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Mars 20102 € N° 125Le premiermercredidu moisMensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinL’ÉVÉNEMENTStationnement, circulation…LES PONTISSALIENS PASSENTÀ LA CAISSELE DOSSIER p. 15 à 22<strong>La</strong> Région restera-t-el<strong>le</strong>à gauche ?É<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s 14 et 21 mars. Lescandidats se dévoi<strong>le</strong>nt.Interviews.ÉCONOMIE p. 8Publicité : une nouvel<strong>le</strong>taxe pour <strong>le</strong>s commercesBientôt, <strong>le</strong>s enseignes pontissaliennes vontêtre taxées par la commune. Réactions.Lire en pages 4 et 5CONSOMMATION p. 24L’économie souterrainedes grenouil<strong>le</strong>s…Près de 10 millions de grenouil<strong>le</strong>s consomméesdans <strong>le</strong> département. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, la grenouil<strong>le</strong> rousse fait des envieux…Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010ÉditorialMoribondLe plus grand parti de Franche-Comtésera sans doute cette année celui desabstentionnistes. En 1986, 22 % desFrançais avaient boudé <strong>le</strong>s urnes pour<strong>le</strong> scrutin régional. Ils étaient 31 % àsʼabstenir dʼal<strong>le</strong>r voter en 1992 et 42 %six ans plus tard. En 2004, ce taux avaitlégèrement baissé pour atteindre néanmoins<strong>le</strong>s 38 %. Inquiétant ? Oui, car<strong>le</strong>s Francs-Comtois comme <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteursdes autres régions, nʼont toujourspas saisi lʼenjeu de ce scrutin pourtantsi proche. Combien sont-ils encore àconfondre Conseil général et Conseilrégional, combien sont-ils encore à ignorerjusquʼau nom de la présidente deRégion, que savent-ils des compétencesdévolues à la Région ? Rien, ou pasgrand-chose. Pourtant, voilà 24 ans que<strong>le</strong> scrutin régional est au suffrage universeldirect et dans quatre ans seu<strong>le</strong>ment,tout sera à nouveau mis à platavec la suppression des conseil<strong>le</strong>rsrégionaux et généraux et lʼinstaurationdes “conseil<strong>le</strong>rs territoriaux” dont il resteencore tout à découvrir. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> choseque lʼon peut deviner, cʼest quʼensupprimant notamment <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>rgénéral, on élimine la seu<strong>le</strong> véritab<strong>le</strong>accroche dʼun élu local avec ses administrés.En Franche-Comté autantquʼail<strong>le</strong>urs, la campagne a démarrépoussivement, bien tard pour espérermobiliser ceux qui sont <strong>le</strong>s plus éloignésde ces considérations é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>smais qui paradoxa<strong>le</strong>ment sont <strong>le</strong>s plusconcernés par <strong>le</strong>s actions du Conseilrégional. Dans cette léthargie, mêmela mobilisation des principaux candidatssemb<strong>le</strong> en demi-teinte.Lʼenthousiasme dʼAlain Joyandet paraîtun peu émoussé par <strong>le</strong>s mauvais sondages,la présence de Marie-Guite Dufaysur <strong>le</strong> terrain pas si visib<strong>le</strong> que cela, tandisque <strong>le</strong>s “petites” formations tententencore de se faire une place dans cettecampagne jusque-là moribonde. Seulspeut-être <strong>le</strong>s co-listiers dʼEurope Écologiesemb<strong>le</strong>nt faire souff<strong>le</strong>r un petit ventrafraîchissant sur cette période pré-é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>.Et si cʼétaient eux la vraie surprise?… On devra certainement attendre2014 pour espérer rapprocher <strong>le</strong>s citoyensde <strong>le</strong>urs col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s. Il faudrapour cela quʼenfin, chacune dʼentre el<strong>le</strong>sait ses propres missions, sans recoupementsou chevauchements intempestifs,cause de bien des incompréhensionsactuel<strong>le</strong>s du citoyen de basevis-à-vis de <strong>le</strong>urs institutions. Et causede cet absentionnisme récurrent. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : publipresse@wanadoo.frDirecteur de la publication :Thomas COMTEDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,Thomas Comte, Jean-François Hauser.Régie publicitaire :Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Mars 2010Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,C.C.I., Mul<strong>le</strong>r Industrie,Thévenot-Ducrot,Vil<strong>le</strong> de Pontarlier.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros, ceux qui ontfait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous <strong>le</strong>smois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.City Avenuea revu sa copieLe maire de Pontarlier souhaitait avoirdes garanties sur la nature des activitésqui doivent sʼinstal<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> bâtimentCitʼY Avenue, idéa<strong>le</strong>ment placé entrela zone des Grands Planchants et <strong>le</strong> centrevil<strong>le</strong>.“Considérant que ce projet, par sa tail<strong>le</strong>globa<strong>le</strong> et sa situation en périphérie du centreprésente une importance susceptib<strong>le</strong> d’influersur l’équilibre de l’offre commercia<strong>le</strong> de Pontarlieret de son agglomération”, <strong>le</strong> maire dePontarlier avait décidé de saisir pour avis lacommission départementa<strong>le</strong> dʼaménagementcommercial (C.D.A.C.) qui doit trancher cemois-ci, sur la création de 7 commerces surune surface tota<strong>le</strong> de 824 m 2 .Parmi ces projets de commerce, un magasinde loisirs créatifs, trois enseignes de vêtements(dont peut-être Tonka), un opticien(Grand Optical), un magasin dʼhorlogerie etun autre de luminaires. Dʼautres enseignes,non soumises à C.D.A.C. doivent éga<strong>le</strong>mentsʼinstal<strong>le</strong>r sur une surface de 1 140 m 2 : avecnotamment un point de restauration rapide,une société dʼassurances, une agence bancaire(C.I.C.) et un restaurant. Les garantiesdemandées par la vil<strong>le</strong> étaient destinées àdéfendre la position des commerçants ducentre-vil<strong>le</strong> qui craignent que <strong>le</strong> centredʼattraction de Pontarlier soit un peu plus encoreattiré vers lʼOuest de la vil<strong>le</strong>. ■Le bâtimentCit’YAvenue estidéa<strong>le</strong>mentsitué entrela zonedes GrandsPlanchantset <strong>le</strong>centre-vil<strong>le</strong>.Si la délinquance esten baisse dans <strong>le</strong>ssecteurs de Montbéliardet de Besançon, cenʼest pas <strong>le</strong> cas dans <strong>le</strong>Haut-Doubs pontissalien.<strong>La</strong> préfecture du Doubs aRETOUR SUR INFOChaux-Neuvedéjà au ca<strong>le</strong>ndrierDans notre précédentnuméro, nous révélionslʼinformation selonlaquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> tremplin de Chaux-Neuve allait passer de 91 à117 mètres avec des travauxfinancés en partie par <strong>le</strong>Conseil général du Doubs etdu Jura, <strong>le</strong> syndicat intercommunalde Mouthe, <strong>le</strong>Conseil régional. Une conditionnécessaire pour accueillirune nouvel<strong>le</strong> Coupe du MondeA de combiné nordique.Réunis aux Jeux Olympiquesde Vancouver, <strong>le</strong>s membresde la fédération internationa<strong>le</strong>de ski (F.I.S.) ont révélé àNicolas Michaud (<strong>le</strong> directeursportif des équipes de Francede combiné nordique et desaut à ski) que Chaux-Neuveétait pour lʼinstant inscritau ca<strong>le</strong>ndrier 2010-2011 dela coupe du Monde de combiné.Date de la compétition :samedi 22 et dimanche 23 janvier2011.Dʼici là, <strong>le</strong>s élus devront respecter<strong>le</strong>urs engagementsquant à la tenue des travauxet la mise à disposition dessubventions (près de 4 millionsdʼeuros). “<strong>La</strong> médail<strong>le</strong>d’or de Jason <strong>La</strong>my-Chappuisva en tout cas donner unplus. J’espère que <strong>le</strong>s travauxdémarreront rapidement. Peutêtreen juil<strong>le</strong>t pour se termineren octobre” explique BernardBarrand, président delʼAssociation du Site NordiqueInternational, conscient quesans ces aménagements, toutserait remis en question.Le 9 mars, lʼassociation seréunit pour évaluer <strong>le</strong>s retombéesde la dernière coupe duMonde (sans doute déficitaire).Le 15 mars, un granddébriefing se tient en présencedes représentants de la F.I.S.,<strong>le</strong>squels évoqueront <strong>le</strong>s pointsà améliorer en matièredʼorganisation. Rappelonsquʼil a fallu débourser335 000 euros pour obteniren 2010 cette manche.Lʼinvestissement devrait êtreau moins aussi important lasaison prochaine. Espéronsque la F.I.S. ne soit pas tropgourmande avec ces bénévo<strong>le</strong>squi font tout pour queChaux-Neuve poursuive sonenvol. ■<strong>La</strong> délinquance en haussedans <strong>le</strong> Haut-Doubsrendu publics <strong>le</strong>s chiffresde la délinquance de janvier.“Le département duDoubs dénombre, en janvier2010, 1 675 faits de délinquancegénéra<strong>le</strong> soit - 2,62 %par rapport à janvier 2009.Cette baisse concerne deuxarrondissements du département: Besançon (- 0,54 %)et Montbéliard (- 10,67 %) etse confirme de manière significativedurant la premièrequinzaine du mois defévrier 2010 (-6,80 %) surl’ensemb<strong>le</strong> du département”notent <strong>le</strong>s services de lʼÉtat.Mais <strong>le</strong> fait marquant de cedébut dʼannée 2010, cʼest laforte hausse en milieu rural.Lʼarrondissement de Pontarlieraffiche une hausse de+ 11,90 % concernant la délinquancede proximité (délinquancede voie publique)alors que cette dernière estéga<strong>le</strong>ment en baisse dans<strong>le</strong>s deux autres arrondissementsdu Doubs.De manière généra<strong>le</strong> dans<strong>le</strong> Doubs, <strong>le</strong> nombre de faitsde vio<strong>le</strong>nces aux personnesaugmente de 4,09 % (9 faitsen plus par rapport à janvier2009) mais la tendancesemb<strong>le</strong> sʼinverser puisquʼunebaisse importante est constatéedepuis <strong>le</strong> début du moisde février (- 4,55 %), soit 6victimes de moins quʼà lamême période enfévrier 2009. ■


OUVERTURE EXCEPTIONNELLE LE SAMEDI 13 MARSFord doub<strong>le</strong>la mise !Jusqu’au 13 marsPneumatiques1 acheté=1 offert*Offre valab<strong>le</strong> jusqu’ au 13/03/2010 . voir liste des marques enconcession. Hors pneumatiques hiver et 4x4, jantes non incluses.Offre hors pose et non cumulab<strong>le</strong> réservée aux particuliers.


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010L’ÉVÉNEMENTSTATIONNEMENT, CIRCULATION :PANIQUE AU CENTRE-VILLEÀ l’heure où la vil<strong>le</strong> de Pontarlier testeun nouveau plan de circulation avec mise ensens unique de la rue de la République, <strong>le</strong>s élusont décidé de faire la chasse aux voitures-ventouseset la police municipa<strong>le</strong> dresse desprocès-verbaux à tour de bras et multiplie <strong>le</strong>smises en fourrière. Le plan de circulation ne faitpas que des heureux mais une autre solutiondevrait être testée dans <strong>le</strong>s prochainessemaines. Du côté du stationnement, il n’estpas question de créer des parkings payants…pour l’instant. Le centre-vil<strong>le</strong> est en émoi.PARKINGSExplosion des amendesStationnement :il p<strong>le</strong>ut desprunes en vil<strong>le</strong><strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier en guerre contre <strong>le</strong> stationnementanarchique. 95 procès-verbaux dressés en une nuit etune augmentation de + 75 % des véhicu<strong>le</strong>s mis enfourrière. Le prix de la gratuité ?En matière de stationnement,Pontarliera souvent été bonne pomme.Aujourd’hui, la vil<strong>le</strong> par <strong>le</strong>biais de sa police municipa<strong>le</strong> met desprunes. Jusqu’à 95 amendes dresséesLes amendesà PontarlierPour la période allant du 1er décembreau 20 février :- 189 timbres-amendes pour stationnementgênant- 56 timbres-amendes pour stationnementabusif (voiture ventouse, qui restestationnée au-delà de 48 heures)- 63 timbres-amendes pour stationnementinterdit- Nuit du 3 au 4 février : 95 procès-verbaux- Mise en fourrière : 44 véhicu<strong>le</strong>s (+ 75 %par rapport à lʼannée précédente). Cesont en majorité des véhicu<strong>le</strong>s stationnésau-delà de 48 heures.de 22 heures à 1 heure dans la nuit du2 au 3 février pour permettre aux enginsde déneigement de travail<strong>le</strong>r. Une nouvel<strong>le</strong>politique plus sévère cet hiver,mais“nécessaire en temps de neige” et quidevrait se poursuivre au printemps.Seu<strong>le</strong> vil<strong>le</strong> du Doubs de 20 000 habitantsà n’avoir aucune place de parking payante,Pontarlier passe de la prévention àla répression avec comme objectif de faireévoluer <strong>le</strong>s mentalités. <strong>La</strong> répressionfonctionne-t-el<strong>le</strong> ? “Disons que <strong>le</strong> bilanest en demi-teinte” répond Marie-ClaudeMasson, première adjointe à la vil<strong>le</strong>de Pontarlier en charge notamment dela fourrière automobi<strong>le</strong>.“S’il y a toujoursdes inconditionnels ou des personnes quifont preuve d’un manque de solidaritéen se stationnant sur des places handicapés,je peux dire que l’on a ressenti denettes améliorations notamment rue deBesançon ou rue Émi<strong>le</strong> Thomas où il ya encore un an, nos engins de déneigementne pouvaient pas circu<strong>le</strong>r. Aujourd’hui,ils peuvent.”Tout n’est pas gagné,si bien que <strong>le</strong>s cinqpoliciers municipaux ainsi que la policenationa<strong>le</strong> vont continuer à verbaliser auprintemps. Il <strong>le</strong>ur est demandé de surveil<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s petits malins qui abusent deLes agents de police prêteront attention aux automobilistes truquant <strong>le</strong>ur disque de stationnement.la zone b<strong>le</strong>ue “en trafiquant” <strong>le</strong>ur disque.Les Pontissaliens ont la chance de nepas payer <strong>le</strong>s parkings, “à eux de ne pasen abuser” dit Marie-Claude Masson.Ce que ne précise toutefois pas la municipalité,c’est <strong>le</strong> coût engagé et engendrépar cette politique “drastique” caren mobilisant de nuit une partie des policiersmunicipaux, cette dernière a eulargement recours aux heures supplémentaires!Un coût pour la col<strong>le</strong>ctivité mais visib<strong>le</strong>mentmoindre comparé à l’installationde bornes payantes : “Je pense que nousn’instal<strong>le</strong>rons pas de parkings payantsà Pontarlier. En tout cas, pas sous notremunicipalité, assure avec prudence lapremière la première adjointe. Pontarlierest une trop petite vil<strong>le</strong> pour avoirdes parkings payants. Ça coûterait tropcher au contribuab<strong>le</strong>.” <strong>La</strong> municipalitéappel<strong>le</strong> donc au civisme : “Nous avonsbeaucoup de stationnements proches ducentre et l’effort que l’on a voulu cet hiver,on souhaite <strong>le</strong> poursuivre au printemps.Les policiers continueront à s’occuper desautres stationnements gênants.”Rappelons que 19 parkings de substitution(proches du centre) et 5 parkings“longue durée” sont proposés aux automobilistes,sans compter <strong>le</strong>s zones b<strong>le</strong>ues.Un large choix pour éviter <strong>le</strong> papillonaccroché sous <strong>le</strong> balai d’essuie-glace.Pour ceux qui l’ignorent encore, Pontarlierne sera pas plus riche en find’année puisque <strong>le</strong>s amendes dresséesvont dans <strong>le</strong>s caisses de l’État, <strong>le</strong>quelredistribue la manne après un savantcalcul.Comme la vil<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s automobilistesne seront pas plus riches… mais ils ontla possibilité d’éviter <strong>le</strong>s prunes. ■E.Ch.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010REPÈRESSi Vesoul a créé un parkingpayant en centrevil<strong>le</strong>depuis <strong>le</strong> 4 janvierdernier, ce n’est pas pour “fairede l’argent” rapporte la municipalitémais “pour offrir un servicesupplémentaire auxautomobilistes” car il était devenudélicat de trouver une placede parking dans la capita<strong>le</strong>haut-saônoise (18 882 habitants).Comparatif avec VesoulVesoul s’est mis au payantDe tail<strong>le</strong> semblab<strong>le</strong> à Pontarlier, Vesoul a installé un parking payanten centre-vil<strong>le</strong> en raison d’une zone b<strong>le</strong>ue peu respectée.Confrontée au problème des voitures-ventouseset du faib<strong>le</strong> respectdes zones b<strong>le</strong>ues, <strong>le</strong> centrevil<strong>le</strong>était saturé dès 9 heuresdu matin. Au début de l’année,la municipalité a aménagé 88places de stationnement payantsur <strong>le</strong> parking Ravatin. Espaceclos, il est payant au-delà d’uneheure gratuite afin d’exclure <strong>le</strong>stationnement à la journée sur<strong>le</strong>s zones b<strong>le</strong>ues et consacrerl’ensemb<strong>le</strong> de ses places auxautomobilistes qui souhaitentfréquenter <strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong>.Avec ce dispositif mis en placeavec <strong>le</strong> soutien de l’associationdes commerçants, <strong>le</strong>s possibilitésde stationnement ont crû de50 %. Il reste encore 2 600 autresplaces de parking gratuit dans<strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong>. ■ZoomLe stationnement vésulien en chiffresSon coût : environ 100 000 euros pour la miseen place dʼun système de péage et 300 000 eurospour la réfection tota<strong>le</strong> du parkingCe que rapporte <strong>le</strong> stationnement : depuis janvier,la Vil<strong>le</strong> de Vesoul dit nʼavoir procédé à aucuneétude chiffrée.Retour sur investissement : il faudra environ100 000 heures de stationnement payant pour quela vil<strong>le</strong> rentre dans ses premiers frais.Nombre de policiers municipaux : 5 (commePontarlier).Prix du parking : 0,50 euro la 1/2 heure. <strong>La</strong> première1/2 heure est gratuite. Le stationnement estgratuit entre 12 heures et 14 heures, et de 19 heuresà 9 heures, <strong>le</strong>s dimanches et jours fériés.Vesoul a été contraint de passer austationnement payant et proposetoujours du “gratuit”. Jusqu’à quand ?524 rue Eiffel - PONTARLIERTél./Fax : 03 81 39 45 63e-mail : mpe.pontarlier@wanadoo.frsite web : www.poe<strong>le</strong>-a-granu<strong>le</strong>.frC’est aussi la réponse à tous vos besoins :Matériel pour <strong>le</strong>s petits travaux de bricolageMatériel pour entretenir votre pelouseMatériel pour votre chauffageMatériel pour <strong>le</strong> boisSNAPPER SN150ZDLà votre service pour <strong>le</strong>s granulés et briquettes boisCIRCULATION<strong>La</strong> mise en sens unique de la rue dela République est-el<strong>le</strong> <strong>le</strong> prélude àune interdiction pure et simp<strong>le</strong> dela circulation et à la naissance d’unerue piétonne ? Certains en rêve àl’instar d’une poignée de résidents. D’autres,à l’image des commerçants, n’imaginentpas une tel<strong>le</strong> solution excluant <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>sdu cœur de vil<strong>le</strong> : “Faire de la rue dela République une rue piétonne a été étudiémais non retenu, explique Gaston Droz-Vincent, adjoint aux transports à la vil<strong>le</strong>de Pontarlier. Nous resterons à une voie à2/3 pour <strong>le</strong>s piétons et 1/3 pour <strong>le</strong>s voiturescar <strong>le</strong>s commerçants ont besoin d’êtrelivrés, <strong>le</strong>s personnes âgées ont besoin de circu<strong>le</strong>r”détail<strong>le</strong> l’élu.Vu sa configuration, la rue de la Républiquedemeure un axe de passageimportant et qui plus est assezlarge pour accueillir un traficautomobi<strong>le</strong>, d’où la nécessitéde <strong>le</strong> garder. Gaston Droz-Vincentpense que <strong>le</strong> sens uniquemenant de la Porte Saint-Pierreà la place Saint-Bénigne“est <strong>le</strong> plus logique” mais préciseque rien n’est encore définitif.“On va faire des simulationssur papier, prendre en<strong>La</strong> rue de la République ne sera pas piétonneRue de la République :un sens unique non définitif<strong>La</strong> mairie se réserve encore la possibilité de faire évoluer lacirculation au centre mais ne fera pas de la rue de laRépublique un axe piétonnier interdit aux engins à moteur.“C’est<strong>le</strong> sens<strong>le</strong> pluslogique.”compte <strong>le</strong>s remarques des commerçants, deshabitants, pour ensuite décider. Prenezl’exemp<strong>le</strong> de la rue de la Gare : en réglantce problème, on peut créer en créer deuxautres, c’est pourquoi il faut tout étudier.”Si el<strong>le</strong> a tranché sur <strong>le</strong> devenir de la principa<strong>le</strong>rue pontissalienne, la municipalitén’a encore rien décidé pour <strong>le</strong> sens unique(faut-il <strong>le</strong> garder en l’état ?) et attend lafin de la deuxième tranche des travaux quidevrait débuter au printemps. Le carrefourdu Pont des Chèvres devrait quant àlui subir un agrandissement de son diamètre.Probab<strong>le</strong>ment en avril.Après la - jolie - réfection de la porte Saint-Pierre, de l’Hôtel de Vil<strong>le</strong>, Pontarlier se lancedonc dans un nouveau chantier qui verral’enfouissement des réseaux. Commec’est souvent <strong>le</strong> cas, <strong>le</strong>s commerçants devrontfaire avec <strong>le</strong> bruit des engins mécaniques.Mais une fois la réfection terminée, sûrque <strong>le</strong>s enseignes gagneront en attractivité.<strong>La</strong> grogne ne devrait être que passagère.■E.Ch.Le sens unique de la rue de la République aurait fait chuter la fréquentationchez certains commerçants. D’autres ne sont pas du même avis.L’avis des commerçants<strong>La</strong> mairie doitrevoir sa copieAssociée à la réf<strong>le</strong>xion, l’association CommercePontarlier Centre (C.P.C.) estime que <strong>le</strong> sensunique dans la direction choisie n’est pas labonne solution. Le commentaire de SylvieDabère, la présidente de C.P.C.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quel bilan tirez-vous du nouveau plan decirculation ?Sylvie Dabère : Externaliser la voiture du centre-vil<strong>le</strong> enlèveforcément un flux de voitures et donc de clients. Cela vautsurtout pour <strong>le</strong>s achats-minute par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s boulangeries,<strong>le</strong>s traiteurs ou <strong>le</strong>s bureaux de tabac. Et on constateque depuis <strong>le</strong> changement de sens de circulation, certainscommerçants des rues adjacentes à la rue de la Républiqueont perdu entre 20 et 30 % de <strong>le</strong>ur chiffre dʼaffaires. Parfoispendant une heure, on ne voit plus aucune voiture dans la ruede la Gare. Ces rues adjacentes ne voient plus quʼ1/4 du fluxdʼavant. Il faut envisager une autre solution car <strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong>ne se résume pas à la rue de la République. Un autreexemp<strong>le</strong> : des touristes qui se baladent à Pontarlier nʼont plusaucun accès à une terrasse de café en venant de Suisse. Cenʼest pas logique.“Le centrevil<strong>le</strong>neL.P.P. : Que prônez-vous ?serésume pas àla ruede laRépublique.”S.D. : Un sens unique pourquoi pas, mais faisons-<strong>le</strong>plutôt dans <strong>le</strong> sens place Saint-BénigneporteSaint-Pierre. Cʼest dans ce sens-là quese fait <strong>le</strong> maximum de flux. On a bien conscienceque la question est délicate. Nous sommesp<strong>le</strong>inement associés aux réf<strong>le</strong>xions engagéespar la mairie, il faut trouver une solution quiévite de systématiquement diriger <strong>le</strong>s automobilistesvers <strong>le</strong>s zones. ■Recueilli par J.-F.H.


