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28 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009ÉCONOMIELES GRANGES-NARBOZUn généraliste de la toitureBien couvert et bien échafaudéLes deux sociétés de toiture et de location d’échafaudages géréespar David War<strong>le</strong>t sont désormais implantées aux Granges-Narboz.Retour sur une stratégie gagnante.Doubs-Jura Échafaudages sedéplace sur toute laFranche-Comté comme icidans la sécurisation durava<strong>le</strong>ment du bâtiment dela Poste à Besançon.CRISEDes difficultés qui s’aggraventEt dire qu’il devait être cuisinier.Ce Pontissalien de 41ans a d’abord appris la cuisineavant de se reconvertirdans <strong>le</strong>s métiers du bâtiment. En 1996,après avoir roulé sa bosse dans plusieursentreprises loca<strong>le</strong>s, il s’instal<strong>le</strong>à son compte et monte sa propre boîteen charpente, couverture-zinguerie.El<strong>le</strong> emploie aujourd’hui 8 personnes.“On a cherché à se diversifier au fur età mesure en intégrant de nouvel<strong>le</strong>s compétencescomme la pose de Velux,l’étanchéité de terrasse, la réalisationde toiture en tô<strong>le</strong> ou encore <strong>le</strong>s cheminéesPoujoulat. L’idée de base consistaità devenir un généraliste de la toiture”,indique David War<strong>le</strong>t.Le transport en baisse de régimeRéduction du temps de travail,moins de primes de couchage ou derepas : <strong>le</strong>s chauffeurs-livreurs du Doubsressentent <strong>le</strong>s effets de la crise.<strong>La</strong> fédération nationa<strong>le</strong> des conducteursroutiers dénonce des dérives, notammentl’absence de tachygraphepour <strong>le</strong>s engins de moins de 3,5 tonnes.Représentant syndicalà la fédérationnationa<strong>le</strong> deschauffeurs routiers(F.N.C.R.), Robert Chauvinexplique que la crisene doit pas remettreen cause <strong>le</strong>s conditionsde travail des chauffeurs.“En période diffici<strong>le</strong>,<strong>le</strong>semployeurs onttendance à tirersur <strong>le</strong> temps de travail” lanceRobert Chauvin. Commed’autres syndicats, celui deschauffeurs routiers est plusque jamais vigilant àl’évolution des conditions detravail dans son secteur.Représentant de la Fédérationnationa<strong>le</strong> des chauffeursroutiers (F.N.C.R.) dans <strong>le</strong>Doubs, Robert Chauvinexplique que <strong>le</strong>s heures detravail des chauffeurs avoisinentplutôt <strong>le</strong>s 186 heuresque <strong>le</strong>s 220 à l’heure actuel<strong>le</strong>.Concrètement, <strong>le</strong>s chauffeurstravail<strong>le</strong>nt moins. Ducoup, ils gagnent moins. Plutôtlogique.S’il comprend <strong>le</strong>s patrons et<strong>le</strong>s difficultés auxquel<strong>le</strong>s ilssont confrontés, <strong>le</strong> syndicalistecomprend éga<strong>le</strong>ment ceschauffeurs qui s’inquiètentde <strong>le</strong>ur devenir. Le transportDavid War<strong>le</strong>t avec Martine, la secrétaire, et son épouse Sonia (à droite).Comment se porte aujourd’hui cetteactivité dans <strong>le</strong> contexte immobilierplutôt morose actuel<strong>le</strong>ment ? “On nesubit pas de ra<strong>le</strong>ntissement pour la bonneet simp<strong>le</strong> raison qu’on intervientessentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> secteur de la rénovationqui n’est pas trop touché contrairementau marché de la constructiondans <strong>le</strong> neuf.”Le projet de s’investir parallè<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>s échafaudages relève d‘une fortedemande axée sur la sécurité. Besoincomblé en 2002 par la création de Doubs-Jura Échafaudages qui mobilise troissalariés et profite, en quelque sorte, dudurcissement de la rég<strong>le</strong>mentation dansce domaine. Ne pose pas des échafaudagesqui veut. Sécurité oblige, il fautdésormais avoir <strong>le</strong>s certificats de capacitésprofessionnel<strong>le</strong>s requis. “Aujourd’hui,c’est une prestation à part entière.On voit même apparaître <strong>le</strong> lot“échafaudages” dans <strong>le</strong>s appels d’offres”,note Sonia War<strong>le</strong>t, associée avec sonest en perte de vitesse dans<strong>le</strong> Haut-Doubs et