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Avril 20092 € N° 114Le premiermercredidu moisMensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinLE DOSSIERÀ partir du 13 juin 2008Premières vagues de licenciementsLA SUISSE N’EST PASÉPARGNÉE PAR LA CRISEP. 12 à 17Les risques pour <strong>le</strong>s frontaliersL’événement p. 4 à 5Ils sont prêts à toutpour se nourrirConséquence directe de la crise ou refus dusystème, <strong>le</strong> phénomène des “glaneurs”, ceuxqui font <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s des marchés ou desgrandes surfaces, prend de l’amp<strong>le</strong>ur.Économiep. 8<strong>La</strong> crise s’abat sur la filière boisBûcherons, scieurs et transporteurs du Haut-Doubs subissent de p<strong>le</strong>in fouet <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissementdu marché de la construction. Pour eux,il est diffici<strong>le</strong> de se projeter sur une éventuel<strong>le</strong>reprise d’activité.jusqu’au 3 mai 2009BP53053,2 cm 324 rue Eiffel - PONTARLIERTél./Fax : 03 81 39 45 63e-mail : mpe.pontarlier@wanadoo.fr • site web : www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.frRédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009ÉditorialCapitalismeLe mot “capitalisme” ne doit pas êtreconsidéré comme une insulte et ceuxqui se disent capitalistes ne doivent pasêtre vus comme <strong>le</strong>s grands méchantsloups. Seu<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s débats actuelsqui entourent lʼattribution éhontée deces stock-options - on lʼa encore vurécemment à la Société Généra<strong>le</strong> - oula rémunération obscène de certainscapitaines dʼindustrie est dʼautant plusvif quʼil est réactivé en p<strong>le</strong>ine crise. Sibien que lʼon retombe actuel<strong>le</strong>ment dansun manichéisme idiot qui a pour conséquencede vouer aux gémonies touteentreprise qui affiche des résultatsbrillants ou toute initiative individuel<strong>le</strong>à succès. Un mal bien français. Cesexemp<strong>le</strong>s de capitalisme dévoyé ontlogiquement contribué à polluer <strong>le</strong> débatsur <strong>le</strong>s bien-fondés de ce système économique,fondé à la base certes pourproduire des profits mais aussi surdʼautres va<strong>le</strong>urs qui nʼont rien de répréhensib<strong>le</strong>comme la saine concurrenceou la rémunération du travail par un bonsalaire. Le débat sur <strong>le</strong> bouclier fiscal,tranché par Nicolas Sarkozy lors de savisite dans <strong>le</strong> Doubs <strong>le</strong> 17 mars dernierest un exemp<strong>le</strong> de plus de conflit caricatura<strong>le</strong>ntre pro et anti-capitalisme. Si<strong>le</strong> fait que quelques nantis aient touchéun chèque de plusieurs dizaines voirecentaines de milliers dʼeuros grâce à lamise en place de ce fameux bouclierfiscal a pu choquer lʼopinion, paraît toutà fait compréhensib<strong>le</strong> à lʼheure où beaucoupde Français sont dans lʼangoissedu chômage. Mais une fois de plus, audelàde ces réactions épidermiques, ilparaît tout aussi scanda<strong>le</strong>ux quʼun Étatponctionne plus de 50 % des fruits dutravail de toute une vie. Ceux qui payentdes impôts sont aussi ceux qui créentdes richesses, et donc de lʼemploi. Cesont aussi ceux qui réinjectent cesrichesses dans lʼéconomie.Lʼincompréhension actuel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>scitoyens français et <strong>le</strong>urs élites vientcertainement du fait que ces dernièresont vidé de sa substance lʼidée mêmedu capitalisme. Un patron ne devraitpas gagner plus de 40 fois ce que sonsalarié <strong>le</strong> moins bien payé ne gagne.Cʼest Henry Ford en personne quilʼaffirmait il y a plus de 100 ans. Un despères du capitalisme doit se retournerdans sa tombe à constater ce que sesdescendants peu scrupu<strong>le</strong>ux ont fait dece modè<strong>le</strong> économique qui reste pourtant<strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur système possib<strong>le</strong>, àcondition quʼil soit mis en application àbon escient. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : publipresse@wanadoo.frDirecteur de la publication :Éric TOURNOUXDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,Thomas Comte, Jean-François Hauser.Régie publicitaire :Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Avril 2009Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, A.D.E.M.E.,C.P.E., Harmonie, Orchestre symphonique.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros,ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Reprise du dialogue àl’ambassade de la montagneJustifié ou pas, <strong>le</strong> coup de sang dʼAntoine Faivrequi avait passé trois nuits dans un hamac suspenduà lʼentrée de sa propriété, nʼest pasresté sans suite. Le 24 février, soit 11 jours aprèsce geste pour <strong>le</strong> moins spectaculaire, une réuniontechnique sʼest tenue sur place avec tous <strong>le</strong>sacteurs impliqués dans ce dossier aussi délicatque comp<strong>le</strong>xe. Après une visite des installations,<strong>le</strong> point a été fait sur lʼavancement des différentsprojets et la manière de gérer tous <strong>le</strong>s problèmeset <strong>le</strong>s interrogations sou<strong>le</strong>vés par <strong>le</strong>s propriétairesde ce vaste domaine agro-pastora<strong>le</strong>. “Le but decette réunion n’était pas d’apporter des réponsesimmédiates ou de trouver des solutions”, expliqueBenoît Vernier, chargé du dossier au service agricultureet tourisme du Conseil général.Contrairement à ce que supposait Antoine Faivre,lʼautorisation dʼexploiter des terres ne donne passystématiquement droit au service public. Des margesde manœuvres existent néanmoins sous réservede satisfaire aux critères dʼéligibilité permettant debénéficier de tels ou tels dispositifs dʼaccompagnementou de financement. “Il a été convenu de lancer uneétude de faisabilité sur l’installation de panneauxphotovoltaïques et de voir quel<strong>le</strong>s aides sont envisageab<strong>le</strong>s.Ce dossier est porté par la Chambred’agriculture qui sera la structure référente sur toutes<strong>le</strong>s questions agrico<strong>le</strong>s.” Cette façon de procéder✁7€DE REMISE àpartir de 50€d'achatssur la Col<strong>le</strong>ctionCOMPTOIR DE FAMILLEavec étude, cahier des charges, définition des règ<strong>le</strong>ssʼappliquera aussi à lʼassainissement, à la gestiondes ordures ménagères, à lʻalimentation en eaupotab<strong>le</strong>, à la circulation des bêtes sur <strong>le</strong>s alpages…Lʼambassade de la montagne se décline en plusieursprojets à vocation agrico<strong>le</strong>, hippique, sylvico<strong>le</strong>et touristique, culturel<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> associe Antoineet sa fil<strong>le</strong> Juliette qui projette dʼouvrir une pensionéquestre. <strong>La</strong> jeune agricultrice sʼest installée enjuin 2007 sans <strong>le</strong>s aides de lʼÉtat. “C’était un choixvolontaire. Si el<strong>le</strong> veut bénéficier de subventions etde prêts, el<strong>le</strong> doit reprendre un parcours à l’installationdans <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de l’art. Comme tout autre candidat,el<strong>le</strong> doit s’approprier son projet et en prouver la viabilitééconomique devant la commission départementa<strong>le</strong>d’orientation agrico<strong>le</strong>”, poursuit Benoît Vernier.Ambitieuse dans sa diversité et son originalité,cette ambassade de la montagne a peut-être pêchépar précipitation, en tout cas hors des procéduresdonnant droit aux aides publiques. Dʼoù lʼintérêt decette tab<strong>le</strong> ronde qui a aussi eu pour mérite dʼaborderquelques vides juridiques. Quand un arbre tombema<strong>le</strong>ncontreusement sur un skieur en dehors despistes, à qui incombe la responsabilité de lʼaccident ?Au propriétaire de lʼarbre ou au gestionnaire du sitenordique ? “On a sollicité l’expertise des compagniesd’assurance pour connaître la part de responsabilitéde chacun sur ces points litigieux.” ■Exclusivement du1 er Avril au 30 AvrilSur présentation decette publicitéOffre non cumulab<strong>le</strong>RETOUR SUR INFOStatu quo autourdu sort de lafamil<strong>le</strong> Omerovictouche à sa fin et rien ne laisse espérer <strong>le</strong>règ<strong>le</strong>ment du dossier de cette famil<strong>le</strong> bosniaque quiLʼhivervit toujours dans lʼangoisse dʼune expulsion du territoirefrançais comme cela lui a été notifié <strong>le</strong> 29 juil<strong>le</strong>t2008. Un premier recours suspensif a été déposé au tribunaladministratif de Besançon. Le verdict prononcé ennovembre annulait lʼobligation de quitter <strong>le</strong> territoire pourSabrina, lʼaînée des trois enfants afin quʼel<strong>le</strong> puisse continuerses études en France. Il confirmait en même tempslʼexpulsion des parents, Nedzad et Sémina, et des deuxautres enfants mineurs au motif que la séparation de lafamil<strong>le</strong> ne serait pas une atteinte disproportionnée au droiteuropéen à la vie familia<strong>le</strong> et privée. “Sabrina disposedésormais d’un titre de séjour provisoire, renouvelab<strong>le</strong> tous<strong>le</strong>s 3 mois”, explique Dominique Girod du comité de soutien.Pour ses parents, son frère et sa sœur, un recours aété déposé à la cour administrative dʼappel de Nancy. “Onnous a dit que <strong>le</strong> jugement ne devrait pas être rendu avant<strong>le</strong> premier trimestre 2010.”En janvier dernier, <strong>le</strong> préfet a fait appel de la décision rendueen novembre. “Il a écrit qu’il ne voulait pas séparer lafamil<strong>le</strong>.” Sachant quʼil nʼest plus possib<strong>le</strong> dʼexpulser Sabrina,cette mesure de clémence laisse donc un petit répit.“C’est vrai qu’on est un peu plus rassuré. On <strong>le</strong> serait beaucoupplus si Nedzad, maçon de formation, se voyait accorderune autorisation de travail comme on l’a demandé aupréfet. D’autant plus que cette requête est assortie d’unepromesse d’embauche dans une entreprise bisontine.”<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Omerovic réside toujours au Centre dʼAccueilpour Demandeur dʼAsi<strong>le</strong> (C.A.D.A.) de Friard à Oye-et-Pal<strong>le</strong>t.Ses conditions dʼhébergement sont en légère améliorationsi lʼon peut dire. El<strong>le</strong> bénéficie non plus dʼune seu<strong>le</strong>pièce de 9 m 2 mais du doub<strong>le</strong> grâce à une chambre supplémentaire.“À force de mettre l’accent sur l’exiguïté deslocaux, on a fini par <strong>le</strong>ur accorder un peu plus d’espace. <strong>La</strong>famil<strong>le</strong> est uniquement nourrie, logée. Sans <strong>le</strong> soutien ducomité, el<strong>le</strong> ne pourrait subvenir par exemp<strong>le</strong> à ses dépensesvestimentaires.” Cette dépendance associée à cette épéede Damoclès qui du jour au <strong>le</strong>ndemain peut se traduire parlʼexpulsion finit par peser sur <strong>le</strong> moral de tous <strong>le</strong>s membresde la famil<strong>le</strong>. “Nedzad a déjà plusieurs fois failli tout abandonner.Son épouse supporte el<strong>le</strong> aussi très diffici<strong>le</strong>ment lasituation”, confirme Dominique Girod en signalant que <strong>le</strong>comité se mobilise aussi en faveur dʼautres famil<strong>le</strong>s qui, siel<strong>le</strong>s ne sont pas encore “expulsab<strong>le</strong>s”, pourraient <strong>le</strong> devenirprochainement. ■<strong>La</strong> station des Fourgs,100 % privée ?Dans notre dernière éditiondont deux pagesétaient consacrées aubilan touristique de cettemagnifique saison hiverna<strong>le</strong>,un des artic<strong>le</strong>s mettait enavant la “saison historique”réalisée dans la petite stationfamilia<strong>le</strong> des Fourgs. Legestionnaire de la station,Roland Bul<strong>le</strong>-Piourot, sʼétaitfélicité des taux de fréquentationrecord enregistréssur <strong>le</strong> “toit du Doubs”,vantant <strong>le</strong>s avantages et lasoup<strong>le</strong>sse dʼune stationgérée à 100 % “sous statutprivé et sans subvention.”es commentaires nʼont pasmanqué de faire réagir <strong>le</strong> présidentdu Conseil général duDoubs, Claude Jeannerot.Sʼil ne conteste pas ce modede gestion privée, “<strong>le</strong> secondpoint m’a étonné” dit-il, rappelantau passage une subventionde 79 015 euros votéeen 2003 pour lʼaménagementet lʼenneigement du domainedes Fourgs. Il fait éga<strong>le</strong>mentallusion aux quatre prêtsdʼhonneur accordés en septembre2004 aux membresde la S.A.R.L. dirigée parM. Bul<strong>le</strong>-Piourot pour “un montantglobal de 60 000 eurosremboursab<strong>le</strong>s.”Si bien quʼau total, “ce sont139 015 euros qui ont étéaccordés en faveur de laS.A.R.L. “Téléskis des Rangs”.Je ne conteste en aucun cas<strong>le</strong> bien-fondé de ces aides dela col<strong>le</strong>ctivité départementa<strong>le</strong>”rassure tout de mêmeM. Jeannerot qui tenait néanmoinsà faire cette petite miseau point au dynamique responsab<strong>le</strong>de la station desFourgs. ■


4<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009L’ÉVÉNEMENTPOUR MANGER,TOUS LES MOYENSSONT BONS !Ils sont souvent pauvres mais ne mendient pas.Ces spécialistes de la “débrouil<strong>le</strong>” cherchent de quoimanger au jour <strong>le</strong> jour. Il y a ceux qui se tournent vers desassociations comme <strong>le</strong>s Restos du cœur pour demanderl’aide alimentaire à laquel<strong>le</strong> ils peuvent prétendre.Et puis il y en a d’autres qui préfèrent <strong>le</strong> “système D” pourremplir <strong>le</strong>ur réfrigérateur. Ce sont <strong>le</strong>s glaneurs.On <strong>le</strong>s croise sur <strong>le</strong>s marchés où ils ramassent des fruitset légumes juste abîmés qui finiront à la poubel<strong>le</strong>. Ils sontaussi au petit matin à proximité des supermarchés ouils fouil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines de marchandises pastoujours périmées, en partance pour la déchetterie.Ces glaneurs-là agissent par nécessité mais aussi pardégoût d’une société de consommation dont <strong>le</strong>s excèsse mesurent dans <strong>le</strong>s ordures. Qu’el<strong>le</strong>s soient discutab<strong>le</strong>sou non, la crise actuel<strong>le</strong> exacerbe ces pratiques quise développent, y compris dans nos campagnes.DÉBROUILLEIl est six heures du matin. Justineattend à l’arrière d’un supermarchéque <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s soient sorties. Unefois dehors, el<strong>le</strong> pourra commencer à<strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>r juste avant <strong>le</strong> passage deséboueurs. <strong>La</strong> “mission frigo” peut débuterpour cette jeune femme qui vient làune fois par semaine, <strong>le</strong> lundi matin.C’est <strong>le</strong> jour des livraisons, <strong>le</strong> momentoù <strong>le</strong> magasin rentre de nouvel<strong>le</strong>s marchandisesdébarquées par camion.Les denrées périssab<strong>le</strong>s sont donc débarrasséesdes rayons et jetées à la poubel<strong>le</strong>.Il y a de tout : des légumes, desviandes, des poissons, des boissons, desUne pratique en augmentation“Mission frigo” dans<strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s des supermarchésDes glaneurs se lèvent très tôt pour al<strong>le</strong>r fouil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s des grandessurfaces au moment où cel<strong>le</strong>s-ci renouvel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>ur stock de marchandises.Ceux qui livrent à ces pratiques de consommation <strong>le</strong> font souvent par nécessité.Le phénomène, né en vil<strong>le</strong>, s’étend peu à peu dans nos campagnes. Rencontreavec des habitués qui écument <strong>le</strong>s grandes surfaces du département.Les glaneursfouil<strong>le</strong>nt<strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>sdessupermarchésjuste avant <strong>le</strong>passage deséboueurs.yaourts. <strong>La</strong> plupart du temps, la datede fraîcheur de ces produits arrive àéchéance. Pour Justine, ils sont consommab<strong>le</strong>stout de suite. “Je remplis <strong>le</strong> frigogratuitement. Franchement, quandje fais mes courses, mon budget ne mepermet d’acheter que du premier prix.Là, je trouve des barquettes de viandeà 6,70 euros. Jamais, en temps normal,je ne pourrais m’acheter un morceau deviande à ce prix, pour une seu<strong>le</strong> assietteen plus. Là, je fais à manger en fonctionde ce que je trouve.J’ai même ramassédes œufs de cail<strong>le</strong>. Je ne suis pascertaine d’en avoir déjà mangé” dit-el<strong>le</strong>.RencontrePierre glaned’abord par principe“Toujoursde quoi faireune soupe.”Ils ne sont que quelques-uns àfaire régulièrement <strong>le</strong> tour desmarchés pour récupérer desfruits et légumes. À 24 ans, <strong>le</strong>scheveux en batail<strong>le</strong> et couvertd’une veste de velours clair, Pierreest aux abonnés glaneurs. Maiscet ouvrier saisonnier agrico<strong>le</strong> globe-trotter,<strong>le</strong> fait moins par nécessitéque par principe. “J’ai grandidans une famil<strong>le</strong> qui n’était pastrès aisée et où on m’a appris à nepas jeter la nourriture. Par ail<strong>le</strong>urs,mon regard sur la nature s’est développéavec <strong>le</strong> temps. Dans cettesociété occidenta<strong>le</strong>, il y a tel<strong>le</strong>mentde gâchis et unetel<strong>le</strong> surproductionalimentaire,que je récupèrepar convictionécologique. Tantmieux qu’il y aitcette crise si el<strong>le</strong>peut permettreaux gensd’apprécier lavraie va<strong>le</strong>ur deschoses et mesurerla chance qu’ilsont de pouvoirCe matin-là,Justine remplit deux grandssacs.Il n’y a pas de légumes.Un employédu magasin a déversé de l’eau de javeldans la poubel<strong>le</strong> qui <strong>le</strong>s contenait. Cettepratique courante est censée décourager<strong>le</strong>s glaneurs. “Souvent, <strong>le</strong>s grandessurfaces procèdent ainsi quand el<strong>le</strong>snous voient arriver, ou alors el<strong>le</strong>s cadenassent<strong>le</strong>s containers pour qu’on nepuisse pas se servir. Comme ça el<strong>le</strong>s sontcertaines que tout partira aux ordures”déplore Pierre.Parmi ses amis glaneurs, il y en a quieffectuent des “missions frigo” dans dessupermarchés du Haut-Doubs. Il refusetoutefois de communiquer l’adresse“où l’on trouve vraiment de tout, mêmedes viennoiseries”, de peur de donnerdes idées à d’autres glaneurs, redoutantaussi que cette publicité pousse <strong>le</strong>magasin à prendre des mesures restrictives.“En tout cas, ils ne viennentpas chez nous” note <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> d’unegrande surface pontissalienne. “Tous<strong>le</strong>s produits sont systématiquementbroyés sur place. D’ail<strong>le</strong>urs, on peut assimi<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s pratiques des glaneurs à de laviolation de propriété privée et à du volde marchandise.” Même constat dansce supermarché de Valdahon où <strong>le</strong>s denréespérissab<strong>le</strong>s qui partent à la déchetteriesont inaccessib<strong>le</strong>s.Parfois, des gérants de supermarchétolèrent que <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s soient visitées.Les glaneurs qui <strong>le</strong> savent gardentjalousement <strong>le</strong>urs “bons plans.”Phil a découvert une adresse par hasard,en rentrant chez lui au petit matin il ya tout juste un mois. “J’ai vu en passantprès du magasin ce qui se jetait.J’ai halluciné.” Ce garçon pourrait subvenirà ses besoins en faisant ses coursesdans <strong>le</strong>s supermarchés comme tout <strong>le</strong>monde. Mais pourquoi acheter des marchandises,alors qu’en attendant un peuel<strong>le</strong>s finiront à la poubel<strong>le</strong> chaque débutde semaine ? “C’est inadmissib<strong>le</strong> quel’on jette de la nourriture dans de tel<strong>le</strong>squantités. On trouve des morceaux deviande de premier choix. Franchement,on pourrait nourrir tous <strong>le</strong>s gens qui enmanger. Ma manière de faire medonne la possibilité de réaliser deséconomies.Je mange pour pas cher”sourit-il.Tomates,navets,poivrons,pommes,carottes, et d’autres choses encore,la col<strong>le</strong>cte du vendredi 13 marslui fut fina<strong>le</strong>ment assez profitab<strong>le</strong>.“Les cinq fruits et légumes qu’ilfaudrait manger par jour, il y est”plaisante une maraîchère. Fraîchementretirés des étals, <strong>le</strong>s produitsqu’il glisse dans son fi<strong>le</strong>t ontencore un bel aspect. Mais il nedevra pas attendre pour <strong>le</strong>sconsommer.Pierre ne fait son marché que lorsqu’iln’a plus rien en réserve et nerécupère qu’en fonction de sesbesoins. Son régime alimentaireest dicté par ce qu’il parviendra àglaner. Qu’importe <strong>le</strong> résultat, ils’en accommode toujours. “Parfois,je récupère trente courgettes.Depuis quatre ans, je fais de laconfiture avec <strong>le</strong>s produits du marchémême au kiwi et à l’orange.J’en ai d’ail<strong>le</strong>urs donné un pot aumaraîcher. Au minimum, il y atoujours de quoi faire une soupe.” ■T.C.ont besoin” estime-t-il, qualifiant cettesituation de dérive de la société deconsommation. Pour des raisonsd’hygiène, Phil ne prend que des produitsqui sont sous vide. “Beaucoup demes amis ont des réticences à l’idée que<strong>le</strong>s denrées viennent des poubel<strong>le</strong>s. Moij’ai dépassé ce stade.”Justine n’est pas devenue glaneuse parplaisir. “C’est la nécessité qui nous pousseà passer la barrière de principe. <strong>La</strong>personne qui a <strong>le</strong>s moyens de faire sescourses ne se lève pas à 5 heures dumatin pour fouil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s.” ■T.C.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 20095SOLIDARITÉDes travaux place Ju<strong>le</strong>s-PagnierLes Restos du Cœuraffichent une hausse de 10 %Conséquence directe de la crise, <strong>le</strong>s inscriptions auxRestos du Cœur ont sensib<strong>le</strong>ment augmenté dans <strong>le</strong>Haut-Doubs : “raisonnab<strong>le</strong>” à Pontarlier avec + 10 %.El<strong>le</strong>s ont explosé dans <strong>le</strong> Val de Morteau avec + 25 %.Marie-Andrée Delgrandi,en son for intérieur,s’attendait certainementà pire. En faisant <strong>le</strong>scomptes à la fin de la campagnehiverna<strong>le</strong> des Restos du Cœur,la calcu<strong>le</strong>tte de la responsab<strong>le</strong>de l’antenne pontissalienneaffiche une hausse de 10 % dunombre de repas servis par rapportà l’année dernière. Entreseptembre 2008 et fin mars2009, 37 500 repas ont été servisà 232 famil<strong>le</strong>s. “Nous avonseu des inscriptions jusqu’audernier jour”, précise tout demême M me Delgrandi qui aremarqué “une hausse inquiétantedes famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>savec deux ou trois enfants.”Autre phénomène en augmentationaux Restos pontissaliens: <strong>le</strong> nombre de jeunes.“Beaucoup de jeunes étaient “àla rue” cette année. Ce sont surtoutdes gens qui ne sont pasde Pontarlier et qui cherchentdu travail ici.” L’augmentationdu nombre de retraités inscritsaux Restos est aussi notab<strong>le</strong>dans la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs,“mais c’est encore dans la limitedu raisonnab<strong>le</strong>. <strong>La</strong> crise n’estpeut-être pas encore complètementarrivée sur Pontarlier” sedit la responsab<strong>le</strong>.Cette année encore, la solidaritéa joué à fond dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Le coup de pouce donnéaux Restos pontissalienspar l’association de Mouthe “Lepetit tétras” est allée droit aucœur des 28 bénévo<strong>le</strong>s pontissaliens.“Ils ont fait <strong>le</strong>ur proprecol<strong>le</strong>cte et ramené un camionentier de denrées, ce qui nousa permis de ne pas être en rupturede stocks.” Soulignons encorel’initiative de ce restaurateurde Doubs, M. Prizzi de lapizzeria Romagnola, qui toutes<strong>le</strong>s semaines offrait des repasà une ou deux famil<strong>le</strong>s nécessiteuses.<strong>La</strong> hausse relative des chiffrespontissaliens est à contrebalancerpar ceux de l’antennevoisine de Morteau où là, lahausse dépasse <strong>le</strong>s 25 % parrapport à l’année dernière. “Aubout de 11 semaines, c’est-àdiresix semaines avant la finde la campagne d’hiver, nousavions déjà enregistré une haussede 25 % des bénéficiaires”,constate Jean-Claude Lobre,<strong>le</strong> président de l’antenne mortuacienne.En nombre de repasservis, cette hausse s’envo<strong>le</strong> à+ 37 %. Le nombre de bénéficiaires<strong>le</strong>s plus démunis a plusque doublé à Morteau. “On nes’attendait pas à une hausse decette amp<strong>le</strong>ur. Nos stocks de lacol<strong>le</strong>cte d’octobre ont fondu”reconnaît M. Lobre. L’antennede Morteau a été contraintepour la première fois de sonhistoire une seconde col<strong>le</strong>cte,début mars.Les Restos en chiffresSur <strong>le</strong> plan national :- 91 millions de repas distribués lʼan dernier.- 700 000 bénéficiaires.- 51 500 bénévo<strong>le</strong>s.- 65 000 tonnes de produits distribuésdont 18 millions de litres de lait.- 3 000 semi-remorques envoyés dans toutela France pour approvisionner <strong>le</strong>s centres locaux.Sur <strong>le</strong> Doubs :- 528 000 repas distribués.- 2 124 famil<strong>le</strong>s aidées.- 5 340 adultes et 275 bébés.Lesbénévo<strong>le</strong>s desRestos n’ontjamais autantété sollicitésque cette année(archive L.P.P.).À Besançon, principa<strong>le</strong> antennedu département, <strong>le</strong>s chiffresont été en hausse de 12 % cetteannée. “878 famil<strong>le</strong>s étaientinscrites au début de la campagnehiverna<strong>le</strong>. Ce qui correspondà 2 359 adultes et 117bébés” précise-t-il. Le nombred’enfants de moins de deux ansa presque doublé depuis l’annéedernière ! Alarmant.À l’antenne bisontine de la rueHaag, on croise beaucoup dejeunes mamans qui élèventseu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>ur(s) enfant(s). Pourel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> centre de Besançon acréé un espace puériculture oùces mères trouvent des chosespour des bébés de moins de 18mois. “Nous donnons descouches, du lait, un nécessairede toi<strong>le</strong>ttes, des vêtements. Celafait six ans que je suis là, c’estla première année que je voisautant de bébés” indique Ginette,bénévo<strong>le</strong>. L’écoute, <strong>le</strong> dialogue,l’humanité de l’accueilfont aussi partie de ce servicegratuit. “Pour la première fois,on propose même un trousseaupour <strong>le</strong>s futures mamans quivont entrer à la maternité.” Lecœur est grand aux Restos. ■J.-F.H.PRÉCARITÉ Ouverture début juinL’épicerie solidaire esten phase d’aboutissementCe projet centralise la distribution de l’aide alimentaire àl’échel<strong>le</strong> du Haut-Doubs forestier. Il s’inscrit aussi dansune démarche de réinsertion socia<strong>le</strong>.<strong>La</strong> précarité semb<strong>le</strong> augmenter avec lacrise économique qui sévit aussi sur <strong>le</strong>Haut-Doubs. En rupture de stock, <strong>le</strong>sRestos du cœur à Pontarlier ont dû fermerplus tôt que prévu. Nul doute que l’ouverturede cette épicerie socia<strong>le</strong> ou solidaire, prévuedébut juin, soit alors attendue avec impatience.Le projet a été lancé en 2006 à l’initiatived’Emmaüs. Il a ensuite fédéré la Banque alimentaire,la Croix Rouge et <strong>le</strong> Panier de Barnabaspour se concrétiser par la création del’association “Au p’tit panier”. Le dispositifest soutenu par <strong>le</strong> C.C.A.S. et <strong>le</strong> Centre Médico-Socialrattaché au Conseil général. “Cetteépicerie socia<strong>le</strong> est apparemment la seu<strong>le</strong>à réunir <strong>le</strong>s associations proposant de l’aidealimentaire”, observe Martine Normand, laprésidente du P’tit panier. Seul <strong>le</strong> Secourscatholique n’est pas impliqué dans ladémarche. “On a participé aux premièresréunions sans al<strong>le</strong>r plus loin car on ne distribuepas de nourriture. On s’implique dansune autre forme d’assistance”, justifie sonprésident Raymond Gresset.Le mode de fonctionnement de l’épicerie solidairediffère sensib<strong>le</strong>ment de ce qui se faisaitjusqu’à présent. “<strong>La</strong> distributions’effectuera par <strong>le</strong> biais d’une contractualisationavec un accompagnement social”,explique Françoise Bourliaud, la directricedu C.C.A.S. en précisant qu’il y aura toujoursun accès dans l’urgence auprès de l’association.“Redonner de la dignité aux hommes, c’estaussi faire en sorte qu’ils deviennent acteursde <strong>le</strong>ur existence. En venant au P’tit panier,ils ne paieront que 10 % du montant réel de<strong>le</strong>urs achats. On va <strong>le</strong>s libérer ainsi de lacontrainte alimentaire et l’argent économisé<strong>le</strong>ur servira à rég<strong>le</strong>r d’autres dépenses.”Plus qu’un acte de distribution, une vraiedémarche d’intégration. Une commission decinq personnes associant l’association, <strong>le</strong>C.C.A.S. et <strong>le</strong> Centre médico-social examinera<strong>le</strong>s dossiers des famil<strong>le</strong>s susceptib<strong>le</strong>sd’accéder au p’tit panier sur des périodes detrois mois renouvelab<strong>le</strong>s. “On estime qu’ildevrait y avoir une centaine de famil<strong>le</strong>s”,poursuit Martine Normand.L’approvisionnement en denrées de premièrenécessité : conserves, pâtes, hui<strong>le</strong>s et sipossib<strong>le</strong> produits laitiers, fruits, légumes estconfié à la Banque Alimentaire qui aura lacharge d’animer un réseau de col<strong>le</strong>cte auprèsdes grandes surfaces pontissaliennes notamment.<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> a investi 50 000 euros dansl’aménagement des locaux situés aux casernesMarguet dans l’ancien marché couvert. “Onprévoit d’ouvrir <strong>le</strong> mardi et <strong>le</strong> vendredi aprèsmidien sachant qu’il faudra bien prendre encompte l’approvisionnement et la disponibilitédes bénévo<strong>le</strong>s.” Deux travail<strong>le</strong>urs sociauxseront présents lors des permanences. Ilsseront assistés par une étudiante en formationde Conseillère Économie Socia<strong>le</strong> et Familia<strong>le</strong>.L’épicerie solidaire intègre aussi une dimensionpédagogique avec <strong>le</strong> projet de mettre enplace des ateliers de cuisine animés par <strong>le</strong>sbénévo<strong>le</strong>s. L’idée étant d’apprendre ou deréapprendre à manger de façon équilibréeavec des aliments simp<strong>le</strong>s. Des momentsd’échanges et pourquoi pas de convivialitéen perspective qui éviteront peut-être à certainsde sombrer dans la solitude. C’est toujoursplus faci<strong>le</strong> de remonter la pente quandon se sent un peu moins seul. ■F.C.“Ce projet procède d’une volontéde faire évoluer l’aide alimentaire”,indique Martine Normand,la présidente du P’tit panier.


