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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUILLET 2010 N° 129 2 €ILS ONT ENTRE 25 ET 45 ANS…LES NOUVEAUX BARONSDE L’ÉCONOMIE LOCALELEVIER p. 24Une famil<strong>le</strong> menacéed’expulsion à LevierD’origine bosniaque, la famil<strong>le</strong> Kabilovic vitaujourd’hui à Levier. Ses demandes d’asi<strong>le</strong>ont été rejetées. Des habitants du village semobilisent pour éviter <strong>le</strong>ur expulsion de France.L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5Routes : <strong>le</strong>s chantiersqui empoisonnent l’étéL’été venu, Pontarlier se transforme enimmense chantier. Mais autant de travauxréalisés en même temps, on a l’impressionde ne jamais avoir vu ça. Tour d’horizon.LE DOSSIER en p. 15 à 20CONSOMMATION p. 11Vers une pénurie d’eau ?Le niveau des nappes n’a jamais été aussi basdans la plaine de l’Arlier. Selon la C.C.L.,“la situation est critique.” Les élus sont à larecherche de nouveaux puits. Deux d’entreeux doivent fermer car non protégeab<strong>le</strong>s.Homme• Jean "KAPORAL" Usé foncé Réf. 49174 105 52,50€• Chaussure "LEVIS" Noir Réf. 47428 85 42,50€• Chemisette " MCS Marlboro" Rouge Réf. 47258 85 42,50€• Polo "SCHOTT" Blanc Réf. 47831 35 17,50€• Tee-Shirt "CONVERSE" Blanc Réf. 47464 33 16,50€• Pant. Toi<strong>le</strong> "NO EXCESS" Kaki lim Réf. 47488 65 32,50€• Bermuda "BLEND" Blanc lim Réf. 47582 39 19,50€*Femme• Tee-Shirt "LEVIS" Rouge Réf. 47398 29 14,50€• Débardeur "KAPORAL" Saumon Réf. 49700 49 ,50 24,75€• Basket "CONVERSE" Noir Réf. 48882 65 32,50€• Gi<strong>le</strong>t " LOLA ESPELETA" Gris Réf. 47878 45 22,50€• Débardeur "ROXY" Nil Réf. 49650 29,50 14,75€• Robe "SMASH" B<strong>le</strong>u Réf. 48879 45 22,50€• Débardeur "LOIS" Rose Réf.47811 47 23,50€28, rue de la République - PONTARLIER*DU 30 JUIN AU 3 AOUT 2010Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010ÉditorialGros motsSi la France est en émoi depuis la mijuin,ce nʼest pas à cause de lʼéliminationprématurée de son équipe nationa<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Mondial de football. Après tout,la Terre ne tourne pas autour du ballonrond, ce sport nʼest fina<strong>le</strong>mentquʼun jeu et vu <strong>le</strong> niveau lamentab<strong>le</strong>des tricolores depuis quatre ans, cetéchec-là nʼest pas une surprise. Non :lʼissue catastrophique de ce Mondialsud-africain pour la France a mis enlumière aux yeux du monde entier <strong>le</strong>sdérives dʼune société tout entière. Etcette équipe de France en est hélas<strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t éclatant. Rendons-nous compteque cʼest un des soc<strong>le</strong>s de la Républiquefrançaise quʼont fait vacil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>sirresponsab<strong>le</strong>s jean-foutres tricolores.Cela par plusieurs attitudes : une inadmissib<strong>le</strong>nonchalance sur <strong>le</strong> terrain,un mépris froid de lʼautorité, une vio<strong>le</strong>nceverba<strong>le</strong> que lʼon croyait cantonnéeaux banlieues <strong>le</strong>s plus perdues,une suffisance et une morgueeffroyab<strong>le</strong>s, enfin une impression extraordinairedʼimperméabilité au dramequi <strong>le</strong>s entouraient, sorte de déshumanisationcristallisée dans la seu<strong>le</strong>image dʼun Anelka, drapé en DarkVador hilare errant dans <strong>le</strong>s couloirsdʼun aéroport au moment de son renvoi.Estomaquée, la France se rendaitcompte que son équipe était peutêtreà lʼimage du pays. Et cʼest biencette image-là qui fait froid dans <strong>le</strong> doset qui renvoie à <strong>le</strong>urs responsabilités<strong>le</strong>s plus hautes instances du pays. Onpourra bien trouver des fusib<strong>le</strong>s danscette mascarade - Domenech, Esca<strong>le</strong>tteset consorts - mais cette descenteaux enfers africaine est pluslʼéchec dʼun système français toutentier où <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs essentiel<strong>le</strong>s ontfondu avec la <strong>le</strong>nte dérive dʼun Étatqui a érigé en règ<strong>le</strong>s <strong>le</strong> consensus, <strong>le</strong>laisser-al<strong>le</strong>r, la tolérance de façade,<strong>le</strong> nombrilisme, lʼindulgence et <strong>le</strong> laxisme,au nom dʼune liberté ou dʼune supposéeémancipation de lʼindividu. Interrogezaujourdʼhui <strong>le</strong>s éducateurs sportifsdu Haut-Doubs, eux qui ont reçu enhéritage <strong>le</strong>s clés dʼune éducation quedʼaucuns qualifieraient de “dépassée” :ils p<strong>le</strong>urent de voir que <strong>le</strong>urs gamins,éblouis ou aveuglés par lʼaura artificiel<strong>le</strong>de <strong>le</strong>urs ido<strong>le</strong>s multi-millionnaires,sont tentés aujourdʼhui de fou<strong>le</strong>rau pied ces va<strong>le</strong>urs. Le respect,lʼautorité, lʼhumilité, lʼabnégation,lʼobéissance et même la soumissionne sont pas des gros mots. Osons <strong>le</strong>réaffirmer… et bon été à tous. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : redaction@groupe-publipresse.comDirecteur de la publication :Thomas COMTEDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,Thomas Comte, Jean-François Hauser.Régie publicitaire :Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Juil<strong>le</strong>t 2010Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, associations etorganisateurs, Club des col<strong>le</strong>ctionneurs du Mont d’Or,Olivier Petit-<strong>La</strong>urent, François Verdenet.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros, ceux qui ontfait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous <strong>le</strong>smois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Loue, <strong>le</strong>s agriculteurset <strong>le</strong>s scieurs surveillés<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> avait fait état dans sonprécédent numéro de la pollution de <strong>La</strong> Loue,dossier qui mobilise pêcheurs, politiques etmonde économique. Des mesures concrètes ontété prises pour que la rivière retrouve un état sanitairesatisfaisant entre vérification des plans dʼépandageet suppression de barrages.Président du Conseil général du Doubs, ClaudeJeannerot dit “ne pas se focaliser uniquementsur cette rivière.” Selon lui, <strong>le</strong>s décisionsprises pour sauver <strong>le</strong> cours dʼeau du désastresanitaire “seront favorab<strong>le</strong>s aux autres rivièresque sont <strong>le</strong> Doubs et plus indirectement <strong>le</strong> Dessoubre.”On ose <strong>le</strong> croire car force est dʼadmettreque <strong>le</strong>s autres cours dʼeau sont dans un étatquasi similaire. Des poissons meurent dans <strong>le</strong>Doubs à Goumois. Heureusement, Drugeon,Cusancin et Dessoubre tiennent - encore - <strong>le</strong>choc.Voici <strong>le</strong>s mesures décidées fin juin concernantla rivière de Gustave Courbet. Reste à savoir siel<strong>le</strong>s porteront <strong>le</strong>urs fruits. Le Conseil général et<strong>le</strong> syndicat mixte de la Loue annoncent la démolitionde 50 barrages entre Rennes-sur-Loue etOrnans, lʼinventaire des zones humides du secteur,<strong>le</strong> “renforcement” de lʼimplication de lʼAgencede lʼeau ainsi que <strong>le</strong> syndicat qui vérifiera la miseaux normes des bâtiments et plans dʼépandage.Il désignera un de ses membres pour coordonnerses actions avec la chambre dʼagriculturequi va embaucher un “Monsieur Loue”.<strong>La</strong> Chambre de commerce et dʼindustrie analyseratoutes <strong>le</strong>s données existantes sur <strong>le</strong>s toxiquespour <strong>le</strong>s repérer. <strong>La</strong> Maison nationa<strong>le</strong> de lʼeauet de la pêche, basée à Ornans, mettra ses compétencesà disposition à la population et auxtouristes en ouvrant un portail Internet. <strong>La</strong> fédérationde pêche du Doubs apportera ses compétencesmais déplore que lʼÉtat veuil<strong>le</strong> lui facturer<strong>le</strong>s interventions de lʼOffice national de lʼeauet des milieux aquatiques (O.N.E.M.A.). <strong>La</strong> régionsensibilisera au fait de “moins désherber.” El<strong>le</strong>propose ses diagnostics-rejets aux entrepriseset prévoit un inventaire pour <strong>le</strong>s scieries. Bref,agriculteurs et scieurs du bassin-versant serontsurveillés de près. ■Ancien directeurdʼOrex, Jean-LouisRapy prend la directiondu syndicat mixte duMont dʼOr qui gère désormaisla station de Métabief.Les élus lui ont proposé ceposte. “C’est tout naturel<strong>le</strong>mentque j’ai accepté” indiqueJean-Louis Rapy en placedepuis huit ans. “Il y a uneéquipe structurée qui a envied’al<strong>le</strong>r de l’avant. Par ail<strong>le</strong>urs,<strong>le</strong> Syndicat mixte a donné unsignal fort sur ses engagementset <strong>le</strong>s investissementsà venir. Le chal<strong>le</strong>nge est intéressantà re<strong>le</strong>ver.”À 55 ans, il sera lʼanimateurdʼune équipe des onze salariésqui passent sous la hou<strong>le</strong>ttedu Syndicat après avoirtravaillé pour Orex. Exit doncce prestataire privé qui géraitla station dont <strong>le</strong> contrat quiRETOUR SUR INFOJean-Louis Rapyreste aux commandesde la station de Métabiefse terminait nʼa pas été renouvelépar <strong>le</strong>s élus. Espéronsque la stratégie adoptée permettrade dynamiser enfinMétabief. Jean-Louis Rapya reçu sa feuil<strong>le</strong> de route.“Nous disposons d’un moispour nous mettre en marche.Les élus ont passé commande.Ils nous demandentd’ici la fin de l’année de <strong>le</strong>ursoumettre un schéma directeurd’aménagement du frontde neige pour y développerdes activités multi-saisons.L’idée est que <strong>le</strong>s investissementsd’été soient réversib<strong>le</strong>sl’hiver.” Jean-LouisRapy affirme que la missiondont il est investi aujourdʼhuine sʼinscrit pas dans la rupturemais dans la continuitédu travail effectué par Orexces dernières années. ■Passation depouvoir à l’officede tourismePhilippe Gil<strong>le</strong> passe la main après 12 ans.Philippe Gil<strong>le</strong> passe la main après douze ansde présidence à lʼoffice de tourisme de Pontarlier.Son successeur, Gilbert Pourcelot (ancienchef dʼentreprise), sʼengage pour un mandatde trois ans maximum. Il était <strong>le</strong> premier vice-présidentde lʼoffice.En douze ans, Philippe Gil<strong>le</strong> aura contribué à métamorphoserlʼoffice de tourisme : professionnalisation de la structurequi travail<strong>le</strong> avec la communauté de communes du<strong>La</strong>rmont, contrat-cadre avec la communauté de communesFrasne-Drugeon, mise en place dʼune directrice communeavec lʼoffice de tourisme Mont-dʼOr-Deux lacs, développementdes partenariats avec Montbenoît et Mouthe…Lʼoffice de tourisme de Pontarlier fêtera cette année ses100 ans. À cette occasion, la communauté de communesdu <strong>La</strong>rmont investira 150 000 euros dans la rénovationcomplète des locaux pour “améliorer <strong>le</strong> confort du personne<strong>le</strong>t l’accueil des touristes. <strong>La</strong> façade, el<strong>le</strong>, ne bougera pas”indique <strong>le</strong> président sur <strong>le</strong> départ. Lʼoffice de tourisme dePontarlier emploie 4,5 équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in, “toutes auniveau Bac + 3, souvent trilingues.” ■


PUBLI-INFORMATIONUNE EXPOSITION SANITAIRE-CARRELAGECHEZ COMAFRANC PONTARLIERComafranc va très bientôt ouvrir sanouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> d’exposition Aubade.Le choix, la qualité et <strong>le</strong>s services enplus d’un professionnel.Un petit coup de neuf. L’espaceAubade dédié au sanitaire etcarrelage existait déjà sur <strong>le</strong>site Comafranc implanté dansla rue de la Libération à Pontarlier.Désormais plus visib<strong>le</strong> et faci<strong>le</strong>d’accès, la nouvel<strong>le</strong> exposition de500 m 2 comprend deux espaces. L’unest consacré aux carrelages. Il illustrebien l’esprit d’uneUne sal<strong>le</strong>de 500 m 2 .maison qui a bâti saréputation sur <strong>le</strong> professionnalismeet ladiversité. “On se situeplutôt dans <strong>le</strong> segmentmoyen-haut de gamme.Les personnes quiviennent chez nousprivilégient la qualité,<strong>le</strong> service et nerecherchent pas coûte que coûte dubon marché, confie <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>de Comafranc à Pontarlier. On sedifférencie donc par <strong>le</strong>s gammes, <strong>le</strong>choix des produits et la confiance ennos fournisseurs historiques. On peutaussi ajouter <strong>le</strong>s compétences deNadine, chargée d’animer cette sal<strong>le</strong>d’exposition. El<strong>le</strong> saura vousconseil<strong>le</strong>r au mieux.”L’autre espace concerne <strong>le</strong> sanitaireet l’ameub<strong>le</strong>ment. On y découvredivers exemp<strong>le</strong>s de sal<strong>le</strong>s de bainsdans tous <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s et de toutes <strong>le</strong>scou<strong>le</strong>urs. L’embarras du choix. Enplus, c’est du solide et du local. “Ona fait appel à tous nos clients artisansdu secteur pour aménager cettesal<strong>le</strong> d’exposition où l’espace balnéothérapiesera bientôt achevé.” ■Comafranc,<strong>le</strong> généralisterégional du négoceFondée en 1948 près de Belfort, lʼenseigne Comafranca progressivement élargi sa pa<strong>le</strong>tte de produits et compteprès de 400 points de vente dans toute la France. Cettesociété familia<strong>le</strong> franc-comtoise se positionne ainsi entête du peloton des négociants indépendants français.“Comafranc <strong>le</strong>s matériaux” est installé depuis 15 ans dansla zone industriel<strong>le</strong> de Pontarlier. “On intervient dans <strong>le</strong>négoce de matériaux multi-spécialités : gros œuvre, bois,outillages, chauffage, zinguerie…” Comafranc travail<strong>le</strong>avant tout au service des professionnels du bâtiment.El<strong>le</strong> sʼouvre de plus en plus aux particuliers. “On accueil<strong>le</strong>,on guide, on conseil<strong>le</strong>. Au besoin, on peut aider <strong>le</strong> clientà trouver <strong>le</strong>s professionnels pour l’exécution des travaux.”Le dynamisme dʼun négociant passe par sa capacité àrépondre aux attentes de son temps comme cʼest <strong>le</strong> casrue de la Libération. “On observe une rapide évolutiondans <strong>le</strong>s matériaux de construction et d’isolation. Les produitsgagnent en performance et en simplicité d’utilisation.On propose par exemp<strong>le</strong> de la laine du bois, du polystyrène,de la mousse de polyuréthane. C’est pareil pour <strong>le</strong>smatériaux de construction.”Le métier a beaucoup évolué. Le personnel - ils sont 14à Comafranc Pontarlier - fait aussi lʼobjet dʼun plan deformation en interne ou par <strong>le</strong> biais des fournisseurs.“C’est devenu un vo<strong>le</strong>t incontournab<strong>le</strong>. Dans notre métier,la relation directe entre <strong>le</strong> vendeur et l’artisan reste primordia<strong>le</strong>.”COMAFRANCRue de la Libération - PONTARLIERTél. 03 81 69 84 56Et aussi sur internet : www.espace.aubade.fr


4<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010L’ÉVÉNEMENTLES CHANTIERS DE L’ÉTÉDANS LE HAUT-DOUBSHAUT-DOUBSDes travaux de voirie essentiel<strong>le</strong>ment<strong>La</strong> multiplication des chantiers entous genres inquiète toujours <strong>le</strong>sriverains.En mai dernier, <strong>le</strong> changement dela conduite de gaz passant sous laRocade à Pontarlier, interdite pourla circonstance à la circulation, aprovoqué des bouchons recordsdu côté des Rosiers. Pire qu’enp<strong>le</strong>in mois de février. Sachantl’abondance des réalisationsprogrammées chaque été sur <strong>le</strong>sroutes du Haut-Doubs, un telépisode peut-il se reproduire ?A priori non car la Rocade ne serapas fermée cet été, ce qui nesignifie pas qu’on n’interviendrapas en amont ou en aval.Restons zen, l’été commence…L’été pontissalien de tous <strong>le</strong>s chantiers<strong>La</strong> saison des travaux à Pontarlierse concentre sur quelques moisquand <strong>le</strong>s conditions climatiques s’yprêtent. Tour d’horizon.Autant de travaux réalisés simultanément à Pontarlier, ona l’impression de n’avoir jamais vu ça. Fausse impressionen volume. “Il n’y a pas plus de programmes qu’auparavant”,assure Gaston Droz-Vincent, l’adjoint pontissalien à lavoirie.Mais <strong>le</strong>s programmes en question, de par <strong>le</strong>ur localisation et l’impactsur <strong>le</strong> trafic routier, sont très visib<strong>le</strong>s, ce qui conforte ce sentimentd’abondance. Il y avait de quoi s’exaspérer en effet entre <strong>le</strong> centrevil<strong>le</strong>et la Rocade. On peut presque par<strong>le</strong>r de traumatisme pourceux qui ont eu à subir en mai <strong>le</strong>s conséquences de la fermeturede la Rocade bloquée par la mise en place d’une nouvel<strong>le</strong> canalisationde distribution de gaz naturel. Certains ont mis plus d’1 h 30pour venir d’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t. On frô<strong>le</strong> <strong>le</strong>s records… À se demanderd’ail<strong>le</strong>urs comme on faisait avant l’aménagement de ce petit contournementpontissalien.C’est là qu’on mesure toute l’évolution du trafic en 25 ans. Les travauxde canalisations ont décalé de trois semaines la matérialisationdu nouveau rond-point du Pont des chèvres. “<strong>La</strong> pose del’enrobé a été effectuée dans la nuit du 18 juin”, rappel<strong>le</strong> l’adjoint.On se demande aujourd’hui comment on a pu se passer d’un telaménagement qui donne maintenant entière satisfaction sur unnœud d’accès important au centre-vil<strong>le</strong>.L’impression de nuisance a été amplifiée par <strong>le</strong>s interventions sur<strong>le</strong>s réseaux d’eau rue de Salins et rue de Besançon. <strong>La</strong> coupe débordaitpresque avec la poursuite de la seconde tranche de travauxde la rue de la République. Le chantier <strong>le</strong> plus1h30pour venird’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t.spectaculaire et qui suscite aussi <strong>le</strong> plus de commentairesparmi la population avance à bontrain. “Les entreprises respectent <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier.<strong>La</strong> troisième tranche va bientôt débuter. <strong>La</strong> reprisede la chaussée centra<strong>le</strong> imposera un ou deuxjours de rupture complète de la circulation”, aannoncé <strong>le</strong> maire aux commerçants lors del’assemblée généra<strong>le</strong> de Commerce PontarlierCentre <strong>le</strong> 8 juin dernier. L’échéance n’a pas changé.À savoir fin des travaux au plus tard <strong>le</strong> 6 aoûtpour la braderie.Le sens de circulation actuel sera testé jusqu’enoctobre. “On se déterminera après avoir consulté<strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s riverains” confie l’élu. L’une des deuxplaces des casernes Marguet, cel<strong>le</strong> en face du Conservatoire, servirade parking jusqu’au bout du chantier. Gaston Droz-Vincentavoue avoir été surpris en bien du comportement des automobilistes.Seul bémol : <strong>le</strong> stationnement toujours aussi anarchique.C’est plutôt une question de civisme tout simp<strong>le</strong>ment. “Si tout <strong>le</strong>monde y mettait du sien, ça irait mieux”, suggère l’élu.Le montant du programme “voirie 2010” avoisine <strong>le</strong>s 450 000 eurossur la commune, sans compter <strong>le</strong>s travaux de la Grande rue et laréfection des chaussées après l’hiver. D’autres voies seront éga<strong>le</strong>mentrénovées cet été : la rue Claude-Chappe en zone industriel<strong>le</strong>(vers l’ancien parc D.D.E.), une partie de la rue Bossuet (quartierBois de Doubs) et la sécurisation de la rue des Granges justeaprès <strong>le</strong> pont S.N.C.F. “On va poursuivre la seconde tranche auxÉtraches” ajoute M. Droz-Vincent. Le projet <strong>le</strong> plus comp<strong>le</strong>xe àgérer et qui ne se fera probab<strong>le</strong>ment pas cet été concerne la rénovationde la partie roulante et des trottoirs de la rue Ju<strong>le</strong>s-Mathez. ■F.C.<strong>La</strong> seconde tranche des travaux de la rue de la République s’arrête à l’intersectionavec la rue de la Gare. Le chantier doit se terminer fin juil<strong>le</strong>t-début août.L’enrobé du nouveau rond-point du Pont des chèvres a été posé dans la nuit du 18 juin.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 20105ROUTES NATIONALESÀ partir du mois d’aoûtRemise à neuf de la R.N. 57en trois vagues de travauxL’axe de communication majeur du Haut-Doubs n’échappe pratiquementjamais aux chantiers d’été. 2010 ne fera pas exception à la règ<strong>le</strong>.Le tronçon <strong>le</strong> plus é<strong>le</strong>vé de la R.N.57 entre Pontarlier et la frontièresuisse est probab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> plus exposé aux dégradations.Il subit une progression constante detrafic avec un flux de camions qui peutatteindre 1 000 véhicu<strong>le</strong>s/jour. L’autreélément est lié à la rigueur des conditionsclimatiques. L’été 2009 avait étémarqué par <strong>le</strong>s travaux de mise ensécurité des ravins qui dominent laR.N. 57 entre Jougne et la Ferrière.L’opération avait duré plusieurssemaines. Il reste encore des finitionsà exécuter.Les travaux vont débuter à partir du2 août et s’éta<strong>le</strong>ront sur 6 semaines.Ils portent sur la réfection des mursde soutènement. “Le chantier est planifiéen plusieurs phases. On instal<strong>le</strong>raun alternat pendant 3 semaines”,précise Xavier Chaput, chef du districtBesançon- DirEst.Les chaussées du Haut-Doubs souffrenténormément, entre <strong>le</strong> déneigementet <strong>le</strong>s phénomènes de gel/dégel.Le dernier hiver s’est caractérisé pardes amplitudes thermiques assezexceptionnel<strong>le</strong>s en intensité et en fréquences.Beaucoup de nids-de-pou<strong>le</strong>ont été résorbés mais il en reste, notammentà la sortie de Pontarlier, côtéLes nids depou<strong>le</strong> entrePontarlier et <strong>La</strong>Cluse aurontdisparu fin août.Troisième vaguede travaux enseptembre avecla sécurisationdu passage àniveau auFrambourget dans latraversée de laGauffre.Le programme intègre la poursuite des travaux d’enrobageentre <strong>le</strong> Pont Rouge et <strong>le</strong> rond-point des 4 chemins.collège Malraux jusqu’à l’entrée de <strong>La</strong>Cluse-et-Mijoux. Un nouvel enrobagesera posé sur cette section à partir du17 août. Les travaux devraient durer15 jours. “On a choisi la période la moinsfréquentée de l’été. On programme <strong>le</strong>sinterventions dans <strong>le</strong> souci d’optimiserla sécurité de nos agents et cel<strong>le</strong> des usagersde la route”, poursuit Xavier Chaput.Une opération similaire sera conduiteà la même période avant d’arriversur Pontarlier en venant de Besançon.<strong>La</strong> section concernée s’étend du PontRouge au giratoire des 4 chemins. Ils’agit là de prolonger ce qui avait étéentrepris l’été dernier. “Le chantierintègre la reprise complète du giratoirequi a souffert.”<strong>La</strong> troisième et dernière vague estprogrammée à partir de septembre.El<strong>le</strong> comprend deux opérations surune semaine. Sécurisation de la traverséedu hameau de la Gauffre avecreprofilage de la route toujours dangereuseà cet endroit. Pour la seconde,il s’agit aussi d’une mise en protection.Cel<strong>le</strong> du passage à niveau duFrambourg où circu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s trainsentre Pontarlier et Neuchâtel ou <strong>le</strong>T.G.V. Paris-Berne. “On va poser despavés, refaire l’enrobé et mieux signa<strong>le</strong>raux automobilistes ce passage àniveau” termine <strong>le</strong> spécialiste. ■F.C.RÉSEAU DÉPARTEMENTAL3,5 millions d’eurosTravaux jusqu’au 27 juil<strong>le</strong>tsur <strong>le</strong>s Départementa<strong>le</strong>sLe planning estival du Service Techniqued’Aménagement de Pontarlier intègre 7 opérations.Justificatif et détails des chantiers.LeDépartement a mis <strong>le</strong>sbouchées doub<strong>le</strong>s au sortirde l’hiver pour résorber<strong>le</strong>s dégâts importantsqui ont touché tout <strong>le</strong> réseaudépartemental et non pas laseu<strong>le</strong> zone du Haut-Doubs. “Onavait décidé de lancer un programmede régénération avecun travail de remise en état en s’échelonnerontprofondeur”, rappel<strong>le</strong> ClaudeJeannerot, <strong>le</strong> président duConseil général. Le montant duprogramme planifié sur 2 anss’élève à 20 millions d’euroscontre seu<strong>le</strong>ment 4 à 5 millionsd’euros habituel<strong>le</strong>ment. ClaudeJeannerot par<strong>le</strong> d’un effortexceptionnel.Sur ces 20 millions, 3,5 sontinvestis sur <strong>le</strong> secteur du ServiceTechnique d’Aménagement(S.T.A.) de Pontarlier. Cela représente250 000 m 2 de surfaceenrobée ou l’équiva<strong>le</strong>nt de 40terrains de football.Pour cette campagne estiva<strong>le</strong>,l’essentiel des opérations seconcentre sur <strong>le</strong> Haut-Doubshorloger. Les travauxjusqu’au27 juil<strong>le</strong>t. “On peut en profiterpour rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s usagers à laprudence car on est sur des techniquesd’enduits gravillonnés.Ce n’est pas une négligence dumaître d’ouvrage mais la réussitede ce procédé implique <strong>le</strong>passage des véhicu<strong>le</strong>s.” Gare auxcoups de freins intempestifsavant que <strong>le</strong>s gravillons aientmordu dans <strong>le</strong> goudron… ■Les chantiers d’aménagementSeu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s opérations dont <strong>le</strong> montant s’élèveà plus de 100 000 euros sont signalées :- Sécurisation du carrefour de <strong>La</strong> Main formé par la R.D. n° 67(route dʼaccès à la vallée dʼOrnans depuis la R.N. 57) et laR.D. n° 41 (route dʼaccès à Ouhans et au site de la Source dela Loue, route Courbet)- Aménagement de la route départementa<strong>le</strong> du réseau localn° 215 reliant Les Fins à Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c (travaux dʼachèvementdu calibrage et de lʼassainissement de lʼitinéraire)- Confortement dʼun mur de soutènement sur la commune deVil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c- Fin de lʼaménagement de la route R.D. 131 entre <strong>La</strong> Longevil<strong>le</strong>et Montbenoît (calibrage et renforcement)- Traitement dʼun talus érodé dans la vallée du Dessoubre(R.D. 39, mise en place dʼenrochements)- Remise en état de murs de soutènement dans <strong>le</strong> défilédʼEntreroches (R.D. 437)- Finitions de la 2 X 2 voies, route des Microtechniques dansla section Loray Orchamps-Vennes (clôtures, plantations, reprisedʼenrobés)


