14.07.2015 Views

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

2 € N° 122Décembre 2009Le premiermercredidu moisMensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinL’ÉVÉNEMENTDécembre 1999 - Décembre 2009PATRICK GENRE :10 ans de pouvoirLire en pages 4 à 6MARLBORO CLASSICS- Les “plus”, <strong>le</strong>s “moins”.- A-t-il changé sa ligne de conduite ?-25 %CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAUCADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADeme artic<strong>le</strong>*sur <strong>le</strong> 2 eme artic<strong>le</strong>*66 rue de la république • Pontarlier*hors promo et prix nets, du 25 novembre au 25 décembre 2009PATRIMOINE COLLECTIFHaut-Doubs :où sontnos traditions ?À l’heure de la mondialisation et de lacommunication, <strong>le</strong> Haut-Doubs sedémarque en perpétuant des traditionsculinaires, socia<strong>le</strong>s et festives qui fontque “l’on est d’ici et pas d’ail<strong>le</strong>urs !”Tuer<strong>le</strong> cochon, faire la goutte, manger dessèches ou être conscrit résiste, et celan’a rien de désuet.C’est même à la mode…Lire <strong>le</strong> dossier en p. 15 à 21SOLIDARITÉ p. 13L’épicerie socia<strong>le</strong>ne désemplit pasPrès de 100 famil<strong>le</strong>s pontissaliennes ont déjàbénéficié des services de la structure.POLÉMIQUE p. 24Métabief : la grandeclaque des impôts locaux<strong>La</strong> commune affiche la plus forte progressionsur la taxe d’habitation à l’échel<strong>le</strong> dela communauté de communes. Réactions.Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr


2<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009ÉditorialCurseurLe philosophe grec Épictète disait il ya près de 2 000 ans déjà que “la sourcede toutes <strong>le</strong>s misères pour l’homme,ce n’est pas la mort, mais la crainte dela mort.” Puisant ses racines dans lanuit des temps, cette approche de lamort est aujourdʼhui encore, tel<strong>le</strong>mentdélicate à appréhender quʼune simp<strong>le</strong>loi ne suffira jamais à rég<strong>le</strong>r toutes <strong>le</strong>squestions. On se souvient tous de ladouloureuse affaire “Vincent Humbert”,du nom de ce jeune homme tétraplégique,sourd et aveug<strong>le</strong>, dont sa mèreavait tenté dʼabréger <strong>le</strong>s souffrancesen 2003. Lʼopinion bou<strong>le</strong>versée avaitalors inspiré au législateur la loi Léonettisur la fin de vie, censée apportertoutes <strong>le</strong>s réponses à ces situationsextrêmes. Et voilà que trois ans plustard, à nouveau, <strong>le</strong> visage défiguré deChantal Sébire crevait <strong>le</strong>s écrans. CetteDijonnaise de 52 ans réclamait alorsel<strong>le</strong>-même que lʼon mette fin à ses jourspour abréger ses souffrances et faisaitvo<strong>le</strong>r en éclat <strong>le</strong>s certitudes poséespar la loi Léonetti. Les récents progrèsde la médecine ont rendu <strong>le</strong> questionnementsur lʼeuthanasie (du grec “labonne mort”…) encore plus vif car laprolongation de la vie nʼassure en aucuncas <strong>le</strong>s conditions dʼune existence autonomeet surtout sans souffrance.Lʼaffaire de soupçons dʼeuthanasierévélée en 2002 au C.H.U. de Besançonest aujourdʼhui sur <strong>le</strong> point dʼaboutiraprès des années dʼenquête (voir pages30 et 31). Quel<strong>le</strong> que soit lʼissue desexpertises, la seu<strong>le</strong> question que lajustice devra trancher, cʼest la présenceou non dʼun avis éclairé des défuntsou de <strong>le</strong>urs proches et éga<strong>le</strong>ment lacollégialité des décisions médica<strong>le</strong>sdʼabréger ou de suspendre <strong>le</strong>s soins,voire dʼaccélérer <strong>le</strong>s fins de vie. Si cedernier cas est retenu, on a alors affaireà des actes dʼeuthanasie active età une politique froide de “gestion delits”. Si tel est <strong>le</strong> cas, la loi françaiseest claire : il y a infraction. Si la justicedoit al<strong>le</strong>r au bout (un non-lieu paraîtinvraisemblab<strong>le</strong>), cette douloureuseaffaire ne lèvera néanmoins pas <strong>le</strong> voi<strong>le</strong>sur <strong>le</strong>s pratiques de fin de vie àlʼhôpital. On estime à près de 50 % <strong>le</strong>sdécès résultant dʼune décision médica<strong>le</strong>.Lʼaccélération de la fin de vie peutrevêtir différentes formes : delʼinterruption de traitement à lʼinjectionde produits létaux. Où place-t-on <strong>le</strong>curseur avant de pouvoir par<strong>le</strong>rdʼeuthanasie ? <strong>La</strong> loi nʼa pas encorerépondu à cette question. ■Jean-François Hauserest éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>”-1, rue de la BrasserieB.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : publipresse@wanadoo.frDirecteur de la publication :Éric TOURNOUXDirecteur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIERRédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Chou<strong>le</strong>t,Thomas Comte, Jean-François Hauser.Régie publicitaire :Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portab<strong>le</strong> : 06 70 10 90 04Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Décembre 2009Commission paritaire : 1102I80130Crédits photos : <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>,Catherine Agthe, Bernard <strong>La</strong>ithier, R.L.C., Jack Var<strong>le</strong>t,Vil<strong>le</strong> de Pontarlier.L’actualité bouge, <strong>le</strong>s dossiers évoluent.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> revient sur <strong>le</strong>s sujetsabordés dans ses précédents numéros, ceux qui ontfait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous <strong>le</strong>smois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.Prix de l’immobilier :- 8 % en 2009Les ménages qui ont réalisé un projet immobilieren 2009 ont bénéficié, en moyenne,dʼune baisse des prix de - 7,8 % par rapportà 2008 selon la F.N.A.I.M. Le prix moyendans lʼancien pour un appartement en Franche-Comté est cette année de 1 566 euros <strong>le</strong> mètrecarré, contre 1 777 euros en 2008 et 1 893 en2007.Mais la baisse des prix semb<strong>le</strong> se calmer toujoursselon <strong>le</strong>s experts de la Fédération. “<strong>La</strong>baisse des prix semb<strong>le</strong> céder la place aujourd’huià un mouvement de stabilisation des prix”confirment-ils. Et cʼest sur <strong>le</strong> prix des maisonsque la baisse des prix aura été la plus vive. Sur<strong>le</strong> plan national, cʼest dans la moitié Est que labaisse des prix a été la plus vive cette année.Le nombre de crédits immobiliers, lui, semb<strong>le</strong>se redresser après une chute sensib<strong>le</strong> au débutde lʼannée. Et conjuguée à une baisse des tauxet des prix, “la solvabilité des ménages progressede 7,7 % sur un an et retrouve son niveaude 2002” selon la Fédération.Ce qui explique en fait <strong>le</strong> recul brutal de lʼactivitéimmobilière, cʼest notamment la dégradationbruta<strong>le</strong> de la confiance des ménages. Près dela moitié des vendeurs de biens estiment quela situation économique actuel<strong>le</strong> nʼest “pas dutout favorab<strong>le</strong> pour vendre un bien immobilier”,et <strong>le</strong> pire, cʼest que peu de Français misent surune reprise du marché dans <strong>le</strong>s six prochainsmois, ce qui “participe très certainement àl’attentisme ambiant.”Cependant, selon lʼenquête de la F.N.A.I.M.,18 % des ménages déclarent avoir lʼintentiondʼacheter un bien immobilier dans <strong>le</strong>s trois prochainesannées. À noter que la performanceénergétique du logement apparaît primordia<strong>le</strong>aujourdʼhui, comme lʼimpact du trajet domici<strong>le</strong>-travail.Pour relancer lʼactivité, <strong>le</strong>s acteurs de lʼimmobiliersuggèrent notamment un doub<strong>le</strong>ment du prêtà taux zéro pour <strong>le</strong>s opérations dʼaccessiondans lʼancien, comme cʼest déjà <strong>le</strong> cas pour <strong>le</strong>neuf. ■Après l’échec des premiersforages d’eaupotab<strong>le</strong> effectués dans<strong>le</strong> vallon de la Combe sur <strong>le</strong>Mont d’Or, l’entreprise chargéedes travaux a renouvelél’opération dans <strong>le</strong> massif forestierde la Vierge situé toujourssur <strong>le</strong> territoire des Longevil<strong>le</strong>s-Mont-d’Or. “Le premier foragen’a pas donné <strong>le</strong>s résultatsescomptés”, note JacquesBreuil, <strong>le</strong> vice-président duConseil général qui suit cedossier piloté par <strong>le</strong> Département.Au-delà du côté aléatoire detoute prospection, ces premierstests lancés en mai n’ontpas bénéficié des conditionspluviométriques <strong>le</strong>s plus favorab<strong>le</strong>savec la sécheresse.Comme à Pontarlier, <strong>le</strong>s communesdu Mont d’Or ont complété<strong>le</strong>ur approvisionnementavec l’eau du lac Saint-Pointcaptée à la station de Chaon.L’objectif de ces forages étaitd’obtenir un débit de100 m 3 /heure qui pallierait ainsi<strong>le</strong> déficit en eau potab<strong>le</strong> sur<strong>le</strong> secteur. Faute de quoi, ons’orienterait vers <strong>le</strong> scénariobis au massif de la Vierge.RETOUR SUR INFOForages :Sainte-Marie,p<strong>le</strong>urez pour nousLe plan de secours est malheureusementmis en œuvre.<strong>La</strong> facture n’est plus la mêmepuisqu’on passe de 200 000 à450 000 euros. Investissementnécessaire pour ce projetprioritaire. “Le développementtouristique ne se feraque si <strong>le</strong> besoin de premièrenécessité qu’est l’eau potab<strong>le</strong>est déjà satisfait”, comme <strong>le</strong>rappelait en juin dernier ClaudeJeannerot, <strong>le</strong> président duConseil général. “On en sauradavantage après <strong>le</strong> bilantechnique du second forageprogrammé autour du10 décembre”, conclutJacques Breuil. ■Télévision :<strong>le</strong> casse-têtenumériqueNous relations dans notreprécédent numéro <strong>le</strong>sdifficultés liées à laréception de la TélévisionNumérique Terrestre (T.N.T.)à Pontarlier. Certains secteursde la vil<strong>le</strong> parfois ne captentpas quelques chaînes, dontnotamment France 2 et France3. À <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux,la commune a réagi etexplique que si <strong>le</strong> relais du<strong>La</strong>rmont est déjà en servicepour <strong>le</strong> numérique, <strong>le</strong> relaisT.D.F. des Gauffres sera quantà lui équipé au premiersemestre 2010. L’inquiétudedemeure pour <strong>le</strong>s relais de <strong>La</strong>Cluse-et-Mijoux-<strong>le</strong> Fort, <strong>La</strong>Cluse-et-Mijoux-la Gauffre etPontarlier-<strong>le</strong>s Rosiers où <strong>le</strong>signal analogique sera interrompudans moins d’un an,mi-novembre 2010. Le problème,c’est que lorsquel’émetteur analogique seraabandonné, dans ces secteursfrontaliers, à charge pour<strong>le</strong>s particuliers de s’équiperd’une parabo<strong>le</strong> (voire de passerpar <strong>le</strong> câb<strong>le</strong> dans l’habitatcol<strong>le</strong>ctif). Un surcoût énormeen perspective. Et qui paiera? <strong>La</strong> solution actuel<strong>le</strong>mentenvisagée consiste à fairereposer cette charge sur <strong>le</strong>smunicipalités. Car aucun budgetde l’État n’est prévu. “Àcharge pour <strong>le</strong>s communesnon desservies de se payerel<strong>le</strong>s-mêmes la numérisationdu pylône abandonné.Exemp<strong>le</strong>s : en Bourgogne etFranche-Comté, <strong>le</strong> signal analogiquesera interrompu à lami-novembre 2010 et ce jourlà,sur 218 émetteurs T.D.F.,127 cesseront d’émettre.Comment s’en passer ? Lesyndicat de télévision n’aurani <strong>le</strong>s moyens, ni <strong>le</strong>s autorisationspour maintenir nosrelais en activité malgré <strong>le</strong>snombreuses démarches effectuéeset restées sansréponses” estime-t-on à <strong>La</strong>Cluse-et-Mijoux. Du côté deT.D.F., c’est toujours si<strong>le</strong>nceradio… ■


4 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009L’ÉVÉNEMENTPATRICK GENRE : 10 ANS DE POUVOIRArrivé à la tête de la municipalité de Pontarlierà la faveur de la démission fracassante d’AndréCuinet, Patrick Genre a réussi la prouesse, en2001 puis en 2008, d’être réélu dans son fauteuilde maire par deux fois, faisant de lui undes maires <strong>le</strong>s plus appréciés de ces dernièresdécennies. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> se proposede faire un rapide retour en arrière de cesdix années de pouvoir avec <strong>le</strong>s “plus” et <strong>le</strong>s“moins” de Patrick Genre. Le premier magistratcommente éga<strong>le</strong>ment ces dix années, sesproches collaborateurs et des membresde la municipalité tirent aussi <strong>le</strong> bilan.BILAN 1999-2009Les 10 faits marquants de la municipalité GenreEn décembre 1999, Patrick Genre alors adjoint aux sports, succédait à André Cuinet, <strong>le</strong> maire sortant qui démissionnait de tousses mandats. Bilan thématique d’une décennie, avec ses bons et ses moins bons bilans.LES PLUSÉquipements de loisirsL’Espace Pourny :succès indéniab<strong>le</strong><strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte remplit largement safonction. Il faut sʼy prendre pratiquement un an àlʼavance pour réserver cet équipement structurantqui accueil<strong>le</strong> toutes sortes dʼévénements : concerts,rassemb<strong>le</strong>ments, foires, salons, bourses, compétitionssportives, Haute-Foire, congrès… Ce projeta coûté près de 6 millions dʼeuros mais personnene sʼen plaint, bien au contraire.SolidaritéPontarlier : centre de promessetélévisé pour <strong>le</strong> Téléthon 2001Cʼest tout <strong>le</strong> Haut-Doubs qui sʼest mobilisé pource rendez-vous de la générosité. Affluence recordau centre-vil<strong>le</strong>. Même <strong>le</strong> petit train du Conifer seraprésent sous <strong>le</strong>s regards admiratifs de la fou<strong>le</strong>.Que du bonheur.SportLe retour desmédaillés olympiquesIl neigeait ce jour-là devant lʼhôtel de vil<strong>le</strong> où sʼétaientréunis des milliers de Pontissaliens venus applaudirses champions de biathlon de retour des J.O.de Turin 2006 auréolés de gloire. Bain de fou<strong>le</strong>,drapeaux tricolores, discours sur <strong>le</strong> balcon de lʼhôtelde vil<strong>le</strong>. On en redemande.SantéL’E.H.P.A.D. : uneréponse au vieillissementde la populationÀ 36 millions dʼeuros, soit deux fois <strong>le</strong> prix du nouveaucollège de Doubs, ce projet représente <strong>le</strong>plus gros investissement jamais réalisé dans <strong>le</strong>domaine de la santé sur <strong>le</strong> Haut-Doubs. Il sʼinscritdans <strong>le</strong> plan de modernisation du Centre hospitalierde Pontarlier lui aussi en p<strong>le</strong>ine rénovationdepuis 10 ans. Ce nouvel ÉtablissementdʼHébergement pour Personnes Âgées Dépendantescomprendra 6 unités de vie réparties autourdʼun bâtiment central regroupant <strong>le</strong>s zones dʼaccueil,<strong>le</strong>s espaces de vie communautaires et <strong>le</strong>s locauxadministratifs. Mise en service au printemps 2011.Quartier29 mars 2006 à 11 h 30 :la tour n° 8 rayée de la carteCe jour-là, des milliers de Pontissaliens assistentà lʼécrou<strong>le</strong>ment spectaculaire dʼune des 4 tours duquartier Berlioz. Chacun retient son souff<strong>le</strong>, y compris<strong>le</strong> maire aux premières loges. Souvenir éminemmentsymbolique qui marque un tournant danslʼhistoire de lʼurbanisme dʼaprès-guerre. Le projetde requalification de ce quartier devrait se concrétiserprochainement par <strong>le</strong> lancement de la premièretranche de travaux de petits ensemb<strong>le</strong>s quiremplaceront à terme <strong>le</strong>s tours.L’E.H.P.A.D., ou <strong>le</strong> plus gros investissementsanitaire de l’histoiredu Haut-Doubs.LES MOINSBaignadeCentre aquatique :pas de nouvel<strong>le</strong>s,bonnes nouvel<strong>le</strong>s ?Depuis la fermeture de la piscine des Forges, lapopulation se languit dʼun nouveau comp<strong>le</strong>xe debaignade en p<strong>le</strong>in air. Seu<strong>le</strong> certitude acquise, <strong>le</strong>projet intégrera une partie des installations de lapiscine couverte. Reste à définir la forme, <strong>le</strong> montagefinancier et la programmation de ce chantierqui devrait prendre en compte la participation desautres communes de la C.C.L.Patrimoine immobilier<strong>La</strong> maison Chevalier :achat nécessaire pourquel<strong>le</strong> destination ?Lʼacquisition de cette bel<strong>le</strong> propriété au centre-vil<strong>le</strong>nʼa guère sou<strong>le</strong>vé dʼopposition. On pensait la transformeren médiathèque, cinéma, foyer-logement. Àce jour, rien nʼa encore été fixé. Les études sonttoujours en cours. Le principal frein est lié au coûtde rénovation dʼun bâtiment peu valorisab<strong>le</strong> en lʼétat.SinistreL’incendie des casernesMarguet : toute unevil<strong>le</strong> traumatiséeLe 13 juil<strong>le</strong>t 2006, Pontarlier sʼapprête à célébrerla fête nationa<strong>le</strong> en sport et en musique. Quandtout dʼun coup, <strong>le</strong> mur de pail<strong>le</strong> dressé entre <strong>le</strong>sdeux casernes sʼenflamme et se propage au bâtimentabritant <strong>le</strong> conservatoire <strong>le</strong>s archives. Pasde victime à déplorer heureusement maisdʼimportants dégâts matériels. Sous lʼémotion,Patrick Genre craque. Une grande chaîne de solidaritésʼorganise pour sauver <strong>le</strong>s traces écrites delʼhistoire de la Vil<strong>le</strong>. Après <strong>le</strong>s larmes vient <strong>le</strong> tempsde la reconstruction, en lʼoccurrence un conservatoireflambant neuf.Économie18 mai 2003 :fermeture de F.C.I.Ce jour-là, F.C.I. Pontarlier arrête ses activités dansla capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs où el<strong>le</strong> emploie 260 salariés.Au-delà du traumatisme que ne pourra compenser<strong>le</strong> plan de réindustrialisation du site,lʼévénement illustre aussi <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s marges demanœuvre dʼune col<strong>le</strong>ctivité loca<strong>le</strong>, face aux choixstratégiques des grands groupes industriel<strong>le</strong>s.Lʼimpact de cette fermeture sʼest aussi traduit parun repli des bases de la taxe professionnel<strong>le</strong> correspondantà une diminution de 523 000 euros. Ledéveloppement économique fait désormais partiedes compétences de la C.C.L. qui a aménagé plusieurszones dʼactivité à destination des P.M.E./P.M.I.Moyens de communicationT.G.V. et R.N. 57 : <strong>le</strong> Haut-Doubs oublié ou presquePrésident du Col<strong>le</strong>ctif pour <strong>le</strong> Développement desAxes Routiers et Ferroviaires dans <strong>le</strong> Pays du Haut-Doubs (C.O.D.A.R.F.), Patrick Genre défend âprementces dossiers. Sans pouvoir sʼopposer là aussiaux choix stratégiques de la société Lyria qui vasupprimer lʼun des deux T.G.V. Paris-Berne passanten gare de Pontarlier. <strong>La</strong> mobilisation franco-suissea toutefois permis dʼobtenir la mise en place dʼuneliaison ferroviaire entre Berne et Frasne. Ce traindevrait faire un al<strong>le</strong>r-retour quotidien avant de rejoindreson point de départ en Suisse. Le constat est sensib<strong>le</strong>ment<strong>le</strong> même pour la R.N. 57. Aucune avancéesignificative sur ce dossier si ce nʼest dʼavoirobtenu récemment 2 millions dʼeuros pour lʼétudedu contournement de Pontarlier-<strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux<strong>La</strong> gare de Pontarlier a perdu l’un de sesdeux T.G.V. Paris-Berne.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 20095BILANPassé, présent, futur“Je ne pense pasà un prochain mandatquand je me rase <strong>le</strong> matin”Après 10 ans aux commandes de la Vil<strong>le</strong>, Patrick Genre éga<strong>le</strong>mentà la tête de la C.C.L. depuis 2001 revient sur cette décennie riched’événements marquants, de satisfactions et parfois de regrets.<strong>La</strong><strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quelsouvenir vous a marqué <strong>le</strong> plusdepuis 10 ans ?Patrick Genre : Diffici<strong>le</strong> d’en citerun. Globa<strong>le</strong>ment, c’est une aventurehumaine. J’ai découvert ladétresse psychologique de certainespersonnes. Ce n’est pasfaci<strong>le</strong> de répondre aux gensquand on ne peut rien pour eux.Cela vous oblige à être humb<strong>le</strong>.J’ai beaucoup apprécié <strong>le</strong>s rencontresavec <strong>le</strong> milieu associatifqui constitue une énormerichesse pontissalienne.L.P.P. : Des épreuves diffici<strong>le</strong>s ?P.G. : J’ai craqué lors de l’incendiedes casernes. L’émotion étaittout aussi forte en voyant lachaîne humaine qui s’est crééespontanément pour sauver <strong>le</strong>sarchives, donc l’histoire de Pontarlier.Il faut savoir rebondircomme on l’a fait en réalisantce grand conservatoire.L.P.P. : D’autres temps forts ?P.G. : Sur un plan plus symbolique,je n’oublierai pas la démolitionde la tour n° 8 au quartierBerlioz dans <strong>le</strong> sens où el<strong>le</strong>annonçait la naissance d’un nou-Henri Vuil<strong>le</strong>minBijoutier - Horloger34 rue de la République - 25 300 PONTARLIERTél. 03 81 46 55 16Patrick Genre candidat aux régiona<strong>le</strong>s 2010 ? <strong>La</strong> rumeur politique annonce qu’il figurerasur la liste menée par Alain Joyandet dans <strong>le</strong> Doubs. S’il reconnaît avoir été sollicité,<strong>le</strong> maire de Pontarlier ne confirme, ni n’infirme cet engagement. À suivre.veau quartier. L’espace Pournyest une bel<strong>le</strong> satisfaction dontpersonne ne conteste l’utilité.On peut aussi évoquer l’évolutiongénéra<strong>le</strong> de l’hôpital. Dans unregistre plus festif, je pense auretour des médaillés de Turinavec cette marée humainedevant l’hôtel de vil<strong>le</strong> et cetteambiance féerique. On a vécude bel<strong>le</strong>s émotions en 2001 avec<strong>le</strong> Téléthon télévisé et l’arrivéedu Tour de France.L.P.P. : Entre votre travail à la Poste etvos mandats, il reste peu de placepour la vie familia<strong>le</strong> ?P.G. : Je souhaite continuer à travail<strong>le</strong>rtant que je pourrai <strong>le</strong> faire.L’implication dans la viepublique impose des contraintes,des choix, des renoncements.J’ai pu m’engager de cette manièregrâce à la compréhension demes proches. Il m’est parfoisarrivé de sacrifier la fonctionde représentation au profit dela vie familia<strong>le</strong>.L.P.P. : Vous avez récemment participéau dernier congrès de l’associationdes maires de France à Paris. Quelbilan en tirez-vous ?P.G. : Je suis un peu plus rassuréqu’avant de partir. Au <strong>le</strong>ndemaindu congrès, Nicolas Sarkozynous a confirmé que lacommune resterait <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> politiquede la vie administrativemême si <strong>le</strong> niveau intercommunalsera de plus en pus incontournab<strong>le</strong>.Autre élément positif,on n’imposera rien auxcommunes.L.P.P. : Et la disparition de la taxe professionnel<strong>le</strong>?P.G. : Beaucoup d’interrogationsdemeurent sur <strong>le</strong> remplacementde cet impôt. J’approuve sur <strong>le</strong>fond la suppression de la T.P.mais par quoi la remplacer ?L.P.P. : Quel<strong>le</strong> est la principa<strong>le</strong> évolutionsurvenue en 10 ans ?P.G. : <strong>La</strong> montée en puissance del’intercommunalité. L’eau, <strong>le</strong>sordures ménagères, <strong>le</strong> développementéconomique, <strong>le</strong> S.D.I.S.,l’assainissement, toutes ces compétencesrelèvent de la C.C.L.L’intercommunalité n’est pasune menace mais une opportunité,une chance pour <strong>le</strong>s communes.L.P.P. : Le maire de Pontarlier doit-ilsystématiquement“J’ai craquélors del’incendiedescasernes.”présider la C.C.L. ?P.G. : À mon sensoui, sans pourautant que lavil<strong>le</strong> soit majoritaireauniveau des éluscommunautaires.L.P.P. : De quelsmoyens d’actiondisposent encore<strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésdans <strong>le</strong> développementéconomique ?P.G. : Là aussi, <strong>le</strong>niveau intercommunalapermis d’avoirdes <strong>le</strong>viers supplémentaires.Jepense àl’aménagementdes zonesd’activités. Il nefaut pas rêver,aucune grandeentreprise ne viendra s’instal<strong>le</strong>rdans <strong>le</strong> Haut-Doubs. On peutaider cel<strong>le</strong>s qui sont déjà présentesà rester et l’on doit jouerla carte des P.M.E.-P.M.I. et ladéfense de l’agriculture.L.P.P. : <strong>La</strong> suppression d’une liaisonT.G.V., <strong>le</strong> dossier de la R.N. 57 qui piétine.Est-ce un constat d’échec ?P.G. : Non, car on a quand mêmenégocié <strong>le</strong> remplacement de laliaison T.G.V. par une desserteferroviaire. Pour la R.N. 57, ona obtenu 2 millions d’euros decrédits pour l’étude du contournementde Pontarlier-<strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux.Ce n’est pas suffisantmais c’est quand mêmeune première étape. <strong>La</strong> populationdoit aussi faire l’effortd’utiliser <strong>le</strong>s trains qui lui sontproposés.L.P.P. : Qui soutiendrez-vous lors desprochaines é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s ?P.G. : J’annoncerai ma positionau moment voulu. Cette col<strong>le</strong>ctivitéa des compétences importanteset je compte bien êtreacteur dans cette é<strong>le</strong>ction.L.P.P. : Député, vous y songez ?P.G. : Non, car je reste fidè<strong>le</strong> àmon choix de ne pas être encartéet de préserver mon indépendance.Donc, pas de mandatnational, ni cantonal. Du moinspas dans l’immédiat.L.P.P. : Et une nouvel<strong>le</strong> candidaturemunicipa<strong>le</strong> ?P.G. : Je n’y pense pas quand jeme rase <strong>le</strong> matin (sourire). Jeprendrai une décision en tempsvoulu. ■Propos recueillis par F.C.