6<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009POLITIQUEGRAND TÉMOIN<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Comment se présente aujourd’hui(25 mars) cette candidature ?Sylvain Marmier : Il y aura 9 élus sur la circonscriptionAlsace, Champagne-Ardennes, Bourgogneet Franche-Comté. C’est d’abord importantd’être présent car <strong>le</strong>s chances sont réduitesd’avoir un représentant comtois au Par<strong>le</strong>menteuropéen. Ensuite, pour être certain de passer,il faut figurer au moins dans <strong>le</strong>s trois premiersde la liste. Ce qui n’est pas encore décidé car ily a une très forte pression de candidatures.L.P.P. : Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière decomposer cette liste ?S.M. : El<strong>le</strong> est constituée en fonction de plusieursparamètres. El<strong>le</strong> intègre la parité hommes/femmes,<strong>le</strong> respect des équilibres géographiques et ladiversité des compétences sur <strong>le</strong>s grands dossierseuropéens. On est dans <strong>le</strong> champ d’unesé<strong>le</strong>ction multicritères.L.P.P. : Quels sont vos atouts ?S.M. : J’ai la compétence sur <strong>le</strong> dossier agrico<strong>le</strong>.Je par<strong>le</strong> couramment l’anglais. Autre avantage,je propose une candidature socioprofessionnel<strong>le</strong>.On vit dans une Europe très technocratiqueet administrative dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s citoyens nese reconnaissent pas forcément. Il est nécessairede partir sur de nouvel<strong>le</strong>s bases avec unereconstruction plus pragmatique, d’où l’intérêtde pouvoir s’appuyer sur des députés capab<strong>le</strong>sd’apporter un regard très concret.L.P.P. : Vous maîtrisez donc bien l’agriculture européenne?S.M. : Oui. C’est même la base de mon engagementpolitique. Le déclic européen s’est amorcéà partir de 2002 en devenant administrateurnational des Jeunes Agriculteurs plus spécia<strong>le</strong>mentchargé du dossier international. J’ai ensuiteeu des responsabilités au sein de l’A.F.D.I.(Agriculteurs Français et Développement International)avant de prendre la présidence duCentre Européen des Jeunes Agriculteurs en2005. C’était au moment de la constitution, desnégociations mondia<strong>le</strong>s du commerce, de la réformede la P.A.C. et de l’élargissement de l’U.E.Cela m’a permis par exemp<strong>le</strong> de parcourir <strong>le</strong>s10 nouveaux États-membres. Je pense qu’on doitêtre tout au plus une dizaine en France à bienmaîtriser <strong>le</strong>s dossiers agrico<strong>le</strong>s.L.P.P. : Ce mandat de député serait un aboutissement ?S.M. : Je considère plutôt qu’il s’agit d’une étapeimportante. Je n’ai absolumentpas l’intention de devenirministre. Je crois beaucoup àl’Europe. On doit s’y impliquerà fond car <strong>le</strong>s générations à venirdépendront beaucoup du renforcementde la cohésion européenne.J’ai envie de défendrel’Europe de façon pragmatiqueet moins démagogique.L.P.P. : Vous fréquentez toujoursBruxel<strong>le</strong>s ?S.M. : Oui. Depuis 2008, je suismembre du bureau Euromontanaau titre de la F.N.S.E.A.Cette structure défendl’agriculture de montagne. Noustravaillons actuel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>livre vert, sur l’épineux dossierde l’harmonisation des signesde qualité.L.P.P. : Du comté et de la saucisse deMorteau ?S.M. : Indirectement dans <strong>le</strong> soucid’obtenir une vraie reconnaissancedes systèmes coopératifs,mutualistes, desgroupements de producteurs. Onse bat pour qu’ils ne soient pasconsidérés par Bruxel<strong>le</strong>s commede la concurrence déloya<strong>le</strong>.Sa vision de l’Europe de demainSylvain Marmier : “Je n’ai pas l’intention de devenir ministre”“Faut-ilcréer unimpôteuropéen ?”À 40 ans, fort d’une solide expérience des grands dossiers agrico<strong>le</strong>s, Sylvain Marmier est candidataux Européennes de juin prochain sur la liste U.M.P. dans la circonscription Est. Il s’en explique.Entre la 3 ème et la 5 ème place sur la liste, rien n’est encore fixé pour Sylvain Marmier.Le candidat U.M.P. compte bien figurer dans <strong>le</strong>s trois premiers,gage d’une place de député européen pratiquement assurée.L.P.P. : Selon vous, quel<strong>le</strong> place occupe la France surl’échiquier européen ?S.M. : L’Europe n’est rien sans la France. El<strong>le</strong>sera encore plus forte avec la France à 27. Ondoit raisonner col<strong>le</strong>ctif, faire <strong>le</strong> choix de renforcerl’Europe. S’y investir fortement, sans arroganceni agressivité mais avec beaucoupd’engagement et de relations publiques. C’estclair, il y a un gros travail de fond à engager.L.P.P. : Et ne pas oublier <strong>le</strong> non à la Constitution ?S.M. : Ce vote négatif signifie à mon sens uneincompréhension voire une peur de l’Europe.Avec 27 pays, c’est devenu diffici<strong>le</strong> d’en cerner<strong>le</strong>s contours. On a du mal à identifier cet espaced’échanges. Il est nécessaire d’apporter denouveaux outils et de définir une ligne politiqueclaire dans tous <strong>le</strong>s domaines : social, économie,énergie, défense…L.P.P. : Le fonctionnement de l’institution mérite aussid’être clarifié ?S.M. : Le traité de Lisbonne va dans ce sens. Lespar<strong>le</strong>mentaires vont être obligés de par<strong>le</strong>r del’Europe. On aura un président élu pour deuxans et un Par<strong>le</strong>ment qui “co-décidera” avec <strong>le</strong>conseil des ministres. Cette avancée décisiveouvre au citoyen la possibilité de demander descomptes à son député.L.P.P. : Quel est selon vous <strong>le</strong> chantier à entreprendre enpriorité ?S.M. : En premier lieu <strong>le</strong> budget. Comment on <strong>le</strong>constitue ? Sur quel<strong>le</strong>s bases ? Faut-il créer unimpôt européen ? Aujourd’hui, l’agriculture et<strong>le</strong>s politiques régiona<strong>le</strong>s absorbent à eux deuxRepèresSylvain Marmier en datesSes autres engagements● Depuis 1997 Administrateur du Crédit Agrico<strong>le</strong>de Franche-ComtéVice-président de la caisse régiona<strong>le</strong> depuis avril2005● Depuis 2001 Administrateur de lʼAgence delʼEau Rhône-Méditerranée-Corse, pour la ChambreRégiona<strong>le</strong> dʼAgriculture de Franche-Comté.86 % du budget. Le reste est consacré aux transports,à la recherche-innovation, au fonctionnementde Bruxel<strong>le</strong>s. Cette répartition est appeléeà évoluer car il faudra prendre en compte lapolitique de défense, l’énergie, <strong>le</strong>s stratégiesinternationa<strong>le</strong>s. Cela ne nécessitera pas forcémentplus d’argent mais peut-être une meil<strong>le</strong>ureutilisation.L.P.P. : Que pensez-vous de l’entrée de la Turquie dansl’Union Européenne ?S.M. : C’est encore trop tôt. Développons d’aborddes partenariats économiques avec ce pays. Onpourra al<strong>le</strong>r plus loin s’ils font de réels progrèssur <strong>le</strong> terrain des droits de l’homme dans <strong>le</strong>s 10ans à venir.L.P.P. :Vous évoquiez précédemment davantage de cohérencesur <strong>le</strong>s questions de sécurité ?S.M. : Oui. C’est assez surprenant de voir qu’i<strong>le</strong>xiste encore 27 politiques de défense. L’Europene se limite pas aux projets d’aménagement. Ona tendance à sous-estimer son rô<strong>le</strong> vis-à-vis dela notion de paix. L’Europe apporte un espacede stabilité dans de multip<strong>le</strong>s domaines : défensif,financier. Sans l’euro et <strong>le</strong>s systèmes de régulationsimposés par la Banque Centra<strong>le</strong>, la plupartdes pays membres seraient certainementdans des situations plus tendues.L.P.P. : L’Europe peut-el<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s disparités fisca<strong>le</strong>s quipénalisent l’espace frontalier jurassien ?S.M. : Une discussion est actuel<strong>le</strong>ment en courssur <strong>le</strong> sujet. Faute de pouvoir instaurer une zonefranche, <strong>le</strong>s députés et Bruxel<strong>le</strong>s devront trouverdes alternatives comme la mise en placed’une fiscalité adaptée qui s’adresserait auxentreprises frontalières qui cumu<strong>le</strong>nt plusieurshandicaps. Par son soutien aux projets innovants,l’Europe aide aussi <strong>le</strong>s filières bois, lunetterie,tourisme.L.P.P. : Un député européen efficace pour sa région, c’estquoi ?S.M. : Si l’on veut être bon, il faut malheureusementêtre très présent à Bruxel<strong>le</strong>s. On peut penserloca<strong>le</strong>ment mais il faut avoir <strong>le</strong>s stylos dans<strong>le</strong>s instances de décisions. Un député assisterarement aux inaugurations. C’est dommage.<strong>La</strong> réforme des col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s devraitpeut-être intégrer cette dimension, en imaginantcomment on pourrait représenter l’Europesur <strong>le</strong> terrain.L.P.P. : Une Europe plus proche des citoyens…S.M. : Tout à fait. Il y a un grand besoin de sel’approprier à l’échelon local ou régional.L.P.P. : <strong>La</strong> campagne ne s’annonce-t-el<strong>le</strong> pas plus délicateavec la crise?S.M. : Quand <strong>le</strong> contexte économique est défavorab<strong>le</strong>,c’est toujours diffici<strong>le</strong> de convaincre surtouten quelques semaines. Il appartient doncaux candidats de s’investir davantage pour inciterd’abord <strong>le</strong>s gens à voter et <strong>le</strong>ur faire comprendretout l’intérêt d’al<strong>le</strong>r vers une Europeencore plus forte. ■Propos recueillis par F.C.● Depuis 2002 Administrateur et membres dubureau de la F.D.S.E.A. du Doubs● Depuis 2007 Membres du bureau de la ChambredʼAgriculture du Doubs et de Franche-Comté● Depuis 2007 Vice-président du Conseil Économiqueet Social de Franche-Comté● Depuis 2008 Membre du bureau dʼEuromontanaau titre de la F.N.S.E.A.● Depuis novembre 2008 Membre du conseil delʼU.M.P.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 20099POLÉMIQUEIl est toujours délicat de trouver <strong>le</strong> juste équilibreentre d’un côté l’obligation (et <strong>le</strong> devoirmoral) d’accueillir des populations qui onttoujours vécu en nomades et de l’autre,l’assurance que ces dernières respectent à la<strong>le</strong>ttre <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments que <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s d’accueil sonten droit d’imposer. Une nouvel<strong>le</strong> fois, la questiona agité <strong>le</strong> dernier conseil communautairedu 26 mars.Le principal problème vient de l’utilisation parfoisabusive de l’eau mise à la disposition desgens du voyage sur l’aire d’accueil située nonloin de l’Espace Pourny. “L’hiverils s’en servent pour faire fondreBarquettede 6 penséesEn godet de 8la neige vers <strong>le</strong>urs caravaneset l’été pour refroidir <strong>le</strong>urs caravanes.Alors, pour la C.C.L., <strong>le</strong>sfactures d’eau explosent” commenteun observateur du dossier.L’an dernier, près de10 000 m 3 d’eau ont été utiliséssur cette aire d’accueil quiabrite en moyenne entre 30 et40 personnes. Jusqu’ici, <strong>le</strong> tarifétait forfaitaire, de 5 à 6 eurospar semaine selon <strong>le</strong>s emplacements.Dérisoire au vu de laconsommation d’eau. Chaqueannée, <strong>le</strong> déficit de la C.C.L.sur ce poste “eau” se chiffraità 25 000 euros et ce, malgréM ChauvinBouquet de 10 tulipesBONNE2€90L’unitéAFFAIREBONNE2€90L’unitéAFFAIRELe paiement de l’eauL’épineuse questiondes gens du voyageCe sujet a encore fait débat entre <strong>le</strong>s élus de la C.C.L. qui ontdécidé de revoir <strong>le</strong> tarif pour <strong>le</strong>s non sédentaires qui séjournent surPontarlier. Certains dénoncent l’insécurité constante.Le déficit de laC.C.L. se chiffreà 25 000 euros.Carillonbambou4€15une aide de l’État de 95 000 euros.Le souhait des élus intercommunaux a donc étéde baisser <strong>le</strong> forfait hebdomadaire d’1 euro maisde créer une redevance “eau” qui viendra s’ajouterau tarif forfaitaire. Encore faut-il désormais que<strong>le</strong>s agents publics parviennent à recouvrir cessommes à des famil<strong>le</strong>s parfois très récalcitrantes.Deux agents de la C.C.L. sont spécifiquementattachés à la gestion de cette aire d’accueil ainsiqu’un poste de policier municipal à 3/4 temps.Malgré tout, <strong>le</strong>s incidents se multiplient : incendiede pneus, épandage d’hui<strong>le</strong> de moteur, conflitsentre gens du voyage, présence d’armes à feu…“Au quotidien, c’est l’enfer” avoue ce proche dudossier préférant rester anonyme. Plusieurs foisla C.C.L. a eu à déplorer la destruction des compteursd’eau et d’é<strong>le</strong>ctricité, parfois à la hache…<strong>La</strong> C.C.L. a pourtant mis <strong>le</strong>s moyens pour accueillirdignement ces populations non sédentaires,1 million d’euros pour aménager cette aired’accueil. Une autre aire, dite de grands rassemb<strong>le</strong>ments,doit bientôt être opérationnel<strong>le</strong>sur <strong>le</strong> territoire intercommunal, el<strong>le</strong> se situeraà l’arrière de l’aérodrome en direction desGranges-Narboz mais toujours sur <strong>le</strong> territoirecommunal de Pontarlier. <strong>La</strong> C.C.L. sera alorsune des premières col<strong>le</strong>ctivités à se conformerintégra<strong>le</strong>ment aux obligations imposées par laloi en matière d’accueil de cette population parfoisdélicate à appréhender. ■J.-F.H.c’est aussi ...JARDINERIEBONNE4€95L’unitéAFFAIREEntreprise indépendanteToutes Compositions Flora<strong>le</strong>sGroseil<strong>le</strong>r à f<strong>le</strong>ursRibes sanguineum ‘King Edouard VII’Il est robuste et a une floraisonéclatante. Arbuste idéal de haievariée, il supporte la tail<strong>le</strong> si voussouhaitez lui garder une hauteurinférieure à 2 mètres.LE POT DE 3 LITRES,HAUTEUR 40/60 CMFourche à bêcher4 dents, emmenchée pommeou béquil<strong>le</strong> suivant <strong>le</strong>s régions.19€90Jardinerie - F<strong>le</strong>uristerie - Anima<strong>le</strong>rie - DécorationZone commercia<strong>le</strong> Hyper UPONTARLIER DOUBS 25300Tél. 03 81 39 17 23 - 03 81 46 46 20Ouvert 7 jours/7 Ouverture dimanche et jours fériés de 9h à 12h30*du 1er au 30 avril 2009ENSEIGNEMENTFoie gras, patati patata…Les personnes invitées àdéguster ce repas de chefservi <strong>le</strong> 13 mars au restaurantd’application du lycéen’ont pas été déçues. Présentationora<strong>le</strong> des mets et desvins, assiettes soigneusementcomposées, service aux petitsoignons,rien ne manquait lorsde cette démonstration dehaute volée, mettant en scène<strong>le</strong> maître et ses “discip<strong>le</strong>s”.À savoir <strong>le</strong>s élèves en secondeannée de la section B.E.P.“métiers de l’hôtel<strong>le</strong>rie”.Ce n’est pas la première foisque la section se distingue.El<strong>le</strong> s’est déjà mobilisée dansla réalisation du repas de Noëlproposé au Conseil régional.“Dans l’avenir, ces formationssont appelées à intégrer deplus en plus de stages sur <strong>le</strong>terrain, indique Éliane Til<strong>le</strong>rot,<strong>le</strong> proviseur du lycée. Ceparrainage illustre cette volontéde travail<strong>le</strong>r davantage avec<strong>le</strong>s professionnels.” Il ne restaitplus qu’à trouver <strong>le</strong> chefUn projet pédagogiqueLes jeunes“cuistots”à l’épreuvede la marmite du chefDepuis la rentrée, <strong>le</strong>s élèves de la section hôtelière du lycéeToussaint Louverture peaufinent <strong>le</strong>urs gammes sous la hou<strong>le</strong>ttedu chef Jacques Barnachon. Mise en bouche.Le tarifforfaitaireest en baissepour <strong>le</strong>s gensdu voyagemais l’eau<strong>le</strong>ur serafacturée àpart (photoarchive L.P.P.).prêt à s’investir dans cettemission.Est-ce parce qu’il a lui-mêmefait ses gammes dans cet établissementil y a de cela 23ans ? Toujours est-il queJacques Barnachon qui officieà l’hôtel-restaurant del’Étang du Moulin à Bonnétagea volontiers accepté dese prêter au jeu. Au-delà deses affinités avec <strong>le</strong> lycéeToussaint-Louverture,ce chef quirentre dans <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> restreintdes grandes toques comtoisessait mieux que tout autrel’importance de la transmissiondu savoir-faire. Même si<strong>le</strong> métier est passionnant et<strong>le</strong>s débouchés nombreux, <strong>le</strong>scontraintes du métier de larestauration découragent parfois<strong>le</strong>s vocations.Ce parrainage a été mis enplace depuis la dernière rentréescolaire. “Ce projet pédagogiquecomprenait plusieurssorties extérieures. Visite aurestaurant de l’Étang du Moulin,rencontre avec un viticulteurjurassien. C’est fondamentalde s’ouvrir versl’extérieur”,insiste aussi DanielBully, <strong>le</strong> chef d’atelier de lasection qui manage une équipede 9 professeurs en cuisineet restauration.L’opération s’inscrit en toutcas dans un contexte plutôtrassurant pour l’avenir desformations hôtelières del’établissement - deux C.A.P.,un B.E.P. - où sont scolarisés48 élèves. “Le Conseil régionalvient de voter <strong>le</strong>s créditsnécessaires à la restructurationcomplète du pô<strong>le</strong> hôtel<strong>le</strong>rie.Les travaux devraientdébuter à la prochaine rentréepour une mise en servicecourant 2010”, souligne ÉlianeTil<strong>le</strong>rot en annonçant éga<strong>le</strong>mentla mise en place duBac Pro en 3 ans qui remplacera<strong>le</strong> B.E.P.. Une manièrecomme une autred’économiser des heures etdes postes. Mais ceci est unautre débat, sûrement moinssavoureux. ■F.C.Les élèvesde la section“cuisine”du B.E.P. “métiersde l’hôtel<strong>le</strong>rie”ont travaillésous la hou<strong>le</strong>tted’un desplus ta<strong>le</strong>ntueuxchefs comtois(au fond,avec <strong>le</strong>s lunettes).


10 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009 PONTARLIER ET ENVIRONSDOMMARTINQuatrechambresde deux àcinq lits.Construite dans <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> ferme comtoise,cette superbe réalisation enbois, baptisée “Au chant du coq” nepasse pas inaperçue. Le contenu s’avèreaussi chatoyant que <strong>le</strong> contenant. Lebois règne en maître dans cet intérieurdécoré avec un goût certain. <strong>La</strong> maisonabrite quatre chambres de deux à cinqlits dont une accessib<strong>le</strong> aux personnesà mobilité réduite. Chacune est équipéede sanitaires. C’est à la fois confortab<strong>le</strong>,fonctionnel et agencé dans une ambiancecha<strong>le</strong>ureusement boisée. Un hébergementcomme on rêveraitd’en voir partout sur<strong>le</strong> Haut-Doubs. Rendonsà Madame ce qui luirevient, à savoirl’initiative de ce projet.“Céline apprécie de cuisineret <strong>le</strong> contact avec<strong>le</strong>s gens”, confirme Philippeson époux. Lecoup<strong>le</strong> qui disposaitd’une parcel<strong>le</strong> de terrainproche de <strong>le</strong>ur maisond’habitation a dès lorsconcrétisé cette envied’accueil personnalisé.Chambres d’hôtesNid douil<strong>le</strong>t au chant du coqCéline et Philippe Roy viennent d’aménagerdes chambres d’hôtes dans une trèsavenante maison en bois à Dommartin.Cela donne envie de s’y prélasser.Neuf mois plus tard, soit <strong>le</strong> 6 février dernier,<strong>le</strong> bébé recevait ses premiers occupantsravis d’inaugurer une si bel<strong>le</strong>demeure.Sans avoir l’attrait d’un site perdu enp<strong>le</strong>ine nature, <strong>le</strong> Chant du Coq a d’autresatouts en dehors de son authenticité. Saproximité avec la vil<strong>le</strong> de Pontarlier, soncalme champêtre aux abords du cœurvillageois de Dommartin. Équipée d’unechaudière à bois et d’un chauffage solaire,la demeure est en accord avec <strong>le</strong>smatériaux écologiques. El<strong>le</strong> dispose aurez-de-chaussée d’une vaste pièce à vivrecomprenant la tab<strong>le</strong> d’hôtes et <strong>le</strong> salonbibliothèque. L’occasion d’apprécier <strong>le</strong>sta<strong>le</strong>nts culinaires de Céline. “Confitures,pains, viennoiserie, jus de fruit bio, icitout est fait maison”, confie cel<strong>le</strong> qui estdéjà prête à servir à ses hôtes de savoureuxplats régionaux. Une cuisine deterroir en harmonie avec ce nid douil<strong>le</strong>t,promis à un bel avenir.■Les deux associés du G.A.E.C. de laChampagne proposent toute lapa<strong>le</strong>tte aromatique, des parfumsclassiques aux plus exotiques.EN BREFFrontaliers<strong>La</strong> Maisontransfrontalièreeuropéenne organisedeux ateliers :mercredi 1er avril etjeudi 2 avril de18 h 30 à 20 h 30dans <strong>le</strong>s locaux duGroupementtransfrontaliereuropéen (29, Granderue à Morteau).Plusieurs thèmesseront abordés lors decette réunion :combien de pages surun C.V. ? Commentpréciser sa formation ?Quel<strong>le</strong>s pièces joindreà son C.V. ? Quand etcomment aborder laquestion dusalaire ?…Renseignements etinscriptions au03 81 68 55 19 ou au03 81 39 93 02.<strong>La</strong>c<strong>La</strong> 5 ème édition du lacSaint-Point sansvoiture, journée voieverte, aura lieu cetteannée <strong>le</strong> dimanche14 juin prochain. Unedate à retenir.TarotRendez-vousincontournab<strong>le</strong> dePontarlier à Pâques,<strong>le</strong>s championnats deFrance de tarot. Du10 au 13 avril. Rens.03 81 38 81 47.Publi-information<strong>La</strong> créativité auservice de votre cuisinePlus qu’un concept personnalisé, <strong>le</strong>s Cuisines Semin, c’est un étatd’esprit, une écoute, un accompagnement sur mesure. <strong>La</strong> qualité et laproximité conjuguées dans une nouvel<strong>le</strong> manière de vivre sa cuisine.CuisinechampagnePratiquement toute la pa<strong>le</strong>tte des cuisinistesest présente sur la place pontissalienne.Il y en a pour tous <strong>le</strong>s goûtset tous <strong>le</strong>s budgets. Installé depuis1995 au centre-vil<strong>le</strong>, Pierre Semin se retrouvep<strong>le</strong>inement dans ce cadre urbain qui correspondbien à sa démarche. “Nous nousadressons à une clientè<strong>le</strong> recherchant uneprestation qui va bien au-delà de l’acte devente”, indique-t-il.<strong>La</strong> sérénité est de mise en pénétrant àl’intérieur du magasin rue de la Hal<strong>le</strong>. Desty<strong>le</strong> moderne, contemporain ou rustique, <strong>le</strong>sdifférents modè<strong>le</strong>s de cuisine exposés occupentharmonieusement l’espace sans faussesnotes disgracieuses. C’est propre, soigné, bienagencé. Il s’y dégage comme une impressionde se sentir déjà un peu chez soi.<strong>La</strong> dimension humaine se vérifie éga<strong>le</strong>mentà travers l’accueil agréab<strong>le</strong>, propice aux relationsde confiance qu’on est en droit d’attendreen pareil<strong>le</strong> circonstance. On ne change pasde cuisine tous <strong>le</strong>s jours. Cet investissementimportant mérite réf<strong>le</strong>xion et une oreil<strong>le</strong> attentivequi saura prendre en compte vos attenteset vos besoins. “Il me semb<strong>le</strong> tout à fait légitimede prendre de temps de vous écouter pourvous guider et vous conseil<strong>le</strong>r dans vos projets”,poursuit <strong>le</strong> cuisiniste pontissalien trèsattaché à cette relation de proximité qui seréduit parfois au simp<strong>le</strong> argument marketingsans réel<strong>le</strong> consistance.<strong>La</strong> démarche de Pierre Semin s’inscrit aucontraire dans un concept proche del’architecture d’intérieur. L’idée étant de transposer<strong>le</strong> modè<strong>le</strong> qui vous correspond <strong>le</strong> mieuxdans votre maison, ou votre appartementquitte à procéder, par exemp<strong>le</strong>, à l’installationou la démolition d’une cloison. “On est capab<strong>le</strong>au besoin d’assurer la maîtrise d’œuvre del’agencement comp<strong>le</strong>t du projet.” Projet quimobilise alors une équipe expérimentée, attentiveet compétente.À cela s’ajoutent des outilsde travail performants et l’indispensab<strong>le</strong>touche de créativité nécessaire à la conceptiond’agencements <strong>le</strong>s plus pertinents etinnovants.L’imagination au service de votre cuisine, c’estl’affaire de Jean, décorateur-conseil diplôméqui renforce ainsi <strong>le</strong> potentiel créatif del’entreprise. “Contrairement aux préjugés, <strong>le</strong>“sur-mesure” ne rime pas forcément avec prixrédhibitoires. On peut tout à fait s’engagervers des solutions personnalisées relativementaccessib<strong>le</strong>s”, conclut Pierre Semin en suggérantune petite visite sur son site :www.cuisines-semin.fr, ou au magasin 9 ruede la Hal<strong>le</strong>. ■Lescuisines Semin s’appuientsur un large éventail de cou<strong>le</strong>urs,de matières et solutions d’aménagement.


PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200911ANNIVERSAIREUn programme somptueuxLe “Symphonique” fête son centenaireEt quel anniversaire puisqu’il sera tout simp<strong>le</strong>ment question de présenter aupublic la 9 ème de Beethoven. Avant ce concert monumental du 15 mai à l’EspacePourny, retour sur l’histoire de cet orchestre séculaire.L’arrivéed’Élie Duponten 1948.Pontarlier peut s’enorgueillir d’avoirl’ensemb<strong>le</strong> symphonique <strong>le</strong> plusancien de Franche-Comté. Sonorigine s’inscrit dans la prospéritéd’une cité tout entière acquise à lafabrication de l’absinthe, d’un dynamismeindustriel sans précédent etd’une vitalité démographique rayonnante.C’est dans ce contexte qu’estcréée en 1909 <strong>La</strong> Gaîté <strong>Pontissalienne</strong>par <strong>le</strong> violoniste Georges Grandvoynetet la pianiste Marie Mourey.Le premier concert a lieu au théâtremunicipal <strong>le</strong> 9 mars. Bel<strong>le</strong> Époque oblige,<strong>le</strong> répertoire de l’orchestre s’articu<strong>le</strong>autour des marches, valses, mazurkaset autres musiques populaires. Lesmoments de détente sont rares maison sait <strong>le</strong>s apprécier. Certains concertscommencés à 17 heures s’achèvent parfoisà 23 heures.Avec la guerre, l’ensemb<strong>le</strong> fait plutôtgrise mine, la plupart des musicienssont en effet mobilisésau front d’unemusique beaucoupmoins pacifique. <strong>La</strong>renaissance s’opèreseu<strong>le</strong>ment au débutdes années vingt sousl’impulsion de MarieMourey. L’activité del’orchestre reste orientéevers l’animationdes fêtes, des bals, voirel’accompagnementmusical de filmsmuets.En 1930, plusieursTout a débuté avec <strong>La</strong> Gaîté <strong>Pontissalienne</strong> fondée en 1909par Georges Grandvoynet et Marie Mourey.musiciens forment <strong>le</strong> Brazz Band. Cetensemb<strong>le</strong> de jazz dirigé par MarcelGiroud présente des imitations de RayVentura. <strong>La</strong> Gaîté <strong>Pontissalienne</strong>connaît ensuite une période diffici<strong>le</strong>et la guerre 39-45 n’arrange rien puisqu’el<strong>le</strong>finit même par disparaître en1949. Soit un an après l’arrivée d’ÉlieDupont.Originaire de Tournai en Belgique, cejeune musicien premier prix de Violon-Solfègedu Conservatoire Royal deBruxel<strong>le</strong>s est nommé sur concours professeurd’éducation musica<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>séco<strong>le</strong>s primaires de Pontarlier. Sitôten fonction, il fonde l’éco<strong>le</strong> municipa<strong>le</strong>de musique qui porte aujourd’huison nom. Avec <strong>le</strong> soutien de MichelMalfroy, premier violon, il remet ensel<strong>le</strong> la Gaîté <strong>Pontissalienne</strong> qu’il dirigerapendant 30 ans.L’ensemb<strong>le</strong> devient en 1974 <strong>La</strong> SociétéSymphonique qui tout en restantfidè<strong>le</strong> aux œuvres classiques ou contemporainess’ouvre aux nouveautés etaux solistes. Après <strong>le</strong> départ en retraited’Élie Dupont en 1980, la vie de lasociété se poursuit. Plusieurs chefsvont se succéder jusqu’en 1987. Dateà laquel<strong>le</strong> Pierre Tréfeil prend <strong>le</strong>s commandesde l’ensemb<strong>le</strong> qu’il dirige encoreactuel<strong>le</strong>ment.Évolution des mœurs, évolution desnoms, la société est rebaptiséeL’Orchestre Symphonique de Pontarlieren 1996. Il compte aujourd’hui unecinquantaine de musiciens pratiquementtous issus de l’éco<strong>le</strong> de musique.Son répertoire varie du baroque aucontemporain en passant par <strong>le</strong> jazzet la variété. Les solistes sont <strong>le</strong> plussouvent des professeurs du Conservatoireet quelques artistes de renomapportent parfois <strong>le</strong>ur concours.■CommentairePierre Tréfeil : plus coordinateur que chefPontissalien pur souche, ce “discip<strong>le</strong>” d’ÉlieDupont savoure déjà <strong>le</strong> plaisir de diriger ceconcert du centenaire. Impressions.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Qu’est-ce qui vous apoussé vers la directiond’orchestre ?Pierre Tréfeil : Je suis venu àla musique par <strong>le</strong> biais desanimations scolaires d’ÉlieDupont. On peut par<strong>le</strong>r derévélation. De là j’ai appris<strong>le</strong> violon.Plus tard,on a montéun petit ensemb<strong>le</strong> à cordeset c’est là que j’ai réalisél’intérêt de la direction.Aprèsune formation spécifique auConservatoire de <strong>La</strong>usanne,on m’a sollicité en 1987pour diriger l’orchestre symphoniquedans <strong>le</strong>quel je joued’ail<strong>le</strong>urs depuis l’âge de 12ans.L.P.P. : Vous dirigez d’autres formations?P.T. : Oui,Ariolica, l’ensemb<strong>le</strong>orchestral de Champagno<strong>le</strong>,l’orchestre à cordes dupays de Gex et l’orchestrede chambre Arcus caeli deMeyrin-Genève.Le fait d’êtresur plusieurs ensemb<strong>le</strong>s esttrès enrichissant. Cela permetde progresser.L.P.P. :Comment évolue l’orchestresymphonique de Pontarlier depuis20 ans ?P.T. : Les gens s’investissaientplus ou moins au départ puison a senti une réel<strong>le</strong> reprisesous la présidence deValérieMerckx. <strong>La</strong> dynamiques’est prolongée avec DidierGallinet.Le chef del’orchestresymphoniquede Pontarliera déjà 34 ansd’expérienceà son actif.L.P.P. : <strong>La</strong> 9 ème symphonie de Beethoven,c’est un vrai chal<strong>le</strong>nge ?P.T. : Au départ, je pensaisplutôt que c’était un douxrêve. L’œuvre est très diffici<strong>le</strong>et nécessite beaucoupde monde. Mais tous <strong>le</strong>smusiciens se sont énormémentinvestis dans ce chal<strong>le</strong>nge.L.P.P. : Le niveau musical a évolué,<strong>le</strong> chef aussi ?P.T. : Oui. Aujourd’hui on aplus un rô<strong>le</strong> de coordinateurcar <strong>le</strong>s musiciens ne cessentde s’améliorer. ■Propos recueillis par F.C.L’orchestresymphoniqueversion 2009.ZoomMozambique,livre souveniret Beethoven<strong>La</strong> célébration du centenaire a commencéau printemps 2008 par unetournée de lʼorchestre au Mozambiqueorganisée dans <strong>le</strong> cadre de laSemaine de la Francophonie. “Un voyageinoubliab<strong>le</strong>, riche en émotion et enéchanges”, indique Didier Gallinet. Cedernier qui préside lʼensemb<strong>le</strong> depuis2002 sʼest investi dans la réalisation dʼunouvrage consacré à lʼhistoire du Symphonique.<strong>La</strong> sortie est prévue pour <strong>le</strong>monumental concert du centenaire.Programmé <strong>le</strong> 10 mai à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds et <strong>le</strong> 15 mai à lʼEspace Pourny(20 heures), cet événement va réunir300 exécutants. Du jamais vu sur Pontarlieravec bien sûr lʼorchestre symphonique,lʼensemb<strong>le</strong> à cordes Ariolica,<strong>le</strong> Philharmonique de Besançon. Côtévocal, <strong>le</strong>s chora<strong>le</strong>s de la Campanel<strong>le</strong>,cel<strong>le</strong> de lʼuniversité de Neuchâtel et <strong>le</strong>Chœur Schütz de Besançon.En première partie, <strong>le</strong> trip<strong>le</strong> concerto pourviolon, violoncel<strong>le</strong> et piano interprétéspar <strong>le</strong>s solistes Pierre Amoyal, Marc Pantillonet Sébastien Singer. Mise en bouchede prestige avant <strong>le</strong> plat du roi : la 9 èmesymphonie de Beethoven.