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010EN BREFAbergeurSur <strong>le</strong> sitehttp://abergeur.fr, <strong>le</strong>site des habitants de<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie, un concoursde photos estorganisé. Un jurydésignera <strong>le</strong>s troismeil<strong>le</strong>ures photos dechaque catégorie :“<strong>La</strong>bergement” et“environnementdéveloppementdurab<strong>le</strong>”. Concoursouvert jusqu’au7 mars.M.J.C.Trois spectac<strong>le</strong>s cemois-ci, organiséspar la M.J.C. desCapucins : samedi13 mars à 20 heuresau théâtre du<strong>La</strong>voir, chansons deBrassens. Samedi20 mars (20 h 30) etdimanche 21 mars(17 heures), théâtreavec la pièce “Déliredans <strong>le</strong> Boeing” authéâtre Blier. Enfin,samedi 27 mars à20 h 30 au théâtredu <strong>La</strong>voir, onewoman show avecCharloose, une Piafqui se déguiserait enColuche.Renseignements au06 72 85 83 79 ouau 03 81 39 02 09.SOCIALCession de Pays NaturePour stopper l’hémorragie,<strong>le</strong> conseil d’administrationd’E.P.P.I. (entreprise pontissaliennepour l’insertion) adécidé de solliciter <strong>le</strong> tribunalde commerce et c’est <strong>le</strong> 4 janvierdernier que la juridiction a décidéde mettre l’entreprise enredressement judiciaire. E.P.P.I.a encore quatremois pour redresserla barre, unepériode pendantlaquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s dirigeantsont décidéde remettre del’ordre dans cettestructure quiPONTARLIERE.P.P.I.a quatre moispour s’en sortirL’entreprise d’insertion a jusqu’au moisde juil<strong>le</strong>t pour redresser sa situationfinancière. Le conseil d’administrationrestructure <strong>le</strong>s activités et cherche unrepreneur pour Pays Nature à Chaux-Neuve.“Noussupprimonsla fonctiondedirecteur.”gère plusieursactivités à traverstrois entités :E.P.P.I. (“maisonmère”)et ses activitésde bâtiment et espacesverts, Hauts Services (activitésde ménage, nettoyage, repassage…)et Pays Nature (accueiltouristique à Chaux-Neuve).Cette dernière fera <strong>le</strong>s frais dela restructuration. “Nous cherchonsun repreneur pour PaysNature” confirme Gaston Jouffroy,<strong>le</strong> co-président d’E.P.P.I.Pays Nature avait fait <strong>le</strong> pari -très risqué - d’ouvrir toute l’annéeau public. “Ce choix était certainementune erreur” reconnaît <strong>le</strong>président.E.P.P.I. avait connu un coup duren 2008 avec la perte du marchéde sous-traitance de la sociétéCébé quand cette dernière afermé ses portes à Frasne.L’activité sous-traitance d’E.P.P.I.est désormais au point mort.D’autres activités ont éga<strong>le</strong>mentGaston Jouffroy (à droite),co-président d’E.P.P.I. reconnaît“des erreurs” mais défend la gestion faitepar <strong>le</strong> conseil d’administration.plombé <strong>le</strong>s comptes del’entreprise d’insertion, à l’imagede l’activité “bois de chauffage”qui n’a jamais rencontré <strong>le</strong> succèsescompté. Au final, <strong>le</strong> “trou”financier d’E.P.P.I. serait situé,selon nos informations, entre150 000 et 200 000 euros (chiffresnon confirmés par la direction)sur un budget global de1 120 000 euros.Les personnes qui se sont succédéà la direction d’E.P.P.I. n’ontapparemment pas contribué àla bonne marche des affaires.L’ancien directeur Michel Mantezest parti “pour maladie enretraite anticipée” en 2008. Ilétait réputé pour ne rien délégueret décider tout seul. Sondépart a laissé un certain flottementdans la gestion. Son successeurThierry Ticard, vientd’être licencié. “Nous supprimonsla fonction de directeurpour créer un poste de responsab<strong>le</strong>pour chacune des trois structures”précise M. Jouffroy quidément toutefois <strong>le</strong>s informationsselon <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s directeursseraient rémunérés plusde 5 000 euros par mois. “Lessalaires ne sont pas anorma<strong>le</strong>menté<strong>le</strong>vés” assure <strong>le</strong> président.<strong>La</strong> structure, soutenue financièrementpar <strong>le</strong>s partenairespublics, bénéficierait éga<strong>le</strong>mentd’emplois-tremplins associatifspayés par <strong>le</strong> Conseil régionalpour financer <strong>le</strong>s postes de direction.<strong>La</strong> question de la bonne gestionde ces entreprises d’insertionest posée. Si <strong>le</strong> président reconnaît“des erreurs et beaucoupd’intentions généreuses mais coûteuses”,il n’y a eu en aucun casselon lui des manquements dansla gestion de ces structures. Enattendant, <strong>le</strong>s salaires de février“sont payés” selon <strong>le</strong> présidentet <strong>le</strong>s autres salaires devraientêtre éga<strong>le</strong>mentassurés pour <strong>le</strong>s prochains mois.“On a eu des vents contraires, ilfaut apprendre à faire plus demarketing pour convaincre denouveaux clients” pense M. Jouffroyqui refuse tout mea culpa.“On ne se culpabilise pas, on seresponsabilise” nuance-t-il.E.P.P.I. emploie 17 encadrantset 36 salariés équiva<strong>le</strong>nts tempsp<strong>le</strong>in (E.T.P.) en insertion. HautsServices emploie 2 encadrantset une cinquantaine de personnesen insertion tandis que PaysNature fait vivre 4 encadrantset 16 E.T.P. en insertion.Autantde personnes dans l’attente d’uneéclaircie. ■J.-F.H.NAISSANCES29/01/10 – Léo de Anthony CONRAD, informaticienet de Caro<strong>le</strong> BILLET, professeurdes éco<strong>le</strong>s.30/01/10 – Lola de Grégory ESPINOSA, professeurde tennis et de Emmanuel<strong>le</strong> PAX,serveuse.30/01/10 – Lucca de Patrick GARAUD, décol<strong>le</strong>teuret de Lysiane LE BONNIEC, secrétaire.30/01/10 – Julie de Julien POY, horloger etde Andréa KASPAROVA, serveuse.31/01/10 – Abigaïl de Denis FATTELAY, é<strong>le</strong>ctromécanicienet de Polonia MONTOYA,employée commercia<strong>le</strong>.31/01/10 – Mounia de Saïd BOUIH, opérateurrég<strong>le</strong>ur et de <strong>La</strong>tifa MHAWREK, sansprofession.31/01/10 – Mathis de Jean-Luc GRESSET,mécanicien et de Sophie FERREUX, enseignante.31/01/10 – Léonie de David DENES, mécanicienet de Elisa CELLI, technicienne analyste.01/02/10 – Louis de Benjamin MUNIER,gérant de magasin et de Corinne DEBIN,vendeuse.02/02/10 – Emma de Francis BOURQUIN,charpentier et de Coralie NEVEU, équipièreen restauration.02/02/10 – Mélissa de Alain PILLOUD, bergermeunier et de Jessica OIRY, secrétairemédica<strong>le</strong>.03/02/10 – Tom de Stéphane MARADAN,restaurateur et de Christel<strong>le</strong> DORNIER, coiffeuse.03/02/10 – Éliora de Yves HUGUENIN-DUMIT-TAN, chef d'équipe et de Natacha GORRIN,sans profession.04/02/10 – Aaron de Mickael VERGUET, agriculteuret de Marie-<strong>La</strong>ure BULLE, opératrice.04/02/10 – Élie de Sylvain JAVAUX, fromageret de <strong>La</strong>etitia BÔLE-RICHARD, laborantineen fromagerie.04/02/10 – Trévor de Luc TRILLOU, chefd'équipe et de Ramona ROSER, assistantede vie aux famil<strong>le</strong>s.04/02/10 – Giani de Olivier CREUX, décorateuren horlogerie et de Delphine PAS-QUIER, ouvrière.05/02/10 – Quentin de Jérôme RIGOULET,bûcheron et de Saskia JOLY, assistante degestion.État-civil de février06/02/10 – Oscar de Loïc MOITY, horlogeret de Catherine POBELLE, professeur deséco<strong>le</strong>s.06/02/10 – Zoé de Olivier GUIBLIN, opérateursur commande numérique et de LovelyeWARGNIEZ, vendeuse/aide-comptab<strong>le</strong>.07/02/10 – Enzo de Sylvain BRIGOLLE, intérimaireet de Priscillia CIMELLI, aide à domici<strong>le</strong>.07/02/10 – Nathan de Jérémie CUENOT,artisan taxi et de Caro<strong>le</strong> CHATELET, caissière.08/02/10 – Elyesa de Ahmet SAVTEKIN,polisseur et de Mercan BARAN, serveuse.09/02/10 – Ryan de Cyril CLAEYS, vendeuret de Véronique GOLLIARD, hôtesse train.08/02/10 – Fanny de Pascal CHIRON, horlogeret de Nathanaël<strong>le</strong> LANDREVIE, vendeuse.08/02/10 – Robin de Roland FUMEY, chargéd'aménagement et de Virginie PAGNIER,ouvrière en horlogerie.08/02/10 – Mathis de Sébastien JACQUET,ouvrier de distil<strong>le</strong>rie et de Delphine GUEL-DRY, gestionnaire de production.08/02/10 – <strong>La</strong>na de Jonathan CHARNOZ,vendeur et de Delphine FEVRIER, employéede bureau.07/02/10 – Joseph de Olivier CATTET, maçonet de Marlène GREMAUD, chargée de clientè<strong>le</strong>.09/02/10 – Elian de David MAIRE, charpentieret de Audrey MONNIER, directrice centred'accueil pour enfants.10/02/10 – Maélia de Cathy PERRET, secrétairecomptab<strong>le</strong>.11/02/10 – Lily de Maxime ROUGET, maçonet de Jessica CHARNOZ, employée de commerce.11/02/10 – Elyan de Damien BOURGEAT,employé commercial et de Jessica DON-KERQUE, assistante maternel<strong>le</strong>.11/02/10 – A<strong>le</strong>xandre de Mickaël BOUGNON,ouvrier et de Angélique TABONI, sans profession.11/02/10 – Timeo de Jérôme BRESTAZ, horlogeret de Claire FAVROT, ouvrière en horlogerie.12/02/10 – Nissrine de Rachid LEMRABET,ouvrier et de Ouafaa EL KHABCH, ouvrière.12/02/10 – Sahra de Cebrail OZEN, maçonet de Keziban GEDIK, sans profession.12/02/10 – Zohra de Djamel HAMIMID, veil<strong>le</strong>urde nuit et de Delphine ESPAGNAN, assistantede vie.12/02/10 – Raphaël de Vincent RIGHI, cadregrande distribution et de Lucie SAUNIER,étudiante infirmière.13/02/10 – Loélia de Fabrice JEANNINGROS,chauffeur travaux publics et de Marie SAN-CEY-RICHARD, secrétaire.13/02/10 – Nidal de <strong>La</strong>zhar DJENIBA, analystechimiste et de Rokia BOUSDAR, sansprofession.13/02/10 – Éloïse de Fabrice BAUD, agriculteuret de Patricia BAUD, agent de fabrication.13/02/10 – Marine de Patrick GUIDAT, photographeet de Véronique ROLAND, employéede commerce.14/02/10 – Cylia de David BARBIER, metallierserrurier et de Christel<strong>le</strong> FERRUT, assistantematernel<strong>le</strong>.14/02/10 – Robin de Gaëtan GRYNSYK,sapeur pompier et de Virginie PÉTAMENT,responsab<strong>le</strong> d'exploitation.14/02/10 – Elian de Frédéric PERREY, ouvrieret de Julie SAILLARD, secrétaire médica<strong>le</strong>.15/02/10 – Rehana de Muharrem SALIHU,ouvrier et de Luljeta RAMADANI, infirmière.15/02/10 – Hüsna de Ferhat YÜKSEL, polisseuret de Birsel YILMAZ, sans profession.14/02/10 – Olise de Ginel ABDURAHIMI,opérateur et de Minire HAJRIZI, sans profession.15/02/10 – Noah de Raphaël BILLEREY,ambulancier et de Sophie THIERCELIN, aidesoignante.15/02/10 – Emmanuel de Bertrand DOR-NIER, agriculteur et de Christel<strong>le</strong> FERREUX,agricultrice associée.16/02/10 – Louison de Yann VAUTHEROT,mécanicien et de Malika FAIVRE, infirmièrepuéricultrice.16/02/10 – Leny de Maria-José LOPESALMEIDA, femme de ménage.16/02/10 – Marjorie de Cédric JACQUET,conducteur d'engins et de Isabel<strong>le</strong> RUFE-NACHT, aide soignante.16/02/10 – Mélany de Edna LOPES ALMEI-DA, sans profession.17/02/10 – Flavien de Damien BESANCON,agriculteur et de Florence MAIRE, salariéeagrico<strong>le</strong>.17/02/10 – Juline de Martial SERVETTE, boulangeret de Estel<strong>le</strong> DAL PAN, factrice.17/02/10 – Lily de Arnaud GERBAULET, ingénieuret de Christel<strong>le</strong> LAPIERRE, médecin.17/02/10 – Jasmine de Simon JEUDY, magasinieret de Marion MONNET, assistante dentaire.18/02/10 – Lilian POURCELOT, maçon et deElodie FAIVRE PIERRET, sans profession.19/02/10 – Lily de Fabrice LAMBERT, mécanicienauto et de Clémentine HUGUENIN,opératrice en horlogerie.19/02/10 – William et Wilson de FrédéricSCHMERBER, plâtrier peintre et de CélineLABOUREY, sans profession.20/02/10 – Lyra de Bertrand BOUSSON,salarié agrico<strong>le</strong> et de Nathalie PAQUETTE,assistante de direction.20/02/10 – Ozan de Erkan GÖKER, maçonet de Filiz AYTOP, animatrice.20/02/10 – Augustine de Paul FELIX, militaireet de Aude PONCET, auxiliaire puéricultrice.20/02/10 – Noémie de Julien BUEB, menuisieret de Blandine CATHENOZ, sans profession.20/02/10 – Fanny de Stéphane VALLET,chauffeur et de Sophie GOY, assistante vétérinaire.20/02/10 – Hugo de Hervé BAJOLET, serveuret de Lydie GOUSSET, cuisinière.21/02/10 – Rémi de Gérald FRANÇOIS,chauffeur et de Francine LAMY, éducatricespécialisée.21/02/10 – Manon de Yann QUARTENOUD,sans profession et de Emilie THIEBAUT-GEORGES, secrétaire médica<strong>le</strong>.21/02/10 – Jessy de Jean-François SCHE-NEDER, opérateur sur commandes numériqueset de Joséphine POMBO MUJINCA,ouvrière en fromagerie.21/02/10 – Charly de Hervé TOURNIER, boucheret de Sylvie BRESSAND, horlogère.21/02/10 – Lina de Kevin DELVAL, agent detransport et de Perrine BLANCHET, agentdes services hospitaliers.22/02/10 – Loris de <strong>La</strong>urent LECOMTE, biologisteet de Mélanie MOTTERON, assistantesocia<strong>le</strong>.22/02/10 – Élie de Jean-David GRÉA, technicienpiscine et de Marie LÉONARD, infirmière.22/02/10 – Romain de Jean-Baptiste SAU-VAGEOT, dessinateur et de Ingrid FRESARD,préparatrice en pharmacie.23/02/10 – Romain de Nicolas BONGAY,agriculteur et de Virginie BALANCHE, aidemédico-psychologique.23/02/10 – Mathilde de Augustin FERREUX,infirmier et de Claire BEPOIX, infirmière.23/02/10 – Inaya de Anis SMAJLOVIC, intérimaireet de Sophia FERAHTIA, formatricefrançais langue étrangère.23/02/10 – Lorenzo de Sébastien BOLE,Cadre Ressources Humaines et EugénieVERDOT, Professeur d'Italien.24/02/10 – Axel de Samuel BOURDENET,manipulateur radio et de Sandrine AMIOT,adjoint administratif.24/02/10 – Tatjana de Slavisa ZEMUN, carre<strong>le</strong>uret de Dijana MILANOVIC, vendeuse.24/02/10 – Anthony de Hervé BILLOD-LAILLET, chauffeur routier et de Marie GUI-BELIN, vendeuse.25/02/10 – Mathéo de Guillaume BERTHOUT,ingénieur et de Betty PULVERIN, enseignante.25/02/10 – Loucian de A<strong>le</strong>x BOUJOUR, artisanet de Virginie JACQUOT, aide soignante.25/02/10 – Kameron de Roddy ARBEY,employé travaux publics et de Guanael<strong>le</strong>LEFEBVRE, vendeuse.DÉCÈS30/01/10 – Thérèse ITZSTEIN, 91 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede Camil<strong>le</strong> GUYON.01/02/10 – Robert GUIGNARD, 88 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs), époux deCo<strong>le</strong>tte BERTHET.31/01/10 – Suzanne MAIRE, 79 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede Raymond GUICHARD.31/01/10 – Janine LAITHIER, 61 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.02/02/10 – Jean CLAUS, 81 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs), épouse deRené BRÉANT.04/02/10 – Marthe TYRODE, 77 ans, retraitée,domiciliée à Avoudrey (Doubs), veuvede Jean BARRAND.03/02/10 - Georgette PARNET, 87 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede Roger DÉBOIS.05/02/10 – Désiré POURCHET, 82 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.07/02/10 – Pierre CHAUVIN, 79 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.10/02/10 – Anne BAUDIN, 87 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve deJoseph LAMBERT.12/02/10 – Nasibe SIMSEK, 57 ans, sansprofession, domiciliée à Levier (Doubs), épousede Ilhami SIMSEK.12/02/10 – Annie FALENTIN, 59 ans, sansprofession, domiciliée à Pontarlier (Doubs),épouse de Claude INVERNIZZI.12/02/10 – Marie-Rose HENRIET, 82 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),célibataire.12/02/10 – Pierre BROZETTI, 77 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) époux deFrançoise RIGOLOT.14/02/10 – Robert GUYON, 81 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) époux deNico<strong>le</strong> PATOZ.14/02/10 – André BEZ, 84 ans, retraité, domiciliéà Dommartin (Doubs) époux de OdettePERRIN.14/02/10 – Suzette LAMY-CHAPUIS, 94 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuvede René CURLIER.16/02/10 – Joseph BEZ, 80 ans, retraité,domicilié à Vil<strong>le</strong> du Pont (Doubs) célibataire.17/02/10 – Saïd KASSIME, 17 ans, lycéen,domicilié à Les Fins (Doubs) célibataire.17/02/10 – Lucienne MYOTTE, 92 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuvede René EQUOY.18/02/10 – Dina LANZARINI, 92 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuvede Roger POURCHET.19/02/10 – Yvette GENIER, 85 ans, retraitée,domiciliée à Gil<strong>le</strong>y (Doubs) épouse deRené VIENNET.19/02/10 – Ayse KOC, 71 ans, sans profession,domiciliée à Pontarlier (Doubs) épousede Ibrahim CETINKAYA.22/02/10 – Eléna BUSCEMA, 90 ans, retraitée,domiciliée à Goux-<strong>le</strong>s-Usiers (Doubs)veuve de Ernest MOUSSELLE.22/02/10 – Louis VIEILLE, 76 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire.22/02/10 – Pierre PETZOLD, 85 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf deJacqueline CAMPENET.23/02/10 – Denise DERVAUX, 93 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuvede Maurice PERROT.25/02/10 – Gratie MAYA, 89 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire.25/02/10 – José ALVES, 72 ans, retraité,domicilié à Les Gras (Doubs) époux de Mariada Conceição RAMOS.25/02/10 – Pierre PARNET, 86 ans, retraitédu Trésor Public, domicilié à Oye-et-Pal<strong>le</strong>t(Doubs) époux de Andrée COSTE.25/02/10 – Bernard MARGUET, 56 ans, sansprofession, domicilié à Fournets-Luisans(Doubs) célibataire.


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010PONTARLIERFISCALITÉUn nouvel impôtPontarlier ditstop à la pub !<strong>La</strong> municipalité s’apprête à taxer toutes <strong>le</strong>s formesd’enseignes du moment que cel<strong>le</strong>s-ci dépassent<strong>le</strong>s 7 m 2 . El<strong>le</strong> entend lutter contre <strong>le</strong>s agressionsvisuel<strong>le</strong>s. Les “m’as-tu-vu” sont <strong>le</strong>s premiers visés.Dominique Bô<strong>le</strong>-Richard de BuffaloGrill a déjà fait son petit calcul.Si la municipalité de Pontarlierapplique en l’état la taxe loca<strong>le</strong>sur la publicité extérieure (T.L.P.E.) ildevra débourser près de 4 700 eurospar an. Une somme pour ce commerçantde la zone des Grands Planchantspénalisé par la tail<strong>le</strong> de son enseigneintégrée à la toiture du restaurant.“Ce n’est pas parce que vous avez unlogo sur <strong>le</strong> toit que l’argent tombe toutseul” s’insurge <strong>le</strong> restaurateur. Pourtant,c’est bien <strong>le</strong> principe de ce nouvelimpôt communal dont <strong>le</strong> montantdépend de la surface de l’enseigne etde toute autre forme de publicité destinéeà accentuer la visibilité de cel<strong>le</strong>ci(bannière, bandero<strong>le</strong>s, panneauxd’affichage, etc). Même <strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>sRÉACTION<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Comment percevez-vousl’initiative de Pontarlier demettre en place la taxe loca<strong>le</strong> surla publicité extérieure (T.L.P.E.) ?Philippe Gil<strong>le</strong> : <strong>La</strong> démarchede la municipalité d’effectuerun recensement desenseignes pour évaluerl’impact de cette réformeme paraît saine. Noussommes sur une problématiqued’impôts locaux.Nous avons longtemps râlécontre la taxe professionnel<strong>le</strong>qui est enfin supprimée.Ma difficulté aujourd’huien tant quecommerçant est que je nesais pas combien va me coûterprécisément la nouvel<strong>le</strong>taxe qui remplace la T.P.,ni ce que je vais payer dans<strong>le</strong> cadre de la taxe loca<strong>le</strong> surla publicité extérieure. Enmatière d’impôts,on a rarementdes bonnes surprises.En soi, cette mesure ne mechoque pas fondamenta<strong>le</strong>ment.Par contre, el<strong>le</strong> aurades effets négatifs.Philippe Gil<strong>le</strong>publicitaires sont pris en compte dans<strong>le</strong> calcul, y compris <strong>le</strong>s transporteursdont la bâche des semi-remorques supporte<strong>le</strong> logo de la compagnie. En clair,plus l’impact visuel de l’enseigne estimportant et plus la note sera saléepour son propriétaire. Les commerçantsne sont donc pas <strong>le</strong>s seuls concernéspar cette mesure qui vise aussi <strong>le</strong>ssociétés et <strong>le</strong>s établissements publics.À partir du moment où l’enseigne dépasse<strong>le</strong>s 7 m 2 , il faut passer à la caisseau nom de la pollution visuel<strong>le</strong>. Récemment,la Chambre de Commerce et del’Industrie du Doubs a demandé auxélus locaux de ne pas appliquer cettetaxe compte tenu du contexte de criseéconomique.Pour l’instant, la vil<strong>le</strong> de Pontarliern’a pas mis en place cet impôt que <strong>le</strong>scommunes françaises peuvent instaurerdepuis <strong>le</strong> 1 er janvier 2009 conformémentà la loi de modernisation del’économie. <strong>La</strong> municipalité n’a pasencore pris la délibération qui fixera<strong>le</strong>s modalités d’application de la T.L.P.E.mais el<strong>le</strong> va <strong>le</strong> faire d’ici <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t.Il est donc possib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s entreprisesconcernées échappent à cette nouvel<strong>le</strong>charge en 2010, en revanche, el<strong>le</strong>sn’y couperont pas en 2011.Mais Patrick Genre, <strong>le</strong> maire de Pontarlierne veut pas surprendre <strong>le</strong>s propriétairesd’enseignes en appliquantcette taxe sans en mesurer <strong>le</strong>s conséquencesau préalab<strong>le</strong>. C’est la raison“On risque de créerune distorsion de concurrence”Le président de l’association des commerçants des Grands Planchantspeut comprendre la position de la municipalité. Mais selon lui,l’application de cette taxe comporte des risques.L.P.P. : Quels seront <strong>le</strong>s effetsnégatifs de la T.L.P.E. ?P.G. : Le premier risque,c’estqu’aucune autre communeen dehors de Pontarlier n’avoté cette taxe. Les commerçantsde Doubs et Houtaudn’y sont donc pas soumis.Il y a une formed’injustice. À mon sens,Patrick Genre doit prendreses responsabilités.Le moinsqu’il puisse faire, c’est dedemander aux communesvoisines d’appliquer à <strong>le</strong>urtour la T.L.P.E. au risque,dans <strong>le</strong> cas contraire, decréer une distorsion deconcurrence.Philippe Gil<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s commerçants de Doubs et Houtaud n’y sontpas soumis. Il y a une forme d’injustice.”Le second risque concerne<strong>le</strong> centre-vil<strong>le</strong> qui a fait l’objetd’opérations de revitalisation.Beaucoup d’argent aété investi pour cela.De grosefforts ont été faits pourrénover et décorer <strong>le</strong>svitrines. Qu’adviendra-t-ilde tout cela si demain <strong>le</strong>scommerçants sont taxés sur<strong>le</strong>ur enseigne ? On risqued’assister à un retour enarrière.Enfin, la vil<strong>le</strong> qui diminue<strong>le</strong>s subventions aux associationsa-t-el<strong>le</strong> l’intentionde taxer <strong>le</strong>urs véhicu<strong>le</strong>s quiportent <strong>le</strong>s logos des commerçants? ■Propos recueillispar T.C.pour laquel<strong>le</strong> la vil<strong>le</strong> procède à unrecensement exhaustif des enseignesen envoyant un courrier aux intéresséspour connaître la surface de chacuned’el<strong>le</strong> afin “que l’impact de cetteréforme soit mesuré au plus près.” Lesdestinataires ont jusqu’au 15 marspour retourner à la mairie <strong>le</strong> formulairerempli. “Avant de décider il fautsavoir ce qu’il en est” annonce PatrickGenre. Car <strong>le</strong> législateur donne auxmunicipalités la p<strong>le</strong>ine latitude pourfixer <strong>le</strong> montant de la taxe par mètrecarré d’enseigne. À une époque où <strong>le</strong>sfinances publiques sont dans <strong>le</strong> rouge,il faut s’attendre à ce que <strong>le</strong>s communesqui viennent de perdre <strong>le</strong> bénéficede la taxe professionnel<strong>le</strong> (cel<strong>le</strong>-cidoit être compensée à l’euro près) saisissentl’opportunité de ce nouvel impôtqu’el<strong>le</strong>s peuvent aménager en fonctionde <strong>le</strong>urs besoins.“Nous n’allons pas surenchérir sur <strong>le</strong>dispositif prévu par la loi. Il n’est pasquestion de sabrer l’activité commercia<strong>le</strong>par cette taxe prévient PatrickGenre. L’esprit de cette mesure est justementque nous pouvons l’adapter.C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> nous voulonsévaluer en amont <strong>le</strong>s conséquencesd’une application de la T.L.P.E. avantESTIMATIONLescommercescomme <strong>le</strong>sentrepriseset <strong>le</strong>s établissementspublics sontconcernés parcette mesure.de décider.” Les intéressés devront doncattendre que la municipalité délibèresur <strong>le</strong> sujet pour connaître la sommedont ils devront s’acquitter.Bientôt, à Pontarlier, tous <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s“d’agressions visuel<strong>le</strong>s” vontêtre taxés. Seu<strong>le</strong>s deux catégories serontexonérées : <strong>le</strong>s enseignes d’une surfaceinférieure à 7 m 2 et <strong>le</strong>s affiches despectac<strong>le</strong>. Dans la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs, la taxe loca<strong>le</strong> sur la publicitéextérieure est une forme plus élargiede la taxe sur <strong>le</strong>s emplacements publicitairesqu’el<strong>le</strong> remplace désormais.C’est une des pierres d’achoppementdu nouveau règ<strong>le</strong>ment de publicité quiest en cours d’élaboration. ■T.C.Une majorité exonéréeUn maximum de200 000 euros de recettesCe n’est qu’une estimation, mais el<strong>le</strong> donne un aperçudes recettes que peut générer la taxe sur la publicitéextérieure dans une vil<strong>le</strong> comme Pontarlier.“15 à 20 %des vil<strong>le</strong>s.”Tarifs 2010 du mètrecarré d’enseignedéfinit par la loi● Supérieure à 7 m 2 et inférieureou éga<strong>le</strong> à 12 m 2 : ............15 euros● Supérieure à 12 m 2 et inférieureou éga<strong>le</strong> à 50 m 2 : ............30 euros● Supérieure à 50 m 2 : .....60 eurosSeu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s enseignes d’une surface supérieure à 7 m 2 vont être taxées.Selon la vil<strong>le</strong>, la majorité des entreprises seront exonérées. Le maire,Patrick Genre, annonce que sur <strong>le</strong>s enseignes déposées en 2009, 90 %d’entre el<strong>le</strong>s ne sont pas concernées pas ce dispositif. Malgré tout, l’entréeen vigueur de la T.L.P.E. (taxe loca<strong>le</strong> sur la publicité extérieure) pourraitgénérer, à terme, (el<strong>le</strong> est progressive jusqu’en 2013) entre 150 000 et 200 000euros de recettes pour la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.Thierry Vlimant est prudent sur cette estimation qui s’affinera lorsque tout<strong>le</strong> travail d’enquête engagé par la municipalité pour connaître la portée dela taxe sera terminé. Responsab<strong>le</strong> du cabinet Cadre et Cité, c’est lui qui estchargé de revoir <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment de publicité à Pontarlier qui date de 1985. <strong>La</strong>T.L.P.E., il la connaît pour avoir vu un certain nombre de communesl’appliquer depuis <strong>le</strong> 1 er janvier 2009. “<strong>La</strong> loi concerne,sans dérogation, toutes <strong>le</strong>s activités qui ont une enseigne. Il y ades communes qui ont taxé l’enseigne de <strong>La</strong> Poste car el<strong>le</strong> étaitsupérieure à 7 m 2 . Si par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> Trésor Public était dans cecas, il serait lui aussi taxé. <strong>La</strong> T.L.P.E. ne concerne pas que <strong>le</strong>scommerçants” explique Thierry Vlimant.Pour payer moins, des entreprises ont déjà revu à la baisse latail<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur enseigne.Selon ce spécialiste, de plus en plus de communes cherchent àmettre en place ce nouvel impôt. “En 2009, je dirais que 15 à20 % des vil<strong>le</strong>s l’ont appliqué. En revanche, depuis 2010 toutes<strong>le</strong>s municipalités que je rencontre m’en par<strong>le</strong>nt.” Il n’y a pas deraison à ce que <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s se privent de nouvel<strong>le</strong>s recettes. Pourtant,el<strong>le</strong>s ont la possibilité de renoncer à la T.L.P.E., mais celareviendrait à abandonner toute forme de taxe sur la publicité. ■


10 PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010PONTARLIER<strong>le</strong> permis de construireaffiché rue Denis-Papin, sur <strong>le</strong>D’aprèsgrillage de clôture des établissementsAmyot, c’est un pylône de18,35 m qu’Orange France s’apprêteà ériger sur ce terrain privé. Il s’agitd’une des trois nouvel<strong>le</strong>s antennes (<strong>le</strong>sdeux autres sont rue de Salins et surun pylône d’éclairage de la pisted’athlétisme) que l’opérateur de téléphoniemobi<strong>le</strong> envisage d’instal<strong>le</strong>r surla capita<strong>le</strong> du Haut-“Obligationde couvriren 3G 91 %du territoire.” téléphoneDoubs en vue de développerla technologie 3Gqui permet aux abonnésde consulter, entreautres, Internet sur <strong>le</strong>urTéléphonie mobi<strong>le</strong>Orange instal<strong>le</strong> troisnouvel<strong>le</strong>s antennes-relaisC’est pour permettre à ses abonnés d’accéder à la technologie3G dans de meil<strong>le</strong>ures conditions (Internet sur <strong>le</strong>téléphone portab<strong>le</strong>) que l’opérateur instal<strong>le</strong> ces nouveauxrelais. Des équipements qui ne plaisent pas à tout <strong>le</strong> monde.portab<strong>le</strong>.“Nous avons une obligationde couvrir en 3G91 % du territoire d’icila fin de l’année et 98 %d’ici fin 2011” précise <strong>le</strong>service communicationde France Télécom Orange.Ces trois antennes seront poséesau deuxième semestre. Leur mise enservice est prévue fin 2010. Ces nouveauxéquipements s’ajoutent à la vingtainede stations de téléphonie mobi<strong>le</strong>déjà présentes sur Pontarlierrépertoriées par l’Agence Nationa<strong>le</strong>des Fréquences.Le pylône de la rue Denis Papin interpel<strong>le</strong><strong>le</strong>s riverains qui s’interrogent surl’utilité de cette nouvel<strong>le</strong> installationsituée à proximité d’autres relais perchéssur l’enseigne de l’entreprise Capo.“Il y a l’éco<strong>le</strong> Joliot-Curie toute procheobserve un habitant de la rue Branly.Au nom du principe de précaution,n’était-il pas envisageab<strong>le</strong> de mettre cepylône ail<strong>le</strong>urs ?”<strong>La</strong> rég<strong>le</strong>mentation actuel<strong>le</strong> n’interditpas un opérateur d’instal<strong>le</strong>r une antennedans <strong>le</strong> périmètre d’un établissementaccueillant du public. En 2007,une proposition de loi a été faite pourqu’une distance d’au moins 300 m soitrespectée entre l’antenne et un lieuidentifié comme sensib<strong>le</strong>. Le texte enest resté au stade de la proposition.Néanmoins, <strong>le</strong> futur pylône Orangeest situé à plus de 200 m de l’éco<strong>le</strong>Joliot-Curie. “Nous ne sommes pas soumisau principe de précaution, enrevanche il existe <strong>le</strong> principe ditd’attention par rapport aux établissementssensib<strong>le</strong>s” explique <strong>le</strong> servicecommunication de France TélécomOrange.Même s’ils n’y sont pas obligés, <strong>le</strong>s opérateursne prennent plus <strong>le</strong> risque deposer des antennes n’importe où sansse soucier de <strong>le</strong>ur environnement immédiatdepuis que de nombreux tribunauxen France ont ordonné <strong>le</strong> démontagede certains relais suite à desplaintes déposées par <strong>le</strong>s habitants.“Toutefois, <strong>le</strong>s opérateurs font ce qu’ilsveu<strong>le</strong>nt. Ils ne sont pas contraints pasla législation. <strong>La</strong> distance qu’ils doiventrespecter entre l’antenne etl’établissement sensib<strong>le</strong> est ridicu<strong>le</strong>mentcourte” déplore Frédéric Cendrier,porte-paro<strong>le</strong> de l’association“Robin des Toits” qui lutte pour faireévoluer la rég<strong>le</strong>mentation, ce qui pourraitêtre fait d’ici la rentrée de septembreà la suite du Grenel<strong>le</strong> des ondes.Le risque sanitaire est évident pourcette association.Son combat amène aujourd’hui des col<strong>le</strong>ctivitésà instaurer <strong>le</strong> principe deprécaution. Tourcoing par exemp<strong>le</strong> ademandé un moratoire surl’implantation des antennes-relais.Dans d’autres vil<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> wi-fi est interditdans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s. Un certain nombred’initiatives sont prises un peu partouten France en attendant que larég<strong>le</strong>mentation évolue. “Nous nesommes pas contre <strong>le</strong>s antennes rappel<strong>le</strong><strong>le</strong> porte-paro<strong>le</strong> de Robin des Toits,Une des troisantennesse situe rueDenis Papin.El<strong>le</strong>s serontmises enservice d’ici lafin de l’année.mais contre <strong>le</strong>ur puissance.” Actuel<strong>le</strong>ment,<strong>le</strong>s seuils d’exposition sont comprisentre 41 et 61 V/m (c’est <strong>le</strong> caspour la 3G). Des seuils trop é<strong>le</strong>vés quiengendreraient des troub<strong>le</strong>s chez desriverains qualifiés d’é<strong>le</strong>ctro-hyper-sensib<strong>le</strong>s.Là encore, <strong>le</strong>s études scientifiquessont contradictoires sur <strong>le</strong> degréde nocivité des ondes.Sur la base de recherches scientifiquespubliées par des spécialistes étrangersen particulier, l’association Robin desToits préconise un seuil d’expositionqui ne dépasse pas 0,6V/m (volts parmètre). Pour atteindre un niveau aussifaib<strong>le</strong>, il faudrait augmenter <strong>le</strong>nombre d’antennes pour en réduireconsidérab<strong>le</strong>ment la puissance. SelonRobin des Toits, il faudrait pour celaque <strong>le</strong>s opérateurs investissent 3,5 milliardsd’euros. ■T.C.SOLIDARITÉIl y a des gestes qui nedemandent pasd’explication. Sans doute<strong>le</strong> fait que Marc Verdant aitcôtoyé <strong>le</strong>s hôpitaux récemmentlors du décès de sonpère lui a-t-il fait prendreconscience de la dou<strong>le</strong>ur quipeut régner dans <strong>le</strong>s hôpitaux,de la détresse de certainesfamil<strong>le</strong>s. Alors il a penséà ce qu’il pourrait à faireà son échel<strong>le</strong>, et c’est auxparents des enfants hospitalisésqu’il a songé.Semons l’EspoirLes macarons de l’espoirBeau geste de solidarité du pâtissier pontissalien Marc Verdantqui a décidé de reverser, durant tout <strong>le</strong> mois de mars, tous <strong>le</strong>s bénéficesqu’il fera sur la vente de macarons au profit de Semons l’espoir.MarcVerdantreversera“plus quesonbénéfice”sur ces“macaronsde l’espoir”.En lien avec <strong>le</strong> fondateur deSemons l’Espoir Pierre Dornier,<strong>le</strong> pâtissier a donc décidéde faire un geste sur tout<strong>le</strong> mois de mars en reversantla moitié du prix de chaquemacaron qu’ilSon projetde maisondesfamil<strong>le</strong>s.vendra, auprofit del’association.Pourl’opération, ila créé unmacaron spécialsaveurframboise-coquelicot, p<strong>le</strong>inde fraîcheur printanière. “J’aila chance d’être en bonne santé,d’avoir une affaire quitourne, c’est dans cesmoments-là qu’il faut savoirpenser aux autres” commenteMarc Verdant. Ces macaronsspécia<strong>le</strong>ment fabriquéspour soutenir la cause deSemons l’Espoir (et son projetde maison des famil<strong>le</strong>s àMinjoz) sont vendus 5 euros<strong>le</strong> sachet de 5 et 2,50 eurosrepartiront directement àl’association. L’opération estvalab<strong>le</strong> jusqu’au 31 mars.L’occasion de faire un gestegourmand et solidaire à lafois.Marc Verdant est un desgrands spécialistes du macarondans <strong>le</strong> Haut-Doubs, i<strong>le</strong>n fabrique chaque annéeplus de dix tonnes. ■ J.-F.H.Aux Petits Gourmands8, rue de la Gareà PontarlierCOMMERCEGrands-PlanchantsLe garage Cuynetrachète <strong>le</strong> bâtiment StreitLe concessionnaire Audi-Volkswagen a choiside racheter un bâtiment mieux placéoù il déménagera l’année prochaine.pour intégrer un “bâtiment plus fonctionnel et mieux desservi”selon Thierry Cuynet, que la concession Audi-Volkswagenquittera “au deuxième semestre 2011” son emplacementC’estactuel de la rue Donnet-Zedel pour intégrer <strong>le</strong>s vastes locaux de l’ancienneMoinsisolés quel’actuelgarage.usine Streit Technologies que l’entreprise Cuynet vient deracheter. Ces futurs bâtiments, plus visib<strong>le</strong>s, moins isolésque l’actuel garage Cuynet, doivent donner de meil<strong>le</strong>uresconditions de travail et une plus grande visibilité à la concessionautomobi<strong>le</strong>.L’entreprise Streit Technologies (ex-Parker) qui était spécialiséedans la conception, l’usinage et l’assemblage depièces mécaniques, principa<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> secteur automobi<strong>le</strong>,avait été mise en liquidation judiciaire à l’été 2008.El<strong>le</strong> avait été acquise à la société Parker en mars 2005 maisla crise a eu raison de l’activité de Streit Technologies.Cette friche restera inoccupée encore une bonne année <strong>le</strong>temps que <strong>le</strong> garage Cuynet prenne possession des lieux. ■J.-F.H.Streit Technologies avait cessé son activité à l’été 2008.


