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SPORT <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200927TRÉPOT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Quel vaêtrealorsvotreprogrammedepuisque Suzuki,votre équipe,a décidéde se désengager du mondiald’endurance ?Vincent Philippe : On ne fait pas <strong>le</strong>championnat du monded’endurance comp<strong>le</strong>t mais seu<strong>le</strong>mentLe Mans et <strong>le</strong> Bol d’Or,<strong>le</strong>s deux courses <strong>le</strong>s plus importantes.Je vais faire <strong>le</strong> championnatde France de vitesse1 000 cm 3 qui comprend septépreuves et quatorze courses.Enclair, mon programme est plusimportant…L.P.P. : Ce programme est néanmoinsmoins étoffé.V.D. : Au contraire ! Je me batscontre cette idée car <strong>le</strong>s gens pensentque je vais faire moins decourses.Vincent Philippe, champion du Monde face à la crise“Non, je ne suis pas au chômage”Vincent Philippe ne défendra pas son titre de champion du monde d’endurance motocette saison. <strong>La</strong> faute à la crise et à une réduction du budget course alloué par Suzuki, sonéquipe. Le motard natif de Trépot se confie et donne des nouvel<strong>le</strong>s sur son état de santé.L.P.P. : Vous dites que votre ca<strong>le</strong>ndrierest plus fourni. Il a tout de même perduen qualité.V.D. : Je ne vais pas m’engager enchampionnat de France pour mebalader.J’avais peur de faire trèspeu de courses cette année et ilfallait rester dans <strong>le</strong> coup, montrerque l’on est toujours présentvu qu’on ne fait pas <strong>le</strong> championnatdu monde.L.P.P. :Pourrez-vous défendre votre titrede champion du monde ?V.D. : C’est râpé (sic).L.P.P. : C’est un coup au moral.V.D. : Non, car j’ai déjà quatretitres. C’est marrant car <strong>le</strong>s journalistesme disent toujours :“Vous n’êtes pas lassé d’avoirquatre titres !” et lorsque l’on faitautre chose, on te dit : “Tu doisêtre très déçu…” J’aurais quandmême préféré faire <strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>n intégralité.L.P.P. : Est-ce un Vincent Philippe auchômage partiel ?V.D. : Non. Je suis vraiment satisfaitde mon programme compétitionmais très déçu financièrement!Ça, on peut <strong>le</strong> dire maison ne peut pas dire que je suisau chômage (rires). Ça va êtrecompliqué car je dois payer mesengagements et <strong>le</strong>s autres frais.Je suis toujours payé au résultat.Heureusement que des sponsorsrégionaux (Artmann récupération,Mignotserigraphie, <strong>le</strong>C.G. 25) jouent <strong>le</strong> jeu. Aujourd’hui,c’est l’enfer pour trouver2 000 euros.L.P.P. :<strong>La</strong> raison du désengagement deSuzuki est-el<strong>le</strong> vraiment économique ?V.D. : Complètement. Au moisd’octobre, je pensais bien fairel’intégralité du championnat.J’aiappris la nouvel<strong>le</strong> à Noël. Le problème,c’est la crise. Toutes <strong>le</strong>séquipes ont serré la vis. Notrebudget a été divisé par deux etSuzuki ne voulait plus nous payer.L.P.P. : Yamaha, concurrent direct deSuzuki, a tenté de vous débaucher.Pourquoi n’êtes-vous pas parti ?V.D. : J’ai préféré prendre <strong>le</strong> risqued’attendre. J’ai raté des occasions,notamment de rou<strong>le</strong>r en2 OUVERTURES CET ÉTÉDANS LE HAUT-DOUBSLA RIVIÈRE DRUGEON<strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>tORCHAMPS-VENNES<strong>le</strong> 1 er septembrePONTARLIERmondial 600 cm 3 de vitesse.Voilàsix ans que je suis chez Suzuki :je <strong>le</strong>ur faisais et je <strong>le</strong>ur fais toujours.Suzuki m’a assuré que2010 sera bien meil<strong>le</strong>ure.L.P.P. : Croyez-vous qu’el<strong>le</strong> <strong>le</strong> sera ?V.D. : J’y crois à moitié… Je n’airien d’écrit et je ne crois pas que2010 s’arrange d’un coup. SoitSuzuki revient pour un championnatdu Monde, soit je changeraide crémerie.L.P.P. : Vous par<strong>le</strong>z de votre carrièresportive. Pourtant, tout a failli