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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUILLET 2011 N° 141 2, 20€TOURISME DANS LE HAUT-DOUBSCEUX QUI Y CROIENTLes exploitants du campingde Levier continuent d’investirpour monter en gamme.LE DOSSIER en p.15 à 19LEVIER p.23Décharges sauvages : l’escaladeLes dépôts sauvages se multiplient en milieu forestier. Déchets verts,ménagers, ferrail<strong>le</strong>s… et même carcasses de vaches. On trouve detout en forêt. Revue d’effectifs.CULTURE L’événement p. 6 et 7Le nouveau musée Courbetamputé de la moitié des CourbetAvant l’inauguration du 1 er juil<strong>le</strong>t• Jean «KAPORAL» Usé Réf.50016 99,5 49,75€• Sac «LEVIS» Ecru Réf.50410 79 39,50€• Chaussure «CONVERSE» Noir Réf.51541 39,5 19,75€• Chemisette «MCS Marlboro» Blanc-B<strong>le</strong>u Réf.49878 79 39,50€• T-Shirt «SCHOTT» Blanc Réf.51828 29,5 14,75€• Bermuda «BLEND» Turquoise Réf.50233 45 22,50€• T-Shirt «KAPORAL» Camou Réf.50070 44 22,00€• Polo «CONVERSE» Usé Réf.50362 47 23,50€• Chemisette «KAPORAL» Blanc-Parme Réf.51856 65 32,50€• Pant toi<strong>le</strong> « LOIS » Noir Réf.51898 95 47,50€• Robe « LOLA ESPELETA » Noir Réf.50329 49,5 24,75€• Robe « SMASH » Rouge Réf.51839 45 22,50€• T-Shirt « BLEND SHE » Marin Réf.50255 23 11,50€• T-Shirt « RED SOUL » Fuschia Réf.49961 28 14,00€*du 22 juin au 26 juil<strong>le</strong>t 2011Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011L’INTERVIEW DU MOISÉditorialSymbo<strong>le</strong>Sʼouvre avec cette traditionnel<strong>le</strong> éditionde lʼété une période naturel<strong>le</strong>mentplus propice à la flânerie et auxdécouvertes, rendue possib<strong>le</strong> aussipar <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s initiatives prisesici et là, par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>smais aussi et peut-être surtout par untissu associatif qui se mobilise pourfaire vivre <strong>le</strong> territoire lorsque <strong>le</strong>sautochtones <strong>le</strong> quittent. Lʼété franccomtoisoffre à destination des estivantsen esca<strong>le</strong> dans notre région unepa<strong>le</strong>tte vraiment large de curiosités.Il est un endroit en Franche-Comtéqui reste indéniab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> phare touristiquede la région avec ses 270 000visiteurs annuels, cʼest la Citadel<strong>le</strong> deBesançon. <strong>La</strong> forteresse de Vaubanestampillée depuis trois ans du labelde lʼUnesco dispose, outre son parczoologique, dʼune curiosité que souvent<strong>le</strong>s visiteurs négligent : <strong>le</strong> muséede la Résistance et de la Déportation.Ouvert à lʼinitiative de lʼancienne déportéebisontine Denise Lorach, ce lieude mémoire vient de se trouver unenouvel<strong>le</strong> conservatrice qui entrera enfonction en octobre. <strong>La</strong> procédureserait passée tota<strong>le</strong>ment inaperçue sicette conservatrice nʼétait pas… denationalité al<strong>le</strong>mande. Une Al<strong>le</strong>mandeà la tête du musée de la Déportation,ce symbo<strong>le</strong> fort ne fait hélas pasque des heureux. Certains de ceuxqui, comme des milliers dʼautres Françaisont subi lʼhorreur des campsdʼinternement et dʼextermination sescandalisent de cette nomination. Onne peut <strong>le</strong>s blâmer puisque <strong>le</strong>urs cicatricessont encore béantes. Dʼautres,ils sont a priori <strong>le</strong>s plus nombreux, sefélicitent au contraire, estimant quece symbo<strong>le</strong> fort contribue à définitivementexorciser <strong>le</strong>s fantômes du passé.Ils étaient <strong>le</strong>s mêmes visionnairesà promouvoir dès la sortie du deuxièmeconflit mondial des opérations dejumelages avec des vil<strong>le</strong>s al<strong>le</strong>mandeshier ennemies. Sur un site retenu parlʼUnesco, lʼinstitution qui symboliseau mieux lʼuniversalité du monde, quelsigne plus fort pouvait-on envoyer àceux qui doutent encore des bienfaitsde lʼEurope ? Il en est un qui dépassetous <strong>le</strong>s autres, sans doute <strong>le</strong> pluspalpab<strong>le</strong> aussi, cʼest la paix et la toléranceque sait insuff<strong>le</strong>r cette inventionsupranationa<strong>le</strong>. Le grand méritede la construction européenne, sʼil enest un au moins. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : redaction@groupe-publipresse.comDirecteur de la publication :Thomas COMTEDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t, Thomas Comte,Jean-François Hauser, Thomas Mourey.Agence publicitaire :S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Juin 2011Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,associations et organisateurs, E.S. <strong>le</strong>s Fonges,Espace bois Jura-Doubs.MUSIQUEAprès cinq ans passés àPontarlier, <strong>le</strong> directeur duconservatoire municipal quitte<strong>le</strong> Haut-Doubs pour Bayonneoù il occupera des fonctionsidentiques. Le bonheurdu devoir accompli, et un grospincement au cœur.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : S’agit-il d’un départ prémédité ?Mickaël Gavazzi : Pas vraiment, puisqu’on venait justed’acquérir une ferme à Boujail<strong>le</strong>s. On quitte larégion avec un gros pincement au cœur.L.P.P. : Bayonne, c’est une chance à saisir alors ?M.G. : Le projet d’installation était déjà engagé quandj’ai appris un peu par hasard qu’il y avait un posteà pourvoir dans cette vil<strong>le</strong>. J’ai postulé et ça afonctionné. C’est un poste qui ne se refuse pas. ÀPontarlier, <strong>le</strong> conservatoire est porté par <strong>le</strong>s élusau même titre que <strong>le</strong> musée ou <strong>le</strong>s archives. Celuide Bayonne est aussi financé par <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s de Biarritz,Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. Dans ce conservatoireà rayonnement régional, <strong>le</strong> directeur assurela gestion d’un orchestre de professeurs. Cettestructure accueil<strong>le</strong> près de 1 800 élèves, 80 enseignantset une vingtaine de salariés. C’est une autredimension.L.P.P. : Qu’est-ce qui vous avait attiré sur Pontarlier ?M.G. : J’étais adjoint à la direction au conservatoired’Issy-<strong>le</strong>s-Moulineaux. Nous souhaitions quitterla région parisienne et j’avais envie de prendreen main un conservatoire à tail<strong>le</strong> humaine. J’airépondu à l’offre d’emploi de la Vil<strong>le</strong> de Pontarlier.Comme mon épouse est italienne, <strong>le</strong> Haut-Doubss’apparentait à un rapprochement familial.L.P.P. : A Pontarlier, vous avez eu droit à un beau baptême dufeu, c’est <strong>le</strong> cas de <strong>le</strong> dire !M.G. : J’ai pris mes fonctions en effet en juil<strong>le</strong>t 2006quelques jours après l’incendie qui a détruit l’ancienconservatoire. Les conséquences de cet incidentn’ont pas été faci<strong>le</strong>s à gérer en terme d’organisation.Malgré cela, on a enregistré une progression desinscriptions chaque année même à l’époque duconservatoire dispersé. L’effectif est passé de 540à 620 élèvesdepuis 2006.L.P.P. : Comment expliquez-vous ce dynamisme ?M.G. : Cela repose sur plusieurs facteurs : la croissancedémographique, l’attractivité du nouveauconservatoire, l’adhésion des famil<strong>le</strong>s, la dynamiquepédagogique et la qualité de l’enseignement. Il y atoujours eu énormément de pratique musica<strong>le</strong> dans<strong>le</strong> Haut-Doubs. Rien qu’au conservatoire, on fonctionneavec cinq partenaires associatifs. J’ai découvertcette richesse associative.L.P.P. : <strong>La</strong> combinaison de ces éléments donneforcément un bilan positif. Quels sont<strong>le</strong>s principaux points à retenir ?M.G. : Le cyc<strong>le</strong> d’initiation pour accompagner<strong>le</strong>s jeunes dans <strong>le</strong>ur orientation.Ce nouveau dispositif permetà l’enfant de s’approprier pendanttrois ans l’offre avant de faire sonchoix dans la pratique entrel’instrument, <strong>le</strong> chant et la danse.Autre point, on est aussi en train deproposer un parcours vocal toujoursà destination des enfants. Il s’agitd’un nouveau cursus à part entière.L.P.P. : Comme une envie d’ouverture ?M.G. : Maintenant, il n’y a plus unseul chemin. On marque clairementla volonté de “casser” l’enseignementpyramidal pour faire en sorte que <strong>le</strong>conservatoire rayonne. On n’est pasdans du cours privé mais dans uneDirection <strong>le</strong> Pays BasqueMickaël Gavazzi : “Le zappinginstrumental peut être un frein”“Un nouvelélan versl’extérieur.”maison où l’on apprend la musique, la danse, <strong>le</strong>chant au sens large du terme. On ouvre aussi d’autreschemins pour <strong>le</strong>s ados. C’est valab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s adultes.Ils avaient droit à un apprentissage musical tropcalqué sur celui des enfants. On essaie de proposerdes parcours plus adaptés.L.P.P. : D’autres projets marquants à signa<strong>le</strong>r ?M.G. : Oui, il y a une opération fantastique à mesyeux : c’est l’orchestre à l’éco<strong>le</strong>. Des enseignants encuivres et en percussions interviennent pendantune année dans une classe primaire. Ils animentdeux séances hebdomadaires en petits groupes eten orchestre avec toute la classe. Ce dispositif offrela possibilité à l’enfant de jouer immédiatementsans aucune base musica<strong>le</strong>. C’est ça <strong>le</strong> côté innovant.Les enseignants se rendent dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>soù il y a <strong>le</strong> moins d’inscrits au conservatoire. Aubout d’un an, c’est <strong>le</strong> phénomène inverse qui se produit.On vérifie tout l’intérêt d’apporter la musiquevers des publics qui ne seraient jamais venus dansun conservatoireL.P.P. : Les jeunes sont très versati<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>urs pratiquesludiques. Est-ce aussi <strong>le</strong> cas en musique ?M.G. : On n’échappe pas au phénomène. Il faut compterune bonne dizaine d’années pour être à l’aiseavec un instrument. Le zapping instrumental serapeut-être un frein.L.P.P. : Le nouveau conservatoire tient Percussionnistetoutes ses promesses ?de formation,M.G. : Oui. Le programme deréservation de l’auditorium est Mickaël Gavazzipratiquement comp<strong>le</strong>t. Ce qui prendra ses fonctionsen aoûtreflète à mon sens une magnifiquedynamique avec des professeursqui montent beaucoup à la tête dud’auditions et de projets. Le nouveloutil a donné un élan versconservatoirel’extérieur. On a mis en place de Bayonne.des animations à l’E.H.P.A.D.en privilégiant des musiquesdouces. On organise des atelierspercussions en partenariat avecl’U.N.A.P.L.P.P. : Vous êtes-vous donné <strong>le</strong> tempsde pratiquer vous-même ?M.G. : J’ai plutôt privilégié la composition. J’ai prisbeaucoup de plaisir à composer des mélodies à partirde poèmes de Michel Ange qui seront interprétéespar Stuart Patterson lors du prochain festivallyrique de Montperreux. L’œuvre sera d’ail<strong>le</strong>urscréée à l’ouverture du festival.L.P.P. : Vous reviendrez dans la région ?M.G. : Forcément. On est amoureux de la région. LeHaut-Doubs, c’est <strong>le</strong> Haut-Doubs…■Propos recueillis par F.C.


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiersévoluent. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>revient sur <strong>le</strong>s sujets abordés dansses précédents numéros, ceux quiont fait la une de l’actualité duHaut-Doubs.Tous <strong>le</strong>s mois,retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Plus d’antennes pour<strong>le</strong>s Verts mais moins de puissanceLe débat sur <strong>le</strong>s effets néfastessur la santé de l’utilisationdu téléphone portab<strong>le</strong> s’estclarifié depuis un mois. Il étaitdevenu presque inaudib<strong>le</strong>, tantil foisonnait d’avis contradictoires.Début juin, l’O.M.S. (organisationmondia<strong>le</strong> de la santé) a classécomme “cancérogènes possib<strong>le</strong>s”<strong>le</strong>s champs é<strong>le</strong>ctromagnétiquesde radiofréquence, ycompris ceux de la téléphoniemobi<strong>le</strong>. C’est une première victoirepour toutes <strong>le</strong>s associationsqui a<strong>le</strong>rtent depuis plusieursannées <strong>le</strong>s pouvoirs publics surQuatre nouveaux conseil<strong>le</strong>rs municipaux aux AlliésLe conseil municipal des Alliés est ànouveau au comp<strong>le</strong>t. Début juin, <strong>le</strong>shabitants du village ont élu quatrenouveaux conseil<strong>le</strong>rs qui ont rejointl’assemblée communa<strong>le</strong>, laquel<strong>le</strong> avaitMalgré<strong>le</strong>soppositions,<strong>le</strong> maire desAlliés tientbon.enregistré autant de démissions depuis2008. Les nouveaux arrivants sont Dominique<strong>La</strong>ngard, Patrice Dupont, ChristopheBul<strong>le</strong> et Arnaud Fineray. “Ils ont étéélus au second tour” explique ChristianGranié, <strong>le</strong> maire du village. Car au premiertour il n’y avait pas de candidat déclaré.Résultat, lors du dépouil<strong>le</strong>ment, presqueautant de noms sont sortis des urnes qu’ily a d’é<strong>le</strong>cteurs aux Alliés ! Le conseil municipalcompte 11 élus. Le maire sait que<strong>le</strong>s quatre entrants sont plutôt des opposants.“Nous sommes six contre cinq” rappel<strong>le</strong>Christian Granié qui garde donc lamajorité. Il entend bien continuer à tenirbon la barre contre vents et marées.Il annonce d’ores et déjà qu’il ne reviendrapas sur des projets qui ont été votéscomme la construction de la nouvel<strong>le</strong> mairiedont <strong>le</strong> coût fait jaser au village(600 000 euros T.T.C.). En signe de protestation,au moment de ces é<strong>le</strong>ctionsintermédiaires, plusieurs habitants avaientd’ail<strong>le</strong>urs accroché une bandero<strong>le</strong> à lafaçade de <strong>le</strong>ur habitation sur laquel<strong>le</strong> onpouvait lire : “Non à la nouvel<strong>le</strong> mairie.” ■ce risque dans <strong>le</strong> but à la fois dechanger <strong>le</strong>s habitudes d’utilisationdu téléphone portab<strong>le</strong>, et de luttercontre l’installation anarchiqued’antennes-relais, y compris sur<strong>le</strong> toit des maisons.Le compte rendu du Centre Internationalde recherche sur <strong>le</strong> cancerqui fait partie de l’O.M.S. tombeà point pour <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rsmunicipaux écologistes de Pontarlier,François Mandil et SamuelFeuvrier. Ils vont utiliser cet argumentà l’occasion du conseil municipaldu 29 juin. Lors de cetteséance, l’assemblée devrait adopterune charte sur l’implantationdes antennes-relais à Pontarlier.“Cette charte n’a été obtenue quegrâce à l’opiniâtreté d’un col<strong>le</strong>ctifd’habitants qui n‘a même pasobtenu <strong>le</strong> droit de participer à laRETOUR SUR INFOrédaction de la charte” rappel<strong>le</strong>François Mandil. Il souhaite désormaisque la municipalité ail<strong>le</strong> <strong>le</strong>plus loin possib<strong>le</strong> dans la charte.“Nous ne pourrons accepterque cette charte se contente dereprendre la législation applicab<strong>le</strong>actuel<strong>le</strong>ment, législation bien faib<strong>le</strong>et tota<strong>le</strong>ment inadaptée. Un textequi se contenterait d’annoncerl’application formel<strong>le</strong> de la législationn’aurait absolument aucunintérêt et ne serait que de la poudreaux yeux, puisqu’il n’imposeraitaucune contrainte.” Il souhaite“une charte qui imposera uneréduction des puissancesd’émission des antennes-relais,quitte à en augmenter <strong>le</strong> nombre,ces antennes devant rester à lacharge des opérateurs de téléphoniemobi<strong>le</strong>.” ■Les écologistes ne veu<strong>le</strong>nt pas que Pontarlier adopte unecharte au rabais sur l’implantation des antennes-relais.Voie verte :encore des vaguesAlors que <strong>le</strong> président du Conseil généraldu Doubs termine son “tour du lac”à la rencontre des élus locaux et quʼilsʼapprête à rendre sa décision sur la poursuite– ou non ? - du projet, la voie verte faittoujours réagir. Dans sa précédente édition,<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> donnait la paro<strong>le</strong>à Élisabeth Contejean, directrice des officesde tourisme locaux, qui se positionnait enfaveur de la voie verte à lʼoccasion de la journéesans voitures du 19 juin dernier. Il nʼena pas fallu plus pour que lʼassociation de préservationdu patrimoine local, basée à Remoray,sʼindigne une nouvel<strong>le</strong> fois. Sa présidenteÉlisabeth Renaud fait bien la distinctionentre une journée sans voitures et la voieverte proprement dite : “Lʼun est événementponctuel, festif, sympathique, convivial, inoffensif.Lʼautre est un projet inadapté, dangereuxpour la sécurité des usagers, dommageab<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>urs conditions de viequotidiennes, nocif pour lʼenvironnement et<strong>le</strong>s paysages exceptionnels du tour du lacde Saint-Point, inadapté et dispendieux. Commentpouvez-vous réduire <strong>le</strong> différend quioppose <strong>le</strong>s habitants des villages concernésà une crispation de propriétaires riverainshosti<strong>le</strong>s à lʼidée de céder un peu de <strong>le</strong>ursterres ? ” sʼindigne Élisabeth Renaud qui estimeque la pétition qui a réuni 2 000 signatairesne doit pas être oubliée.Si <strong>le</strong> ton de cette riveraine est plus vif, saréaction rejoint sur <strong>le</strong> fond un récent commentairedes élus de la majorité municipa<strong>le</strong>à Pontarlier qui se posent aussi des questionssur <strong>le</strong> bien-fondé du projet. Dans <strong>le</strong> dernierbul<strong>le</strong>tin municipal de la Vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s élus dugroupe dénoncent un projet quʼils jugent euxaussi “démesuré.” Le ton nʼest pas moinsincisif : “Est-ce dans un souci dʼéconomie,14 à 18 millions dʼeuros pour 14 kilomètres,alors quʼune simp<strong>le</strong> bande cyclab<strong>le</strong> faisant<strong>le</strong> tour du lac serait plébiscitée par la populationriveraine comme pontissalienne… Nousnous opposerons toujours à des projets pseudo-touristiquesdispendieux, dont lʼefficacitéreste toujours à démontrer et qui nʼest à coupsûr en rien proportionnel<strong>le</strong> au coût quʼel<strong>le</strong>fait payer aux contribuab<strong>le</strong>s locaux.” Une salvede plus à joindre au dossier de plus enplus compliqué pour <strong>le</strong> Conseil général, porteurdu projet.Alors quʼil y a moins dʼun an la préfectureconvoe, cʼest lʼÉtat qui se discrédite. ■


PONTARLIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 20115CIRCULATIONUne question politiqueDe la place du vélo en vil<strong>le</strong><strong>La</strong> majorité municipa<strong>le</strong> et l’opposition n’ont pas du tout la même conceptionsur la place du vélo au centre-vil<strong>le</strong>. <strong>La</strong> paro<strong>le</strong> aux élus cyclistes.en cours dela rue de la République cristallisel’attention et <strong>le</strong>s critiques.Il respecte L’aménagementl’orientation définie en 1995 quivisait à inverser <strong>le</strong> partage del’espace en faveur du piéton audétriment de l’auto et du vélo quibénéficiaient des deux tiers de larue. “On rétrécit volontairementla largeur de la voie de façon àempêcher la cohabitation. Le véloCertains préfèrent la rue aux pistes cyclab<strong>le</strong>s.circu<strong>le</strong> devant ou derrière <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>set il n’y a plus de problème”,explique Daniel Defrasne, favorab<strong>le</strong>à l’espace partagé dansl’hyper-centre.Pour <strong>le</strong>s cyclistes qui veu<strong>le</strong>nt circu<strong>le</strong>rà contresens dans l’artèrecentra<strong>le</strong> de la vil<strong>le</strong>, l’adjoint àl’urbanisme suggère aux usagersd’emprunter <strong>le</strong> trottoir. “Cet espacepeut aussi être partagé avec <strong>le</strong>piéton sous réserve de ne pas rou<strong>le</strong>rà tombeaux ouverts.” Cette alternativelaisse sceptique LilianeLucchesi, la conseillère socialistetoujours très réactive sur <strong>le</strong>s questionsd’aménagement cyclab<strong>le</strong>.“Les mentalités ont évolué depuis<strong>le</strong>s années quatre-vingt-dix. C’estplus logique d’al<strong>le</strong>r vers un partageéquilibré entre <strong>le</strong>s voitures,<strong>le</strong>s piétons et <strong>le</strong>s vélos. Rien n’estconçu ou réfléchi pour un usagequotidien du vélo” dit-el<strong>le</strong>.Le schéma d’aménagement cyclab<strong>le</strong>défendu par l’opposition préconisepar exemp<strong>le</strong> de pouvoir circu<strong>le</strong>rdans <strong>le</strong>s deux sens dans toutes<strong>le</strong>s rues adjacentes à la rue de laRépublique. Ce qui nécessiteraitforcément des bandes cyclab<strong>le</strong>s.“On veut des raccourcis futés. Ilfaut susciter un intérêt pour <strong>le</strong>vélo”, poursuit l’élue de gauche.L’option n’a jamais été retenuepar la majorité.Deux modes opératoires ont déjàété testés à Pontarlier. Les voiescyclab<strong>le</strong>s séparées de la chausséedans la rue Marpaud et la rue desRemparts servent trop souvent austationnement (illégal) des voitures.“On se met en danger permanent,note Daniel Defrasne quipréfère de loin <strong>le</strong>s bandes cyclab<strong>le</strong>smatérialisées au sol du bou<strong>le</strong>vardPasteur. Ce système de surlargeursera appliqué sur <strong>le</strong>s grandes pénétrantescomme la rue de Salins etla rue de Besançon.” Le développementde ce réseau se fera au furet à mesure des rénovations de lavoirie. Ce qui donne cet aspect particulièrementdécousu avec desbandes ou des voies cyclab<strong>le</strong>s sansissue.Liliane LucchesiLe contenudu paniers’éta<strong>le</strong> sur lachaussée.pointe du doigtl’état de la voirieavec ses nids depou<strong>le</strong>, ses plaquesd’égout parfois siprofondes que <strong>le</strong>contenu du paniers’éta<strong>le</strong> sur la chausséesous la vio<strong>le</strong>ncede la secousse.C’est plus faci<strong>le</strong> decircu<strong>le</strong>r en V.T.T.qu’en vélo de vil<strong>le</strong>.Les avis divergent sur <strong>le</strong> nombred’usagers susceptib<strong>le</strong>s de se déplacerrégulièrement en vélo dansPontarlier. “Il y en a très peu. Leclimat complique <strong>le</strong>s déplacementsen vélo. À la bel<strong>le</strong> saison, on croisepas mal de sportifs ou de cyclotouristesqui partent vers <strong>le</strong> lac parexemp<strong>le</strong>”, observe l’adjoint àl’urbanisme. Liliane Lucchesi aune vision moins réductrice desutilisateurs tout en constatant“que <strong>le</strong>ur nombre a décliné depuis25 ans. On a accordé trop de placeaux voitures. <strong>La</strong> municipalitén’a pas la culture du vélo. El<strong>le</strong> aloupé <strong>le</strong> coche avec la rue de laRépublique” affirme l’élue socialiste.El<strong>le</strong> sera probab<strong>le</strong>ment ravied’apprendre que de nouveaux repose-vélossont prévus dans <strong>le</strong> projetde mobilier urbain. ■F.C.LilianeLucchesi esttrès critique sur<strong>le</strong>s nids et pou<strong>le</strong>et plaquesd’égoutdéfoncées.On peut lacomprendre…


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011L’ÉVÉNEMENTLE MUSÉECOURBETPRIVÉ DETABLEAUXDE COURBET…CONSEIL GÉNÉRALLe nouveau musée Courbet àOrnans est inauguré vendredi1 er juil<strong>le</strong>t par Frédéric Mitterrand,ministre de la Culture. Lesite ouvrira ses portes au public surune exposition majeure qui réunirades œuvres du peintre Gustave Courbetet du sculpteur Auguste Clésinger.Le message du Conseil général estclair : ce lieu doit devenir un pointd’ancrage important de la culture denotre département. “L’intérêt d’avoirun grand et beau musée qui a en plusClaude Jeannerot“J’en ai assez de ces chicail<strong>le</strong>ries”Claude Jeannerot, <strong>le</strong> président du Conseil général du Doubs, déplorela position de l’Institut Courbet qui semb<strong>le</strong> vouloir faire cavalier seul sans sesoucier du nouveau musée d’Ornans alors qu’il est propriétairede 26 tab<strong>le</strong>aux importants du peintre qui pourraient y être exposés.ClaudeJeannerotest déçu(photoarchiveL.P.B.).<strong>le</strong> label “Musée de France”, c’est des’inscrire dans des réseaux. Ainsi noustravaillons déjà à de futures expositionscomme Courbet et Cézanne. Pendantla fermeture duMusée des Beaux-arts de“L’Institut sefait plaisir.”Besançon, <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>auxde Courbet seront àOrnans” annonce ClaudeJeannerot, présidentdu Conseil général duDoubs.Mais derrière <strong>le</strong>s apparencespersistent des querel<strong>le</strong>s tenaceset interminab<strong>le</strong>s de passionnés qui sesont accaparés Courbet au point decompliquer l’entreprise du Conseilgénéral qui a construit un projet autourdu peintre baptisé “Pays de Courbet,pays d’artiste.”Le troub<strong>le</strong>-fête est l’Institut Courbet,propriétaire de 26 tab<strong>le</strong>aux, qui semb<strong>le</strong>vouloir faire cavalier seul sans se soucierdu musée d’Ornans. L’Institutpersiste dans sa volonté de pouvoirdisposer comme il l’entend des Courbetqu’il a en sa possession quitte àce que ce nouveau lieu d’expositionen pâtisse.Une position qui énerve, mais qui déçoitsurtout Claude Jeannerot. “Ces chicail<strong>le</strong>riesme fatiguent. Je suis agacéque l’on me par<strong>le</strong> de l’Institut <strong>le</strong> jouroù on inaugure un magnifique muséede 2 000 m 2 .” Le président du Conseilgénéral espérait que tout allait rentrerdans l’ordre depuis la publicationdu rapport de la Chambre régiona<strong>le</strong>des Comptes qui a permis de mettreà jour la gestion de l’association et <strong>le</strong>srapports qu’el<strong>le</strong> entretenait avec <strong>le</strong>Département qui la subventionnaitlargement. <strong>La</strong> C.R.C. a re<strong>le</strong>vé notammentun trop-perçu d’argent public aucrédit de l’Institut de 300 000 euros,<strong>le</strong>quel a acquis des œuvres avec l’aidede la col<strong>le</strong>ctivité. Des tab<strong>le</strong>aux dont ilrevendique désormais la propriété.Compte tenu de cet excédent, <strong>le</strong> Conseilgénéral s’attendait à un geste de lapart de l’Institut au moins à la hauteurde cette somme pour repartirensuite “sur des bases apaisées avecune coopération” rappel<strong>le</strong> Claude Jeannerot.Il imaginait que l’Institut aitl’élégance d’offrir un tab<strong>le</strong>au de sa col<strong>le</strong>ctionau Conseil général. “Je n’ai pasdemandé d’argent, je n’ai d’ail<strong>le</strong>urs pas<strong>le</strong>s moyens juridiques de <strong>le</strong> faire” ditil.Or, l’Institut ne semb<strong>le</strong> pas disposé àfaire un geste à destination de celuiqui était un de ses principaux financeurs.“J’avais la naïveté de croire quel’Institut Courbet se réjouirait de notreFrédéric Mitterrand, <strong>le</strong> ministre de laCulture, fera <strong>le</strong> déplacement pourinaugurer <strong>le</strong> nouveau musée Courbetd’Ornans <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t. Ce projet importantporté par <strong>le</strong> Conseil général du Doubs doitdevenir un lieu culturel majeur de notredépartement. Mais <strong>le</strong>s tensionsregrettab<strong>le</strong>s qui subsistent entre l’InstitutCourbet propriétaire de 26 tab<strong>le</strong>aux et lacol<strong>le</strong>ctivité viennent ternir l’hommagerendu au peintre par <strong>le</strong> Conseil général àtravers ce musée. Car la plupart de cestab<strong>le</strong>aux ne seront pas visib<strong>le</strong>s dans celieu, mais ils iront enrichir des expositionsextérieures. Le président Jeannerotespère désormais que la sagessefinira par l’emporter.projet.” Le président est <strong>le</strong> premier àregretter que <strong>le</strong> musée et ses visiteurspuissent faire <strong>le</strong>s frais de la situation.Il est <strong>le</strong> premier à regretter que cetteassociation puisse priver <strong>le</strong> musée d’uncertain nombre de tab<strong>le</strong>aux. “L’Institutse fait plaisir, mais il est à côté del’objectif qu’il défendait au départ” ironisel’élu. Ce musée dont un des pèresfondateurs est Robert Fernier, avaiten effet été créé pour faire rayonnerCourbet dans sa vil<strong>le</strong> nata<strong>le</strong>. Le présidentJeannerot ne désespère pas quedans cette affaire la sagesse finissepar l’emporter. ■T.C.C’est écrit dans la conventionListe des œuvres prêtées parl’Institut Courbet au Conseil général<strong>La</strong> convention précise que l’Institut Courbet s’engage àce que ses œuvres soient présentes dans <strong>le</strong> Musée troissemaines avant l’inauguration qui est fixée <strong>le</strong> 1er juil<strong>le</strong>t.- <strong>La</strong> Loue à Ornans (peinture par Gustave Courbet)- Le passage du gué (peinture par Gustave Courbet)- Le rétameur (peinture par Gustave Courbet)- Une papeterie à Ornans (peinture par Gustave Courbet)- <strong>La</strong> Loue à Scey-en-Varais (peinture par Gustave Courbet)- <strong>La</strong> fagotière (peinture par Chérubino Pata)- Bon port 1877 (peinture par Chérubino Pata signé Courbet)- Courbet à la pêche (peinture par François-Louis Français)- Les bords de la Rêverotte près de Gigot (peinture par Émi<strong>le</strong> Isenbart)- Les chasseurs rustiques (peinture par Jean Cornu)- <strong>La</strong> Loue à Ornans (peinture par Paul-Désiré Trouil<strong>le</strong>bert)- Portrait présumé de Ju<strong>le</strong>s Dupré (peinture par Gustave Courbet)- Portrait de Félix Bracquemond (peinture par Gustave Courbet)- <strong>La</strong> dame à la mouette (plâtre par Gustave Courbet)