12<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009LE DOSSIERLA SUISSENE SERA PASÉPARGNÉEPAR LA CRISELe mot “crise” est actuel<strong>le</strong>ment dans toutes <strong>le</strong>s bouches. Cen’est plus une invention de journalistes mais la réalité est bienlà, notre pays s’enfonce <strong>le</strong>ntement dans un marasme économiquequ’on dit sans précédent. L’économie du Haut-Doubs ala particularité - c’est souvent vécu comme une chance - devivre en grande partie grâce à la prospérité de nos voisinssuisses qui emploient, et <strong>le</strong> chiffre n’a fait qu’augmenter jusqu’àcette année, des milliers de travail<strong>le</strong>urs français. Del’autre côté de la frontière, <strong>le</strong>s premiers signes d’un ra<strong>le</strong>ntissementse font sentir. Nos amis suisses refusent pourtant deprononcer <strong>le</strong> mot “crise”. Les premiers licenciements sont déjàà déplorer chez <strong>le</strong>s grands fabricants. Le savoir-faire suissesera-t-il assez fort pour jugu<strong>le</strong>r ce mouvement naissant ?CONJONCTUREZoom sur <strong>le</strong> canton de NeuchâtelSimp<strong>le</strong> rhume passager ?Quand la Suisse tousse, la France tremb<strong>le</strong>. En janvier 2009, <strong>le</strong> taux de chômagedans <strong>le</strong> canton de Neuchâtel a progressé de 4,3 % avec un pic à<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds. <strong>La</strong> hausse du nombre de chômeurs constatée <strong>le</strong> mois dernier(+ 406) est la plus forte jamais enregistrée depuis <strong>le</strong> mois de décembre 2002rendant l’avenir incertain… mais pas encore bouché. Les groupes horlogers tab<strong>le</strong>ntsur une reprise de l’activité même si aucun n’est capab<strong>le</strong> d’avancer une date. Après<strong>le</strong> p<strong>le</strong>in-emploi, place à une régulation du marché du travail.“Si à 50 ans on n’a pas uneRo<strong>le</strong>x, on a raté sa vie".Mince, il ne me resteplus que 23 ans pour enporter une au poignet ! Sans rire,cette phrase lancée par JacquesSéguéla lors d’une émission sur France2 est en train de faire <strong>le</strong> tourd’Internet comme <strong>le</strong>s aiguil<strong>le</strong>s d’unemontre font <strong>le</strong> tour du cadran. Dugrand n’importe quoi.Invité sur France 2 pour par<strong>le</strong>r deson livre “Autobiographie non autorisée”,Jacques Séguéla a défendu sonami Nicolas Sarkozy sur son côté“bling-bling”. Gageons que l’horlogerde luxe appréciera ce slogan offertLeshommessont plustouchés.par <strong>le</strong> publicitaire etcette publicité gratuite.Si la phrase faitsourire ou grincer desdents, el<strong>le</strong> est révélatriced’un état de fait :la montre, même enpériode de tassementéconomique, reste unélément “au contenuémotionnel” noteFabrice Deschanel,P.D.G. de la sociétéRenaud et Papi auLoc<strong>le</strong> (groupe AudemarsPiguet) qui neconnaît - pour <strong>le</strong>moment - pas la crise.Si el<strong>le</strong> fait rêver, la montre fait-el<strong>le</strong>encore vivre <strong>le</strong>s entreprises et <strong>le</strong>urssalariés ? Sûr que oui… même si <strong>le</strong>sindustriels horlogers préfèrent utiliser<strong>le</strong> terme de tassement que celuide “crise”. C’est bien connu, <strong>le</strong> mot nefait pas vendre. Mieux, il n’est pasjustifié pour établir <strong>le</strong> diagnostic del’horlogerie qui après avoir connu <strong>le</strong>p<strong>le</strong>in-emploi revient dans la “norme”.Selon <strong>le</strong>s services économiques ducanton de Neuchâtel, la tendanceactuel<strong>le</strong> n’a rien de comparab<strong>le</strong> avecl’énorme crise des années soixantedix(près de 100 000 emplois ont étésupprimés). Seu<strong>le</strong> différence aujourd’hui: la crise est financière et nonpas technologique. Néanmoins, <strong>le</strong>schiffres sont là “mais il faut toujoursfaire attention avant de <strong>le</strong>s commenter”annonce Caroline Choulat, chefdu service économique à <strong>La</strong> Chauxde-Fonds.Mais parfois, ils par<strong>le</strong>ntd’eux-mêmes… En janvier 2009, <strong>le</strong>taux de chômage a progressé dans <strong>le</strong>canton de Neuchâtel pour s’établir à4,3 % en janvier 2009 alors qu’il étaitde 3,6 % l’année dernière.Même en hausse, ce chiffre reste plusbas que celui de 2006 puisqu’à l’époque,<strong>le</strong> taux de chômage s’établissait à4,6 % de chômage avec 5 770 demandeursd’emploi.À la fin janvier 2009, <strong>le</strong> canton deNeuchâtel comptabilisait 5 207 demandeursd’emploi et 3 731 chômeurs. Enun mois, c’est tout de même 406 chômeursde plus !Dans ces chiffres, où sont <strong>le</strong>s frontaliers? Le bureau de la statistique duchômage de Neuchâtel tente de <strong>le</strong>scomptabiliser en <strong>le</strong>s regroupant dansla catégorie “étrangers”. Le constatest édifiant avec 365 chômeurs deplus sur an dont 204 pour <strong>le</strong> seul moisde janvier. Ils sont 1 743 à tenter deretrouver une activité. Dans cettecatégorie, on ne précise pas <strong>le</strong> nombrede français mais ils représenteraient90 % de cette catégorie. Selon la nationalité,<strong>le</strong>s Suisses voient <strong>le</strong>ur effectifde demandeurs d’emploi augmenterde 143 unités contre une hausse de198 unités pour <strong>le</strong>s personnes de nationalitéétrangère.Selon <strong>le</strong> sexe, <strong>le</strong>s hommes sont à nouveau<strong>le</strong>s plus touchés. En effet, <strong>le</strong>nombre de demandeurs d’emploi desexe masculin augmente de 267 unitéscontre une hausse de 74 personnespour <strong>le</strong>s femmes. Cette hausse plusprononcée pour <strong>le</strong>s hommes s’expliquepar la forte dégradation enregistréedans <strong>le</strong> secteur de la construction.L’horlogerie n’est donc pas la seu<strong>le</strong> àlicencier, la mécanique de précision,<strong>le</strong> secteur de la construction et <strong>le</strong>sgroupes de manufacture tail<strong>le</strong>nt éga<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>urs effectifs. CarolineChoulat préfère nuancer cette idée :Les derniers chiffres de l’emploi en Suisse.“À <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds, <strong>le</strong>s projets decréation d’entreprises ne sont pas arrêtés.Trois nouveaux bâtiments vontnaître au Crêt-du-Loc<strong>le</strong>. Il s’agira demanufactures d’habillage.”Les entreprises spécialisées dans <strong>le</strong>médical seraient éga<strong>le</strong>ment sur labrèche. Bref, <strong>le</strong> contexte est moroseà la différence près que <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> suissea confirmé <strong>le</strong>s accords bilatéraux.Mieux, Bernard Soguel, conseil<strong>le</strong>rd’État à la République et canton deNeuchâtel, a avancé un point positiflors de la conférence des régions européennesfrontalières de la Suisse quis’est tenue <strong>le</strong> 6 février dernier à Besançon.Le conseil<strong>le</strong>r n’est en effet pascontre l’idée de voir des entreprisesfrançaises venir travail<strong>le</strong>r en Suisseà condition que “<strong>le</strong>s Suisses puissenten faire de même.” L’échange doit fonctionnerdans <strong>le</strong>s deux sens. Françaiset Suisses l’ont bien compris bien quel’évolution dans <strong>le</strong> secteur industrieldevrait être “à nouveau négative,annonce <strong>le</strong> secteur économique neuchâtelois.Toutefois, l’amp<strong>le</strong>ur et ladurée de cette dégradation restent diffici<strong>le</strong>mentquantifiab<strong>le</strong>s.” Pour l’heure,<strong>le</strong>s entreprises helvètes ont <strong>le</strong>s reinsassez solides pour passer 2009. Seulremède pour <strong>le</strong>s soulager : une reprise.Et vite ! ■E.Ch.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200913VAL DE TRAVERS111 licenciements à MôtiersDenis Piaget, ETEL :“Nous avons ajusté la productionaux besoins du marché”C’est l’événement <strong>le</strong> plus retentissant de ces dernières semainesen Suisse voisine. Face à la baisse des commandes de l’ordre de 60 % prévue en2009, <strong>le</strong> principal employeur du Val de Travers a pris la décision de se séparer de plusd’un tiers de ses 300 colaborateurs. Denis Piaget, <strong>le</strong> directeur général, revient surcette mesure de licenciement col<strong>le</strong>ctif qui concerne une entreprise touchée de p<strong>le</strong>infouet par <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissement de l’économie mondia<strong>le</strong>.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Dans quel secteurd’activité intervient l’entreprise ?Denis Piaget : ETEL est spécialisée dans <strong>le</strong>développement et la production de biensd’équipements pour <strong>le</strong>s secteurs des semiconducteurset des machines-outils. Nousfournissons à nos clients des composantsqui seront revendus sous forme de lignesde production aux constructeurs automobi<strong>le</strong>sou aux fabricants d’ordinateurs parexemp<strong>le</strong>.L.P.P. : ETEL subit donc une diminution des commandesde machines ?D.P. : Effectivement, notre marché réagittrès bruta<strong>le</strong>ment à la conjoncture. On n’apas besoin de nouvel<strong>le</strong>s machines si <strong>le</strong>slignes de production tournent au ra<strong>le</strong>nti.Cette baisse a été ressentie à partir del’automne dernier suite à la faillite de LehmanBrothers. Cela s’est traduit par uneréduction très forte des “entrées de commandes”en octobre.L.P.P. : Sans espoir de reprise à court terme ?D.P. : On a tout de suite compris la gravitéde la situation. <strong>La</strong> surconsommation (alimentéepar <strong>le</strong> surendettement) ne reviendrapas de sitôt. Une crise chez nous dureenviron trois ans, et cel<strong>le</strong> que nous vivonsest particulièrement grave.à nos besoins. On l’a fait à grande amp<strong>le</strong>uret comme on était aussi <strong>le</strong>s premiers, celaa forcément généré une onde de choc dansl’opinion et <strong>le</strong>s médias. <strong>La</strong> crise commenceseu<strong>le</strong>ment à être ressentie en Suissealors que pour notre société, <strong>le</strong>s mauvaisesnouvel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s décisions diffici<strong>le</strong>s sontderrière nous.L.P.P. : Les raisons de cette crise sont-el<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>mentfinancières ?D.P. : Non, on est aussi face à un problèmestructurel. On a suréquipé <strong>le</strong> monde entieravec des machines si bien qu’on se retrouveavec une capacité de production trèssupérieure aux débouchés actuels.L’industrie automobi<strong>le</strong>, la production decomposants é<strong>le</strong>ctroniques tourne aujourd’huiseu<strong>le</strong>ment à 50 % de <strong>le</strong>urs capacitéset il faudra attendre qu’el<strong>le</strong>s remontent à90 % avant d’envisager une reprise desinvestissements.L.P.P. : Les ajustements réalisés chez ETEL ne remettentdonc pas en cause sa compétitivité ?D.P. : Non, car il s’agit d’une restructurationadaptée aux besoins du marché quin’a rien à voir avec la compétitivité. Nousavons bien sûr perdu des gens de va<strong>le</strong>uravec de l’expérience, c’est un handicap quenous devons gérer.Sur <strong>le</strong>s 111 salariés licenciés, on a environ30 % de frontaliers sachant qu’ils représententaussi 1/3 du personnel.L.P.P. : Le principe consistait à repartir sur des basesplus saines ?D.P. : Oui. On a la chance d’avoir un actionnaireprincipal, <strong>le</strong> groupe al<strong>le</strong>mand Heindenhain,qui même s’il souffre autant quenous, nous soutient au mieux. Ce groupedispose d’une grosse réserve de trésorerie,ce qui nous avait déjà permis d’investirl’an dernier sur <strong>le</strong> long terme.L.P.P. : Cette remise à plat signifie-t-el<strong>le</strong> l’abandonde certaines activités chez ETEL ?D.P. : Non. On essaie de trouver de nouveauxdébouchés avec l’idée de s’orienter versl’énergie par exemp<strong>le</strong>. On continue à développeravec nos clients des produits axéssur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies mais aujourd’hui,comme <strong>le</strong>s clients utilisateurs n’ontplus accès aux financements, tout est bloquépour l’instant. ■Propos recueillis par F.C.Horlogerie : <strong>le</strong> chiffreLes exportations del’horlogerie ont chutéLes exportations de lʼindustrie horlogère suisse ontchuté de 22,4 % en février sur un an pour tomberà 1 milliard de francs à peine. Il sʼagit de la deuxièmebaisse mensuel<strong>le</strong> consécutive de cette amp<strong>le</strong>ur etde la quatrième contraction de suite. Lors du salon deBâ<strong>le</strong>, François Thiébaud, de la fédération de lʼindustriehorlogère suisse (F.H.), nʼa pas démenti ce chiffre.Lʼévolution de février vient renforcer une tendance observéedepuis lʼautomne dernier sur fond de crise financièreet économique. En deux mois, la branche sʼestainsi contractée de 22 %. <strong>La</strong> variation annualiséenʼindique plus quʼune croissance de 0,5 % par rapportaux douze mois précédents.Lʼan dernier, <strong>le</strong>s exportations de montres et aux autres produitsdérivés ont atteint <strong>le</strong> montant record de 17 milliardsde francs, malgré la dégradation survenue en fin dʼannée.“On peut tab<strong>le</strong>r désormais sur une moyenne de 15 milliardsd’exportations.”Personne ne voit dʼamélioration du marché dʼici <strong>le</strong> prochainsemestre. Les sociétés horlogères de la vallée de Joux, quiattendaient <strong>le</strong> salon de Bâ<strong>le</strong>, vont devoir revoir <strong>le</strong>urs plans.Les commandes de nouvel<strong>le</strong>s montres ne sont pas au rendez-vous.■L.P.P. : D’où cette réduction d’effectif sévère ?D.P. : Face à ce schéma, on a pris des mesuresassez radica<strong>le</strong>s et ce rapidement. Quandon se retrouve dans une tel<strong>le</strong> situation,plus on attend plus on “brû<strong>le</strong>” de l’argentpour rien. On ne voyait aucun intérêt àproposer du chômage partiel, sachant qu’unredimensionnement était de toute façonnécessaire. Il vaut mieux sauver 200 emploisque de prendre <strong>le</strong> risque d’en perdre 300 !Nous avons décidé d’ajuster la productionL.P.P. : Ce redimensionnement est appliqué à tous<strong>le</strong>s niveaux ?D.P. : Tout à fait, des services administratifsau département “recherche et développement”en passant par <strong>le</strong>s lignes deproduction. <strong>La</strong> réduction d’effectif a d’abordtouché <strong>le</strong>s temporaires puis <strong>le</strong>s collaborateurspermanents.L.P.P. : Les frontaliers étaient-ils <strong>le</strong>s plus exposés ?D.P. : Ce n’était absolument pas un critère.ETEL est<strong>le</strong> principa<strong>le</strong>mployeur duVal de Travers.2 eSalon Bio & Construction saineBESANÇON - MICROPOLIS10/13AVRIL2009300 EXPOSANTSAlimentation & Restauration BioConstruction Saine & EnergiesMaison Ecologique & MobilierCommerce Equitab<strong>le</strong> & EcologieSanté, Beauté & Bien-êtreVêtements & EnfantsEditions & Loisirsinvitation sur www.salonbioeco.com


14<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009Horlogerie : <strong>le</strong>s dernières nouvel<strong>le</strong>sLes entreprisesdans la criseSwatch group. Après un exercice 2007 record, Swatch Groupa vu son chiffre dʼaffaires pratiquement stagner en 2008,pénalisé par une fin dʼannée diffici<strong>le</strong> et des effets de changenégatifs. Le numéro un mondial de lʼhorlogerie se veut prudent,mais pas pessimiste pour <strong>le</strong>s mois à venir. Les activitésde base du groupe sont restées <strong>le</strong>s principaux vecteursde croissance en 2008 : la division montres et bijoux enregistreune hausse de 1,8 % (+ 6,6 % en monnaies loca<strong>le</strong>s)à 4,79 milliards de francs, tandis que la division Productionprogresse de 7,5 % (+ 7,7 %) à 1,81 milliard.Malgré la crise, Swatch Group tab<strong>le</strong> tout de même sur unelégère croissance en 2009. Le chiffre dʼaffaires généré enjanvier et <strong>le</strong>s commandes pour mars et février confirment uneamélioration constante de mois en mois, comparée à la tendanceenregistrée en novembre et décembre 2008.Ebel, 22 postes supprimés. Au départ, <strong>le</strong> groupe Movadoannonçait la suppression de 50 à 60 emplois sur <strong>le</strong>s 260 quecomptent <strong>le</strong>s sites de production de <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds (Ebel)et de Bienne (Movado et Concord). Ce nombre a pu êtreréduit de moitié grâce notamment à la mise en place dʼuneréduction des horaires de travail, seuls 22 postes seront supprimés.Un accord social a été trouvé.Girard-Perregaux. Basé à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds, <strong>le</strong> groupeannonce la suppression de 22 postes.Chez Zénith, 24 emplois en moins.Maurice <strong>La</strong>croix. Lʼentreprise horlogère a réussi à licenciermoins que prévu. Huit départs sont annoncés. Lire par ail<strong>le</strong>urs.Richemont. Le groupe Richemont a vécu une fin dʼannée2008 diffici<strong>le</strong>. Pour <strong>le</strong> seul mois de décembre, son chiffredʼaffaires est en recul de 12 %. Ses prévisions de croissanceen mars ne sont pas bonnes, plombées par un carnet decommandes presque vide.OPÉRATIONVALLÉE DE JOUXIl y a encore quelques mois,la vallée de Joux semblaittrop étroite pour répondreà l’appétit grandissant deshorlogers. Tous, de Audemars-Piguet en passant par Jaegerou encore Vacheron Constantinfaisaient preuve de boulimie encréant de nouveaux sites aussigrands <strong>le</strong>s uns que <strong>le</strong>s autres.Aujourd’hui, <strong>le</strong>s bâtiments sontconstruits, prêts à l’emploi.Ces sociétés ont-el<strong>le</strong>s eu <strong>le</strong>s yeuxplus gros que <strong>le</strong> ventre en engageantde lourds investissementsimmobiliers ? “Non, répond ÉricDuruz, directeur de l’Associationpour <strong>le</strong> Développement des ActivitésÉconomiques de la Valléede Joux (A.D.A.E.V.). Soyonsréalistes : ces gros investissementssont justifiés car <strong>le</strong> marchése justifie. <strong>La</strong> branche microtechniquereste une des plussûres en Suisse romande.”Selon un rapport du CréditSuisse, <strong>le</strong> potentiel del’horlogerie “est excel<strong>le</strong>nt.” EnSuisse romande, 40 000 personnestravail<strong>le</strong>nt pour ce secteuret selon cette étude, laVOTRE CUISINE ÉQUIPÉEPOUR 1 € DE PLUS…*pour l’achat d’un appartement dans <strong>le</strong>s résidences deLABERGEMENT STE MARIE et LA CLUSE ET MIJOUXProjet stoppé pour Valtronic“Il manquera 20 000 personnes”En Vallée de Joux, l’horlogerie reste une branched’avenir. Les lourds investissements réalisés dansla Vallée de Joux serviront pour l’avenir.va<strong>le</strong>ur ajoutée par employé estde 147 200 CHF. Tout cela pourdire que <strong>le</strong> secteur reste porteur.Bref, même en ces tempsde disette, Audemars-Piguet afinalisé son usine flambant neuve(coût total : 30 millions defrancs suisses). D’une surfacede 7 500 m 2 , la nouvel<strong>le</strong> manufacturedes Forges réunit troissites de production implantésdans la Vallée (environ 850 salariés).Pour l’heure, aucun plande licenciement n’est annoncé.“Ce genre d’entreprise a toutconnu : des crises, des guerres…El<strong>le</strong> est toujours là, commed’autres (Jaeger qui fête ses 175ans). Devaient-el<strong>le</strong>s ne pascroître au risque de laisser <strong>le</strong>marché aux autres ?”, interroge<strong>le</strong> directeur de l’A.D.A.E.V.Pour l’heure, ce serait plus <strong>le</strong>sfabricants de machines, installésen nombre dans <strong>le</strong> secteurde Berne, qui seraient touchés.D’autres ont revu <strong>le</strong>ursplans à l’instar de Valtronicaux Charbonnières. Spécialiséedans <strong>le</strong> médical, la sociétéa stoppé son projetd’agrandissement. D’ici l’été,<strong>le</strong> canton de Vaud publiera <strong>le</strong>nombre d’emplois qu’il accueil<strong>le</strong>sur son territoire. En 2005, lavallée de Joux employait 5 400personnes. “On doit être à 6 000”calcu<strong>le</strong> Éric Duruz, confiantpour la suite. “Avec <strong>le</strong>s départsen retraite, ilmanquera 20 000personnes dans <strong>le</strong>secteur de lamicrotechniqueen Suisse (enquêtegym-ch). Il fautrester positif pourne pas dévalorisernotre branchequi rested’avenir.” À bonentendeur… ■E.Ch.SALON MONDIAL DE L’HORLOGERIE ImpressionsBâ<strong>le</strong> revoit ses gammesMoins d’extravagance, moins de prix démentiels et plus detraditionnel : “Baselworld” - qui se termine <strong>le</strong> 2 avril - a connuun retournement de situation en période diffici<strong>le</strong>. Les horlogersfrançais s’en sortiraient mieux que <strong>le</strong>s Suisses.<strong>le</strong> disent si bien <strong>le</strong>s Français: on est en train de remettre“Comme<strong>le</strong>s pendu<strong>le</strong>s à l’heure !” Le SuisseFrançois Thiébaud, représentant deSwiss Swatch export, n’a pas utilisé desmots compliqués devant un parterre dejournalistes venus du monde entier pourrésumer la tendance du salon de l’horlogerieet de la joail<strong>le</strong>rie “Baselworld 2009”.Contrairement aux années passées, <strong>le</strong>smontres aux cou<strong>le</strong>urs pétantes et aux prixprohibitifs ont laissé placeà “du traditionnel” et“Recul pour<strong>le</strong>s montresde 1 000 à3 000 euros.”beaucoup moins de “blingbling.”Des cadrans travaillésavec des ouvertureset de vieux mouvementsde légende ont été remisau goût du jour. Pas dedémesure donc mis à partcet aquarium géant installésur <strong>le</strong> stand Breitlingou encore <strong>le</strong> bateau Herbelin.Bref, <strong>le</strong> luxe est toujoursprésent dans <strong>le</strong>s sixhalls (160 000 m 2 ). PatekPhilippe, Ro<strong>le</strong>x (…), Péquignet,Maurice <strong>La</strong>croix, Jaeger-LeCoultre(…), ils sontlà, fidè<strong>le</strong>s au poste. Seulsdeux horlogers et unjoaillier se sont désistés enraison de la crise sur <strong>le</strong>s453 exposants. Quinze6 000salariés,contre5 400personnesen 2005.franc-comtois étaient de la partie et “nepas venir à Bâ<strong>le</strong>, c’est impensab<strong>le</strong>. Si descommandes doivent se faire, el<strong>le</strong>s se fontici !” résume Sylvie Ritter, directrice dusalon qui reconnaît que la mise en placede Baselworld 2009 fut un chal<strong>le</strong>nge dans<strong>le</strong> contexte actuel.Les chiffres par<strong>le</strong>nt d’eux-mêmes : <strong>le</strong>s horlogerssuisses disent avoir perdu 22 % decroissance sur <strong>le</strong>urs exportations pour <strong>le</strong>smois de janvier et février 2009. Bizarrement,<strong>le</strong>s Français annoncent par la voixde Patrice Besnard, de la chambre françaisede l’horlogerie, que <strong>le</strong>s exportationsont augmenté de 7 % en janvier puis baisséde 7 % en février. <strong>La</strong> raison de cette différence? “Nous sommes moins présents sur<strong>le</strong> marché américain. C’est celui qui a <strong>le</strong> plusrégressé alors que <strong>le</strong>s ventes se maintiennentdans <strong>le</strong>s Émirats” dit ce dernier.D’une manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s maisons comtoisess’en sortent plutôt bien. C’est <strong>le</strong> casde Saint-Honoré qui fabrique une partie deses montres à Charquemont. Les modè<strong>le</strong>sautomatiques se vendent bien.Thierry Frésard,son P.D.G., confirme néanmoins “qu’ily aura moins de démesure,moins de prouessestechniques” afin de ne pas é<strong>le</strong>ver encore plus<strong>le</strong> prix final. “Des séries limitées : il y en auramoins”, avoue <strong>le</strong> P.D.G. de Saint-Honoré. Àentendre <strong>le</strong>s Français, ils s’en sortiraientmieux que <strong>le</strong>s Suisses. On ne demande qu’à<strong>le</strong>s croire… ■E.Ch.Résidence Des Deux <strong>La</strong>cs à LABERGEMENT STE MARIEappartements 2, 3 et 4 piècesRésidence Val de Joux à LA CLUSE ET MIJOUXappartements studio, 2 et 3 piècesMaquette visib<strong>le</strong> sur placedans notre bureau de vente à<strong>La</strong>bergement Sainte-Marie, 10 avenue de la Gare (accès fléché)* Sous forme d’un bon d’achat de 7 000 € TTC non négociab<strong>le</strong> et non échangeab<strong>le</strong>, utilisab<strong>le</strong> au plus tard <strong>le</strong> 31/07/09 auprèsdes magasins ATLAS partenaires, dont la liste est disponib<strong>le</strong> sur simp<strong>le</strong> demande. Offre portant sur un nombre limité de lotsd’appartrements neufs, valab<strong>le</strong> pour toute réservation signée entre <strong>le</strong> 13/03/09 et <strong>le</strong> 13/04/09, inclus dans la limite des stocksdisponib<strong>le</strong>s. 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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200915FILIÈRE HORLOGÈREConvention patrona<strong>le</strong>Il est prématuré de par<strong>le</strong>r de criseselon <strong>le</strong>s patrons horlogers<strong>La</strong> filière horlogère suisse sort d’une période de croissance exceptionnel<strong>le</strong> avec en prime <strong>le</strong>p<strong>le</strong>in-emploi. Aujourd’hui, el<strong>le</strong> prend des mesures pour passer <strong>le</strong> cap en ajustant ses effectifs.Pas question pour la ConventionPatrona<strong>le</strong> del’Industrie Horlogère Suissede céder au pessimisme.L’emploi du mot“crise”est même,selon cet organisme, inappropriécar excessif,pour décrire la situationque traverse la filière horlogèreen ce moment. “Il est prématuréde par<strong>le</strong>r ainsi. Il n’y apas matière à peindre <strong>le</strong> diab<strong>le</strong>sur la murail<strong>le</strong>” estime son secrétairegénéral François Mati<strong>le</strong>.En effet,ce segment de l’économiehelvétique n’est pas en perdition.Mais dans <strong>le</strong>s prochainsmois,quelques secousses conjoncturel<strong>le</strong>srisquent“<strong>La</strong> filière aconnu unecroissancefaramineuse.”de l’ébran<strong>le</strong>r si<strong>le</strong>s marchés neretrouvent pasde la fraîcheur.D’ail<strong>le</strong>urs, laFédération de laHaute Horlogerieà Genève estplus réservée sur<strong>le</strong> contexte malgrétout préoccupant.<strong>La</strong> crise“qui se profi<strong>le</strong>risque d’être particulièrementdouloureuse, mais pas pour tout<strong>le</strong> monde. Nous sommes clairementà la fin d’une période devaches grasses” a déclaré avantla trêve de Noël Franco Cologni,<strong>le</strong> président de la F.H.H.à l’Agefi,<strong>le</strong> quotidien Suisse de la Financeet de l’Économie.Il est évident que la crise n’a pas<strong>le</strong> même sens aujourd’hui dansl’industrie automobi<strong>le</strong> françaisevéritab<strong>le</strong>ment en péril, quedans l’horlogerie suisse qui sortd’une période de croissance exceptionnel<strong>le</strong>.“En six ans, <strong>le</strong>s effectifssont passés de 40 000 à 50 000travail<strong>le</strong>urs.Et <strong>le</strong> chiffre d’affairesde la filière a progressé dans <strong>le</strong>même temps de 10 milliards defrancs suisses en 2002 à 17 milliardsde francs” rappel<strong>le</strong> FrançoisMati<strong>le</strong>. Les marques résisterontdonc de façon variab<strong>le</strong> enfonction de la trésorerie dontel<strong>le</strong>s disposent et des investissementsqu’el<strong>le</strong>s ont consentisces dernières années.Les entreprises horlogères nesont pas engagées dans un processusde licenciements massifs.En revanche, el<strong>le</strong>s ajustent <strong>le</strong>seffectifs et positionnent <strong>le</strong> navireindustriel pour qu’il ne chavirepas en cas de gros temps.“Nous avons arrêté <strong>le</strong> travail temporaire.Les employés récupèrent<strong>le</strong>urs heures supplémentaires quine sont donc plus payées.” Récemment,l’autorité publique helvétiquea décidé de son côtéd’allonger la durée possib<strong>le</strong> duchômage partiel de 12 à 18 mois.“Une entreprise peu donc garderson personnel sans <strong>le</strong> licencier etsans que cela plombe sa trésorerie”précise la Convention Patrona<strong>le</strong>.Mais après avoir épuiséces mesures transitoires,qu’adviendra-t-il de ces sociétésqui sont peut-être dans l’antichambrede la récession ? Lesorac<strong>le</strong>s de l’économie n’osent plusdonner un pronostic ou alors ilsrestent évasifs.Dans ce contexte d’attente, laplupart des sociétés s’en tiennentà ces mesures minima<strong>le</strong>s.El<strong>le</strong>s hésitent à réduire la voiluretant qu’el<strong>le</strong>s n’y sont pascontraintes. Car si la météo sedégage sur <strong>le</strong>s marchés, el<strong>le</strong>sGrâce à une mesure de chômage partiel étendue,<strong>le</strong>s sociétés horlogères suisses sontdans l’antichambre de la crise.auront immédiatement besoinde personnel pour hisser <strong>le</strong>s voi<strong>le</strong>set prendre <strong>le</strong> cap de la croissance.Ce scénario <strong>le</strong> plus optimistepourrait se concrétiser dans <strong>le</strong>sdeux ans, en tout cas pourl’industrie du luxe.Quel<strong>le</strong> que soit la nature du discours,<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontalierssont inquiets pour <strong>le</strong>ur avenir.Car quoi qu’il en soit, quand dessociétés de prestige commeGirard Perregaux ou Ebel seséparent de collaborateurs,mêmes’il ne s’agit que de quelquesuns,ce n’est jamais bon signe.Là encore, François Mati<strong>le</strong> tientà relativiser la situation en lamettant en perspective avec <strong>le</strong>scinq années qui viennent des’écou<strong>le</strong>r. “Quand ils se produisent,<strong>le</strong>s licenciements touchententre 5 et 10 % des effectifs dessociétés. N’oublions pas que cesmêmes entreprises ont augmenté<strong>le</strong>urs effectifs de 30 à 40 % cesdernières années. <strong>La</strong> filière aconnu une croissance faramineusequi s’est traduite par desinvestissements considérab<strong>le</strong>sdans des machines, des constructionsd’usines.” Il suffit de traverser<strong>le</strong> Loc<strong>le</strong> et <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds où <strong>le</strong>s bâtiments industrielspoussent comme deschampignons pour mesurer laprospérité de cette économieencrée dans <strong>le</strong> territoire.Les cantonshorlogers comme celui deNeuchâtel sortent doucementd’une situation de p<strong>le</strong>in-emploi.<strong>La</strong> période qu’ils traversentactuel<strong>le</strong>ment est incomparab<strong>le</strong>avec la crise des soixante etsoixante-dix qui fut terrib<strong>le</strong> socia<strong>le</strong>ment.El<strong>le</strong> n’en porte pas <strong>le</strong>ssymptômes et <strong>le</strong> contexte est différent.À l’époque, <strong>le</strong> déclin del’horlogerie était lié à des mutationstechnologiques qui ont révolutionnécette industrie. <strong>La</strong>montre mécanique helvétique avacillé face à la concurrence émergentemais terrib<strong>le</strong> venue d’Asiearmée du quartz.En 2009, la crise mondia<strong>le</strong> estfinancière et jamais l’industriehorlogère suisse n’a été aussi àla pointe de l’innovation, el<strong>le</strong> quia investi massivement dans larecherche et <strong>le</strong> développement.Les produits sont désignés, performants,à tous <strong>le</strong>s prix,<strong>le</strong> SwissMade est un label de prestige.Problème :il n’y a pas de clients. ■Du 18 Avril au 2 Mai 20092 ACHETÉSARTICLESACHETÉS<strong>le</strong>3 ème1LE MOINS CHERàsur tout <strong>le</strong> magasin : bagages,maroquinerie, business, scolaire ...€FACTORY STORE81 rue de Vesoul • Besançon • 0 381 471 887Le lundi de 10h à 12h et de 14h à 19h, du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h