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010PONTARLIEREN BREFVacancesIl reste des places surde nombreux stagesdans la cadre du“Projet éducatif local”et “À Tous Sports” àPontarlier. Exemp<strong>le</strong>s :modelage de terre,marottes en T.O.C.,planche à voi<strong>le</strong>,catamaran… Rens. au03 81 38 82 46 ou03 81 38 82 29.PétanqueDeux concours depétanque sont organisésà Métabief sur <strong>le</strong>terrain stabilisé du footdimanche 18 juil<strong>le</strong>t etdimanche 22 août.PermisL’Automobi<strong>le</strong> Club deFranche Comtéorganise deux stages dedeux jours permettantde récupérer unmaximum de 4 points àson permis deconduire : <strong>le</strong>s lundi 5 etmardi 6 juil<strong>le</strong>t dans <strong>le</strong>slocaux de Micropolis àBesançon (sal<strong>le</strong> n° 7).Ce stage n’est pas unexamen, mais uneaction desensibilisation à lasécurité routière. Lesautomobilistes ayantperdu la totalité de <strong>le</strong>urcapital de 12 points, oude 6 (permisprobatoire), ne peuventpas suivre ce stage.Rens. au03 80 60 09 70.PONTARLIERUn rapport de la chambre régiona<strong>le</strong> des comptes<strong>La</strong> gestion de la commune jugée “satisfaisante”<strong>La</strong> chambre régiona<strong>le</strong> des comptes a passé au crib<strong>le</strong>la gestion de la Vil<strong>le</strong> de Pontarlier. El<strong>le</strong> ne note pas de fautesmajeures mais préconise d’être encore plus rigoureux.Être plusexigeant surla restitutiondes comptes.<strong>La</strong> synthèse du rapportd’observations définitives de lachambre régiona<strong>le</strong> des comptes aété présentée par <strong>le</strong> maire de Pontarlierlors de la séance du conseil municipaldu 23 juin dernier. <strong>La</strong> gestion internede la Vil<strong>le</strong> ne suscite pas de critiquescinglantes. Au contraire. “S’agissant dela fiabilité des comptes, la chambre observeque la tenue de la comptabilité est satisfaisante.El<strong>le</strong> invite toutefois la col<strong>le</strong>ctivitéà unifier l’imputation budgétaire dessubventions accordées aux associations.”Même topo sur la situation financière dela vil<strong>le</strong>. “Les ressources progressent, <strong>le</strong>scharges sont maîtrisées, l’endettement estcontenu et <strong>le</strong> fonds de rou<strong>le</strong>ments’avère é<strong>le</strong>vé.” <strong>La</strong>chambre pointe juste dudoigt la part des empruntsstructurés qui représentaient22 % de la dette àla clôture de l’exercice2008. “On est tota<strong>le</strong>mentserein sur ces questionscar on n’a très peu de produitsà risque. Aujourd’hui,<strong>le</strong> tauxd’endettement moyen estde 3,03 % tous produitsconfondus. On est dans <strong>le</strong>peloton de tête. Globa<strong>le</strong>ment,la dette de la Vil<strong>le</strong>n’est pas un problème”,commente Patrick Genre.Le seul véritab<strong>le</strong> point de discorde concernela délégation du service public de larestauration scolaire, municipa<strong>le</strong> et du3 ème âge. “<strong>La</strong> chambre observe que la vil<strong>le</strong>a organisé un service de restaurationqui excède <strong>le</strong> cadre de ses compétences.Ainsi la col<strong>le</strong>ctivité est compétente pourorganiser la restauration de ses personnels,des élèves du primaire et des personnesre<strong>le</strong>vant du C.C.A.S., mais el<strong>le</strong> nedispose d’aucune compétence pour élargir<strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> des bénéficiaires du servicepublic de la restauration, notamment auxadhérents du club des Capucins ou à toutautre convive.”Ce type d’intervention porte ainsi atteinteau principe de la libre concurrence. Lemaire et la plupart des élus, y comprisceux de l’opposition, ne sont pas forcémentd’accords avec ces constats. KarineGrosjean, élue P.S., estime urgent de“redéfinir concrètement nos besoins. Il nefaut pas tarder à mettre en place une commission.”Idée rejetée par <strong>le</strong> maire car laconvention avec <strong>le</strong> délégataire Avenancen’est pas encore arrivée à échéance.<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> et la chambre régiona<strong>le</strong> descomptes n’ont pas la même <strong>le</strong>cture de lacirculaire de 1995 sur <strong>le</strong>s restaurantsinter-administrations. Financés, organiséspar l’État avec la participation descol<strong>le</strong>ctivités selon la chambre. “Faux montage”répond <strong>le</strong> maire dans son courrierde réponse. “<strong>La</strong> possibilité pour une col<strong>le</strong>ctivitéterritoria<strong>le</strong> d’assurer la maîtrised’ouvrage de ce type d’équipement etd’assurer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de col<strong>le</strong>ctivité coordinatriceest expressément prévue par laditecirculaire… Cette absence de financementde l’État est-el<strong>le</strong> susceptib<strong>le</strong> de remettreen question la légitimité de l’existence dece restaurant municipal ?”, interroge l’élutout en admettant <strong>le</strong> besoin d’être plusexigeant sur la restitution des comptesdes délégataires. ■F.C.Pasd’avantagesen nature, devoiture avecchauffeur,ou de passedroitslitigieuxdans la gestionde la vil<strong>le</strong>de Pontarlierdisséquéepar lachambrerégiona<strong>le</strong>des comptes.NAISSANCES21/05/10 – Gaétan de Benjamin RELANGE, ouvrier enscierie et de Sandrine MARAUX, secrétaire comptab<strong>le</strong>.21/05/10 – Louise de Julien BRUTILLOT, agent SNCFet de Mélanie SPONEM, responsab<strong>le</strong> logistique.22/05/10 – Fabian de Jean-Michel BOILLON, chauffagisteplombier et de Lucie ROUSSEL, étudiante.22/05/10 – Jason de Mickaël KEIGNAERT, responsab<strong>le</strong>logistique et de Christel<strong>le</strong> BARTHELET, sansprofession.22/05/10 – Maïlys de Emmanuel PAILLARD, paysagisteet de Muriel<strong>le</strong> MERMOD, f<strong>le</strong>uriste.22/05/10 – Enzo de Ludovic MARTIN, employé dubâtiment et de Emilie SIMON, sans profession.22/05/10 – Arda de Turhan POLAT, fromager et deMihrican TEREKEME, serveuse.23/05/10 – Lola de Didier TROUTTET, ouvrier horlogeret de Christel<strong>le</strong> MARCHAL, coiffeuse.23/05/10 – Amandine de Sébastien GRIVET, gérantde société et de Aline RAILLARD, aide soignante.23/05/10 – Lola de Dominique GRANDJEAN, peintreen bâtiment et de Elza DOS-SANTOS, ouvrière.23/05/10 – Mathis de David JEANNERET, décol<strong>le</strong>teuret de Isabel<strong>le</strong> TETARD, ouvrière.24/05/10 – Esteban de Emmanuel BUGNON, paysagisteet de Aurélie BANASZAK, infirmière.24/05/10 – Mikail de Osamn SARIBAS, ouvrier et deFeray SARIKAYA, mère au foyer.25/05/10 – Gabriel de Hossein SEBBANE, techniciende maintenance et de Céline PARRENIN, professeurdes éco<strong>le</strong>s.22/05/10 – Mélissa de Vincent RIBUIGENT, boucheret de Michè<strong>le</strong> QUELEN, employée libre service.25/05/10 – Léo de Nicolas TRAVOSTINO, livreur depizzas de Lorie MURGEY, sans profession.25/05/10 – Rachel<strong>le</strong> de Romain COMBES, mécanicienet de Aurélie THUILLIEZ, coiffeuse.26/05/10 – Manon de Mikaël FAIVRE-RAMPANT et deVirginie LAURENT, infirmière.27/05/10 – Clara de Yann VOUILLOT, chef d'entrepriseagrico<strong>le</strong> et de Myriam CUENOT, chef d'exploitationagrico<strong>le</strong>.28/05/10 – Tahyna de A<strong>le</strong>xandre VILANOVA, ouvrieret de Aurélie REVY, sans profession.27/05/10 – Arthur de Cédric MESNIER, technicien enbureau d'études et de Amélie SAUGIER, infirmière.27/05/10 – Arthur de Jonathan GUYON, opérateurrég<strong>le</strong>ur et de Aurélie DEMIGNÉ, animatrice socia<strong>le</strong>.27/05/10 – Timéo de Sébastien MIRABLON, installateursanitaire et de Angélique PAROLO, vendeuse.État-civil de juin27/05/10 – Méline et Lisa de A<strong>le</strong>xandre CASTELAIN,Voyageur Représentant Placier et de Anne-Marie DÉTÉ,assistante maternel<strong>le</strong>.27/05/10 – Lucas de Jean-Marc DUSSOUILLEZ, rég<strong>le</strong>urajusteur et de Valérie KRZYSZTON, secrétaire comptab<strong>le</strong>.27/05/10 – Justine de Lilian MOUGIN, chauffagisteplombier et de Caro<strong>le</strong> GUINCHARD, employée commercia<strong>le</strong>.27/05/10 – Louise de Fabrice PAGNOUX, enseignantet de Sonia CAMINATI, enseignante.27/05/10 – Diar de Jetullah SALLAHU, cuisinier et deVjosa HAJDARI, opératrice.28/05/2010 – Hugo de Franck MIDOL, agriculteur etde Fabienne BONGAIN, aide soignante.28/05/2010 - Roméo de Nuno NUNES CORREIA,menuisier et de Angélique LEROY, sans profession.28/05/2010 – Constance de Vincent DORNIER, menuisieret de Marie-Reine AYMONIER, adjoint administratif.29/05/2010 – Rose de Benoît PYANET, couvreur-zingueur-charpentieret de Dorine CAMELIN, sans profession.29/05/2010 – Gwénaël de Sébastien CHARBERET,agent immobilier et de Claire DELATTRE, maître-nageur.29/05/2010 – Soline de Julien BOCHER, projeteur enventilation et de Céci<strong>le</strong> BUCHET, directrice d'association.29/05/2010 – Raphaël de Eric JARDOT, charpentieret de Joël<strong>le</strong> PERROT, sans profession.29/05/2010 – Çagla de Ali KULPINAR, maçon et deEmel ALTINTAS, sans profession.30/05/2010 – Jolan de Florent RAVAT, ingénieurd'application et de Isabel<strong>le</strong> MARANDET, ingénieurd'application.31/05/2010 – Augustine de Cédric BOSSON, professeurdes éco<strong>le</strong>s et de Agnès BACHMANN, professeurdes éco<strong>le</strong>s.30/05/2010 – Béata de Julien BIDEAUD, ouvrier et deKamila BRUYAT, sans profession.31/05/2010 – Lou de Julien JEUDY, sapeur pompieret de Marie VERDANT, vendeuse.31/05/2010 – Erdi de Hüseyin ATICI, polisseur et deGülay HAYRET, horlogère.31/05/2010 – Manon de Nicolas LAMBERT, mécanicienet de Sophie REMETTER, infirmière.01/06/2010 – Thibault de Jonathan TOURNEMINE,agent de quai et de Jessy DEMEULEMEESTER, assistantematernel<strong>le</strong>.01/06/2010 – Line de Emmanuel CHAGROT, entrepreneurtravaux publics et de <strong>La</strong>ure BRUTILLOT, infirmière.02/06/2010 – Maël de François CHABOD, horloger etde Céline LABONDE, horlogère.02/06/2010 – <strong>La</strong>ura de Nicolas MAGAR, techniciensupérieur en plasturgie et de Marie POHL, infirmièreen psychiatrie.02/06/2010 – Éléonore de Julien GUILLAUME, agriculteuret de Virginie FAIVRE, ouvrière.02/06/2010 – Louane de Didier SANZ, charpentier etde Caroline VALLOT, assistante maternel<strong>le</strong>.02/06/2010 – Tristan de Frédéric THALMANN, techniciende production et de Coralie MARGUIER, sansprofession.03/06/2010 – Esteban de Fabrice HUERTAS, mécanicienautomobilr et de Anne-Catherine SOLT, professeurdes éco<strong>le</strong>s.03/06/2010 – Marion de Philippe SAVARY, opérateurrég<strong>le</strong>ur et de Nathalie SOMMACAL, opératrice.03/06/2010 – Olivier de Marc VUILLEMIN, plombieret de Audrey PUPPIS, préparatrice en pharmacie.03/06/2010 – Romane de Benoît GUINCHARD, employéde banque et de Delphine VUILLEMIN, assistante ressourceshumaines.04/06/2010 – Loïs de Jean-Pierre SOARES, chauffeurtravaux publics et de Mélanie COLIN, agent polyva<strong>le</strong>nt.28/05/2010 – Hugo de Franck MIDOL, agriculteur etde Fabienne BONGAIN, aide soignante.28/05/2010 - Roméo de Nuno NUNES CORREIA,menuisier et de Angélique LEROY, sans profession.28/05/2010 – Constance de Vincent DORNIER, menuisieret de Marie-Reine AYMONIER, adjoint administratif.29/05/2010 – Rose de Benoît PYANET, couvreur-zingueur-charpentieret de Dorine CAMELIN, sans profession.29/05/2010 – Gwénaël de Sébastien CHARBERET,agent immobilier et de Claire DELATTRE, maître-nageur.29/05/2010 – Soline de Julien BOCHER, projeteur enventilation et de Céci<strong>le</strong> BUCHET, directrice d'association.29/05/2010 – Raphaël de Eric JARDOT, charpentieret de Joël<strong>le</strong> PERROT, sans profession.29/05/2010 – Çagla de Ali KULPINAR, maçon et deEmel ALTINTAS, sans profession.30/05/2010 – Jolan de Florent RAVAT, ingénieurd'application et de Isabel<strong>le</strong> MARANDET, ingénieurd'application.31/05/2010 – Augustine de Cédric BOSSON, professeurdes éco<strong>le</strong>s et de Agnès BACHMANN, professeurdes éco<strong>le</strong>s.30/05/2010 – Béata de Julien BIDEAUD, ouvrier et deKamila BRUYAT, sans profession.31/05/2010 – Lou de Julien JEUDY, sapeur pompieret de Marie VERDANT, vendeuse.31/05/2010 – Erdi de Hüseyin ATICI, polisseur et deGülay HAYRET, horlogère.31/05/2010 – Manon de Nicolas LAMBERT, mécanicienet de Sophie REMETTER, infirmière.01/06/2010 – Thibault de Jonathan TOURNEMINE,agent de quai et de Jessy DEMEULEMEESTER, assistantematernel<strong>le</strong>.01/06/2010 – Line de Emmanuel CHAGROT, entrepreneurtravaux publics et de <strong>La</strong>ure BRUTILLOT, infirmière.02/06/2010 – Maël de François CHABOD, horloger etde Céline LABONDE, horlogère.02/06/2010 – <strong>La</strong>ura de Nicolas MAGAR, techniciensupérieur en plasturgie et de Marie POHL, infirmièreen psychiatrie.02/06/2010 – Éléonore de Julien GUILLAUME, agriculteuret de Virginie FAIVRE, ouvrière.02/06/2010 – Louane de Didier SANZ, charpentier etde Caroline VALLOT, assistante maternel<strong>le</strong>.02/06/2010 – Tristan de Frédéric THALMANN, techniciende production et de Coralie MARGUIER, sansprofession.03/06/2010 – Esteban de Fabrice HUERTAS, mécanicienautomobi<strong>le</strong> et de Anne-Catherine SOLT, professeurdes éco<strong>le</strong>s.03/06/2010 – Marion de Philippe SAVARY, opérateurrég<strong>le</strong>ur et de Nathalie SOMMACAL, opératrice.03/06/2010 – Olivier de Marc VUILLEMIN, plombieret de Audrey PUPPIS, préparatrice en pharmacie.03/06/2010 – Romane de Benoît GUINCHARD, employéde banque et de Delphine VUILLEMIN, assistante ressourceshumaines.04/06/2010 – Loïs de Jean-Pierre SOARES, chauffeurtravaux publics et de Mélanie COLIN, agent polyva<strong>le</strong>nt.14/06/10 – Noah de Thierry COURLET, technicien etde Céline BOISSENIN, ingénieur qualité.11/06/10 –Mehdi de Abderrazzak MRABET, cariste etde Céline PETIT-RICHARD, préparatrice en pharmacie.11/06/10 – Hiranur de Yakup BOZKURT, polisseur etde Semsinur BOZKURT, ouvrière.11/06/10 – Robin de Renaud CAILLIER, agriculteur etde Delphine CORNU, aide médico-psychologique.11/06/10 – Tom de Eddy BOUVILLE, conducteurd'engins forestiers et de Lolita SALVI, sans profession.11/06/10 – Anaïs de Sylvain VIENOT, ingénieur rechercheet développement et de Julie MOLLIER, sans profession.11/06/10 – Beren de Engin BASUTCU, employé debanque et de Gülay FINDIK, vendeuse.12/06/10 – Célian de Pierre HUGET, ouvrier et de MélanieHORST, employée de bureau.12/06/10 – Nahil de Abdelkader KALLEL, sans professionet de Sophie ROZAT, sans profession.12/06/10 – Lucas de Benoit ACINAS, menuisier et deVéronique SIMONIN, contrô<strong>le</strong>use qualité.13/06/10 – Louna de Nicolas DEBIEE, cariste et deClaudy GIRARDET, secrétaire.14/06/10 – Malik de Mirza HODZIC, dessinateur enbâtiment et de Catherine DILLMANN, éducateure sportive.14/06/10 – Robin de Jean-Christophe CASTEILLO,horloger et de Isabel<strong>le</strong> CHATELAIN, technicienne delaboratoire.14/06/10 – Noé de Philippe BINETRUY, chef de secteurdans <strong>le</strong>s travaux publics et de Sabrina DALLOZadjointe administratif.14/06/10 – Jean de Gil<strong>le</strong>s MARGUET, entraîneur sportifet de Florence BAVEREL, militaire.15/06/10 – Naïs de Emmanuel ROGNON, chef de projetet de Marylène BINETRUY, professeure d'histoireet géographie.13/06/10 – Lyvan de HAMIDOU YOUSSOUF, jointeurplaquiste et de Céline POIMBOEUF, assistante maîtred'hôtel.15/06/10 – Louna de Gérald FAIGNEZ, responsab<strong>le</strong>d'atelier de de Emilie PRÉVALET, assistante des ressourceshumaines.16/06/10 – Louane de Fabien MARLIER, é<strong>le</strong>ctricienindustriel et de Aurélie DHAILLE, sans profession.16/06/10 – Lison de Frédéric BÔLE, ingénieur et deAngélique LOUVRIER, coiffeuse.15/06/10 – Gwenaël<strong>le</strong> de Sébastien WILLIGSECKER,ouvrier et de Suzanne RUIZ, sans profession.16/06/10 – Cali de David DEGUINE, entraîneur de voi<strong>le</strong>et de Céline PINCI, sans profession.16/06/10 – Pauline de Pierre MARTINET, mécanicienet de Virginie ANGUENOT, aide-infirmière.17/06/10 – Océane de Guillaume GOBY, mécanicienet de <strong>La</strong>ëtitia SIMONNET, conseillère en locations.17/06/10 – Léandre de David FAIVRE, chef d'atelieret de Estel<strong>le</strong> VIEILLE, ouvrière.17/06/10 – Romane de Joël HENRIET, é<strong>le</strong>ctro-mécanicienet de Anne-Céci<strong>le</strong> CROFF, esthéticienne.18/06/10 – Marc de DA SILVA CANCELA César, mécanicienet de Anne-Sophie GUINCHARD, opératricehorlogère.17/06/10 – Melih de Deniz SEN, artisan façadier et deSemiha ALTAN, sans profession.17/06/10 – Océane de Yohan TYRODE, logisticien etde <strong>La</strong>etitia MAIROT, infirmière.MARIAGE29/05/10 – Nicolas PARRIAUX, horloger et AngéliquePENEL, contrô<strong>le</strong>use en horlogerie.04/06/2010 - Norbert DUBREZ, exploitant forestier etValérie AUCOUTURIER, gestionnaires des ventes.05/06/2010 - Aurélien BOILLOD, opérateur pharmaceutiqueet Audrey CONTANT, employée libre-service.04/06/2010 - Norbert DUBREZ, exploitant forestier etValérie AUCOUTURIER, gestionnaires des ventes.05/06/2010 - Aurélien BOILLOD, opérateur pharmaceutiqueet Audrey CONTANT, employée libre-service.19/06/10 - Julien DENIS, ouvrier et Alice COLIN, étudianteinfirmière.19/06/10 - Florian DARIA, ouvrier frontalier et HélèneNOBLET, aide à domici<strong>le</strong>19/06/10 - Stéphane POULIN, cuisinier et CatherineROLLET, horlogère.DÉCÈS25/05/10 – Anne GUYOT , 85 ans, retraitée, domiciliéeà Longevil<strong>le</strong> (Doubs), veuve de Louis VOUILLOT.26/05/10 – Andrée GUINCHARD, 82 ans, retraitée,domiciliée à Montperreux (Doubs), veuve de RolandPOURCHET.26/05/10 – Odi<strong>le</strong> CAIREY-REMONNAY-RENAUD, 85ans, domiciliée à Le Russey (Doubs), veuve de Jean-Baptiste BINETRUY.27/05/10 – Georgette PLANTIN, 89 ans, domiciliée àPontarlier (Doubs), célibataire.28/05/10 – Claude VALLET, 78 ans, domicilié à Pontarlier(Doubs), veuf de Yvette LAMBERT.28/05/2010 – Aimé PARISOT, 69 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), divorcé de Lucette FAIVRE.30/05/2010 - Yvette BIANQUETTI, 84 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de GeorgesCAISSÉE.w31/05/2010 – Camil<strong>le</strong> LAITHIER, 82 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Suzanne BERTIN.01/06/2010 – Jean-Claude CHARMIER, 64 ans, retraité,domicilié à Les Granges-Narboz (Doubs), épouxde Daniel<strong>le</strong> FUMEY.04/06/2010 – Aurélien JOUILLE, 23 ans, employé decommerce, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.28/05/2010 – Aimé PARISOT, 69 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), divorcé de Lucette FAIVRE.31/05/2010 – Camil<strong>le</strong> LAITHIER, 82 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs), époux de Suzanne BERTIN.01/06/2010 – Jean-Claude CHARMIER, 64 ans, retraité,domicilié à Les Granges-Narboz (Doubs), épouxde Daniel<strong>le</strong> FUMEY.04/06/2010 – Aurélien JOUILLE, 23 ans, employé decommerce, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.14/06/10 – Peggy DEBRAND-BONAPETIT, 33 ans,sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.15/06/10 – Gabriel<strong>le</strong> PAILLARD, 81 ans, retraitée, domiciliéeà Vaux et Chantegrue (Doubs) épouse de AlixLAMBERT.17/06/06 – Paolo MAURO, 66 ans, retraité, domiciliéà Pontarlier (Doubs).18/06/10 – Marcel MYOTTE-DUQUET, 86 ans, retraité,domicilié à Noël Cerneux (Doubs) veuf de MarieVOISARD.


PONTARLIERINTERVIEW<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Commentl’équipe de France a-t-el<strong>le</strong> pu arriver àune tel<strong>le</strong> déchéance au point d’être larisée du monde entier ?François Verdenet : C’est à force d’être renferméesur el<strong>le</strong>-même. C’est un peu l’imaged’une meute d’animaux où <strong>le</strong>s joueursont commencé à se bouffer entre eux puisont fini par bouffer Domenech. L’ambiancea été pourrie par certains.L.P.P. : Est-ce Ribéry <strong>le</strong> caïd à l’origine de la fronde?F.V. : Ribéry comme caïd, <strong>le</strong> raccourci estbien trop faci<strong>le</strong>. Le responsab<strong>le</strong>, c’estDomenech et ça fait plus de six ans quenous <strong>le</strong> disons à France Football. Commequoi nous ne nous sommes pas trompés…même si j’aurais préféré <strong>le</strong> contraire.Pour l’anecdote, lorsqu’il est arrivé àla première conférence du Mondial, sapremière phrase devant plus de 300 journalistesfut la suivante : “On se dépêche,car j’ai faim et je pense que vous aussi.”Pire, il envoyait des textos en p<strong>le</strong>ine conférence.<strong>La</strong> presse étrangère n’en croyaitpas ses yeux !L.P.P. : Domenech, c’est <strong>le</strong> fautif selon vous. Expliquez-nous.F.V. : C’est lui qui a choisi de couper l’équipede l’extérieur, de choisir des camps retranchés,de multiplier <strong>le</strong>s al<strong>le</strong>rs-retours enbus, en avion. Nous <strong>le</strong>s journalistes, nousavons passé 35 heures en avion en 3semaines ! C’est lui qui a donné <strong>le</strong> brassardà Évra et non à Gallas, premiermotif de tension. C’est lui qui a mis àl’écart Henry, <strong>le</strong> doyen de l’équipe deFrance et mis Valbuena à la place. <strong>La</strong>préparation physique n’était pas bonneet <strong>le</strong>s joueurs réclamaient un contactavec l’extérieur, comme Évra. Domenech,c’est une coquil<strong>le</strong> vide qui a toujoursAprès la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud“Domenech peut s’exi<strong>le</strong>r au Zimbabwe”Envoyé spécial pour <strong>le</strong> bi-hebdomadaire France-Footbal<strong>le</strong>n Afrique du Sud, <strong>le</strong> Pontissalien François Verdenet avécu en direct <strong>le</strong> “fiasco” des B<strong>le</strong>us. Quasiment “dureportage de guerre” image <strong>le</strong> journaliste.fait écran de fumée grâce à sa communicationmais derrière, il n’y a rien dutout. Si en 2006 nous sommes allés enfina<strong>le</strong>, c’est grâce à Zidane,Vieira, Make<strong>le</strong><strong>le</strong>.Ils avaient dit à Domenech commentil fallait jouer : en 4-2-3-1. Ce sont euxqui avaient pris <strong>le</strong>s clés.L.P.P. : Avez-vous parlé avec <strong>le</strong> sé<strong>le</strong>ctionneurdurant la préparation ou durant <strong>le</strong> Mondial. Ces23, sont-ils des enfants gâtés comme on a pu <strong>le</strong>lire, l’entendre ?F.V. : Je n’ai jamais parlé avec Domenech.Je ne crois pas que <strong>le</strong>s Français soientplus gâtés que <strong>le</strong>s joueurs italiens.L.P.P. : Quels éléments ont lancé la mutinerie ?Gourcuff cristallisait-il <strong>le</strong>s rancœurs ?F.V. : Gallas, Abidal et Malouda sont <strong>le</strong>spremiers frondeurs. Évra et Ribéry ontsuivi. Ces joueurs n’ont plus rien à perdre,alors ils ont parlé. Pour Yohann Gourcuff,il a été jalousé mais c’est aussi à luide tenter de s’intégrer.L.P.P. : Les propos d’Anelka sont terrib<strong>le</strong>s…F.V. : Il n’aurait jamais eu de tels proposenvers Ancelotti - manager de Chelsea -mais je suis heureux que cette phrasesoit sortie car el<strong>le</strong> justifie ce que l’on aécrit depuis longtemps. Domenech n’ajamais été respecté.L.P.P. : Comment avez-vous vécu <strong>le</strong>s rebondissements(phrase d’Anelka, pétage de plomb deDuverne, démissions) ?F.V. : En exagérant, c’était du “reportagede guerre” car <strong>le</strong>s infos arrivaient de partout.Gérard Houllier et des agents dejoueurs m’appelaient pour savoir ce quise passait au sein même de l’équipe ! Ilsn’avaient aucune info.L.P.P. : Quels furent <strong>le</strong>s commentaires de vosFrançois Verdenet (ici en Afrique du Sud) a été contacté par despersonnes de la fédération pour livrer des infos sur <strong>le</strong> “drame” des B<strong>le</strong>us.confrères de la presse étrangère ?F.V. : Un Italien m’a dit : “S’il se passaitchez nous la même chose, <strong>le</strong>s joueurs nepourraient plus rentrer au pays.” C’estla honte.L.P.B. : Comment l’équipe peut-el<strong>le</strong> se reconstruire?F.V. : C’est l’année 0 du foot français. <strong>La</strong>grande chance de <strong>La</strong>urent Blanc (<strong>le</strong> futursé<strong>le</strong>ctionneur) est qu’il va pouvoir toutraser et tout reconstruire. Il faudra dutemps.L.P.P. : Et Domenech dans tout ça ?F.V. : Je n’irai pas p<strong>le</strong>urer sur son sort.Qu’il ail<strong>le</strong> trouver l’asi<strong>le</strong> sportif au Zimbabwe.L.P.P. : Que penser de l’intervention des politiques,Roselyne Bachelot en tête ?F.V. : C’est lamentab<strong>le</strong>. Roselyne Bachelota dû apprendre pendant la coupe duMonde que <strong>le</strong> ballon était rond. C’est faci<strong>le</strong>de demander un audit maintenantalors que ça fait plusieurs années quenous pointions <strong>le</strong>s erreurs. ■Propos recueillis par E.Ch.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010 7EN BREFGuitareVous avez une guitareet vous ne savez pasen jouer ? Vous avezenvie d’accompagnervos chansons préféréesou de vousaccompagner ? <strong>La</strong>Maison Pour Tous desLongs Traits proposeun stage d’initiation àla guitare du 5 au9 juil<strong>le</strong>t de 10 h 30 à11 h 30. Rens.03 81 46 52 24.ChantransExposition artisana<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s rues duvillage de Chantrans<strong>le</strong>s 10 et 11 juil<strong>le</strong>tavec 90 exposants.Nombreusesanimations. Entréegratuite.V.T.T.Dix-neuf ans aprèsMétabief, desMondiaux de V.T.T.seront organisés pourla deuxième fois enFranche-Comté <strong>le</strong>s 6et 7 octobre 2012 àOrnans. Leprogramme estalléchant : 50 nationsmondia<strong>le</strong>s présentespour une semained‘entraînements et decompétition, deuxparcours sécurisés de100 kilomètres, desinfrastructures horsnormes aux grandescapacités d’accueil,des animationssportives et festives.DU 30 JUIN AU 3 AOUT 2010Les per<strong>le</strong>s du conseilPetit florilège des phrases-clésdes élus pontissaliensConseil municipal du 23 juin 2010“Le rond-point des infirmières”Dans la présentation du projet de gestion plus écologique des espaces vertspontissaliens, <strong>le</strong> jeune stagiaire explique <strong>le</strong> travail mené au rond-point desinfirmières qu’il semblait être <strong>le</strong> seul à connaître sous ce vocab<strong>le</strong>… Tout simp<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> rond-point près de l’éco<strong>le</strong> d’infirmière.Accueil périscolaire en maternel<strong>le</strong>Liliane Lucchesi regrette l’absence d’un projet pédagogique dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>smaternel<strong>le</strong>s de Pontarlier.Liliane Lucchesi : “Oui c’est ça, c’est une garderie !”Patrick Genre : “C’est une garderie et j’en suis fier. Proximité, simplicité,disponibilité, accueil et plaisir. Voilà, je vous l’ai écrit <strong>le</strong> projet pédagogique !”Jardins familiauxJean-Yves Bouveret : “Les cabanons, il est prévu que la vil<strong>le</strong> en rachèteplus ?”Patrick Genre : “5 000 ! Pardon… on investit 5 000 euros par an.”Charte des associationsKarine Grosjean : “Un bête règ<strong>le</strong>ment intérieur, uti<strong>le</strong> certes, mais ça ne vapas plus loin…”4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants25300 PONTARLIERTél. 03 81 39 47 03


