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Fête des Pères 17 juin 2012Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr JUIN 2012 N° 152 2, 50€ Tél. 03 81 39 03 84Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration22 rue du Docteur Grenier - PONTARLIERPONTARLIER ET LE SPORTLA BELLE HISTOIRE CONTINUELes rugbymendu C.A.P. Pontarlierretrouvent la Fédéra<strong>le</strong> 2.L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7ÉLECTIONS LE DOSSIER p. 19 à 29Législatives 2012Une batail<strong>le</strong> de femmes ?Sur <strong>le</strong>s douze candidats aux législatives des 10 et 17 juin,sept sont des femmes. Tous <strong>le</strong>s candidats répondent.TOURISME p. 16<strong>La</strong>c de Saint-PointFeu vert pour <strong>le</strong>sbateaux é<strong>le</strong>ctriquesRédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 20125BÂTIMENTUn coup dur économiqueL’entreprise Perrinen redressement judiciaireAprès avoir connu un développement spectaculaire, <strong>le</strong> groupe Mul<strong>le</strong>rest en difficulté. Plusieurs de ses filia<strong>le</strong>s dont Perrin S.A.S. sont enredressement judiciaire. <strong>La</strong> situation est liée au contexte économiquediffici<strong>le</strong>. Mais pour beaucoup dans <strong>le</strong> milieu du bâtiment, el<strong>le</strong> seraitaussi <strong>le</strong> résultat d’une super-croissance du groupe mal maîtrisée.Le 9 mai, <strong>le</strong> Tribunal deCommerce de Besançona placé en redressementjudiciaire l’entreprisepontissalienne Perrin spécialiséeen plâtrerie, menuiserie,peinture. <strong>La</strong> juridiction a prisune mesure similaire pour lasociété-mère “<strong>La</strong> Financière”,propriétaire de Perrin S.A.S., etpour trois des six autres filia<strong>le</strong>sdu groupe Mul<strong>le</strong>r, dont Mul<strong>le</strong>rIndustrie qui possède <strong>le</strong>s AteliersComtois à Ouvans. “Cettedécision est due à plusieurs facteursindépendants. Principa<strong>le</strong>ment: <strong>le</strong>s difficultés d’une filia<strong>le</strong>industriel<strong>le</strong> qui ont mobiliséune grande partie des fondspropres du groupe, une agencePerrin Rhône-Alpes non rentab<strong>le</strong>et fermée depuis la fin 2011, unechute des prix de vente depuis2 ans alors que <strong>le</strong>s matériauxn’ont cessé d’augmenter, la miseen application de la loi de modernisationde l’économie (L.M.E.)qui nous est défavorab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> tout“Il a <strong>le</strong>sens ducommerce.”dans une conjoncture moroseque nous connaissons tous” justifieCédric Mul<strong>le</strong>r, <strong>le</strong> présidentdu groupe. L’entrepreneur nesouhaite pas commenter la situationau-delà du communiquédans <strong>le</strong>quel il énonce <strong>le</strong>s causesdu déclin et sa volonté d’agirpour redresser la barre. Le placementen redressement judiciaireapparaît selon lui “commeune très bonne décision, cel<strong>le</strong>qui nous permettrade continuerà exercer sereinementnotre métieravec professionnalismeet à satisfairenos clients.”Dans son propos,Cédric Mul<strong>le</strong>rveut croire enl’avenir.Les difficultés dePerrin et d’unepartie du groupeMul<strong>le</strong>r seraientdonc liées principa<strong>le</strong>mentà des causes extérieures.Pourtant, au regard del’histoire, on est tenté de penserque d’autres facteurs sontà prendre en compte comme lacroissance rapide, trop sans doute,de la société.Depuis qu’il a repris l’entreprisePerrin en 2005, <strong>le</strong> jeune entrepreneurvoit grand. Il a faitcroître cette société du bâtimentcréée en 1968 qui employait unequarantaine de salariés. Selonnos informations, il a multipliépar cinq son chiffre d’affairesqui au moment de la repriseétait d’environ 3 millions d’euros.En quelques années, <strong>le</strong> nombrede collaborateurs chez Perrin adépassé la centaine.Emporté dans son élan, CédricMul<strong>le</strong>r a joué la carte de la diversification.Il a racheté <strong>le</strong>s AteliersComtois à Ouvans (plus de7 000 mètres carrés de locaux),une entreprise spécialisée à labase dans la fabrication de mobilierpour enfant. Il s’est tournéL’entreprise du bâtiment Perrin emploie encore une centaine de salariés.El<strong>le</strong> est en redressement comme <strong>le</strong>s filia<strong>le</strong>s Terre Neuve Energy, Mul<strong>le</strong>r Industrieet la société-mère <strong>La</strong> Financière.éga<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s énergiesrenouvelab<strong>le</strong>s en investissantdans la filia<strong>le</strong> Terre Neuve Energy.Avec Orienté Sud, une autreentité du groupe Mul<strong>le</strong>r, il s’estlancé dans la construction et lapromotion. Il a construit un nouveaubâtiment estampillé Mul<strong>le</strong>rIndustrie, dans la zone industriel<strong>le</strong>d’Étalans, aujourd’hui envente. Son développement spectaculairea surpris <strong>le</strong>s acteursdu monde économique. <strong>La</strong> chaîneM6, dans <strong>le</strong> cadre de son émissionCapital a même consacréune émission à ce jeune entrepreneuraudacieux et ta<strong>le</strong>ntueux.En 2010, Perrin entredans <strong>le</strong> Top 15 dans 100 P.M.E.<strong>le</strong>s plus dynamiques de Francedans <strong>le</strong> classement du magazinel’Entreprise.Mais ce “touche-à-tout” qui “a<strong>le</strong> sens du commerce” disent sesproches, a pris des risques. “Ila grossi beaucoup trop vite”observe-t-on dans <strong>le</strong> milieu dubâtiment. Une croissance malmaîtrisée, dont il paierait <strong>le</strong> prixaujourd’hui. “Il a continué àgrossir dans une période néfastepour <strong>le</strong> bâtiment. Nous nesommes pas encore sortis de lacrise” rappel<strong>le</strong> un professionnel.En plus d’avoir à faire vivre<strong>le</strong>s filia<strong>le</strong>s, il fallait alimenterla machine Perrin dans uncontexte économique de plus enplus tendu. Pour cela, la directionaurait pratiqué des prixcassés pour faire la nique auxconcurrents et récupérer desmarchés. Une méthode qui afait long feu. Si el<strong>le</strong> a permis defaire tourner la boutique, el<strong>le</strong> ainévitab<strong>le</strong>ment creusé un déficitqui conduit aujourd’hui <strong>le</strong>Tribunal de Commerce à mettrePerrin S.A.S. en redressementjudiciaire assorti d’une périoded’observation de 6 mois.D’un point de vue tant économiqueque social pour <strong>le</strong> Haut-Doubs, il faut souhaiter que cettesociété parviendra à enrayerson déclin. ■T.C.


L’ÉVÉNEMENT6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012FOOT, HAND, BASKET, RUGBYPONTARLIERSE “SPORTE”À MERVEILLEAvec la montée du handball et du rugby et <strong>le</strong> maintien du foot,Pontarlier rayonnera la saison prochaine au niveau national.Le basket prend la bal<strong>le</strong> au rebond en accédant à l’échelonsupérieur, faisant de la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs un terreauplus que jamais ferti<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s sportifs. Resteà concrétiser ces résultats dès septembre prochain. Unequestion se pose : <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong> pontissalien devra-t-ilpasser à la caisse pour assumer <strong>le</strong>s ambitions des clubs ?Une chose est certaine : <strong>le</strong>s supporters et partenaires sont là.FINANCESÀPontarlier, “c’est <strong>le</strong> logo qui estcarré, pas <strong>le</strong>s pieds.” Franchement,la Vil<strong>le</strong> pourrait déposerce slogan comme l’a fait cel<strong>le</strong> deMontpellier, certes douze fois plus grandeen nombre d’habitants, qui a célébré<strong>le</strong> titre champion de France de Ligue1 en foot et fêté <strong>le</strong> titre en handball.Pontarlier, plus modestement, n’a pasà rougir. 2012 restera un excel<strong>le</strong>nt crupour la capita<strong>le</strong> de l’absinthe. Le verreest à moitié p<strong>le</strong>in si <strong>le</strong>s footbal<strong>le</strong>ursn’avaient pas buté à quelques pointsde la montée de la C.F.A. en terminantseconds derrière Strasbourg.Il n’empêche : <strong>le</strong> rugby monte en Fédéra<strong>le</strong>2, quatrième division, <strong>le</strong>s handbal<strong>le</strong>usesaccèdent à la Nationa<strong>le</strong> 2(quatrième division), l’équipe réservemonte en Prénationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> basket accèdepour la première fois de son histoireà la prénationa<strong>le</strong> et <strong>le</strong> foot se maintientlargement en C.F.A.2 (5 ème division)en nourrissant de grandes ambitionspour la saison prochaine. “Comme quoi,à 800 mètres d’altitude et avec de la neige,on peut faire du sport col<strong>le</strong>ctif”s’amuse Jean-Louis Gagelin, présidentdu C.A.P. rugby qui a fêté avec “<strong>le</strong>smoustachus” (équipe des vétérans) <strong>le</strong>Bouclier de Brennus des anciens remportéface à aux clubs du Sud de laFrance. Rien que ça.Va se poser la douloureuse équationdes subventions et équipements sportifs.Quel<strong>le</strong> est la politique de la Vil<strong>le</strong>et de son maire Patrick Genre, amoureuxde sport ? El<strong>le</strong> consiste à traiterchaque club sur <strong>le</strong> même pied d’égalité.En fonction du niveau, du nombre delicenciés, de la représentativité, la Vil<strong>le</strong>fixe des contrats. Chacun sait où ilva. Cela évite toute frustration maiscela empêche un club d’émerger à hautniveau, faute de moyens financiers. “CeLes clubs montent mais <strong>le</strong>s subventions n’explosent pasCourse aux financements :pas de guéguerre entre clubsLes accessions du handball, du rugby et du basket, combinées avec l’excel<strong>le</strong>ntesaison du foot offrent une vitrine de marque à la Vil<strong>le</strong>. Devra-t-el<strong>le</strong> passerà la caisse l’année prochaine ? Éléments de réponse.mode de traitement, je l’avais mis enplace en 1995 alors que j’étais adjointaux sports car auparavant, <strong>le</strong>s subventionsse négociaient à la tête du client,explique l’édi<strong>le</strong>. Ces contrats sont unegril<strong>le</strong> de transparence.”En diluant toutes <strong>le</strong>s subventions (soit296 931 euros répartis), aucun club nepourra à l’avenir espérer jouer un rô<strong>le</strong>majeur à un niveau national. Pontarlierl’assume au risque de devenir unvivier pour <strong>le</strong>s autres clubs qui viendrontensuite piocher de jeunes joueursformés. “Il faut être raisonnab<strong>le</strong>. Encomparaison de la tail<strong>le</strong> de notre vil<strong>le</strong>,il sera diffici<strong>le</strong>ment faci<strong>le</strong> d’al<strong>le</strong>r plushaut pour <strong>le</strong> rugby. Peut-être <strong>le</strong> foot peutily arriver”, émet Patrick Genre qui neprivilégie aucun sport. Ces succès, il <strong>le</strong>sexplique “par la qualité de l’encadrement,la politique éducative de chaque clubet <strong>le</strong> soutien de la vil<strong>le</strong>.”<strong>La</strong> bonne santé sportive va-t-el<strong>le</strong> plomber<strong>le</strong>s finances de la commune ? “Pasdu tout. Pour exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> rugby passerade 15 000 euros de subventions encontrat sportif à 22 500 euros, soit uneDe 0 à9 000 eurospour <strong>le</strong>basket.augmentation de6 750 euros. C’est faib<strong>le</strong>”annonce la col<strong>le</strong>ctivité.Le basket est <strong>le</strong> grandgagnant : il passe de 0euro à 9 000 euros. Etchacun des clubs pourrarevoir ses demandesauprès d’autres col<strong>le</strong>ctivitésque sont <strong>le</strong>Conseil général duDoubs ou <strong>le</strong> Conseilrégional.Contrairement à Besançonqui a voté il y aquelques mois une subventionexceptionnel<strong>le</strong>de 150 000 euros poursauver son club de foot puis100 000 euros pour <strong>le</strong> handball,<strong>le</strong> Haut-Doubs met peu la main porte-monnaie.Il est arrivé une fois que <strong>le</strong> conseil municipalaide <strong>le</strong> rugby. “C’était il y a plusde 15 ans dans <strong>le</strong> cadre d’une subventionexceptionnel<strong>le</strong>” précise <strong>le</strong> maire.<strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité a un droit de regard surchacun des comptes des associations.Les plus gros budgets sont tenus deposséder un commissaire aux comptes.Bref, <strong>le</strong>s finances semb<strong>le</strong>nt sainesd’autant que chaque entité s’est entouréed’un club de partenaires impliquantpeu l’impôt des habitants. “Il n’y a aucuneconcurrence entre clubs de Pontarlierpour <strong>le</strong>s subventions” dit Jean-LucCourtet, entraîneur du football. Chaquematin, je prends par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> caféavec une personne du rugby. Il y a uneexcel<strong>le</strong>nte ambiance.”Au handball, l’ambiance est éga<strong>le</strong>mentà la fête. Les fil<strong>le</strong>s du président PhilippeNicod ont offert un beau cadeauà <strong>le</strong>ur club - qui fêtera <strong>le</strong> 25 août ses40 ans - en accédant à l’échelon supérieur.Avec un budget de 90 000 euros,<strong>le</strong> C.A.P. ne peut offrir de primes dematch. Il gère en bon père de famil<strong>le</strong>.Après un excédent de 500 euros en 2010-2011, cette année sera légèrement déficitaire(entre 3 000 et 4 000 euros) mais<strong>le</strong> hand n’est pas jaloux du sort financierqui lui est réservé par rapport auxautres. “Les relations entre chaque sportsont bonnes” souff<strong>le</strong> <strong>le</strong> président. Il n’estd’ail<strong>le</strong>urs pas rare de voir des footbal<strong>le</strong>ursencourager <strong>le</strong>ur compagne sur <strong>le</strong>parquet.Qu’on se <strong>le</strong> dise, <strong>le</strong> sport à Pontarlierest une affaire de famil<strong>le</strong>. Aux joueursde ne pas trop lézarder sur la plage cetété. Sinon, la reprise risque d’être diffici<strong>le</strong>…■E.Ch.Combien vont-ilstoucher en 2013 ?● <strong>le</strong> Rugby passe deFédéra<strong>le</strong> 3 à Fédéra<strong>le</strong> 2 :+6750 euros,soit 22 500 euros en 2013● <strong>le</strong> Basket accèdeà la Pré-Nationa<strong>le</strong> :+9000 euros - Rien en 2012● <strong>le</strong> Hand Féminin passe deNational 3 à National 2 :+6750 eurossoit 15 750 euros en 2013.● <strong>le</strong> Football reste en C.F.A. 2 :pas dʼévolution pour 2013(22 500 euros en 2013)Pour la Vil<strong>le</strong>, lʼévolution des contratsdʼobjectifs en 2013 faisant suite auxmontées sʼélève à + 22 500 euros.Ce que toucheun ambassadeur sportif● Pierre Bourliaud (kayak) :3 000 euros● Anouk Faivre-Picon (ski de fond) :1 400 euros● Jérémy Monnier (tir) :1 500 eurosLes subventionsde fonctionnement1. C.A.P. football : 14 382 euros2. Club Nautique : 10 351 euros3. Pontarlier gym : 9 132 euros3. Handball : 8 361 euros4. Judo club : 8 062 euros5. Rugby : 6 416 euros6. U.N.S.S. : 4 247 euros7. Tir : 3 332 euros8. Tennis : 2 985 euros9. LʼEspérance : 2 507 euros10. C.R.S.P. : 2 460 euros11. Basket : 2 330 euros12. Canoë-Kayak : 2 099 euros13. Foulques du Haut-Doubs :2 056 euros14. Vélo Club : 1 787 euros15. Lutte : 1 485 euros16. Escrime : 1 427 euros17. Rol<strong>le</strong>r skate : 1 392 euros18. Attitude danse sportive : 1 112 euros19. Pétanque : 1 100 eurosSont aussi aidés : Aéro-Club de Pontarlier,aïkido, amica<strong>le</strong> bou<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s archers,lʼaviron, <strong>le</strong> badminton, <strong>le</strong>s Balbuzards,la boxe, <strong>le</strong> C.A.F., cyclotourisme, D.S.A.,E.P.K.S.T. golf club, handisports, <strong>le</strong>sCapucines, Haut-Doubs air libre, moto,karting, scouts, U.S.E.P., tennis de tab<strong>le</strong>.Les handbal<strong>le</strong>uses pontissaliennes peuvent jubi<strong>le</strong>r : el<strong>le</strong>s accèdent à lanationa<strong>le</strong> 2. Beau cadeau pour <strong>le</strong> club qui fête ses 40 ans <strong>le</strong> 25 août.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 20127RUGBYLe C.A.P. déjà à la recherche de sponsorsLe XV Jaune et b<strong>le</strong>uenivre PontarlierLe rugby est descendu puis il a vaincu. De retour enFédéra<strong>le</strong> 2 la saison prochaine, <strong>le</strong> C.A.P. et ses450 000 euros de budget veut se pérenniser tout enflairant <strong>le</strong>s bons coups pour engager de nouveauxjoueurs. Sans trop débourser…Remonter la rue de Salins à contresens est une tradition à chaque montée.TENDANCELe foot n’est plus ce qu’ilétait. Les salaires mirobolantsdélivrés à unjoueur évoluant auniveau national sont rares.Seu<strong>le</strong>s quelques vil<strong>le</strong>s peuvent- encore - se <strong>le</strong> permettre.Besançon a tenté… et s’estbrûlé <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s avec une rétrogradationdu club en C.F.A.2 et un budget dans <strong>le</strong> rouge.Pontarlier a dans sa chaussureune baguette qui plaîtde plus en plus : l’argumentfrontalier. Six joueurs duUn argument pour attirer des joueursLes cheveux de Jean-Louis Gagelinsont tombés ! Rassurez-vous,<strong>le</strong> président du C.A.P. rugby n’apas fait une pelade due au stress…Non, tout juste est-il passé sous la tondeusede ses joueurs qui lui ont rasé lamoitié du crâne pour fêter l’accessionen Fédéra<strong>le</strong> 2 ! Le boss n’a eu d’autrechoix que raser l’autre partie… Celalui va plutôt bien. C’était à Saint-Priest,dans la banlieue lyonnaise où <strong>le</strong>s Pontissaliensont surpris par <strong>le</strong>ur détermination.Troisbus de supporters avaientfait <strong>le</strong> déplacement pour encourager<strong>le</strong>urs hommes. De bons gars comme ondit ici. Des joueurs du cru, qui saventmouil<strong>le</strong>r <strong>le</strong> maillot et qui ont offert unretour en Fédéra<strong>le</strong> 2, troisième montéeaprès 1999, 2008 et 2012.“Matos”,“Bolide”,“Sarko”,“Farine”,“la Gaine”,“Tayo”,“la Jol” - surnoms donnés à quelquesunsdes joueurs du XV pontissalien ontréussi ce que peu de clubs sont parvenusà faire en Franche-Comté : accéderdirectement à la Fédéra<strong>le</strong> 2 aprèsune relégation. Cela valait bien uneremontée de la rue de Salins à contresensavec <strong>le</strong>s trois bus pour s’arrêterdevant <strong>le</strong> Springbok café, repère desrugbymen. Une tradition partagée avec500 Pontissaliens ! “C’est fort… car ilfallait tout reconstruire” indiqueA<strong>le</strong>xandre Farina, l’entraîneur. Arrivéil y a un an après avoir remplacé aupied <strong>le</strong>vé Jean-Jacques Abbamonte,remercié par <strong>le</strong> club, Farina a fait dubon boulot et loue la mentalité du clubqu’il a découvert. “Le feeling est passéentre nous” dit <strong>le</strong> président. Il est surtoutparvenu à intégrer des jeunes del’équipe junior dans l’équipe premièreà l’instar du jeune pilier Romain Guenat(20 ans),titulaire à plusieurs reprisesou Pierre Schiedegger (centre) et LudovicDhote (arrière).En revanche, il ne pourra plus comptersur l’animateur du vestiaire : Cyril<strong>le</strong>Mattera. “Matos” de son surnom afêté son jubilé. Il est parti avec <strong>le</strong>s honneurs…Pour mieux revenir ? “Non, cettefois c’est sûr je ne remettrai plus <strong>le</strong>maillot. Entre la vie de famil<strong>le</strong> et professionnel<strong>le</strong>,je ne continue pas mais enrevanche, j’aiderai <strong>le</strong> club pour rechercherdes sponsors” dit-il.Là est <strong>le</strong> prochain travail de Pontarlier:trouver de nouveaux financements.Avec <strong>le</strong>s contrats d’objectifs, <strong>le</strong> C.A.P.aura de quoi vivre (lire par ail<strong>le</strong>urs)mais pas de quoi faire de la glorio<strong>le</strong> àcet échelon car certaines équipes possèdentdes joueurs rémunérés. Ce quin’est pas <strong>le</strong> cas au C.A.P. Ou tout dumoins pas officiel<strong>le</strong>ment car des primesde match sont allouées et ils sont remboursésde <strong>le</strong>urs frais de déplacement.Logique. Bref, <strong>le</strong>s budgets seront serrés.Encore une fois, <strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s partenaires,entreprises privées pour la plupart,seront au rendez-vous pourapporter <strong>le</strong>ur pierre à l’édifice dans unclub des partenaires bien huilé. Rappelonsque <strong>le</strong> club emploie une personne(Audrey Forestier) qui s’occupe de laformation des jeunes et du club en général.Jean-Louis Gagelin y tient.D’ail<strong>le</strong>urs,Pontarlier n’ira pas chercher des Fidjienset autres mercenaires pour entamerla saison prochaine. Une raison decoût et de culture. Comme la gentiane,il faut des mecs avec des racines enracinéesdans <strong>le</strong> cru local. Un gage deréussite. L’autre force réside dans sacapacité à organiser des événements…et mobiliser une flopée de bénévo<strong>le</strong>s.“On ne <strong>le</strong>s remerciera jamais assez”lâche l’entraîneur tout en regardantLouis Locatelli, bénévo<strong>le</strong> de la premièreheure. Dans <strong>le</strong> club-house, sous <strong>le</strong>regard protecteur des présidents défuntsqui se sont succédé depuis 1927, <strong>le</strong> C.A.Pontarlier devient <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur club deFranche-Comté alors que <strong>le</strong>s autresconnaissent des rétrogradations sportivesou financières. Les Jaune et B<strong>le</strong>uauront à la reprise en septembre descentaines de supporters derrière eux.C’est sans doute cela la plus bel<strong>le</strong> mora<strong>le</strong>du sport pontissalien : du cœur et duta<strong>le</strong>nt. ■E.Ch.Quand la Suisse dope nos footbal<strong>le</strong>ursLe C.A.P. foot nepropose pas desalaires à sesjoueurs mais offrela possibilité detrouver un job enSuisse. C’estun argument derecrutement pourl’entraîneur.C.A.P. évoluant en équipepremière ont dégoté <strong>le</strong>uremploi en Suisse voisine grâceà l’appui du club : “Àchaque fois que l’on promet,nous tenons notre paro<strong>le</strong>, ditl’entraîneur Jean-Luc Courtet.Aujourd’hui, j’ai de plusen plus de joueurs extérieursqui m’appel<strong>le</strong>nt pour venir àPontarlier afin de <strong>le</strong>ur trouverun emploi en Suisse etjouer en même temps. C’estun de mes arguments derecrutement. <strong>La</strong> Suisse n’estpas un problème mais doncun atout. Peu de nos joueurssont partis pour jouer là-baspour un salaire dans un club”poursuit <strong>le</strong> tacticien pontissalienqui a réalisé une saisonpresque parfaite. Sesjoueurs ont terminé sur laseconde marche du podiumderrière Strasbourg qui avaittous <strong>le</strong>s moyens pour que sonclub remonte en C.F.A. <strong>le</strong>sHaut-Doubistes ne pouvaientpas lutter.Ainsi, Cyril Letellier, <strong>le</strong>s frèresBrice et Romain Marguier,Bertrand Jeanneret et AliPontarliertermine seconddu championnatde C.F.A. 2 eta réalisé desexploitsen Coupe deFrance.(Photod’archivePatriceDutrul<strong>le</strong>).Khrimou passent la frontièrepour travail<strong>le</strong>r et reviennent<strong>le</strong> soir pourl’entraînement. Un vrai “plus”pour <strong>le</strong> club qui n’a pas <strong>le</strong>smoyens de lutter et qui tentede garder son ossaturepour la saison prochaine.Pour comparaison, <strong>le</strong> club deSaint-Louis (Alsace) bénéficied’une aide de la col<strong>le</strong>ctivitéde 160 000 euros alorsque Pontarlier plafonne à36 882 euros. Comme quoil’argent ne fait pas - toujours- <strong>le</strong> bonheur… ■SPORT INDIVIDUELKayakPas de J.O. pourPierre BourliaudLe kayakiste a manqué <strong>le</strong>s qualifications compostant<strong>le</strong> bil<strong>le</strong>t vers Londres. Le Pontissalien estfrustré mais pas abattu. Diffici<strong>le</strong> de se remobiliser.Les Jeux olympiques d’été, Pierre Bourliaud <strong>le</strong>s regardera sur satélé. Dur. Le Pontissalien de 27 ans n’a pu obtenir <strong>le</strong> seul bil<strong>le</strong>tqui était mis en jeu par la fédération française de canoë-kayak.“Il y a une part de frustration, dit Pierre Bourliaud. J’avaisl’impression d’être bien préparé mais je suis passé à côté. <strong>La</strong> sé<strong>le</strong>ctionse déroulait sur une semaine avec trois courses. J’ai fait des fautes mêmesi je ne suis pas d’accord avec une pénalité au niveau d’un passage detête” dit l’athlète qui s’était préparé en début de saison en Australie.À la surprise généra<strong>le</strong>, c’est <strong>le</strong> jeune Étienne Dail<strong>le</strong> (23 ans) qui a validéson bil<strong>le</strong>t, laissant Pierre Bourliaud à la maison… Du coup, <strong>le</strong> garçona mis <strong>le</strong>s bouchées doub<strong>le</strong>s pour passer d’autres portes : cel<strong>le</strong>s deses études : “J’ai passé mes partiels de kiné, validés” explique l’étudianten deuxième année à Toulouse.Sportif de haut niveau, Pierre aux larges épau<strong>le</strong>s concilie donc étudeset vie sportive. Reste à savoir quel<strong>le</strong> trajectoire il donnera à cette dernière.Il participera début juil<strong>le</strong>t à une course internationa<strong>le</strong> en Italie,à la Coupe de France à Tours (30 juin et 1 er juil<strong>le</strong>t), aux championnatsde France (20 juil<strong>le</strong>t). Le Pontissalien défendra avec son club <strong>le</strong> titrede champion de France obtenu l’année dernière et pour la deuxièmeannée consécutive.Avec lui, Benjamin Travostino et Kévin Schutz, remplaçant de ThomasBosset qui participera ce jour-là à une course aux États-Unis.Ambassadeur sportif de la Vil<strong>le</strong> de Pontarlier, Bourliaud va retrouverla motivation tout en préparant sa reconversion. ■Le kayakistePierre Bourliaud aobtenu une victoireenCoupe du Mondede kayak maisa manqué <strong>le</strong>squalificationspour <strong>le</strong>s J.O.


8PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012AGRICULTUREMickaël Courtet vient d’être élu à la tête du syndicatJeunes Agriculteurs du Doubs. Une ascension prometteusepour ce jeune producteur laitier de 28 ans pas du tout impressionnépar <strong>le</strong>s responsabilités de la fonction.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quelques mots sur <strong>le</strong>congrès national des J.A. qui se tient à Pontarlierjusqu’au 7 juin.Mickaël Courtet : C’est toujours la bagarre pouravoir cet événement. C’est une petite victoire.On est très fier d’accueillir près de 1 000 congressistesà Pontarlier. L’organisation de cet événementimpliquait de tisser de nombreux liens avecdes col<strong>le</strong>ctivités et des organismes para-agrico<strong>le</strong>s.On compte bien pérenniser ces partenariats,conforter des points communs et en profiterpour faire passer des messages.L.P.P. : Comment définir votre engagement syndical ?M.C. : Originaire de Vil<strong>le</strong>rs-sous-Chalamont, j’airepris une ferme aux Hôpitaux-Neufs.Au départ,je n’avais aucune envie de militer. Les premièresréunions syndica<strong>le</strong>s auxquel<strong>le</strong>s j’ai participé ontfacilité mon intégration loca<strong>le</strong>ment. J’ai prisensuite des responsabilités cantona<strong>le</strong>s avant dedevenir secrétaire des J.A. duDoubs.“26 m 2 desurfaceagrico<strong>le</strong>disparaissentchaqueseconde.”Une forte implicationDe la graine de présidentL.P.P. : Vous étiez prêt à al<strong>le</strong>r plusloin ?M.C. : Cette présidence relèved’une candidature désignée etvolontaire. C’est une chanced’être à la tête des J.A. du Doubsqui rassemb<strong>le</strong> 420 adhérents.L’effectif est en progressionpuisqu’on a récupéré 80 cotisationssupplémentaires auxcours des cinq dernières années.Ce résultat est à mettre au créditdes militants qui mouil<strong>le</strong>nt la chemise danschaque canton pour promouvoir <strong>le</strong> mouvement.L.P.P. : Le Doubs est un département <strong>le</strong>ader dans <strong>le</strong> domainede l’installation. Comment expliquer ce phénomène ?M.C. : Avec une installation pour un départ, on aun taux de renouvel<strong>le</strong>ment parmi <strong>le</strong>s plus fortsde France. Trois facteurs contribuent à ce dynamisme.D’abord notre passion pour l’é<strong>le</strong>vageMontbéliard. Il suffit de voir <strong>le</strong> succès des comicesqui sont devenus de vraies fêtes villageoises.J’avancerais ensuite l’attractivité pour <strong>le</strong> métier.Dans <strong>le</strong> Doubs, on a 30 % d’installations horscadre familial. Ce résultat est <strong>le</strong> fruit d’une politiquedéveloppée par <strong>le</strong>s J.A. depuis 1989 avec<strong>le</strong> précieux soutien du Conseil régional. Sur <strong>le</strong>s30 % d’installations hors cadre familial, la moitiécorrespond à la reprise d’exploitations etl’autre moitié à des projets innovants. Le troisièmefacteur repose bien entendu sur la qualitéde nos filières dont la plus célèbre n’est autreque cel<strong>le</strong> du comté.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s qualités d’un bon président ?M.C. : Il faut déjà avoir envie, savoir écouter et êtrefédérateur. Je suis partisan de la recherche deconsensus avec l’idée d’avancer dans <strong>le</strong> même sens.Aujourd’hui <strong>le</strong> conseil d’administration des J.A.25 compte 28 membres et j’espère bien qu’on seraautant d’ici deux ans à la fin de mon mandat.L.P.P. : Pas trop court deux ans ?M.C. : C’est court mais bien. On reste motivé avecune certaine obligation de résultats dans un lapsde temps réduit.L.P.P. : Quel<strong>le</strong>s sont vos priorités ?M.C. : En premier lieu l’installation avec 7 membresdu C.A. chargés spécifiquement de ce dossier. Onsouhaite travail<strong>le</strong>r à l’accompagnement des J.A.en assurant aussi une veil<strong>le</strong> syndica<strong>le</strong>. <strong>La</strong> promotiondu métier constitue aussi un axe d’actionfort. On doit reconduire des animations comme“<strong>La</strong> Semaine des produits locaux” avec des jeunesagriculteurs qui interviennent dans <strong>le</strong>s collèges.On a touché 2 000 élèves en décembre dernier.C’est important de montrer toutes <strong>le</strong>s facettesde la profession, histoire peut-être de susciterquelques vocations. Parmi <strong>le</strong>s priorités, je doisaussi veil<strong>le</strong>r à assurer la cohésion départementa<strong>le</strong>.Chacun doit s’y retrouver sans clivage entrela zone haute et <strong>le</strong> bas. Je ne suis pas là pouropposer <strong>le</strong>s systèmes.Le nouveauprésidentdes JeunesAgriculteursdu Doubs seréjouit à l’idéed’accueillir àPontarlier <strong>le</strong>congrèsnationaldes J.A.L.P.P. : En vivant sur la bande frontalière, vous êtes sansdoute confronté à la problématique de la pression foncière.Quel<strong>le</strong> est votre position sur ces questions ?M.C. : L’accès au foncier est primordial pour <strong>le</strong>sJ.A. On incite à la modération. Les J.A. siègentà la commission départementa<strong>le</strong> sur la consommationde l’espace agrico<strong>le</strong>. Cela permet d’émettredes avis positifs ou négatifs sur <strong>le</strong>s projets. Ilfaut savoir qu’en France, c’est 26 m2 de surfaceagrico<strong>le</strong> qui disparaissent chaque seconde. Onmilite pour que toutes <strong>le</strong>s communes disposentde documents d’urbanisme. Ces outils sécurisentl’avenir des installations. ■Propos recueillis par F.C.État civil de mai 2012NAISSANCES27/04/12 – Antoine de Julien MOUROT, enseignantet de Anne-Caro<strong>le</strong> KOPP, formatrice en agro alimentaire.28/04/12 – Lilian de Georges BÉDOURET, scieur etde Mélanie PÊPE, agent de tourisme.28/04/12 – Nolan de Sébastien GAGNON, soudeur etde Gaël<strong>le</strong> PAYET, coiffeuse.28/04/12 – Quentin de <strong>La</strong>urent CHABOUD, maçon etAurélie PUTELAT, comptab<strong>le</strong>.28/04/12 – Melvyn de Gaëtan CAILLAULT, livreur etde Aline PONTIER, vendeuse.29/04/12 – Victoria de Fabrice NADOHOUBLEKES, planificateur et de Myriam CHAM-BELLAND, secrétaire.29/04/12 – Léna de Nicolas MAITRE, militaire et deClémence DESBROUSSES, sans profession.29/04/12 – Juline de Paul GASPAR, boucher et deBénédicte BOILLIN, professeur des éco<strong>le</strong>s.29/04/12 – Typhenn de Grégory GÉKIERE, peintreen bâtiment et de Sandra IGIER, contrô<strong>le</strong>use en horlogerie.29/04/12 – Zoé de Sébastien BRUNNER, bûcheronet de Elodie DORNIER, ouvrière.29/04/12 – Paul de Jean-Philippe GIRARD, garagisteet de Luce JACQUIN, monitrice d'équitation.29/04/12 – Luan de Afrim HAMITI, ouvrier et de LisaTROUTET, ouvrière.29/04/12 – Matthéo de Sullivan JACQUET, mécanicienautomobi<strong>le</strong> et de Angélique MONNIER, pâtissière.29/04/12 – Enoha de Raphaël PERRIN, automaticienet de Karine SARRAZIN, animatrice périscolaire.30/04/12 – Agathe de Gaétan MATHIEU, salarié agrico<strong>le</strong>et de Emmanuel<strong>le</strong> COUSAERT, comptab<strong>le</strong> notaria<strong>le</strong>.29/04/12 – Marwane de Mustapha LAMRABET, prototypisteet de Ismahane AZZOUZI, sans profession.30/04/12 – Savinau de Frédérick SCHONER, technicienet de Hathaichanok SOMSED, sans profession.30/04/12 – Pierre-Antoine de Mickael TAVARES, mécanicienet de Delphine TOURNIER, saisonnière en Montd'Or.30/04/12 – Joé de Sébastien LOPEZ, fonctionnaire àla Préfecture du Doubs et de Sophie BOURGEOIS,assistante d'éducation.01/05/12 – Lison de Cyril MERCET, micromécanicienet de Lucie BRUTILLOT, éducatrice spécialisée.30/04/12 – Mathis de Hervé MARTIN, directeur techniqueet de Barbara BERTON, conseillère emploi formation.29/04/12 – Clovis de Frédéric PASTEUR, ingénieur etde TIV Siv Chheng, responsab<strong>le</strong> des achats.02/05/12 – Léna de Rudy VANDEVOORDE, é<strong>le</strong>ctricienet de <strong>La</strong>etitia ANDREY, contrô<strong>le</strong>use en horlogerie.02/05/12 – Mathias de Daniel LEFEVRE, vendeur etde Rebecca SIREDEY, vendeuse.03/05/12 – Kamilya de Julien MARTELLO, décol<strong>le</strong>teuret de Asya BELKEBIR, aide soignante.03/05/12 – Arthur et Maël de Bastian EDME, ouvrieret de Manon POLARD, vendeuse.03/05/12 – Yann et Evan de Nicolas COLMANS, maîtrechien et de Valérie TRANNOY, sans profession.04/05/12 – Juliette de Vincent TARDY, en formationenvironnement et de Isabel<strong>le</strong> BOSIO, préparatrice enpharmacie.04/05/12 – Rosy de Régis PINGAT, décol<strong>le</strong>teur et deEmilie MANGIN, contrô<strong>le</strong>use horlogerie.05/05/12 – Sixtine de Gauthier PASSARD, acheteuret de Clarisse BESCHET, secrétaire.06/05/12 – Thibaud de Frédéric JEANDOT, antennisteet de Delphine JEANNIER, secrétaire.06/05/12 – Alban de Stéphane REIGNIER, garde forestieret de Anne-<strong>La</strong>ure GARRESSUS, comptab<strong>le</strong>.07/05/12 – Juliette de Raphaël CHANEZ, chauffagisteet de Marie-Made<strong>le</strong>ine BRUNIE, conseillère principa<strong>le</strong>d'éducation.07/05/12 – Maéva et Juline de Pierre-Marie ROY,conducteur de train et de Betty BARRAND, vendeuse.07/05/12 – Cylia de Alain LACROIX, cuisinier et deCéline BERNARDIN, technicienne de laboratoire.08/05/12 – Nina de Bastien LUGUEL, horloger et deClaire DELERUE, horlogère.09/05/12 – Ilayda de Mustafa ÇOBANOGLU, ouvrierde scierie et de Fatma OZBAKIR, serveuse.09/05/12 – Younes de Sief-Eddine ZEBIRI, intérimaireet de Amira ZEBIRI, chargée de mission marketing.09/05/12 – Emma de Stéphane REVIL-SIGNORAT,employé de fromagerie et de Julie DORNIER, animatriced'enfants.09/05/12 – Ezio de Anthony BRUGHERA, technicienautomobi<strong>le</strong> et de Vanessa GOFFREDO, employéecommercia<strong>le</strong>.10/05/12 – Nahel de Gérald KUDER, vendeur et deIsabel<strong>le</strong> MÉAU, vendeuse.07/05/12 – Théo de Jean-Jacques COMTE, commercia<strong>le</strong>t de Céci<strong>le</strong> MARGUET, comptab<strong>le</strong>.10/05/12 – Thaïs de Romy PRUDHON, sans profession.07/05/12 – Léonie de Benoit SIGONNEY, fromager etde Aurélie MENETREY, sans profession.10/05/12 – Noah de Romain EBLE, serveur et de NathaliePATEZ , employée polyva<strong>le</strong>nte.09/05/12 – Noévan de Julien PIGUET, responsab<strong>le</strong>d'atelier et de Sonia GREPINET, directrice accueil deloisirs.11/05/12 – Zoélie de Didier BÔLE, ouvrier dans <strong>le</strong>stravaux publics et de Emilie JOURNOT, aide-soignante.Lucie de Frédéric LEDUC, microtechnicien et de KarineDROZ-VINCENT, sans profession.12/05/12 – Robin de Cyril<strong>le</strong> MOUETTE, tourneur surcommandes numériques et de A<strong>le</strong>xandra RAMEL,sans profession.12/05/12 – Eliott de Franck BON, chauffeur livreur etde Stéphanie GERMAIN, femme de ménage.12/05/12 – Abdul-Melik de Yusuf KAN, carre<strong>le</strong>ur et deNuray TUTKUN, sans profession.12/05/12 – Camil<strong>le</strong> de Yoenn LECAUX, mécanicien etde Sylvie LAGUILLIEZ, serveuse.14/05/12 – Elisa de Philippe GAIFFE, infographiste etde Caroline BERGUER, infirmière.15/05/12 – Paolo de <strong>La</strong>urent MULIN, pharmacien etde Pauline FERRARI, préparatrice en pharmacie.15/05/12 – Elisa de Olivier PETITE, acheteur et de CindySTOLLER, assistante posta<strong>le</strong>.14/05/12 – Manon de Nicolas BOURLIAUD, ingénieurd'application et de Sandrie DROMARD, horlogère.15/05/12 – Léona de Didier THOMAS, charpentier etde Emmanuel<strong>le</strong> GIRARDET, assistante maternel<strong>le</strong>.15/05/12 – Raphaël de Pierrick GARNIER, menuisieret de Isabel<strong>le</strong> BORGES, employée commercia<strong>le</strong>.16/05/12 – Joé de Jérome PERNY, monteur livreur etde Delphine POURNY, assistante commercia<strong>le</strong>.16/05/12 – Manoée de Jean-Michel VIPREY, menuisieret de Céci<strong>le</strong> POURCELOT, coiffeuse.16/05/12 – Eddy de Raphaël GRANDVUILLEMIN, artisancarre<strong>le</strong>ur et de Mariana DINCU, sans profession.16/05/12 – Ynesse de Florian ZUCCONI, piloted'installation et de Milène JACQUOT, horlogère.17/05/12 – Hasan de Nizamettin SOLKOL, polisseuret de Funda GÜZEL, intérimaire en horlogerie.17/05/12 – Kevin de Julien DONELIAN, ingénieur etde Svetlana ZITNIK, comptab<strong>le</strong>.17/05/12 – Manon de Philippe SAULNIER, agriculteuret de Maryline CHAUVIN, secrétaire médica<strong>le</strong>.17/05/12 – Ben de Jean-Marc NOYALET, militaire etde Nathalie MARCISET, aide-médico psychologique.17/05/12 – Maxime de Sébastien ROGNON, ingénieuret de Emilie DEPREZ, ingénieur.18/05/12 – Maëlyne de Rudy HORY, chauffeur mécanicienet de Ophélie DIDOT, sans profession.18/05/12 – Nolhan de Kevin SOLLEU, chef d'atelieret de Kathia LEHMANN, sans profession.19/05/12 – Louise de Julien LETOUBLON, agriculteuret de A<strong>le</strong>xandra FERCOT, secrétaire.19/05/12 – Xavier de Hervé MATHEZ, é<strong>le</strong>ctrotechnicienet de Cindy VACELET, vendeuse.19/05/12 – Malone de Anthony NICOLET, machinisteet de Jennifer ADENOT, opératrice en horlogerie.20/05/12 – Maëlys de Freddy PILLOT, ouvrier et deSabrina JOURNOT, responsab<strong>le</strong> boutique.21/05/12 – Clarisse et Philippe PLASENCIA, techniciende maintenance et de Edith BOUVIER, responsab<strong>le</strong>qualité.21/05/12 – Stella de Filipe LEANDRO, employé debanque et de Anaïs VUILLEMIN, employée de banque.21/05/12 – Guillaume de Gérald POURCELOT, maçonet de Marjorie CONCHON, monitrice d'équitation.21/05/12 – Mathilde de Philippe JOURDAIN, chefd'équipe et de Fabienne MONNIN, professeur deséco<strong>le</strong>s.22/05/12 – Ethan de Aurélien GUICHARDON, technologueet de Graziella DEFFEUILLIER, sans profession.22/05/12 – Gabin de Cédric MESNIER, technicien enbureau d'études et de Amélie SAUGIER, infirmière.23/05/12 – Nollan de Carl GIRARD, paysagiste et deMaryline MORISSET, sans profession.23/05/12 – Ecrin de Servet KARAKURT, ouvrier et deFatma AKCAY, sans profession.24/05/12 – Kalie de David MAIRE, employé de caveet de Audrey MONNIER, directrice centre d'accueil.24/05/12 – Hugo de Antoine MICHEL, constructeurnaval et de Julie LEVILLAIN, sans profession.24/05/12 – Madelyne de <strong>La</strong>urent GERMANN, ingénieuret de Jessica PIERROT, horlogère.24/05/12 – Olivia de Benoit PIRALLA, professeur deséco<strong>le</strong>s et de Aurore BONNOT, éducatrice spécialisée.24/05/12 – Clémentine de Benoit GENOT, ingénieuret de Virginie TAILLARD, assistante maternel<strong>le</strong>.24/05/12 – Kieran de Vincent GUERIN, magasinier etde Aurore MENART, polisseuse.24/05/12 – Lili-Rose de Rémy GASNE, horloger et deEmilie LOVERA, horlogère.25/05/12 – Colas de Lionel BESSON, chauffagiste etde Caro<strong>le</strong> BOURGEOIS, visiteuse médica<strong>le</strong>.25/05/12 – Manon de Guillaume JACQUES, technicienagrico<strong>le</strong> et de Angélique MOREL, sans profession.26/05/12 – Char<strong>le</strong>s de Noël AYMONIN, mécanicien etde Josiane DORNIER, secrétaire.26/05/12 – Hamza de Ügur KÖSE, artisan et de NazmiyeEROGLU, sans profession.26/05/12 – Anato<strong>le</strong> de Antoine NICOD, moniteur deski et de Auriane LANCIN, infographiste.27/05/12 – Alicia de Jimmy RENARD, opérateur surligne et de Cindy BATAILLE, sans profession.27/05/12 – Tom de Jérémy DECKER, soudeur et deAudrey KLEIN, responsab<strong>le</strong> administration.28/05/12 – Suzie de Raphaël FERREUX, agriculteuret de Elisabeth BOURGEOIS, secrétaire de mairie.29/05/12 – Ethan de Yohan BERTHOUD, règ<strong>le</strong>ur décol<strong>le</strong>teuret de <strong>La</strong>etitia LOUVRIER, ouvrière horlogère.29/05/12 – A<strong>le</strong>x de Jean-Michel BOILLON, chauffagisteet de Lucie ROUSSEL, infirmière.29/05/12 – Adrien de Olivier PRÉVOST, ingénieur etde Marie GRANDJEAN, enseignante.29/05/12 – Jade de Aurélien BOURGEOIS, entraîneurde ski et de Tiphaine SALVI, directrice d'accueil de loisirs.30/05/12 – Zeynep de Ilhan SAVAS, polisseur et deSerpil KAVCAR, horlogère.30/05/12 – Adè<strong>le</strong> de Mickaël SIRON, agriculteur et deMélanie ROGNON, infirmière.30/05/12 – Jessim de Patrick JEBBAR, masseur et deRabiaa KOUZEMT, ouvrière en fromagerie.30/05/12 – Pierre de David REGNIER, agriculteur etde Benoîte LIEGEON, aide soignante.31/05/12 – Stanislas de Pierre VETTER, gérant et deAnaïs CUENOT, documentaliste.31/05/12 – Louane de Sébastien BRETILLOT, prestatairede services travaux publics et de Ludivine RECE-VEUR, infimière.31/05/12 – Justine de Patrick MÉNAGER, intérimaireet de Marlène COCHU, sans profession.31/05/12 – Alicia de Fabien MARQUILLANES, poseuren menuiserie et de Marie-<strong>La</strong>ure PETIT, sans profession.Mariages05/05/12 – Régis GROS, chef de culture et CélinePANOT, éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse.05/05/12 – Philippe FREYRE, gérant de société etMireil<strong>le</strong> BAVEREL, assistante maternel<strong>le</strong>.12/05/12 – Jérome BAUDIN, analyste programmeuret Anissa HADJ-ALI, infirmière.12/05/12 – Ibrahim NAMOUDI, opérateur de productionet Fatma ZAOUI, maîtresse de maison.19/05/12 – Rémi DELACROIX, perceur tatoueur etMagali CASAGRANDE, horlogère.02/0612 – Olivier ANDREANI, employé de banque etde Géraldine COMTE, infirmière.Décès28/04/12 – Italo DELGRANDE, 88 ans, retraité, domiciliéà <strong>La</strong>bergement Sainte Marie (Doubs), époux deRenée ARDIET.01/05/12 – Marie-Rose CHABOD, 85 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.01/05/12 – Jean-Louis MARTIN, 73 ans, retraité, domiciliéà Berche (Doubs), époux de Gilberte NEDEZ.04/05/12 – Marcel VUILLEMIN, 56 ans, sans profession,domicilié à Maisons-du-Bois (Doubs), célibataire.10/05/12 – Pau<strong>le</strong>tte GRABY, 94 ans, retraitée, domiciliéeà Pontarlier (Doubs), veuve de Pierre BAILLY-MAITRE.12/05/12 – Alain MONNIER, 62 ans, technicien domiciliéà Pontarlier (Doubs) époux de Nadine BAILLY.12/05/12 – René PASSARD, 89 ans, menuisier retraité,domicilié à Rochejean (Doubs) veuf de Andrée PETI-TE.17/05/12 – Bouselah ABBAZ, 78 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs) époux de Khadra HEMSAS.17/05/12 – Abdelhamid MEDFOUNI, 78 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Simone ROUS-SET.18/05/12 – Marie-Louise THIEBAUD, 92 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire.18/05/12 – Pierre LANQUETIN, 85 ans, retraité agrico<strong>le</strong>,domicilié à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs)veuf de Roberte CHENEVEZ.24/05/12 – Aline JEUNET-MANCY, 93 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Char<strong>le</strong>s BON-NEVAUX.27/05/12 – Yves CASSARD, 82 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Yvette GOËLLER.28/05/12 – Jeanne PERREY, 87 ans, retraitée, domiciliéeà Pontarlier (Doubs), épouse de Robert FAIGNEZ.29/05/12 – Maurice NEUTE, 55 ans, maçon, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Josée ALPE.27/05/12 – Elisa PRINCE, 94 ans, retraitée, domiciliéeà Amancey (Doubs), veuve de André BERNARD.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 9QUARTIERUne tradition religieuseC’est jour de fête aufaubourg Saint-Pierre<strong>La</strong> célébration religieusede Saint-Pierre sedérou<strong>le</strong> <strong>le</strong> 24 juin.Au programme, messeet procession suivies dutraditionnel apéritif, sansoublier l’épisode de lastatue protectrice.Fondée en 1870,la confrérie Saint-Pierre célèbre chaque année sonsaint patron. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> interruptionremonte à la période del’Occupation.À l’époque, il existait encoredifférentes confréries, cel<strong>le</strong> des écoliers,des magistrats, des laboureurs ouencore la confrérie de la Croix. Cettefête religieuse avait une certaineamp<strong>le</strong>ur.<strong>La</strong> procession qui suivait l’officetraversait toute la vil<strong>le</strong>. “<strong>La</strong> traditionintégrait éga<strong>le</strong>ment une col<strong>le</strong>cte auprèsdes commerçants de la place. L’argentétait ensuite redistribué aux plus démunis”,explique Co<strong>le</strong>tte Curtit qui présidela confrérie depuis 15 ans.Avec <strong>le</strong> temps, <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> s’est quelquepeu adapté aux évolutions de la société.L’office religieux sera célébré à10 h 30 en l’église Saint Pierre. “On apréparé la messe avec <strong>le</strong>s enfants ducatéchisme”, souligne la présidente.L’entrée dans l’église s’effectue selonun rite immuab<strong>le</strong> : porteur du chanteau,de la statue de Saint-Pierre suivides autres membres de la confrérie.Après la bénédiction du pain, <strong>le</strong>sconfrères se rendent en procession jusqu’àla place Saint-Pierre. C’est alors<strong>le</strong> cérémonial très attendu de la transmissionde la statue. L’original en tropmauvais état a été remplacé depuisune dizaine d’années par une nouvel<strong>le</strong>version sculptée parUneincursionà Houtaud.Ernest Delacroix.D’abord concentré autourdu faubourg Saint-Pierre,<strong>le</strong> rayon d’accueil dela statue s’est élargi auxquartiers riverains voireà l’unité pastora<strong>le</strong>. LeSaint-Pierre était partil’an dernier à l’auberge<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> deVéronique etPhilippeFaivre-Pierretavaitrecueilli <strong>le</strong>Saint-Pierreen 2011.de jeunesse chez Véronique et PhilippeFaivre-Pierret. Cette année, il s’offriraune incursion à Houtaud au foyer deSabine et Pierre-Jean Bonin. Le dépositaireest censé être protégé. “C’estaussi lui qui se charge de l’apéritif servisur la place avec <strong>le</strong> soutien de la distil<strong>le</strong>rieGuy. Celui qui redonne la statueoffre <strong>le</strong> pain bénit.” Qu’on y croitou pas, cette fête reste aussi un beaumoment d’échange et de convivialité.C’est l’essentiel. ■<strong>La</strong> personne qui tient <strong>le</strong> chanteauentre la première à l’église. El<strong>le</strong>devance cel<strong>le</strong> qui porte <strong>le</strong>saint-Pierre et <strong>le</strong>s autres membresde la confrérie.STATIONNEMENTLes camions ont suivi <strong>le</strong>rapatriement des opérateursde dédouanement surPontarlier. Plus de trafic etforcément plus de soucis.Aménagerun blocsanitaire.“On a une nouvel<strong>le</strong> problématiqueliée au problème de stationnementdes poids lourds la nuit,voire <strong>le</strong> week-end”, évoquaitPatrick Genre au dernier conseil municipal.C’est tout simp<strong>le</strong>ment l’une des conséquencesdu rapatriement de la plate-forme de dédouanementde la Ferrière à Pontarlier. Quand <strong>le</strong>week-end arrive, <strong>le</strong>s camions convergent surla capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs. Ils stationnent <strong>le</strong>plus souvent à proximité des sociétés dedédouanement situées aux Grands-Planchantset en zone industriel<strong>le</strong>. Ce n’est pasvraiment la pagail<strong>le</strong> mais cela pourrait <strong>le</strong>devenir si on laisse al<strong>le</strong>r. “<strong>La</strong> police municipa<strong>le</strong>est intervenue de façon préventive”, observe<strong>le</strong> maire.Pas encore <strong>le</strong> temps des sanctions mais plutôtla canalisation d’un trafic qui dispose d’unvaste parking de dé<strong>le</strong>stage à proximité del’Espace Pourny. “Je pense qu’il faudrait songerà aménager un bloc sanitairepour accueillir ces chauffeursdans des conditions plusdécentes. Comme on l’a déjà faitpour <strong>le</strong>s gens du voyage”, suggèreà son tour Bertrand Guinchard,conseil<strong>le</strong>r municipal.Conscientes du problème de stationnementanarchique, <strong>le</strong>sagences de dédouanement sontd’ail<strong>le</strong>urs prêtes à financer uneplaquette d’information à destinationdes chauffeurs. ■Un phénomène nouveauCes poids lourds qui prennentde plus en plus de placeLes poids lourds stationnent dans la rueou sur des espaces privés.<strong>La</strong> délinquanceen baisse de 12 %Les indicateurs de la sécurité sont au beaufixe dans la capita<strong>le</strong> pontissalienne. “Depuis<strong>le</strong> début de lʼannée, la délinquance a baisséde 12 % si lʼon compare avec <strong>le</strong>s chiffres de2011”, annonce <strong>le</strong> commissariat qui se féliciteaussi du très bon taux de résolution desaffaires. Le curseur 2012 dépasse 52 %, soitun niveau lui aussi supérieur à lʼan dernier. ■


Vos contactsÉric TOURNOUX - 06 07 40 50 76 - eric.tournoux@groupe-publipresse.comAnthony GLORIOD - 07 86 50 05 23 - anthony@groupe-publipresse.com


12PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012CONSEIL DES JEUNES Une soirée collégienne<strong>La</strong> “teuf”festive et solidaireLes bonnes idées étaient à l’ordre du jourdu conseil municipal des jeunes qui s’est tenuen mairie de Pontarlier <strong>le</strong> 30 mai dernier.Ils ont de la suite dans <strong>le</strong>s idées aupoint de surprendre <strong>le</strong> vrai maire.“Alors là, je vous dis bravo carvous al<strong>le</strong>z lier <strong>le</strong> festif avec <strong>le</strong> caritatifet l’humanitaire”, <strong>le</strong>ur a réponduPatrick Genre en découvrant commentils comptaient s’y prendre pour organiserla soirée des collégiens. <strong>La</strong> prochaineédition de cette fête lancée par<strong>le</strong> précédent conseil des jeunes se tiendraprobab<strong>le</strong>ment vers <strong>le</strong>s vacances dela Toussaint. “Au lieu que chaque collégienpaie un droit d’entrée, nous voudrionsque chacun ramène un paquetde riz ou une boîte de conserve quiseraient donnés à une association commela Banque alimentaire”, annonceChloé, jeune conseillère pontissalienne.Une partie de la recette aurait toutaussi bien pu être versée au profit desœuvres caritatives mais ce n’est plustout à fait la même symbolique. “Onsait que <strong>le</strong>s associations comme <strong>le</strong> PetitPanier ou la Banque alimentaire enauront cruel<strong>le</strong>ment besoin”, apprécieNathalie Bertin, l’adjointe en chargedu Conseil des jeunes.Cette bel<strong>le</strong> initiative a vite été relayéequelques heures plus tard au conseil“Alors là,je vousdis bravo.”Les jeunes conseil<strong>le</strong>rs veu<strong>le</strong>nt être une force de proposition active et responsab<strong>le</strong> (photo A<strong>le</strong>xis Baud).des adultes comme <strong>le</strong> projet d’organiserune journée sur la tolérance et <strong>le</strong> respectdes différences. Le contenu de cetteaction n’est pas encore tota<strong>le</strong>mentarrêté mais l’intention est bien là, c’estl’essentiel.<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> équipe du conseil des jeunesélue en octobre dernier n’est pas làpour faire de la figuration et comptebien <strong>le</strong> faire savoir. Puisqu’on en par<strong>le</strong>,ces jeunes pousses envisagentd’ail<strong>le</strong>urs de publier un film de présentationet un magazinepour mieux se faireconnaître auprès desautres collégiens. Cesdeux supports seraientconsultab<strong>le</strong>s en ligne. Ilfaut vivre avec sontemps. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>sjeunes élus pontissalienssouhaitent s’approprier<strong>le</strong> concept des concoursde cuisine très à la modeactuel<strong>le</strong>ment. Ils revendiquentaussi de participeraux réf<strong>le</strong>xionsmenées autour des dossierspiscine et médiathèque.Patrick Genre n’est pas contrel’idée de <strong>le</strong>s associer, au moins sur lapiscine. Il est même convenu d’une visitetechnique des installations de la piscineactuel<strong>le</strong>, histoire de <strong>le</strong>s mettredans <strong>le</strong> bain.Les questions diverses abordées en finde séance permettent de mieux comprendre<strong>le</strong> fonctionnement des équipementset des services publics. Impossib<strong>le</strong>par exemp<strong>le</strong> d’escompter jouersur <strong>le</strong>s terrains synthétiques au stade.Lesquels sont réservés aux entraînementsdes clubs ou des classes foot.Un second terrain pourrait voir <strong>le</strong> jourd’ici 3 ou 4 ans. “C’est pour quandl’ouverture du nouveau cinéma ?”, interrogeClémentine. “Ça avance. Le permisde construire est accordé et la consultationdes entreprises réalisée. Lestravaux vont démarrer en septembreet ce multip<strong>le</strong>xe pourrait ouvrir à larentrée 2013, si tout va bien”, lui répond<strong>le</strong> maire en précisant qu’il s’agit d’unprojet privé.Antoine demande ensuite des nouvel<strong>le</strong>sdu nouveau comp<strong>le</strong>xe de loisirs quidevrait voir <strong>le</strong> jour en lieu et place del’ancien Ducky Kart. “Le chantier adébuté.” Quand Benjamin s’étonne dene voir jamais personne devant l’arrêtde bus situé rue des Écoussons, c’esttoute l’assemblée qui découvrel’existence de Ticto, <strong>le</strong> service de réservationde bus à la demande. Le meil<strong>le</strong>urest pour la fin avec la projection du“flashmob” qui assurera la promotionde la soirée des collégiens. Ce n’est pasun nouveau modè<strong>le</strong> de radar pour <strong>le</strong>smoby<strong>le</strong>ttes mais une petite séquencevidéo où l’on voit des jeunes conseil<strong>le</strong>rsesquiver quelques pas de danse urbaine.■F.C.Publi-informationPréparez l’étéLes beaux jours arriventet avec eux, l’envie departager de bons momentsde convivialité. C’est donc<strong>le</strong> moment de franchir laporte de la Cave Barthod àPontarlier où Arnaud Gueyvous attend.Arnaud Gueysaura vousfaire partagersa passiondu vin.à la Cave Barthod<strong>La</strong> Cave Barthod est une boutiquecomme on <strong>le</strong>s aime. Oùdès la porte franchie, on sentque <strong>le</strong> bon goût, la simplicitéet la convivialité seront au rendezvous.Reconnue depuis plusieurs générationscomme un des grands spécialistesrégionaux du vin, la maisonBarthod s’est installée il y a un anet demi, avec succès, au centre-vil<strong>le</strong>pontissalien. Avec <strong>le</strong> conseil avisé etpassionné d’Arnaud Guey, vous pourrezchoisir vos bouteil<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>scentaines de références présentes àla Cave. Tous <strong>le</strong>s grands crus biensûr, mais aussi “et surtout une gammeétendue de vins entre 5 et 15 eurosla bouteil<strong>le</strong> et de nombreux vins depays ou des domaines moins connusmais qui travail<strong>le</strong>nt remarquab<strong>le</strong>mentbien” détail<strong>le</strong> <strong>le</strong> spécialiste.<strong>La</strong> Cave Barthod organise une foispar mois des séances de dégustationde vins. “<strong>La</strong> toute prochaine a lieu <strong>le</strong>9 juin. El<strong>le</strong> est consacrée à la Bourgogneavec la maison Bichot. Le jourde la Fête de la musique,on a prévu d’organiser<strong>La</strong> Fête desPères estproche,pensez-y !une dégustation de roséavec un concert sur place”ajoute Arnaud Guey.<strong>La</strong> Cave Barthod, c’estaussi une grande sé<strong>le</strong>ctionde paniers gourmandscomme autantd’idées-cadeaux, dansdes budgets oscillantentre 17 et 100 euros.<strong>La</strong> Fête des Pères estproche, pensez-y ! “Pourla Fête des Pères justement, on feraaussi des coffrets de vins à thème, de15 à 100 euros.” Juin, c’est aussi <strong>le</strong>mois du rosé. <strong>La</strong> Cave Barthod a faitune sé<strong>le</strong>ction de “vins plaisir à boireentre copains”, comme ce domaineMontrose au prix tout doux ou cetariquet rosé très fruité.Plus de 300références etrégulièrement desnouveautés àdécouvrir.À la Cave Barthod,vous pourreztrouver tout unesé<strong>le</strong>ction de paniersgourmands.Les gourmets trouveront éga<strong>le</strong>mentà la Cave Barthod un assortiment dewhisky, absinthe, chartreuse, champagne,cognac, armagnac et autreseaux-de-vie. À noter que la cave Barthodest adhérente de la carte Altitude,signe de son implication tota<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> commerce local. ■RETROUVEZ LA CAVE BARTHODSUR FACEBOOK :barthod espace vins pontarlierDes recettes de cuisine, des accords metset vins, <strong>le</strong>s conseils d’Arnaud,<strong>le</strong>s nouveautés, <strong>le</strong>s journées dégustations“et quelques bêtises”…


14PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012MÉDIASLes journaux de petitesannonces ne sont pas enjoie. Après Paru Vendu,c’est au tour de l’Hebdode disparaître du paysage de lapresse gratuite. Le groupe Cime,éditeur du titre, a annoncé que<strong>le</strong>s éditions de Mulhouse, Colmar,Belfort et Montbéliards’arrêteraient <strong>le</strong> 30 juin, sachantque cel<strong>le</strong>s de Morteau et de Pontarlierne paraissent déjà plus.Cette cessation d’activité entraînela suppression de 116 emploisdont quatre dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.“C’est un secteur qui n’est plusrentab<strong>le</strong> du fait de la concurrenced’Internet” constate NathalieAtar, secrétaire du comitéd’entreprise de Cime.<strong>La</strong> société basée à Rixheim(Haut-Rhin) enregistre des<strong>Presse</strong> gratuiteL’Hebdodisparaît desboîtes aux <strong>le</strong>ttresLe journal gratuit de petites annoncesdistribué sur Pontarlier et Morteau cesseson activité comme toutes <strong>le</strong>s éditionséditées par <strong>le</strong> groupe Cime basé à Rixheim.116 emplois sont menacés.pertes financières qui la conduisentdans une impasse économique.Cependant, au sein dugroupe Cime ils sont nombreuxà penser que tout n’a pas étéfait pour adapter <strong>le</strong> titre au marché.<strong>La</strong> faute à qui, au CréditMutuel ? Depuis plusieursannées, la banque“Ce n’estplusrentab<strong>le</strong>.”investit dans <strong>le</strong>smédias au point dedevenir <strong>le</strong> premiergroupe français depresse quotidiennerégiona<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>a acquis <strong>le</strong> RépublicainLorrain,Vosges Matin, LesL’Hebdo fait partie des titres qui appartiennent au Crédit Mutuel. <strong>La</strong> banque est devenueen quelques années <strong>le</strong> premier groupe de presse régiona<strong>le</strong>.Dernières Nouvel<strong>le</strong>sd’Alsace, LeBien Public, LeProgrès, Le Journalde Saône-et-Loire, Le Dauphinéet L’Est Républicain. LeCrédit Mutuel contrô<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> groupe Alsace Médiasqui édite <strong>le</strong>s quotidiens L’Alsaceet Le Pays. Cime est sa filia<strong>le</strong>spécialisée dans la presse gratuite.Avec ses multip<strong>le</strong>s titres,la banque couvre 24 départements.“Le patron du CréditMutuel a décidé de se séparerde tous <strong>le</strong>s titres qui ne rapportentplus d’argent. Mais il n’ajamais investi dans des journauxde petites annonces comme<strong>le</strong>s nôtres pour <strong>le</strong>s aider àprendre un virage nécessaire liéà l’émergence d’Internet” déploreNathalie Atar.L’Hebdo est devenu une branchemorte qui est maintenant coupée.Les dégâts collatéraux sontsociaux. Sur <strong>le</strong>s 116 suppressionsde postes, seu<strong>le</strong>ment 36propositions de reclassementsont offertes aux salariés ausein du groupe Crédit Mutuel“dont douze dans la banque”remarque Nathalie Atar. El<strong>le</strong>ajoute : “Chez nous, il y a 25imprimeurs, seu<strong>le</strong>ment deuxseront reclassés en imprimerie.”Ces postes proposés se situeraientprincipa<strong>le</strong>ment sur Strasbourget Mulhouse. Il est doncimprobab<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s salariés duHaut-Doubs et même du secteurde Belfort-Montbéliardacceptent une tel<strong>le</strong> mutation. ■EN BREFChapel<strong>le</strong>-des-BoisSamedi 9 juin àChapel<strong>le</strong>-des-Bois,animations gratuites.Le matin, sortie natureautour des prairiesf<strong>le</strong>uries. Inscription,heure et lieu de rendezvous:03 81 83 03 58. À20 h 30 à la mairie deChapel<strong>le</strong>, conférencesur “<strong>La</strong> conservationdes plantes et <strong>le</strong>sinsectes menacés deChapel<strong>le</strong>-des-Bois et deses environs” parFrançois Dehondt,directeur duConservatoireBotanique de Franche-Comté. Inscriptionindispensab<strong>le</strong> au03 81 83 03 58.B.A.F.A.Famil<strong>le</strong>s Rura<strong>le</strong>sorganise des stages deformation B.A.F.A.pour deveniranimateur et B.A.F.D.pour devenir directeuren accueil col<strong>le</strong>ctif demineurs. Formationgénéra<strong>le</strong> B.A.F.A. du1er au 8 juil<strong>le</strong>t àPierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans ou Orchamps-Vennes,approfondissementB.A.F.A. du 26 au31 août àPierrefontaine,approfondissementB.A.F.A. du 27 août au1er septembre dans <strong>le</strong>Jura. Rens.au03 81 88 76 84.ENSEIGNEMENTParrainage<strong>La</strong> section pâtisseriedécroche <strong>le</strong> macaron HerméAprès une année d’excel<strong>le</strong>nce, <strong>le</strong>s élèves pâtissiersdu lycée Toussaint-Louverture ont eu droit àun prestigieux parrainage orchestré par Co<strong>le</strong>tte Pétremant de la manufacture Pierre Hermé.Concentration et précision gestuel<strong>le</strong> font partieprenante du savoir-faire pâtissier.Pierre Hermé, vousconnaissez ? Connudans <strong>le</strong> monde entier,Pierre Hermé est <strong>le</strong>couturier de la haute pâtisserie.Le Picasso du macaroncomme certains <strong>le</strong> surnommentavait déjà parrainéla promotion 2004 de cettemême section pâtissière. Pourl’anecdote, il s’était déplacédans <strong>le</strong> Haut-Doubs à lademande d’un ami <strong>le</strong>quel,comme par hasard, enseignejustement au lycée Toussaint-Louverture. Toutes <strong>le</strong>s sectionsn’ont pas droit à de telségards. “Trois parrainagesen dix ans”, résume DanielBully, <strong>le</strong> chef de travaux dusecteur tertiaire.<strong>La</strong> promotion 2012 est dignedes meil<strong>le</strong>urs millésimes. Les13 élèves, 7 fil<strong>le</strong>s et 6 garçons,ont défendu avecpanache <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de <strong>le</strong>urétablissement. Ils ont remportépar exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s deuxpremières places en janvierdernier au concours Masterdélices, jeunes ta<strong>le</strong>nts. Nouve<strong>le</strong>xploit en mars lors dusalon du chocolat à Valdoieavec un podium 100 % Tous-<strong>La</strong> relèvede lapâtisseriefrançaise.saint-Louver-ture. Du ta<strong>le</strong>nt,du travail quijustifiait tout àfait ce troisièmeparrainageanimé parCo<strong>le</strong>tte Pétremant,directricede la manufacturePierreHermé. “J’aibeaucoupapprécié la disciplineet larigueur qui règnent dans cettesection. C’est très importantpour réussir dans cemétier”, explique Co<strong>le</strong>ttePétremant qui a superviséla préparation de trois dessertsavec ses élèves d’unjour.Les palais invités à dégusterces préparationsn’oublieront pas de sitôt <strong>le</strong>“tartare de fraise et tomate,hui<strong>le</strong> d’olive, sorbet framboisepoivron rouge avec unesalade d’herbe au poivre deSarawak”. “C’est un mélangesubtil digne de la hautegastronomie” commenteDenis Poix-Daude, professeurde pâtisserie au lycéeToussaint-Louverture. <strong>La</strong>directrice d’exploitation dela manufacture Pierre Herméne boude pas son plaisirde transmettre <strong>le</strong>s secrets dumétier. “C’est une autre façonde donner toute sa dimensionà l’image de Pierre Hermé.L’excel<strong>le</strong>nce ne réside pas forcémentdans la course à lasophistication mais plus dans<strong>le</strong> souci du détail, la rigueuret <strong>le</strong> choix des matières premières”,précise Co<strong>le</strong>tte Pétremantqui espère avoir rencontréà Pontarlier la relèvede la pâtisserie française. Lemétier ne souffre pas de crisede vocation. “On n’a pasde souci de recrutement enpâtisserie ou en cuisine. C’estplus diffici<strong>le</strong> en service carce métier a besoin d’être revalorisé”,conclut Daniel Bully.■Co<strong>le</strong>ttePétremantentourée desélèvesde la sectionpâtisseriedu LycéeToussaint-Louverture.Rénovation complète du département Hôtel<strong>le</strong>rieAu lycée Toussaint-Louverture, lʼimportant cʼest <strong>le</strong> contenu. Si lʼenveloppeextérieure nʼest pas très valorisante, <strong>le</strong>s locaux intérieurs font lʼobjet dʼunprogramme de modernisation plutôt efficace. “Le secteur hôtelier existedepuis trente ans. Les installations ont vieilli, surtout en cuisine”, indique ÉlianeTil<strong>le</strong>rot, proviseur.Réalisé sous maîtrise dʼouvrage du Conseil régional, <strong>le</strong> programme de rénovationcomprend une reconfiguration et une extension complète des lieux. Destravaux nécessaires car la capacité de la section va passer de 24 à 30 élèves.Le coût des travaux avoisine 3 millions dʼeuros. “Cʼest une très bonne nouvel<strong>le</strong>pour lʼétablissement.” Début du chantier aux prochaines vacances estiva<strong>le</strong>s.


Lʼabus dʼalcool est dangereux pour la santé - A consommer avec modération


16PONTARLIER ET ENVIRONSSi <strong>le</strong>s pêcheurs ont été <strong>le</strong>s premiersdemandeurs, c’est bienla société “Mélodie du <strong>La</strong>c” quia mordu la première àl’hameçon. En autorisant la navigationà l’aide d’un moteur é<strong>le</strong>ctrique sur <strong>le</strong>lac (1), la sous-préfecture ouvre unebrèche “touristique” dans laquel<strong>le</strong>s’engouffre un loueur de bateau. C’estun nouveau cap touristique pour <strong>le</strong> plus<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012RÉGLEMENTATION<strong>La</strong> navigation é<strong>le</strong>ctrique autoriséeAmbianceé<strong>le</strong>ctrique au lac<strong>La</strong> navigation à l’aide d’un moteur é<strong>le</strong>ctrique est désormaisautorisée à Saint-Point. Les pêcheurs se frottent <strong>le</strong>s mainset une société a senti <strong>le</strong> bon vent en proposant une locationde bateaux é<strong>le</strong>ctriques dès l’été.L’autorisation préfectora<strong>le</strong> clôt une situation ambiguë.Tous <strong>le</strong>spêcheurspeuventdésormaisnaviguer avecun moteuré<strong>le</strong>ctrique.Les ramesà quai.SPORTAthlétisme handisport<strong>La</strong> capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs a déjàaccueilli ces championnatsen 1998 et 2005. Un vrai mandatsportif qui se renouvel<strong>le</strong>tous <strong>le</strong>s sept ans avec <strong>le</strong> même succès.“On est heureux d’accueillir des athlètestout simp<strong>le</strong>ment”, note PatrickGenre ravi d’apporter <strong>le</strong> concours logistiquede la Vil<strong>le</strong> dans l’organisation decet événement qui revêt une saveurparticulière en cette année olympique.Une quarantaine de clubs et plus de120 sportifs sont attendus <strong>le</strong> 9 juin austade Robert-Tempesta dont <strong>le</strong>s installationsont été remises à neuf pourl’occasion. Une tel<strong>le</strong> manifestationmobilise de nombreux partenaires etbénévo<strong>le</strong>s : instances sportives, col<strong>le</strong>ctivitésterritoria<strong>le</strong>s et loca<strong>le</strong>s, acteurséconomiques sans oublier <strong>le</strong> club HandisportPontarlier-Morteau-Maîche et<strong>le</strong> D.S.A. “On se réjouit de cette journée”,annonce l’adjoint au sport DanielDefrasne.Ces championnats interclubs se disputentpar équipe de 5 ou plus. Ils comprennent42 épreuves en sprint, demifond,sauts et lancers, ouvertes auxathlètes en fauteuil et aux athlèteshandicapés debout. “Les classementss’effectuent en fonction de la tab<strong>le</strong> decotation qui prend en compte <strong>le</strong>s spécificitésde tel ou tel handicap. Celuiqui remporte la course n’est pas forcément<strong>le</strong> vainqueur”, précise Julien Héricourt,<strong>le</strong> directeur sportif athlétismeà la Fédération Française Handisport.Le titre de champion de France paréquipe reste l’objectif principal de cechampionnat. Certains viseront aussi<strong>le</strong> chal<strong>le</strong>nge des régions. D’autresathlètes s’aligneront dans l’espoir deréaliser <strong>le</strong>s minima pour être retenudans la sé<strong>le</strong>ction pour <strong>le</strong>s Jeux Paralympiques,programmés du 25 août au10 septembre. Le public pontissalienaura la chance de voir évoluerd’authentiques champions à l’imagede Sébastien Mobre. Cet infirme moteurcérébral est champion du Monde du100 m en fauteuil et vice-champion dumonde sur 200 m et400 m. On peut aussisigna<strong>le</strong>r la présenced’Assia El Hannouni,déficiente visuel<strong>le</strong> sextup<strong>le</strong>championne Paralympiquesur 100, 200,400 et 800 m, du lanceuren fauteuil Thierry Ciboneou encore du régionalde l’étape JulienCasoli. Ce paraplégiquehaut-saônois a été doub<strong>le</strong>médaillé de bronze sur800 m et 5 000 m auxgrand lac naturel de France où voguerontdes embarcations similaires à cel<strong>le</strong>sdu Léman ou de Gérardmer.Cette nouveauté est en partie due auxpêcheurs qui ont réclamé une uniformisationde la loi de navigation : “Il yavait une certaine ambiguïté surl’utilisation du moteur é<strong>le</strong>ctrique, déclareRobert Droz-Bartho<strong>le</strong>t, président del’association de pêche la Truite <strong>Pontissalienne</strong>.Des pêcheurs avaient <strong>le</strong> droitd’utiliser <strong>le</strong> moteur é<strong>le</strong>ctrique s’ils avaientun certificat médical. On s’est renducompte que ces certificats médicauxdataient souvent de plus de trois anspour un simp<strong>le</strong> mal de dos ou autre. Ilétait donc préférab<strong>le</strong> de l’autoriser pourtous.” <strong>La</strong> préfecture précise que <strong>le</strong>s autorisationspour “maladie” concernaient130 personnes. Le moteur thermiquereste proscrit.Les pêcheurs laisseront donc <strong>le</strong>s ramessur la plage, à condition de disposerd’un moteur é<strong>le</strong>ctrique dont <strong>le</strong> prix varieentre 150 et 2 000 euros et d’avoir immatriculé<strong>le</strong>ur embarcation dans l’une descommunes bordant <strong>le</strong> plan d’eau. Lesbrochets n’ont qu’à bien se tenir.De son côté, <strong>le</strong> touriste pourra, avec safamil<strong>le</strong>, découvrir <strong>le</strong> lac sans avoir àsuer sur un pédalo. Débarquent eneffet ces engins écologiques, nonbruyants, sur la plage de Saint-PointDernière chance de participeraux Jeux Paralympiques de LondresLes championnats de France interclubs d’athlétisme handisport sedérou<strong>le</strong>ront <strong>le</strong> 9 juin à Pontarlier. Un beau rendez-vous sportif.Plus de 120sportifssontattendus.mondiaux 2011. “Cechampionnat de France,c’est une possibilité supplémentairede trouverPubli-informationL’heureuxgagnant est :BorisBoulancheLe tirage au sort du Jeu AnniversaireVilla Verde sʼest déroulé<strong>le</strong> 7 avril dernier au magasinVilla Verde de Doubs. Lʼheureuxgagnant, Boris Boulanche de Chaux-JARDINERIEEntreprise ind pendantedes adversaires”, observe SébastienMobre. Salarié à la S.N.C.F., cet athlètede haut niveau bénéficie d’un aménagementde temps de travail pours’entraîner à fond dans <strong>le</strong> cadre de sapréparation olympique. Pontarlier avecson stade d’athlétisme à 800 md’altitude se prête bien aux performances.Cinq records de France ontété établis sur <strong>le</strong> tartan pontissalien. ■(à côté du camping) où lasociété “Mélodie du <strong>La</strong>c”louera une embarcationde 10 places (7 adultes,3 enfants), un autre de 7places (5 adultes, 2enfants). “Le <strong>le</strong>ndemainde la réunion en préfecture(N.D.L.R. : il y a deuxmois environ), je commandaisdes bateaux é<strong>le</strong>ctriquesaprès m’être renseignéà Gérardmer, quiNeuve sʼest vu remettre <strong>le</strong> 7 maiun bon dʼachat dʼune va<strong>le</strong>ur de700 euros. Lʼédition 2012 de ceconcours célébrant <strong>le</strong> 6ème anniversairede la création de lʼenseigneVilla Verde restera marquée parune très forte participation. Un phénomènefavorisé par lʼarrivée précocedu printemps. Conséquence: <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>tins de jeux sont partiscomme des petits pains. Chacunoffrait la possibilité de gagner augrattage des bons dʼachat de 10,20 ou 30 euros. Le vainqueur dutirage national, un habitant delʼAveyron, est reparti au volantdʼune Citroën C1. ●Jardinerie - F<strong>le</strong>uristerie - Anima<strong>le</strong>rie - DécorationZone commercia<strong>le</strong> Hyper UPONTARLIER DOUBS 25300Tél. 03 81 39 17 23 - 03 81 46 46 20Ouvert 7 jours/7 Ouverture dimanche et jours fériés de 9h à 12h30<strong>La</strong>traverséedu lacen 2013.en possède déjà” explique David Jeannerod,<strong>le</strong> gérant qui a tout fait pourêtre <strong>le</strong> premier à offrir ce service. Iln’attend plus que <strong>le</strong> feu vert de la souspréfecture: “D’ici début quelques jours(mi-juin), <strong>le</strong>s personnes pourront naviguer.Il faut se renseigner sur <strong>le</strong>s conditionset date d’ouverture de la location”poursuit <strong>le</strong> gérant.<strong>La</strong> vitesse sera limitée à 6 km/h pourune location de 30 euros de l’heurepour <strong>le</strong> bateau <strong>le</strong> plus petit et 40 eurospour la grande embarcation. <strong>La</strong> sociétéa investi 45 000 euros dans la réfectiondu poste de secours et du pontonet acheté environ 20 000 euros <strong>le</strong>sbateaux. “Ces acquisitions ont été réaliséessans aides financières” dit-il touten précisant <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s activités àvenir. <strong>La</strong> société va courant juin lancerde nouvel<strong>le</strong>s activités à la base nautiqueavec <strong>le</strong> Water rol<strong>le</strong>r (bul<strong>le</strong> géante)et mini-pédalos. El<strong>le</strong> prévoit aussien 2013 d’acquérir un bateau solairede 24 mètres qu’el<strong>le</strong> arrimera aux Grangettes.“Nous pourrons réaliser des traverséesde lac dès 2013 avec une baladecommentée” poursuit DavidJeannerod. Joli coup. Pour <strong>le</strong> lac, c’estune nouvel<strong>le</strong> vague. ■E.Ch.(1) : L’arrêté préfectoral n’avait pasencore été publié à l’heure où nousbouclions ces lignes.Renseignements location debateaux é<strong>le</strong>ctriques :06 81 31 42 95 à Saint-PointLe Haut-Doubs dans la courseLe Club handisport Pontarlier Morteau Maîche sera bien représenté àces championnats avec Jean-Philippe Mauchant, René Soeh<strong>le</strong>n et<strong>La</strong>urent Pavlik. “En associant Julien Casoli, on peut participer au chal<strong>le</strong>ngedes Régions”, explique Léon Sur, président fondateur du club. Lʼeffectifcomprend aujourdʼhui 35 licenciés dont la moitié en situation de handicap. Lereste du groupe est composé de personnes valides qui servent dʼaccompagnateurs.Les disciplines pratiquées varient en fonction du profil des adhérents.Lʼathlétisme et lʼhaltérophilie se tail<strong>le</strong>nt la part du lion. Julien Candessousensa terminé troisième aux championnats de France dʼhaltérophilie toutes catégories.David Bonanni autre champion local sʼillustre dans <strong>le</strong> ski nordique. <strong>La</strong>compétition nʼest pas lʼunique objectif dʼun club qui sʼinvestit aussi dans <strong>le</strong>ssports de loisirs : randonnée, handbike, goé<strong>le</strong>ttes… “On organise une quinzainede sorties par an essentiel<strong>le</strong>ment entre la France et <strong>La</strong> Suisse. Le clubparticipe au Téléthon”, conclut un président toujours soucieux de sensibiliser<strong>le</strong>s gens au handicap. ■On pourracompter sur laprésence desmeil<strong>le</strong>ursathlètesfrançais àl’image deSébastienMobre quiviendra dansl’espoir deréaliser <strong>le</strong>sminima requisaux JeuxParalympiques.