16<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009CHÔMAGE“Il faut percer <strong>le</strong> mystère duPo<strong>le</strong> emploi” lance AlainMarguet, président del’Amica<strong>le</strong> des frontaliers à Morteau.Selon lui, <strong>le</strong>s chômeurs quipointent actuel<strong>le</strong>ment àl’A.N.P.E. de Morteau ou Pontarliersont pour la plupart destravail<strong>le</strong>urs ayant terminé <strong>le</strong>urcontrat de 90 jours en Suisse.Le nombre de demandeursd’emploi serait pourtant passéde 640 à 1 036 à la fin du moisde janvier sur <strong>le</strong> bassin de Morteau.Soit une hausse d’environ56,6 % en un an ! Un chiffre nonconfirmé par l’agence nationa<strong>le</strong>pour l’emploi (A.N.P.E.). Unefois encore, latransparence n’estpas de mise. “Sur20 licenciés dansune usine suisse,tous ne sont pasfrontaliers. Le Pô<strong>le</strong>emploi compte parexemp<strong>le</strong> ceux quiont fini <strong>le</strong>ur mission,comme empi<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s boîtes dechocolat ou ceuxqui ont terminé decueillir <strong>le</strong> tabac.Pour l’instant, ceuxqui ont un contrattravail<strong>le</strong>nt encore”Pas de clause de la guillotineDeux tiers des nouveaux chômeurs seraient frontaliersPrésident de l’Amica<strong>le</strong> des frontaliers, Alain Marguet s’élève contre<strong>le</strong>s fausses idées et <strong>le</strong>s chiffres annoncés. “Arrêtons de fabu<strong>le</strong>r”dit-il, et “que <strong>le</strong> Po<strong>le</strong> emploi annonce la cou<strong>le</strong>ur !”,alors que <strong>le</strong> Groupement Transfrontalier Européen est, lui, beaucoupplus pessimiste. Deux sons de cloche différents.Haussede 56 % duchômage àMorteau.analyse <strong>le</strong> président qui s’élèvecontre <strong>le</strong>s fausses idées et lamauvaise interprétation deschiffres. Il y aurait 84 000 travail<strong>le</strong>ursdans <strong>le</strong> canton de Neuchâte<strong>le</strong>t 9 000 frontaliers. Conséquence,mieux vaut “relativiser”d’autant que “<strong>le</strong> groupe Swatchannonce une reprise” croit savoirce dernier. En janvier à <strong>La</strong>Chaux-de-Fonds, 127 personnesauraient reçu l’imprimé E 301(N.D.L.R. : formulaire qui permetaux autorités de chômagecompétentes de prendre en compte<strong>le</strong>s périodes de cotisation réaliséesdans un pays del’U.E./A.E.L.E. afin de savoir sivous avez droit aux prestationsde chômage.), 50 à Pontarlier et28 pour la Vallée de Joux.<strong>La</strong> Suisse, sûr qu’il ne faut pasla dévaloriser, d’autant que lasignature des accords bilatérauxrend optimiste. Les Suisses nesont pas “eurosceptiques”.“C’estun gage de confiance” concèdeHasna Charid, juriste au GroupementTransfrontalier Européen,antennes de Morteau etPontarlier. Pourtant, la juristeest loin de rejoindre Alain Marguetsur bien des points. Selonel<strong>le</strong>, la crise est là. “Ce serait dela langue de bois de dire que laSuisse n’est pas en crise. Si vousm’aviez posé cette question il ya quelques mois, j’aurai répondupar la négative.Aujourd’hui,nous la ressentons ! Il y a deslicenciements, <strong>le</strong>s frontaliers sontinquiets, il n’y a plus d’heuressupplémentaires… Beaucoupviennent nous voir.” Ils franchissent<strong>le</strong> seuil du GroupementTransfrontalier soit pour se rassurerou simp<strong>le</strong>ment connaître<strong>le</strong>urs droits après un licenciement.“Dernièrement, quatrecadres sont venus après un licenciement.”Toutes <strong>le</strong>s catégoriessocioprofessionnel<strong>le</strong>s seraienttouchées. Et l’ensemb<strong>le</strong> des secteurs: “Il y a l’horlogerie, la mécanique…et maintenant <strong>le</strong> dentaire”énumère Hasna Charid.Heureusement, la signature desaccords bilatéraux n’entraînerapas “la clause de la guillotine.”Les six accords signés en 1999entre la Suisse et l’Union européenneen même temps que celuisur la libre circulation ne sontpas caducs, d’où cet optimismelatent. Néanmoins, <strong>le</strong>s Pô<strong>le</strong>semploi de Morteau et Pontarlierconnaissent une hausse marquéedu nombre de demandeursd’emploi. En décembre et janvier,<strong>le</strong>s nouveaux chômeurs sonttoujours plus nombreux. Et deuxtiers d’entre eux déclarent avoirperdu <strong>le</strong>ur emploi en Suisse…Après <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in-emploi, place àla régulation du marché. ■E.Ch.DES SOLUTIONS À LA CRISE ?Douze postes sauvés à SaignelégierL’entreprise horlogère Maurice <strong>La</strong>croixqui devait licencier vingt personnes à Saignelégiera trouvé des mesures alternatives en se séparantde “seu<strong>le</strong>ment” de huit salariés.Pour une fois, <strong>le</strong> dialogue syndical a fonctionné.Après plus de 15 jours de tractationsavec la direction de l’usined’horlogerie Maurice <strong>La</strong>croix, <strong>le</strong>syndicat Unia a pu négocier desmesures alternatives au licenciement.C’est assez rare pour <strong>le</strong> noter, surtouten Suisse. Ainsi, la réduction volontairedu temps de travail et la retraiteanticipée ont été <strong>le</strong>s premièresmesures avancées, permettant de passerde 20 à 8 licenciements.“En périodede crise, il est donc possib<strong>le</strong> de sauverdes postes par la négociation. Enl’occurrence, nous en avons épargnédouze”, calcu<strong>le</strong> Éric Bauer, qui représente<strong>le</strong> syndicat Unia dans <strong>le</strong> Jura.Il s’agit ici de négocier une diminutionvolontaire du temps de travail,Les frontaliers sont souvent<strong>le</strong>s premiers touchés par une récession.20 emploisdes retraites anticipées et une réinsertiondans un autre site. Le syndicatannonce éga<strong>le</strong>ment qu’un plansocial a été obtenu.Maurice <strong>La</strong>croix - qui embauche prèsde 300 salariés dans <strong>le</strong> monde - expliquecette mesure de licenciement par <strong>le</strong>net ra<strong>le</strong>ntissement des ventes demontres sur <strong>le</strong>s marchés internationaux.<strong>La</strong> manufacture horlogère varéduire son personnel de 15 % d’iciavril 2009. Selon un communiqué, cettemesure concerne aussi bien <strong>le</strong> personnelde Saignelégier que celui deZurich. <strong>La</strong> casse est néanmoins limitée.“Hélas, toutes <strong>le</strong>s entreprises nesont pas aussi transparentes que Maurice<strong>La</strong>croix”, déplore Éric Bauer. Certaineslicencient en catimini, sansavertir <strong>le</strong>s partenaires sociaux, descollaborateurs en arrêt maladie ouqui ne seraient plus assez rentab<strong>le</strong>s.“C’est pourquoi nous visons à étendrela convention col<strong>le</strong>ctive du travail dansde tel<strong>le</strong>s entreprises pour permettreaux travail<strong>le</strong>urs de moins subir la crise.”■E.Ch.ChezMaurice<strong>La</strong>croixà Saignelégier,on a voululimiterla casse.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009HAUT DE GAMME<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Beaucoup d’entrepriseshorlogères annoncent une baisse de <strong>le</strong>ur carnetde commandes. Est-ce <strong>le</strong> cas pour AudemarsPiguet ? Sentez-vous un fléchissement del’activité ?Fabrice Deschanel : Dans notre secteur, nousobservons une stabilisation de l’activité.L.P.P. : Votre société semb<strong>le</strong> optimiste pour l’avenir.Pourquoi ?F.D. : Nous avons anticipé depuis 2007, pendantdeux ans nous avons donc pu nous préparerà la crise avec une consolidationdu carnet decommandes, une diversificationdes clients, une baisse desinvestissements et une diminutiondes embauches. Nousavons tout misé sur <strong>le</strong> produit.Chaque mouvement que nousfabriquons est une œuvre d’art,bel<strong>le</strong> dans tous ses détails etd’une fiabilité exemplaire. Nousn’avons fait aucune concessionet travaillé très dur pendant<strong>le</strong>s années d’euphorie pour être<strong>le</strong>aders dans <strong>le</strong> domaine desgrandes complications.Une stabilisation de l’activitéAudemars Piguet :“Des commandes jusqu’en 2013”Directeur général de l’entreprise Renaud et Papi, dugroupe Audemars Piguet, au Loc<strong>le</strong>, Fabrice Deschanelévoque l’avenir avec optimisme. Il prévoit une stabilisationdes commandes, une baisse des investissements, maisaucune suppression de postes pour l’instant. Entretien.“À nousde noussublimer.”L.P.P. : Quel<strong>le</strong> lisibilité par rapport à votre carnet decommandes ?F.D. : Notre cyc<strong>le</strong> d’activité est très long, del’ordre de 3 à 5 ans, nous sommes donc entrain de prendre des commandes pour 2011,2012 et 2013. Nos clients restent optimistespour cette période.L.P.P. :Y aura-t-il des licenciements en 2009 ? Avezvousou aurez-vous recours au chômage partiel ?F.D. : A priori, nous n’aurons pas de baissed’activité en 2009. Aucune mesure de cetype n’est envisagée.L.P.P. : Les montres à forte va<strong>le</strong>ur ajoutée se vendent-el<strong>le</strong>smieux que <strong>le</strong>s autres ?F.D. : En effet, ce secteur est moins touchéque <strong>le</strong>s autres. Par contre et comme nousl’avions anticipé, nous constatons que <strong>le</strong>sclients deviennent très exigeants tant sur<strong>le</strong> contenu émotionnel de la montre que surla qualité de réalisation.L.P.P. : Quel bilan tirez-vous du S.I.H.H. de Genève ?Espérez-vous davantage de commandes lors de lafoire de Bâ<strong>le</strong> ? Combien ?F.D. : Pour nous, <strong>le</strong> bilan du S.I.H.H. est17positif puisque <strong>le</strong>s commandes sont supérieuresà nos prévisions. Nos prévisions pourBâ<strong>le</strong> comme pour <strong>le</strong> S.I.H.H. sont baséessur une stabilisation de l’activité.L.P.P. : Le Swiss made est-il un parachute pour éviterla crise ?F.D. : En effet, de nos jours, la montre de luxeest avant tout un objet culturel, en cas decrise ce sont <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs fondamenta<strong>le</strong>s decet objet qui seront déterminantes lors del’achat. Le Swiss made est l’une de ces va<strong>le</strong>ursfondamenta<strong>le</strong>s car il représente la qualitéet la tradition. Évidemment, en soi, ce n’estpas suffisant et c’est à nous de sublimer cesva<strong>le</strong>urs pour créer un objet d’exception qui,lui-même, contribuera au mythe du Swissmade. ■Propos recueillis par E.Ch.Les Bois, canton du JuraFranck Mul<strong>le</strong>r recu<strong>le</strong>Effet de la crise ou pas, <strong>le</strong> groupe horlogerFranck Mul<strong>le</strong>r a gelé son implantationsur la commune des Bois. 200 à 300emplois devaient être créés.En Suisse, <strong>le</strong> dossier Franck Mul<strong>le</strong>r irrite autant quʼil susciteencore de lʼespoir. Le 31 mars dernier, <strong>le</strong> groupe horlogergenevois claironnait vouloir investir entre 20 et 25 millionsde francs suisses sur <strong>le</strong>s quelque 23 000 mètres carrésde terrain dans <strong>le</strong> domaine de lʼOrée. Ces derniers avaientété acquis en février 2006. Depuis, plus rien ne bouge.Le projet Portes du Jura, qui prévoit à terme la création de200 à 300 emplois, est-il mort-né ? Selon une revue spécialisée,<strong>le</strong> groupe horloger a gelé tous ses nouveaux plansde batail<strong>le</strong>. Même <strong>le</strong> ministre de lʼÉconomie Michel Probst adû admettre que <strong>le</strong>s contacts étaient “au point mort depuisplusieurs mois.” Le Gouvernement a écrit à la direction deFranck Mul<strong>le</strong>r à la mi-janvier. Toujours pas de réponse. Ducôté de la commune des Bois, on ne se berce plus dʼillusions. ■Groupe Movado22 licenciements sur 160<strong>La</strong> reprise finira bien par arriver. Alors, est-ce pour bientôt ?À cette question, Benedikt Sch<strong>le</strong>gel, C.E.O. du groupe horlogerMovado qui regroupe <strong>le</strong>s marques Ebel, Movado etConcord, est pris dʼun léger rire nerveux avant de lâcher.“Si nous pensions à une reprise immédiate, nous n’aurionspas annoncé une réduction de nos effectifs si importante.”Vingt-deux personnes sur un effectif de 160 collaborateursà Bienne et à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds. Ici aussi, <strong>le</strong>s négociationsvont bon train pour que <strong>le</strong> couperet épargne un maximumde têtes. Mais au fil des jours, la consommation desheures supplémentaires, des arriérés de vacances ou deshoraires fluctuants finit par sʼépuiser pour ouvrir <strong>le</strong> champau chômage partiel puis au chômage comp<strong>le</strong>t. ■*Prix maximum TTC au 01/03/09 dela Nouvel<strong>le</strong>Ford Fiesta Ambiente3 portes 1.4 TDCi 68 ch déduit d’uneremisede3910€ incluant 700€ debonus écologiqueet 1000€ deprimeà la casseFord si reprised’un véhicu<strong>le</strong>de8 à 10 ans destiné à la casse.Offrenon cumulab<strong>le</strong>réservéeaux particuliers pour toutecommanded’un deces véhicu<strong>le</strong>s neufs jusqu’au 30/04/09 inclus, dans <strong>le</strong>réseau Ford participant. Consommation mixte(l/100 km) : 4.2. 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18<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009MOUTHE - RÉGION DES LACSJOUGNEThierry et Valérie <strong>La</strong>briet habitentà la Ferrière-sous-Jougnedans une grande maison anciennequi nécessitait des travauxd’amélioration. Cette demeure de200 m 2 au sol “consommait” annuel<strong>le</strong>ment4 000 à 5 000 litres de fioul.Un peu trop au goût du coup<strong>le</strong>. “Onsouhaitait en finir avec <strong>le</strong> fioul pourpasser aux énergies renouvelab<strong>le</strong>s”,explique Thierry <strong>La</strong>briet.Après avoir visité plusieursd’installation de chauffage au bois,son choix se porte fina<strong>le</strong>ment sur unechaudière aux granulés qui fonctionnedepuis 2005. “C’est plus pratiqueque la bûche. On était aussi rassuréen sachant qu’il existait plusieursunités de production en Franche-Comté.”Le seul souci résidait dans <strong>le</strong> stockagedes granulés au sous-sol de lamaison derrière laquel<strong>le</strong> circu<strong>le</strong> unruisseau. Ce problème d’humidité aété surmonté par l’utilisation d’uneenveloppe isolante contenant <strong>le</strong>s 12 m 3de granulés. À l’époque del’installation, Thierry avait estimé à8 ans <strong>le</strong> retour sur investissement.Cette projection sous-évaluaitl’évolution des cours<strong>La</strong>climatisationréversib<strong>le</strong>à la portéede tous.du pétro<strong>le</strong>. “Si l’onajoute <strong>le</strong> créditd’impôt, on descend à5 ans”, poursuit <strong>le</strong> propriétaireen reconnaissantque <strong>le</strong>s incitationsgouvernementa<strong>le</strong>s onteu un effet accélérateurdans la mise enplace du projet.Les énergies renouvelab<strong>le</strong>s,c’est un peucomme la rénovation,Air, bois, solaire, briqueMaison ancienne,énergies nouvel<strong>le</strong>sExemp<strong>le</strong> d’une rénovation conçue dans l’idée de valoriserdes solutions de chauffage, de ventilation ou d’isolation à based’énergies renouvelab<strong>le</strong>s ou de matériaux naturels.une fois qu’on est entré dans <strong>le</strong> processus,on peut diffici<strong>le</strong>ment s’arrêter.“Cette expérience satisfaisante en toutpoint nous a confortés dans l’idéed’agrandir la maison en privilégiantune meil<strong>le</strong>ure exposition et un matériausain et respirant.”<strong>La</strong> démarche écologique se traduitpar une extension de 90 m 2 comprenantune vaste pièce à vivre construiteen briques. <strong>La</strong> toiture sera bientôtrecouverte de panneaux solairesconnectés au ballon d’eau chaude.Dans l’optique de cette extension, <strong>le</strong>coup<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment décidé d’aménagerun nouvel espace de stockage de granulésau sous-sol. “On a profité desAprès <strong>le</strong>granulé bois,Thierry <strong>La</strong>brietet son épouseont décidéd’investir dansl’extension de<strong>le</strong>ur habitationen privilégiantla brique.travaux pour instal<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s conduitesdu puits canadien.” Ce dispositif deventilation se substitue avantageusementaux traditionnel<strong>le</strong>s bouchesd’aération. En hiver, il apporte del’air plus chaud qu’à l’extérieur etinversement l’été. <strong>La</strong> climatisationréversib<strong>le</strong> à la portée de tous. Il suffitjuste d’y penser au préalab<strong>le</strong>. “D’oùl’importance d’avoir une vision globa<strong>le</strong>de son projet”, ne manque pasde souligner Thierry qui n’a pas hésitéà prendre conseils auprès d’unarchitecte. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong> <strong>La</strong>briet envisagedésormais de s’équiper d’uneciterne d’eau de pluie. Rien ne seperd. ■MÉTABIEFLe courage et la bonne volonténe suffisent pas toujours àréussir dans ses projets. PatrickBaehr n’a pas ménagé sa peinedans la réactivation de cetteaffaire. El<strong>le</strong> avait abrité dans <strong>le</strong>sannées cinquante l’hôtel-restaurantavant d’être transformée en colonie devacances pour personnes handicapées,gérée par l’association Perce-Neige.Ancien ouvrier chez Peugeot, PatrickBaehr l’a acquise en 2001. Il a dû patienterde longs mois avant de se voir accorder<strong>le</strong>s autorisations nécessaires à laréalisation des premierstravaux qu’il a d’ail<strong>le</strong>urseffectués en grande partielui-même. Ouverte<strong>le</strong> 26 août 2005,l’auberge abritait deuxsal<strong>le</strong>s de restaurationdont l’une réservée auservice du menu du jour.“Ça fonctionnait assezbien, indique l’ancienaubergiste qui avaitréussi à fidéliser unebonne clientè<strong>le</strong>d’ouvriers. Mais <strong>le</strong> souci,c’était que j’étais toutseul pour tout faire.”Diffici<strong>le</strong> dans ces circonstancesde trouver,Une nouvel<strong>le</strong> organisationUne structure de pluspour dynamiser la stationL’association “Métabief-Mont d’Or Développement”est née. El<strong>le</strong> regroupe pour l’instant une quarantained’acteurs socio-économiques de la station. L’objectif :développer la culture de “l’entreprise-station”.Après <strong>le</strong>s offices de tourisme, <strong>le</strong>syndicat mixte pourl’aménagement, <strong>le</strong> développementet l’exploitation touristique duMont d’Or, la société Orex, gestionnairede la station, voire <strong>le</strong> Pays du agencesHaut-Doubs dont une des missions est<strong>le</strong> développement du tourisme, fallaitilcréer une structure de plus dans cemil<strong>le</strong>feuil<strong>le</strong> ? A priori oui puisque <strong>le</strong>sélus locaux et <strong>le</strong>s prestataires du tourismeviennent de porter sur <strong>le</strong>s fontsbaptismaux une nouvel<strong>le</strong> associationbaptisée “Métabief-Mont d’Or Développement”.Présidée par <strong>le</strong> maire deMétabief Gérard Dèque, cette énièmeentité a pour but de “regrouper tous<strong>le</strong>s acteurs socio-économiques de la stationpour mettre en place une politiquemarketing commune à tous” résumeLydie Mougin, chargée de mission ausyndicat mixte.L’idée est donc bien de “vendre” la stationde Métabief-Mont d’Or comme un“produit” touristique et d’appréhenderson organisation comme cel<strong>le</strong> d’uneentreprise, basée sur un service production(<strong>le</strong>s remontées mécaniques,PatrickBaehr avaitouvertce barrestauranten août 2005(photoarchiveL.P.P.).<strong>le</strong>s restaurateurs ethôteliers, <strong>le</strong>s moniteursde ski…) et un servicecommercialisation (<strong>le</strong>soffices de tourisme,immobilières…).“L’idée de cetteassociation quiregroupe à la fois desacteurs publics et privésest de mettre en placeun système de managementparticipatif.”<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> associations’est fixé trois missionsde départ : la formation“Mettreen place unsystème demanagementparticipatif.”des acteurs de l’économie touristique,la mise en cohérence et l’améliorationcontinue du produit touristique etl’amélioration des conditions de viedes salariés (pluri-activité, accès aulogement…).Une quarantaine de professionnels ontintégré la nouvel<strong>le</strong> association lors del’assemblée généra<strong>le</strong> constitutive du24 mars dernier. <strong>La</strong> pertinence de cettestructure pourra se mesurer dansquelques mois. ■J.-F.H.REMORAY-BOUJEONS Fermée depuis mai 2007L’auberge de Remoraysera vendue aux enchèresL’activité de ce bar-restaurant ouvert par PatrickBaehr n’était pas assez rentab<strong>le</strong>. Il sera vendu auxenchères <strong>le</strong> 17 avril à Besançon.par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> tempsnécessaire àl’aménagement de lapartie hébergement.L’aubergiste prévoyaiten effet d’ouvrir 12chambres et 3 gîtes dansla vaste bâtisse. “Avec <strong>le</strong>bar-restaurant, <strong>le</strong> chiffreétait insuffisant pouréponger <strong>le</strong>s emprunts et<strong>le</strong>s charges”, poursuitPatrick Baehr fina<strong>le</strong>mentcontraint à la fermetureau bout de 18mois de labeur à temps p<strong>le</strong>in.Mis à prixà 250 000euros.L’auberge a ensuite été proposée à lavente au prix de 600 000 euros sanstrouver acquéreur. “J’ai bien eu quelquestouches mais el<strong>le</strong>s n’ont pu aboutir pourdiverses raisons que je ne souhaite pasévoquer”, observe celui qui a retrouvéun emploi dans la région. Lors de lavente aux enchères du 17 avril à Besançon,<strong>le</strong> bien sera mis à prix à250 000 euros. <strong>La</strong> commune de Remoray-Boujeonsn’est pas sur <strong>le</strong>s rangs.“On espère que cela reste un restaurant.On va débattre du sujet au prochainconseil et voir de quel<strong>le</strong> manièreon pourrait aider l’éventuel repreneur”,note <strong>le</strong> maire Jean-Paul Vuillaume. ■


HISTOIRELes textes anciens situent généra<strong>le</strong>mentl’installation de l’hommesur la partie haute du massif jurassienà l’époque des grandes vagues dedéfrichement médiéva<strong>le</strong>s. L’origine decette colonisation orchestrée par <strong>le</strong>sabbayes de Saint-Claude, Montbenoîtou du Mont-Sainte-Marie s’amorce àpartir de l’an 1 000.À défaut de vestigesarchéologiques antérieurs, <strong>le</strong>s historiensn’avaient guère d’autres preuves formel<strong>le</strong>s.Il existe néanmoins aujourd’huid’autres moyens de détecter la présencede l’homme ou tout du moins des activitéshumaines.Le laboratoire de Chrono-environnementde la faculté des sciences de Besançoneffectue depuis quelques années descarottages de sédimentsPol<strong>le</strong>ns de céréa<strong>le</strong>sDes traces d’activités humaines depuis 6 000 ansL’analyse des sédiments du lac Saint-Point par<strong>le</strong>s chercheurs bisontins redonne un sérieux coupde vieux au peup<strong>le</strong>ment du Haut-Doubs.Le mystèrede lalégende deDamvauthierreste entier.au lac Saint-Point. “Enétudiant <strong>le</strong>s pol<strong>le</strong>ns quise sont déposés au fonddu lac, on peut reconstituerl’évolution de la végétationsur plusieurs millénaires.El<strong>le</strong> varie enfonction de deux grandsparamètres : <strong>le</strong> climat etl’action de l’homme”,indique Émilie Gauthier,palynologue.Les carottes de sédimentsde plusieurs mètresd’épaisseur sont découpéestous <strong>le</strong>s 4 cm environ.150 échantillons ontainsi été analysés en procédantà des préparationsphysico-chimiquesavant observation aumicroscope. <strong>La</strong> méthodeaboutit à l’élaboration dediagramme pollinique.Les résultats sont assezétonnants. “On constatedes traces d’activités agrico<strong>le</strong>srégulières à partirde 4 000 ans avant J.-C. El<strong>le</strong>s sont révélées parla présence de pol<strong>le</strong>ns decéréa<strong>le</strong>s.” Des petites communautéshumaines sontPlusieurscarottages desédimentsont étéeffectuéssur <strong>le</strong> lac.donc installées dans <strong>le</strong> Haut-Doubs dès<strong>le</strong> néolithique et plus précisément àl’époque dite de la hache polie qui précèdel’âge du fer. Cette occupation procèded’un système agraire-forestier oùprédominent <strong>le</strong> hêtre et <strong>le</strong> sapin. <strong>La</strong> techniqueconsiste à défricher de petites clairièresplantées en céréa<strong>le</strong>s. Quand <strong>le</strong>ssols sont épuisés au bout de 5 à 6 ans,on renouvel<strong>le</strong> l’expérience un peu plusloin. Le bétail pâture alors en forêt. Cesystème va perdurer 3 000 ans. “On n’amalheureusement pas retrouvé des tracesd’habitat comme ce fut <strong>le</strong> cas au lac deChalain. Même s’il est impossib<strong>le</strong> de localiserdes villages, on sait qu’il y a despopulations qui mettent en va<strong>le</strong>ur <strong>le</strong> terrain.C’est clair et net”, poursuit ÉmilieGauthier qui a travaillé avec d’autreschercheurs et étudiants sur ces pluiespolliniques. Le mode d’exploitation setransforme ensuite au début de l’âge dufer ( - 1 000 avant J.-C.).Le système de clairières est peu à peuabandonné au profit des champs permanents,ce qui favorise la sédentarisationdes communautés. <strong>La</strong> forêt resteomniprésente, el<strong>le</strong> recu<strong>le</strong>ra de façonsignificative avec <strong>le</strong>s grands défrichements.Ces découvertes remettent en cause lacolonisation des seconds plateaux jurassiens.C’était peut-être un désert chrétienmais pas du tout démographique.“<strong>La</strong> dernière partie du diagramme polliniquemet en évidence l’orientation vers<strong>le</strong> pastoralisme avec l’apparition del’épicéa, seu<strong>le</strong> espèce qui n’est pas attiréepar la dent du bétail.” Le programmed’étude au lac Saint-Point est terminé.Un carottage a été réalisé au lacde Remoray et <strong>le</strong>s analyses vont débuter.Ultime précision, <strong>le</strong>s pol<strong>le</strong>ns n’ontmalheureusement pas permis d’identifierla présence d’une cité engloutie. Le mystèrede la légende de Damvauthier resteentier. ■F.C.MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009 19EN BREFArchitectureUn architecte duC.A.U.E., Conseild’architecture,d’urbanisme etd’environnement, seraà la disposition dupublic, gratuitement,pour conseil<strong>le</strong>r surtout projet, dans <strong>le</strong>neuf ou l’ancien, ainsique pour la maîtrisede l’énergie etl’utilisation desénergiesrenouvelab<strong>le</strong>s,vendredi 10 avril àFrasne (mairie) entre10 heures et 12 heures,vendredi 24 avril àValdahon (maison desservices) entre15 heures et 17 heures.et mardi 28 avril àPontarlier (mairie)entre 10 heures et12 heures. Prendrerendez-vous entéléphonant au03 81 82 19 22.Communication<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong>du magazinemunicipal “Pontarliervotre vil<strong>le</strong>” est sortie.Nouvel<strong>le</strong> maquette,nouveau rythme deparution, ce journalparaîtra désormaistous <strong>le</strong>s trois mois (aulieu de quatre). Coûtde cette nouvel<strong>le</strong>formu<strong>le</strong>, 22 centimesd’euro par numéro,contre 30 pour <strong>le</strong>précédent.Au coeur même du village " LesGrangettes", Claude et VincentBOUHELIER ont sé<strong>le</strong>ctionné ceboeuf limousin de qualité pourla Boucherie GRESARDDEMANDEZ NOTRE TARIFVIANDE DEMI-GROSVisitez notre site webwww.gresard.frRayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