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010PONTARLIERSANTÉ252 litsVisite guidéedu nouvel E.H.P.A.D.Déjà pratiquement p<strong>le</strong>in, <strong>le</strong> nouvel établissementd’hébergement pour personnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D.)est en fonction depuis juin. Découverte des lieux.Les personnes autonomesoccupent l’unité baptiséeAgate. Cel<strong>le</strong>s qui commeGeorges Moyse, 88 ans,résidaient déjà à la maisonde retraite de l’hôpital sontravies du changement.“C’est diffici<strong>le</strong> de ne pasapprécier. Apparemment, ilne manque rien”, observel’a<strong>le</strong>rte retraité. Chaquerésident est “logé” dansune chambre de 20 m 2 qu’ilpeut personnalisé dans ladécoration.Avec 14 000 m 2 d’espace bâti, c’estprobab<strong>le</strong>ment la plus importanteconstruction réalisée depuisdes lustres dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.<strong>La</strong> facture s’élève d’ail<strong>le</strong>urs à 36 millionsd’euros T.T.C. Le projet de nouvel<strong>le</strong> maisonde retraite répondait à un doub<strong>le</strong>objectif. Pallier la vétusté et à la comp<strong>le</strong>xeréhabilitation de l’ancien E.H.P.A.D.situé vers l’hôpital qui se répartissait surplusieurs bâtiments. Et répondre au besoinde 80 lits en gériatrie mis en évidencepar une étude de prise en charge conduiteen 2004 sur <strong>le</strong> territoire de santé. “CetE.H.P.A.D. offre une capacité d’accueil de252 lits, soit 29 de plus qu’auparavantsur l’hôpital. On arrive ensuite à 80 enprenant en compte l’ouverture de nouveauxlits dans <strong>le</strong>s hôpitaux locaux deLevier, Mouthe et plus tard à Nozeroy”,détail<strong>le</strong> Dominique Bardou, <strong>le</strong> directeurde l’hôpital.Le chantier a été réalisé en deux ans, soitplus vite que prévu. Le directeur expliquecette rapidité par <strong>le</strong> choix de prendre uneoption de réalisation avec un seul interlocuteur,l’entreprise Pertuis enl’occurrence. Célérité bienvenue quandil s’agit en fait de conforterla prise en charge despersonnes âgées.L’ouverture anticipée del’établissement permetaussi de récupérer dessurfaces à l’hôpital quiserviront à améliorerl’hôtel<strong>le</strong>rie dans <strong>le</strong>s servicesde médecine.D’extérieur, <strong>le</strong> bâtimentavec sa structure rayonnanteen impose. À<strong>La</strong> moyenned’âgeavoisine85 ans.l’intérieur, la conception architectura<strong>le</strong>en arborescence brise l’effet de tail<strong>le</strong>. Surprenant.Les 252 chambres individuel<strong>le</strong>ssont structurées en 6 unités de 42 lits quise décomposent el<strong>le</strong>s-mêmes en 3 branchesde 14 lits. “On a une tout autre organisationpar rapport à l’ancien E.H.P.A.D.”,précise Réjane Simon, cadre supérieurde santé. Trois unités spécifiques occupentl’une des 2 ai<strong>le</strong>s du bâtiment. Ontrouve au rez-de-chaussée l’unitéaccueillant <strong>le</strong>s patients atteints de démencetype Alzheimer. À l’étage, l’unité desoins longue durée sans oublier <strong>le</strong>s 5 litsd’hébergement temporaire. Le secondniveau est réservé à l’accueil des personnesautonomes. L’ai<strong>le</strong> gauche comprend3 autres unités moins spécifiques.Toutes <strong>le</strong>s chambres sont conçues sur <strong>le</strong>Chaque unité disposed’une sal<strong>le</strong> d’animationoù <strong>le</strong> personnel proposedes activités adaptéesaux résidents.DerrièreDominiqueBardou, <strong>le</strong> directeurde l’hôpital, l’ensemb<strong>le</strong>du staff administratif,médical et paramédicaldu nouvel E.H.P.A.D.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010PONTARLIER 9Un grand parc agrémentéde sentiers de promenadeest accessib<strong>le</strong> à l’arrièredu bâtiment.Les personnes âgées seretrouvent pour manger,écouter de la musique etjouer dans la grande sal<strong>le</strong>commune qu’on retrouvedans chaque unité.Les repas sont préparésaux cuisines de l’hôpitalpuis livrées à l’E.H.P.A.D.dans ces popotes.même modè<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s offrent 20 m 2 avec sal<strong>le</strong>de bains privative. “Le transfert desmalades s’est déroulé en une seu<strong>le</strong> journée,<strong>le</strong> 8 juin. On a éga<strong>le</strong>ment enregistré unetrentaine de nouvel<strong>le</strong>s entrées en juin. Ilreste quelques places sur <strong>le</strong> secteur autonome”,rappel<strong>le</strong> Esmael Ngamba, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>du pô<strong>le</strong> gériatrie.99 % des résidents sont originaires du territoirede santé de l’hôpital de Pontarlier.<strong>La</strong> moyenne d’âge avoisine 85 ans. <strong>La</strong> populationféminine représente 75 % del’ensemb<strong>le</strong>. Simp<strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t de la démographiechez <strong>le</strong>s personnes âgées. L’E.H.P.A.D.mobilise 150 personnes issues du corpsmédical, administratif ou technique. “Ceprojet va générer en tout la création d’unevingtaine de postes dont 14 en 2010”, poursuitDominique Bardou. L’équipe médica<strong>le</strong>du docteur Esmael Ngamba compte 4gériatres. El<strong>le</strong> fonctionne en étroite relationavec <strong>le</strong>s 3 cadres de santé qui gèrent<strong>le</strong> para-médical. “On a notamment renforcél’équipe d’animation. Chaque service disposed’ail<strong>le</strong>urs d’une sal<strong>le</strong> dédiée àl’animation.”<strong>La</strong> partie centra<strong>le</strong> abrite des locaux administratifset pour <strong>le</strong>s intervenants sociaux,gérants de tutel<strong>le</strong>, psychologue, diététicienne,médecins… Dans <strong>le</strong> hall d’entrée,<strong>le</strong> salon de coiffure, géré par 5 professionnelsextérieurs qui assurent des permanencesà tour de rô<strong>le</strong>. Juste à côté, <strong>le</strong> petitmagasin financé et géré en partenariatavec <strong>le</strong> Rotary club. Le bâtiment répondaux normes environnementa<strong>le</strong>s. Il est équipéde panneaux solaires pour l’eau chaudeet d’une chaufferie bois plaquettes. ■F.C.


10 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010PONTARLIERPONTARLIER<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> de Pontarlier a injecté en10 ans près de 770 000 euros enfaveur du commerce. “Plusieursactions phares ont ainsi été soutenues.<strong>La</strong> carte Altitude qui rassemb<strong>le</strong> 14 000porteurs. Dans <strong>le</strong> cadre de la rénovationdes vitrines et des enseignes, 69Nouvel<strong>le</strong> réforme de l’urbanisme commercialQuel<strong>le</strong> évolution pour <strong>le</strong> commerce pontissalien ?Diagnostic, programme d’aideset <strong>le</strong>s évolutions législatives, voilà <strong>le</strong>s principauxvo<strong>le</strong>ts abordés lors des Assises du Commerceorganisées <strong>le</strong> 22 juin à Pontarlier.Des questions…des réponses- Il nʼy aura pas dʼextension de la zoneb<strong>le</strong>ue dans la rue des <strong>La</strong>vaux- Le parking des casernes Marguetsera ouvert jusquʼà la fin du mois deseptembre- “Le sens de circulation de la rue dela République ne sera pas validé avantoctobre, a annoncé Patrick Genre. Onveut avoir deux mois p<strong>le</strong>in de test sansinterférence avec <strong>le</strong>s travaux qui setermineront fin juil<strong>le</strong>t.”- Depuis 2003, selon <strong>le</strong> maire, 300places de parking supplémentaires ontété créées au centre-vil<strong>le</strong>.PONTARLIER“On dit qu’un zèbreest plus féroce qu’unlion et je veux bien<strong>le</strong> croire”, observe Jean-MarcInvernizzi du Poney-club.L’homme sait de quoi il par<strong>le</strong>.C’est lui qui avait récupéréce petit zèbre à l’âge de8 mois quand celui-ci étaitdans la ménagerie d’un cirquede passage à Pontarlier. Doumala zébrel<strong>le</strong>, c’est unefemel<strong>le</strong>, n’allait pas tarder àdevenir une attraction. “Onnous disait alors que c’étaitun animal indomptab<strong>le</strong>,impossib<strong>le</strong> à monter.” Un beaudéfi à re<strong>le</strong>ver pour <strong>le</strong>s jeunescavaliers qui fréquentaient<strong>le</strong> poney-club.À force de ténacité,ils sont peu à peu parvenusà l’amadouer. Bien sûrpas au point d’en faire <strong>le</strong> plusdoci<strong>le</strong> des chevaux. Suffisammenttoutde même pourqu’il supporte<strong>le</strong>s mors et lasel<strong>le</strong> et accepteun cavaliersur son dos aumoinsquelquesminutes. “Ils’agissaitd’abord deréussir <strong>le</strong> défi.commerces ont bénéficié de142 000 euros de subvention. On peutéga<strong>le</strong>ment citer la mise en place avecla C.C.I. de la charte de qualité dansune vingtaine de magasins”, énumèreen préambu<strong>le</strong> Ar<strong>le</strong>tte Richard,l’adjointeau commerce et à l’artisanat.Ce plan de revitalisation va se prolongersous la forme de l’Opération Col<strong>le</strong>ctivede Modernisation de l’Artisanat,du Commerce et des Services.Un cabinet d’étudePrès de vient d’être recruté. Il770 000 eurosen 10 ans.doit dresser un état deslieux précis en vue deproposer une séried’actions concrètes àmettre en place courant2011. El<strong>le</strong>s peuventconcerner la modernisationdes commerces,<strong>le</strong>s animations, la signalétique,<strong>le</strong> renforcementet l’aménagement despô<strong>le</strong>s commerciaux…Aupréalab<strong>le</strong> sera déposé undossier de demande definancement au Fondsd’Intervention pour <strong>le</strong>sUn caractère bien trempéServices l’Artisanat et <strong>le</strong> Commerce.<strong>La</strong> rég<strong>le</strong>mentation en termed’implantation et d’urbanisme com-Retraite aux petits oignonspour Douma <strong>le</strong> zèbreÀ 14 ans, la mascotte du poney-club du <strong>La</strong>rmont n’a rienperdu de sa vivacité. Bel exemp<strong>le</strong> d’acclimatation pour cet animal qui a connuson heure de gloire à son arrivée à Pontarlier.Dans laménageried’un cirque.L’objectif n’était pas d’en faireun cheval de randonnée.Seuls <strong>le</strong>s bons cavaliers duponey-club pouvaient <strong>le</strong> monter.”Naissance d’une mascottequi ne s’est jamais reproduite.Les zèbres mâ<strong>le</strong>s necourent pas <strong>le</strong>s prés dans <strong>le</strong>secteur…Douma n’avait plus qu’à sela cou<strong>le</strong>r douce. Ce dont el<strong>le</strong>ne s’est pas privée. “Quandel<strong>le</strong> avait décidé d’al<strong>le</strong>rquelque part, aucune barrièrene l’arrêtait” ajoute sonmaître. C’est un animal trèspossessif qui suit partout sesmaîtres et se montre vite irritab<strong>le</strong>envers <strong>le</strong>s autres. Unefois qu’on a compris son fonctionnement,ça va. Sinon gareà la morsure ou au coup desabot qui fait mouche àchaque fois, contrairementau cheval moins précissemb<strong>le</strong>-t-il. SiDouma a du caractère, el<strong>le</strong>sait aussi se montrer doci<strong>le</strong>.Pratiquement jamais attachée,el<strong>le</strong> passe l’hiver àl’écurie avec <strong>le</strong>s chevaux. Etsort au gré de son humeur.“On en fait pratiquement cequ’on en veut à l’intérieur.”Jean-MarcInvernizziavaitrécupérécette petitezébrel<strong>le</strong>quand el<strong>le</strong>avait 8 mois.Si <strong>le</strong>s phares médiatiques sesont éteints depuis longtemps,Douma reste unecuriosité loca<strong>le</strong> qui a toutesa place au parc animalierdu <strong>La</strong>rmont. Daims, mouflons,chèvres naines, moutonsdu Cameroun égayentaussi <strong>le</strong>s lieux, à la grandejoie des famil<strong>le</strong>s qui ont faitdu site un but de promenadetrès fréquenté. “J’ai réaliséce parc animalier parplaisir. J’aime <strong>le</strong>s bêtes etcroyez-moi, el<strong>le</strong>s me <strong>le</strong> rendentbien…” ■F.C.SPORTLe maire de Pontarlier et Ar<strong>le</strong>tte Richard,l’adjointe au commerce,animaient ces Assises du Commerce.26 membresmercial a pas mal évolué depuis 2003.“On est passé des C.D.E.C. à 300 m ✒aux C.D.A.C. à 1 000 m ✒ et demainon n’aura plus rien du tout avec <strong>le</strong> projetde réforme de l’urbanisme commercial”,schématise en forçant <strong>le</strong> traitPatrick Genre.L’objectif de ce projet consiste simp<strong>le</strong>mentcomme <strong>le</strong> précise <strong>le</strong> maire dePontarlier à passer <strong>le</strong> dossier sur <strong>le</strong>sépau<strong>le</strong>s des élus. “On devra faire abstractiondu type de commerce en seconcentrant uniquement sur la déterminationdes zones d’implantation commercia<strong>le</strong>.”Cette nouvel<strong>le</strong> méthode varemettre au goût du jour <strong>le</strong>s fameuxS.C.O.T. ou Schémas de Cohérence Territoria<strong>le</strong>qui existaient surtout dans<strong>le</strong>s grands centres urbains. “Sans cohérenceintercommuna<strong>le</strong>, on irait probab<strong>le</strong>mentà la catastrophe”, observePatrick Genre. ■Le Haut-Doubs présentaux 24 heures de rol<strong>le</strong>rLe club de rol<strong>le</strong>r-skate de Pontarlier s’est rendu fin juin aux 24 heuresde rol<strong>le</strong>r organisées au Mans sur <strong>le</strong> circuit Bugatti. “Celui qui est utilisépar <strong>le</strong>s motos,où se dispute <strong>le</strong> Bol d’or”,précise Bertrand Garnache,<strong>le</strong> président du club. <strong>La</strong> “délégation” pontissalienne se déplaçait avec 26personnes dont 18 coureurs répartis en 2 équipes. “Cette année, on a montéune équipe course avec l’objectif de terminer dans <strong>le</strong>s 50 premiers.” Unepointe d’ambition sportive, histoire de motiver <strong>le</strong>s troupes. Résultat : 99 èmeet 631 km pour l’équipe 1 et 204 ème (565 km) pour l’équipe 2.Mais <strong>le</strong>s pratiquants pontissaliens participaient avant tout pour <strong>le</strong> plaisirde se retrouver autour d’un même loisir. Ils s’étaient déguisés l’an dernieren vaches comtoises lors de la parade d’ouverture. En 2010, place à uneautre spécialité du Haut-Doubs avec <strong>le</strong> biathlon. <strong>La</strong> décontraction est demise au sein de ce club. “Après la pause estiva<strong>le</strong>, on reprend <strong>le</strong>s séancesd’entraînement en septembre au gymnase Cordier.” ■Encore un défi re<strong>le</strong>vé par <strong>le</strong>s membres du rol<strong>le</strong>r pontissalien.


PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 201011EAU POTABLEDeux nouveaux puitsInquiétante baissede la nappe phréatiqueL’eau n’est pas une ressource inépuisab<strong>le</strong>, même dans<strong>le</strong> Haut-Doubs. Pour preuve, <strong>le</strong> niveau des nappes n’a jamais étéaussi bas dans la plaine de l’Arlier. <strong>La</strong> C.C.L. a<strong>le</strong>rte.“<strong>La</strong> situation est critique”lâche Gil<strong>le</strong>sJeannin, <strong>le</strong> directeurdes services de laCommunauté de communes du<strong>La</strong>rmont (C.C.L.). Les apparencessont trompeuses : <strong>le</strong> printempspour <strong>le</strong> moins pourri enapparence n’a pas permis deLe caractèrekarstiquedu sous-soln’arrangerien.remplir <strong>le</strong>snappes souterraines.Beaucoup depluie certes,mais sous formede petitsépisodesépars. L’andernier déjà,une station depompage avaitété arrêtée surla plaine del’Arlier pourcauseniveaubas.detropUneréunion de crise avait même étéorganisée en mairie de Pontarlier<strong>le</strong> 13 octobre dernier. 90 %de l’eau qui cou<strong>le</strong> au robinet desPontissaliens proviennent justementde la plaine de l’Arlier(<strong>le</strong> reste est pompée dans <strong>le</strong> lacSaint-Point). Les deux puits,“Champagne 2” et “Champagne3”, sont donc <strong>le</strong>s points névralgiquesde la distribution d’eau.Les abonnés pontissaliensconsomment à eux seuls 5 000 m 3d’eau par jour. “On a rarementété aussi bas, répète Gil<strong>le</strong>s Jeannin.On pompe désormais àmoins 10 mètres, alors qued’habitude c’est à - 8 ou à - 9mètres.” Le caractère karstiquedu sous-sol n’arrange rien. C’estvisib<strong>le</strong>ment la première annéeque l’hiver et <strong>le</strong> printemps nepermettent pas de remplir lanappe.<strong>La</strong> préoccupation aujourd’huipour <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de la C.C.L.est d’assurer l’alimentation des30 000 administrés de ce territoire.Les projets sortent descartons. Première décision : <strong>le</strong>sdeux puits de Champagne, quine sont pas protégeab<strong>le</strong>s commel’impose la loi, seront à termefermés.<strong>La</strong> C.C.L. est actuel<strong>le</strong>ment à larecherche de nouveaux puits.“Nous allons entamer la réalisationde deux nouveaux puits,sur la commune d’Houtaud”confie la C.C.L. dont l’objectifest éga<strong>le</strong>ment de réaliser uneinterconnexion avec <strong>le</strong>s autrespuits des syndicats de Bians<strong>le</strong>s-Usiersnotamment, tousproches du Drugeon. “Commel’eau se fait plus rare, l’intérêtcommun de tous est de rechercherde nouveaux puits et à terme,d’aboutir à un maillage desréseaux.” Le premier nouveaupuits d’Houtaud devrait entreren service au début de l’annéeprochaine. ■J.-F.H.30 JUINAU31 JUILLET2010Claire Eme, responsab<strong>le</strong> du service “eau” à la C.C.L., en compagnie de Jacques Oudot,technicien, devant un des deux puits de la plaine de l’Arlier voué, à terme, à la fermeture.AGRICULTUREUne juste répartitionSolidarité autourdu foncier agrico<strong>le</strong>Les jeunes agriculteurs des cantons de Pontarlier et Mouthese sont mobilisés <strong>le</strong> 18 juin dans <strong>le</strong> cadre de la semainenationa<strong>le</strong> de préservation du foncier agrico<strong>le</strong>.Les JeunesAgriculteursde Mouthe etPontarliers’étaientmobilisés <strong>le</strong>18 juin dans<strong>le</strong> cadre de lasemaine depréservationdu foncieragrico<strong>le</strong>.<strong>La</strong> cohabitation entre l’agricultureet l’urbanisation fonctionne plutôtbien en général dans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Ce qui n’empêche pas de restervigilant et de participer aussi auxopérations nationa<strong>le</strong>s. Les J.A. (jeunesagriculteurs) du secteur avaient doncchoisi de poser une bandero<strong>le</strong> au rondpointdu contournement des Hôpitaux-Neufs.Juste <strong>le</strong> temps d’a<strong>le</strong>rter quelquesautomobilistes avant d’être rapidementcontraints de ranger <strong>le</strong> calicot.“On veut interpel<strong>le</strong>r <strong>le</strong> public et <strong>le</strong>s élussur cette problématique foncière. EnFrance, 24 m ✒ de terres disparaissentchaque seconde. Une tel<strong>le</strong> surface permettraitde produire l’équiva<strong>le</strong>nt de 55baguettes grâce à la farine produitesur 24 m ✒ . Au total, ce sont 75 000hectares de foncier agrico<strong>le</strong> qui sontabsorbés par l’urbanisation chaqueannée”, souligne Damien Paris, l’undes jeunes agriculteurs mobilisés.<strong>La</strong> question foncière est toujours uneforte préoccupation chez <strong>le</strong>s candidatsà l’installation. D’autant plus dans unsecteur agrico<strong>le</strong> dynamique comme <strong>le</strong>Haut-Doubs où <strong>le</strong>s disponibilités sontfaib<strong>le</strong>s. Dès qu’une ferme se libère,son parcellaire ne reste pas longtempssans repreneur.Pour éviter d’avoir à réquisitionnersans compensation de surface, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitéscherchent à se constituerdes réserves foncières. Comme l’a faitla communauté de communes du Montd’Or et des Deux lacs en rachetant 20hectares à un agriculteur sur <strong>le</strong>s hauteursde Montperreux. <strong>La</strong> qualité decette monnaie d’échange semb<strong>le</strong> discutab<strong>le</strong>selon Mickaël Courtet. “Cen’est pas très intéressant sur <strong>le</strong> planagrico<strong>le</strong>. On n’est pas systématiquementopposé à ce type d’opération maison souhaiterait être davantage associéà la concertation”, conclut cet autrejeune agriculteur. ■F.C.ESPACE VALENTIN ● BESANÇON(Sortie va<strong>le</strong>ntin Nord ) 03.81.80.85.00


PONTARLIER ET ENVIRONS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 201012CONFLITque ce genre de locatairesoit fiché ! Pas pourmoi, car je sais que je ne récupéreraijamais mes loyers “J’aimeraisimpayés mais parce qu’il profite du systèmeet que d’autres propriétaires pourrontêtre <strong>le</strong>s victimes.” Propriétaire d’une maisonneuve située à Morre, Bernard Vieil<strong>le</strong>est amer. Sentiment de ras-<strong>le</strong>-bol pour nepas dire de découragement lorsqu’il a puouvrir - en présence d’un huissier - la portede sa maison louée à un coup<strong>le</strong> de propriétaire.En quelques mois, l’homme et lafemme lui ont littéra<strong>le</strong>ment “explosé” lacoquette demeure agrémentée d’un joli jardinsurplombant Besançon. Les loyers de700 euros pour une surface de 151 m 2 (avecSource de nombreux conflitsPROPRIÉTAIRE - LOCATAIRE :LE MATCHLes différends entre bail<strong>le</strong>urs et locataires sont légion. Exemp<strong>le</strong> avec un propriétaire flouéet une locataire usurpée. Bal<strong>le</strong> au centre avec l’A.D.I.L. du Doubs qui arbitre ces deux cas.Exemp<strong>le</strong> du propriétaire “flou锓En plus de ne pas payer, il dégrade !”Colère d’un propriétaire qui doit faire face à six mois de loyersimpayés et dont la maisonnette a été “pulvérisée” par un locatairepeu scrupu<strong>le</strong>ux. Plus de 50 000 euros de travaux à prévoir.13,15 euros de charges) n’étaient plus payésdepuis six mois.“Que <strong>le</strong> locataire n’arrive pas à payer, jepeux comprendre, on peut en discuter pourtrouver une solution… Mais qu’il te fracasseta demeure, je n’admets pas. Je memets à la place de ces propriétaires qui ontfait un investissement en pensant <strong>le</strong> rentabilisergrâce à la location et qui se retrouventaujourd’hui sur <strong>le</strong> carreau !” Presqu’unappel au peup<strong>le</strong> de la part de cethomme qui a signifié <strong>le</strong> mandat d’expulsionà ce coup<strong>le</strong> dont il a perdu la trace. “Jeviens de m’apercevoir qu’ils ont fait ça àun autre propriétaire. Pire, ils ont fait appelà une entreprise pour couper et tail<strong>le</strong>r <strong>le</strong>sarbres et ne l’ont jamais payée.” Bref, ladouce idée selon laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> propriétairepeut tout se permettre et qu’il rou<strong>le</strong> surl’or semb<strong>le</strong> passer de vie à trépas. “<strong>La</strong> rég<strong>le</strong>mentationest anorma<strong>le</strong> : autant je suispour <strong>le</strong> droit limitant l’expulsion, autantcertaines lois protègent trop <strong>le</strong> locataire !”Après constat d’huissier, <strong>le</strong> propriétaire vadéposer plainte pour tenter de récupérerune partie des impayés. C’est loin d’êtregagné. ■E.Ch.Le propriétairea retrouvé sonlogement dans unpiteux état.Le locataire s’estenvolé dans lanature.Exemp<strong>le</strong> d’une locataire “usurpée”Mise à la porte à 76 ansLiliane Girod qui louait un appartement àSaint-Gorgon-Main dit avoir été expulsée sansraison valab<strong>le</strong> et a perdu sa caution. El<strong>le</strong> vitdésormais dans un H.L.M. à Avoudrey.Liliane Giroda déménagéà Avoudreysans avoirrécupérésa cautionde sonprécédentappartement.“Il pensait que j’étais une vieil<strong>le</strong> dame qui n’allait passe battre. C’était mal me connaître.” Liliane Girodest une retraitée énergique qui ne cache toutefoispas que cette expulsion suivie d’un déménagementen catastrophe a été diffici<strong>le</strong> à encaisser menta<strong>le</strong>ment. <strong>La</strong> damen’est pas du genre à baisser <strong>le</strong>s bras : “Le 21 janvier 2010, <strong>le</strong>propriétaire m’a notifié par <strong>le</strong>ttre recommandée la fin de monbail. J’étais dans cet appartement depuis <strong>le</strong> mois de juin 2009”rapporte-el<strong>le</strong>.Fin janvier, sous la pression, el<strong>le</strong> décide de signer la fin du bail.“En plus, il voulait augmenter à 440 euros <strong>le</strong> loyer que je payais430 euros sans <strong>le</strong>s charges”, dit-el<strong>le</strong>. Ce petit appartement, dedeux pièces, se situait à Saint-Gorgon-Main, petit village oùLiliane avait noué des contacts en s’engageant dans la vie associative.En plus de ce départ précipité, el<strong>le</strong> n’a pas revu sa caution(un mois de loyer) car <strong>le</strong> propriétaire estime qu’el<strong>le</strong> a dégradéune partie de l’habitation. Un constat que la locataire réfute.“Il dit que j’ai cassé pour un montant de 1 525 euros. C’est complètementfaux.”Dans ce cas précis, diffici<strong>le</strong> de prendre position entre la versiondu propriétaire et cel<strong>le</strong> du bail<strong>le</strong>ur. Une chose est claire : la loiprotège <strong>le</strong> locataire. Ainsi, <strong>le</strong> non-respect en cours de bail par <strong>le</strong>locataire de l’une de ses obligations (retards répétés de paiementdes loyers, défaut d’entretien du logement, troub<strong>le</strong>s de voisinage)peut notamment constituer un motif légitime et sérieuxpour donner congé. Le congé doit indiquer <strong>le</strong> motif allégué. Dans<strong>le</strong> cas présent, <strong>le</strong> motif ne semb<strong>le</strong> pas clair.Mais l’arrière-grand-mère a décidé de ne pas se laisser faire.Action en cours pour récupérer, pourquoi pas, <strong>le</strong>s 430 euros decaution. “Car lorsqu’on a une petite retraite, on ne peut pas sepasser de cette somme” conclut-el<strong>le</strong>.■E.Ch.L’Association départementa<strong>le</strong> pour l’information sur <strong>le</strong> Logement“Les locataires sont bien protégés”L’A.D.I.L. du Doubs répond ànos deux exemp<strong>le</strong>s. Ce service juridiquegratuit a déjà conseillé près de290 000 personnes depuis 1987.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Dans <strong>le</strong> cas du propriétairedont la maison a été abîmée, peut-on imaginerun “fichage” du mauvais locataire ?So<strong>le</strong>dade Rocha (directrice de l’A.D.I.L.) : Non, onne peut pas imaginer ce type de procédure.L.P.P. : Le propriétaire doit faire face à 50 000 eurosde travaux. Il n’est pas protégé !S.N. : C’est faux. Il existe un système récentqui se nomme la gestion du risque locatif(G.R.L.). C’est une assurance qui permetaux propriétaires de s’y retrouver en casd’impayé ou dégradations. L’assurance estun taux fixé à 2,5 % du loyer. Bien évidemment,c’est <strong>le</strong> locataire qui paye à la fin…Le propriétaire peut déduire cette assuranceen crédit d’impôt ou impôt foncier.L.P.P. : Les différends entre bail<strong>le</strong>ur et locataire explosent-ils?S.N. : Non, on ne note pas de recrudescencemais nous nous rendons compte que beaucoupde personnes sont mal informées. El<strong>le</strong>spensent qu’Internet délivre des clés, or cen’est pas toujours <strong>le</strong> cas. Nous sommes unservice gratuit. Avant d’acheter une maison,ou louer un appartement, je conseil<strong>le</strong>aux personnes de venir nous voir. On voitdes choses qui sont parfois camouflées commela copropriété… Nous sommes là pourinformer et notre travail s’arrête avantl’instruction. On se rend compte que <strong>le</strong>s personnesâgées sont plutôt fidè<strong>le</strong>s, à l’inversedes étudiants qui viennent quant la situationdevient compliquée.L.P.P. : Concernant notre retraitée, que peut-el<strong>le</strong> espérer?S.N. : Si el<strong>le</strong> a signé l’état des lieux, sa causeva être diffici<strong>le</strong>. Il faut étudier son dossier.L.P.P. : Peut-on conclure que <strong>le</strong> locataire est bien protégé.S.N. : Oui, <strong>le</strong> locataire est bien protégé maisil existe toujours des propriétaires quin’appliquent pas la loi. En France, chacuna la chance d’être informé par un servicegratuit. Il faut en profiter.■Propos recueillis par E.Ch.Renseignements : A.D.I.L. du Doubsà Besançon : Espace Jean-Jaurès,30 C, rue Caporal Peugeot -Quartier Saint-Ferjeux à Besançon.Tél. : 03 81 61 92 41 ouadil25@wanadoo.fr


