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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200913VAL DE TRAVERS111 licenciements à MôtiersDenis Piaget, ETEL :“Nous avons ajusté la productionaux besoins du marché”C’est l’événement <strong>le</strong> plus retentissant de ces dernières semainesen Suisse voisine. Face à la baisse des commandes de l’ordre de 60 % prévue en2009, <strong>le</strong> principal employeur du Val de Travers a pris la décision de se séparer de plusd’un tiers de ses 300 colaborateurs. Denis Piaget, <strong>le</strong> directeur général, revient surcette mesure de licenciement col<strong>le</strong>ctif qui concerne une entreprise touchée de p<strong>le</strong>infouet par <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissement de l’économie mondia<strong>le</strong>.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Dans quel secteurd’activité intervient l’entreprise ?Denis Piaget : ETEL est spécialisée dans <strong>le</strong>développement et la production de biensd’équipements pour <strong>le</strong>s secteurs des semiconducteurset des machines-outils. Nousfournissons à nos clients des composantsqui seront revendus sous forme de lignesde production aux constructeurs automobi<strong>le</strong>sou aux fabricants d’ordinateurs parexemp<strong>le</strong>.L.P.P. : ETEL subit donc une diminution des commandesde machines ?D.P. : Effectivement, notre marché réagittrès bruta<strong>le</strong>ment à la conjoncture. On n’apas besoin de nouvel<strong>le</strong>s machines si <strong>le</strong>slignes de production tournent au ra<strong>le</strong>nti.Cette baisse a été ressentie à partir del’automne dernier suite à la faillite de LehmanBrothers. Cela s’est traduit par uneréduction très forte des “entrées de commandes”en octobre.L.P.P. : Sans espoir de reprise à court terme ?D.P. : On a tout de suite compris la gravitéde la situation. <strong>La</strong> surconsommation (alimentéepar <strong>le</strong> surendettement) ne reviendrapas de sitôt. Une crise chez nous dureenviron trois ans, et cel<strong>le</strong> que nous vivonsest particulièrement grave.à nos besoins. On l’a fait à grande amp<strong>le</strong>uret comme on était aussi <strong>le</strong>s premiers, celaa forcément généré une onde de choc dansl’opinion et <strong>le</strong>s médias. <strong>La</strong> crise commenceseu<strong>le</strong>ment à être ressentie en Suissealors que pour notre société, <strong>le</strong>s mauvaisesnouvel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s décisions diffici<strong>le</strong>s sontderrière nous.L.P.P. : Les raisons de cette crise sont-el<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>mentfinancières ?D.P. : Non, on est aussi face à un problèmestructurel. On a suréquipé <strong>le</strong> monde entieravec des machines si bien qu’on se retrouveavec une capacité de production trèssupérieure aux débouchés actuels.L’industrie automobi<strong>le</strong>, la production decomposants é<strong>le</strong>ctroniques tourne aujourd’huiseu<strong>le</strong>ment à 50 % de <strong>le</strong>urs capacitéset il faudra attendre qu’el<strong>le</strong>s remontent à90 % avant d’envisager une reprise desinvestissements.L.P.P. : Les ajustements réalisés chez ETEL ne remettentdonc pas en cause sa compétitivité ?D.P. : Non, car il s’agit d’une restructurationadaptée aux besoins du marché quin’a rien à voir avec la compétitivité. Nousavons bien sûr perdu des gens de va<strong>le</strong>uravec de l’expérience, c’est un handicap quenous devons gérer.Sur <strong>le</strong>s 111 salariés licenciés, on a environ30 % de frontaliers sachant qu’ils représententaussi 1/3 du personnel.L.P.P. : Le principe consistait à repartir sur des