12 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010 PONTARLIERDOUBSJudoLucas Daufert :graine de championTous <strong>le</strong>s espoirs du club reposent sur <strong>le</strong>s solides épau<strong>le</strong>s de Lucas Daufert,A<strong>le</strong>xian Masson et Victor Vieil<strong>le</strong>-Marchiset, ici en p<strong>le</strong>ine séance d’entraînement.Licencié au club Doubs Judo, il vient de décrocherla 3 ème place aux championnats de France cadetU.N.S.S. Consécration d’une politique sportive.Le Haut-Doubs “produit”depuis des décennies desjudokas de haut niveau.<strong>La</strong> tradition se poursuitet propage dans <strong>le</strong>s petits clubslocaux à l’exemp<strong>le</strong> de LucasDaufert. “J’ai commencé à l’âgede 6 ans”, explique <strong>le</strong> jeune judoka,entraîné depuis ses débutspar Vincent Vieil<strong>le</strong>-Marchisetqui fut en son temps l’un desmeil<strong>le</strong>urs Français de sa catégorie.L’élève suit en quelquesorte <strong>le</strong>s traces du “maître” quis’occupe désormais des clubs deDoubs, <strong>La</strong> Rivière-Drugeon et<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.Attaquant rapide et explosif,Lucas se forge peu à peu un jolipalmarès. Vainqueur des interrégionsen minime, il a terminél’an dernier 5 ème aux championnatsde France scolaire etfédéral dans deux catégories depoids différents en moins de81 kg et moins de 73 kg. Bisrepetita cette année puisqu’il aobtenu <strong>le</strong> bronze aux U.N.S.S.en moins de 81 kg et qu’ils’alignera <strong>le</strong> 4 avril prochain auchampionnat de France fédéraldans la catégorie inférieure.Vincent Vieil<strong>le</strong>-Marchiset voitdans ce podium U.N.S.S. quiconstitue <strong>le</strong> plus beau résultatdu club, une véritab<strong>le</strong> reconnaissancesportive. “C’est commesi Doubs Judo venait d’avoirsa ceinture noire”, commentel’entraîneur, ravi d’arriver à ceniveau après 10 ansd’investissement.Lucas Daufert n’est pas <strong>le</strong> seuljudoka de Doubs à bril<strong>le</strong>r auplus haut niveau.Victor Vieil<strong>le</strong>-Marchiset et A<strong>le</strong>xian Massondéfendent eux aussi brillamment<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de DoubsJudo. ■F.C.Économie<strong>La</strong> zone des Gravilliersbientôt fouillée<strong>La</strong> future zone d’activité qui sortira de terre entre lanouvel<strong>le</strong> caserne des pompiers et <strong>le</strong> bar la Rotondedoit faire l’objet de fouil<strong>le</strong>s archéologiques.En 2011, une nouvel<strong>le</strong> zone d’activité de 26 hectares sera miseà la disposition des entreprises souhaitant se développer.Le projet se fera en plusieurs tranches et cette année 2010sera cel<strong>le</strong> de la finalisation des études. “Nous déciderons notammentsi on fera une zone généraliste ou si on la séparera par pô<strong>le</strong>sd’activité. Une chose est sûre, el<strong>le</strong> se fera en plusieurs tranches etce ne sera pas une nouvel<strong>le</strong> zone commercia<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> sera réservéeaux P.M.E.-P.M.I.” note Patrick Genre, <strong>le</strong> président de la C.C.L.Les premiers lots devraient mis en vente à l’automne 2011. Entretemps,il faudra éga<strong>le</strong>ment trouver un nouvel emplacement auxjardins familiaux qui sont installés sur ce terrain. Un premierterrain rue des Déportés a été ciblé pour accueillir ces jardinsfamiliaux qui seront rénovés à l’occasion de <strong>le</strong>ur déménagement. ■J.-F.H.<strong>La</strong> future zone des Gravilliers s’étend sur près de 30 hectares.


PONTARLIER ET ENVIRONS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010 13FISCALITÉ “Contribution économique territoria<strong>le</strong>”Réforme de la taxe professionnel<strong>le</strong> :une fausse bonne nouvel<strong>le</strong>Loin d’être une aubaine pour <strong>le</strong>s entreprises,la réforme - et non la suppression - de la taxe professionnel<strong>le</strong>en pénalise nombre d’entre el<strong>le</strong>s. Explications.<strong>La</strong> pilu<strong>le</strong> a du mal à passer dans certainesentreprises du Doubs. Poureux, la réforme annoncée de la taxeprofessionnel<strong>le</strong> est la mauvaise nouvel<strong>le</strong>de plus dans un ciel encore sombre.Malgré <strong>le</strong>s discours enthousiastes des responsab<strong>le</strong>spolitiques, l’année 2010 ne sonnepas <strong>le</strong> glas de la taxe professionnel<strong>le</strong>.Il s’agit seu<strong>le</strong>ment d’une réforme.Si certains secteurs d’activité sont censéssortir gagnants de la réforme, d’autresvont y laisser des plumes, notamment <strong>le</strong>ssecteurs de l’énergie, des finances et desservices. Pour Xavier Thévenot, présidentde Franche-Comté Intérim (300 à 350salariés), cette réforme est une catastrophe.“Je vais payer 5 à 7 fois plus quemaintenant. Nous attendons <strong>le</strong>s derniersajustements. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chose que nous avonspu obtenir, c’est <strong>le</strong> lissage deSeul <strong>le</strong>présidentde la C.C.I.semb<strong>le</strong>approuver.cette augmentation sur 5 ans.Cette nouvel<strong>le</strong> taxe est calculéeque <strong>le</strong>s salaires et commedans <strong>le</strong>s services, nous nefaisons quasiment que dessalaires, on est taxé beaucoupplus que <strong>le</strong>s autres.Avecla baisse d’activité del’intérim de 30 à 40 % depuisla crise, cette réforme est lacerise sur <strong>le</strong> gâteau”s’emporte M. Thévenot.Le M.E.D.E.F. Doubs n’a pasmanqué de réagir. Son président,Christophe Bossonnet, est trèsremonté. “On entend partout par<strong>le</strong>r desuppression mais c’est seu<strong>le</strong>ment une réforme,une modification du nom et du modede calcul, explique-t-il. Cette taxe est rebaptisée“contribution économique territoria<strong>le</strong>”(C.E.T.). Et <strong>le</strong>s éléments d’informationque nous avons laissent à croire que beaucoupd’entreprises seront pénalisées. Pourcertaines d’entre el<strong>le</strong>s, ce ne sera pas supportab<strong>le</strong>.”L’idée du gouvernement, en réformant laT.P., était de pouvoir rendre l’industriefrançaise plus performante. Mais semb<strong>le</strong>t-il,c’est fait au détriment d’autres secteursd’activité. Christophe Bossonnetn’hésite pas à affirmer que c’est “unedémarche honteuse. Le monde économiqueest vraiment trop chahuté à l’heure où bonnombre d’entreprises sont sur la corde raide.”Autres victimes du système, <strong>le</strong>s concessionnairesautomobi<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>s aussi perdantes.Dans ce concert de réserves, seul <strong>le</strong> présidentde la C.C.I. du Doubs semb<strong>le</strong> approuverla réforme. Selon Jean-Louis Dabrowski,“malgré quelques craintes pour certainesentreprises, cette réforme est globa<strong>le</strong>mentune excel<strong>le</strong>nte nouvel<strong>le</strong>. C’était réclamépar <strong>le</strong> monde de l’entreprise depuis desannées. Ce qui compte, c’est que toutes <strong>le</strong>sT.P.E. et <strong>le</strong>s P.M.E. devraient êtregagnantes” pense-t-il. ■J.-F.H.COMMERCEUne gril<strong>le</strong> de 74 points de contrô<strong>le</strong>,un client-mystère qui téléphoneou qui entre dans <strong>le</strong>magasin et passe au crib<strong>le</strong> l’intérieuret l’extérieur du point de vente, laqualité de l’accueil et des conseilsdonnés aux clients. C’est à un véritab<strong>le</strong>test grandeur nature qu’ontété soumis <strong>le</strong>s commerçants de Pontarlier.Ceux qui ont accepté de jouer<strong>le</strong> jeu et passé avec brio cette batteried’épreuve ont décroché <strong>le</strong> label2010 de la “Charte Qualité AccueilÉcoute Conseil”décerné par la C.C.I.du Doubs. Ils sont 20 cette année.<strong>La</strong>ncée en 199 en France, la chartecouvre aujourd’hui un réseau deCharte qualité“Souriez, vous êtes notés”Vingt commerces de Pontarlier ont été distingués par la Chambre deCommerce et décrochent <strong>le</strong> label “charte qualité”. Un “petit plus” appréciab<strong>le</strong>.Les 20 commerçants distingués :Assurances Chardon, Fémina, Simp<strong>le</strong>ment Chocolat, <strong>La</strong> Douceuren cou<strong>le</strong>ur, Sport Aventures, Fox Trot, Écrin de femme, LʼImmobilierPontissalien, À lʼarrière des taxis, Audition Santé Morel, ChocolatsDe Neuvil<strong>le</strong>, Physio, Parfumerie Anne-Charlotte, Aquaterre, InstitutMaëlyss, Why Not, Cuisines Semin, I.D.S. Sport, Luminaires Germain,Ju<strong>le</strong>s et Julie.■plus de 31 départements et 6 000entreprises. À Pontarlier, el<strong>le</strong> a étémise en place pour la première l’andernier où 10 commerçants avaientété retenus. Ils sont cette année deuxfois plus nombreux.Les bénéficiairesde la charte peuvent arborer <strong>le</strong>urdiplôme et un petit drapeau devant<strong>le</strong>ur vitrine,signe de reconnaissanceet gage de qualité. ■J.-F.H.Ils étaientdéjà dix l’andernier, ilssont vingtcette année.Publi-informationWhy Not à la pointedes nouvel<strong>le</strong>s tendancesDeux ans après son déménagement, ce salon de coiffure pontissaliensitué rue Sainte-Anne s’adapte aux exigences d’uneprofession orientée de plus en plus souvent vers <strong>le</strong> bien-être.Spacieux etlumineux,<strong>le</strong> salonWhy Not offreune ambiancerésolumentmoderne etcha<strong>le</strong>ureuse.Un peu à l’étroit dans son premiersalon déjà implanté dansla rue Sainte-Anne, AurélienSalvi ne regrette en rien d’avoir réaliséce transfert d’activité. “Je tenaisà rester dans la rue piétonne car onn’y subit pas <strong>le</strong>s nuisances de la circulationautomobi<strong>le</strong>. En p<strong>le</strong>in été, onouvre faci<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s portes surl’extérieur. On bénéficie de conditionsde travail beaucoup plus agréab<strong>le</strong>spour <strong>le</strong> personnel et la clientè<strong>le</strong>.”Spacieux et lumineux, ce salon decoiffure mixte s’inscrit maintenantdans une ambiance infiniment plusfun avec une décoration façon studiode plateau télévisé résolumentmoderne et cha<strong>le</strong>ureuse. “On s’y sentbien” dit-il. Le contenu est à la hauteurdu contenant. “Il faut savoir seremettre en question en permanencesi l’on veut rester dans <strong>le</strong> coup”,poursuit Aurélien Salvi à la têted’une équipe de cinq coiffeurs.<strong>La</strong> méthode est simp<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> s’appuiesur la formation professionnel<strong>le</strong> etsur la volonté de col<strong>le</strong>r au plus prèsdes évolutions techniques et des modesvestimentaires. “On utilise tous <strong>le</strong>smoyens d’informations disponib<strong>le</strong>s,des revues spécialisées aux sites Internet.”Cap sur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s tendancesen prenant soin d’être à l’écoute detoutes <strong>le</strong>s générations. Ce n’est certainementpas un hasard si Why Nota obtenu en 2010 la charte de qualitédécernée par la chambre de commerce.“On a été évalué sur différentscritères : l’accueil, <strong>le</strong> conseil, la propretédes lieux… Côté innovation, <strong>le</strong>salon se spécialise par exemp<strong>le</strong> dansla pose d’extensions avec <strong>le</strong>s produitsde la marque Hairdreams. Il disposeéga<strong>le</strong>ment d’une cabine zen où l’onvous prodigue des soins spécifiquesdu cuir chevelu. Les séances durentWhy Not travail<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>sproduits de la marqueBiosthétique Paris qui développeune gamme de shampoings,soins et coiffants 100 % bio.environ 45 minutes avec toute unepanoplie de rituels de relaxation.”Les tourments de la vie quotidienne,stress, fatigue, anxiété affectent aussila santé des cheveux. “On s’élargitde plus en plus vers des pratiques enlien avec <strong>le</strong> bien-être.” Why Not travail<strong>le</strong>notamment avec la marque <strong>La</strong>Biosthétique Paris, laquel<strong>le</strong> développetoute une gamme de shampoings,soins et coiffants 100 % bio,certifiés Écocert.L’attrait des saveurs plus authentiquesse propage partout. Ce phénomènede société s’observe éga<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s de coiffure. “Onassiste au grand retour de la féminitéavec un côté très glamour et naturel”,observeAurélien Salvi.PourWhyNot, <strong>le</strong> chal<strong>le</strong>nge du déménagementsemb<strong>le</strong> désormais réussi. “Toute laclientè<strong>le</strong> nous a suivis dans cette évolutionet je tiens à l’en remercier.” ■Le salon sespécialise parexemp<strong>le</strong> dans lapose d’extensions.Why Not11, rue Sainte-Anne - 25300 PontarlierTél. : 03 81 46 59 74www.why-not-coiffure.com■ Mardi-mercredi :9 h à 12 h et 14 h à 19 h■ Jeudi : 9 h à 12 h et 14 h à 21 h■ Vendredi : 9 h à 20 h■ Samedi : 8 h à 16 h


14 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010PONTARLIER ET ENVIRONSSPORTJeux OlympiquesVincent Defrasne : “Je m’en veux pour l’équipe, je suis triste”Sportivement déçu de ses J.O., Vincent Defrasne se donnequelques semaines pour décider de la suite à donner à sa carrière.En ligne de mire : la retraite ou une saison de plus.Le groupe de supporters France-Biathlon venu du Haut-Doubs (ici aux côtés de Jean-RenéGodart) a encouragé l’équipe de France et Vincent Defrasne durant la quinzaine de Vancouver.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vincent,quel bilan dressez-vous de ces JeuxOlympiques de Vancouver ?Vincent Defrasne : Sportivement,je suis déçu (il coupe). Déçu den’avoir pas été au niveau quece soit au 20 kilomètres (3erreurs de tir, 26 ème ) ou en relaisavec l’équipe. Je suis surtoutfrustré de cette tempête de neigede 15 minutes car cela m’agrillé trois autres courses(N.D.L.R. : lors de sa premièrecourse - sprint -, il est 3 ème surla liste d’attente à 7 points dela qualification pour <strong>le</strong>s autrescourses). C’est vraiment rageantcar j’avais <strong>le</strong>s jambes (il réalise<strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur temps de la poursuiteet termine 22 ème ). C’estquatre ans de préparation enl’air. C’est dur de se faire “souff<strong>le</strong>r”trois courses et cela m’apesé même si je suis arrivé àme remotiver pour la poursuiteet <strong>le</strong> relais par équipe.L.P.P. : Avant de partir aux J.O., vousdisiez dans nos colonnes attendre lafin de la compétition pour prendre ladécision quant à la suite à donner àvotre carrière de sportif. Est-ce l’heurede la retraite ?V.D. : Je n’en sais rien, je n’aiencore rien décidé ! (il coupe).Je vais décider calmement dela suite à donner à ma carrièreen réfléchissant seul et avecma famil<strong>le</strong>. Il n’y a pas de stratégieavec <strong>le</strong>s médias : je veuxjuste prendre du recul (1).L.P.P. :Vous avez“pioché”lors du relaisen équipe et annihilé <strong>le</strong>s chances demédail<strong>le</strong>s françaises. Est-ce <strong>le</strong> plusdur à encaisser ?V.D. : Je m’en veux pour l’équipeet je n’ai pas honte de <strong>le</strong> dire.Il n’y a pas un biathlète qui nesait pas ce que c’est que de passerà travers. J’étais vraimenttrès triste mais j’ai eu un grossoutien de la part de toutel’équipe.L.P.P. : En revanche, O<strong>le</strong>-Einar Bjoernda<strong>le</strong>n- un des doyens du circuit - aréussi ses J.O. à 35 ans…V.D. : Je <strong>le</strong> félicite pour sa médail<strong>le</strong>d’argent et sa médail<strong>le</strong> d’or enrelais.Après, tous <strong>le</strong>s biathlètessavent que notre sport est unéquilibre fragi<strong>le</strong>.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> image retenez-vous ?<strong>La</strong> cérémonie d’ouverture ou voserreurs aux tirs ?V.D. : Pour l’instant, je pensedavantage à la déception durelais. À la longue, je repenseraià cette image forte : cel<strong>le</strong>d’avoir emmené toute l’équipelors de la cérémonie d’ouvertureet à cette quinzaine qui étaitvraiment bel<strong>le</strong>.L.P.P. : Justement, quel<strong>le</strong> différenceavec <strong>le</strong>s Jeux de Turin ?V.D. : L’ambiance était supermême si nous étions seuls sur<strong>le</strong>s pistes lors des courses. Onva retenir l’accueil des Canadiens,vraiment exceptionnel.L.P.P. : Ici en France et plus spécia<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong> Haut-Doubs, un énormeengouement autour de votre sports’est créé. L’avez-vous mesuré depuis<strong>le</strong> Canada ?V.D. : Non, je ne l’ai pas vraimentressenti car d’ici (Vancouver)on est assez déconnecté maisça fait vraiment plaisir de savoirque notre sport peut intéresserdu monde. En revanche, on abien entendu la bande du Haut-Doubs venue nous supporter ! ■Propos recueillis par E.Ch.(1) : entretien téléphonique réaliséquelques minutes avant lacérémonie de clôture des JeuxOlympiques (<strong>le</strong> 28 février).VincentDefrasne est rentré mardi2 mars à Pontarlier.L’impact des JeuxLe biathlon dans <strong>le</strong> mil<strong>le</strong>,Jason dans <strong>le</strong> cœurPas de médail<strong>le</strong> pour Vincent Defrasne mais unsacré titre pour <strong>le</strong> massif jurassien avec l’envolde Jason <strong>La</strong>my-Chappuis et <strong>le</strong> carton du biathlon.Des activités profitent de l’effet “Jeux”.Bois-dʼAmont <strong>le</strong> champion ! Dimanche 28 février, <strong>le</strong>Cʼestvillage jurassien a fêté comme il se doit <strong>le</strong> retour de lʼenfantprodige au pays. Médail<strong>le</strong> dʼor du combiné nordique autour ducou, Jason <strong>La</strong>my-Chappuis a savouré la fête qui lui était réservéecomme avaient pu <strong>le</strong> faire en 2006 Vincent Defrasne, FerréolCannard, Julien Robert et Florence Baverel après <strong>le</strong>s Jeuxde Turin. À Pontarlier, <strong>le</strong> balcon de lʼHôtel de vil<strong>le</strong> ne tremb<strong>le</strong>rapas. Mais la vil<strong>le</strong> va remercier Vincent Defrasne, son portedrapeaudʼexception. Malgré un bilan sportif en demi-teinte,Defrasne demeure <strong>le</strong> “chouchou”, toujours disponib<strong>le</strong> et assezautocritique avec lui-même. Un champion en somme.Toujours la même question une fois ces olympiades closes : quelimpact pour notre région ? Diffici<strong>le</strong> à mesurer. Il y a tout dʼabord<strong>le</strong>s nombreuses références faites dans <strong>le</strong>s médias : “Pontarlier”,“Haut-Doubs”, “Jura”… ont été largement entendues. Concernant<strong>le</strong>s images, on a aperçu <strong>le</strong> stade de la Seigne et <strong>le</strong> tremplinde Chaux-Neuve sur <strong>le</strong>s écrans de France Télévisions.Moins médiatique mais pas anecdotique, <strong>le</strong>s stages dʼinitiationau biathlon ont connu un énorme regain dʼintérêt. Gérés par <strong>le</strong>club lʼOlympic Mont-dʼOr, ces séances découvertes ont attiré denombreux touristes. El<strong>le</strong>s ont souvent fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in. Cette activitépermet de financer - en partie - des postes “dʼencadrants”. Ducôté du tremplin de Chaux-Neuve, lʼeffet “Jeux” ne semb<strong>le</strong> pas“immédiat” concède “Parc nature” qui organise des visites du siteet des initiations au combiné nordique. ■


LE DOSSIERÉLECTIONS RÉGIONALES :LES CANDIDATSSE DÉVOILENT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010Les 14 et 21 mars, <strong>le</strong>s Francs-Comtoiséliront <strong>le</strong>urs futurs représentants au Conseilrégional de Franche-Comté pour unedurée de quatre ans. Dans un contexteparticulièrement incertain, la présidente deRégion sortante Marie-Guite Dufay tentera deconserver la Franche-Comté à gauche tandisque l’U.M.P. envoie au combat un membre dugouvernement, Alain Joyandet. Ils ne serontpas <strong>le</strong>s seuls à en découdre. Au jour de la clôturedu dépôt des listes, el<strong>le</strong>s étaient 10 listesà s’aligner sur la gril<strong>le</strong> de départ. Quels sont<strong>le</strong>s programmes des listes en présence ? Chacuned’el<strong>le</strong> répond à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>dans ce dossier spécial “Régiona<strong>le</strong>s 2010 enFranche-Comté”.1514 ET 21 MARS Des stratégies différentesJamais peut-être en Franche-Comté <strong>le</strong>s pronostics n’ont été aussi diffici<strong>le</strong>sà établir. L’hypothèse d’une large victoire de la gaucheest aussi crédib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> bascu<strong>le</strong>ment à droite d’une régionsur laquel<strong>le</strong> l’U.M.P. nationa<strong>le</strong> mise beaucoup. Tentative de décryptage.Seu<strong>le</strong> éclaircie au tab<strong>le</strong>au de ceprochain scrutin, c’est la défectionde dernière minute du candidat“libre et indépendant” Jean-François Humbert qui avait pourtantsoutenu mordicus qu’il irait au boutde sa démarche. Il a jeté l’éponge àquelques jours de la clôture des dépôtsde listes et quitte par la petite porteun combat politique et une majoritérégiona<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> il s’était <strong>le</strong>ntementmarginalisé depuis sa défaiteen 2004.Ce retrait du sénateur laisse donc <strong>le</strong>champ libre à Alain Joyandet qui,contrairement à la gauche, suit plusque jamais sa stratégie de premiertour. À l’image d’un Nicolas Sarkozyà la présidentiel<strong>le</strong> de 2007, il a jouél’ouverture avant même <strong>le</strong> premiertour. Objectif : faire <strong>le</strong> plus gros scoreOn annoncela présidentesortantefavorite…Rien n’estjouéen Franche-Comté (photoD. Cesbron-C.R.).possib<strong>le</strong> au soir du 14 mars pour engagerdans <strong>le</strong> sillage du premier tour unevraie dynamique de victoire.Le pari est diamétra<strong>le</strong>ment opposé àgauche où contrairement à 2004, lamajorité sortante ne part pas unie dansla batail<strong>le</strong>. P.S. et alliés d’un côté, EuropeÉcologie de l’autre, <strong>le</strong>s deux concurrentsdu premier tourLe tauxé<strong>le</strong>véd’abstentions.se retrouveront à lamême tab<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>sdeux tours.À son extrémité, lagauche part plus quejamais en ordre disperséavec une listeLutte Ouvrière, uneliste N.P.A. et une listeFront de gauche,rien de moins… Diffici<strong>le</strong>de trouver soncamp au premier tour quand on prône<strong>le</strong> “Tout sauf Joyandet”.À l’extrême-droite, <strong>le</strong> Front Nationalsemb<strong>le</strong> retrouver des cou<strong>le</strong>urs et espèrefaire au moins aussi bien qu’en 2004où <strong>le</strong> parti <strong>le</strong>péniste avait décroché 5sièges. Enfin <strong>le</strong> MoDem qui a trouvéavec <strong>le</strong> Mouvement Écologiste Indépendantun allié de circonstance. Mais<strong>le</strong>s querel<strong>le</strong>s intestines du MoDemavant la campagne risquent de semer<strong>le</strong> troub<strong>le</strong> parmi <strong>le</strong>s adeptes du partide François Bayrou.<strong>La</strong> Franche-Comté fait partie de cesrégions françaises annoncées commecel<strong>le</strong>s qui auraient <strong>le</strong> plus de chancesd’être ravies à la gauche. Mais la gestiondu P.S. et des Verts pendant <strong>le</strong>ssix dernières années n’a apparemmentpas fait autant de mécontents que cela,si bien qu’il paraît impossib<strong>le</strong> de misersur un vrai vote-sanction contre la présidentesortante.Le vote-sanction, il faut certainementplus l’attendre contre l’U.M.P. qui pâtiracertainement de la mauvaise passetraversée depuis plusieurs mois par<strong>le</strong> président de la République et <strong>le</strong> gouvernementde droite. Cette réactionépidermique anti-sarkozyste pourraitcoûter de nombreuses voix à l’équipeemmenée par Alain Joyandet pourtantdonnée bien placée dans la tentativede reconquête des régions françaisespar la droite.Ce qui paraît <strong>le</strong> moins incertain auxyeux des observateurs, à moins d’unmois du premier tour, c’est <strong>le</strong> taux é<strong>le</strong>véd’abstentions dans cette é<strong>le</strong>ctionqui jusque-là est loin de passionner<strong>le</strong>s Francs-Comtois. ■J.-F.H.* Pour respecter un juste équilibre démocratique,l’interview du candidat Alain Joyandet à qui nous avionsconsacré plusieurs pages dans notre précédent numéro,ne sera pas reproduite ici. Néanmoins, un artic<strong>le</strong> consacré à laliste U.M.P. et alliés en guise de “rappel” se justifie ici dans<strong>le</strong> sens d’une équité entre toutes <strong>le</strong>s listes.<strong>La</strong> plus incertaine des é<strong>le</strong>ctionsÉ<strong>le</strong>ctions, mode d’emploiLes prochains conseil<strong>le</strong>rs régionaux ne seront élus que pour quatre ans aulieu de six. En point de mire, la réforme des col<strong>le</strong>ctivités qui doit entrer envigueur en 2014. Rappel des règ<strong>le</strong>s du jeu.- Mode de scrutinLe mode de scrutin pour <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s a été défini par une loi du11 avril 2003 et a concerné la précédente é<strong>le</strong>ction en 2004. Cʼest un scrutinproportionnel à deux tours avec prime majoritaire. Contrairement aux é<strong>le</strong>ctionsprécédant cel<strong>le</strong> de 2004, cʼest désormais la région et non plus <strong>le</strong> départementqui conduit une liste. Toutefois, afin de permettre aux é<strong>le</strong>cteurs dʼidentifierfaci<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s candidats de <strong>le</strong>ur département, <strong>le</strong>s listes comportent des sectionsdépartementa<strong>le</strong>s.- Lʼé<strong>le</strong>ctionLes citoyens élisent <strong>le</strong>s conseil<strong>le</strong>rs régionaux selon un système mixte combinant<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s des scrutins majoritaire et proportionnel, en un ou deux tours,sans panachage ou vote préférentiel, tout bul<strong>le</strong>tin modifié en quoi que ce soitpar un é<strong>le</strong>cteur étant déclaré nul.Lors du premier tour de scrutin, si une liste obtient la majorité absolue des suffragesexprimés, el<strong>le</strong> obtient une prime éga<strong>le</strong> au quart des sièges à pourvoiren supplément de la moitié des sièges. Les autres sièges sont répartis à lareprésentation proportionnel<strong>le</strong> entre toutes <strong>le</strong>s listes ayant obtenu au moins 5 %des suffrages. Sinon, il est procédé à un second tour la semaine suivante.- Les conditions dʼaccès au second tourSeu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premiertour peuvent se maintenir au second tour de scrutin et éventuel<strong>le</strong>mentfusionner avec <strong>le</strong>s listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages.- Attribution des sièges au second tourAu second tour, la liste qui arrive en tête obtient la moitié des sièges à pouvoirplus une prime éga<strong>le</strong> au quart des sièges.Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>slistes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au second tour.- Réforme<strong>La</strong> réforme des col<strong>le</strong>ctivités prévoit la suppression des conseil<strong>le</strong>rs régionauxet des conseil<strong>le</strong>rs généraux et <strong>le</strong>ur remplacement par des conseil<strong>le</strong>rs territoriauxqui siégeraient dans <strong>le</strong>s deux assemblées. Ils seraient élus au niveaudes cantons par un scrutin uninominal à un tour, avec 20 % des sièges répartisà la proportionnel<strong>le</strong>.Si cette réforme est votée, el<strong>le</strong> sʼappliquera pour <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions de 2014.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010DOSSIER DOSSIERCOMMENTAIRESPas 3 000, mais 6 000 emploisMarie-Guite Dufay :“Alain Joyandetn’a rien apporté àla Franche-Comté”<strong>La</strong> présidente sortante de Région défend bec et ong<strong>le</strong>sson bilan et <strong>le</strong>s projets de sa liste. El<strong>le</strong> en profite pour fairequelques mises au point avec son principal adversaire,et avec <strong>le</strong>s Verts. Interview-programme.DANS LA CADRE DELA SEMAINE NATIONALE DE L’ARTISANATDU 12 AU 21 MARS PROCHAINS,Patrick Dupasquierferblantier-zingueur à Bouveransvous invite à découvrir son métieraux Ets Henriot à Bugny.Contact : 03 81 21 35 35 03 ou 03 81 39 26 11<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vous aviez dévoilévotre liste la première. Franchement,on s’attendait à plus de jeunes, plus dediversité et moins de fonctionnaires !Marie-Guite Dufay : <strong>La</strong> constitution deslistes est désormais derrière moi et noussommes tous sur <strong>le</strong> pont pour défendrenos idées. En ce qui concerne la liste,je souhaitais une nécessaire articulationentre <strong>le</strong>s anciens élus et <strong>le</strong>s nouveauxcandidats. J’ai absolument besoinpar exemp<strong>le</strong> d’hommes comme JosephParrenin avec son expérience, sesréseaux, son bon sens paysan, sa sagesse.Et il y a aussi des jeunes, c’est uneliste équilibrée. Je reconnais qu’il estbeaucoup plus faci<strong>le</strong> de trouver des fonctionnairesque des personnes du privé.Ceci dit, il y a aussi un syndicaliste, unchef d’entreprise, une agricultrice, unartisan, tous ces gens sont engagés dansla vie active.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> sera la grande priorité si votreliste gagne au soir du 21 mars ?M.-G.D. : <strong>La</strong> priorité des priorités, c’estindéniab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> développement économiqueet l’emploi. Nous entronsactuel<strong>le</strong>ment dans la période où <strong>le</strong>sconséquences socia<strong>le</strong>s de la crise de2009 se font <strong>le</strong> plus sentir. L’emploides jeunes reste en panne, ce sera <strong>le</strong>grand chantier.L.P.P. : Pouvez-vous avancer un chiffre commel’a fait votre principal concurrent en parlantde 3 000 emplois pour <strong>le</strong>s jeunes ?M.-G.D. : Mon discours n’est pas <strong>le</strong> mêmeque lui. Ce n’est pas <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de la col<strong>le</strong>ctivitéde payer <strong>le</strong>s salaires et <strong>le</strong>scotisations socia<strong>le</strong>s. Il“Cesaccusationssont vraimentinfondées.”s’agit néanmoins defavoriser l’activité desentreprises. Nousavons prouvé pendantcette crise que nousavons été capab<strong>le</strong>sd’utiliser <strong>le</strong> rempartde la formation pourprotéger 12 000 salariésau chômage technique,sans baisse desalaire ni perted’emploi, c’est quelquechose d’unique en“C’est de la démagogie de dire qu’on n’augmenterapas <strong>le</strong>s impôts” affirme la candidate.France. Sur la base de cela, nousdevrons continuer à développer ceschantiers de “sécurité professionnel<strong>le</strong>”.Nous avons montré ce que noussavons faire. Pour <strong>le</strong>s jeunes, nousallons mettre en place un contrat régionald’accès au premier emploi qu’onva négocier avec <strong>le</strong>s branches professionnel<strong>le</strong>sen <strong>le</strong>s aidant financièrementà former <strong>le</strong>s jeunes. L’objectifn’est pas de 3 000 emplois pour <strong>le</strong>sjeunes mais bien <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>.L.P.P. : Comment avancer sereinement en continuantà tirer à bou<strong>le</strong>ts rouges sur l’État et ses“désengagements” ?M.-G.D. : Ce n’est pas parce que je fustige<strong>le</strong>s désengagements de l’État qu’ilne doit pas y avoir de partenariat État-Région en Franche-Comté. Ce sontdeux choses différentes que de fustigerla perte d’autonomie financière desRégions et de dire que <strong>le</strong> partenariatest nécessaire. Je ne veux pas m’entenir à des formu<strong>le</strong>s comme certains,je ferai une campagne en regardant laFranche-Comté dans <strong>le</strong>s yeux. Jecherche à être vraie.L.P.P. : Vous semb<strong>le</strong>z vouloir faire del’environnement votre deuxième grande priorité.Une manière de chasser sur <strong>le</strong> terraind’Europe Écologie !M.-G.D. : Il n’y a pas de possibilité d’al<strong>le</strong>rvers un développement économiquedurab<strong>le</strong> sans prendre en compte <strong>le</strong>squestions écologiques et énergétiques.Et nous <strong>le</strong> faisons déjà depuis six ans,à tous <strong>le</strong>s niveaux. <strong>La</strong> priorité, avantmême de par<strong>le</strong>r d’énergie renouvelab<strong>le</strong>,ce sont <strong>le</strong>s économies d’énergie.Nous allons par exemp<strong>le</strong> donner <strong>le</strong>smoyens aux bail<strong>le</strong>urs sociaux d’entrerdans <strong>le</strong> dispositif “Effilogis”. <strong>La</strong> Régiondoit aussi avoir un rô<strong>le</strong> moteur enmatière de formation. On a déjà créé<strong>le</strong> “pô<strong>le</strong> énergie” à Héricourt. Sur labase de ce pô<strong>le</strong>, il faut sensibiliser <strong>le</strong>grand public. Notre idée est éga<strong>le</strong>mentde créer des circuits courts dansl’agriculture en construisant une vraiefilière.L.P.P. :Alors qu’est-ce qui vous différencie desVerts ?M.-G.D. : Ma priorité, c’est l’emploi etl’économie. Peut-être eux sont-ils moinsenclins à insister sur la justice socia<strong>le</strong>.Les Verts ont eu <strong>le</strong> mérite d’êtreprophètes il y a une vingtaine d’années.Mais <strong>le</strong> combat des Verts aujourd’huipour une société qui prenne en comptela dimension écologique des choses,tout <strong>le</strong> monde <strong>le</strong> mène. En la matière,nous avons déjà agi et nous continueronsà <strong>le</strong> faire.L.P.P. : Un mot sur vos intentions en matièreculturel<strong>le</strong>.M.-G.D. : Notre objectif sera de conquérirde nouveaux publics. Ce qui se passepar exemp<strong>le</strong> à l’Espace Planoise estune <strong>le</strong>çon à suivre. Je voudrais développercet axe d’ouverture, de sensibilisationdu jeune public à la culture.L.P.P. : Que faire pour <strong>le</strong> rayonnement de lacapita<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong> ?M.-G.D. : Avant l’arrivée de RaymondForni, Besançon n’était pas accompagnée.Aujourd’hui, une grande partiedes aides va à Besançon. En économie,la Région s’implique à Témis, dansl’incubateur, on a pris la maîtrised’ouvrage de Témis Sciences, nousinvestissons dans <strong>le</strong>s bâtiments universitaires.Sans oublier ce que sera<strong>le</strong> futur phare culturel de Besançon,la Cité des arts. Nous faisons tout etnous ferons tout pour renforcerl’attractivité de Besançon.L.P.P. : D’autres grands projets d’infrastructure,alors que pendant ce temps-là l’Aire urbaineavance seu<strong>le</strong> et à grands pas ?M.-G.D. : Nous proposons de créer ungrand anneau cycliste dans la périphériede Besançon. Je souhaite quecela se fasse ici, quitte à ce que laRégion déroge à son principe de ne pasêtre impliquée dans un syndicat mixte,comme el<strong>le</strong> l’a fait récemment sur<strong>le</strong> site nordique de Chaux-Neuve.L.P.P. : <strong>La</strong> droite vous accuse d’avoir augmenté<strong>le</strong>s impôts de 40 %, pour ne rien en faire. Quelui répondez-vous ?M.-G.D. : Dire que <strong>le</strong>s impôts ont augmentéde 40 % est faux. <strong>La</strong> premièreannée du mandat, en 2004, ils ont augmentéde 25 % mais ces 25 % sont appliquésà ce que représente la part régiona<strong>le</strong>des impôts, c’est-à-dire à peine8 % sur une feuil<strong>le</strong> d’impôt. C’est doncune augmentation de 25 % de 8 %, soitquelques euros par foyer. Il y a bienbesoin de la solidarité régiona<strong>le</strong> pourfinancer des services d’utilité publique.L.P.P. :Augmenterez-vous à nouveau <strong>le</strong>s impôts ?M.-G.D. : Comment vou<strong>le</strong>z-vous augmenter<strong>le</strong>s impôts alors que la taxeprofessionnel<strong>le</strong> sera supprimée toutcomme la part régiona<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> foncierbâti. C’est donc de la démagogie dedire qu’on n’augmentera pas <strong>le</strong>s impôtsalors même qu’on ne pourra plus êtreen mesure d’agir sur <strong>le</strong>s impôts. Onn’est pas respectueux des gens quandon affirme des choses pareil<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong>part qu’il nous reste, c’est la T.I.P.P.et nous ne l’augmenterons pas.L.P.P. : Votre combat pour <strong>le</strong> T.G.V. ?M.-G.D. : Je commencerai par me battresur un point : que <strong>le</strong>s principes de financementdes L.G.V. soient revus. Il estimpensab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s Régions continuentà financer des infrastructures d’intérêtnational voire international alorsqu’el<strong>le</strong>s n’ont bientôt plus de recettesfisca<strong>le</strong>s.L.P.P. : Que répondez-vous sur l’augmentationforte des effectifs dans <strong>le</strong>s services générauxde la Région ?M.-G.D. : Que sur <strong>le</strong>s 80 personnes enplus, 1/3 est dû à des titularisations.Pour <strong>le</strong> reste, on ne peut pas absorber2 000 personnels “T.O.S.” d’un coupsans recruter d’agents pour <strong>le</strong>s encadrer.Une fois encore, ces accusationssont vraiment infondées.L.P.P. : Alain Joyandet argue du fait que sonstatut de membre du gouvernement est forcémentun atout pour la“Nousproposonsde créer ungrand anneaucycliste.”<strong>La</strong> candidate P.S., comme un symbo<strong>le</strong>, a consacrésa première réunion publique à l’écologie.Franche-Comté. N’a-t-ilpas en partie raison ?M.-G.D. : Il faut qu’onme dise ce qu’il a amenéà la Franche-Comté! On est passé à côtédu plan de relance, <strong>le</strong>soi-disant fonds“Joyandet” n’a rien deJoyandet. Je regretteque sur ce point il n’aitpas voulu que l’on travail<strong>le</strong>plus main dansla main. Je reconnaisqu’il est allé chercher des investisseursen tant que ministre, mais c’est uniquementde l’opportunisme. Je croisMarie-Guite Dufayen bref...Adjointe au maire de Besançon Jean-Louis Fousseret de 1995 à 2008, dʼaborden charge de la politique de la vil<strong>le</strong> puisdes affaires socia<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong> est vice-présidentedu C.C.A.S. de Besançon.Candidate aux é<strong>le</strong>ctions législatives de2007 dans la 2 ème circonscription duDoubs, el<strong>le</strong> est battue par Jacques Grosperrin(U.M.P.).Élue conseillère régiona<strong>le</strong> de Franche-Comté en 2004, el<strong>le</strong> devient aussitôt lapremière vice-présidente au développementéconomique et à lʼemploi. Après<strong>le</strong> décès de Raymond Forni en janvier2008, Marie-Guite Dufay lui succèdeà la tête de lʼexécutif régional.Marie-Guite Dufay est née <strong>le</strong> 21 mai1949.en la décentralisation. Je ne suis passur un système centralisé où tout sefait depuis <strong>le</strong> haut. Je <strong>le</strong> répète : AlainJoyandet n’a rien apporté à la Franche-Comté. Sauf peut-être pour <strong>le</strong> désenclavementde la Haute-Saône. Mais làoù il fallait donner un coup de pouce,c’est sur <strong>le</strong>s Mercureaux. Il ne l’a pasfait. Alain Joyandet est aussi <strong>le</strong> représentantd’un gouvernement qui a creusél’injustice depuis deux ans et demi.Je ne veux pas que cet exemp<strong>le</strong> soitreproduit en Franche-Comté. ■Propos recueillis par J.-F.H.


DOSSIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 201017MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE3 semaines pour convaincre<strong>La</strong> liste conduite par Alain Joyandet mise sur l’ouverture dès <strong>le</strong>premier tour aux autres formations de la droite (*pour l’interview ducandidat Alain Joyandet, se reporter à édition de janvier).<strong>La</strong> liste conduite par Alain Joyandet a été peaufinée jusqu’audernier moment pour trouver l’équilibre avec <strong>le</strong>s autres formations politiques.Alain Joyandet peut retirersa main tendue, Jean-FrançoisHumbert n’aura plusà la saisir. Le retrait du sénateurHumbert de la course auxrégiona<strong>le</strong>s avant même <strong>le</strong> premiertour devrait rassérénerun peu <strong>le</strong>s troupes du candidatJoyandet qui n’ont pas <strong>le</strong>s sondagespour eux pour l’instant.“On va défendre fièrement <strong>le</strong>sréformes engagées en France,sans se cacher” se défend AlainJoyandet, précisant que <strong>le</strong>s troispiliers de son programme sont<strong>le</strong> développement économiqueet la lutte contre <strong>le</strong> chômage,“notamment celui des jeunes”,l’identité régiona<strong>le</strong> culturel<strong>le</strong>franc-comtoise et “la gestion duConseil régional qui doit changer.Il faut moraliser cette institution”répète <strong>le</strong> candidat.L’objectif de la liste conduitepar <strong>le</strong> secrétaire d’État est limpide: “Arriver en tête au premiertour.” ■Les 10 listes en présenceParmi <strong>le</strong>s listes qui sʼaligneront <strong>le</strong> 14 mars, une autre formationécologiste intitulée “Écologie solidaire en Franche-Comté” et uneénigmatique liste “<strong>La</strong> Ligue comtoise, non aux minarets !”, cesdeux dernières nʼayant pas donné <strong>le</strong>ur contact à lʼheure où nousbouclions cette édition.- Liste “Une Franche-Comté dʼavance, juste, écologique et innovante- P.S. - M.R.C. - P.R.G. - D.V.G.”Tête de liste : Marie-Guite Dufay- Liste “Pour une gauche anticapitaliste et écologiste. Liste présentéepar <strong>le</strong> N.P.A. et soutenue par Olivier Besancenot”Tête de liste : <strong>La</strong>urence Lyonnais- Liste “Front National pour la Franche-Comté, <strong>le</strong>s Françaisdʼabord !”Tête de liste : Sophie Montel- Liste “Lutte ouvrière soutenue par Ar<strong>le</strong>tte <strong>La</strong>guil<strong>le</strong>r”Tête de liste : Michel Treppo- Liste “Europe Écologie Franche-Comté”Tête de liste : Alain Fousseret- Liste “Ensemb<strong>le</strong> pour une région à gauche, solidaire, écologiqueet citoyenne présentée par <strong>le</strong> Front de Gauche”Tête de liste : Évelyne Ternant- Liste “Majorité présidentiel<strong>le</strong> U.M.P. - Nouveau Centre - Partiradical - Gauche Moderne - M.P.F. - C.P.N.T.”Tête de liste : Alain Joyandet- Liste “<strong>La</strong> ligue comtoise, Non aux minarets !”Tête de liste : Christophe Devil<strong>le</strong>rs- Liste “Rassemb<strong>le</strong>r la Franche-Comté avec Christophe Grud<strong>le</strong>r,liste soutenue par François Bayrou”Tête de liste : Christophe Grud<strong>le</strong>r- Liste “Écologie Solidaire en Franche-Comté”Tête de liste : Claude BuchotRappelRésultats des é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>sdes 21 et 28 mars 2004Tête de liste Liste 1 er tour (%) 2 ème tour (%) SiègesRaymond Forni P.S. - A.G.R.Les Verts 31,28 46,79 26J.-F. Humbert U.M.P. 24,84 36,13 12Sophie Montel F.N. 18,68 17,07 5Gérard Faivre U.D.F. 7,69Jacques <strong>La</strong>ncon M.E.I. 5,65Christian Driano L.O. - L.C.R. 4,71Évelyne Ternant P.C.F.- M.R.C.P.R.G.-U.2.R. 4,18M.-F. Ligney M.N.R. 1,48Hervée de <strong>La</strong>fond C.L.E.F. (S.E.) 1,26J.-P. Al<strong>le</strong>nbach P.F. 0,25Premier tourSecond tourInscrits 784 341 100 % 784 336 100 %Abstentions 284 577 36,28 % 246 455 31,42 %Votants 499 764 63,72 % 537 881 68,58 %Blancs et nuls 31 265 6,26 % 23 803 4,43 %Exprimés 468 499 93,74 % 514 078 95,57 %


18 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010DOSSIEREUROPE ÉCOLOGIEAlain Fousseret se voyait déjà…Alain Fousseret et sa liste Europe Écologiecomptent bien arriver devant Marie-Guite Dufayau soir du 14 mars. Et si c’était lui <strong>le</strong> futurprésident de Région ? Éléments de réponse.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Europe Écologieest-el<strong>le</strong> mûre pour diriger la RégionFranche-Comté ?Alain Fousseret :Une chose est déjà acquisedans notre région, c’est la reconnaissancede l’écologie politique. EnFranche-Comté, une des régions quicompte <strong>le</strong> plus d’élus verts, nous avonsune vraie reconnaissance politique.Aujourd’hui, nous voulons par<strong>le</strong>r d’égalà égal avec nos partenaires. Nous nesommes pas <strong>le</strong> petit groupe politiqueavec une petite f<strong>le</strong>ur sur son programme.Avec la maturité que nousavons acquise, avec la force de nos militants,de nos élus, nous avons un rô<strong>le</strong>majeur à jouer. Par ail<strong>le</strong>urs, il y a <strong>le</strong>contexte, la situation socia<strong>le</strong>, économiqueet climatique qui font qu’on nepeut pas renoncer à présenter une listeet un programme.L.P.P. : Il n’y a donc selon vous aucune contradictionà affirmer que <strong>le</strong>s“Artisanat :un potentielde 2 500créationsd’emploi.”socialistes sont vos amisjusque-là et à monter pourtantune liste concurrente ?A.F. : En 2004, nousavons signé un accordavec <strong>le</strong> P.S., nous avonssix conseil<strong>le</strong>rs régionauxverts et cet accord,nous <strong>le</strong> respecteronsjusqu’au bout. Il n’y aaucune contradiction,nous avons tout simp<strong>le</strong>mentl’intention deproposer aux Francs-Comtois une vision dela Franche-Comté quin’est pas cel<strong>le</strong> de nosamis socialistes.<strong>La</strong> conversion de l’économieAlain Fousseret <strong>le</strong> clame haut et fort : tout sauf joyandet.L.P.P. : Ne vous êtes-vous pas vous-mêmecontredit, vous qui prôniez une alliance avec<strong>le</strong> P.S. avant <strong>le</strong> premier tour ?A.F. : Après six ans de travail col<strong>le</strong>ctifavec <strong>le</strong> P.S., j’étais partisan que l’on semette autour d’une tab<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> P.S.en disant aux socialistes : “Désormais,nous devons par<strong>le</strong>r d’égal à égal.” C’étaitune courtoisie politique à mes yeux.Mais <strong>le</strong> débat au sein des Verts a étéclair : à 82 %, ils ont décidé de s’inscriredans la lignée des Européennes et demonter une liste. Naturel<strong>le</strong>ment, avec<strong>le</strong> P.S., on discutera après <strong>le</strong> premiertour. Cette campagne nous servira àclairement faire entendre notre idéede la société. Et on n’exclut pas d’êtredevant au soir du premier tour. C’estl’objectif, et on n’a pas peur d’êtredevant, on <strong>le</strong> veut.L.P.P. : Et si tel est <strong>le</strong> cas, quel<strong>le</strong>s seront vosprétentions ?A.F. : Nous revendiquerons naturel<strong>le</strong>mentla présidence de la Région.Alain Foussereten brefAlain Fousseret est né <strong>le</strong> 25 mars1956. Il est 6 ème vice-président duConseil régional de Franche-Comté,en charge de lʼéducation, delʼapprentissage, des formations sanitaireset socia<strong>le</strong>s.Ingénieur écologue de formation, ildirige un service des eaux dans <strong>le</strong>Territoire-de-Belfort. Élu conseil<strong>le</strong>rrégional une première fois en 1998,il occupe éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s postes deprésident du Pô<strong>le</strong> Énergie de Franche-Comté et de lʼAssociation nationa<strong>le</strong>pour la qualité environnementa<strong>le</strong> et<strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> des territoiresdʼactivités. Il a, entre autres,fondé une association pour la promotiondu papier recyclé, une autrepour un système dʼéchange local(S.E.L.) et fondé en 1987 Intermed,une association intermédiaire qui proposedes heures de travail à des personnesen exclusion.Alain Fousseret a deux enfants, ungarçon de 21 ans et une fil<strong>le</strong> de 19ans, tous deux militants… écologistes.L.P.P. : L’écologie est un peu la “tarte à la crème”de toutes <strong>le</strong>s listes. Qu’est-ce qui vousdifférencie vraiment du programme du P.S. ?A.F. : Le P.S. n’est pas moins crédib<strong>le</strong>que nous mais je pense que notredémarche est plus profonde. Tout cequi a été mis en place dans <strong>le</strong> sens del’écologie depuis six ans, c’est quandmême nous qui l’avons proposé.En ce qui nous concerne, nous sommespour développer une société avec plusde sobriété, plus de modération. Nousavons une conception raisonnée del’économie, on s’affiche clairement antiproductiviste.On peut tout à fait avoirun modè<strong>le</strong> de développement régionalqui s’inspire de ces idées. Notre projetest une vraie déclinaison de cetteposition. Une fois la crise passée, lasociété de demain ne doit pas être uneréplique de cel<strong>le</strong> d’hier. Nous nousaccrochons fortement à des va<strong>le</strong>urshumaines, pas seu<strong>le</strong>ment économiques.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est LA grande priorité de votreprogramme ?A.F. : J’en citerai deux : la conversionécologique de l’économie et l’urgenceclimatique. Aujourd’hui, l’économiefranc-comtoise repose bien sûr sur sonindustrie, mais aussi son agriculture,son artisanat, l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire…Nous proposons de construire<strong>le</strong>s moyens pour que tous ces secteursd’activité soient créateursd’emplois, mais en trouvant <strong>le</strong>s dispositionsde sobriété en matière deconsommation.L.P.P. : Ce n’est pas contradictoire ?A.F. : Pas du tout. Plusieurs exemp<strong>le</strong>s :dans l’automobi<strong>le</strong>, on peut aider à monterun contrat de conversion qui incitel’industrie automobi<strong>le</strong> à se convertirà d’autres productions, comme <strong>le</strong>secteur des transports en commun parBien avant d’être candidat aux Régiona<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> frère du maire de Besançonavait brigué la mairie de Besançon en… 1983.exemp<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> Nord Franche-Comté,je suis persuadé que l’on peutconstruire un vrai pô<strong>le</strong> industriel del’énergie, autre exemp<strong>le</strong>. Pour <strong>le</strong>s logements,nous proposons que <strong>le</strong> programme“Effilogis” ne concerne nonpas 300 mais au moins 3 000 logementspar an. Avec cela, dans l’artisanat, ily a un potentiel de 2 500 créationsd’emploi si on stimu<strong>le</strong> <strong>le</strong> marché de larénovation, de l’isolation… Et on esten phase avec notre stratégie de conversionécologique de l’économie comtoisequi créera beaucoup plus d’emplois,et des emplois non délocalisab<strong>le</strong>s.“Pasde voienouvel<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>T.G.V.”L.P.P. : Et l’urgence climatiquepour la Franche-Comté,c’est quoi ?A.F. : C’est notammentl’autonomie énergétiquede la Franche-Comté d’ici 2050, c’estun vrai plan “rail”régional, c’est l’écoconditionnalitédans<strong>le</strong>s aides que la Régionattribue aux entreprises,etc.L.P.P. : Un mot sur <strong>le</strong> T.G.V. Rhin-Rhône : voussemb<strong>le</strong>z hosti<strong>le</strong> à la poursuite des autresbranches ?A.F. : Est-ce vraiment nécessaired’engager des milliards d’euros pourgagner quelques minutes à peine surun trajet ? Nous ne <strong>le</strong> pensons pas.Nous sommes par exemp<strong>le</strong> pour unebranche Sud, mais pas en voie nouvel<strong>le</strong>.Le T.G.V. pendulaire qui reprenddes lignes existantes, ça marche etAlstom vient de racheter <strong>le</strong> brevet.Comment va-t-on financer <strong>le</strong>s 6 milliardspour une branche Sud ? On <strong>le</strong>dit aujourd’hui : ce n’est pas possib<strong>le</strong>.Nous avons une position complètementresponsab<strong>le</strong> par rapport à cela, d’autantque la S.N.C.F. annonce qu’el<strong>le</strong> va allégerses trafics passagers sur ce genrede lignes.L.P.P. : À l’approche du deuxième tour, votreseul credo sera donc “Tout sauf Joyandet” ?A.F. : Ce serait une calamité si ce “mec”arrivait à la tête de la Région avec sonéconomie de marché, ses atteintes auxlibertés, sa reprise de la croissance. ■Propos recueillis par J.-F.H.Les membresde la listeconduitepar l’hommedu Territoirede-Belforty croient durcomme fer.


DOSSIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 201019L.O.<strong>La</strong> force des travail<strong>le</strong>ursLutte Ouvrièreannonce une“explosionsocia<strong>le</strong>”Lutte Ouvrière est une des trois listesqui représentent la gauchede la gauche. Le point avecFrançois Fruitet, un des porte-paro<strong>le</strong>locaux de Lutte Ouvrière.Lutte Ouvrière ne fera pas de grand meeting.Sa stratégie d’ici <strong>le</strong> 14 mars : interpel<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s salariésà la sortie des entreprises.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Comment<strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs d’extrêmegauchepeuvent-ils s’y retrouveravec trois listesconcurrentes ?François Fruitet : Nous n’avons pasdu tout la même politique que<strong>le</strong> N.P.A. ou <strong>le</strong> Front de Gauchequi cumu<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>urs propositionsplusieurs problèmessociaux ou sociétaux. Noussommes <strong>le</strong>s seuls à dire que <strong>le</strong>stravail<strong>le</strong>urs ont <strong>le</strong>s moyens, par<strong>le</strong>ur mobilisation, d’imposer <strong>le</strong>partage du travail entre tous etl’interdiction des licenciements.Voter Lutte Ouvrière, c’est exprimerune colère face à la situationactuel<strong>le</strong> où l’on veut fairepayer la crise à des gens quin’en sont pas responsab<strong>le</strong>s. Cen’est que par une lutte d’amp<strong>le</strong>urque l’on pourra retrouver unesituation norma<strong>le</strong>. 21 régionssur 22 étaient gérées par lagauche : ont-el<strong>le</strong>s sauvé un seu<strong>le</strong>mploi ?L.P.P. : Selon vous, <strong>le</strong> salut viendra destravail<strong>le</strong>urs ?F.B. : Les seuls qui peuvent pesersur <strong>le</strong> cours des choses, ce sonten effet <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs euxmêmes.Ils peuvent modifier <strong>le</strong>rapport de force actuel. Quandon pense par exemp<strong>le</strong> que Peugeotfait travail<strong>le</strong>r ses ouvriers<strong>le</strong> samedi alors qu’il a licenciédes centaines d’intérimaires,c’est inacceptab<strong>le</strong>.Alors plus onaura de voix à ce scrutin régional,plus ça donnera <strong>le</strong> moralaux travail<strong>le</strong>urs de cette région,que ce soient des travail<strong>le</strong>ursdu privé que du public. On n’apas l’illusion qu’un bul<strong>le</strong>tin devote changera tout, mais un desenjeux est aussi d’exprimer notrecolère.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est votre ambition ausoir du 14 mars ?F.B. : Nous ne nous sommes pasfixés d’objectifs. Ces é<strong>le</strong>ctions,c’est un peu un sondage grandeurnature. Alors plus on aurade voix, plus on pourra pesersur l’opinion.L.P.P. : Sur quels <strong>le</strong>viers agiriez-vouspour améliorer <strong>le</strong>s choses pour larégion ?F.F. : Nous dénonçons notamment<strong>le</strong> fait que l’on utilise des fondspublics pour renflouer <strong>le</strong>s entreprisesà fonds perdus. Parail<strong>le</strong>urs, la Région a récupérédes compétences comme la gestiondes personnels A.T.O.S. maisdepuis que la Région a récupéré<strong>le</strong>s A.T.O.S. aucun progrèsn’a été constaté. Exemp<strong>le</strong> aulycée Pasteur où, malgré destravaux d’agrandissement,aucun personnel en plus n’a étéembauché.L.P.P. : Pour vous aussi, gauche et droiterégiona<strong>le</strong>s sont à mettre dans <strong>le</strong>même panier ?F.B. : Je ne dis pas que gaucheet droite c’est pareil. Mais quandils sont au pouvoir, ils mènentmalheureusement la même politique.Entre <strong>le</strong>s Régions autrefoisgérées par la droite et cel<strong>le</strong>sgérées par la gauche, il n’y a paseu beaucoup de différences. Etça, <strong>le</strong>s gens en sont bienconscients. Je suis convaincuque l’on va vers une explosionsocia<strong>le</strong>. ■Propos recueillis par J.-F.H.


20 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010DOSSIERPROGRAMMELe MoDem peut-il créer la surprisedans ces é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s ? Lesmauvaises langues jugent que non,car <strong>le</strong> Mouvement Démocrate est unmalade perdu depuis sa dégringoladeaux é<strong>le</strong>ctions Européennes. D’autresestiment que oui, <strong>le</strong> MoDem sera aurendez-vous. Pour ceux-là, <strong>le</strong> maladen’en est plus un. Sorti de conva<strong>le</strong>scence,il s’est ragaillardi et devrait retrouverson é<strong>le</strong>ctorat qui l’a soutenu lors del’é<strong>le</strong>ction présidentiel<strong>le</strong>. En Franche-Comté, <strong>le</strong>s partisans du MoDem sontconvaincus qu’ils franchiront la barredes 10 %.Avec un tel résultat,ils feraienten effet mentir <strong>le</strong>s sondages qui créditent<strong>le</strong> parti de François Bayrou d’à peine6 % des voix au niveau national.<strong>La</strong> difficulté avec <strong>le</strong> MoDem c’est qu’i<strong>le</strong>st imprévisib<strong>le</strong>. C’est encore plus vraipour ces régiona<strong>le</strong>s puisque son visagese modè<strong>le</strong> au gré des alliances avecd’autres formations politiques (àl’exception de l’U.M.P.) aussi margina<strong>le</strong>ssoient-el<strong>le</strong>s. L’important est deLeader Christophe Grud<strong>le</strong>rLe MoDem croit en sa bonne étoi<strong>le</strong>Pour ces é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> MoDem s’est allié avec <strong>le</strong>s ÉcologistesIndépendants. Ils ont fait une liste commune pour jouer <strong>le</strong>s premiers rô<strong>le</strong>sdisent-ils, au coude à coude avec <strong>le</strong> P.S., l’U.M.P. et Europe Écologie.trouver <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur compromis avant<strong>le</strong> scrutin pour paraître crédib<strong>le</strong> auxyeux des é<strong>le</strong>cteurs qui s’interrogent souventsur <strong>le</strong>s intentions du MoDem etsa capacité à gagner seul une é<strong>le</strong>ction.Il n’y a pas un MoDem,mais des MoDem.En Franche-Comté, l’alliance s’est faiteavec <strong>le</strong>s Écologistes Indépendants.“Un accord de paro<strong>le</strong> d’homme. Unealliance naturel<strong>le</strong>” annonce ChristopheGrud<strong>le</strong>r. C’est lui, <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r généraldu Territoire-de-Belfort et conseil<strong>le</strong>rmunicipal de cette vil<strong>le</strong>, qui conduiracette liste orange et verte aux régiona<strong>le</strong>s.Le groupe qu’il emmène compteun certain nombre de va<strong>le</strong>urs sûrescomme Philippe Gonon (MoDem), têtede liste dans <strong>le</strong> Doubs, conseil<strong>le</strong>r municipalà Besançon. Ce chef d’entrepriseest ancré dans la capita<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>.Dans <strong>le</strong> Jura, c’est sur Jacques <strong>La</strong>nçon(Écologistes Indépendants) que <strong>le</strong>sespoirs reposent. L’adjoint au maire deLons-<strong>le</strong>-Saunier profite d’une vraie notoriétésur ce territoire. À Belfort, ChristopheGrud<strong>le</strong>r est lui aussi en progression.Dans ce département où <strong>le</strong>P.S. est en proie à des tirail<strong>le</strong>ments, <strong>le</strong>MoDem a sans doute une carte à jouer.D’ail<strong>le</strong>urs Aziz Daoudi, initia<strong>le</strong>mentau Parti Socialiste a rejoint la liste duMoDem. C’est peut-être en Haute-Saôneque <strong>le</strong> Mouvement Démocrate aura<strong>le</strong> plus d’efforts à faire, mais Gil<strong>le</strong>sLorimier,tête de liste,est décidé à mobiliserses troupes pour gagner <strong>le</strong> cœurdes é<strong>le</strong>cteurs. Ajoutons que <strong>le</strong> désistementde Jean-François Humbert pourraitprofiter à ce groupe.<strong>La</strong> liste “Rassemb<strong>le</strong>r la Franche-Comté”portée par <strong>le</strong> MoDem et <strong>le</strong>s ÉcologistesIndépendants s’est donc mise enordre de batail<strong>le</strong> pour jouer <strong>le</strong>s premiersrô<strong>le</strong>s. Les cadres estiment qu’ils serontau coude à coude avec <strong>le</strong> P.S., EuropeÉcologie, et l’U.M.P.Leur programme é<strong>le</strong>ctoral se déclineen dix points dont <strong>le</strong> premier est l’emploi.“<strong>La</strong> situation est grave” estime ChristopheGrud<strong>le</strong>r.Une des actions concrètesque lui et son équipe souhaitent mettreen place pour créer de la richesse enFranche-Comté est d’aider <strong>le</strong>s filièresà se structurer tel<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong> du boiset de l’agroalimentaire. Le vo<strong>le</strong>t économique,c’est aussi favoriser <strong>le</strong> développementdes entreprises franc-comtoises.“Nous sommes convaincus qu’ilfaut lutter contre la désindustrialisationde la Franche-Comté. Il n’y aurapas de développement régional possib<strong>le</strong>sans de grands donneurs d’ordres. C’està partir d’un tissu industriel fort quel’on peut faire émerger <strong>le</strong>s services.” Unobjectif louab<strong>le</strong> mais dur à atteindredans un contexte concurrentiel. C’estsans doute pour cela que <strong>le</strong> candidatsouhaite créer une association de toutes<strong>le</strong>s régions industriel<strong>le</strong>s d’Europe occidenta<strong>le</strong>“pour défendre <strong>le</strong> monde économique.C’est en étant capab<strong>le</strong>s des’organiser que nous pourrons protégernos entreprises.”L’agriculture fait éga<strong>le</strong>ment partie desaxes du programme. “Nous voulonsorganiser un Grenel<strong>le</strong> régional del’agriculture pour voir comment il estpossib<strong>le</strong> de protéger <strong>le</strong>s terres agrico<strong>le</strong>sface à l’urbanisation, diversifier <strong>le</strong>s productionset mettre en place des circuitscourts du producteur“Pas unerégion carnetde chèque.”au consommateur”poursuit ChristopheGrud<strong>le</strong>r. C’est un despoints sur <strong>le</strong>quell’écologie rejoint <strong>le</strong>MoDem. <strong>La</strong> jeunesse,<strong>le</strong>s lycées, la culture,<strong>le</strong> tourisme, <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>stechnologies, ily a des idées pour fairede la Franche-Comtéune région actricede son destin et passeu<strong>le</strong>ment “une régioncarnet de chèque.”<strong>La</strong> question du transportet des aménage-ChristopheGrud<strong>le</strong>rconduitla liste“Rassemb<strong>le</strong>rla Franche-Comté”.ments routiers est éga<strong>le</strong>ment au cœurde <strong>le</strong>ur programme. Au rang des promessesprioritaires, il y a la mise à 2 x2 voies de la R.N. 57 de Besançon jusqu’auxportes de la Suisse. Un chantierqui pourrait devenir possib<strong>le</strong> par <strong>le</strong>transfert de crédits destinés à financerla branche sud duT.G.V.Un projet contre<strong>le</strong>quel <strong>le</strong> candidat se dresse, non pasparce qu’il est inuti<strong>le</strong> mais parce queson tracé est incohérent. “On s’apprêteà créer 120 kilomètres de voies nouvel<strong>le</strong>snotamment à travers de très bonnesterres dans <strong>le</strong> Jura, alors qu’il suffiraitd’adapter la ligne de la Bresse au T.G.V.,qui longe l’autorouteA 39” observe ChristopheGrud<strong>le</strong>r qui veut faire preuve depragmatisme et de bon sens.Il y a un dernier point original dans ceprogramme et qui pour <strong>le</strong> coup ne devraitpas mobiliser une grosse ligne de crédit.Il s’agit de redonner aux habitantsde cette région la fierté d’être Francs-Comtois. “Il faut renforcer l’image decette région. Nous voulons organiser unefête régiona<strong>le</strong> comtoise qui se dérou<strong>le</strong>rait<strong>le</strong> même jour dans différentes vil<strong>le</strong>set villages de la région.” Le folklore comtoisest promis à un bel avenir. ■T.C.LE FRONT DE GAUCHE Objectif + de 5 %“Nous voulons faire bouger<strong>le</strong> curseur à gauche”Le Front de Gauche ne veut pas faire de la figuration dansces é<strong>le</strong>ctions. Avec plus de 5 % comme objectif,il souhaite “prendre ses responsabilités dans la Région”comme l’affirme la tête de liste régiona<strong>le</strong> Évelyne Ternant.“Nousvoulonsclairementpeser sur <strong>le</strong>sorientations.”<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quel<strong>le</strong>ssont vos priorités dans cette campagne,sur l’emploi notamment ?Évelyne Ternant : On estime quel’intervention économique de laRégion et une bonne partie desaides sont inefficaces, el<strong>le</strong>s nepermettent pasd’éviter <strong>le</strong>s délocalisationset <strong>le</strong>ssuppressionsd’emplois. Onréclame uncontrô<strong>le</strong> plusstrict des aideset qu’il y ait descontreparties àces aides avecune résorptionde la précaritéet des normesenvironnementa<strong>le</strong>sliées à cesaides. Dans cecadre-là, il fautdonner plus de pouvoir aux salariés.On ne veut pas une seu<strong>le</strong>aide sans l’avis favorab<strong>le</strong> ducomité d’entreprise.Sur <strong>le</strong> plan économique, une desmesures-phares est la créationd’un fonds régional pour l’emploiet la formation, qui serait abondépar <strong>le</strong>s banques. <strong>La</strong> Régionprendrait en charge une partiedes charges liées aux intérêts.Pour l’emploi, on propose un“plan jeunes”.L.P.P. : Comme Alain Joyandet ?…É.T. : Non, justement… On par<strong>le</strong>de 4 000 emplois, mais ceserait des emplois aidés pour <strong>le</strong>secteur associatif. Le plan Joyandetse propose de baisser <strong>le</strong>scharges une fois de plus. C’estinefficace, dangereux et ça tire<strong>le</strong>s salaires vers <strong>le</strong> bas.L.P.P. : D’autres propositions dans <strong>le</strong>sdomaines de compétence de laRégion ?É.T. : Nous proposons par exemp<strong>le</strong>la création d’une maison régiona<strong>le</strong>de l’eau qui aiderait <strong>le</strong>scommunes à repasser de la gestionprivée à la gestion publique.Nous proposons une offre detransports ferroviaires régionauxen redéployant <strong>le</strong>s fondsde la L.G.V. sur <strong>le</strong>s trains régionaux(car ce n’est pas à la Régionde payer <strong>le</strong>s grandes lignes internationa<strong>le</strong>s),avec une baisse destarifs pour certaines catégories.On voudrait aussi un plan deréhabilitation des logementsH.L.M. pour faire des économiesd’énergie. Un autre point, c’estla démocratie loca<strong>le</strong> avec miseen place d’une assemblée participativequi discuterait et validerait<strong>le</strong>s grands projets pourla région.<strong>La</strong> liste Front de Gauche comprend des membres du P.C., du Parti de gauche, de la gaucheunitaire (des anciens du N.P.A.) et des Alternatifs. (photo macommune.info).L.P.P. : Souhaitez-vous participer à lagestion de la Région Franche-Comté?É.T. : Contrairement à d’autreslistes, situées à l’extrême-gauche,notre objectif est de faire bougerla gauche. Nous voulons clairementpeser sur <strong>le</strong>s orientationsde la future majorité degauche. Nous souhaitons clairementprendre nos responsabilitésdans la Région. Pour faireavancer nos dossiers et nosidées, il faudra forcément s’allieravec d’autres forces politiquessi on fait plus de 5 % au premiertour. Et c’est bien l’objectif.À l’occasion de ces é<strong>le</strong>ctions,nous voulons faire bouger <strong>le</strong> curseurà gauche. ■Propos recueillis par J.-F.H.


DOSSIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 201021FRONT NATIONALStop aux subventions sans contrô<strong>le</strong>Le F.N. compte biendépasser <strong>le</strong>s 15 %Le parti <strong>le</strong>péniste paraît revigoré par un contexte nationalqui semb<strong>le</strong> favorab<strong>le</strong> au retour des idées contestataires.Sophie Montel mise beaucoup sur ce scrutin régional.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Le F.N. estilde retour en France ?Sophie Montel : On sent un vraiengouement pour nous, dû à unras-<strong>le</strong>-bol généralisé de la politiquemenée par l’U.M.P. sur <strong>le</strong> plan national.Ce ras-<strong>le</strong>-bol va certainementinterférer sur <strong>le</strong> scrutin. En plusSophie Monte<strong>le</strong>n brefTitulaire dʼun D.E.A. dʼhistoire médiéva<strong>le</strong>,Sophie Montel est chargéede mission pour <strong>le</strong> F.N. El<strong>le</strong> est élueau Conseil régional de Franche-Comté depuis 1998, el<strong>le</strong> briguedonc un troisième mandat. SophieMontel a éga<strong>le</strong>ment été conseillèremunicipa<strong>le</strong> dʼopposition à Besançonentre 1995 et 2001. Membredu bureau politique du F.N., el<strong>le</strong>adhère au F.N. depuis lʼâge de 17ans. Sophie Montel est mariée, el<strong>le</strong>a deux enfants.en Franche-Comté, on a un représentantU.M.P., membre du gouvernement,qui va focaliser sur luitous <strong>le</strong>s mécontentements.L.P.P. :Vous faites donc de ces régiona<strong>le</strong>sun enjeu national ?S.M. : Je constate seu<strong>le</strong>ment que<strong>le</strong> président Sarkozy avait promis,notamment à nos é<strong>le</strong>cteurs, qu’ilallait remettre de l’ordre dans <strong>le</strong>pays et en réalité, <strong>le</strong>s classes salariéesse sont aperçues qu’en matièred’immigration ou d’insécurité,aucun problème n’a été réglé. Etça se confirme aussi dans la régionoù on voit maintenant des agressionsdans des petits villages commeFretigney et des voitures quibrû<strong>le</strong>nt à Luxeuil !L.P.P. : Comment jugez-vous <strong>le</strong>s six annéesde gestion socialiste et verte de la Région ?S.M. : Contrairement à l’U.M.P.,nous nous sommes abstenus sur<strong>le</strong>s grandes orientations politiquesde la Région comme par exemp<strong>le</strong><strong>le</strong>s aides aux entreprises ou aumonde associatif. Nous étions <strong>le</strong>seul groupe d’oppositionà la majorité régiona<strong>le</strong>.L’U.M.P. a validé 98 %des décisions d’exécutiondu budget régional. C’estpour cela qu’entre <strong>le</strong> P.S.et l’U.M.P., je ne fais aucun distinguo.Quant au bilan de M me Dufay,il est catastrophique pour laFranche-Comté. Un seul chiffre :<strong>le</strong> poids de l’emprunt est passé de25 millions d’euros en 2004 à 72 millions,et pourquoi ? Pour financerla branche Est du T.G.V.“Les“emploistremplin”,c’esttota<strong>le</strong>mentbidon.”L.P.P. : Comment agiriezvousà la place de la majorité?S.M. : <strong>La</strong> priorité estde faire des économies.Trop d’argent distribuéaux associations,trop d’argent distribuéaux entreprisessans même qu’el<strong>le</strong>saient à justifier deseffets bénéfiques surl’emploi. Le Conseilrégional n’est devenuqu’un guichet où on vient réclamerdes subventions, c’est <strong>le</strong> royaumedu clientélisme.L.P.P. : Que feriez-vous pour dynamiserl’emploi régional ?S.M. : Il faut arrêter de faire croiren’importe quoi aux gens : <strong>le</strong>Conseil régional n’a aucune influencedirecte sur la création d’emploiset <strong>le</strong> développement économique.On peut proposer des aides remboursab<strong>le</strong>saux entreprises, agirsur <strong>le</strong> <strong>le</strong>vier de la fiscalité, baisserl’emprunt… Ce genre de mesurespeut être efficace mais il faut arrêterde dire que la Région peut vraimentagir sur l’emploi. Des mesurescomme <strong>le</strong>s “emplois tremplin”(N.D.L.R. : une des mesures-pharesde la gauche), c’est tota<strong>le</strong>ment“bidon”. C’est du pipeau qui ne tientqu’au bon vouloir de l’argent qu’onva piquer dans <strong>le</strong>s poches du contribuab<strong>le</strong>et tout ça pour des salairesdérisoires.L.P.P. : <strong>La</strong> culture ?S.M. : Il faut arrêter par exemp<strong>le</strong>d’acheter <strong>le</strong>s œuvres d’artistes nationauxou internationaux pour alimenter<strong>le</strong> Fonds Régional d’ArtContemporain, sans même avoirla moindre idée de la cote de cesartistes ! Alors qu’on n’a tantd’artistes régionaux à valoriser.Commençons par là.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont vos ambitions pour cescrutin ?S.M. : On sera au deuxième touret je pense qu’on peut très largementpasser la barre des 15 %. C’esttrès probab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> F.N. crée lasurprise. ■Propos recueillis par J.-F.H.Le FrontNational avait5 élus auConseilrégional.Il estimepouvoir faireencore mieuxcette année.


22 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010DOSSIERN.P.A.Une gauche écologiste et anti-capitaliste“Nous n’avons pasbesoin de bling-blingen Franche-Comté”<strong>La</strong>urence Lyonnais est la tête de liste du NouveauParti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot.Deux credos pour el<strong>le</strong>s et ses co-listiers :la lutte contre <strong>le</strong> capitalisme et l’écologie.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Qu’est-ce quivous motive à mener une liste sous labannière du N.P.A., sans vous être alliésaux autres partis d’extrême-gauche ?<strong>La</strong>urence Lyonnais : Tout simp<strong>le</strong>ment parcequ’il y a une vraie place pour unprogramme anti-capitaliste dans cesé<strong>le</strong>ctions. Nous souhaitons être l’expressionde la révolte contre l’injusticeet <strong>le</strong>s dégâts de la crise. En cemoment, l’argent passe avant l’êtrehumain, <strong>le</strong>s profits avant l’émancipation.Nous voulons être l’expression<strong>La</strong>urence LyonnaisOriginaire du Jura, <strong>La</strong>urence Lyonnais,31 ans, vit et travail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>Haut-Doubs, en tant quʼagent de développement.El<strong>le</strong> est militante N.P.A.depuis la création du parti il y a un anpar Olivier Besancenot. Avant sonadhésion au N.P.A., el<strong>le</strong> était une sympathisantede la L.C.R., el<strong>le</strong> sʼinvestitdans lʼaltermondialisme, <strong>le</strong> soutienaux sans-papiers. Au N.P.A., el<strong>le</strong> estspécialiste des questions rura<strong>le</strong>s etagrico<strong>le</strong>s.<strong>La</strong>urence Lyonnais a été candidateaux législatives de 2007 dans <strong>le</strong> Haut-Doubs où lʼunion dʼextrême-gaucheavait fait un score de 3,08 %. En 2009,el<strong>le</strong> était deuxième sur la liste N.P.A.aux Européennes.de ces réalités. Nous sommes unegauche écologiste et anti-capitaliste.L.P.P. : Qu’est-ce qui vous différencie alors desVerts ou du P.S. ?L.L. : Il y a deux gauches dans ce pays.Une qui est pour l’adaptation et l’accompagnementdu capitalisme, c’estcel<strong>le</strong> qui est aux commandes aujourd’huide la Franche-Comté. C’est el<strong>le</strong>par exemp<strong>le</strong> qui s’apprête à cautionnerl’ouverture à la concurrence desT.E.R. Nous ne sommes pas de la mêmegauche. Il y a aussi l’écologie qui estcompatib<strong>le</strong> avec l’exploitation de laplanète à outrance et d’autres écologistesqui s’y opposent. Les Verts ontpar exemp<strong>le</strong> soutenu <strong>le</strong> “oui” au traitéconstitutionnel européen et parconséquent ne s’opposent pas à la privatisationdes services de l’eau. Commentpeut-on dans ce cas-là se direécologiste ?L.P.P. : Que proposez-vous d’autre pour laRégion Franche-Comté, sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t économiquepar exemp<strong>le</strong> ?L.L. : <strong>La</strong> Région est dans une logiquede subventionnement des entreprises.<strong>La</strong> majorité actuel<strong>le</strong> s’est engouffréedans <strong>le</strong>s pô<strong>le</strong>s de compétitivité poursoutenir <strong>le</strong>s entreprises et <strong>le</strong>ur logiquede profit. 6 milliards d’aides à l’industrieautomobi<strong>le</strong> et on annonce chezPeugeot <strong>le</strong> non-remplacement desdéparts à la retraite ! <strong>La</strong> majoritéactuel<strong>le</strong> n’a sur ce point rien imposé,rien contrôlé sur <strong>le</strong>s millions distribués.C’est inadmissib<strong>le</strong>.L.P.P. : En cette période de crise, vous interdiriez<strong>le</strong>s licenciements ?L.L. : Oui. Il faudrait que <strong>le</strong>s entreprisescotisent à hauteur de <strong>le</strong>urs profits àun fonds de garantie des emplois. Ilfaut aussi une exigence de transparenceet de démocratie. Concrètement,que <strong>le</strong>s entreprises ouvrent <strong>le</strong>urs livresde comptes. L’État et <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s font des chèques en blanc auxentreprises, sans contrô<strong>le</strong>s.L.P.P. :Votre vision des transports régionaux ?L.L. : On nous annonce qu’il y a des déficitspublics et en même temps on veutmettre au moins“<strong>La</strong> Franche-Comté va voirpasser <strong>le</strong>strains.”3 milliards d’eurossur la branche Sudde la L.G.V. Enmême temps on fermedes gares, on nedéveloppe pasd’autres lignes.Nous proposons <strong>le</strong>développement deslignes T.E.R. et lagratuité des transportsrégionauxpour tous. Les milliardsdu T.G.V., on<strong>le</strong>s met dans ce genrede mesure. Jepense que laFranche-Comté va voir passer <strong>le</strong>s trains,car la S.N.C.F. ne s’engage pas sur plusde quatre ans concernant <strong>le</strong>s fréquencesdes T.G.V. On a laissé pourrir certaineslignes comme Troyes-Belfort ouDel<strong>le</strong>-Paris.L.P.P. : Un mot sur la formation, autre grandemission de la Région ?L.L. :On finance aujourd’hui de la mêmemanière <strong>le</strong>s lycées privés et <strong>le</strong>s lycéespublics, alors qu’il faudrait un vrai servicepublic de l’enseignement. L’enseignementprivé, il faut <strong>le</strong> laisser sedébrouil<strong>le</strong>r seul.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> sera votre attitude si vous dépassezla barre des 5 % des suffrages ? Une unionest-el<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> avec d’autres listes ?L.L. : On ne se présente pas pour renierau soir du second tour ce qu’on a défendujusqu’au premier tour. Dans ce caslà,on revendiquera que nos idées soientjustement représentées. Nous ne noustrompons pas d’ennemi : c’est bien ladroite. Notre objectif est donc de fairebarrage à la droite. Une fusion techniqueavec <strong>le</strong> P.S. et <strong>le</strong>s Verts oui, maisen toute indépendance.L.P.P. : Et si cela ne suffit pas à battre AlainJoyandet ?L.L. : S’il arrive au pouvoir, c’est <strong>le</strong> rou<strong>le</strong>aucompresseur sarkozyste qui continueà avancer. Il n’y auraitdonc que de mauvaiseschoses à en attendre, untrès mauvais signal pour<strong>le</strong>s classes populaires. Nousn’avons pas besoin de blingblingen Franche-Comté.L.P.P. : Une première mesure si<strong>le</strong> N.P.A. était conduit auxaffaires régiona<strong>le</strong>s ?L.L. : Ce serait dereprendre la mainsur l’argent publicet <strong>le</strong> concentrer sur<strong>le</strong>s besoins sociauxet écologiques de larégion.<strong>La</strong> liste N.P.A.a été dévoilée<strong>le</strong> 13 févrierdernier.L.P.P. :Votre objectif estiltoujours de faire larévolution ?L.L. : Nous avons toujourscet esprit révolutionnaire.Pourautant, nous ne voulonspas présenterune candidature de témoignage. Nousavons des mesures concrètes, réalisteset qui peuvent être mises en applicationtout de suite. Il faut répondre d’urgenceaux problèmes des Francs-Comtois.Quand on dit “il faut changer desystème”, on n’est pas déconnectés desréalités !L.P.P. : Votre avis sur “l’affaire du voi<strong>le</strong>” sur laliste N.P.A. du Vaucluse ?L.L. : Notre parti fonctionne de manièreautonome selon <strong>le</strong>s comités. C’estune affaire qui concerne <strong>le</strong> N.P.A. duVaucluse. Cette candidate partage nosva<strong>le</strong>urs et on ne règ<strong>le</strong> pas ces questionsà coup d’anathèmes ou de lois.Mais ceci dit, on ne doit pas ajouter del’oppression à l’exclusion. Et <strong>le</strong> voi<strong>le</strong>est un signe d’oppression. Mais on n’asurtout pas de <strong>le</strong>çon à recevoir desConseils régionaux qui donnent de l’argentpublic aux institutions confessionnel<strong>le</strong>s.■Propos recueillis par J.-F.H.<strong>La</strong>urence Lyonnais est la tête deliste régiona<strong>le</strong> du N.P.A.


24<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010MOUTHE - RÉGION DES LACSNATURE Infractions à la rég<strong>le</strong>mentationGrenouil<strong>le</strong>s : la paire de cuisses fait recetteLucrative, la vente de grenouil<strong>le</strong>s demeure rég<strong>le</strong>mentée.Aux a<strong>le</strong>ntours de Bouverans, du Drugeon ou de Mouthe,la police de l’eau veil<strong>le</strong>. L’État a été contraint de réduire<strong>le</strong>s demandes d’autorisation de prélèvement pour protéger l’espèce.de la cuisse en faitsaliver plus d’un. Du gourmandgourmet au vendeur L’appâtattiré à l’idée de remplir son porte-monnaie,la cuisse de grenouil<strong>le</strong>fait tourner <strong>le</strong>s têtes etsuscite en mars toutes <strong>le</strong>s convoitises.Plus de 10 millions de grenouil<strong>le</strong>ssont consommées dans<strong>le</strong> Doubs !Les restaurateurs pontissaliensfont donc <strong>le</strong>s yeux doux à <strong>le</strong>ursclients en proposant ce mets typiquementfrançais avec en pointd’orgue <strong>le</strong> 17 mars, jour de lacélébration de la Saint-Josephautrement appelée la fête à lagrenouil<strong>le</strong>. Achetée en environ30 centimes d’euro la paire decuisses (déculottée) ou vivante,el<strong>le</strong> arrive dans l’assiette à environ14 euros la douzaine. Unebel<strong>le</strong> plus-value d’autant que <strong>le</strong>nombre d’intermédiaires estfaib<strong>le</strong>.Pour vendre <strong>le</strong> batracien à unrestaurateur, il faut délivrer unefacture. Si ce dernier l’achètesans <strong>le</strong> précieux sésame, il estamendab<strong>le</strong>. L’année dernièredans <strong>le</strong> Haut-Doubs, une vasteopération de police a été menéechez <strong>le</strong>s professionnels : aucunn’a été condamné. Bref, la ventesous <strong>le</strong> manteau serait faib<strong>le</strong>,limitant au passage <strong>le</strong>s actes debraconnage.Selon la Direction départementa<strong>le</strong>des Territoires du Doubs(D.D.T.), l’espèce dans <strong>le</strong> Doubsn’est pas menacée.“Nous sommesune des régions où nous retrouvons<strong>le</strong> plus de grenouil<strong>le</strong>s rousses.El<strong>le</strong>s sont notamment bien revenuesdans <strong>le</strong> Drugeon” expliqueDaniel Conche, technicien à laD.D.T. Pour autant, l’ancien servicegéré de la D.D.E.A. a dû cetteannée limiter <strong>le</strong>s autorisationsde prélèvement : “Nous avonsrefusé une vingtained’autorisations de prélèvementet tentons de limiter de limiterla création de petits plans d’eauqui ont un impact néfaste surl’environnement (réchauffementde l’eau).”Si l’espèce n’est pas en danger,c’est en raison “d’un environnementencore protégé mais attentionaux grignotages des zoneshumides” prévient André Rousse<strong>le</strong>t,technicien à l’office nationalde l’eau et des milieux aquatiques(O.N.E.M.A.).Depuis trenteans qu’il suit l’animal dans <strong>le</strong>Haut-Doubs, il confirme quel’équilibre reste précaire : “Il fautprotéger <strong>le</strong>s zones de reproduction,de repos et de reproduction.Les grenouil<strong>le</strong>s sont bien revenuesdans <strong>le</strong> Drugeon mais attentionaux milieux qui se dégradent.”L’installation il y a deuxans de deux passages à petitefaune (autrement appelés “crapauducs”)entre Sainte-Colombeet Les Granges-Narboz et celuide Remoray permettent de préserverl’espèce des dangers de laroute.Des comptages ont été réalisésmais n’ont pas permis dedélivrer une vraie tendance. Àquand une vraie étude sur lasanté de la grenouil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>Haut-Doubs ?<strong>La</strong> Direction départementa<strong>le</strong> desTerritoires recense à ce jour unesoixantaine de producteurs déclarés.Il s’agit principa<strong>le</strong>ment depetits producteurs souvent retraités.Le prélèvement global de laproduction autorisée pour la venteapproche <strong>le</strong>s 700 000 individus,auxquels s’ajoutent <strong>le</strong>sdemandes en cours d’instruction.Dans <strong>le</strong> Doubs,on a <strong>le</strong> droit de capturer700 000 grenouil<strong>le</strong>s.25 producteurs sont recenséset <strong>le</strong> tiers de la productionest récolté dansla plaine du Drugeon.Le Haut-Doubs représente <strong>le</strong>tiers de cette production, soit 25producteurs dont la plupartexploitent des étangs dans laplaine du Drugeon et dans la valléedu Doubs.Deux associations, “Hydromen”et <strong>le</strong>“Syndicat des ranaculteurs”,appuient <strong>le</strong>s propriétaires deplans d’eau dans <strong>le</strong>urs démarcheset développent la ranaculture.Si la grenouil<strong>le</strong> se mange bien,el<strong>le</strong> a aussi des anges gardiens. ■E.Ch.Le point de vue d’un professionnel“12 000 grenouil<strong>le</strong>s par an”Aux a<strong>le</strong>ntours de Malbuisson, Raymond Meuterlos a une autorisationde commercialisation de 12 000 grenouil<strong>le</strong>s par an. “Je serai <strong>le</strong>premier à en ramasser dans mes étangs sur ce secteur car je possèdedes sources chaudes” explique lʼhomme qui fait partie du syndicatdes ranaculteurs du Doubs. Lʼannée dernière, il nʼa pas atteint<strong>le</strong> quota de 12 000 prises. <strong>La</strong> faute au gel. “Il y avait presque 50 centimètresde glace, <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>s sont mortes sous la glace.”Pour cette saison 2010, lʼhomme ne se lancera pas dans des pronosticstrop hâtifs : “On ne peut jamais savoir à l’avance si larécolte sera bonne ou pas.” Toujours est-il quʼil scrute <strong>le</strong> ciel avecattention. Lorsque <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>s sortent de <strong>le</strong>ur léthargie, il dortdans une caravane à proximité de ses étangs afin dʼéviter demauvaises surprises. Il y a 8 ans, il sʼétait fait vo<strong>le</strong>r 6 nasses. Àla question de savoir sʼil y a plus ou moins de grenouil<strong>le</strong>s dans<strong>le</strong> Haut-Doubs, lʼhomme reste mesuré : “On ne peut pas dire s’ily en a plus ou moins. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> chose dont est sûre, c’est quesans nous, il y aurait moins de grenouil<strong>le</strong>s” affirme-t-il. Paradoxal ?“Non, rétorque <strong>le</strong> vendeur de grenouil<strong>le</strong>s. Si une grenouil<strong>le</strong> n’apas pondu, on ne la tue pas” ■Quel<strong>le</strong> grenouil<strong>le</strong> dans votre assiette ?Le bon label :“vivantes de pays”Les grenouil<strong>le</strong>s que lʼon mange ne sont pas toujours cel<strong>le</strong>s quelʼon “croa”. Les restaurateurs du lac Saint-Point disent jouer lacarte loca<strong>le</strong> en achetant des grenouil<strong>le</strong>s de pays. Mais, force estdʼadmettre que la provenance des batraciens est floue car taboue.Explications. Quand un restaurant affiche “grenouil<strong>le</strong>s” il faut traduire“congelées” qui viennent dʼAsie. Pour “vivantes” : comprendreimportées de Turquie et tuées chez <strong>le</strong>s producteurs oupar <strong>le</strong>s restaurateurs eux-mêmes. Enfin, quand cʼest écrit “vivantesde pays”, là ce sont <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>s rousses loca<strong>le</strong>s, pêchées dansla région. Cel<strong>le</strong>s qui font dire aux amateurs des autres régionsquʼon mange du crapaud ! ■MÉTABIEFConcours du 5 févrierLe mont d’or de la fromageriede Doubs à l’honneurAprès l’argent en 2009,cette coopérative remporte cette année<strong>le</strong> 23 ème concours de l’interprofession. Bilan de campagne.Première satisfaction, <strong>le</strong>s 12 ateliersde production participaient àl’événement. Ce qui crédibilise d’unepart <strong>le</strong> vainqueur et ravit d’autre partMichel Beuque, <strong>le</strong> président du syndicatinterprofessionnel de défense du montd’or. “C’est la preuve d’une bel<strong>le</strong> fidélité”dit-il. <strong>La</strong> fromagerie Badoz se classe à laseconde place devant la coopérative desMonts de Joux.Au-delà du podium, ce concours honoreaussi une filière au service d’un fromageA.O.C. parmi <strong>le</strong>s plus délicats à fabriquersur <strong>le</strong> plan sanitaire. Le rendez-vous deMétabief permet de tirer<strong>le</strong>s premiers <strong>le</strong>s premiers<strong>La</strong>productionsemb<strong>le</strong>marquer<strong>le</strong> pas.enseignements de la campagne2009-2010. Bilansatisfaisant sans tomberdans l’euphorie.<strong>La</strong> production qui avoisinehabituel<strong>le</strong>ment 4 500tonnes semb<strong>le</strong> marquer <strong>le</strong>pas. “On sera probab<strong>le</strong>menten très léger retrait.Ce n’est pas forcément liéaux conditions météorologiquesou à une baisse deconsommation. On notecette année un décalageentre <strong>le</strong> marché potentie<strong>le</strong>t <strong>le</strong> marché réel. Vu <strong>le</strong>scontraintes de fabrication,certains opérateurs ont parfoisprivilégié au cours dela saison d’autres productions tout aussirentab<strong>le</strong>s comme <strong>le</strong> comté”, analyse MichelBeuque. D’où ce décalage entre l’offre etla demande.Cet effet conjoncturel ne remet pas en causel’avenir de la filière. “On était en progressionconstante depuis 10 ans”, rappel<strong>le</strong><strong>le</strong> président qui entend bien semaintenir sur cette dynamique. Au menudes projets 2010 figure notamment la poursuitede la révision du cahier des charges.L’opération s’inscrit dans la mise en placedes A.O.P. (Appellation d’Origine Protégée)qui se substitue aux A.O.C. “Cetteobligation européenne impose de regrouperdans un seul document <strong>le</strong> décret et <strong>le</strong>règ<strong>le</strong>ment d’application. On en profite pourprocéder à la réactualisation du cahierdes charges.”À plus long terme se profi<strong>le</strong> la fin des quotas.Si la filière mont d’or veut continuerà se développer, il lui faudra traiter plusde volume et dynamiser davantage encore<strong>le</strong> marché. En s’appuyant par exemp<strong>le</strong>sur la communication. Michel Beuquepointe aussi la question des prix. “Bienqu’on soit en A.O.C., <strong>le</strong> mont d’or doit resterun produit abordab<strong>le</strong> ce qui induitd’avoir toujours un œil sur <strong>le</strong> prix de revient.”Côté sang<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s choses rentrent dansl’ordre. “L’approvisionnement local continueà progresser même si objectivement iln’y a pas encore la quantité suffisante sur<strong>le</strong> massif pour répondre aux besoins.” ■


MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 201025TOURISMEBilanLe cartonde l’initiationau biathlonEffet des J.O. oblige, l’initiationau biathlon a été plébiscitée par<strong>le</strong>s touristes malgré un prix é<strong>le</strong>vé(27 euros). Le cru des vacancesde février est jugé satisfaisantpour <strong>le</strong> tourisme en général.Les ingrédients étaient réunis. De la neige,du froid, un brin de so<strong>le</strong>il… Il n’enfallait pas plus pour que <strong>le</strong>s vacanciersposent <strong>le</strong>urs valises et chaussent <strong>le</strong>urs skis ducôté de Métabief, Les Hôpitaux, Malbuisson,<strong>le</strong>s Fourgs… “En terme de réservations, c’étaitbien sûr <strong>le</strong>s quatre semaines et excel<strong>le</strong>nt pour<strong>le</strong>s deux semaines de nos vacances (zone B)”rapporte l’Office de Tourisme de Métabief-Malbuisson.Un bémol cependant : <strong>le</strong>s vacances dela zone C (Créteil, Paris, Versail<strong>le</strong>s, Bordeaux)- jugées bonnes en terme de réservations hôtelières- n’ont pas drainé beaucoup de touristessur <strong>le</strong>s pistes de ski alpin ou fond.L’éco<strong>le</strong> de ski français de Métabief a même notéune baisse de fréquentation fin février. Quelfaut-il en déduire ? “Que <strong>le</strong>s résidences secondaires(cel<strong>le</strong>s qui échappent au comptage réalisépar l’office de tourisme) jouent un rô<strong>le</strong> primordial”répond Élisabeth Contejean, de l’Officede Tourisme.Le coup de bourre, certains rendez-vous l’ontvécu durant quatre semaines à l’instar del’initiation au biathlon organisé par l’OlympicMont-d’Or sur <strong>le</strong> site de la Seigne et continuentL’initiation au biathlon organisé parl’Olympic Mont-d’Or affiche encorecomp<strong>le</strong>t <strong>le</strong> 6 mars (photo L. Cheviet - C.D.T.).encore de surfer sur la vague. Preuve en est,l’initiation au biathlon affiche comp<strong>le</strong>t <strong>le</strong> 6 mars.Malgré un prix é<strong>le</strong>vé (27 euros pour un adulte,24 euros pour un enfant et 35 euros en individuel),l’effet Jeux s’est nettement fait ressentirau détriment d’autres excursions quiont moins cartonné à l’image de la visite duFort Saint-Antoine (lorsqu’il fait beau, <strong>le</strong>s touristespréfèrent l’air libre) et des thermesd’Yverdon (l’office de tourisme n’a pas eu besoind’affréter de nouveaux bus). Il faut dire quebeaucoup de touristes vont désormais en Suissepar <strong>le</strong>ur propre moyen. ■MONTPERREUXCinq “maisons de vil<strong>le</strong>” sur la partie arrièreet huit logements locatifs àl’emplacement de l’ancien Brochet d’or.Au total, ce sont donc 13 logements qui serontconstruits par l’organisme Néolia sur <strong>le</strong> terrainde l’ancien établissement d’hébergement.Le dossier est désormais purgé du recours destiers, il va pouvoir avancer sereinement. “Ceseront tous des logements à loyer maîtrisé,assure Philippe Torrès, directeur territorialdu développement sur <strong>le</strong> Sud Franche-Comtépour Néolia. Les appartements de type T2ou T3 seront plutôt destinés à un public monoparenta<strong>le</strong>t <strong>le</strong>s maisons à des famil<strong>le</strong>s avec5 maisonsLe “Brochet d’or” transforméen logementsL’ancien hôtel-restaurant deMontperreux a été rachetépar Néolia qui construira à la placeplusieurs maisons et appartements“à loyer maîtrisé.” Le projet démarre.enfants. <strong>La</strong> va<strong>le</strong>ur locative est fixée à 4,80 eurospar mètre carré.” Pour un appartement de70 m 2 , il faudra donc débourser 350 euros parmois, hors charges. Des loyers plutôt attractifs.<strong>La</strong> consultation des entreprises aura lieu d’ici<strong>le</strong> mois de mai et <strong>le</strong>s travaux pourront démarreren septembre prochain. “<strong>La</strong> livraison estprévue fin 2011 si tout va bien” avance M.Torrès.Avec cet exemp<strong>le</strong>, Néolia poursuit son intérêtpour diversifier l’offre locative en milieu rural.Dans des secteurs frontaliers où l’offre de logementsn’est pas pléthorique et où <strong>le</strong>s loyersrestent très é<strong>le</strong>vés malgré la crise, ces logementsconventionnés offrent de nouvel<strong>le</strong>s perspectivesaux famil<strong>le</strong>s à revenus plus modestes.Néolia souhaite trouver de nouveaux projetsde ce type dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, un secteur oùl’offre de foncier est de plus en plus rare. ■J.-F.H.Lesnouveauxlogementsdevraientêtre livrésà la fin del’annéeprochaine(imageNéolia).Au Granges - Narboz,Gré sard Pierre àladé couverte de la raceAngus, boeuf é <strong>le</strong>vépar <strong>le</strong>s frè resCharmierdu Gaec de l'absinthe.Ce magnifique boeufsera en vente àl'é tal courant mars.Rayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