PONTARLIER ET ENVIRONS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 201217ENVIRONNEMENTLes rivières du DoubsUn grain de sciure :la mort après 30 minutesUn film montre comment un grain de sciure traitésuffit à anéantir la vie dans une bassine de trois litresd’eau. <strong>La</strong> vidéo de “S.O.S. Loue et rivières comtoises”fait polémique. <strong>La</strong> filière bois estime qu’el<strong>le</strong> dated’une autre époque. “Faux” répond <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif.L’expériencea étéréalisée fin2010.El<strong>le</strong> a étérenduepubliquedernièrement.<strong>La</strong> vidéo est sans appel. Dans unebassine d’eau de 3 litres, desgammares (1) nagent tranquil<strong>le</strong>mentjusqu’à ce que lamain de l’homme jette un grain de sciurede bois traité ramassé dans une usinedu Haut-Doubs. Dix minutes aprèsavoir placé cet élément, une baisse del’activité des gammares est notée.Après15 minutes, déjà une partie sont morts.Les autres montrent des signes d’agonie.Au bout de 27 minutes, tous sont morts.<strong>La</strong> séquence sans équivoque a été tournéepar <strong>le</strong>s membres du col<strong>le</strong>ctif “S.O.S.Loue et rivières comtoises” et diffuséesur un site de partage de vidéo. El<strong>le</strong>a déjà été visualisée plus de 1 500 foisquelques jours après sa publication.Michaël Prochàzka, l’auteur du film,arrive à cette conclusion : “L’expériencemet en évidence l’énorme toxicité desproduits utilisés pour traiter <strong>le</strong> boisdans <strong>le</strong>s scieries. Nous avons simp<strong>le</strong>mentvoulu poser un constat” dit cespécialiste du milieu aquatique aujourd’huià la retraite.L’A.D.I.B., contactée par notre rédaction(Association régiona<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>Développement de la forêt et des Industriesdu Bois en Franche-Comté), metsérieusement en doute cette vidéo :“C’est une vidéo qui ressort des cartonsalors que d’énormes progrès ontété réalisés depuis dans <strong>le</strong>s scieries.El<strong>le</strong> a plus de 7 ans” dit l’A.D.I.B. “Faux,rétorque “S.O.S. Loue et rivières comtoises”.Cette expérience a été réaliséefin 2010. Le grain de sciure a étéramassé dans une scierie du Haut-Doubs sur du bois traité et l’avons rendupublique dernièrement.” <strong>La</strong> provenanceexacte du grain de sciure n’estpas communiquée.L’A.D.I.B. rappel<strong>le</strong> que la filière a faitde nombreux efforts etque toutes <strong>le</strong>s scieries,D’énormesprogrèsont étéréalisés.”environ 80, sont auxnormes. “Après des aidesd’investissement pourcouvrir <strong>le</strong> bois traité, unesensibilisation des salariésmanipulant <strong>le</strong>s produitstoxiques a été réalisée.Un travail decartographie des zonesà risque a éga<strong>le</strong>ment étéAprès 30minutes, <strong>le</strong>sinvertébréssont morts.dressé. Si un accident intervenait, nouspourrions intervenir rapidement” ditChristian Dubois, de l’A.D.I.B.Si la filière bois est montrée du doigt,<strong>le</strong>s particuliers utilisant des produitssanitaires sont éga<strong>le</strong>ment de grandspollueurs. Preuve en est, <strong>le</strong>s servicesmunicipaux de la Vil<strong>le</strong> d’Ornans désherbaientil y a quelques années <strong>le</strong>s pontsà l’aide de produits toxiques. À bonentendeur… ■E.Ch.(1) : Les gammares sontdes invertébrés détritivores,considérés comme de bonsmarqueurs biologiques et bioindicateursde qualité de l’eauVidéo à voir sur : http://www.youtube.com/watch?v=Adrt0-SvVCQ


18PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012ENVIRONNEMENTOptimiser <strong>le</strong> triL’acier et l’aluminiumdans <strong>le</strong> bac jauneDu nouveau sur <strong>le</strong>s points d’apports volontaires descommunautés de communes de la C.C.L. etde Mont d’Or-Deux <strong>La</strong>cs qui col<strong>le</strong>ctent désormais<strong>le</strong>s emballages acier et aluminium.Le tri des déchets est plus quejamais à l’ordre du jour. C’estbon pour l’environnement etl’emploi. C’est presque du ressortd’un choix de société qui s’estd’ail<strong>le</strong>urs fixé dans <strong>le</strong> cadre du Grenel<strong>le</strong>de l’environnement des objectifs assezambitieux mais nécessaires en matièrede recyclage.<strong>La</strong> réduction de la production d’orduresménagères et de la quantité de déchetsincinérés ou enfouis imposera forcémentdes efforts sur <strong>le</strong> plan du tri. <strong>La</strong>C.C.L. n’échappe pas à la règ<strong>le</strong>. D’ici2015, <strong>le</strong> syndicat mixte Preval Haut-Doubs (ex-S.M.E.T.O.M. a par exemp<strong>le</strong>pour objectif de diminuer la quantitéd’ordures ménagères incinérée de 36 %,d’augmenter de 62 % la quantité desemballages triés et de 32 % la quantitédu verre triée. Un habitant de laC.C.L. produit actuel<strong>le</strong>ment 288 kgd’ordures ménagères par an. Il faudraqu’il allège de 108 kg <strong>le</strong> poids de sa poubel<strong>le</strong>grise dans <strong>le</strong>s trois ans à venir.<strong>La</strong> gestion des déchets sur <strong>le</strong> secteur aconnu une évolution notab<strong>le</strong> en 2010avec la reprise de la compétence “traitement”par <strong>le</strong> S.M.E.T.O.M. dans saglobalité. “Ce changement se traduitaussi par la reprise de la communicationsur l’ensemb<strong>le</strong> de la gestion desdéchets”, explique Jean-Yves Meuterlos,directeur de Preval Haut-Doubs.Qui dit globalisation sous-entend aussirecherche d’homogénéité surl’ensemb<strong>le</strong> des 11 communautés de communesou syndicats mixtes de Preval.D’où la généralisation de la col<strong>le</strong>cte desmétaux et non ferreux sur tout <strong>le</strong> territoirede Preval. Deux nouvel<strong>le</strong>s communautésde communes sont concernéespar ce tri à la source : la C.C.L. etMont d’Or-Deux <strong>La</strong>cs. “Le système esten place depuis <strong>le</strong> 1 er janvier”, indiqueGéraldine Bouveret, conseillère Tri-Prévention. Le gain potentiel escomptédevrait approcher 200 tonnes d’acier.Au final, cette mesureUn habitantde la C.C.L.produit288 kgd’ordurespar an.participe à l’améliorationdu niveau de performancede tri. El<strong>le</strong> répondaussi à la volonté de maîtriser<strong>le</strong>s coûts. L’usined’incinération de Pontarlierarrive à saturation.En réduisant <strong>le</strong>svolumes, on évite d’avoirà investir dans l’extensiondes installations de traitement.Il suffisait de <strong>le</strong>“fer savoir”. ■L’expériencelombricompostageNul besoin dʼavoir un jardin pour valoriser ses déchetsde cuisine. Pour ceux qui vivent en appartement,il suffit de se mettre au lombricompostage. Unbac, quelques vers de terre et <strong>le</strong> tour est joué. Ces charmantespetites bêtes se réga<strong>le</strong>nt des déchets. Il en résultemême de lʼengrais liquide. “À diluer jusquʼà dix fois”,prévient Gaël<strong>le</strong> Journot, responsab<strong>le</strong> du pô<strong>le</strong> préventionet communication au Preval.Le syndicat a lancé une expérimentation de cette techniqueen janvier en équipant 25 foyers. Le bilan est plutôt positif.Personne nʼa abandonné. Bien au contraire, <strong>le</strong>s testeurs nemanquent pas dʼen par<strong>le</strong>r. Certains vont même jusquʼà témoignerdans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s. “Comparée au compostage classique,cette méthode nécessite de sʼimpliquer davantage.”Le lombricompostage ne dégage pas dʼodeur. Il peut attirerdes moucherons si <strong>le</strong>s déchets sont trop riches en sucre.Les habitantsde la C.C.L. etdu Mont d’Orpeuventdésormaisdéposer <strong>le</strong>semballagesen acier et enaluminiumsur <strong>le</strong>s pointsd’apportvolontaire.Le lombricomposteur joue <strong>le</strong> même rô<strong>le</strong>qu’un composteur classique.Lʼutilisateur de cette méthode sʼinitie déjà à la gestion incitative.Preval commercialise aussi des lombricomposteursà tarif préférentiel. Renseignements au 03 81 46 49 66. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 19LE DOSSIER LÉGISLATIVES :LA BATAILLEDU HAUT-DOUBSÉLECTIONSDeux camps s’opposent<strong>La</strong> division de la droite sur <strong>le</strong> Haut-Doubs aurait sansdoute pu être évitée si l’U.M.P. avait organisé des primairessur la cinquième circonscription comme <strong>le</strong> demandaientdes militants. Aujourd’hui, deux camps s’affrontent avecd’un côté <strong>le</strong>s partisans de Nathalie Bertin (Parti Radical)et de l’autre ceux d’Annie Genevard (U.M.P.)Jean-Marie Binétruy tente deminimiser la portée de “l’autre”candidature de droite sur la cinquièmecirconscription, cel<strong>le</strong> deNathalie Bertin qui est investie par<strong>le</strong> Parti Radical de Jean-Louis Borloo,composante de l’U.M.P. “J’ai <strong>le</strong> sentimentque l’on donne beaucoupd’importance à peut-être 1 % des adhérentsqui ne sont pas d’accord” disaitildans notre précédente édition. Ledéputé sortant et patron de l’U.M.P.du Doubs, garant de la cohésion dumouvement, ne peut pas dire autrechose. Il est dans son rô<strong>le</strong> lorsqu’ilappel<strong>le</strong> au rassemb<strong>le</strong>ment derrièreAnnie Genevard, la candidate investiepar l’U.M.P.En réalité, il y a bien une fracture quise creuse à droite. El<strong>le</strong> n’est pas aussianodine que Jean-Marie Binétruyveut bien <strong>le</strong> dire. En effet, NathalieBertin a, à ses côtés, des soutiens depoids, dont beaucoup d’U.M.P., quis’engagent dans sa campagne. Parmieux on retrouve Alain Marguet,conseil<strong>le</strong>r général du canton de Montbenoîtqui a affiché depuis longtempsla cou<strong>le</strong>ur. Il y a aussi Albert Rognon,conseil<strong>le</strong>r général du canton de Morteauet Jean-Marie Pobel<strong>le</strong> son homologuedu canton de Pierrefontaine.Christine Bouquin, présidente del’association des maires du Doubsapporte el<strong>le</strong> aussi son soutien à NathalieBertin “car c’est une femme de convictionet d’action” juge-t-el<strong>le</strong>. Pour <strong>le</strong>smêmes raisons, Daniel Defrasne, adjointau maire de Pontarlier est éga<strong>le</strong>mentà ses côtés.Un mois à peine après la présidentiel<strong>le</strong> qui a vu la gauche l’emporter, <strong>le</strong>sé<strong>le</strong>cteurs sont à nouveau appelés aux urnes pour élire <strong>le</strong>urs députés <strong>le</strong>s10 et 17 juin. Dans cette course à l’Assemblée Nationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Haut-Doubsest concerné essentiel<strong>le</strong>ment par une circonscription, la cinquième duDoubs, qui s’éta<strong>le</strong> de Mouthe au Russey, en passant par Pierrefontaine etAmancey. Cette circonscription “haut-doubiste” est détenue par la droitedepuis plusieurs décennies. Le député sortant Jean-Marie Binétruy adécidé de ne pas se représenter, laissant la place à douze candidats quibatail<strong>le</strong>ront dur pour conquérir ce siège laissé vacant. Pour échafauder cedossier, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a voulu respecter la plus stricte équitéentre tous <strong>le</strong>s candidats déclarés. C’est pourquoi nous avons soumis <strong>le</strong>même questionnaire à tous, en imposant à chaque candidat un mêmenombre de signes. Seu<strong>le</strong> une candidate, Chantal Char<strong>le</strong>s (Debout laRépublique) n’a pas répondu dans <strong>le</strong>s délais impartis. Législatives 2012,la batail<strong>le</strong> du Haut-Doubs. C’est <strong>le</strong> dossier - équitab<strong>le</strong> - de ce numéro.L’heure de vérité pour la droite du Haut-DoubsAnnie Genevard la candidate investie par l’U.M.P. a à ses côtésPatrick Genre, <strong>le</strong> maire de Pontarlier.<strong>La</strong> dynamique qui se crée autour deNathalie Bertin fait dire à ses partisansqu’el<strong>le</strong> est la candidate du rassemb<strong>le</strong>mentet pas de la division comme<strong>le</strong> clament ses adversaires. “Nousne sommes pas des dissidents” insisteChristian Coutal, son suppléant, quiest éga<strong>le</strong>ment président de la communautéde communes du canton deMontbenoît. “Nous sommes d’une mêmeet grande famil<strong>le</strong> à droite qui a en sonsein des sensibilités différentes. De notrecôté, avec Nathalie Bertin, nous avonsdécidé de construire un projet à partirdu terrain.”<strong>La</strong> campagne des législatives sur lacinquième circonscription est marquéepar cette batail<strong>le</strong> fratricide à droite.El<strong>le</strong> oppose donc Nathalie Bertin àAnnie Genevard qui a dans son équipede multip<strong>le</strong>s soutiens dont PatrickGenre, <strong>le</strong> maire de Pontarlier qui estimequ’el<strong>le</strong> est la plus compétente pourdéfendre <strong>le</strong>s intérêts du territoire(N.D.L.R. : nous avons présenté <strong>le</strong> comitéde soutien de la candidate U.M.P.dans <strong>le</strong> numéro 151 de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>).Mais à droite, beaucoup s’accordent àdire que tout cela aurait pu être évitési des primaires avaient été organiséessur la cinquième circonscription afinde laisser <strong>le</strong> choix aux militants de désigner<strong>le</strong> ou la meil<strong>le</strong>ure candidate poursuccéder à Jean-Marie Binétruy. Ilssont nombreux à n’avoir pas digérél’investiture d’Annie Genevard, d’où lafracture. Des militants regrettent encorequ’el<strong>le</strong> ait reçu la bénédiction desinstances parisiennes de l’U.M.P. suivantune logique d’appareil sans mêmeque la base ait eu son mot à dire.D’autant qu’à <strong>le</strong>urs yeux,Sans quela baseait eu sonmot à dire.Madame Genevard quiassume déjà plusieursmandats dont celui demaire de Morteau, deconseillère régiona<strong>le</strong>, deprésidente du Pays Horlogerou de vice-présidentede l’U.M.P. duDoubs, n’était peut-êtrepas la meil<strong>le</strong>ure candidatepour défendre <strong>le</strong>sNathalieBertin,adjointe aumaire dePontarlier,lors de laprésentationde sonéquipe decampagne.El<strong>le</strong> annonceque si el<strong>le</strong>est élue,député serason seulmandat.chances du parti sur cette circonscriptionmalgré <strong>le</strong>s recommandationsde Paris. “Nous ne contestons pas AnnieGenevard mais on pense qu’on lui adonné l’investiture un peu trop vite sansqu’el<strong>le</strong> ait eu à faire ses preuves. El<strong>le</strong>est un peu une candidate de salon” jugesévèrement un militant de Besançon.Ce n’est d’ail<strong>le</strong>urs pas la première foisque la candidature d’Annie Genevardcrée un clash à l’U.M.P. En 2008, lorsdes sénatoria<strong>le</strong>s, son investiture avaitdéjà suscité la controverse.À l’époque,<strong>le</strong> parti de Nicolas Sarkozy avait investitrois candidats pour <strong>le</strong> Doubs : Jean-François Longeot, Annie Genevard etJean-François Humbert. Ce dernier,opposé à l’investiture d’Annie Genevardqu’il ne jugeait pas comme étant<strong>le</strong> mieux à même de gagner, avait faitcampagne seul. Il est d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> seulU.M.P. à avoir en<strong>le</strong>vé <strong>le</strong> mandat desénateur. Reste à savoir maintenant àqui profitera cette division de la droiteloca<strong>le</strong>. Verdict <strong>le</strong> 17 juin au plustard. ■T.C.


20 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012U.M.P<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Annie Genevard : Je crois que <strong>le</strong>Haut-Doubs et ses plateaux doiventêtre défendus au momentoù l’on voit de puissantes agglomérationsse constituer au niveaurégional. J’aime profondémentmon territoire,je crois en son avenir.C’est la continuité de monengagement local et régionalconduit avec des principes clairs :<strong>le</strong> travail, la conviction, l’envied’être uti<strong>le</strong>. L’appui de mes collèguesélus, et notamment deJean-Marie Binétruy député sortantet Patrick Genre, maire dePontarlier, de la population, <strong>le</strong>soutien de ma famil<strong>le</strong>, m’ontconvaincue de solliciter la confiancedes habitants de la 5ème circonscription.Puisque j’ail’honneur de briguer un mandatnational, je souhaite aussi porter<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de la droite républicainedans <strong>le</strong> débat par<strong>le</strong>mentaire.L.P.P. :Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?Annie GenevardDans <strong>le</strong>s pas de Jean-Marie Binétruy ?Annie Genevard, maire de Morteau,a reçu l’investiture de l’U.M.P.Pour ces législatives. L’économie etl’aménagement du territoire comptentparmi ses principa<strong>le</strong>s priorités.A.G. : L’unité et la cohésion de ceterritoire : des vil<strong>le</strong>s fortes et uneruralité vivanteJe veux défendre équitab<strong>le</strong>mentce territoire, loin des querel<strong>le</strong>sde clocher qui pourraient nousêtre fata<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> défense du territoire:en choisissant un suppléantagriculteur, Éric Liégeon, j’aiexprimé l’attachement que je porteau monde rural qui est unedes grandes richesses de notreterritoire. Comme <strong>le</strong> dit PatrickGenre,maire de Pontarlier,mêmePontarlier est une vil<strong>le</strong> à la campagne.Il nous faut des vil<strong>le</strong>sfortes.<strong>La</strong> fidélité aux va<strong>le</strong>urs : notredevise républicaine“Liberté,Égalité,Fraternité” dans ces tempstroublés, doit être défendue commedoit être réaffirmél’attachement à notre pays.L’engagement dans la vie publiquesuppose un sens aigu de l’intérêtgénéral. L’élu doit en être <strong>le</strong>garant.<strong>La</strong> proximité avec mes concitoyens: Le député qui représentela nation, doit connaître <strong>le</strong>spréoccupations de ses concitoyens.Je m’engage donc à <strong>le</strong>s consultertrès régulièrement et à <strong>le</strong>ur rendrecompte précisément de monaction.L.P.P. : Si vous êtes élue, quels dossiersporterez-vous en priorité sur lacirconscription ?A.G. : Si je suis élue, <strong>le</strong>s dossiersque je porterai prioritairementsont ceux relatifs à l’économiedans son ensemb<strong>le</strong>,l’aménagement du territoire, <strong>le</strong>sinfrastructures routières, ferroviaireset numériques et <strong>le</strong>s servicesà la population en matièrede santé,de logement,d’éducation.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>scitoyens attendent souvent tout de <strong>le</strong>urdéputé, quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> sursa terre d'é<strong>le</strong>ction, de cet élu dont lafonction première est de voter <strong>le</strong>s lois ?A.G. : <strong>La</strong> fonction du député estdoub<strong>le</strong> : nationa<strong>le</strong> (il vote <strong>le</strong>s loiset contrô<strong>le</strong> l’action du gouvernement)et loca<strong>le</strong>. Exercer un mandatlocal en prise directe avec <strong>le</strong>quotidien des gens et un mandatnational qui permet d’agirau plus haut niveau est une bonnechose.L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>sélus du Haut-Doubs se cassent <strong>le</strong>sdents : <strong>le</strong>s infrastructures routières, etnotamment <strong>le</strong> contournement de Pontarlier.Quel<strong>le</strong> est votre position sur laquestion et comment comptez-vouspeser ?A.G. : Les infrastructures routières,et particulièrement la R.N.57, seul itinéraire national de lacirconscription, constituent unenjeu majeur et un dossier diffici<strong>le</strong>compte tenu des sommesconsidérab<strong>le</strong>s à engager.Des améliorationsentre Besançon et laSuisse ont été apportées (déviationde Nods,déviation des Hôpitaux).Beaucoup reste à faire. <strong>La</strong>priorité est de débloquer <strong>le</strong> verroude Pontarlier. Un créditd’études de 2 millions d’euros inscritau P.D.M.I., doit être trèsrapidement programmé. Il fautsécuriser la traversée de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijouxainsi que <strong>le</strong>s carrefours(Vernierfontaine,<strong>La</strong> Morel<strong>le</strong>),prévoir des créneaux dedépassement entre la Main et laVrine, dans la Combe, travail<strong>le</strong>rà la descente desTavins pour fluidifier<strong>le</strong> trafic des frontaliers.Cesopérations sont lourdes mais prioritaires.Je <strong>le</strong>s porterai avec ténacitéavec l’expertise de PatrickGenre.L.P.P. : Les désengagements financiersde l'État sont souvent stigmatisés par<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, sources derestrictions budgétaires. À quoi devraitressemb<strong>le</strong>r une bonne réforme de ladécentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités ?A.G. : Les Français sont aujourd’huiconscients de la nécessitéde réduire la dépense publique,pour maintenir notre protectionsocia<strong>le</strong> et la compétitivité de nosentreprises. Chaque euro doitêtre uti<strong>le</strong>ment dépensé. Une dessolutions est que l’on clarifie <strong>le</strong>scompétences de chaque col<strong>le</strong>ctivité.En même temps,il faut épau<strong>le</strong>r<strong>le</strong>s maires gestionnaires scrupu<strong>le</strong>uxet dévoués, car lacommune est <strong>le</strong> pilier de nos institutions.RappelL.P.P. : L'emploi est la grande prioritédu prochain mandat. Le Haut-Doubsa la chance de compter sur la mannesuisse. Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?A.G. : Une des richesses de notreterritoire sont ces centainesd’entreprises et <strong>le</strong>urs milliersd’emplois. Je soutiendrai <strong>le</strong>smesures qui permettront d’allégerdes rég<strong>le</strong>mentations excessives,de réduire <strong>le</strong>s charges qui pèsentsur l’emploi et causent <strong>le</strong>s délocalisations.Je me battrai pourque soit maintenue la défiscalisationdes heures supplémentairesqui améliore <strong>le</strong> pouvoird’achat et fidélise <strong>le</strong>s salariésfrançais, et pour <strong>le</strong> droit d’optionpour la couverture santé des travail<strong>le</strong>ursfrontaliers.J’attacheraiune importance particulière auxquestions de formation, mieuxformer dans <strong>le</strong>s secteurs où il ya de l’emploi est une nécessité debon sens.J’encouragerai toutes <strong>le</strong>s initiativesd’actions col<strong>le</strong>ctives dans<strong>le</strong>s différentes filières, certainesnon délocalisab<strong>le</strong>s,qui font la forceéconomique de notre secteur :industrie, artisanat, commerce,services, agriculture, agroalimentaire,filière bois, tourisme.É<strong>le</strong>ctions de 2007 :<strong>le</strong> rappel des résultatsSource ministère de l’Intérieur AnnieGenevard :“On nes’engagepas enpolitiquepourfaire del’argent.”L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme ?A.G. : Il faut améliorer nos capacitésd’accueil et nos infrastructures,mieux valoriser nos différences,faire travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong>tous <strong>le</strong>s organismes de promotiontouristique, penser des produitstouristiques innovants,s’appuyer sur des manifestationscomme <strong>le</strong> combiné nordique deChaux-Neuve ou <strong>le</strong> biathlon àArçon.Il faut aussi développer la notoriétéde la station de Métabief etfaire en sorte que <strong>le</strong> projet touristiquede la communauté decommunes Mont d’Or-Deux <strong>La</strong>cspuisse aboutir, sans oublier pourautant <strong>le</strong>s autres projets plusmodestes.L.P.P. : L'écologie a été très peu présentedans la campagne présidentiel<strong>le</strong>.Quels exemp<strong>le</strong>s concrets d'actionspourraient être menées dans la circonscription?A.G. : Le respect del’environnement est une exigencebien comprise par nos concitoyens.On peut diminuer trèssensib<strong>le</strong>ment la facture énergétiqueen améliorant la performanceénergétique des bâtimentspublics et privés. On peut inciterau covoiturage qui permet deréduire <strong>le</strong> flux des voitures et <strong>le</strong>scoûts pour <strong>le</strong>s usagers :<strong>le</strong>s 3 Pays,Haut-Jura, Haut-Doubs, Horlogeront élaboré une action communeen ce sens.On peut évoquer éga<strong>le</strong>ment laqualité de nos paysages, de nosprairies f<strong>le</strong>uries particulièrementen cette année de biodiversité, etqu’il faut absolument protéger.L.P.P. :Le salaire des politiques est souventstigmatisé. Le revenu des députésvous paraît-il juste ?A.G. : Je crois qu’on ne s’engagepas en politique pour faire del’argent. Il n’est qu’à voir <strong>le</strong>smaires qui sont quasi-bénévo<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> fonction est exigeante entemps, en dévouement, en sollicitationsdiverses. L’indemnitépar<strong>le</strong>mentaire est aussi garanted’un égal accès à la fonctionpour éviter que seuls <strong>le</strong>s plus fortunésaccèdent à un mandat national.Mais, dans ce contexte économiquediffici<strong>le</strong>, si un effortsupplémentaire de la nation doitêtre fait, il doit s’appliquer aussiaux élus. ■Propos recueillis par J.-F.H.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012DOSSIER21P.S.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Lilien Lucchesi : ÉlueduHaut-Doubsdepuis 1989, ma candidature estlogique et naturel<strong>le</strong> sur cette circonscription.El<strong>le</strong> est aussi unecandidature de constance et defidélité : en tant que femme,citoyenne et élue je vis, travail<strong>le</strong>et milite sur ce territoire où j’aié<strong>le</strong>vé mes enfants, et auquel jesuis attachée depuis plus de vingtans.Enfin,ma candidature est <strong>le</strong>symbo<strong>le</strong> d’une alternance apaisée:notre nouveau président,doitavoir <strong>le</strong>s moyens de gouverner,et<strong>le</strong> Haut-Doubs peut y contribuer.L.P.P. : Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?L.L. : <strong>La</strong> justice d’abord : justiceentre <strong>le</strong>s citoyens et entre <strong>le</strong>s territoires! Notre pays doit se re<strong>le</strong>ver.Les efforts demandés serontd’autant mieux acceptés que lajustice sera concrètement au rendez-vous.<strong>La</strong> solidarité ensuite.Je pense enparticulierauchantierdeladépendance.Je m’inscris p<strong>le</strong>inementLiliane LucchesiUne candidature “de constance et de fidélité”Conseillère municipa<strong>le</strong> dans l’opposition àPontarlier, Liliane Lucchesi espère compter sur<strong>le</strong>s résultats de la récente présidentiel<strong>le</strong> pourfaire entendre sa voix et convaincre que <strong>le</strong> Haut-Doubs n’est pas forcément une terre de droite.dans la proposition de privilégierun financement par la solidariténationa<strong>le</strong> et non par des assurancesindividuel<strong>le</strong>s.Enfin la jeunesse et <strong>le</strong> travail,avecla formation, l’éducation, <strong>le</strong>s“contrats de générations” et aussila sécurisation des parcoursprofessionnels.L.P.P. : Si vous êtes élue, quels dossiersporterez-vous en priorité sur lacirconscription ?L.L. : A mes yeux il n’y a pas d’uncôté ce qu’un député vote àl’AssembléeNationa<strong>le</strong>etdel’autreses actions dans la circonscription.Il faut de la cohérence. Ainsion ne peut pas accepter <strong>le</strong>s fermeturesde classe à Paris et sebattre pour conserver une éco<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Il en va demême en ce qui concerne <strong>le</strong> développementéconomique,la défensedu monde rural, la présencedes services publics…L.P.P. : Quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> dudéputé sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cetélu dont la fonction première est devoter <strong>le</strong>s lois ?L.L. : Un député doit être un relaisentre <strong>le</strong> terrain et Paris. Certes,il doit accomplir un travail importantà l’Assemblée nationa<strong>le</strong>,maisil ne doit jamais oublier d’où ilvient. Il doit être député à p<strong>le</strong>intemps,disponib<strong>le</strong> et à l’écoute detoutes et tous sur son territoire,attentif à la vie quotidienne, auxdifficultés du terrain, pour queson travail législatif soit inspirédu réel et réponde vraiment auxenjeuxL.P.P. : Quel<strong>le</strong> est votre position sur laquestion du contournement de Pontarlier?L.L. : Force est de constater quesur ce dernier dossier, la droite,qui gère ce territoire depuis toujours,n’a pas avancé.Aujourd’huiil est temps d’envisager des solutionsréalisab<strong>le</strong>s à court terme(sécurisation des points noirs : laMain-la Vrine, <strong>le</strong>s Tavins…), etpour Pontarlier de réfléchir à unprojet en adéquation avec l’étatdes finances de la France et <strong>le</strong>changement de mentalités.Le rai<strong>le</strong>st la solution première mais cen’est pas la seu<strong>le</strong>. Il est urgentd’agir et je m’y engage.L.P.P. : À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r unebonne réforme de la décentralisationet des col<strong>le</strong>ctivités ?L.L. : Les col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>sréalisent aujourd’hui près de 70 %de l’investissement public dansnotre pays alors qu’el<strong>le</strong>s ne pèsentque 10 % de la dette publique auniveau national. Ces dernièresannées, el<strong>le</strong>s ont pallié la pertedes services publics de proximitésanstoujoursêtrerespectées.Leurrô<strong>le</strong> est donc essentiel. El<strong>le</strong>s doiventpour l’accomplir disposer de<strong>le</strong>viers fiscaux opérants et de ressourcesclaires de la part de l’Étatavec des compétences clarifiées.C’est <strong>le</strong> sens du nouvel acte dedécentralisation qui sera un desgrands chantiers du quinquennat.L.P.P. : Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?L.L. : Il n’y a pas d’économie sansindustrie, sans innovation, sansrecherche.<strong>La</strong> France doit renoueravecunevéritab<strong>le</strong>ambitionindustriel<strong>le</strong>.Mettre en place un “pacteproductif”est une urgence nationa<strong>le</strong>:accèsaucréditpour<strong>le</strong>sentreprises,réorientation de l’épargne.Il faut cib<strong>le</strong>r aides publiques etallégements fiscaux vers <strong>le</strong>s entreprisesqui investissent sur <strong>le</strong> territoire,localisent <strong>le</strong>urs activitéset sont <strong>le</strong>s plus exposées à laconcurrence internationa<strong>le</strong>. Exiger<strong>le</strong> remboursement des aidespubliques pour cel<strong>le</strong>s qui délocalisent.Notre circonscription est riche de27 % de jeunes : <strong>le</strong>s “contrats degénération” transmettront dessavoir-faire et préserveront desemplois pour <strong>le</strong>s jeunes et <strong>le</strong>sseniors.Les entreprises des territoiresfrontaliers sont soumises à defortes pressions liées à la concurrencede proximité avec <strong>le</strong>s entreprisessuisses. Il faut làl’intervention d’un élu du territoireau niveau national, et probab<strong>le</strong>menteuropéen, ce qui n’apas été fait jusqu’à présent. Unrapport par<strong>le</strong>mentaire (Blanc-Kel<strong>le</strong>r) datant de juin 2010 propose19 pistes pour notre territoire:el<strong>le</strong>sn’ontjamaisétéportéespar <strong>le</strong> député U.M.P.Je reprendrai ces pistes pour <strong>le</strong>sapprofondir et <strong>le</strong>s relayer.LilianeLucchesi :“19 pistes pournotreterritoire : el<strong>le</strong>sn’ont jamaisété portées par<strong>le</strong>député U.M.P.”L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme?L.L. : Peut-être une volonté partagéepar tous <strong>le</strong>s acteurs. Pourtant,la nature, <strong>le</strong>s savoir-faire,l’architecture dans notre circonscriptionsont des joyaux à préservermais aussi à partager et <strong>le</strong>tourisme est une activité non délocalisab<strong>le</strong>.J’accompagnerai tous<strong>le</strong>s projets qui permettront un tourismeintelligent,respectueux desgens et de l’environnement. Jesoutiendrai la création d’une filière“industrie-tourisme” regroupantl’ensemb<strong>le</strong> des acteurs. J’yajouterai l’offre culturel<strong>le</strong>, et lasynergie avec la Suisse.L.P.P. : Quels exemp<strong>le</strong>s concretsd’actions pourraient être menées enmatière d’environnement ?L.L. : J’appuierai et initierai desactions concrètes basées sur <strong>le</strong>sprincipes du développementdurab<strong>le</strong>.J’accompagnerail’isolationthermique des logements, et latarification progressive de l’eau,du gaz et de l’é<strong>le</strong>ctricité. Je seraivigilante à ce qu’aucun forage parfracturation hydraulique ne soitautorisé ici ou ail<strong>le</strong>urs.L.P.P. : Le salaire des politiques estsouvent stigmatisé. Le revenu desdéputés vous paraît-il juste ?L.L. : Je dois vous avouer quej’ignore <strong>le</strong> montant exact desindemnités allouées aux députés.François Hollande réduira sarémunérationetcel<strong>le</strong>desministresde 30 %,j’approuverai qu’il en soitde même pour <strong>le</strong>s députés. ■Propos recueillis par J.-F.H.