14 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010PONTARLIER ET ENVIRONSPONTARLIER4 salariésDomici<strong>le</strong> Adorédéjà honoréCette entreprise pontissalienne de services à la personnevient d’être récompensée au concours Ta<strong>le</strong>nts2010 des Boutiques de gestion. Reconnaissance.Le vieillissement de la populationsuscite de multip<strong>le</strong>sbesoins en termed’accompagnement, de garde,d’assistance. Des besoins générateursd’emplois et d’activité pouvantservir de tremplin à des porteurs deprojet comme c’est <strong>le</strong> cas de Marie-Christine Barthoulot qui a créé Domici<strong>le</strong>Adoré en octobre 2009.Cette infirmière originairede MaîcheSeu<strong>le</strong>ment disposait déjà d’uneexpérience trèsdu personnel diversifiée avant dequalifié. se lancer. El<strong>le</strong> a exercédans l’Éducationnationa<strong>le</strong>, en milieuhospitalier françaisou suisse, que ce soiten pédiatrie ou engériatrie. “J’avaisenvie de m’investirdans une activité quisorte du cadre del’infirmière libéra<strong>le</strong>limitée à des actes desoins et qui laisseaussi la possibilité de manager uneéquipe, sans compter l’aspect commercial”,note Marie-Christine Barthoulotqui a peaufiné pendant deux ans<strong>le</strong>s détails de son projet.Pontarlier offrait selon el<strong>le</strong> <strong>le</strong> potentieladéquat pour accueillir une nouvel<strong>le</strong>entreprise de services à la personneimplantée en l’occurrence aucentre-vil<strong>le</strong>, rue Gambetta. “On estobligé d’ouvrir un local d’accueil dèslors qu’on dispose d’un agrément qualitéautorisant à faire des toi<strong>le</strong>ttes.”Le gros de l’activité concerne l’aide auxpersonnes dépendantes, qu’el<strong>le</strong>s soientâgées, handicapées, accidentées oumalades. Les services sont multip<strong>le</strong>s :garde malade, toi<strong>le</strong>ttes, soins d’hygiène,préparation de repas, livraisons, transport,assistance administrative… Domici<strong>le</strong>Adoré propose éga<strong>le</strong>ment d’autresprestations. L’offre s’étend de la garded’enfants à toutes <strong>le</strong>s tâches domestiques,administratives ou “techniques”de la vie quotidienne. “On nous sollicitepar exemp<strong>le</strong> pour des gardesd’enfants sur des créneaux courts outrès contraignants qui n’intéressentpas <strong>le</strong>s nounous.” Ce qui suppose beaucoupde soup<strong>le</strong>sse horaire.Domici<strong>le</strong> Adoré fonctionne ainsi 7 jourssur 7 de 6 à 22 heures sans oublier <strong>le</strong>sgardes de nuit. L’entreprise emploieaujourd’hui 4 personnes à temps partielsoit 2,5 équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in.“On prévoit d’embaucher deux nouveauxsalariés pour arriver à 3,5 E.T.P.”Marie-Christine Barthoulot se montreparticulièrement exigeante sur <strong>le</strong> plandes compétences. El<strong>le</strong> recrute seu<strong>le</strong>mentdu personnel qualifié, à savoirdes aides-soignantes et des auxiliairesde vie socia<strong>le</strong> (A.V.S.). “On se doit d’êtreirréprochab<strong>le</strong>” dit-el<strong>le</strong>.Si el<strong>le</strong> n’éprouve aucune anxiété à gérerune équipe ou démarcher une entreprise,el<strong>le</strong> ne raffo<strong>le</strong> guère des tâchesadministratives. “C’est l’aspect <strong>le</strong> plusdur à gérer. Heureusement je suis bienaidée par mon époux. Il est conjointcollaborateur et m’assiste dans la gestionadministrative et financière.”Huit mois après sa création, Domici<strong>le</strong>Adoré a été récompensé par <strong>le</strong> juryHuit moisaprès <strong>le</strong>lancementde sonactivité,Marie-ChristineBarthoulotprévoit derecruterdeuxnouveauxsalariés.du concours Ta<strong>le</strong>nts des Boutiques degestion. Sur 29 dossiers retenus enFranche-Comté, 5 ont été honorés etsont d’ores et déjà sé<strong>le</strong>ctionnés pour<strong>le</strong> concours national. ■F.C.Domici<strong>le</strong> Adoré11, rue Gambetta25300 PontarlierTél. : 03 81 39 26 20De grandes marquesà prix entrepôt


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010DOSSIERLES NOUVEAUX BARONSDE L’ÉCONOMIE LOCALE15> Gamme granulés de bois> Le si<strong>le</strong>nce de la convection naturel<strong>le</strong>> Beauté de la flammeLe poê<strong>le</strong> autrichien9 ZA Les Prés Mouchets - 25 500 LES FINSTél. 06 14 65 17 89www.rika.euQu’ils soient créateurs ou repreneurs, <strong>le</strong>s jeunes dirigeantsd’entreprise du secteur partagent plusieurs pointscommuns. <strong>La</strong> plupart sont originaires de la région etcomptent bien continuer à s’y épanouir <strong>le</strong> plus longtempspossib<strong>le</strong>. Beaucoup ont gardé ce réf<strong>le</strong>xe très pragmatiqued’évoquer la tail<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur entreprise en fonction dunombre d’emplois et non pas en se référant au chiffred’affaires. Encourageant, car c’est aussi ce qui distingue<strong>le</strong> patron autodidacte du dirigeant issu d’une grande éco<strong>le</strong>.Les jeunes patrons du Haut-Doubs ont de l’ambition maissavent aussi garder <strong>le</strong>s pieds sur terre. Dossier.ANALYSELe profilCréation d’entreprise :plutôt des hommes entre 31 et 45 ansOn enregistre chaque année dans <strong>le</strong> Doubs entre 1 200 à 1 500 créationsd’entreprises. Un niveau nécessaire au maintien de l’outil économique.Le centre des jeunesdirigeants du Haut-Doubs en sommeilCette association patrona<strong>le</strong> ne regroupeplus que 8 jeunes dirigeants, soitdeux fois moins quʼavant la crise. “LeC.J.D. du Haut-Doubs est aujourd’huien perte de vitesse. C’est toujoursplus compliqué de mettre en place unprogramme d’actions sur une basede 8 participants”, regrette Jean-PhilippeBlondeau, <strong>le</strong> président de la sectionHaut-Doubs.Ce jeune cadre commercial se prépareà reprendre <strong>le</strong>s rênes delʼentreprise A.T.M. fondée par sonpère en 1996. Le C.J.D. est tout à lafois une structure de formation,dʼéchange et de partage au servicedes jeunes dirigeants. “On se retrouvehabituel<strong>le</strong>ment une fois par mois.On participe à deux forums de formationsur <strong>le</strong> commerce, la communication,la découverte de soi… Onfonctionne aussi toute l’année au seinde différentes commissions qui traitentde sujets actuels comme celuidu recrutement en zone frontalière.”Diffici<strong>le</strong> aujourd’hui de par<strong>le</strong>rde création d’entreprise enignorant <strong>le</strong> raz-de-marée desauto-entrepreneurs. “Ils sontresponsab<strong>le</strong>s d’une création sur deux,observe <strong>La</strong>urent Sage, responsab<strong>le</strong> desétudes économiques à la C.C.I. duDoubs. Le succès de ce statut est indéniab<strong>le</strong>.Il comb<strong>le</strong> un vide entre <strong>le</strong> chômageet la création pureet dure d’une société.Certains s’engagent surcette voie juste pourexercer une activitécomplémentaire. Pourd’autres, il s’agit detâter <strong>le</strong> terrain dansl’idée peut-être de semettre à son compte.Une partie d’entre euxréussira.”Hors auto-entrepreneurs,on recense 300“<strong>La</strong> paritén’est pasde mise.”créations d’entreprise depuis 18 moissur l’arrondissement de Pontarlier eny incluant <strong>le</strong> canton de Maîche. 20 %dans l’industrie, 40 % dans <strong>le</strong> commerceet 40 % dans <strong>le</strong>s services. Unerépartition identique à cel<strong>le</strong> du Doubs.<strong>La</strong> part industriel<strong>le</strong> n’est pas négligeab<strong>le</strong>.El<strong>le</strong> explique en partie pourquoi<strong>le</strong>s créations d’entreprise dans <strong>le</strong>Doubs sont un peu plus pérennesqu’ail<strong>le</strong>urs. En France, une entreprisenouvel<strong>le</strong> sur deux périclite au boutde deux ans. <strong>La</strong> longévité est plus é<strong>le</strong>véechez nous. “Le Doubs et <strong>le</strong> Haut-Doubs restent des territoires très industrialisés.Les créations d’entreprisedans l’industrie sont toujours plusdurab<strong>le</strong>s que dans <strong>le</strong> commerce ou <strong>le</strong>sservices.”<strong>La</strong>urent Sage estime que la qualitédes dispositifs d’accompagnementcontribue aussi à ce surcroît d’efficacité.“Une entreprise bien accompagnée dureplus longtemps que <strong>le</strong>s autres. Le faitde s’inscrire dans ou plusieurs réseauxest un atout pour <strong>le</strong> créateur.” 50 % descréateurs du Haut-Doubs ont entre 31et 45 ans. 20 % moins de 30 ans et 30 %plus de 45 ans. Enfin, la parité n’estpas de mise avec des hommes qui représentent80 % des nouveaux patrons. ■F.C.Jean-PhilippeBlondeau,futur patrond’A.T.M.,présideéga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> Centredes Jeunesdirigeantsdu Haut-Doubs.EMPLOYÉE PUIS DIRIGEANTEUne touche de féminitédans un univers d’hommesMarie Monnier codirige depuis 2004 l’entrepriseInvernizzi à <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux. Simp<strong>le</strong> affaire deconfiance, de compétence et de passion.Les jeunes dirigeantes dʼentreprise semb<strong>le</strong>ntassez rares dans <strong>le</strong> Haut-Doubs.Ce qui ne signifie nul<strong>le</strong>ment quʼel<strong>le</strong>ssoient absentes. El<strong>le</strong>s exercent probab<strong>le</strong>mentdes responsabilités de façon moinsvisib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> libéral ou <strong>le</strong> tissu associatif,quand el<strong>le</strong>s ne sont pas dʼefficaces collaboratricesde <strong>le</strong>ur patron de mari.Rien de tout cela chez Marie Monnier. CetteBisontine dʼorigine a toujours eu une attirancepour <strong>le</strong>s grues et <strong>le</strong>s engins de chantier.Ce genre de fascination ne sʼexplique pas.Avec son Bac C en poche, el<strong>le</strong> suit une formationdʼingénieur en génie civil et urbanismeà lʼI.N.S.A. de Lyon dans lʼidée bien sûrde travail<strong>le</strong>r dans ce secteur dʼactivité et plusprécisément dans <strong>le</strong> gros œuvre.Sitôt sortie de lʼéco<strong>le</strong> en 1996, el<strong>le</strong> décrocheson premier emploi chez Invernizzi. “J’estimeque ce ne n’est pas moi qui ai eu du couragemais mes employeurs en faisant confiance àMarie Monnier a décrochéen 1996 son premier emploichez Invernizzi,entreprise qu’el<strong>le</strong> codirigedepuis 2004 avecGratien Invernizzi.une jeune qui n’avait alors aucune expérience. J’ai eu la chance de travail<strong>le</strong>r avecJean Goguely, <strong>le</strong> gérant de l’époque, qui m’a tout appris.” Courageuse, sans doute,mais travail<strong>le</strong>use et curieuse, cʼest sûr.Marie Monnier fera pratiquement <strong>le</strong> tour de tous <strong>le</strong>s postes-c<strong>le</strong>fs au sein de cettestructure qui employait 50 salariés : chargée dʼétude, pilotage de chantier, suivifinancier… Exercice éminemment formateur pour une future dirigeante. “Au départde Jean Goguely, j’ai repris des participations dans <strong>le</strong> capital, explique cel<strong>le</strong> quicodirige lʼentreprise depuis 2004 avec Gratien Invernizzi. Le grand changements’opère au niveau des responsabilités surtout quand on travail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> gros œuvreavec un effectif de 30 à 45 salariés. C’est autre chose.”Ce qui la rebute <strong>le</strong> plus dans son métier : <strong>le</strong> poids des rég<strong>le</strong>mentations et desnormes. Autre souci, la difficulté de trouver du personnel qualifié. “On est prêt àembaucher trois ou quatre maçons sur <strong>le</strong> champ”, lance-t-el<strong>le</strong> sans conviction.Son arrivée aux commandes de lʼentreprise de <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux coïncidait aussiavec <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de lʼéquipe dirigeante. “On en a profité pour changer delogo.Mais l’évolution de l’entreprise s’est poursuivie sur <strong>le</strong> même mode qu’auparavanten intervenant toujours dans <strong>le</strong> génie civil” précise la dirigeante. ■ F.C.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010DOSSIERBÂTIMENT160 salariés<strong>La</strong> va<strong>le</strong>ur n’attend pas <strong>le</strong> nombre des annéesTrois compagnies spécialisées dans la prise en compte des risques liésà la construction se sont regroupées pour former la S.G.A.M., un grouped’assurance mutuel<strong>le</strong> présidé par <strong>le</strong> Bisontin Gérard Moyse.RESTAURATIONPontarlier mériterait d’êtrejumelée avec Foncine-<strong>le</strong>-Haut,berceau de la famil<strong>le</strong> Boos.Sans cette proximité géographique,Pierre-Ivan n’aurait peut-êtrejamais posé son baluchon en 2002dans la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs. Ilavait alors 33 ans et ouvrait sa premièreaffaire.L’Alchimie a vite trouvé sa place dansl’annuaire des bonnes tab<strong>le</strong>s loca<strong>le</strong>s.L’originalité de son chef lui confèreéga<strong>le</strong>ment un pouvoir d’attractionbeaucoup plus large et subtil. “On travail<strong>le</strong>avec une clientè<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> et desgastronomes à la recherche de nouvel<strong>le</strong>ssensations. Ces gourmets viennentde toute la Franche-Comté etmême de la région lyonnaise. On a aussiressenti <strong>le</strong>s effets de l’ouverture del’autoroute entre Neuchâtel et Yverdon”,observe <strong>le</strong> chef pontissalien.Huit ans après son installation pontissalienne,il n’éprouve aucun regret.Le pays lui plaît et lui laissel’opportunité de s’épanouir professionnel<strong>le</strong>ment.Quand il ne donne pascorps à la créativité culinaire dansson restaurant, il <strong>le</strong> fait avec ses copainsrestaurateurs comtois. “On forme unpetit groupe informel de 5 chefs installésdans <strong>le</strong> Doubs et <strong>le</strong> Jura. On prépareensemb<strong>le</strong> des buffets, des apéritifsdînatoires dans <strong>le</strong> cadre de grandsévénements : inauguration du standde la Région au salon de l’agriculture,remise du prix littéraire Edgar Faureà l’arche de la Défense, etc.” De vraisdéfis logistiques et créatifs comme <strong>le</strong>saime <strong>le</strong> chef pontissalien prêt renouve<strong>le</strong>rce type d’expérience <strong>le</strong> plus souventpossib<strong>le</strong>. “C’est l’occasiond’échanger avec d’autres confrères. Ceschal<strong>le</strong>nges p<strong>le</strong>ins d’imprévus mettenten évidence la réactivité inhérente aumétier” dit-il.Pierre-Ivan Boos est de la race desinstinctifs. Ne lui demandez pas s’ilcompte ouvrir un second restaurant,rester au même endroit, dans la mêmeCédric Mul<strong>le</strong>r, 28 ans et 160 salariés sous ses ordres.L’AlchimieFils de commerçant originaired’Orchamps-Vennes, Cédric Mul<strong>le</strong>raurait pu être prof degym. Bac en poche, il avaitd’ail<strong>le</strong>urs entamé des étudesdans ce sens à Besançon avantde changer radica<strong>le</strong>mentd’orientation. “J’ai débuté macarrière professionnel<strong>le</strong> à Pontarlieren octobre 2000 commevendeur chez <strong>le</strong> fournisseur dematériaux Doras.” Très convaincantet dynamique, il prend rapidementdu galon et se lie éga<strong>le</strong>mentd’amitié avec l’un desprincipaux clients de sonemployeur, à savoir RaymondPerrin. Proche de la retraite, cedernier songe à trouver un successeurà son entreprise spécialiséedans la pose de placo-Jeune chef 100 % jeune cuisineCuisinier de ta<strong>le</strong>nt et anticonformiste, Pierre-Ivan Boos tient <strong>le</strong> seul restaurantgastronomique de Pontarlier. Place à la cuisine d’auteur.vil<strong>le</strong>. “Cela ne fait paspartie de mes projets.Mais où jour où ça meprendra…” Aussi surprenantque cela puisseparaître, il regretted’être <strong>le</strong> seulrestaurant gastronomiquesur la placepontissalienne. “<strong>La</strong>demande varie avecl’offre dans ce secteurDe larace desinstinctifs.d’activité où <strong>le</strong>s établissements ne sontjamais vraiment en situation de concurrencecar chacun a son propre registreculinaire.” Pas du genre conservateur,il envoie régulièrement des clientschez Marc Faivre à Malbuisson et viceversa.Vu son penchant pourl’inventivité, il ne pouvait guère passerà côté de l’outil Internet. Il surfepar exemp<strong>le</strong> avec Facebook sur unréseau où se retrouvent d’autres professionnelsde la cuisine aussi rebel<strong>le</strong>sque lui.Anticonformiste, Pierre-Ivan Boos ahorreur des standards, qu’ils soientgustatifs ou référentiels. Si certainschefs visent l’étoi<strong>le</strong>, lui qui la mériteraitprobab<strong>le</strong>ment est presque fier dene pas en avoir. Il se sent beaucoupplus à l’aise dans <strong>le</strong> répertoire du “Carnetde route omnivore” qui référence200 tab<strong>le</strong>s françaises 100 % jeune cuisine.■F.C.plâtre. Le chal<strong>le</strong>ngen’est paspour déplaire àCédric Mul<strong>le</strong>rpeu intéressé àl’idée dereprendre <strong>le</strong>magasin de bricolagetenu parses parents àOrchamps-Vennes. “Je luiL’hommepresséd’entreprendre.ai fait une propositiondereprise. Il aaccepté de m’initier au métierpendant deux ans” expliqueCédric Mul<strong>le</strong>r.Fin 2005, <strong>le</strong> jeune autodidacteprend seul <strong>le</strong>s commandes d’uneentreprise de 40 salariés. Pas dequoi <strong>le</strong> démonter, surtout quandla conjoncture s’avère éminemmentfavorab<strong>le</strong>. <strong>La</strong> prospéritédans <strong>le</strong>s métiers du bâtiment valui permettre de reprendre d’unepart deux entreprises à Pontarlieret Besançon et de fonderd’autre part de nouvel<strong>le</strong>s sociétés.“L’objectif, c’est de pouvoirproposer une offre globa<strong>le</strong>d’activités dans l’aménagementintérieur.” <strong>La</strong> stratégie se traduitpar la création à Étalansde Mul<strong>le</strong>r Industrie, société spécialiséedans la fabrication demobilier et gaines techniques encomposants bois.Toute récente,la 3 ème entité du groupe Mul<strong>le</strong>r,Terres Neuves Énergie intervientdans <strong>le</strong> domaine de la rénovationénergétique. “Après avoirétabli un diagnostic comp<strong>le</strong>t surun bâtiment, on préconise destravaux d’amélioration énergétiqueau propriétaire : isolation,portes et fenêtres, installation dechauffage, énergie solaire… C’estcarrément un nouveau métier.”Cédric Mul<strong>le</strong>r projette même dedécliner ce concept dans <strong>le</strong> GrandEst sous la forme d’une franchise.Le groupe Mul<strong>le</strong>r emploie désormais160 personnes en C.D.I. Lejeune patron reconnaît que laconjoncture est plus diffici<strong>le</strong> pourceux qui comme lui dépendentbeaucoup de la commandepublique, que ce soit au niveaude l’investissement ou de laT.V.A.à 5,5 %. “On est inquiet de savoircomme <strong>le</strong>s choses vont évolueren terme d’intervention publique”ajoute <strong>le</strong> jeune dirigeant.Pas du genre à se morfondre,Cédric Mul<strong>le</strong>r préfère passer àl’offensive en jouant la carte del’innovation avec ces nouvel<strong>le</strong>ssociétés susceptib<strong>le</strong>s d’alimenteren commandes Perrin S.A.S. <strong>La</strong>démarche impose éga<strong>le</strong>ment derenforcer <strong>le</strong> positionnement commercial,d’être <strong>le</strong> plus en amontdes opérations. Le Haut-Doubs,voire la Franche-Comté, sontdevenus trop petits pour <strong>le</strong> groupeMul<strong>le</strong>r qui a besoin de réaliserde gros chantiers comme celuide la nouvel<strong>le</strong> maison de retraiteà Doubs. “On n’est pas encoreprêt intervenir à l’étranger.Cela nécessite du temps, del’investissement. On préfère plutôtse concentrer sur nos marchés”,analyse-t-il assez réaliste.Cédric Mul<strong>le</strong>r sait aussi faire lapart des choses. Malgré toutesses responsabilités, il continueà défendre <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de l’équipede foot d’Orchamps-Vennes, luiqui en est encore <strong>le</strong> milieu défensif.Le jeune patron n’oublie pasqui lui a mis <strong>le</strong> pied à l’étrier.“J’ai appris <strong>le</strong> métier sur <strong>le</strong>s fondationsde la maison Perrin. Onne peut pas trouver mieux. Sil’entreprise en est là aujourd’hui,c’est grâce à Raymond Perrin”ajoute-t-il. ■F.C.<strong>La</strong> cuisinehors dessentiersbattusproposée par<strong>le</strong> jeune chefpontissaliencontribueaussi à lapromotion duHaut-Doubs.On vient deloin savourer<strong>le</strong>s plats dePierre-IvanBoos.


DOSSIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 201017GILLEYSon attachement au paysÉric Vermot,l’envie de pérenniserl’héritage familialL’exemp<strong>le</strong> d’Éric Vermot est plutôtrare. C’est même assez exceptionnelqu’un fils de chefd’entreprise ait pu succéder àson père au sein d’un groupe. “Le nomde famil<strong>le</strong> ne suffit pas. On n’est paslà par hasard”, souligne Éric Vermotqui avait 32 ans quand on lui a proposéfin 2002 la direction de VermotT.P. Pour rien au monde il n’auraitrefusé une tel<strong>le</strong> opportunité. Tout luiplaisait dans ce chal<strong>le</strong>nge : l’activité,<strong>le</strong> pays, <strong>le</strong> personnel“C’étaitun beauchal<strong>le</strong>nge.”Le petit-fils du fondateur de Vermot T.P. a acceptéen 2002 de diriger l’entreprise devenue l’une desfilia<strong>le</strong>s du groupe Eurovia. Le choix du cœur.et bien sûr la fierté depérenniser l’entreprisequi porte son nom.Saga familia<strong>le</strong> amorcéepar son grand-pèreMichel en 1946 etdéveloppée ensuite parson père Jean-Pierreà partir de 1972. Dequoi susciter des vocationset des carrièresprédestinées. Enfinpresque. Éric a suiviune formation d’ingénieur en TravauxPublics. Le fait d’avoir toujours baignédans cet univers explique probab<strong>le</strong>mentcette orientation professionnel<strong>le</strong>.“Je n’ai jamais été poussé pourreprendre l’entreprise” affirme-t-il.Avant d’en arriver là, <strong>le</strong> jeune ingénieura fait ses armes chez Eurovia enI<strong>le</strong>-de-France et en Lorraine. Sesemployeurs ont estimé en 2002 qu’ilétait apte à diriger l’une des filia<strong>le</strong>sdu groupe. L’entreprise Vermot T.P.venait alors tout juste de rejoindreEurovia et Jean-Pierre Vermot étaiten partance pour la retraite. “J’avaisplusieurs choix possib<strong>le</strong>s dont celui deGil<strong>le</strong>y, indique <strong>le</strong> dirigeant ravi à l’idéed’entretenir la filiation. À 32 ans, c’étaitun beau chal<strong>le</strong>nge de reprendre unesociété de 100 salariés.”Cette proximité lui convient d’autantplus qu’il connaît <strong>le</strong>s qualités de sonpersonnel. Le climat du Haut-Doubsn’est pas toujours radieux pour quitravail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s travaux publics. Celaforge <strong>le</strong> caractère et <strong>le</strong> courage, desva<strong>le</strong>urs que semb<strong>le</strong> apprécier Éric.Même s’il n’est plus détenteur du capital,il doit gérer au mieux la filia<strong>le</strong>.“Comme toute entreprise classique, ondoit être à l’équilibre. Nous disposonsd’une grande autonomie qui laisse lapossibilité notamment de soutenir lavie associative loca<strong>le</strong>. Vermot T.P.s’investit ainsi dans <strong>le</strong> sport : <strong>le</strong> foot,<strong>le</strong> cyclisme, <strong>le</strong> tennis, <strong>le</strong> biathlon…” Lejeune directeur qui a aujourd’hui reconnaîtqu’il a aussi bénéficié de conditionsd’installation particulièrementfavorab<strong>le</strong>s. “Les T.P. ont traversé unedécennie exceptionnel<strong>le</strong> de 1997 à 2007”avoue-t-il. Ce contexte propice a permisd’embaucher et d’investir dansl’outil de travail. “Nous avons toujoursété portés sur l’innovation dansl’entreprise. C’est toujours d’actualitédepuis mon arrivée. Nous disposonsd’un bureau d’étude structuré grâce augroupe, ce qui nous permet d’être autop des évolutions techniques avec desproduits performants et conçus dansl’esprit du développement durab<strong>le</strong>.”L’entreprise de Gil<strong>le</strong>y n’a pas échappéau ra<strong>le</strong>ntissement d’activité quitouche <strong>le</strong>s travaux publics depuis deuxans. “Nous avons réduit <strong>le</strong> volantd’intérimaires, stoppé la location dematériel dans <strong>le</strong> souci de préserver enpriorité tous <strong>le</strong>s emplois. Nous poursuivonscette stratégie en espérant queÉricVermotassuredepuis 2002ladirection del’entrepriseVermot T.P.devenuel’une desfilia<strong>le</strong>s dugroupeEurovia.<strong>le</strong> nuage passe.” Seul problème : personnene connaît la vitesse du vent etla tail<strong>le</strong> du nuage. Il y a toujours dutravail mais la peur du <strong>le</strong>ndemaingénère du stress dans la prise d’affaire.<strong>La</strong> concurrence est vive. Le nivel<strong>le</strong>mentdes prix par <strong>le</strong> bas qui en décou<strong>le</strong>fragilise <strong>le</strong>s trésoreries et la politiquede rigueur annoncée par <strong>le</strong>gouvernement n’arrange rien. “Onredoute <strong>le</strong> gel des investissementspublics. De tel<strong>le</strong>s mesures auraient unimpact direct sur l’investissement routier.Ce n’est pas forcément des perspectivesenthousiasmantes pour nous”termine-t-il. Vivement la reprise. ■F.C.