6 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009TÉMOIGNAGES “Disponibilité et simplicité”Patrick Genre, un bon maire ?Pour tenter de répondre à cette question, <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a interrogéd’autres élus ou acteurs de la vie loca<strong>le</strong> qui l’ont côtoyé ou <strong>le</strong> côtoient encore.André Cuinet :“J’ai senti qu’il avait la fibre”Patrick Genre a débuté son parcourspolitique aux é<strong>le</strong>ctionsmunicipa<strong>le</strong>s de Pontarlier en1995. Il figurait sur la liste d’AndréCuinet qu’il remplaça endécembre 1999. “Patrick Genre étaitimpliqué dans la vie associative. C’estquelqu’un du cru. Je l’avais remarquébien avant <strong>le</strong> scrutin de 1995. J’ai sentiqu’il avait la fibre et du temps.”Sitôt élu, l’ancien maire de Pontarlier<strong>le</strong> nomme adjoint aux sports puislui confie rapidement d’autres responsabilités.“Quand on remarquequelqu’un qui a des possibilités, on <strong>le</strong>“charge” davantage. Il s’est occupé dudossier lié à la réforme des pompesfunèbres généra<strong>le</strong>s et s’en est sorti.”Quand André Cuinet démissionne deses mandats, l’adjoint aux sportss’impose comme son successeur naturel.“C’est celui qui remplissait <strong>le</strong>sconditions <strong>le</strong>s plus favorab<strong>le</strong>s en termede motivation.” N’étant plus dutout impliqué dans la vie publique,André Cuinet se garde bien aujourd’huid’émettre un jugement sur <strong>le</strong>maire de Pontarlier. Quand on luidemande néanmoins si Patrick Genreest dans l’esprit des orientationsqu’il avait définies 10 ans plus tôt, ilrépond assez spontanément. “De monpoint de vue, oui.” ■Christian Bouday :“Un homme de terrain”Sans être de la même famil<strong>le</strong> politique,<strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r général du canton dePontarlier fonctionne en bonne intelligenceavec <strong>le</strong> maire de Pontarlier. “Nosoptions politiques ne viennent pas perturbernotre volonté de faire avancer <strong>le</strong>Haut-Doubs. J’entretiens de bonnes relationsavec Patrick Genre. Nos rapportssont simp<strong>le</strong>s, directs, plus que cordiaux.”Christian Bouday apprécie l’homme deterrain, ses qualités humaines. “On ades convergences de vues sur la manièrede défendre nos territoires”, poursuiti<strong>le</strong>n citant la défense des moyens decommunication,<strong>le</strong>s équipementspublics comme <strong>le</strong>collège LucieAubrac, <strong>le</strong> nouvelE.H.P.A.D., lacaserne des pompiers.Il tient aussià saluer la présencede l’élupontissalien pourdéfendre la famil<strong>le</strong>bosniaquemenacéed’expulsion. ■L’ÉVÉNEMENTPhilippe Gil<strong>le</strong> :“C’est quelqu’un de bien”Président de l’office de tourisme,<strong>le</strong> patron de McDonald’s côtoieassez régulièrement Patrick Genre.“Pour moi, c’est un homme posé,fiab<strong>le</strong>, très tenace avec un vrai sens duconsensus.” Philippe Gil<strong>le</strong> se souvientnotamment du travail entrepris avec<strong>le</strong> président de la C.C.L. dans la gestionde l’office de tourisme. “On a professionnaliséson fonctionnement, cequi nous permet d’avoir aujourd’huiun bel office étoilé.On a eu des tensionsmais ça n’empêche pas de se respecter.”Selon lui, l’ancien rugbyman devenuhomme public a conservé <strong>le</strong>s caractéristiquesd’un joueur tenace et toujoursprêt à al<strong>le</strong>r de l’avant sans pourtantêtre kamikaze. “Il n’y a pasd’esbroufe, de folie des grandeurs chezPatrick Genre. Il ne fait que ce qu’il dit.Je lui trouve beaucoup de qualités politiqueset un vrai esprit de développement.C’est quelqu’un de bien.” ■Gil<strong>le</strong>s Jeannin :“Une personne d’unerare intégrité mora<strong>le</strong>”Le secrétaire général de la Vil<strong>le</strong>et de la C.C.L. travail<strong>le</strong> forcémenten étroite collaboration avecPatrick Genre. “C’est lui qui m’a recrutéen 2001 pour venir en mairie”, rappel<strong>le</strong>Gil<strong>le</strong>s Jeannin qui était déjà àla C.C.L. <strong>La</strong> recherche d’efficacitédans la gestion de la Vil<strong>le</strong> ou dansl’exécution des projets votés en conseilrepose forcément une bonne synchronisationdu tandem. “Non seu<strong>le</strong>mentPatrick Genre a <strong>le</strong>s compétencesnécessaires pour mener à biences engagements mais c’est en plusune personne d’une rare intégritémora<strong>le</strong> avec une écoute et <strong>le</strong> sens del’intérêt public”, observe Gil<strong>le</strong>s Jeannin.Celui qui est chargé d’encadrer et desuivre la gestion administrative etfinancière de la commune apprécieaussi la maîtrise budgétaire du maire,basée sur <strong>le</strong> principe d’ajuster <strong>le</strong>recours à l’emprunt en fonction desressources. “Sa sagesse ne l’empêchepas d’avoir des ambitions pour sa vil<strong>le</strong>tout en ayant conscience qu’el<strong>le</strong> nedispose pas de moyens exponentiels.J’aime travail<strong>le</strong>r dans cet état d’espritet j’ai une tota<strong>le</strong> confiance dans sadémarche politique.” De la complicitépositive en quelque sorte. ■François Mandil :“Une conception archaïquedu développement durab<strong>le</strong>”OUVERT TOUS LES JOURSDU 8 AU 24 DÉCEMBRE- Du mardi au vendredi : 9H30-12H et 14H-19H- Le samedi 9H30-18H30 non stop- Le dimanche et lundi 14H-18HLe porte-paro<strong>le</strong> des Verts du Haut-Doubs, élu conseil<strong>le</strong>r municipa<strong>le</strong>n 2008, reconnaît en PatrickGenre une personne dévouée à sa vil<strong>le</strong>et se félicite de son non-cumul desmandats. “Il aurait pu faci<strong>le</strong>ment remporter<strong>le</strong>s législatives et remplacerl’actuel député qui est à mon sens unfantôme…” François Mandil estimeaussi que <strong>le</strong> maire tient très bien sonéquipe. “Il aurait dû profiter des é<strong>le</strong>ctionspour faire <strong>le</strong> tri car il y a au seinde la majorité des gens compétents etdes mauvais.”Il lui reproche aussi sa “conceptionarchaïque du développement durab<strong>le</strong>.Construire par exemp<strong>le</strong> un cha<strong>le</strong>t auGounefay à haute qualité environnementa<strong>le</strong>,ça ne suffit pas à protégerl’environnement. En guise de quoi, ilse contente du recyclage des papiersà la mairie.” Le conseil<strong>le</strong>r Vert estimeque l’Agenda 21 mis en place parla municipalité n’a rien d’écolo. “Onnous catalogue en tantqu’environnementaliste alors quel’écologie va bien au-delà. C’est la placede la voiture et du vélo au centrevil<strong>le</strong>,l’habitat social et col<strong>le</strong>ctif, <strong>le</strong>sconsommations d’énergie. On n’a pasdu tout la même vision du monde.”François Mandil voit quand même enPatrick Genre un homme de dialoguequi a encouragé <strong>le</strong> projet du pédibuslancé par l’association Haut-DoubsÉcologie. À part ça, “il n’y a pas detension entre nous.” Du moins pasencore. ■


PONTARLIERURBANISMEImaginez Pontarlier dans 20 ans<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> tente d’intégrer ses habitants à laréf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong> plan local d’urbanisme. Face àun faib<strong>le</strong> engouement, l’Agenda 21 se veutplus concret. Rendez-vous <strong>le</strong> 12 décembreEnjeux conséquents mais faib<strong>le</strong>mobilisation. Tel est <strong>le</strong> premierbilan de la soirée organisée <strong>le</strong>mercredi 25 novembre autour du planlocal d’urbanisme et de l’Agenda 21.Élus,responsab<strong>le</strong>s de structures départementa<strong>le</strong>s(D.I.R.E.N., A.D.E.M.E.,Habitat 25), représentantsd’associations et quelques rares Pontissaliensont évoqué l’avenir de <strong>le</strong>urvil<strong>le</strong>, à quoi el<strong>le</strong> pourrait ressemb<strong>le</strong>rtant au niveau structurel qu’en matièrede services ou de respect del’environnement.Pour bien appréhender <strong>le</strong> futur visagede la capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs,encorefaut-il bien <strong>le</strong> connaître. Combiend’habitants dans <strong>le</strong>s prochainesZoomY al<strong>le</strong>r : samedi 12 décembre (de9 heures à 12 heures), <strong>le</strong>s habitantssont conviés à participer à lʼAgenda21 au collège Philippe-Grenier à traverscinq ateliers thématiques (animéspar un bureau dʼétude et desélus) : identité de la vil<strong>le</strong>.Solidarité et cohésion socia<strong>le</strong>, gouvernance,Transports et déplacements;Environnement naturel; Activitééconomique.Intégrer la population à la réf<strong>le</strong>xionannées ? Quels déplacements douxfaudra-t-il privilégier dans une vil<strong>le</strong>où <strong>le</strong>s habitants ont l’habitude d’êtreproches des choses ? Faudra-t-ilconstruire toujours plus - sur l’autelde la verdure - pour permettre <strong>le</strong>renouvel<strong>le</strong>ment du parc de logements(Pontarlier a besoin chaque année de80 nouveaux logements) ? Voiciquelques questions posées qui n’ontpour l’heure pas trouvé réponse.L’essentiel étant de prendre son tempspour savoir ce que Pontarlier veut.L’intérêt étant que la cité sait ce qu’el<strong>le</strong>ne veut pas… en l’occurrence unequalité de cadre vie dénaturée pardes constructions éloignées du centreoù <strong>le</strong>s déplacements seraient alorsmultipliés.Si <strong>le</strong> cadre de vie est primordial,l’offrecommercia<strong>le</strong> l’est tout autant : “Ondispose d’une offre commercia<strong>le</strong> digned’une vil<strong>le</strong> de 100 000 habitants” rappel<strong>le</strong>Patrick Genre, qui n’oublie pasde souligner que cette dernière “estgrosse consommatrice d’énergie.” Revisiter<strong>le</strong> P.L.U. passe une réf<strong>le</strong>xion sur<strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>. “Ce n’estpas une mode” déclare-t-il. Un tramwayà Pontarlier ? “Sûrement pas,répond l’adjoint au maire ChristianPourny en charge du développementdurab<strong>le</strong>. Nous devrons développer <strong>le</strong>sdéplacements doux : cette réf<strong>le</strong>xiondoit al<strong>le</strong>r au-delà de notre mandat<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009<strong>La</strong> modernisation de Pontarlierne passe pas forcément par sonagrandissement. C’est un desenjeux du futur plan locald’urbanisme. Pas <strong>le</strong> seul.d’élu” poursuit-il.Cela veut dire moinsde parkings et de trafic routier aucentre ? “Non, cela ne veut pas diremoins de parkings” rassure ChristianPourny.Pour jouer à fond la carte del’interactivité avec ses concitoyens,la municipalité met en place deuxadresses mails qui offriront aux locauxune possibilité de s’exprimer (lire parail<strong>le</strong>urs). Cette démarche participativedonnera naissance d’ici à la finde l’année 2010 à la charte de l’Agenda21 et au nouveau P.L.U. et ses règ<strong>le</strong>sd’urbanisme. ■E.Ch.Rens. : 03 81 38 81 81 ouplu@vil<strong>le</strong>-pontarlier.com ouagenda21@vil<strong>le</strong>-pontarlier.com7Henri Vuil<strong>le</strong>minBijoutier - Horloger34 rue de la République - 25 300 PONTARLIERTél. 03 81 46 55 16URBANISME Livraison premier bâtiment mars 2011Plus de logements que prévus au quartier BerliozL’installation du chantier débute en décembre. Cette première tranchecomprend 84 logements au lieu des 54 annoncés initia<strong>le</strong>ment.D’autres opérations sont déjà à l’étude.Lestravaux deconstructionsont prêts àdémarrerdans <strong>le</strong> quartierBerlioz.Àcause d’un appel d’offres infructueux, l’échéancierdu projet de requalification du quartier Berlioza dû être retardé de quelques mois.Tout est maintenantrentré dans l’ordre. Le second appel d’offres aété validé en juin à des conditions beaucoup plus avantageusespour Ideha, <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur social. Les entrepreneursn’hésitant pas à casser <strong>le</strong>s prix pour être sûrsde décrocher des marchés en cette période immobilièretendue. “Entre-temps, on a modifié <strong>le</strong> projet en rajoutantdes logements pour que cela soit plus économique”,indique Bernard Prudent, <strong>le</strong> directeur d’Ideha.Les premiers coups de pioche sont programmés débutdécembre. “Il faut bien commencer un jour”, poursuit<strong>le</strong> directeur, en précisant “qu’il s’agit surtout d’instal<strong>le</strong>r<strong>le</strong> chantier avant la trêve hiverna<strong>le</strong>, <strong>le</strong> gros œuvre démarreravraiment au printemps 2010.”<strong>La</strong> première tranche du programme de requalificationdu quartier comprend la réalisation de 4 bâtiments.Lesquels abriteront non plus 54 mais 84 logements.“On va ajouter un étage sur l’un des bâtiments et <strong>le</strong> restesera réparti dans <strong>le</strong>s 3 autres. En créant plus de logementssur une même surface, on est forcément moinscher au m 2 .”Les logements disponib<strong>le</strong>s vont du T2 au T5. Le premierbâtiment sera livré en mars 2011, <strong>le</strong> second àl’automne et <strong>le</strong> troisième fin 2011. “<strong>La</strong> construction duquatrième bâtiment dépend de la démolition de la tourn° 4 qui sera finalisée au plus tard avant l’automne2011. D’ici là, on aura trouvé des solutions de relogementpour <strong>le</strong>s 9 locataires de cette tour.”Les tours 6 et 2 ont fait l’objet de travaux de sécurisationet d’entretien : éclairage, interphones, rénovationde balcons. Ces deux immeub<strong>le</strong>s affichent encorecomp<strong>le</strong>ts. “On aura une doub<strong>le</strong> problématique à résoudreavant de songer à <strong>le</strong>ur démolition. Cel<strong>le</strong> du relogementdes 96 foyers et cel<strong>le</strong> du remplacement de la chaufferieau gaz installée aujourd’hui dans la tour n° 6.”Le cinquième bâtiment du projet Berlioz ne suffira pasà abriter toutes <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s concernées. Dans cetteperspective, Ideha recherche d’ail<strong>le</strong>urs des terrainsconstructib<strong>le</strong>s sur Pontarlier. “Cette prospection neprend pas en compte la réalisation d’une vingtaine delogements sociaux aux Épinettes. Il s’agit bien de deuxopérations distinctes”, conclut Bernard Prudent. Idehan’est pas tout à fait d’accord sur la question avec <strong>le</strong>maire de Pontarlier qui voudrait inclure <strong>le</strong> projet desÉpinettes dans l’équation de relogement. ■F.C.Combien ça coûte ?Opération globa<strong>le</strong> : 8,997 106 millions dʼeurosSubvention de lʼÉtat :189 000 eurosSubvention 1 % logement : 132 000 eurosSubvention Conseil général : 294 000 eurosIdeha apporte plus de400 000 euroset <strong>le</strong> solde est couvert par des prêtsEN BREFRaquettesTrois stages pourdevenir animateur deraquettes à neige sontproposés, en 2010dans <strong>le</strong>s Alpes et <strong>le</strong>sPyrénées, par laFédération Françaisedu MilieuMontagnard. Cetteformation s’adresseaux animateursbénévo<strong>le</strong>s desassociations et auxpersonnes quisouhaitentapprofondir <strong>le</strong>ursconnaissancespersonnel<strong>le</strong>s. L’âgeminimum est de 18ans (pas de limitesupérieure). Hautes-Pyrénées, vallée duLouron, 15, 16 et17 janvier. Alpes duNord, massif deChartreuse, 22, 23 et24 janvier. Pyrénées-Atlantiques, valléed’Aspe, 5, 6 et7 février. Rens. au04 78 39 49 08 ou surwww.ffmm.net.ÉducationDans <strong>le</strong> cadre duProgramme deRéussite Éducative, laVil<strong>le</strong> de Pontarlierorganise uncyc<strong>le</strong> d’échanges et derencontres sur <strong>le</strong>thème de la coéducationentreparents etprofessionnels. Pourplus derenseignements,contacter AudreyStraub au03 81 38 84 72.


8 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009EN BREFDécorations<strong>La</strong> Vil<strong>le</strong> de Pontarlierlance un concours dedécoration de Noël quis’adresse à tous <strong>le</strong>shabitants dePontarlier(particuliers,commerçants) quisouhaitent décorer<strong>le</strong>urs maisons,fenêtres, balcons,vitrines, de façonorigina<strong>le</strong> et créative.Les candidats doivents’inscrire au plus tard<strong>le</strong> jeudi 10 décembre2009. Renseignementsau 03 81 38 81 12.Femmes<strong>La</strong> socialistepontissalienne LilianeLucchesi réagit àl’occasion de la journéecontre <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>ncesfaites aux femmes du25 novembre dernier.“Il est urgent d’agir !Nous avons besoind’actes forts et non degadgets. Les acteurs deterrain, notammentassociatifs,accomplissent untravail remarquab<strong>le</strong>.Sans <strong>le</strong>ur travailquotidien, <strong>le</strong> constatpourtant alarmant del’amp<strong>le</strong>ur des vio<strong>le</strong>ncesfaites aux femmesserait encore plusaccablant” commentet-el<strong>le</strong>.PONTARLIER100 personnes par jourPONTARLIERAffluence au centre de vaccination<strong>La</strong> campagne de vaccination s’accélère aufur et à mesure de la propagation del’épidémie de grippe A. Le dispositifpontissalien est bien en place.Deux semaines aprèsl’ouverture du centre dansl’ancienne caserne despompiers, une centaine de personnesviennent se faire vaccinerchaque jour. “Le démarrageest progressif. On accueillait toutau plus une vingtaine de personnes<strong>le</strong>s premiers jours”, observeJean-Marie Vieil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> coordinateursanitaire sur <strong>le</strong> secteurdu Haut-Doubs forestier, soit60 000 habitants.Cette montée en puissances’explique d’abord par <strong>le</strong> cadencementorganisé par <strong>le</strong>s autoritéssanitaires. Les personnes <strong>le</strong>splus exposées ont reçu <strong>le</strong>ur bonde vaccination en priorité.À partirde la seconde semaine, ce futau tour des femmes enceintes,des enfants. “On prend toutes<strong>le</strong>s personnes, y compris <strong>le</strong>s frontaliers.Il suffit de présenter unepièce d’identité”, souligne Jean-Marie Vieil<strong>le</strong>.<strong>La</strong> fréquentation fluctue surtouten fonction des informationsparfois contradictoires diffuséesà la télévision. Faut-il uneLes horaires au centrede vaccination de PontarlierMatinAprès-midiLundi - 14 heures - 18 heuresMardi 9 heures - 13 heures 15 heures - 19 heuresMercredi 9 heures - 13 heures 14 heures - 18 heuresJeudi 9 heures - 13 heures 14 heures - 18 heuresVendredi 9 heures - 13 heures 15 heures - 19 heuresSamedi 9 heures - 13 heuresou deux injections ? Les équipesne savent pas toujours quoirépondre aux interrogations despersonnes. “A priori, il n’y aurapas de second vaccin pour <strong>le</strong>sadultes même si cela demandeencore confirmation officiel<strong>le</strong>”,illustre Jean-Marie Vieil<strong>le</strong>.10 personnes ont été réquisitionnéespar la préfecture pourassurer <strong>le</strong> fonctionnement ducentre de Pontarlier. 4 agentsadministratifs s’occupent desformalités d’accueil : enregistrementet questionnaire médical.Deux médecins se chargentde compléter <strong>le</strong> dossier. Il revientaux infirmières d’effectuer <strong>le</strong>sinjections. L’équipe travail<strong>le</strong>sous la responsabilité du chefde centre et du coordinateur quirèg<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s cas particuliers etgèrent éga<strong>le</strong>ment la traçabilité.Les vaccins sont stockés dans unendroit sécurisé.Cette campagne de vaccinationvolontaire se distingue par sonamp<strong>le</strong>ur. C’est probab<strong>le</strong>ment lapremière fois qu’un dispositifsanitaire de cette importance estdéployé en France. Même avectrois mois de préparation, diffici<strong>le</strong>d’en maîtriser tous <strong>le</strong>s casparticuliers.Comment s’y prendrepar exemp<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s personnessans domici<strong>le</strong> fixe ou cel<strong>le</strong>s incapab<strong>le</strong>sde se déplacer ? Faudrat-ildes équipes mobi<strong>le</strong>s ? Toutn’est pas encore réglé. “Cette vaccinationcontre la grippe A, c’estun peu l’affaire de tous”, poursuitJean-Marie Vieil<strong>le</strong>. Seu<strong>le</strong>squelques personnes ont refuséde se faire vacciner sur <strong>le</strong>s 1 000Chaque personne rencontre un médecinavant l’injection du vaccin.qui se sont déjà déplacées àl’ancienne caserne. D’où l’utilitéde l’entretien médical qui permetde répondre aux interrogationsdes uns et des autres. ■F.C.État-civil de novembreNAISSANCES24/10/09 – Soane de <strong>La</strong>urent FERREUX,ingénieur et de Bénédicte BAUD, éducatricespécialisée.24/10/09 – Izia de David POUX, représentantet de Sophie LHOMME, infirmière.25/10/09 – Louidgi de Yvan ROCCA, peintreet de Fanny RATTE, esthéticienne.27/10/09 – Mathis de Sylvain NEUMANN,vendeur et de <strong>La</strong>etitia PERRETIER, vendeuse.28/10/09 – Luci<strong>le</strong> de Charly CAILLOUX,tail<strong>le</strong>ur de pierre et de Nathalie MARTIN,professeur des éco<strong>le</strong>s.29/10/09 – Bastien de Julien CHARPY, professeuret de Lucie DE GRIBALDI, ouvrière.29/10/09 – Ewan de Robert BOON VANOSTATE, technicien en remontées mécaniqueset de Virginie WOELLET, aide soignante.29/10/09 – Eliot de Régis FERREUX, agriculteuret de Claire VANOTTI, comptab<strong>le</strong>.30/10/09 – Jeanne de François GUERAIN,enseignant et de Delphine PERRIN, enseignante.30/10/09 – Elya de Erkan TASKIN, opérateuret de Stéphanie KÖSE, agent de production.30/10/09 – Elias de Raphaël FERREUX,agriculteur et de Elisabeth BOURGEOIS,secrétaire de mairie.30/10/09 – Damla de Ahmet CETINKAYA,ouvrier et de Tuba KOCABIYIK, sans profession.31/10/09 – Léandre de David VALLOIS,chercheur et de Aurélie MIGNARDOT, enseignanteen maternel<strong>le</strong>.31/10/09 – Jonathan de Mickaël CATTIN,agriculteur et de Lydie BORDY, aide soignante.31/10/09 – Zachary de Vincent SCHMITT,praticien en médecine chinoise et de Axel<strong>le</strong>ROCOULET, professeur de danse.01/11/09 – Noé de Frédéric LEDUC, microtechnicienet de Karine DROZ-VINCENT,secrétaire.01/11/09 – Louna de Christophe CHAU-VIN, magasinier et de Julie PENNACCHIO,sans profession.02/11/09 – Marie de Nicolas BOBILLIER-CHAUMONT, menuisier et de Céline BAS-TAROLI, secrétaire comptab<strong>le</strong>.02/11/09 – Élana de Pierre CERESA, ingénieuret de Elise MAIRE, infirmière.02/11/09 – Charlotte de Marc CLAUDET,agent de sécurité et de Elodie PARRIAUX,vendeuse.02/11/09 – Lou de Hervé DERIEGE, plaquisteet de Annabel<strong>le</strong> CLERC, coiffeuse.03/11/09 – Méane de Thierry COURGEY,artisan garagiste et de Sylvia GARCIA,ouvrière.03/11/09 – Fanny de Olivier MUSY, agriculteuret de Angélique GUYOT, responsab<strong>le</strong>qualité.03/11/09 – Célia de Jérome HEYMANN,ouvrier de scierie et de Amandine PIZZO-LI, ouvrière de production.03/11/09 – Amandine de Philippe STEFA-NI, chef de projet et de Stéphanie NOUAIL,animatrice nature environnement.04/11/09 – Natéo de Rudy AMOUREUX,employé de commerce et de Marine CLERC,sans profession.04/11/09 – Luca de Fabien MICHAUX, chimisteet de Sarah ROSSETTI, professeurdes éco<strong>le</strong>s.05/11/09 – Brad de Emmanuel BALSA-LOBRE, ouvrier et de <strong>La</strong>etitia PECCLET,vendeuse.05/11/09 – Tyron de Damien ROZAT, peintreen bâtiment et de Daisy BOVET, ouvrière.05/11/09 – Arthur de Franck COURVOI-SIER, agriculteur et de Anne-Sophie MAI-RE, animatrice.06/11/09 – Sybil<strong>le</strong> de Alix VALLET, préparateurde commande et de Anne CHAYS,aide soignante.06/11/09 – Maël de Vincent CATTET, agriculteuret de Marie-<strong>La</strong>ure CHABOD,employée de la poste.06/11/09 – Rosalie de Sébastien JOU-NIAUX, chef cuisinier et de Anaïs DROM-BY, agent administratif.08/11/09 – Fériel<strong>le</strong> de Chafi TALEB, cadreet de Nahla OUERGHI GARCHI, sans profession.08/11/09 – Alizée de Gil<strong>le</strong>s MAIROT, expertcomptab<strong>le</strong> et de Sarah CAREL, sans profession.08/11/09 – Louise de Thierry ESNAULT,encadrant technique et de Mélanie AVEZ,assistante socia<strong>le</strong>.08/11/09 – Lola de Noël JAVAUX, chefd'équipe laverie et de Coralie LÉTONDAL,apprentie tourisme.08/11/09 – Inès de Cyril CRAUSAZ, représentantpneumatiques et de Cindy VER-DOT, agent des services hospitaliers.08/11/09 – Osmo de David FLECCHIA,horloger et de Anu HALONEN, horlogère.09/11/09 – Kameron de Jimmy PONTOI-RE, charpentier couvreur et de <strong>La</strong>ura BET-TINELLI, sans profession.09/11/09 – Célia de Nicolas BENARD, cuisinieret de Sandra JACQUET-PIERROU-LET, technicienne de production.09/11/09 – Anouck de Mickaël BERLOT,directeur général adjoint et de StéphanieCERTIER, aide-soignante.09/11/09 – Malone et Zélie de Hervé GRES-SET, mécanicien et de Isabel<strong>le</strong> GIRARD,professeur des éco<strong>le</strong>s.10/11/09 – Zoé de Christophe LANDRY,technicien et de Chantal LUTIQUE, commerçante.09/11/09 – Asim de Agim CUNI, ouvrierqualifié et de Selmira BIBER, agent de service.10/11/09 – Nino de Yannick ROUSSEL,charpentier et de Sonia LOCATELLI, aideà domici<strong>le</strong>.11/11/09 – Timothéo de Stéphane TOS-SERI, consultant en finances et de ValérieFAIVRE, employée administrative.12/11/09 – Maya de Guillaume PERREY,ouvrier et de Delphine BELOT, secrétaire.12/11/09 – Chloé de David HUBERT, agentterritorial et de Catherine VERNIER, agentdes postes et télécomunications.12/11/09 – Elisa de Arnaud MARGUIER,ouvrier et de Angélique HENRIET, hôtessed'accueil.13/11/09 – Bekir de Haci ARSLAN, ouvrieret de Fatma YURDAKAN, sans profession.13/11/09 – Liam de <strong>La</strong>urent MARTIN, boulanger-pâtissieret de Annabel<strong>le</strong> PEREIRA,infirmière.13/11/09 – Lola de Grégory MELOY, soudeuret de Aude REUILLE, gouvernante.13/11/09 – Robin de Aurélien QUERRY,salarié agrico<strong>le</strong> et de Florine ROUSSELET,assistante maternel<strong>le</strong>.14/11/09 – Axel de Franck DREZET, aidesoignantet de Estel<strong>le</strong> PERREY, horlogère.15/11/09 – Lisa de Raphaël MARTINS,mécanicien et de Séverine GAIFFE, responsab<strong>le</strong>de magasin.15/11/09 – Lukas de Loïc PIERROT, horlogeret de Valérie BOILLOT16/11/09 – Gabriel de Antoine MICHEL,constructeur naval et de Julie LEVILLAIN,employée libre service.16/11/09 – Hugo de Sylvain BERGER,chauffeur cariste et de <strong>La</strong>etitia CÔTE, horlogère.17/11/09 – Paul de Didier BILLOD, rég<strong>le</strong>uret de Céline MONNOT, sans profession.17/11/09 – Elodie de Bruno LOSA, horlogeret de Aline FILSJEAN, coiffeuse.17/11/09 – Océane de Pierre BARÇON,ouvrier de scierie et de Céline MARION,charcutière.17/11/09 – Soan de Patrick TRIPARD, technicientélécom et de Fanny CHABOD,menuisier.15/11/09 – Liséa de Jérôme TONNAIRE,ouvrier agrico<strong>le</strong> et de Francine PIDET, responsab<strong>le</strong>qualité.17/11/09 – Salma de Hassan ABDULKA-RIM MUSSA ELMI, aide magasinier et deNaima ABDULHI GEELE, sans profession.18/11/09 – Mélitine de Marc-Olivier RENAUD,enseignant et de Céci<strong>le</strong> MEYNET, opticienne.18/11/09 – Romain de Romaric MICHEL,agriculteur et de Carine DROMARD, auxiliairefamilia<strong>le</strong>.18/11/09 – Jayson de Roger RAMEL, ouvrierqualifié et de Stéphanie COLONNA, sansprofession.19/11/09 – Tom de Lionel RENEAUX, sapeurpompieret de Anne GEORGEON, infirmière.19/11/09 – Gabriel de Jimmy CLAUDET,rég<strong>le</strong>ur et de Marie-Céline GUTH, techniciennelaboratoire.19/11/09 – Ylian de A<strong>le</strong>xis MICHEL, magasinieret de Virginie JOUAN, employée commercia<strong>le</strong>.MARIAGES31/10/09 - Antonio DO CARMO CUSTO-DIO, conducteur d'engins et Maria HUGUE-NIN, sans profession.07/11/09 – Christophe JAFFRÉS, architecteinformatique et Claire BAUD, directricecommercia<strong>le</strong>.21/11/09 – Claude MARGUIER, ouvrier etMaryse BEZOT, vendeuse.DÉCÈS25/10/09 – Gilbert DELLOUP, 53 ans,employé espaces-verts, domicilié à Pontarlier(Doubs) célibataire.25/10/09 – Maurice CHABOD, 93 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf deLéonie LÉTONDAL.25/10/09 – Made<strong>le</strong>ine MERCIER, 90 ans,retraitée, domiciliée à Levier (Doubs) veuvede Henri SIMON.27/10/09 – Charlotte FRACHEBOIS, 93ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)célibataire.27/10/09 – Jean-Baptiste REYMOND, 81ans, retraité,domicilié à Grand'Combe-Châte<strong>le</strong>u (Doubs) époux de RaymondeLABOUREY.29/10/09 – Camil<strong>le</strong> BERREUR, 90 ans,retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) épouxde Jeanne-marie PAQUETTE.29/10/09 – Jean-Michel FAIVRE, 74 ans,retraité, domicilié à <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux(Doubs) célibataire.30/10/09 – Léa BONJOUR, 86 ans retraitée,domiciliée à Doubs (Doubs) veuve deGilbert GROS.25/10/09 – Gilbert DELLOUP, 53 ans,employé espaces-verts, domicilié à Pontarlier(Doubs) célibataire.25/10/09 – Maurice CHABOD, 93 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf deLéonie LÉTONDAL.25/10/09 – Made<strong>le</strong>ine MERCIER, 90 ans,retraitée, domiciliée à Levier (Doubs) veuvede Henri SIMON.27/10/09 – Charlotte FRACHEBOIS, 93ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)célibataire.27/10/09 – Jean-Baptiste REYMOND, 81ans, retraité,domicilié à Grand'Combe-Châte<strong>le</strong>u (Doubs) époux de RaymondeLABOUREY.29/10/09 – Camil<strong>le</strong> BERREUR, 90 ans,retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) épouxde Jeanne-marie PAQUETTE.29/10/09 – Jean-Michel FAIVRE, 74 ans,retraité, domicilié à <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux(Doubs) célibataire.30/10/09 – Léa BONJOUR, 86 ans retraitée,domiciliée à Doubs (Doubs) veuve deGilbert GROS.02/11/09 – Michel BARILLOT, 54 ans, lunettier,domicilié à Courvières (Doubs), épouxde Josiane MARCAIRE.03/11/09 – Henriette FAIVRE-PIERRET, 87ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),veuve de Pierre MOUGIN.03/11/09 – Jeanne BULLE, 87 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede René GRENON.03/11/09 – Aimée DROZ-BARTHOLET, 93ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs),célibataire.05/11/09 – Marcel<strong>le</strong> LOUVRIER, 96 ans,commerçante retraitée, domiciliée à Pontarlier(Doubs), veuve de Cé<strong>le</strong>stin BOUT-TEÇON.07/11/09 – Arthur MULLER, 95 ans, retraité,domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf deJeanne LAZARUS.06/11/09 – Simone LAFFLY, 88 ans, retraitée,domiciliée à Vuillafans (Doubs), célibataire.08/11/09 – Simon PARROD, 83 ans, retraité,domicilié à <strong>La</strong>bergement Sainte Marie(Doubs), époux de Lucienne GOYDADIN.08/11/09 – Marcel SCHMUTZ, 75 ans,retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),époux de Anne-Marie PICARD.08/11/09 – Henriette DAGO, 96 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede Pietro PEA.12/11/09 – Etienne FORMISARO, 79 ans,mécanicien retraité, domicilié à Vil<strong>le</strong>rs-Le-<strong>La</strong>c (Doubs), époux de Simone TAILLARD14/11/09 – Odi<strong>le</strong> MUNNIER, 71 ans, retraitée,domiciliée à Charquemont (Doubs),veuve de Paul PETIT.15/11/09 – Paul MUSY, 57 ans, menuisier,domicilié à Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans (Doubs),époux de Martine PERROT.14/11/09 – Marie MELET, 96 ans, retraitée,domiciliée à Chaffois (Doubs), veuve deRoger SERRETTE.16/11/09 – Maria CARMINATI, 94 ans, sansprofession, domiciliée à <strong>La</strong> Cluse et Mijoux(Doubs), veuve de Arturo INVERNIZZI.17/11/09 – Julien VALLET, 59 ans, ouvrier,domicilié à Levier (Doubs), célibataire.19/11/09 – Julienne LEQUET, 90 ans, retraitée,domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuvede Germain RENAUD.


PONTARLIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 20099PONTARLIER<strong>La</strong> dernière demande de régularisationa été rejetée <strong>le</strong>24 octobre par la Cour Administratived’Appel de Nancyqui a accepté <strong>le</strong> recours du préfetcontre <strong>le</strong> maintien pour raisons scolairesde Sabrina, l’aînée des troisenfants actuel<strong>le</strong>ment en Termina<strong>le</strong>S.Ces décisions valident l’Obligationde Quitter <strong>le</strong> Territoire Français qui<strong>le</strong>ur a été signifiée <strong>le</strong> 28 juil<strong>le</strong>t 2008.“<strong>La</strong> Bosnie est aujourd’hui considéréecomme un pays sûr. Ce qui justifieraiten quelque sorte <strong>le</strong> retourMenace d’expulsion<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Omerovic-Halilic craint <strong>le</strong> pirePlus rien ne s’oppose à l’expulsion de cettefamil<strong>le</strong> bosniaque. Le comité de soutien multiplie<strong>le</strong>s actions pour qu’el<strong>le</strong> puisse rester en France.des personnes qui ont fui <strong>le</strong> conflitbosniaque comme c’est <strong>le</strong> cas de Nedzadet son épouse Semina arrivésen France en 2004 avec <strong>le</strong>urs enfantsSabrina, Sejla et Emrah”, observeGérard Guinot, du comité de soutien.<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Omerovic-Halilic ne baissepas <strong>le</strong>s bras. Avec l’aide du comité,el<strong>le</strong> vient de faire un recoursauprès du Conseil d’État. <strong>La</strong>démarche s’accompagne d’une nouvel<strong>le</strong>demande d’aide juridictionnel<strong>le</strong>.El<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment lancé unrecours auprès de la Cour Européennedes Droits de l’Homme, ultimechance d’obtenir satisfaction.<strong>La</strong> mobilisation se traduit aussi parl’envoi de courriers du comité, d’éluslocaux, de citoyens à destination dupréfet. Des rassemb<strong>le</strong>ments sontorganisés tous <strong>le</strong>s samedis vers17 heures place de la mairie à Pontarlier.Cette famil<strong>le</strong> veut rester enFrance où el<strong>le</strong> s’intègre du mieuxpossib<strong>le</strong>. Même s’ils n’ont pas <strong>le</strong>droit de travail<strong>le</strong>r, Nedzad et Seminase dévouent corps et âme pourassurer à <strong>le</strong>urs enfants un avenirsocial et professionnel dans un paysen paix. “L’objectif est d’obtenir laclémence du préfet”, espère GérardGuinot. “Ce serait <strong>le</strong> plus beau cadeauqu’on puisse nous faire”, complèteSemina. ■F.C.Sabrina,Seminala maman,Emrah,Nedzad<strong>le</strong> papa etSejla n’ontqu’uneenvie :rester enFrance.Henri Vuil<strong>le</strong>minBijoutier - Horloger34 rue de la République - 25 300 PONTARLIERTél. 03 81 46 55 16PONTARLIEREmmaüs : solidarité d’abord, solidarité toujoursDepuis sa création, <strong>le</strong> comité des Amis d’Emmaüsde Pontarlier œuvre toujours au service des plusdémunis sur <strong>le</strong> Haut-Doubs forestier. Éclairages.Le mouvement fondé par l’AbbéPierre fête son 60 ème anniversairecette année. Son ancragedans <strong>le</strong> Haut-Doubs forestierremonte à 1985 avec la création parMichel et Suzanne Pépiot du comitédes Amis d’Emmaüs. Tout en constituantune équipe de bénévo<strong>le</strong>s, ce coup<strong>le</strong>originaire de Beauvais lance à Cofrecol’activité de ramassage, de tri et devente d’objets. Puis en 1990 Emmaüsdéménage sur son site actuel de la rueEiffel.130bénévo<strong>le</strong>s,8 salariés.Ce transfert marque aussil’embauche du premiersalarié, Franck. Entrédans la structure commeobjecteur de conscience,il gère désormais <strong>le</strong>personne<strong>le</strong>tl’organisation de travai<strong>le</strong>n étant éga<strong>le</strong>mentmembre du Conseild’administration auniveau régional. “Tous<strong>le</strong>s aménagements et <strong>le</strong>stravaux d’extension ontété réalisés par <strong>le</strong> fruitdu travail de tous et l’aidedes donateurs”, préciseJeannette Pel<strong>le</strong>grini, laprésidente du comité quirassemb<strong>le</strong> 130 bénévo<strong>le</strong>set emploie 8 personnes.Le développementd’Emmaüs à Pontarliers’inscrit toujours dans <strong>le</strong>Agir pour ne pas subirsens de l’aide et l’organisation matériel<strong>le</strong>.Cette démarche a abouti en 1992à la création de S.O.S. Famil<strong>le</strong>s quivient en aide aux famil<strong>le</strong>s surendettéesen <strong>le</strong>ur octroyant des prêts sansintérêt. En partenariat avec d’autresassociations, Emmaüs a participé cetteannée à la mise en place de l’épiceriesocia<strong>le</strong> “Au Petit Panier”. Le fonds decommerce, d’Emmaüs basé sur la récupérationde vêtements, meub<strong>le</strong>s et appareilsé<strong>le</strong>ctroménagerss’apparente à une formede recyclage qui évolueaussi avec <strong>le</strong> temps.“On adhère depuis 2007au dispositif “Déchetsd’Équipements É<strong>le</strong>ctriqueset É<strong>le</strong>ctroniques”(D3E) qui permet derecyc<strong>le</strong>r l’é<strong>le</strong>ctroménagerancien. Sur Pontarlier,cela représente un volumeannuel de 20 à 25tonnes”, indique Franck.Le comité pontissalienadhère au col<strong>le</strong>ctif “Texti<strong>le</strong>Franc-Comtois”. Cegroupement de 12 associationsprojetted’investir à Sellièresdans <strong>le</strong> Jura dans uneplateforme de tri texti<strong>le</strong>à destination des produitsnon valorisab<strong>le</strong>sen sal<strong>le</strong> des ventes. Leprocédé mis en œuvrepermettra de fabriquer un nouveaumatériau d’isolation baptisé <strong>le</strong> “métis”.En attendant la concrétisation de ceprojet, des bennes sont déjà à la dispositiondu public sur <strong>le</strong> site de Pontarlier.“Le bénéfice des ventes nous permetde rémunérer <strong>le</strong> personnel et couvrirnos frais de fonctionnement. On répondaux grands projets conduits parEmmaüs à l’échelon français et international.Notre comité d’Amis d’Emmaüsreste toujours fidè<strong>le</strong> à l’esprit de l’abbéPierre qui consiste à venir en aide auxplus démunis en tentant aussi de <strong>le</strong>sresponsabiliser”, conclut Jeannette Pel<strong>le</strong>grini.■F.C.L’insertion par <strong>le</strong> bénévolatChantal, Josette, Made<strong>le</strong>ine et Katiafont désormais partie de lʼeffectifsalarié. Toutes <strong>le</strong>s quatre ont subi <strong>le</strong>saffres de la précarité avant de se retrouverbénévo<strong>le</strong>s au comité dʼAmisdʼEmmaüs. El<strong>le</strong>s y ont découvert <strong>le</strong>svertus de la solidarité. “En aidant <strong>le</strong>sautres, on s’aide soi-même”, expliqueChantal qui espère rester <strong>le</strong> plus longtempspossib<strong>le</strong> dans lʼéquipe. “Emmaüsm’a sauvé la peau” reconnaît Josette.Même son de cloche pour Made<strong>le</strong>inequi a trouvé dans cette ambiance humaineet familia<strong>le</strong> la sérénité qui lui manquaittant pour sʼen sortir. Katia, la jeuneRusse, vit en France depuis 12 ans.Après un passage à Travail et Vie, el<strong>le</strong>est devenue bénévo<strong>le</strong> en 2000 avantde décrocher son emploi en C.D.I. deuxans plus tard. “Emmaüs m’a beaucoupaidée, notamment pour obtenir mespapiers. On doit toute une fière chandel<strong>le</strong>à Jeannette Pel<strong>le</strong>grini.” ■Lepersonneldu comitédes amisd’Emmaüsau grandcomp<strong>le</strong>t.


10 PONTARLIER ET ENVIRONS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009PONTARLIERContraste des cou<strong>le</strong>urs<strong>La</strong> statue de la Vierge qui interpel<strong>le</strong>Avec sa blancheur éclatante, la nouvel<strong>le</strong> statue de la Vierge à l’Enfant qui coiffe laChapel<strong>le</strong> de l’Espérance ne passe pas inaperçue. Maladresse ou pas ?D’iciquelquesannées,la nouvel<strong>le</strong>statueretrouverala patine del’ancienne.En fait, rien d’anormal dans ceteffet qui restitue tout simp<strong>le</strong>mentcet édifice religieux dansson aspect initial. <strong>La</strong> premièrestatue réalisée par <strong>le</strong> sculpteur pontissalienFavier en 1862 a été endommagéepar la foudre en 2005 à la suited’un vio<strong>le</strong>nt orage. Les dégâts ontéga<strong>le</strong>ment touché la croix et une partiedu parapet surmontant l’entrée dela chapel<strong>le</strong>. L’événement avait d’ail<strong>le</strong>ursprovoqué une vive émotion chez <strong>le</strong>sPontissaliens autant attachés au monumentqu’à son emplacement.But de promenade très prisé, <strong>le</strong> siteoffre l’un des plus jolis points de vuesur la vil<strong>le</strong>. <strong>La</strong> réparations’imposait. C’estla Vil<strong>le</strong> de Pontarlier,propriétaire de ce bienpassé dans <strong>le</strong> patrimoinecommunal en1905, qui a conduit <strong>le</strong>sopérations. Le chantiera été confié àl’entreprise Pierre etMary à Frasne. “On achoisi <strong>le</strong> matériau àpartir des éclats del’ancienne statue. Ils’agit d’une pierre calcaireblanche mi-dureextraite d’une carrièresituée dans <strong>le</strong> sud dela France”, expliqueDaniel Deschamps.Les enfants terrib<strong>le</strong>sLIQUIDATIONLIQUIDATIONKenzoPetit BateauJean BourgetPepe JeansPom d’ApiLili GaufretteBill TornadeChaussuresPetit 15 ...Inaugurée en 1861,la chapel<strong>le</strong> est quantà el<strong>le</strong> construite en pierre jaune deVuil<strong>le</strong>cin qu’on retrouve dans la plupartdes bâtiments pontissaliens de cetteépoque. “On prend souvent du blancdans <strong>le</strong>s pierres statuaires car <strong>le</strong>s pierresde cou<strong>le</strong>ur présentent des effets d’ombredisgracieux”, complète Emmanuel Vitte,<strong>le</strong> sculpteur de Frasne qui réalisé lanouvel<strong>le</strong> Vierge à L’enfant. El<strong>le</strong> ad’ail<strong>le</strong>urs été recouverte d’un hydrofugepour préserver sa blancheur <strong>le</strong> plusavant travauxavant travauxjusqu’au 24 décembre-50%72 rue de la RépubliquePONTARLIERde-50%A partir longtemps possib<strong>le</strong>.C’est-à-dire quelquesannées avant de prendre sa patine. “Levieillissement va d’abord se traduirepar l’apparition du phénomène de calcain.Cette réaction chimique liée àl’humidité va grisonner la pierre dontla teinte s’assombrira ensuite avec <strong>le</strong>développement des mousses”, poursuit<strong>le</strong> sculpteur. <strong>La</strong> nature va doncreprendre ses droits et l’harmonie desteintes aussi. ■F.C.SPORTChampion sur <strong>le</strong>s skis,champion dans la vie.S’il est faci<strong>le</strong>, ce raccourcicol<strong>le</strong> bien à VincentDefrasne, sportif toujours disponib<strong>le</strong>dès lors qu’il fautrépondre aux questions malgréun emploi du temps plus queserré à l’aube d’une saison sportivecrucia<strong>le</strong>. Entre un retourde Suède fin novembre ponctuépar un passage aux Grangettesen compagnie de son épouse etde ses deux enfants puis sonenvol pour la première manchede Coupe du Monde débutdécembre, <strong>le</strong> skieur françaisévoque la saison qui l’attend.En ligne de mire : <strong>le</strong>s Jeux Olympiquesen février prochain auCanada. Sacré programme.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>: Fin novembre,“Je ne vous avez skié en Suède.Par<strong>le</strong>z-nous de vosregarde passensations.dans <strong>le</strong> Vincent Defrasne :rétroviseur.”lorsque je vois <strong>le</strong>El<strong>le</strong>s sont plutôtbonnes, surtoutchrono réalisé lorsde ce stage. Lesdonnées ne sontpas complètementfiab<strong>le</strong>s car <strong>le</strong>sbiathlètes desautres nationsÀ trois mois des Jeux OlympiquesVincent Defrasne, un chef à suivreLe biathlète des Grangettes pourrait être désigné porte-drapeau del’équipe de France pour <strong>le</strong>s Jeux olympiques de Vancouver en févrierprochain. Confidences du dernier médaillé français en activité.n’étaient pas là. Je ne sais doncpas où en sont <strong>le</strong>s autres coureurscar ils se sont entraînésail<strong>le</strong>urs qu’en Suède en raisond’un bon enneigement.L.P.P. : Il y a un an, vous disiez avoirchangé de matériel (N.D.L.R. : il estpassé de Rossignol à Atomic pour <strong>le</strong>sskis) pour arriver fin prêt pour <strong>le</strong>s JeuxOlympiques et ainsi ne pas vous posertrop de questions. Est-ce <strong>le</strong> bon choix ?V.D. : Au matériel, je crois qu’ilfaut y penser tout <strong>le</strong> temps ettravail<strong>le</strong>r dessus jusqu’au matinde la course. Je me soucie beaucoupdu matériel et ce sera <strong>le</strong> casjusqu’à la fin de ma carrière.L.P.P. : Vous venez de lâcher <strong>le</strong> terme“fin de carrière”. Al<strong>le</strong>z-vous vousprendre votre retraite après <strong>le</strong>s JeuxOlympiques en février ?V.D. : Je ne sais pas du tout quandj’arrêterai <strong>le</strong> biathlon. Au maximum,je ferai une année après<strong>le</strong>s J.O. mais avant cela, il faudraque je fasse un bilan.L.P.P. : Voilà bientôt quatre ans que laFranche-Comté et Pontarlier faisaientla fête autour de votre tire olympiquesur <strong>le</strong> balcon de l’Hôtel de Vil<strong>le</strong>. Cetteimage ne semb<strong>le</strong> pas si loin. On setrompe ?V.D. : Oui et non. C’est vrai quej’ai l’impression que c’était hiermais en même temps, il y a eubeaucoup de choses, beaucoupd’entraînements, beaucoup decompétitions, beaucoup de sollicitations.Le temps passe vitemais je n’aime pas trop regarderdans <strong>le</strong> rétroviseur. J’ai déjàassez de personnes à mes côtéspour me rappe<strong>le</strong>r assez souvent<strong>le</strong>s Jeux Olympiques de Turin(il rigo<strong>le</strong>). Désormais, j’ai unobjectif : Vancouver.L.P.P. : Cette piste des Jeux Olympiques,vous l’avez découverte l’annéedernière lors d’une manche de coupedu Monde. Que retenez-vous ?V.D. : C’est une piste moins exigeanteet plus <strong>le</strong>nte que cel<strong>le</strong>de Turin. <strong>La</strong> météo peut êtrecapricieuse comme ce fut <strong>le</strong> casil y a quelques semaines où deuxmètres de neige sont tombés enpeu de temps. Je pense que <strong>le</strong>tracé peut favoriser <strong>le</strong>s écartsmais encore une fois, <strong>le</strong> tirdemeurera primordial.L.P.P. :Vous êtes pressenti pour devenir<strong>le</strong> porte-drapeau de la délégationfrançaise. Imaginez-vous être <strong>le</strong> chefde fi<strong>le</strong> de la nation ?V.D. : Pour l’instant, il n’y a riend’officiel (il coupe). C’est sûr quece n’est pas rien ! C’est un beausymbo<strong>le</strong>, quelque chose quicompte et de grand. Mais commeje <strong>le</strong> dis, il n’y a rien d’officiel.Pour Vincent Defrasne, <strong>le</strong>s bons moments sont passés(ici <strong>le</strong> passage du Tour de France cet été).Place à la période la plus crucia<strong>le</strong> de sa carrière.L.P.P. : Le Vincent Defrasne 2009-2010se sent-il plus fort que ces dernièresannées ?V.D. : Je me suis en tout cas mieuxpréparé depuis deux ans. J’aitout fait pour être disponib<strong>le</strong> à100 %!L.P.P. : Un objectif olympique met savie familia<strong>le</strong> entre parenthèses ?V.D. : Non, j’ai quand même <strong>le</strong>temps de voir ma femme et mesenfants. Vous savez, je ne suispas une machine (il rigo<strong>le</strong>), ilfaut simp<strong>le</strong>ment trouver <strong>le</strong> bonéquilibre.L.P.P. : Lors de votre retour triompha<strong>le</strong>n 2006, tous <strong>le</strong>s politiques ont vouluprendre la pose avec vous et votremédail<strong>le</strong>. Quel<strong>le</strong> est votre position parrapport à la récupération politiquesachant que <strong>le</strong>s J.O. se terminerontpi<strong>le</strong> un mois avant <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions régiona<strong>le</strong>s,en mars 2010 ?V.D. : Quand vous rentrez, vousn’avez qu’une envie : retrouver<strong>le</strong>s gens que vous aimez et dire“oui” à tous <strong>le</strong>s gens qui veu<strong>le</strong>ntou qui ont envie de vous féliciter.On a été beaucoup sollicités(il par<strong>le</strong> de lui et des autresmédaillés français) mais je necrois pas avoir fait d’erreurs parrapport à ça ! Les distinctionsque j’ai reçues (Chevalier de laLégion d’Honneur et Ordre duMérite), je <strong>le</strong>s dois à mes résultatssportifs. Rien d’autre. Jesuis heureux de pouvoir vivrede mon sport avec à côté de celades gens et des spons ors quime font confiance. ■Propos recueillis par E.Ch.EN BREFIncontinence<strong>La</strong> Polyclinique deFranche-Comté vientde créer un centre detraitement del’incontinenceurinaire et destroub<strong>le</strong>s de lastatique pelvienne,géré par <strong>le</strong> docteurBernard Bouffier. Onestime à 25 % <strong>le</strong>nombre des femmesde plus de 50 anssujettes à destroub<strong>le</strong>s urinaires.Ces troub<strong>le</strong>sconstituent plus unhandicap qu’unemaladie mais ils ontune répercussionimportante sur la viequotidienne alorsqu’ils restent tabous.Il en est de mêmepour <strong>le</strong>s prolapsusgénitaux encoreappelés “descentesd’organes”.Renseignements au03 81 41 81 41.PermisL’Automobi<strong>le</strong>-Club deFranche Comtéorganise deux stagesde 2 jours permettantde récupérer unmaximum de 4points à son permisde conduire.Vendredi 4 et samedi5 décembre dans <strong>le</strong>slocaux de Micropolisà Besançon.Renseignements etinscriptions au03 80 60 09 70.


12 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009 PONTARLIER ET ENVIRONSCIRCULATIONUn nouveau dispositifDoubs : des routesmoins salées<strong>La</strong> bouillie de sel sera privilégiée au sel pur et à la saumure cet hiverpour combattre neige et verglas sur <strong>le</strong>s routes. L’économie attendueest de l’ordre de 30 %. Pontarlier a son unité de production.Claude Jeannerot découvre l’unité de bouillie de sel du départementà Saint-Hippolyte. <strong>La</strong> même est installée à Pontarlier.Moins de sel sur <strong>le</strong>s routescet hiver ne veut pasdire plus de neige sur<strong>le</strong>s axes routiers. Pour fairefondre la neige et <strong>le</strong> verglas, ily a mieux que <strong>le</strong> sel : il s’agit dela bouillie de sel, une eaupresque saturée en chlorure desodium. L’avantage techniqueest que ce mélange est encoreopérant à - 12 °C alors que <strong>le</strong>seul sel perd de son efficacité à- 6.Pourquoi n’avoir pas utilisé plustôt cette bouillie connue et utiliséedès 1975 par <strong>le</strong>s servicesautoroutiers ? “Parce qu’il fallaital<strong>le</strong>r en Haute-Saône pourse fournir. Le bilan énergétiquen’aurait pas été très satisfaisant”répond Jean-Louis Chauvin,responsab<strong>le</strong> des servicesterritoriaux (S.T.A.) de Pontarlier.Le Conseil général a doncpréféré investir 650 000 eurosen créant onze unités de productionde bouillie (dont une àPontarlier, une autre à Saint-Hippolyte…). “C’est économiqueet écologique car nous allons utiliser30 % de sel en moins”explique Claude Jeannerot venuau centre de Saint-Hippolyteprésenter “<strong>le</strong> dispositif de viabilitéhiverna<strong>le</strong>.”Écologique avec moins de seldans la nature, l’opération estaussi économique lorsque l’onsait qu’une tonne de sel coûteà peu près aussi cher qu’unetonne d’enrobé routier, pour un“Le salagea coûté8 millionsd’eurosl’hiverdernier.”usage nettementplus éphémère. Unhiver clémentnécessite environ“4 000 tonnes desel. L’an dernier,20 000 tonnes ontété utilisées” calcu<strong>le</strong>Annick Routrou,directriceadjointe auxroutes.Salée, la facturehiverna<strong>le</strong> <strong>le</strong> restera.Un hiver moyen coûte 5 millionsd’euros au contribuab<strong>le</strong>du Doubs. Celui de l’année dernièreaura coûté 8 millionsd’euros sans compter <strong>le</strong> nombrede routes départementa<strong>le</strong>s qu’ila fallu refaire. Le prix à payerpour assurer une bonne desserte.Le tonnage de sel et lafacture fina<strong>le</strong> pourraient êtreréduites si d’aventurel’automobiliste était bien chausséavec son véhicu<strong>le</strong>. Exemp<strong>le</strong>en Suisse où certains cantonsobligent <strong>le</strong>s automobilistes àéquiper <strong>le</strong>ur véhicu<strong>le</strong> de pneusneige.Concevab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, ça l’est nettement moinsen plaine. ■E.Ch.ZoomL’état des routes en continusur Internet, à la radioLe Conseil général va tenir informé <strong>le</strong>s usagers de lʼétat des3 727 km de routes départementa<strong>le</strong>s à lʼheure près. Pourcela, plusieurs systèmes sont mis en place. Le premier est unsystème de veil<strong>le</strong> confié au S.D.I.S. qui répercutera lʼinformationaux cadres du S.T.A. (service territorial dʼaménagement). Cesderniers dresseront un état des lieux et pourront lancer <strong>le</strong>sengins sur <strong>le</strong>s 145 circuits dʼintervention définis.Un site Internet “Inforoute 25” réactualisé trois fois par jour à6 heures, 10 heures, 15 heures, permettra au grand public desʼinformer des conditions de circulation partout dans <strong>le</strong> Doubs.Les radios bénéficieront de la cellu<strong>le</strong> média qui répondra en tempset en heure aux questions des journalistes, <strong>le</strong>squels relaierontlʼinformation dès 6 h 30.Les 284 agents, 191 engins dont 166 consacrés au déneigement(sans compter lʼintervention des prestataires) sont prêts à défierla rigueur de lʼhiver.EN BREFBienvenue<strong>La</strong> vil<strong>le</strong> de Pontarlier organise <strong>le</strong> 14 décembre au théâtreBlier une cérémonie à destination des nouveaux habitantsde l’année.4, rue Edgar Faure - Les Grands Planchants25300 PONTARLIERTél. 03 81 39 47 03AlmanachL’Almanach 2010 vient de paraître. Dixième édition de cemagazine qui fait découvrir ou redécouvrir la petite et lagrande histoire loca<strong>le</strong>. Du divertissement instructif. En ventechez <strong>le</strong>s marchands de journaux 8,95 euros.Marion<strong>La</strong> biathlète Marion Blondeau parraine la formationbiqualifiante aux métiers de la moyenne montagne quise dérou<strong>le</strong> au lycée agrico<strong>le</strong> de Montmorot (Jura).


