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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr FÉVRIER 2012 N° 148 2, 50€LESFRONTALIERSVUS PARLES SUISSES- L’épineuse question des transports.- Ces Français qui vont se former en Suisse.- Entre méfiance et envie.- Vers la création d’une région franco-suisse ?LE DOSSIER en p. 15 à 24MÉTABIEF p.4L’ancien directeur règ<strong>le</strong> ses comptesJean-Louis Rapy, directeur licencié de la station de Métabief-Mont d’Or, a engagé un recours contre son licenciement.Il tire à bou<strong>le</strong>ts rouges sur <strong>le</strong>s gestionnaires.IMPÔTS p. 6 et 7Où vivent<strong>le</strong>s plus hautsrevenusdu Haut-Doubs ?Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012ÉditorialSouverainetéTandis que l’Europe se cherche toujoursune identité, plus de 60 ans après lacréation de cette idée pourtant lumineuse,<strong>le</strong> reste du monde - y comprisnos voisins suisses - avance. <strong>La</strong> campagnepour la présidentiel<strong>le</strong> commenceà battre son p<strong>le</strong>in et nul candidat, déclaréou pas encore, n’a fait de l’Europe unde ses thèmes de campagne. Pas assezvendeur, il vaut sans doute mieux par<strong>le</strong>rde T.V.A. socia<strong>le</strong>, de pression fisca<strong>le</strong>,ou de créations de postes dans la fonctionpublique… Or tant que la questioneuropéenne ne sera pas clairement posée,avec notamment la nécessaire harmonisationdes politiques fisca<strong>le</strong>s de sesmembres, et pas seu<strong>le</strong>ment de la Franceet de l’Al<strong>le</strong>magne, l’Europe claudiquera.On a préféré mettre à la tête del’Union deux personnages aussi falotsqu’inoffensifs (Herman Van Rompuy etCatherine Ashton) pour ne pas faire devagues entre <strong>le</strong>s 27 pays-membres auxrythmes de développement et de croissancehétéroclites. Mais si l’Europe veutpeser à l’avenir face aux géants de l’Orientque l’on n’a pas vu venir (l’Inde fera encoremieux que la Chine dans <strong>le</strong>s prochainesdécennies), il est nécessaire de pousserau bout <strong>le</strong> processus européen vers ceque Victor Hugo, dont on fête actuel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s 210 ans de la naissance, appelaitdéjà de ses vœux il y a plus d’unsièc<strong>le</strong> et demi : <strong>le</strong>s États-Unis d’Europe.Visionnaire ? Sans doute. Davantage entout cas que ceux qui prônent aujourd’huide se recroquevil<strong>le</strong>r sur soi enarguant que l’Europe aboutirait à uneperte irréversib<strong>le</strong> de souveraineté. Vautilmieux perdre un peu de sa souveraineténationa<strong>le</strong> que sombrer comme chacundes pays européen <strong>le</strong> fait en cemoment dans <strong>le</strong>s tréfonds des classementsen matière de performance économique,et donc socia<strong>le</strong> ? Le problèmede l’Europe, c’est aussi sans doute qu’el<strong>le</strong>n’a pas vu venir ses concurrents et qu’el<strong>le</strong>reste sur son piédestal ancestral, héritierde l’époque où el<strong>le</strong> était <strong>le</strong> phare universel,éclairant de sa suffisance <strong>le</strong> restedu monde. Entre-temps, d’autres l’ontrejointe et maintenant dépassée. Ceuxlàsans comp<strong>le</strong>xe surclassent la vieil<strong>le</strong>Europe, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> social en moins. Legrand chantier de la décennie pour <strong>le</strong>prochain locataire de l’Élysée, sera doncde réconcilier <strong>le</strong>s citoyens français avecl’idée européenne. Un peu comme àl’échel<strong>le</strong> du Haut-Doubs où il est bienplus intelligent de regarder son prochevoisin - la Suisse en l’occurrence - commeun partenaire plutôt qu’un ennemi. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : redaction@groupe-publipresse.comDirecteur de la publication :Thomas COMTEDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t, Thomas Comte,Jean-François Hauser.Agence publicitaire :S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Février 2012Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, Archivesmunicipa<strong>le</strong>s Pontarlier, Jarno Bouveret, Collège deMouthe, Arnaud <strong>La</strong>ngel, offices de tourisme.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros, ceux quiont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous<strong>le</strong>s mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Recours au tribunalcontre la voie verteLe longfeuil<strong>le</strong>ton“voie verte”n’est pasprès d’êtreterminé.Robert Droz-Bartho<strong>le</strong>t est serein. “L’eau esttoujours là, el<strong>le</strong> est d’une qualité exceptionnel<strong>le</strong>.Le dossier n’est pas enterré” ditil,bien disposé à patienter encore un peu. Celafait dix ans maintenant que ce pharmacien demétier porte <strong>le</strong> projet de mise en bouteil<strong>le</strong> del’eau du Mont d’Or qui s’écou<strong>le</strong> sous <strong>le</strong> tunnelferroviaire. Ce scientifique a baptisé la résurgence“O’Barth” après avoir mené toutes <strong>le</strong>sanalyses nécessaires pour démonter la potabilitéde cette eau sans traitement. El<strong>le</strong> aurait même,selon lui, toutes <strong>le</strong>s caractéristiques d’une eauminéra<strong>le</strong>. Les communes du massif seraient doncassises sur de l’or b<strong>le</strong>u qui ne demande qu’àêtre exploité.Si la majorité des élus locaux en est désormaisconvaincue, si <strong>le</strong> Conseil général conçoit lui aussique l’embouteillage de l’eau peut être un atoutnon négligeab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre du développementdurab<strong>le</strong> du massif, il faut d’abord rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>problème de l’alimentation en eau potab<strong>le</strong> descommunes du Mont d’Or et en particulier deLe projet de voie verte autour du lac deSaint-Point connaît un nouveau rebondissement.Le tribunal administratif deBesançon a été saisi en fin d’année dernièred’un recours émanant d’un col<strong>le</strong>ctifd’associations et de particuliers. L’associationpour la défense de la salubrité et del’environnement du Haut-Doubs(A.D.S.E.H.D.), l’association des propriétairesdes maisons isolées du lac Saint-Point,l’association de protection des Grangettes,l’association de Port-Titi, l’association “ChezMimi” et une vingtaine de particuliers, pourla plupart riverains du lac, composent cecol<strong>le</strong>ctif qui est “prêt à al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> plus loin possib<strong>le</strong>”confirme Jean-François Bul<strong>le</strong>, présidentde l’A.D.S.E.H.D. “L’objectif de notredémarche est simp<strong>le</strong>, poursuit <strong>le</strong> porte-paro<strong>le</strong>du col<strong>le</strong>ctif : gagner du temps pour que laraison l’emporte et qu’on s’aperçoive enfinque <strong>le</strong> coût de ce projet est largement supérieuraux retombées que l’on pourrait enattendre.”Assurant que ce recours repose sur plusieursarguments juridiques béton, <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif se ditd’ores et déjà prêt, “avec <strong>le</strong>s soutiens financiersnécessaires”, à porter l’affaire devant lacour administrative d’appel de Nancy s’il estdébouté par la juridiction bisontine.Éléments pour <strong>le</strong> moins surprenant au momentde recouper nos informations : ni <strong>le</strong> Conseilgénéral porteur du projet ni la préfecture àl’origine de la déclaration d’utilité publiquen’étaient au courant de ce recours… Le tribunaladministratif de Besançon devrait trancherau cours de ce premier semestre 2012. ■Métabief avant de songer à la construction d’uneusine d’embouteillage. Pour cela, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s ont entrepris des recherches.Le forage du vallon de la Combe (communesdes Longevil<strong>le</strong>s-Mont-d’Or), qui a donné desrésultats en terme de débit (l’objectif est de trouverune ressource de 100 mètres cubes par heure),est décevant, pour l’instant, côté qualité.“Pour <strong>le</strong> moment, <strong>le</strong>s résultats sont peu encourageants.<strong>La</strong> turbidité de l’eau est importantenotamment” précise <strong>le</strong> Conseil général qui atransmis la maîtrise d’ouvrage du pompage à lacommune de Métabief.Selon <strong>le</strong> Département, une amélioration de laqualité n’est pas impossib<strong>le</strong>. “Il a été décidé detenter un nouveau nettoyage à l’air lift (air comprimé)du forage puis de refaire un essai de pompageà la fin de l’hiver pour voir si la turbiditébaisse.” En fonction des résultats, la décisionsera prise d’exploiter cette ressource, ou derechercher une nouvel<strong>le</strong> alternative qui retarderaitencore <strong>le</strong> projet d’embouteillage. ■Après moult réunions,la C.C.L. a confirmé<strong>le</strong> 26 janvier son soutienfinancier au projet dedéveloppement des activitésnautiques porté par <strong>le</strong>syndicat mixte des deuxlacs, financé par <strong>le</strong>s communautésde communesMont dʼOr-Deux lacs etC.C.L. suivant la règ<strong>le</strong> 70 %-30 %. Pour mémoire, <strong>le</strong>sélus du <strong>La</strong>rmont avaientémis un accord de principe<strong>le</strong> 30 septembre 2010en fixant déjà certainspoints : priorité à la piscineet aux haltes nautiques,plafonnement delʼinvestissement à 5 millionsdʼeuros à lʼépoque,soutien des financeursextérieurs… Entre-temps,<strong>le</strong> projet a obtenu la labellisationPô<strong>le</strong> dʼExcel<strong>le</strong>nceRura<strong>le</strong> (P.E.R.) qui permetdʼobtenir des financementsEtat-Europe à hauteur de1,5 million dʼeuros sur unbudget global de 5,78 millionsdʼeuros H.T. “On ademandé au Conseil généralde revoir son investisse-RETOUR SUR INFOProjet nautique :recadrage avantde se jeter à l’eaument financier, observePatrick Genre. Claude Jeannerota confirmé quʼil débloquait100 000 euros supplémentairesmême si jʼavaisdemandé 300 000 euros. LeConseil général apportera autotal 1,3 million dʼeuros.” LeConseil régional qui sʼétaitengagé à hauteur de578 000 euros sera lui aussisollicité pour une petite rallongede 50 000 euros. Il restedonc à la charge dusyndicat mixte environ 2,4 millionsdʼeuros. Ce qui représentepour la C.C.L. une participationannuel<strong>le</strong> de125 000 euros sur 20 ans,soit à peu près ce quʼel<strong>le</strong> verseaujourdʼhui.Lʼaccord voté <strong>le</strong> 26 janvieren séance communautaireest assorti de plusieurs conditions.“Il est prévu dʼinvestir800 000 euros dans la rénovationdes bases des Grangetteset de Malbuisson. Onsouhaite que ce coût-là soitrevu”, précise Nathalie Bertin,la responsab<strong>le</strong> de la commissiontourisme, pasconvaincue quʼil soit nécessairede dépenser autant surces sites. Autre condition, <strong>le</strong>réexamen du déficit de fonctionnementdu nouveau comp<strong>le</strong>xeaquatique de Malbuisson.Dʼaprès <strong>le</strong> dossier initial,il a été évalué à 90 000 eurossur une fréquentation de72 000 entrées. Cette estimationlaisse sceptique beaucoupdʼélus de la C.C.L. Auregard des autres piscinescouvertes du Haut-Doubs, lafréquentation semb<strong>le</strong> minimiséeet <strong>le</strong> déficit aussi. Etlʼon devine aisément <strong>le</strong>sconséquences induites parune explosion des chargesde fonctionnement sur unecol<strong>le</strong>ctivité. Sans chercher àcomparer, <strong>le</strong> déficit actuel dela piscine de Malbuissonsʼélève quand même à310 000 euros. Mieux vautdonc prévenir que cou<strong>le</strong>r. <strong>La</strong>C.C.L. qui souhaite suivre auplus près <strong>le</strong> dossier demandeaussi la création dʼun comitéde suivi composé de représentantsdes deuxcommunautés de communeset qui validera <strong>le</strong> programmeau fur et à mesure de sonévolution. ■Le projet d’embouteillagede l’eau du Mont d’Or toujours d’actualité<strong>La</strong> qualité de l’eau des forages n’est pas suffisamment bonne.


Photos non contractuel<strong>le</strong>s


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012L’INTERVIEW DU MOISMÉTABIEFMise au pointJean-Louis Rapy règ<strong>le</strong> ses comptesL’ancien directeurde la station deMétabief-Mont d’Ora engagéun recours contreson licenciementprononcé enseptembre dernier.Confidences, sanslangue de bois.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Peutonrappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s circonstancesqui ont abouti à votre départ ?Jean-Louis Rapy : Suite àl’assemblée généra<strong>le</strong> du 21 avril2011, Christian Bouday <strong>le</strong> présidentdu S.M.I.X. (Syndicatmixte du Mont d’Or) m’a signifiéune suspension administrativeaux motifs de “fautesgraves portées à sa connaissance.”Il s’agissait d’une plaintepour harcè<strong>le</strong>ment d’une collaboratrice.Il a d’abord prissoin d’organiser sa réé<strong>le</strong>ction,m’a laissé présenter <strong>le</strong> compteadministratif 2010 et <strong>le</strong> budget2011 avant d’informer <strong>le</strong>sélus locaux des mesures prisesà mon endroit. Cette stratégielui permettant ainsi d’éviter<strong>le</strong>s questions embarrassantesqui ont fait suite, et notammentsur des points sou<strong>le</strong>vés dansune <strong>le</strong>ttre de soutien etd’interrogations regroupantsocio-professionnels, élus, prestataires.Je précise qu’un grandnombre d’entre eux ont fait etfont l’objet de pression et chantageaux contrats de la part duprésident, du maire de Métabief,d’une secrétaire du syndicat,aux motifs qu’ils devaientse “mê<strong>le</strong>r” de <strong>le</strong>urs affaires.L.P.P. : Les conséquences ?J.-L.R. : Lors d’un nouvel entretienen mai, il m’a été dit que“l’enquête ne permet pas d’établirla réalité du harcè<strong>le</strong>ment moral.”Ces propos ont été confirméspar écrit dans la <strong>le</strong>ttre de convocation.<strong>La</strong> même enquête révélaiten revanche une situationne permettant pas la poursuitede notre collaboration. Jetiens aussi à signa<strong>le</strong>r que laplaignante a fait l’objet de nombreuxreproches sur son comportementet ses compétencesprofessionnel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> a néanmoinsété confirmée, voireconfortée à son poste par <strong>le</strong> président,ce qui pose problème àcertains élus locaux dans <strong>le</strong>ursdélégations de sécurité.J’ai été de nouveau convoqué<strong>le</strong> 10 juin pour un entretienpréalab<strong>le</strong> à mon licenciementpour de réels problèmes demanagement des équipes. Àl’époque, j’étais en arrêt-maladie,cet entretien a été reportéau 12 juil<strong>le</strong>t. J’ai souhaité êtreassisté par Michel Morel, viceprésidentdu S.M.I.X. pourprendre connaissance du catalogued’allégations etd’approximations qui justifiait“Maintenant<strong>le</strong> directeurest à mabotte.”mon licenciementpour “insuffisanceprofessionnel<strong>le</strong>”soldé par uneindemnité de900 euros.D’autre part, j’aiengagé un recourssur <strong>le</strong> fond et laforme de monlicenciement encontestant aussimon solde de toutcompte. Ces neufannées passées audéveloppement duMont d’Or me permettentd’étayerces recours par la productionde nombreuses pièces : dossiers,courriers é<strong>le</strong>ctroniques, attestations…L.P.P. : Vous contestez tous <strong>le</strong>s griefsqui vous sont reprochés ?J.-L.R. : Pour l’essentiel oui, carces derniers n’étaient pas fondésau regard du contexte demanagement du syndicat et deschoix structurels. Je concèdeun management directif, et nonde gentil animateur de club devacances…L.P.P. : Alors quels sont, selon vous,<strong>le</strong>s vrais motifs de votre licenciement?J.-L.R. : Un conflit ouvert avec<strong>le</strong> président du syndicat étayépar cette “anecdote” qui à el<strong>le</strong>seu<strong>le</strong> résume une situation etdes comportements. En 2010,des élus de la majorité départementa<strong>le</strong>,membres du cabinetdu président et épouses sontaccueillis à Métabief par ChristianBouday qui a tenu ce proposinclus dans un discours debienvenue : “Ce qui a changédepuis la reprise en gestion directe,c’est que maintenant <strong>le</strong> directeurest à ma botte.” Ces proposdémontrent assez bien unefaib<strong>le</strong> personnalité basée surl’autorité hiérarchique enl’absence de toutes compétencestechniques, de management etd’économie. Mais éga<strong>le</strong>ment desdivergences de vue avec destechniciens départementaux,et <strong>le</strong> maire de Métabief, <strong>le</strong>quels’avère diffici<strong>le</strong> à suivre tant i<strong>le</strong>st sensib<strong>le</strong> au vent… ! Enconclusion, je n’ai pas réponduà cette injonction, d’où cettemise en scène pour me licencierpar diverses étapes évolutives.L.P.P. : Que pensez-vous du managementdu Conseil général ?J.-L.R. : Il m’interpel<strong>le</strong> sur plusieurspoints. De trop nombreuxinterlocuteurs, services, desconflits d’ego, des techniciensà la politique, des élus à la technique.Ces points expliquent àmon avis la non-lisibilité et <strong>le</strong>satermoiements sur <strong>le</strong>s projetsdu Haut-Doubs. Le maintien etla caution apportée à la délégationd’un élu sans compétenceset références dans <strong>le</strong>sdomaines du développement del’économie touristique, et qui<strong>le</strong> démontre par ses échecs etson rejet sur <strong>le</strong>s dossiers de lavoie verte, la création d’un syndicatdes zones humides, sansoublier ses choix pour <strong>le</strong> développementdu Mont d’Or…Demeure cependant un questionnement,une situationconnue : à qui profite-t-el<strong>le</strong> ?L.P.P. : Pourquoi avoir accepté de repartirdans ces conditions ?J.-L.R. : C’est vrai que je connaissais<strong>le</strong> contexte, mais au regarddes neuf années d’un investissementpersonnel total et uncaractère de “battant”, j’ai pensépouvoir concrétiser ce chal<strong>le</strong>ngede modernisation et detransition du modè<strong>le</strong> économiquede la station qui me semblaitmalgré <strong>le</strong>s difficultés évoquéesaccessib<strong>le</strong> et excitant.J’ai été encouragé en cela parde nombreux élus, socio-professionnelset amis. Je reconnaismaintenant avoir été présomptueuxet manqué àl’évidence de lucidité.L.P.P. : Les élus locaux sont-ils entendusdans la gestion de la station ?J.-L.R. : Non, ils ne l’ont jamaisété, et sont excédés, ce queconfirment des événementsrécents. <strong>La</strong> commune de Rochejeanqui délibère pour quitter<strong>le</strong> syndicat, Claude Jacquemin-Verguet, maire des Longevil<strong>le</strong>squi quitte la dernière assembléegénéra<strong>le</strong> du syndicat outrédu manque d’écoute du président,Michel Morel, maire deJougne porteur de nombreusesinitiatives pour <strong>le</strong> développementdu Mont d’Or (Contrat destation, proposition d’une structurepublique de développement,office du tourisme de pô<strong>le</strong>,eau des étangs de la Jougnenapour la neige de culture depuis<strong>le</strong>s années 2000…) qui se posela question de sa présence tanton ignore ses initiatives. Cecimarque une vraie rupture dela gouvernance départementa<strong>le</strong>du syndicat et de son présidentdélégué avec <strong>le</strong> territoire.Venez, votez, et si<strong>le</strong>nce dans <strong>le</strong>srangs… !L.P.P. : Que pensez-vous du projet dedéveloppement de la station ?J.-L.R. : À ce jour, il reste nonstructuré, non confirmé par unvéritab<strong>le</strong> plan d’affaires et <strong>le</strong>spremières initiatives me laissentperp<strong>le</strong>xe : engager100 000 euros pour démonterla moitié d’un téléski horsnormes qui arrive désormaisau milieu de nul<strong>le</strong> part, engagerde l’ordre de 80 000 eurosau nom d’un Accueil à consonanceAmérindienne par la miseen œuvre de 7 totems (troncsd’arbres importés de Savoie),mais qui confirme<strong>le</strong> maître-mot“ChristianBouday secroit investide tous <strong>le</strong>spouvoirs.”“montrer quel’ont fait quelquechose”. J’avaispréconisél’installationentre la zone deparking du tertreet la station d’untélécorde, qui permetl’accès à lastation à tous <strong>le</strong>sskieurs débutantset confirméset de “ferrail<strong>le</strong>r” <strong>le</strong> téléski.Par ail<strong>le</strong>urs, annoncer par voiede presse l’équilibre des comptesdu syndicat en 2014 reste dudomaine de l’ignorance de sescomptes et notamment del’impact des nouveaux investissements.Pour mémoire, <strong>le</strong>budget 2011 est déficitaire de1,6 million d’euros.L.P.P. : Orex n’a-t-il quand même pasune part de responsabilité à assumerdans cet échec ?J.-L.R. : Le contrat stipulait qu’ons’occupe en priorité de la stationet intégrait aussi une assistanceà maître d’ouvrage. Depuis2002, on a fait de multip<strong>le</strong>s propositions,mais el<strong>le</strong>s n’ont pasété retenues.L.P.P. : Que préconisiez-vous ?J.-L.R. : Un projet neige de culturecohérent et suffisant,accompagné de la restructurationdes remontées mécaniqueset des pistes associées, la miseen œuvre de véritab<strong>le</strong>s produitsmarchands qui assuraient latransition du modè<strong>le</strong> économiqueété-hiver tout en amortissant<strong>le</strong>s investissementslourds d’hiver, et non du tir al’arc, de l’escalade, de la randonnée…préconisé par <strong>le</strong> mairede Métabief. Un exemp<strong>le</strong> : lacascade de tyroliennes qui figureparmi <strong>le</strong>s projets conservéset qui est un produit hiver-été.Jean-LouisRapy aquittéMétabiefpar la petiteporte,licencié.L.P.P. : Que vous inspire l’avenir deMétabief ?J.-L.R. : De l’inquiétude, car noussommes dans un contexte debudgets contraints, <strong>le</strong>s subventionsadmissib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>cadre des contrats de stationssont réduites, voire inexistantes.Ce qui peut conduire à revoirà la baisse <strong>le</strong>s investissementsavec pour conséquences de nepas aboutir à un projet économiquementviab<strong>le</strong>. Le “businessplan” de 2002 démontrait quela viabilité du modè<strong>le</strong> économiqued’un investissement del’ordre de 15 millions d’eurosreposait sur 50 % de subvention,ce qui reste d’actualité.Des modè<strong>le</strong>s économiques différentsde celui de Métabief ontsu progresser. <strong>La</strong> Bresse estune structure privée qui gèretous <strong>le</strong>s centres de profits :remontées, hébergement et centra<strong>le</strong>de réservations, restauration,locations de skis, ainsique tous <strong>le</strong>s produits ludiqueset bénéficie d’un fort engagementde la col<strong>le</strong>ctivité loca<strong>le</strong>.<strong>La</strong> station des Rousses est pilotéepar une S.E.M. qui s’occupeaussi du ski nordique, du fortdes Rousses, des activitésludiques au lac, d’un parc aventures.Sans oublier la gestiond’une centra<strong>le</strong> de réservationavec des lits touristiques endirect ainsi que l’office du tourisme.Ce modè<strong>le</strong> est celui quicorrespondrait à la station deMétabief. Dans <strong>le</strong>s conditionsactuel<strong>le</strong>s, il paraît diffici<strong>le</strong> deséduire un investisseur sur unseul centre de profit.L.P.P. : Vous semb<strong>le</strong>z en tout cas trèsremonté contre <strong>le</strong> président duS.M.I.X…J.-L.R. : Il me semb<strong>le</strong> être dansmon droit de réponse vis-à-visd’une personne qui a jugé monincompétence et procédé à monlicenciement sans ménagementdans un déni de démocratie.Selon moi, Christian Bouday aobtenu son “bâton de Maréchal”,la consécration d’une vie, enprenant la présidence de ce syndicat,et se croit investi de tous<strong>le</strong>s pouvoirs. Ses préoccupations: son image, l’habil<strong>le</strong>mentde sa famil<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s tenuesdu syndicat…L.P.P. : Vos conclusions ?J.-L.R. : Pour sortir de cetteimpasse, il semb<strong>le</strong>rait judicieuxque <strong>le</strong>s élus du territoire et <strong>le</strong>ssocio-professionnels exigent unevraie gouvernance concertéesous la présidence d’un élu <strong>le</strong>aderet compétent autour d’unprojet de territoire comme l’asouvent souhaité MichelMorel. ■Propos recueillis par F.C.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 20125POLÉMIQUEUn privé s’en prendà la régie municipa<strong>le</strong>Entrepreneur privé de pompes funèbres àPontarlier, Hervé Prévitali dénonce une situationde monopo<strong>le</strong> de la régie municipa<strong>le</strong> qui prenden charge 85 % des décès sur la vil<strong>le</strong>.Lui enregistre une baisse d’activité.Àla fin de l’année, la vil<strong>le</strong> dePontarlier a transféré la régiemunicipa<strong>le</strong> des pompesfunèbres à la Communauté de communesdu <strong>La</strong>rmont. <strong>La</strong> C.C.L. héritedonc de cette compétence qui prendraeffet une fois que <strong>le</strong>s dix autresconseils municipaux auront entérinéce transfert. Selon nos informations,il en reste un qui n’a pas encorevoté. C’est donc la communautéPompes funèbresde communes qui portera <strong>le</strong> projetde construction d’un funérariumprès du cimetière des Marneaux àPontarlier. Jusqu’à 3 millions d’eurospourraient être investis dans ce futurétablissement qui manque à la capita<strong>le</strong>du Haut-Doubs.Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s chambres mortuairesse situent dans <strong>le</strong> sous-solde l’hôpital local. Le funérarium estau fond d’un parking. Un endroitaustère et peu accueillant qui n’invitepas franchement au recueil<strong>le</strong>ment.Les famil<strong>le</strong>s ont à peine de quois’asseoir dans une toute petite piècesituée à l’entrée.Le projet n’est pas encore tota<strong>le</strong>mentarrêté, mais <strong>le</strong> futur comp<strong>le</strong>xefunéraire sera géré, pour commencer,par la régie intercommuna<strong>le</strong>.“Cet établissement sera éga<strong>le</strong>mentmis à disposition des entreprises depompes funèbres privées” indique laC.C.L. “C’est une obligation” répondHervé Prévitali,<strong>le</strong> gérant des pompesfunèbres situées faubourg Saint-Étienne, face à l’hôpital de Pontarlier.Cela fait plusieurs années maintenantque cet entrepreneur privémonte au créneau pour dénoncerune forme de “concurrence déloya<strong>le</strong>”menée par la régie municipa<strong>le</strong>.Il craint que <strong>le</strong> transfert de la compétenceà la C.C.L. ne change rienà la situation. Selon lui, il fait peude doute que lorsqu’un décès survientà l’hôpital par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sfamil<strong>le</strong>s pontissaliennes sont orientéesnaturel<strong>le</strong>ment vers la régiemunicipa<strong>le</strong> des pompes funèbres. “Àmon sens, il y a un abus de positiondominante. J’ai fait appel à un avocatpour <strong>le</strong> dénoncer” estime HervéPrévitali qui veut recueillir des témoignagesde famil<strong>le</strong>s pour argumenterson propos.L’activité de ce professionnel estmoribonde dans une vil<strong>le</strong> où pourtant<strong>le</strong> nombre de décès avoisine <strong>le</strong>s200 par an. “<strong>La</strong> preuve, en septembre,nous n’avons eu la charge d’aucundécès alors qu’il y en a eu 16. C’estla première fois que cela arrive. Enoctobre, nous en avons pris en charge2, alors qu’il y en a eu 28, et 2 ennovembre alors qu’il y en a eu 26.”Ce recul d’activité contraint visib<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> chef d’entreprise à seséparer d’une partie de son personnel.“Nous étions cinq, nous nesommes plus que deux !” Hervé Prévitalin’est guère optimiste pourl’avenir. “Je ne suis pas contre laconcurrence, je souhaite juste qu’onme laisse respirer. C’est tout” demande-t-il.Actuel<strong>le</strong>ment, la régie municipa<strong>le</strong>de Pontarlier, bien implantéesur la vil<strong>le</strong>,prend en charge au moins85 % des décès. Hervé Prévitali estimequ’el<strong>le</strong> verrouil<strong>le</strong> <strong>le</strong> marché. Celase ferait au détriment des acteursprivés comme lui. Il en veut encorepour preuve <strong>le</strong> projet de funérariumqu’il devait construire dans la zonedes Grands Planchants il y a unedizaine d’années. “Il a capoté parceque la commune m’a retiré <strong>le</strong> terrain.”À croire que sur la capita<strong>le</strong> duHaut-Doubs, <strong>le</strong> marché de la mortest une chasse gardée. ■T.C.SophieMac<strong>le</strong>,assistantefunéraire,et HervéPrévitaliestiment quela vil<strong>le</strong> nelaisse pas laplace à unacteur privédes pompesfunèbrespour sedévelopperà Pontarlier.


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012Évidemment, c’est une moyenne.Évidemment, ceux qui aurontperdu <strong>le</strong>ur emploi dans l’interval<strong>le</strong>ou ceux qui occupent un emploi précaireou faib<strong>le</strong>ment rémunéré seraienten droit de contester cette affirmation.Il n’empêche : <strong>le</strong>s chiffres del’administration des impôts sont formels,<strong>le</strong> revenu médian (voir définitionsci-dessous) des habitants du Haut-Doubs a fait un bond de 50 % enmoyenne, entre 2000 et 2009.Le Haut-Doubs a même la particularitéde présenter <strong>le</strong>s plus hauts revenusdu Doubs, voire de la régionFranche-Comté, avec un record absolure<strong>le</strong>vé aux Hôpitaux-Neufs qui afficheun revenu médian par unité de consommation(voir définitions) atteignant<strong>le</strong>s 29 394 euros. C’est une hausse de72 %. L’effet frontalier, indéniab<strong>le</strong>ment.Ce chiffre du revenu médian signifieque la moitié des unités de consommation(une personne, ou plus, membredu foyer fiscal) déclare moins de29 394 euros et que l’autre moitié déclareplus encore que cette somme. LesHôpitaux-Neufs concentrent donc <strong>le</strong>sfoyers <strong>le</strong>s plus aisés du département.C’est même plus que la plus riche descommunes du Grand Besançon, Tal<strong>le</strong>nay,où <strong>le</strong> revenu médian par U.C.atteint tout de même<strong>le</strong>s 28 984 euros.D’ail<strong>le</strong>urs, c’est précisémentdans ce secteurdu Mont d’Or quel’on trouve la plus hauteconcentration dehauts revenus déclarés: Jougne avec unrevenu médian parU.C. de 25 479 euros,Les Hôpitaux-Vieuxavec 26 791, Les Grangettes(24 749 euros),Saint-Point-<strong>La</strong>cL’ÉVÉNEMENTCLASSEMENT Données 2009Les revenus des Haut-Doubistesont progressé de 50 % en dix ans<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>a dressé un comparatifchiffré de l’évolution desrevenus déclarés desfoyers fiscaux du Haut-Doubs. Si <strong>le</strong> revenu globala largement augmenté endix ans, <strong>le</strong>s disparitésrestent grandesà l’intérieur mêmedu Haut-Doubs.À Pontarlier, <strong>le</strong>revenu médianpar unité deconsommationest de 18 691.Loin des communesdoréesdu secteurMont d’Or-Deux lacs.Les revenus<strong>le</strong>s plusmodestes àDéservil<strong>le</strong>rs.(26 164 euros), Métabief(27 297 euros)… Ce triang<strong>le</strong> d’or dudépartement doit ces chiffres à la forteproportion de salariés, qualifiés pourbeaucoup, qui travail<strong>le</strong>nt en Suisse.Mais plus généra<strong>le</strong>ment, ce comparatifétabli par <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>entre <strong>le</strong>s revenus 2000 et <strong>le</strong>s déclarationsfisca<strong>le</strong>s 2009 montre que, danstous <strong>le</strong>s secteurs, <strong>le</strong> niveau de revenusdéclarés a fait un bond. À <strong>La</strong>bergement-Sainte-Mariepar exemp<strong>le</strong>,l’augmentation dépasse <strong>le</strong>s 56 % entre<strong>le</strong>s deux périodes !Les secteurs <strong>le</strong>s “moins riches” du Haut-Doubs sont à chercher du côté des cantonsde Levier ou d’Amancey. C’est lapetite commune de Déservil<strong>le</strong>rs quiconcentre <strong>le</strong>s revenus <strong>le</strong>s plus modestes,avec un revenu médian par U.C. de13 703 euros. Une partie du canton deMontbenoît figure aussi parmi ces secteursplus à la traîne : ainsi Aubonneaffiche un “petit” 14 626 euros ouOuhans avec 17 417 euros de moyennepar U.C. Tandis que <strong>le</strong>s communes<strong>le</strong>s plus centra<strong>le</strong>s du Saugeais, commeMontbenoît ou Gil<strong>le</strong>y affichent desrevenus médians plus é<strong>le</strong>vés, respectivementde 23 408 et de 22 753 euros.En 2000, aucun revenu médiann’atteignait <strong>le</strong>s 20 000 euros. Il fallaital<strong>le</strong>r à Touillon-et-Loute<strong>le</strong>t pour trouver<strong>le</strong>s revenus médians <strong>le</strong>s plus hauts,OÙ VIVENTLES MÉNAGESLES PLUS AISÉS ?<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a établiun classement inédit à partir des donnéesde la direction généra<strong>le</strong> des finances et del’I.N.S.E.E. de Franche-Comté. Communepar commune, ce classement recense <strong>le</strong>niveau médian des revenus déclarés par <strong>le</strong>sménages fiscaux de notre territoire.Au regard des chiffres, on s’aperçoit que<strong>le</strong> Haut-Doubs, zone a priori homogène,présente en fait de fortes disparités derevenus, selon que l’on habite Montbenoîtou Métabief, Amancey ou Valdahon. L’autreintérêt de cette étude conduite par<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, c’est <strong>le</strong>comparatif qu’el<strong>le</strong> établit avec <strong>le</strong>s mêmesdonnées col<strong>le</strong>ctées dix ans auparavant.Et l’on s’aperçoit que partout, <strong>le</strong> revenumédian des ménages a sensib<strong>le</strong>mentaugmenté. Où vivent <strong>le</strong>s ménages <strong>le</strong>s plusaisés du Haut-Doubs ? Deux pagesspécia<strong>le</strong>s, chiffres à l’appui.avec 19 536 euros. Les revenus médians<strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s étaient à peine supérieursà 10 000 euros (Aubonne avec10 124 euros). Dix ans plus tard, <strong>le</strong>minimum est donc de 13 703 euros(Déservil<strong>le</strong>rs), c’est 3 000 euros de plusqu’en 2000, soit une hausse de 43 %.Partout, ceci même dans <strong>le</strong>s secteursdu Haut-Doubs <strong>le</strong>s moins dorés, <strong>le</strong>revenu médian de ses contribuab<strong>le</strong>s adonc subi une forte progression, largementau-dessus de l’inflation. Dequoi peut-être redonner <strong>le</strong> moral àceux qui croient que l’euro a mis à bas<strong>le</strong> pouvoir d’achat des Français. LeHaut-Doubs reste, quels que soient <strong>le</strong>ssoubresauts de l’emploi au plan national,une terre en or par rapport au restede la région. ■J.-F.H.Quelques définitions● Qu’est-ce qu’une unité de consommation ?Cʼest un système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre duménage et permettant de comparer <strong>le</strong>s niveaux de vie des ménages de tail<strong>le</strong>sou de compositions différentes. Avec cette pondération, <strong>le</strong> nombre de personnesest ramené à un nombre dʼunités de consommation (U.C.).Pour comparer <strong>le</strong> niveau de vie des ménages, on ne peut sʼen tenir à la consommationpar personne. En effet, <strong>le</strong>s besoins dʼun ménage ne sʼaccroissent pas enstricte proportion de sa tail<strong>le</strong>. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemb<strong>le</strong>, ilnʼest pas nécessaire de multiplier tous <strong>le</strong>s biens de consommation par <strong>le</strong> nombrede personnes pour garder <strong>le</strong> même niveau de vie. Aussi, pour comparer <strong>le</strong>sniveaux de vie des ménages de tail<strong>le</strong> ou de composition différente, on utilise unemesure du revenu corrigé par unité de consommation à lʼaide dʼune échel<strong>le</strong>dʼéquiva<strong>le</strong>nce. Lʼéchel<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong>ment la plus utilisée retient la pondération suivante: 1 U.C. pour <strong>le</strong> premier adulte du ménage, 0,5 U.C. pour <strong>le</strong>s autres personnesde 14 ans ou plus et 0,3 U.C. pour <strong>le</strong>s enfants de moins de 14 ans.● Qu’est-ce qu’un ménage fiscal ?Le “ménage fiscal” est un ménage ordinaire constitué par <strong>le</strong> regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement.● Nombre de personnes du ménage fiscalLe nombre de personnes du ménage fiscal est obtenu par cumul des personnesinscrites sur <strong>le</strong>s déclarations de revenus qui <strong>le</strong> composent. On adopte <strong>le</strong> termede personne et non celui dʼhabitant pour marquer <strong>le</strong> fait que toute personne rattachéefisca<strong>le</strong>ment à un ménage ne vit pas forcément au sein de celui-ci : el<strong>le</strong>peut habiter ail<strong>le</strong>urs, cas fréquent chez <strong>le</strong>s étudiants (rattachés fisca<strong>le</strong>ment à<strong>le</strong>urs parents tout en occupant un logement indépendant).


