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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200915FILIÈRE HORLOGÈREConvention patrona<strong>le</strong>Il est prématuré de par<strong>le</strong>r de criseselon <strong>le</strong>s patrons horlogers<strong>La</strong> filière horlogère suisse sort d’une période de croissance exceptionnel<strong>le</strong> avec en prime <strong>le</strong>p<strong>le</strong>in-emploi. Aujourd’hui, el<strong>le</strong> prend des mesures pour passer <strong>le</strong> cap en ajustant ses effectifs.Pas question pour la ConventionPatrona<strong>le</strong> del’Industrie Horlogère Suissede céder au pessimisme.L’emploi du mot“crise”est même,selon cet organisme, inappropriécar excessif,pour décrire la situationque traverse la filière horlogèreen ce moment. “Il est prématuréde par<strong>le</strong>r ainsi. Il n’y apas matière à peindre <strong>le</strong> diab<strong>le</strong>sur la murail<strong>le</strong>” estime son secrétairegénéral François Mati<strong>le</strong>.En effet,ce segment de l’économiehelvétique n’est pas en perdition.Mais dans <strong>le</strong>s prochainsmois,quelques secousses conjoncturel<strong>le</strong>srisquent“<strong>La</strong> filière aconnu unecroissancefaramineuse.”de l’ébran<strong>le</strong>r si<strong>le</strong>s marchés neretrouvent pasde la fraîcheur.D’ail<strong>le</strong>urs, laFédération de laHaute Horlogerieà Genève estplus réservée sur<strong>le</strong> contexte malgrétout préoccupant.<strong>La</strong> crise“qui se profi<strong>le</strong>risque d’être particulièrementdouloureuse, mais pas pour tout<strong>le</strong> monde. Nous sommes clairementà la fin d’une période devaches grasses” a déclaré avantla trêve de Noël Franco Cologni,<strong>le</strong> président de la F.H.H.à l’Agefi,<strong>le</strong> quotidien Suisse de la Financeet de l’Économie.Il est évident que la crise n’a pas<strong>le</strong> même sens aujourd’hui dansl’industrie automobi<strong>le</strong> françaisevéritab<strong>le</strong>ment en péril, quedans l’horlogerie suisse qui sortd’une période de croissance exceptionnel<strong>le</strong>.“En six ans, <strong>le</strong>s effectifssont passés de 40 000 à 50 000travail<strong>le</strong>urs.Et <strong>le</strong> chiffre d’affairesde la filière a progressé dans <strong>le</strong>même temps de 10 milliards defrancs suisses en 2002 à 17 milliardsde francs” rappel<strong>le</strong> FrançoisMati<strong>le</strong>. Les marques résisterontdonc de façon variab<strong>le</strong> enfonction de la trésorerie dontel<strong>le</strong>s disposent et des investissementsqu’el<strong>le</strong>s ont consentisces dernières années.Les entreprises horlogères nesont pas engagées dans un processusde licenciements massifs.En revanche, el<strong>le</strong>s ajustent <strong>le</strong>seffectifs et positionnent <strong>le</strong> navireindustriel pour qu’il ne chavirepas en cas de gros temps.“Nous avons arrêté <strong>le</strong> travail temporaire.Les employés récupèrent<strong>le</strong>urs heures supplémentaires quine sont donc plus payées.” Récemment,l’autorité publique helvétiquea décidé de son côtéd’allonger la durée possib<strong>le</strong> duchômage partiel de 12 à 18 mois.“Une entreprise peu donc garderson personnel sans <strong>le</strong> licencier etsans que cela plombe sa trésorerie”précise la Convention Patrona<strong>le</strong>.Mais après avoir épuiséces mesures transitoires,qu’adviendra-t-il de ces sociétésqui sont peut-être dans l’antichambrede la récession ? Lesorac<strong>le</strong>s de l’économie n’osent plusdonner un pronostic ou alors ilsrestent évasifs.Dans ce contexte d’attente, laplupart des sociétés s’en tiennentà ces mesures minima<strong>le</strong>s.El<strong>le</strong>s hésitent à réduire la voiluretant qu’el<strong>le</strong>s n’y sont pascontraintes. Car si la météo sedégage sur <strong>le</strong>s marchés, el<strong>le</strong>sGrâce à une mesure de chômage partiel étendue,<strong>le</strong>s sociétés horlogères suisses sontdans l’antichambre de la crise.auront immédiatement besoinde personnel pour hisser <strong>le</strong>s voi<strong>le</strong>set prendre <strong>le</strong> cap de la croissance.Ce scénario <strong>le</strong> plus optimistepourrait se concrétiser dans <strong>le</strong>sdeux ans, en tout cas pourl’industrie du luxe.Quel<strong>le</strong> que soit la nature du discours,<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontalierssont inquiets pour <strong>le</strong>ur avenir.Car quoi qu’il en soit, quand dessociétés de prestige commeGirard Perregaux ou Ebel seséparent de collaborateurs,mêmes’il ne s’agit que de quelquesuns,ce n’est jamais bon signe.Là encore, François Mati<strong>le</strong> tientà relativiser la situation en lamettant en perspective avec <strong>le</strong>scinq années qui viennent des’écou<strong>le</strong>r. “Quand ils se produisent,<strong>le</strong>s licenciements touchententre 5 et 10 % des effectifs dessociétés. N’oublions pas que cesmêmes entreprises ont augmenté<strong>le</strong>urs effectifs de 30 à 40 % cesdernières années. <strong>La</strong> filière aconnu une croissance faramineusequi s’est traduite par desinvestissements considérab<strong>le</strong>sdans des machines, des constructionsd’usines.” Il suffit de traverser<strong>le</strong> Loc<strong>le</strong> et <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds où <strong>le</strong>s bâtiments industrielspoussent comme deschampignons pour mesurer laprospérité de cette économieencrée dans <strong>le</strong> territoire.Les cantonshorlogers comme celui deNeuchâtel sortent doucementd’une situation de p<strong>le</strong>in-emploi.<strong>La</strong> période qu’ils traversentactuel<strong>le</strong>ment est incomparab<strong>le</strong>avec la crise des soixante etsoixante-dix qui fut terrib<strong>le</strong> socia<strong>le</strong>ment.El<strong>le</strong> n’en porte pas <strong>le</strong>ssymptômes et <strong>le</strong> contexte est différent.À l’époque, <strong>le</strong> déclin del’horlogerie était lié à des mutationstechnologiques qui ont révolutionnécette industrie. <strong>La</strong>montre mécanique helvétique avacillé face à la concurrence émergentemais terrib<strong>le</strong> venue d’Asiearmée du quartz.En 2009, la crise mondia<strong>le</strong> estfinancière et jamais l’industriehorlogère suisse n’a été aussi àla pointe de l’innovation, el<strong>le</strong> quia investi massivement dans larecherche et <strong>le</strong> développement.Les produits sont désignés, performants,à tous <strong>le</strong>s prix,<strong>le</strong> SwissMade est un label de prestige.Problème :il n’y a pas de clients. ■Du 18 Avril au 2 Mai 20092 ACHETÉSARTICLESACHETÉS<strong>le</strong>3 ème1LE MOINS CHERàsur tout <strong>le</strong> magasin : bagages,maroquinerie, business, scolaire ...€FACTORY STORE81 rue de Vesoul • Besançon • 0 381 471 887Le lundi de 10h à 12h et de 14h à 19h, du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h

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