20<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009FRASNE - LEVIERTOURISMEUn label pour favoriser l’accès des handicapésNe pas fermer l’entréeaux handicapésEn Franche-Comté, 35 établissements bénéficient du label“Tourisme et handicaps”. Les 21 et 22 mars, 18 d’entre euxouvraient <strong>le</strong>urs portes aux handicapés… et valides. Exemp<strong>le</strong> d’ungîte à Déservil<strong>le</strong>rs, à proximité d’Amancey.INSTALLATEURAUTOMATISMEC O N S E<strong>le</strong>s yeux, bouchezvos oreil<strong>le</strong>s ou oubliez“Fermezvos jambes… Que feriezvousde vos vacances ?” Ce slogan,l’association “Tourisme ethandicaps” aimerait <strong>le</strong> faire passerdans l’ensemb<strong>le</strong> des lieuxtouristiques en France et notammenten Franche-Comté. Samedi21 et dimanche 22 mars, 18structures franc-comtoises (sur35) ouvrent <strong>le</strong>urs portes aux handicapéset valides.Ce label créé pour garantir l’accessibilitédes lieux de vacances,de loisir et de culture aux personnessouffrant de déficiences,n’est pas devenu un objet commercial.Pour l’heure, c’est unservice qui regroupe 35 établissementsdans <strong>le</strong> Doubs, <strong>le</strong> Territoirede Belfort, la Haute-Saôneet <strong>le</strong> Jura.Lors de ce week-endde portes ouvertes, <strong>le</strong> Musée duTemps à Besançon, <strong>le</strong> restaurant-musée<strong>le</strong> Hameau du Fromageà Cléron,<strong>le</strong> gîte des GrandsClos à Déservil<strong>le</strong>rs, l’Hôtel-restaurantdes Champs de Lys àAmancey, <strong>le</strong> musée relais du chevalde trait comtois et de la forêtà Levier, <strong>le</strong> centre de vacancesAzureva à Métabief serontouverts à tous.Responsab<strong>le</strong>s du gîte des GrandsClos, Gérard Fumey et son épouseont créé <strong>le</strong>ur gîte tout en pensantaux handicapés : “Noussommes très sensib<strong>le</strong>s aux problèmesdes handicapés, dit l’épouse.On en côtoie dans notre entourage.”Du coup, lorsque son marien 2007 décide de créer <strong>le</strong> gîte,il pense <strong>le</strong>s espaces en fonctiondu handicap. En 2008, il obtient<strong>le</strong> label. L’entrée du gîte est bienévidemment de plain-pied, l’espaceintérieur est large pour faciliterla circulation avec un fauteuilroulant. Les cou<strong>le</strong>urs sontvives afin de faciliter <strong>le</strong> visuel,<strong>le</strong>s marches d’escalier sont recouvertesde bande<strong>le</strong>ttes rugueuses.Résultat : “Nous sommes <strong>le</strong> premiergîte rural du Doubs à réunir<strong>le</strong>s quatre handicaps : moteur,visuel, auditif et mental.” Samedi,<strong>le</strong> coup<strong>le</strong> ouvrira <strong>le</strong>s portesde son gîte. “C’est un hasardmais à 20 km à la ronde, nousavons des restaurants et desmusées ouverts aux handicapés.On se complète”, ajoute <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>du gîte qui a déjàaccueilli des handicapés. “C’estvraiment positif” conclut ce dernier.■E.Ch.Fabrication portessectionnel<strong>le</strong>sboismassif avec ou sans portillonI LPRÉSENT AU SALON BIO& CONSTRUCTION SAINEBesançon du 10 au 13 avril 20092 rue du Château d’Eau - 25270 SEPTFONTAINE✆ 03 81 89 57 37www.lazzeroni-alain.comVILLERS-SOUS-CHALAMONTÀ l’image du gîte de déservil<strong>le</strong>rs, 35 établissements franc-comtois ont <strong>le</strong> label.IncompréhensionLes til<strong>le</strong>uls seront abattusFin du suspense pour <strong>le</strong>s arbres plusieurs fois centenaires qui seront fina<strong>le</strong>mentcoupés. Ses défenseurs ne comprennent toujours pas cette décision.Dansquelquessemaines, <strong>le</strong>svénérab<strong>le</strong>stil<strong>le</strong>ulsn’existerontplus.Pour <strong>le</strong>s défenseurs des til<strong>le</strong>uls,c’est l’incompréhension tota<strong>le</strong>.Alors qu’un dialogue avait étéentamé avec la municipalité, la décisionest tombée comme un couperet àla fin d’une réunion du conseil municipalde Vil<strong>le</strong>rs-sous-Chalamont. <strong>La</strong>municipalité a en effet décidé d’abattreses til<strong>le</strong>uls vieux de 250 ans sur <strong>le</strong> sitede la Mère église. Rappelons que deshabitants avaient lancé une pétitionpour préserver ces arbres qui font seloneux “la beauté du site.” Fin mars, uneréunion en mairie avait réuni <strong>le</strong>s deuxparties. “Chacun a pu exposer sa position”relate Claude Courvoisier, <strong>le</strong> maire.Une visite sur <strong>le</strong> terrain a été organiséesi bien que <strong>le</strong>s onze conseil<strong>le</strong>rsmunicipaux ont pu se faire <strong>le</strong>ur idée.“Je suis un démocrate, rappel<strong>le</strong> l’édi<strong>le</strong>.Le conseil municipal est représentatif.Il décidera. Chacun votera en sonâme et conscience.”Le vote a donc eu lieu. Et il n’est pasdans <strong>le</strong> sens escompté. “J’étais trèsenthousiaste de vous faire part des nouvel<strong>le</strong>squi semblaiental<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> bon sens,mais lundi soir (<strong>le</strong>23 mars), <strong>le</strong> maire afait voter la décisiond’abattage en fin deréunion,après <strong>le</strong> votedu budget 2009, lorsdes questionsdiverses” expliqueYann Chabod,un des“Cette décisionest lourde deconséquences.”défenseurs. “Desinformations importantesconcernantl’inscription du siteà l’inventaire dupatrimoine n’étaientpas connues de certainsconseil<strong>le</strong>rs. Il nous semblait, aprèsla réunion avec <strong>le</strong> sous-préfet ou lorsde la réunion en mairie (<strong>le</strong> 21 mars)qu’un dialogue s’était instauré et quel’on pouvait espérer un dénouementsatisfaisant pour <strong>le</strong>s deux parties”enchéritYann Chabod. Visib<strong>le</strong>ment, ce nefut pas <strong>le</strong> cas. Claude Do<strong>le</strong>, architecteconseil auprès de l’association des“Vieil<strong>le</strong>s demeures françaises” et éga<strong>le</strong>mentpour la “rénovation des édificesreligieux”, s’engageait à élaborer etdéfendre un dossier d’inscription dusite au répertoire des monuments historiques.“<strong>La</strong> chapel<strong>le</strong> aurait pu bénéficierde nombreuses subventions pour<strong>le</strong>s travaux de rénovation à conditionévidemment de conserver <strong>le</strong>s til<strong>le</strong>uls.Le maire semblait approuver cettedemande et à la fin de la réunion nouspartions confiants et rassurés” avoueYann Chabod. Et de conclure : “Cettedécision est lourde de conséquences.”Le problème financier est diffici<strong>le</strong>mentrecevab<strong>le</strong> selon lui : “L’abattage coûteplus cher que l’élagage. Monsieur <strong>le</strong>maire a annoncé 10 000 euros. L’élagagecoûterait 3 000 euros plus 500 eurostous <strong>le</strong>s 5 ans… Un élagueur professionnela rejoint notre mouvement (ilregroupait 800 membres) et proposeaujourd’hui ses services gratuitement.Où est donc <strong>le</strong> risque pour la commune?” <strong>La</strong> municipalité, souveraine, atranché. Les til<strong>le</strong>uls seront coupés enavril ou mai. Triste fin même si <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctifsouhaite se tourner vers la justice.■


FRASNE - LEVIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009 21FRASNEDes divergences de méthodeÉlisabeth Dion se retiredu conseil municipalPlus du tout en phase avec <strong>le</strong>s méthodes de travail dumaire, l’adjointe responsab<strong>le</strong> du pô<strong>le</strong> enfance-jeunessea démissionné <strong>le</strong> 28 février dernier. Explications.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Certains départsse font dans la discrétion. Ce qui ne semb<strong>le</strong>pas être votre cas puisque vous avez misvotre <strong>le</strong>ttre de démission sur Internet.Élisabeth Dion : Je tenais à expliquer auxhabitants de Frasne pourquoi je partais.L.P.P. : Alors qu’est-ce qui a motivé ce départ ?E.D. : Le fait de ne pas partager la mêmeconception du travail en équipe. Fin janvier,<strong>le</strong> maire a annoncé qu’il n’y auraitpas de divergence au sein du conseilmunicipal. C’est la goutte qui a fait déborder<strong>le</strong> vase.L.P.P. : C’était votre première expérience municipa<strong>le</strong>?E.D. : Non, j’ai déjà effectué un mandatde conseillère sur la commune de Fesches<strong>le</strong>-Châtel.L.P.P. : Vous étiez prête à vous impliquer de lamême manière sur Frasne ?E.D. : Au départ, il s’agit d’une candidaturesur proposition du maire.Au momentde la campagne, on a vraiment discutécol<strong>le</strong>ctivement sur des méthodes de travailqui me séduisaient mais qui n’ontjamais été mises en application. Je demandaissans cesse plus de discussion, desréunions d’adjoints et de conseil<strong>le</strong>rs entrechaque séance municipa<strong>le</strong>.L.P.P. : Sans obtenir satisfaction ?E.D. : Ces divergences de méthode et decommunication ont débouché sur desproblèmes de fond.L.P.P. : Avez-vous quelques exemp<strong>le</strong>s précis entête ?E.D. : J’aurais voulu qu’on puisse discuterdavantage du Service Minimum d’Accueildans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, de la fermeture dela classe spécialisée, du bal qui a maltourné. Je ne demandais pas forcémentqu’on soit d’accord mais au moins qu’onpuisse en débattre. Sur tous ces points,j’ai vraiment eu <strong>le</strong> sentiment que <strong>le</strong> mairevoulait faire la politique de l’autruche.L.P.P. : D’autres soucis ?E.D. : Les procès-verbaux des conseilsmunicipaux ne reflètent jamais la réalité.Certaines actions ont été décidéesen dehors des commissions concernéescomme l’agence de communication chargéede réaliser sur étude sur Frasne.L.P.P. : Étiez-vous confrontée aux mêmes problèmesau sein du pô<strong>le</strong> enfance jeunesse ?E.D. : Non, on avait réussi à définir desrèg<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s six commissions. J’étaisengagée sur des dossiers très intéressantscomme celui du Conseil Municipaldes jeunes. Je regrette même de partiravant son aboutissement. Mais c’esttrop diffici<strong>le</strong> de rester quand on est plusen accord avec soi-même.L.P.P. : Vous semb<strong>le</strong>z amère ?E.D. : Un départ est toujours vécu commeune épreuve. À partir du moment oùl’on vous retire des délégations, ce n’estplus la peine de rester.L.P.P. : Et l’avenir ?E.D. : Je vais d’abord faire une pause.Ensuite, j’aurais plutôt envie de m’impliquerdans des actions à caractère socialou caritatif en étant plus proche du public.■“À partir du moment où l’on vousretire des délégations, ce n’est plusla peine de rester”,estime Élisabeth Dion.Propos recueillis par F.C.Si<strong>le</strong>nce du côté de la mairie.Contacté par nos soins, <strong>le</strong> mairede Frasne Philippe Alpy n’a pas souhaités’exprimer sur cette démission.T.E.R.• Après une 5 ème ou une 4 ème Généra<strong>le</strong>4 ème ou3 ème de l’enseignement agrico<strong>le</strong>• Après une 3 èmeBAC PRO 3 ans Production Anima<strong>le</strong> – E<strong>le</strong>vageBEPA Activités HippiquesCAPA soigneurs d'équidésSeconde GT option facultative équitation• Après un BEPABac professionnel C.G.E.A.(Conduite et Gestion de l’Exploitation Agrico<strong>le</strong> spécialitéproduction anima<strong>le</strong> ou é<strong>le</strong>vage et valorisation du cheval)• Après une seconde GT ou une 1 ère Généra<strong>le</strong> :1ère et Termina<strong>le</strong> STAV Sciences et Technologies del’Agronomie et du Vivant (option facultative : hippologie équitation)• Après <strong>le</strong> baccalauréat:BTSA A.C.S.E. (Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation)Pontarlier-FrasneDu nouveau pour la ligneAvec une fréquentation en hausse, la ligne T.E.R.Pontarlier-Do<strong>le</strong> revoit ses gril<strong>le</strong>s. Quatre liaisonssupplémentaires en train et trois en bus devraient êtreproposées sur cet axe. Des interrogationsrestent en suspens, pour <strong>le</strong> T.G.V. ou <strong>le</strong>s frontaliers.sdfgsgLycée Agrico<strong>le</strong> etTechnologiquePrivé <strong>La</strong>Sal<strong>le</strong> LevierPlace Cretin • 25270 LevierTél 03.81.89.58.58E-mail : <strong>le</strong>vier@cneap.scolanet.orgwww.eco<strong>le</strong>-agriculture-<strong>le</strong>vier.orgNAVETTE au départ de Mouchard - Besançon - Montbéliard<strong>le</strong> lundi matin et retour <strong>le</strong> vendrediLe comité de ligne organiséepar la Région avec <strong>le</strong>s principauxutilisateurs de la ligneferroviaire T.E.R. s’est tenu <strong>le</strong>19 mars dernier à Pontarlier. Forceest de constater que des prioritésont été établies mais rien dedéfinitif n’a été décidé concernant<strong>le</strong>s horaires. Avec une augmentationde fréquentation de 7 % en2008, la gril<strong>le</strong> T.E.R. de Pontarlierest obligée d’évoluer. De nombreusesquestions ont été abordéestant au niveau de laponctualité que des nouveaux projetsde desserte et des interrogationssou<strong>le</strong>vées, notamment lasuppression du T.E.R. matinal(Pontarlier 5 h 02-Do<strong>le</strong> : 6 h 06).Pour la ponctualité, el<strong>le</strong> s’établità 92,05 % en 2008 (contre 95,25 %en 2006 et 95,05 % en 2007). Cettebaisse s’explique par <strong>le</strong>s travauxd’amélioration de la voieentre Mouchard et Frasne pouraugmenter la vitesse des trains.Pour février, <strong>le</strong> taux remonte à94,8 %.Débat : Lors de ce comité, un débatentre <strong>le</strong> vice-président du conseilrégional et <strong>le</strong>s maires de Pontarlier,Frasne, la F.N.A.U.T. et <strong>le</strong>Conseil Économique et Social portaitsur la suppression du TERmatinal (Pontarlier 5 h 02 / Do<strong>le</strong> :6h06) du mardi au vendredi. Cedernier permet une arrivée à Parisà 8 h 37. Pour <strong>le</strong> Haut-Doubs, ceT.E.R. est considéré comme “trèsimportant car il conduit une clientè<strong>le</strong>d’affaires et permet de désenclaver<strong>le</strong> territoire” précise PhilippeAlpy, maire de Frasne. Etd’ajouter : “Il faut conserver cetteliaison si l’on veut attirer des chefsd’entreprise”. Ce dernier remet encause <strong>le</strong> comptage qui a été réalisé.Àl’étude :À partir de décembre 2009,une recomposition de l’axe Pontarlier-Do<strong>le</strong>va être opérée avec unpassage de 5 à 6 T.E.R. dans <strong>le</strong>sdeux sens. Des renforcements deliaisons seront engagés notammententre Frasne-Pontarlier avec uneaugmentation du nombre deT.E.R.avec 14 liaisons dont 8 assurées encars. C’est sept de plus au total.Correspondances et complémentaritéT.E.R., T.G.V. avec parexemp<strong>le</strong> :- Nouveau train de mi-journée Pontarlier11 h 51/Do<strong>le</strong> :13 heures permettantune correspondance à13 h 22 pour Paris (15 h 37) du lundiau vendredi et une correspondancepar T.E.R. pour Dijon quotidiennement.- Les samedis et dimanches Pontarlier16 h 06/Do<strong>le</strong> : 17 h 18 permettantune correspondance à17 h 28 pour Paris (19 h 37).- Ajout d’un car <strong>le</strong> samedi Pontarlier18 h 35/Frasne 18 h 55 permettantune correspondance à19 h 06 pour Paris (21 h 59).- Ajout d’un car quotidien Frasne19 h 02 /Pontarlier 19 h 22 permettantune correspondance avec<strong>le</strong> T.G.V. en provenance de Paris(départ 15 h 58).-T.E.R.quotidienPontarlier 13 h 48/ Frasne 14 h 03 et Frasne 15 h 54/ Pontarlier 16 h 09 (avant car <strong>le</strong>sdimanches et fêtes).- Nouveaux TER (sous réserves) :Pontarlier 16 h 40 / Frasne 16 h 56.Frasne 17h15 / Pontarlier 17h30.Frasne 08h16 / Pontarlier 08h31.Do<strong>le</strong> 12h20 / Pontarlier 13h30 régularisédu lundi au samedi (ne circu<strong>le</strong>que <strong>le</strong> samedi en 2009).Relations transfrontalières :Le problème d’homologation desrames entre France et Suisse poseproblème. Pourtant, la demandeest là. Un sondage effectué auprèsde 523 frontaliers pontissaliensmontre que 75 % des gens souhaitentprendre <strong>le</strong> train et 62 % veu<strong>le</strong>nt<strong>le</strong> prendre quotidiennement.Des demandes pour des liaisonsPontarlier-Vallorbeparbusoumieuxpar train ont été démandées.Le même comité se tiendra <strong>le</strong> 8avril à la sal<strong>le</strong> des fêtes de Morteau.Les utilisateurs et professionnelsévoqueront la nouvel<strong>le</strong>gril<strong>le</strong> de la ligne Besançon-<strong>La</strong>Chaux-de-Fonds. ■


22VALDAHON - VERCEL<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009VALDAHON ET ENVIRONSUne premièreValdahon, l’accueil de ministrePour la première fois de son histoire, <strong>le</strong> camp du militaire du Valdahon accueillaitun ministre de la Défense. En rang pour Hervé Morin, <strong>le</strong>s maires de Valdahon, Vercel,Étalans (…) étaient à la manœuvre. Avec <strong>le</strong>s militaires, <strong>le</strong> courant repasse.Le ministre de la Défense qui plaisanteavec Léon Bessot - mairede Valdahon -, en terme politiqueon appel<strong>le</strong> ceci un coupd’image. Le 26 mars dernier, HervéMorin était de passage au camp militairedu Valdahon pour assister à laprésentation du nouveau véhicu<strong>le</strong> blindéde combat d’infanterie (V.B.C.I.), utilisépar <strong>le</strong>s militaires du 35 ème régimentd’infanterie de Belfort.Arrivé en hélicoptère depuis l’aéroportde Do<strong>le</strong> (Jura), <strong>le</strong> ministre de la Défensefut reçu par une série de gradés,allant du chef d’état-major, <strong>le</strong> généralElrick Irastorza au colonel PascalSoreau. Les élus des communes environnantesdont <strong>le</strong>s terrains sont inclusdans <strong>le</strong> vaste camp d’entraînementétaient conviés à cette démonstrationà tail<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>.Au total, neuf communesconcernées : Belmont, Chevigney, Étalans,Fal<strong>le</strong>rans, Gonsans, Magny-Chatelard,Verrières-du-Grosbois, Valdahonet Vercel-Vil<strong>le</strong>dieu-<strong>le</strong>-Camp.Depuis quelques années, l’armée a -selon <strong>le</strong>s maires desdites communes -fait d’énormes progrès de communicationenvers <strong>le</strong>s civils. “Nous sommesinvités aux vœux et avons des contactsréguliers avec <strong>le</strong> camp” note SylvieMorel-Galmard, maire de Chevigney.Comme <strong>le</strong>s autres premiers magistrats,el<strong>le</strong> n’a rien manqué de la venue duministre. Pour Jean-Marie Roussel,maire d’Étalans, l’armée communique“mieux depuis quatre à cinq ans.” “Il ya davantage de transparence” ajoutede son côté Albert Grosperrin, <strong>le</strong> mairede Vercel qui n’oublie pas de rappe<strong>le</strong>r<strong>le</strong> côté “économique”de la présence des militaires.Et d’ajouter : “Jen’y étais pas mais despersonnes se souviennentde la venue dugénéral De Gaul<strong>le</strong> auValdahon. Les militairesavaient repeint <strong>le</strong>sLe maire deValdahon,<strong>le</strong> ministrede laDéfense etSylvieMorel-Galmard,maire deChevigney.façades où <strong>le</strong> généraldevait passer. Aujourd’hui,on sait avant lapresse ce qui se passedans <strong>le</strong> camp !”Pour la venue d’HervéMorin, il n’y a pas eu de“dispositions particulières”note la responsab<strong>le</strong>de la communicationdu régiment.Deux de ses gardes ducorps étaient néanmoinsLes militaires deBelfort viendronts’entraîner aucamp militairede Valdahon.présents. Le régiment joue la carte dela transparence même si des problèmesde voisinage ressortent parfois, notammenten raison du bruit engendré par<strong>le</strong>s tirs.Les tirs vont se poursuivre jusqu’à lafin de l’année puisque <strong>le</strong> site accueil<strong>le</strong>rade nombreux militaires venus se formersur <strong>le</strong> nouveau véhicu<strong>le</strong> présenté.Va<strong>le</strong>ur du nouvel engin : près de 3 millionsd’euros ! Un produit “unique” selon<strong>le</strong> ministre qui ne fracassera plus <strong>le</strong>sroutes des communes concernées. “Il ya longtemps, <strong>le</strong>s chenil<strong>le</strong>s cassaient nostrottoirs” se souvient <strong>le</strong> maire de Ver-


23cel-Vil<strong>le</strong>dieu <strong>le</strong> Camp. À la fin de savisite, <strong>le</strong> ministre a remis un cadeauau maire de Valdahon. “Il paraît quevous vous occupez bien des militaires,a lancé <strong>le</strong> ministre. Si un jour vous êtesà Paris et que vous voyez de la lumière,je serai heureux de vous accueillirau ministère !”Pour une première, cette visite ministériel<strong>le</strong>restera dans <strong>le</strong>s mémoires etdans l’appareil photo de Léon Bessot,qui a immortalisé l’instant. Un vraicoup d’image… ■E.Ch.Hervé Morin, ministre de la Défense est arrivé enhélicoptère au camp militaire du Valdahon.P U B L I - I N F O R M A T I O NMaison Individuel<strong>le</strong>Les <strong>le</strong>aders locaux comptent <strong>le</strong>s points…des sociétés quiEntretien avecDavid BAUDIQUEY,Président de BATILOREnl’espace de 3 mois,3 sociétésde Construction de MaisonsIndividuel<strong>le</strong>s viennent dedéposer <strong>le</strong>ur bilan enFranche-Comté. “Et ce n’est pas fini !”déclareDavidBAUDIQUEY,Présidentdu f<strong>le</strong>uron de la maison individuel<strong>le</strong> enFranche Comté depuis plus de 30 ans :disparaissent et vo<strong>le</strong>nt au secours des clients lésés.lasociétéBATIMENTETLOGEMENTSRESIDENTIELS, par abréviationBATILOR.“<strong>La</strong> situation est tout simp<strong>le</strong>menteffarante”,déclare t-il :“on assiste à desliquidations directes de ces sociétés,sansmême de période de redressement,signes’i<strong>le</strong>nestdelafragilitédecesconstructeursqui prétendaient faire du solide !, avecbien souvent des équipes d’incapab<strong>le</strong>s,recrutées à la va vite, après qu’ils aientété licenciés d’autres structures. On estbienloindel’imagenob<strong>le</strong>desbâtisseurs!”Le problème vient principa<strong>le</strong>ment dufaitquedessociétéssérieusesontchangéde main, au profit de néophytes duBâtiment, qui croyaient faire fortuneen quelques mois.<strong>La</strong> situation pourrait être cocasse, si,comme d’habitude dans de tel cas, desfamil<strong>le</strong>s ne se trouvaient pas prisesau piège.“Nous aidons actuel<strong>le</strong>ment plusieurscoup<strong>le</strong>s qui ne bénéficiaient d’aucunegarantie et qui sans nous, se voientdans l’impossibilité de terminer <strong>le</strong>urprojet pour <strong>le</strong>quel ils ont déjà commencéà rembourser un prêt.”Certaines banques, tota<strong>le</strong>mentirresponsab<strong>le</strong>s, ont libéré des fondssans demander à <strong>le</strong>urs clients la copiede la garantie d’achèvement, ce quiva à l’encontre de <strong>le</strong>ur devoir de conseil,et <strong>le</strong>s rend de fait responsab<strong>le</strong>s.Depuis des années, notre syndicatprofessionnel l’Union des MaisonsFrançaises ( ex UNCMI), se bat pourfaire prendre conscience auxparticuliers, des risques qu’ilsprennent à s’engager avec despseudo-constructeurs qui nerespectent pas la loi.Notre contrat de construction,respectueux de la loi du 19/12/1990est extrêmement clair et protecteurpour quiconque souhaite faireconstruire.Nos conseil<strong>le</strong>rs sont là pour expliquerà chacun <strong>le</strong>s garanties indispensab<strong>le</strong>sà valider avant de se lancer.N’oubliez jamais que la meil<strong>le</strong>ure desgaranties est d’abord d’avoir unconstructeur solide. ■A retenir…David BAUDIQUEY,Président de BATILORLʼAssociation nationa<strong>le</strong> « MAISONS DE QUALITE » créée àlʼinitiative dʼAssociations de défense des consommateurs, apour sa part sé<strong>le</strong>ctionné seu<strong>le</strong>ment 3 constructeurs enFranche-Comté, répondant à ses critères de qualité, de respectde la loi, et de transparence tota<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s clients :Maisons BATILOR, Maisons MOYSE, et Maisons GARDAVAUD,sociétés toutes 3 implantées depuis plus de 30 ans sur notre région.Contact Maisons de Qualité : www.maisons-qualite.comou numéro vert : 0800 77 56 65Contact BATILOR : 03 81 88 26 26 ou www.batilor.fr


24 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009GILLEYUne maison médica<strong>le</strong>, uneunité de vie, un foyerA.D.A.P.E.I. en cours definition, des services pour lapetite enfance, une desserteT.E.R., des éco<strong>le</strong>s, une sal<strong>le</strong>polyva<strong>le</strong>nte… Il ne manquaitplus à Gil<strong>le</strong>y qu’une sal<strong>le</strong> despectac<strong>le</strong> digne de ce nom pourque la bourgade dispose de tous<strong>le</strong>s services que ses habitantssont en droit d’attendre. C’estOuverture à la ToussaintUne nouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong>de spectac<strong>le</strong> à Gil<strong>le</strong>y<strong>La</strong> cité saugette complète son offre de services avec l’aménagementd’une sal<strong>le</strong> de spectac<strong>le</strong> pour renforcer l’offre culturel<strong>le</strong> en milieu rural.bientôt chose faite.<strong>La</strong> municipalité a engagé unprogramme de rénovation complèted’un bâtiment communal,situé juste à côté de la mairie,qui abritait autrefois <strong>le</strong>cinéma du village. “Le sous-solabrite <strong>le</strong> périscolaire, <strong>le</strong> rez-dechausséela sal<strong>le</strong> du troisièmeâge et <strong>le</strong> premier étage étaitdésaffecté. C’était l’anciennesal<strong>le</strong> de cinéma de Gil<strong>le</strong>y quiLe bâtiment abritait l’ancien cinéma de Gil<strong>le</strong>y.a fonctionné jusque dans <strong>le</strong>sannées soixante-dix” indiqueGilbert Marguet, <strong>le</strong> maire dela localité saugette. “Avec ceprojet, l’idée est de développerla culture en milieu rural” argumente<strong>le</strong> maire.Ce projet de rénovation estiméà 300 000 euros débuteradébut mai pour se terminer“aux environs de la Toussaint.”Cette nouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> d’une centainede places pourra faireoffice de cinéma, de lieu deconcert, accueillir des piècesde théâtre, des conférences outoute autre manifestation culturel<strong>le</strong>.<strong>La</strong> programmation estconfiée à Nathalie Roy, adjointeau maire de la commune.Des premiers contacts avec lamairie de Morteau, l’unionrégiona<strong>le</strong> des fédérationsd’œuvres laïques, <strong>le</strong> Conseilgénéral du Doubs ont déjà étéengagés pour préparer la programmationde ce nouveaulieu culturel qui devrait ouvrirses portes au 1 er janvier 2010.Les décorations originel<strong>le</strong>s quifont <strong>le</strong> cachet de cet édificeseront conservées. ■J.-F.H.ARC-SOUS-CICON40 pairesL’armée vise justeL’armée a cédé gratuitement ses raquettes àneige à l’association “Accueil et Nature”d’Arc-sous-Cicon. Du bonus pour l’entitéqui va pouvoir réaliser de nouveauxinvestissements pour <strong>le</strong>s années à venir.Théâtre - ArçonLes fortes têtesvous présententAntoine <strong>le</strong> déménageurLe Crêt Moniot est aptepour <strong>le</strong> service. Depuisque l’armée a cédé gratuitementses raquettes à neigeà l’association “Accueil etNature” d’Arc-sous-Cicon, <strong>le</strong>site nordique bénéficie de conditionsidéa<strong>le</strong>s pour accueillir<strong>le</strong>s touristes désirant s’adonnerà la pratique de la randonnéeen raquettes. Si la saison hiverna<strong>le</strong>est terminée, la donationréalisée par l’armée est uncadeau bienvenu. “Il y a un an,l’armée a donné environ quarantepaires de raquettes. Encontrepartie, nous <strong>le</strong>ur offronsla location. C’est normal”explique Sophie, une des bénévo<strong>le</strong>s.C’est assez rare pour <strong>le</strong>souligner. Cette année, l’activitéa fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in à tel point qu’ilMONTBENOÎT ET LE SAUGEAISy a eu parfois rupture de stocks.“Depuis trois ans, c’est vrai quel’on note une recrudescence decette activité au niveau de lalocation” note la bénévo<strong>le</strong>.Grâce à cet investissement“gratuit”, l’association a pu etva pouvoir investir pour la saisonprochaine. De nouveauxprojets vont être ainsi déposéslors du prochain bilan. Lesmembres vont notamment améliorer<strong>le</strong> balisage des sentiers.Selon certains utilisateurs,l’itinéraire raquette ainsi quecelui de ski de fond manquaientcruel<strong>le</strong>ment d’un balisage clair.Après avoir construit un bâtimentpermettant <strong>le</strong> rangementde la dameuse, l’associationcontinue son chemin. ■<strong>La</strong> troupe de théâtre dʼArçon revient surscène avec “Le carton”. Une délicieusecomédie en deux actes interprétée pour<strong>le</strong> plaisir par <strong>le</strong>s acteurs des Fortes Têtes.Cʼest lʼhistoire dʼAntoine, un jeune étudiantdésinvolte. Il est réveillé par son propriétairequi lui rappel<strong>le</strong> quʼil doit avoir déménagé du studioavant 13 heures. Le garçon doit faire vite.Sa seu<strong>le</strong> solution pour ne pas perdre sa cautionen débarrassant <strong>le</strong>s lieux à temps, est defaire appel à ses copains.À partir du moment où rapplique la bande, Antoineva entrer dans un labyrinthe de complicationsinvraisemblab<strong>le</strong>s forcément drô<strong>le</strong>s etcocasses. Sur scène, sept acteurs font vivrecette comédie qui pourrait rapidement faire uncarton. ■Le 4 avril à Arçon à 20 h 30Les 11 et 12 avril à 20 h 30à Pontarlier Théâtre Blier