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 20127Le classement commune par commune(Source I.N.S.E.E.)Commune Nombre de Nombre de Revenu fiscal Rappelménages personnes médian chiffrefiscaux des ménages par U.C. 2003fiscaux (en euros)Amancey 278 687 18 387 12 786Arçon 295 789 20 347 14 985Arc-sous-Cicon 258 664 17 412 12 532Arc-sous-Montenot 94 238 15 957 10 470Aubonne 102 242 14 626 10 124Avoudrey 321 814 17 305 13 658Bannans 125 236 19 936 12 076Bians-<strong>le</strong>s-Usiers 233 584 18 629 11 593Bolandoz 136 349 16 555 12 032Bonnevaux 132 364 20 238 14 799Boujail<strong>le</strong>s 163 435 15 982 11 484Bouverans 127 344 16 800 12 993Bugny 59 157 18 497 N.C.Bul<strong>le</strong> 158 400 19 686 14 600Chaffois 341 944 20 540 15 240Chapel<strong>le</strong>-des-Bois 98 257 16 062 11 134Chapel<strong>le</strong>-dʼHuin 170 446 17 697 11 866Chaux (<strong>La</strong>) 167 432 20 435 11 322Chaux-Neuve 108 266 19 241 13 257Cluse-et-Mijoux (<strong>La</strong>) 483 1 189 20 642 14 751Courvières 103 266 18 626 11 098Déservil<strong>le</strong>rs 130 318 13 703 10 912Dommartin 245 629 20 602 15 348Dompierre-<strong>le</strong>s-Til<strong>le</strong>uls 88 253 15 182 11 356Doubs 943 2 475 22 511 15 693Épenoy 218 614 18 094 13 074Étalans 410 1 095 18 957 13 110Flagey 52 141 17 357 N.C.Fourgs (Les) 535 1 249 20 487 14 358Frasne 745 1 895 19 098 13 241Gellin 91 217 24 538 15 213Gil<strong>le</strong>y 592 1 475 22 753 14 845Goux-<strong>le</strong>s-Usiers 276 701 17 965 12 571Granges-Narboz 345 983 23 034 15 428Grangettes (Les) 112 274 24 749 18 914Hauterive-la-Fresse 76 219 19 377 11 708Hôpitaux-Neufs (Les) 382 792 29 394 17 133Hôpitaux-Vieux (Les) 145 386 26 791 17 737Houtaud 342 982 20 712 14 148Jougne 651 1 487 25 479 17 130<strong>La</strong>bergement-Ste-Marie 455 1 073 24 703 15 842Levier 736 1 806 16 968 12 513Longevil<strong>le</strong> (<strong>La</strong>) 237 669 20 738 13 951Longevil<strong>le</strong>s-Mont-dʼOr 173 410 24 537 16 367Maisons-du-BoisLièvremont 223 624 18 442 15 722Malbuisson 312 715 24 871 15 384Malpas 88 225 20 977 14 465Métabief 593 1 201 27 297 18 666Montbenoît 150 391 23 408 15 722Montperreux 283 796 25 467 15 424Mouthe 411 966 22 638 15 083Nans-sous-Ste-Anne 66 146 15 836 11 611Ouhans 141 392 17 417 13 160Oye-et-Pal<strong>le</strong>t 254 691 23 739 16 189Passonfontaine 110 277 15 926 N.C.Petite-Chaux 60 139 26 978 N.C.Planée (<strong>La</strong>) 94 249 18 164 12 773Pontarlier 8 417 17 896 18 691 13 828Remoray-Boujeons 136 381 21 382 12 931Rivière-Drugeon (<strong>La</strong>) 322 840 19 701 13 764Rochejean 242 625 24 362 14 917Saint-Antoine 119 327 21 359 14 772Sainte-Colombe 134 327 23 022 12 986Saint-Gorgon-Main 100 288 17 599 11 406Saint-Point-<strong>La</strong>c 108 286 26 164 17 210Sarrageois 58 164 24 811 N.C.Septfontaine 118 322 15 310 11 692Touillon-et-Loute<strong>le</strong>t 84 231 25 117 19 536Valdahon 1 887 4 611 17 751 12 346Vaux-et-Chantegrue 215 554 21 963 14 813Vercel-Vil<strong>le</strong>dieu-<strong>le</strong>-Camp 578 1 412 17 382 12 174Verrières-de-Joux 177 414 21 213 15 273Vil<strong>le</strong>dieu (Les) 67 167 17 734 14 552Vuil<strong>le</strong>cin 229 602 21 120 15 332COMMUNAUTÉS DE COMMUNESComparatifImpôts : de fortes disparitésselon <strong>le</strong>s secteursLes écarts sont relativement importants à l’intérieur même de notre département. Les ménages<strong>le</strong>s plus aisés se trouvent du côté du Mont d’Or et des deux lacs tandis que <strong>le</strong> secteur de Sanceyest <strong>le</strong> moins “riche”. <strong>La</strong> troisième colonne (revenus du 9 ème déci<strong>le</strong>) liste <strong>le</strong>s 10 % des personnesqui appartiennent à un ménage fiscal déclarant plus que la somme indiquée. Classement.Part Revenus Revenusdes ménages médians 9 ème déci<strong>le</strong>fiscaux (%) par U.C. (euros) (euros)C.C. du canton de Montbenoît 60,05 19 884 35 515C.C. du <strong>La</strong>rmont 61,99 19 773 37 317C.C. du Grand Besançon 60,22 18 672 36 457C.C. du canton dʼAmancey 46,06 16 218 29 666C.C. des Is<strong>le</strong>s du Doubs 52,24 16 850 29 706C.C. des Premiers sapins N.C. 16 561 N.C.C.C. du Pays de Montbéliard 55,86 16 683 31 239C.C. du canton de Morteau 68,96 23 533 43 921C.C. du Pays de Pierrefontaine-Vercel 54,22 17 934 32 985C.C. du Pays dʼOrnans 56,48 18 345 31 631C.C. du Mont dʼOr et des Deux lacs 69,28 24 458 43 832C.C. du Pays de Rougemont 48,4 16 028 28 430C.C. du canton de Quingey 56,03 18 338 31 063C.C. des Hauts du Doubs 62,35 20 990 36 994C.C. du Plateau du Russey 61,86 21 220 38 798C.C. de la Vallée du Rupt 67,39 20 856 35 340C.C. du Vallon de Sancey 45,07 14 970 28 285C.C. des Trois Cantons 63,3 19 241 31 472C.C. de Saint-Hippolyte 53,42 18 101 33 619C.C. Val de la Dame Blanche 65,28 20 139 35 774C.C. du Val Saint-Vitois 62,49 18 905 32 319C.C. de Vaîte-Aigremont 57,62 18 304 31 651C.C. du Pays Baumois 51,88 17 152 30 609C.C. de la Bussière N.C. 17 794 N.C.C.C. des balcons du Lomont 65,52 20 193 34 629C.C. Entre Dessoubre et Barbèche 47,56 15 847 30 505C.C. Altitude 800 52,09 17 160 31 143C.C. du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon 54,59 19 130 33 492C.C. des Rives de lʼOgnon 61,2 19 175 33 023FRANCHE-COMTÉ17 874 euros<strong>La</strong> région en milieu de classementNote à nos fidè<strong>le</strong>s <strong>le</strong>cteursSi notre région se situe en queuede peloton des régions françaisesen terme de démographie,el<strong>le</strong> fait mieux sur <strong>le</strong> plan desrevenus puisqu’el<strong>le</strong> se hisse à la10ème place sur <strong>le</strong>s 22 régions françaises,avec un revenu médian parU.C. de 17 874. Sans surprise, c’estl’Î<strong>le</strong> de France qui arrive en tête dupalmarès avec 21 457 euros de revenumédian. <strong>La</strong> région parisienne estsuivie par l’Alsace (19 608 euros),puis tout une série de régions situéesentre 18 000 et 19 000 euros. Notrevoisine la Bourgogne est juste endessous de la Franche-Comté avecun revenu médian de 17 859 eurospar U.C.<strong>La</strong> Franche-Comté compte 492 093ménages fiscaux. A noter que notrerégion a reculé dans ce classementdes régions françaises puisqu’en2000, seu<strong>le</strong>s six régions françaisesaffichaient un revenu médian supérieurà celui de la Franche-Comté.Au sein de la Franche-Comté, <strong>le</strong>Doubs contribue à tirer la moyennefranc-comtoise vers <strong>le</strong> haut : notredépartement affiche un revenumédian par U.C. de 18 470 euros. ■Après douze ans d’existence et une augmentation régulièrede ses <strong>le</strong>cteurs, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> est bien installéedans <strong>le</strong> paysage médiatique local.Aujourd’hui, el<strong>le</strong> doit poursuivre la mission d’information indépendantequ’el<strong>le</strong> s’est assignée dès sa création en 1999. Mais depuis plusieursmois néanmoins, nous subissons <strong>le</strong>s augmentations régulières des coûtsdu papier, des frais d’impression et de transport que nous imposent<strong>le</strong>s fournisseurs. Afin de continuer à remplir son engagementd’information, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> est donc contrainte de répercuterà partir de ce mois-ci, ces hausses à répétition.C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> tarif de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><strong>Pontissalienne</strong> passe à 2,50 euros. Nous vous remercionsde votre confiance toujours renouvelée.


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012NAISSANCESLepapa a ses arguments,la maman <strong>le</strong>s siens.TrouverLE prénom collant àmerveil<strong>le</strong> à l’identité de sonbout de chou est parfois coton.Tel<strong>le</strong>ment coton que certainstentent l’originalité au pointque la mairie, qui a <strong>le</strong> pouvoirde Police, a déjà refusé à desparents de baptiser <strong>le</strong>ur enfantavec un prénom pouvant porterpréjudice au bébé. Il estarrivé une fois à la Vil<strong>le</strong> dePontarlier de saisir <strong>le</strong> Procureurde la République pourrefuser que des Pontissaliensprénomment officiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urenfant “Arrosoir”. “C’était il yÉtat civilPalmarès des prénoms 2011 :Emma encore au top1 187 bébés sont nés à Pontarlier en 2011,dont 596 garçons et 591 fil<strong>le</strong>s. Chez <strong>le</strong>sgarçons, <strong>le</strong> prénom Tom détrône Lucas alorsqu’Emma n’a toujours pas d’égal.Gabriel<strong>le</strong>est l’un desprénomsquimontent.a environ 20 ans” se souvientJean-Yves Fre<strong>le</strong>t, responsab<strong>le</strong>de l’état civil à la Vil<strong>le</strong>. Sur1 187 enfants nés à Pontarlieren 2011, il n’y a heureusementpas eu besoin de faire appel àcet arbitrage. Sur <strong>le</strong>s 591 fil<strong>le</strong>snées, Emma est citée à 22reprises (18 %), Lola à 10reprises (8,5 %) ainsi queCamil<strong>le</strong>. Comme en 2010,Emma remporte haut la main<strong>le</strong> palmarès des prénoms. Idemau niveau national.Pour <strong>le</strong>s 596 garçons, c’est Tom,cité 11 fois, qui devance Timéo(10 fois), Lucas (10), Ju<strong>le</strong>s (8).Pour une fois, <strong>le</strong>s garçons sontLe top des prénomsà PontarlierFil<strong>le</strong> : 1. Emma (cité à 22reprises), 2. Lola (10), 3. Camil<strong>le</strong>(10)Garçons : 1. Tom (11), 2.Timéo (10), 3. Lucas (10), 4.Ju<strong>le</strong>s (8)EN FRANCE :Fil<strong>le</strong>s : 1. Emma, 2. Jade, 3.Zoé, 4. Chloé, 5. LéaGarçons : 1. Nathan, 2. Lucas,3. Ju<strong>le</strong>s, 4. Enzo, 5. Gabrielplus nombreux.Beaucoup de parents ont faitdans l’originalité puisquenombre de prénoms uniquessont cités comme Ellynn, Enak,Ersine, Éthan, Ahden, Jahel<strong>le</strong>,Kiway, Noëli, Piédade (pourune fil<strong>le</strong>).Parallè<strong>le</strong>ment, 19 bébés pontissalienssont nés à l’extérieurde Pontarlier et 44,74 % desenfants nés l’ont été de coup<strong>le</strong>smariés. À la maternité, 230nourrissons qui ont vu <strong>le</strong> jourdemeurent à Pontarlier et 957sont repartis “grandir” dansd’autres communes du Haut-Doubs.Ces heureuses nouvel<strong>le</strong>scachent d’autres réalités, plusdures, comme <strong>le</strong> décès de 8 nouveau-nés,portant à 294 <strong>le</strong>nombre de décès à Pontarlier. ■SÉCURITÉService de secoursPONTARLIERNouveau commandement à la têtedes pompiers du Haut-DoubsLe capitaine Benoît Delon prend la direction du centre de secoursprincipal de Pontarlier, et <strong>le</strong> commandant Michel Crepiatcel<strong>le</strong> du groupement territorial Sud.De gauche àdroite, SébastienFreidig,Benoît Delon,ChristopheDenis, MichelCrepiatet LionelTouraisin.<strong>La</strong>cellu<strong>le</strong> de commandement des pompiersdu Haut-Doubs change de mains.Le 25 janvier,lors d’une cérémonie officiel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> capitaineBenoît Delon a pris la direction du centrede secours principal de Pontarlier. Il succèdeainsi au capitaine Christophe Denis qui estappelé à de nouvel<strong>le</strong>s fonctions. Dans <strong>le</strong> mêmetemps, <strong>le</strong> commandant Lionel Touraisin transmetla responsabilité du groupement territorialSud au commandant Michel Crepiat.Lors de cette cérémonie, <strong>le</strong> colonel André Benkemouna é<strong>le</strong>vé au grade de commandant <strong>le</strong>scapitaines Denis et Freidig. Léon Bessot, présidentdu Service Départemental d’Incendieet de Secours (S.D.I.S.) a salué l’action despompiers au quotidien. En 2011, <strong>le</strong>s hommeset <strong>le</strong>s femmes, professionnels et volontairesdu groupement Sud ont été sollicités à 6 326reprises. Le centre de secours principal de Pontarlierqui compte 105 sapeurs-pompiers (dont51 volontaires et 6 femmes) est intervenu à2 233 reprises sur un territoire de trente communes.62 % des interventions étaient dusecours à personne, 11 % des accidents de lavoie publique, 11 % des incendies et 16 % desopérations diverses. ■État civil de janvier 2012NAISSANCES01/01/12 - Edoline de Frédéric TAILLEZ,peintre industriel, et de CatherineKRAWCZYK, Technicienne méthodes01/01/12 – Darlington de Tom KOITEE,professeur d'anglais et de Melvina WEN-NIE, sans profession01/01/12 – Muhammed-Fetih de OsmanÇEKEREK, maçon et de Aysun ÇEKE-REK, ouvrière01/01/12 – Nolan de Morgane TERRAZ,contrô<strong>le</strong>use qualité02/01/12 – Julian de Sébastien NAVAS-QUEZ, entrepreneur de travaux forestierset de Emilie BARRÉ, infirmière03/01/12 – Célian de Olivier JANTET,agriculteur et de Angélique BRUGNOT,technicienne agrico<strong>le</strong>03/01/12 – James de Hervé FRELIN,mécanicien et A<strong>le</strong>xandra POUX, secrétairemédica<strong>le</strong>03/01/12 – <strong>La</strong>ura de Julien MOUGEY,opérateur rég<strong>le</strong>ur et de AurélieMAILLARD, opératrice logistique03/01/12 – Noéline de Didier CHABOD,menuisier et de Séverine DARÉ, sansprofession03/01/12 – Élèna de Gillian BART, technicienet de Céline ZAHIROVIC, sansprofession04/01/12 – Malo de Olivier NIÇOISE,ingénieur et de Maud LE GARREC, ingénieur05/01/12 – Mathis de Cyril<strong>le</strong> BOLE,maçon et de Elise BOUCARD, adjointadministratif.06/01/12 – Quentin de Nicolas ROS-SIER, technicien de maintenance et de<strong>La</strong>etitia VITTVER, conseillère en économiesocia<strong>le</strong> et familia<strong>le</strong>.07/01/12 – Marilya de Amaury DAR-TEVELLE, technicien méthode et deNadège DROMARD, adjoint administratif.08/01/12 – Axel de Frédéric GUYON,ouvrier et de Véronique GIRARD, sansprofession.09/01/12 – Mathias de Christophe BUL-LE, é<strong>le</strong>ctricien et de Sophie VIEILLE-PETIT, professeur des éco<strong>le</strong>s.09/01/12 – Mélinda de Philippe DOSREIS, sans profession et de MariaPEDRO, employée de commerce.10/01/12 – Yanis de Kais MAJRI, collaborateuret de Sofia ACHI, assistantematernel<strong>le</strong>.10/01/12 – Ela de Tuncer ADIGÜZEL,polisseur et de Nukhet ATLI, sans profession.09/01/12 – Adam de Marc CATTET,logisticien et de Mina LABID, assistantede direction.11/01/12 – Sacha de Julien POULAIN,employé de rayons et de Annie PAR-RIAUX, employée en contrô<strong>le</strong> qualitéen horlogerie.11/01/12 – Roséane de Florian MAR-TIN, artisan é<strong>le</strong>ctronicien et de LiseNOCUS, éducatrice spécialisée.12/01/12 – Roméo de ChristopheGRILLET, ouvrier é<strong>le</strong>ctricien et de SéverineJOLIOT, sans profession.07/01/12 – Marilya de Amaury DAR-TEVELLE, technicien méthode et deNadège DROMARD, adjoint administratif.08/01/12 – Axel de Frédéric GUYON,ouvrier et de Véronique GIRARD, sansprofession.09/01/12 – Mathias de Christophe BUL-LE, é<strong>le</strong>ctricien et de Sophie VIEILLE-PETIT, professeur des éco<strong>le</strong>s.09/01/12 – Mélinda de Philippe DOSREIS, sans profession et de MariaPEDRO, employée de commerce.10/01/12 – Yanis de Kais MAJRI, collaborateuret de Sofia ACHI, assistantematernel<strong>le</strong>.10/01/12 – Ela de Tuncer ADIGÜZEL,polisseur et de Nukhet ATLI, sans profession.09/01/12 – Adam de Marc CATTET,logisticien et de Mina LABID, assistantede direction.11/01/12 – Sacha de Julien POULAIN,employé de rayons et de Annie PAR-RIAUX, employée en contrô<strong>le</strong> qualitéen horlogerie.11/01/12 – Roséane de Florian MAR-TIN, artisan é<strong>le</strong>ctronicien et de LiseNOCUS, éducatrice spécialisée.12/01/12 – Roméo de ChristopheGRILLET, ouvrier é<strong>le</strong>ctricien et de SéverineJOLIOT, sans profession.19/01/12 – Matis de Samuel LIGIER,enseignant et de Audrey GRANDPER-RIN, psychologue19/01/12 – Anato<strong>le</strong> de Pierre MOUGIN,agriculteuretdeSandraPONNELLE,agentd'expédition et de conditionnement20/01/12 – Chloé de Sébastien MEYER,informaticien et de Anne-CatherineMARGUET, infirmière21/01/12 – Ju<strong>le</strong>s de Maxime TOUR-NIER, ouvrier et de Fanny QUINTRE,vendeuse21/01/12 – Ethan de Frédéric LAM-BERT, magasinier automobi<strong>le</strong> et deSophie VOEGTLIN, attachée derecherche clinique21/01/12 – Arthur de Cyril CHAN, agentde maintenance et de Virginie FAIVRE-PIERRET, sans profession22/01/12 – Morgan de RaymondDIRAND, boulanger pâtissier et de SéverinePINCON, employée libre service22/01/12 – Sü<strong>le</strong>yman de Gökhan AKIN,menuisier et de Annabel HOLLAND22/01/12 – Loïc de Christian MOUROT,bûcheron et de Sophie DONZÉ, secrétaire22/01/12 – Paco de Fabrice MAGNIN-FEYSOT, cartographe et de Sylvie METZ,cartographe22/01/12 – Quentin de Hervé DIDIER,ouvrier et de Jessica FERREUX, ouvrière23/01/12 – Louise de Pascal PERNOT,menuisier et de Marie-Hélène THO-MAS, secrétaire médica<strong>le</strong>23/01/12 – Louis de Sébastien TYRO-DE, marchand de biens et de Gaël<strong>le</strong>FERNANDEZ, serveuse23/01/12 – Lisa de Stéphane PATTON,é<strong>le</strong>ctricien et de Sonia PARRAUD, hôtessede caisse24/01/12 – Charly de Grégory NICOD,commercial automobi<strong>le</strong>, et de LydieBEAUFOUR, directrice adjointe desressources humaines25/01/12 – Mathys de Nicolas BRO-CHARD, horloger et de Stéphanie ZEL-LER, aide soignante24/01/12 – Maëlys de James STIN,décol<strong>le</strong>teur et de Catherine LEBLANC,opératrice25/01/12 – Léa de Frédéric SCHMER-BER, artisan peintre et de Céline LABOU-REY, sans profession25/01/12 – <strong>La</strong>na de Lenny BUEB, responsab<strong>le</strong>qualité et de Nadège DAM-BONVILLE, employée commercia<strong>le</strong>25/01/12 – Maho de Yannick WEILL,agent de sécurité et de Sabrina PAR-MENTIER, secrétaire médico-socia<strong>le</strong>26/01/12 – Théo de Jean-PatriceLABUSSIÈRE, menuisier et de AdelinePANVERT, aide soignante26/01/12 – Lily de Yoan CRETENET,mécanicien et de Maryline CAPELLI,coiffeuse26/01/12 – Louis de Grégory BRISE-LANCE, formateur et de Sandra-MariaCANHOTO, contrô<strong>le</strong>use qualité en horlogerie26/01/12 – <strong>La</strong>hna de Dimitri BASSET,technicien qualité et de Nadia KRAS-NICI, contractuel<strong>le</strong> de bureau24/01/12 – Jonas de Gérald FAIGNEZ,responsab<strong>le</strong> d'atelier et de Emilie PRÉ-VALET, assistante des ressourceshumainesDÉCÈS30/12/11 – MIGNOT Monique, retraitée,76 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs)épouse de Jacques BÉCOULET31/12/11 – GAUDILLIÈRE Claude, é<strong>le</strong>ctricien,60 ans, domicilié à Pontarlier(Doubs)02/01/12 – ALGARVIO Francisco, retraité,92 ans, domicilié à Damprichard(Doubs), veuf de Patrocinia DE-JESUS03/01/12 – QUERRY Paul, retraité, 91ans, domicilié à Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c (Doubs)célibataire. 01/01/12 – JACQUEMETAndré, expert en assurances, 68 ans,domicilié à Pontarlier (Doubs), épouxde Marie-Christine BONNET03/01/12 – VERNIER Noël, retraité, 68ans, domicilié à Mont<strong>le</strong>bon (Doubs),époux de Marie-Dominique POYARD04/01/12 – LACROIX Marthe, retraitée,90 ans, domiciliée à Le Russey (Doubs),épouse de Maurice GAUME04/01/12 – SALVI Catherine, sans profession,48 ans, domiciliée à Pontarlier(Doubs), épouse de Thierry LELONG04/01/12 – BESANÇON <strong>La</strong>urent, retraité,80 ans, domicilié à Mont<strong>le</strong>bon(Doubs), époux de Simone SAUGE05/01/12 – SIMON Maurice, retraité,80 ans, domicilié à Arçon (Doubs), célibataire.27/12/11 – Serge MILOCHE, 55 ans,rég<strong>le</strong>ur en horlogerie, domicilié à Pontarlier(Doubs), époux de Nico<strong>le</strong>AUROUSSEAU.07/01/12 – Ifeta MUJKIC, 76 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs),épouse de Hasan AHMETBASIC.07/01/12 – Robert BRYCHE, 53 ans,sans profession, domicilié à Pontarlier(Doubs), époux de Marie-Rose DROZ-BARTHOLET.10/01/12 – Irène BAVEREL, 91 ans,retraitée, domiciliée à Les Fourgs(Doubs), veuve de Camil<strong>le</strong> GAILLARD.27/12/11 – Serge MILOCHE, 55 ans,rég<strong>le</strong>ur en horlogerie, domicilié à Pontarlier(Doubs), époux de Nico<strong>le</strong>AUROUSSEAU.07/01/12 – Ifeta MUJKIC, 76 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs),épouse de Hasan AHMETBASIC.07/01/12 – Robert BRYCHE, 53 ans,sans profession, domicilié à Pontarlier(Doubs), époux de Marie-Rose DROZ-BARTHOLET.10/01/12 – Irène BAVEREL, 91 ans,retraitée, domiciliée à Les Fourgs(Doubs), veuve de Camil<strong>le</strong> GAILLARD.18/01/12 – Gérald MATHIEU, 38 ans,employé de restauration, domicilié àPontarlier (Doubs)21/01/12 – Jean GUIDEVAUX, 82 ans,retraité, domicilié à Bannans (Doubs),époux de Léone JACOT23/01/12 – Co<strong>le</strong>tte COCHET, 72ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier(Doubs), veuve de Henri BULLE


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 9AGRICULTUREDu 5 au 7 juinPontarlier :capita<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>des JeunesAgriculteurs<strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs accueil<strong>le</strong>ra<strong>le</strong> congrès national des Jeunes Agriculteursdu 5 au 7 juin. Un défi logistique,une opération promotionnel<strong>le</strong> et unesuperbe vitrine pour l’agriculture comtoise.L’agriculture ne connaîtpas la crise dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Ici, grâce au succèsdu comté, tout départLes organisateurs et <strong>le</strong> maire de Pontarlieravaient choisi un décor de circonstance pourprésenter l’événement agrico<strong>le</strong>.est compensé par une installation.Rares sont <strong>le</strong>s régions laitièresqui affichent en Franceun tel renouvel<strong>le</strong>ment. “Le syndicatdes J.A. (jeunes agriculteurs)existe depuis 50 ans dans<strong>le</strong> Doubs. Il a été lancé sousl’impulsion de Jean Girardet.En amont du congrès, on va célébrercet anniversaire <strong>le</strong> 18 févrierà l’espace Pourny de Pontarlier”,observe Pierre-Marie Vouillot,<strong>le</strong> président des J.A. du Doubs.Cette journée se dérou<strong>le</strong>ra entrois temps. Les différents présidentsqui se sont succédé à latête du syndicat viendront témoigner<strong>le</strong> matin. Séance grandpublic l’après-midi qui servirade support au thé dansant. <strong>La</strong>soirée s’achèvera en musiqueavec <strong>le</strong> bal animé par l’orchestreFrénésie dont ce sera d’ail<strong>le</strong>ursla dernière apparition. De quoi1 000 à1 500personnessurPontarlier.saliver enattendant <strong>le</strong>grand rendezvousdu moisde juin. “C’estune bel<strong>le</strong> occasionde montrerà nos collèguesuneinterprofessionqui marche,cel<strong>le</strong> du comté”,précise FlorentDornier,<strong>le</strong> président ducomitéd’organisationbaptisé <strong>le</strong>s“Doubsdingues.” Toutun programmequi devraitattirer 1 000 à1 500 personnessur Pontarlier du 5 au7 juin.L’orientation généra<strong>le</strong>s’articu<strong>le</strong>ra autour de la thématique“Finançons, développonset transmettonsl’agriculture de demain.” Ce rassemb<strong>le</strong>mentse terminera parl’accueil des invités nationaux.Les plus hautes personnalitésdu monde agrico<strong>le</strong> sont attenduespour cet événement idéa<strong>le</strong>mentplacé après l’é<strong>le</strong>ctionprésidentiel<strong>le</strong>. “Le déclic remonteau congrès de Saint-Flour en2009. On s’est dit qu’on pouvaitfaire aussi bien”, reprend Pierre-MarieVouillot. Le congrès sedérou<strong>le</strong> pour l’essentiel à huisclos.Aussi <strong>le</strong>s J.A. du Doubs ontilsdécidé d’organiser <strong>le</strong> samedi2 juin une journée de sensibilisationà l’agriculture aucentre-vil<strong>le</strong> de Pontarlier. Onretrouvera <strong>le</strong>s ingrédients desfêtes villageoises et autrescomices avec mini-ferme, dégustationde produits régionaux,tuyé, structures gonflab<strong>le</strong>s pour<strong>le</strong>s enfants, (fausses) vaches àpeindre, loto-bouse, exposition“Bidons sans frontière”.Sans oublier <strong>le</strong> défilé, <strong>le</strong>sconcours de dessins scolaires.Patrick Genre <strong>le</strong> maire de Pontarlierne boude pas son plaisir.“On avait déjà fait une tentativeen 2010 sans être retenu.C’est <strong>le</strong> plus gros congrès jamaisorganisé à Pontarlier.” Et FlorentDornier de conclure. “Onvoudrait que cet événement serésume en trois mots : simplicité,efficacité et convivialité.” ■EN BREFPiscine<strong>La</strong> piscine municipa<strong>le</strong> Georges-Cuinet de Pontarlier serafermée jusqu’au dimanche 5 février inclus pour cause devidange.LotoSamedi 11 février, super-loto à 19 h 45 à l’Espace Ménétrierde Valdahon organisé par <strong>le</strong> Comité de Jumelage.CaritatifDimanche 12 février, un thé dansant au profit des Restosdu Cœur est organisé à l’Espace Ménétrier de Valdahon àpartir de 14 heures.


10PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012DOUBS<strong>La</strong> maison de retraiteL’animation : un remèdepour <strong>le</strong> mieux vieillir<strong>La</strong> richesse du tissu associatif pontissalien profite aussiaux résidents de l’E.H.P.A.D. (établissement d’hébergement pourpersonnes âgées dépendantes) qui bénéficient ainsi d’un programmed’animations particulièrement diversifié. Ouverture.Thé dansant,loto, videgreniersrythmentla viedes résidents.Repères E.H.P.A.D.● Ouverture en juin 2011● 247 résidents● Moyenne dʼâge : 85,83 ans● Répartition :26 % hommes, 74 % femmes● 10 centenairesdont 1 seul homme● Personnel : environ200 salariés,soit 150 équiva<strong>le</strong>ntstemps p<strong>le</strong>inLes deux animateurs del’établissement, Christel<strong>le</strong>Bernard et AntonioAbbattista, ne manquaientpas de souff<strong>le</strong>à l’énoncé de toutes <strong>le</strong>s associationset bénévo<strong>le</strong>s qui interviennentau service des résidentsde l’E.H.P.A.D. de Doubs.Une cérémonie de remerciements<strong>le</strong>ur était dédiée mercredi25 janvier. L’occasion inespéréede se rencontrer,d’échanger voire de faire connaissance.<strong>La</strong> liste est bien étoffée.El<strong>le</strong> comprend au bas mot plusd’une trentaine de références.“Cette diversité permet de proposerdes choses très différentes.Ces échanges contribuent àl’ouverture de l’E.H.P.A.D. surl’extérieur. Inversement, nos résidentssortent aussi del’établissement pour assister àun spectac<strong>le</strong>, un concert, unrepas”, explique Christel<strong>le</strong> Bernard.Certaines associations commecel<strong>le</strong> du P’tit magasin font partieintégrante des locaux.D’autres à vocation caritativeou œuvre de bienfaisance apportentdu réconfort, une écoute,un coup de main lors du videgreniers,loto ou thé dansant.D’autres encore gravitent dans<strong>le</strong> milieu hospitalier au servicedes malades en général ou d’unepathologie en particulier.L’animation est très proche dusoin, dans <strong>le</strong> sens où el<strong>le</strong> améliorela prise en charge. El<strong>le</strong>favorise bien sûr la stimulationphysique et intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>. “Celaparticipe du mieux-être des résidents”,confie Antonia Abbattista,l’autre animateur del’E.H.P.A.D. <strong>La</strong> culture au senslarge prend une grande placedans la vie de l’E.H.P.A.D. Destroupes interviennent régulièrement.Les résidents sont parfoisconviés à assister à des spectac<strong>le</strong>sau théâtre, à des concerts.Le résident n’est pas que spectateur,loin s’en faut. Il peutchanter, danser, marcher. “Quand<strong>le</strong>s gens rentrent ici, ils ontd’abord l’impression qu’ils neservent à rien. C’est à l’équipesoignante et aux animateurs de<strong>le</strong>ur prouver qu’ils ont encoredu potentiel”, souligne EsmaëlNgamba, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> du pô<strong>le</strong>gériatrie qui n’oublie pasd’intégrer <strong>le</strong>s soignants danscette dynamique d’activités.Le souci d’ouverture se déclineaussi à destination des plusjeunes. Les échanges intergénérationnelsont <strong>le</strong> vent en poupe.Ils mobilisent des maisonsde quartier, des établissementsscolaires et même <strong>le</strong> conseil desjeunes de la vil<strong>le</strong> de Pontarlier.Les uns restent dans <strong>le</strong> coup et<strong>le</strong>s autres gardent <strong>le</strong>s pieds surterre. “L’E.H.P.A.D., c’est commeun gros village p<strong>le</strong>in de vie”,conclut Esmaël Ngamba. ■F.C.Les anciensapprécienttoujours de pouvoirs’adonner aux joiesdu jardinage.L’E.H.P.A.D. côté jardinÀlʼarrière du bâtiment de lʼE.H.P.A.D. setrouve un vaste espace vert, sans ombre,assez venté qui ne demande quʼà selaisser apprivoiser par <strong>le</strong>s résidents. Dʼoù lʼidéedʼaménager <strong>le</strong>s lieux. “Cʼest une initiative col<strong>le</strong>ctivemenée en collaboration avec <strong>le</strong> Rotary,lʼassociation Vivre ensemb<strong>le</strong> et <strong>le</strong> lycée hortico<strong>le</strong>de Dannemarie”, indique Antonia Abbattista. Aprèsune année de réf<strong>le</strong>xion, <strong>le</strong>s partenaires vont travail<strong>le</strong>rà la conception du projet. “Cet aménagementpaysager doit sʼadapter au profil des résidentset aux capacités financières de lʼE.H.P.A.D.Le principe conducteur, cʼest de traduire un projetdʼembellissement en projet de soin et de proposerun aménagement qui permette aux résidentsde profiter de lʼextérieur sans souffrir duvent et du so<strong>le</strong>il”, complète Esmaël Ngamba.Les idées ne manquent pas : forêt pour briserlʼeffet venteux, pergola, prolongement de la butteproche de la rocade, espace floristique avecjardinières à hauteur de résidents ou de personnesen fauteuil… Ce projet sʼappuiera sur un vraiéchange avec <strong>le</strong>s élèves du lycée de Dannemarie-sur-Crète.Lʼassociation Vivre ensemb<strong>le</strong> a déjàfinancé deux abris de jardin en prévision. Pas deprécipitation dans lʼorganisation de ce chantierqui devrait se concrétiser sur plusieurs années.PARCOURSOn pensait <strong>le</strong>s gens du Nord enthousiastesà l’idée de séjourner, voirede vivre dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Il ya toujours des exceptions à la règ<strong>le</strong> etOlivier Sannier en fait partie. “Il fautque je bouge. Je n’ai qu’une seu<strong>le</strong> envie :partir de Pontarlier”, lance-t-il en toutesincérité.Originaire d’Aire-sur-la-Lys dans <strong>le</strong> Pasde-Calais,ce Ch’ti aveug<strong>le</strong> de naissancese sent encore plus fortement pénalisédans une petite vil<strong>le</strong> très maldesservie, selon lui, en transports encommun. “À Pontarlier, c’est un peu lacambrousse. Pas de service de bus <strong>le</strong> soir.Après <strong>le</strong> train de 8 h 55 pour al<strong>le</strong>r à Frasne,il n’y a plus rienaprès 12 heures ou<strong>La</strong> galère des déplacementsOlivier, animateursur Banquise F.M.Aveug<strong>le</strong>, Ch’ti, animateur radio sur Banquise F.M, Olivier Sanniercumu<strong>le</strong> <strong>le</strong>s particularités comme cel<strong>le</strong> de se sentir privé de libertéde déplacement dans la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.“C’est unpeu lacambrousse…”14 heures” Diffici<strong>le</strong>dans ces circonstancesde rivaliser avec unegrande métropo<strong>le</strong> quioffre beaucoup plusde liberté aux personnestributaires desmodes de transportcol<strong>le</strong>ctif. Car fina<strong>le</strong>ment,c’est d’abordune histoire d’échel<strong>le</strong>.Inuti<strong>le</strong> non plus de luipar<strong>le</strong>r des charmes dela neige, son pire ennemi quand il s’agitde se déplacer à pied. À se demanderpourquoi il est venu vivre dans un teltrou ? L’amour a parfois des racines pontissaliennes.Comme quoi, il n’y a pasque des désagréments dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Olivier Sannier est venu rejoindresa compagne pontissalienne qui souffreaussi de problèmes de malvoyance. “Jesuis arrivé à Pontarlier en 2009. Auparavant,j’habitais en Picardie où je travaillaiscomme télé-conseil<strong>le</strong>r”, poursuitcelui qui a dû quitter son emploi et n’apas réussi à en retrouver un. Ce qui peutexpliquer cette lassitude.Pour autant, il a conservé un lien avecson Nord préféré. Il anime toujoursquelques émissions de variété sur BanquiseF.M., une radio associative qui diffuseautour d’Isbergues (la bien nommée),la commune voisined’Aire-sur-la-Lys. Passionné par la radiodepuis l’enfance, Oliver Sannier joue <strong>le</strong>sanimateurs bénévo<strong>le</strong>s depuis une bonnevingtaine d’années. “Je présente actuel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> hit des meil<strong>le</strong>ures ventes de lasemaine, <strong>le</strong> mercredi de 17 heures à19 heures Tout passe par Internet. On aparfois quelques couacs quand la liaisontombe inopinément.”<strong>La</strong> radio, il rêve d’en faire son métier,“<strong>La</strong> radio, çapermet demaintenir <strong>le</strong>contact”,explique OlivierSannier.ou plutôt il rêvait. “Mon profil correspondassez bien mais personne n’a jamaisvoulu s’engager dans la création d’unposte adapté. On est forcément obligé dese remettre en question. Même si j’aimeraisen vivre, <strong>le</strong>s contraintes font que. J’aiquand même la chance de pouvoir fairece qui me plaît dans une radio sans viséecommercia<strong>le</strong>”, analyse assez réaliste OliverSannier.Après sa scolarité dans une éco<strong>le</strong> pourdéficients visuels, il a suivi une formationbureautique avant d’apprendre <strong>le</strong>métier de conseil<strong>le</strong>r service client à distance.“J’ai postulé à plusieurs offresd’emplois dans <strong>le</strong> télétravail sur Do<strong>le</strong> ouDijon. Ces deux vil<strong>le</strong>s disposent notammentde bonnes dessertes ferroviaires”,conclut celui qui adore <strong>le</strong>s grands voyagesen train. C’est vrai qu’il est plutôt maltombé à Pontarlier. ■F.C.EN BREFConte celteLe conservatoire Elie-Dupont propose unspectac<strong>le</strong> chorégraphiqueet musical intitulé“Conte celte”, d’après <strong>le</strong>smélodies celtes,vendredi 10 et samedi11 février à 20 h 30 àl’Espace Pourny dePontarlier. Interprété par<strong>le</strong>s élèves danseurs etmusiciens duconservatoire dePontarlier. L’histoirenous transporte dans laféerie des contesceltiques où korrigans,sorcières et fées de lasource viendront ausecours d’une jeunebergère prise dans <strong>le</strong>sgriffes des fantomatiqueslavandières. Entrée libre.Renseignements au03 81 46 72 89.FrontaliersConférence organiséepar la Maisontransfrontalièreeuropéenne et <strong>le</strong>syndicat Unia <strong>le</strong> mardi7 février de 18 heures à20 heures sal<strong>le</strong> Morandà Pontarlier. Thème dela soirée : L’évolutiondes assurances socia<strong>le</strong>sen Suisse : quels enjeuxpour <strong>le</strong>s frontalier(e)s ?Conférence animée parGuylaine Riondel-Besson, juriste etCatherine <strong>La</strong>ubscher,Secrétaire régiona<strong>le</strong>Unia, régionNeuchâtel. Rens.03 81 39 68 53.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 11FINANCES<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier vient de sortirun emprunt toxique de son portefeuil<strong>le</strong>de dettes. El<strong>le</strong> a négociépendant un an avec <strong>le</strong> Crédit Foncierpour transformer ce prêt à taux variab<strong>le</strong>indexé sur la parité des monnaies (dollar-francsuisse) devenu trop risqué, enun prêt à taux fixe sécurisé. “J’ai signé<strong>le</strong> nouvel emprunt fin décembre. Noussommes heureux d’en être sorti” expliquePatrick Genre, soulagé qu’un accord aitété trouvé.C’est en 2007 que laUn encours d’1,6 million d’euros<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> se débarrasse de son emprunt toxiqueAprès un an denégociation, la municipalitéde Pontarlier est parvenueà transformer un prêtà taux variab<strong>le</strong> dit“toxique” en un prêt à tauxfixe sécurisé.“Noussommesheureuxd’en êtresorti.”municipalité a contractéce prêt d’un plus de 3 millionsd’euros à un tauxhyper-compétitif de2,95 %. <strong>La</strong> contrepartieest que ce taux est susceptib<strong>le</strong>de varier aprèsquatre ans de stabilitéenviron. <strong>La</strong> municipalitéétait arrivée au termede la période sécurisée.Compte tenu du contextefinancier actuel, <strong>le</strong> tauxdu prêt était susceptib<strong>le</strong>de s’envo<strong>le</strong>r à 40 % ! Dequoi intoxiquer <strong>le</strong>s finances publiquesen plombant <strong>le</strong>s annuités d’emprunt.“Dans ce cas de figure-là, nous avonscalculé que sur <strong>le</strong>s huit années qu’il resteà rembourser, <strong>le</strong>s intérêts à payerauraient représenté une plus-value maximumde 250 000 euros” précise la mairie.Lors de la négociation avec l’établissementbancaire, la vil<strong>le</strong> de Pontarlier a obtenuun taux fixe de 4,43 % auxquelss’ajoutent un certain nombre de fraisqui <strong>le</strong> porte au final à 8,20 %. L’opérationse traduit malgré tout par une plusvalue,mais réduite, à 135 000 euros, sur1,6 million d’euros qu’il reste encore àrembourser. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité paie des pénalitésmais se met à l’abri d’un risque dePatrickGenre a signéun accord findécembreavec labanque.dérive des annuités lié au taux variab<strong>le</strong>.<strong>La</strong> municipalité limite la casse. Malgrécet incident, “la structure de la dette restesaine à Pontarlier” assure PatrickGenre. <strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> analyse des financesde la vil<strong>le</strong> montre que <strong>le</strong> taux moyen globaldes encours est passé de 3,33 % à3,72 %. Il progresse mais reste plutôtbas. ■EN BREFRécitalMaster-class et récitalde musique“acousmatique” parArmando Balice,jeune compositeurd’originepontissalienne,samedi 4 février àl’auditorium duconservatoire à16 heures. Entréelibre. Renseignementsau 03 81 46 72 89.VacancesVous êtes parents etvous résidez sur <strong>le</strong>territoire de la C.C.L.,venez inscrire vosenfants aux ateliers etstages A tous Sports àpartir du 1er février.Tarif unique 5 eurospar enfant et parstage. Si vous nerésidez pas dans laC.C.L., <strong>le</strong>sinscriptions sontouvertes à partir du8 février en mairie dePontarlier. Tarif :10 euros par enfant etpar stage.Renseignements au03 81 38 82 46 ou03 81 38 82 29.ConférenceJeudi 9 février,conférence del’Université ouverte àl’espace Ménétrier deValdahon à 20 heures“L’interdit del’inceste” par ÉdithLombardi,psychologue etconteuse. Entrée libre.Publi-informationGalmiche Automobi<strong>le</strong>s :une affaire de famil<strong>le</strong>Dans ce garage pontissalien, on concilie depuis troisgénérations proximité et professionnalisme.Ici, conseils et services sont nos priorités !Plus qu’un garage, c’est d’abordun nom. Celui d’une famil<strong>le</strong> toujoursaux commandes d’une affairequi a vu <strong>le</strong> jour à Mouthe avant dedébarquer à Pontarlier au début desannées quatre-vingt. <strong>La</strong> fibre automobi<strong>le</strong>se transmet de génération engénération chez <strong>le</strong>s Galmiche. JohaneGalmiche perpétue une traditioninitiée par ses grands-parents puisreprise par son père Roland. “J’ai toujoursbaigné dans cette ambiance”,confie cel<strong>le</strong> qui, sitôt en situationd’intégrer l’entreprise, entre dans lapartie aux côtés de son père. Ensemb<strong>le</strong>,ils réalisent <strong>le</strong> nouveau garageconstruit sur la zone des Grands-Planchants en 2003. Peu avant la disparitionde Roland.Sans comp<strong>le</strong>xe et avec courage, JohaneGalmiche reprend <strong>le</strong>s commandes.Un vrai chal<strong>le</strong>nge, car il lui fauts’imposer dans un métier peu ouvertà la gent féminine. “Techniquement,je n’avais pas <strong>le</strong> droit à l’erreur.” El<strong>le</strong>finira par convaincre même <strong>le</strong>s plussceptiques en prenant soin de préserver<strong>le</strong>s ingrédients qui ont fait <strong>le</strong>succès de ce garage familial. “On tientà rester une entreprise proche de laclientè<strong>le</strong> avec une gestion plus humainedu commerce”, explique JohaneGalmiche, satisfaite de pouvoir comptersur une équipe de salariés fidè<strong>le</strong>set compétents.Galmiche Automobi<strong>le</strong> répond à toutesdemandes : réparation mécanique etentretien toutes marques. Le concessionnaireSuzuki continue plus quejamais à se positionner sur <strong>le</strong> créneau4 x 4 et ce, de la version berline aumodè<strong>le</strong> tout terrain, en neuf et enoccasion. “Le relief et <strong>le</strong> climat duHaut-Doubs se prêtent particulièrementbien à ce type de véhicu<strong>le</strong> quipeut éviter bien des désagréments enhiver et apporte une réel<strong>le</strong> sécurité.On s’adresse ainsi à une large clientè<strong>le</strong>.”Galmiche Automobi<strong>le</strong>s adhère depuisplusieurs années à l’associationFranche-Comté Consommateurs. Cetengagement traduit une volonté deproposer une démarche qualité quine souffre aucun défaut. Accueil, services,prix juste, conseils, prêt d’unvéhicu<strong>le</strong> de remplacement, rien n’estlaissé au hasard.Consciente des contraintes qu’imposeparfois l’achat d’une voiture neuvequand on débute par exemp<strong>le</strong> dansla vie, Johane Galmiche joue la cartedes véhicu<strong>le</strong>s d’occasion à petitsprix. C’est <strong>le</strong> concept “Éco Vo” avecdes offres à partir de 3 500 euros. ■ZoomDe Mouthe à Pontarlier,histoire de GalmicheAutomobi<strong>le</strong> L’commence à Mouthe unpeu avant la dernièreguerre mondia<strong>le</strong>. Andréet Simone Galmicheouvrent un atelier deréparation automobi<strong>le</strong>et de machines agrico<strong>le</strong>s.Ils commercialisentnotamment <strong>le</strong>stracteurs Vandeuvre.Après la disparitionrapide de son époux,L’origine de GalmicheAutomobi<strong>le</strong>sremonte avant laguerre avec laconstruction àMouthe du garageexploité par André etSimone Galmiche.de Vandeuvre à SuzukiSimone prend <strong>le</strong> relais,bientôt secondé par sonfils Roland. Lequel vaensuite développerl’activité.Après Renault et Matrajet,Galmiche Automobi<strong>le</strong>sdevient concessionnaireDatsun en1971 avant que lamarque soit reprise parNissan. C’est <strong>le</strong> débutde la spécialisation dansL’équipeGalmicheAutomobi<strong>le</strong>saugrandcomp<strong>le</strong>t.<strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s 4 x 4. Personnagebien connudans <strong>le</strong> milieu automobi<strong>le</strong>du Haut-Doubs,Roland Galmiche ouvredans <strong>le</strong>s années quatrevingtun petit atelier deréparation rue Antoine-Patelà Pontarlier.Le garage pontissaliendevient concessionnaireSuzuki enavril 1997. ■


12 PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012PHOTOGRAPHIESUne dizaine de sinistresPontarlier,une histoire de feuxLe centre-vil<strong>le</strong> de Pontarlier a été à plusieurs reprises la proie des flammescomme <strong>le</strong> raconte une exposition qui se termine sur <strong>le</strong>s incendies.Alain Bô<strong>le</strong>-du-Chaumont, responsab<strong>le</strong>du comité inter-quartierCentre, à l’initiative decette exposition. “Lesincendies ont modifiél’urbanisme de la vil<strong>le</strong>”.Le 19 juil<strong>le</strong>t 1952,l’entreprise Thévenin-Ducrot s’embrase. Lesouvriers sortent des fûtsd’hui<strong>le</strong>. Les pompiers,foulard humide sur <strong>le</strong>nez, ont peu de moyenspour intervenir.INTERVIEWIsabel<strong>le</strong> Meurvil<strong>le</strong>“Les incendiesà Pontarlier duXVIIL’exposition ème sièc<strong>le</strong> à nos jours”est un succès. En deuxsemaines, près de 1 000 personnessont venues à l’Annexedes Annonciades pour la visiter.“Nous avons travaillé surce projet avec <strong>le</strong>s pompiers, <strong>le</strong>sarchives, quelques particuliers”explique Alain Bô<strong>le</strong>-du-Chaumont,responsab<strong>le</strong> du Conseilinter-quartier Centre qui est àl’origine de cette initiative. Photosd’époque et coupures de presseillustrent ces feux qui ontmarqué l’histoire du centre-vil<strong>le</strong>de Pontarlier. Un des plusspectaculaires est l’incendie del’entreprise Thévenin-Ducrot <strong>le</strong>19 juil<strong>le</strong>t 1952. “Nous habitionsrue de Morteau. De là, nousvoyions <strong>le</strong>s flammes s’é<strong>le</strong>ver.J’avais cinq ans, je n’ai rienoublié” se souvient Claude Petite.Le sinistre a marqué lamémoire de l’enfant qu’el<strong>le</strong> étaitcar son père, Jean, travaillaitce jour-là chez Thévenin-Ducrot.Avec ses camarades, ils se sontmobilisés aux côtés des pompierspour sortir des fûts d’hui<strong>le</strong>des bâtiments. “Mon père parlaitmodestement de ce qu’il avaitfait. Il avait agi pour sauver desvies” confie-t-el<strong>le</strong>, avant de poursuivrela visite.“Osez <strong>le</strong> féminisme” à PontarlierHabitante de Chaffois, Isabel<strong>le</strong> Meurvil<strong>le</strong> crée dans <strong>le</strong> Haut-Doubs une antennede l’association nationa<strong>le</strong> “Osez <strong>le</strong> féminisme”. Quel<strong>le</strong>s sont ses intentions ?<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vous faitespartie du réseau national “Osez <strong>le</strong> féminisme”et souhaitez créer une déclinaisonloca<strong>le</strong> de ce mouvement féministe.Qu’est-ce qui vous motive ?Isabel<strong>le</strong> Meurvil<strong>le</strong> : Je suis une féministepar conviction et une militante dansl’âme. Je me sens très touchée par <strong>le</strong>discours de cette association qui n’estpas agressif, qui est distillé avechumour mais qui fait passer des messagesessentiels sur la condition desfemmes qui reste encore et toujoursmarquée de nombreuses inégalités.Je suis en train de monter un petitgroupe dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, l’idéeétant de créer une entité sur Pontarlier.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont encore <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>sinégalités que vous dénoncez ?I.M. : Les écarts desalaires sont toujours“On prend aussi criants : à diplômeet fonction égaux,<strong>le</strong>s femmes<strong>le</strong>s femmes touchentpour des 27 % de moins que <strong>le</strong>squiches.” hommes. Malgré laréforme récente desretraites, la différencede pension atteint <strong>le</strong>s40 % entre <strong>le</strong>s hommeset <strong>le</strong>s femmes. Autrechiffre : 80 % des travail<strong>le</strong>ursprécaires(C.D.D., temps partiels…)sont des femmes.Le système fait qu’oninstal<strong>le</strong> <strong>le</strong>s femmes dans<strong>le</strong> temps partiel. C’est très rarementun vrai choix pour el<strong>le</strong>s.L.P.P. : Prévoyez-vous déjà des actions sur <strong>le</strong>Haut-Doubs ?I.M. : Pour l’instant, <strong>le</strong> mouvement necompte qu’une douzaine d’adhérents.On souhaiterait faire une distributionde tracts vers <strong>le</strong>s surfaces commercia<strong>le</strong>s<strong>le</strong> 14 février à l’occasion de laSaint-Va<strong>le</strong>ntin, une fête où on prendvraiment <strong>le</strong>s femmes pour des“quiches”. C’est comme <strong>le</strong>ur offrir unaspirateur ou une centra<strong>le</strong> vapeur àNoël. Quels “cadeaux” ! On s’associeraaussi certainement à la journée desIsabel<strong>le</strong> Meurvil<strong>le</strong> se bat notamment pour l’égalitéhommes-femmes en matière de salaires.femmes <strong>le</strong> 8 mars. Sur <strong>le</strong> plan national,il y a une action <strong>le</strong> 4 février intitulée“Salaire des femmes, c’est <strong>le</strong>ssoldes toute l’année : - 27 %!” Nousallons aussi interpel<strong>le</strong>r tous <strong>le</strong>s candidatsà la présidentiel<strong>le</strong> pour connaître<strong>le</strong>urs intentions sur <strong>le</strong> thème de l’égalitéhommes-femmes. Ce qui nous intéresse,c’est de tenter de faire bougerla société et <strong>le</strong>s mentalités. ■Propos recueillis par J.-F.H.Renseignements au06 84 56 11 91www.osez<strong>le</strong>feminisme.frLe courage des hommes est perceptib<strong>le</strong>à travers ces images oùl’on découvre des pompiers peuéquipés, un bandeau humidesur <strong>le</strong> nez, bravant <strong>le</strong>s flammes.Si la bravoure des soldats dufeu est restée intacte, <strong>le</strong>s moyenstechniques dont ils disposentaujourd’hui pour lutter contre<strong>le</strong>s flammes sont incomparab<strong>le</strong>savec ceux d’hier. “Le matérieln’est pas la seu<strong>le</strong> chose qui achangé en un demi-sièc<strong>le</strong>. <strong>La</strong>connaissance que l’on a du feuen est une autre ainsi quel’entraînement et la formationdes pompiers. Les moyens d’a<strong>le</strong>rtesont éga<strong>le</strong>ment plus performantsavec <strong>le</strong> “18”. <strong>La</strong> départementalisationdes secours a apportéénormément dans l’efficacité del’intervention” remarque unpompier pontissalien.En cent ans, une douzained’incendies majeurs se sont produitsau centre-vil<strong>le</strong>. En 1901,la distil<strong>le</strong>rie Pernot s’embrase.Suite à cet événement, <strong>le</strong>s résidusd’alcool retrouvés dans laLoue permettront d’établir uneconnexion entre ce milieu nature<strong>le</strong>t <strong>le</strong> bassin du Doubs. 1938,Le 12janvier1995, <strong>le</strong>Musée dePontarlierbrû<strong>le</strong>. Il faittrès froid,<strong>le</strong>sconditionsd’intervention sont trèsdiffici<strong>le</strong>s.un vio<strong>le</strong>nt incendie dévaste unimmeub<strong>le</strong> rue de Salins. Le12 janvier 1995, <strong>le</strong> Musées’embrase. Grâce à une chaînehumaine, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctions sontsauvées. <strong>La</strong> mobilisation deshabitants permettra 11 ans plustard, <strong>le</strong> 8 juil<strong>le</strong>t 2006, de mettreà l’abri <strong>le</strong>s archives suite àl’incendie des Casernes Marguet.30 juil<strong>le</strong>t 1997, <strong>le</strong> feu dévaste<strong>le</strong>s comb<strong>le</strong>s de l’hôpital local.Quelques années plus tôt, <strong>le</strong>13 juin 1992, 400 litres d’alcoolalimentent <strong>le</strong>s flammes gigantesquesde la distil<strong>le</strong>rie Guy ruedes <strong>La</strong>vaux. Là encore, desdégâts matériels sont déplorés,mais pas de victimes. ■Incendiede la maisonRocheboz <strong>le</strong>29 juin 1982.Le 30 juil<strong>le</strong>t1997, <strong>le</strong>scomb<strong>le</strong>s del’hôpital dePontarliersont dévastéspar <strong>le</strong>sflammes.


PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 13SPORTUne sé<strong>le</strong>ction impitoyab<strong>le</strong>Ces biathlètes quiraccrochent <strong>le</strong>s skisPlusieurs espoirs jurassiens ont récemment misun terme à <strong>le</strong>ur carrière. <strong>La</strong> chute est parfois rude,comme <strong>le</strong>s désillusions, mais l’expériencereste p<strong>le</strong>ine d’enseignement. Témoignages.Poussé dansses derniersretranchementssuite à l’arrêtdu teamFranche-ComtéSki de fond,Arnaud <strong>La</strong>ngels’est vitereconverti dans<strong>le</strong> bûcheronnage-débardage.Le sport de haut niveau est sanspitié et <strong>le</strong> biathlon n’échappe pasà la règ<strong>le</strong>. <strong>La</strong> politiqued’encadrement privilégie <strong>le</strong>sjeunes et <strong>le</strong>s équipes de France. C’estavant tout une affaire de moyens. Malheurà ceux qui sortent des rails,d’autantplus que <strong>le</strong>s sponsors privés ne se bouscu<strong>le</strong>ntpas au portillon.Annoncée en junior comme la futureétoi<strong>le</strong> du biathlon français,Marion Blondeaun’a pas concrétisé son potentiel.Victime d’une mononucléose, el<strong>le</strong> a misun terme à sa carrière à 24 ans lors deschampionnats de France organisés endécembre 2010 aux Contamines. “C’estdans mon tempérament de toujours vouloirtrop en faire. Les coaches pensaientque j’étais capab<strong>le</strong> de supporter de grossescharges de travail. Mon corps a lâchésans savoir pourquoi.”Il faudra plus d’un an pour identifier<strong>le</strong> mal dont el<strong>le</strong> souffrait. El<strong>le</strong> tenterade se remettre à niveau pendant troisans, sans résultat probant. Une périodede doute assez galère marquée par<strong>le</strong> retrait de plusieurs sponsors. “Dèsqu’on sort du premier groupe, ça devienttrès compliqué” dit-el<strong>le</strong>. Pour subvenirà ses besoins, la jeune championne n’apas d’autre choix que de trouver unemploi. <strong>La</strong> voilà surveillante dans unétablissement scolaire. “Je suivais enmême temps une formation par correspondancepour préparer <strong>le</strong> concoursd’entrée à l’éco<strong>le</strong> d’infirmière.” Son corpsn’était plus au top mais <strong>le</strong> mental suivaittoujours. El<strong>le</strong> a décroché <strong>le</strong> Graa<strong>le</strong>t poursuit sa formation à l’éco<strong>le</strong>d’infirmière de Lons-<strong>le</strong>-Saunier. De sonexpérience en équipe de France de biathlon,el<strong>le</strong> garde <strong>le</strong> souvenir “d’une sé<strong>le</strong>ctionimpitoyab<strong>le</strong>, c’est comme ça que jel’ai vécu.”Le cas de Jarno Bouveret son collèguedu ski Club Mont Noir est un peu différent.<strong>Presse</strong>ntant qu’il ne pourraitbril<strong>le</strong>r au plus haut niveau international,il a tout simp<strong>le</strong>ment fait <strong>le</strong> choixde privilégier ses études. Champion duIl se sentaitde plus enplus isolé.monde junior en 2007,ce biathlète a intégré<strong>le</strong> pô<strong>le</strong> France à Prémanonoù il a préparéune licence de physiquechimiepar correspondance.En senior, ilobtient ses meil<strong>le</strong>ursrésultats sportifs en2009-2010 avec une placede 7 ème aux championnatsde France disputésà la Seigne.Insuffisant toutefoispour être retenu sur <strong>le</strong> circuit Couped’Europe. Déçu des sé<strong>le</strong>ctions et parvenuau terme de sa licence, il choisitalors de tirer un trait sur <strong>le</strong> haut niveau.“Je ne regrette rien. la compétition donne<strong>le</strong> goût de l’effort, de la recherche etde la performance”, estime Jarno Bouveretqui suit actuel<strong>le</strong>ment un masterde physique médica<strong>le</strong> sur Grenob<strong>le</strong>.Arnaud <strong>La</strong>ngel, autre biathlète prometteur,a lui aussi mis un terme à sacarrière sportive à l’âge de 25 ans. “Lecomité a été l’élément déc<strong>le</strong>ncheur pourme faire partir. On m’a bien poussé”,Écarté dessé<strong>le</strong>ctions pour laCoupe d’Europe,Jarno Bouveret adécidé deprivilégier sesétudes. Il poursuitactuel<strong>le</strong>mentun master dephysiquemédica<strong>le</strong>à Grenob<strong>le</strong>.explique celui qui n’a toujours pas comprisl’intérêt d’avoir supprimé l’équipeFranche-Comté Ski de fond. Le teamdes Orange permettait en effet auxskieurs jurassiens de bénéficier de soutiensprivés. “C’était vraiment un plusquand on n’était pas retenu en équipede France.” Arnaud <strong>La</strong>ngel par<strong>le</strong> enconnaissance de cause. Faute de résultatset après la dissolution des “Orange”,il a été contraint de s’entraîner seulpendant toute une saison. Du coup, sesentant de plus en plus isolé, il a toutarrêté.Libéré de ses angoisses, il a vite remis<strong>le</strong> pied à l’étrier. “J’ai monté une sociétéde bûcheronnage-débardage avec monfrère à Châtelblanc. L’hiver, je travail<strong>le</strong>à l’éco<strong>le</strong> de ski où j’anime notamment<strong>le</strong>s séances d’initiation au biathlon”,conclut ce jeune marié de l’été.Ces exemp<strong>le</strong>s qui ne sont pas uniquesremettent peut-être en questionl’évolution des règ<strong>le</strong>s de sponsoringdans une discipline qui peine à trouverdes solutions d’accompagnement financier.■F.C.À DÉCOUVRIR SUR NOTRE PARC● ALFA ROMEOBRERA2.0 JTD 200 SELECTIVE + CUIRAnnée : 2007/ 54000 km / 18900 €GT JTD 150 Multijet Se<strong>le</strong>ctiveAnnée : 2009/ 44290 km / 17490 €● AUDIA6AVANT 2.7 TDI 190AVUS (FACELIFT)Année : 2008/ 52400 km / 28990 €A3 2.0 TDI 140 AMBITIONAnnée : 2007/ 58000 km / 15890 €A3 1.8 TURBO TIPTRONIC AMBITION104500 km / 10990 €A8 4.2 PACK AVUS QUATTRO TIPTRO113100 km / 18000 €● BMWSERIE 3 (e90) 320D CONFORT GPS88000 km / 16990 €SERIE 1 118D CONFORT 5 Portes (optionpack m)Année : 2008/ 92430 km / 15900 €● CITROENC4 HDI 90 CONFORT 5 PORTESAnnée : 2010/ 13470 km / 13990 €C1 1.0I EXCLUSIVE 5pAnnée : 2009/ 35450 km / 6990 €DS4 HDI 160 SO CHICAnnée : 2011/ 10 km / 26836 €● FIAT500 1.2 8V BY DIESELAnnée : 2011/ 10472 km / 13500 €PUNTO 1,2L ESSENCE 4000 €GRANDE PUNTO 1.3 JTD75 MULTIJETDYNAMIQUEAnnée : 2009/ 55700 km / 8490 €● FORDFUSION SENSO+ 1.4 TDCI 5PAnnée : 2010/ 50800 km / 9990 €● HYUNDAII20 CRDI 75Année : 2009/ 54160 km / 8900 €● JAGUARXF 4.2 V8 298ch LUXE PREMIUMAnnée : 2008/ 85000 km / 29000 €● LAND ROVERRANGE ROVER SPORT TDV6 HSE82000 km / 33990 €● MERCEDESGL 320 CDI PACK LUXE 7 SIEGESAnnée : 2008/ 89000 km / 39900 €● MINIMINI COOPER PACK CHILI 11578800 km /11480 €● OPELINSIGNA 2.0 CDTI 160COSMO PACK OPC LINEAnnée : 2010/ 40900 km / 22990 €ZAFIRA 1.7 CDTI 125Année : 2009/ 62000 km / 13990 €● PEUGEOT807 2.0 HDI 136 NORWESTAnnée : 2007/ 132000 km / 10990 €● RENAULTTWINGO DCI 65 DYNAMIQUEAnnée : 2009/ 32932 km / 9990 €CLIO DCI 65 EXPRESSION134500 km / 4990 €SCENIC DCI 130 PRIVILEGEAnnée : 2006/ 98500 km / 8990 €● SAAB9.3 SPORT-HATCH1.9 TID 120FAP VALKOMMENAnnée : 2010/ 59900 km / 15490 €● SEATIBIZA 1.6 TDI 105 STYLEAnnée : 2011/ 23900 km / 13490 €● SKODAYETI 2.0 TDI 140 CR AMBITION 4X4Année : 2010/ 20100 km / 22490 €● SMARTFORTWO COUPE 61 CH PUREAnnée : 2008/ 23100 km / 5990 €● SUZUKIGRAND VITARA1,9 DDIS 130 5PBlanc 4X4 attelage / 15 200 €● VOLKSWAGENGOLF 6 2.0 TDI 110 CARAT 5PAnnée : 2009/ 19700 km / 18990 €GOLF 2 GTI 3P 2000 €● VOLVOXC90 2.4 D5 185 XENIUM 7PLAnnée : 2006/ 111000 km / 20990 €LA SÉLECTION DU MOISSKODA YETITDI 140 4x4VW GOLF 6TDI 110 CaratVOLVO XC 90XeniumCITROEN DS4 HDI160 So Chic 10kmL a d i f f é r e n c e p a r l ’ e x p é r i e n c e21, rue Denis-Papin - 25300 PONTARLIERTél. : 03 81 46 79 78Retrouvez toutes nos annonces avec photos surwww.gilbertsalvi.frFIAT PUNTO1.3 JTD 75BMW 320 DARRIVAGE :PORSCHE BOXTER 3.2TIPTRONIC 250 SSEAT IBIZA 1.6 TDI 90REFERENCE 5PAnnée : 2010/ 39400 kmVOLKSWAGEN POLO1.2 65 CONFORT 5PAnnée : 2007/ 30000 kmCITROEN C3 1.4 HDI 70ATTRACTION07/2010 / 46600 kmVOLKSWAGEN POLO1.6 TDI 90 CONFORTLINE11/2009 / 52400 kmSEAT IBIZA TDI 90Année : 2008/ 88000 kmRENAULT KANGOODCI ALIZE10/2007/ 96000 kmPrix : 8990 €


DROIT À UN SALAIRE MINIMUMBureau deMorteauValérie Pagnot,JuristeInformationsChômageFiscalitéLégislationAssistanceProtection socia<strong>le</strong>DéfenseRetraiteLe canton de Neuchâtel au cours d’unréférendum a adopté <strong>le</strong> 27 novembre2011 à 54.64% un décret portant sur lamodification de la Constitution.L’initiative constitutionnel<strong>le</strong> avait pourobjet l’introduction d’un nouvel artic<strong>le</strong> dansla constitution sur un droit au salaireminimum. Art. 26, al. 3 et 4 (nouveaux)L’Etat institue un salaire minimum cantonal,dans tous <strong>le</strong>s domaines d’activité économiquedes secteurs économiques ainsi que dessalaires fixés dans <strong>le</strong>s conventions col<strong>le</strong>ctives,afin que toute personne exerçant une activitésalariée puisse disposer d’un salaire luigarantissant des conditions de vie décentes.<strong>La</strong> loi règ<strong>le</strong> l’application du principe.Cette initiative a pour objectif de lutter contrela pression à la baisse des salaires en périodede crise et la paupérisation croissante d’unecertaine partie de la population active depuisquelques années.Accepté, <strong>le</strong> salaire minimum ne va pas pourautant voir <strong>le</strong> jour immédiatement.Les autorités cantona<strong>le</strong>s ont maintenant lalourde tâche de négocier une loi d’applicationpour fixer <strong>le</strong> montant du salaire minimum.L’amica<strong>le</strong> des frontaliers reste àla dispostion de ses adhérents quisouhaitent avoir un complémentd’information.Nos bureaux en Franche-Comté :VILLERS-LE-LACCOL FRANCETél. 03 81 68 19 47MORTEAU - SiègeSocial15, Tartre MarinTél. 03 81 67 01 38PONTARLIER21, Rue MontrieuxTél. 03 81 46 45 47JOUGNE14, route des AlpesTél. 03 81 49 67 99FONCINE-LE-HAUT61, Grand RueTél. 03 84 51 92 39LES ROUSSES417, route BlancheTél. 03 84 60 39 41Bul<strong>le</strong>tin d’adhésion à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des FrontaliersSiège Social : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU CedexTél. 03 81 67 01 38 - www.amica<strong>le</strong>-frontaliers.orgJe soussigné(e)AdresseMAICHE11, Rue de la BatheuseTél. 03 81 64 12 24MOUTHE84, Grande RueTél. 03 81 69 20 45DELLE54, Av. du Général de Gaul<strong>le</strong>Tél. 03 84 56 36 63désire adhérer à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins unchèque de 45 Euros à l’ordre de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers. (Faire préceder de la mention «Lu et Approuvé»).LeSignatureDEPUIS LE 1 er JANVIER 2012TARIF UNIQUEHOMME & FEMMEGarantieComplémentaireà partir de27.59€Contrat Frontalierà partir de72.55€Contrat Famil<strong>le</strong>à partir de73.49€MUTUELLE LA FRONTALIERE - 25503 MORTEAU CEDEX - 03.81.67.00.88www.mutuel<strong>le</strong>-lafrontaliere.fr


