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FSC n° 390 - SNUipp

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apprentissagesATELIERLangues vivantesL’apprentissage de l’altéritéDepuis 1998, l’enseignement des langues étrangères a fait son entrée à l’école primaire. Si MarieAnge Dat considère qu’il est judicieux de profiter des capacités d’apprentissage dès le plus jeuneâge, elle remet en cause l’efficacité d’un enseignement bâti sur des considérations politiques ettrop souvent déconnecté des objectifs à poursuivre dans le domaine des langues. Car le contextepsycho-affectif et l’implication des enseignants sont essentiels comme le montre l’exemple del’enseignement du français aux primo-arrivants dans la région nantaise.© DR13 e université d’automne du <strong>SNUipp</strong> - 18-19-20 octobre 201342q Enfants allophones : un soutien indispensableDans l’académie de Nantes, undispositif destiné à faciliterl’intégration des enfantsprimo-arrivants est en placedepuis mars 2002. BéatriceGarcia, enseignante en classe d’initiationpour non-francophones depuis 15 ans enest un des rouages essentiels. Changementde cap à cette rentrée 2013 avec la créationde l’unité pédagogique pour élèves allophones(UPEAA ) qui intervient sur les établissementsscolaires du premier et seconddegré. Plus de classes fermées mais la miseen place d’une intervention complémentaireà la scolarisation en classe ordinaireavec l’objectif d’accélérer l’intégration detous les enfants primo-arrivants quelle quesoit leur situation personnelle, sociale etfamiliale. Béatrice accueille donc individuellementou par petits groupes les élèvesdans un va et vient continuel avec leurclasse ordinaire référente. « J’utilise laméthode FLE (francais langue étrangère)enproposant des ateliers de langage, d’écriture,de théâtre, je varie les supports et travaillebeaucoup avec le jeu », précise-t-elle.Le nombre et la provenance des élèves deBéatrice sont étroitement dépendants desconflits politiques et des problèmes économiquesmondiaux « Il est important de lesconvaincre que le pluri-linguisme est unechance et faire en sorte que l’apprentissagedu français ne soit pas une souffrance » souligneBéatrice. «C’est la deuxième année quiest très difficile quand le dispositif de soutienn’est plus là, si les enfants passent cecap, il réussissent le plus souvent la suitede leur parcours scolaire », ajoute-t-elle,« privés de ce soutien, le risque pour lesenfants allophones est de développer uneinter-langue utilitariste qui compromet leuraptitude ultérieure à entrer dans l’écrit. »

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