18 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010DOSSIERIMMOBILIERPierre Gelin s’inscrit dans <strong>le</strong> registredu brillant self-made-man… pontissalienet fier de l’être. Titulaired’un B.T.S. de comptabilité, il s’est orientédans l’immobilier par <strong>le</strong> biais du football.“Je dois beaucoup à l’ancien présidentdu C.A.P. foot, Serge Vuillaume quim’a mis <strong>le</strong> pied à l’étrier”, explique celuiqui débute sa carrière professionnel<strong>le</strong> en1998 en entrant à l’agenceCentury 21 AvenirImmobilier de Pontarlier.Au poste de conseil<strong>le</strong>r enimmobilier comme un certainPatrick Goursol<strong>le</strong> avecqui il s’associera deux ansplus tard, à l’âge de 23 ans,pour reprendre <strong>le</strong>s agencesde Pontarlier et Métabief.Et en ouvrir ensuite trois123 collaborateursPierre Gelin, la globa<strong>le</strong> attitudeActif promoteur du réseau Century 21, ce jeunepatron pontissalien a décliné <strong>le</strong> concept aux solutionsde financement et dans l’habitat. Le service 3 en 1.“On estencore loind’avoirabouti.”autres dans <strong>le</strong> Doubs et <strong>le</strong> Jura. “J’aitoujours <strong>le</strong> goût de la relation clientè<strong>le</strong>et du travail col<strong>le</strong>ctif avec la volonté d’offrirune véritab<strong>le</strong> formation et des plansde carrière à mes futurs collaborateurs”dit-il. L’association avec Patrick Goursol<strong>le</strong>prend fin en 2007 quand ce dernierse retire pour s’orienter dans la promotionimmobilière. Pierre Gelin estimequant à lui que l’avenir repose sur unevision plus globa<strong>le</strong> des métiers de l’immobilier.“Les clients manquent de temps,d’information et de conseil, d’où l’intérêtde <strong>le</strong>ur proposer d’autres services et compétencesen matière de financements etdans <strong>le</strong> domaine de l’habitat” pense l’entrepreneur.Le raisonnement se concrétise par lacréation des sociétés “VousFinancer.com”et “ai<strong>le</strong>xpert”. Les trois enseignes reposentsur une structure d’entreprise àpart entière avec de véritab<strong>le</strong>s départementsspécialisés : service juridique,comptabilité, communication, marketing,ressources humaines. Toutes <strong>le</strong>sentités pontissaliennes seront bientôtregroupées dans un bâtiment neuf encours de réalisation aux Épinettes. Qu’onapprécie ou pas l’homme et ses idées,diffici<strong>le</strong> de nier la réussite de ce jeuneautodidacte. Succès d’une aventure col<strong>le</strong>ctiveselon lui. “Il faut savoir faireconfiance et déléguer. J’ai la chance depouvoir m’appuyer sur des équipes etdes responsab<strong>le</strong>s très compétents.”Le transfert aux Épinettes marque uneétape. Mais pas la fin du voyage. “Onest encore loin d’avoir abouti. On passeseu<strong>le</strong>ment un cap. Il consiste à mettreen place toute une batterie de servicespour redémarrer à partir de 2011 surdes projets qui laissent entrevoir 5 ou 6ans de développement.” Quand onaime… ■F.C.AGRO-ALIMENTAIRE70 salariés en moyenneBadoz, de père en fils tout naturel<strong>le</strong>mentSébastien et Vincent Badoz entretiennent <strong>le</strong> flambeau familial né il y a troisgénérations. Sans regret et avec l’enthousiasme des passionnés.Pierre Gelin est aujourd’hui à la tête de trois sociétés,12 points de vente et 123 collaborateurs.Sébastien etVincentBadozsouhaitentavant toutévoluer enpréservantl’espritfamilial quianime lasociétédepuis troisgénérations.Le comté, on l’aime sanscompter disait la pub.C’est la même chosequand il s’agit de <strong>le</strong> fabriquer.“Dans ce métier, on nepeut pas être forcé”, noteSébastien Badoz 34 ans. “Ilfallait que cela soit naturel”,confirme Vincent, son frèrecadet âgé de 30 ans. L’un etl’autre admettent l’influenced’avoir grandi dans l’universdu fromage.Après un bac pro et un B.T.S.dans l’industrie agro-alimentaire,Sébastien est <strong>le</strong>premier à intégrer l’entrepriseen 1998. Il s’occupeaujourd’hui des relations avec<strong>le</strong>s agriculteurs, du ramassagedu lait jusqu’à la fin del’affinage. Responsab<strong>le</strong> de laproduction en quelque sorte.Son cadet a passé <strong>le</strong> mêmeB.T.S. à l’E.N.I.L. de Mamirol<strong>le</strong>avant de poursuivre soncursus en éco<strong>le</strong> de commerce.Il supervise l’emballage,la logistique, la commercialisationet la gestion administrative.“Chacun a sondomaine d’intervention et onfonctionne en complémentarité”,souligne Sébastien. Nil’un, ni l’autre ne regretted’être resté au pays et dansl’affaire familia<strong>le</strong>. “On ne sepose même pas la questionvu <strong>le</strong>s responsabilités qui nousincombent vis-à-vis des agriculteursqui travail<strong>le</strong>nt avecnous et des salariés.”Chez <strong>le</strong>s Badoz, on est fromagerde père en fils depuis1830. Le premier à se mettreà son compte, c’est <strong>le</strong> grandpèreConstant qui s’instal<strong>le</strong>en 1960. Il sera rejoint parson fils Christian à la fin desannées soixante. Ensemb<strong>le</strong>,ils reprendront d’abord unefromagerie aux Fourgs. L’installationen zone à Pontarlierremonte à 1981. “Àl’époque, nos parents avaientinvesti dans un bâtiment de800 m 2 . Aujourd’hui, la fromageriecouvre 10 000 m 2 ”,observe Vincent. <strong>La</strong> sociétéBadoz comprend éga<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s fruitières de Levier et de“Dans cemétier,on ne peutpas êtreforcé.”<strong>La</strong>rgillat (<strong>La</strong>Longevil<strong>le</strong>). El<strong>le</strong>a repris en 2008la fromagerie et<strong>le</strong>s caves GuyRième au Pontde la Roche àl’entrée du Valde Morteau. Lescomtés de gardesont affinésdans l’ancientunnel ferroviaired’Amathay-Vésigneux.Le site disposede 5 500 placessur <strong>le</strong>s 28 000en stock.Les deux frères sont résolumentsereins dans <strong>le</strong>urs responsabilités.“Ce n’est pasplus diffici<strong>le</strong> d’être patrondans <strong>le</strong> Haut-Doubsqu’ail<strong>le</strong>urs. On ne pourraitguère s’instal<strong>le</strong>r ail<strong>le</strong>ursquand on fabrique des produitsdu terroir”, dit Vincent.“Face au souci de recrutementqui touche aussi la fabricationfromagère, on essaied’adapter l’outil de travail”,complète son frère.<strong>La</strong> deuxième générationBadoz évoluait déjà dans l’espritde la diversification enproduisant comté, morbier,mont d’or. Depuis qu’ils sontaux commandes, <strong>le</strong>s deuxfrères poursuivent la mêmestratégie en développant denouvel<strong>le</strong>s gammes de produits: pâtes mol<strong>le</strong>s, cancoillotte,tomme du Jura… ■F.C.ALIMENTAIREHyper U à Doubs<strong>La</strong> fibre commerçanteplus forte que <strong>le</strong> droitDavid Gagnepain a préféré abandonner une carrièrejuridique pour se préparer à assumer la successionpaternel<strong>le</strong> à la tête d’Hyper U. Affaire de famil<strong>le</strong>.David Gagnepain, comme son frère cadet qui travail<strong>le</strong> dans l’industrie,n’a jamais été forcé et contraint à reprendre <strong>le</strong> commerceparental. “On a eu une liberté de choix total”, explique <strong>le</strong> jeunepatron de 37 ans. Titulaire d’un D.E.S.S. en droit, il a amorcé undébut de carrière juridique dans <strong>le</strong> sud de la France avant de revenirau bercail en 1998. “J’ai succombé en quelque sorte à l’appel commercial”dit-il.David et son frère ont baigné dans cet univers depuis l’enfance. Avecpeut-être pour David, cette fibre commerçante typiquement familia<strong>le</strong>.Son grand-père était épicier ambulant à <strong>La</strong> Rivière-Drugeon avant dereprendre en 1956 une épicerie de 30 m 2 rue de Salins à Pontarlier.Son père Bernard qui assurait d’abord <strong>le</strong>s tournées a ensuite ouverten 1981 l’enseigne Unico rue de Besançon. Il a construit ensuite sur1 200 m 2 <strong>le</strong> premier Super U à Doubs. Le compteur affichait 2 400 m 2à l’arrivée du fils qui se verra confier la mission principa<strong>le</strong> de superviserla seconde extension à 4 100 m 2 . Bernard Gagnepain avait dû s’yreprendre à 7 fois avant d’obtenir <strong>le</strong> feu vert de la fameuse commissiondépartementa<strong>le</strong> d’équipement commercial (C.D.E.C.).Le coup<strong>le</strong> père-fils a fonctionné 11 ans ensemb<strong>le</strong>. “Même si on n’étaitpas toujours d’accord et c’est logique, on partage la même vision. Lemétier, c’est <strong>le</strong> client. Les extensions, y compris la prochaine de 2 000 m 2 ,sont toujours dictées par cet objectif” estime <strong>le</strong> dirigeant. Bernard Gagnepain,en retraite depuis 1 an, vient toujours faire unCecommerçantdans l’âme.tour au bureau. Atavisme familial ou pas, David apprécieencore d’al<strong>le</strong>r au contact de la clientè<strong>le</strong>, de recevoir<strong>le</strong>s fournisseurs, de négocier avec ceux qui lui proposentdes nouveaux produits. “J’apprécie cette proximitéavec <strong>le</strong> client, ce relationnel. On ne fonctionne pasdans un objectif de rentabilité ou une logique d’actionnariat”,explique celui qui se retrouve à la tête d’unesociété de 185 salariés. Soit l’un des principaux employeursprivés du bassin pontissalien, voire du Haut-Doubs.Les journées de travail sont bien remplies pour ce pèrede 4 enfants, surtout quand l’on ajoute des responsabilitésexercées au sein de la centra<strong>le</strong> d’achat qui regroupe1 300 magasins. “J’ai la chance d’avoir une épousetrès disponib<strong>le</strong>”, sourit ce commerçant dans l’âme. ■F.C.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010 DOSSIER 19BÂTIMENTUn nouveau managementUn pilote suisse chez FerrariJulien <strong>La</strong>sserre, 37 ans, dirige l’entreprise Ferrari S.A.S. depuis deux ans. Il a instauréune façon de travail<strong>le</strong>r à l’américaine et s’engage vers de nouveaux défis techniques.Avant de venir exercer dans<strong>le</strong> béton, Julien <strong>La</strong>sserrea travaillé 10 ans auxÉtats-Unis dans une multinationa<strong>le</strong>.Ce retour à Vuil<strong>le</strong>cinen 2006 peut semb<strong>le</strong>rcurieux. L’appel de la mèrepatrie voisine, la possibilité des’intégrer dans une des entreprisesacquises par son pèreAndré <strong>La</strong>sserre en 1999, l’enviede re<strong>le</strong>ver de nouveaux défisl’ont fina<strong>le</strong>ment convaincu.Contrairement à ce que l’onpourrait penser, ce technicienen micromécanique de précisionprésente un profil adéquat.“Chez Ferrari, on privilégieune approche mécaniqueplutôt que cel<strong>le</strong> d’un maçon.On utilise par exemp<strong>le</strong> un logicielissu de la mécanique pourélaborer <strong>le</strong>s plans de fabrication.On gère éga<strong>le</strong>ment nosateliers comme si l’on fabriquaitdes pièces mécaniques.Tous nos dessinateurs viennentdu monde de la mécanique.”Julien <strong>La</strong>sserre n’a pas étéparachuté du jour au <strong>le</strong>ndemainau poste qu’il occupeaujourd’hui. Il a travaillé plusd’un an en période d’observationmultifonctions quandDaniel Defrasne assurait encorela direction du site. Le passagede témoin au 1 er janvier2008 s’est effectué en douceur.Dès sa prise de fonction, Julien<strong>La</strong>sserre a commencé à instaurer<strong>le</strong> management à l’américainequi laisse plus de placeaux échanges. Plusieursdéparts en retraite au sein dela direction ont permis de rajeunir<strong>le</strong> staff où la moyenne d’âgeavoisine <strong>le</strong>s 44 ans. Plus faci<strong>le</strong>quand on veut modifier <strong>le</strong>shabitudes et miser sur la créativité.“Comme beaucoup, on aenregistré une baisse d’activitéen 2009 mais on n’a pasréduit <strong>le</strong> niveau d’investissement.L’idée étant d’être prêt àla reprise économique.”Julien <strong>La</strong>sserre apprécie laprécocité du réveil en Suisseoù Ferrari exporte 40 % de saproduction. Il reconnaît avoireu quelques difficultés à s’adapterau système français. <strong>La</strong>rég<strong>le</strong>mentation du travail esttrès lourde. El<strong>le</strong> laisse peu deplace à la spontanéité. “J’aidécouvert qu’en France, <strong>le</strong> dirigeants’occupe beaucoup dequestions socia<strong>le</strong>s et passe peude temps dans <strong>le</strong> développement.D’où l’importance d’avoirun entourage professionnel créatifet performant” ajoute <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>.Ce qui est <strong>le</strong> cas chezFerrari.Après deux ans de managementà l’américaine, il tire unbilan plutôt satisfaisant.“Aujourd’hui, on ose faire deserreurs et on ose aussi <strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>r.On ne néglige aucun problème.Et même si on se trompe, onavance. L’ouverture et l’échangeont permis d’instaurer unebonne atmosphèrepropiceau travail. L’entreprises’en sort,c’estl’essentiel. Ferrariva devoirre<strong>le</strong>ver de grosdéfis. Pour cela,j’ai la chance de Unepouvoir compter nouvel<strong>le</strong>sur une équipequi ne craint pas ligne de<strong>le</strong>s chal<strong>le</strong>nges.” fabrication.Le jeune directeurveuts’adapter à l’évolution du marchédes matériaux de constructionoù <strong>le</strong> béton n’est plusl’unique solution. “Il faut êtrecréatif pour récupérer des partsde marché. Imaginer <strong>le</strong> bétonde demain pour satisfaire lademande qui tend à privilégier<strong>le</strong>s matériaux naturels.” Septembresera donc marqué par<strong>le</strong> lancement d’une nouvel<strong>le</strong>ligne de fabrication. Ferrariest d’ail<strong>le</strong>urs plus proche durespect de l’environnementqu’on ne pourrait l’imaginer.“On récupère l’eau de pluie. Onva bientôt avoir un élévateuré<strong>le</strong>ctrique. Cela nous permettrade diminuer d’un bon tiersnos émissions de CO2”, conclutJulien <strong>La</strong>sserre qui se singulariseaussi par <strong>le</strong> fait qu’il soitfrontalier, mais à l’envers.Habitant près d’Orbe, il fait<strong>le</strong>s voyages tous <strong>le</strong>s jours jusqu’àVuil<strong>le</strong>cin sans avoir à subir<strong>le</strong>s bouchons du retour. ■F.C.Malgré la crise, Julien <strong>La</strong>sserre a privilégiél’investissement dans la recherche et la diversificationde l’outil de production.


20 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010DOSSIERPONTARLIER300 placesStortz’touch à la brasserie de la PosteEn moins de temps qu’il n’en faut pour<strong>le</strong> dire, Emmanuel Stortz a imposéson sty<strong>le</strong> dans l’un des lieux <strong>le</strong>s plusfréquentés de la vil<strong>le</strong>. Classieux.AUTOMOBILES185 millions d’euros de chiffre d’affairesÇa rou<strong>le</strong> pour Vincent Deffeuil<strong>le</strong>Chez <strong>le</strong>s Deffeuil<strong>le</strong> non plusla transmission père-filsn’était pas forcément programmée.Du moins dans unpremier temps. Après son bac passé àPontarlier, Vincent Deffeuil<strong>le</strong> a suiviune prépa H.E.C. avant d’entrer enéco<strong>le</strong> de commerce. “J’ai d’abord travaillé4 ans comme chef des ventes dansune entreprise qui fabriquait des outilsde jardinage.” Pas vraiment de la piècedétachée auto…Son virage automobi<strong>le</strong> coïncide avec<strong>le</strong> souci de son père Jean Deffeuil<strong>le</strong> detrouver un repreneur aux deux concessionsRenault qu’il a repris à Pontarlieren 1972 et Morteau en 1985. <strong>La</strong>messe est dite. “Tu seras concessionnairemon fils.” Vincent et son épouseClaire sont embauchés par la marqueau losange pour découvrir toutes <strong>le</strong>sfacettes du métier.Le coup<strong>le</strong> reprendl’affaire familia<strong>le</strong> enJamais 1997. “Cela correspondaussi à l’époque où <strong>le</strong>stenté de regroupements ont étésortir de favorisés par <strong>le</strong>sconstructeurs.” Vincentsa région.Deffeuil<strong>le</strong> va acquérirdeux concessions à Lons<strong>le</strong>-Saunieret Saint-Claudeavant de s’associeren 2001 à Jean-PierreCône qui est déjàimplanté sur Besançon,Do<strong>le</strong> et en Haute-Saône.Le groupe Cône-Deffeuil<strong>le</strong>continue à grossiren reprenant notamment<strong>le</strong>s concessionsNissan à Besançon, Do<strong>le</strong>et Lons. Nouvel<strong>le</strong> étapeen 2007 quand VincentVéritab<strong>le</strong> institution pontissalienne, la brasserie de la Poste a trouvé avec Emmanuel Stortz<strong>le</strong> patron jeune et dynamique à la hauteur de son prestige.À la tête d’un groupe de 520 personnes réparties sur 13 concessions,ce patron de 41 ans se distingue par sa volonté de rester Franc-Comtois.rachète <strong>le</strong>s parts de son associé et seretrouve l’unique actionnaire du groupequi porte son nom.À peine <strong>le</strong> tempsde souff<strong>le</strong>r et <strong>le</strong> voilà lancé dans lacréation de concessions Fiat-Alfa-<strong>La</strong>nciasur Vesoul et Lons. Le dernier faitd’arme du groupe Deffeuil<strong>le</strong> s’opère àPontarlier lors de la reprise du garageOpel-Kia.Le groupe Deffeuil<strong>le</strong> représente aujourd’hui185 millions d’euros de chiffred’affaires. Il emploie 520 personnessur 13 sites. Le goût d’entreprendre,l’ambition, tout comme l’idée de sediversifier expliquent probab<strong>le</strong>mentl’appétit de ce jeune dirigeant. Assezcurieusement, il n’a jamais été tentéde sortir de sa région. Bien au contraire.“J’y tiens, note Vincent Deffeuil<strong>le</strong>.On souhaite d’ail<strong>le</strong>urs capitaliser surnotre implantation comtoise et mettredes synergies en place entre nos garages,sans que cela soit visib<strong>le</strong> aux yeux desclients.” Exemp<strong>le</strong> à Pontarlier où <strong>le</strong>strois entités du groupe Deffeuil<strong>le</strong> disposentd’une seu<strong>le</strong> carrosserie.Dans un contexte économique fragi<strong>le</strong>,<strong>le</strong> dirigeant préfère optimiser, renforcerses structures. Il estime la tail<strong>le</strong>de son groupe régional cohérente etn’a pas la volonté de développer autrechose. “Sauf si des possibilités se présentent”,concède-t-il. Les effets de lacrise sur <strong>le</strong> marché de l’automobi<strong>le</strong> sefont ressentir assez différemment enFranche-Comté selon <strong>le</strong> profil de lapopulation active. “<strong>La</strong> situation estmoins tendue dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s qui concentrentbeaucoup de services publics. C’estplus compliqué dans <strong>le</strong>s zones frontalièrestouchées par la récession économique”estime <strong>le</strong> concessionnaire.Si <strong>le</strong> développement d’une société semaîtrise, la c<strong>le</strong>f selon Vincent Deffeuil<strong>le</strong>,c’est aussi d’avoir <strong>le</strong>s bonshommes aux bons endroits. “EnFranche-Comté, on peine à faire venirdes cadres de l’extérieur. Heureusement,on peut promouvoir en internenos ta<strong>le</strong>nts locaux. On travail<strong>le</strong> plutôtavec des équipes fidè<strong>le</strong>s et du terroir.”Mais cette proximité ne résout qu’enpartie la difficulté à trouver des jeunestechniciens dans <strong>le</strong>s métiers del’automobi<strong>le</strong>. ■F.C.P<strong>le</strong>in comme un œuf tous<strong>le</strong>s midis, la brasseriede la Poste ravit tous <strong>le</strong>ssuffrages sur la qualitédes plats et l’efficacité du service.C’était déjà bien avant,c’est encore mieux depuisl’arrivée d’Emmanuel Stortz en2005. Originaire de Damprichard,<strong>le</strong> jeune homme avaitdéjà repris un bar en 1997 àMaîche. Du haut de ses 21 printemps,il s’emploie alors àremettre à flot <strong>le</strong> navire, doub<strong>le</strong>sa capacité d’accueil, rénove <strong>le</strong>slieux de fond en comb<strong>le</strong>.En 2004, ayant sans doute <strong>le</strong>sentiment d’avoir fait <strong>le</strong> tour dela question, <strong>le</strong> patron cèdel’affaire.Avec sa formation commercia<strong>le</strong>,il goûte aux joies dusalariat dans la maroquineriede luxe. Le job lui plaît mais <strong>le</strong>costard du patron lui manque.Un changement se précise rapidement.“J’étais à l’éco<strong>le</strong> avec<strong>le</strong> fils de l’ancien propriétairede la brasserie de la Poste”, rappel<strong>le</strong>Emmanuel Stortz en expliquantainsi comment il a fina<strong>le</strong>mentrepris cette brasserie en2005.À peine installé qu’il cogite<strong>le</strong> remaniement en profondeurde cette institution qui aplusieurs fois servi de décor decinéma et accueilli quelquespersonnalités d’envergure internationa<strong>le</strong>.“Je voulais rénoversans toucher l’esprit brasserieet cette ambiance qui plaît tantaux Pontissaliens” dit-il. <strong>La</strong>transformation est radica<strong>le</strong> mais<strong>le</strong> chal<strong>le</strong>nge est respecté mêmesi certains trouveront à redire.<strong>La</strong> décoration reste toujoursaffaire de subjectivité.Après cette première réorganisation,la capacitéd’accueilpasse de 150 à200 places. Sur<strong>le</strong> plan technique,c’estpresque unerévolution avecla créationd’une cuisinedigne de cenom qui faitvite oublierl’ancien local de4 m 2 . “Cettetransformations’est répercutéeUnetransformationest radica<strong>le</strong>.sur <strong>le</strong> mode de consommationde la clientè<strong>le</strong> qui privilégie deplus en plus la carte au plat dujour.” Emmanuel Stortz a profitédu chantier pour aménagerune vinothèque avec 180 référencesde 14 à 2 000 euros labouteil<strong>le</strong>. Des dégustations thématiquesautour des accordsmets-vins y sont organiséesmensuel<strong>le</strong>ment.Le deuxième épisode de la Postenouvel<strong>le</strong> version est toutrécent et consiste en l’ouvertured’une sal<strong>le</strong> multi-activités de100 à 120 places. “On a eul’opportunité de récupérerl’ancien restaurant de l’hôtel dela Poste. Il était occupé par uncommerce qui a fermé. Cette nouvel<strong>le</strong>sal<strong>le</strong> sert aux banquets,séminaires, repas de famil<strong>le</strong>s,soirées à thèmes et toutes sortede réunions… On l’utilise aussien restaurant tapas et pâtesfraîches.” Le patron se sent bienà Pontarlier où il retrouve cettementalité du Haut-Doubs quilui va comme un gant. ■F.C.En 13 ans,VincentDeffeuil<strong>le</strong>a pris <strong>le</strong>contrô<strong>le</strong> dela plupartdes concessionsde lamarqueRenaultdans <strong>le</strong>département,àl’exceptiondu paysde Montbéliard.


PORTES OUVERTESVALLEE DU DESSOUBRE DU 9 AU 19 JUILLETOUVERT LES DIMANCHES 11 ET 18 JUILLET 14 JUILLET INCLUSPRIXSPÉCIALPORTESOUVERTESVENTE À L’USINE AUX PARTICULIERSFACILITÉS DE PAIEMENT10 FOIS SANS FRAIS*Rég<strong>le</strong>ment et conditions en magasinMANÈGE POUR LES ENFANTSATELIERS DE LA VALLÉE DU DESSOUBRE<strong>La</strong> Voyèze - 25380 VAUCLUSOTTETél. 03 81 64 23 43meub<strong>le</strong>sbernardot@wanadoo.frwww.meub<strong>le</strong>s-bernardot.com


22 MOUTHE - RÉGION DES LACS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010MALBUISSONChaque année, à l’été, l’Associationdes Dermatologues deFranche-Comté fait campagnesur la prévention des dangersde l’exposition au so<strong>le</strong>il. Le Haut-Doubsn’est pas la Côte d’Azur, pourtant <strong>le</strong>seffets du so<strong>le</strong>il y sont aussi néfastes.Les agriculteurs qui travail<strong>le</strong>nt souventbras et tête nus en période defenaison font partie des publics à risque.“Il faut savoir que <strong>le</strong> cancerde la peau est la premièrecause de mortalitépar cancer chez <strong>le</strong>ssujets de moins de 40ans” rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong> docteurHervé Van <strong>La</strong>nduyt del’association. Il ne cessede rabâcher <strong>le</strong>s messagesde prévention pour inciter<strong>le</strong> public à adopter“la solaire attitude.” Maisau regard du comportementde la majorité desPrévention so<strong>le</strong>ilUn maillot de bain,mais pas n’importe <strong>le</strong>quelLes dermatologues s’inquiètent que <strong>le</strong> port decombinaisons anti-U.V. soit interdit dans certainespiscines régiona<strong>le</strong>s extérieures. Ce serait <strong>le</strong> cas àMalbuisson. Le comp<strong>le</strong>xe nautique dément.“Noussommeslà pourfaire de laprévention.”Responsab<strong>le</strong>d’un magasinde sportà Besançon,l’anciencyclistePatrickPerret qui alongtempsvécu à Levieraimeraitcréer uneéquipe prode vélo.gens au bord des plans d’eau, et de lanégligence dont font preuve certainsparents avec <strong>le</strong>urs enfants, ce spécialistese dit qu’il y a encore beaucoup àfaire pour que la population mesure <strong>le</strong>danger qu’il y a s’exposer au so<strong>le</strong>il. “<strong>La</strong>crème solaire est inefficace, l’écran totaln’existe pas !” insiste <strong>le</strong> docteur Van<strong>La</strong>nduyt. <strong>La</strong> seu<strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> protectionest de se couvrir d’un chapeau, de porterun T-shirt, bref de se vêtir.Les dermatologues préconisent éga<strong>le</strong>mentpour la baignade de porter unecombinaison anti-U.V. pour <strong>le</strong>s enfantset un T-shirt anti-U.V. pour <strong>le</strong>s adultes.Un sujet qui fait polémique car actuel<strong>le</strong>mentces équipements ne sont pasautorisés dans toutes <strong>le</strong>s piscinespubliques extérieures pour “une raisond’hygiène” nous dit-on. L’associationde médecins affirme rencontrerdes objections avec <strong>le</strong>s baignades deBesançon et de Malbuisson.Du côté du comp<strong>le</strong>xe nautique situésur <strong>le</strong>s hauteurs du lac Saint-Point,l’information est démentie. “Au contraire,indique Sébastien Donzelot, responsab<strong>le</strong>administratif du syndicatmixte des deux lacs, nous sommes làaussi pour faire de la prévention sur<strong>le</strong>s dangers du so<strong>le</strong>il.” Le comp<strong>le</strong>xen’émet donc pas d’objections à conditionque l’on “reste dans la limite duraisonnab<strong>le</strong>. Il faut que <strong>le</strong>s vêtementsen question soient faits pour la baignade.”Car <strong>le</strong>s surveillants se bagarrent parfoisavec de jeunes baigneurs qui seprésentent à l’entrée du bassin vêtud’un short de bain qui ressemb<strong>le</strong> à unpantacourt, et qui en plus ont gardé<strong>le</strong>ur slip. Bonjour l’hygiène ! Questionde mode chez <strong>le</strong>s ados, paraît-il, plusque de santé.Des tenues que <strong>le</strong> comp<strong>le</strong>xe nautiquene peut pas tolérer justement pour uneraison d’hygiène compréhensib<strong>le</strong>. “Noussommes contraints par la D.D.A.S.S.TOUR DE FRANCELe programmeLes combinaisonsanti-U.V. sontautoriséesà Malbuissonà conditionqu’il s’agissebien de vêtementsspécifiques.de maintenir une certaine qualité d’eau.”L’occasion de rappe<strong>le</strong>r quelques règ<strong>le</strong>sde bon sens comme prendre une doucheavant d’entrer dans la piscine et éviterde porter son maillot de bain toutela journée comme un vêtement classiquepour que l’eau des piscines nesoit pas un nid à bactéries. ■T.C.Renseignements : www.asfoder.netUne première aux Rousses<strong>La</strong> station du Haut-Jura accueil<strong>le</strong> une arrivée d’étape<strong>le</strong> samedi 10 juil<strong>le</strong>t et lance la grande batail<strong>le</strong> des Alpes<strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain entre Les Rousses et Avoriaz.la première foisqu’une arrivée estjugée aux Rousses, <strong>le</strong>C’estberceau du ski de fond.<strong>La</strong> station du Haut-Jura est pourtantbien connue des coureurspuisque la côte des Rousses(1 140 m d’altitude), qui conduitensuite au col de la Faucil<strong>le</strong>, aété franchie à plus de 40 reprisesdepuis 1911. Après avoir quittéTournus (Saône-et-Loire), <strong>le</strong>scyclistes mettront <strong>le</strong> cap sur laFranche-Comté. 165,5 km auprogramme : c’est de la moyennemontagne plus dure que Liège-Bastogne-Liège,car <strong>le</strong>s ascensionsfont quand même entre 6et 12 kilomètres.À partir du km40, c’est parti. Il n’y a pas un centimètrede plat. Ça monte, çadescend, ça monte, ça descend.À l’arrivée, il y aura encore peutêtreune trentaine de coureursensemb<strong>le</strong>. Ce ne sont pas desgrandes difficultés, ce n’est pasforcément une étape pour ungrand grimpeur, c’est plus pourun Cadel Evans ou un Luis-LeonSanchez. Mais la première grossesé<strong>le</strong>ction va avoir lieu et ceuxqui ne seront pas en jambes, quine verront jamais la tête de lacourse pourront déjà perdre <strong>le</strong>Tour. Arrivée de la caravane à15 h 49 et du premier cyclistevers 17 h 09 (horaire calculé à41 km/h de moyenne).Le <strong>le</strong>ndemain, rendez-vous à10 h 45 pour <strong>le</strong> départ de la caravane.Direction la station alpined’Avoriaz (189 km). Une étapede montagne pour un pelotonqui quitte Les Rousses à12 h 30. ■CYCLISMEL’ancien proPatrick Perret repense au TourAncien cycliste professionnel qui a vécu à Levier, Patrick Perret veut créerune équipe professionnel<strong>le</strong> représentant la région sur <strong>le</strong> Tour de France.avec <strong>le</strong> Tour qu’il a vécu <strong>le</strong>s plus beauxmoments de sa carrière de cycliste professionnel.D’abord sous <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs deC’estl’équipe Jean De Gribaldy, puis Mercier et enfinPeugeot de 1975 à 1984. Son meil<strong>le</strong>ur résultatsur la petite reine est une 29 ème place en 1978pour 6 participations. C’est aussi avec <strong>le</strong> Tour deFrance que Patrick Perret a appris <strong>le</strong> métier dedirecteur sportif avec l’ex-formation Jean-Delatouret Vendée-U aux côtés de Jean-Marie Bernaudeau.Mais c’est surtout grâce à la Grande Bouc<strong>le</strong> quecet ancien d’habitant de Levier a compris <strong>le</strong> formidab<strong>le</strong>outil de communication qu’était <strong>le</strong> rendez-vousde juil<strong>le</strong>t. Aujourd’hui, <strong>le</strong> chef d’entreprisede deux magasins de sport (Mégasport àBesançon et Pouil<strong>le</strong>y-<strong>le</strong>s-Vignes) n’a pas raccrochéla bicyc<strong>le</strong>tte et espère créer une équipe professionnel<strong>le</strong>à consonance régiona<strong>le</strong> qui participeraitau Tour de France. Pourquoi pas dès 2011.Rêve ou réalité ?<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :Vous dites vouloir bâtir une équipeprofessionnel<strong>le</strong> de cyclisme en Franche-Comté. Pourrait-el<strong>le</strong>voir <strong>le</strong> jour dès 2011 ?Patrick Perret : Ça peut al<strong>le</strong>r vite. Il est plus faci<strong>le</strong>de monter une équipe professionnel<strong>le</strong> de véloqu’une équipe pro de football… Avec ce qui s’estpassé avec <strong>le</strong>s B<strong>le</strong>us au Mondial, on peut espérerplus de sponsoring.L.P.P. : Avez-vous <strong>le</strong>s sponsors nécessaires ? Et quel budget?P.P. : J’ai des contacts. L’idéal serait d’avoir un voiredeux sponsors. Pour bâtir une équipe pro, ilfaut un budget de 4,5 millions d’euros.L.P.P. : Le vélo fait-il encore rêver <strong>le</strong>s investisseurs ?P.P. : C’est après ma carrière de coureur cyclisteque j’ai compris que <strong>le</strong> vélo avait un attrait économique.Mais plus que <strong>le</strong> vélo, c’est <strong>le</strong> Tour deFrance qui fait rêver. Si des gens utilisent <strong>le</strong> Tour,c’est parce qu’ils peuvent y faire du business !Lorsque l’équipe Jean-Delatour est arrivée, personnene la connaissait. Après avoir fait <strong>le</strong> Tourde France, son taux de pénétration avait explosé.Et <strong>le</strong>s travers d’argent qu’il y a avec d’autressports n’existent pas avec <strong>le</strong> vélo car l’U.C.I.(Unioncycliste internationa<strong>le</strong>) oblige que l’on cautionne<strong>le</strong> budget que l’on engage. C’est pour cela quec’est aussi dur créer une équipe pro. C’est un malpour un bien, car on n’a jamais vu une équipe devélo déposer <strong>le</strong> bilan. <strong>La</strong> col<strong>le</strong>ctivité aurait toutintérêt d’utiliser <strong>le</strong> vélo, car <strong>le</strong> Tour de Francereste une fenêtre sur <strong>le</strong> monde.L.P.P. : À quoi ressemb<strong>le</strong>rait votre équipe ?P.P. : El<strong>le</strong> aurait une identité franc-comtoise commea pu l’avoir Vendée-U. Ce serait une superbevitrine touristique pour la Franche-Comté. Il yaurait 18 coureurs, 2 directeurs sportifs, un clubaffaire,un site Internet… J’aimerais faire quelquechose d’origina<strong>le</strong> car en France, nous avons prisun train de retard dans <strong>le</strong> management. Il fautdavantage de professionnalisme. Il faut un présidentmanager qui irait chercher <strong>le</strong>s sponsorscar ce n’est pas au directeur sportif d’al<strong>le</strong>r démarcheret responsabiliser <strong>le</strong>s coureurs. Il faut éga<strong>le</strong>mentplus vivre avec ses coureurs. On se rendcompte que <strong>le</strong>s directeurs sportifs en vont plussur <strong>le</strong>s petites courses. C’est une erreur.L.P.P. : Utiliserez-vous <strong>le</strong>s compétences des clubs régionaux?P.P. : C’est l’objectif car nous avons des compétencesen Franche-Comté. On ne peut pas créerune équipe pro sans avoir un vivier et je m’appuieraipar exemp<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> club de l’Amica<strong>le</strong> Bisontinequi a fait ses preuves en matière de formation.Dans <strong>le</strong> budget, il y aurait entre 200 000 et300 000 euros rien que pour la formation desjeunes.L.P.P. : Vous appel<strong>le</strong>rez Christophe Moreau en renfort…P.P. : Pourquoi pas ! Il ne serait pas coureur maispourrait encadrer. J’aimerais créer une équipeorigina<strong>le</strong>.L.P.P. : Et concernant <strong>le</strong> dopage. Quel<strong>le</strong>s garanties apporterez-vous?P.P. : Dire que l’on peut tout garantir est faux. Enrevanche, il y aurait un strict suivi et de nombreuxcontrô<strong>le</strong>s. ■Propos recueillis par E.Ch.