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012DOSSIERSUISSE :VOTRE VOISINVOUS VEUT-IL DU BIEN ?15FRONTIÈREVu de SuisseFrançais,bienvenue chez nous !Les cantons de Vaud et de Neuchâtel sont de ceux où <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontalierssont plutôt bien accueillis. Cette forme de sympathie réciproque est un facteurfavorab<strong>le</strong> dans la construction d’une région transfrontalière voulue par certains.Le canton deNeuchâte<strong>le</strong>mploie 9 000frontaliers etcelui de Vaud unpeu moinsde 20 000.Il faut s’en réjouir : la cohabitationentre <strong>le</strong>s Suisses et <strong>le</strong>s frontaliersest plutôt heureuse dans<strong>le</strong>s cantons de Vaud et de Neuchâtel.Les hostilités des autochtonesà l’encontre des pendulaires sontplus sporadiques et moins véhémentescomparé à ce qui se passe dans <strong>le</strong> cantonde Genève où <strong>le</strong> parti M.C.G. (Mouvementcitoyens genevois) gagne duterrain dans l’opinion publique avecdes slogans sans équivoque : “Réservons<strong>le</strong>s emplois aux Genevois, Frontaliersassez !” Le M.C.G. affub<strong>le</strong> detous <strong>le</strong>s maux ces maudits français quiprennent, selon lui, <strong>le</strong>ur travail auxSuisses de souche.Si tel devait être <strong>le</strong> cas, <strong>le</strong> constat nese vérifie pas dans <strong>le</strong> canton de Neuchâteloù <strong>le</strong> taux de chômage avoisine<strong>le</strong>s 4,5 % (2,8 % en Suisse), soit unpoint de moins qu’à Genève. 9 000 frontalierstravail<strong>le</strong>nt dans ce canton (10 %des actifs), et un peu moins de 20 000Ce voisin que vous pensiez bien connaître cache-t-il son jeu ?En baladant sa plume dans <strong>le</strong>s cantons de Neuchâtel et de Vaud,<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a donné la paro<strong>le</strong> aux Suisses impliqués dansla sphère économique, politique, associative et médiatique. Réputéspatriotes, perçoivent-ils <strong>le</strong>s frontaliers comme un ver dans <strong>le</strong> fruit,simp<strong>le</strong>ment prêts à consommer l’argent sans jamais participer àl’économie loca<strong>le</strong> ? En fait, si <strong>le</strong> nationalisme est bien visib<strong>le</strong> à Genève,il l’est beaucoup moins dans la Vallée de Joux et dans <strong>le</strong>s montagnesneuchâteloises où <strong>le</strong> taux de chômage ne dépasse pas <strong>le</strong>s 4 %.Il n’empêche : <strong>le</strong>s tensions sont toujours palpab<strong>le</strong>s d’un point de vuesocial : <strong>le</strong>s Helvètes en ont marre du trafic routier et la hausse du francconduit à creuser un fossé dans <strong>le</strong>s sociétés. D’un côté comme del’autre de la frontière, une vie à deux vitesses est en marche.dans <strong>le</strong> canton de Vaud (6 % des actifs).“Dans <strong>le</strong> contexte économique actuel,on engage à la fois plus de Suisses etplus de frontaliers. Cette idée que <strong>le</strong>sFrançais piquent nos places dans <strong>le</strong>sentreprises est tout à fait fausse. Il fautsortir de ce raisonnement-là” insiste<strong>le</strong> Neuchâtelois Jacques-André Tschoumy,président du Forum Transfrontalier.Ce spécialiste des problématiquestransfrontalières est même convaincuque, la Franche-Comté et en particulier<strong>le</strong> Haut-Doubs, ont intérêt àmarier <strong>le</strong>urs efforts avec l’Arc Jurassienpour se construire un destin commun.Au regard de ce qui se passe dansla vallée de Joux, où des Français netravail<strong>le</strong>nt pas seu<strong>le</strong>ment en Suissemais s’investissent aussi dans <strong>le</strong>s clubssportifs locaux, on se dit que ce chantiera déjà débuté.Pour beaucoup de Français et deSuisses, la frontière qui sépare nosdeux pays est devenue imperceptib<strong>le</strong>.Pourtant, c’est bien cette limite administrativequi donne à ces territoireslimitrophes des spécificités. N’est-cepas la proximité de la Suisse qui tirevers <strong>le</strong> haut <strong>le</strong>s prix de l’immobilierdans <strong>le</strong> Haut-Doubs ? Le petit commercehelvétique de <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds ou du Loc<strong>le</strong> ne déplore-t-il pasla fuite d’une partie de sa clientè<strong>le</strong> quia intérêt à consommer en France, àPontarlier, à Morteau, à Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c ?Le rapport monétaire entre <strong>le</strong> francsuisse et l’euro y est pour beaucoupdans l’évolution de la plupart des problématiquestransfrontalièresactuel<strong>le</strong>s.El<strong>le</strong>s sont accentuéespar <strong>le</strong>s accords bilatérauxqui autorisentla libre circulation despersonnes, ratifiés parla Suisse en 2002.À écouter Jacques-André Tschoumy, <strong>le</strong>débat ne peut pas secantonner à la questionfinancière. “<strong>La</strong>Suisse a la chanced’avoir la Franche-Comté toute prochepour assurer son développementéconomique.Nous avonsl’emploi, vous avez lamain-d’œuvre. Nousavons des compétences“Une zonede codéveloppement.”communes, dansl’horlogerie parexemp<strong>le</strong>, qui aboutissentà des formationscommunes. Voilà l’avenir à suivre. Jereconnais volontiers qu’actuel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> système n’est pas sain puisque laFrance finance des formations à desélèves qui vont ensuite travail<strong>le</strong>r enSuisse. Cependant, à mon sens, il fautconcevoir cette région frontalière commeune zone de co-développement.”<strong>La</strong> Franche-Comté et l’Arc Jurassienauraient donc beaucoup à partager,comme Bâ<strong>le</strong> et Mulhouse, une agglomérationtransfrontalière qui est unbel exemp<strong>le</strong> de co-développement. El<strong>le</strong>est devenue un carrefour européen.Les gens habitent dans ce coin d’Alsace,travail<strong>le</strong>nt en Suisse et consommenten Al<strong>le</strong>magne où <strong>le</strong>s produits de consommationcourante sont moins chers.Preuve de cette mobilité, de passagedans <strong>le</strong> Haut-Doubs en novembre dernier,Michel Fail<strong>le</strong>ttaz <strong>le</strong> Consul généralde Suisse à Lyon, a indiquéqu’actuel<strong>le</strong>ment “180 000 Françaisvivent en Suisse et autant de Suissesvivent en France. Depuis <strong>le</strong> mois demai, nous avons enregistré une augmentationde 2 500 personnes sur <strong>le</strong>nombre de Suisses immatriculés enFrance.” <strong>La</strong> Suisse a peut-être <strong>le</strong>semplois, nous avons encore <strong>le</strong> cadre devie. ■T.C.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012DOSSIER POLITIQUE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Doitonvous présenter comme <strong>le</strong>défenseur des Genevois oucomme <strong>le</strong> plus grand cauchemardes frontaliers ?Éric Stauffer (président du M.C.G.) :Non, je ne suis pas contre <strong>le</strong>frontalier en tant qu’individumais il paraît anormald’embaucher des personnes deBordeaux ou de Lil<strong>le</strong> alors quenous pourrions embaucher noschômeurs résidents.L.P.P. : Vous revenez donc sur <strong>le</strong>saccords bilatéraux ?E.S. : Oui car <strong>le</strong> système ne fonctionnepas. Prenons l’exemp<strong>le</strong>de la formation des infirmières :la Suisse a décidé de ne pasinvestir dans <strong>le</strong>ur formation sibien que nous sommes obligésde recruter des infirmières françaises.Nous n’investissons pasassez.À compétence éga<strong>le</strong>, nousdemandons que <strong>le</strong>s entreprisesembauchent <strong>le</strong>s chômeurs résidents.Et même si <strong>le</strong>s compétencessont supérieures pour unfrontalier, il faut prendre unGenevois.Deux politiques suisses, deux visions“Priorité auxchômeurs genevois !”Président du parti du Mouvement citoyens Genevois, Éric Stauffer ne seprésente pas comme un “anti-frontalier” mais demande qu’une préférencenationa<strong>le</strong> soit instaurée à l’embauche. À Genève, son discours plaît.L.P.P. : Comment al<strong>le</strong>z-vous faire dansun contexte de globalisation du marchédu travail ?E.S. : Le Conseil d’État, justeavant Noël, a pris une importantedécision. Les régiespubliques – T.P.G., aéroport,Hôpitaux… – seront tenues devérifier auprès de l’Office cantonalde l’emploi avant toutedélivrance d’un permis de travailsi un chômeur ne peut pasêtre engagé. <strong>La</strong> même mesurea été prise à l’État de Genève.Il s’agit d’un premier pas, quin’est pas suffisant pour <strong>le</strong> M.C.G.Nous devons al<strong>le</strong>r encore plusloin en faveur d’un engagementvolontariste des résidents genevois,qui sont <strong>le</strong>s victimes dujeu de massacre régnant dans<strong>le</strong> marché européen de l’emploi.Avec la casse que chacunconnaît.L.P.P. : Si nous devions vous comparerà un politique français, seriez-vousd’extrême-droite ?E.S. : Absolument pas ! Nousdéfendons tous <strong>le</strong>s résidentssuisses et contrairement auFront National chez vous, nousne reconnaissons pas <strong>le</strong> droitdu sang (du sol). Nous nesommes pas un mouvementnational. Lors des é<strong>le</strong>ctionsmunicipa<strong>le</strong>s, nous avons fait uncarton p<strong>le</strong>in chez <strong>le</strong>s Suisses dela communauté étrangère, quenous défendons.L.P.P. : <strong>La</strong> hausse de la précarité enSuisse, phénomène encore tabou,peut-el<strong>le</strong> expliquer vos bons scoresaux é<strong>le</strong>ctions municipa<strong>le</strong>s enmars 2011 (9,3 %) ?E.S. : Nous avons ce que l’on neconnaissait pas avant : <strong>le</strong>s “workingpoors” (travail<strong>le</strong>urspauvres). À Genève, il y a environ16 000 chômeurs, soit 7 %de la population et desdemandes toujours plus nombreusespour obtenir des aidessocia<strong>le</strong>s. Cela ne nous dérangepas que <strong>le</strong>s frontaliers aient unmeil<strong>le</strong>ur niveau de vie que <strong>le</strong>Suisse grâce à la force du francmais nous réclamons cette prioriténationa<strong>le</strong> ! ■Propos recueillis par E.Ch.Populiste,<strong>le</strong> M.C.G. d’ÉricStauffer estreconnuà Genève maiss’exporte maldans <strong>le</strong>s autrescantons.RÉACTION“Sans frontaliers,<strong>le</strong>s entreprises fermeraient”Député P.S. vaudois et ancien syndicaliste Unia de l’horlogerie,Nicolas Rochat-Fernandez est fier du développement économiquede la Vallée de Joux. Les frontaliers sont une chance estime-t-il.Reste à gérer la thématique de la mobilité.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Ledéputé socialiste que vousêtes soutient <strong>le</strong>s frontaliers.Est-ce une position à la margeen Suisse ?Nicolas Rochat-Fernandez : Non.Ce que je soutiens, c’est l’emploiet <strong>le</strong> respect des conditions detravail aussi bien pour <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urssuisses que pour <strong>le</strong>sfrontaliers. J’œuvre pour <strong>le</strong>développement économique dela Vallée de Joux qui accueil<strong>le</strong>6 000 emplois pour 6 000 habitants.L.P.P. : Les villages du Sentier ou duChenit ont fortement évolué grâceau développement de l’horlogerie.<strong>La</strong>Vallée de Joux n’est-el<strong>le</strong> pas devenueune cité-dortoir ?N.R. : Nous avons perdu de lapopulation il y a trente ans etconnaissons actuel<strong>le</strong>ment unesensib<strong>le</strong> augmentation. Je nepense pas que nous soyons unevil<strong>le</strong> de pendulaires, car undéveloppement autour des commercesse structure : noussommes fiers de notre développementéconomique et sur<strong>le</strong> fait que des personnes aientparié sur l’horlogerie au débutdes années quatre-vingt. Ceciest dû à nos entrepreneurs età l’éco<strong>le</strong> professionnel<strong>le</strong>.L.P.P. : Les frontaliers sont donc uneva<strong>le</strong>ur ajoutée à vous entendre !N.R. : Oui, c’est une chance carsans frontaliers, nous fermerionsnos entreprises.L.P.P. : Ce n’est pas la vision del’ensemb<strong>le</strong> de vos compatriotes àécouter <strong>le</strong> parti U.D.C. Ou <strong>le</strong>M.C.G..Percevez-vous cette montéedu nationalisme ?N.R. : C’est diffici<strong>le</strong>ment quantifiab<strong>le</strong>.En Vallée de Joux,nous ne connaissons pas <strong>le</strong>stensions existantes à Genèveou dans <strong>le</strong>s montagnes neuchâteloisescar notre tauxd’emploi est très bon.L.P.P. : <strong>La</strong> fracture entre salariéssuisses et français n’est-el<strong>le</strong> pasconsommée avec un franc suissefort ?N.R. : Les Suisses sont conscientsque <strong>le</strong> mécanisme peut êtreinverse. Le seul outil permettantd’éviter <strong>le</strong>s divisions, c’est<strong>le</strong> salaire minimum et <strong>le</strong>sconventions col<strong>le</strong>ctives. Proposerun salaire minimum de4 000 C.H.F. à un horloger nonqualifié, c’est éviter <strong>le</strong> dumpingsalarial. J’y suis favorab<strong>le</strong>.S’il existe des tensions aujourd’hui,c’est parce que <strong>le</strong>srichesses ont été inéga<strong>le</strong>mentréparties entre <strong>le</strong>s salariés.L.P.P. : Sur <strong>le</strong> terrain, <strong>le</strong> citoyen suissene vous interpel<strong>le</strong> donc pas sur<strong>le</strong> problème des transports ou desréalités économiques ?N.R. : Bien sûr, il m’arrive lorsde mes rencontres d’être interpellépar des personnes craignant<strong>le</strong> chômage. Pour <strong>le</strong>sproblèmes de mobilité, nousavons à l’échelon régional organiséun plan de mobilité avec<strong>le</strong> développement des lignesde bus, covoiturage, parcs. Nousvoulons développer <strong>le</strong> transportpublic d’une façon homogène,relancer <strong>le</strong> train des frontalierset pourquoi pasréhabiliter la ligne désaffectéede Jougne.L.P.P. : Vos adversaires de l’U.D.C.vous font-ils peur à quelquessemaines des é<strong>le</strong>ctions cantona<strong>le</strong>s(mars) ?N.R. : Non. Ce sont des pompierspyromanes qui ne proposentaucune solution. C’estun parti qui divise et non quirassemb<strong>le</strong>. Si on prône <strong>le</strong>urprogramme, c’est <strong>le</strong> chômageassuré. <strong>La</strong> Suisse a toujourseu besoin de l’immigration.Les Suisses savent que <strong>le</strong> frontaliercrée de la richesse…L.P.P. : Idéa<strong>le</strong>ment, il faudrait que <strong>le</strong>travail<strong>le</strong>ur étranger choisisse des’instal<strong>le</strong>r chez vous.N.R. : C’est vrai que nous serionsheureux que des frontalierss’instal<strong>le</strong>nt ici… ■Propos recueillis par E.Ch.Pour Nicolas Rochat-Fernandez (P.S.),<strong>le</strong> frontalier est source de richesse.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 17MÉDIAS Comment <strong>le</strong> journaliste suisse traite <strong>le</strong> frontalier ?“Non, <strong>le</strong> frontalier neprend pas <strong>le</strong> boulotdu Suisse !”<strong>La</strong> rédaction du journal quotidien L’Impartial traitel’actualité frontalière pas uniquement sous l’ang<strong>le</strong>économique. Rencontre avec deux journalistes.“Parcourir200 km, cen’est plusun projetde vie.”Ce n’est pas son fonds decommerce. Simp<strong>le</strong>mentun sujet traité en fonctionde l’actualité. Avecla problématique du frontalier,la rédaction du journalL’Impartial ne s’impose aucunerèg<strong>le</strong> éditoria<strong>le</strong>. “Nous n’avonspas d’emplacement réservé etrebondissons en fonction des événements”relate Léo Bysaeth,chef de la rubrique “Montagnes”.Il n’empêche, <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s liés aucomportement du pendulaireau volant font souventréagir ses <strong>le</strong>cteurs.Dernier endate : la manifestationd’habitantsdu Crêt-du-Loc<strong>le</strong>contre l’affluxmassifd’automobilistesqui confondentroute de campagneet circuit devitesse.Autre exemp<strong>le</strong>,révélateur du fosséd’incompréhension qui se créeentre Suisse et frontalier,l’actualité de cette entreprisechaux-de-fonnière obligée delouer un parking pour offrir dustationnement à ses salariés(pour beaucoup des frontaliers).Pire, el<strong>le</strong> paye aujourd’hui unservice de transport pour queces derniers évitent de marcher600 mètres, soit la distance entre<strong>le</strong>ur voiture et <strong>le</strong> poste de travail! À marcher sur la tête.Journaliste française installéedepuis quinze ans en Suisse,Sylvie Balmer dit ne ressentiraucune animosité grandissanteenvers <strong>le</strong> frontalier : “Ici, personnene <strong>le</strong>s accuse de vo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>boulot des Suisses, dit-el<strong>le</strong>. Aucontraire, nous rappelons que <strong>le</strong>frontalier crée de la richesse. On<strong>le</strong> rabâche à nos <strong>le</strong>cteurs et beaucoupen ont conscience.”Mais s’il existe bien un domaineoù <strong>le</strong>s mentalités s’opposent,“c’est celui de la qualité de vie”commente cette Suissessed’adoption. “L’exemp<strong>le</strong> du Bisontinqui parcourt 200 kilomètres<strong>La</strong> rédaction du journalL’Impartial à<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds choisit<strong>le</strong>s images qui serontpubliées <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain.chaque jour au volant de sa voitureindividuel<strong>le</strong>, pour se payersa villa individuel<strong>le</strong>, ça ne peutpas être un plan de société auXXI ème sièc<strong>le</strong>.À l’heure où <strong>le</strong>s ressourcess’épuisent, <strong>le</strong>s mentalitésdoivent évoluer. On se posedes questions quant à <strong>le</strong>ur qualitéde vie…” conclut-el<strong>le</strong>.Vu de Suisse, <strong>le</strong> statut du frontalierne semb<strong>le</strong> pas faire rêver.Fina<strong>le</strong>ment, à quoi sert degagner sa vie à la perdre… ■Courrier d’un <strong>le</strong>cteur suisse mécontentVoici <strong>le</strong> courrier dʼun <strong>le</strong>cteur parvenu à larédaction de LʼImpartial suite à un artic<strong>le</strong>paru <strong>le</strong> 3 janvier dans <strong>le</strong> quotidien suisse.Il provient dʼun élu dʼune commune du cantondu Jura qui critique la faib<strong>le</strong>sse des pouvoirspolitique en place. Morceaux choisis : “Cʼestavec un étonnement certain que jʼai lu <strong>le</strong>s proposde Madame la présidente du gouvernementjurassien (Élisabeth Baume-Schneider). Étonnammentdʼabord de voir un membre dʼun exécutifcollégial (artic<strong>le</strong> 95 de la constitution jurassienne)monter <strong>le</strong>s régions <strong>le</strong>s unes contre <strong>le</strong>sautres (<strong>le</strong> frontalier est bienvenu aux Franches-Montagnes, alors quʼil est “attaqué” en Ajoie oudans la vallée de Delémont).Étonnement ensuite de la méconnaissance tota<strong>le</strong>du problème. Ce nʼest pas <strong>le</strong> fait que ces gensviennent travail<strong>le</strong>r en Suisse et quʼainsi <strong>le</strong>s 95 %des véhicu<strong>le</strong>s qui utilisent <strong>le</strong>s routes de notre villagesoient immatriculés en France qui nous gêne,mais uniquement <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s quatre cinquièmesde ces automobilistes ne respectent pas du tout<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de circulation. Trouve-t-on admissib<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s sphères gouvernementa<strong>le</strong>s que lʼon rou<strong>le</strong>à 91 km/h dans un village, et ceci aux heuresde midi ? <strong>La</strong> population doit-el<strong>le</strong> absolument voirson repos nocturne pourri dès 4 heures du matinpar des voitures avec un pot dʼéchappement trafiquépour faire <strong>le</strong> plus de bruit possib<strong>le</strong> ?Tout “étranger” est <strong>le</strong> bienvenu en Ajoie pour autantquʼil ait un minimum de respect envers <strong>le</strong>s populationsqui habitent <strong>le</strong> territoire qui <strong>le</strong>s accueil<strong>le</strong>.Le sentiment dʼexaspération provient simp<strong>le</strong>mentdu fait que, contrairement à dʼautres cantons frontaliers,rien nʼest entrepris pour “assagir” ce traficet quʼainsi une zone de “non-droit” sʼinstal<strong>le</strong> gentiment.Les automobilistes cités ne sont pas dupespuisque chaque jour ils sʼenhardissent un peudavantage à se conduire comme des “goujats.”Ce courrier est signé du vice-maire de Beurnevésin,Daniel Egloff, village situé à proximité dela frontière avec <strong>le</strong> Territoire-de-Belfort. ■


18 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012LAUSANNEUn bâtiment futuriste, tel<strong>le</strong> unesoucoupe volante posée délicatementau bord du magnifiqueLéman. C’est ici, à <strong>La</strong>usanne,que 7 762 élèves révisent <strong>le</strong>urscours dans <strong>le</strong> “Ro<strong>le</strong>x <strong>le</strong>arning Center”,nom donné à ce lieu d’études de 900places et abritant une bibliothèque de500 000 ouvrages.Dans un cadre unique, L’éco<strong>le</strong> polytechniquefédéra<strong>le</strong> de <strong>La</strong>usanne formedes ingénieurs et architectes deniveau Master (Bac + 5) encadrés parprès de 3 000 scientifiques. Personnene cache qu’une partie des bâtimentsa été financée par des entreprises privéescomme Ro<strong>le</strong>x, mais aussi Nestlé,<strong>le</strong> Crédit Suisse, Novartis, Bouygueset Logitech. En Suisse, la vie étudiantese fait à la méthode américaine, àl’image d’un campus. Qualité de vie etqualité de travail donnent à cette éco<strong>le</strong>publique une renommée mondia<strong>le</strong>.L’éco<strong>le</strong> est classée 32 ème dans la hiérarchiedes universités au monde, derrièreCambridge, première, Harvardou Ya<strong>le</strong> et au 2 ème rang des institutionseuropéennes. Normal donc qu’unélève y décrochant un diplôme ait 98 %de chances de trouver un job d’ingénieurdans <strong>le</strong>s 6 mois suivants. Mieux, <strong>le</strong> premiersalaire dépasse <strong>le</strong>s 65 000 eurospar an. Visib<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s élèves françaissont séduits. L’entrée se décidesur dossier : il faut au minimum avoireu son Bac Scientifique avec une moyenneéga<strong>le</strong> ou supérieure à 14/20 dans<strong>le</strong>s branches de maths, physique, françaiset une langue vivante. “Les Françaissont 1 300 étudiants et doctorants”rapporte Maya Frühauf, responsab<strong>le</strong>Les étudiants français plaisent aux SuissesL’éco<strong>le</strong> suisse faceà l’afflux d’élèves françaisReconnue mondia<strong>le</strong>ment, l’éco<strong>le</strong> polytechnique fédéra<strong>le</strong> de <strong>La</strong>usanneattire des étudiants étrangers toujours plus nombreux. Ils sont 1 300Français à y préparer un diplôme d’ingénieur. L’E.P.F.L., financée par <strong>le</strong>contribuab<strong>le</strong> suisse, revoit à la hausse <strong>le</strong>s conditions d’entrée.EMPLOIdu domaine de la promotion des formationsBachelor. “Ce sont de bonsélèves qui ont un niveau plus é<strong>le</strong>vé que<strong>le</strong>s Suisses lorsqu’ils arrivent.Au coursdes années, cette différence de niveaus’estompe… Soit <strong>le</strong>s Suisses se mettentau niveau des Français ou inversement”déclare de son côté Daniel Chuard, responsab<strong>le</strong>du domaine de la formation.Leur nombre fait parfois réagir nosvoisins. L’éco<strong>le</strong>, publique, est en effetfinancée par <strong>le</strong>s impôts des contribuab<strong>le</strong>ssuisses permettant à l’E.P.F.L.d’offrir un coût d’inscription beaucoupmoindre qu’une grande éco<strong>le</strong>. Comptez630 C.H.F. par semestre (environ1 000 euros par an). Ajoutez à cela <strong>le</strong>sfrais annexes que sont <strong>le</strong> logement,très cher ici, la nourriture, et vous obtenezune année d’étude à environ 22 000C.H.F. C’est <strong>le</strong> prix à payer pour bénéficierde filières généralistes et spécialitésintrouvab<strong>le</strong>s en France, commecel<strong>le</strong>s proposées dans <strong>le</strong> domainede l’environnement, <strong>le</strong> niveau de l’éco<strong>le</strong>,des professeurs parmi <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urschercheurs, 190 possibilités d’échangeavec <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures universités européennes,américaines, russes ou asiatiques,des stages en entreprise, etc.“Selon <strong>le</strong>s retours qu’on a d’entreprisescomme IBM, Nokia, Goog<strong>le</strong>, nos étudiantssont très appréciés lorsqu’ils yvont en stage” ajoute Maya Frühaufqui se réjouit que <strong>le</strong>s accords bilatérauxaient facilité <strong>le</strong>s choses. “Aujourd’hui,125 nationalités sont représentéessur <strong>le</strong> campus”, calcu<strong>le</strong>-t-el<strong>le</strong>. Lestensions sont inexistantes. Si <strong>le</strong>s jeunesse chambrent, c’est réglo.En revanche, la question du logementTensions sur <strong>le</strong> marchéUne charte de bonneconduite avec SwatchLes autorités françaises se mobilisent pour que l’implantation annoncéed’une nouvel<strong>le</strong> usine Swatch à la frontière franco-suisse de Boncourt(Jura suisse) ne vide pas <strong>le</strong>s usines françaises de <strong>le</strong>urs salariés.<strong>La</strong> méfiance, el<strong>le</strong> existe parfoisdes deux côtés. Ici, cesont <strong>le</strong>s autorités françaisesqui veu<strong>le</strong>nt se prémunir contre<strong>le</strong>s risques que pourrait représenterl’arrivée de Swatch en2013 à Boncourt (vers Del<strong>le</strong>),celui de vider <strong>le</strong>s entreprisesfrançaises de sa main-d’œuvrequalifiée. Car à d’ici 2020, c’estprès de 1 000 nouveaux emploisque <strong>le</strong> groupe Swatch devraitcréer ici, à la lisièredu Doubs et duSwatchestpartenairede cetteinitiative.Territoire-de-Belfort.Dès 2013,200 salariésdevraient déjàtravail<strong>le</strong>r dans cenouveau site etl’activité devraitcroître, selon <strong>le</strong>sprévisions dedemeure l’un des points noirs de l’éco<strong>le</strong>qui construit néanmoins en ce momentprès de 500 chambres, financées parl’entreprise Crédit Suisse qui (re)louerases logements aux étudiants. L’occasionde pallier ce déficit tout en créant unimmense centre de congrès.Pour ceux ne maîtrisant pas la languefrançaise, il <strong>le</strong>ur est plus diffici<strong>le</strong> detrouver un appartement loué par unrésident suisse. “Nous tentons de communiquerdans ce sens-là afin d’ouvrirla location à plus de monde.” Au débutd’année, il est arrivé que des jeunesdorment quelques jours au camping,en bord de plage, faute d’avoir trouvéun lit où dormir.Il n’empêche, l’établissement a comprisque sa diversité faisait sa force.“Le bouche à oreil<strong>le</strong> fonctionne très bienet c’est vrai que nous avons toujoursplus de demandes d’étudiants. Si cettepart d’étudiants étrangers est visib<strong>le</strong>,c’est une force car ils participent à lava<strong>le</strong>ur ajoutée. Pour <strong>le</strong>s trois quartsd’entre eux, ils développent des startupdans notre pays et assurent 8 % decroissance. C’est une chance” avoue laresponsab<strong>le</strong> de la promotion de la formation,qui vient prêcher pour son éco<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s lycées de Besançon ou dePontarlier.Bons élèves, <strong>le</strong>s Français ont fait <strong>le</strong>urplace ici et donné l’envie à d’autres.Une fois <strong>le</strong>ur diplôme en poche, beaucoupsont embauchés dans <strong>le</strong>s grandesentreprises mondia<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> rigueur suisseséduit mais <strong>le</strong> ticket d’entrée àl’E.P.F.L. sera de plus en plus dur àoblitérer. ■E.Ch.l’horloger suisse, durant plusieursannées, “pour atteindre800 à 1 000 emplois à l’horizon2020.”Pour la première fois dans <strong>le</strong>srelations franco-suisses, un dialoguea été engagé pour anticipercette création massived’emplois qui paradoxa<strong>le</strong>menteffraie <strong>le</strong>s industriels français.“L’idée est que cette implantationse fasse dans de bonnesconditions des deux côtés de lafrontière : en créant une offre deformation nouvel<strong>le</strong> qui pourraitêtre destinée aux demandeursd’emploi français, qui évite ainsià Swatch de venir “piquer”<strong>le</strong>s salariés dans <strong>le</strong>s entreprisesfrançaises” résume un acteurde ce dossier.Tous <strong>le</strong>s organismes de formationpositionnés sur la mécanique(C.F.A.I., etc.) seront doncmobilisés pour adapter rapidement<strong>le</strong>urs offres de formation.Swatch est partenaire de cetteinitiative origina<strong>le</strong> pilotée côtéfrançais par <strong>le</strong>s services de l’Étatet <strong>le</strong> Conseil régional deFranche-Comté. Cette nouvel<strong>le</strong>offre de formation à mettreen place avant la fin de cetteannée comprendra deux vo<strong>le</strong>ts :un soc<strong>le</strong> de compétences généralisteet un vo<strong>le</strong>t de spécialisationconduisant à des qualificationspropres aux besoinsdes entreprises. “Parallè<strong>le</strong>ment,la piste d’un groupementd’employeurs sera étudiée, etl’élaboration conjointe avec nospartenaires suisses d’une “chartede bonne conduite” sera engagée”assurent de concert l’Étatet la Région. ■Axel<strong>le</strong> Val<strong>le</strong>ttermine satroisièmeannée àl’éco<strong>le</strong> polytechniquede <strong>La</strong>usanne.El<strong>le</strong> s’ysent bien.TÉMOIGNAGELes partiels terminés, Axel<strong>le</strong> vasouff<strong>le</strong>r. Peut-être dans sa famil<strong>le</strong>,à Pontarlier.À 21 ans, la jeunefemme termine sa troisième annéeen sciences du vivant à l’E.P.F.L.,éco<strong>le</strong> découverte lors d’un forumd’information à l’orientation alorsqu’el<strong>le</strong> était en termina<strong>le</strong> au lycéeXavier-Marmier de Pontarlier. Entremédecine ou l’E.P.F.L., son choix aété vite tranché. Les points positifsont eu tôt fait de la convaincre :“Proximité avec Pontarlier, éco<strong>le</strong> réputée,cadre de vie, tuteurs pourconseil<strong>le</strong>r” étaient autant d’élémentsgarantissant un apprentissage dequalité pour el<strong>le</strong>. “Mon père, ingénieuren Suisse, m’a poussé éga<strong>le</strong>mentvers cette éco<strong>le</strong>” ajoute Axel<strong>le</strong>Val<strong>le</strong>t.Vie entre étudiantsLe centre d’étudesde l’éco<strong>le</strong> polytechniquede <strong>La</strong>usanneoffre d’excel<strong>le</strong>ntesconditions detravail, financées enpartie par <strong>le</strong> privé.“À <strong>le</strong>ur arrivée, <strong>le</strong>sélèves français sontun peu meil<strong>le</strong>ursque <strong>le</strong>s Suisses”déclareDaniel Chuard.Axel<strong>le</strong>, de Xavier-Marmierà PolytechniqueÀ 21 ans, la <strong>Pontissalienne</strong> ne regrettesurtout pas son choix éducatif.El<strong>le</strong> n’a jamais ressenti de tensions avec <strong>le</strong>s Suisses.Française, el<strong>le</strong> a pu louer un appartementà Ouchy, dans la banlieuede <strong>La</strong>usanne pour un loyer de 700C.H.F. par mois. Si el<strong>le</strong> avoue peufréquenter <strong>le</strong>s Suisses une fois <strong>le</strong>scours terminés, el<strong>le</strong> n’évoque aucunetension des Suisses envers <strong>le</strong>sFrançais. “Il y a p<strong>le</strong>in de nationalitésici. Aucun problème avec cela.Tout se passe très bien” dit-el<strong>le</strong>.L’année prochaine, el<strong>le</strong> pourrait quitterla Suisse pour <strong>le</strong>s États-Unisafin d’y faire un stage en entrepriseen bio-ingénierie avant de revenir,pourquoi pas, dans un grandgroupe basé en Suisse. <strong>La</strong> Françaisepourrait, à son tour, devenir frontalière.Ici et plus qu’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>sétudiants savent que l’avenir économiqueest ici, en Suisse. ■


DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 201219DOSSIERLE SENTIERLoisirsRetrouvail<strong>le</strong>sau centre sportifDans la vallée de Joux, la collaborationfranco-suisse ne se limite pasà l’environnement de travail.El<strong>le</strong> s’observe aussi dans <strong>le</strong>s échangesautour des loisirs et du sport notamment.Grâce à son dynamismeéconomique, la communedu Chenit disposed’infrastructures et deservices dignes d’une vil<strong>le</strong> de10 000 habitants. Ce groupementde quatre villages : Le Sentier,L’Orient, Le Solliat et LeBrassus compte en réalité 4 325Combiers. Le plus bel exemp<strong>le</strong>se situe à la sortie du Sentieravec <strong>le</strong> Centre sportif de la valléede Joux. Construit en 1992,Beaucoup defrontaliersont prisl’habitude dedéjeuner aurestaurantdu centresportif.ce comp<strong>le</strong>xe regroupe patinoire,piscine, terrains de tennis,sal<strong>le</strong>s de sport, de fitness, murd’escalade, éco<strong>le</strong> de voi<strong>le</strong>. Sansoublier l’office de tourisme, <strong>le</strong>restaurant de 150 places et <strong>le</strong>sdeux bâtiments dédiés àl’hébergement col<strong>le</strong>ctif ou familial.Un vrai centre de vacances oud’entraînement dont la notoriétédépasse largement <strong>le</strong> cadrede la vallée. Les équipes russeset tchèques de hockey sont déjàvenues se ressourcer dans ceslieux. “Cet équipement sert enpremier lieu aux scolaires, auxclubs locaux et aux particuliers”,explique Thomas Waser qui dirigecette société composée à 80 %de capitaux publics où travail<strong>le</strong>ntplus d’une trentaine de salariés,soit 25 équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in.Les frontaliers ne se privent pasde tel<strong>le</strong>s installations qu’ils utilisentà la pause de midi, après<strong>le</strong> travail et même <strong>le</strong> week-endpour certains d’entre eux. Lesentiment anti-frontalier n’existepas dans cette vallée du p<strong>le</strong>inemploi,prospère et qui entretientdes échanges avec la Francevoisine depuis des lustres.Notamment avec <strong>le</strong> secteur deBois-d’Amont et Les Roussesqui constitue <strong>le</strong> prolongementnaturel de cet espace géographique.“On ne ressent aucunedifférence au chapitre de la cohabitationsportive. On observemême beaucoup d’entraide danscertains clubs comme celui dutriathlon qui compte autant deFrançais que de Suisses. Tousse mobilisent d’un même élanquand il s’agit d’organiser <strong>le</strong> triathloninternational de la vallée.”<strong>La</strong> complémentarité se retrouveau niveau culturel et d’autresloisirs. Quand la neige vient àmanquer sur <strong>le</strong>s pistes alpinesde la vallée, <strong>le</strong>s skieurs suissesmettent <strong>le</strong> cap sur <strong>le</strong>s stationsvoisines des Rousses ou de Métabief.Thomas Waser reconnaîtqu’il existe quand même unepetite rivalité purement sportiveentre <strong>le</strong>s clubs de ski. L’espritde clocher est une va<strong>le</strong>ur universel<strong>le</strong>.“On note peut-être unepetite nuance entre <strong>le</strong>s frontaliersde proximité quis’impliquent dans la vie du centresportif et <strong>le</strong>s nouveaux frontaliersconsommateurs d’activitésmais globa<strong>le</strong>ment peu impliqués.”Le centre sportif emploie luiaussi quelques frontaliers. Iln’échappe pas non plus au déficitqui plombe ce typed’infrastructures. Le chiffred’affaires s’élève à 5 millions defrancs suisses et ses “actionnaires”,à savoir <strong>le</strong>s communesde la vallée, versent chaqueannée environ 500 000 francssuisses pour équilibrer <strong>le</strong>scomptes. <strong>La</strong> nationalité des unset des autres n’est pas un critèreretenu dans <strong>le</strong>s statistiquesde fréquentation de ce site oùpassent quand même près de1 000 personnes chaque jour.Les frontaliersreprésentent30 à 40 % desparticuliersqui utilisent <strong>le</strong>sinstallations”,estime ThomasWaser <strong>le</strong>directeur.Thomas Waser estime que <strong>le</strong>sfrontaliers représentent 30 à40 % des utilisateurs privés.Cette part peut monter jusqu’à60 % au restaurant du centresportif même si <strong>le</strong> phénomènese tasse depuis l’ouverture durestaurant d’entreprise chezJaeger-LeCoultre.Victime de son succès, <strong>le</strong> centresportif est vite à saturation. Plusieursprojets sont dans <strong>le</strong>stuyaux : extension de la sal<strong>le</strong>fitness, construction d’un bâtimentpour l’éco<strong>le</strong> de voi<strong>le</strong> baséeau village de L’Abbaye. D’ici 4ou 5 ans, la bul<strong>le</strong> qui recouvre<strong>le</strong>s courts de tennis devrait êtreremplacée par une structure endur qui abriterait aussi un boulodrome.<strong>La</strong> réalisation d’unenouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte figuredans <strong>le</strong>s investissements àmoyen terme. ■CONTRAT SPECIALFRONTALIERDES FORMULES ADAPTEES A TOUS VOS BESOINS DE SANTEET UN ACCOMPAGNEMENT DE QUALITE QUI FONT LA DIFFERENCELES + DE NOTRE FORMULE A LA CARTE- Possibilité de souscrire <strong>le</strong>s soins en France et en Suisse- Aucun délai d'attente - Aucune limite d'âge- Une Garantie viagère immédiate quelque-soit l'état de sante+POSSIBILITE DE- Renforcer librement <strong>le</strong> poste optique avec BONUS DE 50%SUPPLÉMENTAIRE si <strong>le</strong> forfait n'est pas utilisé une année.- D'aménager <strong>le</strong> POSTE DENTAIRE JUSQU'A 1828€/ANavec implants pris en charge+ UN BONUS DE FIDÉLITÉ après deux années.++ QUI VOUS PERMET DE BENEFICIERUNE FORMULE COMPLETE● Du tiers payant ● De la réduction famil<strong>le</strong>● De la gratuité à partir du 3 ème enfant● Du paiement mensuel sans frais● D'une assistance complète sous condition( aide-ménagère, éco<strong>le</strong> à domici<strong>le</strong>, etc...)● D'une prise en charge pour la medecinedouce ( ostéopathe, chiropracteurs,etc...)PROFITEZ DE L'OPERATION PARRAINAGEDès l'adhésion d'une personneréférencée de votre part, vous recevrez unCHÈQUE DE 40€*Vos chèques cadeaux vous serontdirectement envoyés à votre domici<strong>le</strong>.