SOLIDARITÉ<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009PONTARLIER ET ENVIRONS 13L’épicerie socia<strong>le</strong> de PontarlierL’épicerie socia<strong>le</strong> ne désemplit pasPrès de100 famil<strong>le</strong>spontissaliennesont déjàbénéficié desservices del’épiceriesocia<strong>le</strong>, ouvertedepuis six moisseu<strong>le</strong>ment.En premièreligne, <strong>le</strong>smères seu<strong>le</strong>s.L’épicerie socia<strong>le</strong> dePontarlier fait <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in.Pour 2 euros,vous repartez avec20 eurosdans votre sac.<strong>La</strong> porte s’ouvre. “Patientez ici que je vousdonne un numéro” lâche un bénévo<strong>le</strong>.Depuis son ouverture en juin, l’épiceriesocia<strong>le</strong> de Pontarlier “Au p’tit panier” installéedans <strong>le</strong>s anciennes casernes Marguet nedésemplit pas, si bien que <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s sontobligés d’organiser <strong>le</strong>s entrées dans la petitesal<strong>le</strong> où sont regroupés <strong>le</strong>s aliments.Chaque mardi et vendredi après-midi, c’estmalheureusement la même scène : un flotcontinu de personnes en situation de précaritéqui viennent remplir <strong>le</strong>ur cabas… pour manger.“Je pense que la précarité ne faitqu’augmenter” lâche Martine Normand, présidentede l’épicerie. Avec Claude, Daniel,Mireil<strong>le</strong> Maryse, Michel…, ils sont au totalune trentaine (souvent des retraités) à apporter<strong>le</strong>ur soutien à des personnes en grande difficulté.“On discute, on propose même un café”explique un bénévo<strong>le</strong>.Pour bénéficier de cette aide, il faut avoir eu- en principe - un entretien avec un assistantLes retraitésarrivent en masseConsidérée comme une aide à la survie, lʼaidealimentaire est un complément de ressourcesà 17 900 personnes dans <strong>le</strong> Doubs, Territoire-de-Belfortet Haute-Saône. Le public accueillia évolué : <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s monoparenta<strong>le</strong>s représententplus de 30 % des famil<strong>le</strong>s accompagnées,<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs pauvres plus de 10 %des aides. Plus de 40 % des personnes bénéficiantde cette aide ont moins de 25 ans et<strong>le</strong>s retraités atteignent <strong>le</strong> chiffre inquiétant de5 %.<strong>La</strong> banque alimentaire nʼa pas <strong>le</strong> moyen decontrô<strong>le</strong>r si son aide touche bien <strong>le</strong>s personnessouhaitées ou si certaines ne cumu<strong>le</strong>nt pasune aide dans diverses associations. Unefrange de la population parviendrait à se nourriren limitant <strong>le</strong>s frais. Ce contrô<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>srefusent de <strong>le</strong> faire.Banque alimentaire : <strong>le</strong>schiffres- 2009 : 1 400 tonnes de denrées col<strong>le</strong>ctéesdans <strong>le</strong> Doubs.- 3 salariés, 1 000 m 2 dʼentrepôts, 5 véhicu<strong>le</strong>sdont 4 frigorifiques.- Aides à 19 associations (dont 3 épiceriessocia<strong>le</strong>s) à Besançon.- Aides à 6 associations dont lʼépicerie socia<strong>le</strong>de Pontarlier et bientôt cel<strong>le</strong> de Maîche(ouverture en mai 2010).social. “Nous ne refusons l’entréeà personne. Toute personne quivient à notre porte, nous lui donnonsà manger, dit la présidente.Ensuite, nous essayons de l’orientervers une assistante socia<strong>le</strong>.” Cetteaide ne peut dépasser <strong>le</strong>s troismois. Le principe est simp<strong>le</strong> : lapersonne paye 10 % des aliments(exemp<strong>le</strong> : el<strong>le</strong> repart avec 20 eurosdans son sac alors qu’el<strong>le</strong> n’a payéque 2 euros).Loin des clichés, ce ne sont pasdes S.D.F. qui viennent profiterde ce coup de pouce “mais beaucoupde mères de famil<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>sou avec des enfants. Ce sont enmajorité des gens touchant <strong>le</strong>R.S.A.” constate Martine Normand.Pire, il y a beaucoupd’individus qui ont un emploi maisqui ne parviennent pas à s’en sortir.“Ce sont des travail<strong>le</strong>urs quin’arrivent pas à faire plus de20 heures par mois. C’est ce quinous fait mal au cœur.” D’autresviennent de perdre <strong>le</strong>ur emploiet sont ici pour passer ce mauvaiscoup dur : “J’ai perdu montravail d’aide à la personne car <strong>le</strong>s personnesdont je m’occupais sont hospitalisées. Je faisais<strong>le</strong> ménage chez el<strong>le</strong>s. Je n’ai pas retrouvéd’emploi et cette aide me permet de manger detout” explique une dame, la quarantaine.Outre l’aspect nourriture, il y a l’aspect social,l’aspect dialogue : “On propose toujours un caféune fois <strong>le</strong>s courses finies et parfois, on proposedes recettes de cuisine” évoque la présidente.Face à cet afflux, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>s vont devoircol<strong>le</strong>cter encore plus de denrées. Heureusement,des grandes surfaces jouent <strong>le</strong> jeu ainsique des producteurs du marché. ■E.Ch.Martine Normand et l’équipede bénévo<strong>le</strong>s de l’épicerie socia<strong>le</strong>“Au p’tit panier”.“Beaucoupdetravail<strong>le</strong>urspauvres.”


LE DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200915HAUT-DOUBS :où sont nos traditions ?À l’heure de la pensée col<strong>le</strong>ctive, de la mondialisation et de lacommunication, <strong>le</strong> Haut-Doubs se démarque en perpétuant destraditions culinaires, socia<strong>le</strong>s et festives qui font “que l’on est d’iciet pas d’ail<strong>le</strong>urs !” Tuer <strong>le</strong> cochon, “faire la goutte”, manger dessèches ou être conscrit résiste et cela n’a rien de désuet. C’estmême à la mode, car réactionnaire. En revanche, la solidarité -auparavant si ancrée - semb<strong>le</strong> péricliter et beaucoup depratiques ont disparu. État des lieux à quelques jours de Noël.INTERVIEWLe fondateur de “<strong>La</strong> Racontotte” sedévoi<strong>le</strong>. Dans sa ferme comtoise decaractère installée à Mont-de-<strong>La</strong>val(canton du Russey) où <strong>le</strong> temps semb<strong>le</strong>s’être arrêté, Daniel Leroux fume tranquil<strong>le</strong>mentla pipe dans son bureau oùdes dizaines de livres sont soigneusementrangés sur des étagères en sapin.Ambiance reposante en trompe-l’œilpour cet homme qui vit avec son tempstout en perpétuant <strong>le</strong>s traditions de nosaïeux.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Peut-on dire que <strong>le</strong>Haut-Doubs parvient à préserver ses traditionsà l’époque de la communication reine et durenouvel<strong>le</strong>ment de population ?Daniel Leroux : Je pense que la Franche-Comté dans son ensemb<strong>le</strong> est assez bienplacée en terme de traditions. El<strong>le</strong>s sontaussi fortes qu’en Bretagne mais jenuance mon propos car cela ne veut pasdire que nous sommes plus riches. <strong>La</strong>plupart de nos traditions ne perdurentplus. Nous avons eu juste une chance :cel<strong>le</strong> d’avoir eu au XIX ème sièc<strong>le</strong> des ethnographesqui ont col<strong>le</strong>cté <strong>le</strong>s traditions.L.P.P. : Le patois comtois ne survit plus. Est-cela plus grosse perte ?D.L. : Non, même si une tradition doitêtre soutenue par l’existence d’unelangue. Dans “<strong>La</strong> Racontotte”, je ne faisplus d’enquête de terrain sur <strong>le</strong> patoiscar j’en sais aujourd’hui plus sur <strong>le</strong>patois que ceux qui <strong>le</strong> par<strong>le</strong>nt. Il resteseu<strong>le</strong>ment Henri Tournier au Russeyqui <strong>le</strong> maîtrise.Que des personnes continuentà <strong>le</strong> par<strong>le</strong>r, c’est bien.L.P.P. :Pouvez-vous nous énumérer <strong>le</strong>s momentsforts qui font que l’on est du Haut-Doubs et pasd’autre part ?D.L. : Il y a <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> du cochon (<strong>le</strong> tuer, laRencontre avec Daniel Leroux, garant de l’identité comtoise“Les traditions sont devant nous”Ethnologue et fondateur de “<strong>La</strong> Racontotte”, Daniel Leroux estime la traditioncomtoise aussi forte que la bretonne. Une dérive l’inquiète : la non-intégration desnouveaux frontaliers qui ont bousculé l’organisation des villages typiques.ZoomCʼest au tout début des annéessoixante-dix que Daniel Leroux décidede créer “<strong>La</strong> Racontotte”, revuetirée à environ 1 500 exemplairestous <strong>le</strong>s trimestres sous <strong>le</strong> principeet sous la forme de cahiers dʼécologierura<strong>le</strong>. Le mot “racontotte” désignait,à lʼorigine, <strong>le</strong>s veillées paysannes.façon de conserver la viande, la fabrication),<strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> de Noël qui est fort.Mais attention, <strong>le</strong> sapin, la crèche et <strong>le</strong>Père-Noël ne sont pas une tradition dechez nous. Tout ceci a été rapporté.Ensuite, on retrouve <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> de carnaval,Pâques et <strong>le</strong>s “Mai”, <strong>le</strong>s fanfares,<strong>le</strong>s conscrits, <strong>le</strong>s comices…L.P.P. :Pourquoi arrive-t-on à conserver ce particularisme?D.L. : Car nous sommes dans un endroitassez replié et à l’écart avec un climatrude où on ne vient pas forcéments’instal<strong>le</strong>r. Nous avons conservé nos traditionsgrâce à une économie qui <strong>le</strong> permettait.Je pense à l’appellation d’originecontrôlée (A.O.C.).L.P.P. : En revanche, beaucoup de spécificitésont disparu. Pourquoi ?D.L. : Si on remonte à loin, on s’aperçoitque l’arrivée du chemin de fer et d’untransfert de population a bou<strong>le</strong>versé<strong>le</strong>s particularismes. Plus récemment,c’est l’apparition de la nouvel<strong>le</strong> agriculturequi est en train de tout changer.Le support des traditions était <strong>le</strong>monde paysan. Le problème est que lamodernisation de l’agriculture a tuéceci. <strong>La</strong> société traditionnel<strong>le</strong> a été supplantéepar la communication. Nousavons perdu la foire franche, la veillée,<strong>le</strong>s petites fermes qui ont été avaléespar <strong>le</strong>s plus grandes…L.P.P. : On dit <strong>le</strong>s habitants du “Haut” solidairesde nature. Vous confirmez ?D.L. : Je vais prendre l’exemp<strong>le</strong> du “Saignou”,cette personne qui venait saigner<strong>le</strong> cochon dans <strong>le</strong> village. Aujourd’hui,il a disparu et chacun tue <strong>le</strong> cochonde son côté. On voit apparaître un nouveauphénomène plus inquiétant etrécent avec l’arrivée abondante de nouveauxfrontaliers ces cinq dernièresannées. Avant, ils étaient assimilés.Aujourd’hui, ils ne <strong>le</strong> sont plus. C’estdevenu un monde à part même si beaucoupcherchent à s’intégrer. Avec <strong>le</strong>sgrandes embauches et aujourd’hui <strong>le</strong>slicenciements,la plupart repartent dans<strong>le</strong>ur région d’origine. Pendant ce temps,nos villages ont considérab<strong>le</strong>ment étédénaturés par rapport à l’habitat.L.P.P. :Êtes-vous inquiet pour la sauvegarde denotre patrimoine ?D.L. : Les traditions sont devant nous,il ne faut pas vouloir absolument <strong>le</strong>srecopier. Je m’inquiète pour d’autreschoses. Je pense à ces personnes quisont arrivées dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, quivont y vieillir, qui seront dépendantes.Il faudra alors penser à créer des maisonsde retraite pour assurer <strong>le</strong> soutien.L.P.P. : Comment expliquez-vous que <strong>le</strong>s fêtesd’antan fassent à nouveau <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in ?D.L. : Tout <strong>le</strong> monde a besoin de racines.Je suis assez surpris de voir que beaucoupde jeunes gens âgés de 25 à 35 anss’intéressent à notre revue <strong>La</strong> Racontotte.Il y a dix ans, ce genre de publicse détournait complètement du traditionne<strong>le</strong>t de l’ancien temps car ils pensaientque la tradition était ringarde.Aujourd’hui, c’est l’inverse, car c’estréactionnaire. comme notre Racontotte.Dans notre revue, nous parlions déjàdu danger de ce tout économique. Onparlait déjà d’écologie.L.P.P. : Refusez-vous <strong>le</strong> progrès ?D.L. : Pas du tout. J’ai un ordinateur,Internet… Il ne faut pas tout vouloirreproduire car sinon, on tombe dans <strong>le</strong>combat d’arrière-garde. <strong>La</strong> tradition,c’est un art de vivre en accord avec <strong>le</strong>monde mais il ne faut pas être prisonnierdes traditions.L.P.P. : Selon vous, quel<strong>le</strong> tradition perdue peutrenaître ?D.L. : Faire <strong>le</strong> jardin. Cette activité a étésacrifiée avec l’arrivée des supermarchés.Mais ça revient fortement en vil<strong>le</strong>et bientôt en campagne. ■Propos recueillis par E.Ch.63 Rue de la République - Pontarlierwww.lorade.comNouveau chrono NEWPORT- Une marque horlogère franc-comtoise.- Descréationsà l’écoute destendances.- Desproduitsde qualité : mouvementsSuisses.- Desmatériaux de qualité (titane, nacre, plaquage).- Desverressaphirsinrayab<strong>le</strong>s.Les nouveautés 2009-2010sont à découvrir très vite.Daniel Leroux est auteur de plusieurs ouvrages sur<strong>le</strong>s traditions comtoises. Le plus célèbre :“Les Racontottes d’Honorin”. Un nouvel ouvrage va sortir.


16 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009DOSSIERLES TRADITIONS FORTESPONTARLIER Consommation familia<strong>le</strong>C’est la Saint-Cochon à SandonTuer <strong>le</strong> cochon est une tradition toujours d’actualité chez Char<strong>le</strong>s Griffondqui sollicite quelques connaissances prêtes à lui donner <strong>le</strong> coup de mainpour cet événement d’une authenticité certaine.Paysan dans l’âme, <strong>le</strong> locatairede la ferme de Sandon, facteurbien connu sur la vil<strong>le</strong>, est aussiun actif conservateur dequelques traditions loca<strong>le</strong>s. Chaqueannée, il engraisse deux ou troiscochons. “On achète <strong>le</strong>s porce<strong>le</strong>ts auprintemps. Ils sont nourris à l’herbe etaux céréa<strong>le</strong>s.” Des céréa<strong>le</strong>s récupéréeschez un paysan du coin et transforméesen farine à Sandon même. RienOn <strong>le</strong> couche dans la maieremplie d’eau bouillantepour lui ôter <strong>le</strong>s soies.Puis la séance de rasageterminée, on l’extrait de la maie.L’opération proprementdite peut commencer.que du naturel donc.À l’approche de l’hiver, généra<strong>le</strong>menten novembre, Char<strong>le</strong>s bat <strong>le</strong> rappel desa joyeuse équipe. Le grand jour estarrivé. Tandis que l’eau chauffe dans<strong>le</strong>s chaudières, <strong>le</strong> premier porc est amenédans la cour. Surpris de tant de sollicitude,peu habitué à la lumière dujour, il manifeste à grands cris sonmécontentement ou son angoisse peutêtre.D’un geste précis, Pascal <strong>le</strong> spécialistel’assomme d’un coup de masse.Très vite, on récupère <strong>le</strong> sang quiservira à confectionner <strong>le</strong> boudin.L’animal est ensuite couché dans lamaie puis recouvert d’eau bouillantede façon à pouvoir lui retirer <strong>le</strong>s soies.L’épisode terminé, il faut extraire <strong>le</strong>sentrail<strong>le</strong>s, mettre de côté <strong>le</strong>s boyaux,<strong>le</strong>s abats, partager la bête en deux dans<strong>le</strong> sens de la longueur. Les deux moitiéssont suspendues à la grange <strong>le</strong>temps de laisser reposer la viande.Sorti de son boiton où il engraisse depuis <strong>le</strong> printemps,<strong>le</strong> cochon ne verra qu’une seu<strong>le</strong> fois la lumière du jour.Le second porc subira <strong>le</strong> même sort.Pendant ce temps, Claude et Jocelyne,<strong>le</strong>s préposés au boudin, s’affairent.Les oignons et poireaux sont déjà épluchés.On <strong>le</strong>s fait revenir dans la panne.L’un surveil<strong>le</strong> la cuisson, l’autreretourne et nettoie <strong>le</strong>s boyaux. Quandla mixture enrichie de crème est augoût du dégustateur, on la verse dans<strong>le</strong>s boyaux. Chacun repartira avec sapart comme <strong>le</strong> veut la tradition.<strong>La</strong> nuit commence à tomber. C’estl’heure du casse-croûte maison. Aumenu, du pain, du comté, terrine deporc et tarte aux myrtil<strong>le</strong>s. On discute,on rit, on échange des nouvel<strong>le</strong>s.Pascal reviendra pour débiter la viande.Char<strong>le</strong>s et son épouse confectionnerontdu fromage de tête, du saindoux,des terrines, des saucisses et desjambons passés au salage avant d’êtrefumés dans la cheminée de la ferme.Rien ne se perd dans <strong>le</strong> cochon. Rienne se perd aussi à Sandon, et surtoutpas <strong>le</strong>s traditions. ■F.C.Hôtels, chambres d’hôtes,structures touristiques, mairies.Faîtes appel au spécialiste de la visite panoramique pourvaloriser au mieux votre environnement sur internet.Découvrez toutes nos réalisations surwww.360hd.fr<strong>La</strong> carcasseest séparéeen deuxmoitiés.1 rue de la brasserie - MORTEAUTél, 03.81.67.90.80 - contact@360hd.frClaude etJocelyne,occupésà verser <strong>le</strong>boudinencoreliquide dans<strong>le</strong>s boyaux.


DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200917SAUGEAISThierry Jacoulot ressort sa photode conscrit. Ou plutôt saphoto de Chantelot. En 1979,ce Saugeais avait 19 ans. “Pendantune semaine, je ne suis pas rentré àla maison. J’ai fait avec <strong>le</strong>s autresconscrits toutes <strong>le</strong>s maisons de Gil<strong>le</strong>y,jusqu’à la Montagne en passantpar la Vie de Vennes” dit-il amusé.Son fils Émilien sera Chantelot en2009. Prendra-t-il exemp<strong>le</strong> sur sonpère ? “Sûrement pas, répond <strong>le</strong>papa. Il y a l’éco<strong>le</strong>… et je ne pensepas que <strong>le</strong>s gens ouvrent si faci<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s portes de <strong>le</strong>ur maisonqu’avant” dit-il, comme si cet espritde famil<strong>le</strong> avait perdu de sa saveur.Si <strong>le</strong>s conscrits d’aujourd’hui sontcontraints d’écourter la durée de lafête, il n’empêche que ce rendezvousn’est jamais manqué. C’estencore plus vrai dans <strong>le</strong> Saugeais.Ça l’est éga<strong>le</strong>ment à Pontarlier etdu côté de Métabief.L’origine des conscrits est militairepour ne retenir que la générationqui fête ses 20 ans dans l’année.Avec <strong>le</strong> clairon, fil<strong>le</strong>s et garçons présentent<strong>le</strong>urs vœux en premier lieuau maire de la commune puis auxhabitants. À eux de <strong>le</strong>s remercieren <strong>le</strong>ur offrant un petit verre. Unpérip<strong>le</strong> qui se réalise toujours àpied.Cette année, père et fils JacoulotZoom sur une tradition enracinéeLes conscrits ont la peau dureÀ Gil<strong>le</strong>y, ouvrir la porte aux conscrits est une institution tout comme serendre au banquet des classes organisé traditionnel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> 3 ème week-endde janvier. Thierry Jacoulot et son fils célébreront la fête ensemb<strong>le</strong>.Le Sauget Thierry Jacoulot de la classe “80” ressort sa photode conscrit. Cette année, au tour de son fils Émilien.(ainsi que la maman) se retrouverontau banquet des classes de Gil<strong>le</strong>y,véritab<strong>le</strong> institution qui a lieu<strong>le</strong> 3 ème week-end de janvier. En tantque responsab<strong>le</strong> de la classe “80”,Thierry Jacoulot doit inviter sesconscrits pour <strong>le</strong> dimanche 17 et <strong>le</strong>lundi 18 janvier à la sal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>ntede Gil<strong>le</strong>y et organiser la manifestationtoujours chapeautée par<strong>le</strong>s 50 ans. C’est chose faite : “Nousserons 16 classes, soit près de 200au total. Nous avons déjà <strong>le</strong> traiteur…C’est Jean-Marc Bretillot -de l’Hôtel des Voyageurs - quis’occupera des repas. Il est de notreclasse.” Deux jours durant, tous vontfaire la fête et se retrouver. “Despersonnes viennent de loin mais el<strong>le</strong>sne rateraient pour rien au mondece moment” lâche Thierry.Tradition origina<strong>le</strong>, pour ne pas direbizarre, <strong>le</strong>s conjoints ne sont pasconviés <strong>le</strong> dimanche… mais uniquement<strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain ! “Ça toujoursété comme cela” argumente <strong>le</strong>chef de la classe “80”.Ce banquet en “0” et en “5” réunittous ceux qui franchissent une décenniedans l’année ou arrivent à 5,avec à l’honneur <strong>le</strong>s octogénaireset nonagénaires qui sont personnel<strong>le</strong>mentinvités. À Gil<strong>le</strong>y, <strong>le</strong>sconscrits ont encore de beaux joursdevant eux. ■E.Ch.SAPINÉ<strong>le</strong>ction rime avec tradition ! <strong>La</strong>preuve à Arçon où l’actuel maireBernard <strong>La</strong>ithier n’a pas échappéau sapin planté devant son habitationdeux mois après <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions municipa<strong>le</strong>sde mars 2008. “<strong>La</strong> tradition, je l’airespectée à la <strong>le</strong>ttre puisque j’ai attendu<strong>le</strong> 1 er mai pour que <strong>le</strong> “mai” soit plantédevant chez moi” s’amuse l’édi<strong>le</strong> qui seremémore avec une certaine joie cemoment. Peut-être parce qu’une anecdotecroustillante en ressort : “Le <strong>le</strong>ndemaind’avoir érigé <strong>le</strong> sapin, je me suisaperçu qu’il n’était plus là. J’ai cru àune farce des conseil<strong>le</strong>rs. En fait, on mel’avait volé… Sans doute des jeunes pours’amuser” dit <strong>le</strong> premier magistrat.Du coup, voisins et nouveaux élus ontrépété la tradition une deuxième fois etUn rite républicain qui perdureUn “mai” pour honorer <strong>le</strong>s élusLors des dernières é<strong>le</strong>ctions municipa<strong>le</strong>s de 2008,14 sapins ont été érigés chez <strong>le</strong>s nouveaux conseil<strong>le</strong>rsmunicipaux d’Arçon. Celui du maire avait été volé…l’ont décoré. L’autre anecdote réside dans<strong>le</strong> nombre important de sapins qu’il afallu couper sur <strong>le</strong> territoire communal :“Nous étions tous nouveaux sauf un(N.D.L.R. : Arçon possède 15 élus). Pourune petite commune comme la nôtre, ila fallu couper 14 sapins ! Presqu’unrecord. Ensuite, nous <strong>le</strong>s avons décorés.”D’autres arbres avaient été posés devantl’habitation des treize nouveauxconseil<strong>le</strong>rs : Emmanuel Marguet, FrédéricDelacroix, Emmanuel Henriet,Frédéric Henriet, Jean-Michel Pujol,Fabrice Pérignon, Claudine Poupon,Emmanuel Chauvin, Joël Maugain, <strong>La</strong>urentQuehenen, Florence Desgranges,Gérald Hograindeur et Benoît Piralla.Cette tradition du “mai” vaut aussi pour<strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s habitations. ■E.Ch.Le 1 er mai 2008,<strong>le</strong>s 14nouveauxconseil<strong>le</strong>rsmunicipauxd’Arçonont érigé unsapin devantl’habitationdu maire.


18 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009DOSSIERLES TRADITIONS FORTESLe comiceFin octobre, <strong>le</strong> comice du canton de Pontarlierse tenait à Malbuisson. Une foisencore, <strong>le</strong>s plus bel<strong>le</strong>s vaches (montbéliardes)étaient sur <strong>le</strong>ur 31. Ce rendezvousest immanquab<strong>le</strong> pour tous <strong>le</strong>sagriculteurs. Présidé par Philippe Marguet,<strong>le</strong> comice de Pontarlier pourraitse dérou<strong>le</strong>r <strong>le</strong> samedi 23 octobre 2010au centre-vil<strong>le</strong> de Pontarlier.L’idée étantde proposer une grande fête agrico<strong>le</strong>.Le tarotMener <strong>le</strong> petit au bout, avoir un bonchien… Autant d’expressions pour unjeu encore à la mode dans <strong>le</strong> Val deMorteau, <strong>le</strong> Plateau de Maîche et bienévidemment à Pontarlier, la capita<strong>le</strong>du tarot. Mais force est de constaterque seuls <strong>le</strong>s retraités continuent defaire perdurer ce rite : celui d’inviterses amis ou voisins pour placer <strong>le</strong> tapisvert sur la tab<strong>le</strong> de la sal<strong>le</strong> à mangeravec un verre (souvent de vin) à proximitéune fois l’hiver venu. On ne par<strong>le</strong>pas ici de la compétition ou des soiréestarot qui connaissent un succèsgrandissant mais bien du “tarot maison”.À l’heure où <strong>le</strong> poker est roi, <strong>le</strong>tarot a perdu de sa superbe.Préparer l’hiver“Pour sûr qu’il va y avoir de la neigecet hiver, <strong>le</strong>s gentianes sont hautes.” Ausommet des Fourgs jusqu’au CrêtMoniot, tous <strong>le</strong>s indices sont bons àprendre pour savoir si la neige sera aurendez-vous ou pas. Selon <strong>le</strong>s anciens,<strong>le</strong> manteau blanc devrait être au rendez-vous.“Il y a eu beaucoup de guêpes”confie un habitant de Métabief. “Et enplus, il n’a pas neigé sur <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s…mais il a neigé à la Saint-André(30 novembre), donc c’est 100 jours deneige.”<strong>La</strong> plupart des habitants du Haut-Doubs n’ont pas attendu ce semblantd’été indien pour “poser <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>sfenêtres”,réviser <strong>le</strong> chauffage, ramonerla cheminée… Après la maison, ilfaut s’occuper de sa personne : un pul<strong>le</strong>n Damart, un col roulé et faire poser“des grappes” sous <strong>le</strong>s bottines d’hiverpour ne pas glisser sur <strong>le</strong> verglas.Pontarlier, la capita<strong>le</strong> du tarot.L’enterrement de vie degarçon ou de jeune fil<strong>le</strong>Prenez un garçon badigeonné de rougeà lèvre avec une mini-jupe, <strong>le</strong> torserasé à nu. Prenez de l’autre une fil<strong>le</strong>déguisée en bonne sœur… et vous obtenezun coup<strong>le</strong> qui va se marier. Non,non, ce n’est pas une blague. Les enterrementsde vie de garçon ont retrouvéun certain dynamisme depuis cinqà dix ans mais ont changé de philosophie.Ce rendez-vous est nettementmoins brutal qu’il ne l’était auparavant.Fini <strong>le</strong>s roulades dans <strong>le</strong> tas defumier ou la douche aux orties.Les balsDepuis deux à trois ans, <strong>le</strong>s bals itinérantsont <strong>le</strong> vent en poupe. Fin desannées quatre-vingt, cette fête avaitété sacrifiée sur l’autel de la discothèque,plus moderne, plus fun.Aujourd’hui,renversement de situation. Lesjeunes du Haut-Doubs dansent à nouveaudu côté de Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans, aux a<strong>le</strong>ntours de Pontarlier,parfois à Maison-du-Bois-Lièvremontou encore à Mouthe. <strong>La</strong> raison estsimp<strong>le</strong> : <strong>le</strong> prix de l’alcool et <strong>le</strong>s tarifsd’entrée y sont beaucoup moins é<strong>le</strong>vésqu’en boîte de nuit.Le Pont’À Pontarlier, on commande un Pont’au bar. Point barre. Alcool anisé, <strong>le</strong>Pontarlier est une marque de fabrique“made in Haut-Doubs” au point quecertains groupes se sont créés pourrevendiquer <strong>le</strong>ur goût pour cet alcoolà la cou<strong>le</strong>ur jaune et blanche. C’est <strong>le</strong>cas sur <strong>le</strong> réseau social Facebook surInternet où <strong>le</strong>s accrocs du Pont’ affichent<strong>le</strong>ur amour pour cet apéro incontournab<strong>le</strong>.Rien à voir avec l’autre jaune…celui du Sud de la France.Le culinaire<strong>La</strong> tradition culinaire ne se résumepas à la saucisse de Morteau, au Jésus,au mont d’or ou au comté. Il y a aussi<strong>le</strong> gâteau de ménage, des beignets (àcarnaval) et <strong>le</strong>s sèches. On vous donneune recette de sèche : 200 grammesde beurre, un bol de crème, 1/2 verred’eau, un peu de sel, 500 grammes defarine. Mettre <strong>le</strong> tout dans une terrineet mélanger en faisant une bou<strong>le</strong>.Ensuite, faire 3 tours à la pâte en espaçantd’1/4 d’heure entre chaque. Cuireà four très chaud pendant 5 minutes.Les sèches doivent se “faire” dans unechambre froide.Les grenouil<strong>le</strong>s<strong>La</strong> tradition culinaire comtoise va desoi. Jésus et saucisse de Morteau, comté…font partie du patrimoine. Toutcomme <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>s d’ail<strong>le</strong>urs. Auprintemps, <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>s atterrissentdans la bouche. Après la fourrure et <strong>le</strong>foie gras, la Société vaudoise pour laprotection des animaux a lancé unecampagne cantona<strong>le</strong> qui appel<strong>le</strong> auboycott de la délicate gourmandisebatracienne. “Une grenouil<strong>le</strong> pèse 125grammes. Vous lui en<strong>le</strong>vez <strong>le</strong>s cuisses,qui représentent 20 % du poids total,et jetez <strong>le</strong> reste” dit la Société vaudoise.Dans <strong>le</strong> cas du bœuf (50 %) et duporc (40 %) aussi <strong>le</strong> gaspillage est grand,mais pas à ce point.Les sèches comme <strong>le</strong> gâteau deménage (ou de fête) font recette.El<strong>le</strong>s retrouvent <strong>le</strong>ur place chez<strong>le</strong>s boulangers-pâtissiers.L’enterrementCertains vont-ils aux funérail<strong>le</strong>s pourprier ou discuter ? Diffici<strong>le</strong> de répondreà la place du curé. Sans rire, force estde constater que de Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c àFrasne, l’enterrement reste un momentprivilégié et une tradition typique etpas seu<strong>le</strong>ment parce que Courbet apeint “L’enterrement à Ornans”.L’originalité réside surtout dans <strong>le</strong> faitque certaines personnes vont aux enterrementssimp<strong>le</strong>ment parce qu’ilsconnaissent la cousine du grand-onc<strong>le</strong>décédé dans sa quatre-vingt-dixièmeannée. Petit bémol à cette traditionqui perdure : <strong>le</strong>s “repas” d’après enterrementse perdent. En effet, il est decoutume de proposer <strong>le</strong> café et <strong>le</strong> gâteaude ménage après <strong>le</strong> passage au cimetière.Les CatherinettesC’était <strong>le</strong> 25 novembre dernier. Unejournée durant, c’est la fête du célibatpour <strong>le</strong>s femmes âgées de 25 ans.Exemp<strong>le</strong> à l’hôpital de Pontarlier oùdix catherinettes ont été fêtées parl’Amica<strong>le</strong>. Cette tradition n’est paspropre au Haut-Doubs mais àl’ensemb<strong>le</strong> de la Franche-Comté.“Faire 4 heures”LES TRADITIONS PERDUESUn carré de chocolat, un morceau depain, cancoillotte, saucisse… et <strong>le</strong> tourest joué. Faire 4 heures est moins répandudans <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s du Haut-Doubs.Seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s d’agriculteurs continuentde perpétuer ce rendez-vousautour d’un bol de café et un morceaude pain. L’éco<strong>le</strong> qui se termine après16 h 30 et surtout <strong>le</strong>s activités extrascolairesont eu raison de ce rite. Pire,<strong>le</strong>s différentes campagnes pour contrecarrerl’obésité rabâchent sans cesseaux enfants qu’il ne faut pas grignoterentre <strong>le</strong>s repas…Faire 4 heures a vécu. Sauf peut-êtrelors des vacances d’hiver où après unebonne journée dans la neige, <strong>le</strong> chocolatchaud est quasi obligatoire !“<strong>La</strong> foire franche”Beaucoup d’agriculteurs n’auraient manquéce rendez-vous pour rien au monde.Lorsqu’un collègue décidait de vendresa ferme (souvent lorsqu’il faisait valoirses droits à la retraite et qu’aucun repreneurne s’était manifesté), une venteaux enchères du matériel et/ou du bétailétait organisée.C’était la“foire franche”,moment souvent diffici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> vendeurqui voyait partir “ses bêtes” etl’occasion pour <strong>le</strong>s acheteurs de faire debonnes affaires. Un “spectac<strong>le</strong>” organisépar un crieur en charge d’organiserla vente de la voiture à foin en passantpar la pirouette. Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs,une famil<strong>le</strong> de crieur était spécialiséede père en fils. Il s’agissait de la famil<strong>le</strong>“Tutu” originaire de Gil<strong>le</strong>y.“Faire4 heures”est perdu…sauf chez <strong>le</strong>sagriculteurset en périodede vacances.Le gras-doub<strong>le</strong><strong>La</strong> panse de vache, autrement dit <strong>le</strong>gras-doub<strong>le</strong>, s’immisce de moins enmoins sur <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>s franc-comtoisesalors que ce plat était plus que traditionnel.Confirmation d’un bouchertraiteurinstallé rue de la Républiqueà Pontarlier. “Si vous ne préparez pasvotre gras-doub<strong>le</strong>, vous n’en vendezpas. Je <strong>le</strong>s fais à la mode de Caen ouen salade. On ne peut pas comparer<strong>le</strong> gras-doub<strong>le</strong> aux salaisons fuméesqui sont à la mode” explique GeorgesBonnet, responsab<strong>le</strong> du magasin créépar son grand-père. <strong>La</strong> tradition chez<strong>le</strong>s Bonnet, sûr qu’ils en connaissentun étal. D’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> père confie que<strong>le</strong>s habitudes culinaires ont changé :“Il y a quelques années, la boucherieétait p<strong>le</strong>ine de 8 heures à 10 heures <strong>le</strong>dimanche matin… Les cuisinières faisaientmijoter la viande deux à troisheures. Aujourd’hui, c’est de 10 heuresà 12 heures On fait moins cuire <strong>le</strong>saliments. Il faut que tout soit rapide.”Georges Bonnet, traiteurà Pontarlier, prépare encore<strong>le</strong> gras-doub<strong>le</strong>.Les veillées entre amis<strong>La</strong> télé a eu raison de la veillée. Lesoir, une fois la soupe terminée, la petitefamil<strong>le</strong> ne brave plus <strong>le</strong> froid et laneige pour se rendre à la ferme voisine.Cette mode s’est perdue une foisla télé venue. À proximité de la cha<strong>le</strong>urdu fourneau, <strong>le</strong>s femmes discutaientpendant que <strong>le</strong>s hommes jouaientau tarot.<strong>La</strong> veillée des mortsDisposer <strong>le</strong> corps d’un défunt dans lachambre familia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> veil<strong>le</strong>r estaujourd’hui passé de vie à trépas. Lesfunérariums ont remplacé <strong>le</strong> lit conjugaloù était soigneusement positionné<strong>le</strong> corps du défunt. Mains croiséessur <strong>le</strong> ventre et grains de chape<strong>le</strong>t bienordonnés : tout était méticu<strong>le</strong>usementpréparé. <strong>La</strong> veillée des morts pouvaitdurer jusqu’à trois jours et trois nuitspour la famil<strong>le</strong>.<strong>La</strong> tail<strong>le</strong> pour<strong>le</strong> tas de fumierMesurer la tail<strong>le</strong> du tas de fumier poursavoir si la fil<strong>le</strong> ou <strong>le</strong> fils était “bon oubonne” à marier est bien loin. Symbo<strong>le</strong>d’une richesse, un tas imposant traduisaitun troupeau avec de nombreusestêtes. L’automatisation a eu raison dece rite. <strong>La</strong> fourche et sa brouette servantà “arranger” <strong>le</strong>s bêtes et l’étab<strong>le</strong>ont été remplacées par un chariotconvoyeur.


