi, jamais !”À 90 ans, l’épicière de Jougne ne songetoujours pas à arrêter l’activitéprofessionnel<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> puiseprobab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s secrets de sa longévité.Maintenir<strong>le</strong> contactavec <strong>le</strong>sclients.Le travail, c’est la santé.Jamais l’adage n’a étéaussi vrai en découvrantMarcel<strong>le</strong> Sutty. Si sadémarche est hésitante, el<strong>le</strong> n’arien perdu de sa vivacité d’esprit.Cel<strong>le</strong> qui espérait tant ne pasreprendre ce commerce n’essaiemême plus aujourd’hui de compter<strong>le</strong>s années d’exercice. On flirteavecl’irrationnel. “Celadoit remonter audébut des annéescinquante”, concède-t-el<strong>le</strong>.Assez douée dans<strong>le</strong>s études, Marcel<strong>le</strong>Sutty avaitcommencé par travail<strong>le</strong>rà <strong>La</strong> Posteoù el<strong>le</strong> comptaitbien faire carrière.El<strong>le</strong> <strong>le</strong> regretteratoute sa vie.Doyenne des commerçantsD’autres priorités s’imposaient.“J’ai repris l’affaire familia<strong>le</strong>quand mes parents sont devenustrop âgés pour la tenir.”L’origine du magasin remonteà ses grands-parents du côtématernel. Plutôt une affaire defemmes avec Hélène, Adrienneet Marcel<strong>le</strong> se succédant ainsiaux commandes d’un commercequi connut son heure de gloireaux temps bénis des sportsd’hiver jurassiens.Bien avant la grande distribution,l’épicerie Sutty valorisaitdéjà <strong>le</strong> concept de la polyva<strong>le</strong>nce.Épicerie, presse, fruits etlégumes, quincail<strong>le</strong>rie, dépôtgaz, artic<strong>le</strong>s souvenir, c’est <strong>le</strong>point d’approvisionnementincontournab<strong>le</strong> sur Jougne. “Ons’occupait aussi de la livraisondes colis et on gérait la locationdes draps dans <strong>le</strong>s résidencestouristiques de la station deMétabief.” Des journées bienremplies en perspective.Au plus fort de la saison hiverna<strong>le</strong>,Marcel<strong>le</strong>, son époux travail<strong>le</strong>urfrontalier et <strong>le</strong>urs deuxfil<strong>le</strong>s étaient sur <strong>le</strong> pont jusqu’à21 heures voire 22 heures Preuveque <strong>le</strong> travail entretient <strong>le</strong>sMarcel<strong>le</strong> Sutty a déjà cotisé plus de 60 ans pour une retraitequ’el<strong>le</strong> ne prendra que contrainte et forcée.neurones, l’épicière de Jougneest toujours imbattab<strong>le</strong> en calculmental.Tout comme en “motscroisés” qui reste son loisir préféréen attendant <strong>le</strong> client. El<strong>le</strong>n’a jamais eu besoin de recouriraux services d’un comptab<strong>le</strong>.Aujourd’hui, l’activité se réduitpratiquement au dépôt presse.<strong>La</strong> nonagénaire est secondéepar sa fil<strong>le</strong> et son gendre quiassurent notamment la livraisonaux abonnés. “Si je continue,ce n’est pas pour gagner mavie mais plutôt pour maintenir<strong>le</strong> contact avec <strong>le</strong>s clients.” ■EN BREFInfirmièresL’examen deprésé<strong>le</strong>ction préalab<strong>le</strong>au concours d’entréedans <strong>le</strong>s Instituts deformation en soinsinfirmiers (I.F.S.I.) dela région Franche-Comté sera organisé <strong>le</strong>20 février par l’A.R.S.de Franche-Comté. Cetexamen s’adresse auxcandidats nonbacheliersjustifiant, àla date du début desépreuves, d’une activitéprofessionnel<strong>le</strong> ayantdonné lieu à cotisationà un régime deprotection socia<strong>le</strong> d’unedurée de 3 à 5 ans.Date limite de dépôtdes dossiers : vendredi13 janvier. Rens.03 81 47 43 15 et03 81 47 88 44.B.A.F.A.Stage B.A.F.A. du25 février au 3 mars àMorre et du 3 au10 mars en demipensionet pensioncomplète etapprofondissementB.A.F.A. du 27 févrierau 3 mars “Accueils deloisirs et animationpériscolaire” à Morre etstage “Petite enfance”,toujours à Morre. Du 3au 10 mars : animationautour de l’image etmultimédia, et publicsen difficultés. Le toutorganisé par l’U.F.C.V.Renseignements surwww.bafa.ufcv.frTICKETSRESTAURANTRayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


26 MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012LES HÔPITAUX-NEUFSSelon <strong>le</strong>s plus anciensencore en service, il y atoujours eu des renfortshivernaux sur cette communautéde brigades dont <strong>le</strong>seffectifs sont répartis entre <strong>le</strong>sgendarmeries de Mouthe et desHôpitaux-Neufs. Les quatre gendarmesmobi<strong>le</strong>s de l’escadronde Saint-Étienne-de-Remiremontdans <strong>le</strong>s Vosges sont arrivés<strong>le</strong> 14 décembre. Ils logentsur Métabief. Leur ordre de missionprécise qu’ils repartirontSurveillanceQuatre gendarmesen renfort hivernalL’effectif de la communauté de brigadesdes Hôpitaux-Neufs passe de 14 à 18.Ce soutien coïncide avec <strong>le</strong> surcroîtd’activité lié aux sports d’hiver.<strong>le</strong> 2 mars. “C’est un escadron demontagne”, indique <strong>le</strong> majorCourtit qui dirige la C.O.B. desHôpitaux-Neufs.<strong>La</strong> station dePréventif etrassurant.Métabief seréveil<strong>le</strong> en hiver.El<strong>le</strong> accueil<strong>le</strong>des flux deskieurs venusgoûter aux joiesde la glisse sur<strong>le</strong>s pentes duMont d’Or. LeLes gendarmes mobi<strong>le</strong>s repartiront <strong>le</strong> 2 mars. De gauche à droite : <strong>le</strong> gendarmeSébastien Carpentier, <strong>le</strong> gendarme Jean-Luc Betbedet-Matibetc, <strong>le</strong> maréchal des logischef Xavier Marin et <strong>le</strong> gendarme Nicolas Perrin.travail du quatuor venu épau<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s pandores locaux est forcémentlié au pic d’activité touristique.Complètement intégrésdans l’effectif, ils participent àla surveillance des parkings,des commerces, des résidencessecondaires et à la préventiondes vols. Sans oublier <strong>le</strong>scontrô<strong>le</strong>s routiers notammentautour de la R.N. 57. “Ces renfortsnous permettent de densifierla présence de la gendarmeriesur <strong>le</strong> terrain. C’estpréventif et rassurant”, poursuit<strong>le</strong> major Courtit.Entre <strong>le</strong> Mont d’Or et la valléedes lacs, <strong>le</strong> territoired’intervention de la communautéde brigades des Hôpitaux-Neufs recouvre 31 communes,soit environ 40 000 hectarespour une population résidentede 10 961 habitants. ■EN BREFMétabiefLe comitédépartemental duTourisme, <strong>le</strong>S.M.I.X. du Montd’Or et la régiedépartementa<strong>le</strong> destransports du Doubsproposent cinqjournées ski àMétabiefcomprenanttransport en car,forfait et assurance.Tous <strong>le</strong>s samedis dejanvier et <strong>le</strong> premiersamedi de février.Coût : 30 eurosadultes et 25 eurospour <strong>le</strong>s 6-18 ans.Départ à 7 h 15 auparking Battantpuis arrêt Rivotte eten gare de Saône.Renseignements etinscriptionobligatoire auC.D.T. : Tél. :03 81 21 29 78 ouwww.doubsreservation.comMÉTÉOLe réchauffement“Y’a plus d’saison ma bonne dame !”Les météorologues estiment à 56 en moyenne, contre 70 il y a quarante ans,<strong>le</strong> nombre de jours d’enneigement à plus de 10 cm au sol, à une altitudede 900 m. Mais <strong>le</strong>s hivers ont toujours été irréguliers.Les photos jaunies en témoignent,et la mémoire col<strong>le</strong>ctive – sé<strong>le</strong>ctive– se souvient certainementencore de cet hiver 1906-1907où <strong>le</strong> Haut-Doubs croulait sous la neige.Mais qui se souvient de cet autrehiver, pourtant si proche de nous, en2005-2006 où la neige couvrait <strong>le</strong> solde début décembre à fin mars ? Pratiquementquatre mois de neige encontinu.En matière de météorologie, la mémoireest donc très sé<strong>le</strong>ctive et on pense,à tort, que <strong>le</strong>s hivers étaient plus enneigésavant. C’est faux, parce quel’irrégularité a toujours caractérisénos saisons ici. “C’est l’hiver 1911-1912qui est certainement <strong>le</strong> moins enneigédu sièc<strong>le</strong> dernier” rapporte Bruno Vermot-Desroches,ingénieur à MétéoFrance Besançon, pour contrer l’idéeselon laquel<strong>le</strong> tous <strong>le</strong>s hivers d’antanétaient enneigés. Cette année-là, il n’ya eu que cinq malheureuses chutes deneige à Mouthe, à 900 m d’altitude etencore, aucune n’a dépassé <strong>le</strong>s 2 cm.Parmi <strong>le</strong>s hivers <strong>le</strong>s moins enneigésde ces cinquante dernières années, <strong>le</strong>sstatistiques météo retiennent la saison1989-1990.Plus près de nous, trois hivers de suiteont été particulièrement rigoureuxet riches en neige : 1968, 1969 et 1970.L’hiver 1980-1981 a éga<strong>le</strong>ment été trèsenneigé, tout comme 1999, avec deshauteurs de neige atteignant 1,50 m.À l’inverse, après <strong>le</strong>s hivers rigoureuxde la fin des années soixante, <strong>le</strong> Haut-Doubs a embrayé avec quatre hiversde suite avec un enneigement trèsmoyen, entre 1973 et 1976.Le même constat est à dresser sur <strong>le</strong>sdébuts d’hiver. On entend souvent affirmer,qu’avant, la neige tombait quasimentà la Toussaint etétait toujours présenteL’hiver1980-1981a été trèsenneigé.à Noël. Faux éga<strong>le</strong>mentsi on se penche sur <strong>le</strong>sstatistiques officiel<strong>le</strong>s.D’ail<strong>le</strong>urs, “il y a plusde chance de ne pas avoirde neige à Noël que d’enavoir. Le tauxd’enneigement à 10 cmn’est que de l’ordre de35 à 40 % débutdécembre dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. À Noël, ils’approche de 40 %, maispas plus. On a donc sixchances sur dix d’avoir au moins 10 cm<strong>le</strong> jour de Noël au regard des statistiques”poursuit Bruno Vermot-Desroches.C’est durant la première semainedu mois de février que l’on a <strong>le</strong> plusde chance (65 % des cas) d’avoir de laneige.Ceci dit, malgré ces fluctuations, unetendance se confirme : il y a, globa<strong>le</strong>mentet en durée d’enneigement, moinsde neige aujourd’hui qu’il y a quaranteans. “Si la variabilité existe toujours,la durée d’enneigement diminue” confirmel’ingénieur. Depuis <strong>le</strong>s annéessoixante, <strong>le</strong> Haut-Doubs est passé d’unenneigement moyen de 70 jours parhiver (soit un peu plus de deux mois),à 55 jours aujourd’hui. L’effet, directet insidieux, du <strong>le</strong>nt réchauffement duclimat. Si bien que dans cinquante ans,prédisent <strong>le</strong>s météorologues,l’enneigement au sommet du <strong>La</strong>rmontou du Mont d’Or devrait ressemb<strong>le</strong>r àce qu’il est aujourd’hui à 600 md’altitude. L’impression est donc justifiéeselon laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s hivers désormaisse jouent à un ou deux épisodesde neige bien positionnés. Trop précocesou trop tardives, <strong>le</strong>s chutes deneige ne sont pas la garantie d’uneLe dernier gros hiver très enneigé dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, c’est 2005-2006.bonne saison pour <strong>le</strong>s acteurs du tourisme.Les températures el<strong>le</strong>s aussi jouentau yo-yo depuis que <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vés météoexistent. Le 16 décembre 1989, <strong>le</strong> thermomètreaffichait 20,8 °C à Besançon.Il avait plongé à - 18,2 °C au mêmeendroit en décembre 1939. <strong>La</strong> preuveque <strong>le</strong> changement climatique n’estpas dans ces écarts de températurequi existent depuis toujours dans notrerégion. Il faut <strong>le</strong> chercher plutôt dans<strong>le</strong>s infimes écarts de température re<strong>le</strong>vésd’année en année. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>snuits franc-comtoises sont en moyenne1 °C plus chaudes aujourd’hui qu’ily a cent ans. “Ce n’est pas dans <strong>le</strong>s phénomènesclimatiques vio<strong>le</strong>nts qu’onpeut déterminer <strong>le</strong> changement climatique.Le phénomène est plus continuet sournois” résume <strong>le</strong> météorologue. ■J.-F.H.Une ferme duHaut-Doubs en1952, croulantsous la neige.D’où lanécessiterde “pel<strong>le</strong>r”la neigedu toit.


(1) Offre valab<strong>le</strong> du 10/01/2012 au 17/01/2012.Offre réservée aux particuliers, valab<strong>le</strong> sur Ford C- MAX et Grand C-MAX neuf en stock identifié dans <strong>le</strong>s concessions Ford participantes, pour une commande du 10/01/2012 au17/01/2012. (2) Offre valab<strong>le</strong> du 10/01/2012 au 17/01/2012.Offre réservée aux particuliers, valab<strong>le</strong> sur Ford MONDEO neuve en stock identifié dans <strong>le</strong>s concessions Ford participantes, pour une commande du 10/01/2012 au17/01/2012. (3) Offre valab<strong>le</strong> du 10/01/2012 au 31/01/2012.Offre réservée aux particuliers, valab<strong>le</strong> sur Ford Focus neuve en stock identifié dans <strong>le</strong>s concessions Ford participantes, pour une commande du 10/01/2012 au 31/01/2012.Crédit Automobi<strong>le</strong>. Apport minimum 20%. Exemp<strong>le</strong> pour un montant emprunté de 10 000 € : 36 mensualités de 277.78€. Taux Annuel Effectif Global Fixe : 0% (Taux débiteur : 0% l'an). Montant total dû par l'emprunteur : 10 000€.Hors assurances facultatives. Cel<strong>le</strong>s-ci comprennent : une protection Décès-Incapacité à partir de 9.22€/mois - une garantie Va<strong>le</strong>ur Initia<strong>le</strong> Plus à partir de 17.50€/mois en sus de la mensualité. Délai légal de rétractation de 14 jours.Sous réserve d'acceptation du dossier par Ford Credit. 78150 Saint-Germain-en-<strong>La</strong>ye. Siren : 392 315 776 RCS Versail<strong>le</strong>s. N° ORIAS : 07031709. Un Crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursementavant de vous engager. Consommations mixtes (l/100km) : 4.2/6.4 – Rejets CO2 (g/km) : 109/149.