SOCIÉTÉ <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200925INTERNETFacebook dans <strong>le</strong> Haut-DoubsFacebook, l’ami qui vous veut du bien ?Le Haut-Doubs n’échappe pas à la frénésie“Facebook”. Le réseau social est devenu unmode de communication, parfois de pression.À Pontarlier, un réseau s’est créé pour“la création d’une boîte de nuit”. Et vous,combien d’amis sur Facebook ?Même la vil<strong>le</strong> de Pontarlier est inscrite sur Facebook avec666 fans… mais pas son maire Patrick Genre. Ignoranceou volonté de sa part, toujours est-il que <strong>le</strong> réseau Facebooka pris une importance fol<strong>le</strong>, au point que certains dénoncent- déjà - certaines de ses dérives. Et notamment son fichage é<strong>le</strong>ctronique.Il y a pi<strong>le</strong> plus d’un mois et demi, Facebook soufflait sescinq bougies. Du virtuel, <strong>le</strong> réseau est devenu réel puisque des milliersd’internautes peuvent communiquer,échangeret désormais se rencontrer. <strong>La</strong> preuve, <strong>le</strong>samedi 4 avril, un immense rassemb<strong>le</strong>mentpour <strong>le</strong>s “facebookeurs” de la région est organiséà Airexpo Andelnans, entre Belfort et Montbéliard.Toute la Franche-Comté s’y retrouvera.<strong>La</strong> preuve avec <strong>le</strong> groupe : “Tu sais que tues Franc-comtois quand… l’hiver dure denovembre à mai, quand tu dégustes un délicieuxroëstis-jambons-salade, quand tu rigo<strong>le</strong>sdes blagues de la Made<strong>le</strong>ine Proust, quand pourtoi, Besançon est la plus bel<strong>le</strong> vil<strong>le</strong> du monde,quand tu dis : T’as meil<strong>le</strong>ur temps”. Ce grouperegroupe environ 6 000 membres !Le réseau sert éga<strong>le</strong>ment à connaître la datedes soirées branchées, à dire “que <strong>le</strong> Pont, c’est bon” (400 membres),à supporter <strong>le</strong> club de football de Pontarlier (19 membres), à retrouverses anciens potes du lycée des Augustins (370 membres), àÀ découvrir et à essayerà partir du 26 mars dans votre MINI STOREOUVERTURE EXCEPTIONNELLEdimanche 29 marsPontarlier et<strong>le</strong> Haut-Doubsn’échappentpas à lafrénésieFacebook surInternet.regrouper <strong>le</strong>s mécontents “de la météo à Pontarlier” ou encore <strong>le</strong>sfrontaliers de Pontarlier (3). Le réseau fait passer des messagesidéologiques ou politiques.Toujours à Pontarlier, un réseau regroupant368 membres s’est formé pour “la création d’une boîte de nuit”ou “pour la création d’un Décathlon”, vieux projet en sommeildepuis plus de cinq années. Les politiques ont mesuré la portée dece formidab<strong>le</strong> outil. Mais avant de s’éta<strong>le</strong>r personnel<strong>le</strong>ment sur latoi<strong>le</strong>, ils laissent <strong>le</strong>ur groupe s’afficher. C’est <strong>le</strong> cas de l’U.M.P., inscritesur Facebook et dérivée à toutes <strong>le</strong>s sauces (union des jeunes,du Doubs…). Claude Jeannerot, président du Conseil général duDoubs est lui dans la famil<strong>le</strong> “facebookeur” avec 51 ami(e)s ou encore…Johanne Kervella, Miss Franche-Comté… Un groupe “Pourque la Franche-Comté ait <strong>le</strong> plus grand groupe sur Facebook” atteint<strong>le</strong>s 10 000 membres. Preuve que <strong>le</strong>s Francs-Comtois sont attachésà <strong>le</strong>ur région. Un nouveau groupe “contre <strong>le</strong> rattachement à laBourgogne” vient de naître (3 320 membres).Les politiques ont bien compris que pour tisser des liens… il fallaitêtre sur la toi<strong>le</strong>. Pour autant, ceux du Haut-Doubs semb<strong>le</strong>ntdiscrets. Le maire de Maîche Joseph Parrenin, <strong>le</strong> maire de MorteauAnnie Genevard, n’y sont pas répertoriés. Idem pour <strong>le</strong> députéBinétruy.D’ici mars 2010 et la désignation du futur président de Région,sûr que nouveaux hommes et femmes - publiques - s’inscrirontpour asseoir <strong>le</strong>ur présence sur <strong>le</strong> devant de la scène. C’est aumoment des é<strong>le</strong>ctions que l’on verra vraiment qui a <strong>le</strong> plus d’ami(e)s ! ■E.Ch.Mode d’emploiPontissaliens regroupés sur Facebook :Lycée de Pontarlier (394 membres), Pour que <strong>le</strong> ThéâtrʼOuvertne soit jamais fermé (60), Pour la création d un Décathlon à Pontarlier(62), The Pontarlier Anis Group (1 050), Banquet desClasses de Pontarlier (40), Colonies Nestlé (67), Je skie à Métabief(58), Les Fourgs (78), <strong>La</strong>c Saint-Point (23).Des limitesDes informations personnel<strong>le</strong>s sont délivrées. El<strong>le</strong>s peuventconcerner vos goûts, vos centres dʼintérêt, et tout ce qui permetà des annonceurs de cib<strong>le</strong>r <strong>le</strong> client potentiel que vous êtes. Cʼestune énorme source de donnée pour <strong>le</strong>s publicitaires avec laconséquence dʼêtre “bombardé” dʼoffres publicitaires relativementpersonnalisées puisque vous avez défini tout ce qui vousintéressait. Il faut éga<strong>le</strong>ment admettre que vous ne savez pastrop où sont stockées toutes <strong>le</strong>s informations et photos que vousmettez de vous, et quel<strong>le</strong> utilisation pourrait un jour en être faite.Pour <strong>le</strong>s internautes, ce risque est limité puisquʼils ont <strong>le</strong> choixdʼaccepter ou non de laisser <strong>le</strong>ur profil visib<strong>le</strong> soit par <strong>le</strong>urs amisou par lʼensemb<strong>le</strong> des internautes. A surveil<strong>le</strong>r tout de même.Pour celui qui recherche un emploi, de plus en plus de recruteursutilisent ce système afin de connaître votre vie. Un conseil : nemettez plus vos images du samedi soir.ZA de Va<strong>le</strong>ntin - 25000 BESANCON03 81 47 97 97Facebook, mode d’emploiSite de réseau social, “Facebook” (trombinoscope en anglais),permet de créer autour de soi une véritab<strong>le</strong> communauté pouréchanger avec ses amis, en retrouver, faire des connaissances,partager des photos ou des vidéos. Cʼest un étudiant américainqui a lancé cette idée. Il est aujourdʼhui milliardaire, à 24 ans.“Alors, t’es sur Facebook ?” Pour y accéder, rien de plus simp<strong>le</strong>,il suffit de se connecter sur facebook.com : lʼinscription est gratuite.Une fois inscrit, lʼinternaute remplit sa page personnel<strong>le</strong> surlaquel<strong>le</strong> il met <strong>le</strong>s infos quʼil souhaite (photos, activités, date denaissance, hobbies…), se lie avec des amis, utilise et partagedes applications, sʼinscrit dans des groupes (ceux qui aiment <strong>le</strong>sfraises Tagada, <strong>le</strong> triathlon, ceux qui se lèvent tôt…), envoie etreçoit des messages. Comme il sʼagit de virtualité, certains lʼutilisentsérieusement. Dʼautres y délivrent des informations sans rapportavec la réalité.


26ENVIRONNEMENTExempt de la liste des nuisib<strong>le</strong>sAGRICULTUREQuel statut pour la be<strong>le</strong>tte et la martre dans <strong>le</strong> Doubs ?Le renardest classénuisib<strong>le</strong> surl’ensemb<strong>le</strong> dudépartementsauf dans <strong>le</strong>svallées du Drugeon,de laLoue et duDessoubre.ENVIRONNEMENTUne mesure exceptionnel<strong>le</strong>Les agriculteurs autorisésà épandre sur la neige<strong>La</strong> longueur de l’hiver qui n’en finit pas impose cette entorse au règ<strong>le</strong>ment quisera appliquée au cas par cas dans <strong>le</strong> respect des plans d’épandage.Àsituation exceptionnel<strong>le</strong>, mesureexceptionnel<strong>le</strong>. Il faut remonteren effet à 1964 pour observerdes conditions hiverna<strong>le</strong>s aussipersistantes avec une neige qui nes’est pas re<strong>le</strong>vée depuis la Toussaint.Conséquence : rares sont <strong>le</strong>s agriculteursà ne pas être confrontés à desrisques de débordement de fosses.Même ceux qui ont des installationsaux normes, environ la moitié, sontconcernés. “On est censé pouvoir stocker<strong>le</strong>s effluents d’é<strong>le</strong>vage pendant 4mois. Mais <strong>le</strong> manteau neigeux recouvre<strong>le</strong> sol depuis bientôt 5 mois”, indiqueLionel Malfroy, agriculteur et élu àSainte-Colombe.Que dit la loi ? Le décret du 12 juin1996 relatif aux effluents agrico<strong>le</strong>sinterdit formel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s déversementsdirects dans <strong>le</strong>s eaux superficiel<strong>le</strong>sou souterraines, l’épandage sursol gelé ou enneigé, pendant <strong>le</strong>s périodesde forte pluviosité et sur terrain à fortepente entraînant un ruissel<strong>le</strong>ment.Le non-respect du texte est punid’amende pouvant al<strong>le</strong>r jusqu’à1 500 euros selon la nature del’effraction. En outre, l’artic<strong>le</strong> L 432-2 du Code de l’Environnement stipu<strong>le</strong>que <strong>le</strong> fait de jeter,déverser ou laisserIl n’y aguèred’autrealternative.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009s’écou<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s eaux(…) des substances quelconquesdont l’action ou<strong>le</strong>s réactions ont détruit<strong>le</strong> poisson ou nuit à sareproduction ou à sava<strong>le</strong>ur alimentaire, estpuni de 2 ansd’emprisonnement et de18 000 euros d’amende.De plus, <strong>le</strong>s agriculteursverbalisés ne peuventbénéficier, pendant 3 ans,des subventions liées àce type d’investissement.De quoi s’angoisserquand on voit sa fossearriver à la limite dudébordement. <strong>La</strong> méventede la viande bovinen’arrange rien. Plutôt que de vendreà bas prix, <strong>le</strong>s agriculteurs ont préféréconserver <strong>le</strong>s bêtes qui devaientnorma<strong>le</strong>ment partir à l’abattoir cetautomne. Plus de vaches en stabulation,c’est forcément plus de fumier etde lisier. À défaut de pouvoir transférerune partie des effluents dansd’autres fosses, il n’existe pas d’autrepossibilité d’intervention dans la légalité.“S’il laisse déborder sa fosse,l’agriculteur risque de provoquer unepollution concentrée. Il peut aussi déciderd’agir à l’abri des regards en épandanten forêt ou dans une doline. Dans<strong>le</strong>s deux cas, il tombe sous <strong>le</strong> coup dela loi. <strong>La</strong> moins pire des solutions, c’estencore d’épandre sur la neige en prenantsoin de cib<strong>le</strong>r des parcel<strong>le</strong>s planes,à sol profond, de façon à limiter <strong>le</strong>sécou<strong>le</strong>ments directs dans <strong>le</strong> milieu karstique”,précise Pierre-Emmanuel Javeldu service s’occupant des plansd’épandage à la Chambre d’Agriculturedu Doubs.Une réunion sur <strong>le</strong> sujet s’est tenuevendredi 6 mars à la sous-préfecturede Pontarlier en présence d’une délégationd’agriculteurs. “On est parvenuà un consensus, indique Éric Liégon,<strong>le</strong> secrétaire général de laF.D.S.E.A. installé sur une ferme àCourvières. Les autorisations d’épandresur la neige sont accordées au cas parcas sur l’ensemb<strong>le</strong> du département.”Preuve qu’il n’y a guère d’autre alternative,nos voisins suisses ont pris <strong>le</strong>smêmes dispositions. Un comb<strong>le</strong> aupays de la propreté.L’exploitant susceptib<strong>le</strong> de bénéficierde cette tolérance doit solliciter <strong>le</strong> servicechargé des plans d’épandage à laChambre d’Agriculture pour définirsur quel<strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s il peut intervenir.“On veut agir en toute transparence,en acteur responsab<strong>le</strong>. On nesouhaite surtout pas cautionner desépandages sauvages près des coursd’eau, des habitations ou sur des sitessensib<strong>le</strong>s.” Éric Liégeon estime mêmequ’il lui semb<strong>le</strong> parfois préférab<strong>le</strong>d’épandre sur une couche de 10 cmplutôt que d’attendre la disparitiontota<strong>le</strong> du manteau neigeux. “On éviteraitpeut-être <strong>le</strong>s risques d’épandagesmassifs concentrés sur quelques jours,même s’il faut admettre qu’au niveaude l’impact visuel, ce n’est pas terrib<strong>le</strong>.”Se posera ensuite la question des misesaux normes pour <strong>le</strong>s exploitants quin’ont toujours pas investi dans ce sens.Jusqu’en 2006, ils pouvaient bénéficierd’aides accordées dans <strong>le</strong> cadredu programme de maîtrise des pollutionsd’origine d’agrico<strong>le</strong>. “Actuel<strong>le</strong>ment,de nouveaux dispositifs se mettenten place sur <strong>le</strong> Haut-Doubs et <strong>le</strong>bassin-versant du Dessoubre. Il s’agitd’opérations col<strong>le</strong>ctives soutenues defaçon importante par l’Agence de l’Eau.El<strong>le</strong>s s’appuient sur une démarched’adhésion volontaire de la part desagriculteurs”, conclut Pierre-EmmanuelJavel. ■F.C.<strong>La</strong> réintégration de ces mustélidés dansla liste nationa<strong>le</strong> des espèces susceptib<strong>le</strong>sd’être classées nuisib<strong>le</strong>s suscite pas malde réactions. Le point dans <strong>le</strong> Doubs.Le brusque revirement de positionde Jean-Louis Borloo, geurs : <strong>le</strong> ragon-Lison. Deux ron-<strong>le</strong> ministre du Développementdurab<strong>le</strong>, n’en finit pas qué complètent <strong>le</strong>din et <strong>le</strong> rat mus-d’alimenter <strong>le</strong>s conversations chez vo<strong>le</strong>t mammifères.Chez <strong>le</strong>s<strong>le</strong>s protecteurs de la nature. Rappeldes faits. <strong>La</strong> martre et la be<strong>le</strong>tteont été retirées de la liste des corbeau freux, àoiseaux, sus auanimaux nuisib<strong>le</strong>s par un arrêté la corneil<strong>le</strong> noireen date du 2 décembre 2008. Répit et à l’étourneaude courte durée puisqu’el<strong>le</strong>s ont sansonnet.fina<strong>le</strong>ment été reclassées <strong>le</strong> On pourrait25 février dernier sous pression s’interroger sur <strong>le</strong>de la toute puissante Fédération cas du sanglier.Nationa<strong>le</strong> de la Chasse.Contrairement àCette liste nationa<strong>le</strong> comprend 12 ce que l’on pourraitsupposer, laespèces de mammifères et 6 espècesd’oiseaux. Il revient ensuite àchaque département d’établir sapropre liste.<strong>La</strong>“sé<strong>le</strong>ction”s’effectueau sein de la Commission départementa<strong>le</strong>de la chasse et de lafaune sauvage. Placée sous l’égidedu préfet,cette dernière rassemb<strong>le</strong><strong>le</strong>s représentants du monde agrico<strong>le</strong>,sylvico<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s chasseurs, <strong>le</strong>sscientifiques. “Cette commissionse réunit chaque fois qu’il y a besoinde prendre une décision en lienavec la chasse et l’environnement.C’est el<strong>le</strong> qui fixe par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>sbarèmes d’indemnisation suite auxdégâts de sangliers”, précise RégisRenaude, technicien à la Fédérationde la Chasse et de la FauneSauvage du Doubs.Quatre mammifères et troisoiseaux figurent dans l’arrêté préfectoraldes espèces nuisib<strong>le</strong>s dans<strong>le</strong> Doubs pour la période allant du1 er juil<strong>le</strong>t 2008 au 30 juin 2009. Leclassement s’effectue suivant différentscritères : protection de lafaune, risque vis-à-vis de la santépublique, dommages aux activitésagrico<strong>le</strong>s et ce, sur tout oupartie du département. <strong>La</strong> fouineest indésirab<strong>le</strong> dans un périmètrede 200 m autour des habitations.Le renard l’est sur l’ensemb<strong>le</strong> dudépartement à l’exception de lavallée du Drugeon, de la basse valléede la Loue et du secteur Loue-“C’est unemanipulationpolitique.”densité de cette espèce est beaucoupplus faib<strong>le</strong> qu’ail<strong>le</strong>urs. “LeDoubs est en fait <strong>le</strong> 87 ème départementfrançais au niveau prélèvement.”Sans faire l’unanimité, laliste des nuisib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> Doubsne soulève guère de contestations.“On peut diffici<strong>le</strong>ment espérer unchangement de statut dès qu’onrentre dans <strong>le</strong> champ de l’intérêtde la santé publique comme c’est<strong>le</strong> cas du renard avec l’échinococcosealvéolaire ou de la fouine de parsa proximité avec l’habitat humain”,indique Christophe Morin de laCommission de la Protection desEaux. Cette association est la seu<strong>le</strong>en Franche-Comté à s’opposeraux arrêtés quand <strong>le</strong>s espèces identifiéescomme nuisib<strong>le</strong>s méritentun autre sort. El<strong>le</strong> se mobiliseactuel<strong>le</strong>ment sur la Haute-Saônepour obtenir <strong>le</strong> déclassement dela martre, du putois et de la piebavarde.Le recours intenté devraitporter ses fruits sous réserve d’uneconfirmation officiel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>ssemaines à venir. “Ces classementssont définis au niveau nationalsans véritab<strong>le</strong> fondement scientifique.Tout <strong>le</strong> monde sait que <strong>le</strong>revirement de statut pour la martreet la be<strong>le</strong>tte relève uniquement demanipulations politiques”, conclutChristophe Morin. ■F.C.Lesépandagessauvagesont souventété montrésdu doigt.


SPORT <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 200927TRÉPOT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Quel vaêtrealorsvotreprogrammedepuisque Suzuki,votre équipe,a décidéde se désengager du mondiald’endurance ?Vincent Philippe : On ne fait pas <strong>le</strong>championnat du monded’endurance comp<strong>le</strong>t mais seu<strong>le</strong>mentLe Mans et <strong>le</strong> Bol d’Or,<strong>le</strong>s deux courses <strong>le</strong>s plus importantes.Je vais faire <strong>le</strong> championnatde France de vitesse1 000 cm 3 qui comprend septépreuves et quatorze courses.Enclair, mon programme est plusimportant…L.P.P. : Ce programme est néanmoinsmoins étoffé.V.D. : Au contraire ! Je me batscontre cette idée car <strong>le</strong>s gens pensentque je vais faire moins decourses.Vincent Philippe, champion du Monde face à la crise“Non, je ne suis pas au chômage”Vincent Philippe ne défendra pas son titre de champion du monde d’endurance motocette saison. <strong>La</strong> faute à la crise et à une réduction du budget course alloué par Suzuki, sonéquipe. Le motard natif de Trépot se confie et donne des nouvel<strong>le</strong>s sur son état de santé.L.P.P. : Vous dites que votre ca<strong>le</strong>ndrierest plus fourni. Il a tout de même perduen qualité.V.D. : Je ne vais pas m’engager enchampionnat de France pour mebalader.J’avais peur de faire trèspeu de courses cette année et ilfallait rester dans <strong>le</strong> coup, montrerque l’on est toujours présentvu qu’on ne fait pas <strong>le</strong> championnatdu monde.L.P.P. :Pourrez-vous défendre votre titrede champion du monde ?V.D. : C’est râpé (sic).L.P.P. : C’est un coup au moral.V.D. : Non, car j’ai déjà quatretitres. C’est marrant car <strong>le</strong>s journalistesme disent toujours :“Vous n’êtes pas lassé d’avoirquatre titres !” et lorsque l’on faitautre chose, on te dit : “Tu doisêtre très déçu…” J’aurais quandmême préféré faire <strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>n intégralité.L.P.P. : Est-ce un Vincent Philippe auchômage partiel ?V.D. : Non. Je suis vraiment satisfaitde mon programme compétitionmais très déçu financièrement!Ça, on peut <strong>le</strong> dire maison ne peut pas dire que je suisau chômage (rires). Ça va êtrecompliqué car je dois payer mesengagements et <strong>le</strong>s autres frais.Je suis toujours payé au résultat.Heureusement que des sponsorsrégionaux (Artmann récupération,Mignotserigraphie, <strong>le</strong>C.G. 25) jouent <strong>le</strong> jeu. Aujourd’hui,c’est l’enfer pour trouver2 000 euros.L.P.P. :<strong>La</strong> raison du désengagement deSuzuki est-el<strong>le</strong> vraiment économique ?V.D. : Complètement. Au moisd’octobre, je pensais bien fairel’intégralité du championnat.J’aiappris la nouvel<strong>le</strong> à Noël. Le problème,c’est la crise. Toutes <strong>le</strong>séquipes ont serré la vis. Notrebudget a été divisé par deux etSuzuki ne voulait plus nous payer.L.P.P. : Yamaha, concurrent direct deSuzuki, a tenté de vous débaucher.Pourquoi n’êtes-vous pas parti ?V.D. : J’ai préféré prendre <strong>le</strong> risqued’attendre. J’ai raté des occasions,notamment de rou<strong>le</strong>r en2 OUVERTURES CET ÉTÉDANS LE HAUT-DOUBSLA RIVIÈRE DRUGEON<strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>tORCHAMPS-VENNES<strong>le</strong> 1 er septembrePONTARLIERmondial 600 cm 3 de vitesse.Voilàsix ans que je suis chez Suzuki :je <strong>le</strong>ur faisais et je <strong>le</strong>ur fais toujours.Suzuki m’a assuré que2010 sera bien meil<strong>le</strong>ure.L.P.P. : Croyez-vous qu’el<strong>le</strong> <strong>le</strong> sera ?V.D. : J’y crois à moitié… Je n’airien d’écrit et je ne crois pas que2010 s’arrange d’un coup. SoitSuzuki revient pour un championnatdu Monde, soit je changeraide crémerie.L.P.P. : Vous par<strong>le</strong>z de votre carrièresportive. Pourtant, tout a failli bascu<strong>le</strong>rfin 2008. Racontez-nous ?V.D. :Je suis tombé <strong>le</strong> troisièmejour du moto-tour, épreuve derallye. Cette course me tenait àcœur. Je me suis emmêlé <strong>le</strong>scrayons sur une spécia<strong>le</strong>. J’aiSports mécaniquesbien galéré (bassin fracturé àdeux endroits). Je suis resté alitéun mois, perdu 5 kg. Je netenais plus debout.L.P.P. :Avez-vous pensé à arrêter votrecarrière ?V.D. : Lorsque la dou<strong>le</strong>ur est tropforte, tu regrettes. J’ai douté pendantdeux mois. Heureusement,en février lorsque je suis remontésur une moto, je n’ai eu aucuneappréhension.L.P.P. :OnconnaîtVincentPhilippemotard.On <strong>le</strong> connaît moins cycliste. <strong>La</strong> secondepassiona-t-el<strong>le</strong>prisplusd’importancesur la première ?V.D. : Je reste à ma place (rires).J’essaye de faire au mieux maisje sais très bien que je ne feraipas carrière en vélo.Le motardde Trépotespèreque 2010sera unemeil<strong>le</strong>ureannéepour lui.L.P.P. : Vous interveniez dans <strong>le</strong>s collègesdu Doubs pour sensibiliser <strong>le</strong>sjeunes à la sécurité routière. Le Conseilgénéral vous suit-il toujours financièrement?V.D. : Je continue toujours monaction auprès des collégiens carça me plaît à moi et aux gaminsmais j’attends la réponse financièredu Conseil général.L.P.P. : Le projet de créer un circuitmoto en Franche-Comté est-il définitivementannulé ?V.D. : Non, c’est même en bonnevoie (<strong>le</strong> circuit se situerait àLure-Malbouhans). Réponse aumois de juil<strong>le</strong>t. Tout est ficelé.Il ne manque que <strong>le</strong>s signatures.■Propos recueillis par E.Ch.Julien Mil<strong>le</strong>t à fond la caisseLe jeune pilote pontissalien entame sa seconde saison enchampionnat de France de vitesse. <strong>La</strong> lutte s’annonce palpitanteavec un plateau de plus en plus re<strong>le</strong>vé.Fini l’endurance, place à la vitesse. Depuisl’année dernière, Julien Mil<strong>le</strong>t qui avaitremporté en 2007 <strong>le</strong> titre mondiald’endurance en Super production, a changéde registre. S’il court toujours sur Yamaha,la moto qu’il prépare lui-même est d’abordconçue pour al<strong>le</strong>r vite. “Les courses durentenviron 40 minutes. On est contraint d’attaquersans cesse, d’être au maximum”, expliquecelui a terminé 7 ème du championnat de Franceen catégorie 1 000 Super Bike. Son départde l’endurance a aussi été marqué par lacréation de son propre team Mil<strong>le</strong>t MotoSport. Lequel est soutenu évidemment par<strong>le</strong> magasin paternel Moto performances etune dizaine d’autres entreprises du Haut-Doubs.<strong>La</strong> saison 2009 en Super Bike démarre <strong>le</strong>premier week-end d’avril avec deux coursessur <strong>le</strong> circuit de Ledenon dans <strong>le</strong> Gard. Julienretrouvera un autre pilote comtois, VincentPhilippe qui effectue son retour dans la catégoriereine. Cette année, <strong>le</strong> plateau est detrès haut niveau, ce qui motive d’autant plus<strong>le</strong> Pontissalien pressé d’en découdre. Lechampionnat comprend 14 courses. “Si çafonctionne bien, on envisagera peut-être decourir ensuite au championnat d’Europe”,espère Julien.En moto, à la différence d’autres sports, ilne suffit pas de terminerchampion de France pour avoirune chance de courir au niveausupérieur. Les sports mécaniques,ça coûte cher. Et <strong>le</strong>schampions sont rarementaidés par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités ou<strong>le</strong>s fédérations. Seul <strong>le</strong> sponsoringprivé permet de bouc<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s budgets. À 22 ans,Julien Mil<strong>le</strong>t a encore une bel<strong>le</strong>marge de progression. ■Il estpressé d’endécoudre.Le pilotepontissaliendébute sa saisonSuperbike<strong>le</strong>s 4 et 5 avrilsur circuit deLedenon dans<strong>le</strong> Gard.