ZAC des Grands Planchants Pl. de l’EuropePONTARLIER 03 81 383 3304 adressesen Franche-ComtéBESANÇONZAC Chateaufarine03 81 47 78 73LONS-LE-SAUNIERZAC en Bercail<strong>le</strong>03 84 86 16 64MORTEAU LES FINSson agentGARAGE FRANC-COMTOISBEUQUE 03 81 67 07 99


20 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009DOSSIERFOLKLOREde barbarie lâche sessonorités. Une à une, Co<strong>le</strong>tte,Odi<strong>le</strong> et la dizaine L’orgued’autres dames rejoignent <strong>le</strong>urpartenaire de danse pour formerune large ronde au centre de lapiste. C’est mardi soir, jour derépétition pour la troupe “LesBlaudes de l’Arlier” au premierétage de la sal<strong>le</strong> des associationsà Pontarlier. Environ deux foispar semaine, ce groupe folkloriquefranc-comtois répète afind’être prêt pour <strong>le</strong>s prochaines<strong>La</strong> danse comtoise survit à PontarlierLes “Blaudes de l’Arlier” savent sur quel pied danserLe folklore franc-comtois n’est pas tota<strong>le</strong>ment perdu !À Pontarlier, <strong>le</strong> groupe “Les Blaudes de l’Arlier” est <strong>le</strong> dernierà perpétuer cette tradition festive. Des passionné(e)s.représentations.Nostalgiques de l’ancien temps,sûr que ces danseurs et danseuses- pour la plupart retraités- <strong>le</strong> sont, et grâce à eux, c’estl’authentique folklore “de cheznous” qui revit. Mais jusqu’àquand ? Peut-être encore pourun moment sachant quel’association est souvent demandéepour animer des fêtes traditionnel<strong>le</strong>s.“C’est vrai que nousmanquons de jeunes danseurspour l’avenir, regrette la présidenteOdi<strong>le</strong> Biffard.En revanche,nous avons un renouvel<strong>le</strong>mentde nos adhérents et nous danseronstant que nous pourrons” ditel<strong>le</strong>.Les Blaudes de l’Arlier(Blaudes veut dire blouse,Arlier :comme la plaine d’Arlier) n’ontdonc rien d’une bande de Gaulois.Venus de Frasne, <strong>La</strong> Cluse-et-Mijoux,<strong>La</strong> Rivière-Drugeon,Pontarlier…,<strong>le</strong>s adhérents respectentà la <strong>le</strong>ttre <strong>le</strong>s pas de dansecouchés sur papier par l’abbéOutrela dansecomtoise,“Les Blaudesde l’Arlier”font revivre<strong>le</strong>s costumestraditionnels,tirés despatrons dumuséed’Ornans.Contact : 03 81 46 47 22 - Centre Sportif de la Fontaine, PontarlierGarneret. “Les écrits de l’abbéGarneret sont <strong>le</strong>s dernières tracesde notre danse franc-comtoise. Ila très bien schématisé <strong>le</strong>s pas dedanse dans un livre que l’onretrouve à la bibliothèque. Nous<strong>le</strong>s respectons mais nous sommesobligés d’adapter nos danses aveccel<strong>le</strong>s d’autres régions comme laBourgogne” explique la chef dela troupe. En effet, avec seu<strong>le</strong>mentune douzaine de dansescomtoises proprement dites, <strong>le</strong>sfidè<strong>le</strong>s ont tôt fait de faire <strong>le</strong> tourdes différentes chorégraphies,d’où l’obligation de <strong>le</strong>s moderniserou de <strong>le</strong>s associer avecd’autres. Après une représentationau salon “Ta<strong>le</strong>nts Comtois”à Besançon fin novembre, puis<strong>le</strong>Téléthon en décembre,la joyeusetroupe se prépare pour desreprésentations dans une maisonde vacances à Métabief lorsdes vacances de Noël : “Lors denos représentations, notre objectifest de faire danser <strong>le</strong>s personnesqui nous regardent. Onfait une ronde et tout <strong>le</strong> mondedanse” s’amuse Pierre Biffard,l’époux de la présidente, toujoursprêt à danser sur la musique du“Jambon” ou sur “Châteaud’Amour” sans penser au côtécommercial. “On ne recherchepas à faire de l’argent. Juste àdanser” dit une adhérente, revêtued’un magnifique costumecousu main par l’ancienne présidente,Made<strong>le</strong>ine Viennet.Une jolie et joyeuse troupe queces “Blaudes de l’Arlier”, qui n’arien de ringard. Bien au contraire,son énergie est communicative…Qu’on se <strong>le</strong> dise, la dansecomtoise est une thérapie pourla bonne humeur ! ■E.Ch.COMMENTAIRE Trois questions à Brice LeibundgutAuteur comtois,vision parisienneL’écrivain Brice Leibundgut, basé à Paris, avoue que<strong>le</strong>s traditions comtoises <strong>le</strong> passionnent. Il va éditerun troisième livre consacré à notre terroir.Brice Leibundgut est originairedu Haut-Doubs horloger. Morteauplus précisément. Auteurde “Comme que comme”, livre quiexprime <strong>le</strong>s plaisirs que procurent <strong>le</strong>sexpressions et traditions comtoises, ycompris pour ceux qui ont quitté “<strong>le</strong>pays”, il a sorti en 2009 “Le R’virot”.Entretien avec un amoureux de saterre nata<strong>le</strong>.<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : On ne trouve pasde culture franc-comtoise dans un quartierparisien. Pourquoi ?Brice Leibundgut : C’est vrai que notrerégion n’est pas aussi connue comparéaux Bretons, aux Basques ou auxAuvergnats qui ont <strong>le</strong>ur quartier. Jecrois pourtant que l’identité de larégion est très enracinée chez <strong>le</strong>s Comtois.Je <strong>le</strong> ressens car beaucoup de personnesme contactent suite à la publicationde mes livres. Soit pour meremercier de <strong>le</strong>ur avoir fait replongerdans <strong>le</strong>ur histoire ou parfois pour medire que j’ai oublié de citer une expressionde chez nous.L.P.P. : Pensez-vous qu’un livre puisse préserver<strong>le</strong>s traditions ?B.L. : En tout cas, <strong>le</strong>s <strong>le</strong>cteurs sont deplus en plus nombreux à s’intéresserà <strong>le</strong>ur passé. Si nous arrivons à garderune identité régiona<strong>le</strong>, c’est avanttout grâce à notre tradition mutualisteet à cette faculté qu’ont eue nospaysans à travail<strong>le</strong>r en coopérative.Il ne faut pas non plus oublier que <strong>le</strong>Crédit Agrico<strong>le</strong> a fonctionné en premieren Franche-Comté. Je crois aussique la culture catholique est fondamenta<strong>le</strong>dans la préservation d’uneculture.L.P.P. : À quand votre prochain livre dédié ànotre terre, nos racines ?B.L. : Probab<strong>le</strong>ment au début de l’année.Je ne vais pas revenir sur la languecomme je l’ai fait mais par<strong>le</strong>r du PèreParrenin sous Louis XV. ■Propos recueillis par E.Ch.À Paris oùil habitedésormais,BriceLeibundgutjuge sa terrenata<strong>le</strong>, sesexpressions,sestraditions.


DOSSIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200921PAYS DE PIERREFONTAINEMoustache bien taillée, béret vissésur la tête et chemise b<strong>le</strong>ueà carreau traditionnel<strong>le</strong>. RolandVittot est bien “gaupé”. Comprenez, i<strong>le</strong>st bien habillé. Originaire de Chauxlès-Passavantdans <strong>le</strong> canton de Vercel,ce retraité est à l’origine de larenaissance du patois du Doubs, dia<strong>le</strong>ctepurement local qui peut différerselon si on habite dans <strong>le</strong> “Haut” oudans <strong>le</strong> “Bas”.Tout commence l’hiver 1995, époqueoù l’homme choisit de passer avec sonépouse sa retraite à Chaux-lès-Passavantaprès avoir longtemps demeurédans <strong>le</strong> Jura. Il se rend compte qu’ilne connaît plus personne : “Vu que jeparlais patois pour m’amuser lors desoirées, j’ai demandé à l’associationRandonnée Loisirs Culture (R.L.C.) decréer une section “patoisant”. Nousétions huit la première année…”Aujourd’hui, ils sont une cinquantainede personnes, en majorité des retraités,à faire vivre et revivre <strong>le</strong> patoisen <strong>le</strong> parlant et en couchant <strong>le</strong>s motssur <strong>le</strong> papier depuis neuf ans. “On s’estaperçus que nous parlions mais queUn journal des patoisantsLe patois a ses anges gardiensEntre Valdahon et Pierrefontaine-<strong>le</strong>s-Varans,un groupe d’une cinquantaine d’irréductib<strong>le</strong>s fait revivre<strong>le</strong> patois “de chez nous”. Un D.V.D. vient de sortir.Le D.V.D.pour faire connaissanceLes Patoisant(e)s ne rechignent pas <strong>le</strong> progrès. Un D.V.D. de 60 minutes enregistréau printemps est sorti. Il est vendu 16 euros (5 euros pour <strong>le</strong>s frais deport). Les uns présentent un objet du temps passé, dʼautres poussent la chansonnetteou expliquent comment faire des chevil<strong>le</strong>s à saucisse… Les monologuesou dialogues sont à la fois en patois et en français. “Un beau cadeaupour nos enfants et petits-enfants” avouent <strong>le</strong>s membres.“Fâte cougnesance dʼèvo lâ Pétouèzanteʼ è Pètouèzant” : “Faites connaissanceavec <strong>le</strong>s patoisantes et patoisants”.Commander : Michel Seingry, rue des Perce-Neige à Orchamps-Vennesnos mots partaient en fumée !” Du coup,<strong>le</strong> groupe crée un journal : “<strong>La</strong> Tic<strong>le</strong>tte”.Il paraît tous <strong>le</strong>s trimestres. Distribuéà environ 500 exemplaires, ils’immisce dans <strong>le</strong>s foyers de Valdahon,Orchamps-Vennes, Guyans-Vennes,du Val de Morteau voire des bords deLoue. “Il y a seu<strong>le</strong>ment une page consacréeau patois. Le reste par<strong>le</strong> d’histoire”détail<strong>le</strong> Roland Vittot. Tout en dia<strong>le</strong>cte,il serait en effet illisib<strong>le</strong>. Lors de<strong>le</strong>urs réunions, <strong>le</strong>s passionnés évoquent<strong>le</strong>ur jeunesse, cel<strong>le</strong> de la guerre39-45.Après l’heure patoisante, place auxhistoires et autres racontottes. Ensuite,la troupe évoque <strong>le</strong> patrimoine etpart notamment à la chasse aux objetsLes patoisants se retrouvent autour de Roland Vittot.perdus, ces victimes de la modernité :“On en a retrouvé pas mal. Je pense aupresse-purée, la roue en bois d’unebrouette, <strong>le</strong> tire-foin, <strong>le</strong> panier pour essorerla salade, <strong>le</strong> bou<strong>le</strong>t (pierre de 5 kgavec un anneau qui servait à attacher<strong>le</strong>s chevaux dans n’importe que<strong>le</strong>ndroit)…”Un formidab<strong>le</strong> engouement est néautour de ce groupe qui par<strong>le</strong> <strong>le</strong> dia<strong>le</strong>ctedans des maisons de retraite.Mais quid de l’avenir ? Les jeunes nesont pas en effet légion : “Quand j’auraicassé ma pipe, je pense que tout s’arrêteramais vous savez, tout naît, tout vit, toutmeurt” lâche <strong>le</strong> patoisant qui regrettela disparition des veillées. ■E.Ch.Phraseset expressionsRamasser<strong>le</strong> ch’niVoici quelques mots ouexpressions qu’un étrangerà la Comté a parfoisdu mal à déchiffrer voirequ’il ne comprend pas dutout. Quand à l’accent, cen’est pas une traditionmais un héritage.- Monter en haut- Réduire la tab<strong>le</strong>- Il fait bon chaud- On y va <strong>le</strong>s deux- En tenir une bonne- Donner en retirant- Avoir meil<strong>le</strong>ur temps- Les verbes sont utilisés àtout propos, dans de nombreusestournures. Cʼest <strong>le</strong>cas dʼarranger, faire, ramasser,remettre.- Pas de dictionnaire comtois,mais des mots bien propres :<strong>le</strong> chʼni, <strong>le</strong> graillon, <strong>le</strong> ranqueni,<strong>le</strong> daubot, la taurniau<strong>le</strong>, paschiqué, la viosse, crevure,grande gigue, la bringue, malgaupé (…)


24<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009MOUTHE - RÉGION DES LACSMONT D’OR- DEUX LACS Taxe d’habitation : + 31,5 %Métabief met <strong>le</strong> turbo fiscal<strong>La</strong> commune affiche cette année la plus forte progression sur la taxed’habitation à l’échel<strong>le</strong> de la communauté de communes. Haussejustifiée par <strong>le</strong> financement de projets d’envergure selon <strong>le</strong>s élus.Si la plupart des communesont jugé préférab<strong>le</strong>de modérerl’effort fiscal en 2009,ce n’est pas <strong>le</strong> cas de Métabief.<strong>La</strong> part communa<strong>le</strong> de la TaxeFoncière augmente de 22,52 %.Cel<strong>le</strong> de la Taxe d’Habitations’envo<strong>le</strong> à + 35,29 %.es hausses ne perturbent pasGérard Dèque, <strong>le</strong> maire deMétabief. “On se situait auparavantautour de 4 à 5 % deprogression, soit dans la moyennegloba<strong>le</strong> des autres communes.Il n’était pas nécessaired’augmenter <strong>le</strong>s impôts jusqu’àprésent. Maintenant, c’est<strong>le</strong> contraire.” L’élu admet queces évolutions peuvent surprendreen pourcentage. El<strong>le</strong>straduisent un certain retard etrestent néanmoins à relativiser.Exemp<strong>le</strong> pour un grandstudio, la taxe d’habitation passeainsi de 500 à 589 euros. “Ilfaut savoir que l’effort fiscal permetaussi de déterminer <strong>le</strong>niveau des subventions. Cetargent servira auEn prioritéune sal<strong>le</strong>polyva<strong>le</strong>nte.financement desprojets annoncéslors de la campagneé<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>.”Métabief souhaiteconstruireen priorité unesal<strong>le</strong> polyva<strong>le</strong>nte.Pas un simp<strong>le</strong>gymnase maisune structuresusceptib<strong>le</strong>d’accueillir desspectac<strong>le</strong>s oud’autres grands événementsculturels ou sportifs. “Ce projetpourrait être aussi celui dela communauté de communesqui envisage éga<strong>le</strong>mentd’investir dans un tel équipement.S’il n’y a pas d’ententepossib<strong>le</strong>, Métabief s’engageratout seul dans ce projet communalqui sera construit en2011 près des terrains de foot.”Coût de l’opération : 2 à 2,5 millionsd’euros.Les autres actions prévuesconcernent la création d’unemaison pour <strong>le</strong>s personnesâgées, la modernisation d’unehalte-garderie digne de ce nomet des travaux d’urbanisme etd’éclairage. “On souhaite procéderpar exemp<strong>le</strong> au réaménagementdu cœur du village.Communauté de communes du Mont d’or 2 <strong>La</strong>csTaxe d’habitation 2008-2009Commune 2008 2009 Évolution 2008-2009 en %Fourcatier-Maison Neuve 1,92 1,92 0Les Fourgs 5,97 6,15 3,01Les Grangettes 3,20 3,20 0Les Hôpitaux-Neufs 10,67 10,67 0Les Hôpitaux-Vieux 3,69 3,69 0Jougne 5,65 5,82 3,00<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie 8,32 8,49 2,04<strong>La</strong> Planée 3,14 3,14 0Les Longevil<strong>le</strong>s-Mont dʼOr 7,12 7,12 0Malbuisson 5,16 5,16 0Malpas 4,51 4,96 9,97Métabief 4,41 5,80 31,5Montperreux 4,63 4,63 0Oye-et-Pal<strong>le</strong>t 5,70 5,86 2,8Remoray-Boujeons 6,42 6,61 2,9Rochejean 7,71 7,71 0Saint-Antoine 4,22 4,22 0Saint-Point 5,66 5,83 3Touillon-et-Loute<strong>le</strong>t 2,53 2,53 0Cela représente environ600 000 euros de travaux. Ilfaudra aussi s’occuper de lavoirie sur <strong>le</strong> parking Xavier-Authier et sur l’avenue du Boisdu Roi, soit encore près de4 millions d’eurosd’investissement.”Le conseil municipal tient aussià soutenir <strong>le</strong> milieu associatifet maintient toujours <strong>le</strong>s“cadeaux” offerts à la populationà l’occasion de diversesfêtes. “On n’a pas à se justifierdu montant des haussesen débat public comme certainsnous l’ont réclamé.D’autant plus si ces haussesviennent abonder des projetsconcrets au service de la col<strong>le</strong>ctivité.Si demain, il n’y aplus de projets alors on baisseralogiquement la fiscalité.” ■Le maire de Métabief justifie ces hausses par la réalisation de plusieurs projets.Zoom“L’impression d’être pris pour des couillons”Cette hausse de la fiscalité surprend certains contribuab<strong>le</strong>s et notamment<strong>le</strong>s propriétaires de résidences secondaires. Témoignage.“Ces augmentations sont complètement aberrantesen 2009 à l’heure où la plupart des communesdécident de limiter la pression fisca<strong>le</strong>, neserait-ce que par solidarité vis-à-vis des personnestouchées par la crise économique”, indiquecet habitant de la région parisienne, propriétairedʼun studio à Métabief.Cet homme qui préfère taire son nom ne décolèrepas du comportement du conseil municipal.“On peste en permanence contre <strong>le</strong>s décisionsdu conseil. Ces hausses ne figuraient même pasdans <strong>le</strong> P.V. de la réunion du conseil. <strong>La</strong> communene diffuse plus aucun compte rendu surson site depuis janvier.” Il sʼétonne quʼon puisseprogrammer autant de projets. “J’ai demandé parcourrier au maire quel<strong>le</strong>s dépenses est censéecouvrir cette recette exceptionnel<strong>le</strong>. Il ne m’a toujourspas répondu. Le maire ne semb<strong>le</strong> prêteraucune attention aux nombreux propriétaires derésidences secondaires sur sa commune. Celareprésente plusieurs milliers d’appartements.”Comme dans dʼautres stations touristiques, <strong>le</strong>sgens qui paient <strong>le</strong>s impôts ne sont pas toujoursceux qui votent. “Sauf qu’il n’y a qu’à Métabiefqu’on observe de tel<strong>le</strong>s augmentations. On a vraimentl’impression d’être pris pour des couillons.Ce n’est pas tant <strong>le</strong> montant réel qui me dérangemais la manière de procéder.” ■


MOUTHE - RÉGION DES LACS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200925CHAPELLE-DES-BOISSûr que l’information varéconforter Jean-MarieSaillard, président de lacommunauté de communes.Luiet son équipe ont fait un paritouristique en dotant Chapel<strong>le</strong>-des-Boisd’un centre devacances flambant neuf et eninvestissant près de 4,850 millionsd’euros. Valorisé àl'intérieur et à l’extérieur, <strong>le</strong> siteest géré par l’association “Capvacances”.Après un an d’exercice, la responsab<strong>le</strong>du service réservationet communication se dit surprisedu potentiel touristique :“On s’aperçoit que ce sont beaucoupde famil<strong>le</strong>s qui viennentprofiter de cet espace doté d’unhammam, d’un sauna… alorsque l’on pensait plus attirer dessportifs pratiquant <strong>le</strong> ski defond” explique Nathalie Grau.Pourquoi <strong>le</strong>s touristes choisissent-ils<strong>le</strong> massif jurassien etChapel<strong>le</strong>-des-Bois? “Car c’estmoins cher que <strong>le</strong>s Alpes. Onpeut éga<strong>le</strong>ment y pratiquer plusieursactivités, de la raquetteau ski de fond” répond cettedernière, tout en avouant que<strong>le</strong>s travaux engagés offrent unaccueil de qualité.Conforter <strong>le</strong> tourismeDe nouveaux fidè<strong>le</strong>s à Chapel<strong>le</strong>Ultra-moderne, <strong>le</strong> centre de vacances de Chapel<strong>le</strong>-des-Boisattaque sa deuxième saison. “Cap vacances”,gérant du site, se dit “surpris du potentiel.”<strong>La</strong> réouverture du centre de vacancesest prévue <strong>le</strong> 19 décembre.Évoquer <strong>le</strong> retour sur investissementpour la communautéde communes des Hauts duDoubs (porteuse du projet)demeure délicat. Néanmoins,Jean-Marie Saillard rappel<strong>le</strong>que cet investissement s'inscritdans une politique touristiquecohérente puisque “des investissementsont été réalisés sur<strong>le</strong> site du Pré-Poncet avec notammentun nouveau cha<strong>le</strong>td’accueil. Cette offred’hébergement de qualité, de195lits,c’est un plus pour notre massifsachant que nous ne pouvonspas calcu<strong>le</strong>r toute l’économieinduite. Les touristes qui viennentfont vivre <strong>le</strong> commerce, <strong>le</strong>scoopératives laitières et celanous permet de garder nos services.Sans <strong>le</strong>s aides des col<strong>le</strong>ctivités,nous n’aurions rienpu faire.”Dans ce ciel qui semb<strong>le</strong> dégagé,il ne manque plus qu’unechose : la neige ! Ouverture ducentre de vacances <strong>le</strong> 19décembre jusqu’à mai. Réouvertureen juin pour la périodeestiva<strong>le</strong>. ■E.Ch.Renseignements :www.capvacances.frJOUGNERetour aux sourcesUn programme d’aménagementde la JougnenaLe conseil municipal de Jougnequi souhaite valoriser <strong>le</strong> ruisseaude la Jougnena sous tous sesaspects est prêt à s’engagerdans un programmed’aménagement.Encore trop tôt pour annoncer <strong>le</strong>s dates,<strong>le</strong> montant de l’opération, <strong>le</strong>s participationsdes uns et des autres. “Quels quesoient <strong>le</strong>s travaux, il faut d’abord réaliser uneétude globa<strong>le</strong> qui prenne en compte <strong>le</strong>s élémentspiscico<strong>le</strong>s, hydrauliques, touristiques… L’objectifétant de pouvoir utiliser la rivière sous tousses aspects”, indique MichelRivière, <strong>le</strong> premier adjoint deProduire de Jougne qui suit ce dossier.l’hydroé<strong>le</strong>ctricitco-suisse,l’une des rares duDes actions ont déjà étémenées sur cette rivière fran-Haut-Doubs à appartenir aubassin du Rhin. “En 1989, onavait procédé à des travauxd’enrochement et l’installationde pièges à ga<strong>le</strong>ts qui évitent<strong>le</strong> creusement du lit du ruisseau.On <strong>le</strong>s purge tous <strong>le</strong>s 3ou 4 ans”, rappel<strong>le</strong> MichelMorel, <strong>le</strong> maire. Le principede l’étude de définition d’unprogramme d’aménagement,validé dernièrement par <strong>le</strong>sélus de Jougne, s’inscrit doncdans la continuité.Plusieurs chutes étaient autrefoiséquipées de turbines hydro-é<strong>le</strong>ctriquesà la Ferrière.<strong>La</strong> Jougnena prend sa source en Suisse où el<strong>le</strong>finit éga<strong>le</strong>ment sa course en se jetant dansl’Orbe. El<strong>le</strong> parcourt la commune de Jougnesur une longueur de 7 km environ. On trouveencore la trace de plusieurs aménagementshydrauliques à la Ferrière. Ils permettaientde fournir de l’énergie aux usines métallurgiquesqui existaient jadis dans ce hameau.“Il y avait notamment trois turbines d’é<strong>le</strong>ctricité.On en a déjà une”, poursuit <strong>le</strong> maire. L’un desvo<strong>le</strong>ts du projet consistera à étudier l’intérêtde restaurer <strong>le</strong>s deux autres et pourquoi pasde produire à nouveau de l’hydro-é<strong>le</strong>ctricité.“<strong>La</strong> cohérence de la démarche globa<strong>le</strong> supposed’y associer éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s Suisses et de voirdans quel<strong>le</strong> mesure on pourrait bénéficier alorsde fonds Interreg”, conclut Michel Rivière. ■F.C.