28 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012FRASNE-LEVIERLe nouvelatelier estagencé pouroptimiser lafabricationdes portessectionnel<strong>le</strong>squiconstituentdésormais <strong>le</strong>produit pharede l’entreprise<strong>La</strong>zzeroni.CHAPELLE-D’HUIN<strong>La</strong> notion d’échangeLEVIERSpécialiste de la porte sectionnel<strong>le</strong><strong>La</strong>zzeroni cuisineset fermeturess’instal<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> bois<strong>le</strong> momentou jamais”,estime Alain“C’est<strong>La</strong>zzeroni, jeunecinquantenaire toujours motivépour développer la sociétéqu’il a créée avec son épouseMarie-Françoise en 1983 à Septfontaine.À l’époque, il fabriquaitsurtout des cuisines etdes sal<strong>le</strong>s de bains puis s’estL’affouage s’envo<strong>le</strong> en fuméeCette mise à disposition de bois de chauffage au profit des habitants ne subsisteque dans quelques communes du Haut-Doubs. C’est <strong>le</strong> cas à Chapel<strong>le</strong>-d’Huin.signifie “chauffage”en ancien français. Cette traditionmédiéva<strong>le</strong> permettaitL’affouageaux habitants d’accéder à unesource d’énergie. En pré<strong>le</strong>vant <strong>le</strong>urquote-part, ils participaient ainsi àl’entretien de la forêt communa<strong>le</strong>. Dudonnant-donnant en quelque sorte.“Cette tradition est encore très vivacedans <strong>le</strong>s zones feuillues. El<strong>le</strong> auraittendance à disparaître dans <strong>le</strong>s secteursrésineux”, explique Rémi Chambaud,<strong>le</strong> directeur de l’Union Régiona<strong>le</strong>des Communes forestières(Uracofor).Évolution confirmée par l’O.N.F. à quiincombe <strong>le</strong> marquage des lots. “Onconstate une raréfaction depuis 20 ans.Sur notre secteur, l’affouage tel qu’onl’entend ne se pratique plus qu’à Chapel<strong>le</strong>-d’Huin.Il est de plus en plus souventremplacé par des petites ventesde bois”, précise Jean-Luc Felder, <strong>le</strong>responsab<strong>le</strong> de l’unité territoria<strong>le</strong>O.N.F. de Levier.Plusieurs raisons expliquentl’étio<strong>le</strong>ment de cette “corvée” dans <strong>le</strong>Haut-Doubs. D’abordla volonté “politique”de privilégier des peu-80 famil<strong>le</strong>sde Chapel<strong>le</strong>d’Huin.DominiqueMamet, <strong>le</strong>maire deChapel<strong>le</strong>d’Huin,tientà préserver<strong>le</strong> pluslongtempspossib<strong>le</strong> latradition del’affouagesur sacommune.p<strong>le</strong>ments résineuxmieux adaptés àl’altitude et plus rentab<strong>le</strong>ssur <strong>le</strong> plan économiqueque <strong>le</strong>sfeuillus. Ensuite, <strong>le</strong>désintérêt vis-à-vis dubois de chauffagemême si <strong>le</strong> phénomènes’inverse avec <strong>le</strong>retour en grâce desénergies renouvelab<strong>le</strong>s.Enfin <strong>le</strong> souci demettre un terme à desdérives commercia<strong>le</strong>set illéga<strong>le</strong>s susceptib<strong>le</strong>sde bloquer la mise enmarché du bois dechauffage. Le cadrelégal a évolué dans cesens. “Un affouagistene peut plus revendreson bois depuis la loide modernisation agrico<strong>le</strong>de 2010”, note <strong>le</strong> directeur del’Uracofor.Chaque commune est libre ou pas deproposer des coupes affouagères.Chaque habitant peut y prétendresous réserve de résider dans la communeconcernée au 1 er janvier. “Il doitaussi être présent au moment du tiragede l’affouage”, indique DominiqueMamet, <strong>le</strong> maire de Chapel<strong>le</strong>-d’Huin.<strong>La</strong> règ<strong>le</strong> d’attribution est simp<strong>le</strong> danscette commune : un stère par feu etpar membre de la famil<strong>le</strong>. Un coup<strong>le</strong>aurait donc droit à trois stères. “On ainstauré une taxe d’affouage depuis1997. Chaque stère est facturé 8 euros.Cette mesure vise à éviter <strong>le</strong>s abus carcertains faisaient du commerce. El<strong>le</strong>permet éga<strong>le</strong>ment de prolonger cettetradition encore une vingtained’années”, justifie l’élu.Environ 80 famil<strong>le</strong>s de Chapel<strong>le</strong>-d’Huins’inscrivent sur <strong>le</strong>s listes d’affouage.Claude Garnier, l’adjoint responsab<strong>le</strong>de la commission forêt, supervise avecl’agent de l’O.N.F. <strong>le</strong> marquage deslots. Le volume annuel varie entre 600et 800 stères. Parallè<strong>le</strong>ment àl’affouage, la commune organise aussià l’automne et au printemps unevente aux enchères de lots de bois dechauffage. ■F.C.Le transfert d’atelier de <strong>La</strong>zzeroni de Septfontaine à Levier marqueaussi un changement dans l’entreprise qui tend de plus en plus àse spécialiser dans la fabrication de portes sectionnel<strong>le</strong>s.diversifié dans <strong>le</strong>s portes etfenêtres. “On en fait toujoursmême si maintenant on privilégiedavantage <strong>le</strong>s portes sectionnel<strong>le</strong>s.Pour nous, c’est uncréneau très porteur alors quela cuisine artisana<strong>le</strong> de qualitédevient de plus en plus diffici<strong>le</strong>à vendre notamment depuisl’envolée des prix du terrain àbâtir.”Réparti dans plusieurs bâtiments,l’atelier de Septfontainene correspondait plus àl’évolution de l’entreprise. D’où<strong>le</strong> choix d’investir dans uneconstruction neuve et fonctionnel<strong>le</strong>au pô<strong>le</strong> bois de Levier.Réalisé sur une parcel<strong>le</strong> de 50ares, <strong>le</strong> bâtiment s’étend sur1100 m 2 en incluant <strong>le</strong>s bureauxet la sal<strong>le</strong> d’exposition aménagésdu côté de la R.D. 72. “Lestravaux ont démarré endécembre 2010. Comme il n’y apas eu de retard, on a déménagé<strong>le</strong> 15 décembre dernier. Toutest en ordre pour <strong>le</strong> début de lanouvel<strong>le</strong> année”, appréciel’entrepreneur à la tête d’uneéquipe de 7 salariés.Le bois règne en maître danscet atelier spacieux et lumineux.L’outil de travail est agencé envue d’optimiser et de rationaliserla production des portessectionnel<strong>le</strong>s qui sont devenues<strong>le</strong> produit <strong>le</strong>ader de l’entreprise.“On cherche de plus en plus àse poser comme fabricant au servicedes professionnels même sil’on répond toujours aux sollicitationsdes particuliers”ajoute<strong>le</strong> dirigeant.L’entreprise estaujourd’hui encapacité de fournirdes porteshaut de gammeet plus standardde type I.S.O. 40.Plusieurs raisonsparticipentau succès desportes sectionnel<strong>le</strong>s<strong>La</strong>zzeroni.Le fabricanta obtenu la normeC.E., un précieuxsésame quilui a ouvert denouveaux horizons.C’est pourl’instant <strong>le</strong> seulà proposer lapossibilitéLe bâtiments’étend sur1 100 m 2 .d’intégrer <strong>le</strong> portillon dans laporte. “Un bel argument commercialqui nous distingue dela concurrence”, observe Alain<strong>La</strong>zzeroni qui assure pourl’instant lui-même la commercialisationde ses produits.L’entreprise se déplace régulièrementsur des salons grandpublic et professionnels.Le chef d’entreprise est aussiconvaincu du bien-fondé del’outil Internet. “On fonctionnedésormais beaucoup par ce biais”conclut celui qui vient de recruterun nouveau menuisierposeur.■F.C.Unaffouagistene peut plusvendre sonbois depuis laloi de modernisationagrico<strong>le</strong>de 2010(crédit photoUracofor).


FRASNE - LEVIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 201229ENVIRONNEMENTPollutionÉtat des eaux :un rapport accablantLes deux-tiers des rivières du bassin Rhône-Méditérrannée sont enmauvais état écologique. Dans <strong>le</strong>s nappes souterraines et <strong>le</strong>srivières du Doubs, on retrouve des pesticides interdits depuis 2003.C’est <strong>le</strong> cas dans la nappe souterraine de Pontarlier.Faut-il <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r ? Nos rivières sont maladeset <strong>le</strong>s poissons du Doubs ou de la Louepansent, encore <strong>le</strong>urs plaies.Après la surmortalitéde truites observées à Goumoisl’année dernière et en 2009 à Ornans, <strong>le</strong> cheptelhalieutique a payé un lourd tribut à la pollutionmême s’il tend, doucement, à remonter la pente.Néanmoins, cet équilibre semb<strong>le</strong> menacé àen croire <strong>le</strong> rapport officiel de l’état des eauxdans <strong>le</strong>s bassins Rhône-Méditerranée et Corsepublié en décembre. Il dresse l’état des eauxsuperficiel<strong>le</strong>s et souterraines pour l’année 2010.Près de 3 millions d’analyses ont été effectuéessur 105 stations de référence.Résultat : sur <strong>le</strong>s bassins Rhône-Méditerranée,51 % des cours d’eau sont en bon ou très bonétat écologique. Un résultat encoreéloigné de l’objectif du Grenel<strong>le</strong>de l’environnement qui fixel’atteinte du bon état écologiquepour 66 % des cours d’eau,d’ici2015.Sur la carte, notre zone est malheureusementmauvaise élève. Àla source du Doubs, à Mouthe,l’état écologique est moyen (28 %au lieu de 66 %), à Pontarlier, ildevient médiocre (19 %). Dans <strong>le</strong>Drugeon, la rivière profite de son“<strong>La</strong>dégénérescencedepoissons.”“reméandrement” pour voir des espèces halieutiquesretrouver <strong>le</strong>ur place. En revanche, <strong>le</strong>Doubs est en mauvais état à Morteau (2 % d’étatécologique) avant de revenir bon à Goumois(50 %) et Saint-Hippolyte.Dans <strong>le</strong> pays de Montbéliard, l’état varie dumoyen à médiocre. Autant dire que <strong>le</strong> barragedu Châtelot retient bon nombre de polluants :la mauvaise qualité physique de nos rivières etla pollution par <strong>le</strong>s micropolluants sont <strong>le</strong>s premièrescauses de dégradation de la qualité dela faune et de la flore aquatique. Si <strong>le</strong> Doubs esten si mauvaise forme, c’est surtout dû “à despressions hydromorphologiques importantes :<strong>le</strong>s barrages bloquent la circulation des poissonset des sédiments et vont jusqu’à provoquer desdégénérescences et des disparitions de poissons”explique <strong>le</strong> rapport. En outre, <strong>le</strong>s digues, quilimitent <strong>le</strong>s zones d’expansion des crues ou empêchent<strong>le</strong>s crues “justes débordantes”, diminuentla possibilité de reproduction de certaines espèces,notamment du brochet.“Le reméandrement de cours d’eau est une prioritépour que <strong>le</strong>s rivières redeviennent des milieuxde vie de qualité pour <strong>le</strong>s poissons” expliquel’agence de l’eau Rhône-Méditerranée. Encorefaut-il éviter de ne pas rejeter n’importe quoidans nos cours d’eau ! ■E.Ch.<strong>La</strong> vérité sur la pollutionLe Drugeon, àl’inverse duDoubs, est enbonne forme.Son reméandrementest unexemp<strong>le</strong> àsuivre.Jamais lʼÉtat nʼa mis un nom sur la maladietouchant <strong>le</strong>s poissons. Cette fois, <strong>le</strong>s polluantsont des noms : six substances interditesdʼutilisation en France figurent parmi <strong>le</strong>spesticides <strong>le</strong>s plus fréquemment retrouvés dans<strong>le</strong> bassin. On en retrouve dans la nappe phréatiquede Pontarlier. Il sʼagit de substances interditesdepuis 2003 : <strong>le</strong> métachlore, lʼatrazine, lasimazine, la terbuthyzaline, lʼoxadixyl. Le diluron,interdit depuis 2008, est éga<strong>le</strong>ment retrouvé.Pour <strong>le</strong> reste, <strong>le</strong> Doubs et la Loue (moins <strong>le</strong> Dessoubre)sont contaminés par <strong>le</strong>s hydrocarburesaromatiques polycycliques (H.A.P.). Un largesecteur est plus particulièrement touché, de Morteauà Baume-<strong>le</strong>s-Dames, où lʼorigine de cettecontamination décelée depuis plusieurs annéesnʼa pu être identifiée. Ses trois affluents du secteurde Montbéliard, <strong>le</strong> Gland, la Feschotte etlʼAllaine, sont contaminés par la totalité des substancesrecherchées. En revanche, <strong>le</strong> nitrate estpeu présent dans notre région. Enfin une bonnenouvel<strong>le</strong>. ■


30<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012VALDAHON - VERCELVALDAHONDes nouvel<strong>le</strong>s du campLe Famas contrela Kalachnikov70 militaires valdahonnais ont, jusqu’au 11 janvier, sécurisé deszones commercia<strong>le</strong>s du Sud de la France et l’aéroport de Marseil<strong>le</strong>.Aux grands maux <strong>le</strong>s grands remèdes face aux “bandits”.VERCELPromotion de la filière bois70 militairesdu Valdahon en renfortà Marseil<strong>le</strong> et Sud de la France.Opération dissuasion.Pas de casque mais <strong>le</strong>Famas pour <strong>le</strong> planVigipirates.<strong>La</strong> forêt aux mil<strong>le</strong> chênesL’opération “un dessin,un arbre” lancée lors dela Foire comtoise aabouti à la plantation de1 000 chênes sessi<strong>le</strong>sdans la forêt domania<strong>le</strong>du Chanois près deVercel-Vil<strong>le</strong>dieu-<strong>le</strong>-Camp.Le succès de cette initiativedémontre l’attachement desjeunes comtois pour <strong>le</strong>ur patrimoineforestier. Les faits sontlà. Au printemps dernier, la chambred’agriculture du Doubs, soucieuse depromouvoir la forêt et ses acteurs lancel’opération “un dessin, un arbre”.But de la manœuvre : encourager <strong>le</strong>sjeunes enfants à fournir un dessin lorsde la Foire comtoise qui s’est tenueen mai dernier à Besançon. Lesbranches de l’arbre à dessins ployaientsous <strong>le</strong> poids des 1 000 feuil<strong>le</strong>s illustréespar <strong>le</strong>s enfants.<strong>La</strong>bellisé dans <strong>le</strong> cadre de l’annéeinternationa<strong>le</strong> des forêts, l’événementprévoyait un prolongement de l’actionsymbolique par une action concrèteen faveur de la forêt. Les organisateurss’étaient engagés à planter autantd’arbres que de dessins.Il ne restait plus qu’àUn hectarede chênessessi<strong>le</strong>s.choisir la date, <strong>le</strong> lieuet <strong>le</strong>s essences.Le projet s’est concrétisé<strong>le</strong> 6 décembre dansla forêt domania<strong>le</strong> duChanois à Levier enprésence des partenaires.À savoir lachambre d’agriculture,l’O.N.F., <strong>le</strong> CentreRégional de la PropriétéForestière et <strong>le</strong>L’arbre conçu lorsde la Foire comtoise ployaitsous <strong>le</strong> poids des 1 000 dessinsenfantins.Syndicat de la forêt privée comtoise.D’autres jeunes en formation forestièreau lycée agrico<strong>le</strong> de Châteaufarineet à la Maison Familia<strong>le</strong> et Rura<strong>le</strong>sde Montbozon ont pris en charge laplantation des 1 000 chênes sessi<strong>le</strong>s.Un choix d’essence qui peut surprendredans ce Haut-Doubs habitué aux vastesétendues résineuses. Sauf qu’on oublieun peu vite que <strong>le</strong>s feuillus poussentnaturel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s plateaux. Simp<strong>le</strong>affaire d’orientations sylvico<strong>le</strong>s.Certains ne manqueront pas d’êtresurpris en découvrant au détour d’unchemin un hectare de chênes sessi<strong>le</strong>s.Élèves et partenaires ont partagé <strong>le</strong>ursconnaissances, et de jeunes ouvrierssylviculteurs ont échangé sur la passiondu métier avec <strong>le</strong>urs pairs, car“<strong>le</strong>s métiers du bois représentent <strong>le</strong> 5 èmeemployeur de Franche-Comté.” ■Les “bidasses” du régimentdu génie de Valdahonsont davantage habituésau maintien de l’ordreou à des missions dansdes cadres exotiques, genre Côted’Ivoire, Liban,Afghanistan. Ilsont déjà payé de <strong>le</strong>ur vie <strong>le</strong>urimplication dans ces conflitsarmés. Là, une autre mission<strong>le</strong>ur était réservée.Du 28 décembre et jusqu’au11 janvier, ce sont 70 militairesqui ont quitté <strong>le</strong>s frimas duDoubs pour rejoindre <strong>le</strong> sud dela France dans <strong>le</strong> cadre du planVigipirates. Moins dangereuxque l’Afghanistan, mais toutaussi important sachant que <strong>le</strong>sfaits-divers et règ<strong>le</strong>ment decompte deviennent légion, quece soit dans <strong>le</strong>s Bouches-du-Rhôneou dans <strong>le</strong> Var. Derniers coupsd’éclats : trois hommes retrouvés<strong>le</strong> corps criblé de bal<strong>le</strong>s etcalcinés dans une voiture. Onappel<strong>le</strong> cela la technique du barbecue,ou comment brû<strong>le</strong>r poureffacer toutes <strong>le</strong>s traces. Autrefait-divers, la mort d’un policierfauché par un tir de kalachnikovaprès un vol dans un magasinde surgelés. <strong>La</strong> peur gagne<strong>le</strong>s sudistes.Cinquante militaires du campont donc été rattachés à la 22 èmecompagnie d’appui à Marseil<strong>le</strong>et 20 à la 6 ème compagnie dedépollution à Nice, car sur laCôte d’Azur, <strong>le</strong>Père Noël n’apas apporté quedes cadeaux.Autour descentres commerciauxet desports, <strong>le</strong>shommes en uniformene sontpas passésinaperçus avec<strong>le</strong>ur armeautour du buste.Opération“dissuasion”.“<strong>La</strong> mission deces militairesest bien unemission de renfortde sécuritédans <strong>le</strong> planSécurisationde l’aéroportet centrescommerciaux.Vigipirates” explique <strong>le</strong> régimentdu génie de Valdahon. Iln’y aurait rien d’exceptionnelselon eux. Et de poursuivre : “Ils’agit de renforcer la Police nationa<strong>le</strong>dans certaines vil<strong>le</strong>s avecun rô<strong>le</strong> de présence et de sécurisation.Seu<strong>le</strong> la Police gardeson rô<strong>le</strong> d’intervention” expliquent<strong>le</strong>s militaires.Au total, ce sont ainsi près de900 soldats, aux six coins de laFrance, qui sont ainsi venus prêtermain-forte aux 1 400 “permanents”qui assurent 365 jourspar an la protection du pays. ■E.Ch.Les jeunes enformationforestière àChâteaufarineetMontbozonont pris enchargel’opération dereboisementdans la forêtdu Chanois.