basesplus saines ?D.P. : Oui. On a la chance d’avoir un actionnaireprincipal, <strong>le</strong> groupe al<strong>le</strong>mand Heindenhain,qui même s’il souffre autant quenous, nous soutient au mieux. Ce groupedispose d’une grosse réserve de trésorerie,ce qui nous avait déjà permis d’investirl’an dernier sur <strong>le</strong> long terme.L.P.P. : Cette remise à plat signifie-t-el<strong>le</strong> l’abandonde certaines activités chez ETEL ?D.P. : Non. On essaie de trouver de nouveauxdébouchés avec l’idée de s’orienter versl’énergie par exemp<strong>le</strong>. On continue à développeravec nos clients des produits axéssur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies mais aujourd’hui,comme <strong>le</strong>s clients utilisateurs n’ontplus accès aux financements, tout est bloquépour l’instant. ■Propos recueillis par F.C.Horlogerie : <strong>le</strong> chiffreLes exportations del’horlogerie ont chutéLes exportations de lʼindustrie horlogère suisse ontchuté de 22,4 % en février sur un an pour tomberà 1 milliard de francs à peine. Il sʼagit de la deuxièmebaisse mensuel<strong>le</strong> consécutive de cette amp<strong>le</strong>ur etde la quatrième contraction de suite. Lors du salon deBâ<strong>le</strong>, François Thiébaud, de la fédération de lʼindustriehorlogère suisse (F.H.), nʼa pas démenti ce chiffre.Lʼévolution de février vient renforcer une tendance observéedepuis lʼautomne dernier sur fond de crise financièreet économique. En deux mois, la branche sʼestainsi contractée de 22 %. <strong>La</strong> variation annualiséenʼindique plus quʼune croissance de 0,5 % par rapportaux douze mois précédents.Lʼan dernier, <strong>le</strong>s exportations de montres et aux autres produitsdérivés ont atteint <strong>le</strong> montant record de 17 milliardsde francs, malgré la dégradation survenue en fin dʼannée.“On peut tab<strong>le</strong>r désormais sur une moyenne de 15 milliardsd’exportations.”Personne ne voit dʼamélioration du marché dʼici <strong>le</strong> prochainsemestre. Les sociétés horlogères de la vallée de Joux, quiattendaient <strong>le</strong> salon de Bâ<strong>le</strong>, vont devoir revoir <strong>le</strong>urs plans.Les commandes de nouvel<strong>le</strong>s montres ne sont pas au rendez-vous.■L.P.P. : D’où cette réduction d’effectif sévère ?D.P. : Face à ce schéma, on a pris des mesuresassez radica<strong>le</strong>s et ce rapidement. Quandon se retrouve dans une tel<strong>le</strong> situation,plus on attend plus on “brû<strong>le</strong>” de l’argentpour rien. On ne voyait aucun intérêt àproposer du chômage partiel, sachant qu’unredimensionnement était de toute façonnécessaire. Il vaut mieux sauver 200 emploisque de prendre <strong>le</strong> risque d’en perdre 300 !Nous avons décidé d’ajuster la productionL.P.P. : Ce redimensionnement est appliqué à tous<strong>le</strong>s niveaux ?D.P. : Tout à fait, des services administratifsau département “recherche et développement”en passant par <strong>le</strong>s lignes deproduction. <strong>La</strong> réduction d’effectif a d’abordtouché <strong>le</strong>s temporaires puis <strong>le</strong>s collaborateurspermanents.L.P.P. : Les frontaliers étaient-ils <strong>le</strong>s plus exposés ?D.P. : Ce n’était absolument pas un critère.ETEL est<strong>le</strong> principa<strong>le</strong>mployeur duVal de Travers.2 eSalon Bio & Construction saineBESANÇON - MICROPOLIS10/13AVRIL2009300 EXPOSANTSAlimentation & Restauration BioConstruction Saine & EnergiesMaison Ecologique & MobilierCommerce Equitab<strong>le</strong> & EcologieSanté, Beauté & Bien-êtreVêtements & EnfantsEditions & Loisirsinvitation sur www.salonbioeco.com

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