22 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012DROITE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Nathalie Bertin : Suppléante depuis10 ans du député sortant, ayantcontribué efficacement à ses deuxréussites é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s,je suis engagéedepuis 17 ans dans la viepublique, et donc expérimentée.Mes enfants sont autonomes, jepeux m’impliquer tota<strong>le</strong>ment.Des élus, des chefs d’entreprise,des bénévo<strong>le</strong>s associatifs,de nombreuxhabitants m’ont sollicitéeà travers l’ensemb<strong>le</strong> du territoire.L.P.P. : Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?N.B. : Disponib<strong>le</strong>, accessib<strong>le</strong>, àl’écoute, je serai une députée à100 % au service de l’ensemb<strong>le</strong>de la circonscription que jeconnais parfaitement, avec unsuppléant compétent et actif quisera mis à contribution.Cet engagementà p<strong>le</strong>in-temps supposede ne pas être accaparée pard’autres mandats.Nathalie BertinNathalie Bertin veut être une députée à 100 %Favorab<strong>le</strong> au non-cumul, la suppléante deJean-Marie Binétruy et adjointe au maire dePontarlier a décidé de défier <strong>le</strong>s instancesofficiel<strong>le</strong>s de l’U.M.P. en comptant sur saconnaissance du terrain.L.P.P. : Si vous êtes élue, quels dossiersporterez-vous en priorité sur lacampagne ?N.B. : Mon action s’articu<strong>le</strong>ra sur4 axes majeurs : <strong>le</strong> développementéconomique créateur derichesses et d’emploi, <strong>le</strong> soutienaux filières agriculture, bois etagroalimentaire, la particularitétransfrontalière et la défensed’une politique résolumentsolidaire et familia<strong>le</strong>. sur un axetransversal : la place fondamenta<strong>le</strong>des infrastructures.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>scitoyens attendent souvent tout de<strong>le</strong>ur député, quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cet élu dontla fonction première est de voter laloi ?N.B. : Le vote de la loi est la partievisib<strong>le</strong> et médiatisée, il y aun travail préalab<strong>le</strong> d’enquête,d’audition, contrô<strong>le</strong> du gouvernement.Ce que <strong>le</strong> député incarneau niveau national lui donnela légitimité sur son territoire,notamment pour mettre en relation<strong>le</strong>s acteurs locaux avec <strong>le</strong>sministères et <strong>le</strong>s services centrauxde l’administration. Pourassumer cette mission, <strong>le</strong> députédoit s’engager à temps p<strong>le</strong>in.C’est la raison pour laquel<strong>le</strong> jesuis contre <strong>le</strong> cumul des mandats.L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>sélus du Haut-Doubs se cassent <strong>le</strong>sdents : <strong>le</strong>s infrastructures routières,et notamment <strong>le</strong> contournement dePontarlier. Quel<strong>le</strong> est votre positionsur la question et comment comptezvous peser ?N.B. : Les infrastructures routièressont absolument nécessaires,n’oublions pas <strong>le</strong> T.G.V.ou Internet à très haut débit. Lecontournement de Pontarlier estd’une doub<strong>le</strong> comp<strong>le</strong>xité : technique(moyenne montagne) etdonc financière. D’autres aménagementsde la R.N. 57 sontpassés avant Pontarlier-Vallorbe.Je veil<strong>le</strong>rai à ce que <strong>le</strong>s étudesde ce projet soient inscrites entête de liste du futur P.D.M.I.(programme de développementet de modernisation des itinéraires),il faudra ensuite débloquer<strong>le</strong>s financements. Je meréjouis de pouvoir appuyer cedossier, en étroite collaborationavec Patrick Genre, maire dePontarlier, et <strong>le</strong>s autres mairesconcernés.L.P.P. : Les désengagements financiersde l’État sont souvent stigmatisés par<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, sources derestrictions budgétaires. À quoi devraitressemb<strong>le</strong>r une bonne réforme de ladécentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités ?N.B. :: L’État ne se désengage pas,il agit autrement, il doit déléguerplutôt que transférer pourgarantir l’égalité républicaineet conserver un rô<strong>le</strong> de co-pilotageet d’animation des politiquespubliques. Les col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s doivent faire preuved’exemplarité en termes derigueur budgétaire, dans <strong>le</strong> cadrede la clarification nécessaire de<strong>le</strong>urs compétences.L.P.P. : L’emploi est la plus grande prioritédu prochain mandat. Le Haut-Doubs a la chance de compter sur lamanne suisse. Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour<strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?N.B. : Il faut encourager la structurationde nos filières phares,soutenir l’innovation et la formationprofessionnel<strong>le</strong> des salariés,imaginer des solutionscontemporaines comme <strong>le</strong> télétravai<strong>le</strong>t être conscients quel’écart de compétitivité imposela poursuite de la réforme de lafiscalité des entreprises.L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme?N.B. : Le Haut-Doubs est unevraie terre de tourisme, avec desatouts pour chaque saison, quidraine un tourisme familial à larecherche d’un cadre naturelpréservé. Hélas menacée, cetterichesse des paysages doit êtreactivement protégée. Ensuite,l’image du Haut-Doubs doit êtrevalorisée, en concertation avec<strong>le</strong>s habitants.L.P.P. : L’écologie a été très peu présentedans la campagne présidentiel<strong>le</strong>.Quels exemp<strong>le</strong>s concrets d’actionpourraient être menés dans la circonscription?N.B. : Préserver la ressource capita<strong>le</strong>qu’est l’eau, protéger nosrivières et nos zones humides,gérer l’équilibre en impliquantchasseurs et pêcheurs.Lutter contre la pollution lumineuse,encourager <strong>le</strong> chauffageaux granulés, <strong>le</strong> tri sé<strong>le</strong>ctif, inciter<strong>le</strong> co-voiturage et <strong>le</strong>s constructionsà faib<strong>le</strong> bilan énergétique,voilà d’autres exemp<strong>le</strong>s concretsen faveur du développementNathalieBertin : “L’image duHaut-Doubsdoit êtrevalorisée.”durab<strong>le</strong>. Et si chacun donnaitl’exemp<strong>le</strong> !L.P.P. : Le salaire des politiques estsouvent stigmatisé. Le revenu desdéputés vous parait-il juste ?N.B. : Le revenu couvrel’indemnité du député et <strong>le</strong>s fraisliés à l’organisation de son travailpour produire des analyses,proposer un texte de loi, instruire<strong>le</strong>s dossiers col<strong>le</strong>ctifs etindividuels. Ce revenu corresponddonc à la rémunérationd’une activité professionnel<strong>le</strong> decabinet de conseil dans <strong>le</strong> secteurprivé. Mais je suis favorab<strong>le</strong>à réduire son montant pour participerà l’effort général de diminutiondes dépenses publiques,indispensab<strong>le</strong> pour que la Franceretrouve <strong>le</strong> chemin de la compétitivitéet de la croissance. ■Propos recueillis par J.-F.H.FRONT DE GAUCHE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Claude Faivre : Je fais partie desindignés, qui ne supportent ni<strong>le</strong>s inégalités, ni <strong>le</strong> déni de démocratie,ni <strong>le</strong> saccage del’environnement. Au-delà del’indignation, il faut résistersocia<strong>le</strong>ment et proposer des solutionspolitiques. Favorab<strong>le</strong> àl’unité, j’ai accepté d’être <strong>le</strong> candidatde rassemb<strong>le</strong>ment de laGauche radica<strong>le</strong> et écologisteautour du Front de Gauche.L.P.P. : Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?C.F. : <strong>La</strong> gauche rassemblée achassé Sarkozy. Ensemb<strong>le</strong>, onbattra la droite aux législatives !Le but n’est pas seu<strong>le</strong>ment dechanger de dirigeants, mais dechanger de politique : plusd’emplois, des salaires corrects,des retraites décentes, des loyersaccessib<strong>le</strong>s, un avenir pour <strong>le</strong>sjeunes sur une planète préservée.Pour cela, il faut qu’il y aità côté du parti socialiste, maiss’opposant à lui s’il dérape à droite,une gauche de résistance etde propositions. Une force quise mobilisera contre toutes <strong>le</strong>spolitiques d’austérité de droitecomme de gauche et qui a dessolutions pour sortir de la criseClaude FaivreClaude Faivre, l’indigné de la politiqueCe militant altermondialiste de 64 ans n’en estpas à sa première é<strong>le</strong>ction. Des salairescorrects, des retraites décentes, des loyersaccessib<strong>le</strong>s… comptent parmi ses priorités.sans faire payer <strong>le</strong>s classes populaires.L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiersporterez-vous en priorité sur la circonscription?C.F. : L’emploi et <strong>le</strong>s servicespublics sont deux des préoccupationsde nos concitoyens.L’emploi, c’est d’abord un tissude P.M.E. <strong>La</strong> “frilosité” desbanques à s’engager à <strong>le</strong>ur côtéest un obstac<strong>le</strong> à <strong>le</strong>ur développement.<strong>La</strong> création d’un pô<strong>le</strong>public bancaire au service del’emploi et de la population constitueraitune aide efficace.Quant aux services publics, victimesde la folie anti-fonctionnairede Sarkozy,ils sont en mauvaisétat ! Pourtant, ilsconditionnent <strong>le</strong>s autres activitéset la possibilité même devivre et travail<strong>le</strong>r dans nos communes.Je batail<strong>le</strong>rai pour obtenirdes moyens pour l’éco<strong>le</strong>,l’hôpital, l’ensemb<strong>le</strong> des servicespublics et <strong>le</strong> retour dans <strong>le</strong> gironpublic de tous ceux qui ont étéprivatisés.L.P.P. : Quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d’undéputé sur sa terre d'é<strong>le</strong>ction, de cetélu dont la fonction première est devoter <strong>le</strong>s lois ?C.F. : Le député est l’élu du peup<strong>le</strong>tout entier. Il doit avoir <strong>le</strong> soucide l’intérêt général qui, pourmoi, se confond avec celui desclasses populaires et s’opposeaux intérêts des privilégiés.Le député est aussi l’élu d’unecirconscription. Il doit être àl’écoute, faire remonter <strong>le</strong>s avisdes gens de terrain, être <strong>le</strong> relaisdes élus locaux pour faire avancer<strong>le</strong>s dossiers.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est votre position sur <strong>le</strong>contournement de Pontarlier et commentcomptez-vous peser ?C.F. : <strong>La</strong> R.N. 57, avec <strong>le</strong> contournementde Pontarlier et jusqu’àla frontière, ainsi que l’axe Montbéliard-Pontarlierdoivent êtreaméliorés. Le désengorgementde Morteau devra être réglé.Cela implique un engagementfinancier fort et durab<strong>le</strong> de l’État,en complément de celui duConseil général.Il importe de réfléchir sur <strong>le</strong>smodes de transports : en finiravec <strong>le</strong> tout-automobi<strong>le</strong> au profitdes transports col<strong>le</strong>ctifs, dont<strong>le</strong> train moins polluant : modernisationdes lignes, augmentationdes fréquences, prix attractifs,voire gratuité.L.P.P. : À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r unebonne réforme de la décentralisationet des col<strong>le</strong>ctivités ?C.F. : Je suis pour une nouvel<strong>le</strong>Constitution. El<strong>le</strong> devra redéfinir<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s :nombre, compétences respectives,financements, rapportsavec <strong>le</strong> pouvoir central.En attendant, il est nécessairede revenir sur la réforme de 2010et notamment sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t financieret fiscal, avec une indexationdes dotations de l’État sur<strong>le</strong> coût réel des compétencestransférées, et la préservationde <strong>le</strong>ur autonomie financièregrâce à une fiscalité propre etsuffisante, avec contribution desentreprises.L.P.P. : Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Haut-Doubs ?C.F. : Pour une partie du patronatlocal et de la droite, la Suissesert de bouc émissaire, alorsque sa proximité sauve <strong>le</strong> secteur.En vérité, <strong>le</strong> Haut-Doubs,comme tout <strong>le</strong> pays, est victimede capitalistes qui délocalisentsans scrupu<strong>le</strong> ou font de l’argentfaci<strong>le</strong> en spéculant plutôt qued’investir dans l’industrie.<strong>La</strong> désindustrialisation n’étantpas une “spécialité” loca<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sréponses ne peuvent être quegloba<strong>le</strong>s : réduire <strong>le</strong> coût du capitalau profit de l’investissementet du pouvoir d’achat des salariésce qui relancerait la demande,taxer <strong>le</strong>s importations enprovenance de pays qui surexploitent<strong>le</strong>ur main-d’œuvre et semoquent de l’environnement,aider <strong>le</strong>s P.M.E.-P.M.I., favoriser<strong>le</strong>s relocalisations, développerla formation, la rechercheet l’innovation, investir dans <strong>le</strong>sénergies nouvel<strong>le</strong>s porteusesd’emplois, partager <strong>le</strong> travail…Des solutions antilibéra<strong>le</strong>s !L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme?C.F. : Des touristes ! Mais queltype de tourisme devons-nouspromouvoir ? Pas un tourismede masse, pour <strong>le</strong>quel nousn’avons pas <strong>le</strong>s atouts et quidégraderait notre cadre de viequi est, à bien y réfléchir, notreargument touristique.Mettons en avant nos paysages,nos sites naturels et architecturaux,la tranquillité de nosvillages et faisons correspondrenos équipements à cette offretouristique. Donc, plutôt des gîtesruraux, des campings à la ferme,des petits hôtels, des pointsd’accueil pour <strong>le</strong>s randonneurs,<strong>le</strong>s pêcheurs, bref, de petitesstructures plutôt que des équipementssurdimensionnés ruineuxet néfastes pourl’environnement.L.P.P. : Quels exemp<strong>le</strong>s concretsd'actions pourraient être menées enmatière d’environnement dans la circonscription?C.F. : Deux dossiers sont urgents :celui dit des “gaz de schiste”, enfait,dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,du pétro<strong>le</strong>conventionnel, et la pollutiondes rivières.Pour l’exploitation pétrolière,une solution : revenir sur <strong>le</strong>sautorisations données aux pétroliers.Il est inadmissib<strong>le</strong>, pourquelques barils, de risquer depolluer <strong>le</strong>s nappes phréatiqueset dégrader nos paysages. <strong>La</strong>réponse à la pénurie de pétro<strong>le</strong>ClaudeFaivre :“Le désengorgementde Morteaudevra aussiêtre réglé.”est de promouvoir d’autres énergies,renouvelab<strong>le</strong>s et sans impactsur <strong>le</strong> climat.Pour <strong>le</strong>s rivières, il faut identifierchaque pollution,puis la traiter.Bien sûr, il imported’appliquer <strong>le</strong> principe “pollueurpayeur”,avecdétermination pour<strong>le</strong>s gros pollueurs, avec pédagogiepour <strong>le</strong>s petits agriculteurs.Investi dans la défense d’unmarais, je serai aussi très attentifà la protection des zoneshumides et des tourbières.L.P.P. : Le salaire des politiques estsouvent stigmatisé. Le revenu desdéputés vous paraît-il juste ?C.F. : 5 189 euros nets mensuels,plus 6 412 euros d’indemnité defrais de mandat : comparé aurevenu moyen du peup<strong>le</strong> qu’ilreprésente, celui d’un député estplus que confortab<strong>le</strong> ! Fait aggravant: <strong>le</strong> cumul des indemnités,qui va de pair avec celui inadmissib<strong>le</strong>des mandats. Sans par<strong>le</strong>rd’une retraite peu touchéepar <strong>le</strong>s dernières réformes !On est loin des millions d’eurosencaissés par <strong>le</strong>s grands patronset <strong>le</strong>s actionnaires du C.A.C. 40,mais il faut réduire ces indemnités,d’autant que <strong>le</strong>s députésdoivent être exemplaires.Les élus doivent revenir parminous,y compris financièrement. ■Propos recueillis par J.-F.H.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012DOSSIER23E.E.L.V.François MandilIl défend un autre développement pour <strong>le</strong> Haut-DoubsLe jeune conseil<strong>le</strong>r municipal pontissalien écologiste défend sans faillir <strong>le</strong>s thèses de sonmouvement. Tout à fait adaptab<strong>le</strong>s selon lui, au Haut-Doubs et à ses problématiques.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?François Mandil : Les législativessont à mes yeux l’é<strong>le</strong>ction la plusimportante, puisque <strong>le</strong>s députéssont <strong>le</strong>s représentants dupeup<strong>le</strong> français dans son intégralité.L’Assemblée Nationa<strong>le</strong>devait être une juste représentationde la diversité des citoyens.L.P.P. : Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?F.M. : Gauche traditionnel<strong>le</strong> etdroite ont alterné au pouvoirdepuis des années mais el<strong>le</strong>sn’ont pas été en mesure derépondre aux attentes fondamenta<strong>le</strong>s.Les générations quiviennent savent qu’el<strong>le</strong>s vivrontdans de moins bonnes conditionssanitaires et économiques quecel<strong>le</strong>s de <strong>le</strong>urs parents. L’écologieplace <strong>le</strong> savoir, la culture, <strong>le</strong>srelations socia<strong>le</strong>s, l’harmonieavec notre environnement nature<strong>le</strong>t humain au cœur des préoccupations.Ce choix de sociétéest <strong>le</strong> seul à pouvoir assurerla sauvegarde de l’humanité.L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiersporterez-vous en priorité sur la circonscription? Partant du constat que <strong>le</strong>scitoyens attendent souvent tout de <strong>le</strong>urdéputé, quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> sursa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cet élu dont lafonction première est de voter <strong>le</strong>s lois ?F.M. : Trop souvent, <strong>le</strong>s députésse comportent comme des représentantsde commerce, ne défendantque l’intérêt particulier.Beaucoup seraient heureuxd’obtenir chez eux toutes <strong>le</strong>sautoroutes, tous <strong>le</strong>s hôpitauxflambant neufs tout en laissant<strong>le</strong>s circonscriptions voisinesdémunies. Je défends l’intérêtgénéral : je par<strong>le</strong>rai donc beaucoupde transition énergétique,et je défendrai une agricultureprotectrice des hommes, desmilieux et des paysages. Jem'opposerai avec vigueur contrel'exploitation d'hydrocarburesdans <strong>le</strong> massif.L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>sélus du Haut-Doubs se cassent <strong>le</strong>sdents : <strong>le</strong>s infrastructures routières,et notamment <strong>le</strong> contournement dePontarlier. Quel<strong>le</strong> est votre positionsur la question et comment comptezvouspeser ?F.M. : Le contournement de Pontarlierest une chimère technique.Il ne pourra pas se faire.Depuis des décennies, <strong>le</strong>s députésfont réaliser des études particulièrementchères, mais aucunn'a jamais envisagé un moyenalternatif à la voiture ni la relocalisationde l'économie. Les responsab<strong>le</strong>spolitiques préfèrentrester attachés à la civilisationdu pétro<strong>le</strong>. De fait, défendre laconstruction de nouvel<strong>le</strong>s routes,c'est être favorab<strong>le</strong> aux foragespétroliers dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.L.P.P. : Les désengagements financiersde l’État sont souvent stigmatisés par<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, sources derestrictions budgétaires. À quoi devraitressemb<strong>le</strong>r une bonne réforme de ladécentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités ?F.M. : Je suis favorab<strong>le</strong> à uneEurope des régions. <strong>La</strong> Francecompte trop de strates administratives,source de lourdeurset de dépenses. Je suis favorab<strong>le</strong>à la fusion des Départements etdes Régions, et aux transfertsdes compétences des communesvers <strong>le</strong>s communautés de communes.Càd : L’emploi est la grande prioritédu prochain mandat. Le Haut-Doubsa la chance de compter sur la mannesuisse. Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?F.M. : Les écologistes défendentla “relocalisation de l’économie”,c'est-à-dire <strong>le</strong> fait de pouvoir produireet consommer loca<strong>le</strong>ment.Nous faisons particulièrementconfiance au tissu des P.M.E.-P.M.I., à l’artisanat, car ce sontsouvent <strong>le</strong>s plus grands pourvoyeursd'emplois, <strong>le</strong>s plus innovants.L'attrait du travail enSuisse n'est pas basé uniquementsur <strong>le</strong> salaire, mais éga<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong>s conditions de travail,sur <strong>le</strong>s transports. Je défendraila qualité de vie au travail,l'amélioration de la mobilité enzone rura<strong>le</strong>.L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme?F.M. : Il manque surtout une réel<strong>le</strong>coordination entre <strong>le</strong>s différentsorganisateurs et prestataires,il manque de la confianceen notre potentiel, il manque unréseau de transports col<strong>le</strong>ctifspour accueillir <strong>le</strong>s touristes quin'ont pas de voiture, il manqueune valorisation des trésors régionaux.<strong>La</strong> politique touristiquea toujours été menée sans cohérenceet en compétition entreM.R.C.Renée Rémy<strong>le</strong>s différents pô<strong>le</strong>s.L.P.P. :L’écologie a été très peu présentedans la campagne présidentiel<strong>le</strong>.Quels exemp<strong>le</strong>s concretsd'actions pourraient être menées dansla circonscription ?F.M. : Les partis politiques traditionnelsconfondent écologieet protection de l’environnement.Quand je par<strong>le</strong> d'économie, jepar<strong>le</strong> d'écologie parce que c'estun projet global. Toutes mesréponses précédentes sont desexemp<strong>le</strong>s concrets d'écologie.El<strong>le</strong> défend<strong>le</strong>s idées deChevènementInvestie par <strong>le</strong> M.R.C. de Jean-Pierre Chevènement, cette prochede l’ancien maire de Belfort tenterade faire entendre la voix decelui qui s’est pourtant rallié àFrançois Hollande. Son grandmot : la concertation.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi avez-vous décidéde solliciter <strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurs lors deces législatives ?Renée Rémy :François Hollande doit posséderune large majorité à l’Assemblée Nationa<strong>le</strong> pourpouvoir décliner <strong>le</strong>s 60 mesures phares sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s Françaises et <strong>le</strong>s Français l’ont élu.De plus, Franc-Comtoise, j’aime infiniment <strong>le</strong>Haut-Doubs dans <strong>le</strong>quel je me rends souvent.L.P.P. : Sur quels arguments prioritaires axerez-vousvotre campagne ?R.R. : Le M.R.C. fait partie de la majorité présidentiel<strong>le</strong>.L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiers porterez-vousen priorité sur la circonscription ?R.R. : L’emploi, <strong>le</strong> pouvoir d’achat, <strong>le</strong>s retraites,l’éco<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s services publics, etc.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>s citoyens attendentsouvent tout de <strong>le</strong>ur député, quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cet élu dont la fonction premièreest de voter <strong>le</strong>s lois ?R.R. : Être <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> à l’écoute des é<strong>le</strong>ctriceset é<strong>le</strong>cteurs, être très présente loca<strong>le</strong>mentainsi qu’à l’Assemblée Nationa<strong>le</strong>.L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>s élus du Haut-Doubsse cassent <strong>le</strong>s dents : <strong>le</strong>s infrastructures routières, etnotamment <strong>le</strong> contournement de Pontarlier. Quel<strong>le</strong> estvotre position sur la question et comment comptezvouspeser ?R.R. : Mon premier travail sera de consulterl’ensemb<strong>le</strong> du dossier, de discuter avec <strong>le</strong>s habitanteset habitants, avant de prendre une décisionet de peser de tout mon poids,tout en sachantqu’un député ne peut pas tout, tout seul.L.P.P. : Les désengagements financiers de l’État sontsouvent stigmatisés par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, sourcesFrançoisMandil :“Trop souvent,<strong>le</strong>sdéputés secomportentcomme desreprésentantsdecommerce.”L.P.P. : Le salaire des politiques estsouvent stigmatisé. Le revenu desdéputés vous paraît-il juste ?F.M. : Ce n'est pas tant <strong>le</strong> salairequi est exagéré que <strong>le</strong>s avantagesannexes.Je ne citerai qu'unexemp<strong>le</strong> : lors de la réforme desretraites, <strong>le</strong>s députés se sontvotés un régime spécial scanda<strong>le</strong>usementavantageux. Seuls<strong>le</strong>s députés verts s’y sont opposés.Je suis favorab<strong>le</strong> à une trèsgrande transparence financièreet j’ai d'ail<strong>le</strong>urs signé la charteéthique d’Anticor. ■Propos recueillis par J.-F.H.Renée Rémy : “Aucunedélocalisation ou fermeture ne devras’opérer sans contrô<strong>le</strong> de l’État.”de restrictions budgétaires. À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>rune bonne réforme de la décentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités?R.R. : François Hollande et son gouvernementdoivent consulter l’ensemb<strong>le</strong> des col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s.Toute son action sera transparente.L.P.P. : L’emploi est la grande priorité du prochain mandat.Le Haut-Doubs a la chance de compter sur la mannesuisse. Comment doit-on appréhender la questionindustriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?R.R. : Je suis absolument d’accord sur <strong>le</strong> faitqu’une grande concertation socia<strong>le</strong> doit être programméevite et que la réindustrialisation est<strong>le</strong> fer de lance de l’emploi. L’argent public, donnéaux entreprises, doit être contrôlé. Aucunedélocalisation ou fermeture ne devra s’opérersans contrô<strong>le</strong> de l’État. Il faut développer <strong>le</strong>sP.M.E.-P.M.I.L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubs pour être unevraie terre de tourisme ?R.R. : Le Haut Doubs est magnifique, si divers,si créatif. Pour <strong>le</strong> valoriser encore, il faudra faireun constat : commerces, hôtels, chambresd’hôtes,agriculture,artisanat,spécificités,manifestations,autres avant de proposer des actionspertinentes.L.P.P. : L’écologie a été très peu présente dans la campagneprésidentiel<strong>le</strong>. Quels exemp<strong>le</strong>s concrets d’actionspourraient être menées dans la circonscription ?R.R. : L’écologie fait partie intégrante de l’ensemb<strong>le</strong>de l’action gouvernementa<strong>le</strong>. Les économiesd’énergie, la taxe carbone sont prioritaires bienentendu.L.P.P. : Le salaire des politiques est souvent stigmatisé.Le revenu des députés vous paraît-il juste ?R.R. : Un député qui remplit <strong>le</strong> plus correctementpossib<strong>le</strong> son mandat dans sa circonscriptionet à Paris doit bénéficier d’un salaire décent.Je n’entrerai pas dans ces digressions politiciennes.Il y a mieux à faire que cela.De plus, il n’y aura plus de cumul de mandat etbeaucoup de travail, donc besoin de temps. ■Propos recueillis par J.-F.H.


24 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012FRONT NATIONAL<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi avezvousdécidé de solliciter <strong>le</strong> suffrage desé<strong>le</strong>cteurs lors de ces législatives ?Claude Vernier : Je sollicite <strong>le</strong> suffragedes é<strong>le</strong>cteurs parce que la véritab<strong>le</strong>opposition aux socialistes, ce sont <strong>le</strong>sdéputés du mouvement de Marine LePen qui l’incarneront <strong>le</strong> mieux puisque<strong>le</strong>s dirigeants de l’U.M.P. appel<strong>le</strong>nt àvoter socialiste si <strong>le</strong>urs candidats nesont pas au deuxième tour. Il faut unemajorité d’élus de notre mouvement àl’assemblée car avec l’é<strong>le</strong>ction de FrançoisHollande, la bureaucratie sera deplus en plus pesante. Les charges et<strong>le</strong>s impôts vont augmenter au pointde finir par tota<strong>le</strong>ment décourager touteinitiative.L.P.P. : Sur quels arguments prioritaires axerez-vousvotre campagne ?C.V. : Ma campagne sera axée principa<strong>le</strong>mentsur la réduction de certainesdépenses publiques, la réduction descoûts exorbitants de la décentralisationet la remise à plat du système fiscalqui pénalise lourdement nos P.M.E.L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiers porterez-vousen priorité sur la campagne ?C.V. : Edgar Faure doit se retournerClaude Vernier“Quand on veut,on peut”Le candidat étiqueté Marine Le Pen veut en finir avec<strong>le</strong> système actuel qui selon lui n’ont fait que dilapiderl’argent public. Il se dit non raciste“EdgarFauredoit seretournerdans satombe.”dans sa tombe, cela fait depuis 1965que la question de la R.N. 57 n’est pasréglée. Il faut agir vite et bien pour lasécurité de tous (3 villages et 1 vil<strong>le</strong>traversés, plus de 1 000 camions et25 000 voitures par jour), pour <strong>le</strong> développementéconomique et <strong>le</strong> développementtouristique. Quand on veut,on peut. Tout d’abord, on <strong>le</strong> doit auxfrontaliers qui perdent plus d’une heuretous <strong>le</strong>s soirs dans <strong>le</strong>s bouchons. Legouvernement est fort pour <strong>le</strong>s ponctionneravec <strong>le</strong>s impôts donc il est deson devoir qu’ils circu<strong>le</strong>ntdans <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>uresconditions. Et il en estde même pour la routedes microtechniques deFuans à la douane suisse.On peut trouverl’argent nécessaire enfaisant des économiesail<strong>le</strong>urs (cesser <strong>le</strong>s plansde renflouement de ladette grecque, luttercontre la fraude socia<strong>le</strong>qui ne coûte pasmoins de 20 milliardsd’euros par an…). Denombreuses études ontdéjà été effectuées, doncil manque la volonté politique, peutêtrepour punir <strong>le</strong>s Suisses de <strong>le</strong>urrefus d’entrée dans l’union soviétiqueeuropéenne. Pour réindustrialiser <strong>le</strong>territoire, il faut faire pression sur <strong>le</strong>spays émergents qui ne s’embarrassentpas des questions socia<strong>le</strong>s, des normesde sécurité et des normes environnementa<strong>le</strong>s.Et surtout, surtout, il fautdes infrastructures ferroviaires, routièreset des voies de communicationmodernes.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>s citoyensattendent souvent tout de <strong>le</strong>ur député, que<strong>le</strong>st selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction,de cet élu dont la fonction première est devoter la loi ?C.V. :: Je ne suis pas pour la décentralisation,je suis pour un Etat fort. Maisc’est fait, alors mettons en place unesimplification administrative (suppressionde l’intercommunalité, etc.).<strong>La</strong> décentralisation a vu apparaîtrede nouveaux seigneurs qui dilapidentl’argent public à vitesse grand V, d’oùaugmentations vertigineuses desimpôts locaux que certaines personnesont du mal à honorer. Ces seigneurssouvent socialistes qui p<strong>le</strong>uraient quel’État U.M.P. ne <strong>le</strong>ur serve autantd’argent qu’ils voulaient, maintenantavec Hollande, ils vont être servis.L.P.P. : L’écologie a été très peu présente dansla campagne présidentiel<strong>le</strong>. Quels exemp<strong>le</strong>sconcrets d’action pourraient être menés dansla circonscription ?C.V. : Pour l’écologie il y a urgence sion veut préserver la nature, il en vade notre santé. Nous avons de bel<strong>le</strong>srivières (Doubs, Drugeon, Loue, Dessoubre),nous avons <strong>le</strong> devoir de <strong>le</strong>spréserver de toutes pollutions. Celapeut-être bon pour <strong>le</strong> tourisme. Sachezque la terre ne nous appartient pas,on l’emprunte aux générations futures.L.P.P. : Le salaire des politiques est souventstigmatisé. Le revenu des députés vous paraitiljuste ?C.V. : Les hommes politiques doiventse comporter en soldats, donc se battrepour <strong>le</strong> bien de la nation et non pour<strong>le</strong>ur compte en banque. Monsieur Binétruyse gardera bien de par<strong>le</strong>r rémunération,car l’assemblée a voté àl’unanimité d’attribuer de gros émolumentsà chaque député non réélu.Où est la fin des privilèges de 1789 ?ClaudeVernier :“<strong>La</strong> décentralisationavu apparaîtredenouveauxseigneursqui dilapidentl’argentpublic.”Je pense qu’il faut revoir à la baisse<strong>le</strong>s indemnités des députés qui ne sontpas justifiées car 80 % des lois sontvotées à Bruxel<strong>le</strong>s.Je lance cet appel aux artisans, auxpaysans, aux ouvriers, à tous ceux quivotaient pour <strong>le</strong> MoDem, U.M.P. :VotezClaude Vernier car <strong>le</strong>s deux candidatesde l’U.M.P. sont du même acabitque <strong>le</strong> député sortant, c’est-à-direinvisib<strong>le</strong> mais surtout iront dans <strong>le</strong>sens opposé au sens qu’el<strong>le</strong>s vous exposerontdans <strong>le</strong>ur profession de foi. Undernier mot pour ceux qui hésitentou qui croient aux préjugés : je ne suispas raciste, pas fasciste mais tout simp<strong>le</strong>mentréaliste. ■Propos recueillis par J.-F.H.LUTTE OUVRIÈREOdi<strong>le</strong> Humbert<strong>La</strong> candidate “révolutionnaire”Odi<strong>le</strong> Humbert souhaite appliquer à la <strong>le</strong>ttre,quitte à ne pas col<strong>le</strong>r spécifiquement auxréalités du Haut-Doubs, <strong>le</strong>s préconisationsde Nathalie Artaud. Le communisme revisité.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Odi<strong>le</strong> Humbert : Je me présentepour continuer à faire connaître<strong>le</strong>s idées défendues par NathalieArthaud pendant la campagnepour <strong>le</strong>s présidentiel<strong>le</strong>s.Ceux qui ont approuvé ce programmepourront manifester<strong>le</strong>ur accord à nouveau en votantpour ma candidature. D’autresqui, tout en approuvant <strong>le</strong>s idéesdéfendues par Nathalie Arthaud,ont préféré “voter uti<strong>le</strong>”, ont ainsiune occasion d’exprimer vraiment<strong>le</strong>urs idées.En votant pour ma candidature,<strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs diront qu’ils nefont aucune confiance à Hollandepour protéger <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>ursdes attaques patrona<strong>le</strong>set de la crise du capitalisme.Ils diront qu’il existe une oppositionà l’austérité de gauche,qui se situe dans <strong>le</strong> camp destravail<strong>le</strong>urs, pour que la droiteet l’extrême droite ne puissentpas prétendre être la seu<strong>le</strong> oppositionà la gauche au pouvoir.Enfin, ils diront que <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>ursne peuvent compterque sur <strong>le</strong>urs propres luttes pourse défendre et pour changer lasociété.Ma candidature sert aussi à affirmerl’existence d’un courant communiste: je défends une organisationrationnel<strong>le</strong> de l’économieoù l’on produit pour satisfaire<strong>le</strong>s besoins de tous <strong>le</strong>s hommesen mettant fin à l’exploitation,à la misère et au chômage.L.P.P. : Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?O.H. : Ma campagne portera sur<strong>le</strong>s mesures qu’il sera nécessaired’imposer au patronat et augouvernement. L’interdiction deslicenciements et la répartitiondu travail entre tous sans pertede salaire : <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>ursn’ont que <strong>le</strong>ur emploi pour vivre,ils doivent pouvoir <strong>le</strong> conserverquitte à prendre sur <strong>le</strong>s profitsdes entreprises. Une augmentationgénéra<strong>le</strong> de tous <strong>le</strong>ssalaires, retraites et pensions,avec un salaire minimum de1 700 euros nets par mois et lagarantie du pouvoir d’achat par<strong>le</strong>ur indexation automatique sur<strong>le</strong> coût de la vie, c’est-à-direl’échel<strong>le</strong> mobi<strong>le</strong>“Les vraisassistés,ce sont <strong>le</strong>spatrons.”des salaires.L’abolition dusecret desaffaires : il fautrendre légal <strong>le</strong>contrô<strong>le</strong> et la diffusionpar <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urseuxmêmesde ce quise passe dans <strong>le</strong>scoulisses desentreprises ettouche toute la population.L.P.P. : Si vous êtes élue, quels dossiersporterez-vous en priorité sur lacampagne ?O.H. : Si je suis élue, je défendraices mesures indispensab<strong>le</strong>s àl’Assemblée et je m’opposerai àtoutes <strong>le</strong>s lois qui vont àl’encontre des intérêts des travail<strong>le</strong>urs.Mais ceux qui voteront pour moi,sont conscients qu’il ne suffirapas d’un bul<strong>le</strong>tin de vote, ni d’uneprésence à l’Assemblée pour <strong>le</strong>simposer. Seu<strong>le</strong>s des luttes degrande envergure, déterminéeset conscientes, <strong>le</strong> permettront.Je défends donc un programmepour <strong>le</strong>s luttes à venir, autourdesquel<strong>le</strong>s tous <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs,des petites entreprises commedes grandes, du privé comme dupublic pourront se regrouper. Etque tous ceux qui subissent lacrise pourront aussi rejoindre.Ce programme sera donc unobjectif pour <strong>le</strong>s mouvementssociaux qui ne manqueront pasde se déc<strong>le</strong>ncher avecl’aggravation de la crise.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>scitoyens attendent souvent tout de<strong>le</strong>ur député, quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cet élu dontla fonction première est de voter laloi ?O.H. : Les uns et <strong>le</strong>s autres nousprésentent ces é<strong>le</strong>ctions commedécisives, mais l’Assemblée nationa<strong>le</strong>est surtout une chambred’enregistrement. Si je suis élue,je me ferai <strong>le</strong> porte-voix de toutes<strong>le</strong>s luttes, de toutes <strong>le</strong>s résistances,cel<strong>le</strong>s contre <strong>le</strong>s fermeturesd’éco<strong>le</strong>s, contre <strong>le</strong>s suppressionsde poste dans <strong>le</strong>s hôpitaux,contre <strong>le</strong>s licenciements…L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>sélus du Haut-Doubs se cassent <strong>le</strong>sdents : <strong>le</strong>s infrastructures routières,et notamment <strong>le</strong> contournement dePontarlier. Quel<strong>le</strong> est votre positionsur la question et comment comptezvous peser ?O.H. : L’utilité et <strong>le</strong> coût ducontournement de Pontarlierdoivent être appréciés par lapopulation el<strong>le</strong>-même. Grâce ausecret des affaires, <strong>le</strong>s grandesentreprises de travaux publicsse partagent <strong>le</strong> marché desroutes et des grands aménagementsdans <strong>le</strong> pays. Il faut quela population puisse savoir combien<strong>le</strong>s entreprises empocherontsi un tel chantier voit <strong>le</strong>jour.L.P.P. : Les désengagements financiersde l’État sont souvent stigmatisés par<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, sources derestrictions budgétaires. À quoi devraitressemb<strong>le</strong>r une bonne réforme de ladécentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités ?O.H. : Il est vrai que l’État sedésengage financièrementdepuis des années au détrimentdes col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s. À tous<strong>le</strong>s niveaux, celui de l’État commedes col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s,l’argent public doit al<strong>le</strong>r auxservices publics. Il faut supprimer<strong>le</strong>s aides aux grandes entrepriseset consacrer ces sommesà créer directement des emploisdans des domaines uti<strong>le</strong>s à lapopulation.L.P.P. : L’emploi est la plus grande prioritédu prochain mandat. Le Haut-Doubs a la chance de compter sur lamanne suisse. Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour<strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment<strong>le</strong>urs portes ?O.H. : Le patronat comme <strong>le</strong>s élusnous disent qu’il faut aider <strong>le</strong>sentreprises pour qu’el<strong>le</strong>s ne déménagentpas de l’autre côté de lafrontière ou pour qu’el<strong>le</strong>s ne fermentpas. Mais ce qu’ils font,c’est de l’assistanat à grandeéchel<strong>le</strong>. Chaque année, ce sontdes centaines de milliards quel’État verse au patronat, souscouvert “d’aide aux entreprises” :<strong>le</strong>s vrais assistés, ce sont <strong>le</strong>spatrons. C’est par des luttes dechaque côté de la frontière,ensemb<strong>le</strong>, que <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>ursse défendront.L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme?O.H. : Pour partir en vacances,pour que des touristes d’autresrégions se déplacent, il faut dessalaires corrects pour tous : pasde salaires inférieurs à1 700 euros nets par mois !Odi<strong>le</strong>Humbert :“Si je suisélue, jereverserail’intégralitéde monindemnitépar<strong>le</strong>mentaireà monparti.”L.P.P. : L’écologie a été très peu présentedans la campagne présidentiel<strong>le</strong>.Quels exemp<strong>le</strong>s concrets d’actionpourraient être menés dans la circonscription?O.H. : Pour <strong>le</strong>s questionsd’environnement comme pour<strong>le</strong> reste, la population doits’occuper el<strong>le</strong>-même de son sort.L’État n’a pas pris à temps <strong>le</strong>sdécisions nécessaires sur <strong>le</strong>sdécharges sauvages ou l’état deseaux dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Pourachever l’installation ou lamodernisation de centra<strong>le</strong>sd’épuration, <strong>le</strong>s travaux doiventêtre faits à prix coûtant sous <strong>le</strong>contrô<strong>le</strong> de la population.L.P.P. : Le salaire des politiques estsouvent stigmatisé. Le revenu desdéputés vous parait-il juste ?O.H. : Les députés devraient êtrerévocab<strong>le</strong>s à tout moment durant<strong>le</strong>ur mandat et bénéficier d’unsalaire équiva<strong>le</strong>nt au niveaumoyen d’un salarié. Si je suisélue, je reverserai l’intégralitéde mon indemnité par<strong>le</strong>mentaireà mon parti. ■Propos recueillis par J.-F.H.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012DOSSIER25MODEM Christian Petit Christian Petit :Le défenseur des va<strong>le</strong>urs du centreInvesti par <strong>le</strong>s instances du MoDem, cet entrepreneur de 41 ans défend<strong>le</strong>s idées “humanistes” de François Bayrou. Il faut éviter une concentrationdu pouvoir entre <strong>le</strong>s mains des deux grands partis dit-il.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoiavez-vous décidé de solliciter<strong>le</strong> suffrage des é<strong>le</strong>cteurslors de ces législatives ?Christian Petit : Jesuiscandidatpourdeux raisons principa<strong>le</strong>s. Il s’agittoutd’aborddedéfendre<strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urshumanistes du centre défenduesparFrançoisBayrou.Depuis2007,je suis profondément marqué parla cohérence de la politique qu’ildéfend. Pour rappel, il s’agit detrois piliers (Produire, Instruire,etReconstruire)aveclaluttecontre<strong>le</strong>s déficits et <strong>le</strong>s inégalités par lamiseenplaced’unestratégieindustriel<strong>le</strong>et économique, la défensede l’éducation par la refonte denotre modè<strong>le</strong> éducatif, et enfin lalutte contre <strong>le</strong>s abus de pouvoir etla corruption avec l’introductionde proportionnel<strong>le</strong> et la mise enœuvre d’un ensemb<strong>le</strong> de mesuresde moralisation de la vie politique.<strong>La</strong> deuxième raison est trivia<strong>le</strong> :<strong>le</strong>s mouvements politiques sontfinancés essentiel<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong>nombre des suffrages aux législatives:chaque parti doit être présentdans <strong>le</strong> plus de circonscriptionspourassurersonfinancement.L.P.P. :Sur quels arguments prioritairesaxerez-vous votre campagne ?C.P. : Je suis un ardent défenseurde la pluralité et il faut éviter uneconcentration de pouvoir tropimportante des deux partis principaux.C’est l’occasion pour <strong>le</strong>scitoyens de montrer qu’ils veu<strong>le</strong>ntautres chose qu’un simp<strong>le</strong>droite-gauche stéri<strong>le</strong>. Le mouvementdémocrate est un parti indépendantqui défend une politiquejuste et non pas un camp !L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiersporterez-vous en priorité sur la circonscription?C.P. : Il me semb<strong>le</strong> que l’urgenceest la mise en place d’un mécanismeéconomique de prise encompte de la proximité de la Suisse,pour la défense des emploiset des entreprises de notre régionfrontalière.L.P.P. : Quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d’undéputé sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cetélu dont la fonction première est devoter <strong>le</strong>s lois ?C.P. : Il est pour moi évident quesi <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> premier d’un député estd’être présent à l’Assemblée Nationa<strong>le</strong>,il se doit tout de même dedéfendre sa terre d’é<strong>le</strong>ction. Il nes’agit pas d’orienter <strong>le</strong>s lois enfaveur d’un territoire sur un autre,mais de faire la promotion permanentede notre culture, notresavoir-faire et notre patrimoine.Il est notre premier ambassadeur.L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est votre position sur <strong>le</strong>contournent de Pontarlier et commentcomptez-vous peser ?C.P. : Les infrastructures routièresdans <strong>le</strong>s zones montagneuses sontsouvent un casse-tête. De plus, ily a beaucoup de difficultés pourréunir <strong>le</strong>s moyens financiers permettantde réaliser <strong>le</strong>s ouvragesnécessaires aux stricts désenclavementsdes communes commePontarlier ou Morteau.Je n’auraipas de baguette magique permettantcela. Il s’agit donc derépondreauxbesoinsavecd’autresang<strong>le</strong>sderéf<strong>le</strong>xion,commel’aspectsur <strong>le</strong>s flux de circulation globauxpour détourner plus tôt,et sur <strong>le</strong>smodes de déplacement pour <strong>le</strong>smoyennes et longues distancesafin de limiter <strong>le</strong> nombre de véhicu<strong>le</strong>ssur nos routes.L.P.P. : À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r unebonne réforme de la décentralisationet des col<strong>le</strong>ctivités ?C.P. : Cette bonne réforme ne peutpas être réalisée par des “mesurettes”ou d’une manière unilatéra<strong>le</strong>.<strong>La</strong> fiscalité globa<strong>le</strong> de notrepays doit être refondée et repenséepour intégrer certes, <strong>le</strong> financementdes col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s,mais aussi celui de notre modè<strong>le</strong>social. L’ensemb<strong>le</strong> des revenusdoit participer au financementde notre pays selon des critèresde justice et d’équité. On ne doitpas iso<strong>le</strong>r <strong>le</strong> financement d’uneseu<strong>le</strong> entité comme <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s, car ceci entraîne lamultiplication des taxes spécifiques.Chaque taxe ou autreimpôt spécifique induit des notionsd’exonération ou de niche qui nuisentà l’égalité.L.P.P. : Comment doit-on appréhenderla question industriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment <strong>le</strong>ursportes ?C.P. : Nous avons certes, la chanced’avoir la Suisse qui nous fournitune quantité importanted’emploi, mais nous avons aussila malchance d’avoir la mêmeSuisse qui vide nos entreprisesd’un certain savoir-faire et de ressourceshumaines importants.Les conditions d’emploi par <strong>le</strong>sentreprises dans <strong>le</strong>s zones frontalièresdevraient être différentespour permettre de conserver uneattractivité économique et socia<strong>le</strong>.Il s’agit de réfléchir à certainesformes d’exonération de chargesou d’impôt sur <strong>le</strong>s hautssalaires pour que <strong>le</strong>s salariés puissentêtre mieux payés. Il s’agitaussi de réfléchir à ce que nouspourrions proposer comme avantagesou services à nos salariéslocaux.Je pense à des crèches ouautres services, des assurancesou formes de prévoyance, etc.L.P.P. :Que manque-t-il au Haut-Doubspour être une vraie terre de tourisme ?C.P. : Il me semb<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Haut-Doubs est une vraie de terre detourisme, avec des centres commeMétabief et Chapel<strong>le</strong>-des-Bois.Simp<strong>le</strong>ment,l’envergure de notreproposition de produits touristiquesest trop faib<strong>le</strong>.Encore unefois,il nous manque <strong>le</strong> recul nécessaireà la création d’une vraieindustrie touristique loca<strong>le</strong>. Ilnous faut une meil<strong>le</strong>ure adéquationentre <strong>le</strong>s donneursd’ordres (agence de voyages) et<strong>le</strong>s offres. L’orientation vers untourisme vert respectueux del’environnement est la meil<strong>le</strong>urecar el<strong>le</strong> nous permet un développementmodéré avec des structuresd’accueil plus petites etfamilia<strong>le</strong>s.Le tourisme,c’est aussil’opportunité de défendre notregastronomie et notre région disposed’un patrimoine de qualitéqu’il faut protéger et faireconnaître.L.P.P.:Quels exemp<strong>le</strong>s concrets d’actionspourraient être menées dans la circonscriptionen matière d’environnement?C.P. : Les sujets précédents introduisentdéjàquelquesnotionsrespectueusesdel’écologie,commelabonne gestion de la question destransports et cel<strong>le</strong> du tourismevert. En ce qui concerne <strong>le</strong> bâtiment,comme il est plus faci<strong>le</strong> deconstruire une maison“bio-climatique”en région P.A.C.A. qu’à“L’urgence estla mise en place d’unmécanisme économiquede prise encompte de la proximitéde la Suisse.”Mouthe, <strong>le</strong>s questions d’isolationet du mode de chauffage sont primordia<strong>le</strong>spour notre région. Jesuis personnel<strong>le</strong>ment un défenseurde l’énergie solaire et thermo-dynamique,cari<strong>le</strong>stplusfaci<strong>le</strong>et respectueux del’environnement de déplacer <strong>le</strong>scalories fournies par <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il ouprésentesdansl’airquede<strong>le</strong>sproduire.Ces technologies ne produisentpasnonplusdegazàeffetde serre.Le sujet du nucléaire estaussitrèsimportantetsijenesuispasfavorab<strong>le</strong>àundémantè<strong>le</strong>mentrapide de nos centra<strong>le</strong>s. Mais jesuis convaincu que c’est une énergiequi doit être de transition. Leremplacementdecetteénergiedoitêtre imaginé. Seu<strong>le</strong> la nature del’énergie de remplacement doitnouspermettrededéfinirsonca<strong>le</strong>ndrieret non un dogme abrupt.L.P.P. :Le salaire des politiques est souventstigmatisé. Le revenu des députésvous paraît-il juste ?C.P. : <strong>La</strong> réponse sera assez courte: oui, il me semb<strong>le</strong> que <strong>le</strong> salaireest juste.En contrepartie,nousdéfendons <strong>le</strong>“non-cumul des mandats”,l’obligation de présencephysique lors des votes et la retenuesur indemnités si absenceinjustifiée et fréquente. ■Propos recueillispar J.-F.H.