*Jeu gratuit, ouvert à toute personne résidant en France Métropolitaine organisé par Espace 3000 <strong>le</strong> 13/14/15 et 19/20/21/22 janvier 2012. Toute personne se présentant dans l’un des points de vente Espace3000 (aux dates indiquées pour chaque point de vente) pourra participer à un tirage au sort en remplissant <strong>le</strong> bul<strong>le</strong>tin de jeu disponib<strong>le</strong> sur place, après avoir effectué un essai de la Nouvel<strong>le</strong> Volkswagen UP. Agagner une volkswagen UP 1.260 ch Take up (Va<strong>le</strong>ur 9490€).Règ<strong>le</strong>ment comp<strong>le</strong>t du jeu déposé chez Char<strong>le</strong>s REGNIER, huissier de justice - 32 rue Proudhon - 25000 BESANÇON et disponib<strong>le</strong> sur notre site www.espace3000.fr ou par simp<strong>le</strong> demande écrite à l’adressesuivante : Espace 3000 - Zac de Châteaufarine - Rue Joachim de Bellay - 25000 BESANÇON


32SANTÉ<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012PONTARLIER21 900 journéesProjet d’hôpital de jour à la clinique Saint-PierreNathalieMichoulier-Oberti,directriceadjointe etdirectrice dessoins de lacliniqueSaint-Pierre.SANTÉ Le Projet régional 2012-2016L’avenir de la médecinepasse par <strong>le</strong>s maisons de santéL’Agence régiona<strong>le</strong> de santé a redéfini son projet de santépour <strong>le</strong>s quatre prochaines années. Moins de curatif, plus de préventionet développement de la télémédecine devraient offrir aux patients un meil<strong>le</strong>ursuivi. Une plate-forme pour <strong>le</strong> handicap psychique sera créée.Sylvie Mansion <strong>le</strong> présente comme“un fil d’Ariane”. Un fil quidoit guider <strong>le</strong>s patients et professionnelsde santé dans unlabyrinthe où chacun se par<strong>le</strong>ra, cohabitera,se rencontrera. Ce guide, c’est<strong>le</strong> Projet régional de santé (P.R.S.),un document de 800 pages rédigédurant un an et demi, qui présentede façon transversa<strong>le</strong> <strong>le</strong>s ambitionsde la région en matière de santépublique, d’organisation du systèmede soins et du champ médico-social.C’est la loi de juil<strong>le</strong>t 2009 relative auxpatients, à la santé et aux territoiresObjectifs Plan régionalde santé (P.R.S.) 2012-2016- Réduire <strong>le</strong>s risques sanitaires liésà lʼusage de lʼeau, polluants…- Renforcer la veil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s a<strong>le</strong>rtes pourdiminuer <strong>le</strong>s risques danslʼenvironnement- Renforcer la prévention des maladiesinfectieuses- Promouvoir lʼinformation et lʼéducationrelative à la sexualité, addiction…- Contribuer à la santé et au bien-êtreau travail- Réduire <strong>le</strong>s inégalités territoria<strong>le</strong>sen matière de dépistage du cancer- Prévenir <strong>le</strong> surpoids des enfants etadultes- Développer lʼautonomie des personnesâgées et handicapées- Développer des dispositifs de priseen charge pour des publics spécifiques: patients atteints de la maladiedʼAlzheimer, autisme, et personneshandicapées vieillissantes.(H.P.S.T.) qui impose cette nouvel<strong>le</strong>dynamique. “Notre but est de décloisonnerla médecine de vil<strong>le</strong>, l’hôpita<strong>le</strong>t <strong>le</strong> médico-social. Il faut faire tomber<strong>le</strong>s murs, que chacun puisse se par<strong>le</strong>r”annonce la directrice de l’Agencerégiona<strong>le</strong> de santé qui a composé avec<strong>le</strong>s volontés de chacun, des professionnelsaux élus, pour élaborer ceplan stratégique de santé. “Il n’y aurapas d’annonce d’achats de scannersou de création de bâtiments, prévientla directrice. Ce que nous ferons, c’ estun travail de fourmi.”Alors que la Franche-Comté pointeau 11 ème rang des régions (sur 22) ennombre de médecins par habitant,certaines spécialités demeurent menacéesà l’instar de la psychiatrie et dela pédiatrie. Ce plan affichant troisambitions espère guérir certains maux :réduire <strong>le</strong>s inégalités socia<strong>le</strong>s et territoria<strong>le</strong>sde santé, garantir la pérennitédu modè<strong>le</strong> de financement solidairedu système et promouvoir laqualité, la sécurité des soins et desprises en charge.Concrètement, la santé en Franche-Comté veut sortir du “tout curatif” enrenforçant la prévention avec <strong>le</strong> dépistageet la vaccination. Il faut “revoirla médecine de vil<strong>le</strong>” en favorisant lacoopération entre professionnels desanté. “L’avenir est notamment dans<strong>le</strong>s maisons de santé où ces professionnelsde santé sont regroupés. C’estplus sécurisant pour eux et cela offreaux patients plus de confort, avec parexemp<strong>le</strong> des ouvertures plus larges”dit la directrice. 26 maisons sont déjàcréées en Franche-Comté et 40 projetssont dans <strong>le</strong>s cartons. Le nouveauplan de santé va aussi créer une plate-formepour <strong>le</strong> handicap psychique.Alors que la population de la Franche-Comté vieillit, la filière gériatriquebénéficiera d’un travail de fond permettantdes réductions de la duréed’hospitalisation puis <strong>le</strong> retour à domici<strong>le</strong>.Enfin, l’autre enjeu est de développerla télémédecine, déjà utiliséeentre l’hôpital de Pontarlier et celuide Besançon.Ces changements d’avenir ont étéadoptés par la conférence régiona<strong>le</strong>de la santé et de l’autonomie (C.R.S.A.)présidée par Bruno Herry, force depropositions à l’A.R.S. dont la missionest de garantir l’accès aux soinspour <strong>le</strong>s patients. “Nous allons faireattention à ce que <strong>le</strong>s projets annoncéssoient menés à bien” annonce <strong>le</strong>président bénévo<strong>le</strong>, tout en espérantque <strong>le</strong> dossier médical personnel(D.M.P.) devienne réalité. <strong>La</strong> santéprend un nouveau virage.Sur l’ordonnance de l’A.R.S., peud’euros donc, mais une réorganisation.■E.Ch.L’établissement de soin de la rue Émi<strong>le</strong>-Thomas ouvrira un hôpitalde jour à partir de septembre prochain. Des lits à vocationtraumatologique, et gériatrique… si la direction trouve un gériatre.Avec 60 lits d’hospitalisation,la clinique Saint-Pierre fait<strong>le</strong>p<strong>le</strong>intoutel’année.Depuis<strong>le</strong> transfert de son activité chirurgica<strong>le</strong>à l’hôpital en 2003, laclinique pontissalienne ne faitplus que des soins de suite et deréadaptation. <strong>La</strong> durée moyennede séjour des patients atteintallègrement <strong>le</strong>s 40 jours. C’estdonc pour élargir l’offre de soins- et sans doute aussi réduire <strong>le</strong>slistes d’atteinte des patients - quel’Agence régiona<strong>le</strong> de santé(A.R.S.) a donné son feu vert àSaint-Pierre pour l’ouverture dece nouveau serviced’hospitalisation de jour.Le principe: “Les patients viennent à lademi-journée faire <strong>le</strong>ur rééducation.Plus qu’une simp<strong>le</strong> consultation,l’hôpital de jour permetau patient d’être pris en chargepar d’autres professionnels desanté : psychologue, diététicien,assistante socia<strong>le</strong>… selon <strong>le</strong>sbesoins.5 places nous ont été attribuées”indique Nathalie Michoulier-Oberti,la directrice du sitepontissalien. Grâce à ce service,<strong>le</strong> “turn-over” des patients pourraêtre facilité. Car la cliniqueSaint-Pierre est en quelque sortevictime de son succès. Selonnos informations, la moitié deslits d’hospitalisation ont dû êtrefermés une semaine avant Noëlparce que la clinique avait déjàatteint son quota de 21 900 journéesd’hospitalisation attribuépar l’A.R.S.pour une année.Paradoxe: dans <strong>le</strong> même temps,d’autres établissements atteignentà peine <strong>le</strong>s 60 % (c’est <strong>le</strong>cas de Champagno<strong>le</strong>) ou <strong>le</strong>s 70 %(aux Til<strong>le</strong>royes à Besançon) detaux d’occupation en soins desuite.Établissement privé,Saint-Pierre n’a pas pu bénéficier d’untransfert temporaire de journéesd’hospitalisation.<strong>La</strong> clinique Saint-Pierre de Pontarlierfait partie du groupeCapio, comme la clinique Saint-Vincent et la clinique del’Orangerie à Besançon. Capio,groupe suédois, est un des principauxgroupes de santé en Europe.85 personnes travail<strong>le</strong>nt à laclinique Saint-Pierre de Pontarlieroù interviennent notammentl’équipe mobi<strong>le</strong> de gérontologieet l’équipe mobi<strong>le</strong> dou<strong>le</strong>urrattachées à l’hôpital de Pontarlier.L’hôpital de jour qui doitouvrir au sein de la cliniqueSaint-Pierre en septembre seraen priorité destiné à la rééducationorthopédique. <strong>La</strong> directiona éga<strong>le</strong>ment prévu une spécialisationen gériatrie, à lacondition qu’entre-temps el<strong>le</strong>trouve un médecin gériatre.C’esttout <strong>le</strong> problème des établissementsde soins situés loin desgrandes vil<strong>le</strong>s. Sans par<strong>le</strong>r de ladifficulté de retenir <strong>le</strong> personnelinfirmier, attiré comme unaimant par la Suisse voisine etses salaires deux fois supérieurs. ■J.-F.H.<strong>La</strong> clinique en dates1956 : <strong>La</strong> clinique est fondée par <strong>le</strong> docteur Jacques Henrietdans une petite villa de la rue Émi<strong>le</strong>-Thomas. Lʼétablissementest géré par <strong>le</strong>s sœurs hospitalières, la mère supérieure en estla directrice.1962 : Le docteur Jacques Henriet élu sénateur du Doubs décidede se consacrer à sa carrière politique. Le docteur BernardWinisdoerffer <strong>le</strong> remplace. <strong>La</strong> clinique compte 57 lits de chirurgieet 15 lits de maternité.1967 : Le docteur Philippe Henriet prend la direction de la clinique.Départ des sœurs et arrivée de Louis Jacquin commedirecteur.1981 : Construction dʼun nouveau bâtiment de quatre niveaux.1987 : <strong>La</strong> gestion de la clinique est assurée par <strong>le</strong> groupe Suez.1994 : Transfert de la maternité au centre hospitalier de Pontarlier.2001 : Première étape de lʼorientation du projet médical vers <strong>le</strong>moyen séjour avec la création de 15 lits de soins de suite et deréadaptation.2002 : Capio, premier prestataire de santé en Europe, devientgestionnaire de la clinique.2003 : Lʼactivité de soins de suite et de réadaptation se développe: sa capacité est portée à 60 lits. Lʼactivité chirurgica<strong>le</strong> esttransférée à lʼhôpital. la clinique devient <strong>le</strong> premier centre demoyen séjour du Haut-Doubs.Sylvie Mansion(A.R.S.)présente lamédecine dedemain enFranche-Comté. BrunoHerry (à droite)s’assureque l’intérêtdes patientsest respecté.