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 20117PRISE DE POSITIONIl prend la défense de l’intérêt publicJean-Louis Simon part en guerrecontre l’Institut CourbetL’ancien secrétaire de l’Institut Courbet estimeque la majorité des tab<strong>le</strong>aux dont l’associationrevendique la propriété reviennent de droit auConseil général qui vient d’investir 9 millionsd’euros dans un musée dédié au peintre.Jean-Louis Simon n’est pasétranger au contentieux quioppose aujourd’hui <strong>le</strong>Conseil général à l’Institut Courbet.L’ancien secrétaire del’association qui a rompu <strong>le</strong>sponts avec el<strong>le</strong> se démène aujourd’huipour que <strong>le</strong> DépartementJean-LouisSimon,président del’association“Chez Courbet”se dit“porteur devérité” dansce dossier.du Doubs récupère <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>auxde Courbet qui selon lui reviennentde droit à la col<strong>le</strong>ctivitépuisqu’el<strong>le</strong> a contribué à <strong>le</strong>sfinancer. Il conteste donc la propriétéde la majorité des œuvresde l’Institut Courbet qui la revendique.“On peut démontrer quec’est bien avec de l’argent publicqu’el<strong>le</strong>s ont été acquises. <strong>La</strong>Chambre régiona<strong>le</strong> des comptesa ouvert une porte en publiantun rapport sur l’Institut dans<strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> indique que comptab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux ont été achetésavec des subventions. Il fautmaintenant terminer <strong>le</strong> travail.Je prétends que seuls trois Courbetappartiennent à cette association”observe-t-il. Jean-LouisSimon se dit “porteur de vérité”dans ce dossier tout en reconnaissantvolontiers que <strong>le</strong> Conseilgénéral a manqué de vigilance.Il est “parti en guerre contrel’Institut.” Sûr de lui, il ne lâcherarien. L’amateur de culture sebat pour <strong>le</strong> nouveau muséed’Ornans dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> Conseilgénéral vient d’investir 9 millionsd’euros. <strong>La</strong> situation qu’ildénonce est que l’Institut Courbetpeut disposer comme bon luisemb<strong>le</strong> des 26 tab<strong>le</strong>aux qui luiappartiennent,à l’exception peutêtredes cinq qui figurent dansune convention de prêt signéeavec <strong>le</strong> Conseil général.Or, <strong>le</strong>s œuvres que possèdel’Institut sont majeures. Le nouveaumusée Courbet sera incomp<strong>le</strong>tsi seuls <strong>le</strong>s 26 tab<strong>le</strong>aux duConseil général sont exposéspendant que ceux de l’Institutiront enrichir <strong>le</strong>s expositions dumonde entier. “Le muséed’Ornans sera dégarni de moitié.Il y a trois ans, 17 Courbetont été envoyés au Japon pour<strong>le</strong>s besoins d’une exposition. Denombreux visiteurs mécontentsl’ont fait remarquer dans <strong>le</strong> livred’or” rappel<strong>le</strong> Jean-Louis Simonqui veut éviter que ce muséen’ait fina<strong>le</strong>ment de Courbet que<strong>le</strong> nom. “Il y aura moins de Courbetdans <strong>le</strong> nouveau musée de1 600 m 2 que dans l’ancien quien faisait 340” ironise-t-il.Pour faire partager sa vérité,Jean-Louis Simon a préparéune <strong>le</strong>ttre qu’il diffusera avantl’inauguration du muséed’Ornans <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t. Il par<strong>le</strong>au nom du peintre dans ce courrierqu’il a intitulé “Lettre ouvertede Gustave Courbet à se vraisamis,rares mais fidè<strong>le</strong>s,à Ornanset à Flagey”. Jean-Louis Simonespère ainsi marquer <strong>le</strong>s espritset remettre l’art au cœur dudébat pollué par d’interminab<strong>le</strong>squerel<strong>le</strong>s intestines.Il a fondé éga<strong>le</strong>ment l’association“Chez Courbet” qui devrait intervenirdans l’animation de visitesexceptionnel<strong>le</strong>s au nouveaumusée. Il a créé une pièce dethéâtre qui sera jouée dansl’atelier du peintre. Dans <strong>le</strong> cadrede cette association, Jean-LouisSimon travail<strong>le</strong> enfin à la miseen place d’un espace Courbet àla Tour-de-Peilz en Suisse où aséjourné <strong>le</strong> peintre. ■T.C.COMMENTAIRE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : LeConseil général du Doubsdemande à l’Institut Courbetde lui reverser 306 000 euros,une somme identifiée par <strong>le</strong> rapportde la Chambre régiona<strong>le</strong> des comptescomme un trop perçu par votre association.Comment réagissez-vous ?François Lépine :<strong>La</strong> demande qui nous est faiteest injuste et el<strong>le</strong> ne tient pascompte de tout ce que l’InstitutCourbet a donné en temps aumusée d’Ornans par <strong>le</strong> biais deson conservateur Jean-JacquesFernier qui est toujours intervenubénévo<strong>le</strong>ment. Ce qui mechoque, c’est qu’on nous demandede verser ces 300 000 eurosen 2012, en lien avec <strong>le</strong> rapportde la Chambre régiona<strong>le</strong> descomptes. Et bien je dis non, cartout d’abord nous n’avons pascette somme en caisse. Je nepeux pas donner de l’argent queje n’ai pas. Ensuite, nous nesommes pas coupab<strong>le</strong>s. Ces excédentsn’ont pas servi à se payerdes banquets mais des œuvresde Courbet.François Lépine“On ne comprend plus l’attitude du Conseil général”Le président de l’Institut Courbet se dit“choqué” par la décision du Conseil généralqui demande à l’association culturel<strong>le</strong> de luireverser un trop perçu de subvention de306 000 euros. François Lépine annonceque l’Institut n’a pas l’argent.L.P.P. : Ces 306 000 euros accumuléssur une dizaine d’années sont pourtantbien <strong>le</strong> résultat d’une différenceentre <strong>le</strong> montant des subventions quevous demandiez au Département etvos véritab<strong>le</strong>s besoins ?F.L. : Toutes <strong>le</strong>s associations fonctionnentcomme cela. Cette différencede 306 000 euros a étégardée par l’Institut faute d’unegrande précision de notre partdans nos demandes de subventions,mais aussi faute de suivide la part du Conseil général. Ila manqué de rigueur et maintenantil nous punit. Je suis indigné.<strong>La</strong> Chambre régiona<strong>le</strong> descomptes dit que cette somme estde la responsabilité du Conseilgénéral. El<strong>le</strong> ne nous demandepas de la lui restituer.L.P.P. :Vous dites ne pas pouvoir payer.Il semb<strong>le</strong> pourtant qu’en 2007,l’Institutaffichait des fonds propres de 1,4 milliond’euros et une trésorerie de536 000 euros ?F.L. : Par rapport à la situationactuel<strong>le</strong> de l’Institut,nous n’avonsplus cet argent.L.P.P. : Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> Conseil générala bloqué pour l’instant <strong>le</strong>s subventionsqui concernent l’Institut. Quel<strong>le</strong> <strong>le</strong>cturefaites-vous de cette“Je suisindigné.”décision ?F.L. : <strong>La</strong> subventionest de 114 000 euros.Cette somme a étévotée. Mais el<strong>le</strong> estbloquée par une sortede préalab<strong>le</strong> duConseil général quisouhaite que l’on verse<strong>le</strong> trop-perçu oualors qu’on donne une œuvre.Aujourd’hui, on ne comprendplus l’attitude du Département.Or, je rappel<strong>le</strong> que notre vocationest d’enrichir <strong>le</strong> patrimoineCourbet et de travail<strong>le</strong>r enbonne intelligence avec <strong>le</strong> Conseilgénéral. Je constate que nousne sommes pas partis sur desrelations franches alors que nousavons fait preuve de modérationet de soup<strong>le</strong>sse,et que nous avonssigné une convention de mise àdisposition d’œuvres.L.P.P. : Redoutez-vous que cette affairequi dure finisse par se rég<strong>le</strong>r au tribunal?F.L. : Je ne redoute rien. J’ai lapossibilité de saisir <strong>le</strong> tribunaladministratif non pas à proposdes 300 000 euros, mais pour <strong>le</strong>s114 000 euros qui ne sont pasversés alors que la subventiona été votée. Je préférerais de loinune conciliation pour que l’onpar<strong>le</strong> de tout cela entre personnesresponsab<strong>le</strong>s. Je n’ai pas d’autreambition que de trouver <strong>le</strong> cheminde la coopération. Quand jedis que nous sommes indignés,c’est parce que pour l’instantnous ne sommes pas respectés.L.P.P. : Dans <strong>le</strong> cadre de la convention,vous prêtez 14 œuvres au musée pourl’ouverture,dont six peintures de Courbetsur <strong>le</strong>s 26 que vous possédez. Pourquoisi peu ?F.L. : Nous prêtons cel<strong>le</strong>s qui nousont été demandées, tout simp<strong>le</strong>ment.L.P.P. : Où sont <strong>le</strong>s autres œuvres ?F.L. : L’Institut ayant une col<strong>le</strong>ctionprivée, il peut la gérer commeil veut. Ces œuvres ont étéacquises sans l’aide du ConseilACQUISITIONDébut janvier, l’InstitutCourbet a acquis unnouveau tab<strong>le</strong>au deGustave Courbet. Il vient enrichirsa col<strong>le</strong>ction qui comptedésormais 26 œuvres dupeintre d’Ornans. Le tab<strong>le</strong>aus’appel<strong>le</strong> “Les amoureux dansla campagne” (65 x 80) qui acoûté 150 000 euros. Cetteacquisition a été “entièrementfinancée” par <strong>le</strong>s “propres ressources”et <strong>le</strong>s “aides mécéna<strong>le</strong>s”de l’Institut rappel<strong>le</strong>celui-ci sur son blog. Sansdoute a-t-il jugé bon de <strong>le</strong> préciserà une époque où des voixs’élèvent contre l’Institut afinqu’il restitue au Conseil généraldes œuvres qui auraientété acquises avec l’argent dela col<strong>le</strong>ctivité.“Les amoureux dans la campagne”qui fit “l’affiche de ladernière exposition en 2007au Musée Courbet” ne serapas visib<strong>le</strong> dans l’immédiatà Ornans. Ce tab<strong>le</strong>au a vendupar un col<strong>le</strong>ctionneur quiest par ail<strong>le</strong>urs membre degénéral. Cel<strong>le</strong>s qui l’avaient étéont été restituées au Départementen 2006 suite à la commissionBézard. Mais je <strong>le</strong> répète,nous prêterons volontiers <strong>le</strong>sœuvres qui nous ont été demandées.Nous préparons une expositionà Pékin,de la même manièreque l’on vient de faire quatreexpositions à Va<strong>le</strong>nce, Barcelone,Saint-Domingue et Paris quiont rencontré un vrai succès. Ily a eu 18 000 spectateurs à lafondation Bismarck à Paris !L.P.P. : Vous serez là <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t pour150 000 eurosl’Institut. Cette œuvre romantiqueimportante “était conservéesa vie durant par JulietteCourbet qui la légua à sesamies Mesdames de Tastes et<strong>La</strong>pierre qui s’en séparèrentqu’en 1934.” L’Institut préciseencore que cette œuvre estl’inauguration du musée ?F.L. : Je m’interroge. Je pense queJean-Jacques Fernier sera présent.Mais s’il n’y a pas de gestenouveau de la part du Département,je ne suis pas certaind’être là. ■Propos recueillis par T.C.“Les Amoureux dans la campagne”rejoint la col<strong>le</strong>ction de l’Institut“Les amoureux dans la campagne”,26 ème tab<strong>le</strong>au de l’Institut Courbet.pour Gustave Courbet en exi<strong>le</strong>n Suisse, “<strong>le</strong> souvenir du bonheur,une idyl<strong>le</strong> de jeunesse,vécue trente ans auparavant,avec Lise, son amoureuse dontil avait gravé <strong>le</strong> nom sur <strong>le</strong>tronc du chêne qui abritait<strong>le</strong>urs émotions à Flagey.” ■


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011PONTARLIERINTERVIEW L’envoi de livres ?Patrick Genre de retour d’HaïtiLe président de la C.C.L. a effectué un deuxième voyagedu 12 au 17 juin dans ce pays ravagé par <strong>le</strong>s catastrophes.<strong>La</strong> coopération entre <strong>le</strong> Haut-Doubs et Haïti va se poursuivre.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Comments’est passé ce voyage àHaïti ?Patrick Genre : Éprouvant, à tous<strong>le</strong>s sens du terme. Physiquement(je n’ai jamais eu aussichaud de ma vie), <strong>le</strong> décalagehoraire, l’humidité… Mais éprouvantsurtout par rapport à cequ’on voit là-bas. On ne revientjamais “indemne” d’un tel voyage.On prend vraiment consciencede la tâche qui attend <strong>le</strong>s Haïtiens.Rien qu’à Port-au-Prince,près de 700 000 personnes viventencore sous <strong>le</strong>s tentes. Il n’y aaucun système d’assainissementdes eaux usées, pas d’eau courantepotab<strong>le</strong>… Depuis <strong>le</strong> séismede janvier 2010, <strong>le</strong>s gravatsont été déblayés, mais c’est unevil<strong>le</strong> où tout reste à faire. L’aided’urgence a servi à sauver despersonnes de la mort. Maintenant,tout reste à reconstruire.Et en dehors de la capita<strong>le</strong> Portau-Prince,l’aide est encore moinsprésente.L.P.P. : Qu’êtes-vous allé faire à Haïtideux ans après votre première visite?P.G. : J’étais invité au sein d’unedélégation de 9 personnes parl’association Cités Unies Francequi fédère <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>sfrançaises engagéesdans la coopération internationa<strong>le</strong>.L’objectif de ce déplacementétait de rencontrer l’équipegouvernementa<strong>le</strong> mise en placeaprès l’arrivée du nouveauprésident Michel Martelly. Onpensait voir <strong>le</strong> gouvernementmais on a vu <strong>le</strong>s “potentiels”ministres puisque l’exécutifn’était pas encore complètementen place. Un des objectifs duprésident est d’accentuer ladécentralisation car tout se décidede la capita<strong>le</strong>. <strong>La</strong> réorganisationadministrative et politiquedu pays était donc à l’ordredu jour. Et bien sûr, il s’agissaitde faire <strong>le</strong> point sur <strong>le</strong>s partenariatsen cours et à venir.L.P.P. : Qu’en est-il de l’aide de la C.C.L.à la commune haïtienne de Milot ?P.G. : Après <strong>le</strong> séisme, <strong>le</strong>s habitantsdu Haut-Doubs s’étaient“Je nem’appropriepas <strong>le</strong>dossierHaïti.”mobilisés à hauteurde28 000 euros. J’aipu me rendrecompte du fonctionnementdesdeux foyersd’orphelins quenous avons contribuésà construire.Orphelins duséisme mais aussidu choléra carrien qu’à Milot, <strong>le</strong>choléra a fait plusde 50 morts. Il ena fait 20 000 dans tout <strong>le</strong> pays.À Milot, on m’a présenté aussi<strong>le</strong> projet de construction d’unedeuxième cuisine pour un desfoyers, il y en a pour 3 500 euros.L.P.P. : Quels projets la C.C.L. contribuera-t-el<strong>le</strong>à soutenir par la suite ?P.G. : On avait prévu de soutenirla création d’une bibliothèquemais on a appris justement quel’Unesco prévoyait de créer 100bibliothèques dans tout <strong>le</strong> pays.On financera donc autre chose.On créera bientôt sur <strong>le</strong> siteInternet de la Vil<strong>le</strong> et de la C.C.L.une page qui rendra compte denotre coopération avec Haïti.Pour <strong>le</strong> reste, nous allons étudierla possibilité d’accueillirquelques étudiants haïtiens pourvenir suivre <strong>le</strong>urs études à Pontarlierdans <strong>le</strong> domaine du tourismeet de la restauration. Etpeut-être accueillir une petitedélégation de Milot l’an prochain.Tout cela est du concretmais en terme de coopérationdécentralisée, il est nécessairede pratiquer la politique despetits pas.L.P.P. : Vous avez aussi emmené avecvous quelques livres pour <strong>le</strong>s enfants.Liliane Lucchesi, votre opposante auconseil municipal, vous avait suggéréd’emmener tout <strong>le</strong> stock de livresqui doit partir au “désherbage”. Voussembliez ignorer que Pontarlier avaittant de livres à “recyc<strong>le</strong>r” ?P.G. : Liliane Lucchesi raconten’importe quoi : el<strong>le</strong> était làquand on a voté <strong>le</strong> dernierdésherbage et d’ail<strong>le</strong>urs audépart, el<strong>le</strong> était contre <strong>le</strong> faitde <strong>le</strong>s envoyer à Haïti. Nous étudionssérieusement cette possibilitéd’acheminer tous ceslivres avec “Bibliothèques sansfrontières”.L.P.P. : L’opposition affirme éga<strong>le</strong>mentque votre voyage à Haïti a été décidésans discussion en commission.P.G. : C’est exact. Ce sujet n’avaitPatrick Genre a trouvé un pays très affaibli par <strong>le</strong>s récentes catastrophes.Ici avec <strong>le</strong>s autorités de Milot, la vil<strong>le</strong> soutenue par la C.C.L.pas à être débattu en commission.Comme toutes <strong>le</strong>s invitationsque je reçois d’ail<strong>le</strong>urs.L’association Cités Unies Francea invité la C.C.L. et son président.Tout cela ne dépend pasde la volonté de Liliane Lucchesiqui se place trop souventen donneuse de <strong>le</strong>çons.L.P.P. : Combien a coûté de voyage ?P.G. : Le voyage a coûté2 000 euros à la C.C.L. à quoi ilfaudra ajouter environ 400 eurosd’hébergement payés par la Vil<strong>le</strong>.Plus <strong>le</strong>s dépenses de repaset autres que je garderai à macharge.L.P.P. : Quand retournerez-vous à Haïti?P.G. : Nous discuterons, cette foiscien commission, de la façondont nous orienterons notre politiqueen matière de coopérationdécentralisée. Je ne m’appropriepas <strong>le</strong> dossier Haïti et la prochainefois, il se peut que quelqu’und’autre que moi y ail<strong>le</strong>.Nous en débattrons donc en commission.■Propos recueillis par J.-F.H.État-civil de juin 2011NAISSANCES26/05/11 – Clarent de Mathieu BOU-TILLERS, cuisinier et de NoeḿieMACHACEK, sans profession. 28/05/11– Margaux de Pierre VANDENHOVE,chef de projet et de Auriane DE FON-TANGES, ingeńieur construction.29/05/11 – Assia de Mohamed BEN-CHAGRA, eĺectricien et de Fouzia LOU-KILI, employéeadministratif. 30/05/11– Orçun de Hasan ASLAN, maçon etde KüpraTURKECAN, sans profession.30/05/11 – Matheó de Bruno CARRY,opeŕateur de production et de SéverineBERTRAND, opératrice de production.30/05/11 – Fatih de Salih YUKSEL,opeŕateur reǵ<strong>le</strong>ur et de Sultan YILDI-RIM, sans profession. 31/05/11 – Baptistede Yannick MONTRICHARD, couvreurzingueur et de <strong>La</strong>etitia HOUSER,professeur de danse. 31/05/11 – Keĺynade Frédérick MORET, charpentier et deOceáne ABRANTES, aide àdomici<strong>le</strong>.31/05/11 – Gabriel de Cédric REY-MOND, chauffeur et de <strong>La</strong>etitia GIRE,infirmière.31/05/11 – Juliette de Rob te BIESE-BEKE, nutritionniste et de Celia VAS-TESAEGER, technico- commercia<strong>le</strong>.31/05/11 – Gabin de Xavier FRICKER,apprenti horloger et de Emmanuel<strong>le</strong>SOULET, aide- soignante.01/06/11 – Emil de Krzysztof FALKOWSKI, plombier et de Muriel MES-NIER, sans profession. 02/06/11 – Leytonde Mickaël CARLOS, sans professionet de Ceći<strong>le</strong> DEMESTRE, sansprofession. 03/06/11 – Alliyah de AbdelkaderKALLEL, chef logistique et deSophie ROZAT, sans profession.3/06/11 – Aloïs de Jean-Pierre GIRAR-DET, gérant et de Betty CôTE-DER-NIER, assistante dentaire.04/06/11 – Isaak de Sahmen HUSIC,boulanger pâtissier et de Mirza DZAN-KO, vendeuse.06/06/11 – Clara de A<strong>le</strong>xandre CLÉ-MENT, adjoint technique territorial etde Aurélie PEROT, aide médico-psychologique.07/06/11 – Louna de Mathieu PERROT-AUDET, paysagiste et de Hélène BEC-QUART, aide-soignante.07/06/11 – Soan de Didier BÔLE DUCHÔMONT, chef de rayon et de MurielMASOVÉ.07/06/11 – Tara de Matthieu BRISE-LANCE, horloger et de Isabel<strong>le</strong> PER-RIN, infirmière.08/06/11 – Gwendoline de Adrien LUTZ,dessinateur charpentier et de JenniferGERBER, assistante maternel<strong>le</strong>.08/06/11 – Esteban de Gérald CUCHE,chauffeur poids-lourds et de MagaliJACQUIN, ouvrière.08/06/11 – Mattéo de Raphaël MAR-GUET, menuisier-charpentier et deA<strong>le</strong>xandra PEQUIGNOT, aide à domici<strong>le</strong>et animatrice.09/06/11 – Jade de Mickaël VALEN-TIN, ouvrier et de Aline REVIL-SIGNO-RAT, employée de restauration.09/06/11 – Martin de Benoit GROS-JEAN, animateur nature et de MarieMASNADA, naturopathe.09/06/11 – Théo de Christophe DENIS,conseil<strong>le</strong>r financier et de PrudenceNZINGOULA M'PAMBOU, sans profession.10/06/11 – Charlie de Vincent MAGNIN-FEYSOT, menuisier et de Sophie VIL-LEMAIN, infirmière.10/06/11 – Maël de Pascal ROBAR-DET, ouvrier et de Ophélie KELLER,employée administrative.10/06/11 – Noé de A<strong>le</strong>xandre BILLOD,menuisier et de Florine ARNOUX, vendeuse.10/06/11 – Elisa de laurant LECHINE,professeur des éco<strong>le</strong>s et de ElodieBELIARD, professeur des éco<strong>le</strong>s.12/06/11 – Clémence de Char<strong>le</strong>s SUR-LEAU, ingénieur TP et de Vanessa PER-RIN, cuisinière12/06/11 – Elsa de Yvan JOBARD,exploitant forestier et de Anna GUILLE-MIN, vendeuse13/06/11 – Maëline de Luc SOLAVAG-GIONE, micro-mécanicien et de Isabel<strong>le</strong>DECHAUX, horlogère13/06/11 – Margot de Nordine MERI-NE, technicien de méthode et de VanessaRAISON, formatrice14/06/11 – Dorian de Benoit JACQUET,paysagiste et de Virginie JEANNEY-THOMANN, éducatrice spécialisée14/06/11 – Matthias de Olivier GAU-THIER, microtechnicien et de MélanieROMAIN, infirmière11/06/11 – Emy de Sylvain VERSTAE-VEL, chauffagiste et de Cindy CHO-PIN, sans profession14/06/11 – Erwan de Jérémy LANGLAIS,dessinateur et de Lynn GOUGNI, sansprofession14/06/11 – Silas de Romain COSSIN,décol<strong>le</strong>teur horloger et de Aurélie VACE-LET, ingénieur commercia<strong>le</strong>14/06/11 – Alyssia de Nicolas BOIS-SELIER, graphiste et de Maël<strong>le</strong> DOL-MAIRE, éducatrice spécialisée15/06/11 – Matt de Mike RAGOUCY,géomètre et de Severine DELORME,assistante de gestion15/06/11 – Anas de Anisse AYARI, rég<strong>le</strong>uret de Hayfa MARZOUKI, assistantematernel<strong>le</strong>16/06/11 – Julian de <strong>La</strong>urent BULLE,rég<strong>le</strong>ur et de Claire FOURNIER, f<strong>le</strong>uriste16/06/11 – Eléonore de Nicolas BAKA-HER, généticien végétal et de Caro<strong>le</strong>BARTHELEMY, préparatrice en pharmacie16/06/11 – Faustine de Nicolas THIOL-LET, responsab<strong>le</strong> secteur jardinerie etde Adeline VIEY, chargée de communicationMARIAGES04/06/11 – Renaud GRAS, antennisteet Cindy LUCAS, employeé commercia<strong>le</strong>.11/06/11 – Jean-Marc CATTET, responsab<strong>le</strong>comptab<strong>le</strong> et MarianneKREBS, sans profession.11/06/11 – Ersim KARDES, employécommercial et Samira EL-KOUBAITI,employée commercia<strong>le</strong>.11/06/11 – Olivier CHABOD, employécontrô<strong>le</strong> qualité et Catherine CIEPLIC-KI, auxiliaire de puéricultrue.18/06/11 – Bastien DELIAU, directeurtechnique et Aline LUTZ, ingénieurDÉCÈS26/05/11 – Kevin BLANC, 19 ans,apprenti, domiciliéàla Cluse et Mijoux(Doubs), ceĺibataire. 30/05/11 – HenriPERRIN, 91 ans, retraité, domiciliéàChaffois (Doubs), veuf de Marthe VUILLE. 30/05/11 – Marcel AUTHIER, 84 ans,retraité, domiciliéàLes Vil<strong>le</strong>dieu (Doubs),eṕoux de Odette MOUQUAND.01/06/11 – Emilienne BENOIT, 89 ans,retraiteé, domicilieé àLevier (Doubs),veuve de Paul MICHEL-AMADRY.03/06/11 – Jean-Michel EME, 59 ans,retraité, domiciliéàMarnay (Haute-Saône), ceĺibataire. 03/06/11 – JacquelineMERCIOL, 76 ans, retraiteé,domicilieé àChaffois (Doubs), veuvede Philippe GERME.4/06/11 – Anne-Marie BOURGEOIS,87 ans, retraitée, domiciliée à Eternoz(Doubs) épouse de François COEUR-DEVEY.04/06/11 – Suzanne MEUNIER, 85 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)veuve de Maurice DESCOURVIÈRES.05/06/11 – Rasin ZAHIROVIC, 84 ans,retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)époux de Munira OMEROVIC.06/06/11 – Marianna NATALE, 81 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)célibataire.07/06/11 – Maurice BOURNEZ, 77 ans,retraité, domicilié à Morteau (Doubs)célibataire.07/06/11 – José ALFARO CANO, 78ans, retraité Armstrong, domicilié à Pontarlier(Doubs) époux de JeanneTABONÉS.09/06/11 – Lynda MAZHOUD, 37 ans,opératrice, domiciliée à Morteau (Doubs)célibataire.09/06/11 – Henri ARTMANN, 82 ans,retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)veuf de Jeannine CLERC.12/06/11 – Lucienne COURTOIS, 92ans, retraitée, domiciliée à Bonnétage(Doubs) veuve de Régis MAINIER.12/06/11 – Roger RACLE, 69 ans, retraité,domicilié à Sombacour (Doubs),époux de Bernadette SALVI14/06/11 – Joseph HUMBERT, 94 ans,retraité, domicilié Morteau (Doubs),époux de Suzanne PERROT14/06/11 – Pierre LAGANE, 88 ans,retraité, domicilié à Levier (Doubs), veufde <strong>La</strong>urette TURRIAN16/06/11 – Albert CUINET, 71 ans, retraité,domicilié à Vaux et Chantegrue(Doubs), époux de Josette MOUGE-NOT


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011PONTARLIER 9SOCIAL75 300 immigrés en Franche-Comté40 % des immigrésvivent en H.L.M.Les immigrés représentent 7 % de la population régiona<strong>le</strong>et 19* % des locataires de logements H.L.M. Lesdifficultés économiques qu’ils rencontrent sont la principa<strong>le</strong>explication. Pontarlier est une des vil<strong>le</strong>s du Doubsqui investit <strong>le</strong> plus dans <strong>le</strong> logement social.En Franche-Comté, 40 % des 75 300immigrés résident en H.L.M.,contre 12 % pour <strong>le</strong> reste de lapopulation. Il est cinq fois plusprobab<strong>le</strong> pour un immigré de vivre dansun logement à loyer modéré.Voilà ce qui ressort d’une récente enquêteréalisée par l’I.N.S.E.E. dans <strong>le</strong> cadredu Programme régional d’intégrationdes populations immigrées. <strong>La</strong> principa<strong>le</strong>explication à ces résultats est d’ordreéconomique. “L’accession en H.L.M. sefait sur la base d’un niveau de revenu.Or, <strong>le</strong>s immigrés qui vivent en H.L.M.sont plus exposés à la précarité. Il y aplus de chômeurs, plus de personnes encontrat précaire ou qui travail<strong>le</strong>nt àtemps partiel. Il y a éga<strong>le</strong>ment plus defemmes et d’hommes au foyer” observeSophie Sencey, chef de la Division étudeà l’I.N.S.E.E., qui s’est appuyée surl’examen des données du recensement2007 pour mener l’enquête.Les immigrés qui représentent 7 % dela population franc-comtoise ne sont toutefoispas majoritaires dans <strong>le</strong>s H.L.M.Ils constituent 19 % des locataires. LesMaghrébins représentent la plus forteproportion (Algérie, Maroc, Tunisie).Selon l’I.N.S.E.E., <strong>le</strong>s Turcs sont aussiassez présents. “Nous sommes éga<strong>le</strong>mentla région qui accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus d’immigrésbosniaques et serbes” ajoute encore SophieSencey.Les résultats de cette enquête devraientêtre un des éléments qui servira de basede travail à l’ajustement des politiquespubliques en faveur de l’intégration desimmigrés. “L’idée est de comprendre cequi se passe pour pouvoir agir au mieux.Ces chiffres posent un certain nombrede questions. Sur la base de ce diagnostic,on a la capacité de voir <strong>le</strong>s points sur<strong>le</strong>squels il faut agir” précise AzzedineM’Rad, adjoint au directeur, déléguérégional adjoint de l’Acsé Franche-Comté(agence pour la cohésion socia<strong>le</strong>). Ceséléments statistiques seront portés à laconnaissance des acteurs publics. ■Parmi lapopulationvivant enH.L.M., <strong>le</strong>sMaghrébinssont <strong>le</strong>s plusreprésentés.EN BREF<strong>La</strong>c8 ème Foulée du lacSaint-Point àMalbuisson dimanche3 juil<strong>le</strong>t. Trois coursesde 20, 10 et 2,5 km aubord du lac. Organisépar <strong>le</strong> club OlympicMont d’Or.ChâteauTous <strong>le</strong>s dimanches à15 heures du 26 juinau 28 août, visitesthéâtralisées duchâteau de Joux àPontarlier avec laCompagnie desChimères. Unemanière décalée dedécouvrir <strong>le</strong>s trésorsdu château, sondéda<strong>le</strong>, ses petitssecrets et son horizon.Renseignements au03 81 69 47 95.Brocante14 ème édition de latraditionnel<strong>le</strong>brocante à Montbenoîtdimanche 21 aoûtorganisée par <strong>le</strong>comité des fêtes de lacommune. Plus des 80exposants attendus,particuliers etprofessionnels. Buvettetoute la journée,plateaux-repas etpetite restauration <strong>le</strong>midi et <strong>le</strong> soir.Ambiance trèsconvivia<strong>le</strong>. Visitepossib<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment del’exposition depeinture du ComitéCulturel.