26 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009MOUTHE- RÉGION DES LACSMONT D’OR-DEUX LACSQue <strong>le</strong>s fondeurs locaux se rassurent,ces ajustements ne bou<strong>le</strong>versentpratiquement pas la configurationdes réseaux existants. Ilstraduisent plutôt la volonté d’optimiserla gestion des sites nordiques en semettant au goût du jour. “On ne peutpas vraiment par<strong>le</strong>r de suppressionmais de transfert”,explique Sébastien Donzelot,<strong>le</strong> technicien à lacommunauté de communesMont d’Or-Deux<strong>La</strong>cs chargée de la gestiondes espaces nordiques.Sur <strong>le</strong> secteur de laFuvel<strong>le</strong>, la piste de Beaumont(8,5 km) devientun itinéraire raquettes.Aux Fourgs-L’Herba, cesont <strong>le</strong>s pistes desGrands Plans (5,3 km)et du Tour du village(9 km) qui passent enmode multi-activités.C’est-à-dire accessib<strong>le</strong>Adaptation aux pratiquesEspaces nordiques : moins de fond, plus de raquettesEn réponse à l’évolution des pratiques, quelques pistes de ski de fond changentde destination sur <strong>le</strong>s secteurs des Fourgs et de la Fuvel<strong>le</strong>. Explications.Un forfaituniqueà la séance.Qui est prêt à travail<strong>le</strong>r60 heures par semainesur <strong>La</strong>bergement,Mouthe, sans oublier <strong>le</strong>sdéplacements à domici<strong>le</strong> ?<strong>La</strong> problématique des médecinslibéraux en milieu rurals’applique aussi et peut-êtreplus encore quand il s’agitde trouver un masseur-kinésithérapeutemotivé par cetype de chal<strong>le</strong>nge professionnel.“J’ai prévenu <strong>le</strong> maireen mai de ma décision dequitter <strong>le</strong> libéral, expliquePierre-Louis Paris qui après30 ans à ce rythme de travailsouhaitait <strong>le</strong>ver <strong>le</strong> pied.J’ai d’abord cherché àremettre mon cabinet.”Pour ce faire, il a rencontréune dizaine de jeunes praticiens.Le projet n’a pas abouti.“Ils ne veu<strong>le</strong>nt plus travail<strong>le</strong>rdans des conditionsaussi contraignantes.” Pierre-LouisParis a fermé soncabinet principal à <strong>La</strong>bergementtout comme celui qu’ilaux skieurs, piétons, amateurs deraquettes…<strong>La</strong> seu<strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> disparition sur cesite concerne la Girarde (3,5 km). Lesliaisons et la réciprocité vers <strong>le</strong>s pistessuisses sont maintenues. “Le réseautransfrontalier s’agrandit même avecde nouvel<strong>le</strong>s jonctions mises en placepar nos voisins du côté de la Côte-aux-Fées.” Échange de bons procédés quidiversifie l’offre française et facilitel’accès au site des Fourgs depuis laSuisse.Même tendance du côté de Métabief-Mont d’Or avec l’officialisation d’un itinéraireraquettes balisé qui permettrade rejoindre <strong>le</strong> sommet du Montd’Or depuis <strong>le</strong> bas de la station via <strong>le</strong>Morond. “Les pistes raquettes ou multi-activitésnécessitent moins d’entretien,ce qui devrait réduire un peu <strong>le</strong>s chargesde fonctionnement globa<strong>le</strong>s. En sachantqu’il est pratiquement impossib<strong>le</strong>d’évaluer <strong>le</strong>s gains car tout dépendrades conditions d’enneigement.”Le dispositif nordique sur la communautéde communes Mont d’Or-DeuxLABERGEMENT-SAINTE-MARIEavait ouvert à Mouthe. Ilavait aussi pris la précautiond’orienter une partie delacs mobilise 8 personnes à tempsp<strong>le</strong>in et des prestataires privés quis’occupent du damage. “On recrute 6personnes supplémentaires qui viennenten renfort <strong>le</strong> week-end et pendant<strong>le</strong>s vacances scolaires” poursuit SébastienDonzelot toujours à la recherched’un pisteur-secouriste pour bouc<strong>le</strong>rson effectif. Cette spécialité n’attirepas <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s et ceux qui ont <strong>le</strong> diplômesont souvent moniteurs de ski,activité plus lucrative.<strong>La</strong> communauté de communes vaexpérimenter cette année <strong>le</strong> lancementd’un forfait unique à la séancequi remplacera <strong>le</strong>s cartes à la journéeet à la demi-journée. “À 5,50 eurosla séance, c’est plutôt économique qu’uneformu<strong>le</strong> journée à 6,80 euros et ça coûte30 centimes de plus que <strong>le</strong> forfait 1/2journée. Cette innovation permet desimplifier la gril<strong>le</strong> de tarification etrèg<strong>le</strong> une bonne fois pour toutes <strong>le</strong>s éventuel<strong>le</strong>sincompréhensions autour de lacarte après-midi qui fonctionnait à partirde 13 heures.” ■F.C.Peu de candidatsRecherche kiné désespérémentPierre-Louis Paris qui a fermé son cabinet fin août n’a toujours pas été remplacé,au grand désespoir des patients et des élus.Pas assez de diplômés<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marienʼest pas un cas unique.Dʼautres communes connaissent ce problème lié àune question dʼoffre et de demande. “Aujourd’hui,chaque nouveau diplômé a au moins 10 propositionsd’emploi en sortant de l’éco<strong>le</strong>. Face à cette pénurie, <strong>le</strong>séco<strong>le</strong>s ont augmenté <strong>le</strong>ur quota de formation. Les promotionsà Besançon variaient de 15 à 18. Aujourd’hui, onse rapproche de la quarantaine”, souligne Pierre-LouisParis. Ce coup de pouce ne modifiera pas <strong>le</strong>s aspirationsdes futurs kinés à fonctionner plutôt en association et depréférence en maison médica<strong>le</strong>.■<strong>La</strong> situation sur <strong>le</strong> canton devrait néanmoins s’amélioreravec l’arrivée d’un jeune kiné à Mouthe.sa patientè<strong>le</strong> vers <strong>le</strong>s autreskinés du secteur, à Oye-et-Pal<strong>le</strong>t, Saint-Antoine… Cequi ne va pas sans poserquelques difficultés. “Mesconfrères sont déjà surchargéset ne parviennent pas toujoursà absorber ce surplusd’activité.”À 57 ans, Pierre-Louis Parissouhaitait encore exercerquelques années mais plusdans <strong>le</strong> même cadre. Il a fina<strong>le</strong>mentaccepté la propositiond’emploi salarié qui luia été soumise plusieurs foisdéjà sur <strong>le</strong>s hôpitaux locauxde Mouthe et Nozeroy, rattachéstous deux au centrehospitalier de Pontarlier.Conscients du vide laissé parce départ, <strong>le</strong>s élus de <strong>La</strong>bergementse mobilisent pourtrouver une solution. “Plusieurspistes sont à l’étude”,explique <strong>le</strong> maire ClaudePage qui souhaite préserverl’offre médica<strong>le</strong>. <strong>La</strong>quel<strong>le</strong> estjusqu’à présent bien pourvuesur sa commune avec desmédecins, une pharmacie, undentiste et des infirmières,sans oublier la clinique vétérinaire.<strong>La</strong> situation sur <strong>le</strong> canton vanéanmoins s’améliorer avecl’arrivée d’un jeune kiné àMouthe. Une autre installationdevrait éga<strong>le</strong>ment seconcrétiser en 2010 à <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie.■F.C.SébastienDonzelot,<strong>le</strong> technicien“nordique” àla communautéde communesMontd’Or-Deux<strong>La</strong>cs peaufine<strong>le</strong>s dernierstracésdu nouveauplan despistes.VAUX ET CHANTEGRUE <strong>La</strong> Haute-JouxUn ski sans frontièreEntre Vaux-et-Chantegrue et Arsure-Arsurette,une politique en faveur du développement touristiquenordique naît autour du site de la Haute-Joux. Nouveau cha<strong>le</strong>t d’accueil et nouvel<strong>le</strong>spistes de trappeurs en projet.El<strong>le</strong>s sont trois communautés de communes à n’avoir pas attendul’arrivée de la neige pour valoriser l’espace nordique de la Haute-Joux,long d’une centaine de kilomètres. En effet, la communautéde communes de Frasne-Drugeon (C.C.F.D..), du plateau de Nozeroy(Jura) et cel<strong>le</strong> d’Ain-Angillon-Malvaux viennent de créer une régieafin de coordonner, animer, gérer techniquement et financièrementl’activité nordique. “Associer deux départements et trois intercommunalitésen créant une régie, c’est assez nouveau” lâche Xavier Vionnet,porteur du projet au nom de la communauté de communes Frasne-Drugeon.Si la coopération entre <strong>le</strong> département du Jura et du Doubs existe déjàpour ce secteur, disons qu’el<strong>le</strong> va se renforcer fortement avec la créationde la régie. Un terme technique pour des réalisations concrètes :“Nous collaborons déjà pour <strong>le</strong> damage des pistes”, rappel<strong>le</strong> XavierVionnet. <strong>La</strong> mutualisation des forces et des moyens financiers valorisera<strong>le</strong>s quatre portes d’entrée du domaine que sont Vaux-et-Chantegrue(900 mètres d’altitude), Cerniébaud (980), <strong>La</strong> Bourre (1 080), etArsurette (930). À Vaux-et-Chantegrue, “l’objectif est de créer une vraieporte d’entrée familia<strong>le</strong> avec la création d’un cha<strong>le</strong>t d’accueil (N.D.L.R. :d’ici 2 ans) avec vente de bil<strong>le</strong>ts, garage, sanitaire, sal<strong>le</strong> hors-sac…, commente<strong>La</strong>urence Lyonnais, chargée de mission Développement local àla C.C.F.D. Quant à la portée d’entrée de <strong>La</strong> Bourre, el<strong>le</strong> se veut plussportive”, poursuit-el<strong>le</strong>. D’autres questions sont encore posées : faut-ilun stade de neige et une mini-piste aux a<strong>le</strong>ntours de Vaux ? Faut-ilsupprimer la liaison simp<strong>le</strong> jusqu’au Rochat ? Réponses attendues pourla prochaine saison. Va naître un portail identique à chaque ported’entrée matérialisant <strong>le</strong> départ, une signalisation commune (pistesde ski, circuit raquette, panneau d’accueil…), des outils de communicationcommuns Internet (page nordique, news<strong>le</strong>tters…), un plan “travel”,des pistes (gratuit /forfait), un topo-guide raquette, ski trappeuret piéton (réalisation de bandero<strong>le</strong>s). Et <strong>le</strong> prix du forfait dans toutcela ? Pas d’augmentation cette année et la possibilité pour <strong>le</strong>s Jurassiensde venir dans <strong>le</strong> Doubs et réciproquement. ■E.Ch.TarifsSaison 2009-2010 pour <strong>le</strong>massif de la Haute-JouxAdulte annuel massif :65 € (75 € à partir du20 décembre)Adulte annuel de secteurHaute-Joux Mont-Noir,réciprocité Val de Mouthe- Chapel<strong>le</strong>-des-Bois : 50 €.Journée : 6,80 € (adulte),4 € enfant (10 à 16 ans).Renseignements :03 81 49 88 84 ou03 81 69 65 32Outre la pratique du ski de fond,trois col<strong>le</strong>ctivités (Jura et Doubs)veu<strong>le</strong>nt promouvoir <strong>le</strong>s sentiersde randonnée en raquettes.


FRASNE - LEVIER<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200927LEVIERArrivée d’un nouvel actionnaireHaut-Doubs Pel<strong>le</strong>ts reprend des cou<strong>le</strong>ursPlacé en redressement judiciaire en juin 2008, <strong>le</strong> fabricant degranulés bois a réussi à surmonter cette épreuve et va bientôts’allier avec un autre producteur.Cette bonne nouvel<strong>le</strong> redorel’image du pô<strong>le</strong> boisde Levier écornée par <strong>le</strong>sdifficultés de Haut-DoubsSciages et Haut-Doubs Pel<strong>le</strong>ts.<strong>La</strong> scierie a fina<strong>le</strong>ment étéreprise en avril 2008 par ungroupement de 6 scieurs francscomtois.L’unité de productionde granulés bois avait faitl’objet d’une recapitalisationdeux mois avant d’être placéeen cessation de paiement. Nouvergieétait alors devenuel’actionnaire majoritaire. “Ona réussi à passer <strong>le</strong> cap <strong>le</strong> plusdiffici<strong>le</strong>”, estime <strong>le</strong> directeurJean-Michel Bourrelier.Crise du granulé en 2007, criseéconomique en 2008, problèmesd’ordre technique récurrents: rien n’a été épargné àHaut-Doubs Pel<strong>le</strong>ts. <strong>La</strong> productionétait tombée à 15 000tonnes par an alors que l’outilétait conçu pour 50 000 tonnesannuel<strong>le</strong>s. “Les soucis techniquessont en partie surmontés.On retrouve une très bonnequalité de pel<strong>le</strong>ts. <strong>La</strong>certification D.I.N. + est en vue,c’est la plus draconnienne sur<strong>le</strong> plan qualitatif. Mais ça nesuffit pas, on doit encore al<strong>le</strong>rplus loin pour optimiser notammentl’aspect déshydratationqui permettra d’obtenir unemeil<strong>le</strong>ure combustion.”Pour atteindre cette exigence,l’entreprise investit dans larecherche et <strong>le</strong> développementen faisant appel à des laboratoiresspécialisés. Ces effortsportent <strong>le</strong>urs fruits. <strong>La</strong> production2009 a pratiquementdoublé. El<strong>le</strong> se situera entre25 000 et 30 000 tonnes. “Ona eu un début d’année correct.Ça se tasse un peu avec cetautomne très doux. Les clientsont encore du stock.”Haut-Doubs Pel<strong>le</strong>ts emploiemaintenant 9 salariés. Le sitefonctionne en 3 X 8, 5 jours sur7. “<strong>La</strong> moitié de nos pel<strong>le</strong>ts partentà l’export, principa<strong>le</strong>mentvers l’Italie. On cherche éga<strong>le</strong>mentà renforcer <strong>le</strong> positionnementsur <strong>le</strong> marché régional.”Le ra<strong>le</strong>ntissement observésur la filière bois n’a aucuneincidence sur <strong>le</strong>s approvisionnements.“De ce côté-là, ça va.On se fournit principa<strong>le</strong>mentauprès de la société Bois etConnexes de Franche-Comté.On peut ainsi massifier <strong>le</strong>sapprovisionnements.”En confiance, Jean-MichelBourrelier reste néanmoinsprudent. <strong>La</strong> partie sera définitivementgagnée quand l’outilaura trouvé son rythme de croisièreà 45 000 tonnes de pel<strong>le</strong>tspar an. Des investissementssont encore nécessairesavant d’en arriver là. “On vabientôt passer en plan de continuation.Ce qui signifie qu’onsort du plan de redressement.Dès que cette modification serahomologuée, on procédera à unchangement d’actionnariat avecl’arrivée d’Alpha Luzerne dans<strong>le</strong> capital. Cette société de Haute-Marnedispose d’une vraieexpérience dans <strong>le</strong> granulé. El<strong>le</strong>nous apportera son savoir-faire”conclut <strong>le</strong> dirigeant. ■F.C.Fuméeblanche surHaut-DoubsPel<strong>le</strong>ts :c’est plutôtbon signe.TRANSPORT Du neuf pour la liaison Paris-Berne ?T.G.V. : la fausseannonce suisse ?Peinture origina<strong>le</strong> de Pierre BERTINExposition de Noëldu 1 er au 31 décembre 2009GALERIE CART12, rue Moncey - BesançonÀ compter du 13 décembre, plus qu’une seu<strong>le</strong> liaison al<strong>le</strong>r-retour entreNeuchâtel et Paris par <strong>le</strong> rail au lieu de deux. Les Suisses annoncent lacréation d’une rame de substitution. “Expectative” du maire de Frasne.Prise de court par la décision - unilatéra<strong>le</strong>et inopinée - de Lyria (gestionnaire desT.G.V. franco-suisses) de supprimer unepaire sur deux des liaisons Berne-Paris, la Fédérationdu Transjuralpin (Suisse) décide de monterau front en remplaçant la liaison du trainà grande vitesse par une rame. Ce problèmequi mobilise <strong>le</strong>s élus de Frasne, Pontarlier et laRégion Franche-Comté serait-il résolu grâce àune lumineuse solution de nos voisins helvétiques? Pas si sûr à en croire <strong>le</strong> maire de FrasnePhilippe Alpy, très mesuré“L’opérationpourraitse faire.”face à cette bel<strong>le</strong> annonce. “Jesuis dans l’expectative et jeprends cette information avecpragmatisme. N’ayant pasd’éléments, je peux juste direqu’il y aura un train de moinsentre Frasne et Paris et que <strong>le</strong>problème se posera à hauteurde Dijon” dit ce dernier. Unepaire de T.G.V. ne fera en effetplus de liaison entre Paris etBerne à compter du13 décembre. “<strong>La</strong> faute à unerentabilité trop faib<strong>le</strong>” avaitdéclaré Lyria qui s’était retiréeinopinément, laissant au passage beaucoup devoyageurs à quai, notamment à Pontarlier ouencore à Frasne.Est-on trop pessimiste de ce côté de la frontière? Disons que <strong>le</strong>s élus se veu<strong>le</strong>nt réalistes cartrouver et faire fonctionner une rame de substitutionn’est pas une mince affaire : il fautnotamment du matériel bicourant (tension suisseet française), homologuer ce matériel en Francepour des raisons de sécurité (même s’il l’estdéjà sur la ligne Bâ<strong>le</strong>-Mulhouse), réserver etacheter <strong>le</strong>s sillons, concilier l’horaire avec ladesserte desT.E.R.,répartir <strong>le</strong>s coûts avec contributionde la S.N.C.F. et des C.F.F. (réseau suisse),vu qu’il s’agit de trafic international.Ensuite, il faut passer à la caisse. Et c’est visib<strong>le</strong>mentce point qui coince. Pour une rame desubstitution, la Région devrait débourser800 000 euros (juste <strong>le</strong> train Berne et Frasne) :“C’est même plus que cela” remarque PhilippeAlpy qui se veut prudent car des négociationssont en cours. “L’opération (créer une rame desubstitution) pourrait se faire” conclut-il. Commequoi <strong>le</strong>s Français ne sont pas si pessimistesque cela. ■E.Ch.Ouverture exceptionnel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s dimanches13 et 20 décembre – 14h-19hCART, UN MAGASIN CLIENT ROIUne liaisonen moinspour <strong>le</strong>svoyageursde Frasnese dirigeantvers Dijon.


28 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009FRASNE - LEVIERLEVIERUne vie “presque” norma<strong>le</strong>Le Téléthon commeune vraie libérationDepuis sa naissance, Martine Bul<strong>le</strong> souffre de la maladie de Charcot-Marie-Toothqui se manifeste par des troub<strong>le</strong>s de la marche etune fatigue musculaire récurrente. Témoignage.Martine Bul<strong>le</strong> vit à son rythme et sans jamais se plaindre des dou<strong>le</strong>ursmusculaires qui la tourmentent chaque jour.<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Bul<strong>le</strong> a organisé plusieurs fois des marches à l’occasiondu Téléthon à Levier. Des animations avec des pompiers qui serelayaient parfois pour porter Nicolas, <strong>le</strong> dernier fils de Martine lui aussi atteint de la maladiede Charcot-Marie Tooth.Pour Noël,merci de réserver vos platsavant <strong>le</strong> lundi 21 décembre.Menu à 18€Menu 1Croûte forestièreNoix de cuissot de bicheEcrasé de pommes de terre aux cêpesMenu 2Saumon fumé maisonPavé de boeuf sauce échalotesEcrasé de pommes de terre aux cêpesMenu 3Pavé de saumon à lʼoseil<strong>le</strong>Pavé de boeuf sauce échalotesEcrasé de pommes de terre aux cêpesMenu à 16€Menu 1Mariné de saumon sur pain de mie grilléCoq au vin du juraEcrasé de pommes de terre aux cêpesMenu 2Casso<strong>le</strong>tte de St Jacques aux pimentsEmincé de sanglier sauce grand veneurPommes caramèlisées et fruits rougesMenu 3Pavé de sandre rôti aux fines herbesCuisse de canard confite aux griottesCompotée de marrons et mirepoix de mangueNombreuses possibilitésd'entrées, plats et desserts.Pour la Saint-Sylvestre,merci de réserver vos platsavant <strong>le</strong> lundi 28 décembre.Maison MUSY- Z.A. SOUS LE BOIS III - 25330 AMANCEYTél : 03 81 86 61 65 - Mobi<strong>le</strong> : 06 84 72 56 39 - Fax : 03 81 86 53 43contact@musytraiteur.com - traiteur.musy@aliceadsl.frÀla voir se déplacer certes <strong>le</strong>ntementmais sans difficulté majeure, onpourrait supposer que cette mèrede quatre enfants vit une existencenorma<strong>le</strong> ou presque. Relative facilitéfruit de l’adaptation quotidienne face auhandicap. Car <strong>le</strong> moindre exercice, fut-ilanodin, impose tout de suite quelques précautionsmême si on est loin des contraintessubies par <strong>le</strong>s personnes atteintes de myopathiesplus graves.Après sa première opération à l’âge de 6ans, Martine en subira ensuite plus d’unequinzaine. Les médecins ont mis des annéesavant de trouver l’origine exacte de sa maladieen 1998, à la naissance de son dernierfils Nicolas, lui aussi atteint par la maladiede Charcot-Marie-Tooth T1A. “On ressenttoujours de la fatigue au quotidien. Jen’ai jamais pu faire du sport, de la randonnée.Au quotidien, c’est une gêne perpétuel<strong>le</strong>.Certains matins, je n’ai même pas laforce de casser une ampou<strong>le</strong>”, explique Martine.Son fils Nicolas est aujourd’hui scolariséen 6 ème au collège Saint-Joseph de Levier.Les responsab<strong>le</strong>s de l’établissement fonttout pour lui rendre la vie plus agréab<strong>le</strong>.Ils n’ont pas hésité, par exemp<strong>le</strong>, à transférersa sal<strong>le</strong> de classe au rez-de-chaussée.Exempté de cours de sports, d’heuresd’études, il bénéficie d’un emploi du tempsaménagé qui lui permet de mieux se reposeret de suivre des séances de kiné oud’ergothérapie. “Au collège, il est accompagnéen permanence d’une Auxiliaire de VieScolaire (A.V.S.). L’académie devrait lui prêterprochainement un ordinateur.”<strong>La</strong> famil<strong>le</strong> Bul<strong>le</strong> a participé plusieurs foisau Téléthon. De 2005 à 2007, el<strong>le</strong> organisaitnotamment une grande marche de Parisà Levier ou vice-versa avec l’aide des pompiers.“On a fait ensuite une pause mais onsera présent cette année. Le Téléthon m’afait beaucoup de bien. On ne parlait jamaisde la maladie en famil<strong>le</strong>. C’était presque unsujet tabou. J’ai vécu <strong>le</strong> Téléthon comme unevraie libération, débarrassée de l’angoissedu regard des autres. Pour Nicolas, c’estpareil. Il n’a plus aucune réticence ou hontepar rapport à sa maladie.”Plus fatiguée qu’avant, Martine utilisedepuis deux ans une béquil<strong>le</strong> pour se déplacer.El<strong>le</strong> peut toujours conduire. Bien pratiquepour s’occuper de Nicolas. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong>a éga<strong>le</strong>ment investi dans la constructiond’un pavillon de plain-pied, équipé de portesplus larges et de sanitaires adaptés.Dans l’esprit des gens, <strong>le</strong> handicap physiquese résume souvent aux personnes enfauteuil.Vision compréhensib<strong>le</strong> mais assezréductrice. “On m’interpel<strong>le</strong>parfois quand je stationnesur une place réservée auxhandicapées”, indique Martinequi dénonce l’absencede stationnement adéquatesur la place de la Mairie oudevant <strong>le</strong> cabinet médical àLevier où el<strong>le</strong> réside. Autredétail symptomatique, <strong>le</strong>stapis de sol dans <strong>le</strong>s commerces.Ils sont rarementau niveau des portesd’entrée. Ce qui augmenteen hiver notamment <strong>le</strong>srisques de glissade pour <strong>le</strong>spersonnes avec des béquil<strong>le</strong>s.Cela n’a l’air de rien, maisc’est beaucoup pour <strong>le</strong>s personnesmoins valides. ■F.C.Unepremièreopération àl’âgede 6 ans.ZOOM<strong>La</strong> maladie de Charcot-Marie Tooth 1ALes maladies de Charcot-Marie-Tooth ouC.M.T. regroupent un ensemb<strong>le</strong> de maladiesneurologiques. Il en existe plusieurs typesdont la C.M.T. 1A qui touche Martine depuisson enfance. Plusieurs membres de sa famil<strong>le</strong>dont lʼun de ses fils, Nicolas, souffre de cetteneuropathie héréditaire due à un défaut dela myéline des nerfs périphériques.El<strong>le</strong> se manifeste par des difficultés dʼordrephysique au niveau des membres inférieurset parfois supérieurs : difficultés à courir, àsauter, à tenir en équilibre accroupi, à tenirsur <strong>le</strong>s talons, à écrire. Cette maladie est peuou pas évolutive et nʼa aucune influence surlʼespérance de vie. Les difficultés de marcherpeuvent sʼaggraver avec lʼâge.


MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200929MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONTQuel point commun entre ThierryFuertes, l’ambulancier, etThierry Marguet, l’ingénieuren mécanique ? Hormis <strong>le</strong>sprénoms, pas grand-chose. Sauf qu’ilsse sont retrouvés sur <strong>le</strong> marché del’emploi simultanément ou presque,et avec la même envie de s’extraire dusalariat.Thierry l’ambulancier ne supportaitplus de travail<strong>le</strong>r beaucouppour si peu. Bien au fait des carencesou des besoins de la profession entermes d’équipements et d’accessoires,il a donc préféré s’orienter dans cedomaine en créant sa propre structureen 2008.Avec une vingtaine d’annéesd’expérience dans l’industrie automobi<strong>le</strong>,Thierry l’ingénieur en mécaniquen’a quant à lui pas survécuau changement dedirection chez son dernieremployeur. “À 45ans, c’était <strong>le</strong> momentoujamaisd’entreprendre”,explique-t-il.Et c’est en partageantun même repas de classeà Lièvremont qu’ilsÉconomieIls se reconvertissent dansl’aménagement de véhicu<strong>le</strong>sThierry Fuertes et Thierry Marguet ont créé l’entreprise Coreadisspécialisée dans l’aménagement intérieur et extérieur de véhicu<strong>le</strong>s.ThierryFuertesjoue parfois<strong>le</strong>smannequinspourpromouvoirsesvêtementsprofessionnels.Ils voulaients’extraire dusalariat.ont eu l’idée des’associer en janvier2009. “<strong>La</strong>commune nous amis des locaux àdisposition, <strong>le</strong>temps de lancerl’activité et de trouverun atelier plusapproprié.”Coreadis proposedes solutionsd’aménagement etd’équipement intérieurset extérieurspour <strong>le</strong>svéhicu<strong>le</strong>s professionnelset desecours. “On essaied’avoir la réponsela plus personnaliséepossib<strong>le</strong> pourchaque utilisationen misant sur laqualité et dans <strong>le</strong> respect des normesen vigueur”, précise Thierry Fuertes.Ils effectuent eux-mêmesl’aménagement des véhicu<strong>le</strong>s utilitairesou adaptés au transport des personneshandicapées. Cela va du camionatelierà la pose de ga<strong>le</strong>ries,porte-échel<strong>le</strong>s, barres d’arrimage, attelage,triang<strong>le</strong> et autres éléments designalisation. “On instal<strong>le</strong> <strong>le</strong>s rampesd’accès pour <strong>le</strong>s fauteuils des personnesà mobilité réduite tout comme on peutadapter <strong>le</strong>s postes de conduite en fonctiondu handicap”, souligne ThierryMarguet. Les interventions sur <strong>le</strong>svéhicu<strong>le</strong>s de secours qui relèvent d’unerég<strong>le</strong>mentation très drastique sontréalisées auprès de partenaires européensspécialisés et certifiés. “On a dumal à se positionner sur ces marchés“Onintervientpar exemp<strong>le</strong>sur desvéhicu<strong>le</strong>sutilitaires”,expliqueThierryMarguet,<strong>le</strong> co-gérantde Coreadis.qui fonctionnent souvent sur appelsd’offres. C’est diffici<strong>le</strong> de s’aligner faceà des grands groupes. Les gens regardenttrop <strong>le</strong> prix au détriment de laqualité, de l’ergonomie” constate ThierryFuertes.Coreadis distribue aussi des vêtementsprofessionnels et des équipements desecours. ■F.C.