ÉCONOMIE <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012 33SÉCURITÉLes gendarmes de Besançonont pu tester l’efficacité dudispositif“A<strong>le</strong>rte S.M.S.commercesentreprises” qui permetd’informer dans de brefs délais <strong>le</strong>scommerçants d’un délit de proximitétel qu’un vol à main armée,un vol en bande,ou l’usage de fauxmoyens de paiement. Finnovembre,dès qu’ils ont eu connaissanced’un doub<strong>le</strong> trafic de fauxbil<strong>le</strong>ts, ils ont prévenu, sur <strong>le</strong>urtéléphone portab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s professionnelsabonnés à ce service gratuitpour <strong>le</strong>s mettre en garde.C’estun commerçant à qui une clientea tenté de remettre un faux bil<strong>le</strong>tde 20 euros qui a donné l’a<strong>le</strong>rteen composant <strong>le</strong> 17. “Nous avonsimmédiatement diffusé <strong>le</strong> message,en évitant ainsi, au mieux, qued’autres commerces se fassent avoir”précisent <strong>le</strong>s services de gendarmeriequi ont ouvert deux enquêtessuite à ces affaires indépendantesdont l’une concerne des bil<strong>le</strong>ts de50 euros, et l’autre un bil<strong>le</strong>t de85 adhérents à PontarlierFaux bil<strong>le</strong>ts,<strong>le</strong>s commerçantsprévenus par S.M.S.308 commerçants du Doubs adhèrentpour l’instant au dispositif gratuit “A<strong>le</strong>rte S.M.S.commerces entreprises”. Récemment, grâce àcet outil, la gendarmerie a informé cesprofessionnels d’un trafic de faux bil<strong>le</strong>ts.20 euros.Le système “A<strong>le</strong>rte S.M.S. commercesentreprises” est un outild’information et d’appel à la vigilance.“Il contribue à la sécuritédes commerces de proximité en permettantà <strong>le</strong>urs responsab<strong>le</strong>s deprendre <strong>le</strong>s mesures de préventionuti<strong>le</strong>s et adaptées à une situationparticulière” précise la Chambrede Commerce et de l’Industrie duDoubs, partenaire de ce dispositifqui existe depuis <strong>le</strong> mois deseptembre dans <strong>le</strong> Doubs.Actuel<strong>le</strong>ment, 308 commerçantsont souscrit à ce service dont 77à Besançon, 85 à Pontarlier (lacommune qui compte <strong>le</strong> plusd’adhérents), 5 à Morteau, 22 àMontbéliard, 2 à Valdahon, 1 àAvoudrey, 1 à Doubs, 1 à Métabief,et 1 à Vercel. Parmi <strong>le</strong>s commercesqui adhèrent, on trouvedes bijouteries, des établissementsbancaires, des grandes surfaces,des tabacs-presse, des pharmacies.■JOUGNEQue ce soit au restaurantChez Franckie ouà la location de skistenue par Aimé Sandona,on ne comprend toujourspas comment on a pu en arriverlà. “Le S.M.I.X. avait déjàUn souci de timingTélésiège bloqué :<strong>La</strong> fermeture dutélésiège des Rochespendant toutes <strong>le</strong>svacances de Noël asuscité la colère desrestaurateurs et desloueurs de ski sur <strong>le</strong>secteur de Piquemiette.Claude Vayer etAimé Sandonane comprennenttoujours pas unetel<strong>le</strong> erreurd’organisation.la grogne des commerçantsidentifié ces risquesd’ébou<strong>le</strong>ment en mai. On n’amême pas été prévenu du problème”,déplore Claude Vayer.Le restaurateur des Tavinsencaisse de p<strong>le</strong>in fouet <strong>le</strong>sconséquences de cette fermeturede télésiège qui fait fuirla clientè<strong>le</strong>. “L’activité a baisséde 60 % par rapport à lamoyenne. On reçoit habituel<strong>le</strong>mentbeaucoup de Suissesqui ont préféré se rendre surChâtel.”Le manque à gagner varie dans<strong>le</strong>s mêmes proportions au Cha<strong>le</strong>tdu Pisteur situé à l’arrivéedu premier télésiège.Idem chez<strong>le</strong>s loueurs. “Faute de travail,on est contraint de mettre <strong>le</strong>personnel en congé.” Le télésiègedes Roches rejoint <strong>le</strong> sommetdu domaine skiab<strong>le</strong>. Il dessertnotamment la célèbre noirede Piquemiette. Il y a bienl’alternative du téléski duSignal qui permet de profiteren partie de ces pistes assezpentues. Le débit n’est pas toutà fait <strong>le</strong> même. “Les skieursdoivent faire parfois la queue45 minutes.” Comment expliquerune tel<strong>le</strong> situation ? Unenchaînement de mauvaisescirconstances. L’entreprisechargée des travaux de sécurisation,à savoir la pose degrands fi<strong>le</strong>ts au pied de la falaise,devait intervenir finnovembre ou début décembre.L’opération a dû être repousséeà cause des fortes pluiesqui ont rendu <strong>le</strong> secteur trèsdangereux. Puis <strong>le</strong> chantier aété de nouveau contrarié par<strong>le</strong>s premières chutes de neige.“On ne peut pas courir <strong>le</strong>moindre risque”, justifie ChristianBouday, <strong>le</strong> président duS.M.I.X. Pas question deprendre une tel<strong>le</strong> responsabilité.”Pour Claude Vayer et AiméSandona, ce mauvais timingn’est qu’une nouvel<strong>le</strong> démonstrationdu manque de considérationaccordé au secteurde Piquemiette. “L’entrée dela station par Piquemiette n’ajamais été remise au goût dujour. Comme pour <strong>le</strong> secteurdes Longevil<strong>le</strong>s, on sert d’abordà accueillir <strong>le</strong> trop-p<strong>le</strong>in deMétabief.” Les commerçantsdes Tavins ont transmis uncahier de doléances rempli par<strong>le</strong>s clients à Michel Morel. Lemaire de Jougne éga<strong>le</strong>mentmembre du S.M.I.X. ne seraitpas contre <strong>le</strong> versement decompensations financières.■CONSOMMATIONRésultats recordLe Haut-Doubs, terre bénie des supermarchésDepuis six mois, <strong>le</strong>s enseignes basées Pontarlier et à Morteau vendent autant de produitsque lors d’une semaine de Noël. Face à cette euphorie, comment s’adaptent-el<strong>le</strong>s ?Parviennent-el<strong>le</strong>s à recruter ? Font-el<strong>le</strong>s profiter <strong>le</strong>urs salariés ? Éléments de réponse.Corinne remplit sonchariot de produitsd’entretien, de confiseries,viennoiseries,gâteaux apéritifs. El<strong>le</strong> n’a pasacheté de viande à l’inverse denombre de ses compatriotes.CetteSuissesse termine ses coursesdans un magasinATAC du Haut-Doubs. El<strong>le</strong> n’est pas la seu<strong>le</strong>.Sur <strong>le</strong> parking,<strong>le</strong>s voitures immatriculéesdans <strong>le</strong> canton de Neuchâtelreprésentent un quart duparc. “Je ne viens pas seu<strong>le</strong>mentpour <strong>le</strong> prix, dit-el<strong>le</strong>, mais surtoutparce que nous trouvonsbeaucoup de produits chez vousque nous n’avons pas à la Coop”poursuit la Suissesse.Ce constat fait bien évidemment<strong>le</strong> jeu de nos enseignes commercia<strong>le</strong>s.Monde plutôt discret,la grande distribution a bienvoulu nous ouvrir ses portes.“Depuis <strong>le</strong> 25 juil<strong>le</strong>t, nous réalisonschaque semaine <strong>le</strong>s chiffresde Noël. Notre activité a évoluéde 30 à 50 % en raison du francsuisse” explique Stéphane Pel<strong>le</strong>tier,directeur de l’enseigneATAC à Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c qui a étépropulsée “meil<strong>le</strong>ure du Doubs”en terme de progression desmagasins ATAC.Derrière cette bonne nouvel<strong>le</strong>se cache une autre facette. <strong>La</strong>difficulté du recrutement : “J’aiembauché dix salariés mais j’aiun turn-over important, dit <strong>le</strong>directeur. Je recherche encoreZoom750 000 m 2 de surface dans <strong>le</strong> DoubsLʼoffre commercia<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Doubs propose 750 000 m2 de surfacede vente, soit environ 6 000 établissements. “El<strong>le</strong> est composéede 30 % de commerce traditionnel et 70 % de grands commerces”rapporte Nathalie Bernard, directrice du service commerce,tourisme et création dʼentreprises à la chambre de commerce etdʼindustrie du Doubs.<strong>La</strong> C.C.I.T. confirme la bonne santé des grandes surfaces prochesde la frontière. Les marques basées à Besançon ne connaissentpas dʼeuphorie mais tentent plutôt de fidéliser <strong>le</strong>ur clientè<strong>le</strong> demanière différente en développant <strong>le</strong>s opérations promotionnel<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>s déstockages, ou <strong>le</strong> e-commerce (Internet).Venue deSuisse, cetteclienteremplit soncaddie dansune grandesurface duHaut-Doubs.un boucher.” Impossib<strong>le</strong> en effetpour ces enseignes de concurrencer<strong>le</strong> salaire suisse mis àpart pour des postes à responsabilité.Malgré cela, <strong>le</strong>s salariésont profité de primes : c’est<strong>le</strong> cas dans un supermarché duHaut-Doubs (qui a tenu à garderl’anonymat), <strong>le</strong>quel a offertà ses employés une prime équiva<strong>le</strong>nteà un 14 ème mois de salaire.Beaucoup ont eu recours auxheures supplémentaires,d’autres ont tenté de recruterdes étudiants.Dans cette euphorie, <strong>le</strong>senseignes demeurent prudentes.Un recul de la Suisse pourraitrapidement enrayer une machinebien huilée. Au Russey,l’enseigne Super U profite moinsde la venue des Suisses maisplus du revenu des frontaliers.En terme de panier d’achatmoyen, <strong>le</strong> Super U du Russeyréalise <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur score duDoubs. L’entreprise est ici atypiqueavec très peu de turnover: sur 62 salariés, 3 seu<strong>le</strong>mentsont partis en Suisse encinq années. À Mouthe, on ressentmoins la venue des Suisses,qui sont assez loin, mais plusl’effet frontalier et touristique.À chacune de <strong>le</strong>urs réunions degroupes, <strong>le</strong>s directeurs des magasinsde Pontarlier, Morteau,Maîche,Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c font doncsaliver <strong>le</strong>urs collègues du restedu département ou de la Franceentière. Sur cette terre bénie,<strong>le</strong>s super et hyper ont trouvé lafertilité économique avec la Suissecomme engrais. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012ÉCONOMIE 35CONSOMMATION Pas d’autres analyses depuis 2008Un produit toxique détectédans <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s de mont d’orEn 2008, <strong>le</strong>s analyses menées par un laboratoire à la demande de la direction de larépression des fraudes ont permis de détecter la présence de cadmium dans <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>sdu mont d’or. Mais rien ne prouve aujourd’hui que ce métal lourd migre de la sang<strong>le</strong> vers <strong>le</strong>fromage. En l’état actuel des connaissances, il n’y aurait pas de risque sanitaire.SOLDESD u 1 1 j a n v i e r a u 1 4 f é v r i e r 2 0 1 2Le mont d’or est un des fromages<strong>le</strong>s plus délicats àproduire de toutes <strong>le</strong>sA.O.C.fromagères.Le processusde fabrication ne supportepas l’à-peu-près. Mais ce fromagea un talon d’Achil<strong>le</strong> : la sang<strong>le</strong>d’épicéa qui <strong>le</strong> ceinture àl’intérieur de sa boîte. El<strong>le</strong> faitl’objet de débats incessants entretenuspar <strong>le</strong>s <strong>le</strong>veurs de sang<strong>le</strong>sdu Haut-Doubs qui déplorentque la filière mont d’or privilégie<strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s d’importation aux<strong>le</strong>urs. Un choix qui menaceraitdirectement la survie des sanglierslocaux. “Ce qui me dérangedans cette histoire, c’est qu’onutilise <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s d’importationsur un produit A.O.C.” observeAgnès Ambert, présidente del’association des sangliers duHaut-Doubs. Mais il y a autrechose qui l’inquiète.En décembre 2007,dans son combat,l’association a interpellé parcourrier la direction régiona<strong>le</strong>de la concurrence de la consommationet de la répression desfraudes pour s’assurer que <strong>le</strong>ssang<strong>le</strong>s d’épicéa d’importationétaient soumises aux mêmescontrô<strong>le</strong>s de salubrité que <strong>le</strong>ssang<strong>le</strong>s loca<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> écrivait :“nous, membres de l’association“Sang<strong>le</strong>s du Haut-Doubs”,demandonsà vos services que ces règ<strong>le</strong>ssoient applicab<strong>le</strong>s aux sang<strong>le</strong>sd’importation car ces dernièresarrivent en France sous la dénominationde “produits sylvico<strong>le</strong>s”et ne subissent aucun contrô<strong>le</strong>.”Le service de l’État a donné suiteà cette requête. En janvier2008, la D.D.C.C.R.F. (qui achangé de nom depuis ndlr) apré<strong>le</strong>vé des sang<strong>le</strong>s provenantde différents fournisseurs, cheztrois fabricants de mont d’or “afinde procéder à une recherched’éventuels contaminants chimiques.”Le 11 avril de la même année,la direction régiona<strong>le</strong> communiquait<strong>le</strong>s résultats des analysesà l’association. El<strong>le</strong>s ontrévélé l’existence de cadmium,un métal lourd, toxique, dont ontrouve des traces dans de nombreuxproduits alimentaires.“Notre laboratoire de Montpelliera mis en évidence la présencede cadmium dans toutes <strong>le</strong>ssang<strong>le</strong>s, mais à des doses trèsvariab<strong>le</strong>s.Ainsi la fourchette desteneurs s’éta<strong>le</strong> entre 0,013 mg/kg(milligramme par kilo) pour lasang<strong>le</strong> la moins contaminée et5,724 mg/kg, soit 400 fois plus,pour la sang<strong>le</strong> la plus contaminée”écrit la répression desfraudes.Le constat s’arrête là. Impossib<strong>le</strong>de dire si la quantité de cadmiumcontenue dans <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s représenteun risque pour la santé desconsommateurs. “Pour cela, ilfaudrait pouvoir prouver que <strong>le</strong>produit migre dans <strong>le</strong> fromage.Il n’y a pas d’étude en ce sens.Quand bien même une migrationsoit démontrée, nous n’avonspas d’outil rég<strong>le</strong>mentaire de comparaisonpour évaluer un risque”relativise la Direction Départementa<strong>le</strong>de Cohésion Socia<strong>le</strong> et“<strong>La</strong> sang<strong>le</strong>ne semangepas.”de la Protection de la Population(ex-répression des fraudes entreautres). El<strong>le</strong> précise par ail<strong>le</strong>ursque lors de son enquête, el<strong>le</strong> apris des sang<strong>le</strong>s au hasard sanssavoir s’il s’agissait de sang<strong>le</strong>sdu Haut-Doubs ou de sang<strong>le</strong>sd’importation.En effet, si l’Union Européennefixe des seuils de tolérance encadmium pour un certain nombrede produits alimentaires commela viande de bovin(0,050 mg/kg), <strong>le</strong>s mollusques(1 mg/kg), <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s(0,10 mg/kg),<strong>le</strong>s fruits et légumes(0,050 mg/kg), <strong>le</strong>s complémentsalimentaires (3 mg/kg), on netrouve curieusement rien sur <strong>le</strong>sproduits laitiers.“Si nous n’avonspas actionné un signal d’a<strong>le</strong>rtepour <strong>le</strong> mont d’or, c’est bien parceque nous n’avions pas deva<strong>le</strong>urs de référence.” Cela pourraitchanger. Selon l’Agence nationa<strong>le</strong>de sécurité sanitaire et del’alimentation (Anses) il y a ence moment desdiscussions communautairesautour d’un seuilde tolérance encadmium fixé à0,005 mg/kg pour<strong>le</strong> lait.Dans son courrierd’avril 2008, larépression desfraudes a renseigné<strong>le</strong> Syndicatde Défense duMont d’Or sur lasituation “afinEn + des soldesEn + des soldes1 tab<strong>le</strong> + 2 chaises achetées2 CHAISESOFFERTES*4 artic<strong>le</strong>s boutique achetés1 OFFERT*-500€de remise immédiatesur votre canapé*qu’il informe ses adhérents de<strong>le</strong>urs obligations rég<strong>le</strong>mentairesen matière de sécurité et de santédes personnes.” Ce serait doncaux producteurs de fromage euxmêmesde pousser plus loin <strong>le</strong>sinvestigations et de s’assurerqu’il n’y a pas de risque sur lasanté. “Nous n’avons pasd’éléments nouveaux” assureMichel Beuque, <strong>le</strong> président duSyndicat Interprofessionnel deDéfense du Mont d’Or. “Il fautal<strong>le</strong>r plus loin dans la recherche.Quand nous aurons des élémentsà communiquer, nous <strong>le</strong> ferons.Je rappel<strong>le</strong> que la sang<strong>le</strong> fait partiede l’emballage du produit etpas du fromage. El<strong>le</strong> ne se mangepas. Son rô<strong>le</strong> est de tenir <strong>le</strong>caillé. <strong>La</strong> filière a fait énormémentde travail en terme de contrô<strong>le</strong>et d’hygiène. Il n’y a aucuneraison de nourrir une quelconqueinquiétude quant à un risquesanitaire” rassure-t-il.En juin,l’Agence de sécurité sanitairea rendu <strong>le</strong>s résultats d’uneanalyse de 20 000 produits deconsommation courante. El<strong>le</strong> aobservé que par rapport à 2006la teneur en cadmium avait augmentéde 400 % ! Contactée parnos soins l’A.N.S.E.S. préconiseune tolérance en cadmium dans<strong>le</strong>s fromages de 0,008 mg/kg.Aujourd’hui, la filière produit4 700 tonnes de mont d’or, soitdix fois plus qu’il y a trente ans.Seu<strong>le</strong>ment 10 % des sang<strong>le</strong>s utiliséessont tirées dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. ■T.C.OFFRES D’EXCEPTIONOFFRES D’EXCEPTIONCANAPÉS - MOBILIER - DÉCORATION - CADEAUX - TEXTILE DE MAISON - ART DE LA TABLEFace à Cultura - CHÂTEAUFARINE - BESANÇON - Tél. 03 81 52 13 53Ouvert <strong>le</strong> lundi de 14 h à 19 h, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 19h et <strong>le</strong> samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h.*sur artic<strong>le</strong>s signalés en magasin - sur <strong>le</strong> moins cher des 4 - Hors soldes et hors avantages cartes - du 11 au 31 janvier 2012REPÈRES<strong>La</strong> sang<strong>le</strong> parfume <strong>le</strong> mont d’orpendant <strong>le</strong>s 21 jours d’affinage.Le cadmium dans l’alimentationChocolat, pain,abats, mollusques,céréa<strong>le</strong>s…Une étude de l’A.N.S.E.S. montre l’évolutioncroissante de la présence de cadmium dansnotre alimentation. Les effets sur la santé de cemétal lourd, dit cancérogène, qui s’accumu<strong>le</strong>dans l’organisme, se mesurent à long terme.En juil<strong>le</strong>t 2011, l’Agence nationa<strong>le</strong> de sécurité sanitaire del’alimentation, de l’environnement et du travail (A.N.S.E.S.),a publié une étude sur notre alimentation. 20 000 produits,achetés dans une trentaine d’agglomérations en France métropolitaine,ont été analysés afin d’évaluer la présence de “contaminantsinorganiques, minéraux, polluants organiques persistants,mycotoxines et phyto-estrogènes.” Dans la catégorie descontaminants inorganiques, outre <strong>le</strong> nickel, l’aluminium ou <strong>le</strong>plomb, figure <strong>le</strong> cadmium qui apparaît dans des teneurs qui ontprogressé de 400 % comparées à la précédente étude. “Pour <strong>le</strong>cadmium (Cd), <strong>le</strong>s résultats soulignent la nécessité de mener desétudes complémentaires sur la contamination pour identifier <strong>le</strong>sraisons des augmentations observées (produits céréaliers notamment)”stipu<strong>le</strong> <strong>le</strong> rapport de l’A.N.S.E.S.Ce métal lourd se retrouve dans <strong>le</strong>s différents compartimentsde l’environnement (sol, eau, air) du fait de sa présence à l’étatnaturel dans la croûte terrestre (0,1 mg/kg en moyenne), et “desapports anthropiques (activités industriel<strong>le</strong>s et agrico<strong>le</strong>s).” <strong>La</strong>source principa<strong>le</strong> d’exposition au cadmium varie selon <strong>le</strong> typede population. “L’alimentation pour la population généra<strong>le</strong>, lafumée de cigarette, et l’air ambiant pour <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs exposésen milieu industriel.”Selon l’A.N.S.E.S, il y a un danger à une exposition prolongéeau cadmium. Par voie ora<strong>le</strong>, il peut engendrer sur <strong>le</strong> long termedes problèmes rénaux, une fragilité osseuse et des troub<strong>le</strong>s dela reproduction. Ce métal lourd est aujourd’hui classé parmi <strong>le</strong>ssubstances cancérogènes pour l’homme.Les plus fortes teneurs en cadmium sont retrouvéesdans <strong>le</strong>s crustacés et <strong>le</strong>s mollusques, <strong>le</strong>s abats,dans <strong>le</strong>s biscuits sucrés, salés, <strong>le</strong>s barres céréalièresou <strong>le</strong> chocolat. Chez <strong>le</strong>s adultes comme chez<strong>le</strong>s enfants, “<strong>le</strong>s contributeurs majoritaires àl’exposition au cadmium sont <strong>le</strong>s pains (22 %) et<strong>le</strong>s produits de panification sèche (13 %) ainsi que<strong>le</strong>s pommes de terre et apparentés (12 % et 14 %respectivement).”L’Agence nationa<strong>le</strong> de sécurité sanitaire del’alimentation estime que <strong>le</strong> risque de survenued’effets indésirab<strong>le</strong> est “faib<strong>le</strong>” chez <strong>le</strong>s enfantspuisqu’ils sont observés après une périoded’exposition de l’ordre de 50 ans. “Cependant, ilconvient de poursuivre <strong>le</strong>s efforts pour réduire <strong>le</strong>sapports alimentaires en cadmium. Par ail<strong>le</strong>urs, cesrésultats soulignent la nécessité d’identifier <strong>le</strong>s raisonsdes différences de teneurs observées” entre <strong>le</strong>sdeux études préconise l’A.N.S.E.S qui a mené cesenquêtes à 5 ans d’interval<strong>le</strong>. ■Risquefaib<strong>le</strong> chezl’enfant.