10 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011PONTARLIERLYCÉE Le casse-tête de l’orientationLe bac, et après ?Après avoir décroché <strong>le</strong>ur baccalauréat, <strong>le</strong>s jeunes francs-comtoisdevraient s’orienter dans diverses voies, confirmant plutôt<strong>le</strong>s statistiques nationa<strong>le</strong>s. Cependant, <strong>le</strong>s demandes de départsvers <strong>le</strong>s autres académies sont nombreuses.Les procédures permettantaux futurs bacheliers, ainsiqu’à tous <strong>le</strong>s étudiantssouhaitant se réorienteront débuté.Après s’être inscritssur <strong>le</strong> portail “Admission postbac”et avoir fait <strong>le</strong>urs vœux, <strong>le</strong>scandidats - dont 88 % sont desélèves de termina<strong>le</strong> qui passent<strong>le</strong> baccalauréat - vont être sé<strong>le</strong>ctionnéspar <strong>le</strong>s différents établissements.Les demandes desprétendants livrent des informationssur <strong>le</strong>s souhaits desjeunes francs-comtois quant àla poursuite de <strong>le</strong>urs études.Les élèves portent <strong>le</strong>ur premierchoix en priorité sur <strong>le</strong>s B.T.S.et B.T.SA., comme l’ensemb<strong>le</strong>des élèves au niveau national.Ils sont 42 % à avoir demandéen priorité une orientation dansce type de filière, soit un peuplus que la moyenne nationa<strong>le</strong>.Ils sont presque autant à choisirl’université (41 %). En effet,un quart des inscrits ont postulépour une première annéede licence et 16 % pour une orientationen D.U.T., une formationplébiscitée aussi dans toute laFrance. Les classes préparatoiresaux grandes éco<strong>le</strong>s, quantà el<strong>le</strong>s, représentent près de7,5 % des premiers choix. Lesautres demandeurs ont fait unedemande dans l’optiqued’intégrer une éco<strong>le</strong> d’architecteou d’ingénieur ou de préparer,entre autres, un D.C.G. en comptabilitéou encore un diplômed’art. Les jeunes franc-comtoises,comme <strong>le</strong>urs homologues sur <strong>le</strong>plan national, choisissent plusque <strong>le</strong>s garçons une orientationen première année de licence etsont aussi très représentéesdans <strong>le</strong>s B.T.S.Les chiffres ne sont pas encorecertains, mais un nombre importantd’étudiants devrait quitterla région pour poursuivre <strong>le</strong>ursétudes. Un quart des premiersvœux se portent sur un établissementhors de l’académiede Besançon, cela atteste de cettetendance. Selon M. Reverdy,chef du Service Académiqued’Information et d’Orientationdu rectorat, deux effets expliquentcette tendance. “Il y a uneffet proximité géographique”d’abord. Les établissements desacadémies limitrophes de Lyon,Dijon et Strasbourg sont <strong>le</strong>s plusdemandées. D’ail<strong>le</strong>urs, la proximitéjoue tout son rô<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>sBelfortains qui, par exemp<strong>le</strong>,choisissent plus que <strong>le</strong>s autresl’académie de Strasbourg, avecMulhouse à quelques kilomètres.De même <strong>le</strong>s jeunes de Gray seportent plus faci<strong>le</strong>ment versCONJONCTUREl’académie de Dijon alors que<strong>le</strong>s Jurassiens privilégient <strong>le</strong>départ pour cel<strong>le</strong> de Lyon.L’autre effet agit sur la notoriété.Les formations <strong>le</strong>s plusdemandées et par conséquent,<strong>le</strong>s plus prestigieuses représententla majorité desdemandes pour l’extérieur. Prèsde la moitié (46 %) des premiersvœux pour une autre académiesont des demandes d’intégrationde classes préparatoires auxgrandes éco<strong>le</strong>s. Bien que l’offresoit de qualité en Franche-Comté,<strong>le</strong>s étudiants choisissentavant tout <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plusreconnues, quel que soit <strong>le</strong> lieu.Les D.U.T., diplômes éga<strong>le</strong>menttrès demandés, représentent untiers des demandes hors académie.Le printemps chaud a dopé <strong>le</strong>s réservations42 % desbacheliersdemandentà intégrerun B.T.S.Confirmant cette tendance,l’année précédente, “<strong>le</strong>s titulairesde mentions Bien et TrèsBien étaient relativement plusnombreux à avoir quittél’académie” précise M. Reverdy.Une situation en attente deconfirmation pour <strong>le</strong>s bacheliersde 2011. ■T.M.<strong>La</strong> sécheresse,à qui profite-t-el<strong>le</strong> ?Si la pluie est revenue depuis, vendeurs de salonsde jardin et de piscines ont profité du printempschaud. Côté tourisme, <strong>le</strong> taux de réservation aucamping de Pontarlier est <strong>le</strong> même qu’en 2010alors que Saint-Point fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in.Oui, <strong>le</strong>s agriculteurs sont <strong>le</strong>s premierstouchés. Le prix du fourragegrimpe, <strong>le</strong>s économistesspécu<strong>le</strong>nt sur <strong>le</strong> prix du blé.Diffici<strong>le</strong> d’entrevoir un coin de ciel b<strong>le</strong>upour ce métier même si <strong>le</strong>s récentespluies redonnent espoir. <strong>La</strong> récolte defourrage ne sera fina<strong>le</strong>ment pas si mauvaise.Les pépiniéristes ont noté entremai et juin, une baisse d’activité surcertains de <strong>le</strong>ur produit à en croirel’enseigne “Villa Verde” basée à Doubs :“Nous avons ressenti une baisse desventes sur <strong>le</strong>s plantations. Sachant qu’ilfaut arroser chaque jour <strong>le</strong>s arbres plantés,<strong>le</strong>s clients ont préféré attendre suiteaux restrictions d’eau” émet KarenFernandez, responsab<strong>le</strong> du point devente.À défaut de n’avoir pu contenter tout<strong>le</strong> monde, la cha<strong>le</strong>ur a joué en faveurd’autres domaines : à savoir <strong>le</strong>s vendeursde piscines et salons de jardin.Les commandes ont augmenté de 20 %en avril déclare un détaillant de piscine.Les vendeurs de climatiseurs nesont pas en rupture de stock : depuis2003 et la canicu<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s stocks sontassez importants.Les activités de p<strong>le</strong>in air se sont de<strong>le</strong>ur côté adaptées à l’image du Saugeathlonen mai, contraintd’abandonner <strong>le</strong> parcours canoë-kayakpour <strong>le</strong> remplacer par du V.T.T. fauted’eau. “<strong>La</strong> Combe d’Abondance” quiorganise des camps nature dans <strong>le</strong>Haut-Doubs et découvertes sportivesn’est pas gênée : “Le canoë s’est déroulésur <strong>le</strong>s bassins du Doubs. Nousn’avons donc eu aucun souci” déclareune responsab<strong>le</strong>.Concernant <strong>le</strong>s parcs d’activité, <strong>le</strong> bilandu début de saison est éga<strong>le</strong>ment “bon”juge Guy Vauthier, <strong>le</strong> directeur etconcepteur du Dino-Zoo de Charbonnières-<strong>le</strong>s-Sapins,situé à 10 minutesde Valdahon. “Grâce au beau temps,<strong>le</strong> début de saison s’est bien déroulé,notamment à Pâques et lors des joursfériés. Je peux dire que la saison estiva<strong>le</strong>se présente bien” concède <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>.Deux nouveaux dinosauresont débarqué à Charbonnières : unSpinosaurus, animal d’une douzainede mètres et l’Europazorus, plus petit.À découvrir.L’office de tourisme annonce de soncôté des réservations en hausse parrapport à l’année dernière dans <strong>le</strong>Doubs, notamment en août et surtoutpour <strong>le</strong>s campings. “Pour juil<strong>le</strong>t et août,<strong>le</strong> taux de réservation est très bon. Ilreste peu de places” annonce <strong>le</strong> campingmunicipal du <strong>La</strong>c.Les 62 emplacementsavec é<strong>le</strong>ctricité sonttous réservés.À Pontarlier, <strong>le</strong> campingdu <strong>La</strong>rmont notedes réservations identiquesà cel<strong>le</strong>s de 2010 :“Du 8 au 16 juil<strong>le</strong>t etdu 31 juil<strong>le</strong>t au 7 août,<strong>le</strong> taux de réservationest fort grâce à desstages de danse organisésà Pontarlier. Uncamping urbain fonctionneavec <strong>le</strong>s manifestationsorganisées envil<strong>le</strong>” précise VirginieHubert, la responsab<strong>le</strong>.Reste à espérer un étéaussi enso<strong>le</strong>illé. ■Les 62emplacementssont tousréservés.


PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 11EMPLOIétait au beaufixe samedi 18 juin sur<strong>le</strong> site de SchraderL’ambianceouvert aux famil<strong>le</strong>s dupersonnel et aux anciens salariés.On sentait <strong>le</strong>s uns et <strong>le</strong>sautres visib<strong>le</strong>ment ravisd’échanger autour des produitset des innovations. Côté produits,Schrader reste <strong>le</strong> <strong>le</strong>adermondial avec son capteur depression T.P.M.S. fabriqué à plusde 50 millions d’unités par andans <strong>le</strong>s ateliers pontissaliens.“On contrô<strong>le</strong> 70 à 80 % de cemarché sur la partie mécanique”,En p<strong>le</strong>in recrutementSchrader gonflé à blocEn 2010,SchraderPontarlier aréalisé64 millionsde chiffred’affairedont 64 %uniquementà l’export.Le fabricant de valves pontissalien respire la bonne santééconomique. Croissance d’activité, projets prometteurs,recrutement : tous <strong>le</strong>s indicateurs sont au vert.annonce Lionel de Chalain, <strong>le</strong>responsab<strong>le</strong> des ressourceshumaines. De quoi se réjouir,sachant que cet équipement seraobligatoire en 2013 sur tous <strong>le</strong>svéhicu<strong>le</strong>s neufs.Si <strong>le</strong> cœur de marché restel’automobi<strong>le</strong>, <strong>le</strong> fabricant devalves diversifie son savoir-fairedans d’autres domaines del’industrie comme l’aéronautique,la réfrigération et <strong>le</strong>s applicationsé<strong>le</strong>ctriques. Autre innovation,<strong>le</strong> M.A.P.T. où une puceé<strong>le</strong>ctronique à l’intérieur d’unevalve remplace la pi<strong>le</strong> et <strong>le</strong> filutilisé pour la transmission demesure de pression. “Ce projetlabellisé “Véhicu<strong>le</strong>s du futur”sera mis en marché en 2013 surdes petites séries.”Les évolutions concernent éga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> fonctionnement du sitepontissalien. Depuis avril dernier,Schrader est certifiéO.H.S.A.S. 18 001. Ce label validetous <strong>le</strong>s aspects liés à la sécurité.Sur <strong>le</strong> plan environnemental,l’entreprise dispose aussi d’unenouvel<strong>le</strong> station de traitementdepuis 2010. “Toutes <strong>le</strong>s eauxsont recyclées en interne.”Au plus fort de la crise en 2009,l’effectif global était de 420 personnes.Il ne cesse de progresserpour atteindre 464 salariés,LA RIVIÈRE-DRUGEONUne bande dessinéedont 62 intérimaires. Le salarié-typede Schrader a 42,67ans, ce qui est dans la moyennenationa<strong>le</strong>. Il affiche 17,48 ansd’ancienneté. “On est au-dessusde la moyenne. C’est un bon indicateurde fidélité”, apprécie <strong>le</strong>responsab<strong>le</strong> des ressourceshumaines.Les nouveaux projets et <strong>le</strong>s évolutionslégislatives à venir dynamisent<strong>le</strong>s besoins en maind’œuvre.Schrader recrute actuel<strong>le</strong>mentsur des postes de tousniveaux, de l’opérateur àl’ingénieur, dans tous <strong>le</strong>sdomaines. Ce dynamisme laisseespérer <strong>le</strong> franchissement dela barre des 500 salariés en2013. ■Pauline et Robinenquêtent sur <strong>le</strong>s alpagesLe C.P.I.E. du Haut-Doubs sort une B.D. “Le secretdes alpages” qui nous invite à parcourir cesmilieux jurassiens. Textes : Olivier Blanchard.Illustrations : André Sapolin.Schrader aouvert sesportes <strong>le</strong> 18juin auxfamil<strong>le</strong>s dupersonnel etaux ancienssalariés.Retrouvail<strong>le</strong>s.Pauline vit dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.Son cousin Robin ressemb<strong>le</strong>à ces petits citadins qui ignorenttout ou presque de la vieà la campagne. Les deux ado<strong>le</strong>scentsse retrouvent sur une randonnée. Ilspartent à la recherche d’une poya,tab<strong>le</strong>au naïf sur la vie en alpage, réaliséepar <strong>le</strong>ur arrière-grand-père quiétait jadis berger du côté du Crêt dela neige. Au fil de <strong>le</strong>ur périp<strong>le</strong> quidure plusieurs jours, ils découvrent<strong>le</strong>s hommes, la nature, la flore, <strong>le</strong>spaysages de ces milieux grandioses.À l’exception de l’intrigue et des héros,tout est véridique dans cette bandedessinée. “L’idée, c’est de donner envieaux <strong>le</strong>cteurs de partir sur <strong>le</strong>s tracesde Pauline et Robin d’al<strong>le</strong>r à la rencontredes bergers, des lieux présentésdans la B.D.”, souligne OlivierBlanchard, l’auteur des textes quitravail<strong>le</strong> au C.P.I.E. du Haut-Doubs.L’association basée à <strong>La</strong> Rivière-Drugeon avait déjà publié une B.D.en 1996. “On souhaitait renouve<strong>le</strong>rl’expérience. <strong>La</strong> thématique des alpagesnous semblait pertinente pour êtreévoquée en bande dessinée. Ce supportoffre l’avantage d’être hyperréalistedans la reproduction deshommes et des sites.”Le choix de l’illustrateur s’est faitpar <strong>le</strong> biais de l’éditeur Néo éditions.André Sapolin apporte non seu<strong>le</strong>mentson ta<strong>le</strong>nt de dessinateur maisaussi une bel<strong>le</strong> expérience de scénariste.Le binôme a réalisé ensemb<strong>le</strong><strong>le</strong> scénario. Ce projet a une va<strong>le</strong>urpédagogique. Il aborde l’alpage sanspasser à côté des enjeux économiques,environnementaux et sociaux quicaractérisent ce bel exemp<strong>le</strong> de développementdurab<strong>le</strong>. <strong>La</strong> B.D. se veutpédagogique. El<strong>le</strong> intègre aussi unetouche d’humour qui donne un peude légèreté. “Cette poya a une va<strong>le</strong>ursentimenta<strong>le</strong> aux yeux des deux hérosqui découvrent qu’el<strong>le</strong> cachent aussiun secret.” A lire. ■AndréSapolin etOlivierBlanchardont uni <strong>le</strong>urta<strong>le</strong>nt de dessinateuretd’auteur dansla réalisationde cette B.D.


12 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011PONTARLIER ET ENVIRONSHOUTAUD Mise en service en 2012Que d’eau, que d’eau !Le forage du nouveau puits dans la plaine d’Houtaudconfirme la présence d’eau en abondance. Bonne nouvel<strong>le</strong> aumoment où d’autres captages frôlaient <strong>le</strong> désamorçage.On ne mourra pas de soif à Pontarlier.Les mesures effectuéesdans ce puits situé à Houtaudrassurent. L’eau aff<strong>le</strong>ure à 2,2 mde profondeur et la nappe descend jusqu’à10,5 m.Au même moment à 1,5 kmde distance, la cote au puits ChampagneIII avoisinait <strong>le</strong>s - 10,65 m, soitForagepar havage<strong>La</strong> technique de creusement mise en œuvrepar la société Résurgence à Houtaud méritequelques explications. Le forage estréalisé par havage ou curage. Grâce à ce procédé,<strong>le</strong>s tubages qui serviront dʼenveloppeau puits sʼenfoncent sous terre sous lʼeffet de<strong>le</strong>ur propre poids. <strong>La</strong> benne preneuse videprogressivement lʼintérieur du tubage. Lʼeauoccupe lʼespace libéré par <strong>le</strong>s alluvions extraitesdu sous-sol. Il suffit ensuite de pomperpour voir descendre <strong>le</strong>s parois en béton. Assezspectaculaire. Le havage est utilisé principa<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>s formations alluvia<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>scomme cʼest <strong>le</strong> cas sous la plaine dʼArlier. ■à 40 cm du niveau de désamorçage.Du jamais vu au mois de juin. C’est <strong>le</strong>paradoxe des nappes.Les observations sur <strong>le</strong> nouveau puitsseront validées lors des essais de pompage.L’opération sera réalisée dansquelques semaines après la pose destrois drains qui aspireront l’eau sur20 m autour du forage. “Le débit espéréavoisine 550 m 3 par heure, soit6 000 m 3 par jour”, observe GérardRognon, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> de la commissioneau-assainissement à la C.L.L.Ce puits à drains rayonnants entreraen service en 2012. Il remplacera <strong>le</strong>sdeux puits de Champagne et celui desLes ouvriers pompent l’eau, ce qui déc<strong>le</strong>nchel’enfoncement de l’enveloppe bétonnée.Granges, <strong>le</strong>s trois étant non protégeab<strong>le</strong>s.Un autre forage sera entreprisl’an prochain pour remplacer <strong>le</strong>captage alimentant <strong>le</strong> Syndicat desEaux de Dommartin qui6 000 m 3par jour.Gérard Rognon, <strong>le</strong> maire d’Houtaud responsab<strong>le</strong>de la commission eau-assainissement à la C.C.L.,assiste satisfait à la mise en place du forage.dessert 16 communes duHaut-Doubs. Le programmede remplacementdes six puits nonprotégeab<strong>le</strong>s dans la plaineprévoit aussi un troisièmenouveau captage à Doubs. Tousces projets s’effectuent sous maîtrised’ouvrage de la C.C.L. qui a investi200 000 euros dans la prospection decaptages pérennes et de qualité suffisante.Vu <strong>le</strong>s aléas climatiques et ces sécheressesaussi inhabituel<strong>le</strong>s que répétitives,on ne se plaindra pas de l’utilitéde cette dépense. ■F.C.“PONTARLIER A LA UNE“MAGAZINE PARTICIPE PRÉSENTUNE VIE ACTIVE, UN ESPRIT SOLIDAIREDOUBSDOUBSPARTICIPEPRÉSENT------N°6DOUBSPARTICIPEPRÉSENT------N°6PRIX SPÉCIALPRIX SPÉCIALPONTARLIER18 pagesde reportageUNE VIE ACTIVE, UN ESPRIT SOLIDAIRE4,90 € SPÉCIAL HABITATPONTARLIER18 pagesde reportage4,90 € SPÉCIAL HABITATDOUBSNuméro exceptionnel2 E ANNIVERSAIRE100 PAGES / 4,90 €CET ÉTÉDes suggestionspour vos sortiesORDRE INFIRMIEREntre douteset espoirsCET ÉTÉNOTRE CONCOURSD’ÉCRITUREDes suggestionspour vos sortiesORDRE INFIRMIEREntre douteset espoirsNOTRE CONCOURSLA MAISONDE DEMAINDe l’épave thermique à la productrice d’énergie<strong>La</strong> norme BBC pour 2012 / Les isolants écolosDe l’épave thermique à la productrice d’énergie<strong>La</strong> norme BBC pour 2012 / Les isolants écolosLAVANS-LES-SAINT-CLAUDEBESANÇONJURALAVANS-LES-SAINT-CLAUDEBESANÇONHistoire d’un éco-quartierEntretien avec un pionnier du solaire“J’ai construit ma maison en pail<strong>le</strong>“Entretien a ec un pionnier dHistoire d’un éco-quartierur y voir clairlairF 28792 - 0006 - F : 4,90 €006 - F : 4,90 €Trimestriel - Numéro de l’étéwww.participepresent.net


PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 201113COMMERCEUn président consensuelDenis Gérôme :“Je ne compteraipas mon temps”Le nouveau président de Commerce Grand Pontarlierest motivé comme jamais pour porter <strong>le</strong>s actions et<strong>le</strong>s projets qui renforceront <strong>le</strong> dynamisme du bassincommercial pontissalien. Stratégie.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Étiez-vous candidatà la succession de Jean-LouisGagelin ?Denis Gérôme : A la création del’association en 2009, Jean-Louis Gagelinétait <strong>le</strong> président naturel. Il a choiside passer la main. Vu ma nouvel<strong>le</strong>disponibilité, j’ai accepté d’êtrecandidat. J’étais déjà responsab<strong>le</strong> del’association commercia<strong>le</strong> des Grands-Planchants. Le fait de ne plus exercerd’activité professionnel<strong>le</strong> peut êtreconsidéré comme un avantage. Celaapporte plus de neutralité dans <strong>le</strong>sactions et dans la gestion des relationsentre <strong>le</strong>s zones.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est la nouvel<strong>le</strong> feuil<strong>le</strong> de route?D.G. : On va poursuivre <strong>le</strong> travail déjàengagé et développer des actions suivantquatre axes : communication,animations, concertation entre <strong>le</strong>szones et fidélisation.“6,61 %moinschère lacapita<strong>le</strong>du Haut-Doubs.”L.P.P. : Que pensez-vous du magazine O-doo,<strong>le</strong> nouveau support de communication del’association ?D.G. : Notre dernier outil rencontre unécho favorab<strong>le</strong> assez exceptionnel.100 % local, il reflète assezjustement <strong>le</strong>s savoir-fairede nos commerçantset artisans. Il est diffuséà 60 000 exemplaires dont15 000 en Suisse. On vientde sortir <strong>le</strong> site Internetdu même nom.L.P.P. : Quoi de neuf au niveauanimations ?D.G. : On avait lancé l’andernier <strong>le</strong>s animationsde Noël. L’opération seraEn préretraite,Denis Gérômearrive avecbeaucoup dedisponibilité etl’envie des’investir p<strong>le</strong>inementdansl’attractivitédu CommerceGrandPontarlier.reconduite dans toutes <strong>le</strong>s zones eton travail<strong>le</strong> encore avec la compagnieSarbacane. On a éga<strong>le</strong>ment pris encharge l’é<strong>le</strong>ction de Miss Doubs à laHaute-Foire qui sera organisée <strong>le</strong>10 septembre avec la Vil<strong>le</strong> de Pontarlieret <strong>le</strong> comité officiel Miss Doubs.L.P.P. : Que peut-on faire pour améliorer laconcertation entre <strong>le</strong>s quatre zones ?D.G. : Il s’agit de fonctionner en cohérencesans par<strong>le</strong>r de fusion. Chaqueassociation doit garder ses particularités.On peut monter plus de chosesen commun. Pourquoi pas, parexemp<strong>le</strong>, en coordonnant ensemb<strong>le</strong>des soldes flottants.L.P.P. : Le lancement du chèque de fidélisationremporte un beau succès…D.G. : Tout à fait. Cela va au-delà denos espérances. Ce produit répond àl’attente des comités d’entreprises.En 7 mois, on est à plus de300 000 euros. Pour l’instant, 80 commerçantsou artisans adhèrent audispositif. Si on arrive à la centaine,ce sera déjà pas mal. L’office de tourismevend aussi ces chèques à destinationdes particuliers. On se félicitede voir que <strong>le</strong> tissu économiquejoue <strong>le</strong> jeu.L.P.P. : Que vous inspire l’arrivée à Doubsd’une enseigne comme Décathlon ?D.G. : Je dois faire preuve d’une certaineimpartialité.Toujours est-il quel’arrivée d’une enseigne nationa<strong>le</strong>attire forcément de la clientè<strong>le</strong>. <strong>La</strong>concurrence est toujours motivantecar el<strong>le</strong> oblige <strong>le</strong>s autres à se remettreen question.“980employésdans <strong>le</strong>scommercesde la zone.”L.P.P. : Le commerce semb<strong>le</strong> plutôt bien seporter ces temps-ci, vous partagez cetteimpression ?D.G. : Il est en p<strong>le</strong>ine forme grâce à laSuisse et au pouvoir d’achat des frontaliers.Il ne faut pas non plus se focaliseruniquement sur la clientè<strong>le</strong> suisse.<strong>La</strong> seconde étude comparativemenée par Florence Nico, la secrétairede l’association, démontre que<strong>le</strong>s produits de consommation courantesont toujoursmoins chers à Pontarlierqu’à Besançon.L’écart global était de4,51 % l’automne dernier.Il se situe maintenantà 6,61 % enfaveur de la capita<strong>le</strong> duHaut-Doubs. Cette évolutionillustre bien <strong>le</strong>seffets de la concurrenceentre <strong>le</strong>s quatrezones. Ces re<strong>le</strong>vés deprix constituent aussiun argument commercial.L.P.P. : Pontarlier a encorebeaucoup d’atouts dans sonjeu selon vous ?D.G. : <strong>La</strong> facilité d’accès entre <strong>le</strong>s zones,<strong>le</strong> parking gratuit au centre-vil<strong>le</strong>,l’offre très diversifiée, tout contribueà l’attractivité du commerce local. Lesenjeux économiques sont importants.On recense 980 employés dans <strong>le</strong>scommerces de la zone des Grands-Planchants. Et toujours sur cette zoneque je connais bien, il reste environ100 000 m 2 disponib<strong>le</strong>s. N’oublionspas <strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong> qui s’embellit aufur et à mesure des travaux.L.P.P. : Jean-Louis Gagelin votre prédécesseurse plaignait d’un manque de lisibilitésur l’offre commercia<strong>le</strong> et artisana<strong>le</strong>. Commentremédier au problème ?D.G. : On va mettre en place un observatoirepour établir dans un premiertemps une cartographie précise detous <strong>le</strong>s commerçants et artisans ausein de la C.C.L. Cela peut être uti<strong>le</strong>de savoir quel<strong>le</strong> surface globa<strong>le</strong>représente un secteur d’activité. Onpourra ainsi mesurer et déterminer<strong>le</strong>s besoins commerciaux. On fonctionneraen partenariat avec la C.C.I.,la C.A.P.E.B. et la chambre de métiers.L.P.P. : On vous sent très motivé !D.G. : C’est clair que je ne compteraipas mon temps. ■Propos recueillis par F.C.