26 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010BANNANSLes deux associés du G.A.E.C. du Château quitravail<strong>le</strong>nt ensemb<strong>le</strong> depuis 20 ans ne voientguère l’intérêt de produire davantage de lait.Pression foncière, surcroît de main-d’œuvre,extension de l’outil de travail, <strong>le</strong>s contraintessont multip<strong>le</strong>s pour des gains pas forcément enTarif de rachat E.D.F. incertainFRASNE - LEVIERUne exploitation agrico<strong>le</strong>investit dans <strong>le</strong> photovoltaïquePlutôt que d’agrandir <strong>le</strong>urexploitation, Didier Schal<strong>le</strong>r etClaude Trouttet s’engagent dansla diversification énergétique.Le choix de la prévoyance.Trop engagéspour faire machinearrière, ClaudeTrouttet et DidierSchal<strong>le</strong>r espèrentencore bénéficierdu tarif de rachatà 0,60 euro/kWhqui vient d’êtrerévisé à la baissepour éviterl’émergenced’une bul<strong>le</strong> spéculativedans <strong>le</strong>photovoltaïque.rapport. “On a la chance d’avoir une petite structureagrico<strong>le</strong> qui fonctionne bien”, explique DidierSchal<strong>le</strong>r. Sensib<strong>le</strong>s aux enjeux environnementauxde la vallée du Drugeon, ils ont préféré setourner vers une alternative de développementplus en phase avec ces préoccupations : <strong>le</strong> photovoltaïque.“<strong>La</strong> production d’énergie photovoltaïquereprésente une bel<strong>le</strong> opportunité pour <strong>le</strong>monde agrico<strong>le</strong> en zone de montagne. El<strong>le</strong> permet,par exemp<strong>le</strong>, de valoriser des bâtimentsd’é<strong>le</strong>vage de tail<strong>le</strong> importante.” D’autant plusquand <strong>le</strong> remboursement dudit bâtiment arriveà échéance.Après l’étude technico-financière réalisée par lachambre d’agriculture et <strong>le</strong> centre de gestion,décision a été prise de poser 670 m 2 de panneauxphotovoltaïques sur <strong>le</strong> pan de toiture <strong>le</strong> mieuxexposé. <strong>La</strong> puissance de l’installation avoisine92 kilowatts crête (Kwc). “C’est l’entreprise Voegtlinde <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie qui réalise <strong>le</strong>stravaux” poursuit l’agriculteur qui tenait à privilégierun installateur local.L’investissement global s’élève à 500 000 eurosT.T.C. Les contrats de rachat de l’é<strong>le</strong>ctricité photovoltaïquesont établis sur 20 ans. “On a prévud’amortir l’opération sur 12 ans en se basant sur<strong>le</strong> tarif de rachat 2009 fixé à 0,60 euro/kWhquand l’installation était intégrée au bâti, ce quiest <strong>le</strong> cas.”<strong>La</strong> durée de ce retour sur investissement pourraitêtre remise en cause depuis <strong>le</strong> changementde politique tarifaire décrété par <strong>le</strong> gouvernementau 14 janvier dernier. Deux nouveaux tarifsdevaient donc entrer en vigueur : 0,50 euro/kWhpour <strong>le</strong>s installations sur <strong>le</strong>s bâtiments existantsrépondant aux critères de l’intégration au bâtiet 0,42 euro/kWh pour <strong>le</strong>s autres. Ces tarifss’appliquaient de façon rétroactive à tous <strong>le</strong>s projetsdéposés entre <strong>le</strong> 1 er novembre 2009 et <strong>le</strong>11 janvier 2010, soit près de 23 400 dossiers.Les chambres d’agriculture ont aussitôt réagiface à ces dispositions. El<strong>le</strong>s réclament <strong>le</strong> maintiende la prime d’intégration au bâtiA SAISIR207 Tendance 3 portes, 75 cvessence, novembre 2009, climatisation,radio CD.100 km11900 €soit 20% de remisesur <strong>le</strong> prixneufUn boncomplémentde retraite.(0,60 euro/kWh) pour <strong>le</strong>s projets déposés entre<strong>le</strong> 1 er novembre et <strong>le</strong> 31 décembre 2009. El<strong>le</strong>sdemandent éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong>s nouveaux bâtimentsagrico<strong>le</strong>s dont l’usage professionnel estjustifié puissent bénéficier du tarif de rachat de0,50 euro/kWh. “On a pris toutes <strong>le</strong>s précautionspour respecter <strong>le</strong>s délais en déposant un dossier“ficelé” sur <strong>le</strong> plan administratif en novembre”,précise Didier Schal<strong>le</strong>r qui espère encore toucher0,60 euro/kWh.Dans une configuration de rachat à 0,50 euro/kWh,<strong>le</strong>s deux associés se trouveront dans l’obligationd’allonger de quelques années l’amortissement.“Aujourd’hui, on est trop engagé pour faire machinearrière. Les travaux ont déjà commencé et <strong>le</strong>raccordement au réseau est programméfin mars”, annonce <strong>le</strong> producteurlaitier en considérant ceprojet photovoltaïque comme unfutur complément de retraite.Dans cette perspective, ils ontd’ail<strong>le</strong>urs pris soin de dissocierl’activité agrico<strong>le</strong> de la productiond’énergie renouvelab<strong>le</strong> en créantla société Arc-en-ciel. Ça porte bonheurparaît-il. ■F.C.


VALDAHON - VERCEL<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010VALDAHONLe garage Renault de Valdahona déjà choisi de déménager làbas.D’autres artisans ou commerçantsemboîteront <strong>le</strong> pas.Pour al<strong>le</strong>r où ? Dans la nouvel<strong>le</strong>zone artisana<strong>le</strong> et commercia<strong>le</strong>de Valdahon qui se situera route deCommerce et artisanatPublic et privé pourun même combat ?Première dans <strong>le</strong> Doubs : Valdahon s’allie avecdeux propriétaires privés pour créer une zoneartisana<strong>le</strong> et commercia<strong>le</strong> route de Besançon.Serait-ce du “gagnant-gagnant” ?Motocross : recherche un nouveau terrainMotards à la rueLe motocross est prié de vrombir ail<strong>le</strong>urs.<strong>La</strong> quête d’une nouvel<strong>le</strong> piste a démarré.Trente-cinq ans quʼel<strong>le</strong> était installée là, trente-cinqans que <strong>le</strong> président Michel <strong>La</strong>urençot et <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>sde lʼAssociation sportive valdahonnaise faisaientvivre la piste de motocross longue de 2 050 mètres.Dʼici la fin dʼannée, <strong>le</strong>s moteurs des machines se couperont.Terminés <strong>le</strong>s entraînements, <strong>le</strong>s sauts, <strong>le</strong>s compétitions.Un coup dur auquel sʼattendait <strong>le</strong> président :“On savait que <strong>le</strong> bail n’allait pas être reconduit” lance <strong>le</strong>président de lʼA. S. Valdahonnaise qui compte environ 100Besançon entre la scierie du gros Chêneet <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs de la Chevillote. Autotal, 7,5 hectares seront proposés auxinvestisseurs dans <strong>le</strong> cadre d’un P.U.P.(projet urbain partenarial) sorte de “partenariatgagnant-gagnant entre la communeet des investisseurs privés” annonce<strong>le</strong> maire Léon Bessot.Pour l’anecdote,il sera <strong>le</strong> premier maire du Doubs àsigner ce P.U.P.Qui a <strong>le</strong> plus à y gagner :la mairie ou <strong>le</strong>s privés ? Un peu des deuxsans doute.Concrètement, la commune a trouvéun terrain d’entente avec DominiqueMainier et François Chays pour réalisercette zone. Eux avaient <strong>le</strong>s réservesfoncières (environ 4,5 hectares) maispas d’accès routier, d’où l’impossibilitéde commercialiser <strong>le</strong>urs terres. <strong>La</strong> commune,el<strong>le</strong>, ne possédait que 2,5 hectares(trop peu pour réaliser une zone)mais a <strong>le</strong> pouvoir d’offrir l’accessibilité.adhérents. Il en sera de même pour <strong>le</strong>s baux des agriculteurs.Sacrifié sur lʼautel de lʼéconomie (lire par ail<strong>le</strong>urs), <strong>le</strong> motocrossest prié de vrombir ail<strong>le</strong>urs : “Aujourd’hui, je n’ai pasla place foncière pour accueillir ce genre de loisirs qui doitse situer loin des habitations” dit <strong>le</strong> maire de Valdahon. Aucunesolution donc du côté de la municipalité.Heureusement, lʼinusab<strong>le</strong> président <strong>La</strong>urençot a visib<strong>le</strong>mentplus dʼun tour sous son casque : “Je suis en discussion avec<strong>le</strong> camp de Valdahon et un propriétaire de carrière pour trouverun nouveau terrain. 4 hectares, ce serait bien pour assurerdans un premier temps <strong>le</strong>s entraînements” dit-il. Lʼappe<strong>le</strong>st lancé. Les manifestations 2010 sont néanmoins assurées.<strong>La</strong> première aura lieu <strong>le</strong> 25 avril avec une manche duchampionnat de Franche-Comté de motocross. Le siteaccueil<strong>le</strong>ra près de 400 pilotes et un millier de spectateurs.E.Ch.En clair, <strong>le</strong>s deux parties dans un soucide développement et de rentabilitéavaient besoin de collaborer. Ce qu’el<strong>le</strong>sont fait. 65 % du montant del’aménagement de la zone (1 hectarede voirie notamment) sera pris en chargepar <strong>le</strong>s associés privés. L’autre partie(35 %) sera prise en charge par lamairie. Coût total del’opération : 1 million“Livraisoncourantseptembre.”d’euros hors taxes.Une somme é<strong>le</strong>vée maisla position géographiquesemb<strong>le</strong> attirer des investisseurs: “Notre but n’estpas de concurrencer <strong>le</strong>scommerces du centre”nuance toutefois <strong>le</strong> premiermagistrat valdahonnais.“En façade, ily aura quelques commerceset dans la secondepartie (cel<strong>le</strong> où se27Léon Bessot,maire deValdahon,a mis encommun<strong>le</strong>s terrainscommunauxavec desterrainsprivés pourqu’une zoneartisana<strong>le</strong>puisse voir<strong>le</strong> jour ensortie de vil<strong>le</strong>.situait <strong>le</strong> terrain de motocross) il y aurades artisans.”Dans <strong>le</strong> contexte économique actuel,<strong>le</strong> projet est osé mais Dominique Mainiera des idées et dit “avoir plusieurspistes pour cette zone qui sortira de terrecourant septembre. Pour l’instant,je ne peux pas dire <strong>le</strong>s types de commercesqui viendront s’implanter maisje peux dire que nous créerons en 2011une maison des artisans (location decellu<strong>le</strong>s, zone de réunion, réceptionnisteunique).”Les terrains - pour la partie de façade- seront vendus entre 50 et 60 euros(H.T.). “Le coût sera moindre pour notrepartie” calcu<strong>le</strong> Léon Bessot sans préciser<strong>le</strong> chiffre. S’associer pour créerune zone d’activité est louab<strong>le</strong>. Encorefaut-il la remplir. Sur ce point, lamunicipalité dit ne pas être pressée. ■E.Ch.


28<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010MONTBENOÎT ET LE SAUGEAISROUTEFacture saléeLe Conseil général veut maîtriser<strong>le</strong>s dépenses de déneigementLe Département n’a pas l’intention de solliciter davantage <strong>le</strong>s entreprisesprivées de déneigement qui coûtent cher à la col<strong>le</strong>ctivité.se termine et <strong>le</strong>Conseil général s’apprêteL’hiverà lancer <strong>le</strong>s appels d’offrespour attribuer <strong>le</strong>s futurs marchésde déneigement aux entreprisesprivées. <strong>La</strong> nouveauté cetteannée est que la durée desmarchés qui était jusque-là dedeux ans devrait être étendue àquatre ans. L’information n’estpas officiel<strong>le</strong>, mais cette perspectiveravit déjà <strong>le</strong>s privés intéresséspar cette mission de servicepublic. “C’est une bonnenouvel<strong>le</strong>. Si tel est <strong>le</strong> cas, ça vanous permettre de mieux prévoirnos investissements. Car dans lasituation actuel<strong>le</strong>, c’est risquéd’investir dans du matériel lourdsachant que l’on peut perdre <strong>le</strong>marché au bout de deux ans”observe une entreprise du Haut-Doubs qui réalise 15 % de sonchiffre d’affaires grâce au déneigement.Mais la sécurité du marchéne signifie pas pour ces sociétésqu’el<strong>le</strong>s sortiront davantagesur <strong>le</strong>s routes du Doubs.L’organisation des opérations dedéneigement ne va pas fondamenta<strong>le</strong>mentchanger. Le Départementcontinuera de faire tourneren priorité ses équipestechniques avant de faire appelaux chasse-neige privés quin’interviennent que sur ordre dela col<strong>le</strong>ctivité. “Nous avons souventdes remarques de privés. Ilsveu<strong>le</strong>nt sortir plus pour être rémunérésplus” note la direction duservice des routes et des infrastructuresqui précise que sur145 circuits de déneigement organisésdans <strong>le</strong> Doubs, 86 sont donnésà des sociétés privées chargéesuniquement réseau routiersecondaire.Sortir plus pour gagner plus,n’est pas un argument recevab<strong>le</strong>pour <strong>le</strong> Conseil général qui essaiede maîtriser <strong>le</strong>s dépenses liéesau déneigement. En 2008-2009,la viabilité hiverna<strong>le</strong> a coûté7,9 millions d’euros à la col<strong>le</strong>ctivitédont 3,191 millions d’eurosont servi à rémunérerl’intervention des entreprisesprivées. “Plus ils sortent et plusça nous coûte cher. Néanmoinsil est prévu dans <strong>le</strong> marché unepart fixe (1 million d’euros) qui<strong>le</strong>ur permet d’amortir <strong>le</strong>ur matériel”poursuit la direction desroutes.C’est donc pour une raison économiqueque <strong>le</strong> Départementmaîtrise l’intervention des chasse-neigeprivés qui déplorent souventce mode d’organisation.“Quel que soit <strong>le</strong> temps on ne nousautorise pas à sortir entre20 heures et 4 heures du matin.C’est regrettab<strong>le</strong> car on oublieque nous sommes dans une régionfrontalière et que des travail<strong>le</strong>ursont besoin que <strong>le</strong>s routes soientdégagées pour partir à 5 heures”regrette un responsab<strong>le</strong>d’entreprise. Qu’importe, <strong>le</strong>Conseil général ne raisonne pasau cas par cas, ce qui prime c’est<strong>le</strong> niveau de service rendu à lapopulation. Les routes sont doncclassées par ordre de priorité.ARÇONGuerre d’AlgérieSeuls 185 km de routes (sur environ3 000) figurent dans la catégorieN1. Ces axes routiers sont<strong>le</strong>s seuls être déneigés 24 heuressur 24 si besoin. C’est <strong>le</strong> cas dela R.N. 57.Les autres routes sont répertoriéesdans <strong>le</strong>s catégories N2, N3et N4. Plus on descend dans <strong>le</strong>classement et plus <strong>le</strong> Départementadmet que <strong>le</strong> déneigementsoit plus aléatoire. “Les routessont praticab<strong>le</strong>s, mais il faut êtreéquipé de pneus neige” poursuitla D.R.I. du Doubs. Certainesvoies du Haut-Doubs, fréquentéespar <strong>le</strong>s frontaliers, sont classéesdans la catégorie N3. Le servicede déneigement n’est doncpas continu sur ces axes non prioritaires.“C’est une utopie de penserque toutes <strong>le</strong>s routes peuventêtre déneigées pour <strong>le</strong>s rendre aunoir. Financièrement, ce ne seraitpas tenab<strong>le</strong>. Il y a des circuits oùmême en mettant tous nos moyens,<strong>le</strong> chasse-neige passe toutes <strong>le</strong>strois heures. Quand il neige dixcentimètres à l’heure, il faudraitpasser toutes <strong>le</strong>s dix minutes pourdégager tota<strong>le</strong>ment la voie.Chaque fois qu’on augmente <strong>le</strong>Certainesroutes duHaut-Doubsdevraientêtre mieuxdéneigéesla saisonprochaine.niveau de service, on augmente<strong>le</strong>s coûts.”Alors à moyens égaux, en périodede restriction budgétaire,peutêtrefaudra-il déshabil<strong>le</strong>r Paulpour habil<strong>le</strong>r Jacques afind’améliorer encore <strong>le</strong> niveau dedéneigement sur <strong>le</strong> Haut-Doubs.Le Conseil général réfléchit àfaire changer de catégories certainesroutes de la bande frontalière.Répertoriées en N3 actuel<strong>le</strong>ment,el<strong>le</strong>s passeraient en N2.Le déneigement est plus fréquentmais pas continu.■T.C.Hommage au sergent Pierre Maugain<strong>La</strong> commémoration du 50 ème anniversaire de la mort de ce militaire tué pendantla guerre d’Algérie s’est déroulée <strong>le</strong> 7 février dernier à Arçon. Parcours.Pierre Maugain est né en 1928au sein d’une famil<strong>le</strong>d’agriculteurs. Après son servicemilitaire, il choisit de s’engager en1949 dans <strong>le</strong> corps des parachutistescoloniaux. Volontaire pour l’Extrême-Orient, il part en Indochine et participeà de nombreuses opérations mettanten exergue son courage et debel<strong>le</strong>s qualités de meneur d’hommes.Il poursuit sa carrière en devenantinstructeur à la base des parachutistesde Vannes puis à Bayonne. Songoût de l’action <strong>le</strong> pousse néanmoinsà intervenir au plus près des combats.Quand la rébellion se déc<strong>le</strong>nche enAlgérie, il est de nouveau volontaireet prend part aux opérations de maintiende l’ordre dans <strong>le</strong>s rangs du 3 èmerégiment des parachutistes coloniaux.En 1956, il est désigné pour servir enAfrique Orienta<strong>le</strong> Française (A.O.F.).Devenu sous-officier, il effectue ensuiteun second séjour en Algérie au 22 èmeRégiment d’Infanterie de Marine.Arrivédans son bataillon, il est rapidementaffecté au commando de chasse,l’unité d’élite du régiment. Soldatautant apprécié de ses subordonnéscomme de ses supérieurs, il s’illustrepar son dynamisme, son sens du devoiret son esprit de corps.Le 6 février 1960, sitôt informé qu’unde ses camarades est grièvement b<strong>le</strong>ssépar un groupe de rebel<strong>le</strong>s, il partimmédiatement <strong>le</strong> secourir. Avec sonaudace coutumière, il pénètre en têtede ses hommes dans la mechta oùdeux chefs hors-la-loi se sont retranchés.C’est là qu’il est mortel<strong>le</strong>menttouché d’une bal<strong>le</strong> en p<strong>le</strong>in front. Évacuépar hélicoptère, il succombe à sonarrivée à l’hôpital de T<strong>le</strong>mcen sansavoir repris connaissance.Il s’était marié trois ans auparavantavec une fil<strong>le</strong> de Maisons-du-Bois,Mireil<strong>le</strong> <strong>La</strong>ncia qui tient alors uneépicerie située rue des Écorces à Pontarlier.À sa mort, il laisse orphelinun petit garçon de 7 mois aujourd’huienseignant au lycée de Bavilliers dans<strong>le</strong> Territoire-de-Belfort.Son comportement héroïque lui vaut<strong>le</strong>s plus hautes distinctions : la médail<strong>le</strong>militaire et la croix de la va<strong>le</strong>ur militaireavec palmes. Ce drame suscitaune vive émotion dans son villagenatal et à Pontarlier. Après <strong>le</strong> rapatriement,la dépouil<strong>le</strong> mortel<strong>le</strong> du sergentPierre Maugain rejoint la Chapel<strong>le</strong>des Annonciades où fut organiséeune veillée funèbre en présence desanciens combattants et groupes patriotiques.Plus d’un millier de personnesse joignirent ensuite au cortège conduisantl’infortuné militaire en l’égliseSaint-Bénigne pour la célébration desobsèques. Une autre cérémonie religieusese tint éga<strong>le</strong>ment à Arçon avantde procéder à l’inhumation du corpsau cimetière. ■F.C.Militaire de carrière, <strong>le</strong> sergentPierre Maugain fut de tous <strong>le</strong>sconflits liés à la décolonisation :Indochine, A.O.F., Algérie.


30<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010POLITIQUERETRAITLe camp d’Alain Joyandet n’a plusà redouter la candidature deJean-François Humbert. Le sénateurU.M.P. a fini par jeterl’éponge dans la course aux régiona<strong>le</strong>s.Le 12 février, sur son blog, il a annoncéqu’il renonçait à présenterune liste “libre etindépendante”. Celui quiétait entré en dissidenceavec sa propre famil<strong>le</strong>politique il y aquelques mois faitmachine arrière. Néanmoins,sa candidature asemé <strong>le</strong> troub<strong>le</strong> à droite.Ce que redoutaitl’U.M.P. c’est que Jean-Un faux prétexteLe mystèreHumbert demeureLes raisons de son retrait de la course aux régiona<strong>le</strong>ssont confuses. Jean-François Humbert n’était pasprêt, malgré une liste quasiment bouclée.Il a manqué son coup de poker.“C’estquelqu’unde trèsmystérieux.”COMMENTAIREFrançois Humbert ail<strong>le</strong> au bout de sonprojet. Il était crédité par <strong>le</strong>s partisansd’Alain Joyandet de 5 à 7 % desvoix !En se retirant, il laisse <strong>le</strong>s coudéesfranches à ce dernier pour mener campagne.Mais il n’est pas certain que<strong>le</strong>s voix de l’un se reportent sur l’autre.C’est en tout cas l’avis de Yannick Dessent,conseil<strong>le</strong>r général du canton deRoulans. Par amitié, il avait fait <strong>le</strong>choix de rejoindre Jean-François Humberten participant à sa liste. “Je nesuis pas certain que son absence soitfavorab<strong>le</strong> à Alain Joyandet. Actuel<strong>le</strong>ment,la politique de Nicolas Sarkozysoulève <strong>le</strong> mécontentement qui risquede se mesurer dans <strong>le</strong>s urnes. AlainIl reste vagueJoyandet présente une liste d’élite présidentiel<strong>le</strong>avec en tête <strong>le</strong>s par<strong>le</strong>mentaires.Maintenant que Jean-FrançoisHumbert n’est plus dans la course, <strong>le</strong>smécontents n’ont plus d’alternative àdroite vers laquel<strong>le</strong> ils pourront seretourner. Or, dans l’hypothèse où <strong>le</strong>sénateur était allé au bout de son projet,j’aurais œuvré pour qu’au secondtour il y ait un rapprochement entreces deux hommes” explique l’élu.L’épilogue de l’histoire déçoit Yannick“Je suis hors jeu”Jean-François Humbert se retire de la course aux Régiona<strong>le</strong>s, contraint et forcé selonlui suite au désistement à la dernière minute de certains membres de sa liste.Il commente la situation sur un ton qui est lui est propre, entre ironie et détachement.Dessent, persuadé que Jean-FrançoisHumbert aurait pu faire un score.Fidè<strong>le</strong> à lui-même, avec ironie et détachement,l’intéressé refuse de par<strong>le</strong>rd’échec. Il dit avoir été contraint derenoncer suite à la défection tardiveet inattendue de certaines personnesde sa liste sur laquel<strong>le</strong> on retrouvaitGérard Faivre, un transfuge du MoDem.Une analyse que tout <strong>le</strong> monde ne partagepas à l’U.M.P. “C’est un faux prétexte.Je crois surtout que Jean-FrançoisHumbert a eu du mal àbouc<strong>le</strong>r sa liste. Il a demandé àbeaucoup de personnes qui onttoutes dit non. Ce n’était surtoutpas inscrit d’avance qu’il parvienneà la faire” estime une élueU.M.P. selon laquel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> programmede Jean-François Humbertn’était pas construit. “Iln’était pas prêt. Il a fait un coupde poker et ça n’a pas marché. Ilserait préférab<strong>le</strong> qu’il sorte decette histoire avec panache en seJean-FrançoisHumbertavait unerevancheà prendre.Cela faisaitsix ans qu’ily pensait.consacrant à sa mission de sénateur.”Jean-François Humbert se serait entêtéselon d’autres élus. Il n’aurait jamaisdigéré d’avoir perdu la Région en 2004,désarçonné en plus par l’attitude deRaymond Forni qui ne ménageait pasl’opposition. Jean-François Humbertavait donc une revanche à prendre.Yannick Dessent réfute ces accusations.Pour lui, Jean-François Humbertétait crédib<strong>le</strong>. “Je lui ai dit qu’ily aurait d’autres aventures.” Jean-FrançoisHumbert ne dit rien de ses ambitionsé<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s futures. “C’est quelqu’unde très mystérieux, il faut <strong>le</strong>prendre comme cela.”D’autres observateurs enfin affirmentque si Jean-François Humbert a fina<strong>le</strong>mentrenoncé, c’est uniquement àcause d’une question financière. Tropgrand aurait été pour lui <strong>le</strong> risque dene pas atteindre <strong>le</strong>s 5 % et donc de nepas être remboursé de ses frais de campagne.■T.C.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vousavez souvent déclaré vouloiral<strong>le</strong>r jusqu’au bout dans cetteé<strong>le</strong>ction régiona<strong>le</strong>. Vous venezde retirer votre candidature. Pourquoiune tel<strong>le</strong> volte-face ?Jean-François Humbert : Quandil s’agit d’être candidat auxsanatoria<strong>le</strong>s, je <strong>le</strong> suis jusqu’aubout. Quand il s’agitd’une candidature de listecomme aux Régiona<strong>le</strong>s, il fauttenir compte des personnesqui vous disent “oui” pourfigurer sur la liste et qui, aufinal se débinent dans <strong>le</strong>stout derniers jours. Dans cesconditions, il ne faut pass’étonner que celui chargé deconduire cette liste, enl’occurrence moi, abandonne.L.P.P. : Peut-on savoir qui sont ceuxqui vous ont laissé tomber, et dansquel département ?J.-F.H. : Non. Je ne vais pasdésigner à la vindicte populaire<strong>le</strong> nom de ceux qui ontfait acte de candidature, quim’ont lâché ensuite ou quiont cherché à faire de la surenchèredans la dernière lignedroite.L.P.P. : Néanmoins, ces co-listiersont-ils reçu des pressions selonvous ?J.-F.H. : Sans doute. <strong>La</strong> semainedernière, dans un autredépartement que celui duDoubs, j’ai eu <strong>le</strong> cas d’un jeunehomme qui est venu meremettre son formulaired’engagement sur ma liste.Le <strong>le</strong>ndemain, il m’envoyaitun mail en me signifiant qu’iln’était plus candidat, invoquantdes raisons personnel<strong>le</strong>s.À mon sens, c’est <strong>le</strong>constat que des gens sontintervenus.L.P.P. : De toute évidence, vous êtesamer ?J.-F.H. : Quand on se fixe unobjectif et qu’on n’arrive pasà l’atteindre, si on est <strong>le</strong> plusheureux des hommes à lasortie, c’est qu’il y a un problème.J’aurais voulu que <strong>le</strong>schoses passent différemmentévidemment. J’avais beaucoupinvesti dans cette candidature.Je n’avais pasd’autre ambition que demettre au service de laFranche-Comté mon expérience.Cela ne peut pas sefaire. Donc vous dire que jesuis heureux, certainementpas. <strong>La</strong> démarche que j’avaisétait libre et indépendante.Cela signifie que <strong>le</strong>s gens quiavaient décidé de me suivren’avaient pas l’intention defaire de la figuration.L.P.P. :Votre désistement peut servir<strong>le</strong>s intérêts du candidat AlainJoyandet. Cela vous gêne-t-il comptetenu de vos rapports conflictuelsavec <strong>le</strong> secrétaire d’État à laCoopération ?J.-F.H. : Tant mieux pour AlainJoyandet.L.P.P. :Al<strong>le</strong>z-vous désormais prendreposition dans ces régiona<strong>le</strong>s pourtel ou tel candidat ?J.-F.H. : J’ai pris la décision desortir du jeu. Je suis hors jeu,je laisse maintenant <strong>le</strong>sautres candidats exposer <strong>le</strong>urprojet. Il faut que la campagnese dérou<strong>le</strong>. Je verraiensuite si je prends ou nonposition au second tour.L.P.P. :Pouvez-vous nous dire néanmoinssur quel thème vous auriezfait campagne ?J.-F.H. : Non, car je ne tiensJean-FrançoisHumbert :“Je verraiensuite sije prends ounon positionau secondtour.”pas à retrouver mes thèmesdéfendus par d’autres listesque cel<strong>le</strong> que je pensais présenter.Je ne veux pas êtrefournisseur d’idées. Je n’aipas envie que <strong>le</strong> travail quej’ai pu faire soit récupéré.Car j’ai déjà pu noter, sur certaineslistes, des mini-changementsde stratégie. Deschoses que j’avais écrites ontété reprises.L.P.P. : Qui souhaiteriez-vous voiroccuper la fonction de présidentde la Franche-Comté ?J.-F.H. : Vous savez, <strong>le</strong>s goûtset <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs…L.P.P. :Vous verra-t-on encore participerà une é<strong>le</strong>ction régiona<strong>le</strong> ?J.-F.H. : À chaque jour suffitsa peine. Cel<strong>le</strong> et ceux quifont des plans de carrièresont peu réalistes et peu crédib<strong>le</strong>s.■Propos recueillis par T.C.PARCOURS 1998-2010L’histoire d’un repli sur soiLe sénateur du Doubs s’est peu à peu désolidariséde ses anciens amis politiques au point de fairel’unanimité contre lui au sein même de sa famil<strong>le</strong> del’U.M.P. <strong>La</strong> dissidence remonte à 2004.Il sortseulrescapédunaufrage.El<strong>le</strong> paraît soudainement bien loin cette année 1998 où tout lui asouri : élu président du Conseil régional de Franche-Comté enmars, il est élu sénateur en septembre de la même année. Entretemps,<strong>le</strong> par<strong>le</strong>mentaire est é<strong>le</strong>vé au rang de chevalier de la Légiond’honneur par <strong>le</strong> président Chirac qui <strong>le</strong> distingue pour avoir refuséd’être élu président de Région grâce aux voix du F.N.Six ans de majorité passent et c’est la douche froide en mars 2004 oùla vague rose balaie éga<strong>le</strong>ment la Franche-Comté. Jean-François Humbertpasse soudainement de la lumière à l’ombre, du rô<strong>le</strong> de présidentde Région à celui d’opposant, dans un hémicyc<strong>le</strong> régional où l’U.M.P.ne compte que 12 élus sur 43. Un rô<strong>le</strong> ingrat commence alors pour lui.Il remplit très sérieusement son rô<strong>le</strong> d’animateur de l’opposition mais<strong>le</strong> cœur n’y est plus. Selon plusieurs de ses collègues de droite, c’estdonc dès 2004 que <strong>le</strong> sénateur a commencé à se marginaliser.Sa démarche, il tente régulièrement de la faire comprendre à traversson blog, curieux mélange de réf<strong>le</strong>xions personnel<strong>le</strong>s et de coups degueu<strong>le</strong> contre l’ordre politique établi. Parallè<strong>le</strong>ment, il poursuit avecapplication son mandat de sénateur, se rend au Tibet pour des missionspar<strong>le</strong>mentaires et épouse la cause du Tibet à laquel<strong>le</strong>il consacre d’ail<strong>le</strong>urs un chapitre de son site Internet.L’épisode des sénatoria<strong>le</strong>s de septembre 2008 provoquerala rupture tota<strong>le</strong> avec ses anciens amis de l’U.M.P. C’estpourtant lui seul qui sort rescapé du naufrage de l’U.M.P.aux sénatoria<strong>le</strong>s. Les autres candidats lui reprochent d’avoirjoué une campagne personnel<strong>le</strong>, et même anti-U.M.P.À l’U.M.P. du Doubs, il ne paye plus sa cotisation, il s’estéloigné tota<strong>le</strong>ment de son parti. Son retrait de la courseaux Régiona<strong>le</strong>s signe la fin de sa carrière politique loca<strong>le</strong>.À moins que, imprévisib<strong>le</strong> comme l’est M. Humbert, il neressurgisse ici ou là à un prochain scrutin local.À 58 ans, cet apparatchik de la politique élu pour la premièrefois en 1986 au Conseil régional, à 34 ans, a fait desmandats é<strong>le</strong>ctifs sa profession. Il sera sénateur jusqu’en2014 au moins. ■J.-F.H.


