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FSC n° 390 - SNUipp

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.../...constater dans desenquêtes sociologiquesque les établissementsen effet s’adaptentà leur public. Quand il y a uneconcentration d’élèves défavoriséson tend à être plus indulgentsen matière de notationparce qu’on est aussi plus sévèreen matière d’orientation, aprèson corrige ça en orientant cesélèves vers l’enseignement professionnel,mais pour ceux quirestent dans l’enseignementgénéral, un soupçon pèse sureux jusqu’au bout, à tort ou à raison,et cela est très pénalisant. Ily a une méfiance croissante àl’égard des résultats des élèvesqui proviennent de ce type d’établissements.Peut-on dire qu’il y ait undésengagement de l’Etatde l’éducation prioritaire ?On ne peut pas dire que l’Etatfrançais ait abandonné l’éducationprioritaire et les établissementsdéfavorisés. Il a donnédes heures et des personnels enplus - plus de conseillers d’éducation,d’assistantes socialesscolaires, etc. - qui se sont ajoutésaux moyens accordés par lespouvoirs locaux. Toutefois, outrele fait que ces moyens sontinsuffisants quand on les compareà ceux des établissementsfavorisés, on n’a pas su organiserl’action au plan local. Dans le primaireon accroît l’interventiondes collectivités avec lesrythmes scolaires. Ca peut êtreune bonne chose mais ça ne lesera là aussi que s’il y a une vraiecoordination entre ce que ferontles enseignants dans leur classeet les autres personnels à l’extérieurde la classe. Or, en milieuscolaire, on n’a pas souvent l’habitudede se coordonner commec’est le cas par exemple enmilieu hospitalier où l’on prévoitdes réunions hebdomadairespour se concerter autour des casles plus délicats. Pourtant, dans13 e université d’automne du <strong>SNUipp</strong> - 18-19-20 octobre 201398« Il y a le sentiment quel’école publique est enretrait autour desvaleurs, qu’on met lesenfants ensemble àl’école sans pour autantleur apprendre à vivreensemble ».un système où ce n’est plus seulementl’enseignant qui intervientmais une multiplicitéd’acteurs autour de lui, le maîtrene peut plus rester dans uneposture d’isolement. La coordinationest devenue indispensable.Sans elle, tous les moyensque l’on peut donner risquent dedevenir des outils de la relégation; des voies sur lesquelles onaiguille les enfants en difficultésans se soucier par la suite desles réintégrer dans la dynamiquede la classe. Il faut créer lesconditions qui permettent auxenseignants de s’organiserautour de ces nouveaux modesde fonctionnement.Vous venez d’être nomméeau Conseil supérieur desprogrammes. Qu’est-cequ’une sociologue peutapporter à cette instance ?L’essentiel pour moi qui ne suispas une spécialiste des programmesest de faire le lien avecla réforme globale de l’école afinque les programmes ne soientpas d’un côté et la réforme del’autre. Sans doute pourrais-jeintervenir en faveur d’un programmequi soit plus adapté auxsecteurs en difficulté. Jusqu’àprésent on n’a pas du tout penséla réforme des programmes avecce qui se passe dans les établissementsscolaires, l’inscrire dansla réforme globale de l’enseignement,dans la formation desenseignants, l’évaluation, l’autonomiedes établissements. Il fautpenser tout cela ensemble avecles programmes ce qui jusqu’àprésente n’a jamais été le cas.propos recueillis par pierre magnetto© mira / NAJA

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