14 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011LIVRETerroir“Distillation et distil<strong>le</strong>ries”rafraîchit l’étéUn ouvrage retracel’histoire de cettepratique enracinéedans <strong>le</strong> Haut-Doubset Pontarlier.Àlire avec un verre d’absintheà la main. Et sans modération.Jean-Jacques Pitavyest l’auteur d’un livre retraçantl’histoire de la distillation et desdistil<strong>le</strong>ries dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,avec une large place pour Pontarlier,mais aussi la Haute-Saône,vallée de la Loue et Val-de-Travers en Suisse.Le livre, publié à compte d’auteur,est illustré d’anciennes images,de publicités d’époque vantant <strong>le</strong>smérites du “Vieux Pontarlier”. Ony voit par exemp<strong>le</strong> la famil<strong>le</strong> Pernot,rue de Besançon à Pontarlier,poser devant la distil<strong>le</strong>rieavant guerre. Ou encore desimages de l’atelier d’embouteillagevers 1960. L’auteur demeurant àÉchevannes s’est attaché à évoquerl’histoire de la distillationdans un premier temps, puis cel<strong>le</strong>des bouil<strong>le</strong>urs de cru, avant <strong>le</strong>chapitre réservé aux liqueurs, àla gentiane, à l’absinthe, aux anisés.Jean-Jacques Pitavy passe de Couvetà Fougerol<strong>le</strong>s en passant par“Distillationsetdistil<strong>le</strong>ries”,Haut-Doubs,Haute-Saône,Vallée de<strong>La</strong> Loue, Valde-Travers-Jean-JacquesPitavy. Prix :28 euros.Contact :3 81 53 41 67ou jjpitavy@gmail.comPontarlier, Ornans, Montgesoye,Clairegoutte, Luxeuil, <strong>La</strong> Vaivre,Ail<strong>le</strong>vil<strong>le</strong>rs… histoire de rappe<strong>le</strong>rque la distil<strong>le</strong>rie est fortementenracinée dans notre terre. ■À LIREDe Besançon au Haut-DoubsPour ceux qui en doutaient encore, <strong>le</strong>département du Doubs abrite despépites naturel<strong>le</strong>s, architectura<strong>le</strong>s,artistiques et techniques. Dans son dernierlivre, Pierre Dornier nous emmèneà la rencontre de ce qu’il considère comme<strong>le</strong>s “101 merveil<strong>le</strong>s du Doubs”. Autantde coups de cœur que l’auteur a re<strong>le</strong>vélors de ses échappées bel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s routesdu département.Le livre se feuil<strong>le</strong>tte comme un guide avecen introduction une carte qui permet delocaliser <strong>le</strong>s sites en question. Chaqueétape est accompagnée de photos et d’untexte dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur apprendl’essentiel sur <strong>le</strong>s lieux qu’il découvre ouredécouvre.Pê<strong>le</strong>-mê<strong>le</strong>, on retrouve dans ces pages <strong>le</strong>sapothicaireries de Pontarlier et Besançon,“la spéléo jolie” de Nans-sous-Sainte-Anne,<strong>le</strong>s jardins du château de Vaire-<strong>le</strong>-Grand,l’impressionnant sentier karstique deMérey-sous-Montrond, Belmont et <strong>le</strong> paysde Pergaud, <strong>le</strong> gouffre de Poudrey, <strong>le</strong>s cavesdu Fort Saint-Antoine, la route gallo-romainede Beure, <strong>le</strong>s tremplins olympiques deChaux-Neuve, <strong>le</strong> chemin de croix de Sombacour,l’horloge astronomique de Besançon,véritab<strong>le</strong> prouesse technique, l’abbayede Montbenoît, <strong>le</strong>s ruines du château deChassagne-Saint-Denis qui surplombe lavallée de la Loue, ou encore la “cathédra<strong>le</strong>”de Boujail<strong>le</strong>s.Ces 101 merveil<strong>le</strong>s sont autant de destinationspossib<strong>le</strong>s où Pierre Dornier vousPONTARLIER ET ENVIRONSLe Doubs et ses 101 merveil<strong>le</strong>sOn pensait que tout avait été dit sur <strong>le</strong> patrimoine de notredépartement. Pourtant, <strong>le</strong> livre “101 merveil<strong>le</strong>s du Doubs”porte un nouveau regard sur ce qui fait sa richesse et offre au<strong>le</strong>cteur un condensé des pépites à ne pas manquer.101 merveil<strong>le</strong>s et autant de destinationspossib<strong>le</strong>s où se rendre cet été.propose de vous rendre.Voilà un livre qu’i<strong>le</strong>st intéressant d’avoir dans son sac pourpartir à la rencontre d’un départementcet été en sillonnant ses routes. Sûr quevous ne serez pas déçu. ■Renseignements :“101 merveil<strong>le</strong>s du Doubs”Éditions du Belvédère - 19,50 euros81 rue de Vesoul • BesançonSOLDES SOLDESDu 22 juin au 26 juil<strong>le</strong>t 2011Du 22 juin au 26 juil<strong>le</strong>t 2011Bagages, maroquinerie, sacs, accessoires...


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011DOSSIERTOURISME DANSLE HAUT-DOUBS :CEUX QUIY CROIENTAvec la Voie Verte qui titube, la station de Métabiefen stand-by, <strong>le</strong>s projets autour du lac encore engestation, on finit par s’inquiéter à juste titre dubien-fondé du développement touristique dans nosmontagnes. Heureusement, certains acteursn’attendent pas la création ou <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>mentdes infrastructures pour investir, innover, al<strong>le</strong>r del’avant. On peut encore vivre du tourisme dans <strong>le</strong>Haut-Doubs. <strong>La</strong> preuve dans ce dossier estival.15ÉCONOMIE2,4 % du P.I.B.“L’apport du tourisme correspondà l’équiva<strong>le</strong>nt d’une vil<strong>le</strong> de 20 000 habitants”Le poids de l’activité touristique est loin d’êtrenégligeab<strong>le</strong>. Le Haut-Doubs se distingue par saréactivité technologique. Éclairages avecPhilippe Lebug<strong>le</strong>, <strong>le</strong> directeur du C.D.T. du Doubs.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quel<strong>le</strong> est votreperception du tourisme dans <strong>le</strong> Doubs ?Philippe Lebug<strong>le</strong> : Il est temps de seconvaincre que <strong>le</strong> Doubs est un départementtouristique. C’est une évidence.2 000 entreprises gravitent autourdu tourisme, soit 6 600 salariés. Cen’est pas très visib<strong>le</strong> car l’offre est atomiséesur l’ensemb<strong>le</strong> du territoire.Les flash-codes pour l’Internet mobi<strong>le</strong> sont en coursd’installation chez <strong>le</strong>s opérateurs touristiques du Doubscomme ici à l’office de tourisme de Pontarlier.ZoomLe Haut-Doubs en tête des lits touristiques marchandsL’activité touristique représente 2,4 %du P.I.B. L’apport du tourisme dans <strong>le</strong>Doubs correspond à l’équiva<strong>le</strong>nt d’unevil<strong>le</strong> de 20 000 habitants. C’est Pontarlier.L.P.P. : On pointe souvent du doigt la qualitéde l’hébergement.P.L. : À force de <strong>le</strong> dire, on finit par s’enconvaincre. Cela ne ressort pas du toutdes remarques des touristes. Le niveauqualitatif a progressé grâce aux effortsengagés depuis plusieurs années. Ilfaut arrêter de s’autoflagel<strong>le</strong>r.L.P.P. : Les retours d’opinion sont-ils aussipositifs que ça ?P.L. : On a effectué une enquête auprèsde 2 400 personnes passées par la centra<strong>le</strong>de réservation du C.D.T. Un tiersa répondu. C’est plutôt positif. 91 %sont satisfaits ou très satisfaits de <strong>le</strong>urséjour. On pensait que c’était inférieur,donc c’est rassurant. On <strong>le</strong>ur a suggéréd’apprécier <strong>le</strong>urs vacances dans<strong>le</strong> Doubs. Résultat : 16/20.Tous ne pensaientpas qu’il y avait autant de chosesà faire et que c’était aussi beau. Cesremarques révè<strong>le</strong>nt un déficit de notoriété.Inversement, el<strong>le</strong>s soulignent larichesse de l’offre.L.P.P. : On entend souvent ce genre de commentaire: grâce à la Suisse, <strong>le</strong> Haut-Doubsn’a pas besoin du tourisme pour vivre. Celan’encourage pas <strong>le</strong>s vocations touristiques !P.L. : On ne peut nier <strong>le</strong> contexte. <strong>La</strong>dépendance du Haut-Doubs vis-à-visde la Suisse comporte aussi des risques.Si la situation se complique, la bandefrontalière peut se retrouver en grandedifficulté. Le tourisme n’est pas soumisà ces contraintes. Il représente desemplois, une plus-value qui restentsur <strong>le</strong> territoire.L.P.P. : <strong>La</strong> Voie verte : pour ou contre ?P.L. : Quand on voit l’impact très positifde la véloroute, force est de constaterl’importance de ces équipements surl’économie loca<strong>le</strong>. C’est <strong>le</strong> cumul desactivités qui valorisent un territoire.L.P.P. : Comment dynamiser encore la mise entourisme du Doubs ?P.L. : En mutualisant par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>soutils de réservation. On vient d’ail<strong>le</strong>ursde finaliser un projet dans ce sens. Ilva faciliter l’accès à la centra<strong>le</strong> de réservationdu C.D.T. qui englobe 200 à 300hébergements. Les offices de tourismede Mont d’Or-Deux <strong>La</strong>cs et Pontarliersont déjà opérationnels. Le Pays Horloger,Ornans et Baume-<strong>le</strong>s-Dames suivront<strong>le</strong> mouvement. Depuis Les Fourgsou Malbuisson, on connaît la disponibilitédes hébergements locaux entemps réel. On peut poursuivre la réservationjusqu’au paiement en ligne. Onsait que l’hébergement, c’est la c<strong>le</strong>fd’entrée sur <strong>le</strong> territoire. Ce systèmeoffre la possibilité de développer touteune batterie d’outils marketing.L.P.P. : On entre dans une nouvel<strong>le</strong> ère ?P.L. : C’est clair et <strong>le</strong> Doubs est plutôten avance notamment en Internetmobi<strong>le</strong>.À défaut de Mont Saint-Michel,on doit se creuser <strong>le</strong>s méninges, développerune politique et des outils pourattirer <strong>le</strong>s touristes. D’ici quelquesannées, tous <strong>le</strong>s téléphones seront équipésde G.P.S. et disposeront de l’accèsà Internet. En réponse, on a créé <strong>le</strong>site doubs-tourisme.mobi. Accessib<strong>le</strong>par l’Internet embarqué, il renseignel’internaute mobi<strong>le</strong> en lui indiquant<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Les c<strong>le</strong>fs dusuccès selon votre expérience ?Guy Vauthier : Beaucoup d’énergie et dutravail 7 jours sur 7. Comme on n’a pas<strong>le</strong>s moyens des sites institutionnels, onest obligé de faire tous ces efforts. Onest à la fois concepteur, aménageur etexploitant. On a besoin de s’appuyer surune équipe polyva<strong>le</strong>nte capab<strong>le</strong> de travail<strong>le</strong>ren restauration, à l’accueil ou àl’entretien. Sans quoi on ne s’en sort pas.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>s risques du métier ?G.V. : Les contraintes de la saisonnalitéet du p<strong>le</strong>in air. On doit gérer la variabilitéd’une activité tributaire des vacances,de la météo. <strong>La</strong> concurrence a déjà faitpas mal de dégâts dans <strong>le</strong>s parcs à thèmes.L.P.P. : Comment évolue la fréquentation ?G.V. : On arrive à progresser de façonrégulière depuis 3 ou 4 ans. On accueil<strong>le</strong>toutes sortes d’informations : curiosités,visites, restaurants. On peut yaccéder par <strong>le</strong>s flash-codes en coursd’installation sur <strong>le</strong>s vitrines.L.P.P. : D’autres perspectives ?P.L. : Oui et en terme de fidélisation.Grâce au système Gestion de RelationClient ou G.R.C., on est capab<strong>le</strong> de personnaliser<strong>le</strong>s offres transmises vianews<strong>le</strong>tter. On utilise cette C.R.C.depuis 4 ans au C.D.T. et on va l’élargiraux offices de tourisme du Doubs. Lespartenariats entre <strong>le</strong>s opérateurs relèventde la cuisine interne. Ilsn’apparaissent pas aux yeux du clientqui reçoit des informations ciblées selonses pratiques. On ne s’adresse plus àdes clients mais à des personnesconnues, des amis en quelque sorte. ■Propos recueillis par F.C.CHARBONNIÈRES-LES-SAPINSCe qu’on demande,c’est du publicGuy Vauthier, l’exploitant du Dino-Zoo et duGouffre de Poudrey, dévoi<strong>le</strong> <strong>le</strong>s secrets de saréussite et critique <strong>le</strong> manque de coordinationen terme de promotion.145 000 visiteurs sur <strong>le</strong>s deux sites. Cequi nous place en seconde position régiona<strong>le</strong>derrière la Citadel<strong>le</strong>.L.P.P. : Vous sentez-vous bien épaulé par<strong>le</strong>s instances touristiques ?G.V. : On peut regretter <strong>le</strong> manque decoordination qui empêche de monter encommun des actions de promotion àl’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>. Il y a beaucoup dechoses à voir chez nous, trop peut-être.Il faudrait réussir à attirer plus de monde.Ce qu’on demande, c’est du public,une promotion ambitieuse et efficace.On peut aussi s’interroger sur <strong>le</strong>s empilagesd’images, de slogans. Sans oublier<strong>le</strong>s inégalités de traitement entre <strong>le</strong>s sitespublics et privés notamment dans la placeaccordée aux uns et aux autres dans<strong>le</strong>s journaux institutionnels. ■Propos recueillis par F.C.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011DOSSIER VAUX-ET-CHANTEGRUELe mont d’or exploite <strong>le</strong>s ressources naturel<strong>le</strong>set humaines loca<strong>le</strong>s. Ce fromaged’excel<strong>le</strong>nce est élaboré avec du lait demontbéliardes. <strong>La</strong> sang<strong>le</strong> et la boîte sontfabriquées à partir d’épicéas de nos forêts. Dumoins en partie pour ce qui concerne <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>simportées aussi d’Europe de l’Est.Autant de savoir-faire spécifiques qui existentencore dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. À Vaux-et-Chantegruepar exemp<strong>le</strong> où Patrick Salvi et son épouseAnnabel<strong>le</strong> entretiennent la tradition. “On atoujours fabriqué des boîtes à mont d’or. Commeil s’agit d’une activité saisonnière, on s’estdiversifié vers la boîte sèche qui peut contenirtoutes sortes de produits alimentaires ou non.Cela permet d’éta<strong>le</strong>r la production”, expliqueAnnabel<strong>le</strong> qui s’occupe plus spécifiquement desboîtes.Patrick Salvi intervient en forêt. Il écorce <strong>le</strong>sgrumes avec sa plumette et lève <strong>le</strong>s sang<strong>le</strong>s àl’aide du boutoir ou cuillère. “Avant,on employait plusieurs personnes.Puis on a réduit l’activité en recrutantseu<strong>le</strong>ment une personne en renfortpendant la saison hiverna<strong>le</strong>.”Le coup<strong>le</strong> a aussi décidé de se positionnersur <strong>le</strong> créneau découvertedu métier de sanglier et de la fabricationdes boîtes. En partenariatavec l’office du tourisme de Pontarlier,il propose aux vacanciersde participer à des visites en forêt.Le temps d’une immersion dansl’ambiance forestière du Haut-Doubs. Quelques sang<strong>le</strong>s plus tard,l’animation se poursuit à l’atelierBoîtes et sang<strong>le</strong>s à mont d’or<strong>La</strong> carte des spécialités forestièresL’entreprise Patrick Salvi a développé un produit touristique autour dessang<strong>le</strong>s et boîtes à mont d’or. Ouverture vers <strong>le</strong> tourisme artisanal.Quelquessang<strong>le</strong>splus tard…Patrick Salvi, à gauche, présente <strong>le</strong>s différentesfacettes de son métier de sanglier.de Vaux-et-Chantegrue.Annabel<strong>le</strong> prend <strong>le</strong> relaiset présente <strong>le</strong>s opérations de montage et de sérigraphie.“On accueil<strong>le</strong> parfois un car entier. Lesgens semb<strong>le</strong>nt apprécier ces visites. Le côté familia<strong>le</strong>t artisanal plaît beaucoup.” ■Vaux-et-Chantegrue19 juil<strong>le</strong>t à 14 heures chez Patrick Salvi(14, rue Chargebin)Découverte du métier de sanglier :démonstration en forêt du métier de sanglier,suivie de la visite des ateliers defabrication de boîtes à Mont d’Or. Inscriptionau Point Info Tourisme de Frasne ou àl’Office de Tourisme de Pontarlier.PONTARLIERPremier résultat constatéavec ces podcasts :<strong>le</strong> nombre de visites atriplé sur <strong>le</strong> site Internetdu musée. “C’est encoretrop tôt pour que <strong>le</strong>s gens viennentpar ce biais”, observeSarah Betite, la directrice dumusée. Le choix du podcastingvise d’abord à une meil<strong>le</strong>urediffusion de l’actualité etdes col<strong>le</strong>ctions du musée. Cetteambition qualitative confortegénéra<strong>le</strong>ment la fréquentation.Ce n’est pas non plusla finalité dans ce musée quicherche aussi à développer desactions pédagogiques depuisl’arrivée de Sarah Betite.Une alternative aux visites guidéesLe musée se met aux podcastsL’actualité du musée de Pontarlier et une partie desexpositions sont téléchargeab<strong>le</strong>s sur Internet depuisquelques semaines. Une autre manière d’optimiser àmoindre coût l’attractivité des lieux.L’intérêt des podcasts est multip<strong>le</strong>.“Ces fichiers téléchargeab<strong>le</strong>soffrent un service supplémentairelors de la visite.Ces séquences répondre aubesoin d’accompagnement.El<strong>le</strong>s se substituent aussi aumanque de personnel dédiéaux visites guidées. On proposesystématiquement desaudioguides aux visiteurs. Unsur dix l’accepte.” Peut-êtremoins vivant qu’un échangehumain mais uti<strong>le</strong> et surtoutéconomique.Les podcasts du musée ont étéréalisés en interne. L’équipea écrit une vingtained’explications sur <strong>le</strong>s œuvres,Lesséquences“podcastées”sontaussidisponib<strong>le</strong>ssur <strong>le</strong>saudioguidesmis àdispositiondes visiteurs.<strong>le</strong>s thèmes exposés. Ces explicationsont fait l’objetd’enregistrements vidéo disponib<strong>le</strong>ssur <strong>le</strong> site du muséeet sur des plate-formes de téléchargementcomme I-Tunes.“C’est une manière d’élargirla présence du musée sur tous<strong>le</strong>s types de supports existants.Les séquences durent 2 à 3minutes. On présente aussil’actualité du musée.”On trouve même un podcastsur <strong>le</strong> montage de l’exposition“1880-1910 Trente ansd’élégance au temps del’absinthe” qui remported’ail<strong>le</strong>urs un beau succès. I<strong>le</strong>st prévu de traduire à moyenterme une partie des podcastsen anglais, al<strong>le</strong>mand, espagnol.<strong>La</strong> fréquentation annuel<strong>le</strong>du musée avoisine 10 000visiteurs, dont 4 000 uniquementen juil<strong>le</strong>t-août. <strong>La</strong> gratuitéd’accès au site pendant<strong>le</strong>s vacances d’été a permis deconforter ce pic estival. “Pourattirer <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s, on a développéune série de petits livretsludiques sous forme de jeuxdécouvertes.” Comme quoi, <strong>le</strong>secret de l’attractivité touristique,c’est aussi affaired’imagination et de renouvel<strong>le</strong>ment.■FRASNEDes séjours thématiquesCette filière boisqui a tout pour plaireLe potentiel touristique lié à la filière bois reste largement sousexploité.<strong>La</strong> volonté de structurer des actions, des produits, desvisites se précise au sein de l’Espace Bois Jura Doubs.Quelquesscieriesorganisentdes visitesde façontrèsponctuel<strong>le</strong>.On voit mal <strong>le</strong> vacancier repartir avecsa poutre sous <strong>le</strong> bras en sortant d’unescierie. C’est probab<strong>le</strong>ment plus rentab<strong>le</strong>pour une fromagerie d’organiser desvisites d’atelier. Certaines fruitières du Haut-Doubs tirent de confortab<strong>le</strong>s revenus du tourisme.El<strong>le</strong>s ont aussi investi dans ce sens.Quel intérêt de faire des démonstrations desavoir-faire en bûcheronnage ou en sciage ?Sans compter <strong>le</strong>s contraintes sécuritaires.Le diagnostic des forces et faib<strong>le</strong>sses de lafilière bois établi sur <strong>le</strong> territoire de l’EspaceBois Jura Doubs démontre qu’il y a au contraireune forte demande pour des activités dedécouverte économique dans ce domaine.“On s’en est rendu compte en mai dernierquand on a proposé dans <strong>le</strong> cadre de la semainedu bois des visites d’entreprises associéesà des circuits de randonnée. Les gens étaientravis de découvrir l’envers du décor”, constate<strong>La</strong>ëtitia Fournier, chargée de projet.Un groupe de travail sur <strong>le</strong> tourisme industrielvient de se constituer au sein de l’EspaceBois Jura Doubs. Quelques pistes se précisentautour, par exemp<strong>le</strong>, de la revalorisationtouristique de la route des Sapins oude l’organisation d’un programme de visiteset de démonstrations en période estiva<strong>le</strong>.“On envisage aussi en partenariat avec <strong>le</strong>C.D.T. d’élaborer des séjours thématiquesassociant balades en forêt, visites d’entreprisede première et seconde transformation dubois. L’idéal serait de proposer quelques produitsen 2012”, conclut <strong>La</strong>ëtitia Fournier. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 17LEVIERCHAUX-NEUVELe label c<strong>le</strong>f vertePetit camping ombragé,confortab<strong>le</strong>,avec piscine chaufféeÀ Levier, <strong>le</strong> camping de la Forêt prend une tournurerésolument moderne sans perdre son cachet nature<strong>le</strong>t familial. Un chal<strong>le</strong>nge plutôt bien réfléchi.Levier ne surfe pas en têtedes références touristiquesdu Haut-Doubs. Pas delac, de sommets panoramiques,de vallées somptueuses.Par contre, c’est tranquil<strong>le</strong>, çarespire la campagne et la forêtà p<strong>le</strong>ins poumons. <strong>La</strong> proximitédu bourg-centre compte aussiavec ses commerces et ses services,ses médecins et son vétérinaire.Bien pratique quandMédor tombe malade dans lacaravane. “On est bien placéentre Pontarlier et Besançon.Levier est assez proche de Salinset du vignob<strong>le</strong> jurassien”, analyseJacques Anna<strong>le</strong>r qui a reprisavec sa compagne Pierrette <strong>le</strong>camping créé par ses parentsHalte au zappingen 1985. Le site comprenait alorsune vingtaine d’emplacementsnus.<strong>La</strong> capacité d’accueil s’élèveaujourd’hui à 80 emplacementsarborés, équipés en eau et é<strong>le</strong>ctricité.Le camping intègre deuxbungalows dans <strong>le</strong>s annéesquatre-vingt-dix pour répondreà la demande d’hébergement enL’esprit colo remis au goût du jourChangement de cap au centre de vacances Grandeur Nature plus enclin à proposer desséjours où <strong>le</strong>s enfants sont davantage acteurs que consommateurs. Retour aux sources.Le centre de vacances expérimente avec succèsdes formu<strong>le</strong>s de séjours plus traditionnel<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> formu<strong>le</strong> à la carte où l’enfant composait son menu entreune quinzaine d’activités sportives s’essouff<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a permis<strong>le</strong> développement de Grandeur Nature qui comptabilise16 000 nuitées en 2010 contre 4 000 à sa création en 1997. Etd’autres concepts émergent. “On propose par exemp<strong>le</strong> un séjouritinérance dans la nature. On revient vers des formu<strong>le</strong>s traditionnel<strong>le</strong>squi prennent en compte <strong>le</strong>s enjeux contemporains autourl’environnement. Les enfants sont plus acteurs que consommateurs”,observe Christian Begin, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> des animations.Le frisson immédiat s’estompe au profit de la vie de groupe.Grandeur Nature teste ce produit qui donne des résultats assezprobants. Gil<strong>le</strong>s Marchal, <strong>le</strong> directeur, estime l’expérience positive.“Le seul frein, c’est presque la limite d’âge.”“Ondécouvresans subir ”Ce retour aux sources s’inscrit dans un cadreconfortab<strong>le</strong> et sécurisé. On découvre sans subir.Grandeur Nature est sur <strong>le</strong> point d’acquérirl’ancien gîte de Pays Nature. “<strong>La</strong> capacité d’accueilpassera de 70 à 100 lits. On veut profiter del’extension pour élargir l’accueil aux adultes touten restant dans des prix abordab<strong>le</strong>s. On a sollicitél’aide des col<strong>le</strong>ctivités. El<strong>le</strong>s ont du mal àsuivre car on se projette vers un niveau de confortmoyen de gamme”, précise Gil<strong>le</strong>s Marchal. Ilregrette aussi <strong>le</strong>s difficultés à faire accepterl’impact d’un centre de vacances au milieu duvillage cramponné à sa tranquillité. “C’est plusanimé quand on a une centaine d’enfants enséjour.” Dans tout enfant sommeil<strong>le</strong> un futurtouriste… ■Pierrette et Jacques Anna<strong>le</strong>r ont fait <strong>le</strong> choix d’investirdans de coquets cha<strong>le</strong>ts qui respectent <strong>le</strong> cadre arborédu camping de Levier.dur. Le parc se diversifie en 2003avec deux mobi<strong>le</strong>-homes. “Il n’yen aura pas plus”, rassureJacques Anna<strong>le</strong>r qui ne tenaitpas à transformer sa structureen village de mobi<strong>le</strong>-homes.Quand il reprend l’affaire en2006, <strong>le</strong>s idées ne manquentpas pour valoriser un domainequi s’étend sur 4 hectares.Chaque chose en son temps.Après deux étés pluvieux en 2007et 2008, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> décided’investir dans trois cha<strong>le</strong>ts enbois de 35 m 2 . Grâce à ces habitationsde loisirs confortab<strong>le</strong>set bien isolées, <strong>le</strong> camping ouvreen saison hiverna<strong>le</strong>. Le cyc<strong>le</strong> derénovation se poursuit cetteannée avec la mise en servicede deux autres petits cha<strong>le</strong>ts enrondins, mignons à souhait. Dequoi consolider l’activité et mieuxla répartir sur <strong>le</strong>s quatre saisons.Jacques Anna<strong>le</strong>r, qui continuaità travail<strong>le</strong>r sur Pontarlier, aquitté son emploi pour se consacrerp<strong>le</strong>inement au développementde son affaire. “Faute deplace en 2010, on a refusé 70semaines de location. On va étofferl’offre de cha<strong>le</strong>ts. On travail<strong>le</strong>aussi sur un projet de cabanesdans <strong>le</strong>s arbres qui sera aménagéà l’intérieur du bois attenantau camping.” Lequel boisabritera dès cet été un tipi.Jacques etNathalie tiennentà conserverce côté nature ettranquillité quiplaît tant à <strong>le</strong>urclientè<strong>le</strong> familia<strong>le</strong>.Des Nordistes,Bourguignons etdes Comtois. Le “Un manquecamping est équipéd’une piscinede soutienchauffée à 27 °C. moral.”“C’est presqueindispensab<strong>le</strong> sil’on veut garder la clientè<strong>le</strong>.”Pierrette ne ménage pas sesefforts pour embellir son outilde travail régulièrement priméau concours des campings f<strong>le</strong>uris.Le site de Levier bénéficiedepuis cette année du label c<strong>le</strong>fverte attribué aux structuresd’hébergement touristiques enphase avec la gestion durab<strong>le</strong>.Mais <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> ne se sent pastoujours soutenu dans ses initiatives.“On ressent parfois uncertain désengagement des élusde Levier et de la communautédes communes dans la valorisationtouristique. On n’attendpas des aides financières. Onreproche juste un manque desoutien moral. Malgré tout ça,on y croit quand même”, conclutJacques Anna<strong>le</strong>r. ■F.C.