36<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012ÉCONOMIEAGRICULTURELe système coopératifTerre Comtoise dans<strong>le</strong> Top 15 des entreprisesfranc-comtoises<strong>La</strong> coopérative agrico<strong>le</strong> évolue dans un contexte économiqueextrêmement favorab<strong>le</strong> depuis deux ans. Résultat : el<strong>le</strong> se hissedésormais parmi <strong>le</strong>s principaux acteurs économiques de la région.Le point avec son directeur général Alain Seguin.AlainSeguin,directeurgénéral deTerreComtoise.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Legroupe Terre Comtoise afficheune bel<strong>le</strong> santé avec un chiffred’affaires de plus de 147 millionsd’euros cette année. <strong>La</strong> criseépargne donc l’agriculture ?Alain Seguin : L’agriculture n’estpas dans <strong>le</strong> contexte del’économie globa<strong>le</strong>. L’agricultureest toujours en parfait décalageavec l’industrie. Pour nous,<strong>le</strong> contexte est en effet très favorab<strong>le</strong>.Depuis juil<strong>le</strong>t 2010, <strong>le</strong>sprix agrico<strong>le</strong>s ont doublé en cequi concerne <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s. Lesprix du lait et de la viande ontéga<strong>le</strong>ment évolué favorab<strong>le</strong>ment,du fait de la demandemondia<strong>le</strong> en produits alimentairesqui a fortement augmenté.El<strong>le</strong> reste largement supérieureà l’offre. Les résultats s’ensont éga<strong>le</strong>ment ressentis pournous par une augmentation desventes de machines agrico<strong>le</strong>s.Terre Comtoise en a éga<strong>le</strong>mentprofité.Les résultats de la dernière campagnesont donc très favorab<strong>le</strong>spour nous et ce, malgré unehausse du coût de l’énergie etdu coût du crédit qui a doublédans l’année.L.P.P. : En chiffres, ça donne quoi ?A.S. : <strong>La</strong> coopérative Terre Comtoisea atteint cette année91,491 millions d’euros de chiffred’affaires, contre 72 millionspour la campagne précédente.C’est 26 % de plus en un an. Sur<strong>le</strong> plan des résultats,Terre Comtoisefait 2,3 millions d’euros debénéfices, contre 621 000 eurosl’an dernier. Et toutes nos filia<strong>le</strong>sont affiché des résultats positifs.Concernant <strong>le</strong> groupe TerreComtoise, <strong>le</strong>s résultats sonteux aussi très bons : 3,950 millionsd’euros de résultat pourun chiffre d’affaires de 147,5 millions.Ce qui place Terre Comtoisedans <strong>le</strong>s 15 premières entreprisesde Franche-Comté, toussecteurs d’activité confondus.Nous disposons désormais d’unecinquantaine de sites répartissur l’ensemb<strong>le</strong> de la Franche-Comté, qui emploient au total329 salariés.L.P.P. : Terre Comtoise semb<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>mentmiser de plus en plus sur <strong>le</strong>scéréa<strong>le</strong>s, et sur la mondialisation. Lesilo que vous avez créé à Fos-sur-Merdonne-t-il <strong>le</strong>s résultats escomptés ?A.S. : Pour ce projet lancé l’andernier, nous nous sommes associésavec d’autres collègues, soitsix coopératives au total, pourcommercialiser nos céréa<strong>le</strong>s.Nous commercialisons désormais3,3 millions de tonnes decéréa<strong>le</strong>s, soit 7 % du marchénational. Et 50 % de ce tonnagepart à l’export. En créant cesilo à Fos-sur-Mer, nous avonsvoulu nous projeter sur tout <strong>le</strong>pourtour méditerranéen et surl’Afrique. Car c’est ce continentqui va exploser dans <strong>le</strong>s prochainesannées et décennies enterme de population.“5 millionsd’eurosd’investissement.”L’installation deFos-sur-Mer adémarré en juindernier, nous disposonslà-bas de60 000 tonnes destockage. Les sixcoopérativesregroupées sousl’entité Céréviaont consenti uneffort de 12 millionsd’euros àFos.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>sprojets pour l’année2012 ?Le site deproductiond’alimentspour bétail deDannemariesur-Crètevafaire l’objetde lourdsinvestissementscetteannée.A.S. : Nous investissons à hauteurde 5 millions d’euros surdeux à trois ans, dansl’agrandissement du site de productiond’aliments pour bétailde Dannemarie-sur-Crète. <strong>La</strong>capacité de Dannemarie passerade 60 000 à 150 000 tonnespar an. C’est une course en avantobligée si on veut peser sur <strong>le</strong>marché. Pour cela, nous avonsnoué des partenariats avec descoopératives voisines qui sontdevenues partenaires.Deuxième projet : nous allonsdévelopper nos capacités de stockageen Franche-Comté pourne pas être dépendants de lavolatilité des prix. Entre15 000 et 20 000 tonnes de plussur 2012-2013 dans de nouveauxsilos stockeurs. Troisième projet: nous relançons une nouvel<strong>le</strong>base machinisme à Vil<strong>le</strong>rs-Farlay pour couvrir <strong>le</strong> Nord Jura.Enfin, nous termineronslaconstruction denotre futur siègeà Chemaudin,à l’entréede l’autoroute.L’idée est d’unepart que <strong>le</strong>séquipes travail<strong>le</strong>ntdans demeil<strong>le</strong>uresconditions que“Une voieintermédiaireentrecapitalismeetsocialisme.”dans l’actuelsiège de la rueDelavel<strong>le</strong> àBesançon, et d’autre part quetous <strong>le</strong>s grandes sites et <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>svil<strong>le</strong>s où nous sommesprésents soient tous à une heurede route de ce nouveau siègeque nous intégrerons au moisde mai. Pour rassurer tous nossociétaires, je précise que ce nouveausiège sera intégra<strong>le</strong>mentpayé grâce à la location de nosactuels locaux bisontins…L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s prévisions pour2012 ?A.S. : Nous serons en léger retraitde 5 % environ. On va en effetvendre moins d’aliments cetteannée car il y a eu énormémentde fourrage en 2011 et <strong>le</strong>s agriculteurssont en avance sur <strong>le</strong>ursquotas. Autre élément : <strong>le</strong> prixdes céréa<strong>le</strong>s a tendance à fléchir.Ceci dit, nous n’avons pasd’inquiétude majeure car la campagne2011-2012 a vraimentbien démarré. Il faudrait vraimentune catastrophe pour quela campagne en cours se terminemal.L.P.P. : <strong>La</strong> coopérative Terre Comtoisecompte 2 500 adhérents actifs. Enquoi est-ce un système d’avenir ?A.S. : Le système coopératif estune voie intermédiaire entre <strong>le</strong>capitalisme et <strong>le</strong> socialisme. Iladmet <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s économiques,mais sans la vio<strong>le</strong>nce du capitalismeà outrance. Je crois beaucoupen cette formu<strong>le</strong>. <strong>La</strong> coopérative,c’est avant tout unehistoire d’hommes. ■Propos recueillis par J.-F.H.L’assemblée généra<strong>le</strong> de Terre Comtoise se tenait <strong>le</strong> 16 décembre dernier à Besançon.Avec cinq autres céréaliers, Terre Comtoise a créé unsilo à Fos-sur-Mer. Une porte ouverte sur <strong>le</strong> monde.


LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 201237FINANCESAide aux associationsLe mécénatest dansla culture suisseDe l’autre côté de la frontière, <strong>le</strong>s associationsn’hésitent pas à solliciter <strong>le</strong>s entreprises pourqu’el<strong>le</strong>s apportent une contribution financière àl’organisation d’une manifestation. Une pratiquebien plus marquée qu’en France.En France, pour trouver desfinancements, <strong>le</strong> premierréf<strong>le</strong>xe de beaucoupd’associations est d’al<strong>le</strong>r frapperà la porte des col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s(commune, Département, Région).L’approche est différente en Suisse.Dans ce pays,<strong>le</strong>s associations démarchenten priorité <strong>le</strong>s entreprises pourqu’el<strong>le</strong>s apportent <strong>le</strong>ur contributionfinancière, sous forme de mécénatou de sponsoring, à l’organisationd’une manifestation, quel<strong>le</strong>s que soitson importance et sa nature(N.D.L.R.: <strong>le</strong> mécénat se distinguedu sponsoring par <strong>le</strong> fait qu’il n’y anorma<strong>le</strong>ment pas de contrepartiespublicitaires au soutien du mécènequi apparaît de manière discrèteautour de l’événement).Une méthode éprouvée qui porteses fruits. “Le plus gros travail estde trouver des gens qui iront solliciter<strong>le</strong>s entreprises” observe Pierre-ÉricRey, tenancier de l’hôtel LesCernets auxVerrières.L’ancien sportifde haut niveau qui a présidé <strong>le</strong>ski-club local participe aussi àl’organisation de la course de ski defond la Franco-Suisse dont la prochaineédition aura lieu <strong>le</strong> 12 février.80 sociétés privées apportent <strong>le</strong>urconcours financier à l’organisationde cette épreuve sportive qui réunit300 skieurs. Sans <strong>le</strong>ur contribution,la manifestation ne pourrait pasavoir lieu. “Les financements privéscouvrent entre 60 et 70 % du budget.En complément,“Un ballond’oxygène.”nous sommes soutenusprincipa<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong>Service Cantonal desSports. Mais pour faireune demande de subventionauprès de lacol<strong>le</strong>ctivité,nous devonsattester de l’existencedes contributions dusecteur privé. Si déficitil y a, il ne sera pascouvert pas la col<strong>le</strong>ctivité” annoncePierre-Éric Rey.Le mécénat comme <strong>le</strong> sponsoringsont dans la culture des entrepriseshelvétiques. El<strong>le</strong>s sont attentives,pour la plupart, à soutenir <strong>le</strong> tissuassociatif et sportif local.Par exemp<strong>le</strong>,une enseigne comme Migros consacre1 % de son chiffre d’affaires au financementde projets culturels. Aussi,<strong>le</strong> secteur privé est un partenairemajeur de la culture au même titreque <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités. D’autres ressourcesproviennent aussi de la LoterieRomande qui reverse l’intégralitéde ses bénéfices (ils atteignent chaqueannée près de 180 millions de francssuisses) aux organisations culturel<strong>le</strong>s,associatives et sportives.En 2004, l’Office Fédéral de la Statistiquea mené l’enquête auprès de7 500 entreprises. L’O.F.S. a concluque moins d’une entreprise sur huitparticipe au financement de la cultureen Suisse. El<strong>le</strong>s ont dépensé230 millions d’euros en un an dansce domaine, un montant cependant“six fois inférieur à la somme investiepour la culture par l’ensemb<strong>le</strong>des col<strong>le</strong>ctivités publiques” stipu<strong>le</strong><strong>le</strong> rapport. En outre, l’enquête préciseque <strong>le</strong> secteur public contribuemoins au financement de la cultureen Suisse qu’en France.Comparé à nos voisins helvétiquesou aux pays anglo-saxons, la Franceest en effet à la traîne en matièrede mécénat. <strong>La</strong> situation changegrâce à l’évolution de la législationqui encourage <strong>le</strong>s entreprises privéesà soutenir <strong>le</strong> monde culturel,associatif et sportif.“Petit à petit, on s’ouvre à la culturedu mécénat” estime Gil<strong>le</strong>s Jeannin,président de l’aéroclub de Pontarlier.Pour sa dernièremanifestation aéronautique,l’aéroclub a réuni 60 % de financementsprivés sur un budget globalde 6 000 euros, et 40 % de fondspublics.Les clubs locaux de foot, de rugby,de handball, de cyclisme ont comprisque <strong>le</strong> recours au privé étaitnécessaire pour faire fonctionner<strong>le</strong>ur structure, d’où l’existence desclubs affaires qui fonctionnent avecplus ou moins de réussite. Dans <strong>le</strong>Haut-Doubs, beaucoup d’enseignesde grande distribution apportentéga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur concours àl’organisation de manifestations.“Les partenariats avec <strong>le</strong> privé donnentaux associations un ballond’oxygène” observe Gil<strong>le</strong>s Jeannin.Dans un contexte où l’argent publicse raréfie, il est probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>recours au mécénat s’intensifie. Lesecteur privé sera-t-il disposé à jouer<strong>le</strong>s premiers rô<strong>le</strong>s dans un partenariatavec <strong>le</strong> monde culturel dansson ensemb<strong>le</strong> ? En aura-t-il <strong>le</strong>smoyens ? Cela reste à prouver. ■T.C.Lesentreprisessuissesparticipentlargementaufinancementdes épreuvessportivestransfrontalières.