MOUTHE - RÉGION DES LACS <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010 23LAC SAINT-POINTUn flou juridiqueSurveillance des plages : <strong>le</strong> minimum touristiqueMême en réduisant la voilure à trois plages surveillées,<strong>le</strong> syndicat mixte des deux lacs peine encore à bouc<strong>le</strong>rson recrutement estival. Un vrai di<strong>le</strong>mme.Comp<strong>le</strong>xe aquatique deMalbuisson : qui va payer ?Le Conseil général, potentielfinanceur, avait sollicitélʼan dernier une étudecomplémentaire relative au projetdʼaménagement du lac quicomprenait entre autres la - lourde- réhabilitation du comp<strong>le</strong>xeaquatique de Malbuisson. LeDépartement souhaitait avoirplus de précisions sur la gestiondu comp<strong>le</strong>xe et <strong>le</strong>s investissements.Cette mission a étéconfiée à un bureau dʼétude deMontpellier qui doit rendre sonrapport prochainement pour <strong>le</strong>présenter norma<strong>le</strong>ment en juil<strong>le</strong>taux deux communautés de communesassociées dans <strong>le</strong> syndicatmixte, à savoir Mont dʼOr-Deux lacs et la C.C.L.Les grandes lignes du projet ontdéjà été évoquées. Un comp<strong>le</strong>xedans lʼair du temps avecdifférents espaces ludiques etde bien-être. Il fonctionneraitpratiquement toute lʼannée. Coûtde lʼopération : entre 4 et 4,5 millionsdʼeuros. Somme à laquel<strong>le</strong>il faut ajouter 1 à 1,5 millionpour la création du pô<strong>le</strong> nautiqueà Malbuisson et lʼaméliorationdu site des Grangettes.Investissement impossib<strong>le</strong> àhonorer bien sûr sans aidepublique.Mais qui va payer quoi etquand ? Didier Hernandez seperd en conjectures. “On aimeraitavoir des réponses précisesdes financeurs. C’est aussi unequestion de motivation”, conclut<strong>le</strong> président du syndicat mixtequi ne voit guère lʼintérêt de travail<strong>le</strong>rà vide.surveillantde baignadeen juil<strong>le</strong>taoûtpour un “RechercheS.M.I.C. amélioré.” Le contratproposé par <strong>le</strong> syndicat mixtene déchaîne pas <strong>le</strong>s candidatures.Ce n’est pourtant pas fauted’avoir essayé.Annonces dansla presse, au Pô<strong>le</strong> emploi, àl’U.F.R.-S.T.A.P.S., toutes <strong>le</strong>spistes ont été explorées. Y compriscel<strong>le</strong> de prendre en charge75 % des coûts de formation desfuturs surveillants de baignadequi passaient <strong>le</strong>ur diplômeà Pontarlier. “On a besoin de 6ou 7 personnes pourintervenir sur <strong>le</strong>s“On nage sites d’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t, Les Grangetteset <strong>La</strong>berge-dans <strong>le</strong>flou juridique.ment-Sainte-Marie.Il nous en manqueencore une”,explique DidierHernandez, <strong>le</strong> présidentdu Syndicatmixe des deux lacsqui n’a pas héritéd’un cadeau enreprenant la compétencede surveillancedes plages qui étaitassurée par <strong>le</strong>s pompiers jusqu’en2006.Le cadeau n’est pas donné.“Quand <strong>le</strong>s six plages étaientsurveillées, ça nous coûtait environ70 000 euros. En passant àtrois sites, on divise la facturepar deux en sachant que toutes<strong>le</strong>s plages sont désormais équipéesde bornes d’appel de secours.”Didier Hernandez préféreraitbien sûr avoir un dispositif comp<strong>le</strong>tpour satisfaire toutes <strong>le</strong>scommunes autour du lac. <strong>La</strong>surveillance, quand el<strong>le</strong> existe,Comme l’an dernier, la surveillance se limitera aux plages d’Oye-et-Pal<strong>le</strong>t,Les Grangettes et <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.est assurée uniquement de13 heures à 19 heures et à partirde 11 heures en week-end.Baigneur du matin, peau de chagrin.Est-ce bien uti<strong>le</strong> dans ces circonstancesde surveil<strong>le</strong>r la baignade? Les élus du lac se posentla question. “On a sollicité toutes<strong>le</strong>s administrations, <strong>le</strong>s députés,<strong>le</strong>s sénateurs et <strong>le</strong>s services descol<strong>le</strong>ctivités sans jamais obtenirune réponse précise. On nagedans <strong>le</strong> flou juridique. Il n’y apas une commune qui pratiquede la même façon. A priori, l’obligationde surveillance s’imposedès qu’on se trouve en présenced’une plage aménagée. C’est diffici<strong>le</strong>de ne pas surveil<strong>le</strong>r quandon a réalisé des investissementsallant dans ce sens. Même eninterdisant, il y aura toujoursdes baigneurs”, poursuit DidierHernandez qui apprécieraitvolontiers que chaque citoyenprenne un peu plus ses responsabilités.Autant ressusciterla cité engloutie de Damvauthier…■F.C.Visite du troupeau à la ferme desEmailloches en compagnie deMr Lionel Malfroy de Sainte Colombe.Rayon vente au magasin 8 à Huit25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINTTél. : 03 81 69 31 26Fax : 03 81 69 39 13


24 FRASNE - LEVIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010LEVIERDébut de mobilisationÉlan de solidarité autourd’une famil<strong>le</strong> bosniaquemenacée d’expulsionArrivée clandestinement en France en 2005, la famil<strong>le</strong> Kabilovicest désormais installée à Levier.Ses demandes successivesde régularisation ont été rejetées, dont la dernière en juin.Des habitants du village s’organisent pour <strong>le</strong>ur apporter <strong>le</strong>ur soutien.“Si el<strong>le</strong> part, je pars !”annonce Érika Fathallaoui,déterminée à mener<strong>le</strong> combat. Cette habitantede Levier ira jusqu’au boutpour défendre <strong>le</strong>s intérêts de la famil<strong>le</strong>Kabilovic, menacée d’expulsion duterritoire français. S’il <strong>le</strong> faut, el<strong>le</strong>interpel<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> nouveau préfet deRégion, Nacer Meddah, pour obtenirque <strong>le</strong>ur dossier de demande de statutde réfugiés soit examiné à nouveau.“Ils font partie de notre famil<strong>le</strong>.Nous <strong>le</strong>s en<strong>le</strong>ver, c’est nous arracher<strong>le</strong> cœur” dit-el<strong>le</strong> au bord des larmes,vivant comme une injustice <strong>le</strong> sortréservé à Azra et Dzemal Kabilovicainsi qu’à <strong>le</strong>urs deux enfants. “Cesgens ne se plaignent jamais.Azra par<strong>le</strong><strong>le</strong> français couramment, ses deuxpetits garçons sont d’excel<strong>le</strong>nts élèves.Cette famil<strong>le</strong> est un exemp<strong>le</strong>d’intégration. El<strong>le</strong> peut vivre en France”insiste Érika qui au fil au tempsa tissé des liens de sympathie indéfectib<strong>le</strong>savec ceux qu’el<strong>le</strong> considèrecomme ses amis.Le coup<strong>le</strong> originaire de Bosnie estentré clandestinement en France ily a cinq ans. Il vit dans un petit appartementde deux pièces au centre deLevier, mis à <strong>le</strong>ur disposition parl’association humanitaire pontissalienneDispositif Logement du Haut-Doubs (D.L.H.-D). À plusieursreprises, Azra et Dzemal ont tentéde régulariser <strong>le</strong>ur situation, en vain.<strong>La</strong> dernière requête a été rejetée enjuin. À tout moment, ils sont menacésd’être reconduits à la frontière.Une réalité que n’accepte pas nonplus Marie-Claire Masson qui a rejointÉrika Fathallaoui dans son combat.“C’est une famil<strong>le</strong> formidab<strong>le</strong> quimérite toute l’intention. Je ne comprendspas qu’el<strong>le</strong> ne puisse pas obtenirses papiers” déplore-t-el<strong>le</strong> à sontour. <strong>La</strong> position est la même pourRomain Revil-Signorat, un habitantde Levier sensib<strong>le</strong> aux parcours deces gens. “Quand je vois Azra au quotidien,el<strong>le</strong> nous donne une <strong>le</strong>çon devie” estime-t-il.Comme ce jeune homme, ils sont plusieursau village à avoir pris fait etcause pour cette famil<strong>le</strong> qui a fui sonpays meurtri par laguerre. En ex-Yougo-“Le plusgrand a sautéune classe.”slavie, la paix n’estqu’apparente. Lesarmes se sont tuesmais <strong>le</strong>s tensions subsistententre Serbes etBosniaques. C’est pouréchapper à une formede persécution mora<strong>le</strong>“que nous avons fait<strong>le</strong> choix de l’exil” raconteAzra qui s’exprimedans un français correctappris “au contactdes habitants de Levieret en regardant la télévision”sourit-el<strong>le</strong>.Chaque jour, el<strong>le</strong>accompagne sesenfants scolarisés àl’éco<strong>le</strong> Pergaud. “Ilsfont preuve d’une assiduité remarquab<strong>le</strong>.Ils sont toujours présents, toujoursà l’heure” confie la direction del’établissement scolaire. Leurs résultatssont excel<strong>le</strong>nts. “Le plus granda sauté une classe. Il est passé du CE2au CM2 et s’apprête à rentrer au collège.Le petit qui est au CE1 est toujoursdans <strong>le</strong>s deux premiers de laclasse.”L’équipe enseignante de Pergaudn’exclut pas de se mobiliser s’il <strong>le</strong>faut pour cette famil<strong>le</strong>. “Nous nesavons pas sous quel<strong>le</strong> forme. Il fautque l’on voie <strong>le</strong>s représentants desparents, mais nous ferons quelquechose <strong>le</strong> cas échéant.”<strong>La</strong> mairie n’est pas indifférente nonplus à cette situation. Ce n’est pasdans <strong>le</strong>s habitudes de la municipalitéd’intervenir dans ce genre d’affaire,mais el<strong>le</strong> a décidé de faire une exceptionpour Monsieur et Madame Kabilovic.“Nous sommes entrés en contactavec la préfecture. Cela fait un an quenous travaillons sur ce dossier” précise<strong>le</strong> maire Albert Jeannin qui dansl’immédiat ne souhaite pas se prononcerdavantage sur <strong>le</strong> sujet.À Levier, on attend de voir quel<strong>le</strong> suitesera donnée au dossier de la famil<strong>le</strong>Kabilovic. Ce qui est sûr, c’est quepar solidarité, beaucoup sont prêtsà se mobiliser autour d’Azra, Dzema<strong>le</strong>t de <strong>le</strong>urs deux petits garçonspour qu’ils restent au village et soientreconnus demain comme citoyensfrançais. ■T.C.Repère300 personnes obtiennentla nationalité françaiseL’examen d’un dossier de demande d’asi<strong>le</strong> dure 18 mois. Un refus estsynonyme de reconduite à la frontière.PARCOURSDe la Bosnie à LevierL’exil ? Mais pour al<strong>le</strong>r où ?un petit deux pièces d’à peine30 mètres carrés, un peu justepour quatre personnes. <strong>La</strong> C’estfamil<strong>le</strong> Kabilovic s’en accommode. “Jene vais pas me plaindre. Nous sommesheureux dans ce logement, mais j’aipeur de <strong>le</strong> perdre” s’inquiète Azra.Étrangère en situation irrégulière,menacée d’expulsion du territoire français,cette famil<strong>le</strong> vit ici en sursis. El<strong>le</strong>redoute aujourd’hui de devoir partir ànouveau. Un exil forcé, mais pour al<strong>le</strong>roù ?Retourner en Bosnie, sa terre nata<strong>le</strong>encore meurtrie par la guerre, qu’el<strong>le</strong>a fui il y a cinq ans pour rejoindre laFrance convaincue qu’el<strong>le</strong> trouveraitsa place dans la patrie des droits del’Homme ? Azra n’ose pas imaginer ceretour au pays. El<strong>le</strong> n’a plus vraimentd’attaches là-bas, pas plus que son mariDzemal qui affirme qu’une partie desa famil<strong>le</strong> a été massacrée à Srebrenicaen juil<strong>le</strong>t 1995 par <strong>le</strong>s forces arméesserbes. Il y a perdu son père et troisde ses frères.Dzemal et Azra n’ont pas choisi l’exilpar plaisir. Ils sont partis “avec deuxvalises et quelques objets précieux” carce territoire est instab<strong>le</strong>. Les plaieslaissées par l’histoire entre Serbes etBosniaques peinent à serefermer. “On dit que laBosnie (à majorité musulmane)est la nouvel<strong>le</strong>Pa<strong>le</strong>stine” témoigne Azra.<strong>La</strong> persécution continueraitdonc.Aujourd’hui, c’est ici àLevier qu’ils se reconstruisentune vie, pris encharge par l’association“Dispositif Logement duHaut-Doubs qui chaquesemaine <strong>le</strong>ur transmetÉrikaFathallaouiest lapremièreà prendrela défensed’Azra etde sa famil<strong>le</strong>.<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Kabilovic n’a plus d’attache en Bosnie.El<strong>le</strong> fuit son pays pour se reconstruire en Franceoù el<strong>le</strong> vit pour l’instant de la solidarité loca<strong>le</strong>.“Deuxvalises etquelquesobjetsprécieux.”un colis de vivres. Jusqu’en 2009, cettefamil<strong>le</strong> percevait une aide socia<strong>le</strong>de l’État de 340 euros qui a été supprimée.El<strong>le</strong> n’a donc plus de ressources.Azra Kabilovic qui est interprète (el<strong>le</strong>par<strong>le</strong> quatre langues), ne demandequ’à travail<strong>le</strong>r, mais sans papiers, c’estimpossib<strong>le</strong>. Pourtant, c’est bien iciqu’el<strong>le</strong> imagine son avenir. “Quand jeferme <strong>le</strong>s yeux, je vois mes enfants grandirici, vieillir ici et jouer aux échecsavec <strong>le</strong>s anciens de Levier” sourit Azra.Ses deux garçons ont un accent franccomtoisdéjà bien trempé. <strong>La</strong> Bosnie<strong>le</strong>ur est étrangère. Ils n’en par<strong>le</strong>ntmême pas la langue. ■T.C.Départementa<strong>le</strong>de Sauvegardede l’Enfant à L’Associationl’Adulte (A.D.D.S.E.A.) disposede 150 places dans <strong>le</strong>Doubs pour héberger <strong>le</strong>sdemandeurs d’asi<strong>le</strong>. Il y ena quarante à Pontarlier,vingt à Levier, soixante àBesançon et cinquante àMontbéliard. Une soixantainede places sont réservéesà l’hébergementd’urgence des demandeursd’asi<strong>le</strong>. Les personnes quientrent sur <strong>le</strong> territoirefrançais et en particulierdans <strong>le</strong> département duDoubs, en vue d’obtenir <strong>le</strong>droit d’asi<strong>le</strong>, suivent <strong>le</strong>même parcours. El<strong>le</strong>s sontreçues sur une plateformed’accueil à Besançon. Ensui-Une cartede séjourvalab<strong>le</strong> dixans.te, unedemanded’asi<strong>le</strong> est faiteauprès desservices del’O.F.P.R.A.(office françaisde protectiondes réfugiés etapatrides).L’examen dudossier dure 18 mois. “Soitla réponse est favorab<strong>le</strong> etdans ce cas ils obtiennent<strong>le</strong> statut de réfugié, soitl’O.F.P.R.A. rejette la demande,ce qui est synonyme dereconduite à la frontière”précise <strong>le</strong> Centre d’Accueildes Demandeurs d’Asi<strong>le</strong>s(CA.D.A.) qui dépend del’A.D.D.S.E.A.Le statut de réfugiés’accompagne d’une cartede séjour valab<strong>le</strong> dix ans.En parallè<strong>le</strong>, la personnepeut effectuer une demandede naturalisation. Pourcela, el<strong>le</strong> doit avoir résidéau moins cinq ans sur <strong>le</strong>territoire français. Dans <strong>le</strong>Doubs, chaque année, prèsde 300 personnes obtiennentla nationalité française.Actuel<strong>le</strong>ment, la majoritéde ces étrangers accueillisdans <strong>le</strong>s Centre d’Accueildes Demandeurs d’Asi<strong>le</strong>viennent d’Europe de l’Est.C’est <strong>le</strong> cas à Pontarlier oùen plus une douzaine depersonnes d’origine africainesont hébergées auCA.D.A. ■Azra Kabilovic ne se plaint pas de son sort.


FRASNE - LEVIER <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 201025HISTOIRESurprenante gareC’était l’époqueoù <strong>le</strong>s trainss’arrêtaientà Boujail<strong>le</strong>s…Perdue au milieu des bois,la gare de Boujail<strong>le</strong>s qui ne fonctionneplus aujourd’hui a été un pointd’ancrage de l’économie loca<strong>le</strong>.L’hôtel Jura Vertaccueillait uneclientè<strong>le</strong> parisienne.est fantomatique.Située à l’écartdu village, en p<strong>le</strong>ineforêt, la gare de Boujail<strong>le</strong>sest comme per-L’endroitdue du milieu de nul<strong>le</strong> part.C’est l’activité forestière quiavait principa<strong>le</strong>ment orienté <strong>le</strong>choix de son implantation il ya plus d’un sièc<strong>le</strong>. À l’époque,<strong>le</strong> dynamisme économique dusecteur avait conduit à la créationde l’hôtel Jura Vert. Pourtémoigner de l’existence del’ancien hôtel implanté à deuxpas de la voie ferrée, il ne resteaujourd’hui qu’une inscriptiondélavée sur une façadedéfraîchie. Le bâtiment décrépiest occupé par un particulierqui l’habite.Pourtant, l’hôtel Jura Vert aconnu son heure de gloire.“L’établissement était réputé.Des Parisiens venaient passer<strong>le</strong>urs vacances ici” rappel<strong>le</strong>Gérard Paulin, <strong>le</strong> maire de Boujail<strong>le</strong>s.C’était l’époque où <strong>le</strong>strains s’arrêtaient encore à cettegare. L’hôtel a fonctionné jusqu’aumilieu des années quatrevingt.Puis il a été vendu etacquis par des investisseurs quiavaient dans l’idée d’en faireun lieu d’accueil pour personnesâgées. Une idée origina<strong>le</strong> qui afina<strong>le</strong>ment avorté compte tenudes contraintes de mise aux<strong>La</strong> gare deBoujail<strong>le</strong>s enhiver en 1907.à l’époque,l’infrastructureservaitde supportà l’activitééconomiqueloca<strong>le</strong>.normes du bâtiment qui n’avaitjamais été vraiment rénovédepuis sa création.C’était l’époque où <strong>le</strong>s trainss’arrêtaient à Boujail<strong>le</strong>s. En2008, la gare a failli reprendredu service sous l’influence duconseil économique et social deFranche-Comté. “Pour soulager<strong>le</strong> trafic de la R.N. 57, il avaitété proposé de faire voyager <strong>le</strong>scamions sur rail et en particulier<strong>le</strong>s grumiers” précise GérardPaulin. Pour des raisons de commodité,l’accès au train étaitprévu à Boujail<strong>le</strong>s plutôt qu’àFrasne où la gare est au centrevil<strong>le</strong>.Le projet a avorté à la foispour des raisons de financementet du manque d’intérêtpour <strong>le</strong> ferroutage. ■T.C.


26<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010MONTBENOÎT ET LE SAUGEAISLES ALLIÉS<strong>La</strong> colère du maireUne commune à l’âgede pierre d’InternetÀ l’ère du haut débit et de la télévision par Internet, <strong>le</strong> village desAlliés bénéficie tout juste du bas débit. Une situation qui exaspère<strong>le</strong> maire à la recherche d’une solution pour remédier au problème.GILLEYChristian Granié <strong>le</strong> maire et Chantal Girardet la secrétaire de mairie,ne plus travail<strong>le</strong>r sans une connexion Internet efficace.Pour 9 enfantsà chaque fois lamême chose. <strong>La</strong> galèrecommence pourC’estChantal Girardet,secrétaire de mairie des Alliés,dès qu’el<strong>le</strong> se connecte à Internet.<strong>La</strong> simp<strong>le</strong> consultation desmessages et <strong>le</strong> téléchargementdes pièces jointes prennent desheures, une opération qui habituel<strong>le</strong>mentne dure que quelquesminutes. “En plus dès que je suisconnectée, la ligne téléphonique<strong>La</strong> micro-crècheouvre ses portes fin aoûtUne dizaine de famil<strong>le</strong>s se sont déjà positionnées pour faire garder<strong>le</strong>ur enfant à la nouvel<strong>le</strong> micro-crèche de Gil<strong>le</strong>y.Il reste encore des places pour la rentrée de septembre.Quelques travaux seront réaliséscet été pour transformeren micro-crèche l’appartementde 80 m 2 situé dans <strong>le</strong> bâtimentde la Poste à Gil<strong>le</strong>y. Son ouvertureest prévue <strong>le</strong> 30 août.À cette date,l’établissement qui n’a pas encore étébaptisé sera en mesure d’accueillirdes bambins âgés de deux mois etdemi à quatre ans, sachant qu’au-delàde cet âge, <strong>le</strong>s petits sont pris en chargepar <strong>le</strong> périscolaire.L’équipement est dimensionné pourla garde de neuf enfants de 7 h 30 à18 h 30, cinq jours par semaine. Troisformu<strong>le</strong>s sont proposées aux parents.Ils peuvent choisir la micro-crèchecomme mode de garde unique et laisserainsi <strong>le</strong>ur enfant à la journée, ycompris pendant <strong>le</strong> temps de midi.D’autres trouveront <strong>le</strong>ur compte dans<strong>le</strong> planning flottant, un système idéalpour des parents qui doivent adapterla garde des enfants à <strong>le</strong>urs horairesde travail fluctuants. Enfin, la microcrèchepeut accueillir un petit quelquesheures seu<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>temps de libérer la“<strong>La</strong>micro-crècheest uneformu<strong>le</strong>idéa<strong>le</strong>.”maman ou <strong>le</strong> papapour un rendez-vouschez <strong>le</strong> médecin parexemp<strong>le</strong>. Dans ce cas,la solution d’une gardeponctuel<strong>le</strong> devra seprévoir à l’avance.<strong>La</strong> mairie et l’A.D.M.R.qui va gérer la structure,ont ouvert <strong>le</strong>s inscriptions.“Pourl’instant, une dizainede famil<strong>le</strong>s se sont portéescandidates. Letaux de remplissage dela micro-crèche est de70 %” observe Co<strong>le</strong>tteRemonnay, adjointe encharge des affaires socia<strong>le</strong>s. Il restedonc encore des places pour la rentréede septembre.Compte tenu de l’évolution démographiquedu village, il est prévisib<strong>le</strong> que<strong>le</strong> planning se remplisse sans peine.Le prix horaire est de 5 euros, maisla plupart des famil<strong>le</strong>s peuvent bénéficierd’aides de la caisse d’allocationsfamilia<strong>le</strong>s à partir de 16 heures degarde par mois. Cette micro-crèchequi va employer quatre personnespour trois équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in(104 000 euros de coût de fonctionnementannuel) est une première étapedans la politique initiée par la mairieen faveur de la petite enfance. “<strong>La</strong>Co<strong>le</strong>tteRemonnayet GilbertMarguet dansl’appartementqui sera enpartie rénovépour accueillirla microcrèche.micro-crèche est une formu<strong>le</strong> idéa<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>s petites communes. <strong>La</strong> créationd’un tel établissement nécessitetrès peu d’investissement. On peut jugerqu’une capacité d’accueil de 9 enfantsest insuffisante. Mais nous envisageronsde faire évoluer la structure enfonction des résultats de la microcrèche”précise <strong>le</strong> maire de Gil<strong>le</strong>y, GilbertMarguet. Chaque chose en sontemps.En se dotant de ce nouvel équipement,cette commune élargit son offre deservice aux famil<strong>le</strong>s qui rencontrentdes difficultés pour faire garder <strong>le</strong>ursenfants. ■T.C.est occupée. Résultat, <strong>le</strong> secrétariatest injoignab<strong>le</strong>” déploret-el<strong>le</strong>.Les Alliés font partie desquelques communes où laconnexion Internet est réduiteau strict minimum. L’A.D.S.L.(haut débit) désormais trèsrépandu n’est toujours pasd’actualité dans ce village duHaut-Doubs. Cet iso<strong>le</strong>ment exaspère<strong>le</strong> maire Christian Graniéqui se démène depuis trois anspour tenter de trouver une solutionau problème, en vain. “Onen a ras-<strong>le</strong>-bol s’énerve-t-il. Maintenant,l’administration nousoblige à travail<strong>le</strong>r avec Internet.El<strong>le</strong> nous transmet tous <strong>le</strong>sdossiers par ce biais et on passedes heures à tenter de charger<strong>le</strong>s documents quand ça neplante pas en cours de route.”Selon France Télécom, Les Alliésseraient trop éloignés du centraltéléphonique pour prétendreà l’A.D.S.L. Cependant, selonl’opérateur historique du téléphone,il existe des solutionstechniques pour remédier à lasituation à commencer par <strong>le</strong>N.R.A.Z.O. (nœud de raccordementen zone d’ombre). Cet équipementamplifie <strong>le</strong> signal. “LeN.R.A.Z.O. permet l’accès auhaut débit, mais il est toutefoisimpossib<strong>le</strong> par ce moyen de recevoirla télévision” rappel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>sservices de France Télécom.<strong>La</strong> mairie a étudié cette optionpour apporter une meil<strong>le</strong>ureconnexion Internet à ses administrés.Mais el<strong>le</strong> bute sur unpoint : <strong>le</strong> coût. “C’est un investissementde 80 000 euros. Malgré<strong>le</strong>s aides financières possib<strong>le</strong>s,40 000 euros resteraientà lacharge de la commune.C’est trop”estime <strong>le</strong> ChristianGranié quisouhaiterait,pour une questionde principe,qu’une solutiongloba<strong>le</strong> soit trouvéepour son village“et qui duredans <strong>le</strong> temps.”Un autre systèmeavait étéenvisagé par lacol<strong>le</strong>ctivité afind’obtenirl’A.D.S.L. par“Un investissementdevoie hertzienne 80 000 euros.”cette fois-ci. Il fallait pour celainstal<strong>le</strong>r des antennes-relaissur <strong>le</strong>s hauteurs du village. Cescénario a rapidement été balayépar la municipalité suite auxobjections émises par certainsriverains.Dans l’immédiat, <strong>le</strong>s habitantsqui veu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> haut débit doiventse débrouil<strong>le</strong>r par euxmêmesen s’équipant d’une parabo<strong>le</strong>.L’option satellite est laseu<strong>le</strong> qui fonctionne aux Alliés.Néanmoins, Christian Graniéne désespère pas de trouverenfin une solution globa<strong>le</strong> pourson village. Une réunion estenvisagée avec des représentantsdu Département et de laRégion pour tenter de rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>problème une bonne fois pourtoutes. ■T.C.Les habitants qui veu<strong>le</strong>nt internet haut débit doiventavoir recours au satellite.