18 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011DOSSIER CHAUX-NEUVEsortir dans l’hôtel<strong>le</strong>rien’a rien d’un long f<strong>le</strong>uvetranquil<strong>le</strong>, surtoutS’enquand on part de riencomme c’était <strong>le</strong> cas d’Alain et deNelly Nicod. Ceux qui ont résisté àla fuite de main-d’œuvre en Suisseet aux mises aux normes se comptentpresque sur <strong>le</strong>s doigts de la maindans <strong>le</strong> Haut-Doubs.Alain Nicod a débuté dans <strong>le</strong> métierpar la petite porte, à savoir commemoniteur de ski à l’Accueil Montagnardde Chapel<strong>le</strong>-des-Bois. C’étaiten 1974. “Au départ, j’y travaillaisuniquement en hiver. Puis, je touchaisun peu à tout. J’étais bûcheron,jardinier, maçon”, se souvient AlainNicod. Ce sportif passe ensuite sonbrevet d’accompagnateur en moyennemontagne. Ce qui lui permet deconforter son poste dans <strong>le</strong> mêmeHôtel-restaurantLes tribulations desaubergistes autodidactesEn respectant certaines règ<strong>le</strong>s, on peut encores’épanouir dans <strong>le</strong> tourisme. Exemp<strong>le</strong> à l’auberge duGrand Gît tenue par Alain et Nelly Nicod.établissement où il travail<strong>le</strong> avec sonépouse jusqu’en 1988.<strong>La</strong> soif d’autonomie <strong>le</strong>s pousse às’instal<strong>le</strong>r à Chaux-Neuve où ils vontconstruire l’auberge du Grand Gît.“On a fait beaucoup de travaux parnous-mêmes et grâce à la famil<strong>le</strong>. Onavait seu<strong>le</strong>ment 100 000 francs demise de départ pour un investissementde 2,8 millions de francs” L’hôtel-restaurantouvre 6 mois après <strong>le</strong>premier coup de pioche. Il fait vite<strong>le</strong> p<strong>le</strong>in grâce aux clients de l’Accueilmontagnard restés fidè<strong>le</strong>s. Àdéfaut d’avoir pu trouver du terrainà <strong>La</strong> Mecque du ski de fond, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong>met tous <strong>le</strong>s atouts de son côté aveccette auberge flambant neuve de 12chambres qui reste à tail<strong>le</strong> humaine.Alain Nicod, qui n’a pas froid auxyeux, se met au fourneau.L’expérience acquise dans l’animationà l’Accueil Montagnardfait des merveil<strong>le</strong>s. “On commence<strong>le</strong> séjour en proposantaux clients de partager un repasen commun. Ils peuvent ensuitese retrouver aux autres animationsproposées chaque soir :dégustation de vin du Jura, sortienocturne, fondue dégustéedans une ancienne citerne aménagée.”L’esprit pension defamil<strong>le</strong> embaume l’Aubergedu Grand Gît. Rien de mieux pourfidéliser des clients qui viennent iciparfois depuis 24 ans. “Autant diredes amis”, sourit Alain.<strong>La</strong> saison estiva<strong>le</strong> se décline sur lamême longueur d’onde. Les vacanciersoptent plutôt pour <strong>le</strong> court séjour.L’animateur-hôtelier est au four etau moulin. Grâce à sa connaissancedu massif du Jura, il soumet à sesRÉSEAU 1,6 million de visiteurs depuis 2002Affluence record sur <strong>le</strong>s routes du comté<strong>La</strong> filière comté répond à tous <strong>le</strong>s critères d’une valorisation touristique structuréeautour d’une spécialité régiona<strong>le</strong>. Un sans-faute unique en France.hôtes de multip<strong>le</strong>s idées de sorties.“L’avantage dans notre région, c’estqu’on a tout ce qu’il faut en curiositésnaturel<strong>le</strong>s, en sommets.” Le restaurateurn’oublie pas qu’il a accompagnédes randonneurs. Son aubergeest équipée pour accueillir cette clientè<strong>le</strong>itinérante, qu’el<strong>le</strong> se déplace àpied, en vélo, voire en moto. “Onfonctionne avec des agences spécialiséescomme Intraval, Jura-randoou encore <strong>le</strong> C.D.T. du Doubs quicommercialise des produits motosou randonnée d’hôtel en hôtel.”L’auberge de Chaux-Neuve a subiune baisse d’activité de l’ordre de9 % au cours de l’hiver dernier.“Notamment pendant la semaine desParisiens”, constate l’aubergiste sanspouvoir expliquer <strong>le</strong> phénomène.Pour en arriver là, la famil<strong>le</strong> Nicodn’a pas ménagé son temps. “On aaussi connu des moments diffici<strong>le</strong>s,des soucis de santé.” Mais <strong>le</strong> bilanreste positif. Alain Nicod n’ava<strong>le</strong>rajamais l’arrivée de l’hôtel-barrestaurantPays Nature installé àgrands renforts de subventions. Luiqui n’a pratiquement jamais reçu lamoindre aide publique. “Ils étaient14 pour faire ce qu’on fait à deux.Pour moi, c’est du gaspillage de l’argentpublic.” Autre gros souci, trouveret fidéliser du personnel toujoursprêt à prendre un ticket sans retourpour la Suisse.L’heure de la retraite touristique asonné. Alain et Nelly recherchentaujourd’hui <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> suffisammentmotivé pour insuff<strong>le</strong>r un nouvel élanau Grand Gît. ■F.C.Le puzz<strong>le</strong> de l’A.O.C. comté s’estconstitué sur plusieurs générations.<strong>La</strong> filière a pris forme ens’appuyant sur <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de la coopération.L’idée d’organiser un réseau àvocation touristique et gastronomiqueautour d’un produit traditionnel n’estpas l’apanage de la filière comté. “Onn’a rien inventé ”, admet Nicolas Bouveret,l’animateur du réseau. Encorefallait-il s’engager dans cette mise entourisme et la faire vivre. Les acteursont compris l’intérêt qu’ils pouvaienttirer de l’image du porte-drapeau desproduits francs-comtois.Aucune régionfrançaise dispose de 150 points de chuteà proposer au public. D’où <strong>le</strong> projetde concevoir un programme de communicationorienté vers <strong>le</strong>s touristes.Seredécouvrirà travers <strong>le</strong>regard desautres.Un lien indéfectib<strong>le</strong> s’établit entre <strong>le</strong> tourisme consommateuret <strong>le</strong> producteur, fromager ou affineur.Les routes du comté comprennent plusieurssortes de lieux de rencontre :fermes, fruitières, sites d’affinage,magasins, restaurants, musées. Desoffres associées complètent <strong>le</strong> dispositif: séjours thématiques,sorties floristiques,fêtes, A NicolasBouveret de répondreaux sollicitations, d’assurerla promotion duréseau auprès desmédias, des offices de tourisme.Le concept a mis dutemps avant de trouversa vitesse de croisière.Un programme de revitalisationa été initié en2001. “On enregistre entre 145 000 et200 000 visiteurs annuels. En 9 ans,1,6 million de touristes ont été accueillisdans <strong>le</strong>s fermes, fruitières et caves d’affinage.”L’échange est fructueux pour chacun.Les producteurs apprécient cette façonde se redécouvrir à travers <strong>le</strong> regarddes autres. Des visiteurs rapportentqu’ils ne mangeront plus jamais ducomté comme avant. Ces visites va<strong>le</strong>nttoutes <strong>le</strong>s campagnes promotionnel<strong>le</strong>s.“On sort la version mobi<strong>le</strong> du site desroutes du comté pour <strong>le</strong>s téléphonesportab<strong>le</strong>s équipés de G.P.S.”, conclutl’animateur. ■Le bonheur est dans la fruitièreLes agriculteurs de Frasne s’investissent sans compter dans<strong>le</strong>s routes du comté. Enrichissant à tous points de vue.A-t-on déjà entendu un organisateurse plaindre du succès dʼunévénement ? On dirait presqueoui en écoutant Jean-Louis Barthodcommenter la dernière édition de la randonnéedes fruitières. “On a accueilli2 550 participants. Heureusement quʼilsnʼétaient pas plus nombreux. Les 5 fruitièresen activité sur <strong>le</strong> territoire de laC.F.D. étaient mobilisées”, indique ceproducteur qui préside aussi lʼassociationdes Amis du comté.<strong>La</strong> structure est chargée de la gestiondu musée du comté à Poligny. El<strong>le</strong> assurela promotion du produit sur une cinquantainede manifestations par an.Exemp<strong>le</strong> lors des mercredis dʼaccueilorganisés en été à la ferme de Cessay.Jean-Louis Barthod et Jean-FrançoisMarmier, alias Tasmanien, animent uneL’auberge du Grand Gît, créée de toutes pièces par AlainNicod et Nelly son épouse, fait probab<strong>le</strong>ment figure d’exceptiondans l’histoire du Haut-Doubs touristique où l’offrehôtelière n’a cessé de décliner depuis 25 ans.séance dégustation devant une centainede touristes et locaux. “On devaitintervenir seu<strong>le</strong>ment un an ou deux ansmais personne ne veut quʼon arrête.”Les sociétaires de la coopérative deFrasne reçoivent aussi <strong>le</strong>s vacancierstous <strong>le</strong>s jeudis matin en juil<strong>le</strong>t et en aoûtpour une visite de la fromagerie. Lʼanimationattire 300 personnes. “On pourraitfaire mieux en se positionnant sur<strong>le</strong> marché des autocaristes. Cʼest uneautre organisation. Mais on ne souhaitepas al<strong>le</strong>r dans cette direction.”Les producteurs de Frasne sont plutôtouverts puisquʼils alternent ces visitesavec la coopérative de Bouverans beaucoupmoins bien placée. Les visites serépercutent en achats de comté, autresfromages et produits de laitiers. Lʼactivitéde ces magasins est loin dʼêtreJean-Louis Barthod qui présidel’association des Amis du comtéjoue un rô<strong>le</strong> actif dansla promotion du produit.négligeab<strong>le</strong>. Celui de Frasne emploietrois vendeuses et génère 550 000 eurosde chiffre dʼaffaires. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 19MÉTABIEFPour vivre heureux, vivonscachés. Pas trop quandmême. Sylvain Monciauds’amuse comme un petit fou dansson parc communal de 4,4 hectaresoù il a aménagé un accrobranchesen 2002. Alors que cetype d’attraction semb<strong>le</strong> au boutdu rou<strong>le</strong>au, lui ne constate aucunphénomène d’essouff<strong>le</strong>ment. Pasde mystère là derrière. “On amis tous <strong>le</strong>s ingrédients pourentretenir l’attrait. Chaque annéeon renouvel<strong>le</strong> des parcours. Oncommunique pour <strong>le</strong> faire savoir.On utilise toujours la même recette.Chez nous, il faut faire dupopulaire et du familial. C’est latendance et ça fonctionne”,explique l’exploitant.Une nouvel<strong>le</strong> attractionDes sensations, du familia<strong>le</strong>t du professionnalismeLe parc acrobatiqueforestier MétabiefAventures sedéveloppe dans unesérénité décalée auregard des sautesd’humeur quisemb<strong>le</strong>nt habiter lastation voisine.Réf<strong>le</strong>xion, action.L’arboland comprend 8 parcoursde tous niveaux dont 2 à destinationdes tout-petits. MétabiefAventures s’est d’abord développé,structuré autour de sonaccro-branches. Des structuresgonflab<strong>le</strong>s, un bâtiment d’accueilont agrémenté ensuite <strong>le</strong>s lieux.Mais rien de trop onéreux. <strong>La</strong>fréquentation a doublé en 10 anspour atteindre 15 000 entrées.Ce qui génère 180 000 euros dechiffre d’affaires et mobilise deuxsalariés sur 7 et 4 mois et huitsaisonniers en été. Les trois permanentsont tous un emploi complémentairesur la station, ycompris Sylvain qui ne tenaitpas à brû<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s étapes. Ce quine l’empêche pas de réfléchir àl’avenir. “On a appris a bien maîtriséla gestion de l’accro-branchessous tous ces aspects. C’est acquis.On peut se lancer dans autre chose.”Métabief Aventures disposed’une nouvel<strong>le</strong> attraction. BaptiséeDoo’Gliss, el<strong>le</strong> s’inspire duconcept du snow-tubing en versionestiva<strong>le</strong>. Assis dans unebouée,on descend des pistes plastiqueséquipées de virages re<strong>le</strong>vés.Simp<strong>le</strong>, incontrôlab<strong>le</strong>, sansdanger et très ludique. Le spotDoo’Gliss comprend deux pistesde 110 mètres et une de 25 mpour <strong>le</strong>s tout-petits. Les remontéess’effectuent en bouée poséesur tapis roulant. “On vend <strong>le</strong>sdescentes à l’unité ou suivant untarif dégressif.” Coût de l’investissement: 170 000 euros. “Ona bénéficié d’un très bon soutiendu Conseil général et du Commissariatau massif. chacun aversé une subvention de35 000 euros”, poursuit <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>.Une troisième animation est proposéecet été, histoire de meub<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s temps d’attente. Il s’agitd’une chasse au trésor avec desquestions et des intrigues dont<strong>le</strong>s difficultés varient selon l’âge.VUILLECINSylvain envisage de rouvrir <strong>le</strong>parc en saison hiverna<strong>le</strong> et profiterainsi de la proximité dupetit stade nordique et des pistesde raquettes.Le tourisme dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,il y croit dur comme fer. “Le Montd’Or dispose d’un potentiel naturelmagnifique. Plusieurs jeunesont repris des commerces sur lastation. C’est encourageant.” Pourlui, <strong>le</strong> mariage privé-public estessentiel. On l’imagine mal cracherdans la soupe. Ce qui n’estpas illogique. Métabief Aventuresparticipe p<strong>le</strong>inement à l’attractivitétouristique du secteuravec <strong>le</strong>s retombées qui vontavec. ■Une chapel<strong>le</strong> templièreAprès <strong>le</strong>sparcoursaccrobranches,SylvainMonciaud, àdroite, relève<strong>le</strong> défi de laglisse estiva<strong>le</strong>sur pistesynthétique.Les Grenouil<strong>le</strong>s deVuil<strong>le</strong>cin se jettent à l’eauUne association d’amoureux du patrimoineorganise gratuitement des visites à l’intentiondes touristes. Coup de pouce.Il n’y a pas que <strong>le</strong> château de Jouxà visiter autour de Pontarlier. Quisait que la chapel<strong>le</strong> Saint-Georgesprès du Pont Rouge est construite àl’emplacement d’une ancienne maisontemplière ? Plus loufoque encore,on trouve même à Vuil<strong>le</strong>cin des chênesdont l’origine du peup<strong>le</strong>ment remonteaux moines défricheurs. Le patrimoinedes “Grenouil<strong>le</strong>s”, surnom deshabitants de Vuil<strong>le</strong>cin, a surtout uneva<strong>le</strong>ur sentimenta<strong>le</strong>.À force de chercher à en savoir plussur <strong>le</strong>urs racines, quelques habitantsse sont pris au jeu. Ils ont monté l’associationde valorisation du patrimoineécologique et culturel(A.V.P.E.C.). “On ne voulait pas quetout disparaisse”, explique Claude Delgrandi,<strong>le</strong> président. Chacun a sa spécialité.Frédéric, son fils, s’intéresseà l’histoire loca<strong>le</strong>. Jean-Pierre penchevers l’archéologie, Co<strong>le</strong>tte apprécie lanature en général et la flore en particulier.<strong>La</strong> fine équipe a déjà organiséplusieurs expositions. “Vuil<strong>le</strong>cinétait un petit village de la plaine d’Arlier.Il abrite un site mérovingien. <strong>La</strong>Chapel<strong>le</strong> Saint-Georges est en coursde restauration”, poursuit Claude.Une vingtaine de sympathisants s’agrègeautour du noyau dur. L’associationa choisi de présenter aux touristes <strong>le</strong>patrimoine de la commune. Le circuitintègre la visite de l’église, de la fameusechapel<strong>le</strong>, du sentier de la Chire avecson belvédère et ses tab<strong>le</strong>s d’interprétationet <strong>le</strong> lac de Moray. Il s’agiten fait de la sablière en face de l’étangdu Pont Rouge. “On n’a pas la prétentiond’être des scientifiques, souritJean-Pierre, on privilégie une approchepopulaire propice aux échanges avec<strong>le</strong>s vacanciers.”<strong>La</strong> visite s’achève toujours par unepetite collation avec dégustation deproduits régionaux. Signalons quel’A.V.P.E.C. est quand même la seu<strong>le</strong>association à proposer ce type d’actionsur toute la C.C.L. ■Claude, Jean-Pierre, Frédéric et Co<strong>le</strong>tte : <strong>le</strong> noyau dur de l’associationsera présent <strong>le</strong> 18 juil<strong>le</strong>t à 14 heures pour une visite patrimonia<strong>le</strong> fortinstructive. Inscriptions à l’office de tourisme de Pontarlier.


20<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011MOUTHE - RÉGION DES LACSJérômeJarnyenvisaged’êtrecandidat lorsdesprochainesé<strong>le</strong>ctionsmunicipa<strong>le</strong>sà Rochejean.LABERGEMENT-SAINTE-MARIETrois poussinsROCHEJEANIl claque la porte de l’U.M.P.“Le F.N. est <strong>le</strong> partiqui me ressemb<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus”<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vousvenez de prendre votre carte auFront National alors que d’autresdéçus de l’U.M.P. glissent vers <strong>le</strong> centre.Pourquoi ce choix ?Jérôme Jarny : J’ai failli rejoindre<strong>le</strong> MoDem, mais je ne suis passuffisamment proche de sesva<strong>le</strong>urs. J’ai pris ma carte auFront National car la droiterépublicaine n’est pas incarnéepar Nicolas Sarkozy. Ceci étant,je n’aurais jamais rejoint <strong>le</strong> F.N.sous la présidence de Jean-MarieLe bagage du milan, c’est royal<strong>La</strong> Ligue de Protection des Oiseaux Franche-Comté pilote depuis 2006 des campagnesde bagages-marquages de jeunes milans royaux. Du sport et de la douceur pour unprogramme de préservation d’un rapace encore très présent dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.Cette année, quatre aires de nidificationont été identifiées autourde <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.Avec ce printemps précoce, <strong>le</strong>s oisillonsont pris de l’avance. Il est temps d’agiravant l’envol. L’opération implique ungrimpeur qui ira récupérer <strong>le</strong>s poussinsau nid.Au sol, deux bagueurs officiels,dont Christophe Morin. Salariéde la L.P.O., il pilote <strong>le</strong> plan régionald’actions en faveur du milan royal.“On intervient sur deux sites dans <strong>le</strong>Doubs, notamment sur l’ensemb<strong>le</strong> valléedu Drugeon-Remoray. Entre 30 et40 poussins sont équipés chaque annéeen Franche-Comté.”<strong>La</strong> population régiona<strong>le</strong> de milansroyaux est évaluée à 500 coup<strong>le</strong>s.Damien, <strong>le</strong> grimpeur, entre en action.D’un geste précis, il envoie la cordequi lui servira à monter puis à redescendreen rappel.Arrivé au nid, il transvase<strong>le</strong>s trois jeunes rapaces dans sonsac à dos. Le chargement descendu aupied de l’arbre, c’est au tour desbagueurs d’agir. Après <strong>le</strong> pesage et <strong>le</strong>smesures biométiques, ils posent unebague sur une patte et des marquessur <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s. Chaque marque portedeux cou<strong>le</strong>urs permettant de repérerd’un côté la région de naissance et del’autre l’individu. De cette manière,un observateur de n’importe quel payspourra faci<strong>le</strong>ment d’identifier <strong>le</strong>sLes nichéesde troispoussinssont assezrares chezce rapaceplutôtcharognard.Lespoussinsmilans royauxsont trèscoopérants.oiseaux avec des jumel<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> pose des marques doit être exécutéeavec précision et assez rapidement.Les poussins milans royaux sont peufarouches. “On doit percer l’ai<strong>le</strong>. Cen’est pas plus douloureux que la posed’une bouc<strong>le</strong> d’oreil<strong>le</strong>”, explique <strong>le</strong>bagueur de la L.P.O. Le grimpeur ramèneensuite la fratrie au nid alors que<strong>le</strong>s parents tournent déjà dans <strong>le</strong>s airs.Objectif de ces campagnes de bagagesmarquages: suivre l’évolution despopulations nicheuses. “On a déjà répertorié40 contrô<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> département,essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> Drugeon. On saitque la plupart des Milans royaux passentl’hiver en Espagne où ils sont assezsouvent victimes d’empoisonnement”,conclut Christophe Morin. ■F.C.Jérôme Jarny fait partie des déçus de l’U.M.P. qui ont choisi derendre <strong>le</strong>ur carte. Alors que d’autres glissent vers <strong>le</strong> centre, lui s’esttourné vers <strong>le</strong> F.N. À la suite de profonds désaccords avec l’U.M.P.lors des dernières é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s.Le Pen. Je ne suis ni raciste, nixénophobe.Aujourd’hui, <strong>le</strong> FrontNational tel qu’il est incarnépar Marine Le Pen est <strong>le</strong> partiqui me ressemb<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus.L.P.P. : Le Front National catalyse aussides extrémistes. Ne redoutez-vouspas d’être affublé de cette étiquette ?J.J. : Avant, lorsqu’on disait quel’on était du Front National, onétait traité de “facho”. Les choseschangent avec Marine Le Pen.Il m’a fallu du temps pourm’apercevoir que ce parti meconvenait. Ce que je souhaiteaujourd’hui, c’est qu’el<strong>le</strong> condamne<strong>le</strong>s propos pour <strong>le</strong>squels sonpère a été inquiété par la justice.C’est <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen pourque <strong>le</strong> Front National tourne lapage sur Jean-Marie Le Pen.L.P.P. : Votre décision est surprenantealors que l’U.M.P. semblait vouloirvous confier des responsabilités sur<strong>le</strong> canton de Mouthe ?J.J. : Quand je suis arrivé ici, cesecteur du Haut-Doubs étaitune zone morte pour l’U.M.P.Les responsab<strong>le</strong>s du Doubscomptaient sur moi pour mobiliser<strong>le</strong>s gens. Pendant la campagnedes cantona<strong>le</strong>s, j’ai prisla liberté de dire que Jean-MarieSaillard n’était pas U.M.P. alorsqu’il était soutenu par <strong>le</strong> parti.Cela n’a pas plus.L.P.P. : <strong>La</strong> rupture avec l’U.M.P. estdonc née de vos diverses prises deposition lors des dernières é<strong>le</strong>ctionscantona<strong>le</strong>s et pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s vousavez été sanctionné ?J.J. : En réalité, je voulais meprésenter, mais on m’a demandéde retirer ma candidature.Ce que j’ai fait. Je savais aussiqu’en me présentant contreJean-Marie Saillard, jem’attaquais à un monument quipar ail<strong>le</strong>urs fait du bon travail.En plus, j’étais nouveau dansla région. Je partais perdant.Afin d’éviter de semer la zizanieà droite, je me suis retiré.En échange, à l’U.M.P., onm’avait dit que je prendrais desresponsabilités en local. Jedevais être nommé délégué sur<strong>le</strong> canton. Ma seu<strong>le</strong> erreur a étépeut-être été de communiquertrop tôt sur ce titre et de m’êtreéga<strong>le</strong>ment positionné contre <strong>le</strong>Front Républicain. On m’a rappeléà l’ordre. J’ai claqué la portede l’U.M.P. Je ne <strong>le</strong> regrettepas.L.P.P. : Vous êtes pour l’instant militant,vous serez sur <strong>le</strong> pont pour soutenirvotre candidate pour la présidentiel<strong>le</strong>.Mais de votre côté, quelmandat souhaiteriez-vous briguer lorsdes prochaines échéances é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>sloca<strong>le</strong>s ?J.J. : J’ai l’intention de me présenterau conseil municipal deRochejean sous l’étiquette diversdroite et pas en tant que FrontNational. On n’applique pas <strong>le</strong>programme d’un parti à unecommune ! Mon souhait est toutsimp<strong>le</strong>ment de m’impliquer dansla vie de ce village. Je commenceraicomme cela, bien décidéà ne pas gril<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s étapes. ■Propos recueillis par TC.Sitôt sorti dusac à dos,l’oiseau estpesé et mesurésous tous<strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s.


MOUTHE - RÉGION DES LACSSTATIONNEMENT Les places des commerçants squattées<strong>La</strong> grogne, en attendantdes parkings-relaisUne réf<strong>le</strong>xion s’engage pour créer des parkings pour frontaliers.Mais qui pour <strong>le</strong>s financer ? En attendant, <strong>le</strong>s commerçantsdes Hôpitaux et de Jougne se muent en policiers.Le parkingde Piquemietteest souventutilisé par<strong>le</strong>s frontalierspourco-voiturer.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 21Bonne nouvel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s frontaliers se mettentau covoiturage. Mauvaise nouvel<strong>le</strong> : ils segarent n’importe où. Ou plutôt là où ils <strong>le</strong>peuvent. À Jougne et aux Hôpitaux-Neufs, lagalère des bouchons se greffe aujourd’hui à laproblématique du stationnement au point quela communauté de communes Mont-d’Or-Deux<strong>La</strong>cs appel<strong>le</strong> à une prise de conscience col<strong>le</strong>ctiveautour de ce sujet. “Des parkings, il faut enprévoir, mais ce n’est pas aux communes d’ensupporter <strong>le</strong> poids financier” résume assez justement<strong>le</strong> président Michel Morel.Plusieurs lieux pourraient devenir des parkingsrelais,à l’instar du stade des Seignes ou du secteurproche du rond-point entre Les Hôpitauxet Jougne. Reste à <strong>le</strong>s financer. Les entreprisessuisses employant <strong>le</strong>s frontaliers pourraient êtremises à contribution comme la Conférence Transjurassienne(C.T.J.) en lien avec l’Arc jurassien.Ces pistes sont encore à concrétiser.En attendant, <strong>le</strong>s commerçants des Hôpitaux-Neufs font la loi devant chez eux en placardantCHANGEMENTDE PROPRIÉTAIREaprès rénovation tota<strong>le</strong>2av.delagare-25160 LABERGEMENT STE MARIE - 03 81 69 79 31<strong>le</strong>bistrotdelaberge@orange.frdes interdictions de stationner. Même <strong>le</strong> grandparking situé au pied des pistes de Piquemiettese révè<strong>le</strong> trop exigu : “En période estiva<strong>le</strong>, cela nepose pas trop de problème car il n’y a pas de neige,annonce Françoise Wayer, du restaurant ChezFranckie. Nos clients ont des difficultés à se garer,surtout l’hiver, car beaucoup de places sont prisestrès tôt <strong>le</strong> matin par <strong>le</strong>s frontaliers se rendant enSuisse”, ajoute la commerçante.À Jougne, la responsab<strong>le</strong>d’un restaurant a demandé l’installationde panneaux “places réservées à la clientè<strong>le</strong>”après avoir fait une demande en mairie. Le parkingsitué non loin de la sal<strong>le</strong> des fêtes est quantà lui bondé <strong>le</strong>s jours de semaine.À la brasserie de la douane à Vallorbe, GéraldReyren “surveil<strong>le</strong>” <strong>le</strong>s vingt places qui sont allouéesà sa clientè<strong>le</strong> afin qu’el<strong>le</strong>s ne soient pas squattéestoute la journée. Alors qu’un covoiturage semet en place à l’échel<strong>le</strong> de “l’Arc Jurassien”, <strong>le</strong>scommunes appel<strong>le</strong>nt à l’aide. <strong>La</strong> prise de consciencedoit être col<strong>le</strong>ctive. ■E.Ch.Menu du JourBrasserieSpécialités Régiona<strong>le</strong>sOuverttout <strong>le</strong>s jourspendant l’étéZoomParkings payants ?Un système de badge ou de vignette permettraitaux automobilistes frontaliersde se garer en journée, de 5 heures dumatin jusquʼau soir, sur des emplacementsprécis. En étant payants, <strong>le</strong>s automobilistesutiliseraient peu ces parkings. Ainsi, uneréf<strong>le</strong>xion avec <strong>le</strong>s entreprises suisses estengagée. Les col<strong>le</strong>ctivités françaises (Régionet Département) devraient être de la partie.Outre <strong>le</strong> stade des Seignes, un parking non loindu rond-point entre Les Hôpitaux et Jougne pourraitvoir <strong>le</strong> jour. Un autre espace entre Les Hôpitaux-Neufset <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie devraitêtre créé.Rayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