30<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009SOCIÉTÉEUTHANASIE À BESANÇON : BIENTÔT LA VÉRITÉAprès plusieurs années d’enquête, <strong>le</strong> douloureux dossier lié aux soupçons d’euthanasieactive au C.H.U. de Besançon est sur <strong>le</strong> point de connaître son dénouement. Les deuxexperts médicaux missionnés par <strong>le</strong> juge d’instruction livreront “très bientôt” <strong>le</strong>ursconclusions. Depuis que <strong>le</strong> ministère de la Justice a imposé au procureur de la Républiquede Besançon d’ouvrir une information judiciaire, de nouveaux éléments sont venuscompléter <strong>le</strong> dossier, notamment six nouveaux cas suspects. Après <strong>le</strong> séisme provoquépar <strong>le</strong>s enquêtes successives de la D.R.A.S.S. et de l’inspection généra<strong>le</strong> des affairessocia<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> fonctionnement du service de réanimation chirurgica<strong>le</strong>, la justice a décidéd’al<strong>le</strong>r jusqu’au bout de l’enquête. Le scénario extrême peut aboutir à un jugementdevant la cour d’assises pour “empoisonnement.” Le point sur une affaire ultra-sensib<strong>le</strong>.AFFAIRE 100 000 euros d’expertiseSix nouveaux cas versés au dossierAprès nomination de nouveaux experts médicaux, lapolice judiciaire de Besançon a ajouté six cas douteuxde patients aux 18 déjà examinés.en juil<strong>le</strong>t 2007 qu’une informationjudiciaire pour “empoisonnementde patients en fin de C’estvie” a été ouverte par <strong>le</strong> procureur dela République de Besançon. Cette décision,voulue par <strong>le</strong> ministère de la Justice,faisait suite à plusieurs rapportsémanant des autorités sanitaires loca<strong>le</strong>set régiona<strong>le</strong>s suivies de cinq annéesd’expertise médica<strong>le</strong>.Mais depuis ce mois de juil<strong>le</strong>t 2007,l’affaire a pris une nouvel<strong>le</strong> tournure.Selon <strong>le</strong>s informations recueillies par<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, six nouveauxcas ont été ajoutés aux 18 déjà examinés,de patients ayant subi un acted’euthanasie active ou passive. C’estprécisément <strong>le</strong> 26 février 2008 que cessix dossiers complémentaires ont étésaisis par la police judiciaire de Besançon.Suite à la première expertise qui avaitabouti à supposer 14 cas d’euthanasieactive sur <strong>le</strong>s 18 douteux, la justice adonc décidé de pousser plus loin encoreses investigations. Dès l’ouverturede l’information judiciaire, il s’avèreque plusieurs déclarations de famil<strong>le</strong>sn’avaient pas été prises en compte. Lepremier expert médical, lyonnais, aété dessaisi de l’affaire. Il s’agissait duProfesseur Daniel Malicier, directeurde l’Institut Médico-Légal de Lyon.Le 13 juin 2008, <strong>le</strong> juge d’instructiondemande à deux experts parisiens dereprendre <strong>le</strong> dossier en main : <strong>le</strong> ProfesseurDenis Safran d’une part, chefdu service anesthésie-réanimation àl’hôpital européen Georges-Pompidou(Paris) et <strong>le</strong> Professeur Jean-LouisPourriat, professeur des universitéset praticien hospitalier au Groupementhospitalier universitaire Ouest(Paris). Selon nos informations, certainespièces auraient disparu quand<strong>le</strong> dossier a été transféré de Lyon oùtravaillait <strong>le</strong> premier expert médicalà Paris. Ces contretemps ont repousséencore de quelques mois <strong>le</strong> dénouementde l’enquête. Selon l’un des deuxexperts parisiens, “<strong>le</strong>s conclusions del’enquête seront rendues de façon imminente.”Ce sont donc, non plus 18, mais bien24 dossiers suspects qui ont été soumisà cette doub<strong>le</strong> expertise. À environ2 000 euros l’expertise, <strong>le</strong> ministèrede la Justice consacre près de100 000 euros à ces expertises médica<strong>le</strong>s.Preuve de la lourdeur de la procédureengagée, <strong>le</strong> rapport d’expertisedes deux médecins parisiens avait étépromis pour mars 2009 et <strong>le</strong>s conclusionsdevaient être rendues en juindernier. L’échéance aura donc étérepoussée de près de six mois. “Le rapportn’a pas encore été rendu car c’estune masse considérab<strong>le</strong> de travail”Les cassuspectésd’euthanasieactivepeuvententraînercertainspraticiensdevant<strong>le</strong>s tribunaux.commente <strong>le</strong> P r Safran, soumis pourl’instant à la plus grande réserve surce dossier.Mi-novembre, <strong>le</strong> dossier est toujoursà l’instruction au cabinet du juge bisontinRetail<strong>le</strong>au. C’est lui qui devra déciderdans <strong>le</strong>s toutes prochaines semainesdu dénouement de cette informationjudiciaire pour “empoisonnement.” Unnon-lieu général est une hypothèse.Mais au vu des éléments versés audossier, l’épilogue judiciaire de cettelongue procédure peut se traduire parune convocation de certains praticiensbisontins en correctionnel<strong>le</strong>, voiredevant la cour d’assises si la qualificationd’empoisonnement est retenue.Comme <strong>le</strong> résume un proche de cetteaffaire, “on n’est pas dans la fin de vieconventionnel<strong>le</strong> mais plutôt dans lagestion de lits.” <strong>La</strong> justice finira partrancher. ■J.-F.H.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009SOCIÉTÉ 31RÉTROSPECTIVEMinistère contre procureur10 années d’interrogationsLes faits remontent entre 1998 et 2001 et c’est en 2002 qu’une partiedu personnel soignant met en cause des médecins du service réanimationchirurgica<strong>le</strong> en dénonçant <strong>le</strong>urs pratiques. S’en est suivie unelongue période d’enquêtes et de rapports. Rappel des faits.Comme une thérapie ou un exutoire, unedizaine de personnels soignants du C.H.U.s’étaient livrés longuement début 2003à l’hebdomadaire L’Express. En racontantcomment il <strong>le</strong>ur était devenu de plus en plusdiffici<strong>le</strong> de suivre <strong>le</strong>s prescriptions de certainsmédecins du service de réanimationchirurgica<strong>le</strong> à destination des patients en finde vie. À cette époque et jusqu’à sa destitutionen 2003, c’est Annie Boillot qui était àla tête de ce service où <strong>le</strong>s conflits relationnelsétaient devenus de plus en plus diffici<strong>le</strong>sà gérer. Depuis, cette praticienne a étédestituée de la chefferie, el<strong>le</strong> exerce toujoursnéanmoins au C.H.U. bisontin en tantqu’anesthésiste.C’est à l’automne 2001 que ces personnels,infirmiers pour la plupart,se sont résolus à dénoncer“Accélérationsde fin de vie.”aux autorités sanitaires(D.R.A.S.S. de Franche-Comté),<strong>le</strong>s actes d’euthanasiepratiqués au C.H.U.entre 1998 et 2001. Et c’estsur la base de ces témoignagesconcordants que <strong>le</strong>directeur de la D.R.A.S.S.de l’époque, Jack Alzon, décided’ouvrir une enquête.Début 2002, deux médecinsde la direction régiona<strong>le</strong> desaffaires sanitaires et socia<strong>le</strong>set un médecin de laD.D.A.S.S. mènent l’enquêteau sein même du C.H.U. Minjoz. En avril 2002,ils rendent <strong>le</strong>ur rapport qui par<strong>le</strong>“d’accélérations de fin de vie.”Quelques semaines plus tard, suite à une saisinecommune des ministres de la Santé etde l’Emploi, l’Inspection généra<strong>le</strong> des affairessocia<strong>le</strong>s (I.G.A.S.) lance à son tour une enquêtedont <strong>le</strong>s conclusions seront rendues en septembre2002. Du 22 au 24 mai et du 28 au30 mai, deux inspecteurs se rendent au C.H.U.Leur mission : en savoir plus sur “<strong>le</strong> problèmede fond du fonctionnement de l’anesthésieréanimationchirurgica<strong>le</strong> du C.H.U. de Besançon,existant indépendamment desresponsabilités individuel<strong>le</strong>s mises en causedans ce conflit.”Suite à cela, la D.R.A.S.S. demande à la justicede s’emparer de l’affaire. Le procureurde l’époque, Jean-Pierre Nahon ouvre uneenquête préliminaire. Deux ans plus tard,son successeur, Jean-Yves Coquillat, faitexpertiser <strong>le</strong>s dossiers par un expert lyonnais.“Le procureur informe alors la chancel<strong>le</strong>riequ’il va clore l’affaire. Et c’est <strong>le</strong> ministèrequi ordonne d’ouvrir une informationjudiciaire” raconte une source proche de cedossier.L’information judiciaire est ouverte débutjuil<strong>le</strong>t 2007 et c’est <strong>le</strong> 13 juin 2008 que <strong>le</strong>sdeux experts parisiens sont nommés. Cettelongue période d’investigations est bientôtterminée, après plus de 10 annéesd’interrogations. ■J.-F.H.TRAUMATISME<strong>La</strong> crise née à l’aube des années2000 “a été dévastatrice auplan des relations professionnel<strong>le</strong>s”constate <strong>le</strong> rapport del’I.G.A.S. (inspection généra<strong>le</strong> desaffaires socia<strong>le</strong>s) que nous noussommes procuré.Depuis la nomination du professeurBoillot (remplacée depuispar <strong>le</strong> professeur EmmanuelSamain), la tension grandissanteavait d’ail<strong>le</strong>urs provoqué desdemandes de mutations. “Certainspersonnels infirmiers ontLe service “a récupéré”Le service “réa” a pansé ses plaiesL’affaire avait provoqué un véritab<strong>le</strong> é<strong>le</strong>ctrochoc ausein du service de réanimation chirurgica<strong>le</strong>. L’arrivéed’un nouveau chef de service a remis de l’ordre.demandé à changer de services,d’autres ont même quitté la région,trop marqués par cette affaire”selon une source hospitalièrebisontine. Aujourd’hui, on continueà tout faire pour oublier cettepériode. Aucun personnel soignantn’a d’ail<strong>le</strong>urs souhaitécommenter à visage découvertce sombre épisode. Mais une choseest sûre : <strong>le</strong> service de “réachir”a pansé ses plaies. “Le servicede réanimation a récupéré.Il fonctionne correctement et suitLes services de réanimation chirurgica<strong>le</strong> gèrent<strong>le</strong>s techniques permettant de maintenir en vie unepersonne accidentée ou gravement malade.la rég<strong>le</strong>mentationen vigueur. Il s’estpassé des chosessérieuses dans ceservice, désormaisla justice gère <strong>le</strong>dossier. On attend<strong>le</strong>s conclusions etnous tireronstoutes <strong>le</strong>s conséquencesen tempsvoulu” commentet-onaujourd’huiau C.H.U. Minjoz.LesRenseignementsgénérauxavaientaverti<strong>le</strong> préfet.Les problèmes“d’ordre organisationnel et relationnel”selon <strong>le</strong>s termes del’I.G.A.S. semb<strong>le</strong>nt aujourd’huirésolus. Les problèmes relationnels,selon nos informations,seraient nés de certaines propositionsde l’ancien chef de service,jugées “tendancieuses”, quiauraient poussé “des agents à solliciterla direction de l’hôpital etremettre en cause <strong>le</strong>s systèmes denotation mis en place au sein duservice.” Le personnel a tenu bon.Et c’est “un mouvement de grèveprovoqué par des agents du service”qui a tout déc<strong>le</strong>nché.Les Renseignements générauxauraient averti <strong>le</strong> préfet de cemouvement de grève alors qu’ilétait en déplacement avec JackAlzon,<strong>le</strong> directeur de la D.R.A.S.S.de l’époque, dans <strong>le</strong> même véhicu<strong>le</strong>.Et c’est à l’initiative de laD.R.A.S.S. que la première enquêtea été déc<strong>le</strong>nchée.■J.-F.H.AFFAIRES A SAISIRI 30 2,0 CRDI 140 CHPACK LUXE + GPS+ KIT CARROSSERIE 11000 km10/11/2008.................20990€I X 55 3,0 CRDI V6 249 CHPACK PREMIUM7 PL BVA - 7500 km04/02/2009.................38900€SANTA FE 2,2 CRDI 155 CH4 WD PACK EXECUTIVE7 PL BVA - 10000 km26/12/2007.................29900€SANTA FE 2,2 CRDI155 CH 4 WD PACKEXECUTIVE 7 PL - 15000 km05/02/2007.................26900€SANTA FE 2,2 CRDI155 CH PACK EXECUTIVE5 PL BVA - 11000 km17/11/2008.................30900€I30 CW 1,6 CRDI 115 CHPACK CONFORT 10400 km24/06/2008.................17900€Franche Automobi<strong>le</strong>s renouvel<strong>le</strong> sonstocks de véhicu<strong>le</strong>s de démonstration !GETZ 1,5 CRDI 88CHPACK CONFORT 11000 km19/02/2008...................9590€GETZ 1,5 CRDI 88 CHPACK CLIM 10500 km25/05/2007...................8990€GETZ 1,5 CRDI 88 CHWORLD CUP 15500 km29/05/2007...................8990€I 20 1,4 CRDI 75 CHPACK CONFORT 4500 km08/10/2009.................13890€I 10 1,1 CRDI 75 CHPACK 5000 km12/12/2008...................9990€I 10 1,2 16 V 78PACK CLIM 590 km24/08/2009...................9490€I 30 1,4 ISG BLUE DRIVES&S 1850 km17/07/2009.................13990€VENDU


32 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009VALDAHON - VERCELROUTESÉtalans attend des travaux de sécurisationAprès <strong>le</strong> drame, <strong>le</strong> désarroi et une solutionAvec <strong>le</strong>ur maman, Yohan et Coraline F<strong>le</strong>ury traversent plusde quatre fois par jour la R.N. 57 pour se rendre à l’éco<strong>le</strong>.Alain, <strong>le</strong> père, propose une solution “pour la sécurité de tous.”Dix ans qu’une famil<strong>le</strong> d’Étalans réclame une sécurisation du carrefour de la R.N. 57au lieu-dit “<strong>le</strong>s Essarts” tout en proposant une solution simp<strong>le</strong>. Deux enfants du villageont perdu la vie quelques kilomètres plus loin. Colère d’Alain F<strong>le</strong>ury.Depuis <strong>le</strong> 16 novembre,Étalans est en deuil.Peu après 20 heures,deux enfants du village âgésde 6 et 10 ans ont trouvé lamort dans un accident de laroute sur la R.N. 57 quand lavoiture conduite par <strong>le</strong>ur pèrea été happée par un camion aucroisement de la Nationa<strong>le</strong>avec la Départementa<strong>le</strong> 113.Terrib<strong>le</strong>, ce fait divers a plongéla population dans la tristesseet l’incompréhension sachantque <strong>le</strong>s habitants réclamentdepuis de longue date des aménagementspour gagner en sécurité.Fallait-il ce drame pour quel’État daigne prendre en compte<strong>le</strong>s réclamations des habitantsd’Étalans ? “Nous avons d’autrescroisements dangereux que celuioù s’est produit l’accident”, rappel<strong>le</strong><strong>le</strong> maire Jean-Marie Rousselqui vient d’adresser une <strong>le</strong>ttreau sous-préfet pour lui(re)demander des aménagements.Sur ces croisements “accidentogènes”,il y a celui des “Essarts”qui concerne directement la famil<strong>le</strong>F<strong>le</strong>ury.Depuis décembre 1999, AlainF<strong>le</strong>ury se bat pour une meil<strong>le</strong>uresécurisation. Tous <strong>le</strong>s jours,son épouse traverse au minimumhuit fois la Nationa<strong>le</strong> pourrejoindre <strong>le</strong> centre d’Étalansafin de conduire l’aîné A<strong>le</strong>xandre(11 ans) au car pour 7 h 40 puisplus tard <strong>le</strong>s petits (Yohan etCoraline) qui rejoignent euxl’éco<strong>le</strong> primaire de Fal<strong>le</strong>rans.<strong>La</strong> maman répète <strong>le</strong>s trajetsmidi et soir.En 1999, <strong>le</strong> père de famil<strong>le</strong> avaitdéjà envoyé un courrier au sénateurGeorges Gruillot et à laD.D.E. pour fait état du problème.Il avait reçu une réponsemontrant que la “visibilité”de ce carrefour était de 6secondes (lorsque <strong>le</strong>s voiturestransitent dans <strong>le</strong> sens Besançon- Pontarlier) et neuf secondesdans l’autre. Le résultat est quasimentdans <strong>le</strong>s normes… sauflorsque c’est un camion ou untracteur qui coupe l’axe. “Quandje fais <strong>le</strong>s foins, il m’arrive desortir une quinzaine de fois avecmes machines. Ce n’est pas lorsqu’unenouvel<strong>le</strong> voiture seraencastrée sous un tracteur qu’ilfaudra à nouveau s’inquiéter”lâche l’homme, agriculteur deprofession.Pour éviter un drame semblab<strong>le</strong>à celui qui s’est déroulé <strong>le</strong> moisdernier, Alain F<strong>le</strong>ury proposeune solution simp<strong>le</strong> pour faciliterla vie aux habitants des 7maisons des Essarts mais aussipour la sécurité des automobilistes.Il offre un bout de son champ(qu’il faudrait remblayer) afinqu’une route parallè<strong>le</strong> à la R.N.57 soit créée. Les résidants dulieu-dit pourraient ainsirejoindre <strong>le</strong> pont enjambant laNationa<strong>le</strong> en toute tranquillité.“J’offre une solution qui necoûte pas cher ! Que l’on ne viennepas me dire qu’il n’y a pasd’argent alors que des millionsd’euros ont été investis pour créerun passage à faune (celuid’Orchamps-Vennes).” Le messageest passé. ■E.Ch.SOLIDARITÉ Le programme du TéléthonValdahon rimeavec TéléthonMobilisation à Valdahonoù la vil<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s associationsorganisent unprogramme riche pour ce Téléthon2009. Objectif : récolter <strong>le</strong>plus de dons pour la recherche.Jusquʼau 5 décembre, lʼA.F.M.organise lʼopération “Videz vostiroirs” qui vise à col<strong>le</strong>cter unmaximum de téléphonesmobi<strong>le</strong>s inutilisés. Le bénéficede <strong>le</strong>ur recyclage sera reverséau Téléthon. Point de col<strong>le</strong>cteà la Maison des Services, placedu Général de Gaul<strong>le</strong>.PROGRAMME.● Vendredi 4 décembre- Espace Ménétrier.9h30 à 10 h 30 :Séance de stretching.20 h 30 : Spectac<strong>le</strong> “<strong>le</strong>s Dolipranes”proposé par la CommissionCulture du Valdahon.5 euros pour <strong>le</strong>s plus de 18 ans.● Samedi 5 décembre- Étang de la Lièze9 heures à 17 heures :Animations (action de pêche)par lʼAmica<strong>le</strong> de la Lièze (si lamétéo <strong>le</strong> permet).- Foyer logement15 heures à 17 heures : Tri desbouchons plastiques. Concoursde tarot et jeux de scrabb<strong>le</strong> avecR.L.C.- Court de tennis15 heures à 17 heures :Démonstration de tennis(si la météo <strong>le</strong> permet)- Devant <strong>le</strong> gymnaseÀ partir de 13 h 30 : Marche populairedʼ1 h 30 dans <strong>le</strong> centre duValdahon. Départ pour une randoV.T.T. avec <strong>le</strong> Vélo-Club avecdeux parcours (familial, un sportif).- Gymnase13 h 30 à 18 heures :Vente dʼobjets de Noël.14 heures à 17 heures :Initiation au basket, compétitionet défi avec <strong>le</strong> Karaté Do,démonstrations et initiation avec<strong>le</strong> Judo-Club, parcours dynamiquede gymnastique, défiescalade avec <strong>le</strong>s Tichodromes.Les enfants et <strong>le</strong>s adultes pourrontgrimper (en échange dʼunticket acheté) et <strong>le</strong> club propose“À chaque heure un défi” de10 minutes. Badminton. Expositionet démonstration de trainsminiatures.14 heures à 20 heures : Entraînementsur home-trainer, tennisde tab<strong>le</strong>, manœuvre dessapeurs pompiers (15 heures -16 heures), gym…, dansesÀ partir de 19 heures, repas puisconcert des Galopins.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009ÉCONOMIE 33Des objets pratiqueset fantaisistesL’Atelier desCou<strong>le</strong>urs ouvreses portesdes cou<strong>le</strong>urs vientdʼouvrir ses portes à Pontarlier,au 72, rue de la Répu-LʼAtelierblique, à deux pas de la porteSaint-Pierre. À cette adresse, laclientè<strong>le</strong> trouvera une multitudedʼidées cadeaux originaux pourtous <strong>le</strong>s âges.<strong>La</strong> particularité de cette enseigneindépendante est quʼel<strong>le</strong> est dépositairede la marque Pylônes quipersonnalise de manière fantaisisteet colorée des objets du quotidien.Ici, <strong>le</strong> presse-citron a une allurede soucoupe volante, la râpe àfromage de dame en robe, etlʼarrache-agrafes devient un crota<strong>le</strong>.<strong>La</strong> transformation vaut pour <strong>le</strong>gril<strong>le</strong>-pain, <strong>le</strong> portefeuil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s bijoux,<strong>le</strong> sécateur, <strong>le</strong>s luminaires, etc.Les objets uti<strong>le</strong>s deviennent deséléments de décoration etsʼadressent aux petits et aux grands.Le magasin animé par Lydie a étécréé par Gil<strong>le</strong>s Pourchet. Originairedu Haut-Doubs, <strong>le</strong> commerçantse rapproche de sa région lui qui adéjà installé depuis plusieurs annéeslʼenseigne “Atelier des Cou<strong>le</strong>urs” àBesançon. ■PONTARLIERLe point sur la conjonctureUne embelliepour SchraderL’activité économique retrouve quelques cou<strong>le</strong>urs encette fin d’année, en particulier dans l’automobi<strong>le</strong>.Publi-informationL’esprit chineur embaume l’AtelierMichel Maire ouvreune brocante rueMarpaud à Pontarlieroù il s’adonne aussià la rénovation demeub<strong>le</strong>s dans l’ancienatelier de songrand-père serrurier.L’Atelier3, rue Marpaud - 25300 PONTARLIERTél. : 03 81 49 65 64L’entreprise Schrader employait 520 personnes avant la crise.Meub<strong>le</strong>s, bibelots, objets décoration occupent l’espace brocante.Les souvenirs d’enfancevous rattrapent parfoissans prévenir. “J’avaisenvie de faire revivre cetatelier”, explique <strong>le</strong> petit-filsde Félix Maire qui fut en sontemps un serrurier bien connusur la place pontissalienne.Infirmier de profession,Michel Maire restaure desmeub<strong>le</strong>s depuis plus de 30ans. Simp<strong>le</strong> passion qu’il aperfectionnée au fil du tempsau contact de spécialisteséclairés qui lui ont transmis<strong>le</strong>urs savoir-faire. À ce goûtdu mobilier ancien et contemporains’ajoute éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>plaisir de chiner, de récupérertoutes sortes d’objets uti<strong>le</strong>sou futi<strong>le</strong>s. De quoi se constituerun stock important. Prétextetout trouvé à une reconversionprofessionnel<strong>le</strong> dansla brocante et la rénovationde meub<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s deux activitésexercées désormais àL’Atelier.Ce nouveau commerce pontissaliena ouvert <strong>le</strong>1 er octobre. On y trouve unensemb<strong>le</strong> hétéroclite demeub<strong>le</strong>s, objets de décorationet bibelots : vieux journauxet catalogues, cagesd’oiseaux, réveils, cartab<strong>le</strong>s,casier en bois, petit fourneaupotager, bureau d’écolier,pétrin de boulanger… Autantd’idées cadeaux à l’approchedes fêtes. “Je ne fais pas dedépôt-vente”, souligne MichelMaire.Le magasin proprement ditcommunique avec l’atelier derénovation. Un art exercé entoute modestie par <strong>le</strong> maîtredes lieux qui se propose deremettre en état et d’offrirune seconde jeunesse auxmeub<strong>le</strong>s que vous confierezà l’Atelier. ■Ouvert lundi, vendredi, samediet dimanche : 9 heures à 13 heureset 15 heures à 19 h 30DOLE PAYSAGECréation et entretien des espaces vertsDallage - Pavage - ClôtureTravaux forestiers - Maçonnerie paysagèrePlantation - Engazonnement - TonteTail<strong>le</strong> - Elagagedeneigement3B, Impasse du Levant25270 LEVIERTél. 03 81 49 39 24 - Fax 03 81 49 24 53de choc de la crise se propageencore dans l’industrie.L’onde“Cependant, la situation estmoins mauvaise que prévu” observeÉtienne Boyer, président del’U.I.M.M. du Doubs. Les P.M.E.-P.M.I. franc-comtoises résisteraientdonc dans une conjoncture incertaine.“Nous redoutions que la trésoreriedes entreprises fléchisse tota<strong>le</strong>ment,ce qui aurait eu pour conséquencede faire disparaître une sériede sociétés. El<strong>le</strong>s sont parvenues àprovisionner pour passer <strong>le</strong> cap.Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s commandes repartentet il y a beaucoup de projets.Mais ce qui domine toujours, c’estcette grande incertitude” ajoute-t-il.Le ra<strong>le</strong>ntissement de l’activité se litdans <strong>le</strong>s chiffres du chômage qui augmententencore pour <strong>le</strong>s chômeurs decatégorie A (sans emploi) au moisd’octobre dans la Région (+ 1,7 %) commepartout en France (+ 2,0 %) parrapport à septembre. Sur un an, <strong>le</strong>nombre de demandeurs d’emplois decatégorie A inscrits à Pô<strong>le</strong> Emploi esten hausse de 34,2 % ! Les moins de 25ans et <strong>le</strong>s plus de 50 ans sont <strong>le</strong>s plustouchés. Cette évolution est observéedans <strong>le</strong>s quatre départements à desdegrés divers. C’est dans <strong>le</strong> Doubs(+ 1,4 %) qu’el<strong>le</strong> est la plus faib<strong>le</strong>, etdans <strong>le</strong> Jura qu’el<strong>le</strong> est la plus forte(+ 2,2 %). Les services de Pô<strong>le</strong> Emploiremarquent que <strong>le</strong>s demandeursd’emploi se tournent principa<strong>le</strong>mentvers eux suite à des licenciements économiques(+ 52,9 %).Néanmoins à Pontarlier, une entreprisecomme Schrader confirme la tendanceavancée par l’U.I.M.M. Comparéà 2007, après une baisse de 40 %de son chiffre d’affaires qui dépend à93 % de l’automobi<strong>le</strong>, cette société quiemploie 400 salariés traverse unepériode “d’embellie” analyse Jean-Michel Bolmont, président de SchraderFrance. “Il y a eu une reprise del’activité au mois de juil<strong>le</strong>t. El<strong>le</strong> s’estpoursuivie fortement en septembre,octobre et novembre, au point que nousavons eu recours à l’intérim. Une trentained’intérimaires sont chez Schraderactuel<strong>le</strong>ment.”<strong>La</strong> filia<strong>le</strong> du groupe Tomkins vient depasser trois mois sans encombre.Selon<strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>, cette amélioration estliée à trois facteurs : la reprise deconfiance liée au fait que <strong>le</strong>s médiassont moins pessimistes, la prime à lacasse qui a encouragé la consommation,et <strong>le</strong>s constructeurs automobi<strong>le</strong>squi ont relancé la production aprèsavoir écoulé <strong>le</strong>urs stocks. Cependant,Jean-Michel Bolmont reste prudent.Il n’est pas question pour lui de par<strong>le</strong>rde reprise définitive. “Je m’attendsd’ail<strong>le</strong>urs à une nouvel<strong>le</strong> baisse dès <strong>le</strong>premier trimestre 2010.” Le contextes’améliore mais il est improbab<strong>le</strong> quel’automobi<strong>le</strong> renoue avec une activitééquiva<strong>le</strong>nte à cel<strong>le</strong> de 2007, “une annéehistorique.”L’incertitude de la conjoncture économiquese perçoit aussi au C.F.A.I. àBesançon. Jusqu’à présent,l’établissement de formation auxmétiers de l’industrie pouvait sans difficultésproposer des contratsd’apprentissage à ses étudiants. “Cetteannée, nous n’avons pas eu suffisammentde contrats à proposer auxjeunes. Nous avons donc dû refuserdes dossiers d’inscription” déplore <strong>le</strong>directeur Philippe <strong>La</strong>bouche. Pourtant,un des enjeux de cette crise pour<strong>le</strong>s entreprises est aussi de préserver<strong>le</strong>urs compétences pour qu’el<strong>le</strong>s soientprêtes pour la reprise. Dans une sociétécomme Schrader “qui s’est bien défenduependant la crise”, la direction aprofité des mesures gouvernementa<strong>le</strong>spour envoyer <strong>le</strong> personnel en formationpendant <strong>le</strong>s temps morts. ■T.C.Schrader fabrique des valves pour l’industrie automobi<strong>le</strong>.