bascu<strong>le</strong>rfin 2008. Racontez-nous ?V.D. :Je suis tombé <strong>le</strong> troisièmejour du moto-tour, épreuve derallye. Cette course me tenait àcœur. Je me suis emmêlé <strong>le</strong>scrayons sur une spécia<strong>le</strong>. J’aiSports mécaniquesbien galéré (bassin fracturé àdeux endroits). Je suis resté alitéun mois, perdu 5 kg. Je netenais plus debout.L.P.P. :Avez-vous pensé à arrêter votrecarrière ?V.D. : Lorsque la dou<strong>le</strong>ur est tropforte, tu regrettes. J’ai douté pendantdeux mois. Heureusement,en février lorsque je suis remontésur une moto, je n’ai eu aucuneappréhension.L.P.P. :OnconnaîtVincentPhilippemotard.On <strong>le</strong> connaît moins cycliste. <strong>La</strong> secondepassiona-t-el<strong>le</strong>prisplusd’importancesur la première ?V.D. : Je reste à ma place (rires).J’essaye de faire au mieux maisje sais très bien que je ne feraipas carrière en vélo.Le motardde Trépotespèreque 2010sera unemeil<strong>le</strong>ureannéepour lui.L.P.P. : Vous interveniez dans <strong>le</strong>s collègesdu Doubs pour sensibiliser <strong>le</strong>sjeunes à la sécurité routière. Le Conseilgénéral vous suit-il toujours financièrement?V.D. : Je continue toujours monaction auprès des collégiens carça me plaît à moi et aux gaminsmais j’attends la réponse financièredu Conseil général.L.P.P. : Le projet de créer un circuitmoto en Franche-Comté est-il définitivementannulé ?V.D. : Non, c’est même en bonnevoie (<strong>le</strong> circuit se situerait àLure-Malbouhans). Réponse aumois de juil<strong>le</strong>t. Tout est ficelé.Il ne manque que <strong>le</strong>s signatures.■Propos recueillis par E.Ch.Julien Mil<strong>le</strong>t à fond la caisseLe jeune pilote pontissalien entame sa seconde saison enchampionnat de France de vitesse. <strong>La</strong> lutte s’annonce palpitanteavec un plateau de plus en plus re<strong>le</strong>vé.Fini l’endurance, place à la vitesse. Depuisl’année dernière, Julien Mil<strong>le</strong>t qui avaitremporté en 2007 <strong>le</strong> titre mondiald’endurance en Super production, a changéde registre. S’il court toujours sur Yamaha,la moto qu’il prépare lui-même est d’abordconçue pour al<strong>le</strong>r vite. “Les courses durentenviron 40 minutes. On est contraint d’attaquersans cesse, d’être au maximum”, expliquecelui a terminé 7 ème du championnat de Franceen catégorie 1 000 Super Bike. Son départde l’endurance a aussi été marqué par lacréation de son propre team Mil<strong>le</strong>t MotoSport. Lequel est soutenu évidemment par<strong>le</strong> magasin paternel Moto performances etune dizaine d’autres entreprises du Haut-Doubs.<strong>La</strong> saison 2009 en Super Bike démarre <strong>le</strong>premier week-end d’avril avec deux coursessur <strong>le</strong> circuit de Ledenon dans <strong>le</strong> Gard. Julienretrouvera un autre pilote comtois, VincentPhilippe qui effectue son retour dans la catégoriereine. Cette année, <strong>le</strong> plateau est detrès haut niveau, ce qui motive d’autant plus<strong>le</strong> Pontissalien pressé d’en découdre. Lechampionnat comprend 14 courses. “Si çafonctionne bien, on envisagera peut-être decourir ensuite au championnat d’Europe”,espère Julien.En moto, à la différence d’autres sports, ilne suffit pas de terminerchampion de France pour avoirune chance de courir au niveausupérieur. Les sports mécaniques,ça coûte cher. Et <strong>le</strong>schampions sont rarementaidés par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités ou<strong>le</strong>s fédérations. Seul <strong>le</strong> sponsoringprivé permet de bouc<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s budgets. À 22 ans,Julien Mil<strong>le</strong>t a encore une bel<strong>le</strong>marge de progression. ■Il estpressé d’endécoudre.Le pilotepontissaliendébute sa saisonSuperbike<strong>le</strong>s 4 et 5 avrilsur circuit deLedenon dans<strong>le</strong> Gard.

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