20<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012DOSSIERÉLUS LOCAUXSyndic du ChenitJeannine Raynaud :“C’est du win-win”Les élus de la vallée de Joux connaissentl’importance des frontaliers dans laprospérité de <strong>le</strong>ur secteur. Le seulproblème récurrent à signa<strong>le</strong>r concernela densité du trafic routier matin et soir.Les sorties d’usine au Sentier,c’est quelque chose.Entre la Jaeger d’un côtédu village et <strong>le</strong>s autres manufactures,<strong>le</strong>s frontaliers du Doubscroisent ceux du Jura. S’ajoutent<strong>le</strong>s autochtones et ceux quiredescendent sur <strong>le</strong>ur lieu derésidence dans la plaine lémanique.<strong>La</strong> pagail<strong>le</strong> ou presque.“C’est <strong>le</strong> plus gros souci cheznous. On doit absolument éviterd’avoir une personne, unevoiture”, admet Jeannine Rainaud,l’heureuse syndic d’unecommune qui présente la particularitéd’avoir pratiquementautant de places de travail qued’habitants. De quoi en fairel’une des communes <strong>le</strong>s plusindustriel<strong>le</strong>s de Suisse.Jeannine Rainaud prend <strong>le</strong> problèmetrès au sérieux. El<strong>le</strong> seserait depuis longtemps engagéedans <strong>le</strong> co-voiturage si celane tenait qu’à el<strong>le</strong>. “On m’aconseillé de participer auxréf<strong>le</strong>xions sur la mobilité menéesà l’échel<strong>le</strong> de la Conférence transjurassienne.On a fina<strong>le</strong>mentélargi la problématique et çaprend du retard”, poursuit cel<strong>le</strong>chez qui on sent une vraieenvie de passer au concret surces questions de mobilité. D’autantplus quand l’on sait qu’i<strong>le</strong>xiste une desserte ferroviairedepuis Vallorbe, c’est-à-direaccessib<strong>le</strong> aussi depuis <strong>le</strong>s garesde Frasne, <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marieou LesPlusieursmillionsde francssuisses.Longevil<strong>le</strong>s-Montd’Or. Lentementmais sûrementdes initiativescommencent àporter <strong>le</strong>urs fruits,à l’exemp<strong>le</strong> destrois cars deramassage mis encirculation chezJaeger-LeCoultrepour récupérer <strong>le</strong>ssalariés sur <strong>le</strong>Haut-Doubs et <strong>le</strong> Haut-Jura.Au-delà du dérangement et duvo<strong>le</strong>t sécurité routière, ces fluxde véhicu<strong>le</strong>s imposent aux entreprisesde construire des parkingsadéquats. Ce qui ne vapas sans réduire <strong>le</strong>s disponibilitésfoncières. Autre préoccupationrécurrente dans cette valléeoù tous <strong>le</strong>s grands noms del’horlogerie suisse cherchent às’établir, en sachant aussi que<strong>le</strong>s enseignes déjà en place ontsouvent des projets d’extension.<strong>La</strong> montre attire la montre.“Ona bien essayé d’attirer d’autresbranches d’activités mais rienJeanineRainaud sepréoccupeavant toutdes problèmesdemobilitéposés parla maind’œuvrefrontalière.n’y fait”, se désespère en souriantJeannine Rainaud, quandmême préoccupée par <strong>le</strong>s risquesinduits par la spécialisation horlogère.<strong>La</strong> Vallée de Joux comptait plusde 7 000 habitants avant la grandecrise horlogère des annéessoixante-dix. Depuis, el<strong>le</strong> n’ajamais retrouvé ce niveau depopulation. <strong>La</strong> proximité de lamain-d’œuvre frontalière n’estcertainement pas étrangère auxlogiques d’implantation des horlogerssuisses.“On a de la chanced’avoir ces frontaliers quicontribuent à la prospérité économiquede notre vallée. C’estdu win-win, du gagnant-gagnant.On est même prêts à <strong>le</strong>saccueillir à demeure.”Pour la première fois depuis deslustres, des promoteurs ont choisid’investir dans la constructiond’immeub<strong>le</strong>s qui devraientà terme générer la création de300 logements au Sentier. Ceregain d’intérêt s’explique aussipar la flambée des prix dufoncier dans la plaine. Avoirbeaucoup de frontaliers dansces effectifs salariés, ça peutrapporter gros. Chaque année,la France reverse à la Confédérationl’impôt frontalier. Cetterétrocession fisca<strong>le</strong> est ensuiteredistribuée aux cantons etaux communes au prorata dunombre de frontaliers. Soit unemanne de plusieurs millions defrancs suisses qui tombent dans<strong>le</strong>s caisses de la commune duChenit. “Ne dites par <strong>le</strong> montantexact…”, implore toujoursen souriant Jeannine Rainaud.L’impôt frontalier est versé aubudget général et une bonnepartie sert à financer l’entretiendes routes et <strong>le</strong>s travauxde sécurisation dans la traverséedes villages. ■MONTPERREUXLotissement“Sous<strong>La</strong> Fontaine”Avec sa vue imprenab<strong>le</strong>sur <strong>le</strong> lac Saint-Point, profitez sans tarderde ce programme d’exception :19 PARCELLES - 5 VILLAS JUMELÉES1 COLLECTIF - 14 LOGEMENTSN°2 ZA en Beton Ouest - 25160 OYE-et-PALLETRENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATION :Tél.: 03 81 89 41 68 - Port.: 06 85 66 02 40e-mail : pel<strong>le</strong>grini.sarl@wanadoo.frLotissement“LE THÉVEROT”GRAND’COMBE CHATELEUPlus que 3 parcel<strong>le</strong>s!


DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 21CONSOMMATIONUn renvoi d’ascenseurLes restaurants locauxignorés des frontaliersL’hôtel Bel<strong>le</strong>vue situé au bord du lac de Joux part encroisade contre <strong>le</strong>s restaurants d’entreprise etconvie <strong>le</strong>s frontaliers à dépenser aussi là où ilsgagnent <strong>le</strong>urs salaires.“On a perdu 50 % de la clientè<strong>le</strong>frontalière suite à l’ouverturedu restaurant d’entreprise deJaeger-LeCoultre” explique DanielLeuenberger de l’hôtel Bel<strong>le</strong>vue.“On souhaiterait que <strong>le</strong>sfrontaliers participentdavantage au maintiende l’économie loca<strong>le</strong>”,lance DanielLeuenberger qui tient l’hôtel Bel<strong>le</strong>vueavec son épouse française Dalila. Lecoup<strong>le</strong> n’est pas spécia<strong>le</strong>ment vindicatifenvers <strong>le</strong>s frontaliers. Certainstravail<strong>le</strong>nt d’ail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong>ur établissement.Les métiers de l’hôtel<strong>le</strong>rieavec <strong>le</strong>urs contraintes horaires pâtissenttoujours d’un manque d’attractivitéen Suisse comme en France.Si <strong>le</strong> renchérissement du franc suissepar rapport à l’euro n’incite pas <strong>le</strong>stouristes français à consommer suisse,il favorise en revanche une certainepaix salaria<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s frontaliers.Sur <strong>le</strong>s milliers qui passent quotidiennementla frontière, très peu viennentdéjeuner à l’hôtel Bel<strong>le</strong>vue. “Celanous semb<strong>le</strong>rait logique qu’ils dépensentun peu plus <strong>le</strong>ur argent à l’endroitoù ils gagnent <strong>le</strong>ur salaire. Ce n’est pastant une question de prix. Chez nous,<strong>le</strong> menu du jour est à 18 francs suisses.”Daniel et Dalila Leuenberger en veu<strong>le</strong>ntsurtout aux groupes horlogers dela vallée qui rivalisent d’avantagessociaux pour conserver <strong>le</strong>ur maind’œuvre.Exemp<strong>le</strong> chez Jaeger-LeCoultre qui a ouvert un restaurantd’entreprise où l’on sert 300 repas parjour. “Du coup, la clientè<strong>le</strong> en provenancede cette entreprise a diminué de50 %. Certains restaurateurs dans lavallée commencent à tirer la langue”,observe Daniel Leuenberger.Sitôt informé que <strong>le</strong> groupe Swatch(entreprises Bréguet, Blancpain, FrançoisGolay, ETA…) avait l’intentiond’ouvrir un autre restaurant d’entreprisedans la vallée, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> est montéau créneau en sollicitant à l’époquedirectement Nicolas Hayek. “On a réussià faire plier <strong>le</strong> Swatch Group quiemploie 1 500 à 2 000 personnes surla vallée. Ils ont prévu de mettre en placedes tickets restaurants même si l’onn’a toujours pas eu de nouvel<strong>le</strong>s sur ceprojet. Avec <strong>le</strong>s restaurants d’entreprises,<strong>le</strong>s frontaliers vivent en vaseclos.”L’hôtel Bel<strong>le</strong>vue n’est pas franchementune cantine. Cet établissement de 200couverts fonctionne davantage avec<strong>le</strong>s touristes et la clientè<strong>le</strong> affaire. Iln’empêche. “Le menu du jour n’est pasla priorité mais cela permet de conforterdes emplois. On arrêtera la formu<strong>le</strong>dès qu’on servira moins de vingt platsdu jour car ce n’est pas rentab<strong>le</strong>.”Les restaurateurs locaux craignentque la vallée de Joux ne devienne qu’unsite de production industriel<strong>le</strong>. “<strong>La</strong>création d’autres restaurants d’entreprisesnous condamnerait presque àn’ouvrir qu’en été”, conclut l’hôtelier. ■Le dynamisme estaussi touristiqueAvec son lac, ses montagnes et sesinfrastructures, la vallée de Joux resteune bel<strong>le</strong> destination touristique.“On enregistre une augmentation régulièredes nuitées depuis dix ans”, commenteDenis Waser, <strong>le</strong> directeur duCentre Sportif. Les Suisses représentent60 % de la clientè<strong>le</strong> touristique.Lʼenvolée du franc suisse parrapport à lʼeuro nʼa donc pas trop pénalisé<strong>le</strong>s opérateurs touristiques. “Onfonctionne très bien avec <strong>le</strong> tourismede mai à septembre”, confirme DanielLeuenberger. ■


22 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012CIGARETTES ET ESSENCE Fin de la ruée ?“Les frontaliersn’achètent plus<strong>le</strong>s cigarettes”Les débitants suisses de tabac et de carburant fontgrise mine: <strong>le</strong> franc fort ne fait pas <strong>le</strong>urs affaires.Les cigarettes y sont désormais aussi chères.À <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds, cettecommerçanteen é<strong>le</strong>ctroménagervend trèsrarement desproduits à desfrontaliers,même en périodede soldes.16h40 à Vallorbe. C’est l’heurede la sortie des écoliers du villageet l’occasion pour quelquesunsd’entre eux de franchir laporte du Khédive, <strong>le</strong> bureau de tabacet de bonbons situé au centre du village.Comme en France, <strong>le</strong> client yachète friandises, tabac, chocolat, jeuxà gratter et cartes à posta<strong>le</strong>s. Mais àla différence du voisin, la hausse dufranc suisse a eu une conséquencedirecte : “<strong>La</strong> baisse des ventes de cigarettesaux frontaliers” explique <strong>le</strong> gérantdu Khédive.Phénomène financier mécanique, <strong>le</strong>prix d’un paquet de cigarettes coûteen moyenne 7,60 francs suisses(6,30 euros) soit quasiment à égalitéavec <strong>le</strong>s prix pratiqués en France enfonction des marques qui oscil<strong>le</strong>nt entre5,70 et 6,50 euros. “On attend mêmeLe buralistede Vallorbevend moinsde cigarettesauxfrontaliersdepuis <strong>le</strong>milieud’annéedernière.une augmentation de 20 centimes defrancs suisses: c’est un énorme manqueà gagner pour nous” commente <strong>le</strong> commerçantqui n’a toutefois pas chiffréla baisse de son chiffre d’affaires depuisque <strong>le</strong> franc suisse a fortement augmenté.“Les touristes achètent toujourscar ils veu<strong>le</strong>nt du chocolat suisse et desproduits de Suisse” se conso<strong>le</strong> <strong>le</strong> buraliste.Même son de cloche du côté des pompistesqui ont perdu nombre de clients.Mi-janvier, <strong>le</strong> litre de gazo<strong>le</strong> était affichéà 1,80 C.H.F. (1,49 euro), soit quasimenttrois centimes de plus que cequi était affiché à la même date enFrance. Même l’essence (Sans plomb98) n’est plus si bon marché: 1,75 C.H.F.(1,41 euro) alors qu’en France, un litreétait affiché à 1,58 euro, soit 17 centimesd’écart. ■


24 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012COMMENTAIRE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>: Dans <strong>le</strong> cadredu Forum Transfrontalier, vous défendezl’intérêt d’envisager <strong>le</strong> rapprochemententre la Franche-Comté etl’Arc Jurassien. Pourquoi ?Jacques-André Tschoumy : <strong>La</strong> Franche-Comté et l’Arc Jurassien sont dansune situation de Finistère, vu de Parispour la première, et de l’axe centralZurich, Berne, Genève pour <strong>le</strong> second.Nous avons l’un et l’autre une marginalitécommune. Il ne faut pas p<strong>le</strong>urerchacun dans son coin, mais aucontraire mettre nos faib<strong>le</strong>ssesensemb<strong>le</strong> pour en faire des forces. <strong>La</strong>Franche-Comté n’est pas la Côte d’Azurcomme l’Arc Jurassien n’est pasl’Oberland Bernois, mais nous avonschacun des atouts, industriels entreautres, à faire valoir. Nous sommescondamnés à imaginer un co-développement.L.P.P. : Des Suisses et des Français ne voientpas l’intérêt d’un rapprochement. Que <strong>le</strong>urJacques-André Tschoumy“Nous sommescondamnés à imaginerun co-développement”Président du Forum Transfrontalier et responsab<strong>le</strong> deprojets à la Maison de l’Europe transjurassienne,Jacques-André Tschoumy défend la création d’unegrande région qui réunirait la Franche-Comtéet l’Arc Jurassien. Il dit pourquoi.répondez-vous?J.-A.T.: Nous sommes de jeunes Suisses!<strong>La</strong> fondation du canton de Neuchâteldate de 1848. Pendant six sièc<strong>le</strong>s,nous avons appartenu à différentscomtés comme <strong>le</strong> comté de Bourgogne.Si l’on regarde <strong>le</strong> passé, ce sont <strong>le</strong>sFrançais et <strong>le</strong>s Al<strong>le</strong>mands qui ont faitnotre histoire. <strong>La</strong> mentalité populairea oublié ces épisodes. Nous sommesen 2012, à deux ans“Beaucoupde pointscommuns.”près cela fera 100 ansque <strong>le</strong>s relationsentre l’Arc Jurassienet la Franche-Comtéont été interrompuespour troiscauses : <strong>le</strong>s deuxguerres mondia<strong>le</strong>s et<strong>le</strong> positionnement denos pays respectifsface à l’Union Européenne.Ces trois événementsnous ontmis dos à dos alorsqu’il y a un sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s relations entrenos deux territoires étaient étroites.El<strong>le</strong>s allaient au-delà d’échanges économiquesforts, puisque souvent, <strong>le</strong>sgens se mariaient.L.P.P. : Il y a beaucoup de similitudes, maistout reste à faire n’est-ce pas?J.-A.T.: Nous avons beaucoup de pointscommuns : une même frontière linguistique,<strong>le</strong> même esprit frondeur,<strong>le</strong> même génie de manufacture, lamême culture de l’utopie, des échangesculturels riches. <strong>La</strong> différence majeureentre nos deux pays, c’est qu’enSuisse <strong>le</strong> pouvoir décisionnel estproche, alors qu’il est éloigné en France.Nous avons <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs contactsqui soient avec la préfecture de Besançon,mais votre pouvoir central quimute <strong>le</strong>s gens pose de réel<strong>le</strong>s difficultéspour construire un projet transfrontalier.À chaque fois nous devonsrepartir de zéro avec de nouveauxinterlocuteurs. C’est tuant et décourageant.L.P.P.: Peut-on sérieusement espérer la créationd’une région transfrontalière ?J.-A.T. : Nous sommes actuel<strong>le</strong>mentdans une période de transition entreun inventaire d’actions ponctuel<strong>le</strong>set isolées, voulues par des personnesou des groupes seuls qui pensent quecette frontière n’a plus de sens, et desétapes à franchir pour arriver à uneJacques-AndréTschoumy :“En France,<strong>le</strong> pouvoircentral quimute <strong>le</strong>s genspose deréel<strong>le</strong>sdiffcultés.”production de projets communs partagésde part et d’autre de la frontière,financés, suivis. <strong>La</strong> troisième etdernière étape serait de créer unerégion transfrontalière entre laFranche-Comté et l’Arc Jurassien animéepar une gouvernance bilatéra<strong>le</strong>et dotée d’une délégation de compétencesdans des domaines identifiés.C’est un but ultime. Je rappel<strong>le</strong> qu’ily a 130 régions transfrontalières enEurope, cel<strong>le</strong> de Bâ<strong>le</strong>-Mulhouse enest une. Je sens que Marie-Guite Dufay(présidente de Région) et Pascal Broulis(chef des relations extérieures ducanton de Vaud) veu<strong>le</strong>nt faire avancer<strong>le</strong>s choses. ■Propos recueillis par T.C.


E BOUTIQUERédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.comdu 11/01 au 14/02/2012 inclusNote à nos fidè<strong>le</strong>s <strong>le</strong>cteursAprès douze ans d’existence et une augmentation régulière de ses <strong>le</strong>cteurs, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> est bien installée dans <strong>le</strong> paysage médiatique local.AAujourd’hui, el<strong>le</strong> doit poursuivre la mission d’information indépendante qu’el<strong>le</strong> s’est assignée dès sa création en 1999. Mais depuis plusieurs mois néanmoins, noussubissons <strong>le</strong>s augmentations régulières des coûts du papier, des frais d’impression et de transport que nous imposent <strong>le</strong>s fournisseurs.Afin de continuer à remplir son engagement d’information, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> est contrainte de répercuter à partir de ce mois-ci, ces hausses à répétition.Le tarif de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> passe donc à 2,50 euros. Nous vous remercions de votre confiance toujours renouvelée.Vous venez passer des vacances dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,Vous venez passer des vacances dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,vous résidez occasionnel<strong>le</strong>ment dans la région de Pontarlier,vous êtes originaire du Haut-Doubs etvous souhaitez suivre toute l’actualité de la région...vous résidez occasionnel<strong>le</strong>ment dans la région de Pontarlier,vous êtes originaire du Haut-Doubs etvous souhaitez suivre toute l’actualité de la région...Recevez chez vous <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>Abonnez-vous à un tarif préférentiel27 ,50 €<strong>le</strong>s 12 numéros52 ,50 €<strong>le</strong>s 24 numérosau lieu de 30 €1 NUMÉROGRATUIT1 an - 12 numérosau lieu de 60 €3 NUMÉROSGRATUITS2 ans - 24 numérosMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2011 N° 1 4 2, 20€CRISE FINANCIÈREÀ L’HÔPITAL DELE DOSSIER en p. 21 à 26PONTARLIERL’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7Les socialistes battent <strong>le</strong> rappelLes 9 et 16 octobre, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs qui souhaitent choisiront<strong>le</strong>urcandidatdegaucheàlaprésidentie<strong>le</strong>de2012.Pour qui votent <strong>le</strong>s ténors du Haut-Doubs ?Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin NOVEMBRE 2011 N° 145 2, 20€ IMMOBILIERLE DOSSIER en p. 19 à 26<strong>La</strong> situationinquiétante dubudget.Un déficit de5,7 mi lionsd’euros.Le gâchis de lapsychiatrie.ÉCONOMIE p. 5Inquiétudes pour<strong>le</strong> personnel.MÉTABIEF p. 29Le bras de fer judiciaireArnaque aux voituresd’occasion dans<strong>le</strong> Haut-Doubs<strong>La</strong> communauté de communes Mont d’Or-Deux lacsest prête à a <strong>le</strong>r en justice pou récupérer une partiedes sommes versées à la société Orex-Loisirs.Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 2 503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin DÉCEMBRE 2011 N° 146 2, 20€ 22 rue du Docteur Grenier● Un nouveau directeurLE HAUT-DOUBSTOUJOURSAUTOPCrédit photo Sophie CousinLE DOSSIER en p. 19 à 23pour Métabief,● Rochejean prêt à quitter<strong>le</strong> syndicat mixte,● L’avenir incertaindes petites stations…PONTARLIER p. 6 à 8Subventions :L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8<strong>le</strong>s associationsqui touchent <strong>le</strong> plusEmploi : Pontarlier florissant,mais dépendant…Avec un taux de chômage<strong>le</strong>plusbasdelarégion, <strong>le</strong>sindicateurs sont au vert pour <strong>le</strong> bassin pontissalien.-25 %CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADeme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com25300 PONTARLIERwww.barthod.comTél. 03 81 39 03 84HIVER 2011-2012LES STATIONS PRÊTESPOUR LA SAISONCADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAUMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JANVIER 2012 N° 147 2, 20€RÉSERVES PARLEMENTAIRES :LA CAGNOTTE DES DÉPUTÉSLE DOSSIER en p. 17 à 22L’ÉVÉNEMENT p.6 et 7Ces projets qui font pschitt…Zoom sur deux projets annoncés comme structurantspour <strong>le</strong> Haut-Doubs et qui se sont cassé <strong>le</strong>s dents surdes tracasseries ou des mésententes loca<strong>le</strong>s.AFFAIRE p.32Trafic de champignonsà grande échel<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Haut-Doubsdu 26/11 au 24/12/2011Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.comTout sur l’argent des élus du DoubsCONSOMMATION p. 35Les sang<strong>le</strong>sdu mont d’orcontaminéesHomme• Jean’s LEVI’S 511 Brut, réf. 49781 99,5 49,75 Jean’s KAPORAL Stone, réf. 52993 99 49,50 €• Sweat MCS Marlboro Navy, réf. 51425 129 64,50 Chemise SCHOTT Rouge/Noir, réf. 53069 75 37,50 Chaussures CATERPILLAR Jaune, réf. 51002 129 64,50 €• Pu l BLEND noir, réf. 53096 65 32,50 • T-Shirt ML CROSSBY Blanc, réf. 52985 15 7,50 €Femme• Robe KAPORAL Gris, réf. 51665 65 32,50 €Bo tes LEVI’S Taupe, réf. 51275 135 67,50 Baskets CONVERSE Noir/Anth, réf. 52740 95 47,50 Pant Toi<strong>le</strong> LOÏS Anthra, réf. 53054 65 32,50 • Baskets FEIYUE Noir/Vert, réf. 51380 50 25,00 €Chemise ROXY Rouge/Ecru, réf. 50924 75 37,50 • Pu l RED SOUL Noir, réf. 51726 65 32,50 €64, rue de la République - PONTARLIERAbonnement faci<strong>le</strong> et rapide :NomPrénomN°/RueCodeTél.E-mail :Vil<strong>le</strong>Je profite de l’offre :1an=27 ,50 €<strong>le</strong>s 12 N° au lieu de 30€ soit 1 N° GRATUIT2ans=52 ,50 €<strong>le</strong>s 24 N° au lieu de 60€ soit 3 N° GRATUITSBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagnéde votre règ<strong>le</strong>ment à l’adresse suivante :<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>1, rue de la Brasserie - 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<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012MOUTHE - RÉGION DES LACS 27MOUTHELes bel<strong>le</strong>s histoires ne sont pastoujours dans <strong>le</strong>s livres de classeou dans <strong>le</strong>s programmesscolaires. Cel<strong>le</strong> du club “Korken fürKork”, qui signifie en al<strong>le</strong>mand “bouchonsde liège pour Kork” s’inscritdans la vie du collège de Mouthe.Mis en place depuis trois ans, cegroupe mobilise des élèves encadréspar une équipe pédagogique. Objectif: col<strong>le</strong>cter des bouchons de liègequi seront envoyés à Kork au sudouestde l’Al<strong>le</strong>magne. Cette vil<strong>le</strong> duBade-Wurtemberg s’est spécialiséedans l’aide aux personnes épi<strong>le</strong>ptiques.Le produit de la col<strong>le</strong>cte des collégiensmeuthiards est destiné à alimenterun atelier protégé de recyclagedes bouchons. Des adultesatteints par la maladie peuvent ainsitravail<strong>le</strong>r. Ils transforment <strong>le</strong>sbouchons en panneaux d’affichageet d’isolation. Un be<strong>le</strong>xemp<strong>le</strong> d’action solidaireet écologique àl’échel<strong>le</strong> européenne.L’ouverture vers <strong>le</strong>sautres n’a pas de frontière.“Le collège deMouthe est très orientésur <strong>le</strong>s échanges àl’étranger et Korkillustre cette dynamique”,explique CoralieCuenot, professeurCol<strong>le</strong>cte au collègeNe jetez plus vos bouchonsDes collégiens de Mouthe col<strong>le</strong>ctent depuis plusieurs années des bouchons enliège qui sont ensuite recyclés dans un atelier protégé à Kork en Al<strong>le</strong>magne.Actionsolidaire etécologique.de Sciences et vie de la terre quiencadre <strong>le</strong> club avec deux autresenseignants et l’infirmière du collège.Cette année,“Korken fur Kork”,c’est l’affaire d’une dizaine de collégiensen classe de cinquième. Ilsse retrouvent régulièrement entre12 heures et 14 heures pour échanger,faire <strong>le</strong> point. “On a ciblé desélèves de cinquième pour qu’ils puissentsuivre <strong>le</strong>ur projet sur plusieursannées, l’idée étant qu’ils ail<strong>le</strong>nt euxmêmesapporter <strong>le</strong>s bouchons à Kork.Les collégiens du club “Korken für Kork”ont participé en décembre dernier au chargementdes bouchons en partance pour l’Al<strong>le</strong>magne.Le club ne fonctionne pas en vaseclos. Ses membres informent régulièrement<strong>le</strong>s autres collégiens del’avancée des opérations.”Le 15 décembre dernier, un transporteural<strong>le</strong>mand est venu récupérerune cinquantaine de sacs de 100litres remplis de bouchons col<strong>le</strong>ctésdepuis trois ans. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctes’effectue dans <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s restaurantset tous <strong>le</strong>s sites susceptib<strong>le</strong>sd’utiliser des bouchons de liège.■MOUTHEUne saison correcteLes savoureux dictons de l’officeChaque jour, l’office de tourisme du Val de Mouthe envoie,aux rédactions notamment, ses prévisions météo.Et avec el<strong>le</strong>s, de savoureux dictons. Morceaux choisis.est plutôt chaotique cetteannée. Et <strong>le</strong>s prévisions météorologiquesparfois pas très fiab<strong>le</strong>s. L’hiverScrupu<strong>le</strong>usement pourtant, aussiprompts que Météo France, l’office dutourisme du Val de Mouthe s’attachetous <strong>le</strong>s jours à communiquer son bul<strong>le</strong>tinmétéo, histoire de montrer quemalgré <strong>le</strong>s soubresauts d’un hiver capricieux,eh bien on skie toujours à Moutheet à Chapel<strong>le</strong>-des-Bois., et ce, sans discontinuerdepuis <strong>le</strong>s congés de Noël.“Nous avons fait un début de saisonsatisfaisait avec des taux de remplissagepour <strong>le</strong>s vacances de Noël de 60 à80 % selon <strong>le</strong>s secteurs, près de 90 % àChapel<strong>le</strong>-des-Bois notamment. Et <strong>le</strong>svacances de février se présentent plutôtbien à l’exception de la premièresemaine de mars” commente NicolasDevigne-<strong>La</strong>faye, agent de développementà l’O.T.S.I. Val de Mouthe.Le moral est donc toujours au beaufixe du côté de la source du Doubs. Etpour distraire tant que faire se peutses destinataires, l’office a eu la bonneidée de saupoudrer chacun de sesbul<strong>le</strong>tins d’un dicton du jour lié autemps. “On prend soin de vérifier cesdictons auprès des paysans d’ici” s’amuseNicolas Devigne-<strong>La</strong>faye. Il n’y a doncpas que la hauteur des gentianes ou lfépaisseur des pelures d’oignon qui fontfoi dans <strong>le</strong> langage météorologiquepopulaire. <strong>La</strong> preuve avec cette petitesé<strong>le</strong>ction :● “Le tonnerre en décembre annonce pourlʼan qui vient aux bêtes et aux gens abondancede biens.”● “Neige de décembre est engrais pour laterre.”● “Nuées de septembre, pluie de novembre,gel en décembre.”● “Octobre enso<strong>le</strong>illé, décembre emmitouflé.”● “Beaux jours de janvier trompent lʼhommeen février.”● “Brouillard en janvier, année enso<strong>le</strong>illée.”● “Il vaut mieux voir un vo<strong>le</strong>ur dans songrenier quʼun laboureur en chemise en janvier.”● “Janvier amasse <strong>le</strong>s souches, février <strong>le</strong>sbrû<strong>le</strong> toutes.”● “Janvier dʼeau chiche fait <strong>le</strong> paysan riche.”● “Janvier sec et sage est un bon présage.”● “Janvier sec et beau, remplit cuves ettonneaux.”● “Lʼan mauvais arrive en nageant.”● “Les douze jours qui vont de Noël auxRois, donnent <strong>le</strong> temps des douze mois.”● “Lʼor du so<strong>le</strong>il de janvier est or que lʼonne doit pas envier.”● “Mi janvier, mi pail<strong>le</strong>.”● “Neige en janvier, blé au grenier.”On laisse <strong>le</strong> soin au <strong>le</strong>cteur de se faire sapropre opinion sur la véracité de ces dictonspaysans... ■TICKETSRESTAURANTRayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


28MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012CHAUX-NEUVE10 chambresHôtel Pays Nature : <strong>le</strong> retourL’ouverture de l’établissement acquis et restauré par la communautéde communes des Hauts du Doubs est annoncée à l’automne 2012.SAINT-ANTOINELes travaux de rénovation devraient commencer ce printempspour une ouverture programmée à l’automne.Des divergences de vuesTensions au conseilmunicipal de Saint-AntoineAprès plusieurs avertissements, Jean-Marc Chapuis <strong>le</strong> premier adjointde Saint-Antoine, a fina<strong>le</strong>ment été démis de sa délégation à la communautéde communes Mont d’Or-Deux lacs. Ambiance.<strong>La</strong> candidature de Jean-Marc Chapuisn’a pas pesé lourd lors de laréé<strong>le</strong>ction des délégués communautairesorganisée <strong>le</strong> 2 décembredernier au conseil municipal de Saint-Antoine. Des votes sans appel puisqu’ila perdu 6 contre 1, que ce soitface au maire Brigitte Prêtre pour <strong>le</strong>poste de premier délégué et face ausecond adjoint Nicolas Paillard pour<strong>le</strong> poste de second délégué titulaire.“Un gros désaveu, reconnaît Jean-Marc Chapuis. Le conseil souhaitaitque je continue à représenter Saint-Antoine à la communauté de communessous réserve de changerd’attitude. Mais je n’y vais pas pourfaire de la figuration.”Le malaise, toujours selon <strong>le</strong> premieradjoint, remonterait au conseil communautairede mars 2011 à l’issueduquel Jean-Marc Chapuis avait prisla paro<strong>le</strong> pour par<strong>le</strong>r des gaz de schiste.Ce qui n’a pas plu à tout <strong>le</strong> monde.“Quand on est délégué en communautéde communes, on s’exprime aunom de la commune et non pas en sonnom personnel”, explique BrigittePrêtre qui avait déjà prévenu plusieursfois son premier adjoint. Envain apparemment.Suite à cette éviction, Jean-Marc Chapuis,sans doute trèsvexé, a demandé àne plus toucher sesindemnités d’élu.Impossib<strong>le</strong> lui a-t-onrétorqué car el<strong>le</strong>ssont rattachées à lafonction et non pasà l’homme.Pourquoi alors ne passonger à partir d’unsystème quand celuicine correspond plusà vos attentes ? “Je“Jamaissongé àdémissionner.”n’ai jamais songé à démissionner. J’aimes convictions. On peut me retirerd’autres délégations. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chosequ’on ne pourra pas m’en<strong>le</strong>ver, c’est laplace de conseil<strong>le</strong>r”, poursuit Jean-Marc Chapuis.Cette rétrogradation n’est pas encoreà l’ordre du jour. “Le problème aujourd’hui,c’est qu’il ne fait plus son travaild’adjoint. Il est dans la critiquesans apporter de solutions. Les séancesau conseil sont très hou<strong>le</strong>uses à causede cette situation très ambiguë. Cen’est pas ma vision du débat communal”,déplore Brigitte Prêtre.Son premier adjoint qui compte bienal<strong>le</strong>r au bout du mandat regrette deson côté qu’on ne puisse jamais par<strong>le</strong>récologie au conseil. “Mes idées nepassent pas. Chacune de mes propositionsest systématiquement écartée.Je ne serai sans doute jamais un bonpoliticien…” ■Fini l’insertion, place aubusiness. Le nouveauprojet hôtelier pilotépar la communauté decommunes n’a plusaucune vocation socia<strong>le</strong>.L’expérience menée parl’association E.P.P.I. qui géraitl’hôtel Pays Nature a montréses limites. El<strong>le</strong> a abouti à lafermeture de l’établissementracheté par la communauté decommunes. “Notre rô<strong>le</strong> n’est pasde se substituer maisd’accompagner l’initiative privée.On intervient si aucun candidatne se manifeste comme cefut <strong>le</strong> cas ici”, rappel<strong>le</strong> Jean-Marie Saillard, <strong>le</strong> président.L’intercommunalité reste fidè<strong>le</strong>à sa stratégie d’investissementdans l’immobilier d’entreprise.<strong>La</strong> méthode a déjà été appliquéeà l’auberge Chez Liadetet pour un menuisier. “On répercutel’intégralité des coûtsd’acquisition et de rénovationsous la forme d’un crédit-baildont s’acquitte ensuite <strong>le</strong> porteurde projet.”Pour Chaux-Neuve, <strong>le</strong> repreneurest déjà connu. Il s’agitd’Olivier Pointu qui était déjàresponsab<strong>le</strong> au temps d’E.P.P.I.Vu la fin de l’histoire, ce choixpeut semb<strong>le</strong>r risqué. Bienconscient qu’il est attendu autournant, <strong>le</strong> futur hôtelier seveut rassurant. “On est dansune politique de fonctionnementcomplètement différente. Ce n’estplus de l’insertion mais un établissementcommercial tout cequ’il y a de plus classique.”L’échec de Pays Nature, ill’explique par des subventionsinsuffisantes pour couvrir <strong>le</strong>scharges de personnel importanteset un effectif qui n’étaitpas assez ajusté à l’activité saisonnière.“On développera uneprestation hôtelière qui correspondaux attentes. <strong>La</strong> prioriténe sera plus l’emploi mais laqualité économique du projet.”Le nouvel hôtel-restaurant abriteraune dizaine de chambreset répondra aux critères d’unétablissement 3 étoi<strong>le</strong>s. “Onfinalise actuel<strong>le</strong>ment avec unarchitecte et un économiste <strong>le</strong>cahier des charges en vue depublier l’appel d’offres. L’hôtelpourrait ouvrir cet automne”,note Jean-Marie Saillard. ■LE BREY ET MAISON-DU-BOISChantier 2012<strong>La</strong> zone artisana<strong>le</strong>sur <strong>le</strong>s bons rails<strong>La</strong> communauté de communes des Hautsdu Doubs investit cette année dansl’aménagement d’une zone d’activitésartisana<strong>le</strong>s située à la sortie du village.Lʼorganisation du territoire <strong>le</strong> long de la bande frontalière metplutôt en vis-à-vis des entreprises suisses et des lotissementsfrançais. Sʼil semb<strong>le</strong> diffici<strong>le</strong> dʼinfléchir cette logique, rien nʼempêchedʼagir aussi en faveur des entreprises du Haut-Doubs qui sontsouvent <strong>le</strong> dernier rempart avant la déchéance en village dortoir.“Les élus doivent être à lʼécoute du monde des entrepreneurs”,explique en connaissance de cause Jean-Marie Saillardqui a la doub<strong>le</strong> casquette.<strong>La</strong> pression du travail frontalier est forte sur la communauté decommunes des Hauts du Doubs quʼil préside. Raison de pluspour ne pas abandonner <strong>le</strong>s acteurs économiques qui sʼy trouvent.“Les petites entreprises apportent un service uti<strong>le</strong> et trèsappréciab<strong>le</strong>. Ce serait dommage de voir partir cel<strong>le</strong>s qui ont desprojets dʼextension sans <strong>le</strong>ur avoir proposer une solution foncière.On ne va quand même pas tout concentrer sur Pontarlier.”Lʼélu des Vil<strong>le</strong>dieu rappel<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment à ceux qui lʼoublieraientque <strong>le</strong> développement économique constitue bien souvent lʼunedes compétences prioritaires des communautés de communes.Cel<strong>le</strong> des Hauts du Doubs va investir dans la création dʼune zoneartisana<strong>le</strong> de 3 à 6 hectares. Il semblait logique de la positionnersur lʼaxe Mouthe-Pontarlier en ménageant un accès faci<strong>le</strong>sur la R.D. 437. “<strong>La</strong> commune du Brey qui avait des disponibilitésa proposé <strong>le</strong> terrain à la communauté de communes.”Quelques candidats se sont déjà manifestés : une entreprise deT.P., un garagiste et un menuisier-charpentier. Jean-Marie Saillardespère <strong>le</strong> lancement du chantier au cours de cette année. ■Cestemps-ci,la viemunicipa<strong>le</strong>n’a rien d’unlong f<strong>le</strong>uvetranquil<strong>le</strong> àSaint-Antoine.<strong>La</strong> zone artisana<strong>le</strong> sera viabilisée à l’extérieurdu village à proximité de la R.D. 437.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012FRASNE - LEVIER 29ENVIRONNEMENTLe désormais célèbre Thierry Maire,é<strong>le</strong>veur de brebis à Chapel<strong>le</strong>-d’Huin,dort à nouveau sur ses deux oreil<strong>le</strong>s…mais l’annonce d’un probab<strong>le</strong> retourdu prédateur dans la vallée du Doubs luirappel<strong>le</strong> de mauvais souvenirs. Pour l’heure,cette information est à placer au conditionnelmême si <strong>le</strong> réseau “Loup et lynx”s’est rendu à Burnevil<strong>le</strong>rs pour recueillirdes indices. C’est là-bas, non de la frontièresuisse avec Sainte-Ursanne (canton duJura) que <strong>le</strong> loup aurait été aperçu aux a<strong>le</strong>ntoursdu 15 janvier.Mais ni traces de pattes, ni déjections, etencore moins de carcasses d’animaux ontété observées dans cette zone située à lafrontière suisse et fortement escarpée. Enrevanche, deux animaux ont été observésdans <strong>le</strong>s Vosges en début d’année. Preuveque son départ n’est que temporaire.L’Office national de la chasseSur la trace du loupLe Loup aperçu mais pas identifiéDes témoignages ont attesté de la présence du loup à Burnevil<strong>le</strong>rs, non loin deMaîche. Des prospections ont été réalisées pour “valider” l’observation mais aucunélément tangib<strong>le</strong> n’a été retrouvé. À Chapel<strong>le</strong>-d’Huin, <strong>le</strong>s brebis sont dans la bergerie.“On pensel’avoirtouché.”et de la Faune sauvage(O.N.C.F.S.) - par la voix deson directeur EmmanuelRenaud - ne confirme pas pour<strong>le</strong> moment l’attestation duretour de la bête dans la valléedu Doubs en ce débutd’année.Rappelons que l’agriculteurde Chapel<strong>le</strong> a payé un lourdtribut avec la perte de 26 animaux.“Disons que je suis tranquil<strong>le</strong>au moins jusqu’à début mai car <strong>le</strong>sbrebis sont dans la bergerie” explique l’é<strong>le</strong>veurqui craint <strong>le</strong> retour d’une nouvel<strong>le</strong> bête d’icil’été. “Si un loup est arrivé jusque chez nous,d’autres peuvent venir” ajoute-t-il. Car depuis<strong>le</strong> tir de défense utilisé par l’é<strong>le</strong>veur pourprotéger son troupeau, personne à Chapel<strong>le</strong>-d’Huinn’a revu la queue de l’animal.C’était <strong>le</strong> 4 septembre dernier à 21 h 45.Posté au sommet d’un arbre, <strong>le</strong> fils de l’é<strong>le</strong>veurDepuis <strong>le</strong> tirde défense du4 septembre àChapel<strong>le</strong>d’Huin,<strong>le</strong> loupn’a plus étéphotographié.avait décoché <strong>le</strong> tir de chevrotine… et l’animala déguerpi. “On pense l’avoir touché” ditl’é<strong>le</strong>veur avec prudence. Les spécialistesn’ont aucun élément pour confirmer cettethèse. Cinq mois après <strong>le</strong>s attaques dans<strong>le</strong>s enclos, l’agriculteur aperçoit des retardementsdans <strong>le</strong>s mises bas de ses brebis.Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, <strong>le</strong> loup est attendu aucoin du bois. ■E.Ch.FRASNEContre la solution taxiMobilisation pour lasauvegarde du T.G.V.Les élus du Haut-Doubs et <strong>le</strong>s usagersremettent à l’ordre du jour la défense de la ligneT.G.V. mise à mal depuis l’adoption de la nouvel<strong>le</strong>gril<strong>le</strong> de circulation en décembre 2011.<strong>La</strong>mise en service de la L.G.V. a largement occupé <strong>le</strong>devant de la scène médiatique au cours de l’année2011, étouffant dans l’œuf toute amorce de revendicationd’ordre ferroviaire. “On était tota<strong>le</strong>ment inaudib<strong>le</strong>en 2011 mais on rentre dans un nouveau round de négociation.On repart au combat avec une détermination horsdu commun”, explique Philippe Alpy. Le maire de Frasneest remonté comme un coucou suisse.François Mennerat qui fait partie de la F.N.A.U.T (fédérationnationa<strong>le</strong> des associations d’usagers de transport)est sur la même longueur d’onde. “On a une doub<strong>le</strong> préoccupation.<strong>La</strong> première porte sur <strong>le</strong>s T.E.R. et concerneplus spécifiquement <strong>le</strong>s scolaires et <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs. Ons’inquiète en second lieu sur l’avenir de la desserte T.G.V.qu’on nous a garanti jusqu’en 2014. Mais que se passerat-ilau-delà ? On a <strong>le</strong> sentiment qu’on amuse la ga<strong>le</strong>rie. I<strong>le</strong>st urgent de se mobiliser dès maintenant pour consolidercette desserte.” Élus et usagers du Haut-Doubs n’ont pasvraiment avalé <strong>le</strong>s changements adoptés en décembre dernier.<strong>La</strong> suppression du T.E.R. de 5 h 15 qui permettait auvoyageur du Haut-Doubs de passer une journée de travailcomplète à Paris sonne comme un vrai désaveu. “<strong>La</strong> Régiona mis un taxi à la place. On réfute tota<strong>le</strong>ment cette solution.Ce n’est pas la peine d’avoir investi autant dans lamodernisation de la ligne Do<strong>le</strong>-Vallorbe pour se voir envoyeren taxi à la gare de Besançon-Auxon”, poursuit <strong>le</strong> mairede Frasne.Élus et usagers du Haut-Doubs rejoignent <strong>le</strong>urs homologuesjurassiens engagés eux aussi dans la défense deslignes du bas Jura. “Cette option taxi supprime <strong>le</strong>s dessertessur Mouchard et Do<strong>le</strong>. On souhaite revenir à la précédenteconfiguration qui permettait de se rendre à Parisdans la même journée”, conclut l’élu. ■F.C.