28 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009ÉCONOMIELES GRANGES-NARBOZUn généraliste de la toitureBien couvert et bien échafaudéLes deux sociétés de toiture et de location d’échafaudages géréespar David War<strong>le</strong>t sont désormais implantées aux Granges-Narboz.Retour sur une stratégie gagnante.Doubs-Jura Échafaudages sedéplace sur toute laFranche-Comté comme icidans la sécurisation durava<strong>le</strong>ment du bâtiment dela Poste à Besançon.CRISEDes difficultés qui s’aggraventEt dire qu’il devait être cuisinier.Ce Pontissalien de 41ans a d’abord appris la cuisineavant de se reconvertirdans <strong>le</strong>s métiers du bâtiment. En 1996,après avoir roulé sa bosse dans plusieursentreprises loca<strong>le</strong>s, il s’instal<strong>le</strong>à son compte et monte sa propre boîteen charpente, couverture-zinguerie.El<strong>le</strong> emploie aujourd’hui 8 personnes.“On a cherché à se diversifier au fur età mesure en intégrant de nouvel<strong>le</strong>s compétencescomme la pose de Velux,l’étanchéité de terrasse, la réalisationde toiture en tô<strong>le</strong> ou encore <strong>le</strong>s cheminéesPoujoulat. L’idée de base consistaità devenir un généraliste de la toiture”,indique David War<strong>le</strong>t.Le transport en baisse de régimeRéduction du temps de travail,moins de primes de couchage ou derepas : <strong>le</strong>s chauffeurs-livreurs du Doubsressentent <strong>le</strong>s effets de la crise.<strong>La</strong> fédération nationa<strong>le</strong> des conducteursroutiers dénonce des dérives, notammentl’absence de tachygraphepour <strong>le</strong>s engins de moins de 3,5 tonnes.Représentant syndicalà la fédérationnationa<strong>le</strong> deschauffeurs routiers(F.N.C.R.), Robert Chauvinexplique que la crisene doit pas remettreen cause <strong>le</strong>s conditionsde travail des chauffeurs.“En période diffici<strong>le</strong>,<strong>le</strong>semployeurs onttendance à tirersur <strong>le</strong> temps de travail” lanceRobert Chauvin. Commed’autres syndicats, celui deschauffeurs routiers est plusque jamais vigilant àl’évolution des conditions detravail dans son secteur.Représentant de la Fédérationnationa<strong>le</strong> des chauffeursroutiers (F.N.C.R.) dans <strong>le</strong>Doubs, Robert Chauvinexplique que <strong>le</strong>s heures detravail des chauffeurs avoisinentplutôt <strong>le</strong>s 186 heuresque <strong>le</strong>s 220 à l’heure actuel<strong>le</strong>.Concrètement, <strong>le</strong>s chauffeurstravail<strong>le</strong>nt moins. Ducoup, ils gagnent moins. Plutôtlogique.S’il comprend <strong>le</strong>s patrons et<strong>le</strong>s difficultés auxquel<strong>le</strong>s ilssont confrontés, <strong>le</strong> syndicalistecomprend éga<strong>le</strong>ment ceschauffeurs qui s’inquiètentde <strong>le</strong>ur devenir. Le transportDavid War<strong>le</strong>t avec Martine, la secrétaire, et son épouse Sonia (à droite).Comment se porte aujourd’hui cetteactivité dans <strong>le</strong> contexte immobilierplutôt morose actuel<strong>le</strong>ment ? “On nesubit pas de ra<strong>le</strong>ntissement pour la bonneet simp<strong>le</strong> raison qu’on intervientessentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> secteur de la rénovationqui n’est pas trop touché contrairementau marché de la constructiondans <strong>le</strong> neuf.”Le projet de s’investir parallè<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>s échafaudages relève d‘une fortedemande axée sur la sécurité. Besoincomblé en 2002 par la création de Doubs-Jura Échafaudages qui mobilise troissalariés et profite, en quelque sorte, dudurcissement de la rég<strong>le</strong>mentation dansce domaine. Ne pose pas des échafaudagesqui veut. Sécurité oblige, il fautdésormais avoir <strong>le</strong>s certificats de capacitésprofessionnel<strong>le</strong>s requis. “Aujourd’hui,c’est une prestation à part entière.On voit même apparaître <strong>le</strong> lot“échafaudages” dans <strong>le</strong>s appels d’offres”,note Sonia War<strong>le</strong>t, associée avec sonest en perte de vitesse dans<strong>le</strong> Haut-Doubs et aucun signene dit si l’activité va redémarrerd’ici la fin de l’année.Les conducteurs seraient deplus en plus nombreux àvenir frapper à la porte dusyndicat. “Certains n’arriventplus à payer <strong>le</strong>ur maison”confie l’ancien chauffeur routier.Sans tomber dans <strong>le</strong> pessimisme,il est vrai que <strong>le</strong>secteur transport et logistiquetraverse une périodediffici<strong>le</strong>. “Regardez surl’autoroute, vous ne verrezpas beaucoup de camionsimmatriculés en France” ditRobert Chauvin. Pas tort. “Jecomprends que l’on ne va pasfaire tourner un camion avecrien à l’intérieur”, nuancecelui qui défend <strong>le</strong>s salariéstout en avouant qu’il comprend<strong>le</strong>s chefs d’entreprise.Selon lui, il faudrait une rég<strong>le</strong>mentationdes engins demoins de 3,5 tonnes, ces dernierspouvant circu<strong>le</strong>r sanstachygraphe (N.D.L.R. : enregistreurde vitesse et de tempsde conduite). En clair, <strong>le</strong>ursheures de travail ne sont pascontrôlées. “Un chauffeur decamionnette peut travail<strong>le</strong>rtoute la journée et repartir <strong>le</strong>soir faire un express en montantà Paris…” Le tout sansêtre forcément rémunéréavantageusement.Bien évidemment, cet étatde fait pose de sérieuses questionsde sécurité si bien que<strong>le</strong> syndicat souhaite que cegenre de transport rejoignela convention col<strong>le</strong>ctive.époux dans cette société qui dispose de7 000 m 2 d’échafaudages. “On travail<strong>le</strong>avec <strong>le</strong>s professionnels de la constructionet <strong>le</strong>s particuliers en sachant qu’onne fait jamais de la location sans assurerl’installation” reprend David War<strong>le</strong>ten signalant aussi qu’il est spécialiséuniquement dans l’échafaudage depied tubulaire. Inuti<strong>le</strong> de s’adresser àlui pour une structure roulante.Doubs-Jura Échafaudages se porteassez bien. El<strong>le</strong> représente 40 % del’activité globa<strong>le</strong> des deux sociétés deDavid War<strong>le</strong>t. Ce dernier, après 7 ansen location rue Denis Papin à Pontarlier,s’est installé en octobre dernierdans ses propres locaux sur la zoned’activité des Granges-Narboz. “<strong>La</strong> crisealimente une vraie foire d’empoigneentre <strong>le</strong>s constructeurs qui sont prêts àtout pour se prendre <strong>le</strong>s marchés. C’estclair qu’il y aura de la casse. On a lachance d’avoir un carnet de commandesp<strong>le</strong>in jusqu’à l’automne” dit-il. ■<strong>La</strong> crise en chiffres“75 % des entreprisesréduisent <strong>le</strong>urs effectifs”<strong>La</strong> fédération nationa<strong>le</strong> des transports routiers (F.N.T.R.)a lancé une enquête pour connaître la stratégie desentreprises en matière dʼemploi et de politique salaria<strong>le</strong>face à la crise. Résultat : la plupart des entreprises detransport (1 048 interrogées) envisagent de maintenir lʼemploi(67,3 %). Cependant, 65,5 % de ces mêmes entreprises ontdécidé de procéder à des aménagements : réduction dutemps de travail (42,9 %), modulation des horaires (43,7 %),chômage technique (9,1 %) et renégociation des contrats detravail (4,3 %). “Ce sont plus de 40 000 emplois (en France)qui seront vraisemblab<strong>le</strong>ment perdus en 2009 en raison dela baisse dʼactivité” calcu<strong>le</strong> Jean-Christophe Pic, co-présidentde la F.N.T.R.Et Patrick Vermot-Desroches, co-président de la F.N.T.R.dʼavouer que “75 % des entreprises de transport réduisentla voilure (effectif et heures de travail).” Dʼici avril, <strong>le</strong>s entreprisesfranc-comtoises passeront à lʼétape supérieure enlicenciant si la reprise dʼactivité venait à se faire attendre. ■Aujourd’hui, avec <strong>le</strong>s primesen moins (un repas est payé12,08 euros, une nuit unique7,23 euros, une nuit38,62 euros), <strong>le</strong>s salariés doivents’asseoir sur des “bénéfices.”Tous espèrent que cet étatde fait ne soit qu’une simp<strong>le</strong>panne. Trois entreprises duHaut-Doubs ont été contactéesafin de connaître <strong>le</strong>urpoint de vue. Ces dernièresne souhaitent pas commenterla baisse du trafic.■E.Ch.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009ÉCONOMIE 29EN BREFCinémaLes 67 èmes rencontresinternationa<strong>le</strong>s decinéma de Pontarliersont consacrées cetteannée au thème de lapeinture. Les 21, 24,25 et 26 avril authéâtre Bernard-Blier.Rens. 03 81 39 18 69.JardinsLes jardins familiauxde Pontarlier sontgérés par la SociétéSaint Vincent dePaul. Cette dernièreorganise sa réunionannuel<strong>le</strong> samedi11 avril de 14 heuresà 16 h 30 à la sal<strong>le</strong>Morand de Pontarlier.El<strong>le</strong> concerne <strong>le</strong>sjardiniers quiexploitent uneparcel<strong>le</strong>, pour fairerenouve<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur carte.Toutes <strong>le</strong>s personnesqui souhaitentbénéficier d’un jardinsont invitées. Rens.03 81 39 29 06.JurassiqueÀ découvrir au Dino-Zoo deCharbonnières-<strong>le</strong>s-Sapins, l’opération“Jurassique Pâques”du 11 au 26 avrilavec de nombreusesanimationsspécia<strong>le</strong>mentconcoctées pour<strong>le</strong>s enfants.TRAVAUXDe Mouthe à MaîcheLes nids de pou<strong>le</strong>se comptent à la pel<strong>le</strong><strong>La</strong> facture de réparation des routes va être salée. Le Conseil généralannonce déjà un coût de 3 millions d’euros pour son réseau.Les communes rafisto<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s routes <strong>le</strong>s plus dégradées de <strong>le</strong>ur réseau.que fait lac o m m u n e ? ”s’interroge un“Maishabitant d’unede ces communes où <strong>le</strong>s troussur <strong>le</strong>s routes se comptent pardizaines. Les coups de fil répétésà sa mairie ne changerontrien car ce qu’ignore peut-êtrece citoyen, c’est que la commune,paradoxa<strong>le</strong>ment, n’a rien àvoir avec l’entretien de cettepartie du réseau routier.C’est <strong>le</strong> Conseil général qui a lacharge de l’entretien des routesdépartementa<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>la R.D. 473, la route des crêtesfranco-suisses qui relie Maîcheà Mouthe en passant par Morteau,Montbenoît et Pontarlier,Les techniciens du Conseil général s’affairentpour réparer <strong>le</strong>s dégâts causés aux routes par<strong>le</strong> gel et <strong>le</strong> déneigement.est sous la responsabilité de lacol<strong>le</strong>ctivité départementa<strong>le</strong>.Le constat de délabrement desvoies est <strong>le</strong> même aux Fins, àPontarlier, à Métabief, à Mouthe,où <strong>le</strong>s chaussées sont cribléesde nids de pou<strong>le</strong>. Là encore, ils’agit du réseau départemental,donc sous la responsabilitédu Conseil général du Doubs.Au sortir de l’hiver, la col<strong>le</strong>ctivitéa sorti la calcu<strong>le</strong>tte et fait<strong>le</strong>s comptes : “Les dégâts ont étéexceptionnels, notamment surl’axe Mouthe-Pontarlier-Maîche,confirme Olivier Zamouth, responsab<strong>le</strong>des routes au C.G. 25.On chiffre l’affaire à 3 millionsd’euros, contre quelques centainesde milliers d’euros dansune année norma<strong>le</strong>.” L’étenduedes dégâts a été évaluée, en surfacegloba<strong>le</strong>, à 150 000 m 2 dechaussée à réparer, soit 15 hectares.Une enveloppe de500 000 euros a été votée <strong>le</strong>16 mars dernier par <strong>le</strong>s élus duConseil général pour démarrercette opération de réparationsà grande échel<strong>le</strong>.Face à l’amp<strong>le</strong>ur des dégâtsconstatés cette année - <strong>le</strong> “record”de l’hiver 1998-1999 a été battu-, certains techniciensn’hésitent pas à remettre encause la qualité des enrobés utilisésde nos jours sur <strong>le</strong>s routesdu département. “Il est de moinsbonne qualité qu’avant, c’estincontestab<strong>le</strong>” commente ce spécialiste.Le Conseil général avouequ’il “étudie actuel<strong>le</strong>ment la possibilitéde mettre au point avec<strong>le</strong>s fabricants d’enrobés une formulationd’enrobé plus adaptéeaux conditions climatiques demontagne, avec <strong>le</strong> moinsd’aspérités possib<strong>le</strong>s.L’inconvénient, c’est que ce genred’enrobés augmente <strong>le</strong>s risquesde glissance.” <strong>La</strong> remise en étatde tout <strong>le</strong> réseau routier vaprendre deux mois. ■J.-F.H.


30ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009FORÊT Une baisse d’activité de 25 à 30 %<strong>La</strong> crise s’abatsur la filière boisBûcherons, scieurs et transporteurs du Haut-Doubs subissent de p<strong>le</strong>in fouet <strong>le</strong> ra<strong>le</strong>ntissementdu marché de la construction. Diffici<strong>le</strong> dese projeter sur une éventuel<strong>le</strong> reprise d’activité.Vu la conjoncture, la filière boisallait tôt ou tard être impactéepar <strong>le</strong> fléchissement du bâtimentqui, à quelques exceptionsprès, reste <strong>le</strong> principal débouchédes scieries du Haut-Doubs. “Commeel<strong>le</strong>s ne sont pas en prise directe avec<strong>le</strong> consommateur, <strong>le</strong>s entreprises dubois subissent <strong>le</strong>s effets de la crise avecun léger décalage. Le phénomène s’estamorcé entre fin novembre et débutjanvier. Aujourd’hui, des scieries enregistrentdes chutes d’activité pouvantal<strong>le</strong>r jusqu’à - 50 %. En moyenne lisséesur <strong>le</strong>s trois derniers mois, la baissegloba<strong>le</strong> varie entre 25 et 30 %”, indiqueChristian Dubois, <strong>le</strong> délégué généralde l’Association pour <strong>le</strong> Développementdes Industries du Bois (A.D.I.B.).Aucune branche n’échappe à la récession.Le secteur de la construction boissemb<strong>le</strong> l’un des moins touchés. Globa<strong>le</strong>ment,<strong>le</strong>s entreprises axées surces marchés ont la chance d’épongerencore des carnets de commandes assezbien remplis. Il n’empêche, <strong>le</strong> nombrede devis tend à diminuer, <strong>le</strong>s conditionsd’accès aux prêts bancaires sontplus comp<strong>le</strong>xes. “Un ra<strong>le</strong>ntissementest à craindre courant 2009”, poursuitChristian Dubois.<strong>La</strong> situation s’avère beaucoup plus tenduepour <strong>le</strong>s scieries qui alimentent <strong>le</strong>marché de la construction. Il y a déjàeu des crises mais el<strong>le</strong>s portaient surun produit ou un marché spécifiquealors que là, c’est général. Les margesde manœuvre sont très“Travail<strong>le</strong>rà perteen 2009.”limitées. “À cause dela longueur de l’hiver,certains charpentiersont retardé quelqueschantiers. Le répit serade courte durée”, enconvient Jean-Louis<strong>La</strong>resche. Ce scieurinstallé à Sainte-Colombe sait déjà qu’ilva travail<strong>le</strong>r à perteen 2009. “Une partiede notre production estdestinée aux négociantsen matériaux. Et là,c’est la catastrophe. Ondoit faire face à la trèsforte concurrence desscieries al<strong>le</strong>mandes qui scient parfoisen une journée ce que l’ont fait dansl’année. Comme il n’y a plus de débouchéssur <strong>le</strong> marché américain, el<strong>le</strong>s setournent vers l’Europe. Aujourd’hui,même en baissant <strong>le</strong>s prix, on ne récupèrepas de marché.”C’est là toute la spécificité de cette crise.<strong>La</strong> filière s’était déjà retrouvée aucreux de la vague dans <strong>le</strong>s années 98-99, juste avant la tempête. “Les prixétaient assez bas mais on trouvait quandmême assez faci<strong>le</strong>ment des débouchés.”À partir de 2000, l’activité de la constructionn’a cessé de progresser jusqu’en2007. Conséquences, <strong>le</strong>s scieurs ontacheté des bois à prix fort qu’ils nepeuvent revendre aussi bien du faitde l’écrou<strong>le</strong>ment des prix des sciages.“<strong>La</strong> grume achetée en 2007 se revend15 % moins cher aujourd’hui. <strong>La</strong> différenceatteint 20 % pour <strong>le</strong>s produitsconnexes : pa<strong>le</strong>ttes, emballages, caisseries…Les coûts de production n’ontmalheureusement pas suivi la mêmeévolution.” Jean-Louis <strong>La</strong>resche emploie13 salariés. “On s’efforce de rester encoreaux 39 heures hebdomadaires pourpréserver <strong>le</strong>s salaires, en espérant qu’onpuisse tenir comme ça toute l’année.”<strong>La</strong> situation est plus angoissante dansd’autres scieries qui sont déjà passéesaux 35 heures ou ont rallongé <strong>le</strong>spériodes de congés hiverna<strong>le</strong>s. “On n’apas encore entendu par<strong>le</strong>r de chômagepartiel”, reprend Christian Duboisqui souligne aussi “<strong>le</strong>s effets pervers dela solidarité qui anime <strong>le</strong>s patrons descieries, avec des entreprises familia<strong>le</strong>sancrées en milieu rural qui sont prêtesà beaucoup de concessions pour maintenirl’emploi au risque même de semettre en difficultés.”Les scieurs ne sont pas <strong>le</strong>s seuls acteursde la filière touchés par la crise. <strong>La</strong>situation est tout aussi grave chez <strong>le</strong>sentrepreneurs de travaux forestiers.Faute de lisibilité dans l’avenir, <strong>le</strong>sscieries ont d’abord tenu à écluser <strong>le</strong>ursstocks, à l’image des constructeursautomobi<strong>le</strong>s. Ce qui signifie forcémentmoins de travail chez <strong>le</strong>s bûcherons.Lera<strong>le</strong>ntissementdu marchéde laconstructionse répercutechez la plupartdesscieurs duHaut-Doubs.Lesquels n’ont guère été avantagéspar cet hiver à rallonge réduisant ànéant <strong>le</strong>s possibilités d’abattage.Même topo du côté des transporteurs.<strong>La</strong> filière dans son ensemb<strong>le</strong> a déjà eul’occasion de faire état de ses difficultésauprès du préfet. Cette rencontredevrait aboutir prochainement à lamise en place d’un certain nombre demesures. Face aux difficultés de commercialiser<strong>le</strong>s produits connexes, il aété demandé, par exemp<strong>le</strong>, un soutiensur <strong>le</strong> financement des stockages.L’interprofession se mobilise. El<strong>le</strong> seprépare à mettre en place des dispositifsd’accompagnement sur <strong>le</strong>sdémarches à l’export. “On réfléchit aussisur la manière d’apporter de la va<strong>le</strong>urajoutée en sensibilisant <strong>le</strong>s professionnelsaux techniques de sciage,d’aboutage. On ne sait pas combien detemps durera cette crise mais autantse préparer à être prêt au moindre signede reprise.” ■F.C.


GELLINCe projet de regroupementdécou<strong>le</strong> de la flambée descours du pel<strong>le</strong>t durantl’hiver 2006-2007. Cette envoléeétait générée par <strong>le</strong> déséquilibreentre l’offre et lademande. L’union fait la force,c’est bien connu.Face à cette situation, la communeet quelques particuliersont réagi ont créant l’association<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009Commandes groupées, conseilsQuand <strong>le</strong>s utilisateurs de boisgranulés jouent l’esprit d’équipe<strong>La</strong> commune de Gellin et d’autrespropriétaires de chaudièresautomatiques à bois granulés se sontregroupés au sein d’une association.des consommateurs de granulésbois du Haut-Doubs (6 mmde diamètre). L’objectif est deréunir <strong>le</strong>s conditions permettantde garantir un produit dequalité, à un prix stab<strong>le</strong> et compétitiftout au long de l’année.“On souhaitait obtenir une sécuritéd’approvisionnement et unerapidité de livraisons”, indiqueJacques Blot à la tête de cetteCe projet de regroupement décou<strong>le</strong> de la flambéedes cours du pel<strong>le</strong>t durant l’hiver 2006-2007.(crédit photo A.D.E.M.E.)association qui rassemb<strong>le</strong>aujourd’hui 14 adhérents.Par souci d’efficacité, <strong>le</strong> secteurde l’association est volontairementlimité. L’organisation descommandes et des livraisonsgroupées deviendrait vite comp<strong>le</strong>xesur un réseau plus étofféd’autant plus qu’el<strong>le</strong> procèded’un mode de gestionbénévo<strong>le</strong>. L’association fonctionneavec un producteur local.El<strong>le</strong> réussit à négocier un prixde granulés en vrac aux a<strong>le</strong>ntoursde 195 euros la tonneT.T.C. livrée.L’association est prête à fairepartager son expérience auxnouveaux et futurs utilisateurs.“On peut apporter un conseilnotamment sur la tail<strong>le</strong> du silonécessaire qui est trop souventsous-estimé par rapport à uneconsommation de pointe.” Cetexemp<strong>le</strong> de solidarité entreconsommateurs d’un même produitconcourt aussi à la structurationde la filière bois énergieloca<strong>le</strong>.Près de 600 chaudières automatiquessont aujourd’hui installéesdans <strong>le</strong> Doubs qui abriteaussi quatre producteurs degranulés. De quoi donner desidées de diversification aux professionnelsdu bois. Et de valoriseraussi un potentiel forestierencore sous-exploité enFranche-Comté. nCOMMERCELe commerce, <strong>le</strong>s relations client-vendeur,ce n’était pas ce qu’el<strong>le</strong> préférait.Pas du genre à s’apitoyer sur <strong>le</strong> passé,sans pour autant renier ses origines,Estel<strong>le</strong> Cuinet poursuit son parcours dans desregistres moins mercanti<strong>le</strong>s : ceux de la transmissiondu savoir-faire et de la création. Finis<strong>le</strong>s soucis et <strong>le</strong>s tracas inhérents à la gestiond’un magasin, place à l’épanouissement artistique.À partir de 9 avril, el<strong>le</strong> transfert son showroompontissalien de la rue Tissot au 2, Granderue à Besançon. Plus de pas-de-porte maisun appartement entièrement décoré par sessoins où el<strong>le</strong> dispensera des cours d’art floral.El<strong>le</strong> s’adonnera aussi à toutes sortes de décorationsur mesure et proposera à la vente desobjets créés à partir de végétaux : lampes,sculptures, bijoux… De cette décennie pontissalienneriche en rencontres et nombreusesexpériences médiatiques, Estel<strong>le</strong> Cuinet ensavoure encore <strong>le</strong>s bienfaits mais pour mieuxse projeter vers l’avenir. Des <strong>le</strong>ndemains tournésvers des destinations lointaines commeau Japon où son ta<strong>le</strong>nt a fait des merveil<strong>le</strong>s.“Là-bas, <strong>le</strong>s gens apprécient <strong>le</strong>s choses simp<strong>le</strong>s,délicates. Cet art de vivre correspond assez bienà ce que j’aime faire.”Parmi <strong>le</strong>s premiers élèves à venir dans sonappartement bisontin, il y aura un groupe deJaponais. Comme quoi on vient de loin, de trèsUn recentrage sur la créationÉCONOMIE 31“Pensée de vio<strong>le</strong>ttes”s’instal<strong>le</strong> à BesançonAprès 10 ans d’activité en terre pontissalienne,Estel<strong>le</strong> Cuinet change de pot. Ce prochain enracinementbisontin se veut plus pédagogique et créatif.En partant sur Besançon,Estel<strong>le</strong> Cuinet abandonne l’activitécommerce et se recentre sur ce qui luicorrespond <strong>le</strong> mieux.loin se familiariser aux concepts de décorationflora<strong>le</strong> développés par Estel<strong>le</strong> Cuinet. Siel<strong>le</strong> reconnaît avoir un peu d’amertume à l’idéede partir de Pontarlier, el<strong>le</strong> rebondit aussitôten précisant : “Ce n’est pas la fin du monde.Je vais faire ma petite vie à Besançon.” Il nelui reste plus qu’à laisser s’épanouir ses idées.De ce côté-là, el<strong>le</strong> n’a jamais manqué de ressources.n


Règ<strong>le</strong>s applicab<strong>le</strong>s aux travail<strong>le</strong>ursfrontaliers en matièred’impôt sur <strong>le</strong>s revenus 20081. Taux de change : 0.64 €2. Plafond de déduction del’assurance maladie-maternitéversée à un organismeprivé de prévoyance :2299 € (cotisations effectivementpayées dans l’année)3. Frais de transport : enprincipe <strong>le</strong>s frais de déplacemententre <strong>le</strong> domici<strong>le</strong> et <strong>le</strong>lieu de travail constituent desfrais professionnels déductib<strong>le</strong>ssur justificatifs (un seulal<strong>le</strong>r-retour quotidien)Attention la carte grise doitêtre au nom du salarié.Lorsque la distance entre <strong>le</strong>domici<strong>le</strong> et <strong>le</strong> lieu de travailn’excède pas quarante kilomètres,<strong>le</strong>s frais sont intégra<strong>le</strong>mentdéductib<strong>le</strong>s surjustificatifs (copie carte griseà joindre, factures de garageà conserver)Lorsque la distance est supérieureà quarante kilomètres,<strong>le</strong>s frais ne sont déductib<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong>ur intégralitéque si <strong>le</strong> salarié fait état decirconstances particulières,liées à l’emploi ou à descontraintes familia<strong>le</strong>s ou socia<strong>le</strong>sjustifiant <strong>le</strong> choix d’unerésidence éloignée.(joindreune note explicative)4. Frais de nourriture :Les frais supplémentairesde nourriture peuvent êtreévalués à 4.25 € par repas,si <strong>le</strong> salarié ne dispose pasde justifications détaillées,tout en établissant qu’il nedispose pas d’un mode derestauration col<strong>le</strong>ctive surson lieu de travail ou à proximitéet qu’en outre, la duréede la pause méridienne oula distance entre son domici<strong>le</strong>et <strong>le</strong> lieu de travail ne luipermet pas de rejoindre sondomici<strong>le</strong> pour déjeuner.Lorsque <strong>le</strong> salarié disposede justifications complèteset précises, <strong>le</strong> montant deces frais supplémentaires estconsidéré comme égal à ladifférence entre <strong>le</strong> prix durepas payé et la va<strong>le</strong>ur du repaspris au foyer. Ce dernierest évalué au montant retenupour l’évaluation des avantagesen nature, soit 4.25 € en2008.<strong>La</strong> somme obtenue est diminuée,<strong>le</strong> cas échéant, de laparticipation de l’employeurà l’acquisition de titres-restaurant.Source services fiscauxDel<strong>le</strong>54, Av. du Général de Gaul<strong>le</strong>90100 DELLETél. 03 84 56 36 63FONCINE-LE-HAUT61, Grande Rue39460 FONCINE-LE-HAUTTél. 03 84 51 92 39Jougne14, route des Alpes25370 JOUGNETel : 03 81 49 67 99Maiche11, Rue de la Batheuse25120 MAICHETél. 03 81 64 12 24Morteau - SIEGE SOCIAL15, Tartre Marin BP 2308325503 MORTEAU CedexTél. 03 81 67 01 38Mouthe84, Grande Rue25240 MOUTHETél. 03 81 69 20 45Pontarlier21, Rue Montrieux25300 PONTARLIERTél. 03 81 46 45 47Les Rousses417, Rue Blanche39400 LES ROUSSESTél. 03 84 60 39 41VILLErS-lE-LACCOL FRANCE25130 VILLERS-LE-LACTél. 03 81 68 19 47BULLETIN D’ADHESIONA L’ASSOCIATION AMICALE DES FRONTALIERSAmica<strong>le</strong> des Frontaliers Siège Social : 15 Tartre Marin • BP 23083 • 25503 MORTEAU CEDEX • Tel : 03 81 67 01 38Je soussigné(e)M. Mme M<strong>le</strong> PrénomAdresseDésire adhérer à l’association Amica<strong>le</strong> des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif.Je joint un chèque de 45€ à l’ordre de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers.Faire précéder de la mention «lu et approuvé»LeSignature01/2009<strong>La</strong> Frontalière,toujours à vos côtés.15, Tartre Marin 25500 MorteauTél. 03 81 67 00 88www.mutuel<strong>le</strong>-lafrontaliere.fr* Remboursement et forfait selon l’option choisie.RNM : 421.110.305LPP1Avril.indd 1 28/03/09 16:04:15


34 LA PAGE DE L’ARTISAN<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009BUGNYIl y a encore de beaux chal<strong>le</strong>ngesà re<strong>le</strong>ver dans <strong>le</strong>s métiersmanuels. “Il suffit juste d’envouloir et de faire l’effort de prendre<strong>le</strong> temps de bien se former”, expliquePhilippe Henriot qui a créé sonentreprise en 1988 avec son épouseSylviane.Cet artisan par<strong>le</strong> en connaissancede cause quand il évoquel’importance de la40 apprentis en 20 ansHenriot : <strong>le</strong> maître artisandevient roi de la formationCette entreprise de charpente, couverture,escaliers et menuiserie vient de se voir discerner <strong>le</strong> prix“Stars et Métiers” pour la gestion de ses ressources humaines.Toujoursdeuxapprentisdansl’équipe.qualité del’apprentissage. Ila passé 10 ans desa vie au sein del’association ouvrièredes Compagnonsdu devoir du Tourde France. “Seu<strong>le</strong>ment10 % des candidatsarrivent aubout du parcours”,note ce compagnoncharpentier originaire de Longvicet baptisé par ses pairs bourguignons“la persévérance”.Ce n’est certainement par unhasard si la S.A.R.L. Henriot aposé la charpente du tout nouveaucomp<strong>le</strong>xe nautique d’Ornans.Rares sont ceux qui sont capab<strong>le</strong>sen effet d’instal<strong>le</strong>r des pièces decharpente en lamellé-collé d’uneportée de 35 mètres. Grâce à cesavoir-faire d’excel<strong>le</strong>nce,l’entreprise de Bugny intervientaussi dans la restauration demonuments historiques commece fut <strong>le</strong> cas au château de Recologneou à celui de Passy dansl’Yonne. Preuve qu’en s’appuyantsur des salariés bien formés, unepetite structure peut prendre encharge des projets d‘envergure quinécessitent une grande technicitéet ce, dans <strong>le</strong>s domaines <strong>le</strong>s plusvariés.Très impliqué dans la formationtechnologique, Philippe Henriotparticipe à la promotion desmétiers du bois : charpente, agencement,menuiserie… En 1989,l’entreprise a obtenu <strong>le</strong> titre demaître artisan. “On a toujoursdeux apprentis dans l’équipe quiréunit six salariés. Ils restent enmoyenne deux ans. On ne <strong>le</strong>s formepas dans <strong>le</strong> but de <strong>le</strong>s garder”,poursuit <strong>le</strong> chef d’entreprise.En 20 ans, près d’une quarantainede futurs charpentiers et menuisiersont ainsi appris <strong>le</strong> métier àBugny. Parmi ceux-ci, 6 ont suivil’exemp<strong>le</strong> du maître en créant <strong>le</strong>urpropre entreprise. Bilan plusqu’honorab<strong>le</strong> salué par ce prix“Stars et Métiers” accordé dans<strong>le</strong> cadre des ressources humaines. ■F.C.ZoomStars et MétiersNés de la fusion des prix de laDynamique Artisana<strong>le</strong> et Artinov,<strong>le</strong>s prix Stars et Métiers sont organisésconjointement par <strong>le</strong> groupeBanque Populaire et <strong>le</strong>s chambresde métiers et de lʼartisanat. <strong>La</strong> sé<strong>le</strong>ctionsʼopère sur la base de critèrestels que lʼinnovation et la qualité desproduits, <strong>le</strong>s performances commercia<strong>le</strong>set la qualité de la gestionou encore la création dʼemplois et laqualité de la formation.<strong>La</strong> transmissiondu savoir-faireanimel’entrepriseHenriot depuissa créationen 1988.Photo de famil<strong>le</strong>avec de gaucheà droite, Albinl’un des deuxapprentis,Philippe Henriot,Thierry,Anthonyet Pierre.Absence excuséedu secondapprenti retenupar ses obligationsscolaires.DoubsCONTACT21 rue de la Préfecture BESANCONTél : 03 81 21 35 35<strong>La</strong> CMA accompagne <strong>le</strong>s artisansà toute <strong>le</strong>s étapes de la vie de <strong>le</strong>urentreprise (création ou reprise,développement, transmission)CONSEILS AUX ENTREPRISESVous avez un projet de développement, ou encore des difficultés detrésorerie, pensez à consulter <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs économiques de la CMA.<strong>La</strong> CMA organise des permanences gratuites confidentiel<strong>le</strong>s- Besançon et Montbéliard tous <strong>le</strong>s jours sur rendez-vous- Notaire lundi 6 avril après-midi à Besançon- Pontarlier jeudi 9 avril de 9 à 12h- Morteau mardi 7 avril de 9 à 12hInscription préalab<strong>le</strong> au 03 81 21 35 35IMMATRICULATIONS JANVIER 2009 (Haut Doubs)LE RUSSEYSA GLOB’ENERGIE - Gérant : JOBARDDaniel - Forage - LE RUSSEYLEVIERSARL REGNIER GEORGESGérant : REGNIER Georges Travauxpublics, vidange de fosses sceptiques -LEVIERSARL GARAGE BISHOP FRERESGérants : BISHOP Yannick et Johanne –Garage, mécanique automobi<strong>le</strong>, carrosserie- FRASNEMORTEAUCUPILLARD Yves - Réparation dʼhorlogescomtoises - MORTEAUORNANSSARL CHOCOLATERIE CAMILLE JARS- Gérante : TARTELET A<strong>le</strong>xandra - Fabricationde cacao, chocolat et produits deconfiserie ORNANSPIERREFONTAINE LES VARANSDODANE JEAN-BERNARD TRAVAUXFORESTIERSDODANE Jean-BernardTravaux publics - FUANSPONTARLIERFPL PEINTURE - LECULIER Julien Plaquiste,peinture, décoration et bâtimentfaçade - PONTARLIERLʼHAIR DU TEMPS - FELLEMANN Clémence- Coiffure - PONTARLIERSARL OBS - Gérant : KAYGIN Necip Plaquiste,peinture - DOUBSPONT DE ROIDESARL BOUCHERIE JULIANGérant : CHRETIEN Hervé Boucherie,charcuterie COLOMBIER FONTAINESARL DEF-TEC - Gérant : BEAUFILSJoé -Travaux de chaudronnerie, fabricationde matériels de dépoussiéragesBOURGUIGNONSAINT HIPPOLYTESCOP DES BEAUX METIERS Gérants: DERRIEN Jean-Jacques et RAMIS Joël– Rénovation, restauration, constructionde bâtiments en utilisant des matériauxnaturels - CHAMESOL//....ENTREPRRISES....//SALON DE COIFFURE MIXTEDANS LE HAUT DOUBS:Cède cause déménagement fonds de commercequ’el<strong>le</strong> tient depuis plus de 20 ansdans <strong>le</strong> Haut Doubs - Local de 55 m2 pourloyer mensuel de 420 € - 5 postes detravail, 2 bacs - Prévoir un rafraîchissement- Chiffre d'Affaires moyen : 25 000 € -Pas de salarié - Prix : 25 000 € à débattre.25/081/039SALON DE COIFFURE MIXTE :cède fonds cause retraite proche centre vil<strong>le</strong>de Pontarlier (Echéance : 10/09) - Chiffred'affaires HT : 30 000 € - Loyer : 566 €charges comprises pour local commercialde 30 m² + 60 m² de dépendances pouvantconvenir pour un petit logement - Prix àdébattre - Accompagnement du repreneur25/061/124<strong>La</strong> CMA invite tous <strong>le</strong>s artisans à demander<strong>le</strong> kit gratuit de communication (autocollantsA b<strong>le</strong>u pour vitrines et pour véhicu<strong>le</strong>s,cartes de promotion pour <strong>le</strong>sclients…). Pour obtenir la qualité Artisan,<strong>le</strong> professionnel doit justifier d’un diplômede niveau V (CAP) ou bien de six annéesd’immatriculation de son entreprise auRépertoire de Métiers. Le but : affirmer<strong>le</strong>ur identité artisana<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s aider à sedémarquer de la concurrence.Les kits sont à retirer à l’accueil de la CMABesançon et MontbéliardPETITES ANNONCESRESTAURANT TRADITIONNEL :Vends fonds de restauration avec 50 couvertssitué dans <strong>le</strong> Haut Doubs (Pontarlier)-Aux normes - Chiffre d'Affaires d'environ100 000 € - Prix : 80 000 € - 25/061/049ATELIER TRAITEURUrgent cherche à louer laboratoire de fabricationpour activité de traiteur – surfacesouhaitée 80m2 sur un périmètre Besançon– Pontarlier – Baume-<strong>le</strong>s Dames. Etudietoutes propositions voire même un partagede local - 06 80 47 01 29//....EMPLOIS....//SERVEUSE A PONTARLIER pour <strong>le</strong>s servicesdu midi et SERVEUSE A PONTARLIERpour <strong>le</strong>s WE samedi soir et dimanche midiBOUCHER-CHARCUTIER A FOURNET-LUI-SANS CDI 35h hebdo.TECHNICIEN METREURA SANCEY LE GRANDtous corps d’état spécialisé en génie thermiqueACCOMPAGNER LA CRISE<strong>La</strong> CMA a mis en place depuis novembre dernier une cellu<strong>le</strong> de crise pour accompagner<strong>le</strong>s entreprises artisana<strong>le</strong>s qui connaissent des difficultés depuis la crise. El<strong>le</strong>peut intervenir par exemp<strong>le</strong> en soutien aux artisans dans <strong>le</strong>ur négociation avec <strong>le</strong>urbanquier. Pour recevoir des conseils et un accompagnement personnalisés, n’hésitezpas à faire appel au service économique de la CMA. Tél. : 03 81 21 35 35AFFICHEZ VOTRE A !CRÉATION,REPRISE OUAUTO-ENTREPRISE<strong>La</strong> CMA du Doubs invite tous <strong>le</strong>s porteurs deprojets à s’informer préalab<strong>le</strong>ment avant de faire<strong>le</strong>ur choix.- Séances d’informations gratuites à Besançonvendredi 3 avril de 13h30 à 16h30 et lundi 27avril de 9h à 12h- Permanences gratuites sur rendez-vous oupar téléphone avec un conseil<strong>le</strong>r économiquedans <strong>le</strong>s 48 h suivant votre demande.L’ARTISANATA LA RADIO“ Ecoutez, c’est trouvé”du lundi au vendredi à 15h50“Artisans comtois”Les samedis entre 17h30 et 18hLundi : 8h30 - mardi : 16h30mercredi : 6h30 et 13h30vendredi : 6h30 et 19h30“Artisans près de chez vous”du lundi au vendredivers 11h20 et <strong>le</strong> samedi à 8h45