22 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 FRASNE-LEVIERÉCONOMIEFouil<strong>le</strong>s négativesL’aménagement de la zonede Bul<strong>le</strong> peut continuerDébut mai, <strong>le</strong>s fouil<strong>le</strong>s archéologiques ont eu lieu sur <strong>le</strong> terrain dela future zone d’activité de Bul<strong>le</strong>. Le résultat négatif rassure <strong>le</strong>sélus qui peuvent continuer à aménager ce site sur <strong>le</strong>queldoit déjà s’instal<strong>le</strong>r l’entreprise Jura 7S.Les recherches archéologiquesn’ont rien révéléqui nécessite d’al<strong>le</strong>r plusloin dans <strong>le</strong>s investigations.“Il existe un cimetière mérovingiendans <strong>le</strong> secteur connudepuis <strong>le</strong> XIX ème sièc<strong>le</strong>, mais il n’ajamais été localisé avec précision”indique Claude Dussouil<strong>le</strong>z,président de la communauté decommunes Frasne-Drugeon.L’éluest rassuré, car si <strong>le</strong> cimetièreen question avait été découvertsous <strong>le</strong> godet de la pel<strong>le</strong>teuse,sûr que l’aménagement de lanouvel<strong>le</strong> zone d’activité de Bul<strong>le</strong>aurait pris du retard, ce quiLEVIER2 500 à 3 000 visiteurs par anCheval et forêt comtoise :10 ans de vie communeLe musée-relais du cheval de trait comtoiset de la forêt célébrait son dixième anniversaire <strong>le</strong>5 juin dernier. Boire et déboires d’un sitequi progresse au trot régulier d’un comtois.se serait révélé ennuyeux pourla col<strong>le</strong>ctivité. Car el<strong>le</strong> a déjà uneentreprise qui est décidée àconstruire sur cette zone de 18hectares (dont 12 seront véritab<strong>le</strong>menturbanisés) située enbordure de la route départementa<strong>le</strong>471. Il s’agit de la sociétéJura 7S, qui est née del’association de sept scieries duHaut-Doubs et du Jura. El<strong>le</strong>sont un projet de construire uneunité industriel<strong>le</strong> de deuxièmetransformation du bois (séchage,rabotage, aboutage).C’est pour répondre àl’empressement de cette entreprise,entre autres, que la communautéde communes a demandéaux services compétents deprocéder à des recherches anticipées.El<strong>le</strong> a déboursé pour celaenviron 41 000 euros. “C’est unebonne formu<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> sens oùel<strong>le</strong> permet de réduire <strong>le</strong>s délaisde fouil<strong>le</strong>s qui sont de 18 moislorsque c’est l’I.N.R.A.P. (InstitutNational de RecherchesArchéologiques) qui se chargedu chantier. Désormais, notrezone est lancée” estime ClaudeDussouil<strong>le</strong>z.Jura 7S sera donc la premièreentreprise à s’implanter sur ce<strong>La</strong>communautéde communesa déboursé41 000 eurosenviron pources fouil<strong>le</strong>santicipées.pô<strong>le</strong> économique.Mais ce ne serapas la seu<strong>le</strong>. Le président de lacommunauté de communes Frasne-Drugeonespère en voir d’autrese positionner rapidement.“Pourl’instant, j’ai quatre autresdemandes dont deux concrètes”annonce-t-il. Nous n’en sauronspas davantage ni sur l’identitédes candidats, ni sur <strong>le</strong>ur secteurd’activité. Ce qui est certain,selon Claude Dussouil<strong>le</strong>z,c’est qu’ils veu<strong>le</strong>nt être au bordde la route pour des raisons devitrine.Cela fait partie des meil<strong>le</strong>ursemplacements.Ils devraient doncêtre commercialisés à un prixdu mètre carré (non plateformé)plus é<strong>le</strong>vé que dans <strong>le</strong> reste dela zone où <strong>le</strong> tarif est de 6 euroshors taxes.Le président est serein. Il necraint pas de rencontrer des difficultésà commercialiser cettezone qui coûte à la communautéde communes 3 millionsd’euros d’investissement. El<strong>le</strong>ne retombera pas sur ses piedsfinancièrement avec cette opération,mais l’essentiel, ce sont<strong>le</strong>s créations d’emplois et l’apportd’activité économique sur ce territoire.Sur ces deux tab<strong>le</strong>aux,<strong>le</strong>s élus entendent être gagnants.“Ce qui nous satisfait, c’est quecette zone démarre sur <strong>le</strong>s chapeauxde roue. On considère qu’ilfaut cinq ans pour garnir unezone comme cel<strong>le</strong>-ci. 80 % descandidats, ce sont des entreprisesloca<strong>le</strong>s qui veu<strong>le</strong>nt se développer.”En attendant que la premièrepierre de la première entreprisesoit posée, la col<strong>le</strong>ctivité devraréaliser <strong>le</strong> carrefour entre la R.D.471 et l’accès à la zone en accordavec <strong>le</strong> Conseil général du Doubs.Cet aménagement devrait démarrerau mois d’octobre au plustard. El<strong>le</strong> va poursuivre éga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s acquisitions foncières.Car pour l’instant, el<strong>le</strong> n’est propriétaireque de 8,5 hectares.Des voix s’élèvent encore contrece projet. Certains considèrentqu’il empiète sur <strong>le</strong>s plus bel<strong>le</strong>sterres agrico<strong>le</strong>s du secteur. ■T.C.EN BREFSécurité routière44 tués sur <strong>le</strong>s routesdu Doubs en 2010,c’est 13 % de plusqu’en 2009. <strong>La</strong> vitesseest toujours lapremière cause de lamortalité, avecl’alcool : 45 % desaccidents mortelsdans <strong>le</strong> Doubs en2010. 28 vies auraientété sauvées grâce audéploiement de radarsautomatiques. 84 322conducteurs ont étéflashés en 2010 sur <strong>le</strong>sroutes du Doubs par<strong>le</strong>s 16 radars fixes.Tous <strong>le</strong>s panneaux designalisation serontretirés d’icimars 2012. Trente àcinquante radarspédagogiques serontinstallés dans <strong>le</strong>Doubs.ÉditionViennent de paraîtreaux éditions suisses“Mon village” deuxouvrages : “Le lynx dela Combe du lac” deDominique Gros, et“<strong>La</strong> maison dans <strong>le</strong>paysage” de FrançoiseDesbiez et AlainMichaud.Renseignements au 0041 24 454 46 80.On découvre une bel<strong>le</strong> col<strong>le</strong>ction de véhicu<strong>le</strong>s hippomobi<strong>le</strong>s :calèches, breaks, motopompe ou voiture à foin.Des hal<strong>le</strong>s aumusée : 153 ansd’histoire lévitienneDeux incendies en 1855 ont causé degros dégâts en “ouvrant” notammentun espace de 38 ares au centre dubourg. Cette place servira trois ansplus tard à la construction de la nouvel<strong>le</strong>mairie et des hal<strong>le</strong>s dessinéespar lʼarchitecte C<strong>le</strong>rget. Le développementdu trafic ferroviaire et routierest fatal à lʼactivité des Hal<strong>le</strong>s. Le bâtimenta de multip<strong>le</strong>s destinations : localdes pompiers, préau de lʼéco<strong>le</strong> desfil<strong>le</strong>s, écurie, siège du club de foot.Son état se dégrade au fil du temps.Il retrouve une seconde jeunesse àpartir de 2001 en accueillant <strong>le</strong> muséeet la bibliothèque communa<strong>le</strong>.Ce musée a connu des débutslaborieux. <strong>La</strong> muséographietrop futuriste ne correspondaitpas trop à l’idée d’un muséedédié initia<strong>le</strong>ment au cheval comtois.Le public ne retrouvait pas l’âme rura<strong>le</strong>,l’odeur du cuir, <strong>le</strong>s savoir-faire associésau meil<strong>le</strong>ur compagnon del’agriculteur comtois. Résultat : la fréquentationpeinait à décol<strong>le</strong>r, stagnantplusieurs années sous la barre des1 000 entrées. On pouvait attendremieux d’un site subventionné à hauteurde 67 %.L’association des Amis du musée a progressivementrectifié <strong>le</strong> tir avec lasagesse et l’opiniâtreté d’un chevalcomtois. Retour sur <strong>le</strong> plancher desvaches avec des objets et véhicu<strong>le</strong>sd’époque chers aux anciens et qui plaisentencore et toujours aux jeunes.Des colliers, des espaces bourrel<strong>le</strong>rieet marécha<strong>le</strong>rie, des prix de concours,l’histoire des fil<strong>le</strong>s Bouveresse de Bouclansqui ont consacré toute <strong>le</strong>ur vieau comtois… Le vécu donne un nouvelélan au musée qui se conjugue aussiau présent. “Le visiteur découvre enentrant différents supports présentantla filière actuel<strong>le</strong> du cheval comtoisavec tous <strong>le</strong>s métiers qui s’y rattachent :étalonniers, débardeurs…”, expliqueBernard Régnier des Amis du musée.L’association saisit en 2006 l’opportunitéde rapatrier dans seslocaux l’exposition surLe vécudonne unnouvel élan.la forêt comtoise présentéepar l’O.N.F. dansla maison forestière duRondé. Une façon commeune autre d’associerla vocation forestièrede Levier et sesfameuses sapinières.Le bois-énergie, <strong>le</strong>stechniquesd’exploitation, laconstruction boisentrent au musée. Lesfilms trop décalés dudébut ont laissé place à des documentairesplus réalistes, faisant lapart bel<strong>le</strong> aux liens entre la campagnecomtoise et sa race chevaline loca<strong>le</strong>.<strong>La</strong> fréquentation varie entre 2 500 etPendant <strong>le</strong>svacancesscolaires, <strong>le</strong>musée estouvert de10 heures à12 heures etde 14 heuresà 18 heuresFermé <strong>le</strong> lundiet mardi. Tél. :03 81 89 58 74.3 000 visiteurs. “On enregistre une progressionrégulière qui a surtout <strong>le</strong> méritede ne pas baisser contrairement àd’autres petits musées” termine <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>.■L’association des Amis du Musée a récupéré en 2006 l’expositionsur la forêt présentée par l’O.N.F. à la maison forestière du Rondé.


FRASNE-LEVIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 201123LEVIERPollution sauvage<strong>La</strong> forêt n’est pasune déchetterieLes dépôts sauvages se multiplient enmilieu forestier. Des comportements tota<strong>le</strong>mentinjustifiés et répréhensib<strong>le</strong>s. Unpeu de civisme réclament <strong>le</strong>s autorités.Le dépôt sauvagetrès tendance: <strong>le</strong>sgravats,tui<strong>le</strong>s, restesde chantierabandonnéspar desentreprisesou des particuliers.A croire qu’il existe encore des décharges sauvages.Bernard <strong>La</strong>chat, <strong>le</strong> gardequi s’occupe depuis15 ans de la forêtdomania<strong>le</strong> de Levierpensait être vaccinédes dépôts sauvages. Que nenni.Le niveau est monté d’uncran quand il découvre endécembre dernier <strong>le</strong>s restes d’unebête dépecée de sa viande. “Ils’agissait d’un gros bovin tuéplus ou moins clandestinementsans passer par l’abattoir”,indique <strong>le</strong> garde de l’O.N.F. Lepuzz<strong>le</strong> comprenait la tête, <strong>le</strong>cuir, <strong>le</strong>s viscères, <strong>le</strong>s os. Miam,miam. Heureusement, l’auteurdu délit avait omis de retirer<strong>le</strong>s bouc<strong>le</strong>s d’oreil<strong>le</strong>s de l’animalqui servent à l’identifier “On apu remonter la piste. Cette bêteavait été vendue vivante par unagriculteur du secteur à une personnedu bas Jura. <strong>La</strong>quel<strong>le</strong> aété condamnée à une amende de750 euros, soit la moitié du tarifhabituel.”Le promeneur pris en flagrantdélit d’abandon de casse-croûteavec emballage façon restaurationrapide rég<strong>le</strong>ra35 euros, montant qui correspondà une infraction de 2 èmeclasse. <strong>La</strong> forêt n’est pas unezone de non-droit où l’on peutfaire tout et n’importe quoi. “Ontrouve de plus en plus de déblaisissus de chantier. Des entreprisesdu bâtiment préfèrent tout viderau bout d’une piste forestière.C’est moins cher que d’al<strong>le</strong>r endéchetterie. On retrouve descanettes de bières, des fils é<strong>le</strong>ctriques,du plastique, de la ferrail<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s gravats.” Gare àla “prune”. Ces dépôts sont passib<strong>le</strong>sd’une contravention de5 ème classe avec une amende quipeut atteindre 1 500 euros.Autre mauvaise habitude : <strong>le</strong>sdéchets verts. Une tonte passeencore. El<strong>le</strong> est vite rejointe parses copines et toutes sortes deplantes indésirab<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>sjardins. “Il y a des espèces envahissantescomme la Renouée duJapon qui perturbent <strong>le</strong> biotopeforestier” ajoute Bernard <strong>La</strong>chat.L’été arrive. C’est l’époque tantappréciée des bons feux de bois,des barbecues entre amis. <strong>La</strong>loi est formel<strong>le</strong> en terme de préventiond’incendie. El<strong>le</strong> interdit<strong>le</strong>s feux à moins de 200mètres d’une forêt du 1 er marsau 15 mai et du 15 juil<strong>le</strong>t au 1 erseptembre. “Les propriétairesprivés bénéficient de dérogations.”Dernier phénomène asseztendance aux effets très polluants: <strong>le</strong>s feux pour récupérer<strong>le</strong> cuivre et autres métaux dont<strong>le</strong>s cours s’envo<strong>le</strong>nt. Pas de chichi.Les opérateurs recouvrent<strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s et fils é<strong>le</strong>ctriques devieil<strong>le</strong>s pa<strong>le</strong>ttes, ils arrosent <strong>le</strong>tout d’hui<strong>le</strong> de vidange et enavant la flambée. Le manquede civisme se retrouve aussi surla route des sapins. C’est parfois<strong>le</strong> grand n’importe quoi sur<strong>le</strong>s aires de pique-nique pourtantéquipées de poubel<strong>le</strong>s. “Onva supprimer petit à petit <strong>le</strong>scontainers et inciter <strong>le</strong>s gens àramasser <strong>le</strong>urs déchets” prévient<strong>le</strong> garde forestier. ■F.C.<strong>La</strong> tota<strong>le</strong>. Tête de vache avec peau, viscères, os en piècesdétachées. Jamais Bernard <strong>La</strong>chat ne pensait découvrirun dépôt aussi peu ragoûtant.


24<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011MONTBENOÎT ET LE SAUGEAISVILLE-DU-PONTPas un jour ou presque sansque Thierry Rufenacht etDaniel Lonchampt ne scrutent,inquiets, <strong>le</strong> ciel du Haut-Doubs. Le printemps sec a misà rude épreuve <strong>le</strong>s nerfs de cesdeux agriculteurs de Vil<strong>le</strong>-du-Pont obligés de faire appel àdes camions-citernes pour êtrealimentés en eau potab<strong>le</strong>.Quatremois que <strong>le</strong>ur citerne était à sec,du jamais vu ici. En jeu :l’alimentation du bétail, desmachines et de la famil<strong>le</strong>. <strong>La</strong>pluie tant attendue est fina<strong>le</strong>mentvenue remplissant chacunedes deux citernes de la fermedu Pré au Bey et de la ferme<strong>La</strong> sécheresse aggrave la situationEn attendant l’eau couranteDeux fermes de Vil<strong>le</strong>-du-Pont ne sont pas reliées au réseau d’eau,obligeant la municipalité à envoyer des camions remplir <strong>le</strong>s cuvesdurant la sécheresse. Plongeon dans un autre temps.MONTBENOÎTtenue par Thierry Rufenacht.<strong>La</strong> particularité de ces deuximmenses bâtisses érigées à1 000 mètres d’altitude est dene pas être reliées au réseaud’eau.“Il y a bien eu des projetsil y a une dizaine d’années dela part de la municipalité pournous raccorder mais“2 500litrespar jour.”cela n’a jamaisabouti” expliqueDaniel Lonchampt,de la ferme du PréauBey.Comme son voisinet collègue agriculteur,c’est la premièrefois qu’il aDéménagementQui pour accueillirdû faire appel depuis janvieraux camions pour <strong>le</strong> ravitail<strong>le</strong>r.Depuis cette date, ce sont environ70 camions citernes de10 m 3 d’eau qui ont pompé l’eaudans la citerne du village pourensuite la conduire jusqu’à cesdeux hameaux. Le coût est intégra<strong>le</strong>mentsupporté par la commune.Au budget primitif,6 000 euros ont été votés. Avec<strong>le</strong>s conditions particulières de2011, la facture risque d’êtrecorsée. “Si <strong>le</strong>s années de sécheresseperdurent encore, il faudravraiment réfléchir à raccorderces deux fermes, constate<strong>le</strong> maire Jacques De Gribaldy.la com’com ?Il y a environ 1 km de réseau àcréer mais c’est surtout un problèmede remontée d’eau pargravité auquel nous devons faireface pour <strong>le</strong>s alimenter” ditl’élu qui aujourd’hui ne peutplus compter sur <strong>le</strong>s servicesde la col<strong>le</strong>ctivité pour lancer <strong>le</strong>sétudes mais doit passer un cabinet.Forcément, <strong>le</strong>s coûts augmentent.En attendant, nos deux agriculteursjouent <strong>le</strong>s funambu<strong>le</strong>sde la récupération d’eau.“Entre<strong>le</strong> ménage et l’eau pour <strong>le</strong>svaches, il me faut 1 500 litrespar jour. J’essaye d’économiserau maximum, calcu<strong>le</strong> DanielLonchampt. L’eau de la traitedu matin sert <strong>le</strong> soir pour <strong>le</strong> prélavagede la machine.Les époux Lonchampt (à droite) et <strong>le</strong>ur voisin Thierry Rufenachtpeuvent à nouveau boire l’eau de <strong>le</strong>ur citerne depuis <strong>le</strong> retour de la pluie.Ils redoutent une nouvel<strong>le</strong> sécheresse.J’économise ainsi 50 litres.”Thierry Rufenacht fait de même.Dans sa ferme accueillant 65bêtes, il a besoin de 2 500 litrespar jour si bien que dès qu’ilp<strong>le</strong>ut, tous <strong>le</strong>s seaux sont récupéréset servent de récipient.“C’est tout de même la premièrefois que nous sommes à secaussi tôt dans l’année. C’estrare… Le mois d’avril a étélong !” ajoute Daniel. Le plusdur pour ces deux agriculteurs :éviter la panne sèche tout enessayant de limiter au maximum<strong>le</strong>s allées et venues descamions coûteux pour la col<strong>le</strong>ctivité.“On essaye toujoursde faire monter <strong>le</strong>s camionslorsque nous voyons que nousallons être à sec et que la météon’annonce pas de précipitations<strong>le</strong>s jours à venir” commenteThierry Rufenacht.Les pluies orageuses de juinont redonné <strong>le</strong> moral à nos paysans.Les cuves sont p<strong>le</strong>ines.Justine, 7 ans et Maxime, 9 ans,peuvent à nouveau boire l’eaude <strong>le</strong>ur citerne, qui paraît-il,est aussi bonne et surtout plusfraîche que cel<strong>le</strong> de Vil<strong>le</strong>-du-Pont. Seul Émilien, 6 mois, <strong>le</strong>petit dernier de la famil<strong>le</strong> Lonchamptest privé de l’élixir. Luicarbure à l’eau en bouteil<strong>le</strong>.En attendant un jour d’être raccordéesau réseau, <strong>le</strong>s deuxfermes s’adaptent donc maisredoutent que <strong>le</strong>s années sesuivent et ne se ressemb<strong>le</strong>nt. ■E.Ch.<strong>La</strong> communauté de communes de Montbenoît veutdéménager de son village d’origine. El<strong>le</strong> interroge <strong>le</strong>s seizecommunes pour trouver un espace plus vaste. ARC-SOUS-CICON Les 2 et 3 juil<strong>le</strong>tE.S. Les Fonges :20 ans que <strong>le</strong> ballon tourneAuthentique est l’espace. Problème, il n’estpas fonctionnel. C’est dans un bâtimenthistorique, accolé à l’abbaye de Montbenoîtque la communauté de communes possèdeses installations et sal<strong>le</strong> de réunion. Ici,<strong>le</strong> bureau de la secrétaire fait front à une grandecheminée en pierre. Plutôt sympa.Mais <strong>le</strong> décor, si beau soit-il,ne fait pas oublier <strong>le</strong>s problèmesd’accessibilité dont est victimecette col<strong>le</strong>ctivité gérant <strong>le</strong>s dossiersde 6 700 habitants allant del’économie à l’assainissement.Outre l’escalier empêchant <strong>le</strong>spersonnes à mobilité réduited’accéder à l’accueil, <strong>le</strong>s deuxbureaux sont aujourd’hui exigus.<strong>La</strong> communauté de communes“Pourplus deservices.”Les bureauxactuels de lacom’com deMontbenoît.veut donc déménager. Reste à trouver un espace,un terrain, pour l’accueillir. “Pour <strong>le</strong> moment,ce n’est qu’un projet. Rien n’est officiel. Aucunlieu n’est défini et seu<strong>le</strong> la démocratie et laréf<strong>le</strong>xion permettront d’ici 2012 d’en savoirplus” coupe Christian Coutal, <strong>le</strong> président decette col<strong>le</strong>ctivité.Pour l’instant, aucune mairie ne s’est positionnée.D’ici à l’automne, un choix devraitêtre porté sur l’une des seize communes. Resteà savoir où ? Faut-il prendre en compte uncentre géographique ou <strong>le</strong> centre de population.Dans <strong>le</strong> premier cas, Bugny serait enbonne position. Dans <strong>le</strong> cas où la populationserait prise en compte, Gil<strong>le</strong>y remporterait lapalme. L’idée serait de créer ou posséder unespace qui pourrait accueillir des réunions etservices. ■Les seize communes : Arc-sous-Cicon, Arçon, Aubonne, Bugny, Gil<strong>le</strong>y, Hauterive-la-Fresse, <strong>La</strong> Chaux, <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong>, Les Alliés, Maisons-du-Bois-Lièvremont, Montbenoît,Montflovin, Ouhans, Renéda<strong>le</strong>, Saint-Gorgon-Main, Vil<strong>le</strong>-du-PontL’entente sportive Arc-sous-Cicon,Aubonne, Saint-Gorgon-Main fêteses 20 ans <strong>le</strong>s 2 et 3 juil<strong>le</strong>t. Unegrande fête avec match de gala.Cerise sur <strong>le</strong> gâteau : la présencede Mickaël Isabey.Ici, point de querel<strong>le</strong>s de clochers. Un but :se faire plaisir sur <strong>le</strong> terrain. Depuis 20ans, <strong>le</strong>s footbal<strong>le</strong>urs des villages d’Aubonne,Arc-sous-Cicon et Saint-Gorgon-Main jouentsous la même tunique, l’E.S. Les Fonges. <strong>La</strong>cohésion fonctionne aussi bien sur la pelouseque dans <strong>le</strong>s vestiaires.Cette année, <strong>le</strong>s deux équipes seniors accèdentà l’échelon supérieur (2 ème division pourl’équipe première entraînée par Jérôme Gurry)et 4 ème division pour l’équipe réserve.Ces deux montées se fêteront en même tempsque l’entente sportive U.S. Les Fonges organiserason vingtième anniversaire, samedi 2et dimanche 3 juil<strong>le</strong>t.Au total, <strong>le</strong> club regroupe 42 seniors et 70enfants âgés de 6 à 19 ans (entente avec laBarèche, <strong>le</strong>s Sapins et Étalans).Samedi, un tournoi de foot lancera la fêteavant <strong>le</strong> grand rendez-vous de la soirée : unmatch de gala opposant <strong>le</strong>s anciens du BesançonRacing Club (B.R.C.) à une équipe duHaut-Doubs. L’ancien Sochalien Mickaël Isabeysera de la partie tout comme <strong>le</strong>s Tournoux,Spielmann, Renou, Amiotte, Maître. Lesoir, un repas et bal termineront la soirée.Le dimanche, une messe rendra hommage àJean-Michel, gardien de but de l’entente décédéà l’âge de 37 ans après un accident de laroute. À midi, un pique-nique est organiséavec l’ensemb<strong>le</strong> des dirigeants et joueurs quiont mouillé <strong>le</strong> maillot. ■Les vingt ansde l’E.S. LesFongessamedi 2 etdimanche3 juil<strong>le</strong>t austade d’Arcsous-Cicon.


26<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011VALDAHON - VERCELLe jus depommesfabriqué à “<strong>La</strong>Bergerie” àÉtalans a reçula médail<strong>le</strong>d’or délivréepar <strong>le</strong> C.P.P.R.LAVIRONAvoudrey, Nods, Longemaison…ÉTALANSLes magiciens du feu d’artificeLe jus de fruit reçoit une médail<strong>le</strong> d’orL’E.S.A.T. a bonne pommePasca<strong>le</strong> en est fière de “son”jus de pommes. El<strong>le</strong> a dequoi ! Le comité régionalde promotion des produits régionauxa décerné la médail<strong>le</strong> d’orpour <strong>le</strong> jus de pommes produitpar Pasca<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s autres travail<strong>le</strong>urshandicapés de l’E.S.A.T.Bernard et Sylvie Joly sont artificiers de métier. Entre <strong>le</strong> 13 et 14 juil<strong>le</strong>t, ils illumineront<strong>le</strong> ciel de près de 300 vil<strong>le</strong>s et villages de la région, dont plusieurs dans <strong>le</strong>Haut-Doubs. En deux jours, la société réalise 90 % de son chiffre d’affaires.Dans la nuit du 13 au 14 juil<strong>le</strong>t,<strong>le</strong> ciel de Maîche, du Russey, deBonnétage, de Morteau, des Fins,de Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c, de Pierrefontaine<strong>le</strong>s-Varans,d’Avoudrey, de Pontarlier,de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux, de Nods, deLongemaison, de Montbéliard… seteintera de mil<strong>le</strong> cou<strong>le</strong>urs.À la baguettede ces spectac<strong>le</strong>s pyrotechniqueségayant <strong>le</strong>s yeux de milliers de spectateurs,deux personnes : <strong>le</strong>s épouxJoly.Habitant dans une ferme retirée de<strong>La</strong>viron, Bernard et Sylvie sont artificiersde métier depuis 1993 et possèdentun centre de formation où ilsapprennent <strong>le</strong>s rudiments du métieret la sécurité à <strong>le</strong>urs futurs collaborateurs.En quelques heures seu<strong>le</strong>ment,c’est l’avenir de <strong>le</strong>ur société quise joue. 90 % du chiffre d’affaires estréalisé à cette date. “Bizarrement, cen’est pas au mois de juil<strong>le</strong>t que nousavons <strong>le</strong> plus de pression, mais avant,lorsqu’il faut répondre aux appelsd’offres des mairies” s’empresse dedétail<strong>le</strong>r Sylvie qui a suivi son maripassionné de pyrotechnie depuis 1976,époque où il était pompier volontaireà Exincourt. “Le 14 juil<strong>le</strong>t, noussavons ce que nous devons faire. <strong>La</strong>partie technique, c’est notre truc”explique Bernard.Le parcours de ces <strong>La</strong>vironnais estoriginal. “Nous sommes deux anciensfonctionnaires qui ont tout planté pourdevenir artificiers” résume Sylvie.C’était osé mais <strong>le</strong>s époux sont toutsauf illuminés. Ils sont passionnés etdemeurent intarissab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> sujetmême si dans <strong>le</strong>ur ferme, aucune tracede poudre n’est entreposée. Tout“15 000euros pour<strong>le</strong>s grandesvil<strong>le</strong>s.”cela pour des raisonsévidentes de sécurité.Même <strong>le</strong>s feux de“petits villages” nécessitentdes précautions.L’artificier doit suivreune formation d’unejournée. Pour <strong>le</strong>s feuxde classe K4 (au-dessusde 35 kg de poudre),cinq jours de formationsont obligatoires.Pour parvenir à comb<strong>le</strong>r<strong>le</strong>urs clients - enmajorité des col<strong>le</strong>ctivités- la société lavironnaisefait appel à 150personnes préalab<strong>le</strong>mentformées. Ensuite,reste à appuyer sur<strong>le</strong>s boutons pour <strong>le</strong> lancer <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong>.“Dans <strong>le</strong>s années quatre-vingt,on ne parlait pas de spectac<strong>le</strong>. Aujourd’hui,la pyrotechnie est un show avecde la musique” détail<strong>le</strong> Bernard Jolyqui craint davantage <strong>le</strong> vent que lapluie. Au-delà de 50 km/h, il devientdangereux de tirer. Certains de <strong>le</strong>ursartifices peuvent monter jusqu’à 300mètres de hauteur ! Pour l’anecdote,seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s grandes vil<strong>le</strong>s disposent deces bombes flirtant avec <strong>le</strong>s nuages.Deux exceptions : Vercel et <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marieimposent d’avoirau moins une bombe de ce type.Le prix d’un spectac<strong>le</strong> varie selon <strong>le</strong>svil<strong>le</strong>s : environ 15 000 euros pour unevil<strong>le</strong> comme Besançon ou Montbéliard.“Si <strong>le</strong> nombre de feux augmente,<strong>le</strong> budget des mairies se stabilise”admet Sylvie, qui gère <strong>le</strong>s comptes dela société. <strong>La</strong> durée d’un feu, el<strong>le</strong> varieentre 10 et 20 minutes. “Un feu doitêtre cadencé… Un bouquet raté, c’estun feu raté” conclut Bernard, prêt àilluminer <strong>le</strong>s nuits des vil<strong>le</strong>s de larégion. ■E.Ch.Leurs plusbeaux feuxEn 1992, ils ont tiré <strong>le</strong> feu marquantlʼarrivée de la flammeolympique à Besançon. À lʼépoque,15 000 euros étaient partis en lʼairen 4 minutes. Ils ont une préférencepour celui organisé à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marieoù la lumièrese reflète sur <strong>le</strong> lac ou encore aupied du château de Montbéliard.Leur société a été retenue pourmarquer lʼinscription de la Chapel<strong>le</strong>de Ronchamp au patrimoinemondial de lʼU.N.E.S.C.O.Dʼautres références : lʼinaugurationdu barrage du Refrain à Charquemont,la fête 1900 à <strong>La</strong>viron, la guerredu son à <strong>La</strong>ndresse, la fête du Golfà <strong>La</strong> Chevillotte, un concert à Consolation.■Primé au niveau régional, <strong>le</strong> jus de pommes confectionné par <strong>le</strong>stravail<strong>le</strong>urs handicapés fait toujours plus d’adeptes. Cette productionreprésente 50 % de l’activité de “<strong>La</strong> Bergerie”.“<strong>La</strong> Bergerie” (1). El<strong>le</strong>s sont autotal une vingtaine de personneshandicapées à réaliser cet élixir.Le jus de framboise a, lui, obtenula médail<strong>le</strong> d’argent !Une consécration pourl’établissement dirigé par ClaudeKieffer, surtout un coup depub pour un jus vendu 2 euros<strong>le</strong> litre. “Nous produisons environ100 000 litres que nous vendonssoit en direct ou dans <strong>le</strong>sgrandes et moyennes surfacesde la région” explique JosephCornevaux, délégué commercial.L’établissement aimeraitbien passer à 120 000 litres.Tout dépend de la récolte… c’estpourquoi l’E.S.A.T. <strong>La</strong> Bergerielance un appel à tous ceux possédantun verger : “Les propriétairespeuvent nous apporter<strong>le</strong>urs pommes. En échange,ils auront du jus de fruit à 10 %du poids des pommes et un tarifpréférentiel” annonce <strong>le</strong> déléguécommercial.Cette vente est loin d’être anecdotiquepour l’établissement :<strong>le</strong> jus de fruit a représenté153 000 euros de chiffred’affaires l’année dernière. C’est50 % de l’activité. “C’est unediversification à laquel<strong>le</strong> noustenons, ajoute Léon Bessot, présidentdu Centre d’accueil et desoins. En période de crise industriel<strong>le</strong>(N.D.L.R. : l’établissementest sous-traitant d’usines), nouspouvons compter sur cette production”dit-il.Pour être compétitif, <strong>La</strong> Bergeriea investi dans l’appareilde production. Pasca<strong>le</strong> en a p<strong>le</strong>uré: “J’ai eu peur de ne plus pouvoircol<strong>le</strong>r mes étiquettes.” Voilànotre travail<strong>le</strong>use consolée : el<strong>le</strong>peut toujours travail<strong>le</strong>r à la réalisationdu jus. Et surtout, Pasca<strong>le</strong>peut dire sans chauvinismequ’il est <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur. ■E.Ch.(1) : établissement et serviced’aide par <strong>le</strong> travailBernard etSylvie Jolyorganisentet tirent laplupart desfeux duDoubs.


ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011 27AGRICULTURE80 points de vente régionauxDu porc certifiéMade in Franche-ComtéL’I.G.P. Porc de Franche-Comté nouvel<strong>le</strong>ment décroché doitpermettre aux é<strong>le</strong>veurs de bénéficier de prix plusrémunérateurs dans un contexte porcin toujours tendu. Enjeux.De l’herbe à la côte<strong>le</strong>tte,la bouc<strong>le</strong> est bouclée,ou presque. Lepetit-lait issu de lafabrication des fromagesA.O.C. sert à nourrir <strong>le</strong>sporcs transformés en salaisonsI.G.P. et en viande fraîche quibénéficie désormais d’une protectiongéographique. “On regretteque tous <strong>le</strong>s porcs de Francepuissent rentrer dans la filièresaucisse de Morteau”, commenteJoël Pourchet qui présidel’association de Défense et depormotion de la Viande de Porcde Franche-Comté. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong>contrainte à respecter étantd’apporter du petit-lait au menudes gorets.“On regrette que tous <strong>le</strong>s porcs de Francepuissent rentrer dans la filière saucisse de Morteau”, commenteJoël Pourchet, <strong>le</strong> président de l‘association porteusede l’I.G.P. Porc de Franche-Comté.Mais pas question de faire lafine bouche. Cette I.G.P. Porcde Franche-Comté obtenue enoctobre 2010 marquel’aboutissement d’un long combat.El<strong>le</strong> élargit et désaisonnaliseen quelque sorte la productionporcine régiona<strong>le</strong> soussigne de qualité. Les salaisonsI.G.P. avec la Morteau et bientôtla saucisse de Montbéliardrelèvent plutôt d’une consommationhiverna<strong>le</strong>. Les côte<strong>le</strong>tteset <strong>le</strong>s petits saucisses se déclinentmaintenant sous labelI.G.P. Les é<strong>le</strong>veurs engagés dansla démarche comptent bien entirer profit et s’affranchir davantagedu cours du cadran breton.Des prix plus rémunérateursfavoriseront <strong>le</strong>renouvel<strong>le</strong>mentUneéconomiede 100 à120 eurosparhectare.des é<strong>le</strong>vages et desgénérationsd’é<strong>le</strong>veurs.Avec 300 sitesd’é<strong>le</strong>vages, la filièrecomtoise resteencore très confidentiel<strong>le</strong>.El<strong>le</strong> pèse0,8% de la productionnationa<strong>le</strong>annuel<strong>le</strong>. Heureusement,quantiténe rime pasavec qualité. “Sur<strong>le</strong>s 275 000 porcsé<strong>le</strong>vés par an, 190000 sont nourrisavec du lactoserum”,expliqueRomaric Cussenotd’InterporcFranche-Comté. Le petit-laitrépond aux enjeux du développementdurab<strong>le</strong>. Cette ressourcede proximité participe à la productionde lisier épandu sur <strong>le</strong>sprairies à montbéliardes. “Auniveau des engrais, <strong>le</strong> sérumreprésente une économie de 100à 120 euros par hectare àl’année”, justifie Joël Pourchet.<strong>La</strong> viande I.G.P. Porc deFranche-Comté a fait un entréeremarquée pour ne pas direremarquab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s étals régionaux.“On a un écho plutôt favorab<strong>le</strong>.Tout est mis en œuvrepour inciter la Grande Distrbutionet <strong>le</strong>s boucheries à commercialiserdu porc de Franche-Comté. On a des argumentspositifs à faire valoir, notammentavec cette carte proximitéqui rassure de plus en plus <strong>le</strong>sconsommateurs. L’I.G.P. estactuel<strong>le</strong>ment distribuée sur 80points de vente en Franche-Comté.Avec deux enseignes, on couvre18 départements”, conclut <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>de la commercialisationdes produits à la Chevillotte.■F.C.Le coût dubien-être animaldevoir doub<strong>le</strong>r la surface mise à disposition destruies gestantes. Cela représente 200 000 euros“On vadʼinvestissement”, explique Yannick Pourchet. Pas faci<strong>le</strong>à digérer pour ce jeune é<strong>le</strong>veur qui vient tout juste de reprendre<strong>le</strong> flambeau paternel au G.A.E.C. de la Ricorne situé sur <strong>le</strong>s hauteursde Lièvremont.Associé avec son onc<strong>le</strong> Jean-Michel Pourchet, il travail<strong>le</strong> sur uneexploitation mixte intégrant production de lait à comté et viandeporcine. “On vend 2 000 porcs gras chaque année par <strong>le</strong> biais dela coopérative des é<strong>le</strong>veurs de la Chevillotte.” Le cheptel porcinest nourri avec des céréa<strong>le</strong>s et du petit-lait récupéré à la coopérativede la Seignette. Yannick Pourchet est convaincu du bienfondéde lʼI.G.P. Porc de Franche-Comté. “Cʼest une plus-valuerégiona<strong>le</strong>. Comme <strong>le</strong>s gens cherchent de plus en plus à consommerloca<strong>le</strong>ment, il faut quʼils puissent trouver chez eux du porc deFranche-Comté.” Le marché actuel de la viande de porc est assezéquilibré. “Le cours est de 1,45 euro par kg pour un prix de revientà 1,40 euro <strong>le</strong> kg. On est toujours tributaire du coût des céréa<strong>le</strong>s.Dans <strong>le</strong> porc, 70% du prix de revient, cʼest lʼaliment”, préciselʼé<strong>le</strong>veur. ■


28 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011ÉCONOMIEBÂTIMENT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Lebâtiment et <strong>le</strong>s travaux publicssont-ils sortis de la crise ?Pierre Genzi : Je ne pense pas qu’onait encore sorti la tête de l’eau.Les trois dernières années n’ontpas été bonnes. <strong>La</strong> reprise semb<strong>le</strong>plus marquée dans l’industriequi est en train de se redonnerun outil de travail, un pont detrésorerie mais l’investissementdu clos couvert n’est pas encoreà l’ordre du jour pour <strong>le</strong>s entreprisesindustriel<strong>le</strong>s. Si bien quenotre secteur d’activité n’a pasencore redémarré.L.P.P. : L’inquiétude demeure ?P.G. : J’annonce que 2011 seraencore diffici<strong>le</strong>, c’est clair. Avecd’autres facteurs commel’évolution des taux d’intérêt, lacroissance limitée de la France,des dispositifs fiscaux enbaisse et l’O.C.D.E. qui se metà contester <strong>le</strong> principe de laT.V.A. à 5,5 %, <strong>le</strong>s signes ne sontpas positifs. Nous n’avons pasencore sorti la tête de l’eau malgréune légère amélioration dusecteur du logement. Ce qui nousLe nouveau président“Le phénomène des prix basa atteint une limite”L’entrepreneur Pierre Genzi vient de prendre ses fonctions à latête de la Fédération Française du Bâtiment et des T.P.du Doubs. Il succède au Pontissalien Alain Boissière.inquiète surtout, c’est la situationfinancière des entreprises.Plusieurs entreprises du Doubsont mis la clé sous la porte depuis<strong>le</strong> début de l’année.L.P.P. : Vous évoquez <strong>le</strong> logement, quia été poussé par certains dispositifscomme Scellier : ce secteur d’activitéa-t-il vraiment redémarré ?P.G. : Entre <strong>le</strong> 31 mars 2010 et<strong>le</strong> 31 mars 2011, 3 450 logementsont été autorisés dans <strong>le</strong>Doubs (permis de construire) et3 628 ont commencé. C’est uneaugmentation de 27,6 %. Concernant<strong>le</strong>s locaux industriels, commerciauxet debureaux,“Les volssur chantiers’aggravent.”216 000 m 2 ontété autorisés,soit + 12,5 %, et164 500 ontdémarré, soit+ 7,2 %.L’activité acertes redémarrémais on sentbien que <strong>le</strong>sinvestisseurssont fri<strong>le</strong>ux.Malgré des permis de construireautorisés, tous <strong>le</strong>s chantiersn’ont pas démarré. Autre élément: nous sommes dans uneannée préé<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>. Dans cespériodes-là, <strong>le</strong>s investisseurssont dans l’attentisme, ils attendentde voir ce qui est susceptib<strong>le</strong>de se passer, à quel<strong>le</strong> sauceils vont être mangés. <strong>La</strong> F.F.B.prépare un livre blanc de propositionsque l’on transmettraà tous <strong>le</strong>s candidats.L.P.P. : À part <strong>le</strong>s soucis de conjoncture,quels sont vos autres sujets depréoccupation à la F.F.B. ?P.G. : Un des gros soucis actuelsreste <strong>le</strong>s vols sur chantier, unphénomène qui s’aggrave. Avecdes prix des matières premièresà plusieurs milliers d’euros latonne, c’est de pire en pire. Etnon seu<strong>le</strong>ment nos entreprisessont confrontées à des vols dematériaux, mais désormais, onassiste à des vols d’appareillages.On voit des chantiers où ondémonte par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>sde bains ! Le vol de matériauxreprésenterait selon nos calculs,1 % du chiffre d’affaires desentreprises du bâtiment, c’esténorme. Nos par<strong>le</strong>mentairescommencent à se pencher surcette question. L’idée est d’obtenirun amendement qui interdise<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments en espèces encas de transaction avec <strong>le</strong>s acheteursde métaux et ces transactionsseraient désormais soumisesà déclarations fisca<strong>le</strong>s.Un exemp<strong>le</strong> récent : mon entreprisea réalisé <strong>le</strong> chantier degros œuvre du nouveau muséeCourbet à Ornans. On a été obligésde mettre un gardien jouret nuit et samedi dimanche poursurveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong> chantier. Et biensûr, toutes ces dépenses n’ontpas été répercutées dans nosprix. C’est un vrai sujet deréf<strong>le</strong>xion actuel<strong>le</strong>ment au seinde notre fédération.Pierre Genzisuccède auPontissalienAlainBoissièreà la tête dela F.F.B. duDoubs.L.P.P. : D’autres sujets de préoccupation?P.G. : Le sujet majeur lié à la criseque <strong>le</strong> bâtiment traversedepuis deux ans, c’est <strong>le</strong> phénomènedes prix bas. Avec laconjoncture qui s’est dégradée,<strong>le</strong>s choses empirent et ont atteintune limite. En gros œuvre parexemp<strong>le</strong>, on était habitués àavoir 12 ou 13 mois de carnetde commandes. Aujourd’hui, cen’est plus <strong>le</strong> cas. <strong>La</strong> préoccupationdes chefs d’entreprise estlégitimement de préserver l’outi<strong>le</strong>t <strong>le</strong> personnel. Conséquence :on arrive à des prix tel<strong>le</strong>mentaberrants que la situation financièredes entreprises se dégradegravement.Alors qu’en mêmetemps <strong>le</strong> prix des matériaux nebaisse pas, <strong>le</strong>s prix de l’énergienon plus, <strong>le</strong>s salaires non pluset que <strong>le</strong>s délais de paiementont baissé du fait de la loi L.M.E.Ce cerc<strong>le</strong> vicieux est très dangereux.Un autre sujet sur <strong>le</strong>quel nousallons travail<strong>le</strong>r aussi cetteannée, c’est la sécurité au travail.Il faut savoir que <strong>le</strong>s accidentsde la route restent la premièrecause d’accidents dutravail dans nos métiers. Nousréfléchissons à des campagnesde sensibilisation et à un programmede formation à destinationde nos salariés. ■Propos recueillis par J.-F.H.


30 LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011LA RIVIÈRE-DRUGEONPlus de vie de famil<strong>le</strong>Stop à la Suisse !Après 9 ans en Suisse, Nicolas Pernel<strong>le</strong> ne supportait plus<strong>le</strong>s contraintes du travail frontalier. Il cherche à se mettre àson compte en France. Pas évident non plus.ne fait pas <strong>le</strong> bonheur.Chef d’atelier dansL’argentun centre d’entretien automobi<strong>le</strong>en Suisse, Nicolas Pernel<strong>le</strong>avait comme on dit unebonne situation. Il disposait decette reconnaissance professionnel<strong>le</strong>qui vous assure unavenir serein. Mais pour en arriverlà, que de sacrifices, que detemps passé loin de chez lui sansvoir grandir son fils. “À 20 ans,ça passe, à 35 ans ça devientplus délicat” dit-il.Originaire de Bonlieu dans <strong>le</strong>Jura, ce mécanicien de formationa “atterri” dans <strong>le</strong> Haut-Doubs “pour <strong>le</strong>s nanas”, avouet-i<strong>le</strong>n souriant. Il trouve unemploi dans ses cordes, partensuite faire <strong>le</strong>cuistot àL’impressionde passer àcôté del’essentiel.Majorque d’où ilrevient illicopour embrayersur la Suisse en2001. “Au bout de9 ans, j’avais <strong>le</strong>sentiment d’avoirfait <strong>le</strong> tour du job.J’avais envied’entreprendre denouveaux chal<strong>le</strong>nges.”Lesdéplacements,2 heures de trajetquotidien, luipèsent aussi.“Sur l’année, çareprésente 2,5mois de travailsupplémentairesi on compte enheures de trajet.”Plus <strong>le</strong> goût du travail,l’impression de passer à côté del’essentiel, Nicolas Pernel<strong>le</strong> finitpar jeter l’éponge l’été dernier.“J’étais devenu de plus en plusterne comme me <strong>le</strong> disait monchef avec qui j’ai toujours travaillé.”Et l’argent dans tout ça ?Nicolas a toujours été vigilantde ce côté-là. <strong>La</strong> folie des grandeurs,on ne connaît pas dansla famil<strong>le</strong> Pernel<strong>le</strong> qui vit dansune petite maison à <strong>La</strong> Rivière-Drugeon.“Je ne suis pas tombédans <strong>le</strong> train de vie du frontalierdépensier. Même pour <strong>le</strong>semprunts, j’ai raisonné commesi j’étais un ouvrier français.”Pas de dépendance. <strong>La</strong> Suissen’était pas une finalité en soi.Nicolas Pernel<strong>le</strong> a toujours eu<strong>le</strong> projet de vivre et travail<strong>le</strong>ren France. Depuis son rapatriementcôté France, il chercheà monter sa propre structure,de préférence en lien avec lamenuiserie. “J’essaie de me positionnerdans la constructiond’abris, de petits cha<strong>le</strong>ts en boiset dans la rénovation de mobilieret de parquets. Ce n’est pasfaci<strong>le</strong> de trouver la formu<strong>le</strong> adéquate.”L’ancien frontalier qui ne toucheplus que la moitié de son revenudécouvre ou redécouvre laréalité des fins de mois tendues.“On continue à rembourser desprêts en francs suisses. Avecl’envolée des cours, on est un peubloqué dans nos projets” avouet-il.<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> rêve de partir unjour ou l’autre vivre dans <strong>le</strong> Lot.Comme quoi, on peut quitter laSuisse et aussi <strong>le</strong> Haut-Doubs.“On se plaît beaucoup à <strong>La</strong> Rivière-Drugeonoù l’on a reçu un trèsbon accueil”, tient aussi à soulignerNicolas.Tout de même… ■F.C.SOCIALJusqu’à 8 semainesQuatre, cinq, six semainesde vacances par an ?Les travail<strong>le</strong>urs frontaliers sont-ilsmieux lotis que <strong>le</strong>s salariés de Franceen matière de congés payés ? Lecadre légal autorise quatre semaines,mais il est souvent dépassé.Travail<strong>le</strong>r de l’autre côté de la frontière, beaucoup enrêvent et franchissent <strong>le</strong> pas, malgré <strong>le</strong>s contraintesnotamment liées aux trajets et au coût de la protectionsocia<strong>le</strong>. Mais <strong>le</strong>s salaires souvent bien supérieursà ceux pratiqués en France et la conjoncture actuel<strong>le</strong> del’industrie suisse attirent encore de nombreux travail<strong>le</strong>urs.Y vont-ils aussi pour <strong>le</strong> nombre de semaines de vacances ?Pas vraiment, même si, contrairement aux apparences,<strong>le</strong> cadre rigide de la loi n’est pas immuab<strong>le</strong>.<strong>La</strong> loi fédéra<strong>le</strong> suisse fixe à quatre semaines de congéspayés et cinq semaines avant l’âge de vingt ans. Mais “laplupart des gens qui travail<strong>le</strong>nt en Suisse sont soumis àune C.C.T. (convention col<strong>le</strong>ctive de travail). Plus de 2 millionssur <strong>le</strong>s 4 millions de travail<strong>le</strong>urs. Et la plupart desC.C.T. sont meil<strong>le</strong>ures que <strong>le</strong> cadre légal” explique NicoLutz, co-responsab<strong>le</strong> du département communication ausyndicat suisse Unia.Dans l’industrie horlogère par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s salariés ontdroit à 5 semaines de vacances. Les apprentis sont encoremieux lotis : 7 semaines quand ils sont en premièreannée, 6 semaines en deuxième année. Au-delà de 50 ans,<strong>le</strong>s horlogers ont droit à 6 semaines éga<strong>le</strong>ment. D’autresbranches sont encore mieux loties. <strong>La</strong> C.C.T. du groupe<strong>La</strong> Coop, <strong>le</strong> numéro 2 de la distribution en Suisse, offre7 semaines à ses salariés au-delà de 60 ans, et même 8semaines pour ses salariés de 63 ans et plus.Autre exemp<strong>le</strong> :dans <strong>le</strong> secteur de la construction, <strong>le</strong>s salariés ont 5semaines dès l’âge de 50 ans.Malgré cette soup<strong>le</strong>sse, on est quand même loin du systèmefrançais qui, depuis l’instauration des 35 heures,permet à certains salariés de cumu<strong>le</strong>r, avec<strong>le</strong>s R.T.T., jusqu’à 8, 9 ou même 12 semainesde congés dans certains métiers (sans mêmepar<strong>le</strong>r de l’Éducation nationa<strong>le</strong>).Quant à la durée hebdomadaire de travail,côté suisse, <strong>le</strong> cadre légal est plus que sévère: <strong>le</strong> volume peut monter jusqu’à 54 heures.Mais là encore, dans la réalité, <strong>le</strong> systèmeest beaucoup moins sévère. “Dans la plupartdes C.C.T., <strong>le</strong>s gens travail<strong>le</strong>nt de 40à 42 heures par semaine” poursuit NicoLutz. Conclusion, sur l’aspect vacances ettemps de travail, avantage France tout demême. ■J.-F.H.Après laSuisse,NicolasPernel<strong>le</strong>tente de semettre à soncomptedans <strong>le</strong>travaildu bois.<strong>La</strong> Coopoffre 7semaines.Les travail<strong>le</strong>urs frontaliers, ont, à la base,4 semaines de vacances par an.


LA PAGE DU FRONTALIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 201131EMPLOIIls reprennent du serviceHorlogerie :des retraités très convoitésDes retraités sont rappelés par <strong>le</strong>s firmes horlogères suissespour comb<strong>le</strong>r la fuite du savoir-faire. Au lycée horloger de Morteau,Bernard Bô<strong>le</strong> a repris une activité de professeur. Un autre retraitécollabore pour Audemars-Piguet.Toute une vie professionnel<strong>le</strong>vouée àl’horlogerie. D’abord àson compte en tant queréparateur de montresau Russey puis chez Zénith etenfin dans l’entreprise Technotime.Alors que Bernard Bô<strong>le</strong>pouvait cou<strong>le</strong>r une retraite paisib<strong>le</strong>après quarante ans delabeur, il a choisi à 59 ans derempi<strong>le</strong>r. Cette fois, il ne travail<strong>le</strong>plus dans la sphère privéemais dans <strong>le</strong> public. Terminés<strong>le</strong>s objectifs de production,place aux objectifs pédagogiquesen tant que professeurd’horlogerie au lycée de Morteau.Il est venu remplacer <strong>le</strong>départ d’un professeur. Comme<strong>le</strong>s entreprises, l’enseignementa des difficultés à recruter desprofesseurs d’horlogerie, certainspréférant monnayer <strong>le</strong>urscompétences en Suisse voisine.Après plusieurs mois passés auxcôtés des élèves inscrits en C.A.P.,notre retraité semb<strong>le</strong> comblé :“J’ai eu un très bon accueil” ditBernard Bô<strong>le</strong>, qui rempi<strong>le</strong>ra enseptembre prochain pour unenouvel<strong>le</strong> année scolaire en tantque vacataire. “C’est une nouvel<strong>le</strong>expérience. Je m’en réjouis.”Forcément, <strong>le</strong> salaire qu’il percevaiten Suisse n’a rien de comparab<strong>le</strong>avec celui de professeur,mais l’horloger a bien compté.Entre des impôts à la baisse etune pression en entreprisemoindre, il gagne à partager sonsavoir-faire. “Le contact avec <strong>le</strong>sélèves est enrichissant, ajoutet-il.J’ai eu l’habitude de dirigerdes équipes en tant que chefd’atelier. Je n’aiUn déficitd’enseignants.pas trop vu dechangementsavec <strong>le</strong>s élèves.<strong>La</strong> pratique nes’oublie pas,comme la technologie.”Outre sesconnaissances,il transmet sonexpérience d’entreprise. Resteà savoir si <strong>le</strong>s élèves une fois<strong>le</strong>ur diplôme en poche sont bienpréparés. “Les élèves ont unebase mais ont encore beaucoupà apprendre à la sortie de l’éco<strong>le</strong>”dit-il. Selon lui, l’éco<strong>le</strong> n’est passi déconnectée du monde du travailà la seu<strong>le</strong> nuance que <strong>le</strong>smachines et pièces utilisées aulycée ne sont pas aussi hightechque cel<strong>le</strong>s trônant dans <strong>le</strong>sateliers des plus grandesmarques suisses. “On ne peutbien évidemment pas travail<strong>le</strong>ravec des composants Swiss made.Ce serait trop coûteux.” Heureuxdans son nouveau métier, BernardBô<strong>le</strong> n’a pas pris la placed’un jeune professeur. Tout justecomb<strong>le</strong>-t-il la fuite des cerveaux.Même constat pour PatrickAugereau. À 68 ans, ce retraitébisontin spécialisé dans larecherche et <strong>le</strong> développementcollabore pour la manufactureAudemars-Piguet au Brassus.Le jour de sa retraite, il ne pouvait(voulait) abandonner sesprojets, il prépare désormais <strong>le</strong>concours de chronométrie pourAudemars. En 2009, <strong>le</strong> calibreavait lâché. Il retente l’expérienceet présentera en 2013 <strong>le</strong> nouveaucalibre dans l’espoir qu’ilsoit primé. Conseil<strong>le</strong>r del’enseignement technique durant15 ans, Patrick Augereau a travaillédurant 24 ans au centreBernard Bô<strong>le</strong>(59 ans) recrutépar <strong>le</strong> lycée deMorteau pourêtre professeurd’horlogerie,un métiertouché par laconcurrencesuisse.technique de l’horlogerie et dela bijouterie (C.E.T.E.H.O.R.) àBesançon et s’est spécialisé enchronométrie. “Les Suisses m’ontrappelé et je ne regrette pas. Ily a de nombreux projets en matièrede recherche ce qui n’est pas<strong>le</strong> cas à Besançon. Les Suissesont du travail à fournir” dit-il.<strong>La</strong> Suisse lui permet d’innoverà nouveau et… d’augmenter sonsalaire. Jusqu’à quand espèret-iltravail<strong>le</strong>r ? “Tant que <strong>le</strong>sméninges fonctionnent et sil’entreprise est O.K., je fonce,sinon je trouve un autre prestataire.”Son rêve : relancer Lip àBesançon. Pour lui comme pour<strong>le</strong>s personnes qui ont décidé derempi<strong>le</strong>r, la retraite s’annoncedorée. Employeur et employé ytrouvent <strong>le</strong>ur compte. ■E.Ch.