30 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012MONTBENOÎT ET LE SAUGEAISMAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONTDeux villages, une éco<strong>le</strong><strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> éco<strong>le</strong> communa<strong>le</strong> flambant neuve réactualiseà sa manière <strong>le</strong> processus de fusion engagé depuisfort longtemps entre Maisons-du-Bois et Lièvremont.Ce rapprochement avaitdébuté avec la constructiond’une seu<strong>le</strong> églisepour <strong>le</strong>s deux communesassociées à partir de 1974, avantde fusionner en 1999. Le scénariose prolonge au niveau desinfrastructures scolaires. “Maisons-du-Boisaccueillait une classematernel<strong>le</strong> et Lièvremont troisclasses primaires. Dans cetteconfiguration, tous <strong>le</strong>s problèmessont multipliés par deux : intendance,gestion du personnel,chauffage, sécurité, sans oublier<strong>le</strong>s impératifs de mises auxnormes”, souligne Bernard Bo<strong>le</strong>,<strong>le</strong> maire.Avant de s’engager sur la“JeanPourchet,l’ancienmaire, nousa donné unhectare de terrainpourconstruirecette éco<strong>le</strong>”,rappel<strong>le</strong> sonsuccesseurBernard Bo<strong>le</strong>.construction d’une nouvel<strong>le</strong> éco<strong>le</strong>,la commune a d’abord étudiél’opportunité de réhabilitercel<strong>le</strong> de Maisons-du-Bois. Unelourde restructurations’imposait. Cette option a viteété balayéeBaptisée aunom de JeanPourchet.quand l’ancienmaire JeanPourchet a proposéde donnerun hectare deUn chauffage géothermiqueterrain sousréserve de pouvoirviabilisertrois parcel<strong>le</strong>sdestinées auxmembres de safamil<strong>le</strong>. Pourquois’en priver, d’autant plusqu’une enquête de la C.A.F. aconfirmé <strong>le</strong> besoin de périscolaire? De quoi faire d’une pierredeux coups et compléter ainsil’offre des modes de gardesexistants. “Le lancement du projetremonte à fin 2009. On estparti sur la base d’un bâtimentB.B.C. avec du chauffage géothermique.”L’installation comprend8 puits qui descendent à100 m de profondeur.Le nouveau groupe scolaires’étend sur une surface de1 062 m 2 en intégrant préau etespaces de rangement. Le bâtimentabrite quatre sal<strong>le</strong>s declasses, des locaux techniqueset <strong>le</strong> périscolaire avec cantine,cuisine, sal<strong>le</strong> de repos et sal<strong>le</strong>de motricité. L’éco<strong>le</strong> baptisée aunom de Jean Pourchet a ouvertses portes <strong>le</strong> 3 janvier. El<strong>le</strong>accueil<strong>le</strong> environ 90 enfants etsera inaugurée officiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>18 février. Le périscolaire estgéré par Famil<strong>le</strong>s Rura<strong>le</strong>s quia recruté deux salariées chargéesde garder et de nourrir <strong>le</strong>senfants pendant <strong>le</strong>s heuresd’accès. “Les repas sont livréspar <strong>le</strong> Château d’Uzel, spécialisédans la restauration col<strong>le</strong>ctive.Le périscolaire fonctionneraéga<strong>le</strong>ment pendant <strong>le</strong>s congésscolaires, la première quinzainede juil<strong>le</strong>t et la dernière quinzained’août” précise BernardBo<strong>le</strong>.On sait l’importance de l’éco<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s communes rura<strong>le</strong>s. Sitôtannoncé, ce projet de nouvel<strong>le</strong>éco<strong>le</strong> a engendré une augmentationsignificative des demandesde permis de construire. Du coup,la commune qui compte 620Le bâtimentrépond auxnormesB.B.C. Il estéquipé d’uneinstallationde chauffagegéothermique.habitants a entrepris de réaliserun Plan Local d’Urbanisme(P.L.U.). “On va faire un lotissementdans <strong>le</strong> prolongementdes trois parcel<strong>le</strong>s viabiliséesconformément aux souhaits del’ancien maire.”Le coût global de la nouvel<strong>le</strong>éco<strong>le</strong> s’élève à 1,3 million d’eurosavec 58 % d’aides (État, C.A.F.,Communauté de communes ducanton de Montbenoît, réservespar<strong>le</strong>mentaires, Conseil général,Feader et Conseil régional.) ■ORDURES MÉNAGÈRES Poids des déchets, poids de la facturePoubel<strong>le</strong>s : “40 % de baisse duprix pour un ménage exemplaire”Depuis <strong>le</strong> 1 er janvier, la redevance incitative des orduresménagères fonctionne pour 18 000 personnes, de Montbenoîtjusqu’à Frasne. Première conséquence, positive, une baisse de400 tonnes des déchets col<strong>le</strong>ctés. Concernant <strong>le</strong> tarif, <strong>le</strong> syndicatva revoir sa copie pour <strong>le</strong>s personnes seu<strong>le</strong>s.“Un foyer de quatre personnesqui fait attentionà sa productionde déchets paiera 173,23 euross’il présente 18 fois son bac de180 litres à l’année, soit une économiede 40 % sur sa facture.”Le calcul est de Jean-Yves Meuterlos,directeur du syndicatmixte de col<strong>le</strong>cte des orduresménagères du Haut-Doubs(S.M.E.C.O.M.). Si <strong>le</strong> syndicatne souhaite pas comparerancienne et nouvel<strong>le</strong> taxe, ilconfirme que <strong>le</strong> nouveau systèmesera plus juste.À une exceptionprès ! Les personnes seu<strong>le</strong>svont payer 30 euros de plus(129,59 euros aujourd’hui contre100 euros en 2010). Présidentdu syndicat, Claude Dussouil<strong>le</strong>za conscience de cette “inégalité”.Il devrait y remédier :“Nousavons recensé 1 000 cas de personnesseu<strong>le</strong>s. 20 % des cas sontdéjà résorbés car ces personnesvont se regrouper avec d’autrespour placer <strong>le</strong>urs déchets. Pour<strong>le</strong>s 80 % restant, nous rachèteronsdes bacs de 80 litres. Pourl’heure, 4 personnes nous ontfait part de <strong>le</strong>ur inquiétude” ditl’élu.“Des bacsde 80 litrespour <strong>le</strong>spersonnesseu<strong>le</strong>s.”Pour <strong>le</strong>sménages, laredevances’annonce doncéconomique, àcondition de bientrier, de composter,de ne pasprésenter plusde 18 fois son bacdevant sa porte…et prendregarde à ce qu’unvoisin mal intentionnéne viennejeter son sacen douce dansvotre poubel<strong>le</strong>. “Nous estimonsà 75 % la part des ménages quiverront <strong>le</strong>ur note diminuer” relate<strong>le</strong> S.M.E.C.O.M. Le premierbilan est donc positif avec desbaisses de tonnages expliquéespar la communication et la conséquencequ’un mauvais tri peutavoir sur <strong>le</strong> porte-monnaie.Pour <strong>le</strong>s professionnels et artisans,la note sera en revancheplus salée : “Nous avons été clémentsdans <strong>le</strong>s années antérieureset cela se retourne contrenous aujourd’hui” concède <strong>le</strong>président, obligé de re<strong>le</strong>ver lanote pour ce secteur d’activité.Obligatoire dans <strong>le</strong> cadre de laloi Grenel<strong>le</strong> 2, la redevance incitativese propage à Maîche,Valdahonet à l’agglomération deBesançon qui a introduit <strong>le</strong> systèmepesée-<strong>le</strong>vée. <strong>La</strong> communautéde communes du <strong>La</strong>rmonty réfléchit. ■Le four de Pontarlier a déjà brûlé 400 tonnes de moins en 2011 comparé à 2010.Les chiffres des déchets de Montbenoît à Frasne (sans Pontarlier)Évolution des tonnages d’ordures ménagères :3 628 tonnes en 2009, 3 665 en 2010 et 3 226 en2011, soit une baisse de 400 tonnes.Évolution de la production par habitant : 216 kgpar an et par habitant en 2009, 211 kg en 2010, 183et 2 011. Objectif en 2012 : 170 kg.Refus de tri : baisse de 7 % du refus de tri. 162tonnes de refus en 2008, 153 en 2009, 133 en 2010et 95 en 2011.Évolution des tonnages de verres col<strong>le</strong>ctés : 696tonnes en 2004, 736 en 2006, 736 en 2010 et 807tonnes en 2011, soit 46 kg par an et par habitant.Évolution des tonnages en déchetteries : 2 348tonnes en 2004, 3 760 en 2008, 5 034 en 2011.Entrée dans <strong>le</strong>s déchetteries. Frasne (+ 17,74 %entre 2010 et 2011 avec 15 023 entrées en 2011),Levier (+ 16,63 %, 11 794 entrées), Gil<strong>le</strong>y (+ 20,68 %,7 894 entrées), Saint-Gorgon-Main (+ 14,63, 6 064entrées).Source : S.M.E.C.O.M.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012POLITIQUE 31LÉGISLATIVES<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Candidatemalheureuse aux sénatoria<strong>le</strong>s de 2008,vous trouvez là une nouvel<strong>le</strong> occasionde devenir par<strong>le</strong>mentaire. Cettecandidature est l’aboutissement d’un longprocessus de réf<strong>le</strong>xion ?Annie Genevard : Non, simp<strong>le</strong>ment parceque la décision de Jean-Marie Binétruyd’arrêter a été prise en fin d’annéedernière. Le député sortant s’estd’ail<strong>le</strong>urs adressé en premier à PatrickGenre, <strong>le</strong> maire de Pontarlier, et pasà moi. Patrick Genre lui a répété qu’ilne souhaitait pas briguer un mandatnational, il s’est donc tourné vers moiet en parallè<strong>le</strong> Patrick Genre m’a assuréde tout son soutien. Tout cela s’estfait dans la plus grande entente et laplus grande clarté.Après, ce n’est pas une décision quej’ai prise à la légère car malgré tout cequ’on peut dire, ce genre de mandatengage à beaucoup de niveaux, que cesoit sur <strong>le</strong> plan politique, public et aussipersonnel et familial. Personne necontestera que c’est un mandat trèsprenant.5 ème circonscriptionAnnie Genevard dans <strong>le</strong> sillonde Jean-Marie BinétruyMaire de Morteau, Annie Genevard a été officiel<strong>le</strong>ment investie par sespairs de l’U.M.P. pour défendre <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de la droite aux prochaineslégislatives. Une Mortuacienne qui succède à un Mortuacien ? Il faut raisonneren “territoire” répond l’élue. Qu’est-ce qui motive Annie Genevard ?AnnieGenevard,maire deMorteau,représenterala droite auxprochaineslégislatives dejuin dans <strong>le</strong>Haut-Doubs.L.P.P. :Avouez-<strong>le</strong>, vous rêvez depuis longtempsd’être par<strong>le</strong>mentaire !A.G. : Non. Le fait est que la responsabilitépolitique appel<strong>le</strong> toujours la responsabilitépolitique et un parcourspolitique se construit. Je reste convaincueque <strong>le</strong> mandat où on apprend <strong>le</strong>plus est celui de maire. Ensuite, j’aieu l’occasion d’assumer un mandatrégional et ce mandat national seraitjuste une continuité logique de monengagement. Le fonctionnement de ladémocratie mérite aussi qu’il y ait despersonnes qui s’engagent p<strong>le</strong>inement.“Je sensune vraieadhésion.”L.P.P. : Cette cicatrice des sénatoria<strong>le</strong>s estel<strong>le</strong>refermée, l’U.M.P. du Doubs va-t-el<strong>le</strong> enfinpar<strong>le</strong>r d’une seu<strong>le</strong> voix ?A.G. : Je ne suis pas du genre à regarderderrière moi ou à ressasser <strong>le</strong> passé.L’avenir est plus prometteur etenthousiasmant que cela.Aujourd’hui,j’appartiens à un mouvement politiqueapaisé, qui fonctionne bien. Et ce n’estpas l’U.M.P. qui vote aux législatives,ce sont <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs. J’ai fait une tournéedes cantons en ce début d’annéeet rencontré énormément de monde,je sens une vraie adhésion. Je sensbeaucoup plus de voix concordantesque discordantes.Par ail<strong>le</strong>urs, ma candidature s’est faiteconformément aux statuts. ChristianCoutal avait éga<strong>le</strong>ment fait actede candidature. <strong>La</strong> mienne a été retenue,sans doute au vu de mon expériencepolitique et <strong>le</strong> faitque je sois tota<strong>le</strong>menten phase avec Pontarlier.L.P.P. : Parlons justement dePontarlier. Une Mortuaciennequi brigue <strong>le</strong> mandat dudéputé sortant, lui-mêmeMortuacien. Certaines voixdissonantes, comme cel<strong>le</strong>de Daniel Defrasne parexemp<strong>le</strong>, se font entendrepour dire : “Encore Morteau!”…A.G. : Je connais ces réalités.Mais il faut que tout <strong>le</strong> mondese place dans l’enjeu. On n’est pas làdans un petit arrangement politique.Avec la plupart des élus pontissaliens,on partage la même vision territoria<strong>le</strong>.Avec Patrick Genre, en tant qu’élusrégionaux, nous voyons à longueur deséance <strong>le</strong> poids écrasant de l’urbain etdes agglomérations bisontines et montbéliardaises.Nous sommes engagésde concert dans un vrai travail partenarialautour d’une fédération du Haut-Doubs. Il est nécessaire, si on veutpeser, d’aborder <strong>le</strong> développement denotre territoire de façon unie. Opposer<strong>le</strong>s secteurs du Haut-Doubs, c’estse tirer une bal<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> pied. On esttous persuadés que l’on est mieuxentendu si on par<strong>le</strong> d’une même voix.On peut toujours s’enferrer dans desquerel<strong>le</strong>s de clochers, mais on sait tousque ces querel<strong>le</strong>s sont mortifères.Et cette circonscription ne doit pas serésumer à Morteau et Pontarlier, quisont certes <strong>le</strong>s deux grandes vil<strong>le</strong>s duHaut-Doubs, el<strong>le</strong> comporte neuf cantonset plus de 180 communes.L.P.P. : Qui sera votre suppléant puisque PatrickGenre ne <strong>le</strong> sera peut-être pas ?A.G. : Cette question-là n’est pas encoretranchée. J’ai déjà reçu beaucoupde propositions. On choisira une personnalitéconnue et reconnue du secteurpontissalien.L.P.P. : Ne craignez-vous pas une candidaturedissidente au sein de la droite, comme cel<strong>le</strong>de Jean-François Humbert par exemp<strong>le</strong> ?A.G. : Jean-François Humbert est déjàpar<strong>le</strong>mentaire, cette hypothèse n’estpas crédib<strong>le</strong> selon moi. Je pense qu’enpolitique, il faut se fixer des règ<strong>le</strong>s et<strong>le</strong>s respecter, c’est ce que j’ai fait dansma démarche. Je suis sûre d’une chose: je pars avec une détermination etune envie très fortes de me mettre auservice de ce territoire. Après on verrabien. Il faut toujours rester humb<strong>le</strong>.Vous me parliez tout à l’heure des sénatoria<strong>le</strong>s: cette expérience a au moinseu <strong>le</strong> mérite pour moi de nouer de nombreuxcontacts dans <strong>le</strong> Haut-Doubs oùje connais beaucoup de monde maintenant.L.P.P. : Comment jugez-vous vos futurs adversaires,la socialiste Liliane Lucchesi etl’écologiste François Mandil notamment ?A.G. : Liliane Lucchesi a fait un passageéphémère au Conseil régional où jel’ai peu entendue, et je la connais donctrès peu. Quant à François Mandil, ilme paraît être un écologiste forcené,mais je ne <strong>le</strong> connais pas plus que celanon plus.L.P.P. : Si vous êtes élue députée, qu’est-cequi vous différenciera de Jean-Marie Binétruy?A.G. : On a chacun son tempérament etchacun son caractère pour aborder <strong>le</strong>sdossiers. Il y a des domaines commela problématique agrico<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>squelsje serais dans la continuité parfaiteavec lui, tout comme l’attentionqu’il a su porter aux territoires. Lemandat de député est un mandat national.Il ne faut pas oublier qu’un par<strong>le</strong>mentaireest élu avant tout pourvoter <strong>le</strong>s lois et contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong> budget dela nation.L.P.P. : Quels sont pour <strong>le</strong> Haut-Doubs <strong>le</strong>s dossiersprioritaires à vos yeux qu’il faudrait absolumentfaire avancer ?A.G. : <strong>La</strong> mobilité est <strong>le</strong> grand dossierà porter. Que ce soit pour <strong>le</strong> ferroviaireou la route, il faudra montrer uneénergie et une détermination énormes.Je remarque qu’on a déjà eu desministres en Franche-Comté, y comprisde gauche, et qu’ils n’ont pas pluscontribué à faire avancer de grandsdossiers comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> contournementde Pontarlier. Cela démontreaussi que ce ne sont pas des dossiersfaci<strong>le</strong>s. Mais <strong>le</strong> prochain député devra“al<strong>le</strong>r au charbon”. Le contournementde Pontarlier sera une nécessité, commel’é<strong>le</strong>ctrification de la ligne ferroviaireau niveau du Col-des-Roches,et la poursuite de la route des microtechniquesque <strong>le</strong> Conseil général aabandonnée pour l’instant. Cette questionfondamenta<strong>le</strong> de la mobilité n’estqu’un des chantiers primordiaux pour<strong>le</strong> Haut-Doubs.L.P.P. : Songez-vous à une éventuel<strong>le</strong> défaite?A.G. : Il ne faut surtout pas ignorer cettehypothèse mais ne pas être hantépar l’idée. L’arrogance, un mot à lamode, n’a pas de place dans ce genrede période.L.P.P. : Si la droite repasse en juin, on peutimaginer Annie Genevard secrétaire d’État ?A.G. : Il faut rester sérieux. Ce seraittel<strong>le</strong>ment immodeste de répondre àune question pareil<strong>le</strong>… Je m’engagepour être élue mais aussi pour défendre<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs auxquel<strong>le</strong>s je crois, et notammentce que défend <strong>le</strong> président de laRépublique.L.P.P. : Un soutien sans fail<strong>le</strong>s à Nicolas Sarkozy?A.G. : Je <strong>le</strong> trouve en ce moment trèscourageux.Avec ses récentes annonces,il prend <strong>le</strong> risque de l’impopularité.Aujourd’hui, <strong>le</strong>s Français ont à choisirentre deux visions radica<strong>le</strong>mentdifférentes de la France.L.P.P. : Un dernier mot à adresse de ces Pontissaliens- il y en a encore - qui suspectentune hégémonie mortuacienne dans <strong>le</strong>s scrutinslégislatifs ?A.G. : Ils doivent savoir que je m’engageà défendre avec la même énergie tous<strong>le</strong>s territoires de cette 5 ème circonscription.Pontarlier est la capita<strong>le</strong> duHaut-Doubs, el<strong>le</strong> ferait évidemmentl’objet de toute mon attention, j’y seraistrès présente, j’y instal<strong>le</strong>rais ma permanenceet j’aurais évidemment àcœur de représenter tous <strong>le</strong>s habitantsde cette circonscription. Que tout <strong>le</strong>monde soit rassuré. ■Propos recueillis par J.-F.H.Journée accueil en seconde Généra<strong>le</strong> et Technologique pour <strong>le</strong>s élèves de 3 ème - 21 février 2012Dans <strong>le</strong> cadre de l’orientation active en classe de 3 èmenous proposons une journée d’accueil des élèves en seconde GT<strong>le</strong> mardi 21février 2012 dans notre établissement de 8 h. 30 à17 h.Découverte d’enseignements spécifiques (écologie, agronomie, territoireset développement durab<strong>le</strong>) et SES (sciences économiques et socia<strong>le</strong>s)Pour cette journée, <strong>le</strong>s parents inscriront directement<strong>le</strong>ur enfant dans notre lycée avant <strong>le</strong> vendredi 17 février 2012par téléphone : 03 81 89 58 58(Repas pris en charge par l’établissement.)Lycée Agrico<strong>le</strong> etTechnologique Privé<strong>La</strong>Sal<strong>le</strong> LevierPlace Cretin • 25270 LevierTél 03.81.89.58.58E-mail : <strong>le</strong>vier@cneap.scolanet.orgwww.eco<strong>le</strong>-agriculture-<strong>le</strong>vier.org


32VALDAHON - VERCELFAITS DIVERSTout a basculé <strong>le</strong> dimanche 15 janvierdernier,date à laquel<strong>le</strong> MathieuGriso, 26 ans, n’est pas venu partager<strong>le</strong> repas dominical avec sa mamieet sa mère à Saône comme il a l’habitudede <strong>le</strong> faire. Jusque-là, Mathieu n’avaitjamais manqué ce genre de rendez-vous,et encore moins <strong>le</strong> coup de fil quotidienà sa grand-mère. Depuis cette date, nila famil<strong>le</strong>, ni <strong>le</strong>s amis du jeune homme,n’ont eu de nouvel<strong>le</strong>s de Mathieu,enfantdiscret selon sa famil<strong>le</strong>,mesurant 1,74 met pesant 70 kg. Son téléphone portab<strong>le</strong>ne répond plus.Sa mère et sa mamie ne parviennentpas à s’expliquer cette disparition inquiétante.A-t-il tenté de mettre fin à sesjours ? A-t-il été influencé ? Mauvaiserencontre ? À ses trois interrogations,<strong>le</strong>s deux femmes n’ont la réponse sibien qu’el<strong>le</strong>s lancent un nouvel appelà qui aurait aperçu Mathieu. “Peut-êtreest-il en Suisse, on l’espère. C’est <strong>le</strong> dernierélément que nous ayons car unepersonne l’aurait aperçu non loin duvillage du Sentier.”Appel à témoinDisparition de Mathieu :une famil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> douteValdahonnais de 26 ans, Mathieu Griso a disparudimanche 15 janvier laissant sa voiture et affairespersonnel<strong>le</strong>s entre Mouthe et <strong>le</strong> village du Sentier enSuisse. Sa grand-mère et sa mère lancent un appel.ThierryJacquot etStéphaneKau<strong>le</strong>k sontpressés devoir sortir deterre <strong>le</strong>urprojetà Saône.Le projet de construction d’un funérariumà Saône est bien engagé.Le permis a été déposé et accepté,<strong>le</strong>s travaux doivent démarrer pourune ouverture des “Pompes funèbresde Saône” à l’automne 2012. “Le bâtimentfera 300 mètres carrés, dont 200seront réservés au funérarium et <strong>le</strong> resteau magasin et au bureau” expliqueThierry Jacquot qui porte <strong>le</strong> projet avecson associé Stéphane Kau<strong>le</strong>k.L’installation à Saône s’inscrit dans lasuite logique du développement del’activité de ces deux entrepreneursqui gèrent déjà <strong>le</strong>s pompes funèbresde Valdahon. Cela faisait plusieursannées qu’ils réfléchissaient à la créationd’un établissement sur ce secteur“Troissalons deprésentationdes défunts.”du Grand Besançon où ils ont identifiédes besoins. 10 000 à 12 000 personnesvivent au sud de la capita<strong>le</strong>régiona<strong>le</strong>. “Dans notre métier, nousconsidérons que 1 % de la populationdécède tous <strong>le</strong>s ans, ce qui représentesur <strong>le</strong> plateau de Saône entre 80 et 120décès. Par comparaison,à Valdahon, nouscouvrons un bassin depopulation de 20 000habitants (Val deVennes,Arc-sous-Cicon,Vercel, Pierrefontaine<strong>le</strong>s-Varans),soit entre190 et 220 décès paran” précise ThierryJacquot.Sa maman, qui réside à Saône,recherche un témoignage pourretrouver son fils Mathieu, disparudepuis <strong>le</strong> 15 janvier.Grâce au travail de la gendarmerie età l’appel lancé dans <strong>le</strong>s journaux <strong>le</strong>mercredi suivant sa disparition, sa voiture,une Citroën C2, a été retrouvéedans la forêt de Mouthe non loin de ladépartementa<strong>le</strong> D. 389 menant à laSuisse <strong>le</strong> vendredi 20 janvier. Selon <strong>le</strong>témoignage d’un frontalier, Mathieuaurait dormi une nuit dans une cabanedésaffectée. Il aurait même fait dufeu dans la petite maison. Il y auraitpassé la nuit. C’est là-bas qu’il a laisséses papiers d’identité, son argent,son blouson et sa voiture ouverte.Depuis, personne ne l’a revu. “<strong>La</strong> Policesuisse nous a dit qu’un homme cherchaità monter dans une voiture car ilavait froid. Mais el<strong>le</strong> n’a pas pu ensavoir plus” relate la grand-mère quioccupe ses journées à relancer <strong>le</strong>s pistesauprès de la gendarmerie française etsuisse. <strong>La</strong> compagnie de Pontarlier, lagendarmerie des Hôpitaux-Vieux, ontlancé des recherches. Sans succès.Originaire de Montbéliard, Mathieus’est installé à Valdahon pour se rapprocherde son travail, situé à Guyans-Durnes. Il est discret et travail<strong>le</strong> dansune fromagerie. “En quatre ans, il n’ajamais manqué une seu<strong>le</strong> journée detravail” confie sa grand-mère qui faitface à l’adversité. Les recherches continuent.Si vous avez des éléments, vouspouvez contacter la gendarmerie deValdahon. ■E.Ch.D’éventuels témoins peuventcontacter la gendarmeriede Valdahon au 03 81 56 28 28DÉVELOPPEMENT Ouverture automne 2012Les Pompes funèbresde Valdahon s’étendent à SaôneLes pompes funèbres de Valdahon se développent. Thierry Jacquot et son associéStéphane Kau<strong>le</strong>k construisent un nouveau funérarium à Saône.Thierry Jacquot et Stéphane Kau<strong>le</strong>kveu<strong>le</strong>nt apporter au futur funérariumde Saône <strong>le</strong> même service qu’à Valdahonou travail<strong>le</strong>nt 11 personnes dontdeux temps p<strong>le</strong>ins à l’atelier de marbrerie.“Il y aura une partie magasinoù nos clients trouveront des artic<strong>le</strong>sfunéraires. Il y aura une partie bureaupour recevoir <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s. Le funérariumsera aménagé sur l’autre partiedu bâtiment. Il y aura trois salons deprésentation des défunts, dont un quisera modulab<strong>le</strong> et utilisab<strong>le</strong> en sal<strong>le</strong> decérémonie pour <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s qui veu<strong>le</strong>ntvivre <strong>le</strong> deuil dans l’intimité.” conclutThierry Jacquot. Une exposition permanentede monuments sera aménagéeà Saône. ■<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012ÉCONOMIEValdahon poursuitson développementArrivée de 60 emplois dans <strong>le</strong>s anciens locaux deTechnotime, réalisation d’une crèche multi-accueil etcréations de logement sont au programme à Valdahon.LogementsCe sont 77 créations nouvel<strong>le</strong>s delogements qui sont actuel<strong>le</strong>mentréalisées ou en cours. Cette opérationva permettre une densificationde la vil<strong>le</strong>. L’étude d’un nouveauquartier sera éga<strong>le</strong>ment auprogramme : il s’agit du “VallonSaint-Michel” (route d’Étray) dont<strong>le</strong>s travaux sont fixés en 2013.Reconstruction et extensionDétruit par un incendie, <strong>le</strong> presbytèresera tota<strong>le</strong>ment reconstruit.Autre projet : l’extension des ateliersmunicipaux. Sur <strong>le</strong> plan culturel,une étude sera menée afinde réhabiliter la Chapel<strong>le</strong> du ChanoineBrachotte.EmploiValdahon comptera 60 salariés deplus avec l’installation de la sociétéS.I.S. dans <strong>le</strong>s anciens locauxlaissés vides par l’entreprise Technotime.Le développement est prévud’ici <strong>le</strong> courant de l’année si bienque la commune va aménager desparkings aux abords des voies communa<strong>le</strong>s.À noter éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> développementet l’ouverture de commercessur la zone, prévus en milieud’année, route de Vernierfontaine.L’urbanisation de la zone “En Pougie”devrait accueillir à terme desactivités artisana<strong>le</strong>s, commercia<strong>le</strong>set industriel<strong>le</strong>s. Il est attenduéga<strong>le</strong>ment un développement ducommerce local dans la rue du Collège.EnfancePour répondre aux besoins de garded’enfants, une crèche et un multi-accueilde la Maison de l’Enfanceseront disponib<strong>le</strong>s d’ici la fin del’année. ■FAITS-DIVERSValdahon se dégonf<strong>le</strong>Dans la nuit du 11 au 12 janvier, un ou desindividus ont crevé <strong>le</strong>s pneus d’au moins huit voituresentre <strong>le</strong> magasin de vêtements et la mairie.<strong>La</strong> gendarmerie recherche des témoignages.Quand certains ne manquent d’air, d’autres aimeraient bien enavoir… de l’air dans <strong>le</strong>urs pneus de bagno<strong>le</strong>. Dans la nuit du mercredi11 au jeudi 12 janvier, au moins huit voitures se sont retrouvéesà plat entre <strong>le</strong> centre de Valdahon et l’ancien garage Renault.Cette mésaventure, idéa<strong>le</strong> pour démarrer la journée de bon pied, estarrivée à au moins huit automobilistes, voire davantage, car tous <strong>le</strong>spropriétaires n’ont pas porté plainte à la gendarmerie de Valdahon quia enregistré huit plaintes.<strong>La</strong> brigade mène l’enquête pour identifier <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s auteurs de cetteexpédition idiote et gratuite : “Nous sommes à la recherche de témoignagespour retrouver <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s individus qui ont vu un ou des individusse balader cette nuit-là” concède un officier de police judiciaire. Sivotre véhicu<strong>le</strong> en a fait <strong>le</strong>s frais, contactez la gendarmerie. ■Une ou plusieurs personnes s’en sont prisesaux pneus des voitures stationnées au centre de Valdahonavec un objet tranchant.