38 LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012HORLOGERIEInvestissementsLes Chinois intéressés par <strong>le</strong>s fabriques d’horlogerie suisseIls sont en train de franchir un nouveau cap : ne plus seu<strong>le</strong>ment êtreclients, mais devenir éga<strong>le</strong>ment propriétaires. Aperçues en Valléede Joux, des délégations chinoises donnent lieu à des spéculations.Au salon del’horlogerie àBâ<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s Chinoisviennentacheter <strong>le</strong>smontres.Aujourd’hui,ils investissentdans <strong>le</strong>sentreprisessuisses.ÉCONOMIEUne coopération qui fonctionneOn savait <strong>le</strong>s Chinoisamateurs de montressuisses. Mais on ignoraitque l’Empire duMilieu s’intéressait de près, detrès près même, aux manufactureshorlogères et à <strong>le</strong>ur outilde production.En novembre, puis en décembre,des délégations chinoises ontété aperçues dans la Vallée deJoux et à Plan-des-Ouates versGenève rapporte <strong>le</strong> site Internetsuisse “Business Montres”.Cette arrivée donne lieu auxplus fol<strong>le</strong>s spéculations de l’autrecôté de la frontière d’autant quela marque Chronoswiss géréepar Gerd Rüdiger <strong>La</strong>ng pourraitrépondre aux sirènes deHaidian, groupe chinois déjàpropriétaire de la marque Éternaet de Porsche Design.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> groupe Isa Swiss,qui possède une unité de productionà Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c, appartientdéjà à la famil<strong>le</strong> chinoiseÀ qui profitent <strong>le</strong>s fonds Interreg ?26 millions d’euros de financement ont soutenu 79 projets transfrontaliers.Témoignage de l’Observatoire de Franche-Comté qui a créé <strong>le</strong> prototype de l’horlogela plus stab<strong>le</strong> au monde avec l’appui d’un industriel de Neuchâtel. Avis aux amateurs.Projets financés par Interreg en Franche-Comté● Route de lʼabsinthe à Pontarlier(129 750 euros) : objectif de mise enréseau de la filière absinthe francosuisseet la mise en va<strong>le</strong>ur touristiquede cette route. Porteur du projet : Vil<strong>le</strong>de Pontarlier, Association du paysde lʼabsinthe (suisse).● Minnovarc (1 million dʼeuros) : <strong>le</strong>projet vise à renforcer <strong>le</strong> croisement, <strong>le</strong>métissage et lʼexpansion des réseauxde compétences technologiques et descontacts commerciaux pour que <strong>le</strong>s entrepriseset <strong>le</strong>s laboratoires de lʼArc jurassienpuissent accroître <strong>le</strong>urs options enmatière dʼinnovation, marketing, et accèsà des marchés proches ou lointains. Porteurdu projet : Chambre de commerceet dʼindustrie du Doubs, Arc jurassien.chvacil<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s marchésfinanciers mais el<strong>le</strong> subventionnera,au moins jusqu’en 2013, L’Europedes projets entre France et Suisse.Pontarlier via la route de l’absinthea bénéficié (lire par ail<strong>le</strong>urs) de cetoutil de développement visant à renforcerla dynamique de coopérationtransfrontalière. Sous la responsabilitéde la Région Franche-Comté, Interregfédère des acteurs économiques.Dernier exemp<strong>le</strong> en date, la collaborationentre un laboratoire universitairebisontin et une entreprise neuchâteloise.Dans ce laboratoire, l’équipedu professeur François Vernotte a <strong>le</strong>sourire. El<strong>le</strong> vient de réaliser <strong>le</strong> prototyped’une horloge composite présentéecomme la plus stab<strong>le</strong> au monde.Sur <strong>le</strong> plan technique, c’est unevéritab<strong>le</strong> innovation. El<strong>le</strong> n’aurait puvoir <strong>le</strong> jour sans ces fonds.Grâce à l’appui de la dotation européenneà hauteur de 748 342 euros(236 667 de subventions publiques,170 000 de F.E.D.E.R. et 40 000 francssuisses de fonds fédéraux), <strong>le</strong> laboratoirea mené à bien ce projet avec lacollaboration de la société suisse Oscilloquartzbasée à Neuchâtel.Preuve qu’entre Français et Suisses,<strong>le</strong> courant peut passer d’un point devue économique. Grâce à cette invention,la société helvète va industrialiserpuis commercialiser sur <strong>le</strong> marchédes télécommunications cet outil,qui permettra “la synchronisation destéléphonies de dernière génération”explique Patrick Berthoud, directeurtechnique de la société suisse. Si lacommercialisation venait à fonctionnerdurab<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> laboratoire récupérerades royalties.Les fonds Interreg jouent <strong>le</strong>ur mission: favoriser la mise en réseau desacteurs et des structures, augmenter● Plateforme transfrontalière de formationprofessionnel<strong>le</strong>(167 476 euros) : lʼobjectif final sʼarticu<strong>le</strong>autour de la reconnaissance dediplômes et de la valorisation des parcourstransfrontaliers. Il est porté par<strong>le</strong> G.R.E.T.A. du Haut-Doubs et <strong>le</strong> centreinterprofessionnel de formation desmontagnes neuchâteloises.● Restauration du Pont de Biaufond(781 432 euros).- Les autres territoires directement éligib<strong>le</strong>ssont <strong>le</strong> Territoire-de-Belfort, Jura,Ain, Haute-Savoie. Pour la Suisse, sontconcernés : <strong>le</strong> Jura suisse, <strong>le</strong> cantonde Vaud, de Neuchâtel, de Berne etdu Valaisla compétitivité, aménager un territoire,ou plus largement, favoriserl’offre de transports publics.Jeudi 15 décembre, la représentantede l’Europe a réaffirmé que <strong>le</strong>s fondspour financer <strong>le</strong>s projets étaient bienlà. Reste à trouver <strong>le</strong>s candidats. “C’estassez lourd de monter un dossier definancement” admet <strong>le</strong> professeur dulaboratoire. Réponse de l’élue de lacommission européenne Miriam Burajova: “Ce sont des fonds publics. Nousnous devons de contrô<strong>le</strong>r nos subventions.Les conditions ne seront pas facilitéesà l’avenir.” Si <strong>le</strong>s dossiers sontcompliqués à finaliser, <strong>le</strong> jeu en vautla chandel<strong>le</strong>… ■E.Ch.Grâce aux fonds européens, <strong>le</strong>laboratoire de François Vernottea créé une horloge révolutionnaire,présentée ici à une délégationeuropéenne, de la RégionFranche-Comté et de Suisse.Lesentreprisesne souhaitentpas en par<strong>le</strong>r.Chong, preuve que <strong>le</strong>s liens sontétablis. Cette famil<strong>le</strong> investitrégulièrement et croit au potentielindustriel. “Pour l’instant,je n’ai jamais reçu de Chinoisdans mon bureau” commenteironiquement Éric Duruz, directeurde l’Association pour <strong>le</strong>Développement des ActivitésÉconomiques de la Vallée deJoux (A.D.A.E.V.E.).Les Chinois n’ont en effet pasbesoin de l’A.D.A.E.V.E. poural<strong>le</strong>r à la rencontredes prestigieusesmanufacturesimplantées auSentier ouail<strong>le</strong>urs.D’ail<strong>le</strong>urs, c’estun secret depolichinel<strong>le</strong> : <strong>le</strong>sentreprises nesouhaitent paspar<strong>le</strong>r des éventuels liensqu’el<strong>le</strong>s établissent avec <strong>le</strong>s Asiatiques.Il existe des avantagesnéanmoins des avantages à“coopérer”. Pour l’horloger suisse- qui se vendra partiel<strong>le</strong>ment,ou intégra<strong>le</strong>ment - c’est la garantied’un accès illimité à un marchéde plus de 400 millions deChinois au pouvoir d’achat suffisant.L’exemp<strong>le</strong> de la reprise,en juil<strong>le</strong>t dernier, de la manufactureÉterna, pour 23 millionsde francs suisses (18,86 millionsd’euros) par <strong>le</strong> groupe ChinaHaidian, a permis d’augmenterses points de vente en Asie de40 %.Quant au départ de la qualitéSwiss made à Hong-Kong, ilsemb<strong>le</strong> peu probab<strong>le</strong>. Faisonsconfiance à nos voisins, habi<strong>le</strong>snégociateurs qu’ils sont pour nepas laisser disparaître <strong>le</strong>ursavoir-faire. ■Le président de la fédération horlogère suisse“Si l’achat est spéculatif,il faudra s’inquiéter”Jean-Daniel Pasche ne voit pas la Chinecomme un adversaire mais commeun partenaire. À certaines conditions.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Des délégations chinoises ont été aperçuesen Vallée de Joux ou dans <strong>le</strong> canton de Genève récemment. Enavez-vous eu connaissance ?Jean-Daniel Pasche : Nous savons que des délégations chinoisesviennent régulièrement en Suisse et plus particulièrementdans nos régions horlogères avec des motifs divers : simp<strong>le</strong>svisites, business, missions officiel<strong>le</strong>s, etc. Certaines nous rendentvisite à la fédération horlogère à Bienne. Certes, nous nesommes pas informés de toutes <strong>le</strong>s délégations.L.P.P. : Clients devenus fidè<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s Chinois veu<strong>le</strong>nt-ils devenir propriétaireset ainsi s’accaparer votre outil de production ? <strong>La</strong> F.H.S. a-t-el<strong>le</strong> un rô<strong>le</strong> àjouer ?J.-D.P. : Il est vrai que des milieux d’affaires chinois investissentdans des entreprises horlogères suisses. Le fait que deshommes d’affaires asiatiques investissent dans notre branchen’est pas nouveau en soi. Ce phénomène existe depuis longtemps: Japon, Chine, Hong-Kong, Taïwan, Singapour, etc.<strong>La</strong> fédération n’a pas à intervenir dans <strong>le</strong>s transactions quimettent aux prises un vendeur et un acheteur. Nous vivonssous <strong>le</strong> régime de la liberté du commerce, et <strong>le</strong>s investissementsà l’étranger en font partie. Des Suisses investissent àl’étranger et des étrangers investissent en Suisse, ce qui estnormal. Notre pays négocie régulièrement des accords de libreéchangeet des accords sur la protection des investissementspour ainsi favoriser <strong>le</strong> commerce.L.P.P. : Les fabriques suisses s’en inquiètent-el<strong>le</strong>s ?J.-D.P. : Ce n’est pas l’achat en soi qui est problématique maisla motivation de l’acquéreur. Si celui-ci veut investir sur <strong>le</strong>long terme pour développer la marque et <strong>le</strong>s produits afind’assurer l’avenir de notre branche, nous ne“Nous nesommes pasinquiets.”sommes pas inquiets. Si l’achat est spéculatif etvise <strong>le</strong> court terme, il y a de quoi s’inquiéter.L.P.P. : Existe-t-il un espionnage industriel ?J.-D.P. : Je ne peux pas répondre à cette question.Je ne connais pas de cas concret. Ce qui existeà coup sûr dans notre branche, ce sont <strong>le</strong>s copiesde modè<strong>le</strong>s ou de marques qui alimentent lacontrefaçon.L.P.P. : Le groupe China Haidan est déjà propriétaire de lamarque Éterna. Les fabriques devront-el<strong>le</strong>s ouvrir <strong>le</strong>urcapital pour pénétrer mieux encore cet immense marchéde l’Empire du Milieu ?J.-D.P. : Je ne pense pas qu’il fail<strong>le</strong> ouvrir son capitalpour pénétrer <strong>le</strong> marché chinois mais il fauttrouver <strong>le</strong>s bons partenaires pour établir unréseau de distribution efficace. ■Propos recueillis par E.Ch.


Bureau deVil<strong>le</strong>rs-Le-<strong>La</strong>cInformationsChômageFiscalitéLégislationAssistanceProtection socia<strong>le</strong>DéfenseRetraiteInformationsValérie Pagnot, JuristeLe 12 octobre 2011, <strong>le</strong>s partenairessociaux du secteur de l’horlogerie et dela microtechnique ont signé la nouvel<strong>le</strong>convention col<strong>le</strong>ctive du travail après 8mois de négociation.Cette nouvel<strong>le</strong> CCT est entrée en vigueur<strong>le</strong> 1 er janvier 2012 pour une duréede 5 ans. El<strong>le</strong> est la 14 ème CCT à êtresignée dans ce secteur d’activité depuis1937. El<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>mente la vie au travail deprès de 42 000 travail<strong>le</strong>urs répartis dansplus de 400 entreprises de l’horlogerieet de la microtechnique.Nouvel<strong>le</strong>CCT horlogèreLes modifications de la nouvel<strong>le</strong>s CCTtouchent <strong>le</strong>s thèmes suivants :n participation à l’assurance maladie ;n allocations familia<strong>le</strong>s ;n salaire minimum d’embauche ;n la retraite modulée ;n la f<strong>le</strong>xibilité du temps de travail ;n financement de la formation professionnel<strong>le</strong>;n <strong>le</strong> congé paternité ;n Etc …L’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers reste à la dispositionde ses adhérents qui souhaitentavoir un complément d’information.VILLERS-LE-LACCOL FRANCETél. 03 81 68 19 47MORTEAU - Siège Social15, Tartre MarinTél. 03 81 67 01 38MAICHE11, Rue de la BatheuseTél. 03 81 64 12 24Nos bureaux en Franche-Comté :PONTARLIER21, Rue MontrieuxTél. 03 81 46 45 47JOUGNE14, route des AlpesTél. 03 81 49 67 99MOUTHE84, Grande RueTél. 03 81 69 20 45FONCINE-LE-HAUT61, Grand RueTél. 03 84 51 92 39LES ROUSSES417, route BlancheTél. 03 84 60 39 41DELLE54, Av. du Général de Gaul<strong>le</strong>Tél. 03 84 56 36 63Bul<strong>le</strong>tin d’adhésion à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des FrontaliersSiège Social : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU CedexTél. 03 81 67 01 38 - www.amica<strong>le</strong>-frontaliers.orgJe soussigné(e)Adressedésire adhérer à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins unchèque de 45 Euros à l’ordre de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers. (Faire préceder de la mention «Lu et Approuvé»).LeSignatureCAPITAL DECES ET RENTE INVALIDITE15 Tartre Marin25500 MORTEAUTél. 03 81 67 00 88C’est la somme d’argent versée en une fois, prévue par unegarantie d’assurance décès souscrite par l’assuré au profitd’un ou plusieurs bénéficiaires nommément désignés dans<strong>le</strong> contrat (Hors Primo et Prénium). Le versement du capita<strong>le</strong>st dû si <strong>le</strong> décès de l’assuré survient pendant la période devalidité du contrat.Il existe différents montants concernant <strong>le</strong> capital décès :Pour la maladie : de 6 200€ à 30 000€EPour l’accident : de 9 300€ à 45 000 EUNePROTeCTIONSOCIALeCOMPLÈTeSANTÉeTPRÉVOYANCeDemande de devis sur <strong>le</strong> site :www.mutuel<strong>le</strong>-lafrontaliere.frGARANTIE OBSEQUESUne assurance obsèques est <strong>le</strong> moyen idéal pour s’occuperpersonnel<strong>le</strong>ment des dépenses engendrées par ses funérail<strong>le</strong>s.En souscrivant une assurance obsèques, vous protégezvotre famil<strong>le</strong> contre des problèmes financiers, de l’ordre de4000 E. Vous pouvez <strong>le</strong>s informer de l’existence du tierspayant, afin de <strong>le</strong>s soulager de tout tracas financier. Le tierspayant est rapide et immédiat, un simp<strong>le</strong> appel téléphoniquesuffit pour être pris en charge par <strong>le</strong>s équipes professionnel<strong>le</strong>sde GMC Services.Et rassurez-vous, si <strong>le</strong> montant du devis de l’opérateur funéraireest inférieur à votre garantie, <strong>le</strong> reliquat sera versé auxayants-droit.ASSISTANCELe contrat prévoit <strong>le</strong>s garanties suivantes :- Allo infos, un service téléphonique pour des renseignementssur la vie pratique, la santé, des questions juridiques ;- Une assistance durant un déplacement temporaire ;- Une assistance à domici<strong>le</strong> en cas de maladie, d’accident ;- Une assistance en cas d’hospitalisation ;- Une aide aux personnes dépendantes ;- Une aide aux aidants.


