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FSC n° 390 - SNUipp

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EnfantetsociétéTable ronde« Favoriser les cultures communesde tous les éducateurs »13 e université d’automne du <strong>SNUipp</strong> - 18-19-20 octobre 201388La question de laterritorialisation despolitiques éducatives n’estpas neuve ?AT. Le rapport entre l’école et lesterritoires est inscrit dans les problématiquesde l’Educationnationale de ces quarante dernièresannées. Une premièredémarche de territorialisation aété inscrite dans les politiquesnationales depuis les premièreslois de décentralisation au milieudes années 80. Elle visait à rapprocherl’action de l’Etat des territoires.Avec comme principesfondateurs une plus grandeproximité démocratique etl’adaptation de l’action publiqueaux besoins locaux. Cela a eu desconséquences, tout d’abord uneprogression continue de la responsabilitédes collectivitéslocales. Cependant la démarchereste partielle, car ces compétencesrestent encore non obligatoires,notamment dans lepériscolaire. C’est bien une desquestions actuelles. Souhaitonsnousinscrire une nouvelle obligationen matière éducative ce quiimplique une obligation demoyens de la part de l’Etat et descollectivités ? C’est un choix desociété et d’organisation de l’actionpublique et éducative.Quels en sont les principauxenjeux ?AT. La démocratisation de la réussite,a toujours été une priorité del’Éducation nationale. C’est l’ambitionde l’éducation prioritairequi date de 1985 et dont lesAssises auront lieu l’année prochaine.Et ce, même si l’inégalitéd’accès existe depuis longtemps« La démocratisation dela réussite, a toujoursété une priorité del’Education Nationale. »Arnaud TiercelinArnaud Tiercelin, actuellement responsable national des questionsd’éducation à la Ligue de l’enseignement, a par ailleurs exercé pendantune dizaine d’année des missions d’accompagnement de projetséducatifs territoriaux dans une fédération de la ligue de l’enseignementde la grande couronne parisienne.au cœur même de l’institution. Ladotation des communes sur letemps solaire varie ainsi entre 1 et10 ce qui donne la mesure de l’effortd’homogénéisation à accomplir.Autre point central,l’articulation, les complémentaritésde tous les temps, du mercrediaux vacances scolaires enpassant par le périscolaire avectous les acteurs éducatifs.Qu’est-ce que laresponsabilité partagée ?AT. Toutes les politiques territorialesdes années 90 et 2000 ontsouhaité faire de l’approche globaleen éducation, un principe,celui de la responsabilité partagéequi a été lancé par la loi de 1989.Cela consiste en la continuité del’ensemble des temps éducatifs,ce qui est essentiel pour la réussitedes jeunes. L’école ne peutarriver seule à relever le défi de ladémocratisation et de l’égalité. Ily a eu dès lors une grande mobilisationde la jeunesse et dessports, des Caisses d’allocationsfamiliales et de la politique de laville. Alors que paradoxalement,l’Education Nationale s’avère enretrait de ces questions depuis2003.L’ambition n’est pascomplètement réalisée ?AT. La marge de progression estencore importante. Il est très difficiled’obtenir des chiffres sur ladisparité entre les territoires. Iln’existe pas de dispositif permettantde faire le tour des structures,il y a celles qui sont labelliséescelles qui ne le sont pas, le paysageest éclaté entre des prescripteursdivers. Il reste encore unsaut quantitatif important à faire.Seulement un quart à un tiers desjeunes bénéficient actuellementd’une offre éducative hors dutemps scolaire. La réforme© mira / NAJA« Seulement un quartà un tiers des jeunesbénéficientactuellement d’uneoffre éducative horsdu temps scolaire. »actuelle nous ressaisit de cettequestion, et ne crée pas le problème.Il reste plus urgent quejamais de prendre en compte tousles temps scolaire mais égalementfamilial. La lutte pour la qualitééducative de tous ces temps« non formels » implique unemobilisation citoyenne, et uneprogression de la professionnalisationet dans le même temps ladéprécarisation des métiers del’animation (sportive, culturelle,…)Vous évoquez la nécessitéd’une gouvernancepartagée ?AT. La gouvernance partagée vade pair avec la démocratie locale.Il s’agit de développer les espacesde concertation, d’impliquer lesusagers, de favoriser les culturescommunes des éducateurs entravaillant sur des formationscommunes. Il importe que lesgens se rencontrent, débattentet réfléchissent ensemble. Celapeut passer par des ateliers danslesquels les parents se responsabilisent,des bénévoles se mobilisentpour créer via des actionscitoyennes la cohésion sociale etculturelle. La variété des actionsqui peuvent être menées est trèslarge. Cela peut être du co-voiturageen zone rurale. Dès que l’onassocie tous les acteurs, tout estpossible !Propos recueillis par Fabienne Berthet

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