28 VALDAHON - VERCEL<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010VALDAHON4 euros l’entréeHoraires dʼouverture (juil<strong>le</strong>t-août) : du lundi aumercredi de 12 heures à 19 heures, jeudi et vendredide 14 heures à 21 heures, samedi de12 heures à 19 heures et <strong>le</strong> dimanche de 10 heuresà 18 heures.Tarifs : 4 euros adulte, moins de 3 ans gratuit,2,50 euros pour <strong>le</strong>s - de 16 ans et étudiants. 10entrées adulte : 30 euros.Espace détente, aquagym, bébé nageur :8,50 euros.Ouverte depuis <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t<strong>La</strong> piscine va coûtercher au contribuab<strong>le</strong>Le bassin de Valdahon rouvre ses portes après un an de travaux.S’il est magnifique, <strong>le</strong> lieu s’avère être un gouffre pour <strong>le</strong>sfinances de la vil<strong>le</strong> avec une note salée de 4,2 millions d’euros.Un nouveau service : la pataugeoire.bassin que l’on croyait réutilisab<strong>le</strong>a dû être changé : + 300 000 euros. <strong>La</strong>“toiture ouvrab<strong>le</strong>” que l’on pensait en bonL’ancienétat a dû être rénovée : à nouveau300 000 euros. Création de l’espace détente avecsauna, bain bouillonnant, douche massante :+ 600 000 euros. Mise aux normes de sécurité :250 000 euros, sans compter d’autres avenantscomme la création d’un espace vert permettantde bronzer.Si la nouvel<strong>le</strong> piscine rénovée de Valdahon a dela gueu<strong>le</strong>, son addition est salée. Le coût des travauxs’élève à 4,2 millions d’euros. “On s’arrêtelà” lâche en substance <strong>le</strong> maire Léon Bessot quin’avait d’autres choix que de lancer la rénovationde ce site fermé depuis un an pour des raisonsde sécurité et de conformité.Pour honorer <strong>le</strong> travail des 24 entreprises, Valdahondevra rembourser l’emprunt durant 15ans. Le contribuab<strong>le</strong> valdahonnais versera 15 eurospar an pour <strong>le</strong> fonctionnement. Il semb<strong>le</strong> tout demême diffici<strong>le</strong> de mettre au pilori une communequi a fait <strong>le</strong> choix de l’investissement. L’entrée- fixée à 4 euros - n’a rien de démesuré tantl’espace a connu un profond lifting avec la créationd’une pataugeoire pour <strong>le</strong>s petits, d’un sauna,d’un bain bouillonnant et d’une sal<strong>le</strong> de repospour <strong>le</strong>s plus grands. “Cette piscine n’a plus riende comparab<strong>le</strong> avec l’ancienne. Plus qu’une rénovation,c’est une extension qui a été faite avec denouveaux services” explique Pierre Wanner, adjointau patrimoine à la vil<strong>le</strong>. Sur l’addition plus saléeque prévu, l’élu coupe court : “Ce n’est que 10 %de plus. Au départ, nous avions prévu un budgetde 3,4 millions.”Originalité de l’opération, l’équipement refait àneuf par la commune ne sera pas géré par Valdahonmais par la communauté de communesde Pierrefontaine-Vercel qui a mis 250 000 eurossur la tab<strong>le</strong>. “On sait que <strong>le</strong>s piscines sont déficitairespar nature, lâche <strong>le</strong>président Bernard Canteneur,président de la communautéde communes. Valdahon n’apas tout fait pour redonner lapiscine et la communauté decommunes n’a pas tout fait pourla reprendre. C’est un travailmené en collaboration avec <strong>le</strong>sdeux col<strong>le</strong>ctivités” lâche-t-ilpour couper court à touterumeur. En clair, la C.C.P.V. achoisi d’honorer son statut de“service public.” Pour assurer<strong>le</strong> fonctionnement, el<strong>le</strong> emploiequatre maîtres-nageurs sauveteurs,deux agents d’accueil,trois à l’entretien. Deux postesont été créés.Était-il toutefois nécessaire derenflouer à hauteur de 4,2 millionsd’euros cet équipementdatant de 1976, créé au départBernardCanteneur,président de laC.C.P.V.(à droite), heureuxde laréouverturetout commePierre Wanneret Co<strong>le</strong>tte Lombard,adjointsau maire.pour <strong>le</strong>s militaires ? “Oui, car c’est un outil valorisant”rétorque Pierre Wanner. Changement detail<strong>le</strong> depuis 1976 : <strong>le</strong> ministère de la Défensen’a pas mis un euro dans la rénovation alors qu’ill’avait fait 34 ans plus tôt. Du coup, <strong>le</strong>s 200 heuresde bassin réservées à l’armée <strong>le</strong>ur seront facturées,comme seront facturées <strong>le</strong>s heures pour <strong>le</strong>sscolaires <strong>le</strong>s groupes ou <strong>le</strong>s associations.Avec <strong>le</strong>s piscines, la nage financière tranquil<strong>le</strong>n’existe pas. De là à affirmer que c’est de la brassecoulée, c’est exagéré. Une chose est claire :depuis <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t, <strong>le</strong>s habitants de la communautéde communes (44 communes) ont un superbeoutil pour faire des plongeons. Attention àbien remonter à la surface. ■E.Ch.Le bain bouillonnant avant<strong>le</strong> passage au sauna.Renseignements : 03 81 40 03 88ou www.portes-haut-doubs.com


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010VALDAHON - VERCEL 29VALDAHONDouze nouvel<strong>le</strong>s recruesL’A.S. Plateau relève la gardeAprès une saison calamiteuse, la présidente de l’A.S. Plateaudéploie toute son énergie pour redresser <strong>le</strong> club.Le mercato est terminé et <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s sont bonnes.On efface tout et onrecommence sur demeil<strong>le</strong>ures bases. Auterme d’une saison quine restera pas dans <strong>le</strong>s anna<strong>le</strong>sdu club, (l’équipe 1 termine enqueue de classement de divisionhonneur régiona<strong>le</strong>), l’A.S. Plateaudéploie toute son énergieà préparer la saison prochaine.Nelly Julliard, la présidente,n’est pas du genre à s’apitoyerVALDAHONet encore moins à abdiquer. El<strong>le</strong>a accusé <strong>le</strong> coup certes, a procédéà quelques mises au pointnécessaires, mais n’a pas attenduque l’arbitre siff<strong>le</strong> la fin dela partie pour restructurer songroupe. Le mercato se termine,et Nelly Julliard est plutôt satisfaitedu recrutement. “Nousavons galéré toute cette annéeet là tout arrive. Pour <strong>le</strong>s deuxéquipes seniors, nous avons recrutédouze nouveaux joueurs dontsix qui rejoindront l’équipe 1 etce n’est peut-être pas fini. Denouvel<strong>le</strong>s têtes arrivent éga<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong> groupe des - de 19.Je me suis investie beaucoupdepuis un mois, je suis fier durésultat” dit-el<strong>le</strong>.L’A.S. Plateau accueil<strong>le</strong> un nouve<strong>le</strong>ntraîneur, Bernard Maillard.Il remplace Mickael Chopard“qui a pris la destinée de l’équipeLes militaires repartent en opérationBientôt l’AfghanistanAlors que <strong>le</strong> camp militaire du Valdahon devient “centre de formation”, une trentainede militaires partira en octobre en Afghanistan pour déminer des itinéraires.Mission. Inuti<strong>le</strong> de remuer <strong>le</strong> couteaudans une plaie encore vive, maisau Valdahon, tout <strong>le</strong> monde se souvientqu’en Afghanistan, quatre militairesdu Régiment du génie avaientété b<strong>le</strong>ssés (deux du 13 ème R.G. et deuxdu 1 er R.G.) après l’explosion d’un enginexplosif improvisé sous un véhicu<strong>le</strong>blindé. C’était <strong>le</strong> 9 mai. Grièvementb<strong>le</strong>ssé, un militaire valdahonnais avaitd’ail<strong>le</strong>urs été rapatrié d’urgence enFrance. Les nouvel<strong>le</strong>s sur son état desanté sont rassurantes a-t-on apprisauprès de son régiment.En octobre, un nouveau détachementd’ouverture d’itinéraires piégés partiraen Afghanistan avec trois véhicu<strong>le</strong>sblindés de traitement protégé.Ils seront une trentaine. D’autres viennentde rentrer du Liban, du Kosovoet de Polynésie.Engagés volontaires. À partir d’août,Valdahon devient centre de formationinitia<strong>le</strong> militaire. Concrètement, <strong>le</strong>camp va former l’ensemb<strong>le</strong> des engagésvolontaires de la brigade blindée.Ces nouveaux engagés venus de laFrance entière resteront 3 mois enformation sur <strong>le</strong> site avant de repartirdans <strong>le</strong>ur régiment respectif. Avecce centre, <strong>le</strong> camp accueil<strong>le</strong>ra 40 militairespermanents.Arrivée des militaires d’Illkirch.Après la dissolution du 1 er Régimentdu Génie à Illkirch (banlieue de Strasbourg),des militaires déménagent àValdahon. Un accueil avec remise dufanion a été organisé <strong>le</strong> samedi 26 juin.Un nouveau colonel. MercrediLe camp militera accueil<strong>le</strong>et forme à partir d’août <strong>le</strong>s nouveaux engagés.30 juin, Le colonel Pascal Soreau apassé <strong>le</strong> commandement du 13 ème régimentdu Génie au colonel Yann Gravethe.Une cérémonie qui a été présidéepar <strong>le</strong> général Sainte-ClaireDevil<strong>le</strong>, commandant de la 2 ème BrigadeBlindée. ■Nelly Julliard, la présidente du club, retrouve <strong>le</strong> sourireaprès <strong>le</strong> recrutement de nouveaux joueurs.1 alors que nous faisions fasseaux plus grandes difficultés lasaison dernière” rappel<strong>le</strong> NellyJulliard. Il y a un an en effet,l’entraîneur de l’A.S. Plateauest parti embarquant dans sonsillage six joueurs, un épisodequi a contribué à déstabiliser <strong>le</strong>club. “Mickael Chopard est unexcel<strong>le</strong>nt éducateur, il reste investi”précise la présidente quiaffiche désormais une certainesérénité.D’autant qu’el<strong>le</strong> a dans sa besaced’autres bonnes nouvel<strong>le</strong>s quidevraient lui permettre de motiverses troupes. Nelly Julliarda eu récemment une réunionavec la municipalité de Valdahon,laquel<strong>le</strong> s’est engagée à“tout faire pour réaliser rapidementde terrain synthétique.Dans un second temps, el<strong>le</strong> traitera<strong>le</strong> dossier de l’éclairage duterrain” explique-t-el<strong>le</strong>.<strong>La</strong> présidente retrouve <strong>le</strong> moral.Cependant, ces indicateurs favorab<strong>le</strong>sne la feront pas revenirsur sa décision. Cela fait deuxans maintenant qu’el<strong>le</strong> a prisla tête de ce club de 250 licenciés,un des plus importants deFranche-Comté. El<strong>le</strong> a rejointl’A.S. Plateau il y a 14 ans, alorsqu’el<strong>le</strong> n’avait jamais tapé dansun ballon. Son truc à el<strong>le</strong>, c’estla course à pied. Quel<strong>le</strong> que soitla discipline, <strong>le</strong> goût de l’effort,la détermination, et l’envie des’investir sont <strong>le</strong>s moteurs dusport dans ces clubs qui viventdu bénévolat. Nelly Julliard aoccupé <strong>le</strong> poste de trésorièreavant celui de présidente. Si el<strong>le</strong>a appris à connaître toutes <strong>le</strong>sarcanes du football amateur,el<strong>le</strong> ne pensait pas avoir autantde mal à motiver ses troupestout simp<strong>le</strong>ment parce qu’el<strong>le</strong>est une femme. Pas faci<strong>le</strong> de fairesa place dans un univers untantinet macho. “Je suis respectée.On me fait confiance,mais là où c’est diffici<strong>le</strong>, c’estdans ma relation avec <strong>le</strong>s joueursseniors. Les messages passent,mais j’ai l’impression de ne pasêtre écoutée, surtout dans <strong>le</strong>smoments diffici<strong>le</strong>s.” Nelly Julliardremet donc en jeu sa présidence.Mais avant de tirer sarévérence, el<strong>le</strong> souhaiteraitmener un autre grand chantierfédérateur : organiser une tab<strong>le</strong>ronde avec d’autres clubs pourenvisager une formationcommunedes jeunes footbal<strong>le</strong>urs.Quelque chosenous dit que <strong>le</strong>club va continuerà peser dans <strong>le</strong>paysage du footballrégional. I<strong>le</strong>ntend en tout casdéfendre sa placeface à Morteau,Besançon et Pontarlier.Nelly Julliardœuvre pourcela. “J’ai fait monboulot, maintenant,c’est auxjoueurs de se sortir<strong>le</strong>s tripes sur <strong>le</strong>terrain.” ■T.C.“Aux joueursde se sortir<strong>le</strong>s tripes.”www.fiestavenue.comLE PLUS GRAND CHOIXde la région pour <strong>le</strong> mariageDÉCORATION - LOCATION DE MATÉRIEL - ARTICLES FESTIFS - BAPTÊMES - MARIAGESENTERREMENTS DE VIE JEUNE FILLE / GARÇON - COSTUMES - DÉGUISEMENTS...Le choix / <strong>La</strong> qualité / Les prix <strong>le</strong>s plus basVenez comparer avant d’acheter !!JUSQU’À* SUR LE%-50RAYONMARIAGE* Valab<strong>le</strong> sur la durée léga<strong>le</strong> des soldes du 30 juin au 3 août 2010OUVERTURE PROCHAINEMENTdans <strong>le</strong> Haut DoubsZAC VALENTIN Centre - Accès derrière NORMA et C&A - Tél.03 81 81 25 51


30 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010ÉCONOMIEPONTARLIERL’idée d’un festival D.J.Les nouveauxchauffeursd’ambianceDans <strong>le</strong>s soirées festives, <strong>le</strong>s D.J. prennentde plus en plus souvent <strong>le</strong> relais desorchestres qui se raréfient. Le Haut-Doubsn’échappe pas au phénomène.Même si <strong>le</strong>urs noms figurentsouvent en bas desprogrammes, ils occupentune place de plus en plusimportante dans l’animation desfêtes villageoises encore très nombreusesdans <strong>le</strong> Haut-Doubs. Combien sontilsdans <strong>le</strong>S’initieret seformer.Haut-Doubs ? Aumoins une bonnevingtaine. Diffici<strong>le</strong>d’être plus précis carcertains interviennentde façon occasionnel<strong>le</strong>.Chose certaine,aucun ne vituniquement del’animation.Les niveaux sont trèscontrastés, d’où l’idée lancée parZeko du magasin pontissalien Locazikde former un “D.J. center”. “Ona créé cette association il y a 6 mois.El<strong>le</strong> s’adresse à cel<strong>le</strong>s ou ceux quivoudraient s’initier et se former auxtechniques de D.J. À la fête de lamusique, on nous a mis à dispositionun stand qui réunissait unedizaine de D.J.’s dont 4 locaux”explique-t-il.Les ému<strong>le</strong>s de David Guetta veu<strong>le</strong>ntmaintenant se produire augrand jour. Zeko ne cache d’ail<strong>le</strong>urspas son projet de mettre en placeun grand festival D.J. sur Pontarlier.Plusieurs raisons expliquentéga<strong>le</strong>ment la montée en puissancedes D.J.’s.Toutes <strong>le</strong>s soirées et fêtesse terminent désormais dans uneambiance musica<strong>le</strong>. Les orchestrestendent à disparaître et restentsouvent plus chers qu’un D.J. “Sides jeunes sont intéressés, on <strong>le</strong>saccueil<strong>le</strong> volontiers au D.J. center.Le job est plus comp<strong>le</strong>xe qu’on ne <strong>le</strong>pense. Il faut avoir notammentquelques bases techniques pour gérerl’installation. On ne se contenteradonc pas seu<strong>le</strong>ment d’apprendre àmixer dans l’association”, note Cyril<strong>le</strong>Redureau, alias D.J. Stiff, prêt às’impliquer dans l’association.Bien connu dans <strong>le</strong> monde del’animation, D.J. Stiff a déjà 10 ansd’expérience derrière lui. À 25 ans,il continue à pratiquer. “J’ai adoptédepuis quelques mois <strong>le</strong> statutd’auto-entrepreneur. C’est la meil<strong>le</strong>uresolution.” Cyril<strong>le</strong> qui a beaucoupinvesti dans <strong>le</strong> “mix” travail<strong>le</strong> souventavec Locazik qui lui fournit <strong>le</strong>matériel son. Dans <strong>le</strong>s grands rendez-vous,<strong>le</strong> duo fait appel aux éclairagesd’Emmanuel Troutet de Discopower.Dans l’animation comme ail<strong>le</strong>urs,la mutualisation des moyens permetde voir grand. L’animation atoujours été une affaire de jeunesse.Originaire de Maisons-du-Bois,A<strong>le</strong>xis Vernier qui a tout juste 16ans veut aussi se lancer dansl’aventure. “J’ai été initié par D.J.Sygwald”, indique celui qui s’estrapproché du D.J. Center.Si chaque D.J. a ses goûts musicaux,un sty<strong>le</strong>, il doit éviter la spécialisationexcessive. “Il ne faut surtoutpas être égoïste et se concentrerseu<strong>le</strong>ment sur la musique qu’onaime. L’animation nécessite de savoirs’adapter au profil du public quicompte sur nous pour passer unebonne soirée”, conclut EmmanuelTroutet lui aussi D.J. ■F.C.Ils sontquelquesD.J.’s duHaut-Doubsà travail<strong>le</strong>rensemb<strong>le</strong> surde grossesanimations.ClubTonic18 r Remparts - PontarlierTél. 03 81 46 80 90DU 5/07 AU 28/08PROMOEXCEPTIONNELLE1 MOIS POUR 49 €avecCardioMusculationCours Col<strong>le</strong>ctifsPiscineSaunaHammamHoraires :lundi mercredi vendredi 9h14h / 17h30-21hmardi et jeudi 12h-14h / 17h30-21hsamedi 9h - 14hZoomLes mariages haut de gammeAtomix, jeune société dʼanimation baséeà Pontarlier, se spécialise danslʼanimation des mariages haut de gamme.“En misant sur l’éclairage”, précise PierreGirard, <strong>le</strong> jeune créateur dʼAtomix. Titulairedʼun diplôme de régisseur de spectac<strong>le</strong>savec option lumière, il a complété son bagageavec une formation commercia<strong>le</strong>. Suffisantpour se mettre à son compte. “On ainvesti un local à Pontarlier avec un photographeet une société qui propose du matérielde réception en location.”Trois métiers particulièrement complémentairesquand il sʼagit de se positionner sur<strong>le</strong> créneau des mariages. “On en a déjà 45programmés cet été. Ce qui nous oblige àfonctionner avec deux équipes d’animation”,poursuit Pierre qui sollicite alors Benoît etAurélien. Deux compères avec qui il faisaitdéjà des petites animations depuis 6 ans ausein dʼune association. “Le Haut-Doubs estl’une des seu<strong>le</strong>s régions à avoir autant debals et fêtes villageoises. Cela compenseun peu <strong>le</strong> manque de discothèques…”Atomix propose éga<strong>le</strong>ment de la location dematériel et intervient en prestation régie surplusieurs événements comme <strong>le</strong> son et lumièredu Conifer.■Lesanimateursd’Atomixinterviennentseu<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong>créneaudesmariageshaut degamme.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010ÉCONOMIE 31PONTARLIEROn a testé pour vous…<strong>La</strong> montée du <strong>La</strong>rmonten vélo é<strong>le</strong>ctriqueCe nouveau produit arrive peu à peu dans<strong>le</strong> Haut-Doubs. Pourquoi ne pas <strong>le</strong> tester ?Essai en collaboration avec la sociétépontissalienne M.P.E., fournisseur du modè<strong>le</strong> test.Les Chinois et <strong>le</strong>s Hollandais l’ontdéjà adopté depuis longtemps.On commence tout juste à envoir circu<strong>le</strong>r quelques-uns envil<strong>le</strong>. Les puristes de la petite reinecritiqueront sans doute cette assistanceé<strong>le</strong>ctrique qui fausse l’essencemême du pédalage. C’est clair, ce typede produit ne s’adresse pas au sportifpur et dur, stakhanoviste de l’effort.Mais il peut faire découvrir ou redécouvrirà beaucoup d’autres <strong>le</strong> plaisirde la balade en vélo sans pour autantavoir des cuisses en acier. L’engin a la“gueu<strong>le</strong>” de l’emploi. Poids : environ18 kg. On pouvait l’imaginer plus lourdAvec l’assistance, la montagne devient une vraie partie de plaisir.Avec sa batterie, <strong>le</strong> vélo à assistance é<strong>le</strong>ctrique pèse environ 18 kg.Le véloavancetout seul.avec <strong>le</strong> poids de la batterie et du mécanismed’assistance sur la roue arrière.Le mode d’emploi est des plus simp<strong>le</strong>s.Il suffit de péda<strong>le</strong>r bien sûr et de tournerla c<strong>le</strong>f de contact sur la batterie.Au guidon, un petit boîtier équipé dediodes indique l’état de chargement.Quand l’utilisateur ne produit aucuneffort, l’autonomie avoisine <strong>le</strong>s 30 km.En sollicitant l’assistance à bon escient,il peut parcourir jusqu’à 80 km.<strong>La</strong> prise en main est très faci<strong>le</strong>. Le véloest d’une grande maniabilité. Que diredes sensations quand l’assistance entreen action ? Vraiment étonnant. Le véloavance tout seul. “L’assistance vousaccompagne jusqu’à 25 km”, préciseJean-Marie Masnada, responsab<strong>le</strong> dela société M.P.E.Qu’en sera-t-il dans <strong>le</strong>s lacets du <strong>La</strong>rmont? Toujours la même efficacité. <strong>La</strong>montagne devient une vraie partie deplaisir dans ces conditions. Un légersiff<strong>le</strong>ment à signa<strong>le</strong>r quand l’assistancese remet en marche. Le vélo disposeéga<strong>le</strong>ment de plusieurs vitesses enfonction du profil de la route. Bonnenote aussi à la sel<strong>le</strong> quisemb<strong>le</strong> assez confortab<strong>le</strong>pour vous supportertoute la journée.Le vélo étant équipéd’une fourche à l’avant,un détour tout chemins’impose. Bon freinage,bon amorti. On peutdonc s’offrir des petitesescapades buissonnièressans chercher àfaire du V.T.T. Lesvirages du <strong>La</strong>rmont s’enchaînent toujoursavec la même aisance. Le sourireaux lèvres, <strong>le</strong>s jambes légères.Après l’Arcan, poussons jusqu’au FortCatinat. Mais voilà que la batterie commenceà donner des signes de faib<strong>le</strong>sseà l’approche du chemin du Fort Mah<strong>le</strong>r.L’occasion de tester l’efficacité desvitesses sans assistance. Ça pourraitêtre pire vu <strong>le</strong> poids de l’engin. Commentexpliquer ce lâchage après seu<strong>le</strong>ment10 km ? “<strong>La</strong> batterie n’a pasfourni toute sa capacité car il s’agissaitde la première utilisation”, avance Jean-Marie Masnada.En descente, <strong>le</strong> comportement du vélofait merveil<strong>le</strong>. <strong>La</strong> conduite sur terrainplat reste assez satisfaisante. Son prix :à partir de 600 euros. ■F.C.PUBLI-INFORMATIONZénith Constructions :la confiance, une va<strong>le</strong>ur sûreConstructeur de maisons depuis 1998, Zénith Constructions met un pointd’honneur à privilégier d’étroites relations avec ses clients pour bâtirun projet qui col<strong>le</strong>ra parfaitement à <strong>le</strong>urs attentes.<strong>La</strong> relation entre un client etson constructeur est avant toutune histoire d’hommes. Aucunchantier ne peut en effet êtremené sans la relation de confiance quigarantit à chacunes des parties lameil<strong>le</strong>ure approche. Cela reste, pourla plupart des clients, <strong>le</strong> projet de <strong>le</strong>urvie.Alors autant s’adresser à une sociétéqui a fait de la convivialité, de laconfiance et du respect de la paro<strong>le</strong>donnée, des lignes de conduites permanentes.Depuis douze ans, cette philosophieinsufflée par Pierre Grandperrin, <strong>le</strong>fondateur et gérant de Zénith Constructions,fait de ce constructeur régionalun acteur à part dans <strong>le</strong> monde del’immobilier. “Nous mettons <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>urdans <strong>le</strong> bâti de nos maisons. Nousavons nos propres équipes d’exécutants,de plaquistes, de carre<strong>le</strong>urs, sanitaireset chauffagistes… Avec <strong>le</strong> client, nousprivilégions cette relation de proximité.Nous incitons nos clients à êtreprésents tant qu’ils <strong>le</strong> souhaitent sur<strong>le</strong> chantier pour pouvoir échanger enpermanence. <strong>La</strong> transparence est aussiune va<strong>le</strong>ur que nous défendons”explique Pierre Grandperrin, qui aplus de 25 ans d’expérience dans cesecteur d’activité.Zénith Constructions, ce sont des maisonstraditionnel<strong>le</strong>s en brique TH+qui ne nécessitent quasiment aucunentretien extérieur. Nos maisons individuel<strong>le</strong>ssont liées au contrat deconstruction et possèdent toutes <strong>le</strong>sgaranties liées à la loi de décembre1990. Les plans sont étudiés avec <strong>le</strong>client pour répondre à la plupart desbudgets : “Le projet est élaboré en étroitecollaboration avec <strong>le</strong> client, nousn’imposons rien, nous sommes particulièrementà l’écoute” résume <strong>le</strong> gérant.<strong>La</strong> proximité, <strong>le</strong> contact et l’espritd’initiatives comptent aussi parmi <strong>le</strong>smoteurs de cette société dans laquel<strong>le</strong>chacun des membres, qu’il soitconducteur de travaux, commercialou chargé du suivi administratif outechnique, peut prendre des initiativesdestinées à améliorer encore larelation entre l’entreprise et ses clients.Peut-être plus que d’autres, ZénithConstructions a pris toute la dimensiondes nouvel<strong>le</strong>s exigences encouragéespar <strong>le</strong> législateur en matièrede construction saine. C’est ainsi que<strong>le</strong> constructeur saura au mieux orienterses clients vers <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs choixen matière d’isolation, de chauffageou d’aménagement intérieur. “Noussommes à ce sujet très attentifs àl’évolution des prix actuels. Nous jouonsla transparence tota<strong>le</strong> en faisant notammentun devis détaillé du matériel etdes fournitures employées pour chaqueUne équipe soudée autour de Pierre Grandperrin.chantier” ajoute <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>. PourZénith Constructions, la meil<strong>le</strong>ure despublicités est encore <strong>le</strong> bouche-à-oreil<strong>le</strong>.Ce sont en effet <strong>le</strong>s clients qui en par<strong>le</strong>raientsans doute <strong>le</strong> mieux… ■Portes ouvertes<strong>le</strong>s 22 et 23 maiZénith Constructions vous ouvre <strong>le</strong>sportes de deux de ses maisons réaliséesà Saône, selon <strong>le</strong>s normesB.B.C. (bâtiment basse consommation).Samedi 22 et dimanche23 mai. Depuis <strong>le</strong> centre de Saône,prendre la direction de Mamirol<strong>le</strong>,<strong>le</strong> parcours est fléché.2 exemp<strong>le</strong>s récents de maisons BBC signées Zénith Constructions.ZÉNITH CONSTRUCTIONSExpobat - Espace Va<strong>le</strong>ntin - B.P. 3145 - 25047 BESANÇON CEDEXTél. : 03 81 47 00 44 - www.zenith-constructions.com


32 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010ÉCONOMIEORNANSLes travaux se poursuivent. Dansun an, <strong>le</strong> nouveau musée Courbetouvrira ses portes à Ornans.Mais alors combien de tab<strong>le</strong>auxsignés du maître seront accrochés aumur de ce prestigieux écrin culturel de9 millions d’euros dédié au peintre, réalisépar <strong>le</strong> Conseil général du Doubs ?A priori, el<strong>le</strong>s devraient toutes être là,<strong>le</strong>s 53 toi<strong>le</strong>s de Gustave Courbet,visib<strong>le</strong>sactuel<strong>le</strong>ment pour une partie d’entreel<strong>le</strong>s à la Saline Roya<strong>le</strong> d’Arc-et-Senansdans <strong>le</strong> cadre de l’exposition “Courbet,Proudhon l’art et <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>”. Le Départementest propriétaire de 25 tab<strong>le</strong>aux,l’Institut Courbet en possède autant,la Vil<strong>le</strong> d’Ornans en a deux dont “<strong>le</strong>Château de Chillon”, une œuvre majeure,tandis que la commune de Sau<strong>le</strong>sen détient un.9 millions d’euros dans <strong>le</strong> muséeEt si <strong>le</strong> musée Courbet perdait la moitié de ses tab<strong>le</strong>aux ?“Cettepositionfragilise<strong>le</strong> muséeCourbet.”À un moment où il investit 9 millions d’euros dans <strong>le</strong> musée Courbet,<strong>le</strong> Conseil général du Doubs veut que l’Institut Courbet laisse à résidenceune partie des tab<strong>le</strong>aux dont il est propriétaires. Désaccord en vue.Si <strong>le</strong> public est d’ores etdéjà assuré de découvrir<strong>le</strong>s toi<strong>le</strong>s qui appartiennentau Conseil générallorsqu’il se rendra aumusée, la présence destab<strong>le</strong>aux que possèdel’Institut Courbet risqued’être plus aléatoire. Cetorganisme créé pour animer<strong>le</strong> musée a bienl’intention de continuerà faire tourner sesœuvres à travers <strong>le</strong> mondequand bon lui semb<strong>le</strong>au gré des sollicitations.Cette position gêne <strong>le</strong> Conseil généralqui a fait de Courbet un élément majeurde sa politique culturel<strong>le</strong>. Or, un muséeCourbet, coûteux, dans <strong>le</strong>quel il manqueraitla moitié des tab<strong>le</strong>aux du maître,au motif que ceux-ci voyagent d’uneexposition à l’autre pourrait bien fairegrincer des dents <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>sdu Doubs. “Il y a quatre ans, nous avonsfait une exposition au Japon qui a durécinq mois. Tous <strong>le</strong>s jours, nous faisionsface à des critiques du public quis’étonnait du peu d’œuvres présentéesà Ornans” prévient Jean-Louis Simon,secrétaire de l’Institut Courbet, démisde ses fonctions de façon cavalière,réhabilité à ce poste par décision dejustice, qui vient de créer l’association“Chez Courbet”.Pour donner au musée Courbet saconsistance et par là même se mettreà l’abri de critiques éventuel<strong>le</strong>s, ClaudeJeannerot, <strong>le</strong> président du Conseilgénéral souhaite qu’une convention demise à disposition des œuvres soit signéeentre la col<strong>le</strong>ctivité et l’Institut. “Celame semb<strong>le</strong> impératif par rapport àl’esprit du projet. Je serais attaché à ceque <strong>le</strong>s 10 œuvres majeures que possèdel’Institut soient mises en toute prioritéà disposition du musée, et ne puissentpas faire l’objet d’une quelconqueautre utilisation. Je suis certain quel’Institut fera cet effort” estime ClaudeJeannerot.Jean-Jacques Fernier, <strong>le</strong> vice-présidentde l’Institut Courbet, marque un tempsde réticence à cette idée. “Il n’y a pasde raison qu’il n’y ait pas de terraind’entente avec <strong>le</strong> Conseil général. Toutcela doit être défini et se faire dans unepolitique d’amitié au bénéfice de l’arten Franche-Comté” dit-il d’emblée. Unaccord, oui, mais pas à n’importe quel<strong>le</strong>sconditions. “Chacun doit rester dansses obligations. Il est normal que nousprêtions des œuvres, mais nous ne <strong>le</strong>slaisserons pas en dépôt.” Au-delà de lanuance sémantique, il semb<strong>le</strong>rait que<strong>le</strong> dépôt implique une notion de duréeimportante pendant laquel<strong>le</strong> l’Institutne pourrait pas jouir p<strong>le</strong>inement del’utilisation des œuvres de Courbet.“Moi je milite pour une chose : noussommes là pour défendre l’aura deCourbet et <strong>le</strong> développement de l’art.Quand je fais une exposition à Barceloneou à Saint-Domingue, el<strong>le</strong> contribueaussi à la notoriété du musée Courbetd’Ornans. Une fois encore, je suisd’accord pour que nous prêtions desœuvres, mais je suis opposé à ce quenous <strong>le</strong>s laissions en dépôt” ajoute M.Fernier.<strong>La</strong> position que semb<strong>le</strong> prendre l’InstitutCourbet indigne Jean-Louis Simon quia pris ses distances vis-à-vis de cetorganisme suite au contentieux judiciairequi l’a opposé à lui et qui lui apourtant donné raison. “Cette positionfragilise <strong>le</strong> musée Courbet d’Ornansqui ne va peut-être fonctionner qu’avecla moitié des œuvres” déclare celui quiest aussi président du comité d’éthique.Un élément pourrait mettre tout <strong>le</strong>monde d’accord : il s’agit du rapportde la Chambre régiona<strong>le</strong> des Comptesqui devrait être rendu public dans <strong>le</strong>sprochaines semaines. À la demandedu Conseil général, la C.R.C. a contrôlél’Institut Courbet grassement subventionnépar <strong>le</strong> Département (jusqu’à400 000 euros par an). Le documenten préparation pourrait fournir desarguments de premier choix à ClaudeJeannerot pour négocier la futureconvention de mise à disposition desœuvres. Le président a d’ail<strong>le</strong>urs décidéde suspendre <strong>le</strong> versement des subventionsà l’Institut tant que laChambre des Comptes n’a pas renduses conclusions.Si l’Institut Courbet s’est constitué <strong>le</strong>patrimoine pictural dont il dispose,c’est aussi grâce à l’aide financière dela col<strong>le</strong>ctivité. À ce seul titre, il n’estpas improbab<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Départementexige que <strong>le</strong> musée puisse jouir commeil l’entend d’au moins une partiedes œuvres qui appartiennent àl’Institut Courbet. ■T.C.Le muséedépartementalCourbetouvrirases portesdans un an.


