14.07.2015 Views

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009ÉditorialCapitalismeLe mot “capitalisme” ne doit pas êtreconsidéré comme une insulte et ceuxqui se disent capitalistes ne doivent pasêtre vus comme <strong>le</strong>s grands méchantsloups. Seu<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s débats actuelsqui entourent lʼattribution éhontée deces stock-options - on lʼa encore vurécemment à la Société Généra<strong>le</strong> - oula rémunération obscène de certainscapitaines dʼindustrie est dʼautant plusvif quʼil est réactivé en p<strong>le</strong>ine crise. Sibien que lʼon retombe actuel<strong>le</strong>ment dansun manichéisme idiot qui a pour conséquencede vouer aux gémonies touteentreprise qui affiche des résultatsbrillants ou toute initiative individuel<strong>le</strong>à succès. Un mal bien français. Cesexemp<strong>le</strong>s de capitalisme dévoyé ontlogiquement contribué à polluer <strong>le</strong> débatsur <strong>le</strong>s bien-fondés de ce système économique,fondé à la base certes pourproduire des profits mais aussi surdʼautres va<strong>le</strong>urs qui nʼont rien de répréhensib<strong>le</strong>comme la saine concurrenceou la rémunération du travail par un bonsalaire. Le débat sur <strong>le</strong> bouclier fiscal,tranché par Nicolas Sarkozy lors de savisite dans <strong>le</strong> Doubs <strong>le</strong> 17 mars dernierest un exemp<strong>le</strong> de plus de conflit caricatura<strong>le</strong>ntre pro et anti-capitalisme. Si<strong>le</strong> fait que quelques nantis aient touchéun chèque de plusieurs dizaines voirecentaines de milliers dʼeuros grâce à lamise en place de ce fameux bouclierfiscal a pu choquer lʼopinion, paraît toutà fait compréhensib<strong>le</strong> à lʼheure où beaucoupde Français sont dans lʼangoissedu chômage. Mais une fois de plus, audelàde ces réactions épidermiques, ilparaît tout aussi scanda<strong>le</strong>ux quʼun Étatponctionne plus de 50 % des fruits dutravail de toute une vie. Ceux qui payentdes impôts sont aussi ceux qui créentdes richesses, et donc de lʼemploi. Cesont aussi ceux qui réinjectent cesrichesses dans lʼéconomie.Lʼincompréhension actuel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>scitoyens français et <strong>le</strong>urs élites vientcertainement du fait que ces dernièresont vidé de sa substance lʼidée mêmedu capitalisme. Un patron ne devraitpas gagner plus de 40 fois ce que sonsalarié <strong>le</strong> moins bien payé ne gagne.Cʼest Henry Ford en personne quilʼaffirmait il y a plus de 100 ans. Un despères du capitalisme doit se retournerdans sa tombe à constater ce que sesdescendants peu scrupu<strong>le</strong>ux ont fait dece modè<strong>le</strong> économique qui reste pourtant<strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur système possib<strong>le</strong>, àcondition quʼil soit mis en application àbon escient. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : publipresse@wanadoo.frDirecteur de la publication :Éric TOURNOUXDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,Thomas Comte, Jean-François Hauser.Régie publicitaire :Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Avril 2009Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, A.D.E.M.E.,C.P.E., Harmonie, Orchestre symphonique.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros,ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Reprise du dialogue àl’ambassade de la montagneJustifié ou pas, <strong>le</strong> coup de sang dʼAntoine Faivrequi avait passé trois nuits dans un hamac suspenduà lʼentrée de sa propriété, nʼest pasresté sans suite. Le 24 février, soit 11 jours aprèsce geste pour <strong>le</strong> moins spectaculaire, une réuniontechnique sʼest tenue sur place avec tous <strong>le</strong>sacteurs impliqués dans ce dossier aussi délicatque comp<strong>le</strong>xe. Après une visite des installations,<strong>le</strong> point a été fait sur lʼavancement des différentsprojets et la manière de gérer tous <strong>le</strong>s problèmeset <strong>le</strong>s interrogations sou<strong>le</strong>vés par <strong>le</strong>s propriétairesde ce vaste domaine agro-pastora<strong>le</strong>. “Le but decette réunion n’était pas d’apporter des réponsesimmédiates ou de trouver des solutions”, expliqueBenoît Vernier, chargé du dossier au service agricultureet tourisme du Conseil général.Contrairement à ce que supposait Antoine Faivre,lʼautorisation dʼexploiter des terres ne donne passystématiquement droit au service public. Des margesde manœuvres existent néanmoins sous réservede satisfaire aux critères dʼéligibilité permettant debénéficier de tels ou tels dispositifs dʼaccompagnementou de financement. “Il a été convenu de lancer uneétude de faisabilité sur l’installation de panneauxphotovoltaïques et de voir quel<strong>le</strong>s aides sont envisageab<strong>le</strong>s.Ce dossier est porté par la Chambred’agriculture qui sera la structure référente sur toutes<strong>le</strong>s questions agrico<strong>le</strong>s.” Cette façon de procéder✁7€DE REMISE àpartir de 50€d'achatssur la Col<strong>le</strong>ctionCOMPTOIR DE FAMILLEavec étude, cahier des charges, définition des règ<strong>le</strong>ssʼappliquera aussi à lʼassainissement, à la gestiondes ordures ménagères, à lʻalimentation en eaupotab<strong>le</strong>, à la circulation des bêtes sur <strong>le</strong>s alpages…Lʼambassade de la montagne se décline en plusieursprojets à vocation agrico<strong>le</strong>, hippique, sylvico<strong>le</strong>et touristique, culturel<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> associe Antoineet sa fil<strong>le</strong> Juliette qui projette dʼouvrir une pensionéquestre. <strong>La</strong> jeune agricultrice sʼest installée enjuin 2007 sans <strong>le</strong>s aides de lʼÉtat. “C’était un choixvolontaire. Si el<strong>le</strong> veut bénéficier de subventions etde prêts, el<strong>le</strong> doit reprendre un parcours à l’installationdans <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de l’art. Comme tout autre candidat,el<strong>le</strong> doit s’approprier son projet et en prouver la viabilitééconomique devant la commission départementa<strong>le</strong>d’orientation agrico<strong>le</strong>”, poursuit Benoît Vernier.Ambitieuse dans sa diversité et son originalité,cette ambassade de la montagne a peut-être pêchépar précipitation, en tout cas hors des procéduresdonnant droit aux aides publiques. Dʼoù lʼintérêt decette tab<strong>le</strong> ronde qui a aussi eu pour mérite dʼaborderquelques vides juridiques. Quand un arbre tombema<strong>le</strong>ncontreusement sur un skieur en dehors despistes, à qui incombe la responsabilité de lʼaccident ?Au propriétaire de lʼarbre ou au gestionnaire du sitenordique ? “On a sollicité l’expertise des compagniesd’assurance pour connaître la part de responsabilitéde chacun sur ces points litigieux.” ■Exclusivement du1 er Avril au 30 AvrilSur présentation decette publicitéOffre non cumulab<strong>le</strong>RETOUR SUR INFOStatu quo autourdu sort de lafamil<strong>le</strong> Omerovictouche à sa fin et rien ne laisse espérer <strong>le</strong>règ<strong>le</strong>ment du dossier de cette famil<strong>le</strong> bosniaque quiLʼhivervit toujours dans lʼangoisse dʼune expulsion du territoirefrançais comme cela lui a été notifié <strong>le</strong> 29 juil<strong>le</strong>t2008. Un premier recours suspensif a été déposé au tribunaladministratif de Besançon. Le verdict prononcé ennovembre annulait lʼobligation de quitter <strong>le</strong> territoire pourSabrina, lʼaînée des trois enfants afin quʼel<strong>le</strong> puisse continuerses études en France. Il confirmait en même tempslʼexpulsion des parents, Nedzad et Sémina, et des deuxautres enfants mineurs au motif que la séparation de lafamil<strong>le</strong> ne serait pas une atteinte disproportionnée au droiteuropéen à la vie familia<strong>le</strong> et privée. “Sabrina disposedésormais d’un titre de séjour