40 Agenda<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012COMBINÉ NORDIQUE - COUPE DU MONDE À CHAUX-NEUVE 14 ET 15 JANVIER“Chaux-Neuve,c’est notre Alpe-d’Huez à nous”Leader de la Coupe de Monde, <strong>le</strong> champion olympique de combiné nordiqueJason <strong>La</strong>my-Chappuis arrive gonflé pour la manche de Chaux-Neuve (14 et 15 janvier).Le sport, ses passions, sa vie amoureuse, “Jèz” se confie à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous avezterminé l’année 2011 avec <strong>le</strong> maillotde <strong>le</strong>ader de la Coupe du Monde sur<strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> confiance et <strong>le</strong> moralsont forcément au top avant d’aborder2012 !Jason <strong>La</strong>my-Chappuis (champion olympiqueet champion du Monde de combiné nordique) :Oui, tout va bien (rires) d’autant quej’ai passé Noël avec ma famil<strong>le</strong> à Boisd’Amontet j’ai pu me reposer à la maison.J’ai enchaîné <strong>le</strong>s sauts à Chaux-Neuve et surtout pu skier. Les conditionsd’entraînement étaient excel<strong>le</strong>ntes.L.P.P. : Justement, certains <strong>le</strong>cteurs de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><strong>Pontissalienne</strong> sont skieurs. Faites-<strong>le</strong>urconnaître vos terrains d’entraînement favorispour, pourquoi pas, qu’ils puissent suivre votretrace.J.L.-C. :Depuis chez moi, j’ai seu<strong>le</strong>ment 100mètres à faire pour arriver sur la premièrepiste de ski de fond. Ces dernierstemps, je partais souvent de Boisd’Amontpour descendre à Bel<strong>le</strong>fontaine,pour enchaîner ensuite par la forêtdu Massacre, Prémanon ou encore <strong>le</strong>Pré-Poncet, voire Chaux-Neuve.L.P.P. : Au Pré-Poncet, il existe la piste “FabriceGuy”, où celui-ci s’était préparé avant <strong>le</strong>sJ.O. d’Albertvil<strong>le</strong>. Il possède un temps de référence.L’avez-vous battu ?J.L.-C. : Non (rires), je ne savais pas qu’ily avait un record… même si Fabriceétait une de mes ido<strong>le</strong>s lorsque j’étaispetit. J’avais ses posters accrochés dansma chambre. Le Pré-Poncet est unendroit magnifique avec vue sur <strong>le</strong> Mont-Blanc.L.P.P. : Vous n’êtes pourtant pas là pour admirer<strong>le</strong> paysage. Sportivement, vous avez enchaînétrois victoires consécutives à Seefeld, étaitceinespéré après un début de saison manqué ?J.L.-C. : Je n’imaginais pas revenir aussivite. Trois victoires consécutives entrois courses, c’est génial. Il est clairque <strong>le</strong> début de saison a été diffici<strong>le</strong> carque je ne trouvais pas mes sensationsau niveau saut.Jason est aussi fort en saut mais a surtout gagné de la vitesseà ski de fond.Au sprint,mesadversairesont peur.”L.P.P. :En quoi était-ce dû,vousqui êtes considéré comme l’undes meil<strong>le</strong>urs sauteurs du circuit?J.L.-C. : Dès que l’on a pus’entraîner plus en saut,j’ai retrouvé mes marques.Si j’ai progressé à ski defond, c’est parce que nousavons beaucoup travaillécet été, notammentl’intensité. Le coach a testéde nouvel<strong>le</strong>s choses, entravaillant davantage <strong>le</strong>haut du corps. Aujourd’hui,je prends du plaisir,surtout dans <strong>le</strong> finish.C’est tactique. Il faut savoir où seplacer, quand attaquer. Je pense que <strong>le</strong>sautres concurrents ont peur de finir ausprint avec moi.L.P.P. : C’est d’ail<strong>le</strong>urs en ski de fond que voussurclassez vos adversaires.Vous vous êtes mêmepayé <strong>le</strong> luxe d’attendre l’Italien Pittin, qui venaitde casser son bâton, alors que vous filiez versla victoire. Jason est-il dans la vie comme dans<strong>le</strong> sport, un garçon “gentil” ?J.L.-C. : C’était un fait de course. Nousétions ensemb<strong>le</strong> pour la première place.On se “marche” dessus, il casse sonbâton, c’était normal que je l’attende (aufinal, Jason a remporté la victoire ausprint) d’autant que la victoire se jouaitentre nous deux.L.P.P. : Fabrice Guy vous considère comme <strong>le</strong>futur Peter Northug, <strong>le</strong> roi du fond norvégien.N’est-ce pas trop lourd à assumer ?J.L.-C. : Ça fait bizarre. Je reste <strong>le</strong> mêmeet garde <strong>le</strong>s pieds sur terre.L.P.P. :Vous arrivez à Chaux-Neuve avec <strong>le</strong> maillotde <strong>le</strong>ader. Est-ce une pression supplémentaire?J.L.-C. : Forcément, lorsque l’on est à lamaison,on a plus de pression.C’est l’enviede bien faire, de se lâcher, de faire plaisirà ce public qui vient si nombreux.Chaux-Neuve, c’est notre Alpe-d’Huezà nous… Ce sont <strong>le</strong>s étrangers qui utilisentce terme car ils sont toujours surprisde voir autant de monde en bord depiste en train de nous encourager. C’estmotivant.L.P.P. :Chaux-Neuve fait partie des images fortesde votre carrière ?J.L.-C. : Oui. J’ai deux images qui mereviennent : ma victoire aux J.O. de Vancouver,<strong>le</strong>s télés, <strong>le</strong>s journaux… et mavictoire l’année dernière ici, devant monpublic, chez moi. Les jeunes te regardent,veu<strong>le</strong>nt des posters, comme moi jeregardais mes ido<strong>le</strong>s : passer de rien àtout, c’est déstabilisant.L.P.P. : Le président de la République vous amême appelé pour vous féliciter de votre titreolympique. Est-on préparé à l’embal<strong>le</strong>mentmédiatique ?J.L.-C. : Non, pas vraiment.L.P.P. : Jason est aujourd’hui une image, qui sevend. Comment êtes-vous conseillé pour gérervos gains financiers ?J.L.-C. : Nous ne gagnons pas <strong>le</strong>s mêmessommes que dans <strong>le</strong> football (rires). J’aiun comptab<strong>le</strong> qui m’aide.L.P.P. :Un pécu<strong>le</strong> qui vous permet de vous adonnerà votre autre passion, l’aéronautique.J.L.-C. :J’ai 130 heures de vol et aimeraisdevenir pilote de ligne. Je vo<strong>le</strong> àl’aérodrome d’Annemasse, surtout auprintemps. Il m’arrive de survo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>stremplins de Chaux-Neuve et Boisd’Amontpour <strong>le</strong>s prendre en photo.L.P.P. : Et <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s dans tout, cela ? CommentJason vit-il sa vie d’homme ?J.L.-C. : J’ai une copine. On vit ensemb<strong>le</strong>à Bois-d’Amont mais c’est vrai que l’hiver,j’ai peu de temps à passer avec ma famil<strong>le</strong>et avec el<strong>le</strong>.Désolé pour <strong>le</strong>s fans (rires).L.P.P. : Vous faites vibrer <strong>le</strong>s cœurs. Les États-Unis, votre pays de naissance (il est né dans <strong>le</strong>Montana, à Missoula) ont-ils (re)tenté de vousenrô<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>ur équipe pour <strong>le</strong>s prochains J.O.,à Sotchi ?J.L.-C. : Non, car ils ont une bonne équipeet cela ferait bizarre de partir auxÉtats-Unis alors que je me suis entraînéen France. Ce n’est pas comme <strong>le</strong> foot.Le ski est une histoire de passion,d’entraîneur.22€<strong>le</strong>s 12 numéros1 an - 12 numérosau lieu de 26,40€2 NUMÉROSGRATUITMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2010 N° 127 2 €ENQUÊTE SUR LE PHÉNOMÈNE“SEMONS L’ESPOIR”CommentcetteassociationduHaut-Doubsréussit à mobiliserautant la générositépublique ?SAINT-POINT p. 22Voie verte autour du lac :l’enquête bientôt ouverteAlors que <strong>le</strong>s travaux doivent être engagésdès l’année prochaine, <strong>le</strong> Conseil générals’apprête à lancer l’enquête publique autourd’un tracé qui ne fai toujours pas l’unanimité.LE DOSSIER p. 15 à 20France - Suisse :la fracture<strong>La</strong> population d’un côté de la frontière etl’emploi de l’autre. C’est en résumé la situationactue <strong>le</strong> des relations franco-suisses.Une vaste étude analyse <strong>le</strong> phénomène.ARGENT PUBLIC p. 35 à 37Le train de vie de nos élusL’épisode du voyage en Martinique d’AlainJoyandet, facturé 116 500 euros, continue à fairedes vagues. Au-delà de cet épisode fâcheuxpour l’élu régional, gros plan sur <strong>le</strong>s dépensesexcessives de nos élus locaux.Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comLe journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujetsd’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :L’ÉVÉNEMENT en p. 4 à 6Société éditrice deMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUIN 2010 N° 128 2 €POLLUTION DANS LE HAUT-DOUBSLE GRAND DÉPOTOIRLE DOSSIER en p. 15 à 21COUP D’ECLAT<strong>La</strong>c Saint-Point,Loue, gouffres,tunnel de Jougne…Le point sur <strong>le</strong>sprincipaux sitespollués.DU 3 AU 26 JUIN 2010Lundi - Vendredi : 9h-12h 14h-19h, Samedi NON STOP. Fermé <strong>le</strong> mardi matin5, Rue Mervil <strong>le</strong>s Grands Planchants25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 09 00FAITS DIVERS p. 6Drame du C.A.P. Foot :l’émotion du présidentPie re Arbe<strong>le</strong>t reçoit <strong>le</strong> soutien de nombreuxclubs français suite à l’accident mortel du15 mai. Le club de Troyes a proposé d’organiserà Pontarlier un gala de solidarité.L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5Ces Pontissaliens quidébal<strong>le</strong>nt tout sur InternetSites Internet, blogs, pages personne <strong>le</strong>s,réseau social… Ils recherchent la célébrité ouveu<strong>le</strong>nt faire partager <strong>le</strong>ur passion. Avec parfoisdes dérives. Le point sur un phénomène.ÉCONOMIE p. 9Quel avenir pour Armstrong ?Le fabricant de plafonds a entamé un plan deréorganisation avec 25 suppressions de postesà la c<strong>le</strong>f. Ajustement “nécessaire”, <strong>le</strong> directeurde l’usine pontissalienne. Les syndicats commencentà montrer des signes d’impatience.5690 € *Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comTTCELECTROMENAGERCOMPRISwww.mobalpa.com* voir <strong>le</strong>s détails de l’offr en magasinMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin AOÛT 2010 N° 130 2 € Wir <strong>le</strong>ben Autos : Nous vivons l’Automobi<strong>le</strong>. (1) Prix consei lé de l’OpelPêche, nature, navigation, peinture…À CHACUN SON LACReportage autour de Saint-Point,troisième lac naturelde FranceSPÉCIAL VACANCES Cahier spécial p.24 à 33Détente, animations, sorties :<strong>le</strong>s immanquab<strong>le</strong>s de l’étéDix pages spécia<strong>le</strong>s pour ne rien manquer desmei <strong>le</strong>ures animations de l’été dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.• 5 places • Vitres é<strong>le</strong>ctriques avant • Radio CD MP3• Climatisation • Ordinateur de bord.www.opel.frCrédit Auto sur 60 mois avec un apportde 250 €. Du 1er Jui <strong>le</strong>t au 30 Septembre 2010, pour 8 740€empruntés, remboursez 60 mensualités de 179,63 €au Taux E fectif Global annuel fixe de 8.93%*.ÉCONOMIE p.4 à 6Enjeux, tensions et spéculations…Alpages :l’envers du décorDes alpages du Haut-Doubs sont de plus en plusconvoités, d’autres sont presque à l’abandon.<strong>La</strong> qualité al<strong>le</strong>mandeà partir de 8 990 € (1) .Opel Agila aussi à partir de180 € /mois (2)LIRE EN PAGES 14 et 15Agila Enjoy 1.0 essence (CO 2 : 119 g/km), après déduction d’une remise de 2 400€,du bonus écologique de 100€ sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s éme tant moins de 125 g/km de CO2et de la prime à la casse Opel de 1 000 € ; ou prix consei lé de l’Opel Agila Enjoy 1.0GPL (CO 2 : 108 g/km), après déduction d’une remise de 1 800 €, du bonusécologique de 2 000 € applicab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s GPL (décret n°2007-1873) et de laprime à la casse Opel de 1 000 €. <strong>La</strong> prime à la casse Opel s’applique pour l’achatd’un véhicu<strong>le</strong> éme tant moins de 155g/km de CO2 et sous condition de reprise d'unvéhicu<strong>le</strong> de 8 à 10 ans destiné à la casse. O fre réservée aux particuliers, non cumulab<strong>le</strong>avec d’autres o fres en cours, valab<strong>le</strong> pour toute commande et livraison du01/07/2010 au 30/09/2010 d’une Opel Agila Enjoy 1.0 essence ou GPL neuve, dans lalimite de stocks disponib<strong>le</strong>s chez <strong>le</strong>s Distributeurs Opel participants. (2) O fre definancement sous forme de Crédit Classique a fecté liée à une vente et réservée auxparticuliers, valab<strong>le</strong> pour toute command entre <strong>le</strong> 01/07/10 et <strong>le</strong> 30/09/10 d’uneOpel Agila neuve. Coût total du crédit : 2 037,80 € dont 174,80 € de frais de dossier(2% du montant financé) inclus dans la première mensualité. Montants expriméshors assurances facultatives. Financement minimum de 5 000 €. Disponib<strong>le</strong> chez <strong>le</strong>sDistributeurs Opel présentant ce financement, sous réserve d’acceptation dudossier par GMAC Banque S.A. au capital de 8 164 186 €, siège social : 1, av duMarais 95100 Argenteuil – RCS Pontoise 562 068 684 - Immatriculation ORIASn°07009184 (www.orias.fr) et après expiration du délai légal de rétractation. Tarifau 01/07/2010. 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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 201241Rende z-VousJason <strong>La</strong>my-Chappuis toise sesadversaires, même en ski de fond.Rendez-vouschez lui, samedi 14et dimanche 15 janvier.L.P.P. : Que peut-on vous souhaiter pour 2012,vous qui avez tout gagné ?J.L.-C. : Continuer à me faire plaisir,défendre mes titres mondiaux et olympiques.J’ai encore l’envie de performer. ■Propos recueillis par E.Ch.Bul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagnéde votre règ<strong>le</strong>ment à l’adresse suivante :<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue - 25500 MORTEAU CEDEXNomPrénomN°/RueCodeTél.E-mail :Vil<strong>le</strong>INFOS PRATIQUESCoupe du Monde A de combinénordique, vendredi 13 (entraînement),samedi 14 à partir de10 h 30, dimanche 15 janvier autremplin de la Côte feuillée à Chaux-Neuve (à partir de 10 h 30). Renseignementssur www.risouxclub.comBULLETIN D’ABONNEMENT1 an (12 numéros)= 22€au lieu de 26,40€ soit 2 NUMÉROS GRATUITS2 ans (24 numéros)= 42€au lieu de 52,80€ soit 5 NUMÉROS GRATUITSEn application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont indispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquéesaux destinataires la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>.Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.Gil<strong>le</strong>yLes Padpanics à fond la caisseLes femmes ont pris <strong>le</strong> dessus à la troupe théâtra<strong>le</strong> de Gil<strong>le</strong>y cette année. Six comédiennes surscène et une femme encore à la mise en scène, Élisabeth Viennet. El<strong>le</strong>s se sont engagées à jouer “Àfond la caisse” une désopilante pièce signée Franck Didier qui plonge <strong>le</strong> spectateur dans l’universimpitoyab<strong>le</strong> des supermarchés et de <strong>le</strong>urs inénarrab<strong>le</strong>s caissières.On <strong>le</strong>s rencontre chaque jour, vêtues du même tablier et confinées dans la même fonction <strong>le</strong>scaissières de supermarché. Et justement, la pièce invite à poser un regard différent sur l’universde ces femmes. Dans un langage issu résolument du quotidien, <strong>le</strong> texte fait la part bel<strong>le</strong> à cespetites phrases assassines ou désopilantes qui résonnent de manière naturel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s échangesentre ces collègues toutes plus cocasses <strong>le</strong>s une que <strong>le</strong>s autres.À fond la caisse - Les 17, 18 et 19 février - Les 24, 25 et 26 févrierEspace Pau<strong>le</strong>tte-Donzel à Gil<strong>le</strong>y (à côté de la mairie) - Rens. au 06 70 46 59 94MusiqueConcert Fauré et Saint-Saëns par AriolicaL’ensemb<strong>le</strong> pontissalien Ariolica a associé au ta<strong>le</strong>nt de ses membres celui du groupe vocal Salinoiset du Chœur “Opus 39” d’Arbois pour concocter un concert original qui met en avant deux descompositeurs français majeurs de la fin du XIXème et du début du XXème sièc<strong>le</strong> : Gabriel Fauréet Camil<strong>le</strong> Saint-Saëns.Au programme de ce concert du 21 janvier donné à l’église Saint-Pierre dePontarlier, <strong>le</strong> so<strong>le</strong>nnel requiem de Fauré, suivi du non moins célèbre Oratorio de Noël de Saint-Saëns, puis du concerto pour violon de Blaise Mettraux, un pianiste suisse né en 1962 à<strong>La</strong>usanne. Ses activités de percussionniste au sein de l’Orchestre Symphonique Universitaire de<strong>La</strong>usanne l’ont amené à s’intéresser de près à la composition musica<strong>le</strong> pour chœur et pourorchestre.Le tarif d’entrée à ce concert d’hiver est fixé à 15 euros pour <strong>le</strong>s adultes, l’entrée est librepour <strong>le</strong>s scolaires.Concert Fauré et Saint-Saëns - Samedi 21 janvier à 20 h 30Église Saint-Pierre de Pontarlier - Renseignements au 03 81 39 23 92ariolica.over-blog.comSpectac<strong>le</strong>“Mais que fait la police ?”au théâtre Bernard-BlierSamedi 28 janvier au théâtre Bernard-Blier de Pontarlier (20 h 30), la troupe Ados “Épicure” dela M.J.C. des Capucins de Pontarlier présente son spectac<strong>le</strong> “Mais que fait la Police ?” Ce grouped’ado<strong>le</strong>scents composé de huit jeunes a décidé de donner un coup de main à la société. C’est unecomédie qu’ils jouent pour la première fois à Pontarlier. “Ils ont pris en main cette pièce euxmêmes”explique Sandra, professeur de théâtre. Ils œuvrent à reboucher <strong>le</strong> trou de la Sécuritésocia<strong>le</strong>. Sûr qu’ils vous procureront une sensation de bien-être et de joie. Ces jeunes avaientprésenté <strong>le</strong>ur projet de pièce en juin 2011, devant <strong>le</strong> Jury d’Envie d’Agir de Jeunesse et Sport…qu’ils ont gagné.Renseignements : Théâtre Bernard-Blier de Pontarlier samedi 28 janvier à 20 h 30. 8 eurospour <strong>le</strong>s adultes et 5 euros en tarif réduit. Tél. : 03 81 39 02 09Musique“Les rêves d’ail<strong>le</strong>urs” à écouterLe groupe Archael vient de sortir son troisième album “Les rêves d’ail<strong>le</strong>urs.” Dans ce C.D.enregistré à Besançon, <strong>le</strong> trio reste fidè<strong>le</strong> à ses racines alternant <strong>le</strong>s ambiances intimes de voixdouces et <strong>le</strong>s guitares acoustiques calmes avec l’intensité de passages orchestraux et épiques.Imprégné par la poésie des textes, <strong>le</strong> chant passe de mélancolique à rageur au fil des douzemorceaux teintés d’ambiances celtiques et baroques. Ces chansons ont un fil conducteur :l’héroïsme. Deux artistes, Dominique Miton (violon) et Thomas Nicol (violoncel<strong>le</strong>), viennentenrichir <strong>le</strong>s mélodies du nouvel album composé par Thomas Vuil<strong>le</strong>min, David Bing, et NicolasLesouhaitier. En 2012, <strong>le</strong> public pourra venir à la rencontre d’Archael lors de concerts y comprisdans <strong>le</strong> cadre de festivals un peu partout en France. Les quatre premières représentations aurontlieu en Franche-Comté. Le groupe prépare éga<strong>le</strong>ment un spectac<strong>le</strong> aux contours prometteurs,puisqu’il envisage une tournée avec l’ensemb<strong>le</strong> classique Tetraktys, de quoi donner une dimensionnouvel<strong>le</strong> et palpitante à cette musique.www.archael.net/boutique - Forum et Cultura Besançon - Virgo Music PontarlierCourse à piedTrail blanc à MoutheL’Association Sportive de Mouthe, en partenariat avec <strong>le</strong> magasin Odlo Sport, organise <strong>le</strong> TrailBlanc de Mouthe. Pour cette première fois dans <strong>le</strong> massif du Jura, rendez-vous <strong>le</strong> 21 janvier sur <strong>le</strong>site de la source du Doubs. Au programme, deux courses disputées en nocturne sur 13 km et 7 km.Premier départ à 16 h 45. “<strong>La</strong> plus longue distance s’adresse plutôt aux sportifs qui auront àava<strong>le</strong>r 400 m de dénivelé. On fera un passage préalab<strong>le</strong> en raquettes suivant l’épaisseur dumanteau neigeux”, explique l’un des organisateurs.Les conditions de participation sont identiques à cel<strong>le</strong>s d’un trail normal : 18 ans minimum,licence ou certificat médical. Sans oublier lampe fronta<strong>le</strong>, bidon d’eau et couverture de survie. Àl’arrivée une tartif<strong>le</strong>tte géante pour se remettre de l’expérience.Trail Blanc - 21 janvier à la source du Doubs - Tél. : 03 81 69 25 40Site : www.xtreme-trail-blanc.com