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34<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010LA PAGE DU FRONTALIERENSEIGNEMENTÉco<strong>le</strong> <strong>le</strong> mercredi matinLes écoliers suisses ne sont pas au même régimeDÉBATLe 3 juin dernier au Club-44Les petits écoliers suisses n’ont que six semaines de vacances l’étéet ils travail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> mercredi matin.Est-ce Allègre <strong>le</strong> nul, ou <strong>le</strong>s autres ?En conférence à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds <strong>le</strong> 3 juin, <strong>le</strong> scientifique a continué sa croisadeanti-écolo. Selon lui, il ne faut pas se soucier du climat mais de la faim dans<strong>le</strong> monde en donnant la pilu<strong>le</strong> aux femmes musulmanes. Bizarre…Claude Allègre est un scientifiquereconnu. Pour <strong>le</strong> coup,on se demande où est passé <strong>le</strong>sens de la rationalisation del’ancien ministre de l’Éducation nationa<strong>le</strong>! En bon scientifique qu’il est,l’ex-géophysicien devrait pouvoir prouverpar A + B comment il arrive à direque <strong>le</strong>s études sur <strong>le</strong> réchauffementclimatique, menées par <strong>le</strong> G.I.E.C.(groupement d’experts intergouvernementalsur l’évolution du climat)sont “débi<strong>le</strong>s.” Or, à la fin de son exposéauquel nous avons assisté débutjuin lors d’une conférence donnée auClub-44 à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds, ClaudeAllègre ne résout aucune équationsinon d’affirmer - toujours seul contretous - que <strong>le</strong>s écolos sont des “hurluberlus”œuvrant pour “la destructionde notre monde”, que“Il fautpensercroissanceet nondécroissance.”Nicolas Hulot est “unimbéci<strong>le</strong>”, qu’Al Gore“se fout de la gueu<strong>le</strong>du monde” et que <strong>le</strong>G.I.E.C. “est un systèmemafieux.” Pire,il nous donne deschiffres approximatifslaissant sur notrefaim…<strong>La</strong> faim justement,“c’est <strong>le</strong> problème quedoit résoudre l’hommeen favorisant <strong>le</strong> développementdes O.G.M.Si l’Europe refusel’O.G.M., <strong>le</strong>s nanotechnologies,<strong>le</strong>nucléaire, alors onretournera auxcavernes !”, prétendAllègre qui a tenu en ha<strong>le</strong>ine durantdeux heures un large auditoire composéde chefs d’entreprise, cadres, écologistes…Attendu sur <strong>le</strong> thème de l’écologieaprès la sortie de son livre “L’Impostureclimatique : Ou <strong>La</strong> fausse écologie”, ila vite changé de sujet. “Je suis choqué,heurté par <strong>le</strong> fait qu’on crée lapanique sur la planète à partir demodè<strong>le</strong>s informatiques dépourvus detoute fiabilité sur <strong>le</strong> climat. On n’arrivepas à prévoir la météo à 4 jours, commentprétendre la prévoir dans 10ans ?” s’interroge-t-il d’une voix forte.Personne à <strong>La</strong> Chaux-de-Fonds ne <strong>le</strong>coupe. “Il faut se méfier de l’idée selonlaquel<strong>le</strong> la règ<strong>le</strong> de la majorité est bonne”insiste-t-il. Sans doute a-t-il raisonmais l’homme s’emporte lorsqu’unejeune femme - vraisemblab<strong>le</strong>ment écologiste- lui lance que ses propos sont“simplistes”, ses positions “aberrantes,notamment sur l’utilisation de la voiture”(qu’Allègre défend). Le géophysiciensort de ses gonds : “Vous <strong>le</strong>s écologistes,vous n’avez rien inventé(énervé). <strong>La</strong> voiture est un élément deliberté. Si vous vou<strong>le</strong>z marcher à pied,al<strong>le</strong>z-y ! Il faut penser croissance etnon décroissance sinon on va droitdans <strong>le</strong> mur.” Encore une fois, Allègrevire dans <strong>le</strong> flou, voire dans <strong>le</strong> pathétiquelorsqu’il évoque la démographie,futur grand problème des années àvenir. “Il faut apprendre à lire et écrireaux femmes musulmanes pour quecel<strong>le</strong>s-ci prennent la pilu<strong>le</strong>, qu’el<strong>le</strong>sfassent moins d’enfants, qu’el<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>nt”poursuit l’ex-ministre. L’eau ?“Son manque va accroître <strong>le</strong>s tensionsentre nord et sud.” Nous l’avons interrogéen fin de conférence sur la raisonqui l’a poussé à refuser <strong>le</strong> débatavec un mathématicien sur la chaînede télévision Arte : “C’est un nul, çafait 15 ans que je <strong>le</strong> connais, je n’avaispas envie de par<strong>le</strong>r avec lui.”Allègre a bien signé quelques autographessans avoir convaincul’ensemb<strong>le</strong> de l’auditoire. Une note àadresser à l’ancien ministre del’Éducation : médiocre. Fina<strong>le</strong>ment,on arrive à se demander qui est <strong>le</strong>nul : <strong>le</strong>s autres ou bien Allègre ? ■E.Ch.Contrairement à la centralisation française,<strong>le</strong> fédéralisme laisse beaucoup de libertéaux cantons et aux communes dansl’organisation du temps scolaire.<strong>La</strong> France comme la Suissen’ont pas encore adopté<strong>le</strong> modè<strong>le</strong> scolaire al<strong>le</strong>mandqui concentre <strong>le</strong>senseignements fondamentaux<strong>le</strong> matin et libère <strong>le</strong>s après-midipour <strong>le</strong>s activités sportives etculturel<strong>le</strong>s. Sur ce point, pas dedifférence notab<strong>le</strong>.Les écoliers suisses ont seu<strong>le</strong>mentsix semaines de vacancesen été contre huit en France.Sur <strong>le</strong> canton de Neuchâtel, d’unel’année scolaire qui s’étend d’aoûtà août intègre 39 semaines d’éco<strong>le</strong>et 13 semaines de vacances. “Lesystème français est très centralisécomparé à son homologuesuisse qui laisse encore beaucoupd’autonomie communa<strong>le</strong> dansl’organisation. Un enseignantsuisse est recruté directementpar la commune. S’il change decommune, il perd ses avantageset repart de zéro. Une vision pluscentralisée favoriserait davantagela mobilité des enseignantsqui hésitent à se déplacer”,observePascal Cosandier, l’adjoint auchef du service de l’enseignementobligatoire au canton de Neuchâtel.Mais <strong>le</strong>s choses commencent aussià évoluer chez nos voisins. Enmai 2006,<strong>le</strong> peup<strong>le</strong> suisse a acceptéà une très large majorité larévision des artic<strong>le</strong>s constitutionnelssur l’éducation. Le cantonde Neuchâtel a adopté l’accordHarmos qui découlait de cettevotation en juin 2008. “C’est unepetite révolution. Cet accord viseà harmoniser un certain nombrede pratiques au niveau fédéral.”Le premier projet qui rentreraen vigueur à la rentrée 2011 varendre l’éco<strong>le</strong> obligatoire à partirde 4 ans. Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>sparents ont la possibilité d’inscrire<strong>le</strong>urs enfants à 4 ou 5 ans. <strong>La</strong>conséquence de ce rajeunissementse traduira par l’ouverturede 27 nouvel<strong>le</strong>s classes enfantines(maternel<strong>le</strong>s) sur <strong>le</strong> cantonde Neuchâtel.<strong>La</strong> durée de lascolarité obligatoiresera partoutde 11 années.“Cesera infinimentplus faci<strong>le</strong> dedéménager d’uncanton à l’autregrâce à Harmos.”L’accord stipu<strong>le</strong>l’apprentissageHarmoniserun certainnombre depratiques.secondelangue à partirde 8 ans. Une séance hebdomadairede 45 minutes la premièreannée et 2 séances pour <strong>le</strong>senfants de 9 et 10 ans. “<strong>La</strong> premièrelangue enseignée doit êtreune langue de proximité, enl’occurrence l’al<strong>le</strong>mand pour <strong>le</strong>scantons romands.” Le concordatHarmos rabaissera aussi à 10ans contre 12 ans aujourd’huil’initiation à une seconde langueétrangère.L’aménagement du temps scolaireest géré à part. Ce quin’empêche pas qu’il fasse aussil’objet de changement. “Ons’oriente vers l’adoption deshoraires blocs qui permettraitune ouverture commune desclasses enfantines et primaires.Ces mesures vont dans <strong>le</strong> sensd’une simplification des horairesfamiliaux d’autant plus que <strong>le</strong>séco<strong>le</strong>s rura<strong>le</strong>s pâtissent d’unmanque de structures d’accueilparascolaires.”Les écoliers du canton de Neuchâtelne vont plus à l’éco<strong>le</strong> <strong>le</strong>samedi matin depuis des lustres.Par contre, ils travail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> mercredimatin. Harmos intégreraaussi une spécificité romande, àsavoir l’équité des moyensd’enseignement.“On pourra ainsiappliquer <strong>le</strong> plan d’étuderomand qui définira des objectifspédagogiques identiques surtous <strong>le</strong>s cantons” termine <strong>le</strong> spécialiste.■F.C.Invité par<strong>le</strong> Club-44de <strong>La</strong> Chauxde-Fondspour donneruneconférencesur <strong>le</strong> climat,l’ex-ministrea de nouveaujeté un pavédans la mare.Il a divisél’assistance.


Grande Braderied’été à Besançon9 et 10 Juil<strong>le</strong>t 2010plus de 500 commerçantsau Centre-Vil<strong>le</strong> età BattantBrocanteSquare Saint-AmourDe 9H à 19HParkings conseillés: Mairie; Marché Beaux-Arts; Isenbart; Cusenier; Saint-Paul; Chamars; Battant3 parkings-relais et plus de 15 lignes de bus GinkoU N I O N D E SCOMMERÇANTSB E S A N Ç O N


36Agenda spécial été<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010MONTPERREUXAprès <strong>le</strong> succès de la première édition l’été dernier, Stuart Patterson <strong>le</strong> ténorqui réside en partie à Montperreux renouvel<strong>le</strong> l’expérience sur deux semaines.Àforce de diriger unpeu partout desstages, Stuart Pattersona eu envie de créer etd’animer <strong>le</strong> sien. Et pourquoipas à Montperreux où il estdevenu propriétaire depuis 5ans.Après un premier concerten 2008, <strong>le</strong> ténor écossaisconquis par la très bonneacoustique de l’église, met enplace <strong>le</strong> premier festival lyriquede Montperreux l’été dernier.Coup d’essai réussi qui augured’une seconde édition plusambitieuse étalée sur deuxsemaines.Ces stages intensifs de techniquevoca<strong>le</strong> s’adressent à desjeunes professionnels d’artlyrique et de bons amateurs.<strong>La</strong> première session du25 juil<strong>le</strong>t au 1 er août regrouperades participants venusde toute la France. <strong>La</strong> secondedu 2 au 8 août concerneplutôt des Francs-ComtoisStuart Patterson au centre de son comitéde bénévo<strong>le</strong>s composé d’habitants du village,ravis de lui apporter un soutien logistique.Festival lyriquede MontperreuxDu 24 juil<strong>le</strong>t au 8 aoûtMontperreuxRéservation en mairieau 03 81 89 40 04Des concertsexceptionnelsau festival lyriquedont une partie ont été auditionnéspar Stuart Patterson<strong>le</strong> 5 mai dernier au conservatoirede Pontarlier.Des concerts de fin de stageseront donnés <strong>le</strong>s 1 er et 8 aoûtà 15 heures “Les cours se dérou<strong>le</strong>ntà la sal<strong>le</strong> des fêtes de Montperreux.Ils sont ouverts aupublic”, note Stuart Patterson,soucieux de démocratiserdavantage encore l’artlyrique. Il peut compter cetteannée sur un comité local debénévo<strong>le</strong>s pour assurer <strong>le</strong> soutienlogistique nécessaire àcet événement de plus en plusfédérateur.Le concert d’ouverture du festivalse tiendra <strong>le</strong> 24 juil<strong>le</strong>t à20 heures en présence deStuart Patterson,Andréa Zardini,corniste à l’opéra de <strong>La</strong>usanne,et Todd Cambrun, pianisteet chef de chant à l’Opérade Genève. Autre temps fort,<strong>le</strong> récital du 28 juil<strong>le</strong>t à20 heures avec la sopraneSophie Degor accompagnéepar Michel Capolongo, pianisteet chef de chant à l’Opérade Monte-Carlo. “Ce festivalsuscite déjà l’attention de nombreuxprofessionnels. On peuttout envisager sur son évolution.”■PONTARLIERLes Annonciades,81 èmes du nomC’est <strong>le</strong> plus ancien salon artistiquede Franche-Comté.<strong>La</strong> formu<strong>le</strong> : faire se côtoyer desartistes francs-comtois confirméset des ta<strong>le</strong>nts contemporains.81 ème Salon des AnnonciadesDu 4 juil<strong>le</strong>t au 22 aoûtChapel<strong>le</strong> et sal<strong>le</strong> annexedes Annonciades à PontarlierEntrée libreRenseignements au 03 81 38 82 12Cette année, 43 artistes en provenancede Franche-Comté et de Suisseexposent aux Annonciades, soit plusde 100 œuvres exposées.Ce salon lancé en 1927 par <strong>le</strong>s quatre peintresRobert Fernier, Robert Bouroult, André Charignyet André Roz, <strong>le</strong>s Annonciades deviendrontrapidement la principa<strong>le</strong> manifestationartistique de la région, qui fera connaître largementau-delà des limites de la province etde la frontière proche <strong>le</strong>s peintres, sculpteurset graveurs de ce qu’il convient d’appe<strong>le</strong>rl’Éco<strong>le</strong> Comtoise. rapidement, <strong>le</strong> Salon devientla référence pour tous <strong>le</strong>s artistes professionnelsexerçant dans la mouvance comtoise.Jeunes et anciens s’y retrouvent, des vocationsnaissent, l’art vit. Et voilà plus dequatre-vingts ans que ça dure.À noter, dans <strong>le</strong> cadre du 81 ème Salon des Annonciades,concert de l’Ensemb<strong>le</strong> Vocal et InstrumentalVocalia jeudi 8 juil<strong>le</strong>t à 20 h 30 àla Chapel<strong>le</strong> des Annonciades. ■Œuvrecontemporainede ChristopheFavret.BANNANSMélange des genresau Festival de l’eau vive<strong>La</strong> 6 ème édition de ce rendez-vous très populairese dérou<strong>le</strong> du jeudi 22 au dimanche 25 juil<strong>le</strong>tau théâtre en p<strong>le</strong>in air de Bannans.Sept spectac<strong>le</strong>s à l’affiche.Le festivaldistil<strong>le</strong> uneambianceparticulièredans ce petitamphithéâtreen p<strong>le</strong>in air.Le Festival de l’eau vive,c’est d’abord un siteparticulier. Le théâtrede p<strong>le</strong>in air construit sur <strong>le</strong>sruines de l’ancien château deBannans offre une ambiance,une atmosphère assez étonnante.Assez logique donc qu’ilaccueil<strong>le</strong> ce festival organisépar l’association culturel<strong>le</strong>intercommuna<strong>le</strong> de l’Eau vive.“El<strong>le</strong> réunit des membres detous <strong>le</strong>s villages de la communautéde commune Frasne-Drugeon”,explique ÉdithMarmier, la vice-présidente.Depuis sa création en 2005,ce festival associe <strong>le</strong> théâtreet la chanson. <strong>La</strong> 6 ème éditionne déroge pas à la règ<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>va même plus loin en directiondes enfants. “On essaied’être très éc<strong>le</strong>ctique”, confirmeÉdith Marmier. Il y en auradonc pour tous <strong>le</strong>s goûts.Petit air d’opérette avec lacompagnie Bacchus qui nousentraîne dans l’univers musicalde la fin du XIX ème sièc<strong>le</strong>.Mystère à l’écoute de MyriamFestival de l’eau viveBannansDu 22 au 25 juil<strong>le</strong>tPass tous spectac<strong>le</strong>s envente au Point I de Frasne :03 81 49 89 86Renseignements au03 81 49 85 93Pellicane, la conteuse qui nousdévoi<strong>le</strong> des histoires envoûtantesde la Bretagne auMaghreb en passant par <strong>le</strong>schasseurs d’Amazonie. Chansonfrançaise, avec Ned <strong>le</strong> Pontissalienancien trompettiste,soliste et chef de chœur quiinterprète ses propres compositions.Place au théâtre plus engagéavec la compagnie Aérogrammequi éclaire d’un journouveau la condition desfemmes dans <strong>le</strong>s campagnesécossaises au XIX ème sièc<strong>le</strong>. <strong>La</strong>compagnie Valkyrira, c’est pour<strong>le</strong>s enfants invités à assisterà un charmant spectac<strong>le</strong> dethéâtre et marionnettes. Toujoursdans un registre humoristiquemais déambulatoirecette fois-ci, la compagnie ChickenStreet se promène dans<strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> de cailloutologie.Ce festival s’achèvera par unecomédie bur<strong>le</strong>sque autour despersonnages de la Commediadell’arte jouée par la compagnie“Veux-tu bien te taire”. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010Agenda spécial été 37MONTBENOÎTLueurs d’espoiret résistanceLe comité culturel du canton de Montbenoîtprésentera à nouveau <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> “Passeursd’espoir” dans <strong>le</strong> cadre du 29 ème sonet lumière organisé du 15 au 19 juil<strong>le</strong>t.En 1943 dans un petit Contrô<strong>le</strong>s, dénonciations,village du Haut- fouil<strong>le</strong>s des maisons,Doubs se constitue l’Occupant cherche par tousun groupe de résistants prêtsà braver l’ennemi al<strong>le</strong>mand.À deux pas de la frontière, deshommes et des femmes vontdevenir Passeurs d’espoir. Ilspréparent dans <strong>le</strong> plus grandsecret <strong>le</strong> transfert d’une famil<strong>le</strong><strong>le</strong>s moyens à démante<strong>le</strong>r cesréseaux clandestins. On vit lapeur, l’angoisse permanenteet même parfois des histoiresd’amour aussi inavouab<strong>le</strong>squ’humaines. <strong>La</strong> Résistances’enhardit avec l’arrivée pro-juive vers la Suisse. chainedesPasseurs d’espoirDu 15 au 19 juil<strong>le</strong>tà 21 h 30Parvis de l’abbayeà MontbenoîtRens. : 03 81 38 10 32forces alliées. Parachutagesd’armes, actions de sabotagese multiplient sous la menacedes représail<strong>le</strong>s. Les rapportss’inversent, la Libérationapproche… Hommage àtous ceux qui ont lutté pourla liberté, parfois au péril de<strong>le</strong>ur vie. Mis en scène par Jean-Louis Devil<strong>le</strong>, ce spectac<strong>le</strong>mobilise plus d’une centainede comédiens amateurs. Il dureenviron 2 h 30. Bil<strong>le</strong>tterie enpré-vente à l’office de tourismedu canton de Montbenoîtou en vente sur place à partirde 20 heures. ■VALDAHON<strong>La</strong> musiques’inviteau KiosqueDes concerts gratuits tous <strong>le</strong>svendredis jusqu’au 27 août aucentre de Valdahon.Pour la septième fois, la Vil<strong>le</strong> du Valdahonreconduit son animation musica<strong>le</strong>du “Kiosque en musique” en proposantchaque vendredi à partir de 20 h 30,sur la place du Général-de-Gaul<strong>le</strong>, des concertsgratuits. Les concerts mélangent <strong>le</strong>s genresentre country (vendredi 2 juil<strong>le</strong>t, date de lancement),variétés, blues, chansons françaises…Une animation musica<strong>le</strong> qui permet aux associationsloca<strong>le</strong>s de proposer une buvette. Unévénement sympa. ■Les concertsVendredi 2 juil<strong>le</strong>t (20 h 30) :Country - Rock avec Music Legend,vendredi 9 juil<strong>le</strong>t (Norac - Country),vendredi 16 juil<strong>le</strong>t (Pou<strong>le</strong> et Poux <strong>La</strong>ids) -Blues, chansons françaises, musique dumonde,vendredi 23 juil<strong>le</strong>t (Flash Back - VariétésMusette - Rock),vendredi 30 juil<strong>le</strong>t (Blue Night - Country),vendredi 6 août (Les Potes à Germaine),vendredi 13 août (Les corderes - Variétés),vendredi 20 août (Standards du Rock avecJukebox),vendredi 27 août (Standards des Gypsy Kingavec Gypsy pary).Renseignements à la Maisondes Services au 03 81 26 04 10Le kiosque de Valdahon s’animeen musique <strong>le</strong>s vendredis à 20 h 30.Un spectac<strong>le</strong> préparé par des bénévo<strong>le</strong>s.


38 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010MÉTABIEFAgenda spécial étéLe festival de la Pail<strong>le</strong> à Métabief :fait pour durer“À Métabief,c’est royal”, apprécieAurélienBouveret,<strong>le</strong> vice-présidentdu festivalde la Pail<strong>le</strong>.<strong>La</strong> 10 ème édition se dérou<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s 30 et 31 juil<strong>le</strong>tdans la station qui accueil<strong>le</strong> l’événement depuistrois ans. Coup d’œil dans <strong>le</strong> rétro.Une bande de potes branchésmusique qui se prennentau défi de monterun festival chez eux dans<strong>le</strong> Haut-Doubs. L’histoire se poursuit11 ans plus tard, émaillée de grandsmoments musicaux, d’éclats de rire,d’amitiés, de rencontres, sans oublier<strong>le</strong>sLe festival a attirél’an dernier 11 000 personnes.clashs. Le plus retentissant étant celuiqui a conduit à l’annulation précipitéede l’édition 2007 à Chaffois.Juste <strong>le</strong> temps de s’accorder une petitepause avant d’être sollicités par lacommune de Métabief prête à <strong>le</strong>saccueillir l’année suivante <strong>le</strong>s brasouverts. “C’estplus faci<strong>le</strong> de travail<strong>le</strong>r dans ces circonstances”,en convient Aurélien Bouveret,<strong>le</strong> vice-président de l’associationorganisatrice. Ce transfert au pieddu Mont d’Or marque un nouveaudépart couronné de succès.Le Festival de la Pail<strong>le</strong> connaît saplus forte fréquentation en 2009 avec11 000 entrées. “C’est probab<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> seul festival de cette tail<strong>le</strong> en Francequi fonctionne encore uniquementavec des bénévo<strong>le</strong>s.” L’une des raisonsde cette réussite populaireréside selon Aurélien dans <strong>le</strong> choixd’une programmation éc<strong>le</strong>ctique, àmême de satisfaire tous <strong>le</strong>s goûtsmusicaux et conquérir <strong>le</strong> public <strong>le</strong>plus large possib<strong>le</strong>. “On est encore l’undes seuls festivals à maintenir unescène régiona<strong>le</strong>. Par contre, on ne peutplus se permettre d’accueillir desgroupes qui n’ont pas encore <strong>le</strong> niveaupour se produire sur ce typed’événement. D’où l’idée de <strong>le</strong>ur proposerpar exemp<strong>le</strong> de s’aguerrir surla scène off dont nous gérons la programmationet qui consiste à jouer<strong>le</strong> samedi après-midi sur <strong>le</strong>s terrassesde café de la station.”Avec <strong>le</strong> temps, <strong>le</strong> festival impliqueune grosse organisation qui mobiliseprès de 200 bénévo<strong>le</strong>s. Lescontraintes sont lourdes. Rien quepour la sécurité, il faut une trentained’agents. Quand on reçoit 6 000personnes dans une soirée, on n’estjamais à l’abri de petits bobos. Lefestival abrite pratiquement unpetit hôpital de campagne avec unevingtaine d’infirmières, des pompiers,des médecins-urgentistes, laCroix Rouge. Tout cela n’est pasgratuit. “Ongère aujourd’hui un budget de280 000 euros dont 60 000 uniquementdans la programmation artistique.”Les organisateurs auraient bien voulumarquer <strong>le</strong> coup pour ce 10 ème anniversaireen invitant une très grossetête d’affiche ou en prolongeant <strong>le</strong> festivald’un jour ou encore en musclant<strong>le</strong> plateau technique avec des écransgéants, des jeux de lumières monstrueux.“On est resté sur des basesplus sages à défaut d’avoir pu réunirdes fonds supplémentaires. Les sponsorssont plus prudents en temps decrise. On ne voulait surtout pas augmenter<strong>le</strong> prix des entrées. On considèreque ce n’est pas trop <strong>le</strong> moment.”Ce festival à la campagne devientaussi de plus en plus écolo. Les organisateursont instauré l’an dernier<strong>le</strong>s toi<strong>le</strong>ttes sèches avec de la sciure.Ils distribuent des gobe<strong>le</strong>ts réutilisab<strong>le</strong>set consignés. Les jetons debuvette sont en bois. Enfin, ils préconisentsur <strong>le</strong>ur site <strong>le</strong> covoituragepour se rendre au festival. ■F.C.


LE PORTRAIT <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 129 - Juil<strong>le</strong>t 2010 39LES VERRIÈRES-DE-JOUXUn jeune virtuoseMatthieu Gril<strong>le</strong>t,la guitare au bout des doigtsDerrière sa bonne bouil<strong>le</strong> d’ado<strong>le</strong>scent, se cache un ta<strong>le</strong>ntueuxguitariste qui rêve de suivre <strong>le</strong>s traces des plus grands.Son ido<strong>le</strong> : Steve Lukather, <strong>le</strong> guitariste de Toto. Portrait.Avec des parents professeursd’accordéon et de piano, MatthieuGril<strong>le</strong>t, qui aura 14 anscette année, ne pouvait guèrepasser à côté de sa passion. Le contexteétait propice pour peu qu’il en manifestel’envie comme ça a été <strong>le</strong> cas àpartir de 6 ans. Son père Sébastien estun fan du groupe Toto. Il avait mêmemonté un groupe avec des amis pourreprendre des titres du célèbre groupede rock. Du père au fils, il n’y aqu’une paire d’oreil<strong>le</strong>s pour partager<strong>le</strong>s mêmes goûts musicaux.Matthieu est prêt àInitiéà partirde 6 ans.s’initier à la pratiqueinstrumenta<strong>le</strong>. Il hésiteun instant entre labatterie et la guitareavant de se décider pour<strong>le</strong>s cordes. “C’est peutêtrela forme et <strong>le</strong> sonqui m’ont convaincumême si je n’en suis pascertain”, reconnaît celuiqui va apprendre <strong>le</strong>sbases auprès de bonsguitaristes locaux, amisde la famil<strong>le</strong>.Après la guitare classique et é<strong>le</strong>ctroacoustique,l’élève passe à l’é<strong>le</strong>ctriqueen 2004. Le ta<strong>le</strong>nt sans travail a peude chance d’éclore. Chaque jour aprèsl’éco<strong>le</strong>, Matthieu joue de la “gratte” aumoins 30 minutes. Il perfectionne encoreson sty<strong>le</strong> à la guitare sèche au conservatoirede Pontarlier. “C’est un coursde jazz qui regroupe d’autres instruments.”Autre exercice incontournab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> solfègequ’il considère comme un passageobligé. “Sinon, on est bloqué” dit-il.Le premier concert du jeune guitaristeremonte à 2006. Il a alors 10 ans etjoue aux côtés de son père préposé auxclaviers. “C’était à l’occasion de la fêtede la musique”, se souvient Matthieu,habitué à ce rendez-vous. Sa plus bel<strong>le</strong>rencontre musica<strong>le</strong>, il la vivra l’annéesuivante à Metz en étant invité à assisterau concert de Toto. Il y rencontrepour la première fois son musicien préféré,à savoir Steve Lukather. Dieu enpersonne en quelque sorte pour <strong>le</strong> jeunedu Haut-Doubs. Ce mirac<strong>le</strong> s’estproduit grâce à Internet, <strong>le</strong> guitaristedu groupe ayant été contacté par <strong>le</strong>biais de son site. “Depuis cette rencontre,on échange régulièrement desmails”, note Matthieu qui dispose ausside son propre site.Sa réputation de petit prodige et devirtuose s’est d’ail<strong>le</strong>urs forgée sur <strong>le</strong>Net. Il n’est pas prêt d’oublier sa prestationen première partie du concertde Manau donné en août 2009 àSenones dans <strong>le</strong>s Vosges. Merci encorepapa qui avait trouvé “l’enfi<strong>le</strong>” pourca<strong>le</strong>r son groupe et son fiston en si bonnesituation. Matthieu apprécie bienentendu d’autres groupes ou musiciensde blues, rock ou jazz manouche :Guthrie Govan, Linkin Park, Al DiMeola, Paco De Lucia, John Mac <strong>La</strong>ughling…À part la musique, il joue au foot, faitdu vélo, du ski. L’ado<strong>le</strong>scent quis’apprête à quitter <strong>le</strong> collège envisaged’intégrer une filière technique à Morteaudans l’idée de maîtriserl’é<strong>le</strong>ctronique des instruments. Commeça, s’il n’a pas la chance d’être audevantde la scène, il pourra toujourss’occuper des réglages en coulisses. Etrester dans l’univers de la musique.Ta<strong>le</strong>nt à suivre. ■F.C.Plutôt branché é<strong>le</strong>ctrique, Matthieu apprécieéga<strong>le</strong>ment jouer du jazz manouche à la guitare sèche.

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