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32 ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010BÂTIMENTUne nouvel<strong>le</strong> entité à ÉtalansLe groupe Mul<strong>le</strong>rpoursuit sa croissanceRegroupant <strong>le</strong>s sociétés Perrin de Pontarlier et Mul<strong>le</strong>r Industrie,<strong>le</strong> groupe Mul<strong>le</strong>r vient d’investir dans une vaste unité detransformation du bois sur la zone d’Étalans. Le point surune société en croissance avec son jeune dirigeant Cédric Mul<strong>le</strong>r.Le groupe Mul<strong>le</strong>r en bref<strong>La</strong> “Financière Mul<strong>le</strong>r”, dirigée parCédric Mul<strong>le</strong>r (un ancien salarié dechez Doras Pontarlier), comprend deuxentités : la société Perrin dʼune part,quʼil a rachetée en 2005. Basée à Pontarlier(<strong>le</strong> long de la rocade), la sociétéPerrin est spécialisée dans <strong>le</strong> secondœuvre en bâtiment (plâtrerie, menuiserie,peinture), el<strong>le</strong> emploie 130 salariés,avec plusieurs agences en France(Rhône-Alpes, Pays-de-Loire, régionparisienne). Et la société Mul<strong>le</strong>r Industriedʼautre part, spécialisée dans latransformation du bois et dérivés. Mul<strong>le</strong>rIndustrie est <strong>le</strong> regroupement àÉtalans de deux ateliers de menuiserie,un qui était intégré à la sociétéPerrin à Pontarlier, lʼautre était unesociété dʼagencement basée à Franois.Une trentaine de salariés travail<strong>le</strong>rontsur <strong>le</strong> nouveau site dʼÉtalans.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi avoirinvesti dans ce nouveau bâtiment à Étalans?Cédric Mul<strong>le</strong>r : Dans <strong>le</strong> souci d’optimiseret de gagner en productivité. Étalanscorrespond à un choix stratégique depar sa position géographique très avantageuse,entre Besançon et Pontarlier,pas très loin de Montbéliard ni del’autoroute. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s servicesde la communauté de communes nousont proposé des conditions très intéressantesnotamment en terme de foncier,ce que nous n’aurions pas pu trouveren ce moment à Pontarlier, ni àBesançon.Le nouveau bâtiment d’Étalans sera complètement opérationnel en avril.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>s axes de développementde cette nouvel<strong>le</strong> société Mul<strong>le</strong>r Industrie ?C.M. : D’abord regrouper nos deux entitésde production basées à Pontarlieret à Franois. Ensuite développer nosprojets industriels, notamment la commercialisationà l’échel<strong>le</strong> européennede gaines techniques et de trappes pour<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s on a déposé un brevet innovantà partir de bois français pré<strong>le</strong>védans des forêts éco-gérées. C’est uneactivité nouvel<strong>le</strong> à gros potentiel quiconcerne toutes <strong>le</strong>s grosses structurescomme <strong>le</strong>s hôpitaux, <strong>le</strong>s hôtels, etc. Letroisième axe de développement deMul<strong>le</strong>r Industrie est de se positionneren sous-traitant industriel pour la fabricationet la transformation de mobilierà grande échel<strong>le</strong>. Nous avons déjàeu des marchés importants comme lafabrication de 1 000 placards pour unbâtiment de l’Armée à Paris, ou encorel’hôpital de Metz. Avec <strong>le</strong>s investissementsen machines que nous consentons,il y a là aussi un gros potentielde développement.Cédric Perrin,29 ans,présideaux destinéesde la sociétépontissaliennePerrin et deMul<strong>le</strong>r Industrieà Étalans.“Nous avonsbeaucoupinvesti dansnotre forcecommercia<strong>le</strong>.”L.P.P. : Dans une conjoncture que beaucoupdécrivent encore comme morose, commentse situe l’activité ?C.M. : Concernant Perrin, on est à 15 millionsd’euros de chiffre d’affaires paran et <strong>le</strong> chiffre pour 2010 est déjà réalisé.Ceci dit, on reste très vigilants. Ily a deux ans encore, <strong>le</strong>s affaires arrivaientpresque toutes seu<strong>le</strong>s et aujourd’hui,il faut vraiment se bagarrer, êtresur <strong>le</strong> terrain partout en France. Nousavons beaucoup investi dans notre forcecommercia<strong>le</strong> et marketing. ConcernantMul<strong>le</strong>r Industrie, l’objectif de 2010et de lancer et instal<strong>le</strong>rl’activité. Noussommes très optimistessur l’impact denos produits et de nosinvestissements. Noussommes persuadés quec’est <strong>le</strong> moment d’yal<strong>le</strong>r et que 2011 seraune bonne année desortie de crise. ■Propos recueillispar J.-F.H.


ÉCONOMIECARBURANTSAvec 4 781 stations sur <strong>le</strong>s 12 707 que compte<strong>le</strong> territoire français, <strong>le</strong> groupe Total reste<strong>le</strong> principal opérateur en matière de distributionde carburants dans notre pays. Alorsquand six de ses raffineries cessent <strong>le</strong>ur travailpendant quelques jours, tous <strong>le</strong>s automobilistesretiennent <strong>le</strong>ur souff<strong>le</strong>. À tort. D’abord parcequ’à aucun moment l’essence n’a manqué et que83,9 millions de tonnes<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010Essence : pas de risquede pénurie dans <strong>le</strong> Haut-DoubsMalgré <strong>le</strong>s conflits sociaux récents, il n’existe quasiment pas de risquede pénurie de carburants. Le point avec un des principaux distributeurslocaux de carburants, <strong>le</strong> groupe pontissalien Thévenin-Ducrot.Les stationsdu groupeThévenin-Ducrot onttoujours étéapprovisionnées,grâce àtrois dépôtsproches.33si risque de pénurie il y avait, il était concentréen région parisienne, là où on consomme <strong>le</strong> plusde carburants.Le Haut-Doubs a vécu plus calmement cettemini-période de psychose. Aucune pompe à sec,aucun mouvement de panique, “mais c’était asseztendu” reconnaît Émeric Marin, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>des achats au groupe Thévenin-Ducrot (exploitantun réseau de 460 stations dans l’Est de laFrance). “Quand certains produits sont indisponib<strong>le</strong>s,on va <strong>le</strong>s chercher ail<strong>le</strong>urs, ou un peu plusloin” rassure <strong>le</strong> spécialiste.En Franche-Comté, l’approvisionnement en carburantsdépend essentiel<strong>le</strong>ment de trois dépôtsappartenant à plusieurs distributeurs agréés,dont Thévenin-Ducrot : un situé dans la régionde Mulhouse, l’autre dans la région lyonnaise,<strong>le</strong> troisième vers Dijon.Aucun de ces trois dépôtsn’a été en rupture de stocks. “Quand il y a unehausse très temporaire de la demande, comme cequi s’est passé vers <strong>le</strong> 22 février, on peut al<strong>le</strong>r plusloin chercher du carburant, jusqu’à Fos-sur-Mer.Il y a toujours des solutions.”Ces trois dépôts qui desservent la Franche-Comtésont approvisionnés par <strong>le</strong> raffinage françaisou par l’importation de produits raffinés, “selonl’offre, la demande et <strong>le</strong>s prix pratiqués.” Le dépôtde Dijon est approvisionné par voie ferrée, celuide Lyon par pipeline depuis Fos-sur-Mer, sitelui-même approvisionné par bateau et celui deMulhouse enfin est alimenté par voie fluvia<strong>le</strong>depuis une raffinerie située vers Strasbourg.Quant au pétro<strong>le</strong> brut importé pour être distilléen France et que <strong>le</strong> consommateur du Haut-Doubs mettra dans sa voiture, il viendra tantôtA SAISIR207 SW Prenium Hdi 110 cv2 jantes alu, radar de recul,novembre 2009.100 km16500 €soit 23% de remisesur <strong>le</strong> prixneufd’Afrique, des Républiques d’ex-U.R.S.S. ou dela Mer du Nord (Grande-Bretagne, Norvège ouFinlande), toujours selon l’offre et la demande.En 2008, la France a importé 83 millions detonnes de brut. Les raffineries françaises onttraité 80,1 millions de tonnes et 35,7 autres millionsde tonnes de produits raffinés ont été importésen plus. <strong>La</strong> consommation globa<strong>le</strong> s’est é<strong>le</strong>véeà 83,9 millions de tonnes, la France a exporté28,6 millions de tonnes de produits finis.<strong>La</strong> consommation de pétro<strong>le</strong> en France est enlégère baisse cette année encore. On est loin dupic atteint en 1973 avec plus deTantôtd’Afrique, del’ex-U.R.S.S.,de la Merdu Nord.111 millions de tonnes consomméesen France. “Les performancesdes moteurs sont meil<strong>le</strong>ures et laconsommation de fioul a éga<strong>le</strong>mentbaissé au profit d’autres énergies”explique Émeric Marin.Enfin, <strong>le</strong> risque de pénurie est limitéaussi par <strong>le</strong> fait qu’en France,tous <strong>le</strong>s fabricants et <strong>le</strong>s distributeursont une obligation stratégiquede 90 jours de stocks, uneprécaution prise notamment encas de conflit armé. ■J.-F.H.NOUVEAUX MODÈLESCentre Vil<strong>le</strong> - Face Théâtre9 rue de la Hal<strong>le</strong> - PONTARLIER - 03 81 39 14 06www.cuisines-semin.fr


34 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010ÉCONOMIEMÉTABIEFEn réponse à la communauté de communes du Mont d’OrOrex Loisirs estimeavoir rempli son contratMissionné pour mettre en place l’opération de réhabilitationde l’immobilier de loisirs, <strong>le</strong> prestataire OrexLoisirs encaisse mal <strong>le</strong>s allégations de certains quimettent en doute la qualité de son travail.Les relations sont tendues entrela communauté de communes duMont d’Or-Deux <strong>La</strong>cs et la sociétéOrex Loisirs. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivitédemande des comptes à ce prestataireprivé à qui el<strong>le</strong> a confié l’organisationde l’O.R.I.L. (opération de réhabilitationde l’immobilier de loisirs) sur lastation de Métabief (voir <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>124). Les élus ne sont pascertains que l’opération de réhabilitationde l’immobilier de loisir soit suffisammentavancée pour entrer dans unephase opérationnel<strong>le</strong>. Les doutes sontassez persistants pour que la col<strong>le</strong>ctivitéait décidé de ne plus rémunérercette entreprise depuis <strong>le</strong> mois d’août,faute d’éléments concrets sur l’avancéede ces travaux.Ces suspicions sont diffici<strong>le</strong>s à encaisserpour Philippe Lebrasseur, présidentd’Orex Loisirs dont <strong>le</strong> siège est à Métabief.L’entrepreneur estime jusqu’à présentavoir rempli sa part du contratdepuis 2007, année de lancement del’O.R.I.L. “C’est un travail colossal quia été effectué” dit-il. Le but de l’opérationest d’identifier tous <strong>le</strong>s hébergementsà vocation touristique sur la communautéde communes, de contacter <strong>le</strong>s4 130propriétairesont étécontactés parOrex Loisirsqui ne précisepas sur cevolume, combiend’entreeux louentdéjà <strong>le</strong>urappartement àdes touristes.TOURISMEIl est prévu que <strong>le</strong> Conseilgénéral accompagne financièrement,dans <strong>le</strong> cadre del’O.R.I.L., <strong>le</strong>s particuliers quirénoveraient <strong>le</strong>ur appartement.Mais sur ce sujet, <strong>le</strong> dossier estau point mort. “Quand Orex Loisirsnous aura transmis tous <strong>le</strong>séléments, nous pourrons étudier<strong>le</strong> financement. Or nous avonsreçu <strong>le</strong>s premiers éléments il ya trois semaines et il en manqueencore” explique Vincent Fuster,vice-président du Conseilgénéral. L’élu est impatientpropriétaires et de <strong>le</strong>s inciter, via uncoup de pouce financier du Conseil général,à rénover <strong>le</strong>ur bien. En échange, ilss’engagent à <strong>le</strong> louer à une clientè<strong>le</strong> touristiquesaisonnière. Dans un secteuroù <strong>le</strong> parc immobilier est vieillissant,l’intérêt est de doter la station de Métabiefd’une offre d’appartements remis augoût du jour, qui corresponde aux exigencesde la clientè<strong>le</strong> touristique.“Depuisdébut 2008, nous avons identifié tous <strong>le</strong>spropriétaires de logement à caractère touristique.Il y en a 4 130. Ce travail a étéfait commune par commune. Nous avonsétabli <strong>le</strong> cadre juridique qui“C’estun travailcolossal.”Décision <strong>le</strong> 31 marsLe contrat d’Orex Loisirssera-t-il renouvelé ?Le syndicat mixte du Mont d’Or va se réunir en mars. Ils devraient aborderl’avenir d’Orex Loisirs dont <strong>le</strong> contrat de service se termine cette année.d’autant qu’il est aussi présidentdu Comité départementaldu Tourisme. À ce titre, il souhaiteraitque l’opération de réhabilitationde l’immobilier de loisirse concrétise dans <strong>le</strong>smeil<strong>le</strong>urs délais. “L’O.R.I.L. traînedepuis longtemps. C’est regrettab<strong>le</strong>,d’autant que nous avonsdécidé avec <strong>le</strong> comité départementaldu tourisme de commercialiser<strong>le</strong>s meublés de Métabief.Tous ceux qui bénéficierontde l’opération répondront à notrecahier des charges.” Pour l’élu,détermine <strong>le</strong> contrat qui valier <strong>le</strong> propriétaire du bienau prestataire qui met enœuvre l’O.R.I.L. 95 % despropriétaires ont été contactés.Nous <strong>le</strong>ur avons présentél’opération. 206 ont donnéun avis favorab<strong>le</strong> surl’O.R.I.L. Ceux-là sont prêtsà engager des travaux pourun coût moyen de26 000 euros par logement.Enfin, des devis ont étédemandés à des entreprisesloca<strong>le</strong>s pour effectuer ces travaux”énumère Philippe Lebrasseur quia aussi à son crédit la réalisation d’unappartement-témoin dans <strong>le</strong>quel sontreçus <strong>le</strong>s propriétaires intéressés parl’O.R.I.L.Le président d’Orex Loisirs affirme avoirconsigné tous ces éléments de preuvesdans un rapport remis aux élus.Ce seraitdonc ce dossier que la communauté decommunes examine à la loupe pour attesterou non de la véracité des élémentsqu’il contient. “Nous devons faire <strong>le</strong> pointsur ce qui a été réel<strong>le</strong>ment réalisé, ce quine l’est pas, ce qui est resté au stade théorique,ainsi que sur la facturation. Il fauttout décortiquer” note une source prochedu dossier.Jusqu’à présent,pour cette mission,OrexLoisirs affirme avoir facturé pour210 183 euros de prestation à la col<strong>le</strong>ctivitéet non pas près de 300 000 euroscomme <strong>le</strong> disent certains à la communautéde communes.C’est une évidence, <strong>le</strong> lien de confiancequi lie <strong>le</strong>s deux partenaires s’effilochesérieusement. Reste à savoir si ces relationschaotiques peuvent compromettrela mise en place de l’O.R.I.L. qui buteencore sur un élément avant d’entrer enphase opérationnel<strong>le</strong> : son financement.Le dispositif prévoit que <strong>le</strong> Conseil généralverse une aide aux propriétaires équiva<strong>le</strong>nteà 30 % du montant du chantierdans la limite d’un plafond de 6 500 euros.C’est en tout cas sous cette forme qu’OrexLoisirs présente <strong>le</strong>s choses aux propriétairesde logements qu’el<strong>le</strong> sollicite. Or,ce système de financement n’est pas tota<strong>le</strong>mentopérationnel puisque <strong>le</strong> Conseilgénéral n’a pas statué sur <strong>le</strong> dossier.“Nous sommes dans une situation d’attentepoursuit Philippe Lebrasseur. C’est autour du comité de pilotage de dire s’il veutal<strong>le</strong>r plus loin maintenant dans <strong>le</strong> projet.C’est <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de la communauté de communesde présenter <strong>le</strong> dossier aux cofinanceurs(État,Région,Conseil général)pour qu’ils prennent une décision.”C’était prévisib<strong>le</strong>, maintenant que <strong>le</strong>schoses se gâtent, chacun des partenairessemb<strong>le</strong> vouloir rejeter sur l’autre la responsabilitéd’un échec possib<strong>le</strong> de l’O.R.I.L.Une fois de plus,c’est <strong>le</strong> tourisme à Métabiefqui va en faire <strong>le</strong>s frais alors que l’onattend toujours des signes forts en faveurde ce secteur économique pour <strong>le</strong> dynamiser.■Orex Loisirs a sa part de responsabilitédans ce retard. Cesdifficultés ne jouent pas enfaveur de cette entreprise dont<strong>le</strong> contrat de service qui la lieau Syndicat Mixte du Mont d’Ordoit être renouvelé <strong>le</strong> 31 mars.Philippe Lebrasseur, présidentd’Orex Loisirs, ne veut pas polémiqueret préfère défendrel’intérêt de la station qui passeaussi par la mise en place del’O.R.I.L. “Chacun des 206 propriétairesintéressés par ce dispositifest prêt à investir enRepèresOrex Loisirspilote l’O.R.I.L.Dans sa dernière édition, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><strong>Pontissalienne</strong> a indiqué que la sociétéOrgalis, un cabinet dʼétudes savoyard,était en charge de lʼO.R.I.L. PhilippeLebrasseur précise que ce nʼest plus <strong>le</strong>cas. “Si Orgalis a commencé à travail<strong>le</strong>rsur lʼO.R.I.L. en 2004, el<strong>le</strong> nʼintervientplus dans ce dossier. Il nʼy a plusdʼimplication entre lʼopération de réhabilitationde lʼimmobilier de loisirs et Orgalis”insiste-t-il. Cʼest en effet la sociétéOrex Loisirs qui pilote lʼO.R.I.L. Unestructure indépendante, sans lien organiquedirect avec Orgalis rappel<strong>le</strong> PhilippeLebrasseur.Toujours actionnaire dʼOrgalis, cʼest luiqui préside pourtant Orex Loisirs dont lasociété fil<strong>le</strong> Orex Métabief exploite <strong>le</strong>sremontées mécaniques. Le siège dʼOrexLoisirs est à Métabief. ■T.C.moyenne 26 000 euros.Cela signifieque potentiel<strong>le</strong>ment, sur troisans, ce sont 6 millions d’eurosqui seront investis dansl’économie loca<strong>le</strong>. On s’arrêtebeaucoup sur la forme dans cetteaffaire. Mais on s’aperçoit sur<strong>le</strong> fond des multip<strong>le</strong>s cliquetsqu’el<strong>le</strong> contient, tant du côté dutravail donné aux artisans locaux,que des appartements remis sur<strong>le</strong> marché touristique. C’est unsystème économique à plusieursniveaux. Je pense qu’il y a ici uncapital extraordinaire à exploiter.Nous sommes dans des atermoiementsqui m’échappent” ditil.Lesproblèmes rencontrés dansl’élaboration de l’O.R.I.L.n’étaient pas “écrits dans <strong>le</strong> marcde café” déclare l’entrepreneuret peuvent diffici<strong>le</strong>ment êtreimputab<strong>le</strong>s à son bilan.Néanmoins, il est probab<strong>le</strong> que<strong>le</strong> cas d’Orex Loisirs dont la filia<strong>le</strong>Orex Métabief exploite la station,soit abordé lors del’assemblée généra<strong>le</strong> du Syndicat<strong>le</strong> 19 mars.À cette occasion,“nous devrons savoir si oui ounon il faut envoyer une <strong>le</strong>ttre derésiliation à Orex Loisirs. Cetteoption peut être envisagée, maisel<strong>le</strong> ne signifie pas qu’Orex nesera pas renouvelé dans sa mission”précise Vincent Fuster.Le président du syndicat, ChristianBouday, ne souhaite pascommenter la situation ni mêmeévoquer l’avenir d’Orex Loisirsà Métabief. “Je ne peux pas direque <strong>le</strong>s choses vont très bienconfie-t-il. On doit statuer sur<strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment du marchécette année. Mais rien ne permetde dire que nous ne renouvel<strong>le</strong>ronspas Orex Loisirs.” L’élu estimeque tout cela doit être débattuentre <strong>le</strong>s membres dusyndicat. De son côté, il faitconfiance à Orex Loisirs. ■T.C.EN BREFComptoir<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlierest l’invitée d’honneurdu 36 ème comptoir duNord Vaudois, grandrendez-vouscommercial de Suisseromande qui sedérou<strong>le</strong> à Yverdon-<strong>le</strong>s-Bains du 19 au28 mars. Entréegratuite.OrientationPour aider <strong>le</strong>s élèvesde troisième dans <strong>le</strong>urchoix d’orientation, <strong>le</strong>centre d’information etd’orientation dePontarlier et <strong>le</strong>sétablissementsscolaires du Haut-Doubs organisent deuxforums à l’attention detous <strong>le</strong>s élèves dupublic et du privé. Ilspourront y rencontrerune cinquantained’établissementspublics et privés quiprésenteront plusd’une centaine deformationsprofessionnel<strong>le</strong>s parvoie scolaire ou parapprentissage. Pour <strong>le</strong>sélèves de Mouthe,Frasne, Levier,Pontarlier et Doubs,c’est <strong>le</strong> vendredi12 mars de 9 heures à12 heures et de 13 h 30à 16 h 30 au collègePhilippe Grenier dePontarlier.BeloteConcours de belotedimanche 21 mars àla sal<strong>le</strong> de laconvivialité deMouthe. Inscriptionsur place dès 13 h 30.Début du concours à14 heures. Lots à tous<strong>le</strong>s participants. Repasaprès <strong>le</strong> concours(réservation du repasà l’inscription).Organisé parl’Amica<strong>le</strong> des Bou<strong>le</strong>sde Mouthe.Renseignements au03 81 69 24 64.


PRINTEMPS 2010ESCAACTIFS.A.GUMMISWISSRECYCLINGLe <strong>le</strong>ader du pneumatiquesur <strong>le</strong> canton de Vaud !RVS ASPMembre de l’AssociationSuisse du Pneu+ de 20 ans au service des automobilistesdéjà plus de 500 clients français nous font confiance.MARCHÉ DU PNEUMATIQUE D’OCCASION155 80 R13 13” 110€<strong>le</strong>s 4 pneus175 70 R13*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 13 pouces175 65 R14185 65 R14195 65 R14135€ 14” <strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 14 pouces185 65 R15195 65 R15195 55 R1515”160€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 15 pouces205 55 R16205 55 R16205 50 R1616”210€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 16 pouces17”225 45 R17215 40 R17 265€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 17, 18 pouces225 40 R18255 35 R1918”19”400€<strong>le</strong>s 4 pneus*Montage, équilibrage et TVA incluse* Prix valab<strong>le</strong>s pour toutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s en 18, 19 poucesUtilitaires et 4x414”C 15”C 16”C4x4 toutes dimensionsconfondues240€<strong>le</strong>s 4 pneus+ de6000PNEUSà l’étatneuf et desprix usagésPNEUS SERVICE• VENTE DE PNEUS NEUFSET OCCASIONS• ATELIER DE MONTAGE ÉQUILIBRAGE• COMPAREZ AVANT D’ACHETERJANTESACIERet ALUValab<strong>le</strong> jusqu’à épuisement du stock et selon arrivage. Autres dimensions et marques surdemande (Bridgestone, K<strong>le</strong>ber, Dunlop, Goodyear, etc.). Paiement uniquement comptant.en Suisse voisineà 20 minutesde PONTARLIERVALLORBEESCAACTIF SAGare<strong>La</strong> SarrazPaiementcarteacceptéZI LE DAY1337 VALLORBE (CH)TÉLÉPHONE 0041 (0)21 843 38 05FAX 0041 (0)21 843 38 06MOBILE 0041 (0)79 607 52 88E-mail :escaactif@hotmail.comJ


36 LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010COÛT DU TRAVAILPerte de compétitivité<strong>La</strong> Suisse, nouveau payslow-cost ?Les pays low-cost sont <strong>le</strong>s pays à bas coût de production. On par<strong>le</strong>souvent de la Tunisie, de la Chine ou de l’Inde. On soupçonneraitmoins nos voisins suisses. Et pourtant… Calcul.A SAISIR207 Urban 3 portes, 75 cvessence, novembre 2009.100 km10900 €soit 21% de remisesur <strong>le</strong> prixneufAvec la mondialisation, <strong>le</strong>s entreprisesindustriel<strong>le</strong>s françaises sont de plusen plus confrontées à une concurrencevenue d’ail<strong>le</strong>urs, due notammentau coût particulièrement bas de lamain-d’œuvre installée dans des pays lointains.On par<strong>le</strong> souvent des pays du Maghreb, Tunisieen tête, des pays de l’Est comme la Pologne etbien sûr des nouveaux géants asiatiques queUne heurede travai<strong>le</strong>n Suissecoûte àl’entreprise15 %de moinsqu’enFrance !sont l’Inde ou plus encore la Chine. Là-bas, <strong>le</strong>ssalaires y sont largement inférieurs.En France, <strong>le</strong> coût horaire du travail s’élève à22 euros par salarié. Alors que <strong>le</strong> même travailfait par un ouvrier polonais coûtera à l’entreprise6 euros, au Maroc 4,50 euros et en Chine 2 eurosà peine. Dix fois moins qu’en France… Impossib<strong>le</strong>de lutter.Pour <strong>le</strong>s industriels francs-comtois, et notamment<strong>le</strong>s entreprises de la filière horlogère, cespays à bas coût de main-d’œuvre ne sont pas <strong>le</strong>sseuls concurrents. Un autre pays compétitif,beaucoup plus proche, est devenu un vrai concurrentsur <strong>le</strong> plan du coût horaire de travail et ce,malgré des salaires plus é<strong>le</strong>vés qu’en France :la Suisse. Le Groupement Français des IndustriesTransformatrices des métaux en Feuil<strong>le</strong>s(G.I.M.E.F.) a réalisé une étude sur la question.“En plus de la concurrence chinoise qui en horlogeriecomme dans d’autres domaines a récupérél’ensemb<strong>le</strong> du marché des composants horlogerset des montres de moins de 1 000 euros,nous avons perdu près de 30 % de notre compétitivitépar rapport à nos voisins et collèguessuisses” indique cette étude, que des industrielsont remises à Xavier Bertrand lors de son passagedans notre région <strong>le</strong> 4 février dernier. <strong>La</strong>faute à qui selon ce groupement d’industrielsprésidé par <strong>le</strong> Bisontin Olivier Bourgeois ? Auxcharges. Ils ont sorti <strong>le</strong>urs calcu<strong>le</strong>ttes.Le différentiel Suisse-France concernant <strong>le</strong>scharges patrona<strong>le</strong>s et de 17 à 18 % du salairebrut (assurance, prévoyance, retraite de base,chômage, invalidité…). Sur <strong>le</strong>s charges salaria<strong>le</strong>s,<strong>le</strong> différentiel est de 15 %. Pour appuyer son raisonnement,<strong>le</strong> G.I.M.E.F. prend deux exemp<strong>le</strong>sconcrets : celui d’un salaire brut suisse à65 000 euros annuels et <strong>le</strong> même salaire en France.Côté suisse, <strong>le</strong> coût global de ce salaire pourl’entreprise sera de 76 500 euros et <strong>le</strong> salaire net“Nous avonsperdu près de30 % de notrecompétitivité.”perçu par <strong>le</strong> travail<strong>le</strong>ur de 55 000 euros. Pour <strong>le</strong>même salaire brut en France, <strong>le</strong> coût global pourl’entreprise sera de 90 000 euros et <strong>le</strong> salaire netperçu par <strong>le</strong> travail<strong>le</strong>ur de 51 350 euros… “Uneheure de travail en Suisse est moins chère qu’uneheure de travail en France de près de 15 %” résume<strong>le</strong> groupement.À l’appui de <strong>le</strong>ur constat, <strong>le</strong>s industriels énumèrentquelques mesures prises en Suisse pendantla période de crise pour aider <strong>le</strong>s entrepriseshelvètes : période de chômage prolongéede 12 mois en plus des 12 mois précédents, pasde paiement des impôts en 2008 avec possibilitéde repousser <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment à l’année suivante,règ<strong>le</strong>ment du chômage partiel à 100 % effectué<strong>le</strong> 15 du mois suivant à l’entreprise, ou encorerèg<strong>le</strong>ment du chômage p<strong>le</strong>in à 80 % fait directementau personnel via la caissede chômage.Le G.I.M.E.F. déplore que detel<strong>le</strong>s mesures n’aient pas étéadoptées en France pour soutenir<strong>le</strong>s entreprises en cestemps particulièrement diffici<strong>le</strong>s,période que la mondialisationdes échanges rend encoreplus compliquée pourl’industrie française. ■J.-F.H.IMMOBILIERTendanceL’immobilier pontissalienn’attire par nos voisinsL’évasion fisca<strong>le</strong> n’est pas un mal français.Des Suisses du canton de Neuchâtel ont choisid’emménager à Morteau pour réduire de 40 % <strong>le</strong>ursimpôts. Rien de tel à Pontarlier. Pourquoi ?<strong>La</strong> réaction d’un agent immobilier pontissalienPierre Meunier :“Une publicité mensongère”Responsab<strong>le</strong> depuis 1972 delʼagence immobilière “MeunierImmobilier” située à Pontarlier,Pierre Meunier se montre pragmatiqueface à la portée de cette publicité: “Je pense qu’ils vont se faire tordre<strong>le</strong> cou… Vous savez, j’ai près de 35 ansde métier et suis un des plus anciensagents immobiliers du Doubs. LesSuisses, je <strong>le</strong>s connais. On a déjà travailléavec : s’ils ne vous posent pas unlapin, vous tombez face à des escrocs”,dit-il avant de nous retourner cette question: “Et vous, vous iriez habiter enSuisse ?”Quand beaucoup font de la langue debois, Pierre Meunier nʼa pas peur dedénoncer certaines pratiques : “Ça feracomme avec la loi De Robien : on retrouveraun nombre important de logementsvides. Je trouve cette publicitémensongère car un Suisse économisera40 % d’impôts et un autre que5 %. Une chose est certaine : c’est lacrise de l’immobilier en ce moment etje n’ai pas peur de <strong>le</strong> dire ! À Pontarlier,peu de Suisses achètent pour venirhabiter ici. En revanche, ce sont plutôt<strong>le</strong>s binationaux qui pourraient êtreintéressés.” ■On savait <strong>le</strong>s Suisses intéressés àl’idée d’investir dans une résidencesecondaire en France. On<strong>le</strong>s savait en revanche moins friandsà l’idée de poser définitivement <strong>le</strong>ursvalises de ce côté de la frontière. Notrevoisin est du genre chauvin mais lorsqu’ils’agit de son porte-monnaie, ilréfléchirait à deux fois. Exemp<strong>le</strong> à Morteauoù des habitants de <strong>La</strong> Chauxde-Fondsou du Loc<strong>le</strong> ont acheté desappartements neufs pour réduire de40 % <strong>le</strong>urs impôts. Les voilà devenus…Français.Phénomène marginal et nouveau, ilfait <strong>le</strong> “buzz” depuis qu’un courtier enimmobilier mortuacien a passé débutjanvier une publicité dans <strong>le</strong> quotidiensuisse “L’Impartial” vantant <strong>le</strong>s intérêtsde changer de pays. Texte del’annonce : “Devenez propriétaire sansapport, à Morteau ! À 12 kilomètres de<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds, économisez 40 %sur votre taxation fisca<strong>le</strong> ! Économisezvotre loyer + 40 % sur la taxationfisca<strong>le</strong> + une meil<strong>le</strong>ure couverture santé= votre mensualité de prêt. Payezvotre appartement sur 20 ans.”<strong>La</strong> publicité attire mais franchir <strong>le</strong> pas(ou la frontière) demeure délicat. Lepari semb<strong>le</strong> fonctionner à en croire <strong>le</strong>courtier puisque sur 16 appartementsneufs mis en vente, dix auraient trouvépreneurs. L’herbe serait-el<strong>le</strong> plusverte chez <strong>le</strong> voisin ? “Oui”, annonceMichel Cretin, qui travail<strong>le</strong> pour l’agencede promotion immobilière “Prévoir etInvestir”.Depuis 2006, <strong>le</strong> nombre de Suisses,actifs et retraités, n’a cessé d’augmenterdans <strong>le</strong> Doubs. Le consulat suisse ycompte 12 034 immatriculés aujourd’hui(inclus <strong>le</strong>s binationaux) contre2 315 en 1999 et 2 470 en 2006.Le courtier français espère limiter <strong>le</strong>seffets de la crise en accrochant une nouvel<strong>le</strong>clientè<strong>le</strong>. Voilà une arrivée qui nedevrait pas faire chuter <strong>le</strong> prix del’immobilier dans <strong>le</strong> secteur qui a augmentéde 9 % en six ans ! Pontarliern’est pas - encore - touché pas ce microphénomène.Première raison : quasimentpas de publicité pour vanter <strong>le</strong>smérites de la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.Deuxième point : seuls <strong>le</strong>s Suisses ducanton de Neuchâtel auraient à y gagner.Troisième point : aucun investisseurpontissalien ne propose <strong>le</strong> service aprèsventedu Mortuacien (financement, aidedans <strong>le</strong>s papiers administratifs…).Quatrièmepoint : <strong>le</strong>sagents immobiliersfrançais se sont renducompte que <strong>le</strong>s difficultésadministrativescombinées à lafrilosité de changer depays ne permettaientpas de conclure <strong>le</strong>saffaires. Trop de réticences,trop de peur,en somme.Bref, ce n’est pasl’arrivée des SuissesDans <strong>le</strong>bassinde Pontarlier,nos voisinssuissesinvestissentpeu dansl’immobilier.à Pontarlier qui dopera un marché jugé“en recul” selon <strong>le</strong>s agences immobilièrespontissaliennes contactées. Si <strong>le</strong>marché est “en recul”… il n’en va pasde même des prix du neuf, toujours fortementé<strong>le</strong>vés comparés au reste dudépartement. ■E.Ch.


ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 201039BANQUENominationBertrand Corbeauperché au sommetde la banque verteLe directeur général du Crédit Agrico<strong>le</strong> de Franche-Comté a été nomméà la tête de la Fédération Nationa<strong>le</strong> du Crédit Agrico<strong>le</strong>. Un échelon de plusdans la carrière de ce brillant banquier de 50 ans. Avant de quitterdéfinitivement Besançon, il fait <strong>le</strong> point sur ses nouvel<strong>le</strong>s fonctionset livre son analyse de la situation franc-comtoise.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Vousavez passé trois ans à la tête des1 500 collaborateurs du CréditAgrico<strong>le</strong> de Franche-Comté. Enquoi consisteront vos nouvel<strong>le</strong>sfonctions nationa<strong>le</strong>s ?Bertrand Corbeau : <strong>La</strong> fédération nationa<strong>le</strong>du Crédit agrico<strong>le</strong>regroupe tous“J’estimequ’on ajoué <strong>le</strong> jeu.”<strong>le</strong>s fonds propresdes caisses régiona<strong>le</strong>s,qui sontensuite investisdans Crédit Agrico<strong>le</strong>S.A. et dans notredéveloppementinternational. C’estd’abord un rô<strong>le</strong>financier. Ensuite, il s’agira deconduire la réf<strong>le</strong>xion stratégiquedes caisses, c’est-à-dire mettre <strong>le</strong>s39 caisses régiona<strong>le</strong>s d’accord surtous <strong>le</strong>s points qui <strong>le</strong>s concernent.Enfin, la fédération nationa<strong>le</strong> estlà pour apporter un certain nombrede services aux caisses régiona<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong> domaine de la finance, desressources humaines et du fiscal.Ma mission est donc de faire fonctionnertout cela et éga<strong>le</strong>ment depiloter une réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong>s perspectivesdu Crédit Agrico<strong>le</strong> à moyenet long terme.L.P.P. : Cette nomination à la tête du CréditAgrico<strong>le</strong> national est sans doute pourvous la reconnaissance du travail que vousavez accompli en Franche-Comté. Dansquel état laissez-vous la caisse régiona<strong>le</strong>?B.C. : Dans une situation très solide.Le résultat net de l’année 2009dépassera <strong>le</strong>s 45 millions d’euros,malgré <strong>le</strong>s effets de la crise qui nousa fait passer plus de 60 millionsd’euros de provisions pour risque.En 2008, <strong>le</strong> résultat net étaitd’environ 60 millions d’euros. <strong>La</strong>baisse est donc très limitée en 2009malgré <strong>le</strong>s difficultés de la crise.L.P.P. : Le siège d’autres grandes banquesa quitté Besançon. <strong>La</strong> présence régiona<strong>le</strong>du Crédit Agrico<strong>le</strong> est-el<strong>le</strong> menacée ?Cadeaux pour enfants et adultes !Objets déco pour toute la maison !<strong>La</strong> Marel<strong>le</strong>éditions72, rue de la RépubliquePONTARLIERTél. 09 51 35 49 94B.C. : Le Crédit Agrico<strong>le</strong> reste la seu<strong>le</strong>banque tota<strong>le</strong>ment franc-comtoiseavec un siège à Besançon. Iln’y a aucun risque de voir cettesituation changer.L.P.P. : <strong>La</strong> santé de nombreuses entreprisesloca<strong>le</strong>s a été ébranlée par la crise et certainesd’entre el<strong>le</strong>s reprochent aux banques<strong>le</strong>ur frilosité. Que <strong>le</strong>ur répondez-vous ?B.C. : Le Crédit Agrico<strong>le</strong> s’est toujoursattaché à accompagner <strong>le</strong>sentreprises, même aux piresmoments de la crise. J’estime qu’ona joué <strong>le</strong> jeu. En Franche-Comtél’an dernier, 80 % des financementsdemandés par <strong>le</strong>s entreprises ontété accordés.Tout confondu, 100 000prêts ont été accordés l’an dernierpar <strong>le</strong>s banques en Franche-Comté.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> médiateur du crédita été sollicité par 500 entreprisesen Franche-Comté et deuxfois sur trois, pour ces 500 cas <strong>le</strong>splus diffici<strong>le</strong>s, on a trouvé une solution.L.P.P. : Les banques font-el<strong>le</strong>s néanmoins<strong>le</strong>ur mea culpa après cette grave crisefinancière ?B.C. : Les banques ont autant de responsabilitésque <strong>le</strong>s principaux gouvernementset <strong>le</strong>s autorités de tutel<strong>le</strong>,États ou organismes derégulation. Ceci dit, que ce soit auniveau des États que des banques,cette crise va et doit entraîner deschangements structurels. On aaujourd’hui besoin de sécuriser <strong>le</strong>système mais en même temps ona besoin de ne pas étouffer <strong>le</strong> débutde reprise. On va continuer à financerl’économie sans restriction, maisen ne faisant pas n’importe quoi.On peut financer l’économie loca<strong>le</strong>,on en a <strong>le</strong>s moyens et <strong>le</strong>s possibilités.Mais il faut aussi que <strong>le</strong>schefs d’entreprise veil<strong>le</strong>nt au niveaude <strong>le</strong>ur performance économique,à la qualité de la gestion et contribuentà une bonne relation avec<strong>le</strong>urs banques. C’est comme dansun coup<strong>le</strong> : quand ça va mal, on atendance à vouloir désigner un seulresponsab<strong>le</strong>.L.P.P. : Confirmez-vous <strong>le</strong> début de repriseen Franche-Comté ?B.C. : Il y a un début de reprise, maisil est fragi<strong>le</strong>. Certains secteurs innovantsn’ont pas vraiment souffert,d’autres entrent seu<strong>le</strong>ment aujourd’huidans <strong>le</strong> dur. On est clairementsur un ciel qui se dégage mais il ya encore des zones de turbu<strong>le</strong>nces.L.P.P. : Faut-il souhaiter <strong>le</strong> retour à la situationd’avant la crise ou alors doit-on changer<strong>le</strong> système ?B.C. : On doit entrer dans une nouvel<strong>le</strong>époque. Ce n’est pas qu’unecrise conjoncturel<strong>le</strong>, cette crise estaussi structurel<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> est liée audéveloppement des échanges sur<strong>le</strong> plan mondial. Ce changementest un état de fait auquel il fauts’adapter. En Franche-Comté, j’aitrouvé un tissu entrepreneurial degrande qualité. Il y a aujourd’huipour nous un impératifd’accompagnement de ce mouvementde régénérescence des entreprises.À l’avenir, je pense qu’il estnécessaire d’instaurerune union sacrée entre<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s organisationsprofessionnel<strong>le</strong>s, l’État et<strong>le</strong>s banques. Je pense que dans cetterégion, on a su se serrer <strong>le</strong>s coudespour éviter une catastrophe. ■Propos recueillis par J.-F.H.BertrandCorbeau a étéremplacé <strong>le</strong>1 er mars parune femme,anciennedirectriceen régionCentre.Une premièrepour <strong>le</strong> CréditAgrico<strong>le</strong>de Franche-Comté.Bertrand Corbeau en datesOriginaire de Mayenne, Bertrand Corbeau a gravien vingt-cinq ans tous <strong>le</strong>s échelons de la banqueverte.- 1982 : un D.U.T. de gestion en poche, il démarrecomme guichetier dans sa région nata<strong>le</strong> des Paysde Loire.- 2002 : après avoir occupé <strong>le</strong>s postes <strong>le</strong>s plus diversau sein du Crédit Agrico<strong>le</strong>, il est nommé directeurcommercial du Crédit Agrico<strong>le</strong> de lʼAnjou et du Maine.Avant dʼêtre nommé une première fois à Besançonen tant que directeur général adjoint de la caisserégiona<strong>le</strong> de Franche-Comté, dirigée alors parPierre Derajinski. Il passera trois ans à Besançonavant de regagner la région de Chartres où il devientlʼadjoint du directeur de la caisse Val de France. Dernieréchelon en date : Bertrand Corbeau remplacePierre Derajinski à la direction généra<strong>le</strong> de la caisseFranche-Comté en février 2007.- Janvier 2010 : il est nommé à 50 ans, directeurgénéral de la Fédération Nationa<strong>le</strong> du Crédit Agrico<strong>le</strong>dont <strong>le</strong> siège est à Paris (VIII ème arrondissement).


Mensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinp. 3640 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010AGENDATHÉÂTREPONTARLIER“Roméo et Juliette” comme vous ne <strong>le</strong>s avez jamais vus !C’est une interprétation drô<strong>le</strong>et décalée de la piècede Shakespeare que livrela compagnie Los Figaros.Le public adore, <strong>le</strong>s critiques aussi ! A<strong>le</strong>xisMichalik a réussi un tour de force enlivrant une adaptation inattendue de“Roméo et Juliette”. Acteur et metteuren scène, <strong>le</strong> jeune homme a eu l’audace dedépoussiérer ce monument de l’œuvre de Shakespearesans <strong>le</strong> dénaturer. Il a donné à cettepièce une résonance contemporaine p<strong>le</strong>ined’émotion et d’humour qui la rend accessib<strong>le</strong>à tous <strong>le</strong>s publics.Roméao et JulietteThéâtre Bernard BlierJeudi 25 mars à 14 h 30 et 20 h 30SPECTACLESamedi 13 marsSur <strong>le</strong> fond, l’histoire est là même : dans Véroneravagée par des guerres intestines, Roméoet Juliette s’aiment et mourront. Mais l’époquea changé. A<strong>le</strong>xis Michalik a fait évoluer <strong>le</strong>décor du XVI ème sièc<strong>le</strong>. Il plonge l’action dansun cadre moderne qui nous est familier sanségratigner <strong>le</strong> mythe qui repose sur certainesscènes c<strong>le</strong>fs tel<strong>le</strong>s que cel<strong>le</strong> du balcon, du caveauet de la rencontre. Pour être crédib<strong>le</strong>, il a arrangé<strong>le</strong>s dialogues dont <strong>le</strong>s accents sont parfoisceux de nos banlieues.C’est dans ce sty<strong>le</strong> moderne, décalé et drô<strong>le</strong>que la compagnie Los Figaros interprète avecbrio Roméo et Juliette. On finit par rire de cedrame amoureux tant la mise en scène estcocasse. Ils ne sont que trois acteurs (A<strong>le</strong>xisMichalik, Anna Mihalcea et Régis Vallée) àinterpréter la ribambel<strong>le</strong> de personnages (unevingtaine au total) qui interviennent dans laversion classique. Parfois la scène <strong>le</strong>ur sert deloge pour changer de costume et se travestir.Chaque acteur est à facettes, c’est ce qui faitaussi <strong>le</strong> charme de pièce de Shakespeare d’ungenre nouveau qui ravira même <strong>le</strong>s puristes. ■<strong>La</strong> Rivière-Drugeon :magie à portée d’yeuxUne soirée cabaret autour de la magie <strong>le</strong> 13 mars à <strong>La</strong> Rivière-Drugeon à ne pas manquer. En plus, <strong>le</strong>s magiciens sont du coin.<strong>La</strong> Maison du Temps libre de <strong>La</strong> Rivière-Drugeonaccueil<strong>le</strong> samedi 13 marsun rendez-vous original : une soiréecabaret autour de la magie. “C’est la premièrefois que nous organisons cette manifestation”,explique Michel Renaud, delʼassociation culturel<strong>le</strong> intercommuna<strong>le</strong> delʼEau vive. Il explique <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de lasoirée : “<strong>La</strong> magie va se pratiquer à quelquescentimètres des yeux des spectateurs : c’est<strong>le</strong> “close-up.” Une dizaine de magiciens passerade tab<strong>le</strong> en tab<strong>le</strong> durant une heure environpour faire disparaître et réapparaître desobjets en tout genre au nez et la barbe dechacun.”Ensuite, tous monteront sur scène pour ladeuxième partie du spectac<strong>le</strong> où ils continuerontà éblouir <strong>le</strong>s spectateurs dans ungrand show de colombes, cordes, foulardset découpages.Ces prestigieux magiciens, tous Comtois, delʼassociation “Le cerc<strong>le</strong> Magique Comtois”,ont été propulsés sur <strong>le</strong> devant de la scènenationa<strong>le</strong>, sur France 2, lors de la soirée Téléthon2009. Ils se sont produits en direct devantune dizaine de millions de téléspectateurs.Leur président, Emmanuel Courvoisier, passionnéde magie depuis sa tendre enfance,est Valchantois (habitant de Vaux-et-Chantegrue).Spectac<strong>le</strong> garanti. ■Soirée cabaret samedi 13 marsà 20 h 30 à <strong>La</strong> Rivière Drugeon,Maison du Temps Libre.Tarifs : 8 euros, l’entrée enfant 4 euros(moins de 16 ans). Il est prévu environhuit à dix personnes par tab<strong>le</strong>. Touteréservation téléphonique ou par Internetdevra être confirmée par <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>mentdu ou des bil<strong>le</strong>t(s) d’entrée aumoins 24 heures avant<strong>le</strong> début du spectac<strong>le</strong>.Tél. : 03 81 49 86 41ou frasne@wanadoo.frEXPOSITIONDU 26 AU 28 MARSDeuxième expositionpour <strong>le</strong> club photo dela M.J.C. des Capucins.Après l’eau, ils braquent<strong>le</strong>urs objectifs sur <strong>le</strong>patrimoine du Haut-Doubs.Terre d’espaces et de rencontres,richesse du patrimoineet témoignages architecturaux,c’est ce que propose de venirdécouvrir cette année, <strong>le</strong> ClubPhoto de la M.J.C. des Capucinsdu 26 au 28 mars, àl’Annexe des Annonciades àPontarlier.Le club créé il y a deux anscompte une quinzaine de passionnésd’images, et du Haut-Doubs. ■A<strong>le</strong>xisMichalik,AnnaMihalceaet RégisVallée interprètentuneribambel<strong>le</strong> depersonnages.Le club photoimmortalise <strong>le</strong> patrimoineLe château de Joux et la cluse,sous un ang<strong>le</strong> nouveau ou une lumière inédite.Le dossierTRAVAIL CLANDESTIN :<strong>le</strong>s dérives du systèmeEnquête dans <strong>le</strong> bâtiment-travaux publicsLire en p. 11 à 18N° 98Décembre 20071,90 €Le premiermercredidu moisTrafic p. 32Les armes à feu passentla frontière suisseRégulièrement, <strong>le</strong>sdouaniers interceptentdes particuliersquiachètent des armes àfeu en Suisse où lalégislation est plussoup<strong>le</strong> qu’en France.ÉconomieCuisines Delacroix :enfin la croissance ?- Un phénomènequitouchesurtout <strong>le</strong> secteur du bâtiment. <strong>La</strong> société pontissalienne vient de changer depropriétaire.<strong>La</strong> nouve <strong>le</strong> direction met en placeun plan de sauvetage du fabricant de cui-- Une dizaine d’a fairesen a tente de jugement. sines. Les emplois ne sont pas menacés.p. 4 et 5L’événementL’économie duHaut-DoubspatineAlors que l’industrie suisse poursuit sa formidab<strong>le</strong>croissance,<strong>le</strong> développement économiquedu Haut-Doubs patine.Plusieursentreprises traversent des difficultés.Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 811 an - 12 numéros20€<strong>le</strong>s 12 numérosLe journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujetsd’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :❏ Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :1 an (12 numéros) = 20€ au lieu de24€, soit 2 NUMÉROS GRATUITSBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourneraccompagné de votre règ<strong>le</strong>mentà l’adresse suivante :<strong>le</strong>s dérives du systèmeBULLETIN D’ABONNEMENTau lieu de 24€2 NUMÉROSGRATUIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue25500 MORTEAU CEDEXNomPrénomN°/RueCodeTél.Vil<strong>le</strong>En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sontindispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinatairesla traitant. 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AGENDA<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010 41“Lendemain de combat” donne un aperçu de la finesse du travail de Claudet.PONTARLIERMusée de PontarlierMax Claudet,céramiste hors du communUne exposition exceptionnel<strong>le</strong> dédiée au céramiste Max Claudet(1840-1893) est à découvrir jusqu’au 14 juin.Quoi qu’en disent certains“experts”, Pontarlier aune légitimité às’intéresser à la faïenceet à la céramique, ne serait-cequ’au titre de vil<strong>le</strong> ouverte surl’art. Alors que <strong>le</strong> musée Claudetde Salins-<strong>le</strong>s-Salins est fermé,il faut au contraire se féliciterque <strong>le</strong> Musée de Pontarlier,en partenariat avec l’associationdes amis du musée, ait eu cetteinitiative de dédier une expositionau céramiste jurassien(1840-1893).Jusqu’au 14 juin, <strong>le</strong> public estinvité à découvrir “Le mondeétrange de Max Claudet”. Environquatre-vingts œuvres de cetartiste donnent un aperçu del’étendue et de l’originalité deson travail. “Des plats décoratifsde grande tail<strong>le</strong> aux plaquesplus modestes et aux vases, tous<strong>le</strong>s supports sont bons pour développerune iconographie éc<strong>le</strong>ctique.Certains de ses objets antiquisantset classiques, témoignentde la formation académique deMax Claudet, tandis qu’il adapteen céramique des sculpturesplus personnel<strong>le</strong>s” expliqueSarah Betite, directrice dumusée de Pontarlier.Les sources d’inspiration del’artiste sont nombreuses. LeJura en est une. Ce territoirelui fournit quantité de thèmesqu’il traite avec lamême inventivité.“Claudetmontre éga<strong>le</strong>mentdans son œuvre “Le mondecéramique unintérêt pour <strong>le</strong> demonde de l’enfance.”l’enfance qui luifournit des sujetstendres, cocasses mais aussi parfoisterrifiants.” Ses dernièrescréations sont influencées parl’Algérie dont il a découvert <strong>le</strong>spaysages lors d’un voyage.Technicien dans son art etconteur, Max Claudet est uneréférence dans <strong>le</strong> monde de lacéramique. ■Exposition “Le mondeétrange de Max Claudet”Jusqu’au 14 juinMusée de PontarlierTHÉÂTRELe Théâtre de la Marel<strong>le</strong>,créée à <strong>La</strong>usanne en 1982,braque ses projecteurs surdes héros injustement méconnus,des aventuriers du quotidienque nous côtoyons biensouvent sans <strong>le</strong>s connaître : nosvoisins, nos voisines. Le voisin,c’est comme la famil<strong>le</strong> : on ne<strong>le</strong> choisit pas, il faut faire avec…On <strong>le</strong> croise dans l’ascenseur,ou plus si affinités.<strong>La</strong> pièce proposée à Pontarlier<strong>le</strong> 28 mars à 17 heures (ThéâtreBlier) par la Compagnie de laMarel<strong>le</strong> de <strong>La</strong>usanne est trèsréaliste des rapports ordinairesde voisinage. C’est une pièceréaliste avec des voisins commeon en a tous. Des voisinscapab<strong>le</strong>s de nous gâcher un jourde so<strong>le</strong>il par <strong>le</strong>ur mauvaiseDimanche 28 marsImmeub<strong>le</strong> en fête,qui est mon voisin ?Pièce désopilante sur <strong>le</strong>s rapports de voisinage,présentée par la troupe professionnel<strong>le</strong>de la Marel<strong>le</strong>, venue de <strong>La</strong>usanne.humeur ou de porter vos coursesquand l’ascenseur est en panne.“Chaque scène est une fenêtreouverte sur <strong>le</strong> quotidien plus oumoins cocasse ou profond desrapports humains, entre fâcherieset réconciliations” expliqueÉdith Cortessis, l’auteur de lapièce.Pourquoi “Immeub<strong>le</strong> en fête” ?C’est une autre façon de nommerla fête des voisins initiéeen France en 1999 et qui a lieuchaque année <strong>le</strong> dernier mardidu mois de mai. ■Immeub<strong>le</strong> en fêteDimanche 28 mars à 17 hThéâtre Bernard-BlierRenseignementsau 03 81 xx xx xxPatrick Davantéry (Nicolas) et Caroline Guignard (Pauline),deux des acteurs de la pièce (photo Philippe Grand).


42<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010AGENDAPONTARLIERNouveau spectac<strong>le</strong>Les Vieux de l’Hôp s’invitent au bar des amisL’ensemb<strong>le</strong> de jazzmen pontissaliensprésente son nouveau spectac<strong>le</strong>du 10 au 14 mars au théâtre Bernard Blier.Bel<strong>le</strong>s soirées en perspective.Les silhouettes de ces 7 “jeunes”sexagénaires se sont légèrementarrondies, des ref<strong>le</strong>tsargentés pointent chez certainsquand d’autres affichent une propensionà l’éclaircie capillaire. Maisl’apparence ne fait pas <strong>le</strong> musicien.Question enthousiasme par contre,ils n’ont pas pris une ride. On seraitmême tenté de croire qu’ils rajeunissentau fur et à mesure de cetteaventure musica<strong>le</strong> initiée il y a15 ans suite à des retrouvail<strong>le</strong>s quin’avaient rien de prémédité. Inuti<strong>le</strong>de ressasser <strong>le</strong>s origines de cetteformation maintesfois présentées.Place à laconvivialité.Après <strong>le</strong> “Voyage àParis” qui servit de filconducteur à <strong>le</strong>ur précédentspectac<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sVieux de l’Hôp nousreviennent plus fringantsque jamais. Fini<strong>le</strong>s flâneries sur <strong>le</strong>sgrands bou<strong>le</strong>vards,place à la convivialité.Ce soir, c’est rendezvousau bar des amisdans une ambiancejazzy, bien entendu.“On inaugure notre quatrième spectac<strong>le</strong>avec toujours cette volonté dese renouve<strong>le</strong>r, de mettre l’accent surla mise en scène”, précise Jean-LucKury. On retrouvera bien sûr tous<strong>le</strong>s ingrédients qui font <strong>le</strong> succèsde ces joyeux dril<strong>le</strong>s : ta<strong>le</strong>nt musical,gags, bonne humeur, communionavec <strong>le</strong> public et cette envied’apporter de la gaîté sur scène.“Ce nouveau spectac<strong>le</strong> tourneraquelques années puis on prévoit deproposer ensuite une sorte de bestoff.”Deux autres ensemb<strong>le</strong>s assureronten alternance <strong>le</strong>s premières parties.Composés de 7 jeunes musiciensde l’harmonie, <strong>le</strong>s “Watells”s’inscrivent déjà dans la continuitéde <strong>le</strong>urs glorieux aînés. Sensib<strong>le</strong>mentde la même générationque <strong>le</strong>s Vieux de l’Hôp, <strong>le</strong>s “SansGains” baigneraient plutôt dans lamouvance des Shadows. Là aussi,une bande de copains musiciensqui sans trop <strong>le</strong> prévoir se sont prisau jeu de monter sur scène. “Ilsvont se produire pour la premièrefois en concert.” C’est toujours <strong>le</strong>premier pas qui compte. ■F.C.Les Vieux de l’HôpThéâtre Bernard Blier10, 11, 12, 13 mars à 20 h 3014 mars à 17 h 30Renseignements :Office de tourisme au03 81 46 48 33Le mélange des générations sera à l’ordre du jour du prochain spectac<strong>le</strong>des Vieux de l’Hôp éparpillés ici en compagnie des Wattels. <strong>La</strong> relève est là.


LE PORTRAIT <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 125 - Mars 2010 43MONTPERREUXGare aux conséquencesYves Fouquart,l’homme quivous réchauffel’atmosphèreCe scientifique spécialiste duréchauffement climatique vit depuis cinqans à Montperreux. L’occasion de faire<strong>le</strong> point sur un sujet “brûlant” d’actualité.Originaire de Lil<strong>le</strong> où il aeffectué toute sa carrièreà l’Université des Scienceset Technologies, Yves Fouquarta toujours pratiqué <strong>le</strong>s sportsde montagne : ski, randonnée,alpinisme. Passion à l’originede nombreux séjours dans <strong>le</strong>sAlpes et à l’étranger. “Pour nos 20ans de mariage, on s’était offertmon épouse et moi un voyage en<strong>La</strong>ponie” dit-il. Attiré par <strong>le</strong>spaysages nordiques, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong>décide ensuite d’effectuer laGrande Traversée du Jura àskis. L’expérience se prolongerapar d’autres vacances hiverna<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong> Haut-Jura. Pousséspar la curiosité, YvesFouquart et son épouse décidentun beau jour de visiter lavallée de Joux et poursuivent<strong>le</strong>ur périp<strong>le</strong> jusqu’à Mouthe etMalbuisson. “On est tombé sous<strong>le</strong> charme. <strong>La</strong> neige, la proximitédes Alpes, la mentalité des habitantsdu Haut-Doubs correspondentassez bien à notre façonde vivre, à nos loisirs.” L’ancienprofesseur d’université appréciepar exemp<strong>le</strong> l’esprit sympathiquequi règne autour du skide fond, loin de l’anonymat desgrandes stations alpines. Àl’heure de la retraite, <strong>le</strong> coup<strong>le</strong>choisit de s’établir sur <strong>le</strong>s hauteursde Montperreux avec vueimprenab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> lac. “À Lil<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s hivers sont plutôt ternes. Ici,on en prend p<strong>le</strong>in <strong>le</strong>s yeux”,constate Yves Fouquart quin’éprouve aucun mal du pays.Physicien de formation, il a participéaprès sa thèse à une conférenceinternationa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> climaten 1975. Un véritab<strong>le</strong> déclic.“J’ai tout de suite pris conscienceque <strong>le</strong> sujet était d’une importancesociéta<strong>le</strong> capita<strong>le</strong>. On observaitdéjà à cette époque des signesà travers <strong>le</strong>s premières courbesprésentant l’évolution de laconcentration du gaz carboniquedans l’atmosphère loin de toutesource de pollution. Ce phénomèned’effet de serre ne feraitqu’augmenter <strong>le</strong> réchauffementde la planète. C’est comme si onajoutait un pull de plus autourde la planète. Face à cette situation,très peu de changementsconcrets ont été constatés, si cen’est la prise de conscience de lapopulation” pense <strong>le</strong> scientifique.Le réchauffement climatiquesuit toujours la même progression,pas forcément de façonlinéaire mais fluctue dans unetendance ascendante. “Voilàpourquoi j’ai bossé toute ma carrièresur ces problématiques etje reconnais que j’ai pris monpied.” Parallè<strong>le</strong>-Le vraienjeu estgéopolitique.ment àl’enseignement,Yves Fouquarts’est beaucoupimpliqué dans<strong>le</strong>s activitésinternationa<strong>le</strong>s.En 1985, il entreau comité scientifiquedu programmemondialde recherche sur<strong>le</strong> climat. “J’aiparticipé pendant6 ans à ce comité. Puis onm’a sollicité au G.I.E.C. pourrédiger un rapport sur <strong>le</strong>s aérosols.Il s’agissait de synthétiserl’état de la recherche sur ce thème.”Fondé en 1988, <strong>le</strong> G.I.E.C.mobilise un groupe d’expertsintergouvernemental qui travail<strong>le</strong>sur l’évolution du climatet qui a pour mission d’évaluerscientifiquement et objectivement<strong>le</strong>s risques liés aux changementsclimatiques d’originehumaine. “Les conclusions duG.I.E.C. ne plaisent pas du toutau monde ultralibéral. Personnene peut aujourd’hui contesterl’évolution climatique qui sepoursuivra jusqu’à l’épuisementdes ressources de charbon et depétro<strong>le</strong>.”Impossib<strong>le</strong> de savoir avec précisionquand et comment <strong>le</strong>schangements vont se produi-Le spécialisteduéchauffementclimatiqueapprécie toutparticulièrement<strong>le</strong>sambiancesenneigées duHaut-Doubs.Pour combiende tempsencore ?re. “C’est sûr qu’il fera nettementplus chaud qu’aujourd’hui. Onévoque l’hypothèse probab<strong>le</strong> d’uneaugmentation globa<strong>le</strong> de 3 °Cde la température à l’échel<strong>le</strong> dela Terre. C’est l’équiva<strong>le</strong>nt inversed’une glaciation.” Le réchauffementest inéluctab<strong>le</strong>. Toutl’enjeu consiste à savoir comments’y préparer et gérer <strong>le</strong>sconséquences. “<strong>La</strong> finalité dusommet de Copenhague visait àinciter au ra<strong>le</strong>ntissement de laconsommation énergétique pournous laisser du tempsd’adaptation. Il faudra gérer àl’échel<strong>le</strong> planétaire de vastes fluxmigratoires, préserver <strong>le</strong>s ressourcesd’eau potab<strong>le</strong>, luttercontre l’appauvrissement dessols. Le vrai enjeu est géopolitique”affirme-t-il. ■F.C.

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