ÉCONOMIE <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 33AGROALIMENTAIREEnFranche-Comté,l’agroalimentaire est “une va<strong>le</strong>uréconomique sûre.” C’est en toutcas la conclusion du rapport mené par<strong>le</strong> Conseil économique, social et environnementalde Franche-Comté(C.E.S.E.) citant au passage notrefameux comté, <strong>le</strong>s salaisons du Haut-Doubs, <strong>le</strong> vin du Jura ou autre limonadedu Haut-Doubs.Au moment où <strong>le</strong> chômage grimpe(+ 0,4 % en décembre), voilà un rapportà mettre l’eau à la bouche en matièreéconomique d’autant qu’il rappel<strong>le</strong>que ces productions ne sont pas délocalisab<strong>le</strong>s,qu’el<strong>le</strong>s génèrent 12 000emplois.L’agroalimentaire et sesnombreuses P.M.E., unerecette pour contrecarrerla crise ? Peut-être.“Ici, on emploie trois foisplus de personnes pourla production d’un litrede lait que dans d’autresrégions” commente ClaudeVermot-Desroches,membre du groupe detravail et représentantde la filière comté.Rapport sur ses forces et ses faib<strong>le</strong>ssesL’agroalimentaire fait <strong>le</strong> poids en Franche-ComtéDerrière l’industrie, l’agroalimentaire nourrit <strong>le</strong>développement économique de la région. Environ12 000 emplois sont induits par cette activité.Un rapport recommande <strong>le</strong>s actions à mener pourmieux structurer ce domaine, notamment à l’export.“Récupérerdesmarchéspour <strong>le</strong>porc.”Toujours est-il que <strong>le</strong>s recommandationsprésentées mardi 24 janvier parce groupe composé de 8 membres (1)ont laissé un goût amer dans la bouchedes “environnementalistes”. Ces derniersqui siègent au C.E.S.E. - seu<strong>le</strong>mentdepuis un an - n’ont pas appréciéqu’un point du dossier recommandede développer l’é<strong>le</strong>vage de porcs pouraméliorer l’approvisionnement en viandedes saucisses de Montbéliard etMorteau. Quatre élus ont donc votécontre, 48 voix pour et huit abstentions.Le rapporteur Jean-Pierre Benoît<strong>le</strong>s a néanmoins rassurés : “Nous nesommes pas là pour faire de la Franche-Comté une future Bretagne. Noussommes là pour donner des orientationsaux élus de la Région.Avec l’I.G.P.,nous avons la possibilité de récupérerdes marchés : nos entreprises en bénéficieront”dit <strong>le</strong> rapporteur qui estimequ’il vaut mieux é<strong>le</strong>ver ici qu’importerdes porcs d’Espagne ou de Bretagne.Outre ce point d’achoppement, <strong>le</strong>C.E.S.E. demande à la Région Franche-Comté de faire un tri dansl’agroalimentaire en regroupant <strong>le</strong>comité de promotion des produits régionaux(C.P.P.R.), l’Agence régiona<strong>le</strong> dedéveloppement (A.R.D.) et <strong>le</strong> Comitérégional du tourisme (C.R.T.) au seinde l’Association Régiona<strong>le</strong> de l’IndustrieAgroalimentaire et de Transfert deTechnologies (A.R.I.A.T.T.).“Il convientde créer un pô<strong>le</strong> régional de développementde l’industrie agroalimentaireanimé par l’A.R.I.A.T.T., organismeprofessionnel et reconnu, pour l’adosserensuite aux chambres de commerce”préconise Jean-Pierre Benoît. Surtout,il souhaite créer un outil permettantde cartographier <strong>le</strong>s filières afin deconnaître rapidement l’état de santéde l’agroalimentaire et favoriserl’innovation via <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> de compétitivitéVitagora (Franche-Comté/Bourgogne).L’agroalimentaire comtoiss’exporte encore mal même si <strong>le</strong>comté demeure sa meil<strong>le</strong>ure marquede fabrique. “El<strong>le</strong> doit fidéliser sescadres et améliorer la recherche” conclut<strong>le</strong> rapport qui met en avant sa grandechance, cel<strong>le</strong> de bénéficier de produitsde qualité et spécifiques. Unerecette à préserver. ■E.Ch.(1) groupe de travail composé de Noël<strong>le</strong>Barberet, Jacques Bauquier, Jean-Pierre Benoît (rapporteur), DanielDubois, Pierre Leroy, Jacques Mazzolini,Dominique Roy et Claude Vermot-Desroches.L'activité des industries de transformationen viande (ici l’abattoirde Valdahon) arrive derrièrel'industrie du lait.Des chiffres datant de 2005 !Ce que représentel’agroalimentairedans notre région● 473 millions dʼ€ de va<strong>le</strong>ur ajoutée.● 536 établissements● 6 780 salariés en 2005,environ 12 000 aujourdʼhui● 77 % des établissementsont moins de 20 salariés● Industrie du lait : 3 146 salariés● Industrie des viandes : 1 414● Travail du grain et fabricationdʼaliments pour animaux : 402● Biscuiterie : 948● Industrie des boissons : 338● Autres : 532● Appellation dʼorigine contrôlée :6 A.O.C. vitico<strong>le</strong>s,6 A.O.C./A.O.P. fromagères,I.G.P. Est Central (Emmental),1 A.O.C. miel, avico<strong>le</strong>, kirsch.● I.G.P. : saucisse de Morteau, Montbéliard,Porc de Franche-Comté, Porccomtois au petit-lait.www.volkswagen.frVolkswagen up! avec ESP de série.<strong>La</strong> petite citadine de Volkswagen n’a vraiment rienà envier aux autres icônes de la marque. En effet,la Vokswagen up! déborde d’innovationstechnologiques qui révolutionnent la conduite urbaine,Flashez-moi !comme <strong>le</strong> GPS maps+more (1) , <strong>le</strong> City Brake Assist (1)(2)ou encore l’ESP de série. Et bien sûr, la up! perpétue la traditionet <strong>le</strong> savoir-faire de la marque, autant par <strong>le</strong> souci du détail apportéà ses finitions que par <strong>le</strong> confort de son habitac<strong>le</strong>.Un match gagné pour Volkswagen !up! C’est grand d’être petit.Volkswagen Group France s.a. - R.C. Soissons B 602 025 538A partir de 7 990 € (3) .SOUS CONDITION DE REPRISECyc<strong>le</strong>s mixtes gamme up! 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34ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012MASSIF DU JURAPolitique de la montagneMichel Cothenet : “Le Haut-Doubs prend du retard”Méconnu du grand public, <strong>le</strong> commissaire au massif du Juraaccompagne des actions en lien avec <strong>le</strong> développement touristiqueet <strong>le</strong> pastoralisme. Le “préfet de la montagne” disposed’une enveloppe de 26,2 millions d’euros. Rencontre.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : À quoisert un commissaire de massif?Michel Cothenet : Il y a cinq commissariatsau massif en France.Ils sont rattachés à laD.A.T.A.R. Celui du massif duJura s’étend sur <strong>le</strong> Doubs, <strong>le</strong>Jura et l’Ain et une toute petitepartie du Territoire-de-Belfort.Cela représente 902 communeset 57 cantons. Lecommissaire au massif est chargéde mettre en œuvre la politiquede la montagne aux côtésdes col<strong>le</strong>ctivités.L.P.P. : Qui fait quoi au sein de cetteinstance ?M.C. : El<strong>le</strong> s’appuie sur un comitéde massif avec 50 membres,co-présidé par <strong>le</strong> préfet de Régionet un élu, à savoir Denis Vuil<strong>le</strong>rmoz.Ce comité se réunit une àdeux fois par an. Il existe aussiune commission permanentede 17 membres. Notre travails’articu<strong>le</strong> autour du schéma demassif. Élaboré en 2006 à partird’un diagnostic, il présente<strong>le</strong>s orientations à mettre enœuvre dans <strong>le</strong> cadre du contratde plan État-Région 2007-2013.L’exécution des actions relèvede la convention interrégiona<strong>le</strong>du massif. Ce document deplanification est doté d’une enveloppede 16,680 millions d’eurosdont 16,2 millions de l’État. Lecommissaire dispose d’un autre<strong>le</strong>vier financier par <strong>le</strong> biais duprogramme F.E.D.E.R. avec10 millions d’euros disponib<strong>le</strong>spour <strong>le</strong> Massif du Jura. Ce quireprésente au total 26,2 millionsd’euros pendant 7 ans.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>s bénéficiaires ?M.C. : 70 % des actions sont orientéesvers <strong>le</strong> développement touristiquecar il n’y a plus de créditsd’État dans“<strong>La</strong>rénovationcomplètede 20villages devacances.”ce domaine. Lereste est investidans la valorisationdes espacespastoraux, <strong>le</strong>sdessertes et <strong>le</strong>srestructurationsforestières. On aaussi un petitvo<strong>le</strong>t sur <strong>le</strong>s services.Là, on intervientplutôt dans<strong>le</strong> financementdes études consacréespar exemp<strong>le</strong>à l’ouverture demicro-crèches.L.P.P. : Que vous inspirent <strong>le</strong>s projetsengagés à Métabief ?M.C. : <strong>La</strong> signature du contratde station est programmée <strong>le</strong>20 février. Le projet Métabiefavance diffici<strong>le</strong>ment. C’est unsouci pour moi. On progressebien sur Ornans, Nans-sous-Sainte-Anne mais pas sur Montd’Or-Deux lacs. Le Haut-Doubsest peut-être trop riche… Letourisme n’est pas un besoinactuel mais pourrait <strong>le</strong> devenirsi on assistait à un retournementde la situation économiqueen Suisse. Le Haut-Doubs prenddu retard au niveau de la qualitédes équipements et deshébergements touristiques.L.P.P. : Comment mesurer l’efficacitéde vos actions ?M.C. : En 7 ans, on a participé àla rénovation complète de 20villages de vacances. Résultats,<strong>le</strong> nombre d’emplois a doublésur la période et <strong>le</strong>s taux de remplissagesont passés de 40-50 %à 70-80 %. On a entrepris lamême démarche qualitativedans <strong>le</strong>s campings en soutenant<strong>le</strong> développement des HabitationsLégères de Loisirs. Le plusgros souci, c’est l’hôtel<strong>le</strong>rie traditionnel<strong>le</strong>.Des efforts devrontêtre engagés dans ce sens.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>s autres axesd’intervention en dehors del’hébergement ?M.C. : On apporte notre concoursaux aménagements touristiquesstructurants en mettant l’accentsur la diversification été-hiver.Équipements d’escalade, V.T.T.,via feratta ou ce qui va se faireau lac Saint-Point. On soutientaussi <strong>le</strong> développement du tourismeindustriel : musée du Jouetà Moirans, circuits de visite dans<strong>le</strong>s fromageries. Le principe étantde promouvoir <strong>le</strong>s savoir-fairedu massif du Jura. Le dernieraxe porte sur l’opération de communication“Les Montagnes duJura” définie avec <strong>le</strong>s C.D.T. duDoubs, du Jura et de l’Ain et <strong>le</strong>sRégions Franche-Comté et Rhône-Alpes.Soit un budget de600 000 euros dont la moitié estprise en charge par <strong>le</strong> commissariatau massif. On a définideux cib<strong>le</strong>s : campagne grandsmédias et opérations en Belgiqueet dans l’Î<strong>le</strong> de France sur<strong>le</strong>s créneaux famil<strong>le</strong>s avecenfants et seniors actifs.L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dans<strong>le</strong> massif du Jura ?M.C. : Sa dimension humaine. LeJura reste un petit massif. C’est<strong>le</strong> seul où l’on peut gérer <strong>le</strong>s dossiersde A à Z. Le commissariatdu massif du Jura emploie 5personnes qui conseil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>sMichelCothenetregrette <strong>le</strong>satermoiementsrécurrentsautour dudéveloppementde la station deMétabief.porteurs de projet, proposent del’ingénierie et font <strong>le</strong> lien avec<strong>le</strong>s autres administrations.L.P.P. : Sur Pontarlier, croyez-vous ausuccès du projet du Gounefay ?M.C. : Cela peut faire un beaurestaurant d’altitude. J’y croisen en précisant bien que notrecontribution porte seu<strong>le</strong>mentsur l’aménagement de la sal<strong>le</strong>hors sac.L.P.P. : Et la rivalité entre Haut-Doubset Haut-Jura ?M.C. : On raisonne plutôt complémentarité.Le plus be<strong>le</strong>xemp<strong>le</strong>, ce sont <strong>le</strong>s tremplinsde Chaux-Neuve et des Tuffesgérés par la même entité : <strong>le</strong>Centre Nordique de Prémanon. ■Propos recueillis par F.C.POPULATION Où vivent <strong>le</strong>s Francs-Comtois de naissance ?“J’y suis né, j’y reste… mais pas toujours”Les Francs-Comtois sont peu mobi<strong>le</strong>s explique l’I.N.S.E.E. Sept sur dix originaires de la régiony vivent encore aujourd’hui. C’est encore plus marqué dans <strong>le</strong> Doubs.76 % despersonnesnées dans<strong>le</strong> Doubsrestent yfaire <strong>le</strong>urvie.C’est <strong>le</strong>plus hauttaux desdépartementsfrancscomtois.On naît dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.Et on y reste faire sa vie.Quand quitter Pontarlierpour Besançon est déjàvécu comme un arrachement,l’étude de l’I.N.S.E.E.publiée en janvier dernier prouve que<strong>le</strong>s Francs-comtois, Doubiens en particulier,sont assez peu mobi<strong>le</strong>s. Sur<strong>le</strong>s 1 168 000 Francs-Comtois nés sur<strong>le</strong> territoire régional, 836 000 habitenttoujours dans la région, soit 72 %. “Ainsi,la part des Francs-Comtois habitantsdans <strong>le</strong>ur région d’origine se situedans la moyenne nationa<strong>le</strong> (74 %)”explique Gaël<strong>le</strong> Dabet, auteur de cetteétude. Cel<strong>le</strong>s qui conservent <strong>le</strong> plus<strong>le</strong>urs natifs sont la Réunion, l’Alsace,la Guyane et Rhône-Alpes. Cel<strong>le</strong>s quien conservent <strong>le</strong> moins sont Champagne-Ardenne,la Bourgogne et <strong>le</strong>Limousin. À l’échel<strong>le</strong> départementa<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s personnes natives du Doubs restentdavantage vivre en Franche-Comté quecel<strong>le</strong>s nées dans <strong>le</strong> Jura, dans <strong>le</strong> Territoire-de-Belfortou en Haute-Saône.“76 % des personnes nées dans <strong>le</strong> Doubsrésident dans <strong>le</strong>ur région contre 65 %de cel<strong>le</strong>s nées dans <strong>le</strong> Jura, 69 % en Haute-Saôneet Territoire-de-Belfort. LesJurassiens sont plus attirés par Rhône-Alpes”confie l’I.N.S.E.E.Concernant la mobilité entre <strong>le</strong>s départements,la Haute-Saône accueil<strong>le</strong> denombreux Doubiens et habitant du Territoire-de-Belfort.“Cela s’explique enfonction du prix du terrain car des Bisontinss’instal<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong> Sud de la Haute-Saône”relate Patrick Pétour, directeurde l’institut d’études à Besançon.Les étudiants, <strong>le</strong>s 30-35 ans et <strong>le</strong>scadres sont <strong>le</strong>s plus mobi<strong>le</strong>s expliquantainsi que 30 000 Comtois vivaient àl’étranger en 2008. Les destinationsprincipa<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>sdépartements proches :LesAlsaciensencoremoinsmobi<strong>le</strong>s.la Côte-d’Or arrive entête avec 25 000 personnes,suivie du Haut-Rhin (19 000), du Rhône(18 000), de la Saône-et-Loire (17 000) et de l’Ain(13 000).L’envie de so<strong>le</strong>il, notammentpour <strong>le</strong>s personnesâgées, fait toujours recettepuisque 50 000 francs-Comtois vivent en <strong>La</strong>nguedoc-Roussillonou enProvence-Alpes-Côted’Azur,soit 15 % desdéparts.Les famil<strong>le</strong>s, qu’el<strong>le</strong>ssoient de Pontarlier ouZoomDes Pontissaliensen Chine, Australie,Japon…<strong>La</strong> mairie recense <strong>le</strong>s Pontissaliensqui sont inscrits dans une ambassade.Outre <strong>le</strong>s nombreux habitants quiont migré vers des pays de lʼUnioneuropéenne, on retrouve un Pontissalienen Arabie Saoudite, deux enChine, 1 en Australie, 5 au Canada,4 aux États-Unis, 2 au Japon, 1 enRussie. Ces chiffres ne sont pasexhaustifs car tous <strong>le</strong>s anciens habitantsde la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs nese sont pas déclarés à lʼambassade(pour voter notamment). ■de Besançon, sont peu mobi<strong>le</strong>s : “Lesenfants de moins de 18 ans nés dansla région habitent très majoritairementen Franche-Comté (87 %). En revanche,entre 18 et 34, au moment des étudeset du démarrage de la vie professionnel<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s natifs y habitent moins” ditl’étude. Ils vont vers Rhône-Alpes, l’Î<strong>le</strong>de France et l’Alsace. Et seuls quatrecadres sur dix nés dans la région travail<strong>le</strong>nten Franche-Comté alors qu’untiers des travail<strong>le</strong>urs venus s’instal<strong>le</strong>rchez nous exerce un emploi d’ouvrier.C’est notamment <strong>le</strong> cas des frontaliers.Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, on naît. Et dans<strong>le</strong> Haut-Doubs on prend racine. ■


ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012 35SOCIÉTÉ1 300 titres de séjourImmigration clandestine :Souvent gonflés par <strong>le</strong>sassociations de défense ousous-estimés par <strong>le</strong>sautorités, <strong>le</strong>s chiffres desreconduites à la frontière etde l’immigration clandestineprêtent toujours àdiscussion. Voici <strong>le</strong>s chiffresofficiels pour <strong>le</strong> Doubs.En 2011, <strong>le</strong> préfet du Doubs a procédéprécisément à 206 reconduitesà la frontière de personnes sanstitre de séjour valab<strong>le</strong>. C’est plus quel’année précédente (189) et moins quecette année où il devrait prononcer 214reconduites. Car <strong>le</strong> ministre de l’Intérieur<strong>le</strong>s vrais chiffres“fixe des objectifs chiffrés”aux préfets, confirmebien ChristianDecharrière, <strong>le</strong> préfet duDoubs. Le nombre dereconduites prévues en2012 sera à l’unité prèscelui de l’année 2009. Sur<strong>le</strong> plan national, l’objectif2011 était de 28 000, ilsera de 35 000 cette“Nous nefaisons pasun travail àla chaîne.”année. “Mais il ne faut pas croire que<strong>le</strong>s reconduites à la frontières se font enquelques heures. Nous respectons uneprocédure bien précise et tentons de faireune appréciation juste du droit. Nousne faisons pas un travail à la chaîne”commente <strong>le</strong> préfet du Doubs qui prendl’exemp<strong>le</strong> de la famil<strong>le</strong> Zivoli, d’originekosovare, dont <strong>le</strong> tribunal administratifétait sur <strong>le</strong> point de traiter <strong>le</strong> quatrièmerecours.Mais parallè<strong>le</strong>ment à cette procédureque d’aucuns dénoncent comme inhumaine,la France et <strong>le</strong> Doubs restentune terre d’accueil. Car l’an dernier, lapréfecture du Doubs a accordé quelque1 300 titres de séjours nouveaux. Parail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> Doubs a procédé en 2011 à986 naturalisations. Ancien directeurde cabinet d’Éric Besson au ministèrede l’Immigration, Christian Decharrièrese défend d’être un jusqu’au-boutisteen matière d’immigration illéga<strong>le</strong>.Chiffres à l’appui. ■J.-F.H.PONTARLIERUne concurrence déloya<strong>le</strong><strong>La</strong> guerre des abattoirs est déclaréeLe syndicat de l’abattoirdu Haut-Doubs a saisi lajustice en août dernierpour dénoncer <strong>le</strong> soutiende la communautéde communes deChampagno<strong>le</strong> àl’abattoir d’Équevillon.Le syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs dénonce <strong>le</strong>s largessesaccordées au nouvel abattoir par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités publiqueset de la communauté de communes de Champagno<strong>le</strong>.Le nouvel abattoir d’Équevilloncontinue de défrayer la chronique.Ce conflit n’est qu’un nouvel épisoded’une série déjà riche en rebondissements.Inauguré endécembre 2007, cet abattoir avait ferméses portes quelques mois plus tardpour de nombreux défauts techniques.Suite à quoi la communauté de communesde Champagno<strong>le</strong> avait étécontrainte de débourser 600 000 eurosaprès un investissement initial de3 millions d’euros.Cette politique de soutien n’a pas manquéd’interpel<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s membres du syndicatde l’abattoir du Haut-Doubs surprisdes conditions d’exploitationaccordées à l’abattoir d’Équevillon.Ils s’étonnaient notamment du différentie<strong>le</strong>ntre <strong>le</strong>s taxes d’usage largementfavorab<strong>le</strong>s à Champagno<strong>le</strong>. <strong>La</strong>Vil<strong>le</strong> de Pontarlier qui adhère au syndicatavait même émis un vœu endécembre 2009 dans <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> pointaitdu doigt <strong>le</strong>s largesses publiquesdont a bénéficié l’abattoir de Champagno<strong>le</strong>.“Cette inégalité est peut-être<strong>le</strong> premier ferment de la distorsionconcurrentiel<strong>le</strong>”, mentionnait <strong>le</strong> vœu.Les élus pontissaliens réclamaientdonc <strong>le</strong> respect des règ<strong>le</strong>s de concurrenceet que l’abattoir du Haut-Doubsbénéficie d’aides publiques comparab<strong>le</strong>sà celui de Champagno<strong>le</strong>. L’affairea fina<strong>le</strong>ment fait l’objet d’une requêteenregistrée <strong>le</strong> 28 juil<strong>le</strong>t 2011 au tribunaladministratif de Besançon. Lesrequérants, à savoir <strong>le</strong> syndicat del’abattoir du Haut-Doubs et <strong>le</strong>s sociétésGresard, Decreuse et Delacroixcontestent <strong>le</strong> versement en 2010 de50 000 euros en fonctionnement et de170 000 euros en investissement dubudget général au budget annexe del’abattoir.Les élus de la communauté de communesde Champagno<strong>le</strong> n’ont pasmanqué de réagir en autorisant <strong>le</strong>urprésident Clément Pernot à ester enjustice dans <strong>le</strong> cadre de ce recours.Aucune des deux parties n’a souhaités’exprimer sur ce dossier, chacunerestant semb<strong>le</strong>-t-il campée sur sespositions. Seu<strong>le</strong> chose qu’on puisseregretter, c’est que la communauté decommunes de Champagno<strong>le</strong> se soitservie de cette affaire pour se désengagerde l’espace bois Jura-Doubs,sous prétexte que <strong>le</strong>s communautésde communes de Levier et du Drugeonadhèrent aux deux structures. ■F.C.Les conditionsd’exploitation del’abattoird’Équevillonseraientcontraires auxrèg<strong>le</strong>s de concurrenceloya<strong>le</strong> entre<strong>le</strong>s ÉtablissementsPublicsIndustriels etCommerciauxrégionauxCULTURE<strong>La</strong> mémoire du philosopheJean-Jacques Rousseau :<strong>le</strong>s 300 ansd’un homme du paysEn Suisse et notamment à Môtiers, <strong>le</strong> tricentenairedu philosophe fait revivre sa mémoire.Pour l’instant, rien en Franche-Comté, où Rousseaua pourtant flâné à Goumois et Pontarlier.ÀPontarlier, demeure un signe du - court- passage de Jean-Jacques Rousseau : une rue à son nom où <strong>le</strong> philosophealors en exil en Suisse venait “retrouver” la France. À Goumois,dans la vallée du Doubs, un sentier rappel<strong>le</strong> que l’auteurdes “Confessions” était un amateur de botanique où il venaittrouver repos et contemplation au bord de la rivière et desfalaises.C’est à Môtiers, dans <strong>le</strong> Val-de-Travers, que sa présence est encorevisib<strong>le</strong>. Un musée lui est dédié. Rousseau a en effet résidétrois ans là-bas, lui <strong>le</strong> natif de Genève (1712).Conservateur du musée de Môtiers, Roland Kaehr connaît bien<strong>le</strong>s pérégrinations de J.J.R. : “Rousseau fut d’abord bien accueillià Môtiers. Il mit tous ses soins à chercher à s’intégrer en offrantnotamment 42 livres pour contribuer à la réfection de la clochede l’église de Couvet. Il offrit éga<strong>le</strong>ment deux assiettes gravéesde son nom à la société de tir” explique <strong>le</strong> conservateur. Si Rousseauvenait régulièrement en France ? “Pas vraiment durantson exil, répond Roland Kaehr. Il a traversé la frontière pour tenter<strong>le</strong> diab<strong>le</strong> car il pensait qu’un espion <strong>le</strong> poursuivait. À Môtiers,<strong>le</strong>s événements ne tardèrent pas à se gâter pour lui avec des disputesthéologiques, dit <strong>le</strong> conservateur. Il a eu froid, a cherchéd’autres gîtes et, fina<strong>le</strong>ment, quelques cailloux jetés l’ont fait crierau meurtre, excel<strong>le</strong>nt prétexte pour quitter <strong>le</strong>s lieux.”Un sentier pédestre Jean-Jacques Rousseau est en projet decréation. Le 19 mars, un programme de <strong>le</strong>cture et de conférencesaura lieu à l’université de Neuchâtel. ■E.Ch.<strong>La</strong> maison où a vécu durant trois ans <strong>le</strong> philosophe.À Môtiers, un musée lui est consacré.


36<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVERDes vacancesdans <strong>le</strong> Haut…Recouvert (ou pas) de son blanc manteau, <strong>le</strong> Haut-Doubs offrede multip<strong>le</strong>s possibilités de passer un agréab<strong>le</strong> séjourau cœur du massif jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes,excursions en Suisse voisine, visites muséographiques, artisanat,produits régionaux, il y en a donc pour <strong>le</strong>s sportifs et aussi pour ceuxqui préfèrent <strong>le</strong>s joies de l’après-ski. De quoi composer un programmepersonnalisé en fonction des envies de chacun. Bonnes découvertes.Métabief - Malbuisson - Les FourgsBalade au clair de luneen chiens de traîneaux<strong>La</strong> nuit est propice aux bel<strong>le</strong>s découvertes.Tous <strong>le</strong>s jeudis de février, rendez-vousest fixé à 18 heures aux Granges Berrardpour une balade en chiens de traîneaux.Partez à l’aventure pour un baptême entrecombes et forêts.Au retour, partagez vous partagerezvos émotions autour d’une boissonchaude. Les inscriptions, indispensab<strong>le</strong>s, sefont dans <strong>le</strong>s Offices de Tourisme de Métabief,Malbuisson, Les Fourgs, Pontarlier, au plustard la veil<strong>le</strong> avant 18 heures Le prix est de36 euros par adulte, 30 euros (4-10 ans), 15 euros(- 4 ans). ■(Photo C.G. 25)Digérerla fondueen raquettesLes Fourgs :jeudi 2, 9, 16, 23 févrierRens. : 03 81 69 44 91Cette sortie nocturne démarre de l’Officede Tourisme de Malbuisson. El<strong>le</strong> sedérou<strong>le</strong> sur un massif nordique auxreliefs peu marqués. Intitulée sortie raquettesbalade digestive entre ombres et lumières”,cette balade permet de découvrir <strong>le</strong> Massif dela Fuvel<strong>le</strong> à l’heure où <strong>le</strong>s lumières de la nuitfont étince<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s cristaux de neige. Cette manifestationest encadrée par un accompagnateurdiplômé d’Horizons Jura. Le prix est de 16 eurospar adulte et 10,50 euros pour <strong>le</strong>s 8-12 ans. ■(Crédit Sophie Cousin)<strong>La</strong> neigeDans la peau d’un champion olympiqueLe stade de la Seigne offre lapossibilité de s’initier aubiathlon, <strong>le</strong> sport des Haut-Doubistes par excel<strong>le</strong>nce.Avec descarabines lasers ou à plombs ou22 long rif<strong>le</strong>, vous testerez votreprécision une fois des tours de stadeparcourus, <strong>le</strong>s skis aux piedsou en raquettes (prévoir son matériel).Des séances particulièresMalbuisson :Jeudis 2, 9, 16 et23 février à 20 h 3003 81 69 44 91<strong>La</strong> crèmedes mushersaux Fourgs(Crédit Éric Dotal)famil<strong>le</strong> de 13 heures à 14 heureset de 16 heures à 17 heures sontproposées ainsi que des séancescol<strong>le</strong>ctives de 14 heures à 16 heures,etencadréesparunmoniteur diplôméde l’Olympic Mont d’Or.De 38 euros à 68 euros en séancefamil<strong>le</strong> de 1 à 4 personnes et28 euros pour <strong>le</strong>s adultes,25 euros(8-14 ans) en séance col<strong>le</strong>ctive. ■Dans l’univers de lachouette chevêchette<strong>La</strong> Maison de laRéserve à <strong>La</strong>ber-gement-Sainte-Marie abrite des expositionstrès documentées.Jusqu’au 24 février, lachouette chevêche sedévoi<strong>le</strong> tous <strong>le</strong>s samediset dimanches (14 heuresà 18 heures) hors périodescolaire et tous <strong>le</strong>sL’après-skiDenis Simonin<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie Maison de laRéserve jusqu’au24 février03 81 69 35 99jours de 10 heures à12 heures et de 14 heuresà 18 heures <strong>La</strong> chouettechevêchette, c’est <strong>le</strong> pluspetit et <strong>le</strong> plus rare desrapaces nocturnesd’Europe. Les photographiesde Frédéric Renaudet Denis Simonin présenterontcet animalméconnu. ■Les Fourgs. Championnatsd’Europe, Site deHaute-Joux samedi 18 etdimanche 19 février03 81 69 44 91Le championnat d’Europe des chiens detraîneaux se dérou<strong>le</strong> aux Fourgs samediet dimanche 19 février. Le départ descompétitions débute dès 9 heures, <strong>le</strong> samediet <strong>le</strong> dimanche. Cette manifestation est organiséepar <strong>le</strong> Syndicat d’Initiative des Fourgsen collaboration avec la Fédération Françaisedes Sports de Traîneaux et l’AssociationEuropéenne de traîneaux à chiens. Environ200 concurrents sont attendus accompagnésde 1 200 chiens. Le spectac<strong>le</strong> est garanti ! Denombreuses animations dans <strong>le</strong> village tipissont prévues. L’entrée est fixée à 5 euros paradulte et 2 euros pour <strong>le</strong>s 6-12 ans. ■Hôpitaux-Vieux :3, 10, 11, 17 et 24 février.03 81 69 44 91(Crédit <strong>La</strong>urent Cheviet)Visite des caves d’affinageAu fort Saint-Antoine, dansun ancien fort militaire àprès de 1 000 mètresd’altitude, près de 100 000 meu<strong>le</strong>sde comté s’affinent dans uneambiance unique. Après <strong>le</strong> travaildes agriculteurs et des fromagers,<strong>le</strong>s meu<strong>le</strong>s patientent et sontretournées. Un parcours en caves,un atelier-dégustation et une rencontreavec <strong>le</strong> caséologue permettrontà vos papil<strong>le</strong>s de se mettreen éveil. Le tarif est de 6,50 eurospar adultes et 3,50 euros pour <strong>le</strong>s4-12 ans. ■Au Fort Saint-Antoine<strong>le</strong> 8, 15, 16, 22, 23 et 29 février -Rens. : 03 81 69 31 21Dégustation et concours du mont d’orGlisser dans une bouée à RochejeanÀla recherche de sensationsde glisse même quandl’enneigement est moindre,venez découvrir <strong>le</strong>. Cette activitéconsiste à déva<strong>le</strong>r des pistessur des grosses bouées qui procurentun sentiment de glisseinédit. Des petites sont proposéespour <strong>le</strong>s enfants, desmoyennes pour <strong>le</strong>s plus grandset <strong>le</strong>s grosses pour <strong>le</strong>s adultes.Pour remonter la pente, un systèmeavec <strong>le</strong> téléski est prévu. ■À Rochejean, tous <strong>le</strong>s jours,en fonction de l’enneigementRenseignement : 03 81 49 92 08.Prix : 8 euros l’heureet 10 euros <strong>le</strong>s 2 heuresLChevietLe Concours interprofessionneldu mont d’orA.O.C. se dérou<strong>le</strong> à lafromagerie de Métabief vendredi10 février. De 10 h 45 à12 h 15, <strong>le</strong> concours professionnelcomposé de personnalitésjugera <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>urvacherin. A 12 h 30 aura lieula remise des prix concoursprofessionnel. avant concoursgrand public avec des dégustations.<strong>La</strong> remise des prixconcours grand public est prévueà 17 heures L’accès estlibre. ■Métabief. Fromagerie <strong>le</strong>10 février - 03 84 37 37 57(Crédit <strong>La</strong>urent Cheviet)


AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 201237Sortie en petit train Le Coni’ferUne promenade en locomotived’époque, voilà une animationqui peut servir en casd’enneigement insuffisant. Via unetraction diesel, la locomotive vousconduit jusqu’au site de Fontaine Ronde.C’est une association composée debénévo<strong>le</strong>s qui organise ces baladesrétro. Prix : 8 euros par adulte, 6 eurospour <strong>le</strong>s personnes à mobilité réduiteet accompagnant, 4 euros (6-16 ans),accès libre (-6 ans). ■Les Hôpitaux-Neufs. 15,16, 22, 23,29 févrierRenseignements : 03 81 49 13 81<strong>La</strong> Neige dans<strong>le</strong> Haut-Doubs en tab<strong>le</strong>auxUn peintre d’une grande force,d’une grande sensibilité. À safaçon,Denis Bauquier fait la fête à la naturequ’il aime et défend en la reproduisant,<strong>le</strong> Haut-Doubs étant un deses terrains de prédi<strong>le</strong>ction. Près de300 de ses tab<strong>le</strong>aux ont été reproduitset édités en cartes posta<strong>le</strong>s, cartes devœux, notamment pour l’Unicef etl’Unesco. L’artiste a peint <strong>le</strong>s environsde Métabief, Rochejean, <strong>le</strong> Mont d’Or,Jougne, Mouthe et <strong>le</strong>s villages autourdes stations. ■Les Hôpitaux-Neufs. Du 27 février au11 mars. Entrée libre à la sal<strong>le</strong>Monique-Tranchant.Renseignements : 06 08 09 59 48Tous aubowlingAprès avoir mis vos jambesà rude épreuve sur <strong>le</strong>spistes, al<strong>le</strong>z tester votreforce et adresse au bowling deMétabief. Les pistes vous attendent.Comptez 5,50 euros la partiepour un adulte (location chaussures: 1,50 euro). Le comp<strong>le</strong>xepropose une formu<strong>le</strong> tout comprisavec un repas dans de magnifiquescha<strong>le</strong>ts finlandais avecrac<strong>le</strong>tte, fondue, pierrade. Mieuxvaut réserver. ■Métabief tous <strong>le</strong>s jours - Renseignements : 03 81 49 18 60Exposition depeintures à l’hui<strong>le</strong>habitants du Haut-Doubs sont très attachésà <strong>le</strong>ur terre” dit Jean-Claude Fioux qui a“Lespeint <strong>le</strong>s clochers comtois, notamment Montperreux.Celui-ci est “diffici<strong>le</strong> à peindre” commente-t-il.L’artiste aime al<strong>le</strong>r s’instal<strong>le</strong>r à Port-Titi, au bord du lacSaint-Point, pour peindre <strong>le</strong>s paysages avec <strong>le</strong>s sapinsen toi<strong>le</strong> de fond. 25 oeuvres seront représentées. Vouspouvez <strong>le</strong>s acheter. ■Les Hôpitaux-Neufs du 11 au 18 février. Mairie. Sal<strong>le</strong> Monique-Tranchant.Oeuvres de Jean-Claude Fioux. Entrée libre. Renseignements : 06 70 19 37 51Enflammez la piste...de danseÀMétabief, la boîte denuit Le Quésako est<strong>le</strong> repère des fêtardsqui ont envie de poursuivrel’après-ski.Avec un D.J. derrièrela tab<strong>le</strong> de mixage,dansez sur <strong>le</strong>s derniers sonsà la mode. <strong>La</strong> discothèqueest ouverte tous <strong>le</strong>s jours.Métabief <strong>le</strong>svendredis, samediset dimancheRenseignements :Le Quésako, 36 ruedu village à MétabiefUn club lounge est à disposition.L’entrée est fixéeà 10 euros. ■Carnaval aux flambeauxSur <strong>le</strong>s pistes de ski alpin à partir de 19 h 30 à Entre<strong>le</strong>s-Fourgs,la piste s’illuminera avec une descenteaux flambeaux exceptionnel<strong>le</strong>… car tous <strong>le</strong>s participantsseront costumés. Les spectateurs sont invités àen faire de même pour plus de rigolade. Le vin chaud seraoffert. Se renseigner pour <strong>le</strong>s tarifs. ■Renseignements au 03 81 69 55 86Insertion professionnel<strong>le</strong> à Bac+2 ou poursuite dʼétudes ...BTS Agrico<strong>le</strong> - Analyse et Conduite des Systèmes dʼexploitationSpécialiste de l’exploitation agrico<strong>le</strong> et de son environnementPORTES OUVERTESLycée agrico<strong>le</strong> et technologique <strong>La</strong>sal<strong>le</strong> LevierPlace Cretin 25270 LEVIER - Tél. 03 81 89 58 58 / courriel : <strong>le</strong>vier@cneap.frVendredi 16 mars (14h. à 19h.) et Samedi 17 mars 2012 (9h. à 13h.)Inscription surwww.admission-postbac.frLycée sous contrat avec <strong>le</strong> Ministère de lʼAgriculture, de lʼAlimenttation, de la Pêche, de la Ruralité et de lʼAménagement du Territoire