PRINTEMPS 2009ESCAACTIF S.A.GUMMISWISSRECYCLINGLe <strong>le</strong>ader du pneumatiquesur <strong>le</strong> canton de Vaud !Membre de l’AssociationSuisse du Pneu+ de 20 ans au service des automobilistesdéjà plus de 500 clients français nous font confiance.RVSASPMARCHÉ DU PNEUMATIQUE D’OCCASION155 80 R13 13”108€ <strong>le</strong>s 4 pneus175 70 R13*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 13 pouces175 65 R14185 65 R14195 65 R1414”133€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 14 pouces+ de6000PNEUS185 65 R15195 65 R15195 55 R1515”158€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 15 pouces205 55 R16205 55 R16205 50 R1616”208€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 16 poucesAgrico<strong>le</strong>12.4 R2414.9 R2816.9 R34PNEUS SERVICE• VENTE DE PNEUS NEUFSET OCCASIONS• ATELIER DE MONTAGE ÉQUILIBRAGE• COMPAREZ AVANT D’ACHETER85€ <strong>le</strong> pneu115€ <strong>le</strong> pneuAutres dimensions sur demandeà l’étatneuf et desprix usagés225 45 R17215 40 R17225 40 R18JANTESACIERet ALU17”18”265€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 17, 18 poucesCamionnee et 4x414”C 15”C 16”C4x4 toutes dimensionsconfondues240€<strong>le</strong>s 4 pneusValab<strong>le</strong> jusqu’à épuisement du stock et selon arrivage. Autres dimensions et marques surdemande (Bridgestone, K<strong>le</strong>ber, Dunlop, Goodyear, etc.). Paiement uniquement comptant.en Suisse voisineà 20 minutesde PONTARLIERVALLORBEESCAACTIF SAGare<strong>La</strong> SarrazPaiementcarteacceptéZI LE DAY1337 VALLORBE (CH)TÉLÉPHONE 0041 (0)21 843 38 05FAX 0041 (0)21 843 38 06MOBILE 0041 (0)79 607 52 88E-mail :escaactif@hotmail.comJ


Mensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinp. 3636 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009AGENDAMUSIQUEDIMANCHE 3 MAIL’Harmonie rendhommage au tromboneChaque année à l’occasion de sonconcert de printemps, l’harmonie dePontarlier met à l’honneur uninstrument. Cette année, <strong>le</strong> concertfera la part bel<strong>le</strong> au trombone, avecun invité de renom, FabriceMillischer. à l’espace Pourny <strong>le</strong> 3 mai.Fabrice Millischer fait partie des plusgrands jeunes trombonistes françaisdu moment. Né en 1985, il a obtenu<strong>le</strong> Premier Prix de Trombone et <strong>le</strong> Prix duPublic au Concours Internationald’interprétation de Munich. Il a été invitéà se produire en soliste avec de nombreuxorchestres à Rostock, Stuttgart, Bâ<strong>le</strong> etSaint-Petersbourg à l’occasion de la “Paradeof Winners” qui invite <strong>le</strong>sPremiers Prix des plus grandsLe pupitre concours internationaux.Il est actuel<strong>le</strong>ment Trombonedessolo de la Deutsche Radio PhilharmonieSaarbrücken Kai-trombonessera mis serslautern et Trombone solode la Musique de l’Air de Paris.à rude Le mois dernier, il a participéépreuve. au Master-class et concerts àWashington avec <strong>le</strong> concertopour trombone et orchestred’Henri Tomasi.Pour ce concert exceptionnelavec l’Harmonie Municipa<strong>le</strong>Théâtre du <strong>La</strong>voirde Pontarlier, il jouera de la saqueboute,l’ancêtre du trombone, puis du trombonedans <strong>le</strong>s magnifiques concertos de Sparckeet la “rapsodia borealis” de Soren Hyldgaard.L’Harmonie interprétera éga<strong>le</strong>ment d’autresœuvres musica<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> pupitredes trombones sera mis à rude épreuve.Entrée libre. ■Dimanche 3 mai à 17 heuresEspace Pourny de PontarlierEntrée libreLes Asservies, destins de femmesFabrice Millischer, un des plus grandsjoueurs de trombone français.<strong>La</strong> condition féminine dans la campagneécossaise au XIX ème sièc<strong>le</strong> est au cœur decette pièce théâtra<strong>le</strong> présentée par la compagnieAérogramme au théâtre du <strong>La</strong>voir <strong>le</strong>s2 et 3 mai à 20 h 30. Adapté de lʼouvrage deSue Glover, ce spectac<strong>le</strong> mis en scène parStéphanie Me<strong>le</strong>t nous convie à partager la viedʼouvrières agrico<strong>le</strong>s embauchées dans uneferme dʼÉcosse en 1860. Six destins de femmessʼentremê<strong>le</strong>nt.Le texte dʼAsservies est toujours dʼactualitédans <strong>le</strong>s pays où la plupart des gens viventencore de la terre. Nombre de personnes subissentencore <strong>le</strong>s avatars de ces sociétés hiérarchiséesoù la place des hommes et desfemmes est toute tracée, où des gens de pouvoirtiennent <strong>le</strong> destin des “petits” dans <strong>le</strong>ursmains et où <strong>le</strong> poids des traditions fige <strong>le</strong>smentalités.“Asservies” délivre un message dʼune profondehumanité. <strong>La</strong> vio<strong>le</strong>nce des mots et desactes contraste avec <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de solidaritéet de compassion. Les six personnages apportentsur scène une force et une sensibilité particulière.Le résultat donne à voir un spectac<strong>le</strong>théâtral vivant, émouvant et rythmé. Accessib<strong>le</strong>à tout public à partir de 11 ans.Renseignements : 06 80 17 44 26CONCERTLevier<strong>La</strong> “Teuf” des fil<strong>le</strong>sL’association Sportive de Levier organise sa quatrième“Teuf” <strong>le</strong> 30 avril à la sal<strong>le</strong> des fêtes. S’amuser jusqu’aubout de la nuit sous une montagne de cadeaux.Par <strong>le</strong>s temps qui courent,il nʼy a pas depetites économiesmême quand il sʼagit de fairela fête. Les dirigeants duclub de foot de lʼA.S. Levieravaient déjà fait preuvedʼimagination lʼan dernier enproposant un invité surpriseaux “teufeurs”, sous <strong>le</strong>s traitsdu Père Noël. Une fois nʼestpas coutume, lʼillustre personnageétait en effet redescendudu ciel pour une sympathiquedistribution dePONTARLIERcadeaux.Cette année, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s ont droità un traitement de faveur puisquʼel<strong>le</strong>sse verront proposerlʼentrée gratuite de 22 heuresà minuit. Si la formu<strong>le</strong> nʼestpas nouvel<strong>le</strong> en soi, el<strong>le</strong> présentetoujours lʼintérêt de bienfonctionner en attirant la gentféminine alléchée par ce tarifgratuit et <strong>le</strong>s garçons pas indifférentsà lʼidée dʼun afflux supplémentairede cavalières.“Cette soirée, c’est avant toutla fête des jeunes”, confiePâques en chœurde musique ancienneLe choeur professionnel Le <strong>La</strong>byrinthese produira en concert <strong>le</strong> samedi 4 avrilà 20h30 en l’église Saint-Bénigne. Placésous la direction de Jean-ChristopheAubert, cet ensemb<strong>le</strong> est prioritairementorienté vers l’interprétation des musiquesdites anciennes. Il enracine son travail dans<strong>le</strong>s sources <strong>le</strong>s plus sûres, fournies parJean-Philippe Jeanneret delʼA.S. Levier. Côté communication,<strong>le</strong> club organisateurfait <strong>le</strong> forcing. Il va distribuerdes milliers de flys quelquesjours avant cette teuf du30 avril. “Chaque fly donnedroit à une entrée à tarif réduit.”Pour lʼambiance, on prend cequi se fait de mieux actuel<strong>le</strong>mentavec D.J. PH, la référencedes soirées réussiessur <strong>le</strong> Haut-Doubs. Superambianceen perspective.Entrée gratuite, petits prix,son dʼenfer, <strong>le</strong> tout agrémentéde multip<strong>le</strong>s petits cadeaux,tout semb<strong>le</strong> donc réuni pourne pas sʼennuyer.Quelques nouvel<strong>le</strong>s en passantdes “rouge et blanc”.Après 12 matches, lʼéquipeA qui joue en promotion deLigue (district Doubs Sud ethaut) occupe la 5 ème place desa pou<strong>le</strong>. <strong>La</strong> fin de saisonsʼannonce palpitante. ■Des cadeaux, D.J. PH,des fil<strong>le</strong>s à gogos,tous à la Teuf de Levier.l’histoire, la musicologie, la philosophie etla théologie, essayant de se situer dans la «volonté d’art », d’une époque et d’un lieu. Auprogramme de ce concert à la veil<strong>le</strong> des fêtespasca<strong>le</strong>s : « Les répons du vendredi et samedisaints » de Carlo Gesualdo. Bil<strong>le</strong>tterie àl’entrée de l’église <strong>le</strong> soir du concert à partirde 19h45. ■Le dossierTRAVAIL CLANDESTIN :<strong>le</strong>s dérives du systèmeEnquête dans <strong>le</strong> bâtiment-travaux publicsLire en p. 11 à 18N° 98Décembre 20071,90 €Le premiermercredidu moisTrafic p. 32Les armes à feu passentla frontière suisseRégulièrement, <strong>le</strong>sdouaniers interceptentdes particuliersquiachètent des armes àfeu en Suisse où lalégislation est plussoup<strong>le</strong> qu’en France.ÉconomieCuisines Delacroix :enfin la croissance ?- Un phénomènequitouchesurtout <strong>le</strong> secteur du bâtiment. <strong>La</strong> société pontissalienne vient de changer depropriétaire.<strong>La</strong> nouve <strong>le</strong> direction met en placeun plan de sauvetage du fabricant de cui-- Une dizaine d’a fairesen a tente de jugement. sines. Les emplois ne sont pas menacés.p. 4 et 5L’événementL’économie duHaut-DoubspatineAlors que l’industrie suisse poursuit sa formidab<strong>le</strong>croissance,<strong>le</strong> développement économiquedu Haut-Doubs patine.Plusieursentreprises traversent des difficultés.Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 811 an - 12 numéros20€<strong>le</strong>s 12 numérosLe journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujetsd’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :o Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :1 an (12 numéros) = 20€ au lieu de24€, soit 2 NUMÉROS GRATUITSBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourneraccompagné de votre règ<strong>le</strong>mentà l’adresse suivante :<strong>le</strong>s dérives du systèmeBULLETIN D’ABONNEMENTau lieu de 24€2 NUMÉROSGRATUIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue25500 MORTEAU CEDEXNomPrénomN°/RueCodeTél.Vil<strong>le</strong>En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sontindispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinatairesla traitant. 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UNE COOPÉRATIVE D'ARTISANS AU SERVICE DE LA CONSTRUCTION BASSE CONSOMMATIONPRESENT AU SALON DEL’ARTISANAT DU VAL AUXFINS DU 03 AU 05 AVRILProjet Myotte-Duquet en coursavec intervention des artisans dela coopérative CCB.www.myotteduquet-ossature-bois.comDébut 2008, la coopérative d’artisans CCB (COOPERATIVE DE CONSTRUCTION BOIS) est néesous l’impulsion de l’entreprise MYOTTE-DUQUET. Explication...En créant la coopérative artisana<strong>le</strong> CCB, neuf entreprises du secteur l’ont bien compris. L’union fait la forceet permet de rassemb<strong>le</strong>r toutes <strong>le</strong>s compétences dans un véritab<strong>le</strong> esprit d’équipe pour proposer des maisonsbois clés en main dans <strong>le</strong> cadre du Contrat de Construction de Maisons Individuel<strong>le</strong>s (<strong>le</strong> fameux“CCMI”). Cette nouvel<strong>le</strong> structure permet d’offrir aux clients l’ensemb<strong>le</strong> des garanties et assurances liéesà ce contrat comme <strong>le</strong>s garanties de remboursement et de livraison à prix et délais convenus et l’assurancedommage-ouvrage au prix <strong>le</strong> plus compétitif du marché. De plus, CCB remet systématiquement à ses clientsun chiffrage de tous <strong>le</strong>s lots composant la construction en précisant à chaque fois <strong>le</strong>s lots compris et noncompris. Un bon moyen pour <strong>le</strong>s clients d’avoir une vision d’ensemb<strong>le</strong> du coût de <strong>le</strong>ur construction.« Si <strong>le</strong> client souhaite se réserver des lots, cela reste évidemment toujours possib<strong>le</strong>. C’est même fréquemment<strong>le</strong> cas des contrats que nous signons. Par contre, si <strong>le</strong> client souhaite ne s’occuper de rien, nouslui proposons un contrat clé en main avec au final, une maison bois qu’il n’a plus qu’à meub<strong>le</strong>r et personnaliser! » précise Grégory Myotte-Duquet, cogérant de la coopérative CCB.MYOTTE-DUQUETOSSATURE BOIS SARL1, route de Morteau25390 Fournets-LuisansTél. 03 81 43 56 51Fax 03 81 43 61 78contact@myotteduquet-ossature-bois.comEn plus de ces avantages juridiques, la coopérative s’est engagée dans une Démarche Qualité contrôlée surplusieurs points : qualité de la relation client et du suivi, qualité des constructions bois avec notamment untest d’étanchéité à l’air effectué dans chaque maison et un accompagnement vers la labellisation « BasseConsommation d’Energie » ouvrant droit aux crédits d’impôts.Initié par l’entreprise Myotte-Duquet Charpentes de Fournets-Luisans qui cherchait à offrir un service supplémentaireà ses clients, ce projet associe aussi d’autres entreprises du Haut-Doubs reconnues pour laqualité de <strong>le</strong>ur travail : <strong>La</strong>urent Pillot pour <strong>le</strong>s travaux de terrassement, CHD pour la maçonnerie généra<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s entreprises Bonnet-Perrin, Fertil<strong>le</strong>t et Dare pour l’é<strong>le</strong>ctricité, <strong>le</strong> chauffage, <strong>le</strong> sanitaire et <strong>le</strong>s énergies renouvelab<strong>le</strong>s,l’entreprise LJ Toiture pour l’étanchéité, l’entreprise TRH pour <strong>le</strong>s chapes, carrelage, faïenceet l’entreprise Plaqu’idéal pour <strong>le</strong>s finitions intérieures.A ce jour, CCB a largement dépassé ses objectifs : vingt contrats de construction signés, une dizaine de maisonscommencées, deux maisons réceptionnées…Une bonne manière pour l’entreprise MYOTTE-DUQUET et ses coopérateurs de passer d’un professionnalismesolitaire à un professionnalisme solidaire où <strong>le</strong> consommateur retrouve p<strong>le</strong>inement son avantage.


38<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009AGENDASPECTACLE<strong>La</strong> venue de Johnny Hallyday au stadeBonal à Montbéliard, un événement àne pas rater. Le 15 juin 2009, l’ex “ido<strong>le</strong>des jeunes” aura 66 ans et cinquante ansde carrière derrière lui. L’occasion tirer sarévérence, de faire ses adieux à l’occasiond’une grande tournée baptisée “M’arrêterlà - Tour 66”.Beaucoup de fans ont mesuré l’immenseimpact de sa venue en terre comtoise (<strong>le</strong>3 juin) et beaucoup ont tenté de spécu<strong>le</strong>rcroyant bon d’acheter plusieurs bil<strong>le</strong>ts pour<strong>le</strong>s revendre ensuite à prix d’or.À trois moisdu concert qualifié d’historique, <strong>le</strong>s fansdéchantent. Suffit de surfer sur <strong>le</strong>s sites deventes en ligne (<strong>le</strong>boncoin.fr ou ebay) pours’apercevoir que <strong>le</strong>s annonces de reventede bil<strong>le</strong>ts pullu<strong>le</strong>nt. Près de 45 rien que sur<strong>le</strong> Boncoin,une dizaine sur ebay.L’abondancenuirait-el<strong>le</strong> au commerce ?“Les gens ne se bouscu<strong>le</strong>ntpas”, commente Christel<strong>le</strong>,de Pont-de-Roide qui souhaitevendre deux places à90 euros.“Je n’ai eu que deuxappels… Les gens attendentcar ils ont appris que Johnnyreviendrait à l’Axone àMontbéliard” analyse-t-el<strong>le</strong>.<strong>La</strong> raison de cette reventen’a rien de financier pourel<strong>le</strong> : “Je suis enceinte etLe 3 juin au stade BonalJohnny Hallyday à prix casséLe 3 juin, pour sa tournée d’adieu, Johnny Hallyday est en concertau stade Bonal à Montbéliard. Des centaines de bil<strong>le</strong>ts sont àrevendre sur Internet par des particuliers, soit pour réaliser uneplus-value, en raison d’un imprévu… ou par besoin d’argent.Environ 90 % ne trouvent pas d’acheteurs.“J’attendsencorepour vendre.”l’accouchement est prévuen juin.” Peut-être un futurJohnny, qui sait ! D’autresne préfèrent pas plaisanteravec <strong>le</strong> sujet. “J’ai troisplaces à 90 euros. Je travail<strong>le</strong>chez Peugeot et j’aibesoin d’argent en cemoment mais je n’arrivepas à <strong>le</strong>s revendre. Ça faittrois semaines” dit Philippe,45 ans. Selon lui,d’autres de ses collèguesont eu comme lui, <strong>le</strong>s yeuxplus gros que <strong>le</strong> ventre.Tous tentent de revendreLe fameuxsésame poural<strong>le</strong>r voirJohnnyHallyday austade Bonalse négocie surInternet. Lesprix sont loinde flamber…à un prix 30 % supérieur. “Pour <strong>le</strong> moment,j’attends mais je pense que <strong>le</strong>s fans se bouscu<strong>le</strong>rontà l’approche du concert” espère cetouvrier qui compte revendre 25 euros deplus chacun de ses bil<strong>le</strong>ts. Ce n’est pas gagnémême si en avril dernier, <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>ts s’étaientvendus comme des petits pains lors de lacampagne de location. Les premiers prix(60 euros) étaient partis <strong>le</strong>s premiers, imitésensuite par <strong>le</strong>s bil<strong>le</strong>ts à prix d’or (120 eurospour une place assise).Actuel<strong>le</strong>ment, toutes<strong>le</strong>s offres supérieures au prix initial ne trouventpas de preneur. Sylvain de Besançon,a tout de même eu un peu plus de chance :“Je viens de vendre deux places à 120 euros.Mon frère habite Paris et ne peut pas venir.J’aurai peut-être pu attendre la fin et tenterde <strong>le</strong>s vendre 150 euros mais j’ai préféréne pas prendre de risque. C’est impressionnanttoutes <strong>le</strong>s personnes qui veu<strong>le</strong>ntvendre <strong>le</strong>ur place. L’annonce du deuxièmeconcert a joué pour beaucoup.”S’il n’est pas encore confirmé, un secondretour de la star en terre comtoise a plombé<strong>le</strong>s espérances de beaucoup en mêmetemps qu’el<strong>le</strong> en réjouit d’autres. Johnnyfait déplacer <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s, c’est certain. Prèsde 25 000 personnes sont attendues. À luide prouver qu’à 66 ans, il tient paro<strong>le</strong> etqu’il sera bien là pour enflammer <strong>le</strong> stadeBonal, <strong>le</strong> 3 juin. ■E.Ch..CHÂTEAU DE JOUX En avril et maiÀ la mémoire deToussaint Louverture !Le7 avril, <strong>le</strong> château de Joux accueil<strong>le</strong>ra plusieursdélégations du monde entier pour commémorer<strong>le</strong> 206 ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture.Il y aura évidemment des représentantsd’Haïti, mais aussi du Togo, d’Angola, d’Afrique duSud pour saluer la mémoire du <strong>le</strong>ader noir, meneurde la révolution haïtienne et figure emblématique dela lutte contre l’esclavage. L’historien suisse HansFass<strong>le</strong>r devrait être éga<strong>le</strong>ment présent lors du rendez-vous.L’auteur de “Une Suisse esclavagiste” tendà démonter comment ce pays, qui n’a jamais été unepuissance colonia<strong>le</strong>, a tiré profit d’un système économiqueet commercial qui reposait aussi sur l’esclavage.Partout en France des initiatives se multiplient autourde Toussaint Louverture. Du 4 au 10 mai, la Communautéde Communes du <strong>La</strong>rmont participe à lajournée de commémoration nationa<strong>le</strong> des mémoiresde la traite négrière, de l’esclavage et de <strong>le</strong>urs abolitions.Des différentes animations sont prévues notammentdans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> sensibiliser à d’autrescultures. Un des temps forts est <strong>le</strong> 9 mai avec un spectac<strong>le</strong>organisé à la sal<strong>le</strong> Pourny. ■Renseignements au 03 81 39 40 02Floconqui sauverace joli poulain ?” :“Flocon,après la parutionde trois romans pour ados,ce petit livre signé ChristianBarthet dʼOye-et-Pal<strong>le</strong>tsʼadresse aux 8-12 ans. Cʼestlʼhistoire de deux fil<strong>le</strong>s et troisgarçons qui attendent avecimpatience la naissance dʼunpoulain. Ils se rendent dans<strong>le</strong> mas où a eu lieulʼévénement. Malheureusement,<strong>le</strong> jeune animal a unemalformation à la jambe. Augrand désespoir des enfants,il est promis à la mort… àmoins que…Renseignements au03 81 89 40 73


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 114 - Avril 2009LE PORTRAIT 39LES VERRIÈRES-DE-JOUXLudivine, divinement LudivineCette jeune comédienne convaincante choisit de se consacrer à la chanson.Son premier album autoproduit sortira en juil<strong>le</strong>t prochain.Humour, autodérision, coups de gueu<strong>le</strong>, amitiés et poésie : bienvenue dansl’univers d’une artiste un brin délurée qui n’a pas froid aux mots.Sasource d’énergie : la passiondu spectac<strong>le</strong>. Peu importe qu’ilsoit joué, chanté, pourvu que<strong>le</strong> frisson du contact avec <strong>le</strong>public soit au rendez-vous. À 27 ans,Ludivine Faivre ne conçoit pas desuivre une carrière artistique sansl’envie qui sied à cet engagement. “<strong>La</strong>passion nourrit plus sûrement <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>ntque l’inverse”, estime-t-el<strong>le</strong>. Cette stratégielui a déjà permis d’amorcer unbrillant parcours de championne deski dans ses années lycée. Mais sitôten fac à Besançon, el<strong>le</strong> délaisse <strong>le</strong> sportde haut niveau et prépare un masterde théâtre.Dans son enfance aux Verrières, el<strong>le</strong>ne manquait jamais l’occasion de participeraux spectac<strong>le</strong>s scolaires. Plustard, el<strong>le</strong> acquiert des bases musica<strong>le</strong>sCertainspuristes lacomparentà LyndaLemay.au conservatoire, poursuitsa vocation dansl’atelier théâtre dulycée Xavier Marmieroù el<strong>le</strong> prépare un baclittéraire. Si la passionest là depuis longtemps,encore faut-ill’entretenir, l’enrichir.Après sa formation universitaire,Ludivinegoûte à toutes <strong>le</strong>sfacettes du métier. <strong>La</strong>Une va<strong>le</strong>ur montantecomédie bien sûr qu’el<strong>le</strong> exerce toujoursavec la compagnie SarbacaneThéâtre ou la troupe des Léoungliethéâtre. Mais aussi l’enseignementartistique auprès des enfants, la miseen scène, la réalisation, l’organisationde festivals… El<strong>le</strong> se lance ensuitedans l’écriture de spectac<strong>le</strong>s et notammentcelui des Fées d’l’effet. Dans ceduo musical et humoristique, el<strong>le</strong> joueavec l’artiste suisse Céline Jacquet.C’est frais, p<strong>le</strong>in de vie et décapant.Le public apprécie. Les Fées se produisentun peu partout en France englanant plusieurs prix. Ce spectac<strong>le</strong>désormais bien rôdé conforte Ludivinedans sa volonté de vivre p<strong>le</strong>inementsa passion. Il marque aussi sesdébuts dans la chanson.À partir de septembre 2007, el<strong>le</strong> effectueen seconde partie ses premierstours de chant solo. “Le théâtre est unexercice très formateur dans <strong>le</strong> sensoù il permet de se familiariser avec lascène.” L’expérience s’avère plutôtconcluante. C’est décidé, Ludivine seraaussi chanteuse. El<strong>le</strong> prend des coursde chant, de guitare avant de réaliserune maquette de 6 titres, aidée encela par Sébastien Gril<strong>le</strong>t et Guy Moureaux.Avec son tube coquin à souhait,“<strong>La</strong> complainte du facteur”, el<strong>le</strong>remporte <strong>le</strong> prix du public au festivalDans sonspectac<strong>le</strong>Concerto pourfacteur timbré,Ludivine éclairela scène d’unsty<strong>le</strong> nouveaumi-théâtral,mi-musical.de la chance àVieux-Pont enBasse-Normandie.Certainspuristes la comparentà LyndaLemay, complimentqui lui vadroit au cœur. Ledistributeur decourrier chargéd’apporter dans<strong>le</strong>s foyers <strong>le</strong>sbonnes et mauvaisesnouvel<strong>le</strong>s focalise son inspiration.Il devient <strong>le</strong> fil conducteur duspectac<strong>le</strong> “Concerto pour facteur timbré”inauguré en septembre 2008 authéâtre Bernard Blier à Pontarlier.“J’ai repris <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> du facteur avec l’idéede transmettre des messages au public”,explique Ludivine à propos de ce récitalmis en scène de façon clownesquepar Corinne Bardot. El<strong>le</strong> est accompagnéesur scène par 6 musiciens. Les“facteurs timbrés”, nom de cette petitetroupe, donnent environ deuxconcerts chaque mois. “On sera auconcours de la médail<strong>le</strong> d’or de la chanson(française) organisé <strong>le</strong> 18 avril àSaignelégier. Sur ce type d’événement,on est jugé par des professionnels. Celapermet forcément de progresser.” Leslauréats se voient aussi proposer desdates de concerts, ce qui n’est pasnégligeab<strong>le</strong>.Ludivine prépare actuel<strong>le</strong>ment sonpremier album enregistré au studioCarlines. Ce C.D. comprend 16 chansons.Qu’el<strong>le</strong>s par<strong>le</strong>nt du facteur séduisant,d’une petite Émilie, d’un strabismelouche ou du tour de France,qu’el<strong>le</strong>s s’adressent à Brassens, auxpolitiques, chacune reflète à sa manièrela personnalité de l’artiste. Croqueusede mots, Ludivine ne <strong>le</strong>s mâchepas, mais plutôt <strong>le</strong>s mastique pour enfaire de la poésie qu’el<strong>le</strong> nous livresur un plateau joyeux qui ressemb<strong>le</strong>à sa vie : tendre, joyeux, coloré, timbréet coquin. Le ton léger interloqueparfois sans jamais froisser. “Deuxconcerts sont programmés au châteaude Joux à l’occasion de la sortie del’album <strong>le</strong> 3 juil<strong>le</strong>t prochain.”Les ingrédients d’une bel<strong>le</strong> carrièresont réunis. Ce n’est que <strong>le</strong> début d’unlong parcours. “En regardant aujourd’huila télé, on voudrait nous fairecroire qu’on peut devenir chanteuseen quelques émissions. À mon avis,c’est faux. Dans ce métier, il n’y a pasde secrets. Pour progresser, il est nécessairede travail<strong>le</strong>r et s’entraîner sansrelâche.” En attendant de vivre de lachanson, Ludivine continue encore àjouer la comédie. El<strong>le</strong> sera sur la scènedu théâtre du <strong>La</strong>voir <strong>le</strong>s 2 et 3 maiprochains avec la compagnie Aérogramme.■F.C.


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