28 DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012Jean-Marie Piétoukhoff ici dans une vidéo, disons…décalée. À voir sur youtube.LE TRÈFLEÀregarder la vidéo tournantsur Internet présentantJean-Marie Piétoukhoff,alors candidataux législatives en 1997, on croità une blague. Devant la caméra,on découvre un hommehabillé version Deschiens quibaragouine son programme politiquedans sa sal<strong>le</strong> à manger.Jean-Marie PiétoukhoffJean-Marie Piétoukhoff est-il l’as du Trèf<strong>le</strong> ?Non, ce n’est pas une candidature gag.Le Vercellois Jean-Marie Piétoukhoff se présentesous l’étiquette du Trèf<strong>le</strong>. Personnage atypique,il prône la défense des animaux et dit reporterses voix pour Genevard ou Bertin.Les phrases s’enchaînent mais<strong>le</strong>s idées, el<strong>le</strong>s, semb<strong>le</strong>ntconfuses. On y voit même sonpère accompagné d’un acolytevêtu d’un jogging fluo versionannées quatre-vingt lui poserdes questions sur son programme,cette fois dans l’intimitéde la cuisine.Voilà pour <strong>le</strong> décor.Pour <strong>le</strong> reste, la candidature deJean-Marie Piétoukhoff n’a riend’un gag. El<strong>le</strong> est bien réel<strong>le</strong>.C’est la quatrième fois qu’il seprésente à une é<strong>le</strong>ction législativesous l’étiquette du Trèf<strong>le</strong>,parti politique qui se dit écologisteindépendant, humaniste,pragmatique, créé en 1993.C’est la première fois dans lacinquième circonscription qu’ilbatail<strong>le</strong>ra.À chaque fois, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteursont été peu nombreux àchoisir son combat : il fait endeçà de 2 %… ce qui ne l’empêchede rêver à nouveau.Auparavantà Montbéliard, il habite désormaisà Vercel. Âgé de 45 ans,Jean-Marie Piétoukhoff rappel<strong>le</strong>d’où il vient : “Je suis célibataireet suis employé comme agentde déchetterie et recyc<strong>le</strong>rie. J’aisiégé pendant trois ans à Strasbourgen tant que délégué dupersonnel Manpower. J’ai unepassion : <strong>le</strong> cirque” dit-il. Serat-il<strong>le</strong> clown de cette é<strong>le</strong>ction ?“Je veux porter mes idées pourla défense de la nature et desanimaux” argumente-t-il avantde rappe<strong>le</strong>r son origine russe.“Je suis <strong>le</strong> petit-fils d’un souslieutenantdu Tsar.” Ravi de <strong>le</strong>savoir. Atypique, <strong>le</strong> représentantdu Trèf<strong>le</strong> l’est ! Il est <strong>le</strong> seulcandidat à n’avoir pu nousrépondre par mail. Il n’a pasinternet… ■E.Ch.“<strong>La</strong> défense des animaux”Le Vercellois par<strong>le</strong> des animaux, des transportset un peu d’économie. Il profite de cet échomédiatique pour “saluer” Miss France. Étonnant ?<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi avez-vous décidé de solliciter <strong>le</strong> suffrage desé<strong>le</strong>cteurs lors de ces législatives ?Jean-Marie Piétoukhoff : Mon but est la défense des animaux et la défensede la nature. Au niveau de l’homme, je veux du mieux vivre ensemb<strong>le</strong>.L.P.P. : Sur quels arguments prioritaires axerez-vous votre campagne ?J.-M.P. : Pour la défense de l’animal, la sécurité et éviter la décadencesocia<strong>le</strong> comme l’emploi, de solidarité.L.P.P. : Si vous êtes élu, quels dossiers porterez-vous en priorité sur la circonscription ?J.-M.P. : Il y a beaucoup de thèmes comme remettre l’environnement pluspropre en utilisant <strong>le</strong>s moyens de l’insertion. Cela mettrait <strong>le</strong> pied à l’étrierà des gens. Il y a <strong>le</strong> problème de la faune sauvage, <strong>le</strong> problème du lynx,qu’il faut défendre. Les renards s’approchent trop des habitations : lanature est déséquilibrée comme <strong>le</strong> climat. Ce n’est plus possib<strong>le</strong>.L.P.P. : Partant du constat que <strong>le</strong>s citoyens attendent souvent tout de <strong>le</strong>ur député, que<strong>le</strong>st selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> sur sa terre d’é<strong>le</strong>ction, de cet élu dont la fonction première estde voter <strong>le</strong>s lois ?J.-M.P. : Il faut mettre en place un secrétariat à la défense de l’animal età la pauvreté. Je fais d’ail<strong>le</strong>urs un coucou à Miss France car el<strong>le</strong> trèspartisane pour la défense des animaux. El<strong>le</strong> veut créer un Samu socialpour <strong>le</strong>s animaux à Paris. Je suis pour.L.P.P. : Un dossier sur <strong>le</strong>quel tous <strong>le</strong>s élus du Haut-Doubs se cassent <strong>le</strong>s dents : <strong>le</strong>sinfrastructures routières, et notamment <strong>le</strong> contournement de Pontarlier. Quel<strong>le</strong> est votreposition sur la question et comment comptez-vous peser ?J.-M.P. : Je suis sensib<strong>le</strong> à un mouvement de divers droite.L.P.P. : Expliquez-nous, vous dites que vous reporterez vos voix à l’une des deux candidates,mais laquel<strong>le</strong> des deux ?J.-M.P. :: Je <strong>le</strong>s connais <strong>le</strong>s deux. El<strong>le</strong>s ont <strong>le</strong>s mêmes idées. Mes é<strong>le</strong>cteursdécideront.L.P.P. : Les désengagements financiers de l’État sont souvent stigmatisés par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s. À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r une bonne réforme de la décentralisationet des col<strong>le</strong>ctivités ?J.-M.P. : L’essentiel est d’avoir des subventions pour que <strong>le</strong>s villages puissentvive et que <strong>le</strong>s milieux ruraux ne partent pas en fumée. Quand onvoit déjà <strong>le</strong>s postes, <strong>le</strong>s médecins et <strong>le</strong>s petits magasins qui disparaissent,ce n’est plus possib<strong>le</strong>.L.P.P. : L’emploi est la grande priorité du prochain mandat. Le Haut-Doubs a la chancede compter sur la manne suisse. Comment doit-on appréhender la question industriel<strong>le</strong>pour <strong>le</strong> Haut-Doubs où des entreprises ferment <strong>le</strong>urs portes ?J.-M.P. : Il faut trouver <strong>le</strong> moyen financier pour que <strong>le</strong>s entreprises puissentgarder <strong>le</strong>urs employés. Restons Français. Ne délocalisons pas en Al<strong>le</strong>magne.L.P.P. : Que manque-t-il au Haut-Doubs pour être une vraie terre de tourisme ?J.-M.P. : Il faut faire plus de publicité et revaloriser nos sites. Je pense àla source de la Loue…L.P.P. : L’écologie a été très peu présente dans la campagne présidentiel<strong>le</strong>. Quelsexemp<strong>le</strong>s concrets d’actions pourraient être menées dans la circonscription ?J.-M.P. : Il y a <strong>le</strong> problème des transports qui ne sont pas adaptés commeà Pierrefontaine, Le Russey, Vercel. Il n’y a pas de moyen de transports.Il faut redonner plus de va<strong>le</strong>ur à l’agriculteur. Je ne veux pas revenirdans <strong>le</strong>s sièc<strong>le</strong>s du Moyen-Âge mais il faut moins d’engrais.L.P.P. : Le salaire des politiques est souvent stigmatisé. Le revenu des députés vousparaît-il juste ?J.-M.P. : Oui, c’est juste. Mais il ne faut pas plusieurs mandats. ■Propos recueillis par E.Ch.ALLIANCE ÉCOLOGISTE INDÉPENDANTE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi avezvousdécidé de solliciter <strong>le</strong> suffrage desé<strong>le</strong>cteurs lors de ces législatives ?Gaël<strong>le</strong> Wendlinger : J’ai décidé d’être candidateaux é<strong>le</strong>ctions législatives pouroffrir aux é<strong>le</strong>cteurs la possibilité devoter pour <strong>le</strong> projet de l’Alliance ÉcologisteIndépendante. Réunissant descitoyens de terrain et non des professionnelsde la politique, indépendantdu clivage droite-gauche, ce projet globalde société représente une alternativecohérente aux discours conventionnelsrebattus par <strong>le</strong>s partis en place,qui se contentent de faire de la gestionafin de ne contrarier aucun lobby nivivier d’é<strong>le</strong>cteurs potentiel. Profondémentattachée au pays du Haut-Doubs,je souhaiterais valoriser et protégerses richesses exceptionnel<strong>le</strong>s, humaineset naturel<strong>le</strong>s.L.P.P. Sur quels arguments prioritaires axerezvousvotre campagne ?G.W. : Mes priorités nationa<strong>le</strong>s sont liéesau développement d’une économie deproximité. Je souhaite promouvoir laruralité, la petite entreprise etl’artisanat, <strong>le</strong>s agricultures paysanneet biologique. <strong>La</strong> part de l’é<strong>le</strong>vage enp<strong>le</strong>in air doit augmenter de façon significativepar rapport à cel<strong>le</strong> de l’é<strong>le</strong>vageindustriel, qui a des conséquences dramatiquessur la santé, l’environnementet l’animal.L.P.P. Si vous êtes élue, quels dossiers porterez-vousen priorité sur la circonscription ?G.W. : Sur la circonscription, <strong>le</strong> développementdu tourisme vert et sportifet l’amélioration des transports mesemb<strong>le</strong>nt deux dossiers incontournab<strong>le</strong>s.L.P.P. Quel est selon vous <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> sur sa terred’é<strong>le</strong>ction, du député, dont la fonction premièreest de voter <strong>le</strong>s lois ?G.W. : Le député est un élu de la nation :il vote <strong>le</strong>s lois qui s’appliqueront à tous<strong>le</strong>s Français. Son rô<strong>le</strong> ne peut donc seramener à celui d’un pourvoyeur desubventions pour sa circonscription.Son é<strong>le</strong>ction loca<strong>le</strong> doit en faire <strong>le</strong> garantde la juste représentation de tous <strong>le</strong>sterritoires français, et il doit promouvoir<strong>le</strong>s initiatives loca<strong>le</strong>s au niveaunational.L.P.P. Quel<strong>le</strong> est votre position sur la questiondu contournement de Pontarlier et commentcomptez-vous peser ?G.W. : <strong>La</strong> solution au problèmed’engorgement du trafic sur la R.N. 57ne me paraît pas résider dans la multiplicationdes voies de circulation, maisplutôt dans la promotion du ferroutage.<strong>La</strong> gare T.G.V. de Frasne, accompagnéed’une plateforme multimoda<strong>le</strong>,devrait tenir un rô<strong>le</strong> central dansl’organisation des transports et la gestiondes camions. Un dispositif permettantde fluidifier <strong>le</strong> passage de ladouane est éga<strong>le</strong>ment souhaitab<strong>le</strong>. Pour<strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>s légers, des solutions decovoiturage pourraient être promuesloca<strong>le</strong>ment.L.P.P. À quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r une bonneréforme de la décentralisation et des col<strong>le</strong>ctivités?G.W. : Le rô<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s moyens du Conseilgénéral et des cantons devraient êtrerenforcés, car ils ont vocation à faireexister une véritab<strong>le</strong> démocratie deproximité, à soutenir <strong>le</strong>s initiativescitoyennes et à permettre <strong>le</strong> développementde l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire.Ils doivent pouvoir répondre auxbesoins spécifiques liés au contextelocal.L.P.P. Comment doit-on appréhender la questionindustriel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Haut-Doubs où desentreprises ferment <strong>le</strong>urs portes ?G.W. : <strong>La</strong> cinquième circonscription disposed’atouts évidents pour réussir dansl’économie verte, et il importe de <strong>le</strong>s valoriser: éco-construction pour la filièrebois, développement du bio et des labelspour <strong>le</strong>s produits du terroir, innovationet excel<strong>le</strong>nce dans <strong>le</strong>s domaines technologiques(horlogerie), tourisme vert…L.P.P. Que manque-t-il au Haut-Doubs pour êtreune vraie terre de tourisme ?G.W. : Le Haut-Doubs possède un patrimoinenaturel et culturel extraordinaire,mais ce dernier n’est pas assezconnu, ou souffre de préjugés, parexemp<strong>le</strong> d’ordre climatique. Il faut absolumentcommuniquer sur nos atouts !Il est important demettre l’accent sur <strong>le</strong>spossibilités offertes enmatière de tourismesportif, aussi bien entermes de pratiqueindividuel<strong>le</strong> que despectac<strong>le</strong> : <strong>le</strong> site deChaux-Neuve est parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> seul enFrance qui soit habilitéà accueillir <strong>le</strong>sépreuves de coupe dumonde de combiné nordique.Il serait souhaitab<strong>le</strong>de développerGaël<strong>le</strong> WendlingerL’autre avocate de la cause écoloIssue de l’Alliance écologiste indépendante, énième mouvementenvironnementaliste, Gaël<strong>le</strong> Wendlinger prône une économie deproximité et <strong>le</strong> développement du tourisme vert.“<strong>La</strong>labellisationen biodes terresagrico<strong>le</strong>s.”Gaël<strong>le</strong> Wendlinger : “<strong>La</strong> solution auproblème d’engorgement du traficsur la R.N. 57 ne me paraît pasrésider dans la multiplication desvoies de circulation.”et diversifier notre offre d’hébergementtouristique, et de veil<strong>le</strong>r à ce que <strong>le</strong>Haut-Doubs s’affirme comme l’axe ferroviaireprivilégié vers la Suisse : <strong>le</strong>sliaisons T.G.V. qui y passent ne doiventpas être délaissées par la S.N.C.F. auprofit de trajets Bourg-en-Bresse-Genève…L.P.P. L’écologie a été très peu présente dansla campagne présidentiel<strong>le</strong>. Quels exemp<strong>le</strong>sconcrets d’actions pourraient être menées dansla circonscription ?G.W. : Concernant <strong>le</strong>s initiatives écologiquesqui pourraient être mises en placedans <strong>le</strong> Haut-Doubs, j’ai déjà cité <strong>le</strong>développement de l’éco-habitat, du tourismevert, de la labellisation en bio desterres agrico<strong>le</strong>s et des produits régionaux.Nos sites naturels et notre biodiversité(tourbières, lynx, cheval comtois…)doivent éga<strong>le</strong>ment faire l’objetd’une protection renforcée, tout en permettant<strong>le</strong> lien avec <strong>le</strong>s activitéshumaines et un tourisme responsab<strong>le</strong>.L.P.P. Le salaire des politiques est souvent stigmatisé.Le revenu des députés vous paraît-iljuste ?G.W. : Je suis tout à fait favorab<strong>le</strong> à uneréduction du revenu des députés lié à<strong>le</strong>ur mandat. Je souhaiterais éga<strong>le</strong>mentqu’une partie de ces revenus ail<strong>le</strong>au suppléant, qui travail<strong>le</strong>rait en partenariatavec l’élu, notamment au niveaulocal, et n’aurait donc plus seu<strong>le</strong>mentun rô<strong>le</strong> de remplaçant éventuel. Je souhaiteune représentation réel<strong>le</strong> descitoyens à l’Assemblée nationa<strong>le</strong> grâceà la proportionnel<strong>le</strong>, ainsi que <strong>le</strong> noncumuldes mandats. ■Propos recueillis par J.-F.H.


PUBLI-INFORMATIONenseignante avait invitédans <strong>le</strong> cadre de cette réunionL’équipeinformel<strong>le</strong> Françoise Bourliaud,directrice du C.C.A.S. de Pontarlier,Emmanuel Redoutey, animateurnature et Pierrette Jeannin qui tient<strong>le</strong> camping de la forêt à Levier.Avantde donner la paro<strong>le</strong> aux intervenantset de lancer <strong>le</strong>s débats, <strong>le</strong> directeur,Yves Duthoit, ainsi que <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>de la formation, ont précisé <strong>le</strong>sraisons de l’ouverture du lycée auxservices en milieu rural. Cette décisionrelève d’un doub<strong>le</strong> constat :l’évolution des orientations des élèves,et l’évolution des orientations… del’agriculture. L’agriculture aujourd’hui,et très particulièrement enFranche-Comté, ne peut se comprendreet s’exercer qu’en prenantLycée <strong>La</strong>sal<strong>le</strong> Levier, nouveau modu<strong>le</strong>Le Bac Techno s’ouvreaux services en milieu ruralPlusieurs intervenants ont rencontré <strong>le</strong>s élèves intéressés par <strong>le</strong>s services qui serontenseignés en seconde Généra<strong>le</strong> et Technologique (G.T.) et en première “Sciences et Technologiesde l’Agriculture et du Vivant” (S.T.A.V.) dès la rentrée prochaine.en compte l’aspect productions.L’agriculture se pratique sur un territoireoù <strong>le</strong>s intérêts et <strong>le</strong>s acteurssont nombreux, différents, mais complémentaires.Par ail<strong>le</strong>urs, nombred’agriculteurs ont aujourd’hui développéune activité de services (fauchage,déneigement…) de tourisme(gîte, camping…) ou socio-éducative(ferme pédagogique, formation,animation…).Le lycée de Levier a suivi éga<strong>le</strong>mentces évolutions, par ses élèves et <strong>le</strong>sprojets qu’ils apportent, et par sesformations qui s’adaptent aux nouvel<strong>le</strong>sdemandes sociéta<strong>le</strong>s.“Et notrelycée, rappel<strong>le</strong> Yves Duthoit, estancré sur un territoire comp<strong>le</strong>xe,dont il est un acteur.” Le choix decette option “services” répond à laEmmanuel Redouteyanimateurnature, FrançoiseBourliaud directricedu C.C.A.S. à Pontarlieret PierretteJeannin gérante ducamping de la forêtà Levier onttémoigné devant<strong>le</strong>s élèves.volonté de l’établissement de correspondreaux nouvel<strong>le</strong>s attentesdes jeunes, tout en affirmant sa placed’acteur d’un territoire.<strong>La</strong> classe de seconde G.T. offre lapossibilité de s’orienter dans toutes<strong>le</strong>s premières, qu’el<strong>le</strong>s soient généra<strong>le</strong>s,technologiques, ou professionnel<strong>le</strong>s.Cette classe d’orientationdoit permettre aux élèves de construireou d’affiner <strong>le</strong>urs projets scolaireset professionnels. Et <strong>le</strong> lycée deconstater que d’année en année, <strong>le</strong>sprojets de ses élèves sont de plus enplus diversifiés, et que <strong>le</strong>s thèmesde l’environnement et des servicessont de plus en plus prisés. Le constatest <strong>le</strong> même dans <strong>le</strong>s classes de BacTechnologique. De plus en plusd’élèves s’orientent dans une poursuited’études dans ces deuxdomaines, avec par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong>s B.T.S.axés sur la protection de la nature,la gestion de l’eau, ou <strong>le</strong> tourisme,la gestion des entreprises, ou encorela préparation aux concours pourentrer dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s d’infirmier,d’éducateur…Le Lycée de Levier compte éga<strong>le</strong>mentchaque année un petit nombred’élèves qui rejoignent l’université,pour <strong>le</strong>s langues, la médecine ou <strong>le</strong>ssciences humaines… Si <strong>le</strong> BacL’équipe enseignante a organisé une rencontre entre desprofessionnels et des élèves intéressés par <strong>le</strong>s services en milieu rural.LYCÉE LASALLE LEVIER1, place Cretin - LevierS.T.A.V. permet donc une grandediversité de possibilités de poursuitesd’études, <strong>le</strong>s options permettentde colorer la formation et demieux construire son orientation.Ainsi <strong>le</strong> lycée de proposer aujourd’hui,en complément des optionséquitation et production agrico<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s services en milieu rural.<strong>La</strong> rencontre avec <strong>le</strong>s intervenantsa permis aux élèves de découvrirune grande diversité de parcoursprofessionnels. Le groupe s’est ensuiteinterrogé sur l’avenir des services.Si tous admettent <strong>le</strong>s besoins, <strong>le</strong>savis divergent parfois sur la qualitédes emplois correspondants. Car<strong>le</strong>s métiers des services, c’est aussides emplois souvent précaires et peurémunérés. Quant aux métiers duconseil, de l’environnement, ou dans<strong>le</strong>s administrations, <strong>le</strong>s intervenantset <strong>le</strong>s enseignants rappel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> hautniveau de formation nécessaire.Après un tour de tab<strong>le</strong> des projetsd'orientation, <strong>le</strong>s jeunes disent parfois“qu'ils hésitent encore beaucoup”,mais expriment aussi desvolontés plus claires comme de restersur <strong>le</strong> territoire franc-comtois,de travail<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s animaux, dansla forêt, avec <strong>le</strong>s personnes âgées,dans la photographie, ou encore dedevenir ostéopathe équin, dereprendre la ferme de ses parents,de la faire évoluer avec un gîte, unservice aux communes…Le groupe conclut sur l’importanced’une orientation qui se construit etévolue presque “au quotidien”,s'appuie sur <strong>le</strong>s expériences en stage,pendant <strong>le</strong>s jobs d’été, et même<strong>le</strong>s activités associatives… Quantaux métiers des services, il est diffici<strong>le</strong>comment ils évolueront dans5 ans… quand ces élèves entrerontsur <strong>le</strong> marché du travail !Les Services en Milieu Rural vousintéressent : venez-nous rencontrer<strong>le</strong> 9 juin de 9 heures à 13 heures aulycée <strong>La</strong>sal<strong>le</strong>. Infos : lycee-lasal<strong>le</strong><strong>le</strong>vier.org.■03 81 89 58 58<strong>le</strong>vier@cneap.fr


30 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012MOUTHE - RÉGION DES LACSMÉTABIEFAvec son allure sportive auxcourbes d’un V.T.T., l’e-trickattire <strong>le</strong>s regards. Mais la comparaisonavec <strong>le</strong> V.T.T. s’arrêteensuite au niveau du confort apportépar <strong>le</strong>s suspensions. L’engin n’est pasfait pour déva<strong>le</strong>r à fond la caisse <strong>le</strong>spistes de descente en enchaînant <strong>le</strong>ssauts et <strong>le</strong>s virages serrés. Sa vocationest beaucoup plus paisib<strong>le</strong>. On se rapprochedavantage de la moby<strong>le</strong>tte sans<strong>le</strong>s défauts d’un moteur bruyant et polluant.Aujourd’hui, on veut bien consommerde la montagne mais sans pourautant que cela devienne un sport ouTest grandeur natureL’e-trick, l’autre façonde découvrir <strong>le</strong>Haut-Doubs sans effort<strong>La</strong> station de Métabief se met au diapason desnouvel<strong>le</strong>s tendances avec ces engins é<strong>le</strong>ctriquesqui mettent <strong>le</strong>s richesses du patrimoineHaut-Doubs à la portée de tous.Avec l’e-trick,chacun peutaccéder auxbelvédèressur <strong>le</strong> massifjurassien.nécessite des apprentissages spécifiques.Il suffit de penser à l’engouementautour de la raquette.Avec l’e-trick, la station de Métabieflance un nouveau mode écologique dedécouverte du patrimoine naturel. “Ceprojet s’inscrit dans la politique dediversification été au même titre quela tyrolienne géante. L’e-trick participed’une volonté de faire découvrirautrement <strong>le</strong> secteur”, considère ChristianBouday, <strong>le</strong> président du S.M.I.X.du Mont d’Or. <strong>La</strong> station a investi dansune trentaine de ces engins construitsà Alès dans <strong>le</strong> Gard. Écolo et 100 %français. “On a choisi de travail<strong>le</strong>r avec<strong>le</strong>s opérateurs touristiques du secteuren confiant la gestion d’une partie duparc e-trick aux magasins AdrenalinPoint et Gaby Sport Twinner. Ces professionnelss’occuperont des locationspour <strong>le</strong>s individuels. Le S.M.I.X. répondraaux demandes des groupes”, poursuitChristian Bouday.L’utilisation de l’e-trick impose quandmême quelques contraintes : obligationd’emprunter <strong>le</strong>s voies ouvertes àChristianBouday <strong>le</strong>président duS.M.I.X. encompagnie deJean-LouisMartinot, <strong>le</strong>directeur dela station.la circulation, port du casque, surveillancede la batterie qui offre uneautonomie d’une quarantaine de km.Il faut avoir au moins 14 ans pourconduire ce type de véhicu<strong>le</strong>, être titulaired’un B.S.R. pour <strong>le</strong>s personnesnées après 1981 et présenter son permisde conduire pour <strong>le</strong>s étrangers.Deux bouc<strong>le</strong>s de découverte seront proposéesaux utilisateurs depuis Métabief.D’une longueur de 55 km, <strong>le</strong> circuitculture ralliera <strong>le</strong> château de JouxCoût de la locationLes tarifs : demi-journée 35 euros -journée 49 euros (intégrant l'accès àla Maison de la Réserve ou au Châteaude Joux) - tarifs dégressifs pour<strong>le</strong>s jours suivantsLes nouveautés de l’été 2012- Création dʼun chemin ludique entre<strong>le</strong> front de pistes et <strong>le</strong> parc aventure.Ce sentier comprend 3 aires de jeuxavec des cabanes fantasmagoriques- la station sʼéquipe de tondeuses écologiquessous la forme dʼun troupeaude 6 lamas- quelques ruches agrémenteront àdistance sécurisée cette nouvel<strong>le</strong>approche écologiqueoù se trouve un point de rechargement.Le circuit nature invite à la promenadedans <strong>le</strong>s alpages du Mont d’Oret <strong>le</strong> massif de la Fuvel<strong>le</strong> en passantpar la Maison de la Réserve où il seraéga<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong> de faire <strong>le</strong> p<strong>le</strong>ind’énergie é<strong>le</strong>ctrique. ■F.C.MONTPERREUXune bel<strong>le</strong> aventurequi se profi<strong>le</strong>pour ce jeuneC’estlycéen de 16 ansscolarisé au lycée Xavier-Marmier.Il ne semb<strong>le</strong> d’ail<strong>le</strong>ursguère perturbé à l’idée dequitter bientôt <strong>le</strong> cocon familialde Montperreux.Tout justes’il ne languit pas de seretrouver dans cette communautécosmopolite delycéens du monde entier. “J’aidécouvert cette organisationpar <strong>le</strong> biais d’un ancien collégienvenu nous présenterson établissement U.W.C.avant Noël.” Hugo tombe sous<strong>le</strong> charme. Lui qui n’imaginaitpas al<strong>le</strong>r plus loin découvrefina<strong>le</strong>ment que c’est possib<strong>le</strong>.Renseignements pris, il choisitde se porter candidat sanstrop y croire. Ses parentsenseignants <strong>le</strong> suivent maischerchent à en savoir davantagesur cette organisation.Présent dans plus de 120pays, l’U.W.C. s’appuie surun réseau de 12 éco<strong>le</strong>s répartiessur 4 continents. L’U.W.C.est un mouvement éducatifinternational qui vise à fairede l’éducation une forcequi réunit <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>snations et <strong>le</strong>s cultures pourconstruire un monde en paixet un avenir durab<strong>le</strong>. Sonobjectif est de faire étudieret vivre ensemb<strong>le</strong> des jeunesde toutes nationalités,sé<strong>le</strong>ctionnésdansUn baccalauréat internationalÀ l’éco<strong>le</strong> de la paix et de la toléranceLycéen en seconde à Pontarlier, Hugo Côte-Petit-François poursuivra ses études sur <strong>le</strong>sbords de l’Adriatique dans l’un des établissements de l’United World Collèges.Leprésidentd’honneurest NelsonMandela.<strong>le</strong>ur pays par<strong>le</strong>ur ComitéNational, surmérite et motivation,indépendammentde <strong>le</strong>ur race, de<strong>le</strong>ur religion oude <strong>le</strong>urs ressourcesfinancièresafin derenforcer <strong>le</strong>srelations entre<strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s etla paix dans <strong>le</strong>monde.L’U.W.C. a étécréé en 1962 enp<strong>le</strong>ine guerrefroide, et son présidentd’honneur n’est autre queNelson Mandela.De quoi rassurer <strong>le</strong>s parentsd’un ado<strong>le</strong>scent équilibré etplutôt doué dans <strong>le</strong>s études.Hugo Côte-Petit-François quiavait postulé à l’U.W.C. d’Italiese retrouve fina<strong>le</strong>ment sé<strong>le</strong>ctionné.“Nous ne sommes quesix Français retenus cetteannée dont deux iront en Italie.L’U.W.C. n’est pas assezconnu en France où 150 jeunesont déposé un dossier de candidaturecontre 1 200 Espagnols.D’où mon envie detémoigner pour promouvoirdavantage ce mouvement.”Hugo a déjà <strong>le</strong> sens du partage.C’est sans doute un critèrepris en compte par ceuxqui l’ont choisi.Après avoir envoyé son dossieren mars, il a reçu unepremière réponse l’invitantà participer au week-end desé<strong>le</strong>ction. “Il y avait encore150 dossiers en lice pour n’enretenir qu’une poignée.” A laprochaine rentrée, <strong>le</strong> jeunelycéen va se retrouver pensionnairedans un établissementde 180 élèves répartisen 87 nationalités. On ycommunique en anglais ettous apprennent aussil’italien en continuantd’étudier <strong>le</strong>ur langue maternel<strong>le</strong>.Il préparera un bacinternational dont l’une descomposantes principa<strong>le</strong>ss’articu<strong>le</strong> autour du programmeC.A.S. : créativité,action, service.Avant de rêver au grandvoyage, Hugo a aussi prévude présenter son projet auxclasses européennes du collègeMalraux. ■Hugo Côte-Petit-Françoisest impatient de seretrouver sur <strong>le</strong>s bords del’Adriatique oùil préparera un bacinternational.


MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 31TOURISMEOpération de communicationLe Val de Mouthefait sa promo téléL’office du tourismes’est payé unecampagne de publicitétélévisée <strong>le</strong> moisdernier sur L.C.I.L’idée : convaincre<strong>le</strong>s touristes potentielsde découvrir<strong>le</strong> secteur en été.vos vacances nature, sport et détente,pensez Val de Mouthe. À deux pas dela Suisse, au cœur des montagnes du“PourJura, vivez Val de Mouthe !” Sur fondd’images p<strong>le</strong>ine nature, V.T.T., chevaux et paysagesverdoyants, la voix féminine vante <strong>le</strong>s mérites de cepetit coin de nature qu’ici, on connaît par cœur, maisqui reste un coin encore trop méconnu des Parisienset autres touristes en mal de dépaysement. C’estjustement pour eux que l’office de tourisme Val deMouthe-Chapel<strong>le</strong>-des-Bois a “cassé la tirelire” pourse payer ce spot de pub sur L.C.I., la chaîned’information du groupe TF1. Votée à l’unanimitépar <strong>le</strong>s membres du bureau de l’office, cette campagnede communication inédite a été diffusée pendantdeux semaines sous la forme d’un spot de 8secondes diffusé trois fois par jour jusqu’au 11 mai.“L’impact des campagnes de pub radio ou dans lapresse écrite est toujours diffici<strong>le</strong> à mesurer. On aDU LAC SAINT-POINTManche du chal<strong>le</strong>nge national paratriathlon24 JUIN 2012TRIATHLONS(ouverts à tous)LA SAINT-POINT(sprint individuel et relais)Le spot téléétait axé surl’été, la périodecreusepour <strong>le</strong> Val deMouthe.donc essayé un nouveau mode de communication.Le rapport qualité-prix nous a paru intéressant. Pour<strong>le</strong> moment, cette campagne de communication n’estpas négative, el<strong>le</strong> n’est pas encore complètement positivenon plus car on n’a encore un peu de mal à évaluer<strong>le</strong>s retombées directes” explique Yves Maréchal,<strong>le</strong> directeur de l’office. Ce dernier tient d’ail<strong>le</strong>urs àgarder secret <strong>le</strong> montant précis de cet investissementde plusieurs milliers d’euros.Du côté de Mouthe, on se félicite néanmoins de cetteinitiative “dont on nous a déjà beaucoup parlé sur<strong>le</strong> plan local.” Le but de cette campagne de pub téléviséeétait avant tout de “cib<strong>le</strong>r une clientè<strong>le</strong> de personnesqui tournent à 200 à l’heure et de <strong>le</strong>ur proposerjustement un coin tranquil<strong>le</strong> de repos, loin dela fou<strong>le</strong>, loin des bouchons et loin du bruit. Un petitcoin de tranquillité du Haut-Doubs“L’été, onremplità peineà 50 %.”est tout aussi intéressant qu’un coupde so<strong>le</strong>il à Saint-Tropez. C’est ce message-làqu’on voulait faire passer” ajoute<strong>le</strong> président.Si la notoriété du Val de Mouthe estassez bien établie sur <strong>le</strong> plan nationa<strong>le</strong>n période hiverna<strong>le</strong> - grâce à “lapetite Sibérie” et à son mythe glacial- c’est l’été que la destination Mouthe-Chapel<strong>le</strong> pêche <strong>le</strong> plus. Notammenten juil<strong>le</strong>t. “L’été, on remplit à peine à50 %” confie Yves Maréchal. L’officede tourisme de Mouthe-Chapel<strong>le</strong>-des-Bois tente de se démener avec un budgetannuel qui ne dépasse pas <strong>le</strong>s75 000 euros. On ne peut pas lui reprocherde ne pas être innovant. ■J.-F.H.AVENIRCOURTE DISTANCE(individuel et relais)Organisé par <strong>le</strong> Club Nautique Pontarlier TriathlonRenseignements : www.pontarlier.triathlon.com0381390454www.doubs.frEN BREFArc-sous-CiconDimanche 10 juin, l’association Accueil etTourisme organise la 9 ème édition del’Arquillone qui réunit <strong>le</strong>s amateurs de marcheà pied et de cyclisme. Les participantspourront choisir entre des randonnées à V.T.T.,à pied ou à vélo de route. Le rendez-vous estfixé à 8 heures à la sal<strong>le</strong> d’accueil d’Arc-sous-Cicon. Il y aura des départs échelonnés. Desparcours sont adaptés aux enfants. Repas etbuvette proposés tout au long de cette journéefamilia<strong>le</strong> et convivia<strong>le</strong>. Inscription sur place.Renseignements au 03 81 69 90 28.ConférenceVendredi 22 juin à 20 heures à la sal<strong>le</strong> desfêtes de Mont<strong>le</strong>bon, Louis Rougnon-Glassondu Mouvement Ortograf-FR qui vise àsimplifier la langue française écrite, vousinvite à un exposé débat sur <strong>le</strong> thème :publicités préphonétiques et prononciationsoignée du français. Renseignements au03 81 67 43 64.


32<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012MOUTHE - RÉGION DES LACSROCHEJEANFerme de la Batail<strong>le</strong>useVeaux, vaches, cochonset séjours pédagogiques<strong>La</strong> ferme de la Batail<strong>le</strong>use associe depuis plus de 30 ans<strong>le</strong>s fondements de l’éducation populaire à l’agriculture biologique.Legoût du bio, <strong>le</strong>s circuitscourts, <strong>le</strong>s loisirs col<strong>le</strong>ctifset accessib<strong>le</strong>s à tous, ces aspirationsconstituaient déjàl’idéal de société des fondateurs duClub de Loisirs et Action de la Jeunesseou C.L.A.J. de Franche-Comté.On est en 1980. De doux rêveurschoisissent de s’investir à Rochejeandans une installation agrico<strong>le</strong>couplée à un centre d’accueil.Les enfantsaccueillisau centrede vacancesparticipentà la viede la ferme.“On a lancé une souscription pouracquérir une ancienne ferme quiabrite aujourd’hui <strong>le</strong> centre devacances du Sou<strong>le</strong>ret”, expliqueNathalie, la seu<strong>le</strong> de l’équipe pionnièreencore en activité. Les autressont en retraite.Ce groupe est toujours resté trèsouvert aux stagiaires, bénévo<strong>le</strong>s,jeunes ou moins jeunes prêts à tenterl’aventure. “On a vécu despériodes avec des hauts et des bas”,poursuit Nathalie. En 1986, unincendie détruit en totalité la maison.Une nouvel<strong>le</strong> ferme est reconstruiteà l’extérieur du village aulieu-dit la Batail<strong>le</strong>use. Contrairementà ce que l’on pourrait penser,<strong>le</strong>s néoagriculteurs de Rochejeanont été plutôt bien accueillisdans la communauté paysanne.“On s’est intégré au système de pâturagecol<strong>le</strong>ctif qui existait à l’époquesur <strong>le</strong>s communaux de Rochejean.Les agriculteurs du village partageaientaussi des travaux communs.On ne pouvait rêver mieux pour sefaire accepter.”<strong>La</strong> ferme bio de la Batail<strong>le</strong>use abriteaujourd’hui un troupeau de 50chèvres laitières. Les fromages quien décou<strong>le</strong>nt sont commercialiséssur <strong>le</strong>s marchés locaux et dans plusieursrestaurants. Le cheptel comprendaussi 18 montbéliardes. Unepartie du lait part à la fromagerieBadoz. Le reste est transformé surplace en fromages frais, faissel<strong>le</strong>set produits laitiers valorisés en circuitscourts. “On a trois cochons etune basse-cour. On cultive deslégumes. On fabrique du pain.”Le modè<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong> de l’associationn’est pas figé dans <strong>le</strong> marbre. Ilévolue en fonction des projets, desenvies de l’équipe. Certains ontémis l’idée de cultiver des céréa<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> démarche s’est concrétisée cetautomne avec la mise en cultured’un hectare d’orge. Même topoavec <strong>le</strong> four à pain construit detoutes pièces par un nouveaumembre de l’équipe qui a lancé cetteactivité boulangère. Ce nouveloutil permet d’organiser des soiréespizza avec <strong>le</strong>s enfants qui élaborentchacun <strong>le</strong>ur garniture. “Touteexpérience un tant soit peu réalistemérite d’être tentée”, confie Nathalie.Le centre de vacancess’approvisionne aussi à la ferme.Les deux structures sont intimementliées. L’une servant assez souventde support pédagogique àl’autre. “On accueil<strong>le</strong> toute l’annéedes classes scolaires, des groupeset des famil<strong>le</strong>s. On adapte <strong>le</strong> contenudes séjours thématiques en fonctiondes attentes des enseignants”,précise Malika.Reconstruit dans l’enceinte du bâtimentvictime des flammes en 1986,<strong>le</strong> centre d’accueil dispose d’unecapacité de 50 places réparties enchambres de 4 à 10 lits. Au Sou<strong>le</strong>ret,<strong>le</strong>s enfants et ado<strong>le</strong>scents sevoient proposer tout un paneld’activités autour de la ferme ouen lien avec <strong>le</strong>s richesses naturel<strong>le</strong>sdu secteur comme <strong>le</strong>s lacs ou <strong>le</strong>salpages. “Quel<strong>le</strong> que soit la formu<strong>le</strong>choisie, on veut que <strong>le</strong>s enfants soientacteurs de <strong>le</strong>urs séjours. Ils participent,s’impliquent.” <strong>La</strong> gestionde la ferme et du Sou<strong>le</strong>ret mobiliseactuel<strong>le</strong>ment 12 personnes, soitneuf équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in.L’association C.L.A.J. de Franche-Comté fonctionne sur <strong>le</strong> principed’une direction collégia<strong>le</strong>. <strong>La</strong> forcede la structure réside aussi dansson positionnement sur de multip<strong>le</strong>sréseaux. “On adhère parexemp<strong>le</strong> à “Accueil Paysan”, auG.I.E. Caprin, au réseau W.O.O.F.qui rassemb<strong>le</strong> des fermes bio dans<strong>le</strong> monde entier”, énumère Nathalie.Une chose est sûre : on ne vientpas à la Batail<strong>le</strong>use pour faire fortune.Ici, la richesse est d’abordhumaine. ■Une bonnepartie de laproductionestcommercialiséeen ventedirectesur <strong>le</strong>s marchés,auprèsderestaurants,magasinsbio et dansune associationdeconsommateurs.


MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012LABERGEMENT-SAINTE-MARIEBilan touristique :entre crainte et espoirL’office de tourisme du Mont d’Or et Deux<strong>La</strong>cs tenait son assemblée généra<strong>le</strong><strong>le</strong> 24 mai. Mise en évidence des forces etfaib<strong>le</strong>sses de l’économie touristique loca<strong>le</strong>.Première bonne nouvel<strong>le</strong>,on peut tenir uneassemblée généra<strong>le</strong> sansendormir son public. Ilsuffit d’appliquer la recette del’office du tourisme Mont d’OrDeux <strong>La</strong>cs en synthétisant aumieux <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t comptab<strong>le</strong> pourlaisser de la place au débat. Pluspersonne ne remet désormaisen cause l’intérêt d’avoir fusionné<strong>le</strong>s offices de Métabief, Malbuissonet Les Fourgs. Répartisur quatre bureaux, cet outild’accueil et d’information emploie12 salariés et regroupe 378 adhérents,ce qui <strong>le</strong> place en têtedans <strong>le</strong> Doubs.L’uniformisation des supportsreste toujours d’actualité. El<strong>le</strong>s’applique maintenant auxhébergements. Autres innovationsà mettre au crédit de l’officede tourisme : la création d’unnouveau site Internet plus lisib<strong>le</strong>et intuitif, la mise en ligne desitinéraires de randonnée, lapublication de deux nouvel<strong>le</strong>scartes et l’adhésion à la centra<strong>le</strong>de réservation du Doubs. “Onrecense une trentaine d’adhérentssur <strong>le</strong> secteur”, note Michel Mantez,<strong>le</strong> président de l’office detourisme Mont d’Or Deux <strong>La</strong>cs.Les chiffres de fréquentationsont légèrement en baisse. Unpeu plus de 50 000 visiteurs sontpassés dans <strong>le</strong>s bureaux. À quila faute ? Tout simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>fait d’une année 2011 marquéepar un faib<strong>le</strong> enneigement quise répercute sur une saisonhiverna<strong>le</strong> décevante. D’oùl’intérêt pour <strong>le</strong>s acteurs touristiquesd’être au top desattentes de laEn queue depeloton desmassifsfrançais.clientè<strong>le</strong> auniveau desmodesd’hébergementet du contenudes activités. IlOffice de tourismereste encorebeaucoup à faireau niveau deslits touristiquesdans ce Haut-Doubs frontalier.Les manifestationset visitesimpliquantl’office ont bénéficiéde conditions assez clémentes.Plus de 10 000 participantsont pris part à la journéesans voiture autour du lac. Mêmechose au festival Terroir sansFrontière qui a réuni 12 000visiteurs. <strong>La</strong> découverte accompagnéedu Fort Saint-Antoinesuit toujours une courbe ascendante: 11 105 personnes, soit371 visites pour un chiffred’affaires de 63 709 euros. “Suiteà l’extension du site, un nouveauparcours de visite sera proposécet été”, annonce ÉlisabethContejean, la directrice. Les sixjournées découvertes de Paysont rassemblé 145 participants.Le Haut-Doubs est une destinationpropice au tourisme familia<strong>le</strong>et de proximité. 24 % de laclientè<strong>le</strong> est originaire deFranche-Comté. Suivent ensuite<strong>le</strong>s régions I<strong>le</strong>-de-France(17 %), Bourgogne, Nord-Pasde-Calaiset Alsace. Les étrangersreprésentent 7 % de la clientè<strong>le</strong>.Michel Mantez et ladirectrice se félicitent aussi desrésultats de l’audit effectué ausein de l’office. Le patient s’avèreplutôt en bonne santé.À souligner parmi <strong>le</strong>s pointspositifs la qualité de l’accueil etla rapidité des réponses. “Ondoit s’améliorer au niveau del’accueil téléphonique et de laqualité de la signalétique. L’auditmentionnait aussi un site Internetdépassé mais ce problèmeest réglé avec la mise en placedu nouveau site.” Le personnelva devoir apprendre à gérer aumieux ce nouvel outil. “On vaaussi renforcer la présence del’office auprès des acteurs locauxdu tourisme. On a besoin de poursuivreet d’optimiser <strong>le</strong>s partenariatsavec <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités. Onsouhaite obtenir la certificationQualité Tourisme en vue d’unnouveau classement”, prévoitMichel Mantez. Cette montéeen puissance s’impose dans unemontagne du Jura qui figure enqueue de peloton des massifsPlus de11 000personnesontparticipé en2011 auxvisites duFort Saint-Antoine.français en terme de notoriété.Les solutions existent. On pensebien sûr à garantir <strong>le</strong> produitneige sur la station de Métabief.Il faudra aussi se mettreau diapason des attentes d’uneclientè<strong>le</strong> à la recherched’authenticité, de prestationspersonnalisées et accessib<strong>le</strong>s.“<strong>La</strong> règ<strong>le</strong> consiste à rendre lamontagne plus attractive avec<strong>le</strong> sourire. Le prestataire est guidépar la notion d’inviter <strong>le</strong> clientà vivre une expérience sanseffort”, suggère Émilie Rolandez,animatrice du col<strong>le</strong>ctif “Montagnesdu Jura.” <strong>La</strong> station deMétabief s’engage dans cettedémarche innovante avec sesV.T.T. motorisés, son cheminludique aménagé entre <strong>le</strong> frontde piste et <strong>le</strong> parc aventure. “Onréussira la liaison territoire-stationavec l’implication nécessairedes privés”, observe ChristianBouday <strong>le</strong> président duS.M.I.X. Plus que jamais, <strong>le</strong> tourismec’est l’affaire de tous. ■EN BREF33UkraineLes cordes et voixmagiques d’Ukraine :concert interprété par<strong>le</strong> groupe Tsarivny(Les princesses)samedi 30 juin à20 h 30 à l’égliseparoissia<strong>le</strong> deMétabief. 15 euros laplace. Spectac<strong>le</strong>d’1 h 30 alliantchants religieux etmodernes. Gratuitpour <strong>le</strong>s moins de 12ans.Réservation(conseillée) auprès del’Office du Tourismedes Hôpitaux-Neufsau 03 81 49 13 81.FrontaliersSoirée d’informationfrontalière : Lepaiement dessalaires en euros et<strong>le</strong>s nouveautés de lafiscalité du deuxièmepilier jeudi 28 juinde 18 heures à20 heures à la sal<strong>le</strong>des fêtes de Morteau.Ces derniers mois,plusieurs entreprisessuisses proposent ouimposent à <strong>le</strong>urscollaborateursfrontaliers d’êtrepayés en euros. Lorscette conférence, <strong>le</strong>sintervenantsaborderont <strong>le</strong>s enjeuxéconomiques etjuridiques de cetteproblématique.Entrée libre etgratuite.Des arrivagespermanentsNotre combat : Votre pouvoir d’achat


34 FRASNE - LEVIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012FRASNE Un atout économiqueFrasne et <strong>le</strong> train :une histoire qui duredepuis 150 ansL’année 1862 est marquée par l’arrivée du premier train en gare de Frasne. Retoursur un événement majeur dans l’histoire contemporaine des Fraignauds.L’arrivée duchemin de ferà Frasne donneraun nouvelélan audéveloppementéconomiquedubourg.Les prémisses de cette histoireferroviaire remontent à juin 1854.Le conseil municipal de Frasneinformé du projet de liaison entreDo<strong>le</strong> et la Suisse “exprime ses vœux <strong>le</strong>splus ardents pour qu’on établisse <strong>le</strong> cheminde fer… et prie instamment sonExcel<strong>le</strong>nce M. <strong>le</strong> Ministre des travauxpublics de bien vouloir assurer sa propreexécution.” “Les élus de l’époque ont vitecompris l’intérêt du train pour l’économieloca<strong>le</strong>. Ils auront aussi la bonne idée deprivilégier la construction d’une gareassez proche du bourg contrairement àce qui se fera à Arbois, <strong>La</strong> Joux ou encoreà Boujail<strong>le</strong>s”, estime Lucien Bô<strong>le</strong>.Fils de cheminot, l’ancien maire a entreprisun gros travail de recherche etd’écriture sur ce sujet. Si on ne refusepas <strong>le</strong> progrès, on craint quand même<strong>le</strong> monstre d’acier ainsi que <strong>le</strong>s nuisancesinduites comme <strong>le</strong> bruit ou lapollution. D’où <strong>le</strong> souci de mettre unecertaine distance entre <strong>le</strong>s villages et<strong>le</strong>s gares. Cette liaison Do<strong>le</strong>-la Suisses’inscrit dans <strong>le</strong> prolongement de laligne Dijon-Do<strong>le</strong> construite en 1855 etqui étrenne l’arrivée du train en Franche-Comté. On ne par<strong>le</strong> pas encore de laS.N.C.F. sur cette ligne dite “de la bosse”en raison de son profil assez vigoureux.On expédieaussi de latourbe.Le tracé de ce projetd’utilité publique imposedes expropriations. Sur<strong>le</strong> territoire de Frasne,cela représente environ14 hectares. Lors de lamise en chantier, la populationde Frasne augmentede 118 personnesen intégrant <strong>le</strong>s ouvrierset <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s. <strong>La</strong> ligneMouchard-Frasne-Pontarlier est inaugurée<strong>le</strong> 15 novembre 1862, soit deuxans après l’ouverture de la voie Pontarlier-Neuchâtel.“<strong>La</strong> desserte ferroviaireva dynamiser l’économie du bourg.El<strong>le</strong> facilite <strong>le</strong>s expéditions de bois, debétail en encore <strong>le</strong>s produits transforméset vendus par <strong>le</strong> moulin Turberg.El<strong>le</strong> conditionnera aussi la constructionde la gendarmerie”, énumère LucienBô<strong>le</strong> qui étudié toutes <strong>le</strong>s conséquencesliées au chemin de fer. L’espace champêtreentre la gare et <strong>le</strong> village sera peuà peu comblé par l’urbanisation. Pendantla première guerre mondia<strong>le</strong>, onexpédie aussi par <strong>le</strong> rail de la tourbeque <strong>le</strong>s Parisiens utilisent pour se chauffer.En 1915, la mise en service de laliaison Frasne-Vallorbe via <strong>le</strong> tunnel


du Mont d’Or amplifie l’importance dela gare de Frasne. Cette extension détermine<strong>le</strong> doub<strong>le</strong>ment des infrastructures.<strong>La</strong> population de cheminots suit <strong>le</strong> mouvement.El<strong>le</strong> se traduit en 1955 par laconstruction du lotissement des citésS.N.C.F. “On recensera jusqu’à 80 cheminotset employés S.N.C.F.”Le passage du T.G.V. Paris-<strong>La</strong>usanneavec arrêt à Frasne à partir de 1984compensera en partie <strong>le</strong> déclin du fret.“Les derniers chargements de bois remontentà la tempête de 1999.” Pour la commune,la gare constitue une source derevenus importante en matière de TaxeProfessionnel<strong>le</strong>. ■F.C.L’ouverture dela liaisonFrasne-Vallorbeen 1915détermine <strong>le</strong>doub<strong>le</strong>mentdesinfrastructuresy comprisdu bâtimentde la gareLe programmedes festivités<strong>La</strong> célébration de ce 150 ème anniversairese décline en plusieursmanifestations. Les festivités ontcommencé <strong>le</strong> premier week-end dejuin avec la présentation de la maquettede la ligne. Une exposition thématiquesera présentée <strong>le</strong> 22 juil<strong>le</strong>t pendantla fête de la tourbe. Un grandconcert est éga<strong>le</strong>ment programmé ennovembre. ■FRASNE - LEVIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 35BIANS-LES-USIERS90 hectares en propriétéPissenavache, <strong>le</strong> hameaupas comme <strong>le</strong>s autresCe hameau rattaché àla commune de Biansdepuis 1723 est toujourspropriétaire d’unechapel<strong>le</strong> et de90 hectares de forêt et deterre agrico<strong>le</strong>. Insolite.Pour comprendre l’origine de cethéritage peu commun dans larégion, il faut remonter au XII èmesièc<strong>le</strong> lors de la donation d’un domaineau profit de l’abbaye du Mont Sainte-Mariepar Henry, sire de Joux etd’Usiers. “Les moines vont créer unegrange monastique au lieu-dit “picinavacarum” ou piscine à vaches”, expliqueClaude Dornier qui préside la commissionsyndica<strong>le</strong> de Pissenavache.Les habitants de ce hameau disposerontd’un statut assez spécifique. Re<strong>le</strong>vantde la seigneurie de Mont Sainte-Marie, ils seront dispensés de guet etde garde au château d’Usiers.À la séparationdes trois villages du Val d’Usiersen 1717, ils revendiqueront et obtiendront<strong>le</strong> maintien d’un droit de parcourssur l’ensemb<strong>le</strong> du Val d’Usiers. Ce privilègedonnera lieu à moult procès.Tout aussi étonnant, la forêt dite del’Âge avait été concédée en 1549 auxPissenavachois. Ce bois était “de banet de repargne” c’est-à-dire de réservedonc inaliénab<strong>le</strong>. Il recouvre aujourd’hui90 hectares dont un tiers de surfaceforestière soumise à l’O.N.F. Cesbiens sont exploités par la commissionsyndica<strong>le</strong> de Pissenavache. “<strong>La</strong> gestions’effectue dans <strong>le</strong> cadre d’un budgetannexe de la commune de Bians. Lesrecettes provenant des ventes de bois etde la location des terres agrico<strong>le</strong>s sontaffectées à des dépenses dans l’intérêtcol<strong>le</strong>ctif”, précise Claude Dornier. Unepartie est investie dans l’entretien dela chapel<strong>le</strong> Saint-Claude qui appartientaussi à la section.Ce monument alimente une autre spécialitépissenavachoise. Deux habitantsde Pissenavache effectuent <strong>le</strong> 6 juin unpè<strong>le</strong>rinage à Saint-Claude.Cette demandede protection des récoltes remonteà plusieurs sièc<strong>le</strong>s. “On n’a jamais faillià la tradition sauf pendant l’Occupationà cause de la ligne de démarcation. Lespè<strong>le</strong>rins doivent ramener un cierge bénitClaudeDornierprésidedepuis troismandats lacommissionsyndica<strong>le</strong>de Pissenavache.à allumer en cas de gros orage”, poursuitClaude Dornier qui estime quePissenavache est souvent épargné parla grê<strong>le</strong>.<strong>La</strong> commission syndica<strong>le</strong> qu’il présidedepuis trois mandats comprend cinqpersonnes dont <strong>le</strong> maire de Bians,membre de droit. Les 45 é<strong>le</strong>cteurs dePissenavache désignent <strong>le</strong>urs représentantsau sein de cette section sixmois après chaque scrutin communal.Au plus fort de sa croissance démographiqueau milieu du XIX ème sièc<strong>le</strong>,ce hameau agrico<strong>le</strong> comptait près de200 âmes. Il existait même une éco<strong>le</strong>avec une quarantaine de gamins. Puisla population a décliné avant de renoueravec l’attractivité frontalière. Pissenavacheabrite maintenant 71 habitants.■F.C.


36VALDAHON - VERCEL<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012ÉDUCATIONHuit communes investissentBremondans sans argent :<strong>le</strong>s autres villagesprennent <strong>le</strong> relaisSolidarité sur <strong>le</strong> plateau de Vercel pour la rénovation de l’éco<strong>le</strong>élémentaire de Vercel où huit villages participent au financement(1,2 million d’euros). Ne pouvant rég<strong>le</strong>r la facture, Bremondansest aidé par <strong>le</strong>s 7 autres communes. Le projet peut aboutir.Tous <strong>le</strong> savent, l’éco<strong>le</strong>, c’estla vie, un lieu qui animeun village, voire plusieurs.Pour offrir debonnes conditions de travail àses écoliers, huit communes sesont associées depuis 2004 dansun syndicat pour envoyer <strong>le</strong>urschérubins à l’éco<strong>le</strong> de Vercel.Après avoir créé une maternel<strong>le</strong>flambant neuve, toutes doiventpasser à la caisse pour rénoverl’éco<strong>le</strong> élémentaire. Coût del’opération : 1 200 000 eurosdont 680 000 euros sont à serépartir sur 20 ans entre Adamlès-Vercel,Belmont, Bremondans,Chaux-<strong>le</strong>s-Passavant, Épenouse,Eysson, Orsans et Vercel.Les communes, même si el<strong>le</strong>sne sont pas obligées, règ<strong>le</strong>nt lafacture en fonction du nombred’habitants et participent àl’investissement.Or, <strong>le</strong> projet de réhabilitation etd’agrandissement a bien failline jamais sortir des cartons. <strong>La</strong>“faute” à Bremondans, ne possédantpas <strong>le</strong>s liquidités pourparticiper. “On ne pouvait passupporter financièrement la totalitédu projet, déclare AlbertGrosperrin, maire de Vercel. Ducoup, <strong>le</strong>s autres communes avecla mienne ontdécidé de payer laMultiplier part de Bremondansjusqu’enpar deux2016” dit-il.<strong>le</strong>s taxes.Bremondans, loind’être pingre,remercie <strong>le</strong>sautres villages :“Avant, nousavions <strong>le</strong>s recettesliées à la vente debois. <strong>La</strong> vente rapportaitenviron70 000 euros contre 4 000 eurosaujourd’hui. On ne peut paspayer… mais nous pourrons <strong>le</strong>faire après la fin de notre prêtpour l’éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> (2015)”déclare <strong>le</strong> maire, Bruno Courgey.Après la rénovation de lastation d’épuration, du toit del’église, nous ne pouvons mêmepas sécuriser <strong>le</strong>s entrées de village.Et en plus, nous devons faireau désengagement du Conseilgénéral qui ne paye plus <strong>le</strong>ramassage scolaire <strong>le</strong> midi” dit<strong>le</strong> premier magistrat, obligé demultiplier par deux <strong>le</strong>s taxesauprès de ses administrés.Selon l’estimation, Vercel - quipossède la plus grande part àpayer de l’investissement en raisonde son nombre d’habitants- devra rég<strong>le</strong>r 36 000 euros paran durant 20 ans pour l’éco<strong>le</strong>.Bremondans, 88 habitants,Sans cette solidarité entre huit villages, la rénovation de l’éco<strong>le</strong> de Vercel était impossib<strong>le</strong>.Ouverture à Pâques 2013.devait environ 2 000 euros paran. Les autres vont s’y col<strong>le</strong>r àsa place. “C’est une bel<strong>le</strong> solidarité”souligne Albert Grosperrin.Les travaux qui ont débutés’achèveront l’année prochainepour une ouverture à Pâques2013. Afin d’économiser la locationde constructions modulaires,des sal<strong>le</strong>s communa<strong>le</strong>s et paroissia<strong>le</strong>ssont utilisées durant <strong>le</strong>stravaux. Quant à la courd’éco<strong>le</strong>… el<strong>le</strong> a déménagé surla place de la mairie. Dès barrièresde chantier font office degarde-sécurité. ■E.Ch.TICKETSRESTAURANTRayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012VALDAHON - VERCEL 37ÉCONOMIE Le Plateau s’organise pour son commerceMieux comprendre<strong>le</strong> commercepour mieux l’aiderLe Pays des Portes du Haut-Doubs conduitun diagnostic sur <strong>le</strong> commerce, l’artisanatet <strong>le</strong>s services. Un programme d’actions et d’aidesfinancières pourrait soutenir <strong>le</strong>s sociétés de Vercel,d’Étalans, d’Avoudrey, de Valdahon…Lucie Roy ainstallé il y adeux ans “LesTrésors duTemps”, boutiquede vêtementssituéerue de Maulbronnà Valdahon.El<strong>le</strong> neregrette passon choixgéographique.bien connu, <strong>le</strong> malheurdes uns fait <strong>le</strong> bonheur desautres. Besançon devenu unC’estvéritab<strong>le</strong> capharnaüm routier,<strong>le</strong>s habitants du Plateau ont changé<strong>le</strong>urs habitudes de consommation.Ils préfèrent Valdahon à la capita<strong>le</strong>régiona<strong>le</strong> pour acheter <strong>le</strong>s produits depremière nécessité, l’alimentation enparticulier. C’est plus rapide, plus faci<strong>le</strong>et pas plus cher.Responsab<strong>le</strong> du magasin Lec<strong>le</strong>rc à Valdahon(2 890 m 2 ), Yvan Bauer estimeque <strong>le</strong> commerce à Valdahon a “encoredu potentiel pour se développer” ditil.70 personnes sont employées danscet espace. “Actuel<strong>le</strong>ment, la progressionest classique à nos attentes. Je nepense toutefois pas que <strong>le</strong>s difficultésde circulation à Besançon aient ungrand impact” nuance-t-il.Le Pays des Portes du Haut-Doubs achoisi de réaliser une étude commercia<strong>le</strong>pour mieux comprendre l’état ducommerce dans son espace. Les premiersbul<strong>le</strong>tins ont été envoyés auxhabitants afin qu’ils fassent part de<strong>le</strong>urs habitudes de consommation.D’Avoudrey à Orchamps-Vennes jusqu’àÉtalans, tous <strong>le</strong>s habitants ontpu donner <strong>le</strong>ur avis. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>cte desinformations sera réalisée mi-juin. 45entretiens sur <strong>le</strong> territoire avec <strong>le</strong>smaires des bourgs-centres, <strong>le</strong>s présidentsdes associations de commerçantset d’artisans et des entreprises sontéga<strong>le</strong>ment prévus. Lors d’une secondeétape, élus, monde socio-professione<strong>le</strong>t partenaires économiques (État,chambres consulaires, col<strong>le</strong>ctivités)décideront ensemb<strong>le</strong> du programmed’actions col<strong>le</strong>ctives à mener.Le jeu en vaut la chandel<strong>le</strong>. Le Payspourrait demander une aide de financementà l’État pour son commerce. Sil’opération col<strong>le</strong>ctive de modernisationde l’artisanat, du commerce et des services(O.C.M.A.C.S.) du Pays des Portesdu Haut-Doubs est acceptée, el<strong>le</strong> permettrad’apporter deux types d’aidesà partir de 2013 : une aide aux communesgrâce à des aménagementsurbains au profit des commerces,signalétiques ouConforter<strong>le</strong>s bourgsrelais.des aides directes auxentreprises ou associationsde commerçantsgrâce à des rénovationsde vitrine, modernisationde l’outil de travail, opérationsde communication…Les bourgs-relaisd’Avoudrey, Étalans,Nods, Orchamps-Vennes,Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varanset Vercel pourraient enbénéficier. À suivre. ■E.Ch.PIERREFONTAINE-LES-VARANS Un exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> DoubsLe collège Pergaud sur<strong>le</strong>s bonnes ondesFondée en 1984, lastation Radio CollègePergaud diffuse sur <strong>le</strong>95.4 F.M. à Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans.Unprojet va permettred’étendre la couverturejusqu’à Étalans. <strong>La</strong>voix des collégiens sefait entendre.Camil<strong>le</strong> est devant latab<strong>le</strong> de mixage. Clairedevant l’ordinateur,programmant <strong>le</strong>schansons qui seront diffusées àl’antenne quelques jours plustard. Il est 14 h 30. Les deuxcollégiennes inscrites en classede sixième ont une mission :préparer <strong>le</strong>s chansons qui serontdiffusées sur <strong>le</strong> 94.5, fréquencede Radio collège Pergaud, autrementappelé R.C.P. par <strong>le</strong>s élèves.“Fais attention, dit Claire àCamil<strong>le</strong>. Ne choisis pas trop demusiques anglaises… Il fautune chanson internationa<strong>le</strong> pourtrois chansons françaises” ditel<strong>le</strong>à sa camarade. Tous <strong>le</strong>sjours de classe, <strong>le</strong> studio de laradio est animé, vivant. <strong>La</strong>urentBarbier est là pour guider<strong>le</strong>s élèves. Il a pris la relève deMartine Ozanon, suppléé parMylène Fernet, bénévo<strong>le</strong> etparent d’élève. C’est ici, au pre-Séance de programmation pour <strong>le</strong>s collégiens.L’heure del’enregistrementpour <strong>le</strong>scollégiens.mier étage de l’étage del’établissement (et bientôt aurez-de-chaussée) que <strong>le</strong>s émissionsnaissent. 26 ans que çadure !En 1986 naît cette station diffusantà Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans et à 20 kilomètres auxa<strong>le</strong>ntours. En 1992, la fréquencedéfinitive est attribuée par<strong>le</strong> C.S.A. (conseil supérieur del’audiovisuel). <strong>La</strong> diffusion passede 20 heures à 40 heures puis24 heures sur 24 en 2001.Aujourd’hui, R.C.P. n’a rien del’amateurisme. Certes, <strong>le</strong>sannonces des collégiens sontparfois hésitantes. Mais tel<strong>le</strong>mentrafraîchissantes. “C’estpédagogique. Des élèves sontvraiment autonomes, ils enregistrent,font <strong>le</strong>ur montage. Noussommes là pour vérifier <strong>le</strong> contenu”dit <strong>le</strong> coordinateur del’antenne, embauché parl’association de la radio, <strong>le</strong>Conseil général et la communautéde communes.<strong>La</strong> radio voit plusUnediffusion24 heuressur 24.grand et espère sefaire entendre parde nouveaux auditeurs: “Le projetest d’étendre la diffusionà Valdahonet Étalans” dit<strong>La</strong>urent Barbier.Actuel<strong>le</strong>ment,aucune enquêteMédiamétrie n’aété réalisée. Ce sont <strong>le</strong>s parentsd’élèves, <strong>le</strong>s enfants, <strong>le</strong> collège,qui sont <strong>le</strong>s premiers auditeurs.“On espère devenir une référenceet créer des partenariats avecdes artisans, commerçants…Nous avons une rubrique petitesannonces que nous souhaitonsdévelopper” dit R.C.P.Pendant ce temps, Jolan prépare<strong>le</strong>s éphémérides, Frédéric,Kilian, Steven se penchent sur<strong>le</strong>s nouveaux jing<strong>le</strong>s. Charlène,Nicolas, Va<strong>le</strong>ntine et <strong>le</strong>s autresécrivent <strong>le</strong>urs textes avant depasser à la sal<strong>le</strong>d’enregistrement. Scène de viecourante dans ce “petit” collègeà grande énergie. ■E.Ch.


38MONTBENOÎT ET LE SAUGEAISPORTRAITEl<strong>le</strong> combat la maladieSandrine Faivrerend couppour coupÀ 38 ans, Sandrine Faivre souffre d’uncancer. Après onze mois de traitement, sonétat de santé est stabilisé. Par son témoignage,el<strong>le</strong> envoie un message d’espoir et met <strong>le</strong>doigt sur <strong>le</strong>s fail<strong>le</strong>s du système social.Les derniers examensmédicaux sont encourageants.“Mon état desanté est stabilisé. Jesuis optimiste maisPORTESIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIAvec la Spark et l’Aveo, vous avez un vrai choix entre deux citadines de toute beauté et toutes <strong>le</strong>s deux trèséquipées. <strong>La</strong> Chevro<strong>le</strong>t Spark, 5 portes, 5 places, est en train de devenir un classique de sa catégorie avec (b) . 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Même amaigrieet affaiblie, el<strong>le</strong> a la forcede caractère pour ne jamaisbaisser la garde. Un tempéramentqu’el<strong>le</strong> s’est forgée lorsqu’el<strong>le</strong>était nageuse de hautniveau.<strong>La</strong> vie de Sandrine Faivre abasculé <strong>le</strong> 5 août 2011. El<strong>le</strong>venait de créer trois mois plustôt son entreprise d’aide à lapersonne à Pontarlier, rue deBesançon. Son état de santé l’acontraint à mettre en veil<strong>le</strong> sonprojet professionnel pour se soigner.El<strong>le</strong> <strong>le</strong> réactivera, une foiscette épreuve terminée. “Pourl’instant, je suis au milieu dugué” explique Sandrine qui futpendant dix ans éducateur sportifà la vil<strong>le</strong> de Pontarlier.Si el<strong>le</strong> décide de témoigner, c’estpour lancer un signal d’espoirà “tous ceux qui sont dans uncas similaire au mien” maiséga<strong>le</strong>ment pour mettre <strong>le</strong> doigtsur <strong>le</strong>s fail<strong>le</strong>s du système socialcensé proposer des solutionsd’accompagnement des malades.Or, bien souvent, <strong>le</strong>s difficultésadministratives se surajoutentaux problèmes de santé.Lorsque Sandrine Faivreraconte son quotidien, on comprendqu’il y a quelque chosequi cloche à plusieurs niveaux.Lorsqu’el<strong>le</strong> cumu<strong>le</strong> <strong>le</strong>s aidesauxquel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong> a droit (R.S.I.+ allocation adulte handicapé+ allocation logement), el<strong>le</strong> perçoit800 euros par mois. Impossib<strong>le</strong>avec cette somme de faireface aux charges quotidiennesplombées en grande partie par<strong>le</strong> prix du loyer. Impossib<strong>le</strong> ausside recourir à l’aide à domici<strong>le</strong>dont el<strong>le</strong> aurait pourtantbesoin. “Ma mutuel<strong>le</strong> me donnedroit à deux heures d’aide àdomici<strong>le</strong> alors qu’il m’en faudraitbeaucoup plus.” Ajoutonsqu’el<strong>le</strong> n’a droit ni à l’aide personnaliséeà l’autonomie(A.P.A.), ni à cel<strong>le</strong> de la M.D.P.H.(maison départementa<strong>le</strong> des“C’est untraitementde cheval”confieSandrine.personnes handicapées). “J’aifait une demande. Mais on merépond que je n’entre pas dans<strong>le</strong> dispositif qui est ouvert auxpersonnes de plus de 60 ans. Jene suis donc pas assez âgée pouravoir recours à l’A.P.A. et passuffisamment handicapée pourla M.D.P.H. Je considère qu’à38 ans, lorsqu’on est célibatairecomme moi, on devrait pouvoirvivre dignement chez soiavec une aide à domici<strong>le</strong> adaptée”remarque Sandrine Faivre.Dans son cas, c’est donc la solidaritéfamilia<strong>le</strong> qui lui permetde pallier <strong>le</strong>s fail<strong>le</strong>s du systèmesocial et tenir la tête horsde l’eau. Par la force des choses,la jeune femme a dû quitter sonappartement du centre-vil<strong>le</strong>pour s’instal<strong>le</strong>r chez ses parentsoù el<strong>le</strong> a son lit médicalisé. “J’aicette chance d’être accueilliechez mes parents” dit-el<strong>le</strong> avecreconnaissance. “Sans eux, jeserais tombée dans l’iso<strong>le</strong>ment.Je suis persuadée maintenantque beaucoup de gens maladesdu cancer ne meurent pas directementde la maladie mais desconséquences de l’iso<strong>le</strong>mentsocial.” Depuis onze mois, lavie même du quartier “despoètes” s’est organisée autourde Sandrine Faivre. El<strong>le</strong> vit aurythme des attentions que luiportent sa famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s voisins,ses amis, <strong>le</strong>s infirmières. “J’aiperdu vingt kilos. Physiquement,je suis trop faib<strong>le</strong> pourmonter un escalier.Je ne conduispas, je ne peuxpas faire à manger,ni faire <strong>le</strong>scourses, ni merendre à la pharmacie.Il faut quequelqu’un fassetoutes <strong>le</strong>sdémarches administrativesà maplace.” Petit àpetit, SandrineFaivre remontela pente, portéepar l’affection deses proches etdes projets p<strong>le</strong>inla tête. ■T.C.Pour contacter Sandrine Faivre :adressez votre courrier13, rue Verlaine 25300 Pontarlier


SOCIÉTÉ<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 39RELIGIONMonseigneur <strong>La</strong>crampe“Il faut éviter <strong>le</strong> choc des ignorances”L’archevêque de Besançon saisit l’occasionde la toute récente béatification du père<strong>La</strong>taste à Besançon pour faire <strong>le</strong> point surla position de l’Église sur <strong>le</strong>s problématiquesactuel<strong>le</strong>s de la société.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vous avezrécemment a<strong>le</strong>rté votre confrèrel’évêque d’Autun des agissementsd’un abbé de son diocèse qui intervient“sans autorisation” dans <strong>le</strong>secteur de Maîche. Qu’est-ce qui a justifiévotre réaction ?Monseigneur André <strong>La</strong>crampe : J’ai justevoulu éveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s consciences qu’unprêtre, Jean-Noël Zorzi, intervient dansnotre diocèse sans aucune mission niautorisation. Cela a entraîné quelquestroub<strong>le</strong>s chez des fidè<strong>le</strong>s du pays maîchois.Toutes <strong>le</strong>s libertés sont sauvegardéesmais ce prêtre intervient sansaucun mandat et ne fait pas œuvred’unité. Je l’ai indiqué à l’évêque d’Autunpour qu’il <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong> chez lui. C’est uné<strong>le</strong>ctron libre qui voue semb<strong>le</strong>-t-il unculte excessif à Marie. Son initiativen’a pas ma bénédiction, je l’ai signifiéà l’évêque d’Autun pour que tout rentredans l’ordre.L.P.P. : <strong>La</strong> béatification du père <strong>La</strong>taste a réunides milliers de personnes à Micropolis <strong>le</strong> 3 juin.Un vrai événement pour vous ?M gr A.L. : C’est un vrai événement spirituelqui nous a permis de découvrirl’itinéraire humain et spirituel de Jean-Joseph <strong>La</strong>taste. Cet événement étaitl’occasion de découvrir cette figure qui“Nousdevonsêtre des `professionnelsdel’espérance.”a décrit la société que dépeignait VictorHugo. Il plonge au cœur du XIX èmesièc<strong>le</strong> au milieu de cette prison deCadillac où 400 femmes sont enferméespour infanticide, vol ou prostitution,et il invite à ce que justice sefasse mais en même temps il <strong>le</strong>ur ditque Dieu <strong>le</strong>s regarde toujours avecamour car toute personne est appeléeà être réhabilitée et qu’el<strong>le</strong> peutconnaître un nouveau départ. De là,il adresse ce message à la société civi<strong>le</strong>.Cet apôtre des prisonsarrivera fina<strong>le</strong>mentà convaincrelargement que laréhabilitation peutexister.L.P.P. : Un message toujoursd’actualité ?M gr A.L. : Plus quejamais. Il n’y a jamaiseu autant de personnesen prisonqu’aujourd’hui. Je <strong>le</strong>urrends d’ail<strong>le</strong>urs visitechaque année à lamaison d’arrêt deBesançon, de Lure etde Vesoul. Le messagedu père <strong>La</strong>tastepeut pousser ces personnes à faire lavérité sur <strong>le</strong>ur vie et sur <strong>le</strong>ur itinéraire.Ce message autour de la réhabilitationgarde tout son sens aujourd’hui.Ce message doit nous tourneraussi vers <strong>le</strong>s personnes atteintes psychologiquement.<strong>La</strong> prison n’est pasqu’un lieu, il y a des gens qui sont prisonniersd’eux-mêmes et cela doit nouspousser à être tout aussi attentifs àces personnes fragi<strong>le</strong>s affectivementpour <strong>le</strong>ur permettre de se mettre debout.Voilà aussi <strong>le</strong> message du père <strong>La</strong>taste.Dans la société actuel<strong>le</strong>, il n’y a pasque l’économie. <strong>La</strong> société doit êtreattentive avant tout à la place del’homme. Le message du père <strong>La</strong>tastedéborde la conscience chrétienne,el<strong>le</strong> touche la conscience humaine. Desgens qui sont agnostiques m’ont ditque cet itinéraire <strong>le</strong>s questionne. Jedis à tout <strong>le</strong> monde de découvrir cetitinéraire. Viens, vois et va !L.P.P. : Comment va l’Église d’aujourd’hui dans<strong>le</strong> diocèse de Besançon ?M gr A.L. : Depuis 2000 ans, l’Église vitde rassemb<strong>le</strong>ment en rassemb<strong>le</strong>ment,tous <strong>le</strong>s dimanches. Là, c’est un rassemb<strong>le</strong>mentsingulier que cette béatificationqui a une portée internationa<strong>le</strong>,universel<strong>le</strong>. Cela contribue à fairevivre l’Église qui se porte plutôt bienici. Le jour de la Pentecôte, 50 adultesseront confirmés. Mi-avril, 800 personnesdes mouvements et associationsde laïcs étaient réunies à Vercel.<strong>La</strong> grande question actuel<strong>le</strong>, c’est quel<strong>le</strong>posture de chrétien avoir dans notresociété laïque marquée par différentesquêtes de sens religieuses. Notre responsabilitéà nous, c’est d’aider <strong>le</strong> chrétienà réfléchir sur sa posture danscette société pluriculturel<strong>le</strong>.Je remarque aussi quel’Église est loin d’êtreabsente du monde desjeunes. Chaque année,450 jeunes font <strong>le</strong>urconfirmation, un chiffrequi n’est pas en baisse.Les baptêmes eux aussise portent bien : il yen a eu par exemp<strong>le</strong> 310pour <strong>le</strong> seul jour dePâques, dont 14 adulteset 38 enfants en âge scolaire,<strong>le</strong> reste étant desbébés. C’est aussi à nous,communauté chrétiennede faire place auxjeunes. De ce point devue-là, <strong>le</strong>s espaces deparo<strong>le</strong> ne manquent pas :J.O.C., mission étudiante,scouts (il y en aplus de 1 000 en“Onrappel<strong>le</strong> nosprincipes,on ne <strong>le</strong>simposepas.”Franche-Comté), M.R.J.C. pour <strong>le</strong> milieuagrico<strong>le</strong>, groupes d’aumônerie, etc.L.P.P. : Qu’en est-il de la vocation des prêtresdans <strong>le</strong> diocèse ?M gr A.L. : Il y a aujourd’hui 8 jeunes enformation en vue d’être prêtres. Doncce n’est pas <strong>le</strong> désert. C’est sans douteinsuffisant, mais depuis 2000 ansc’est insuffisant… Dans ce monde deconflits, <strong>le</strong>s messages d’amour, de fraternité,de cordialité et d’espérancesont plus que jamais essentiels. Nousnous devons d’être des professionnelsde l’espérance dans <strong>le</strong>s lieux où ladésespérance s’infiltre.L.P.P. : Un archevêque comme vous peut-il fairede la politique ?M gr A.L. : Il y a toujours des messages àfaire passer y compris aux hommespolitiques dans <strong>le</strong> souci du bien communet sur la place de la personnehumaine. J’estime aussi que dans tous<strong>le</strong>s projets politiques qui se confrontenten ce moment il peut y avoir unepart de vérité qu’il faut savoir entendre,connaître et comprendre. À l’occasionde la présidentiel<strong>le</strong>, on avait appelé àla vigilance des candidats sur une douzainede points (<strong>le</strong> nucléaire, la biologie,la bioéthique…) qui nous paraissentimportants. On rappel<strong>le</strong> nosprincipes, on ne <strong>le</strong>s impose pas. Oncontinuera aussi à rappe<strong>le</strong>r notreconception de l’homme dans la sociétéavec ce souci de ne pas s’enfermerdans notre pays mais de penser Europeet de penser monde.L.P.P. : Le dialogue interreligions porte-t-il sesfruits à votre avis ?M gr A.L. : Depuis <strong>le</strong> conci<strong>le</strong> Vatican II, cedialogue existe, dans l’idée de bâtiravec l’autre une terre fraternel<strong>le</strong>. Nousne sommes pas naïfs pour autant. Maisl’objectif de ce dialogue qui s’établitaussi dans <strong>le</strong> diocèse, c’est bien laconnaissance de l’autre. Dans ce domaine,on n’a pas à susciter des peurs,mais à réveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s consciences. Peutêtreque je fais un rêve, mais je croisque <strong>le</strong>s efforts que nous entreprenonsen ce sens en France peuvent avoir unimpact dans d’autres régions du monde.Il faut bien sûr éviter un choc descivilisations mais éga<strong>le</strong>ment un chocdes ignorances. C’est pourquoi <strong>le</strong> travailsur la culture religieuse devraittoucher tout <strong>le</strong> monde. ■Propos recueillis par J.-F.H.MonseigneurAndré<strong>La</strong>crampe esten poste dans<strong>le</strong> diocèse deBesançondepuis 2003.


40ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012INDUSTRIEUn “f<strong>le</strong>uron” du Haut-Doubs en difficultéTic-Tac flopAcculée à des difficultés financières,l’entreprise Péquignet de Morteau a déposé<strong>le</strong> bilan. Le tribunal de commerce doitexaminer rapidement <strong>le</strong>s offres de reprise.Sa<strong>le</strong> temps pourl’économie dans <strong>le</strong> Valde Morteau, aussi pourrique la météo du moisde mai.Après Altitude qui a ferméses portes laissant sur <strong>le</strong>carreau une vingtaine de salariés,des menaces sérieusespèsent maintenant sur l’avenirde l’entreprise horlogère Péquignet.Acculée à des difficultésfinancières, el<strong>le</strong> a déposé <strong>le</strong> bilan<strong>le</strong> 26 avril. Les rumeurs qui couraientdepuis plusieurs mois surla mauvaise santé de la sociétése vérifient donc. Pour espérerpoursuivre son activité, Péquignetdoit trouver d’urgence unrepreneur qui ait <strong>le</strong>s reins suffisammentsolides pour redresserla barre, éponger <strong>le</strong>s dettes,et donner de nouvel<strong>le</strong>s perspectives,pérennes cette fois, àl’entreprise mortuacienne.Péquignet en est resté au stade de Manufacture Marketing.Selon nos informations,plusieursoffres de reprise ont été déposées.Il n’y aurait pas de grandesmarques. Le tribunal de commercedoit examiner ces offres,apprécier <strong>le</strong>ur crédibilité avantde se prononcer. Une décisiondevrait tomber d’ici la mi-juinapprend-on de source judiciaire.Il y aurait en tout cas urgenceà agir, car Péquignet se trouveraitdans une situation trèsprécaire.Il faut maintenant s’attendreau pire, alors que Didier Leibundgut,son directeur promettaitdepuis longtemps <strong>le</strong>meil<strong>le</strong>ur, décrit dans beaucoupde médias comme l’homme quiallait incarner <strong>le</strong> renouveau del’horlogerie française. Du luxeet des emplois, voilà la promesse,nous étions prévenus.Il y a un an et demi, on apprenaitqu’une usine sortirait deterre à Morteau. <strong>La</strong> directionprétendait même qu’à l’horizon2015-2020 el<strong>le</strong> emploierait jusqu’à500 personnes ! L’objectifannoncé : fabriquer et vendre30 000 montres par an sur <strong>le</strong>marché du luxe. Au début duprintemps,un des représentantsde la société assurait encore,avec aplomb sur une radio régiona<strong>le</strong>que Péquignet allait créer250 emplois (il y en a une quarantaineaujourd’hui), alors qu’ilavait déjà <strong>le</strong> feu à la boutique.Comment a-t-on pu arriver à unetel<strong>le</strong> dérive ?L’argumentaire de Péquignetreposait entièrement sur la miseen place d’une manufacture hautde gamme, où devait être fabriqué<strong>le</strong> mouvement 100 % maison: <strong>le</strong> calibre royal. Ce mouvementmécanique,techniquementabouti, devait incarner <strong>le</strong> retourdu Made in France sur <strong>le</strong>s marchéshorlogers où <strong>le</strong> Swiss maderègne en maître. Un projet ambitieux,re<strong>le</strong>vant du tour de forcequi ne pouvait prendre son sensqu’à coup de millions d’euros.Dans <strong>le</strong> petit monde del’horlogerie, on pensait depuislongtemps que <strong>le</strong> pari, aussilouab<strong>le</strong> soit-il, était impossib<strong>le</strong> àre<strong>le</strong>ver, tant <strong>le</strong>s investissementssont lourds pour parvenir à développer,produire, et commercialiserdes montres mécaniques.Cela demande du temps et del’argent.Les dirigeants de Péquigneten ont manqué, tout commeils ont manqué de réalismeindustriel et de discrétion danscette affaire. Espérons maintenantqu’il y aura une suite heureuseà cette histoire. ■T.C.EN BREFTrainDans <strong>le</strong> cadre de sa politique de modernisation du réseauferroviaire, Réseau Ferré de France (R.F.F.) met en œuvred’importants travaux de modernisation sur la ligne Dijon-Vallorbe : renouvel<strong>le</strong>ment de voie (rails, traverses, ballast)et d’ouvrages d’art sur cet axe pour un montant total de38,3 millions d’euros.JubilairesUne réception est prévue pour <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s résidant àPontarlier et célébrant cette année <strong>le</strong>ur 50, 55, 60 ou 65 èmeanniversaire de mariage, samedi 30 juin à 16 heures authéâtre Bernard-Blier, sal<strong>le</strong> Toussaint-Louverture.Sprésenter avant <strong>le</strong> 15 juin Service Population de lamairie, muni de son livret de famil<strong>le</strong>.<strong>La</strong>rmont4 ème Montée du <strong>La</strong>rmont ée par l'Office Municipal desSports de Pontarlier <strong>le</strong> samedi 16 juin à 15 heures s'agitd'une “course” de type randonnée pédestre sans classementchronométré. Cel<strong>le</strong>-ci pourra se faire en courant, enmarchant, en marche nordique et sera ouverte à public.Renseignements au 81 38 81 59.Autoconstruction<strong>La</strong> maison en pail<strong>le</strong> à Sombacour présentée <strong>le</strong> moisdernier dans <strong>le</strong> dossier de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a étéréalisée par Noël Henriet et sa compagne Reine Girardet.Pour <strong>le</strong> nom de la société de Jean-Michel Biancamaria, ilfallait lire Octonome et non Octogone.


ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 41JARDINUne prise de conscienceRetour au naturel dans <strong>le</strong>s jardinsL’engouement autour du bio se propageaussi dans <strong>le</strong>s potagers où l’on privilégie deplus en plus <strong>le</strong>s techniques naturel<strong>le</strong>set <strong>le</strong>s variétés loca<strong>le</strong>s.Christian Jouil<strong>le</strong>rotet toute son équipe vous souhaitentune bonne année 2011 18 €Un terrainde créativitéartistique.Même s’il existe toujoursd’irréductib<strong>le</strong>spartisans des traitementschimiques, lasurconsommation de pesticideschez <strong>le</strong>s particuliers n’est plustrop d’actualité. Tout concourtà encourager une réduction desproduits phytosanitaires dontla T.V.A. est passée de 5,5 % à19,6 % en janvier 2012. Les professionnelsl’ont bien compris.“On adhère depuis trois ans àla charte jardiner naturel<strong>le</strong>ment”,indique Christine Turquand,la directrice de l’enseignel’Esprit Jardiland à Pontarlier.Cette charte mobilise différentspartenaires, notamment <strong>le</strong>s animateursdu réseau C.P.I.E. quiinterviennent plusieurs fois paran chez <strong>le</strong>s adhérents. “On interpel<strong>le</strong><strong>le</strong>s clients pour <strong>le</strong>ur proposerdes alternativesauxproduits phytosanitaires.Onessaie au moinsde <strong>le</strong>s éveil<strong>le</strong>r. On<strong>le</strong>s incite à bienlire <strong>le</strong>s étiquettes,à respecter <strong>le</strong>sJardin de curé à<strong>La</strong> Rivière-Drugeon<strong>le</strong> prêtre est parti, un groupe de bénévo<strong>le</strong>s sʼestconstitué sous lʼégide de lʼassociation culturel<strong>le</strong> du villagepour perpétuer la tradition du jardin de curé”, note“QuandCo<strong>le</strong>tte Maire qui gère ce projet avec une douzaine de bénévo<strong>le</strong>s.Ce type de jardin répond à certaines règ<strong>le</strong>s : allées en forme decroix, présence dʼun oratoire, culture de plantes ornementa<strong>le</strong>s,médicina<strong>le</strong>s, aromatiques, potager nourricier. Les discip<strong>le</strong>s jardiniersont remis au goût du jour des variétés loca<strong>le</strong>s : petits pois deFrasne, haricots de Dommartin, carottes jaunes du Doubs. Le jardinde <strong>La</strong> Rivière a aussi une vocation pédagogique. “On travail<strong>le</strong>avec <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s a<strong>le</strong>ntour comme la classe nature environnementdu collège de Frasne.” Des centaines de personnes se déplacentlors de la grande fête dʼautomne. “On apprend à faire de la choucroute,du jus de pomme…” Des visites estiva<strong>le</strong>s sont organiséesen partenariat avec lʼoffice de tourisme de Pontarlier. Le naturelrègne ici en maître. “On fait pratiquement tous nos engrais. On privilégie<strong>le</strong>s associations de plantes comme <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> framboisiermyosotis.Cette année, on va mettre lʼaccent sur <strong>le</strong>s racines.” Co<strong>le</strong>tteMaire rappel<strong>le</strong> aussi que <strong>le</strong> jardin, cʼest aussi un terrain decréativité artistique. Du goût, des formes et des cou<strong>le</strong>urs. ■Le jardin de curé de <strong>La</strong> Rivière mobiliseune douzaine de bénévo<strong>le</strong>s.dosages. Lesfamil<strong>le</strong>s avecenfants sont souventplus àl’écoute”, constateÉlodie Mairot, animatrice enéducation à l’environnement auC.P.I.E. du Haut-Doubs. ChristineTurquand confirme cetengouement. “Les gens se tournentde plus en plus vers desengrais naturels comme <strong>le</strong> sangséché, la purée d’ortie. Ce marchés’est bien développé.” Lesdésherbants et <strong>le</strong>s insecticides<strong>le</strong>s plus vio<strong>le</strong>nts ont d’ail<strong>le</strong>ursdisparu des linéaires.<strong>La</strong> tendance naturel<strong>le</strong> ne sedécline pas seu<strong>le</strong>ment dans l’offrede produits et de semences. El<strong>le</strong>touche aussi <strong>le</strong>s auxiliaires comme<strong>le</strong>s coccinel<strong>le</strong>s qui luttentefficacement contre <strong>le</strong>s puceronsou <strong>le</strong>s nématodes pour <strong>le</strong>slimaces. On trouve maintenantdans <strong>le</strong>s jardineries tout unegamme d’outils : grelinette, brû<strong>le</strong>urthermique, arracheur depissenlits, vibrateur anti-taupes,qui se substituent efficacementaux traitements chimiques. Lecomposteur se généralise danstoutes <strong>le</strong>s tail<strong>le</strong>s, du modè<strong>le</strong> debalcon au jardin famil<strong>le</strong> nombreuse.Au C.P.I.E. du Haut-Doubs, on propose depuis deuxans des formations sur <strong>le</strong> thème“Cultivons la biodiversité dujardin”.Le programme s’organise en plusieursséances. Chacune abordeun vo<strong>le</strong>t spécifique : aménagement,technique de jardinagebiologique. “<strong>La</strong> séance du16 juin est consacrée aux animauxdu jardin, aux abris àinsectes, aux auxiliaires de culture.Le 7 juil<strong>le</strong>t, on ira chez desparticuliers qui ont aménagéune mare”, explique Élodie Mairotqui déplore un peu que cesABATTOIRLes jardineries accordent maintenantune large place aux produits naturels.animations n’attirent qu’unpublic d’initiés. El<strong>le</strong> intervientaussi en milieu scolaire et notammentdans une éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong>à Bannans. Il n’y a pas d’âgepour apprendre à jardiner naturel<strong>le</strong>ment.■F.C.Bilan d’activité18 €58€55 €55 €Voir conditions de souscription en agencePas d’arête dans <strong>le</strong> beefsteakAprès une année 2011plutôt euphorique,l’abattoir du Haut-Doubsretrouve son rythme decroisière. Le nécessaireet suffisant.<strong>La</strong> balance affichait 1 400 tonnesà la fin de l’exercice 2011. Unbeau bilan annuel légèrementau-dessus de la moyenne pource syndicat. Le surcroît d’activités’explique par <strong>le</strong> report induit par lafermeture pendant trois semaines del’abattoir de la Chevillotte pour causede travaux. Soit un gain de 100 tonnesqui ne sera plus d’actualité cette année.<strong>La</strong> ventilation par espèce est conformeau profil de l’outil pontissalien axé surl’abattage bovin-porcin. “Pour 2012, onest sur un tonnage prévisionnel de 1 200tonnes. C’est <strong>le</strong> nécessaire et suffisant”,indique Jean-Louis Bousset, <strong>le</strong> locatairedes lieux.Outil de proximité par excel<strong>le</strong>nce,l’abattoir du Haut-Doubs vit au rythmedes troupeaux. Le cyc<strong>le</strong> comprendune saison haute de septembre à marsqui correspond au renouvel<strong>le</strong>ment descheptels sur <strong>le</strong>s exploitations laitières.Les volumes mensuels varient alorsentre 110 tonnes et 140 tonnes. Soitpratiquement deux fois plus qu’en saisonbasse où <strong>le</strong> curseur fluctue entre60 et 85 tonnes. En 13 ans d’existence,<strong>le</strong> nouvel abattoir de Pontarlier a connuune croissance rapide avant de se stabiliserentre 1 200 et 1 400 tonnes. “Ona débuté à 700 tonnes en 1998 pour monterjusqu’à 1 500 tonnes en 2009.” Cettesurchauffe était liée à la constructiondu fameux abattoir de Champagno<strong>le</strong>qui a récupéré ensuite son tonnageaprès ouverture.En privilégiant <strong>le</strong>s circuits courts aurayon viande fraîche, Hyper U rend unfier service au syndicat de l’abattoir duHaut-Doubs. L’impact est loin d’êtrenégligeab<strong>le</strong>. “C’est 10 % de tonnage enplus depuis <strong>le</strong> 1 er juin 2011”, confirmeJean-Louis Bousset ravi de l’aubaine.Outre l’orientation bovin-porcin, l’autrespécificité réside dans l’importance del’abattage familial qui représente 40 %du tonnage. Sans cela, pas sûr d’atteindre<strong>le</strong> pic d’équilibre situé à 1 000 tonnes.<strong>La</strong> vigilance est donc de mise.Et la concurrence déloya<strong>le</strong> de l’abattoirde Champagno<strong>le</strong> n’arrange rien. Cettestructure largement soutenue par lacommunauté de communes Ain-Angillons’appuie sur une taxe d’abattagedéfiant toute concurrence par rapportL’abattoir duHaut-Doubsest typébovinporcin.à Pontarlier. Conséquence : <strong>le</strong> fermierest contraint de rogner sur ces margespour rivaliser avec son homologue jurassien.Les dirigeants du syndicat ontd’ail<strong>le</strong>urs dénoncé cette situation anorma<strong>le</strong>.L’affaire a été portée en justice.Jusqu’à présent, rien de nouveau. Lespossibilités de développer l’activité sontassez réduites. “On pourrait peut-êtreproposer une prestation complète quiirait de l’abattage à la livraison. <strong>La</strong>mutualisation du transport par exemp<strong>le</strong>intéresse plusieurs bouchers. On vaessayer d’al<strong>le</strong>r vers un service global.”“Côté finance, <strong>le</strong> syndicat équilibre sonbudget sans pour autant se dégager <strong>le</strong>smoyens qui lui permettraient d’améliorerdes conditions d’accueil du personnel etde la clientè<strong>le</strong>”, explique Daniel Defrasnequi préside <strong>le</strong> syndicat de l’abattoirdu Haut-Doubs. L’investissement 2012se concentrera essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>prétraitement des effluents. Pas l’extase,mais là aussi une dépense nécessaire.■


42 ÉCONOMIE<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012FINANCESCertains élus remettent en cause <strong>le</strong>s choixPOMPIERS :Y A-T-IL LE FEUÀ LA MAISONS.D.I.S. ?<strong>La</strong> décision récente prise par <strong>le</strong>s pompiers du Doubs de ne plus assurergratuitement <strong>le</strong>s interventions pour destruction de nids de guêpesest compréhensib<strong>le</strong> tant el<strong>le</strong> mobilise de temps aux soldats du feu audétriment de <strong>le</strong>urs missions premières. Seu<strong>le</strong>ment, cette mesure cacheaussi un véritab<strong>le</strong> souci pour <strong>le</strong> service départemental d’incendie etde secours (S.D.I.S.) de faire des économies. Le budget des pompiersne cesse d’augmenter, notamment à cause de l’ambitieux plan demodernisation des casernes entrepris il y a quelques années. Ce planse traduit en ce moment à Besançon par la mise en service quasisimultanéedes deux nouveaux centres de secours, l’un à Cha<strong>le</strong>zeu<strong>le</strong>qui sera inauguré <strong>le</strong> 20 juin, l’autre à la Grette qui entrera en serviceau cours de l’été. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, <strong>le</strong>s projets de nouvel<strong>le</strong>scasernes suivent éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs cours, notamment cel<strong>le</strong> des Hôpitaux-Vieux.Le point sur un service plébiscité par <strong>le</strong>s habitants duDoubs mais dont l’utilité première ne doit pas justifier des dépensesexcessives. Ses dirigeants en sont conscients et serrent la vis.FINANCES42 millions de budgetLes pompiers au régime sec ?Les pompiers du Doubs ont décidé de ne plus intervenir gratuitement pourla destruction des nids de guêpe. Une mesure symbo<strong>le</strong> qui marquela volonté du S.D.I.S. de maîtriser ses dépenses. Le point.Le service départemental d’incendieet de secours du Doubs connaît“une situation financière tendue.”Le constat est fait par <strong>le</strong> colonelAndré Benkemoun, <strong>le</strong> directeur départementaldu S.D.I.S. et par Léon Bessot,son président. Un réexamen comp<strong>le</strong>tdes missions du service est en courset d’ores et déjà <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s despompiers ont décidé de “consacrer <strong>le</strong>sressources du S.D.I.S. aux interventionsde son cœur de métier.” Alors tout ce quipourra alléger ses dépenses est bon àprendre.Parmi <strong>le</strong>s premières mesures annoncéespar <strong>le</strong>s pompiers du Doubs,l’abandon d’un service jusque-là gratuitqui a été particulièrement sollicitél’an dernier : la destruction des nidsd’hyménoptères (guêpes, frelons…).“Nous avions réalisé 1 845 interventionsen 2010 dans <strong>le</strong> Doubs, nous en avonsfait 6 100 l’an dernier. Le cœur de métierdes pompiers, c’est l’urgence, <strong>le</strong>s secoursLe colonelAndré Benkemounfait toutpour optimiser<strong>le</strong> coûtdes pompiers,une forced’interventiontrès chère àtoute la population.à personne, <strong>le</strong>s accidents, <strong>le</strong>s incendies.On continuera à faire ces prestationsdans certaines conditions, mais on <strong>le</strong>sfacturera. Nous invitons <strong>le</strong>s personnesconcernées à faire appel à des prestatairesprivés” indique <strong>le</strong> patron du S.D.I.S.<strong>La</strong> destruction des nids a représentéen 2011 près de 23 % de l’activité tota<strong>le</strong>des pompiers. Enquatre ans, ces sorties“Des tarifsqui varientdu simp<strong>le</strong> auquadrup<strong>le</strong>.”pour nids de guêpes ontaugmenté de 85 %.Désormais, après évaluationde la situation,la prestation sera facturée75 euros par <strong>le</strong>S.D.I.S., un tarif volontairementsupérieur àcelui pratiqué par <strong>le</strong>squelques sociétés quiproposent ce service,entre 55 et 65 euros (voirci-dessous).Seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s situationsd’urgence ou mettant en péril des publicsfragi<strong>le</strong>s (enfants, personnes âgées…)justifient désormais l’intervention gratuitedes hommes du feu. “Dans <strong>le</strong>séco<strong>le</strong>s,<strong>le</strong>s crèches,<strong>le</strong>s centres de vacances.Ou alors <strong>le</strong>s maisons de retraite, <strong>le</strong>scentres d’accueil de handicapés” illustre<strong>le</strong> colonel Benkemoun. Les interventionsdites de confort sont désormaisterminées. Le coût de ces missions antinidsde guêpe a été évalué “entre150 000 et 200 000 euros” pour l’an dernier.Une pail<strong>le</strong> par rapport au budgetglobal du S.D.I.S. qui avoisine cetteannée <strong>le</strong>s 42 millions d’euros, mais unsymbo<strong>le</strong> d’économies.Le gain,il se mesuresurtout en termes de moyens humains.Pour ces 6 100 interventions de l’andernier, c’est 12 000 pompiers en cumulé,mobilisés pendant 1 h 30 à chaquefois. “<strong>La</strong> stratégie n’est pas de dire onse crée une recette supplémentaire enfacturant la prestation, mais de réaliserune économie.”Il faudra désormais payer pour une interventioncontre un nid de guêpes (photo S.D.I.S. 25).L’année 2012 sera donc cel<strong>le</strong> des “ajustementsbudgétaires” pour <strong>le</strong>s pompiersdu Doubs. Ajustements qui annoncentd’autres mesures de restrictions,notammenten moyens humains. “À partir de2013, on va voir pour baisser nos effectifs.Sur un certain nombre de centresde secours, il y aura besoin de moinsd’activité” avance <strong>le</strong> colonel Benkemoun.Le S.D.I.S. du Doubs emploie 400 pompiersprofessionnels et mobilise 2 200pompiers volontaires. Des réajustementssont aussi programmés pour“avoir des pompiers volontaires là oùon n’en a pas assez.”Pour assurer ses investissements futurs,la direction du S.D.I.S.est à la recherchede financements.“On rencontre quelquesdifficultés en ce moment pour trouverdes banques qui financent nos projets.Hélas,<strong>le</strong> S.D.I.S.n’échappe pas au contexteactuel” reconnaît Léon Bessot.Y a-t-il pour autant <strong>le</strong> feu à la maisonS.D.I.S. ? Non assurent <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>sdépartementaux. “Sur <strong>le</strong>s 80 millionsd’euros de plan immobilier que nousavions voté en 2006, nous avons déjàréalisé 55 millions, notamment avec <strong>le</strong>sdeux casernes de Besançon. Mais <strong>le</strong>sinvestissements 2012 ne seront engagésque si on a <strong>le</strong>s financements.” Sur 19 millionsd’euros d’investissement votésdans <strong>le</strong> budget 2012, il en manque encore7 que <strong>le</strong>s instances départementa<strong>le</strong>stentent de décrocher auprès des banques.“On n’en a trouvé que 3 pour l’instant”avoue Léon Bessot. Les travaux prévuscette année dans <strong>le</strong>s casernes des Hôpitaux-Vieuxet de Saint-Maurice-Colombierne seraient pourtant pas remis encause.<strong>La</strong> situation financière du S.D.I.S. pourraitrelancer <strong>le</strong> débat sur son coût, débatqui avait déjà créé quelques tensionsau sein du Conseil général du Doubs(principal financeur des pompiers) enfin d’année dernière. Le <strong>le</strong>ader del’opposition Jean-François Longeo avaitlancé : “Il semb<strong>le</strong> que nous donnionsbeaucoup plus au S.D.I.S. que pourl’amélioration des routes, cela peutparaître paradoxal. Le S.D.I.S. doit éga<strong>le</strong>mentêtre mobilisé dans la démarched’économie et de fonctionnement et revoirsa demande départementa<strong>le</strong> et communa<strong>le</strong>.”D’autres grosses dépenses ont récemmentplombé <strong>le</strong> budget des pompiersces derniers temps : “Nous subissonsdes décisions nationa<strong>le</strong>s par rapport auvolontariat, par rapport à la prestationde fidélisation pour <strong>le</strong>s anciens pompiers,par rapport à la réforme de lafilière : près d’1 million d’euros supplémentairede charges salaria<strong>le</strong>s que nousavons à assumer” note Léon Bessot.3,5 millions d’euros ont été investisdans un nouveau système de radio avecun coût de fonctionnement de100 000 euros par an, contre 40 000dans l’ancien système. Sans par<strong>le</strong>r duchangement récent de toutes <strong>le</strong>s tenuesdes pompiers, jugé superflu par certains.À l’heure des vaches maigres, <strong>le</strong>débat sur <strong>le</strong> coût des pompiers risquede surgir à nouveau sur <strong>le</strong> plan politique.■J.-F.H.


ÉCONOMIE <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012 43NID DE GUÊPESUn gâteau à partagerLes pompiers deviennentauto-entreprenneursSachant que la destruction de nid de guêpe est payante, des pompiersvolontaires ont créé <strong>le</strong>ur société. C’est <strong>le</strong> cas de deux Valdahonnaisqui interviennent jusqu’à Besançon. Le coût : environ 50 euros.Michaël Billoda investi dansune tenuepour délogerguêpes etfrelons chezvous pour environ50 euros.Michaël Billod et StéphanePerrey sontpompiers volontairesà la caserne de Valdahon.Depuis plusieursannées, ils interviennent pour<strong>le</strong> compte du S.D.I.S. pourdétruire <strong>le</strong>s nids de guêpes etde frelons. Cette année, ils sontdéjà intervenus deux fois, dontune à Besançon, pour détruirel’habitation de ces insectesnuisib<strong>le</strong>s. Non pas en tant quepompiers volontaires mais entant qu’autoentrepreneurs.“Nous savions depuis deux ansque <strong>le</strong> S.D.I.S. allait faire payerla destruction. C’est tout naturel<strong>le</strong>mentque nous noussommes posé la questiond’intervenir en tant que privé”dit Michaël Billod.Après l’achat de matériel, deproduit insecticide, ils sontopérationnels. Reste à savoirsi 2012 sera une année àguêpes. En 2011, plus de 6 000interventions ont été réaliséespar <strong>le</strong>s pompiers du Doubs.Leur rayon d’action va du Plateau(Saône-Mamirol<strong>le</strong>), <strong>le</strong>Haut-Doubs et Besançon. Leprix est de 50 euros et 60 eurospour une intervention à Besançon.■Rens. : M.B. guêpes :07 87 66 51 92 ou S.O.S.guêpes : 06 12 64 67 90COMMENTAIRES<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi<strong>le</strong> budget des pompiersest-il si tendu ?Léon Bessot : Nous avons deuxbail<strong>le</strong>urs de fonds que sont <strong>le</strong>scommunes et <strong>le</strong>s E.P.C.I., et <strong>le</strong>Conseil général. Et c’est <strong>le</strong>Conseil général qui apporte <strong>le</strong>s“rallonges” quand c’est nécessaire.Le vote du budget duS.D.I.S. a été voté à l’unanimitémalgré <strong>le</strong>s réticences de certainsélus. Mais il y a une recettesur laquel<strong>le</strong> nous sommestoujours confrontés à une difficulté,c’est <strong>le</strong> monde de la santé,<strong>le</strong> transport de personnes,qui ne veut toujours pas comprendrequ’on doit <strong>le</strong>ur fairepayer nos prestations. Uneconvention entre <strong>le</strong> S.D.I.S. et<strong>le</strong> S.A.M.U. est prête depuis2009, el<strong>le</strong> n’est toujours passignée. J’ai relancé <strong>le</strong> préfet àce sujet. Le dossier est entre <strong>le</strong>smains de l’A.R.S.L.P.P. : <strong>La</strong> rénovation des casernes vat-el<strong>le</strong>pouvoir se poursuivre ?L.B. : Nous sommes au pic desinvestissements. Sur <strong>le</strong>s 80 millionsd’euros d’investissementdans <strong>le</strong>s casernes, nous en avonsLéon Bessot“Il faudra trouver d’autressources d’économies”Le président du S.D.I.S. reconnaît <strong>le</strong>snécessaires économies à réaliser. Le budget duS.D.I.S. est tendu mais <strong>le</strong>s pompiers assureronttoujours un service de qualité promet-il.déjà engagé plus de 50. Logiquement,tout cela entraîne degros intérêts d’emprunt. Nousallons poursuivre notre pland’investissement. D’autrescharges pèsent sur <strong>le</strong> S.D.I.S.Nous avons par exemp<strong>le</strong> beaucoupinsisté sur <strong>le</strong> volontariatces dernières années. Nousn’avons pas plus de volontairesmais ils sont beaucoup plus intégrés.Avant, quand on avaitbesoin de 100 pompiers, on enavait 60 de disponib<strong>le</strong>s.Aujourd’hui,on en a 87, la présences’est fortement accrue, et forcément,cela a un coût : 5 millionsd’euros par an. Pourl’ouverture des deux nouvel<strong>le</strong>scasernes à Besançon, on a dûcréer 6 postes supplémentaires,c’était <strong>le</strong> minimum. Le Conseilgénéral nous incite à faire deséconomies, c’est très diffici<strong>le</strong>,sauf à modifier <strong>le</strong> schéma départementald’organisation dessecours et accepter que <strong>le</strong> tempsd’intervention des pompierss’allonge ou que moins de pompiersne se mobilisent.D’autres charges nouvel<strong>le</strong>spèsent sur <strong>le</strong> budget comme <strong>le</strong>coût du nouveau systèmeLéon Bessot, président duS.D.I.S. : “Il y aura besoind’un vrai acte III de ladécentralisation.”d’a<strong>le</strong>rte A.N.T.A.R.E.S. qu’onnous demande d’amortir surmoins de 7 ans. On va demanderune dérogation pour l’éta<strong>le</strong>rdans <strong>le</strong> temps. On va aussi êtreobligés d’acheter moinsd’équipements (tenues,casques…) que prévu. Seu<strong>le</strong>ment,c’est <strong>le</strong> ministère del’Intérieur qui nous impose desnouvel<strong>le</strong>s tenues et ensuite, c’estau Conseil général de payer !Il y aura besoin d’un vrai acte IIIde la décentralisation.L.P.P. : Faudra-t-il tail<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s effectifset <strong>le</strong>s secours risquent-ils d’êtremoins efficaces à cause des économiesannoncées ?L.B. : Déjà un certain nombre deS.D.I.S. ne remplacent plus <strong>le</strong>sdéparts. Ici, <strong>le</strong>s réductionsd’effectifs ne sont pas encore àl’ordre du jour. Nous avons aussifait passer <strong>le</strong> nombre de véhicu<strong>le</strong>sde 730 à 680. Mais mêmesi <strong>le</strong> S.D.I.S. a du mal à joindre<strong>le</strong>s deux bouts et qu’il faudratrouver d’autres sourcesd’économies, on apporte un serviceplus efficace qu’il y a cinqans. ■Propos recueillis par J.-F.H.


44 LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012VAL DE TRAVERS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Commentest né ce projet de formation?Maurizio Ciur<strong>le</strong>o : Le canton deNeuchâtel a lancé en 2003 <strong>le</strong>projet de Réseau Urbain Neuchâteloisou R.U.N. Cette stratégiede développement territoria<strong>le</strong>t économique associe <strong>le</strong>scol<strong>le</strong>ctivités et <strong>le</strong>s entreprises.Le contrat de région Val de Traversremonte à 2007. Neuf entreprisesdu Val de Travers ontaccepté d’y adhérer. Regroupéessous l’appellation Les F<strong>le</strong>urons,el<strong>le</strong>s ont défini des objectifs :favoriser <strong>le</strong>s conditionsd’implantation, faciliter <strong>le</strong> développementéconomique et concevoir<strong>le</strong> Val de Travers commeune région apprenante. Ce dernierobjectif a été déterminantpuisqu’il est à l’origine de cecentre didactique de formation.L.P.P. : Que s’est-il passé entre 2007et 2011 ?M.C. : Avec la fusion des communesdu Val de Travers et <strong>le</strong>InitiativeLes “F<strong>le</strong>urons”investissentdans l’apprentissageDes entreprises ont concrétisé en 2011 un projet de formationd’apprentis polymécaniciens. Cette initiative s’inscrit dans une stratégiede développement soutenue par la commune et <strong>le</strong> canton. Explicationsavec Maurizio Ciur<strong>le</strong>o directeur administratif de la manufacture Chopardet président de l’Association Réseau des F<strong>le</strong>urons.changement de législature cantona<strong>le</strong>,<strong>le</strong> contrat a connu uncertain flottement. Les F<strong>le</strong>uronsavaient aussi suggéréd’autres actions en lien avec <strong>le</strong>scrèches ou <strong>le</strong>s mobilités doucesmais el<strong>le</strong>s n’ont pas été retenues.<strong>La</strong> formation est un souciconstant et on a de gros besoinsen polymécanique, d’où cettevolonté de s’engager dans cettedirection. Signalons aussi que<strong>le</strong>s F<strong>le</strong>urons se sont constituésen association pour avancer aucas où <strong>le</strong> contrat“On cherchedes candidatsavec unbon niveauscolaire.”aban-seraitdonné.L.P.P. : Les centresde formation existantsne correspondentpas à vosattentes ?M.C. : Les entreprisesregrettentsouventque <strong>le</strong>s apprentisn’aient pastoujours la pratiquesuffisante. C’est pourquoion tenait à privilégier un systèmedual. Faire des apprentis,ça coûte du temps et des moyenshumains et matériels. <strong>La</strong> chargeest moins lourde à plusieurs.Fina<strong>le</strong>ment, quatre entreprisessont parties dans <strong>le</strong> projet : ChopardManufacture, VaucherManufacture, Étel et Valf<strong>le</strong>urierà Buttes. On pouvait ainsi envisagerd’avoir un formateur communà p<strong>le</strong>in-temps. L’atelier deformation est installé à Couvetdans <strong>le</strong>s locaux du Centre Neuchâteloisd’Intégration Professionnel<strong>le</strong>qui dispose d’un parccomp<strong>le</strong>t de machines. Ce systèmepermet de libérer <strong>le</strong>s entreprisesdes charges de formation.L.P.P. : Combien d’apprentis accueil<strong>le</strong>zvous?M.C. : <strong>La</strong> formation a démarréen août 2011 avec une dizained’apprentis. On prévoit d’enrecruter <strong>le</strong> même nombre àchaque session pour arriver àquarante dans quatre ans.L.P.P. : Comment se dérou<strong>le</strong> <strong>le</strong> cursus?M.C. : Les apprentis vont d’abordacquérir pendant deux ans <strong>le</strong>sbases techniques au centre deformation. Les connaissancesthéoriques <strong>le</strong>ur sont dispenséesau C.I.F.O.M. Ils poursuivront<strong>le</strong>ur apprentissage dansl’entreprise à partir de la troisièmeannée et ce jusqu’àl’obtention du Certificat Fédéralde Capacité (C.F.C.).L.P.P. : Comment avez-vous été soutenupar <strong>le</strong>s partenaires du contrat derégion ?M.C. : On a bénéficié de l’appuifinancier de la commune et ducanton ainsi que de la Confédération.L’association R.U.N. aapporté son concours technique.L’entreprise n’assume pas tout.Le dispositif est partagé. C’estdu “win win”.L.P.P. : Et ça marche ?M.C. : Jusqu’à présent <strong>le</strong>s élèvessemb<strong>le</strong>nt satisfaits. On peine àrecruter pour la prochaine volée.On cherche des candidats ayantsi possib<strong>le</strong> un bon niveau scolairemais ces personnes nes’orientent pas forcément versces métiers qui souffrent encored’une mauvaise image. Enentrant au centre, chaque élèvebénéficie d’un contratd’apprentissage. Il est considérécomme un collaborateur etdoit adopter <strong>le</strong> comportementadéquat.MaurizioCiur<strong>le</strong>o et <strong>le</strong>formateurClaude Monneyqui suit <strong>le</strong>sapprentis dansl’atelier installéà l’intérieurdu CentreNeuchâteloisd’IntégrationProfessionnel<strong>le</strong>.L.P.P. : Les polymécaniciens sont-ilstenus de travail<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s entreprisesoù ils ont fait <strong>le</strong>ur apprentissage ?M.C. : Absolument pas. Ils peuvent<strong>le</strong> faire mais il n’y a riend’obligatoire. Nous <strong>le</strong>s encourageonsmême à al<strong>le</strong>r voir cequi se passe ail<strong>le</strong>urs. C’est trèsformateur.L.P.P. : L’originalité du centre résideaussi dans <strong>le</strong> rapprochement des entreprises?M.C. : C’est assez rare que desentreprises qui sont parfois enconcurrence directe s’investissentensemb<strong>le</strong> dans un outil de formation.■Propos recueillis par F.C.CUISINESBAINS & SPARANGEMENTSMOBILIERZac de la Croix de Pierre ■ 25580 ETALANSentre Besançon & Pontarlier 03 81 58 30 74 ■ cuisines-lombardot.fr700m 2 d’expo


LE dROiT d’OPTiOn EndAngERActuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontaliers ont<strong>le</strong> droit d’option soit <strong>le</strong> choix entre différentsrégimes d’assurance maladie.ÏÏS’assurer en Suisse à titre principal :Le frontalier en activité ainsi que <strong>le</strong>s membres de sa famil<strong>le</strong>non-couverts par un régime obligatoire peuvent êtreassurés auprès d’une caisse suisse, s’il en fait la demande.Cette couverture fonctionne avec un système defranchises. Cette couverture prend fin avec la cessationde l’activité en Suisse.ÏÏS’assurer en France :Le travail<strong>le</strong>ur frontalier a <strong>le</strong> choix entre deux possibilités :Ï<strong>La</strong> CMU (Couverture Maladie Universel<strong>le</strong>)Cette possibilité est ouverte aux frontaliers depuis <strong>le</strong>1 er janvier 2003.<strong>La</strong> cotisation se fait tous <strong>le</strong>s trimestres et se calcu<strong>le</strong> de lamanière suivante pour une année :(Revenu fiscal de référence du foyer - 9020 euros) x 8 %Adhérer à la CMU est un choix définitif.ÏLes assurances privées :Différentes Assurances ou Mutuel<strong>le</strong>s proposent unecouverture maladie au 1 er euro.Le frontalier qui opte pour une assurance privéefrançaise doit faire très attention à la souscription.Ce droit d’option avait été accordé temporairementaux travail<strong>le</strong>urs frontaliers d’abord jusqu’en 2009 puisprolongé jusqu’en 2014.Si cette disposition n’est pas prolongée au-delà de 2014,<strong>le</strong>s frontaliers seront assurés par la sécurité socia<strong>le</strong>sans exception.Au coût de la CMU volontaire, il faudra rajouter <strong>le</strong>coût d’une complémentaire.Valérie Pagnot, JuristeIl est donc évident que cela aura des conséquencesimportantes sur <strong>le</strong> pouvoir d’achat des frontaliers et surde nombreux emplois dans <strong>le</strong>s structures gérants <strong>le</strong>sproduits d’assurance frontaliers.Depuis 2010 nous tentons de faire prolonger et surtoutinscrire définitivement ce droit dans <strong>le</strong> code de lasécurité socia<strong>le</strong>.Nos tentatives auprès du ministère de la santé et desdéputés ont été à ce jour sans succès.Dans l’objectif d’interpe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s pouvoirs publics nousavons lancé une pétition en ligne que vous pouveztrouver sur notre site internet :http://www.amica<strong>le</strong>-frontaliers.org/Nous invitons <strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs frontaliers ainsi que <strong>le</strong>smembres de <strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong> à signer cette pétition et àmobiliser autour d’eux.VILLERS-LE-LACCol FranceTél. 03 81 68 19 47Nos bureaux enFranche-Comté :PONTARLIER21, Rue MontrieuxTél. 03 81 46 45 47FONCINE-LE-HAUT61, Grand RueTél. 03 84 51 92 39Je soussigné(e)AdresseBul<strong>le</strong>tin d’adhésion à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des FrontaliersSiège Social : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU CedexTél. 03 81 67 01 38 - www.amica<strong>le</strong>-frontaliers.orgMORTEAU - Siège Social15, Tartre MarinTél. 03 81 67 01 38MAICHE11, Rue de la BatheuseTél. 03 81 64 12 24JOUGNE14, route des AlpesTél. 03 81 49 67 99MOUTHE71 Ter, Grande RueTél. 03 81 69 20 45LES ROUSSES417, route BlancheTél. 03 84 60 39 41DELLE54, Av. du Général de Gaul<strong>le</strong>Tél. 03 84 56 36 63désire adhérer à l’association de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 45Euros à l’ordre de l’Amica<strong>le</strong> des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»).LeSignature"une layette offerte aux nouveau-nés"TARIF FAMILLE-20%pour <strong>le</strong> 2 ème enfant etgratuitéà partir du 3 ème enfantA la Frontalière,on fête <strong>le</strong>s mamans toute l'année!Votre devis sur :www.mutuel<strong>le</strong>-lafrontaliere.frMUTUELLE LA FRONTALIERE25503 MORTEAU Cedex - 03 81 67 00 88