aucun signene dit si l’activité va redémarrerd’ici la fin de l’année.Les conducteurs seraient deplus en plus nombreux àvenir frapper à la porte dusyndicat. “Certains n’arriventplus à payer <strong>le</strong>ur maison”confie l’ancien chauffeur routier.Sans tomber dans <strong>le</strong> pessimisme,il est vrai que <strong>le</strong>secteur transport et logistiquetraverse une périodediffici<strong>le</strong>. “Regardez surl’autoroute, vous ne verrezpas beaucoup de camionsimmatriculés en France” ditRobert Chauvin. Pas tort. “Jecomprends que l’on ne va pasfaire tourner un camion avecrien à l’intérieur”, nuancecelui qui défend <strong>le</strong>s salariéstout en avouant qu’il comprend<strong>le</strong>s chefs d’entreprise.Selon lui, il faudrait une rég<strong>le</strong>mentationdes engins demoins de 3,5 tonnes, ces dernierspouvant circu<strong>le</strong>r sanstachygraphe (N.D.L.R. : enregistreurde vitesse et de tempsde conduite). En clair, <strong>le</strong>ursheures de travail ne sont pascontrôlées. “Un chauffeur decamionnette peut travail<strong>le</strong>rtoute la journée et repartir <strong>le</strong>soir faire un express en montantà Paris…” Le tout sansêtre forcément rémunéréavantageusement.Bien évidemment, cet étatde fait pose de sérieuses questionsde sécurité si bien que<strong>le</strong> syndicat souhaite que cegenre de transport rejoignela convention col<strong>le</strong>ctive.époux dans cette société qui dispose de7 000 m 2 d’échafaudages. “On travail<strong>le</strong>avec <strong>le</strong>s professionnels de la constructionet <strong>le</strong>s particuliers en sachant qu’onne fait jamais de la location sans assurerl’installation” reprend David War<strong>le</strong>ten signalant aussi qu’il est spécialiséuniquement dans l’échafaudage depied tubulaire. Inuti<strong>le</strong> de s’adresser àlui pour une structure roulante.Doubs-Jura Échafaudages se porteassez bien. El<strong>le</strong> représente 40 % del’activité globa<strong>le</strong> des deux sociétés deDavid War<strong>le</strong>t. Ce dernier, après 7 ansen location rue Denis Papin à Pontarlier,s’est installé en octobre dernierdans ses propres locaux sur la zoned’activité des Granges-Narboz. “<strong>La</strong> crisealimente une vraie foire d’empoigneentre <strong>le</strong>s constructeurs qui sont prêts àtout pour se prendre <strong>le</strong>s marchés. C’estclair qu’il y aura de la casse. On a lachance d’avoir un carnet de commandesp<strong>le</strong>in jusqu’à l’automne” dit-il. ■<strong>La</strong> crise en chiffres“75 % des entreprisesréduisent <strong>le</strong>urs effectifs”<strong>La</strong> fédération nationa<strong>le</strong> des transports routiers (F.N.T.R.)a lancé une enquête pour connaître la stratégie desentreprises en matière dʼemploi et de politique salaria<strong>le</strong>face à la crise. Résultat : la plupart des entreprises detransport (1 048 interrogées) envisagent de maintenir lʼemploi(67,3 %). Cependant, 65,5 % de ces mêmes entreprises ontdécidé de procéder à des aménagements : réduction dutemps de travail (42,9 %), modulation des horaires (43,7 %),chômage technique (9,1 %) et renégociation des contrats detravail (4,3 %). “Ce sont plus de 40 000 emplois (en France)qui seront vraisemblab<strong>le</strong>ment perdus en 2009 en raison dela baisse dʼactivité” calcu<strong>le</strong> Jean-Christophe Pic, co-présidentde la F.N.T.R.Et Patrick Vermot-Desroches, co-président de la F.N.T.R.dʼavouer que “75 % des entreprises de transport réduisentla voilure (effectif et heures de travail).” Dʼici avril, <strong>le</strong>s entreprisesfranc-comtoises passeront à lʼétape supérieure enlicenciant si la reprise dʼactivité venait à se faire attendre. ■Aujourd’hui, avec <strong>le</strong>s primesen moins (un repas est payé12,08 euros, une nuit unique7,23 euros, une nuit38,62 euros), <strong>le</strong>s salariés doivents’asseoir sur des “bénéfices.”Tous espèrent que cet étatde fait ne soit qu’une simp<strong>le</strong>panne. Trois entreprises duHaut-Doubs ont été contactéesafin de connaître <strong>le</strong>urpoint de vue. Ces dernièresne souhaitent pas commenterla baisse du trafic.■E.Ch.

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