32 Agenda<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011FESTIVAL - LES NUITS DE JOUX“Le théâtre vivra peut-êtreplus longtemps que la télévision”Metteur en scène et directeur du Festival Les Nuitsde Joux, Guillaume Dujardin porte un regard passionnésur cet art auquel <strong>le</strong> public est profondémentattaché. Le succès grandissant du rendez-vousthéâtral du Haut-Doubs en été en est la preuve.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous dirigez<strong>le</strong> Festival des Nuits de Joux pour la troisièmeannée consécutive. Commentavez-vous rencontré <strong>le</strong> Centre d’Animationdu Haut-Doubs ?Guillaume Dujardin : En fait, <strong>le</strong> C.A.H.D.m’a proposé de reprendre la directionde ce festival après qu’il ait été dirigépendant vingt ans par Pierre Louis.J’ai accepté avec l’envie de créer, enplus de ce festival, une présence artistiquepermanente à Pontarlier et danssa région pendant un mois et demi. Ily a <strong>le</strong>s spectac<strong>le</strong>s au Château. Mais <strong>le</strong>reste du temps, <strong>le</strong>s artistes sont là enrésidence, ils répètent et vivent à Pontarlier.Différentes animations sontprévues qui font que ce festival existeaussi en dehors desmurs du Château.“Un tiers desspectateurssont duHaut-Doubs.”Aujourd’hui, <strong>le</strong>s Nuitsde Joux est devenu <strong>le</strong>plus grand rendez-vousthéâtral de la région.L.P.P. : Cette année, <strong>le</strong> publicest invité à assister à despièces comme Ham<strong>le</strong>t ou <strong>le</strong>Cid. Comment procédez-vouspour monter des spectac<strong>le</strong>sde cette qualité, alors que <strong>le</strong>sbudgets accordés à la cultureont plutôt tendance à seréduire ?G.D. : Nous travaillonsavec des jeunes acteursprofessionnels. L’idée estde <strong>le</strong>ur donner <strong>le</strong>ur chanceen <strong>le</strong>ur proposant degrands rô<strong>le</strong>s du répertoirequi ne se présententpas toutes <strong>le</strong>ssemaines dans la vied’un artiste, surtout lorsqu’ilfait ses débuts.Ensuite, ces acteurs sont transversaux.Ils jouent dans plusieurs pièces.C’est un vrai projet col<strong>le</strong>ctif.À l’origine,cette façon de fonctionner était liée àdes questions budgétaires, maintenantc’est devenu une force pour <strong>le</strong>festival.L.P.P. : Vous mettez vous-même en scène <strong>le</strong>Cid, comment recrutez-vous <strong>le</strong>s acteurs ?G.D. : Nous avons fait des auditions auJeune Théâtre National. Sinon, celase fait par connaissance. Il y a neufcomédiens engagés sur <strong>le</strong>s Nuits deJoux et quatre metteurs en scène. Noussommes une vingtaine au total si oncompte <strong>le</strong>s techniciens.L.P.P. : 3 000 spectateurs en 2010, soit uneaugmentation de 50 % par rapport à 2009. Lefestival s’ancre dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Connaissez-vousvotre public ?G.D. : Un tiers des spectateurs sont duHaut-Doubs, un tiers sont des gens dela région, et <strong>le</strong> dernier tiers sont destouristes. Je remarque que <strong>le</strong>s habitantsdu Haut-Doubs se sont appropriéce festival. Pour moi, c’est une bel<strong>le</strong>satisfaction.L.P.P. : Jouez-vous <strong>le</strong> même théâtre en sal<strong>le</strong>qu’au Château de Joux, ou alors <strong>le</strong> lieu a sonimportance dans la mise en scène parexemp<strong>le</strong> ?G.D. : Quand vous travail<strong>le</strong>z dans unecave, dans un château ou dans unesaline, <strong>le</strong> cadre est déjà très narratif.Il ne faut pas lutter contre cela, maisau contraire il faut l’utiliser. <strong>La</strong> forcede ce festival est précisémentl’environnement dans <strong>le</strong>quel il se dérou<strong>le</strong>.Évidemment, il faut jouer des piècesd’extérieur ce qui est <strong>le</strong> cas du Cid etde Ham<strong>le</strong>t.L.P.P. : <strong>La</strong> difficulté est lamétéo. Vous prévoyez toujoursune solution de repli ?G.D. : Quand il p<strong>le</strong>ut, <strong>le</strong>public est triste et noussommes tristes. Nousavons mis en place unsystème d’informationsystématique, quotidien,qui permet aux personnesde savoir où sejouera <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> encas de pluie. En cas demauvais temps, <strong>le</strong>s spectac<strong>le</strong>sprogrammés à19 heures se joueront authéâtre du <strong>La</strong>voir, etceux programmés à21 heures au théâtreBlier.L.P.P. : Une des critiques quiétait faite à ce festival étaitson caractère élitiste. Qu’enpensez-vous ?“C’estancestral,cet art esten nous.”G.D. : Le problème en <strong>le</strong> qualifiantd’élitiste est qu’il faut savoir si ce sontdes spectateurs non-sachants qui <strong>le</strong>disent, ou si ce sont des gens de la culturepar exemp<strong>le</strong> qui mésestiment lacapacité d’écoute de <strong>le</strong>urs concitoyens.Pour ma part, je vais mettre en scène<strong>le</strong> Cid comme si nous étions à Paris.Je résiste à l’idée qu’il faudrait faireun théâtre au rabais sous prétexte quenous sommes dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, cequi signifierait que <strong>le</strong>s gens d’ici ontmoins de culture. Mais que je sache,il y a ici des librairies de qualité, unmusée, un théâtre… Je suis heureuxque <strong>le</strong>s spectateurs du Haut-Doubspuissent venir assister à Ham<strong>le</strong>t etau Cid.L.P.P. : Ne redoutez-vous pas que ces grandsclassiques aient vécu dans l’esprit d’une partiedu public ?G.D. : Notre travail est de raconter <strong>le</strong>Cid en 2011. Le théâtre évolue avec<strong>le</strong>s codes actuels de la société et ce que<strong>le</strong>s gens ont l’habitude de voir. L’idéeest d’actualiser <strong>le</strong> texte, sans <strong>le</strong> dénaturer,pour que <strong>le</strong>s spectateursd’aujourd’hui puissent être touchéspar cette histoire. Le théâtre a encorela force de ramener l’homme à sapoésie dans une société qui tend à laréduire.L.P.P. :A l’heure d’Internet, du cinéma 3D, desmultimédias, <strong>le</strong> théâtre pourrait paraître suranné,et pourtant ce n’est pas <strong>le</strong> cas. Y a-t-ilun attachement particulier du public à cetart ?G.D. : À l’époque du mass-media, dansune société libéra<strong>le</strong> et capitalistique,notre activité devrait mourir. Le théâtreparaît peut-être anachronique, maisil n’est pas impossib<strong>le</strong> que nous vivionsplus longtemps que la télévision carnous avons vingt-cinq sièc<strong>le</strong>s d’histoirepour nous. C’est ancestral, cet art esten nous.Aujourd’hui, <strong>le</strong>s gens ne saventplus où est <strong>le</strong> vrai, où est <strong>le</strong> faux, onne fait plus la différence entre un journaltélévisé et une série. Or, <strong>le</strong> théâtreest <strong>le</strong> lieu du vrai et du faux.L.P.P. : Le jeune public n’est pas oublié dansLes Nuits de Joux. <strong>La</strong> pièce “Une ogresse”est faite pour eux. C’est important pour vousde toucher aussi ce public-là ?G.D. : Depuis quinze ans, l’écriture pourjeune est devenue passionnante. Rendrecompte de cela dans ce festival estquelque chose de très important. Dans“Une ogresse”, l’auteur de la pièce quiviendra d’ail<strong>le</strong>urs la mettre en scènea écrit à partir du conte du petit poucet.C’est à partir de 6 ans et c’est franchementgénial. ■Propos recueillis par T.C.Festival Les Nuits de JouxDu 22 juil<strong>le</strong>t au 13 aoûtÀ voir au Château de Joux : Ham<strong>le</strong>t,<strong>le</strong> Cid, Léonce et Léna, Une ogresse,Cabaret Kitch. Représentations à19 heures et 21 heures.Bal <strong>le</strong> 24 juil<strong>le</strong>t à 21 heures.Lectures, rencontres,stages, ateliers…Tél. : 03 81 39 29 36Réservations au 03 81 69 54 8822€<strong>le</strong>s 12 numéros1 an - 12 numérosau lieu de 26,40€2 NUMÉROSGRATUITMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2010 N° 127 2 €ENQUÊTE SUR LE PHÉNOMÈNE“SEMONS L’ESPOIR”CommentcetteassociationduHaut-Doubsréussit à mobiliserautant la générositépublique ?SAINT-POINT p. 22Voie verte autour du lac :l’enquête bientôt ouverteAlors que <strong>le</strong>s travaux doivent être engagésdès l’année prochaine, <strong>le</strong> Conseil générals’apprête à lancer l’enquête publique autourd’un tracé qui ne fai toujours pas l’unanimité.LE DOSSIER p. 15 à 20France - Suisse :la fracture<strong>La</strong> population d’un côté de la frontière etl’emploi de l’autre. C’est en résumé la situationactue <strong>le</strong> des relations franco-suisses.Une vaste étude analyse <strong>le</strong> phénomène.ARGENT PUBLIC p. 35 à 37Le train de vie de nos élusL’épisode du voyage en Martinique d’AlainJoyandet, facturé 116 500 euros, continue à fairedes vagues. Au-delà de cet épisode fâcheuxpour l’élu régional, gros plan sur <strong>le</strong>s dépensesexcessives de nos élus locaux.Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comLe journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujetsd’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :L’ÉVÉNEMENT en p. 4 à 6Société éditrice deMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUIN 2010 N° 128 2 €POLLUTION DANS LE HAUT-DOUBSLE GRAND DÉPOTOIRLE DOSSIER en p. 15 à 21COUP D’ECLAT<strong>La</strong>c Saint-Point,Loue, gouffres,tunnel de Jougne…Le point sur <strong>le</strong>sprincipaux sitespollués.DU 3 AU 26 JUIN 2010Lundi - Vendredi : 9h-12h 14h-19h, Samedi NON STOP. Fermé <strong>le</strong> mardi matin5, Rue Mervil <strong>le</strong>s Grands Planchants25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 09 00FAITS DIVERS p. 6Drame du C.A.P. Foot :l’émotion du présidentPie re Arbe<strong>le</strong>t reçoit <strong>le</strong> soutien de nombreuxclubs français suite à l’accident mortel du15 mai. Le club de Troyes a proposé d’organiserà Pontarlier un gala de solidarité.L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5Ces Pontissaliens quidébal<strong>le</strong>nt tout sur InternetSites Internet, blogs, pages personne <strong>le</strong>s,réseau social… Ils recherchent la célébrité ouveu<strong>le</strong>nt faire partager <strong>le</strong>ur passion. Avec parfoisdes dérives. Le point sur un phénomène.ÉCONOMIE p. 9Quel avenir pour Armstrong ?Le fabricant de plafonds a entamé un plan deréorganisation avec 25 suppressions de postesà la c<strong>le</strong>f. Ajustement “nécessaire”, <strong>le</strong> directeurde l’usine pontissalienne. Les syndicats commencentà montrer des signes d’impatience.5690 € *Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comTTCELECTROMENAGERCOMPRISwww.mobalpa.com* voir <strong>le</strong>s détails de l’offr en magasinMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin AOÛT 2010 N° 130 2 € Wir <strong>le</strong>ben Autos : Nous vivons l’Automobi<strong>le</strong>. (1) Prix consei lé de l’OpelPêche, nature, navigation, peinture…À CHACUN SON LACReportage autour de Saint-Point,troisième lac naturelde FranceSPÉCIAL VACANCES Cahier spécial p.24 à 33Détente, animations, sorties :<strong>le</strong>s immanquab<strong>le</strong>s de l’étéDix pages spécia<strong>le</strong>s pour ne rien manquer desmei <strong>le</strong>ures animations de l’été dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.• 5 places• Climatisationwww.opel.fr• Vitres é<strong>le</strong>ctriques avant• Ordinateur de bord.<strong>La</strong> qualité al<strong>le</strong>mandeà partir de 8 990 € (1) .• Radio CD MP3Crédit Auto sur 60 mois avec un apportde 250 €. Du 1er Jui <strong>le</strong>t au 30 Septembre 2010, pour 8 740€empruntés, remboursez 60 mensualités de 179,63 €au Taux E fectif Global annuel fixe de 8.93%*.ÉCONOMIE p.4 à 6Enjeux, tensions et spéculations…Alpages :l’envers du décorDes alpages du Haut-Doubs sont de plus en plusconvoités, d’autres sont presque à l’abandon.Opel Agila aussi à partir de180 € /mois (2)LIRE EN PAGES 14 et 15Agila Enjoy 1.0 essence (CO 2 : 119 g/km), après déduction d’une remise de 2 400€,du bonus écologique de 100€ sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s éme tant moins de 125 g/km de CO2et de la prime à la casse Opel de 1 000 € ; ou prix consei lé de l’Opel Agila Enjoy 1.0GPL (CO 2 : 108 g/km), après déduction d’une remise de 1 800 €, du bonusécologique de 2 000 € applicab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s GPL (décret n°2007-1873) et de laprime à la casse Opel de 1 000 €. <strong>La</strong> prime à la casse Opel s’applique pour l’achatd’un véhicu<strong>le</strong> éme tant moins de 155g/km de CO 2 et sous condition de reprise d'unvéhicu<strong>le</strong> de 8 à 10 ans destiné à la casse. O fre réservée aux particuliers, non cumulab<strong>le</strong>avec d’autres o fres en cours, valab<strong>le</strong> pour toute commande et livraison du01/07/2010 au 30/09/2010 d’une Opel Agila Enjoy 1.0 essence ou GPL neuve, dans lalimite de stocks disponib<strong>le</strong>s chez <strong>le</strong>s Distributeurs Opel participants. (2) O fre definancement sous forme de Crédit Classique a fecté liée à une vente et réservée auxparticuliers, valab<strong>le</strong> pour toute command entre <strong>le</strong> 01/07/10 et <strong>le</strong> 30/09/10 d’uneCOUP DEFOUDREOpel Agila neuve. Coût total du crédit : 2 037,80 € dont 174,80 € de frais de dossier(2% du montant financé) inclus dans la première mensualité. Montants expriméshors assurances facultatives. Financement minimum de 5 000 €. Disponib<strong>le</strong> chez <strong>le</strong>sDistributeurs Opel présentant ce financement, sous réserve d’acceptation dudossier par GMAC Banque S.A. au capital de 8 164 186 €, siège social : 1, av duMarais 95100 Argenteuil – RCS Pontoise 562 068 684 - Immatriculation ORIASn°07009184 (www.orias.fr) et après expiration du délai légal de rétractation. Tarifau 01/07/2010. Conso mixte gamme Agila (l/100 km) : 4.5/5.9 et CO 2 (g/km) : 108/142.Modè<strong>le</strong> présenté : Opel Agila Enjoy 1.0 avec option Pack Sty<strong>le</strong> et peinture méta liséeau prix consei lé de 9 680 €, remise de 2 400 €, bonus de 100 € et prime à la casseOpel de 1 000 € déduits.Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com- RCS 353092539 Nante reÀ l’intérieur de ce numéro, <strong>le</strong> CATALOGUE OFFICIEL DU SALON HABITAT DÉCO ET JARDINS - Micropolis - du 22 au 25 octobre 2010Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2010 N° 132 2, 20€L’ÉVÉNEMENT en p.6 à 8COMMERCE p.2C’est officiel :“Décathlon arriveà Pontarlier !”DU 23 SEPT AU 16 OCT 20106 modè<strong>le</strong>sà moins deLE DOSSIER p.17 à 22<strong>le</strong> Haut-Doubs,terre bénie del’agriculture6 000 €*OÙ PASSENTVOS IMPÔTS ?Taxe d’habitation, endettement :LE CLASSEMENT DE TOUTESLES COMMUNES DU HAUT-DOUBSELECTROMENAGERRédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.comTTC* voir conditions en magasinFISCALITÉ LOCALECOMPRISDes Montbéliardes qui s’exportent de plusen plus, un lait A.O.C. qui se vend à prix d’or,un savoir-faire qui s’expose encore dans <strong>le</strong>scomices, <strong>le</strong> Haut-Doubs faire figured’exception dans <strong>le</strong> paysage agrico<strong>le</strong> français.Les Grands PlanchantsPONTARLIER03 81 39 09 00HORAIRES :■ lundi au vendredi9h - 12h et 14h - 19h■ Fermé <strong>le</strong> mardi matin■ Samedi 9h - 18hsans interruptionwww.mobalpa.com


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 201133Rende z-VousThéâtre<strong>La</strong> puce à l’oreil<strong>le</strong>Victor-Emmanuel Chantebise, directeur d’une grande compagnie d’assurance, serait un hommecomblé s’il ne souffrait pas de défaillances sexuel<strong>le</strong>s chroniques l’empêchant d’accomplir sondevoir conjugal. Les sages conseils dispensés par son médecin, <strong>le</strong> docteur Sigismond Freudache,ne lui sont d’aucun secours et lorsque Raymonde Chandebise, sa femme, reçoit, en provenanced’un hôtel de passe, un colis postal contenant <strong>le</strong>s bretel<strong>le</strong>s de son époux, sa conviction est faite :son mari aime ail<strong>le</strong>urs…D’à peu près Georges Feydeau, par la compagnie “<strong>La</strong> réplique cachée” et <strong>le</strong> Centre d’Animation duHaut-Doubs.<strong>La</strong> puce à l’oreil<strong>le</strong> - 1 er et 2 juil<strong>le</strong>t à 20 h 30Théâtre Bernard-Bier - Renseignements au 03 81 46 48 33Édition“Participe Présent”choisit <strong>le</strong>Haut-DoubsTrimestriel régional, Participe Présent fête ses deux ansd’existence avec ce numéro d’été exceptionnel de 100 pages.Destiné aux générations intermédiaires (40 ans et plus), cemagazine se distingue par une ligne éditoria<strong>le</strong> qui serésume ainsi : “Une vie active, un esprit solidaire.” Santéet prévention, engagements associatifs, questions d’actu,réf<strong>le</strong>xion sur l’aménagement et la consommation, bienêtre,loisirs et découverte de la région sont au sommaire dechaque numéro.Dans ce numéro de l’été à la maquette tota<strong>le</strong>mentrefondue, 18 pages sont consacrées à Pontarlier. Le dossierintitulé “Pontarlier la discrète” fait la part bel<strong>le</strong> auxrichesses parfois cachées de la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.Participe Présent - En vente en kiosque - 4,90 eurosBULLETIN D’ABONNEMENTNomPrénomN°/RueCodeTél.E-mail❏ Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :1 an (12 numéros) = 22€ au lieu de26,40€, soit 2 NUMÉROS GRATUITSBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagné de votrerèg<strong>le</strong>mentà l’adresse suivante :<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> - B.P. 83 1431, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEXVil<strong>le</strong>GuillaumeDujardin :“Aujourd’hui <strong>le</strong>sNuits de Joux,c’est devenu <strong>le</strong>plus grandrendez-vousthéâtral de larégion.”En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont indispensab<strong>le</strong>s au traitementde votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu àl’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ceque vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.Astronomie<strong>La</strong> tête dans <strong>le</strong>s étoi<strong>le</strong>sTous <strong>le</strong>s mercredis de l’été, l’observatoire de la Perdrix à Hauterive-la-Fresse s’ouvre au publicpour des soirées astronomie. Installé sur <strong>le</strong>s sommets du pays sauget, c’est <strong>le</strong> lieu idéal pourscruter <strong>le</strong> ciel en compagnie d’un animateur de la M.J.C. des Capucins de Pontarlier. Cespassionnés vont feront découvrir <strong>le</strong>s merveil<strong>le</strong>s du ciel à l’aide de diaporamas et de maquettesd’abord, aideront à repérer <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s constellations, avant d’ouvrir l’œil du grand té<strong>le</strong>scopepour admirer la voûte cé<strong>le</strong>ste. Les soirées durent environ 1 h 30. 3 euros la séance.Soirées astronomie - Tous <strong>le</strong>s mercredis de l’été à 21 h 30Observatoire d’Hauterive-la-Fresse - (s’habil<strong>le</strong>r chaudement)NatureÀ la découverte des plantes médicina<strong>le</strong>sProposée par <strong>le</strong> C.P.I.E. Du Haut-Doubs (Centre permanent d’initiation à l’environnement), cetteanimation permet au curieux de partir à la découverte des vertus des plantes médicina<strong>le</strong>s de nosmontagnes au jardin de curé cultivé au pied de la maison de l’environnement et dans <strong>le</strong> village de<strong>La</strong> Rivière-Drugeon. Venez identifier et reconnaître une partie de ces plantes et repartez avec desconnaissances liées à <strong>le</strong>urs propriétés et <strong>le</strong>urs usages pharmacologiques. Ludique et éducatif à lafois. Accès libre mais inscription obligatoire.À la découverte des plantes médicina<strong>le</strong>s - Vendredi 8 juil<strong>le</strong>tMaison de l’environnement de <strong>La</strong> Rivière-Drugeon - Renseignements au 03 81 49 82 99ThéâtreSoirée théâtra<strong>le</strong>au châteauL’association pontissalienne Théâtr’Ouvert propose trois soirées théâtre dans <strong>le</strong> cadre somptueuxdu château de Joux début juil<strong>le</strong>t. En première partie de soirée, “Chers parents” (de Serge Pauthe)par l’atelier Espace Vide. En 1959, <strong>le</strong> jeune maçon Serge Pauthe est appelé sous <strong>le</strong>s drapeauxcomme beaucoup de jeunes gens de son âge. Il partira en Algérie où persiste une guerre qui n’osepas encore dire son nom. En 27 mois, il va écrire, écrire, encore écrire à sa famil<strong>le</strong>, son amie, sesparents.En deuxième partie, “Journée libre, journée d’oiseau”. Sur <strong>le</strong> trottoir d’en face, il y a un homme, unhomme sensib<strong>le</strong> et fier, bavard et facétieux, sur <strong>le</strong> trottoir d’en face, il y a François Le Gardeur quinous regarde et nous par<strong>le</strong> de sa vie, de la nôtre, de la folie du monde.Soirée théâtra<strong>le</strong> - Du 1 er au 3 juil<strong>le</strong>tChâteau de Joux - Renseignements au 06 86 45 35 16 ou 03 81 39 64 54


34AGENDA<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 2011Les rendez-vousde juil<strong>le</strong>tSAINTE-COLOMBE<strong>La</strong> grande fiesta des fines gueu<strong>le</strong>srepas champêtrefait toujours recetteà Sainte-Colombe qui L’ambianceaccueil<strong>le</strong> la grande fiesta desfines gueu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s 9 et 10 juil<strong>le</strong>t.Mise en bouche musica<strong>le</strong> <strong>le</strong>samedi soir avec <strong>le</strong> bal animépar <strong>le</strong>s Snails et l’orchestreAmbiance champêtre et bon enfant aux Fines Gueu<strong>le</strong>s.MALBUISSON8 ème Foulée du <strong>La</strong>cLes charmes du sentier pédestreautour du lac Saint-Point sesavourent même en course àpied. L’Olympic Mont d’Or attend400 participants pour cette 8 ème fouléedu lac organisée <strong>le</strong> 3 juil<strong>le</strong>t. Cetteépreuve populaire est ouverte auxhommes et aux femmes. Les nonlicenciésdevront fournir un certificatmédical.Trois distances au choix :20, 10 ou 2,5 km pour <strong>le</strong>s enfants nésde 1997 à 2002. À noter la reconductiondu classement “famil<strong>le</strong>” avecau moins un représentant sur <strong>le</strong>strois épreuves. Avis aux championset championnes, la prime va doub<strong>le</strong>rpour ceux qui battront <strong>le</strong>s recordssur la plus longue distance. Départdes 3 courses à 9 h 30. ■Téquila.Tous à tab<strong>le</strong> dimanchepour savourer <strong>le</strong> repas franccomtois.Aumenu, croûte forestière,tripes, rôti, saucisses deMorteau. Les ripail<strong>le</strong>ursauront l’embarras du choix.Le défilé de cette 39 ème éditionest placé sous <strong>le</strong> thème desbandes dessinées et des contesde fées. Du rêve avant l’illusiondu spectac<strong>le</strong> d’hypnose deJean-Claude Marchal. Après<strong>le</strong> tirage de la tombola à18 h 30, retour à tab<strong>le</strong> puisbal animé par Let’Dzur avantla fin de soirée D.J. de DiscoPower. ■Sainte-Colombe<strong>La</strong> grande fiesta des finesgueu<strong>le</strong>s9 et 10 juil<strong>le</strong>tMalbuisson8 ème foulée du lacDimanche 3 juil<strong>le</strong>t06 83 37 54 43Départ de toutes <strong>le</strong>s courses à 9 h 30.BANNANSLe théâtre s’invite à la campagneLe festival de l’Eau vive organisé du13 au 17 juil<strong>le</strong>t à Bannans a l’ambitionde promouvoir la culture sur <strong>le</strong> territoirede la communauté de communesFrasne Drugeon. Pour cela, trois ingrédients: l’amphithéâtre en p<strong>le</strong>in air, latarification très abordab<strong>le</strong> de 3 à 6 euroset une programmation diverse et de grandequalité. L’édition 2011 aura une tonalitétrès chantante tout en restant fidè<strong>le</strong>au concept théâtre et musique ou chant.Sept spectac<strong>le</strong>s sont proposés pour cette7 ème édition. Comique, engagé, bur<strong>le</strong>sque,émouvant, tendre, nostalgique, ce festivala vraiment bon goût. ■MÉTABIEFLe festival rock et é<strong>le</strong>ctrode plus en plus écoloLe rock et l’é<strong>le</strong>ctro seronttrès tendance cette annéeau 10 ème festival de laPail<strong>le</strong> organisé du 29 au30 juil<strong>le</strong>t. En tête d’affiche,<strong>le</strong>s joyeux dril<strong>le</strong>s grenobloisYael Naim, victoire de la musique 2011.MONTPERREUXArt lyriqueau bord du lacStuart Patterson, <strong>le</strong> ténor écossais, a eu<strong>le</strong> coup de foudre pour <strong>le</strong> lac Saint-Point. Il y a établi ses pénates et il s’estaussi pris au jeu d’animer un festival lyriquequi se dérou<strong>le</strong>ra du 16 au 31 juil<strong>le</strong>t. StuartPatterson encadrera deux semaines de stagesintensifs de technique voca<strong>le</strong> destinés à desprofessionnels d’art lyrique. Sans oublier la“master class” du 30 juil<strong>le</strong>t qui mettra enlumière <strong>le</strong>s jeunes chanteurs de la région.Ce festival accueil<strong>le</strong> cinq concerts dont celuidonné par Isabel<strong>le</strong> Druet. <strong>La</strong> mezzo-sopranobisontine est la révélation lyrique des victoiresde la musique 2010. ■de Sinsemilia qui fêteront<strong>le</strong>urs 20 ans de carrière en2011. Autre célébrité attendue,Yael Naim, victoire de lamusique 2011 qui fera aussiesca<strong>le</strong> à Métabief.Toujours d’actualité, <strong>le</strong>s spectac<strong>le</strong>sen off qui participentà l’animation de la station.“On poursuit sur la lancée dudéveloppement durab<strong>le</strong> avec<strong>le</strong>s gobe<strong>le</strong>ts éco-cup, la décorationà partir de matériauxrenouvelab<strong>le</strong>s. Sans oublier<strong>le</strong>s navettes en calèche entre<strong>le</strong> site et <strong>le</strong> camping, la restaurationrégiona<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>sbus + festival, commercialiséesau départ de Do<strong>le</strong>,Dijon et Besançon”, note AurélienBouveret, l’un des organisateurs.■Festival de la Pail<strong>le</strong>Métabief29 au 30 juil<strong>le</strong>tsite : www.festivail<strong>le</strong>.frIsabel<strong>le</strong> Druet (à droite) se produiraaccompagnée par la pianiste JohanneRalambondrainy.Festival lyrique de Montperreuxdu 16 au 31 juil<strong>le</strong>t - Montperreux03 81 89 40 04LES GRANGETTESLe lac propre commeun sou neufC’est l’ambition de la journée écolo-aquatiqueorganisée <strong>le</strong> samedi23 juil<strong>le</strong>t à la base nautiquedes Grangettes. Cette courageuse opérationest devenue un vrai événementfestif et mobilisateur. Acte I : initiationaux enjeux environnementaux au fil desstands de sensibilisation installés à deuxpas du marché éco-bio. Acte II : <strong>le</strong> nettoyageproprement dit qui reste l’activitéphare de la journée. <strong>La</strong> plage et <strong>le</strong>s rivesseront passées au peigne fin par <strong>le</strong>s participants.Randonnées palmées, baptêmesde plongée, canoë-kayak, ateliersde création d’objets à partir des déchetscol<strong>le</strong>ctés et recyclab<strong>le</strong>s proposés auxenfants. Acte III : la fête à partir de19 heures avec des concerts gratuits etun barbecue géant.■Festival de l’eau vive, du théâtre en p<strong>le</strong>in air.Festival de l’Eau vive du 13 au 17 juil<strong>le</strong>tThéâtre en p<strong>le</strong>in air de Bannans03 81 49 89 86Journée écolo-aquatique<strong>le</strong> 23 juil<strong>le</strong>t au bord du lac.Journée écolo-aquatiqueSamedi 23 juil<strong>le</strong>t à la base nautiquedes Grangettes


LE PORTRAIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 141 - Juil<strong>le</strong>t 201135LABERGEMENT-SAINTE-MARIECol<strong>le</strong>ctionneur et poèteVa<strong>le</strong>ntinonix, <strong>le</strong> grand pote d’AstérixVa<strong>le</strong>ntin Bony col<strong>le</strong>ctionnedepuis 10 ans tout ce quitouche à Astérix. Ce héros deB.D. lui plaît, surtout à traversson petit côté gaulois dans<strong>le</strong>quel il se reconnaît.Par Toutatis !Crâne rasé, carrure de pilier de rugby,regard franc, de prime abord Va<strong>le</strong>ntinBony n’a pas l’air si rigolo que ça. Toujoursse méfier des apparences qui cachenten l’occurrence un personnage sympathique etabordab<strong>le</strong>. Qu’on pourrait aussi qualifier debourlingueur.Originaire de Haute-Savoie, ce boulanger de 45ans a toujours eu la bougeotte. À l’âge du servicemilitaire, il s’embarque dans la marine, histoirede voir du pays. De retour dans <strong>le</strong> civil, ilpoursuit sur <strong>le</strong> même rythme en organisant sonpropre tour de France. Ce périp<strong>le</strong> hexagonal <strong>le</strong>mènera successivement à Grenob<strong>le</strong>, Paris, Bordeaux,Dijon, Oyonnax et <strong>le</strong> Haut-Doubs depuis6 ans. “Je connais la région depuis l’enfance carmes grands-parents vivaient à l’Hôpital-du-Grosbois”,précise Va<strong>le</strong>ntin Bony qui exerce son métieren Suisse.Comme beaucoup d’autres, ce voyageur au longcours a craqué pour <strong>le</strong> lac Saint-Point. Tout <strong>le</strong>monde l’apprécie dans <strong>le</strong> quartier du Coude à<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie où il vit depuis deuxans. Poète à ses heures, celui qui petit s’amusaità recopier <strong>le</strong> dictionnaire s’est lancé dans l’écriturede son premier roman. Cette fiction s’articu<strong>le</strong>autour de l’histoire de la famil<strong>le</strong> qui exploite <strong>le</strong>restaurant de l’Esca<strong>le</strong>. Va<strong>le</strong>ntin a probab<strong>le</strong>menthérité de son père col<strong>le</strong>ctionneur de timbres <strong>le</strong>goût de chiner. Fossi<strong>le</strong>s, bouteil<strong>le</strong>s anciennes,boîtes de mont d’or, bouil<strong>le</strong>s à lait s’exposent sur<strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>s et étagères de son salon-cuisine. “Quandma fil<strong>le</strong> était petite, j’ai commencé à récupérer<strong>le</strong>s jouets à l’intérieur des œufs Kinder.”Cette col<strong>le</strong>cte empirique va progressivement sefocaliser sur la figurine d’Astérix. Va<strong>le</strong>ntin Bonyconnaissait <strong>le</strong> héros d’Uderzo et Goscinny sansen être pour autant un inconditionnel. “PourquoiAstérix ? Le côté petit gaulois, me plaît.”Après <strong>le</strong>s figurines, Va<strong>le</strong>ntin enrichit sa col<strong>le</strong>ctionen prospectant <strong>le</strong>s brocantes. Ce n’est pasrare qu’il en fasse plusieurs dans <strong>le</strong> même weekend.Tout comme il n’hésite pas à se rendre àLyon pour assouvir sa quête gauloise. “Ce n’estLecol<strong>le</strong>ctionneurestparticulièrementattachéà ces deuxautomatesrécupérés surune brocante àMignovillard.Va<strong>le</strong>ntinBony esttombé dansla marmiteAstérix en2001.Il ressenttoujours <strong>le</strong>seffetsde cettepotionmagique.pas forcément dans <strong>le</strong>s plus grandes qu’on trouve<strong>le</strong>s plus bel<strong>le</strong>s pièces.” Pour preuve, c’est àMignovillard qu’il a dégoté ses deux objets préférés,à savoir des automates d’Obélix et d’Astérix.Deux bel<strong>le</strong>s pièces des années soixante et quifonctionnent toujours.Depuis sa première apparition dans <strong>le</strong> journalPilote en 1959, Astérix ne compte plus ses <strong>le</strong>cteurset ses produits dérivés. Le musée personnelde Va<strong>le</strong>ntin est une vraie caverne d’objetshétéroclites : albums traduits dans de multip<strong>le</strong>slangues, verres, jouets, affiches, peluches, pin’s,films, supports publicitaires, puzz<strong>le</strong>s, porte-c<strong>le</strong>fs,pantouf<strong>le</strong>s, masques de Carnaval, distributeursde chewing-gum, jeux de cartes. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctionoccupe désormais deux pièces complètes. Va<strong>le</strong>ntina déjà plusieurs reconstitutions du célèbrevillage qui résiste encore et toujours àl’envahisseur romain. Sa grande fierté : unedédicace d’Uderzo. “J’ai eu l’occasion de <strong>le</strong> rencontrerde façon inattendue à Paris. J’étais commeun gamin devant <strong>le</strong> Père Noël. On a échangéune bonne poignée de mains. Pour autant,j’estime qu’il n’a pas réussi à remplacer Goscinnydans la finesse du sty<strong>le</strong>.”Va<strong>le</strong>ntin Bony sait encore fait la part des choses.Il connaît quelques secrets visib<strong>le</strong>s de tous maisimpossib<strong>le</strong>s à interpréter sans entrer dansl’intimité des auteurs. “L’épouse de Goscinny <strong>le</strong>surnommait mon petit lapin. On retrouve ce petitlapin en bas à gauche du banquet final d’Astérixchez <strong>le</strong>s Belges, <strong>le</strong> dernier album écrit par Goscinnyet qui paraîtra deux ans après sa mort.”Après 10 ans dédiés à Astérix, Va<strong>le</strong>ntin a toujoursla passion intacte. Il rêve de trouver l’albumoriginal et s’impatiente de la sortie du prochainfilm. “Ce qui m’intéresse surtout, ce sont <strong>le</strong>s produitsdérivés qui vont avec.” A chacun ses trésors.■F.C.


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