46 LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012ALIMENTATION, LOGEMENTComparatif France-Suisse<strong>La</strong> Suisse, cet îlot de chertéLe coût de la vie en Suisse est l’un des plus é<strong>le</strong>vés en Europe. Éléments decomparaison avec d’autres pays sur quelques grandes famil<strong>le</strong>s de dépenses.RECRUTEMENTAGENCE DE PONTARLIER dans<strong>le</strong> cadre de notre développementNOUS RECHERCHONS pour PONTARLIER et ses environsun ou une CHARGÉ(E) DE MISSIONVous serez en charge de promouvoir et de vendredes produits d’assurance SWISSLIFE spécifiques, à la retraite,aux placements, à la prévoyance, à la santé auprès de professionnelset de particuliers. Prospection plus fidélisation du portefeuil<strong>le</strong>.Merci d’adresser votre CV : A l’attention de messieurs BRISEBARD et AMADRYAGENCE SWISSLIFE - 1 rue Colin 25300 PONTARLIERL’effet taux de change<strong>le</strong>s calculs de lʼOffice statistique de lʼUnion européenne(Eurostat), <strong>le</strong> niveau des prix est plus é<strong>le</strong>vé en Suisse que dansDʼaprèsla plupart des autres pays dʼEurope. Cet écart sʼest encore creusédepuis 2009 à cause de la force du franc suisse. En effet, lʼindice duniveau des prix se trouve être <strong>le</strong> quotient de la parité de pouvoir dʼachatet du taux de change.Le niveau des prix, sur lʼensemb<strong>le</strong> du produit intérieur brut, se situait en 2010à 143 points (Union européenne = 100). En 2010 éga<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> niveau desprix était supérieur en Suisse à celui des pays voisins, soit de 30 points parrapport à la France, de 32 points par rapport à lʼAutriche, de 38 points par rapportà lʼAl<strong>le</strong>magne et de 38 points par rapport à lʼItalie.Niveau de prix comparé entrela France et la Suisse depuis 2008 (U.E. = 100)2008 2009 2010 2011France 122 119 113 114Suisse 135 139 142 159<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> du Loc<strong>le</strong> ou la communedu Val de Travers tententd’attirer de nouveaux habitantsavec des mesuresd’accompagnement et des politiquesd’accueil incitatives. Jusqu’à présent,el<strong>le</strong>s peinent à trouver une croissancedémographique qui soit en adéquationavec la dynamique économiqueobservée sur <strong>le</strong>s montagnes jurassiennes.À qui la faute ?Pas besoin d’être expert-comptab<strong>le</strong>pour comprendre l’intérêt du statut dePrincipa<strong>le</strong>s dépensesen pourcentage durevenu brut des ménages● Loyer : 16 %● Impôts : 12 %● Transport : 7,7 %● Produits alimentaires etboissons non alcoolisées : 7 %● Loisirs et culture : 6,7 %● Sorties au restaurantet à lʼhôtel : 5,8 %● Assurance-maladieobligatoire de base : 5 %● Autres assurances(assurance-maladie complémentaireet autres) : 3,4 %frontalier. Le coût de la vie n’est pasdu tout similaire de part et d’autre dela frontière. En 2007, selon <strong>le</strong>s chiffresde l’O.C.D.E., il était 22 % plus é<strong>le</strong>véen Suisse qu’en France ou en Al<strong>le</strong>magne.Avec <strong>le</strong> temps, cette différencetend à s’atténuer puisque l’écartavoisinait 30 % en 2001. Ce rattrapages’explique en partie parl’augmentation plus rapide des prixdans <strong>le</strong>s pays historiques de l’UnionEuropéenne.Le coût de la vie en Suisse a fait preuvesi l’on peut dire de plus de stabilité.Il reste quand même de la marge.Les données publiées par l’office statistiquede la communauté européenneEurostat montrent que <strong>le</strong> niveaudes prix en Suisse reste plus é<strong>le</strong>vé quedans la plupart des autres pays européensmais l’écart par rapport à lamoyenne des états membre diminuelui aussi. Il est passé par exemp<strong>le</strong> de37 % à 22 % entre 2000 et 2007. Lesdifférences <strong>le</strong>s plus notab<strong>le</strong>s s’observentsur la santé, l’alimentation et <strong>le</strong>s loyers.En moyenne, <strong>le</strong> prix des produits alimentaireset des boissons non alcooliséesest 40 % plus cher en Suissequ’en France. Le différentiel pour <strong>le</strong>poste “logement, eau, é<strong>le</strong>ctricité, gazet autres combustib<strong>le</strong>s” s’élève à 72,6 %.Dans ce domaine la Suisse devancemême <strong>le</strong>s pays nordiques comme <strong>le</strong>Danemark ou la Norvège où <strong>le</strong> coût deBudget des ménages : <strong>le</strong> poids du loyerEn 2009, <strong>le</strong> revenu mensuel disponib<strong>le</strong> des ménages privés en Suisse semontait à 6 650 francs suisses en moyenne, selon lʼoffice fédéral de la statistique(O.F.S.). Cet argent est consacré en grande partie à la consommationde biens et de services : <strong>le</strong>s dépenses pour <strong>le</strong> logement et lʼénergiereprésentaient 1 495 francs, ce qui en fait <strong>le</strong> principal poste du budget desménages. Ces derniers ont dépensé quelque 1 185 francs par mois pour <strong>le</strong>sproduits alimentaires, <strong>le</strong>s boissons et la restauration, soit 13 % de <strong>le</strong>ur budget.Après déduction de toutes <strong>le</strong>s dépenses, <strong>le</strong> montant restant pour lʼépargneétait de 1 160 francs en moyenne. ■la vie tutoie aussi <strong>le</strong>s sommets européens.<strong>La</strong> comparaison sur <strong>le</strong> poste“santé” bascu<strong>le</strong> aussi en faveur de laSuisse avec un coût supérieur de 36,6 %par rapport à la France.Heureusement, <strong>le</strong> coût de la vie cheznos voisins est compensé par desniveaux de salaires é<strong>le</strong>vés. Ces informationsservent de points de repèresgénéraux. El<strong>le</strong>s ne prennent pas encompte <strong>le</strong>s disparités entre <strong>le</strong>s cantonset entre <strong>le</strong>s secteurs urbains etruraux. Autre sujet d’interrogation :dans quel<strong>le</strong> mesure <strong>le</strong> renchérissementdu franc suisse par rapport à l’euroinfluence <strong>le</strong> coût de la vie ? Le phénomènejoue à doub<strong>le</strong> sens. “Quand <strong>le</strong>franc suisse renchérit, <strong>le</strong>s biens importéscoûtent moins cher. Le coût d’achatest inférieur alors que tous <strong>le</strong>s autresparamètres ne bougent pas. Donc <strong>le</strong>sdistributeurs devraient répercuter <strong>le</strong>gain de change sur <strong>le</strong>s prix. Ce qui n’estpas <strong>le</strong> cas ou du moins pas entièrementen Suisse. Au final, <strong>le</strong>s consommateurssuisses subissent <strong>le</strong>s inconvénients d’unfranc fort avec <strong>le</strong>s difficultésd’importation qui en décou<strong>le</strong>nt sanspouvoir bénéficier des avantages quidevraient se traduire par une baissedes prix sur <strong>le</strong> marché intérieur”, analyseNadia Thiongane, responsab<strong>le</strong> dela politique économique à la FédérationRomande des Consommateurs.Des études réalisées par <strong>le</strong> secrétariatà l’économie montrent qu’en comparaisoninternationa<strong>le</strong>, la Suisse compteparmi <strong>le</strong>s pays dans <strong>le</strong>squels la répercussiondes variations de change estplutôt inférieure à lamoyenne. Inversement,<strong>le</strong>s Suisses profitent dufranc fort pour tous <strong>le</strong>sachats qu’ils font directementà l’étranger etpour <strong>le</strong> tourisme. Lescommerçants de la bandefrontalière côtéFrance peuvent entémoigner. ■F.C.Indices des niveaux de prix en comparaison internationa<strong>le</strong> en 2010Produit Intérieur BrutProduits alimentaires et boissons non-alcoolisé́ esLe niveaudes prix resteplus é<strong>le</strong>vé.Logement, eau, é́ <strong>le</strong>ctricité́ , gaz et autres combustib<strong>le</strong>sSantéSource Eurostat


LA PAGE DU FRONTALIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 201247IMMOBILIERL’exemp<strong>le</strong> du Loc<strong>le</strong>Bienvenue chez nous !Après la croissance économique, <strong>le</strong>s cités horlogèresde l’Arc jurassien se mettent à l’heure du développementimmobilier pour attirer de nouveaux habitants.Ànous la population, àeux l’emploi. Le constatest toujours d’actualitésur la bande frontalière.Les lotissements dans <strong>le</strong>svillages du Haut-Doubs se développentau rythme des créationsd’emploi chez nos voisins suisses.Dans <strong>le</strong>s années soixante-dix,Le Loc<strong>le</strong> dépassait la barre des15 000 habitants. C’était avantla crise horlogère. “Malheureusement,vu notre monocultureindustriel<strong>le</strong> et <strong>le</strong> principe “habitat-travail”,on a subi une pertedémographique importante pouratteindre une population quivarie entre 10 000 et 10 100 habitants.On se maintient à ce niveaudepuis quelques années”, observeCédric Dupraz, conseil<strong>le</strong>r communalchargé de l’urbanisme auLoc<strong>le</strong>.Le parc de logements est aujourd’huivieillissant. Il ne correspondplus aux standards du marchéimmobilier. Les problèmesde circulation récurrentsn’incitent guère <strong>le</strong>s propriétairesà investir. D’où la volonté de libérerdes investissements favorisantla réhabilitation des appartementsau centre-vil<strong>le</strong>. “Onaccorde des aides pour rénover<strong>le</strong>s façades et des éléments mobilierscomme <strong>le</strong>s cages d’escaliers,De nouveauxquartiers ontété récemmenturbanisés sur<strong>le</strong>s hauteurs duLoc<strong>le</strong>.“On va ouvrir71 000 m 2en zoneconstructib<strong>le</strong>”,note ChristianMermet, <strong>le</strong>conseil<strong>le</strong>r communaldu Valde Traverschargé del’urbanisme.<strong>le</strong>s toitures, <strong>le</strong>s fenêtres. Le montantdes subventions peutatteindre 30 % des travaux.”Cette politique incitative est aussisoutenue par <strong>le</strong> canton et laConfédération. Deux nouveauxquartiers loclois ont été ouvertsà l’urbanisation en 2009 et 2010.D’autres sont en cours de réalisation.L’un comprend un lotissementprivé avec 19 maisonsindividuel<strong>le</strong>s. L’autre porté parla commune associe quelquespavillons et une dizaine de petitsimmeub<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctifs. Les élusloclois misent sur des prix deterrains attractifs. “On est prochede 60 francs du m 2 alors que surl’arc lémanique <strong>le</strong>s prix variententre 500 et 1 000 francs <strong>le</strong> m 2 .On commence à voir arriver desinvestisseurs genevois.”Cédric Depraz espère retenir <strong>le</strong>scadres qui ont tendance às’instal<strong>le</strong>r sur Neuchâtel. <strong>La</strong> citélocloise dispose d’un parc de 500logements qui nécessitent unesérieuse remise au goût du jour.“Il s’agit souvent de petits appartementsde 3pièces. On <strong>le</strong>sLe souci derattraper lacroissanceindustriel<strong>le</strong>.fusionne progressivementenlogements de 4 ou5 pièces afinqu’ils correspondentaux attentesdes famil<strong>le</strong>sactuel<strong>le</strong>s.” <strong>La</strong>mère communevient de créerune plateformeurbanistique unique en son genreavec des bâtiments modélisésen 3D. Ce service permetd’offrir une vision globa<strong>le</strong> du bâtiloclois.Les élus du Val de Travers partagentsensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mêmespréocuppations avec ce souci derattraper la croissance industriel<strong>le</strong>.“On va ouvrir 71 000 m 2en zone constructib<strong>le</strong> surl’ensemb<strong>le</strong> de la commune. Untiers est réservé à l’habitat individuel,un autre tiers au col<strong>le</strong>ctifet <strong>le</strong> dernier tiers est mixte”,note Christian Mermet, l’éluchargé de l’urbanisme qui annoncepour l’automne <strong>le</strong> lancementdes premiers travaux de viabilisation.■F.C.


E BOUTIQUE• Jean’s LEVI’S 511 Brut, réf. 49781 99,5 49,75 Jean’s KAPORAL Stone, réf. 52993 99 49,50 €• Sweat MCS Marlboro Navy, réf. 51425 129 64,50 €• Chemise SCHOTT Rouge/Noir, réf. 53069 75 37,50 €• Chaussures CATERPILLAR Jaune, réf. 51002 129 64,50 • Pu l BLEND noir, réf. 53096 65 32,50 • T-Shirt ML CROSSBY Blanc, réf. 52985 15 7,50 €• Robe KAPORAL Gris, réf. 51665 65 32,50 • Bo tes LEVI’S Taupe, réf. 51275 135 67,50 €• Baskets CONVERSE Noir/Anth, réf. 52740 95 47,50 • Pant Toi<strong>le</strong> LOÏS Anthra, réf. 53054 65 32,50 €• Baskets FEIYUE Noir/Vert, réf. 51380 50 25,00 €• Chemise ROXY Rouge/Ecru, réf. 50924 75 37,50 €• Pu l RED SOUL Noir, réf. 51726 65 32,50 €Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.comdu 11/01 au 14/02/2012 inclus48 Agenda<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012CULTURE - UN AN APRÈS L’OUVERTUREMusée Courbet :“On a doublé <strong>le</strong> nombre d’entrées espéré”Le musée d’Ornans sera propriétaire du “Chêne deFlagey”, œuvre majeure que <strong>le</strong> Conseil généralva acquérir pour 4 millions d’euros. Après un ande fonctionnement, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>dresse <strong>le</strong> bilan du nouveau musée Courbetavec <strong>le</strong> conservateur. L’exposition d’été “Courbetet la photographie” débute <strong>le</strong> 30 juin.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Le 2 juil<strong>le</strong>t,<strong>le</strong> musée Courbet à Ornans fêtera sonpremier anniversaire. Quel est <strong>le</strong> premierbilan ?Frédérique Thomas-Maurin : Il est très bon,au-delà de toute attente. On envisageait40 000 visiteurs. à mi-mai, nousétions déjà à 72 000 entrées et sansdoute serons-nous à 80 000 pour <strong>le</strong> premieranniversaire du musée, <strong>le</strong> 2 juil<strong>le</strong>t.On aura doublé <strong>le</strong> nombre espéré !L.P.P. : Qui sont ces visiteurs ? Ne viennent-ilspas simp<strong>le</strong>ment par curiosité ?F.T.-M. : 60 000 Français visiteurs ontparcouru <strong>le</strong> musée, 2 000 Suisses, environ1 000 Al<strong>le</strong>mands, des Hollandais,Belges, Anglais, Américains (90 personnes),Japonais (60), Néo-Zélandais,Péruviens, Mexicains, et même du Nicaragua…À l’ouverture, on ignorait comment<strong>le</strong> musée allait être perçu. On peutdire qu’il est très bien perçu grâce àl’architecture. S’il y avait pu avoir despolémiques auparavant, l’architecturefait aujourd’hui l’unanimité.L.P.P. : <strong>La</strong> réussite a sans doute un lien avecl’exposition…F.T.-M. : Je me suis mis à la place du visiteurqui ne connaît pas Courbet.L’exposition raconte sa vie. Mon but estd’apporter des éléments de connaissance.Le plus simp<strong>le</strong> était de racontersa vie comme peintre et comme personne.Un spécialiste s’y retrouveratoujours.L.P.P. : On <strong>le</strong> sait, <strong>le</strong> musée Courbet n’est paspropriétaire de la totalité des œuvres dont unepartie sont détenues par l’Institut Courbet. Estceque cela vous pose un problème en tant queconservateur ?F.T.-M. :Évidemment, on souhaiteraitposséder la totalité. J’ai essayé de fairepour que l’on arrive à trouver unesolution intelligente avec l’Institut. C’esttrès compliqué de dire quelque chose àce sujet.L.P.P. :Vous craignez une nouvel<strong>le</strong> polémique ?F.T.-M. : Je ne voudrais pas qu’il y ait lamoindre interprétation.L.P.P. : Combien a-t-on de Courbet présentés àOrnans et <strong>le</strong>s visiteurs vous font-ils part de <strong>le</strong>urdéception de ne pas voir la totalité des œuvres ?F.T.-M. : Nous en restons au chiffre communiqué,soit 24 peintures. Oui, <strong>le</strong>s visiteursnous disent qu’il y a moinsd’œuvres qu’avant.L.P.P. : Cela veut-il dire que <strong>le</strong> musée Courbetn’a que <strong>le</strong> nom et qu’il deviendra un lieud’exposition à part entière ?“Ce seranotreJocondeà nous !”F.T.-M. : Non ! Pas du tout !Notre but est d’acquérirdes œuvres et enrichirnotre col<strong>le</strong>ction. C’est mamission première, enplus de faire vivre <strong>le</strong>musée. Nous voulonsêtre un Grand muséeCourbet.L.P.P. : Est-ce pour cela que<strong>le</strong> Conseil général fait despieds et des mains pour acheteret accueillir <strong>le</strong> “Chêne deFlagey”, œuvre unique deLe conservateur du musée FrédériqueThomas-Maurin devant <strong>le</strong> “Château de Chillon”,peinture de Courbet.Gustave Courbet ?F.T.-M. : Nous sommesactifs et devrions l’avoircourant de l’été (<strong>le</strong>Conseil général dit plutôtpour l’automne)…Ce sera notre Jocondeà nous !“Lessouscriptionsfonctionnentbien.”L.P.P. : Le Doubs devradébourser 4 millions d’eurospour “enraciner” à nouveau<strong>le</strong> Chêne à Ornans. Parviendrez-vousà récolter cette somme ? Quel<strong>le</strong>ssont <strong>le</strong>s modalités de la vente ?F.T.-M. : Nous étions à l’affût et n’avionspas envie d’acquérir de petits tab<strong>le</strong>aux.Nous préférons un “grand” Courbet.Tout à fait par hasard, nos collègues duLouvre nous ont avertis que “Le Chênede Flagey” était à vendre. Il appartientà un col<strong>le</strong>ctionneur japonais depuis1987 qui avait 10 Courbet. S’il fallaitavoir une œuvre, c’était bien cel<strong>le</strong>-là !El<strong>le</strong> est tel<strong>le</strong>ment représentative deCourbet ancré dans son territoire. Enplus, il est unique ! Le président duConseil général Claude Jeannerot estparti à Tokyo pour convaincre MonsieurMurauchi pour <strong>le</strong> sortir de la vente globa<strong>le</strong>de sa col<strong>le</strong>ction. Sans l’interventiondu président, nous n’en serions pas là.Il se trouve que Monsieur Murauchiétait venu en 2000 à Flagey… chercherde la terre qu’il a remportée dans unbocal. Quelque chose de sentimentalplutôt que commercial s’est passé.L.P.P. : Le Conseil général annonce 4 millionsd’euros : est-ce <strong>le</strong> prix du marché ?F.T.-M. : C’est dans <strong>le</strong>s plus chers de Courbetmais c’est une œuvre majeure dupatrimoine et rapportera à la Vil<strong>le</strong>d’Ornans. Sur <strong>le</strong> plan économique, <strong>le</strong>domaine culturel, lorsqu’il est réussi,rapporte. À Ornans, il y a eu des créationsd’emplois au musée, sans compterla fréquentation pour <strong>le</strong>s professionnelsdu tourisme.L.P.P. : Trouver l’argent sera-t-il faci<strong>le</strong> ? Vousfaites appel aux mécènes…F.T.-M. : Un club de mécènes avec desentreprises de la région et des entreprisesnationa<strong>le</strong>s a été créé. En outre,une demande a été adressée au ministèrede la Culture pour obtenirl’inscription du tab<strong>le</strong>au comme “œuvred’intérêt patrimonial majeur”. Cela permettraune défiscalisation pour <strong>le</strong>smécènes (90 % d’exonération d’impôtsdans la limite de 50 % du montant del’impôt) et donnera des aides financières.L.P.P. : Par<strong>le</strong>z-nous de la souscription publique.Le journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région :événements, société, actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Recevezchez vous<strong>La</strong> <strong>Presse</strong><strong>Pontissalienne</strong>Abonnez-vous à untarif préférentiel27 ,50 €<strong>le</strong>s 12 numéros52 ,50 €<strong>le</strong>s 24 numérosau lieu de 30 €1 NUMÉROGRATUIT1 an - 12 numérosau lieu de 60 €3 NUMÉROSGRATUITS2 ans - 24 numérosMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2011 N° 1 4 2, 20€CRISE FINANCIÈREÀ L’HÔPITAL DELE DOSSIER en p. 21 à 26PONTARLIERL’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7Les socialistes battent <strong>le</strong> rappelLes 9 et 16 octobre, <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs qui souhaitent choisiront<strong>le</strong>urcandidatdegaucheàlaprésidentie<strong>le</strong>de2012.Pour qui votent <strong>le</strong>s ténors du Haut-Doubs ?Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin NOVEMBRE 2011 N° 145 2, 20€ IMMOBILIERLE DOSSIER en p. 19 à 26ÉCONOMIE p. 5<strong>La</strong> situationinquiétante dubudget.Un déficit de5,7 mi lionsd’euros.Le gâchis de lapsychiatrie.Inquiétudes pour<strong>le</strong> personnel.MÉTABIEF p. 29Le bras de fer judiciaireArnaque aux voituresd’occasion dans<strong>le</strong> Haut-Doubs<strong>La</strong> communauté de communes Mont d’Or-Deux lacsest prête à a <strong>le</strong>r en justice pou récupérer une partiedes sommes versées à la société Orex-Loisirs.Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 2 503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.comMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin DÉCEMBRE 2011 N° 146 2, 20€ 22 rue du Docteur Grenier● Un nouveau directeurpour Métabief,● Rochejeanprêtàquitter<strong>le</strong> syndicat mixte,● L’avenir incertaindes petites stations…LE HAUT-DOUBSTOUJOURSAUTOPCrédit photo Sophie CousinLE DOSSIER en p. 19 à 23PONTARLIER p. 6 à 8Subventions :L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8<strong>le</strong>s associationsqui touchent <strong>le</strong> plusEmploi : Pontarlier florissant,mais dépendant…Avec un taux de chômage<strong>le</strong>plusbasdelarégion, <strong>le</strong>sindicateurs sont au vert pour <strong>le</strong> bassin pontissalien.-25 %CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADeme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*Rédaction : “Les Éditions de la Pre se Ponti salienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Bra serie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipre se.com25300 PONTARLIERwww.barthod.comTél. 03 81 39 03 84HIVER 2011-2012LES STATIONS PRÊTESPOUR LA SAISONCADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAUMensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JANVIER 2012 N° 147 2, 20€RÉSERVES PARLEMENTAIRES :LA CAGNOTTE DES DÉPUTÉSLE DOSSIER en p. 17 à 22AFFAIRE p.32Trafic de champignonsà grande échel<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Haut-Doubsdu 26/11 au 24/12/2011Rédaction : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.comTout sur l’argent des élus du DoubsL’ÉVÉNEMENT p.6 et 7Ces projets qui font pschitt…Zoom sur deux projets annoncés comme structurantspour <strong>le</strong> Haut-Doubs et qui se sont cassé <strong>le</strong>s dents surdes tracasseries ou des mésententes loca<strong>le</strong>s.HommeFemmeCONSOMMATION p. 35Les sang<strong>le</strong>sdu mont d’orcontaminées64, rue de la République - PONTARLIER


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 201249Rende z-VousPontarlierFaites de la poésiePour la première fois, Pontarlier sera <strong>le</strong> théâtre d’un festival de poésie. Ce sera <strong>le</strong> samedi 30 juin.Deux temps forts sont au programme auparavant : <strong>le</strong>s maisons de quartier (Pareuses et Capucins)sensibiliseront <strong>le</strong>ur jeune public à la poésie et <strong>le</strong>s accompagneront dans un travail d’écriture. Unartiste suisse, <strong>le</strong> “slameur” Narcisse, animera un atelier “slam” sur une journée. Deuxième tempsfort : la bibliothèque animera des ateliers d’écriture et invitera <strong>le</strong> public à s’essayer à la poésie àpartir de mots choisis.Le 30 juin, au Théâtre du <strong>La</strong>voir, toutes ces compositions seront lues devant <strong>le</strong> public par <strong>le</strong>sjeuens des maisons de quartier. Le président de la société des poètes français Vital Heurtebize seraéga<strong>le</strong>ment présent.FESTIVAL DE POÉSIE - LE 30 JUIN À PONTARLIER - RENSEIGNEMENTS AU 03 81 38 81 38Sainte-ColombeSoldats Louis,tête d’affiche des Fines Gueu<strong>le</strong>sLe 40ème anniversaire de la fête villageoise de Sainte-Colombe s’annonce exceptionnel avec desconcerts et nombreuses animations sous chapiteau de 1 500 m 2 , non loin de la place du village.Vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 juil<strong>le</strong>t, <strong>le</strong> Festival des Fines Gueu<strong>le</strong>s va animer la bourgade.Vendredi, c’est <strong>le</strong> groupe Soldat Louis qui lancera <strong>le</strong>s festivités vers 22 heures Le groupe Celticchauffera la scène. Samedi, un bal sera animé par Ledzur avant <strong>le</strong> repas de dimanche (dès12 heures) servi sur de véritab<strong>le</strong>s assiettes. Les organisateurs tiennent à offrir ce service. À14 h 30, un défilé récapitulant <strong>le</strong>s faits marquants des quarante dernières années déambu<strong>le</strong>radans la rue, <strong>le</strong> tout accompagné au son de la fanfare. Des structures gonflab<strong>le</strong>s, spectac<strong>le</strong>s demagie et de cirque ainsi qu’une tombola animeront cette grande fête.FIESTA DES FINES GUEULES - SAINTE-COLOMBEVENDREDI 6, SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JUILLETF.T.-M. : El<strong>le</strong> marche très bien. On reçoitdes chèques qui peuvent al<strong>le</strong>r de 10 eurosjusqu’à 1 000 euros.Tout <strong>le</strong> monde a enviede participer à ce retour du Chêne.L.P.P. : Lui avez-vous trouvé une place à cetab<strong>le</strong>au ?F.T.-M. : On va lui en trouver une (rires) !Il mesure 90 cm sur 120 cm.L.P.P. :Bref,c’est un bel anniversaire qui s’annonce.Est-ce votre plus bel<strong>le</strong> réalisation en tant queconservateur ?F.T.-M. : Tant que <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au n’est pas là,je reste tout de même prudente maisoui, c’est une satisfaction que d’avoirpu créer ce musée et d’acquérir au finalune œuvre majeure. <strong>La</strong> France nousdit : “Vous avez sauvé <strong>le</strong> Chêne de Flagey”.L’investissement du présidentJeannerot est à souligner. Dans ma carrièrede conservateur, c’est la premièrefois que je reçois un soutien comme celuilà.Dans <strong>le</strong> domaine culturel, la volontépolitique est primordia<strong>le</strong> pour faireavancer <strong>le</strong>s choses.L.P.P. : Quels sont <strong>le</strong>s projets du musée ?F.T.-M. : L’exposition d’été commence qui<strong>le</strong> 30 juin sur <strong>le</strong> thème de la photographie: “À l’épreuve du réel, <strong>le</strong>s peintreset la photographie au XIX ème sièc<strong>le</strong>”. Àl’automne, ce sera une exposition “Courbetet la chasse”.L.P.P. : En conclusion, Ornans dit “merci” Courbet.F.T.-M. : Il veil<strong>le</strong> toujours sur Ornans,d’une façon ou d’une autre… ■Propos recueillis par E.Ch.Bul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourner accompagnéde votre règ<strong>le</strong>ment à l’adresse suivante :<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEXNomPrénomN°/RueCodeTél.E-mail :Pause déjeuner pour <strong>le</strong>s visiteurs devant <strong>le</strong> magnifique musée.BULLETIN D’ABONNEMENT1 an (12 numéros)= 27,50€au lieu de 30 € soit 1 NUMÉRO GRATUIT2 ans (24 numéros)= 52,50€au lieu de 60€ soit 3 NUMÉROS GRATUITSVil<strong>le</strong>En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sont indispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquéesaux destinataires la traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>.Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.Dimanche 1 er juil<strong>le</strong>tLe lac… sans voiture<strong>La</strong> traditionnel<strong>le</strong> journée voie verte organisée depuis plusieurs années par l’office de tourismeMont d’Or-Deux lacs aura lieu cette année <strong>le</strong> dimanche 1 er juil<strong>le</strong>t. De 10 heures à 17 heures,accédez librement au pourtour du lac à vélo, à pied, en rol<strong>le</strong>r, en poussette ou par quelque moyenque ce soit, pourvu qu’il soit non motorisé.Pendant toute la journée, de nombreuses animations auront lieu tout autour du lac : calèches,dégustation de produits régionaux, menu spécial journée voie verte… Sur <strong>le</strong> lac, traversées enbateaux solaires, animations voi<strong>le</strong>, canoë et embarcations à péda<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> journée sans voiture, c’est la journée détente par excel<strong>le</strong>nce, entre amis ou en famil<strong>le</strong>.JOURNÉE VOIE VERTEDIMANCHE 1 ER JUILLETRENSEIGNEMENTS AU 03 81 69 31 21WWW.LAC-SAINT-POINT.COMRandonnée<strong>La</strong> Favrotte au GounefayCette randonnée V.T.T. et pédestre organisée par <strong>le</strong> club cyclotouriste pontissalien en partenariatavec <strong>le</strong>s cyc<strong>le</strong>s Favrot se dérou<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t sur <strong>le</strong> site du Gounefay. Une première dansl’histoire de cet événement qui réunit entre 150 et 200 participants. Tout est fonction desconditions climatiques.Au programme de cette sixième édition : trois parcours V.T.T. de 10, 30 et 55 km et une marchepopulaire de 12 km sur <strong>le</strong> <strong>La</strong>rmont. Les départs sont libres entre 8 h 30 et 9 h 30. Restaurationsur place. Pré-inscription aux Cyc<strong>le</strong>s Favrot et inscriptions sur place <strong>le</strong> jour de la course à partirde 8 heures.LA FAVROTTE - 1 ER JUILLET AU GOUNEFAY - RENSEIGNEMENTS : 03 81 39 22 92Musique classiqueConcerts HaëndelLes orchestres symphoniques de Pontarlier et Yverdon s’associent pour la première fois dans unconcert en l’honneur du compositeur al<strong>le</strong>mand. <strong>La</strong> première représentation se tiendra <strong>le</strong> 21 juinau bord du lac d’Yverdon avec des feux d’artifice tirés en synchronisation avec la musique selon<strong>le</strong>s critères définis par Haëndel. Le même concert sera donné à Pontarlier <strong>le</strong>s 26 et 27 juin à lasal<strong>le</strong> des Capucins. Les feux d’artifice n’étant pas possib<strong>le</strong>s, l’animation complémentaire seraassurée par <strong>le</strong>s grandes élèves de la classe de danse de Sylvie Remlinger, Claire Vuil<strong>le</strong>min et unedanseuse soliste Marion Blondeau, qui a fondé une compagnie de danse contemporaine“3arancia” à Pontarlier en 2009.PONTARLIER - 26 ET 27 JUIN À 20 H 30 SALLE DES CAPUCINSYVERDON - MERCREDI 21 JUIN À 21 H 30 AU BORD DU LAC


50AGENDA <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 2012COUVETLes entrail<strong>le</strong>s du Val de Traversrenferment un minerairare et précieux qui adonné lieu à une activitéqu’on ne trouve nul<strong>le</strong> partail<strong>le</strong>urs en Europe. Mélange imperméab<strong>le</strong>de calcaire et de bitume,Un spectac<strong>le</strong> souterrainLes mines d’asphalteen haut de l’afficheL’exploitation des mines d’asphalte dans <strong>le</strong> Val de Travers remonteà 1712. Un vrai événement célébré sous la forme d’un spectac<strong>le</strong>de marionnettes à découvrir jusqu’à 14 juil<strong>le</strong>t.Les minesd’asphalte sevisitentdepuis l’arrêtde <strong>le</strong>urexploitationen 1986.l’asphalte (à ne pas confondre avec<strong>le</strong> goudron) a toujours été trèsapprécié pour son élasticité, sasoup<strong>le</strong>sse et son étanchéité.Les premiers coups de pioche sur<strong>le</strong> site de la Presta résonnent àpartir de 1712. Des générationsde mineurs vont se succéderjusqu’en 1986, datede la fermeture. Cesouvriers vont participerau creusement d’un véritab<strong>le</strong>labyrinthe de couloirsdont la longueur tota<strong>le</strong> avoisine<strong>le</strong>s 100 km. En deux sièc<strong>le</strong>s,ils extrairont près de 2 millionsde tonnes d’asphalte exportéesdans <strong>le</strong> monde entier. Ce mineraiservait d’abord de mortier etd’isolant avant de venir recouvrir<strong>le</strong>s routes et <strong>le</strong>s trottoirs deLondres, Paris, New-York…Les mines de la Presta s’étagentsur deux niveaux. Le plus bas correspondà l’exploitation la plusancienne quand chaque mineurdevait extraire 5,5 tonnes de mineraipar jour. Les journéess’écoulaient toujours suivant <strong>le</strong>même scénario : purge, chargementdes wagonnets, percementà coups de mine, boisage… <strong>La</strong> partiesupérieure avec ses ga<strong>le</strong>riesbeaucoup plus larges porte encore<strong>le</strong>s stigmates d’une exploitationmoderne qui laissera de plusen plus la place à la mécanisation.Le site de la Presta a changé plusieursfois de propriétaires. Pourl’anecdote, el<strong>le</strong> a appartenu auchocolatier Suchard. En 1873, el<strong>le</strong>devint la propriété d’une compagnieanglaise : la Neuchâtel AsphalteCompany Ltd. El<strong>le</strong> sera absorbéevers 1960 par l’un des pluspuissants groupes d’entreprisesroutières d’Europe, la sociétéanglaise Tarmac.L’arrêt de l’exploitation marqueaussi <strong>le</strong> début de la valorisationtouristique. Le siteCommedansun palaisa accueilli 300 000visiteurs et <strong>le</strong>s exploitantscomptent biensur <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> proposécet été pourfranchir un nouveaupalier. Ils ont créél’association culturel<strong>le</strong>des Minesd’asphalte <strong>La</strong> Prestapour célébrer à lafois 25 ansd’exploitation touristiqueet 300 ansd’extraction industriel<strong>le</strong>.Ce doub<strong>le</strong> anniversaire est fêtésous forme théâtra<strong>le</strong> avec une pièceinspirée des “Indes Noires” deJu<strong>le</strong>s Verne interprétée par la compagniedes Poudrières. L’histoireraconte la résistance d’une famil<strong>le</strong>qui refuse la fermeture des mineset décide de s’y établir jusqu’à ladécouverte d’un nouveau filon.Ce spectac<strong>le</strong> d’1 h 30 comprendune dizaine de stations où <strong>le</strong>s spectateursdéambu<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong>s ga<strong>le</strong>riescomme dans un palais desmiroirs souterrains. Les représentationsse déclinent suivantdiverses formu<strong>le</strong>s : gourmande,scolaires, en groupes. <strong>La</strong> formu<strong>le</strong>classique est programmée vendrediet samedi soir à 20 heureset <strong>le</strong> dimanche à 14 h 30. ■Les mineshautes etbasses sontreliées par unescalier quipermet degravir oudescendre <strong>le</strong>s75 m quiséparent <strong>le</strong>sdeuxensemb<strong>le</strong>s.Infos et réservations : 00 41 32 864 90 64www.gout-region.chaccès libre de 10h à 17hAnimationsSur <strong>le</strong> parcours :• Animations musica<strong>le</strong>s• Calèches• Dégustation de produits régionaux• Menu spécial journée Voie VerteSur <strong>le</strong> lac :• Traversées en bateaux solaires• Animations voi<strong>le</strong>, canoë,embarcations à péda<strong>le</strong>s…PONTARLIERjournée voie verteOffice de Tourisme - 25160 MALBUISSONTél. 03 81 69 31 21GARAGEDU COUDEJ’aimewww.masson-publicite.com - Pontarlier - 03 81 3 9 14 81 Crédit photos : CVMA


LE PORTRAIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 152 - Juin 201251PONTARLIERUne tournée en SlovaquieNathanaël,<strong>le</strong> chanteur nostalgieÀ 26 ans, ce jeune auteur-compositeurinterprètepontissalien a pas malvagabondé avant de trouver sa voiedans <strong>le</strong>s mélodies romantiques desannées soixante. Séquence rétro.2012 marquera peutêtreun tournant dans lacarrière de Nathanaël Delphinqui vient de sortir sonL’annéepremier album. Intitulé“Rien n’a changé”, il comprend 12reprises de chansons populaires françaiseset trois compositions. Ce projetconfirme en tout cas la volonté des’exprimer dans un registre artistiquequi lui correspond. “J’ai trouvémon bonheur dans <strong>le</strong>s mélodies et<strong>le</strong>s textes des années soixante”, confie<strong>le</strong> chanteur pontissalien. Signe dudestin, la chanson phare de son album“Le dernier péta<strong>le</strong>” n’est rien d’autreque sa toute première compositioncouchée sur <strong>le</strong> papier en 2006.Ce printemps est riche d’actualitépour Nathanaël Delphin. Avec <strong>La</strong>coson impresario qui <strong>le</strong> suit pas à pasdans sa “reconversion”, il s’est offertune semaine expérimenta<strong>le</strong> de cinqconcerts en Slovaquie. Une expérienceinoubliab<strong>le</strong> et très positive. “On s’estproduit devant différents publics avecun accueil toujours cha<strong>le</strong>ureux”,s’étonne encore Nathanaël qui n’écartepas l’idée d’y retourner cet automne.D’ici là, il espère donner un nouvelélan à sa carrière en France. Vastechantier, et il en est conscient.“J’interviens souvent dans un cadreprivé et je souhaite al<strong>le</strong>r davantagevers des concerts publics.”Le Pontissalien a déjà décrochéquelques dates estiva<strong>le</strong>s à Cléron,Valdahon et Gil<strong>le</strong>y. Il lui reste encoreà convaincre d’autres organisateurs.Pour ce faire, il a choisi de créer<strong>le</strong> Club 60, une association destinéeà rassemb<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s nostalgiques desNathanaël vient de sortir son premier album réalisé en étroitecollaboration avec <strong>La</strong>co, son “guide” artistique.tendres années. S’il est prêt às’exporter dans <strong>le</strong> monde entier,Nathanaël apprécierait aussi de vivrep<strong>le</strong>inement de sa passion dans <strong>le</strong>Haut-Doubs et la Suisse voisine. “Cen’est pas encore <strong>le</strong> cas”, reconnaîtl’auto-entrepreneneur qui anime toujoursdes ateliers de chant à la M.J.C.des Capucins. À chaque jour suffit sapeine.À 26 ans, Nathanaël-Élie Delphin adéjà parcouru un long chemin dansl’univers musical. Originaire de Pontarlier,il baigne depuis sa plus tendreenfance dans un univers propice àl’expression artistique entre un pèreattiré par la musique et la peintureet une mère versée dans la littérature.À l’âge de sept ans, il suit sespremiers cours de trompette et desolfège au conservatoirelocal. L’ado<strong>le</strong>scents’initiera à la batterieet au piano.Son bac littéraire enpoche, ce lycéen plutôtréservé laisse de côtéses rêveries musica<strong>le</strong>spour al<strong>le</strong>r étudier <strong>le</strong>s<strong>le</strong>ttres modernes àDijon. Juste <strong>le</strong> temps deprendre ses marques et<strong>le</strong> voilà déjà impliquédans la chora<strong>le</strong> Gospeluniversitaire. Asseznaturel<strong>le</strong>ment, ils’oriente en musicologieet prend la directionde l’ensemb<strong>le</strong> vocal quil’avait accueilli à sonarrivée en terre bourguignonne.“On a faitde multip<strong>le</strong>s concerts,des stages en enregistrantaussi un D.V.D.live. C’est là que j’ai comprisque je préférais êtreIl refusel’idée despail<strong>le</strong>ttes.musicien plutôt que musicologue.”Retour à Pontarlier, Nathanaël devientNed et compose ses premières chansons.Il se produit en solo, monte ungroupe de chansons françaises, participeà plusieurs concours. Des expériencesformatrices mais qui ne suffisentpas à lancer sa carrière. D’oùl’envie de compléter son bagage artistique.En 2008, Ned suit une formationde chanteur à la Music AcademyInternational de Nancy. Il en sortavec <strong>le</strong>s honneurs du jury etd’alléchantes propositions de castingà Paris. À tort ou à raison, il refusel’idée des pail<strong>le</strong>ttes, de la starisationparfois éphémère. Il préfères’accomplir par lui-même, ce qui n’estpas faci<strong>le</strong> sans relations. Ned réaliseplusieurs maquettes.À défaut de voir ses projets personnelsaboutir, il trouve néanmoins untravail dans ses cordes à la M.J.C.des Capucins dans l’animation musica<strong>le</strong>.Le doute s’instal<strong>le</strong>.Tout va changerquand sur <strong>le</strong>s conseils “d’un hommemystérieux”, il fait la rencontrede <strong>La</strong>co. Ce dernier, producteur guitaristetchèque, a accompagné degrands artistes avant de venirs’instal<strong>le</strong>r à Pontarlier.<strong>La</strong> mutation et en cours. Ned se tournevers <strong>le</strong> registre des chansons françaisesmétissées. L’été dernier, <strong>le</strong> duopontissalien répond à la sollicitationd’un retraité nostalgique qui <strong>le</strong>urcommande un spectac<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s chansonsfrançaises des années soixante.<strong>La</strong>co à la guitare, Ned au chant,la recette du concept rétro simp<strong>le</strong> etefficace fonctionne à merveil<strong>le</strong>. Neds’efface pour laisser la place à Nathanaë<strong>le</strong>t ses ballades romantiques. Leplus beau reste à vivre, il en estconvaincu. ■F.C.

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