42AGENDA<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 2012PONTARLIERMusique classiqueBrahms et <strong>le</strong>s solistes comtoisZoom GérardMortierLe jeune violoniste originairede Champagno<strong>le</strong> considèreque “cʼest une chance de jouerun concerto avec orchestremême sʼil sʼagit peut-être dʼundes concertos <strong>le</strong>s plus diffici<strong>le</strong>sdu répertoire.” Musiciendepuis deux ans à lʼorchestrePhilharmonique et Opéra deMarseil<strong>le</strong>, il nʼavait pas encoreeu lʼoccasion de se produireen soliste. Un beau défi àre<strong>le</strong>ver presquʼà domici<strong>le</strong>.L’année musica<strong>le</strong> débute avec un concert Brahms présenté <strong>le</strong>3 février à l’Espace Pourny par l’orchestre symphonique dePontarlier et trois jeunes solistes francs-comtois p<strong>le</strong>ins d’avenir.“Le public raffo<strong>le</strong> dessolistes”, justifieDidier Gallinet quipréside l’orchestresymphonique. Si la formu<strong>le</strong>plaît tant, pourquoi s’en priver.D’autant plus quand el<strong>le</strong>permet de présenter aux mélomanesdu Haut-Doubs dejeunes musiciens pétris deta<strong>le</strong>nts qui plus est originairesde Franche-Comté et dont laréputation déborde largementau-delà des frontières régiona<strong>le</strong>s.Rien n’est trop beau pour cerendez-vous musical. Au programme: une soirée Brahmsavec <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>Ces virtuosesaffichent unematuritéinhabituel<strong>le</strong>.concerto pourviolon et violoncel<strong>le</strong>et <strong>le</strong>célèbre concertopour violon.Le public severra aussi proposerdeuxpièces orchestra<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>s très vivantes danseshongroises n° 1 et 5.Le doub<strong>le</strong> concerto mettra enlumière A<strong>le</strong>xandre et DavidCastro-Baldi. Originaires deBesançon, <strong>le</strong>s frères Castro-Baldi ne laissent personne indifférents.David <strong>le</strong> violoniste atout juste 17 ans. Ce jeune prodigea déjà obtenu plusieursprix dans des concours nationauxet internationaux en violonsolo et en musique dechambre. À 21 ans, A<strong>le</strong>xandreCastro-Baldi entame de soncôté une brillante carrière devioloncelliste. Comme son cadet,il a remporté de nombreux prixde concours internationaux etpoursuit actuel<strong>le</strong>ment sesétudes au Conservatoire NationalSupérieur de Musique deParis. Le troisième soliste dela soirée, Gérard Mortier à 27ans. Il s’est initié au violon àChampagno<strong>le</strong> avant de se perfectionnerà Annecy, <strong>La</strong>usanne,Fribourg et Paris. Il a intégrédepuis deux ans l’orchestrephilharmonique et opéra deMarseil<strong>le</strong>. “Ce sont déjà des“grands” de la musique. Cesvirtuoses affichent une maturitéinhabituel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>ur âge”,estime Didier Gallinet.L’orchestre symphonique seproduira bien sûr toujours sousla baguette de son chef PierreTréfeil. Les musiciens bénévo<strong>le</strong>sont beaucoup travailléÀ 17 et 21ans, <strong>le</strong>sfrères Davidet A<strong>le</strong>xandreCastro-Baldis’affirmentdéjà commedesmusiciensde grandeclasse.dans la préparation de cet événementoriginal. D’où l’idée devaloriser l’investissement avecdeux concerts supplémentairesprogrammés début février àMorteau et Besançon. ■- Pontarlier, Espace Pourny - Vendredi 3 février à 20 h 30Réservation : office de tourisme- Morteau. Théâtre municipal - Dimanche 5 février à 17 hRéservation : office de tourisme- Besançon. Théâtre musical - Mardi 7 février à 20 h 30Réservation : Arènes Music, Lutherie Beaufort et ForumPour <strong>le</strong>s trois concerts :bil<strong>le</strong>tterie sur place <strong>le</strong> soir des concertsMORTEAUOn se déplace désormaisde loin pour venir à Morteau,devenu en huit ansune étonnante petitecapita<strong>le</strong> du hip-hop, cette dansehabituel<strong>le</strong>ment associée à laculture urbaine. Le festival afait appel cette année encore àdes pointures du genre, notammentla compagnie A<strong>le</strong>xandraN’Possee qui se produira sur lascène du théâtre <strong>le</strong> samedi 14au soir. Le jeudi est traditionnel<strong>le</strong>mentréservé aux jeunescollégiens et lycéens de MorteauFestivalMorteau danse <strong>le</strong> hip-hopHuitième édition de ce festival intégra<strong>le</strong>ment consacré à une culture deplus en plus prégnante dans la société française, y compris rura<strong>le</strong>, <strong>le</strong>hip-hop et ses chorégraphies p<strong>le</strong>ines de <strong>le</strong>çons. Du 12 au 14 janvier.qui ont préparé pendant plusieurssemaines une chorégraphiequ’ils présenteront en <strong>le</strong>véde rideau du festival. Puis lacompagnie Mira entrera en scèneavec une histoire de coup<strong>le</strong>intime et surprenante, issu dela rencontre entre une femmed’origine comorienne et un jeuneEspagnol. En contrepoint decette histoire, il y a <strong>le</strong> parcoursdu danseur avec ses réussites,ses angoisses et sa rage de vivreet de danser.Le vendredi soir, plusieurs compagniessont au programme àpartir de 20 h 30. D’abord lacompagnie Stylistique avec sonspectac<strong>le</strong> entre deux. Ce solomet en scène un interprète françaisd’origine sénégalaise dansun travail d’écriture autour dupositionnement identitaire. Ilsera suivi de la compagnie Parterreet son Yonder Woman, unspectac<strong>le</strong> à deux qui interrogesur <strong>le</strong>s notions d’expectationset de performance, une sorte demise en perspective de la femmeet de l’existence moderne.Les S’tazunis, une pièce à découvrir <strong>le</strong> samedi soir.Yonder Woman,par la compagnie Parterre.Troisième spectac<strong>le</strong> <strong>le</strong> vendredisoir : Case départ par la compagnieMagic É<strong>le</strong>ctro. Un questionnementsur <strong>le</strong>s origines, laconstruction identitaire, la reconnaissance,avec la volonté decomprendre d’où l’on vient poural<strong>le</strong>r de l’avant. Ces spectac<strong>le</strong>sseront suivis à 23 heures d’unconcert exceptionnel de Mok<strong>le</strong>sset Koma.Le samedi soir, <strong>le</strong> festival se termineen apothéose avec la compagnieA<strong>le</strong>xandra N’Possee quiprésente “Les S’tazunis”. Cettepièce, en convoquant <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>set <strong>le</strong>s mythes qui construisentl’image universel<strong>le</strong> desÉtats-Unis, exprime la reconnaissanceautant que la prisede distance avec ses emblèmes.Une pièce qui reflète <strong>le</strong> quotidiende notre culture francoaméricaine.■Seul surscène,<strong>le</strong> danseur AbdouN’gom de lacompagnieStylistique.Un vent de hip-hop sur Morteau - 8 ème éditionDu 12 au 14 janvier - Théâtre de MorteauRenseignements au 03 81 67 18 53


LE PORTRAIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 147 - Janvier 201243COMMUNAILLES-EN-MONTAGNEUn travail d’auteurLe Ch’ti qui réécrit <strong>le</strong>s paysages jurassiensOlivier Blanchard décrypte <strong>le</strong>scuriosités du massif jurassien. Ila conçu de multip<strong>le</strong>s sentiersd’interprétation, une B.D. sur <strong>le</strong>salpages et depuis peu un livresur <strong>le</strong>s tourbières.On ne vient pas seu<strong>le</strong>ment vivre dans <strong>le</strong>Haut-Doubs pour travail<strong>le</strong>r en Suisseou suite à une mutation professionnel<strong>le</strong>.Le coup de foudre “jurassien” fonctionnetoujours. Olivier Blanchard a craquéquand il était encore ado<strong>le</strong>scent, il y a de celaune bonne vingtaine d’années. “On avait choiside randonner une quinzaine de jours dans <strong>le</strong>Jura avec une cousine.” Une vraie aventure pource Ch’ti originaire de Lestrem dans <strong>le</strong> Pas-de-Calais.L’expérience n’est pas restée sans suite etl’ado<strong>le</strong>scent comptait bien revenir. Entre-temps,il poursuit des études d’ingénieur en environnementà Lil<strong>le</strong>. Il saisit l’opportunité d’un stageproposé dans la vallée du Lison sur <strong>le</strong> thèmeNatura 2000. Une façon comme une autrede renouer <strong>le</strong> contact jurassien. Diplôme enpoche, il cib<strong>le</strong> alors une structure associativeloca<strong>le</strong> pour effectuer son objection de conscience.On est en 1995. Cap sur <strong>le</strong> C.P.I.E. du Haut-Doubs où il travail<strong>le</strong> toujours.Son arrivée coïncide avec <strong>le</strong> développement dessentiers d’interprétation à destination du grandpublic. “Le concept a été mis au point dans <strong>le</strong>sparcs nord-américains. On l’a simp<strong>le</strong>ment transposéet adapté à notre culture.” L’ingénieur vaprogressivement se spécialiserLe coupde foudre“jurassien”.dans l’interprétation des paysages,des milieux naturels, du patrimoinebâti,des savoir-faire ancienset actuels… “C’est très intéressantsur <strong>le</strong> plan thématique et humain.On intervient sur toutes sortes desupports avec des acteurs multip<strong>le</strong>s: artisans, historiens, scientifiques,photographes, illustrateurs.Le seul vo<strong>le</strong>t qui me manque,c’est de travail<strong>le</strong>r de mes propresmains”, reconnaît celui qui envisagede se reconvertir dans <strong>le</strong>sTab<strong>le</strong>sd’interprétation,bandedessinée,beau livre :OlivierBlanchardexploite à samanière <strong>le</strong>srichessesnaturel<strong>le</strong>sde lamontagnejurassienne.techniques de construction anciennes.<strong>La</strong> méthode développée dans l’interprétationest transposab<strong>le</strong> partout. Le Ch’ti du Haut-Doubs a déjà déployé son savoir-faire dans <strong>le</strong>sAlpes, <strong>le</strong>s Ardennes, en Alsace, en Corse et mêmedans <strong>le</strong> Pas-de-Calais. Quand il ne parcourt pasla montagne jurassienne en vélo, il se distraiten faisant du théâtre à Nozeroy. “J’ai été plusou moins embarqué dans la troupe des “Va-T’enRêves”. Cela participe d’un épanouissement personnel,moi qui suis d’une nature plutôt réservée.”Le“Néojurassien”ne refuse jamais d’explorerde nouvel<strong>le</strong>s pistes. Il n’hésite pas une secondequand on lui propose de participer à la réalisationde la B.D. “Le secret des alpages”. Levoilà auteur et scénariste à collaborer avecl’illustrateur bisontin André Sapolin. “Le livreest déjà épuisé. Ce produit est très prisé par <strong>le</strong>sgrands-parents qui l’achètent pour l’offrir à <strong>le</strong>urspetits-enfants. On réfléchit à une suite à donner.”Dans la même logique, Olivier Blanchard a éga<strong>le</strong>mentsupervisé la réalisation du livre “Tourbièresà l’épreuve du temps.” Un ouvrage nonà visée encyclopédique mais qui développe uneapproche plus intimiste, cel<strong>le</strong> de la relation tisséeau fil du temps entre l’homme et la tourbière.“On pourrait <strong>le</strong> classer dans la catégoriedes beaux livres grand public. Il contient toujourscette dimension découverte pédagogiqueavec une sé<strong>le</strong>ction de sept balades en lien avec<strong>le</strong>s tourbières.”Le monde de l’interprétation des paysagesn’échappe pas à la gestion durab<strong>le</strong> des ressources.“À l’avenir, on devra certainement privilégierune approche éco-produit dans <strong>le</strong>s médiasavec <strong>le</strong> souci d’utiliser des matériaux renouvelab<strong>le</strong>set de placer des supports en harmonieavec <strong>le</strong> milieu” pense-t-il. ■F.C.

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