38<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012Mouthe - Suisse voisine<strong>La</strong> neigeRandonnée raquettes.Venezdécouvrir avec un accompagnateurdiplômé <strong>le</strong>spetits secrets de la forêt jurassienne.Observer, sentir, goûter,autant de sensations que vouspourrez partager tout au long decette promenade sur <strong>le</strong>s tracesde la vie sauvage. Tout public,accessib<strong>le</strong> aux personnes handicapées.Rendez-vous 9 heures aucha<strong>le</strong>t de l’éco<strong>le</strong> de ski (E.S.F.)sur <strong>le</strong> site de la source du Doubs. ■AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVERL’après-skiMystères et bou<strong>le</strong>s de neigeCuisson du pain dans <strong>le</strong> four à bois<strong>La</strong> magie du pain àl’ancienne. Depuisplusieurs années,l’écomusée de la maisonMichaud s’attache à perpétuer<strong>le</strong>s savoir-faire desmontagnons jurassiens.Venez assister àl’enfournement du pain au<strong>le</strong>vain et des pâtisseriesdans <strong>le</strong> four à bois. Repartezavec votre pain : au<strong>le</strong>vain, spécial (comté, lard,noix, graines), brioches…Réservation conseillée. ■Chapel<strong>le</strong> des Bois. à14 heures <strong>le</strong>s 3, 10, 14, 17,21, 24, 28 févrierRenseignements :03 81 69 27 42Bil<strong>le</strong>tterie en vente au cha<strong>le</strong>tE.S.F. Sur réservation obligatoire.Mouthe. Source du Doubs14, 15, 21, 22, 28, 29 févrierRenseignements : 06 80 22 00 65Visite nocturne à la lanterneComment prolonger lamagie d’une bel<strong>le</strong> journéesur <strong>le</strong>s pistes enneigées ?Direction Chapel<strong>le</strong>-des-Bois pourune animation nocturne organiséede 18 heures à 20 h 30.L’écomusée de la Maison Michaudvous ouvre ses portes pour découvrirl’ambiance des soiréesd’antan. À la fin de votre visitelibre, vous dégusterez une soupeaux bôlons au coin du feu.Réservation conseillée. ■Chapel<strong>le</strong>-des-Bois :15, 22 et 29 févrierRens. : 03 81 69 27 42<strong>La</strong>issez-vous conduirepour une soirée détenteet relaxation au centrethermal ! Profitez d’une excursionen bus pour vous offrirun vrai moment de détente etde bien-être dans des eaux sulfureuseschauffées entre 28 et34 °C.Trois piscines therma<strong>le</strong>s.Suisse voisineSorties thermes à Yverdon-<strong>le</strong>s-BainsBains à bul<strong>le</strong>s, jets massantsà compléter selon l’humeuravec l’espace détente del’établissement : sauna, jacuzzi,hammams et bain japonais.Une vraie pause détente ! Busau départ de Pontarlier, Malbuisson,Métabief ou LesFourgs selon <strong>le</strong>s jours.Réservation indispensab<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s Offices de Tourismede Malbuisson, Les Fourgs,Les Hôpitaux-Neufs, Métabiefet Pontarlier. ■Renseignements :Tél. : 03 81 49 13 81Théâtre “À la porte”Spectac<strong>le</strong> présenté parla Compagnie “SarbacaneThéâtre” dans <strong>le</strong>cadre de la saison culturel<strong>le</strong>départementa<strong>le</strong>. Public àpartir de 5 ans. “Unimmeub<strong>le</strong> abrite un petitnombre de Monsieur etMadame Tou<strong>le</strong>monde. Ici,chacun vit retranché derrièresa porte avec ses petiteshabitudes et ses petitescontrariétés. Chacun râ<strong>le</strong>,chacun rou<strong>le</strong> sa bosse, jusqu’àl’arrivée d’un mystérieuxouvreur de portes”. ■Gellin <strong>le</strong> 18 février, sal<strong>le</strong>de convivialité à 20 h 30Renseignements :03 81 69 11 18Cap sur <strong>le</strong> grand nord animalier(crédit photo Gil<strong>le</strong>s Malloire)Le Parc Polaire de Chaux-Neuvevous présente l’intimité desanimaux dans un milieu naturelau cœur de la forêt du Risoux dans<strong>le</strong> Val de Mouthe “<strong>La</strong> Petite Sibériefrançaise”.Vous approcherez avec unguide spécialisé <strong>le</strong>s rennes, chiens duGroënland,aurochs,chevauxTarpanset yacks.Vous sentirez la force de cesgroupes constitués de mâ<strong>le</strong>s et defemel<strong>le</strong>s, cellu<strong>le</strong>s familia<strong>le</strong>s organiséesautour des petits. Les soigneurssont vos guides et partagent avec vousdes anecdotes,<strong>le</strong> jardin secret de <strong>le</strong>ursprotégés. ■Parc Polaire. Chaux-Neuve - Renseignements : 03 81 69 20 20Le musée du fer etdu chemin de fer à VallorbeVillage suisse lové au pieddu Mont-d’Or, Vallorbeabrite <strong>le</strong> musée du fer etdu chemin de fer. Au bord de larivière, une roue à eau jouxte <strong>le</strong>musée où <strong>le</strong> forgeron travaillait<strong>le</strong> fer. Ponctuel<strong>le</strong>ment, des forgeronsprocèdent à des démonstrationsde <strong>le</strong>ur savoir-faire. Au2ème étage du musée, une expositiontemporaire et un film expliquentau visiteur <strong>le</strong> passé du ferqui remonte à 1 495 à Vallorbe. ■Vallorbe, musée du fer, ouvert dumardi au vendredi de 14 heures à18 heures Ouverture spécia<strong>le</strong> pour<strong>le</strong>s groupes sur demande.Prix : 12 C.H.F. pour <strong>le</strong>s adultes.Renseignements :00 41 21 843 25 83


AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012Pontarlier - MontbenoîtRaquettes au <strong>La</strong>rmontSortie encadrée par unaccompagnateur diplôméd’Horizons Jura. Découvrez<strong>le</strong>s joies de la raquette en vousinitiant tout en douceur à ce modede déplacement. Une sortie idéa<strong>le</strong>pour se familiariser avec <strong>le</strong>matériel et l’activité ! Inscriptionindispensab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s Officesde Tourisme au plus tard la veil<strong>le</strong>avant 18 heures. Tous <strong>le</strong>s mardis.■Rendez-vous à 14 heuresau parking du Gounefay,retour vers 16 h 30Rens. : 03 81 69 44 91S’initier aux joies du ski de fondD <strong>La</strong>my<strong>La</strong> neigeUn passé sulfureuxPontarlier était la capita<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>de l’absinthe. Le muséeconsacre une large place à cetteproduction aux vapeurs sulfureuses.À découvrir aussi <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctionsde faïences, l’histoire etl’archéologie loca<strong>le</strong>, l’art comtois.Sans oublier l’espace dédié à l’écrivainet grand voyageur pontissalien XavierMarmier. À voir au premier étage,l’exposition “Le retour de la peinturecomtoise”. Ouvert du lundi auvendredi de 10 heures à 12 heureset de 14 heures à 18 heures Fermé<strong>le</strong> mardi. Samedi et dimanche etjours fériés de 14 heures à 18 heures. ■L’après-skiLes séances sont organisées parl’Entente Sportive Saugettede Ski au stade Florence Baverelà Arçon. Des <strong>le</strong>çons particulièreset des cours col<strong>le</strong>ctifs pour <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>sà partir de trois personnes et <strong>le</strong>sgroupes tous <strong>le</strong>s jours sur réservationet tous <strong>le</strong>s mardis soirs sansréservation entre 19 heures et20 heures Renseignements et réservationsauprès de l’Office de Tourismede Montbenoît ou de l’EntenteSportive Saugette de Ski. Coursannulés si manque de neige. ■Musée de PontarlierRenseignements :03 81 38 82 14Course de côte du <strong>La</strong>rmontAmateurs de bel<strong>le</strong>s mécaniques,rendez-vous placed’Arçon au centre dePontarlier <strong>le</strong> 5 février de19 heures à 21 heures (départfictif à 18 h 30 de la placed’Arçon, départ réel à 19 heuresdu bas du <strong>La</strong>rmont). Organiséepar “A.S.A.Auto Verte”, encollaboration avec la Vil<strong>le</strong> dePontarlier, dans <strong>le</strong> cadre du58ème Rallye “Neige et Glace”(épreuve de régularité pourvoitures anciennes).Accès librepour <strong>le</strong>s spectateurs. ■(crédit photo Gil<strong>le</strong>s Malloire)Rens. : 09 80 40 13 13ou 06 82 43 41 09Pontarlier <strong>le</strong> 5 février - Renseignements : 04 92 82 20 00<strong>La</strong> dernière distil<strong>le</strong>rie de PontarlierFabrication de Pontarlier Aniset d’absinthe. Visitez unedes dernières distil<strong>le</strong>riesartisana<strong>le</strong>s, avec ses alambics etses foudres centenaires.Vous découvrirezdes produits de qualité :apéritifs, liqueurs et eaux-de-vie.Durée de la visite : 1 heure. Visitegratuite. Ouvert du mardi auvendredi de 8 heures à 12 heureset de 14 heures à 18 heures Lesamedi de 8 heures à 12 heuresDernière visite à 11 heures et à17 heures Fermé samedi aprèsmidi,dimanche et lundi. ■Distil<strong>le</strong>rie Pierre Guy49, rue des <strong>La</strong>vauxRenseignements : 03 81 39 04 70Veillées à la fermeRendez-vous à 20 h 30 àla ferme d’HubertGaillot au lieu-dit <strong>le</strong>sPar la Compagnie “Héliotrope Théâtre”.Tout public à partir de 12 ans. Unvoyage coloré dans l’univers deGeorges Brassens… Cette <strong>le</strong>cture est unhommage en forme de clin d’œil à la richesseet à la variété de l’œuvre de GeorgesBrassens. Les accents de musique brésiliennenous emportent au-delà de nos frontières,comme si Georges Brassens étaituniversel, comme s’il nous laissait sonœuvre à déguster. ■Rochettes sur la commune deVil<strong>le</strong>-du-Pont. Une soirée aucoin du feu pour découvrir <strong>le</strong>sVil<strong>le</strong>-du-Pont, hameaudes Rochettesjusqu’au 31 marsRenseignements :03 81 38 14 85 ou03 81 38 10 3239produits et <strong>le</strong> travail del’apiculteur. Thème et jour auchoix. Les personnes ayantréservé en premier déterminent<strong>le</strong> thème de la soirée. Pourmoins 5 personnes, M. Gaillotvous joint à un autre groupe<strong>le</strong> mardi soir sur <strong>le</strong> thème desplantes et <strong>le</strong> jeudi soir sur <strong>le</strong>thème des abeil<strong>le</strong>s. Réservationobligatoire auprès del’organisateur. ■Théâtre “Brassens, écritset chansons, cou<strong>le</strong>urs Brésil”Arçon. Sal<strong>le</strong> des fêtes <strong>le</strong> 24 février à 20 h 30Rens. mairie Arçon : 03 81 46 27 21Visite nocturne de l’abbaye de Montbenoît<strong>La</strong> source de la LoueDans un site grandiose, au pied d’unemajestueuse falaise, jaillit la sourcede la Loue. On a découvert qu’ils’agissait d’une résurgence du Doubs en1901 suite à l’incendie des distil<strong>le</strong>ries Pernodà Pontarlier. Dès <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain, destraces d’absinthe troublèrent l’eau de laLoue. Source d’inspiration du peintre GustaveCourbet, témoin d’un riche passé industrieux,ce site mérite largement <strong>le</strong> détour.Un sentier aménagé de 500 m vous conduiradu parking au pied de la résurgence. ■Venez découvrir l’Abbaye de Montbenoîten soirée : l’église avec son magnifiquechœur Renaissance, <strong>le</strong> cloîtremédiéval du XIIème sièc<strong>le</strong> et l’ancienne cuisinedes moines. Cette procession monaca<strong>le</strong>s’achève autour d’un petit dessert sur unair d’accordéon ou de guitare. Un petit tourpar <strong>le</strong> cachot terminera votre visite. Réservationindispensab<strong>le</strong> à l’Office de Tourismeavant <strong>le</strong> mercredi midi. ■Montbenoît <strong>le</strong> 19 février à 17 h 30Renseignements office de tourisme :03 81 38 10 32Depuis Pontarlier, directionBesançon puis OrnansRenseignements office detourisme : 03 81 38 10 32


E BOUTIQUE• Jean’s LEVI’S 511 Brut, réf. 49781 99,5 49,75 €• Jean’s KAPORAL Stone, réf. 52993 99 49,50 €• Sweat MCS Marlboro Navy, réf. 51425 129 64,50 • Chemise SCHOTT Rouge/Noir, réf. 53069 75 37,50 €• Chaussures CATERPILLAR Jaune, réf. 51002 129 64,50 €• Pu l BLEND noir, réf. 53096 65 32,50 • T-Shirt ML CROSSBY Blanc, réf. 52985 15 7,50 €• Robe KAPORAL Gris, réf. 51665 65 32,50 • Bo tes LEVI’S Taupe, réf. 51275 135 67,50 €• Baskets CONVERSE Noir/Anth, réf. 52740 95 47,50 €• Pant Toi<strong>le</strong> LOÏS Anthra, réf. 53054 65 32,50 €• Baskets FEIYUE Noir/Vert, réf. 51380 50 25,00 Chemise ROXY Rouge/Ecru, réf. 50924 75 37,50 • Pu l RED SOUL Noir, réf. 51726 65 32,50 €Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.comdu 11/01 au 14/02/2012 inclus40 Agenda<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012CULTURE - ALDEBERT EN APARTÉ“Je plais plus au public qu’aux médias”Guillaume Aldebert part en tournée avec son nouvel album “Les meil<strong>le</strong>urs amis” sorti au moisd’octobre. Après deux concerts remarqués à la Rodia à Besançon fin janvier, il s’apprête à sillonner<strong>le</strong>s scènes de France pour partager avec <strong>le</strong> public son univers poétique et festif. Rencontre.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : À travers <strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s titres d’un album.chansons de ce sixième album “Lesmeil<strong>le</strong>urs amis”, vous abordez desthèmes qui vous sont chers commel’enfance ou l’amitié. Mais il y a uneouverture à d’autres sujets de société commel’homophobie. Êtes-vous en train de devenirun chanteur engagé ?Guillaume Aldebert : Je prends de nouvel<strong>le</strong>sdirections avec des sensibilités plussocia<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> chanson “Mon homonyme”est un plaidoyer contre l’homophobie.Je par<strong>le</strong> du mal-être dont peuvent souffrir<strong>le</strong>s homosexuels. Nous sommes en2012 et pourtant <strong>le</strong>s mentalités ont dumal à évoluer sur ces questions-là.Aborderun thème comme celui-ci dans une“J’existepar lachanson est quelque chose de nouveaupour moi. C’est <strong>le</strong> genre de sujet que je scène.”n’aurais pas appréhendé il y a dix ans.Ceci étant, mes domaines de prédi<strong>le</strong>ctionrestent l’enfance, l’amitié, <strong>le</strong> tempsqui passe. Je n’ai jamais été un chanteurengagé. C’est la première fois artistiquementque je me sens aussi à l’aiseL.P.P. :Vous revenez à la chanson“pour adultes”,après avoir chanté pour <strong>le</strong>s enfants. Le spectac<strong>le</strong>“Enfantillages” a d’ail<strong>le</strong>urs fait un carton,et l’album a été disque d’or. Ne redoutez-vouspas désormais d’être catalogué comme unauteur pour enfants ?G.A. : “Enfantillages” a été une parenthèseextraordinaire. Cela m’a apportéune énergie nouvel<strong>le</strong> dans l’écritureet dans la façon de me produire sur scène.Au contraire, cette expérience a étéun moteur pour revenirà l’écriture pour adulteavec des sujets plus profonds.Je n’ai pasd’inquiétude. Des gensm’ont découvert avec“Enfantillages”, et meconsidèrent aussi commeun chanteur pour enfant.Je l’assume très bien. Celafait partie de mon univers.Je suis resté ungrand gamin. Lorsque nous sommes entournée avec l’équipe, l’ambiance est àl’enfantillage. Je vais voir commentréagit <strong>le</strong> public avec cet album. Il y adéjà une très bel<strong>le</strong> tournée qui s’annonce.L.P.P. : Pourquoi ce titre d’album “Les meil<strong>le</strong>ursamis”. Est-ce un clin d’œil à vos proches ?G.A. : Non. J’ai regardé <strong>le</strong>s treize chansonsen essayant de trouver entre el<strong>le</strong>sun lien. Je me suis aperçu que ces chansonsavaient l’amitié en fil rouge. Cetitre rappel<strong>le</strong> un peu <strong>le</strong> film “Mesmeil<strong>le</strong>urs copains” avec Jean-PierreDaroussin, <strong>le</strong> genre de cinéma que j’aimebien.L.P.P. : Le monde de la chanson est-il en criselui aussi ?G.A. : Il y a une dizaine d’années, <strong>le</strong> marchédu disque a commencé à plongerdans la crise. En revanche, <strong>le</strong> publics’est tourné vers la scène. Mais aujourd’hui,on estime que la fréquentationdes sal<strong>le</strong>s de concert pourrait baisserde 15 % dans <strong>le</strong>s prochains mois. C’estimportant mais je ne suis pas trèsinquiet. J’ai la chance d’avoir un publicqui me suit. J’ai l’impression d’être unpeu à la marge. Je suis un artiste quiexiste par la scène. On va rarementchanter chez Drucker, ou au J.T. deCanal +. Je plais plus au public qu’auxmédias.L.P.P. : Dans “Un dernier foot sous Chirac”, vousironisez sur la politique. Le sujet intéressel’homme de gauche que vous êtes ?G.A. : J’ai peu de temps. Je m’y intéressede loin. Peut-être que la gauche passeraaux prochaines é<strong>le</strong>ctions même sije ne suis pas certain qu’el<strong>le</strong> parviendraà résoudre tous <strong>le</strong>s problèmes. Enfait, je vois la politique dans la vie detous <strong>le</strong>s jours à travers l’existence desgens. C’est là, au quotidien, qu’on voit<strong>le</strong> résultat d’un système. Je vis à Parisdepuis deux ans, c’est une vil<strong>le</strong> tout encontraste où on passe de l’argent à lamisère la plus tota<strong>le</strong>.L.P.P. : <strong>La</strong> vie franc-comtoise ne vous manquepas trop ?G.A. : Non, el<strong>le</strong> ne me manque pas. Maisdès que j’ai trois jours, je quitte Parispour Besançon. Je ne suis pas Parisien.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont vos relations avec la vil<strong>le</strong>de Besançon ?G.A. : Nous avons avec la vil<strong>le</strong> un partenariathistorique. Cela fait longtempsque la municipalité nous aide et nousaccompagne. On travail<strong>le</strong> ensemb<strong>le</strong> surdes actions diverses. El<strong>le</strong> ne nous boudepas.Aldebertvient de seproduireà deux reprisesà la Rodiaà Besançonavec une miseen scèneorigina<strong>le</strong>.L.P.P. : Vous avez été sollicité pour défendre lacause des enfants autistes dans <strong>le</strong> Doubs. Oùen est ce projet ?G.A. : Il y a en effet un projet qui émerge.Je ne sais pas encore comment <strong>le</strong>schoses vont se présenter. Mais j’ai envied’y participer.L.P.P. : Reviendrez-vous aux Enfantillages ?G.A. : Je prépare Enfantillages 2. J’aidéjà écrit sept titres. J’y reviendrai sansdoute après ma prochaine tournée. ■Propos recueillis par T.C.Guillaume Aldebert : “Je vois lapolitique dans la vie de tous <strong>le</strong>sjours à travers l’existence desgens.” (photo Mona Awad).Le journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région :événements, société, actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Recevezchez vous<strong>La</strong> <strong>Presse</strong><strong>Pontissalienne</strong>Abonnez-vous à untarif préférentiel27 ,50 €<strong>le</strong>s 12 numéros52 ,50 €<strong>le</strong>s 24 numérosau lieu de 30 €1 NUMÉROGRATUIT1 an - 12 numérosau lieu de 60 €3 NUMÉROSGRATUITS2 ans - 24 numérosMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2011 N° 1 4 2, 20€CRISE FINANCIÈREÀ L’HÔPITAL DELE DOSSIER en p. 21 à 26PONTARLIERL’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7Les socialistes battent <strong>le</strong> rappelLes 9 et 16 octobre, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs qui souhaitent choisiront<strong>le</strong>urcandidatdegaucheàlaprésidentie<strong>le</strong>de2012.Pour qui votent <strong>le</strong>s ténors du Haut-Doubs ?Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin NOVEMBRE 2011 N° 145 2, 20€ IMMOBILIERLE DOSSIER en p. 19 à 26ÉCONOMIE p. 5<strong>La</strong> situationinquiétante dubudget.Un déficit de5,7 mi lionsd’euros.Le gâchis de lapsychiatrie.Inquiétudes pour<strong>le</strong> personnel.MÉTABIEF p. 29Le bras de fer judiciaireArnaque aux voituresd’occasion dans<strong>le</strong> Haut-Doubs<strong>La</strong> communauté de communes Mont d’Or-Deux lacsest prête à a <strong>le</strong>r en justice pou récupérer une partiedes sommes versées à la société Orex-Loisirs.Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 2 503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin DÉCEMBRE 2011 N° 146 2, 20€ 22 rue du Docteur Grenier● Un nouveau directeurpour Métabief,● Rochejeanprêtàquitter<strong>le</strong> syndicat mixte,● L’avenir incertaindes petites stations…LE HAUT-DOUBSTOUJOURSAUTOPCrédit photo Sophie CousinLE DOSSIER en p. 19 à 23PONTARLIER p. 6 à 8Subventions :L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8<strong>le</strong>s associationsqui touchent <strong>le</strong> plusEmploi : Pontarlier florissant,mais dépendant…Avec un taux de chômage<strong>le</strong>plusbasdelarégion, <strong>le</strong>sindicateurs sont au vert pour <strong>le</strong> bassin pontissalien.-25 %CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADeme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.com25300 PONTARLIERwww.barthod.comTél. 03 81 39 03 84HIVER 2011-2012LES STATIONS PRÊTESPOUR LA SAISONCADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAUMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JANVIER 2012 N° 147 2, 20€RÉSERVES PARLEMENTAIRES :LA CAGNOTTE DES DÉPUTÉSLE DOSSIER en p. 17 à 22AFFAIRE p.32Trafic de champignonsà grande échel<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Haut-Doubsdu 26/11 au 24/12/2011Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.comTout sur l’argent des élus du DoubsL’ÉVÉNEMENT p.6 et 7Ces projets qui font pschitt…Zoom sur deux projets annoncés comme structurantspour <strong>le</strong> Haut-Doubs et qui se sont cassé <strong>le</strong>s dents surdes tracasseries ou des mésententes loca<strong>le</strong>s.HommeFemmeCONSOMMATION p. 35Les sang<strong>le</strong>sdu mont d’orcontaminées64, rue de la République - PONTARLIER


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 201241Rende z-VousThéâtre“Les monologues du vagin”Ève Ens<strong>le</strong>r a écrit ce spectac<strong>le</strong> afin de donner au vagin la reconnaissance qui lui faisait défaut.,Spectac<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> bonheur d’être femme, la joie d’être amante et la fierté d’être mère, maiséga<strong>le</strong>ment sur toutes <strong>le</strong>s formes de vio<strong>le</strong>nces infligées au corps féminin. Cette pièce est jouéepar la troupe des Scènes du Haut-Doubs.PONTARLIER LE 16 FÉVRIER. THÉÂTRE BLIER À 20 H 30RENSEIGNEMENTS : 03 81 38 81 51 OU 03 81 38 81 96Musique“Récital de piano”Dans <strong>le</strong> cadre de la programmation des “Concerts du<strong>La</strong>voir”. En collaboration avec <strong>le</strong> Salon de Musique.Avec DA Sol au piano. Le programme se compose depièces variées couvrant un vaste répertoire duXVIII ème au XX ème sièc<strong>le</strong> (Bach, Beethoven, Ravel,Vine). 10 euros (tarif normal), 7 euros (tarif réduit).Bil<strong>le</strong>tterie en vente sur place.PONTARLIER. THÉÂTRE DU LAVOIRLE 19 FÉVRIER À 17 H 30RENSEIGNEMENTS : 03 81 46 67 59Pour patienter en s’amusant :youtube.com/aldebertmusic et fr-fr.facebook.com/aldebertofficielAldebert en concert3 février 2012 Dijon - <strong>La</strong> Vapeur4 février 2012 Brainans - Le Moulin de Brainans31 mars 2012 Paris - Casino de ParisBULLETIN D’ABONNEMENTBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagnéde votre règ<strong>le</strong>ment à l’adresse suivante :<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX1 an (12 numéros)= 27,50€au lieu de 30 € soit 1 NUMÉRO GRATUIT2 ans (24 numéros)= 52,50€au lieu de 60€ soit 3 NUMÉROS GRATUITSNomPrénomN°/RueCodeTél.E-mail :Vil<strong>le</strong>En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont indispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquéesaux destinataires la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>.Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.Théâtre“Brassens, écrits etchansons, cou<strong>le</strong>urs Brésil”Spectac<strong>le</strong> proposé dans <strong>le</strong> cadrede la Saison Culturel<strong>le</strong>Départementa<strong>le</strong>, avec <strong>le</strong> soutiendu Conseil général du Doubs.Par la Compagnie “HéliotropeThéâtre”. Tout public à partir de12 ans. Un voyage coloré dansl’univers de Georges Brassens…Cette <strong>le</strong>cture est un hommage enforme de clin d’œil à la richesseet à la variété de l’œuvre deGeorges Brassens. Les accents demusique brésilienne nousemportent au-delà de nosfrontières, comme si GeorgesBrassens était universel, commes’il nous laissait son œuvre àdéguster. 5 euros /ad., entréelibre (- de 18 ans).ARÇON. SALLE DES FÊTES24 FÉVRIER À 20 H 30RENS. : 03 81 46 27 21Théâtre“Les mines de rienrendent hommage à Boby <strong>La</strong>pointe”Spectac<strong>le</strong> organisé par l’association “Activ”. Présentée par “Les Mines de Rien”. 8 euros par pers.,entrée libre (- de 12 ans). Bil<strong>le</strong>tterie en vente sur place.Pontarlier. Théâtre du <strong>La</strong>voir. Le 25 février à 20 h 30RENSEIGNEMENTS : 03 81 46 67 18AnimationLes 10 heures de pétanqueCe concours organisé par la joyeuse pétanque pontissalienne se tiendra <strong>le</strong> 19 février au centresportif municipal où se trouve <strong>le</strong> boulodrome. Début des parties à 8 heures. “C’est un concoursofficiel, réservé aux licenciés et sur invitation”, justifie <strong>le</strong> président Alain Rac<strong>le</strong>, contraint d’ajuster<strong>le</strong> nombre d’équipes au nombre de pistes disponib<strong>le</strong>s. Les 32 trip<strong>le</strong>ttes se départageront d’abord en2 pou<strong>le</strong>s puis <strong>le</strong>s 16 meil<strong>le</strong>ures équipes se retrouveront dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au final. Concours sponsorisépar Hyper U avec 750 euros de dotations plus <strong>le</strong>s mises.LES 10 HEURES DE PÉTANQUE - PONTARLIER LE 19 FÉVRIERAU BOULODROME À PARTIR DE 8 HEURES


42AGENDA<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 2012DÉCOUVERTED’incroyab<strong>le</strong>s adaptationsLe Grand Tétras,champion de l’hiver jurassienLe discret mais emblématique oiseau des montagnesjurassiennes est parfaitement adapté pour résister aux plusgrands froids et aux contraintes que pose la neige.Son format proche d’un petitdindon tout rond joue déjàen sa faveur. D’après la loide Bergmann, on observeen effet un accroissement de la tail<strong>le</strong>des espèces en fonction de la latitude.Les espèces <strong>le</strong>s plus grossesrésistent mieux au froid. <strong>La</strong> tail<strong>le</strong>du Grand Tétras lui permet éga<strong>le</strong>mentde dissuader <strong>le</strong>s petits prédateurs.Il affiche d’autres adaptationsanatomiques.À commencerpar la doub<strong>le</strong> plume. “Toutes <strong>le</strong>splumes du corps sont rattachées àun second duvet. On retrouve cetteparticularité chez tous <strong>le</strong>s tétraonidés”,explique Marc Montadert,spécialiste du GrandFinegueu<strong>le</strong>,<strong>le</strong> bougre.Tétras et de la gélinotte.Plus surprenant encoreces tarses emplumésou ces doigtsmunis de petitespennes cornés quipoussent à l’automne.Les doigts ainsi élargisjouent <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> deraquettes. <strong>La</strong> résistanceau froid s’observe aussidans <strong>le</strong> comportement.“Le grand Tétras ressent<strong>le</strong> froid à partir de - 20 °C.Il a alors tendance à faire des igloos.C’est assez rare d’observer ce comportementdans <strong>le</strong> Jura relativementpeu exposé à des températures aussiextrêmes. Par comparaison, lagélinotte réagit de cette manière dèsqu’il fait - 5 °C.” En interdisantl’accès au sol, donc à la nourriture,la neige pose de gros problèmes.Certains oiseaux <strong>le</strong>s contournenten allant passer l’hiver sous des climatsplus propices.Le Grand Tétras a trouvé la paradeavec d’étonnantes facultés anatomiques.Il est capab<strong>le</strong> de se nourrird’aiguil<strong>le</strong>s de conifères. Unenourriture abondante dans <strong>le</strong>s pessièresjurassiennes où se cantonnel’oiseau mais qui s’avère peu énergétiqueet très diffici<strong>le</strong> à digérer.“Le GrandTétras possède à l’intérieurde son corps deux cæcums digestifs.Ces diverticu<strong>le</strong>s abritent une florebactérienne qui facilite une secondedigestion du bol alimentaire. Cesbactéries peuvent dégrader <strong>le</strong>s molécu<strong>le</strong>sde cellulose et de lignines, cequi permet d’exploiter à fond <strong>le</strong> rendementénergétique des aiguil<strong>le</strong>s.Ces cæcums ont un cyc<strong>le</strong> annuel. ilssont plus développés en hiver” poursuit<strong>le</strong> spécialiste.Le Grand Tétras prend généra<strong>le</strong>mentdeux repas par jour en hiver.Le volume de chacun d’eux est limitépar la tail<strong>le</strong> du jabot. Même aveccette nourriture fruga<strong>le</strong>, <strong>le</strong> championde l’adaptation hiverna<strong>le</strong> afficheses préférences, privilégiant dansl’ordre aiguil<strong>le</strong>s de pin à crochets,de sapin et d’épicéa. Dans <strong>le</strong> Jura,il se nourrit essentiel<strong>le</strong>mentd’aiguil<strong>le</strong>s de sapin. Il procède éga<strong>le</strong>mentà une sé<strong>le</strong>ction secondaireen choisissant <strong>le</strong>s arbres avec lameil<strong>le</strong>ure qualité nutritive. Finegueu<strong>le</strong>, <strong>le</strong> bougre. “Ce typed’adaptation est lié à une pressionsé<strong>le</strong>ctive très forte pour être capab<strong>le</strong>d’optimiser une alimentation trèspauvre. Le Grand Tétras est pratiquementl’une des seu<strong>le</strong>s espècesd’oiseaux herbivores sachant que laplupart sont granivores.” Au pointoù l’on en est, plus rien n’est surprenantavec ce volati<strong>le</strong> horsnormes. ■Effectif en hausse(photo Claude Lepennec)Grâce à touteune séried’adaptations anatomiquesetcomportementa<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>Grand Tétraspeut vivredans desconditionsextrêmes.Selon <strong>le</strong>s dernières estimations, <strong>le</strong> massif du Juraabriterait une population de 500 grands tétras. Lʼeffectifaurait tendance à progresser légèrement même sion est encore loin des années quatre-vingt-dix oùlʼon recensait pratiquement 700 individus.Dans la famil<strong>le</strong> des tétraonidés, chaqueplume est doublée d’un second duvet.


LE PORTRAIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 148 - Février 201243LA LONGEVILLEUn touche à toutLe “Mac Gyver” de la mécaniqueIngénieur en mécaniqueet productique, SimonMillot, la quarantaine,s’est installé à soncompte au hameaude <strong>La</strong>rgillat en payssauget. Plus c’estcompliqué et tordu,plus il s’éclate…Une pel<strong>le</strong>teuse dans la cour,quelques voitures sur ca<strong>le</strong>, çasent <strong>le</strong> brico<strong>le</strong>ur polyva<strong>le</strong>nt enarrivant chez Simon Millot.L’impression se confirme au sous-soltransformé en atelier de mécanique.Un atelier comp<strong>le</strong>t avec fraiseuse,tour, rectifieuse, tab<strong>le</strong> de découpe plasma.<strong>La</strong> tota<strong>le</strong>. Sans oublier une oudeux machines sorties tout droit del’imagination féconde du maître deslieux. Lequel n’a qu’une crainte : tomberdans la routined’un boulot et d’une“Mon seulfrein,c’est lalassitude.”vie peut-être confortab<strong>le</strong>mais ultra-sécurisée,rég<strong>le</strong>mentée,sans relief, ni surprise.Où tout est calculé.“Mon seul frein, c’estla lassitude, expliquecelui qui déplore <strong>le</strong> peude considération accordéeen France auxchercheurs aux entrepreneurs.Aucunindustriel ne figure auclassement des personnalités<strong>le</strong>s pluspopulaires, c’est assez révélateur.” Probab<strong>le</strong>mentune affaire de société,d’éducation où l’on a fini par oublierque <strong>le</strong> bonheur passe aussi par <strong>le</strong> travai<strong>le</strong>t qu’il faut parfois se tromperpour mieux progresser.Originaire des Bréseux, Simon Millotconcentre dans ses gènes la culturedes paysans horlogers du Haut-Doubs. “Ma mère et mon grand-pèretravaillaient à l’établi”, explique cefils de paysan é<strong>le</strong>vé au grand air.Trèstôt, il exerce sa curiosité sur <strong>le</strong> parcmécanique de la ferme. Avec son frèreDidier, ils mettent en vrac <strong>le</strong>s “203”du paternel. Initiation empiriquecertes, mais qui va conforter au moinsdeux vocations. Le frangin se formedans <strong>le</strong> machinisme agrico<strong>le</strong> avantde reprendre l’atelier des Courtots.Simon va au lycée technique desViettes à Montbéliard.Bac E en poche, il poursuit ses étudesà l’E.N.I. où il obtient son diplômed’ingénieur en génie mécanique etproductique. Quelques jobs à droiteà gauche pour se faire la main et remplirla gamel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> jeune ingénieurmettra du temps à trouver chaussureà son pied. Il fait plusieurs stageschez son frère. Ce qui explique pourquoila famil<strong>le</strong> Millot s’est posée à <strong>La</strong>Longevil<strong>le</strong>.Boulimiquede travail,Simon Millota trouvématière às’éclaterdans lamécanique.Le premier job digne de son ta<strong>le</strong>nt, ilva <strong>le</strong> décrocher à Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans en prenant la responsabilitédu bureau d’étude de la S.E.R.M.A.P.,cette société spécialisée dans la fabricationde machines agrico<strong>le</strong>s. “On amis au point par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> nettoyeurd’écurie. Ce robot permet de rac<strong>le</strong>r àl’intérieur des bâtiments agrico<strong>le</strong>s oùse trouvent <strong>le</strong>s bêtes.” Après 13 ans debons et loyaux services, Simon Millotqui ne se retrouvait plus dansl’évolution de la société, tire sa révérence.“J’ai été licencié en 2009.”Incapab<strong>le</strong> de rester sans rien faire, ilchoisit de se mettre à son compte maisen se donnant <strong>le</strong> temps. Dans ces circonstances,<strong>le</strong> statut d’auto-entrepreneurlui tend <strong>le</strong>s bras. Il s’équipeet développe son réseau professionnel.Le voilà prêt pour la grande aventure.Sa spécialité : faire ce que <strong>le</strong>sautres ne veu<strong>le</strong>nt pas faire. “Je prendstout ce qui sort du conventionnel.” Lechamp d’action est alors très large.Il s’étend du godet de pel<strong>le</strong>teuse, à labouc<strong>le</strong> de ceinture, en passant pardes pièces de bijouterie, des composantsindustriels. L’homme a <strong>le</strong> sensde la débrouil<strong>le</strong>. Il assure toute laconception des pièces qu’il fabrique.Sa formation d’ingénieur lui est bienuti<strong>le</strong> quand il s’agit de réactualiserdes connaissances techniques qu’iln’utilisait plus depuis vingt ans. “C’estbeaucoup de travail”, concède celuiqui ne compte plus <strong>le</strong>s nuits passéesà l’atelier. Ce qui n’altère pas son optimismenaturel pourtant mis à rudeépreuve quand il observe <strong>le</strong> comportementde certains de ses semblab<strong>le</strong>s.Pas contre <strong>le</strong> progrès, il exècre la courseau gaspillage, l’assistanat à outrance,la surconsommation et ces rég<strong>le</strong>mentationsqui ne laissent plus guèrede libertés.Père de quatre enfants, Simon Millotsait aussi prendre <strong>le</strong> temps des’évader. Avec des potes, il part enfamil<strong>le</strong> explorer <strong>le</strong>s déserts africains.Du raid pur et dur, en tota<strong>le</strong> autonomie,pour pas plus cher qu’un séjoursur la Côte d’Azur. On a <strong>le</strong>s sensationsqu’on mérite. ■F.C.

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