provisoire, renouvelab<strong>le</strong> tous<strong>le</strong>s 3 mois”, explique Dominique Girod du comité de soutien.Pour ses parents, son frère et sa sœur, un recours aété déposé à la cour administrative dʼappel de Nancy. “Onnous a dit que <strong>le</strong> jugement ne devrait pas être rendu avant<strong>le</strong> premier trimestre 2010.”En janvier dernier, <strong>le</strong> préfet a fait appel de la décision rendueen novembre. “Il a écrit qu’il ne voulait pas séparer lafamil<strong>le</strong>.” Sachant quʼil nʼest plus possib<strong>le</strong> dʼexpulser Sabrina,cette mesure de clémence laisse donc un petit répit.“C’est vrai qu’on est un peu plus rassuré. On <strong>le</strong> serait beaucoupplus si Nedzad, maçon de formation, se voyait accorderune autorisation de travail comme on l’a demandé aupréfet. D’autant plus que cette requête est assortie d’unepromesse d’embauche dans une entreprise bisontine.”<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Omerovic réside toujours au Centre dʼAccueilpour Demandeur dʼAsi<strong>le</strong> (C.A.D.A.) de Friard à Oye-et-Pal<strong>le</strong>t.Ses conditions dʼhébergement sont en légère améliorationsi lʼon peut dire. El<strong>le</strong> bénéficie non plus dʼune seu<strong>le</strong>pièce de 9 m 2 mais du doub<strong>le</strong> grâce à une chambre supplémentaire.“À force de mettre l’accent sur l’exiguïté deslocaux, on a fini par <strong>le</strong>ur accorder un peu plus d’espace. <strong>La</strong>famil<strong>le</strong> est uniquement nourrie, logée. Sans <strong>le</strong> soutien ducomité, el<strong>le</strong> ne pourrait subvenir par exemp<strong>le</strong> à ses dépensesvestimentaires.” Cette dépendance associée à cette épéede Damoclès qui du jour au <strong>le</strong>ndemain peut se traduire parlʼexpulsion finit par peser sur <strong>le</strong> moral de tous <strong>le</strong>s membresde la famil<strong>le</strong>. “Nedzad a déjà plusieurs fois failli tout abandonner.Son épouse supporte el<strong>le</strong> aussi très diffici<strong>le</strong>ment lasituation”, confirme Dominique Girod en signalant que <strong>le</strong>comité se mobilise aussi en faveur dʼautres famil<strong>le</strong>s qui, siel<strong>le</strong>s ne sont pas encore “expulsab<strong>le</strong>s”, pourraient <strong>le</strong> devenirprochainement. ■<strong>La</strong> station des Fourgs,100 % privée ?Dans notre dernière éditiondont deux pagesétaient consacrées aubilan touristique de cettemagnifique saison hiverna<strong>le</strong>,un des artic<strong>le</strong>s mettait enavant la “saison historique”réalisée dans la petite stationfamilia<strong>le</strong> des Fourgs. Legestionnaire de la station,Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot, sʼétaitfélicité des taux de fréquentationrecord enregistréssur <strong>le</strong> “toit du Doubs”,vantant <strong>le</strong>s avantages et lasoup<strong>le</strong>sse dʼune stationgérée à 100 % “sous statutprivé et sans subvention.”es commentaires nʼont pasmanqué de faire réagir <strong>le</strong> présidentdu Conseil général duDoubs, Claude Jeannerot.Sʼil ne conteste pas ce modede gestion privée, “<strong>le</strong> secondpoint m’a étonné” dit-il, rappelantau passage une subventionde 79 015 euros votéeen 2003 pour lʼaménagementet lʼenneigement du domainedes Fourgs. Il fait éga<strong>le</strong>mentallusion aux quatre prêtsdʼhonneur accordés en septembre2004 aux membresde la S.A.R.L. dirigée parM. Bul<strong>le</strong>-Piourot pour “un montantglobal de 60 000 eurosremboursab<strong>le</strong>s.”Si bien quʼau total, “ce sont139 015 euros qui ont étéaccordés en faveur de laS.A.R.L. “Téléskis des Rangs”.Je ne conteste en aucun cas<strong>le</strong> bien-fondé de ces aides dela col<strong>le</strong>ctivité départementa<strong>le</strong>”rassure tout de mêmeM. Jeannerot qui tenait néanmoinsà faire cette petite miseau point au dynamique responsab<strong>le</strong>de la station desFourgs. ■

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!