34 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009SOCIÉTÉHAUT-DOUBSDébat sur l’adoptionDeux hommes et un couffinTémoignage exclusif du coup<strong>le</strong> homosexuel qui s’est vu refuser unecérémonie pour fêter <strong>le</strong>ur P.A.C.S. à Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c. Sébastien etRégis évoquent <strong>le</strong>ur quotidien, <strong>le</strong>s rancœurs, <strong>le</strong>s rail<strong>le</strong>ries… et <strong>le</strong>urrêve. Celui d’avoir prochainement un enfant. Ils prévoient des’instal<strong>le</strong>r en Espagne pour <strong>le</strong> réaliser.Sébastien et Régis sortentdu si<strong>le</strong>nce. Non paspour s’afficher mais pourmontrer qu’ils formentun coup<strong>le</strong> comme <strong>le</strong>s autres etaussi pour réagir à notre artic<strong>le</strong>paru dans notre précédent numéro,<strong>le</strong>quel évoquait <strong>le</strong>s 10 ansdu P.A.C.S. et <strong>le</strong> refus du mairede Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c de célébrer<strong>le</strong>ur union dans la sal<strong>le</strong>d’honneur. Régis Cachot (25 ans)et Sébastien Demange (32 ans)sont propriétaires d’un salon decoiffure situé au cœur de Vil<strong>le</strong>rs-<strong>le</strong>-<strong>La</strong>c,<strong>le</strong>s deux amoureuxtémoignent. Sans tabous.“Nous netomberonspasl’illégalité.”<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>: Quel a étévotre réaction lorsquela mairie de Vil<strong>le</strong>rs<strong>le</strong>-<strong>La</strong>ca refuséd’organiser une cérémoniecélébrantvotre pacte civil desolidarité (P.A.C.S.) ?Sébastien : Nousétions déçusmême si nousavons compris.Nous avionsdemandé au maire(N.D.L.R. :Jean Bourgeois)la possibilitéd’organiser unecérémonie pourmarquer <strong>le</strong> coup.Dans un courrier,il nous a répondu- après avoirconsulté <strong>le</strong> conseilmunicipal - par la négative. Jepeux comprendre.L.P.P. : Il est effectivement dans sesdroits. Aucune mairie n’est obligéed’organiser une cérémonie dans cecadre.Sébastien : Effectivement, maisc’est la manière de <strong>le</strong> faire quinous dérange : lorsque nousavons fait part de notre volonté,il nous a ri au nez (il soupire).Puis, nous avons eu connaissancede l’artic<strong>le</strong> où il dit “n’êtrepas très chaud à l’idée de célébrerdes P.A.C.S. pour homosexuels.”Cette phrase nouschoque, el<strong>le</strong> est discriminatoire.L.P.P. : Ce P.A.C.S, c’est donc plus qu’unbout de papier pour vous ?Sébastien : Voilà sept ans queRégis et moi sommes ensemb<strong>le</strong>.Nous avons invité 130 personnesau repas pour célébrer notreP.A.C.S. <strong>le</strong> 25 juil<strong>le</strong>t 2009. <strong>La</strong>cérémonie, c’était pour débuterla journée et faire comme uncoup<strong>le</strong> hétérosexuel sachant quenous n’avons pas <strong>le</strong> droit aumariage. Nous avons même tiréun feu d’artifice.Avec ce P.A.C.S.,nous avons <strong>le</strong>s mêmes droitsque <strong>le</strong>s autres et aussi un avantagefinancier, je l’avoue.L.P.P. : Être homosexuel dansune petite vil<strong>le</strong> du Haut-Doubssemb<strong>le</strong> diffici<strong>le</strong>, surtout lorsquel’on tient un commerce (ils sontcoiffeurs). Vous confirmez ?Régis : Oui. On a entendu toutet n’importe quoi. Du sty<strong>le</strong> :“Dans <strong>le</strong>ur salon, ils coiffent avecdes jupettes.”Sébastien : Avoir un commerce,je dis que ça nous aide car notreclientè<strong>le</strong> est super-sympa.L.P.P. : Vous semb<strong>le</strong>z assumer votrehomosexualité. Racontez-nous votrerencontre et <strong>le</strong> jour où vous avez annoncévotre choix à vos proches.Régis : Ma famil<strong>le</strong> a bien réagi.peut-être parce que je ne suispas une “folasse” (rires). Je craignaismon père qui au départne voulait déjà pas que je deviennecoiffeur. Il a fina<strong>le</strong>ment bienaccepté et j’ai été aidé par magrande sœur qui en parlé à mamère. Avec el<strong>le</strong>, j’ai discuté toutela nuit puis j’ai annoncé lanouvel<strong>le</strong> à tous avec perte etfracas. Fina<strong>le</strong>ment, la famil<strong>le</strong> aaccepté.Sébastien : On se souvient toujoursde ce moment ! Je l’aiannoncé tardivement, à l’âge de24 ans, dans un premier tempsà ma mère puis ensuite à toutela famil<strong>le</strong>. Avec Régis, nousnous sommes rencontrés dans<strong>le</strong> salon de coiffure dans <strong>le</strong>quelon travaillait. J’étais son maîtrede stage.L.P.P. : Devient-on ou naît-on avec cetteattirance pour un homme ?Régis : J’ai toujours su que j’étaisgay et que je deviendrai coiffeur(rires).Sébastien : Je suis sorti avecdes fil<strong>le</strong>s pour montrer aux gensque j’étais comme eux. Mais jen’étais pas heureux.L.P.P. : Dans <strong>le</strong> Haut-Doubs, <strong>le</strong>s gaysse cachent-ils pour se rencontrer ? Etque répondez-vous à l’infidélité dumilieu ?Régis : Beaucoup de pères defamil<strong>le</strong> mariés vont voir d’autreshommes. Ils se cachent, sontmalheureux et font d’autres malheureux.Les gays ne sont pasplus infidè<strong>le</strong>s que certainscoup<strong>le</strong>s hétéros. Regardez-nous !Sébastien : Nous ne fréquentonspas trop ce milieu. Les rencontresgays, c’est plutôt Besançonou <strong>La</strong>usanne mais pas trop<strong>le</strong> Haut-Doubs. Sinon, c’est Internet.L.P.P. : Qui d’entre vous deux s’occupedes tâches ménagères ?Régis (rires) : On se partage <strong>le</strong>stâches car nous travaillons <strong>le</strong>sdeux. Sébastien fait plutôt lacuisine et moi <strong>le</strong> reste. Noussommes comme un coup<strong>le</strong> normal: on partage, avec <strong>le</strong> machismeen moins.L.P.P. : <strong>La</strong> finalité d’un coup<strong>le</strong> n’estel<strong>le</strong>pas de fonder une famil<strong>le</strong> ? Aimeriez-vousdevenir papas ?Régis : Oui. Nous avons tout cequ’il faut : la mère-porteuse, <strong>le</strong>sovu<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s spermatozoïdes maisnous n’avons pas la légalité.Sébastien : Les pays européenssont beaucoup plus évolués quenous. En Espagne, pays trèscatholique, <strong>le</strong>s homosexuels peuventse marier, avoir des enfants.Idem en Belgique.L.P.P. : Imaginez-vous tomber dansl’illégalité pour avoir cet enfant tantdésiré ?Sébastien : Non, mais nous ironsà l’étranger pour <strong>le</strong> faire. Notrebut est d’al<strong>le</strong>r travail<strong>le</strong>r et vivreen Espagne. Peut-être dans deuxans. <strong>La</strong> coiffure à l’étranger, c’estcomme la cuisine française : çamarche. En France, noussommes trop taxés. Ce départest un projet familial et professionnel.L.P.P. :Le débat sur l’adoption est relancépar une décision du tribunal administratifde Besançon (lire ci-dessous).Pourquoi tant de difficultés à adopteren France ?Sébastien : C’est terrib<strong>le</strong> à diremais <strong>le</strong>s “homos” sont considéréscomme des pédophi<strong>le</strong>s et jesuis sûr que l’adoption ne se faitpas à cause de ça. Or, personnen’aime plus enfant que nous.Régis : Je m’identifie plutôt commeà une femmequi est stéri<strong>le</strong>.L.P.P. :Une mère porteuse,est-ce la solution?Régis : Il fautune femme quisoit forte psychologiquement!Ma sœur nepourrait pas porterun enfant etnous <strong>le</strong> laisser.Par contre, el<strong>le</strong>n’est pas contreun don d’organeet nous donnerSébastienDemange(debout)et RégisCachot.ses ovocytes(avec <strong>le</strong>s spermatozoïdesdeSébastien) pourque l’on puisseavoir un enfant.Une mère porteuse,c’est peutêtreplus faci<strong>le</strong> car il n’y a riend’el<strong>le</strong>. Les femmes qui font çasont en général très pauvres et<strong>le</strong> font pour l’argent. En moyenne,c’est 15 000 euros. Et encore,on n’est pas certain que çafonctionne et el<strong>le</strong> peut accoucheret garder l’enfant. ■Propos recueillis par E.Ch.Zoom● Ce que dit la loiPour pouvoir adopter un enfant en France, il faut obtenir un agrémentdélivré après évaluation des conditions dʼaccueil de lʼenfant sur <strong>le</strong>splans familial, éducatif et psychologique. Cʼest <strong>le</strong> président du Conseilgénéral, après consultation de la commission dʼagrément du département,qui prend la décision fina<strong>le</strong>. Les personnes ayant obtenulʼagrément (valab<strong>le</strong> cinq ans), peuvent ensuite constituer un dossieren vue de lʼadoption dʼun pupil<strong>le</strong> de lʼÉtat en France ou se tournervers lʼadoption internationa<strong>le</strong> pour accueillir un enfant étranger.● Que change la récente décision de justice ?En enjoignant au Conseil général du Jura de délivrer un agrémentà une femme en coup<strong>le</strong> avec une autre femme, la justice relance<strong>le</strong> débat sur lʼégalité des droits face à lʼadoption, suivant que lʼonest célibataire, marié, hétérosexuel, homosexuel.Le tribunal administratif de Besançon a rappelé ceci : oui, en France,un célibataire (de plus de 28 ans) a <strong>le</strong> droit dʼadopter un enfant.Lʼorientation sexuel<strong>le</strong> ne doit pas être un motif pour refuser lʼagrément.Le tribunal de Besançon se conforme à un arrêt de la Cour européennedes droits de lʼHomme qui a condamné la France pour “discrimination”basée sur lʼorientation sexuel<strong>le</strong>. Le président du Conseilgénéral du Jura, Jean Raquin (Divers droite) aurait pu sʼy tenir. Ilne lʼa pas fait et a été rappelé à lʼordre.● Qui peut changer la loi ?Nicolas Sarkozy est trop attentif à sa majorité pour lui faire ava<strong>le</strong>rlʼadoption par des coup<strong>le</strong>s de même sexe. Nadine Morano et LucChatel ont répété que <strong>le</strong> gouvernement nʼétait pas favorab<strong>le</strong> à unchangement de la loi. <strong>La</strong> gauche est acquise au principe de lʼégalitédes droits. Et se sert de lʼargument de lʼEurope. En Belgique, auDanemark, en Espagne, en Norvège, aux Pays-Bas, en Suède etau Royaume-Uni, <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s de même sexe peuvent adopter desenfants.


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009ÉCONOMIE 35SURENDETTEMENTL’exemp<strong>le</strong> d’Isabel<strong>le</strong>80 000 eurosde dettes à épongerComment rembourser 2 800 euros par mois lorsqu’on en gagne1 400 ? Impossib<strong>le</strong>. C’est quand el<strong>le</strong> s’est retrouvée dans cette impassefinancière qu’Isabel<strong>le</strong> a déposé un dossier de surendettement.Début janvier, Isabel<strong>le</strong>sera en retraite. En2001, après avoir rencontréune assistantesocia<strong>le</strong>, cette Doubiennes’est résolue à déposerson premier dossier de surendettementà la Banque de Francepour tenter d’envisager unesolution à sa situation financièrecatastrophique. “À l’époque,j’avais 80 000 euros de dettes.Je gagnais 1 400 euros par moiset on me demandait d’en rembourser2 800 euros. J’ai voulusortir de cette galère car ce n’étaitplus possib<strong>le</strong>” explique-t-el<strong>le</strong>.Pourtant, cette femme n’a paseu de contentieux avec sa banqueauprès de laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> n’ad’ail<strong>le</strong>urs jamaiscontracté“C’estterminé,je suisvaccinée.”d’emprunt. Si el<strong>le</strong>s’est enfoncéedans <strong>le</strong>s difficultés,c’est en multipliant<strong>le</strong>s crédits“revolving”, 23 autotal pendant plusde vingt ans. <strong>La</strong>plupart du temps, el<strong>le</strong> contractaitun nouveau prêt pour honorer<strong>le</strong> remboursement du précédentqu’el<strong>le</strong> ne pouvait plusassumer. Un piège. Ce mécanismefinancier péril<strong>le</strong>ux, parallè<strong>le</strong>au système bancaire traditionnel,n’a fait qu’aggraver soncas.Depuis son divorce, pendanttoutes ces années, Isabel<strong>le</strong> a toujourscaché ses problèmes à sesquatre enfants qu’el<strong>le</strong> a é<strong>le</strong>vés.El<strong>le</strong> admet même que c’est poureux, “pour qu’ils ne manquentde rien” qu’el<strong>le</strong> a agi ainsi. “Jereconnais ma bêtise aujourd’hui.Je trouve inadmissib<strong>le</strong> que l’onfasse la pub de ces crédits à latélé que vous pouvez obtenir sansavoir à ne fournir aucun justificatif.Cette fois-ci, c’est terminé,je suis vaccinée.”Cela fait huit ans maintenantqu’el<strong>le</strong> tente de s’en sortir, depuisque la Banque de France lui aadressé un Plan de RétablissementPersonnel (P.R.P.) pourapurer sa dette. “Les mensualitéssont de 281 euros par mois.Mais il me reste encore61 000 euros à rembourser”explique Isabel<strong>le</strong>.L’Union Départementa<strong>le</strong> desAssociations Familia<strong>le</strong>s(U.D.A.F.) accompagne de façonrécurrente des personnes enproie à des problèmes financiers.D’ail<strong>le</strong>urs, cet organismeenregistre une augmentationdu nombre de sollicitations.“L’année dernière, à la date du15 septembre 2008, nous avionsmonté 75 dossiers de surendettement.Au 15 septembre 2009,BernardGaulard,présidentde l’U.D.A.F.,aide <strong>le</strong>spersonnes àmonter <strong>le</strong>urdossier desurendettement.nous étions à 133” observe BernardGaulard, président del’U.D.A.F. C’est une des conséquencesde la dégradation de laconjoncture économique. Maisce n’est pas la seu<strong>le</strong>. “Le chômage,même s’il n’est que partielpour certaines personnes, estune explication. Les coup<strong>le</strong>s quise séparent, <strong>le</strong>s décès en sontd’autres aussi fréquentes.”Tous <strong>le</strong>s profils sociaux se serrentsur <strong>le</strong> banc des surendettés.“J’ai <strong>le</strong> cas d’une famil<strong>le</strong> quigagne plus de 4 700 euros derevenus mensuels et qui a150 000 euros de dettes. Ce n’estque du crédit “revolving”. Cespersonnes doivent rembourserprès de 8 000 euros par mois”ajoute Bernard Gaulard. ■T.C.Bel<strong>le</strong> Rive Automobi<strong>le</strong>s - Tél. : 03 81 46 26 00ZAC des Grands Planchants 6 rue Donnet Zedel - 25300 PONTARLIER+ 21 % dans <strong>le</strong> DoubsLe nombre deménages surendettésaugmente encoreC’est une des conséquences de la dégradationdu marché de l’emploi en Franche-Comté, où<strong>le</strong> nombre de dossiers de surendettement augmentedans <strong>le</strong>s quatre départements.Pour <strong>le</strong>s neuf premiers mois de lʼannée, la Banque deFrance a enregistré une augmentation de 21 % du nombrede dossiers de surendettement dans <strong>le</strong> Doubs par rapportà 2008. Dans ce département, ce sont donc 1 300 dossiersqui ont été déposés.<strong>La</strong> hausse est généra<strong>le</strong> sur lʼensemb<strong>le</strong> du territoire franc-comtoisoù el<strong>le</strong> atteint 20 % alors que la moyenne nationa<strong>le</strong> est de 17,6 %.Dans <strong>le</strong> Jura, la progression est de 20 %. El<strong>le</strong> est de 5 % en Haute-Saône,mais de 40 % dans <strong>le</strong> Territoire-de-Belfort. “Cette situationcorrespond à une dégradation du marché de l’emploi. C’estla fin des missions intérims, on retrouve des gens+ 20 % enFranche-Comté.dont <strong>le</strong> niveau de ressources a baissé” expliquePatrick Bernard, directeur régional de la Banque deFrance. Résultat, de janvier à septembre, 3 030 dossiersde surendettement ont été déposés.Tous font lʼobjet dʼun examen de la commission desurendettement qui met en place un plan dʼapurementde la dette. <strong>La</strong> procédure la plus grave, qui est aussila plus rare, est la procédure de rétablissementpersonnel (P.R.P.). “El<strong>le</strong> s’applique aux situations<strong>le</strong>s plus diffici<strong>le</strong>s. Il s’agit de personnes qui ne peuventpas rembourser <strong>le</strong>urs dettes et qui risquent dene jamais pouvoir y faire face” ajoute Patrick Bernard.<strong>La</strong> P.R.P. se solde par lʼeffacement de la dette,après que <strong>le</strong>s actifs (des biens), sʼil y en a, aientété liquidés. Après examen de la commission desurendettement, cʼest un juge qui va traiter <strong>le</strong> dossierde procédure de rétablissement personnel. ■


<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009LA PAGE DU FRONTALIER 37Assurance santé STRASBOURGEOISEDevis en lignewww.frontalier.infoSOCIÉTÉ<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : EnFrance, <strong>le</strong> sujet est encoretabou. Comprenez-vous quenous puissions comparerl’assistance sexuel<strong>le</strong> à de la prostitution?CatherineAgthe : Il faut comprendreque <strong>le</strong> contexte est différent. <strong>La</strong>Suisse est un pays où la prostitutionest léga<strong>le</strong>. À partir de là,il n’y a pas de problème avec <strong>le</strong>principe d’assistance sexuel<strong>le</strong>.En Suisse, <strong>le</strong>s assistants sexuelssont assimilés à des prostitués,mais ça ne <strong>le</strong>ur pose aucun problème.L.P.P. : Qu’est-ce qui vous a poussé àformer des personnesà l’assistance sexuel<strong>le</strong>pour des personneshandicapées ?C.A. : Nous parlonsde personnes ensituation de handicapet pas dehandicapés. Ils’agit d’abordd’hommes et defemmes. À partirdu moment oùnous changeonsnotre approchevis-à-vis de cesCatherine Agthe“L’assistance sexuel<strong>le</strong> estune réponse parmi d’autres”C’est pour que <strong>le</strong>s personnes en situation de handicap puissentrompre avec un désert de sensualité, que Catherine Agthe, sexopédagoguea Genève, a mis en place une formation d’assistancesexuel<strong>le</strong>. Dix assistants sexuels, six femmes et quatre hommes, ontété formés pendant un an et offrent désormais un service charnel.“Réticencesdans <strong>le</strong>scantonssuissesfrancophones.”personnes, on peut considérerqu’el<strong>le</strong>s peuvent el<strong>le</strong>s aussi, commechacun d’entre nous, avoirdes besoins affectifs, intimes etsexuels. L’assistance sexuel<strong>le</strong>est une réponse parmi d’autresà ces besoins et s’adresse uniquementaux personnes qui <strong>le</strong>souhaitent. Mais il ne s’agit enaucun cas d’une suppléance àune relation amoureuse. Ce serviceest adapté à une personneen situation de désert de sensualité.L’assistant sexuel val’accompagner pendant une heureminimum (150 francs suissespour une heure).L.P.P. : Comment avez-vous recruté <strong>le</strong>sassistants sexuels ?C.A. : Au départ, une quarantainede candidats ont déposé undossier agrémenté notammentd’un extrait du casier judiciaireet d’une <strong>le</strong>ttre de motivation.À la suite d’entretiens, nous enavons retenu douze (N.D.L.R. :deux personnes ont abandonné).Les assistants qui ont entre35 et 55 ans, ont été sé<strong>le</strong>ctionnésde manière drastique poursuivre cette formation atypiqueet exigeante qui a duré un an(300 heures). Les cours abordaient<strong>le</strong> champ juridique,éthique, la connaissance deshandicaps. Il n’est pas exigé deces assistants qu’ils soient aptesà tout offrir jusqu’à la pénétration.L’approche est d’abord sensuel<strong>le</strong>.Néanmoins, nous avonsdemandé aux dix assistants, sicertains étaient prêts à al<strong>le</strong>r audelàtout en sachant que 90 %des demandes qui nous sontfaites de la part de personnesen situation de handicap ne souhaitentpas un passage à l’actesexuel avec pénétration. Nousavons reçu la demande d’unepersonne qui voulait juste unefois sentir <strong>le</strong> corps d’un hommeà côté d’el<strong>le</strong>, qui ne porte pas dejugement sur son corps dysmorphique.L.P.P. : Les assistants sexuels viventexclusivement de cette activité ?C.A. : Non, cela fait aussi partiede nos exigences. <strong>La</strong> personnedoit justifier d’un emploi.L’assistance n’est qu’une formed’activité accessoire. C’est trèsimportant qu’el<strong>le</strong> soit autonomefinancièrement.ÉTUDEL.P.P. : Comment parvenez-vous à évaluer<strong>le</strong> désir de personnes handicapéesqui n’arrivent peut-être pas à <strong>le</strong>formu<strong>le</strong>r ?C.A. : Des personnes qui ont unhandicap physique nous appel<strong>le</strong>ntpour exprimer <strong>le</strong>urs besoins.C’est plus comp<strong>le</strong>xe en effet pour<strong>le</strong>s personnes atteintes d’un handicapmental ou psychique. <strong>La</strong>personne ne peut pas toujoursexprimer ses besoins. Dans cecas, c’est sur la base d’observationque <strong>le</strong>s services d’un assistantsexuel peuvent être proposés.Une personne qui va toucher <strong>le</strong>séducateurs et <strong>le</strong>s éducatrices,qui aura des gestesd’automutilation de son sexe,nous pouvons apporter uneréponse. Mais il faut toujoursau préalab<strong>le</strong> une <strong>le</strong>cture et undécryptage précis des besoins.L.P.P. : <strong>La</strong> formation s’est terminée enjuin. À quel<strong>le</strong>s réactions avez-vous étéconfrontée ?C.A. : Les réactions sont diverses.ObservatoireCatherine Agthe préside l’association S.E.H.P. (sexualité et handicaps pluriels)qui a organisé la formation des assistants sexuels.C’est un sujet qui reste taboucar il touche à l’intime et au handicap.Les premières assistancessont positives. Il y a toujoursdes petits problèmes de lieu pourorganiser ces rendez-vousintimes. Ils se dérou<strong>le</strong>nt parfoisau domici<strong>le</strong> de la personne ensituation de handicap, à l’hôtel,voire au sein des structuresd’accueil qui sont parfois réticentes.L.P.P. : Il vous a fallu du temps pourmettre en place cette formation. Àquel<strong>le</strong>s difficultés avez-vous étéconfrontée ?C.A. : Je rappel<strong>le</strong> tout d’abordqu’en Al<strong>le</strong>magne et en Hollande,<strong>le</strong> principe d’assistancesexuel<strong>le</strong> existe depuis vingt ans.En Suisse Alémanique, deux formationsont été mises en placedepuis 2001. C’est la premièreen Suisse Romande. Il y a toujoursdes réticences dans <strong>le</strong>scantons suisses francophonesinfluencés par <strong>le</strong> catholicisme.Cependant,Vaud et Genève sontouverts, ce sont des cantons plusurbains aussi.L.P.P. : Vous avez été amenée à participerà plusieurs débats en Francepour évoquer <strong>le</strong> sujet. L’idée chemineen France ?C.A. : J’ai été invitée en 2005 auxpremiers états généraux du handicap,L’association des paralysésde France m’a fait venir pouren par<strong>le</strong>r. Il y a un début deréf<strong>le</strong>xion. Les associations depersonnes qui ont un handicapphysique y réfléchissent. Ledébat est ouvert en France, mais<strong>le</strong> pas n’a pas encore été franchi.■Propos recueillis par T.C.Renseignements :www.sehp-suisse.chLes salaires des frontalierssupérieurs de 50 %Un frontalier est en moyenne payé 50 % de plus qu’un salarié franc-comtois. Mais c’estsans compter <strong>le</strong>s déplacements et <strong>le</strong>s assurances-maladie complémentaires.23,20 eurosde l’heuredans <strong>le</strong>cantonde Vaud.Le dynamique Observatoire StatistiqueTransfrontalier de l’ArcJurassien (O.S.T.A.J.) vient delivrer une nouvel<strong>le</strong> étude consacréeà la comparaison des salaires entrela Franche-Comté et l’Arc jurassiensuisse. Il ressort notamment de cetteenquête que <strong>le</strong> salaire d’un frontalierest en moyenne 50 % plus importantque celui d’un salarié en Franche-Comté.Exemp<strong>le</strong> : <strong>le</strong> salaire horaire brutdes salariés travaillant dans <strong>le</strong> Doubss’élève à 14,50 euros, contre 22,50 pourun salarié travaillant dans <strong>le</strong> cantonde Neuchâtel, et 23,20 pour un salariédu canton de Vaud. Ceci dit, <strong>le</strong>s statisticiensmodèrent <strong>le</strong> propos : “Comparer<strong>le</strong> revenu disponib<strong>le</strong> des frontaliersavec celui des salariés franc-comtoisnécessite la prise en compte deparamètres supplémentairesdiffici<strong>le</strong>ment mesurab<strong>le</strong>s,tels que <strong>le</strong> coût desdéplacements, la nécessitéde prendre une assurance-maladiecomplémentaire,etc.”Autre constat del’O.S.T.A.J. : quel que soit<strong>le</strong> secteur d’activité (saufdans la chimie parexemp<strong>le</strong>), <strong>le</strong> salaire horairebrut d’un frontalier reste inférieurà celui d’un travail<strong>le</strong>ur suisse, mais ladifférence est néanmoins faib<strong>le</strong>.En outre, “<strong>le</strong>s frontaliers ne travail<strong>le</strong>ntpas nécessairement dans <strong>le</strong>s secteursqui versent <strong>le</strong>s salaires <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés”ajoute l’observatoire.Ainsi, environ untiers d’entre eux occupe un emploi dansla fabrication d’équipements é<strong>le</strong>ctriqueset é<strong>le</strong>ctroniques (activité comprenantnotamment l’horlogerie). Le secteur ducommerce et de la réparation rassemb<strong>le</strong>environ 15 % des frontaliers, <strong>le</strong>s servicesaux entreprises 12 %. ■J.-F.H.


38 LA PAGE DE L’ARTISAN<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009BONNEVAUXAtelier à domici<strong>le</strong>Le motardréparateur de motosPilote amateur et mécanicien, Stéphane Dutour a ouvertà Bonnevaux Slider Motos, entreprise spécialisée dansl’entretien et la réparation de motos et de quads.Quand il y en a pour deux, il y en a pourtrois. C’est du moins <strong>le</strong> sentiment de cenouvel artisan. “Il existe seu<strong>le</strong>ment deuxconcessions motos sur <strong>le</strong> secteur de Pontarlier,je pense qu’il y a de la place pourun troisième professionnel”, estime StéphaneDutour qui s’est installé dans la commune deBonnevaux.Originaire de Pontarlier, il a d’abord effectué sonapprentissage en mécanique moto dans la capita<strong>le</strong>du Haut-Doubs. Diplôme en poche, directionla Suisse où il a travaillé presque une dizained’années dans une concession Honda. Cetteexpérience qui lui a permis d’apprendre <strong>le</strong> métiers’est soldée par un licenciement. Suite à quoi ila saisi l’opportunité de se mettre à son compte.De son passage helvétique, il a gardé <strong>le</strong> goût dela propreté. Pas la moindre goutte d’hui<strong>le</strong> neréchappe de son atelier aménagé au sous-sol deson pavillon situé à Bonnevaux. Slider Motosn’est pas une concession officiel<strong>le</strong>. Même s’il maîtrisebien <strong>le</strong>s “Honda”, Stéphane entretient etrépare toutes <strong>le</strong>s marques de motos et de quads.Bien connu dans <strong>le</strong> petit monde la moto, ce compétiteurdispute régulièrement des courses decôte en championnat de France comme ce fut <strong>le</strong>cas l’été dernier à Vil<strong>le</strong>rs-sous-Chalamont. Iladhère au Racing Moto Club qui rassemb<strong>le</strong> unequarantaine d’amateurs adeptes des virées surroutes et sur circuits. Il y retrouve d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>sdeux concessionnaires pontissaliens avec qui ilfonctionne en bonne entente.Habitué à mettre au point ses propres machinesde course, il propose cette compétence dans sesactivités professionnel<strong>le</strong>s. L’opération consisteà adapter <strong>le</strong>s motos standards en configurationcircuit. “Il s’agit d’une préparation à la carte. Oninstal<strong>le</strong> par exemp<strong>le</strong> des carénages en fibre pluslégers et moins chers à changer en cas de chute.”Si tout est possib<strong>le</strong> dans l’amélioration des performances,<strong>le</strong> mécano apporte aussi ses conseilsde bon sens. “À quoi bon songer à augmenter lapuissance quand on n’est pas encore en mesured’exploiter tout <strong>le</strong> potentiel de sa moto. C’est souventplus pertinent d’avoir une moto saine et çacoûte moins cher.” <strong>La</strong> pratique de la moto s’estprolongée de façon inhabituel<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> Haut-Doubs grâce aux conditions météo particulièrementpropices. Bel<strong>le</strong> aubaine pour Stéphane quiRéparateurtoutesmarques,StéphaneDutourtransformeaussi <strong>le</strong>smotos enconfigurationcircuit.n’a pratiquement pas touché terre depuis sonlancement. Il joue aussi la carte du service deproximité vis-à-vis des automobilistes du secteur.“Je ne fais pas de mécanique auto mais jecommercialise et je monte des pneus auto.” Bonà savoir à l’approche de l’hiver. ■F.C.DoubsCONTACT21 rue de la Préfecture BESANCONTél : 03 81 21 35 35<strong>La</strong> CMA accompagne <strong>le</strong>s artisansà toute <strong>le</strong>s étapes de la vie de <strong>le</strong>urentreprise (création ou reprise,développement, transmission)PETITES ANNONCES//....APPRENTISSAGE...//CAP MENUISIER A FERTANSAPPRENTI COUTURIERE A MAICHECAP OU BP FLEURISTE A ORCHAMPS VENNESMC OU BTP PATIISIER OUCAP CHOCOLATIER A ORCHAMPS VENNESCAP OU BP MENUISIER INSTALLATEUROU METALLIER A ETALANSBP MENUISIER OU BAC PRO TECHNICIENCONSTRUCTEUR BOIS A MONTLEBONBP ESTHETIQUE AU RUSSEY//....EMPLOI...//CARROSSIER ET UN PEINTRE AUTOMOBILE APIERREFONTAINE LES VARANSavec <strong>le</strong> CAP et un an d’expérience minimum.CDD en vue de CDI.CARROSSIER PEINTRE AUX FINSFLEURISTE A ORCHAMPS VENNESconfirmée pour un poste à 17 à 20h par semaineMENUISIER CHARPENTIER A ETALANSMENUISIER A CHARMOILLESALARIE D’UN PRESSING A VALDAHON expérienceen couture pour mars 2010 CDD en vue de CDI.//....ENTREPRISES...//ELECTRICITE GENERALE + CHAUFFAGE + ALARME + DOMOTIQUE : A céder causeretraite - Clientè<strong>le</strong> professionnel<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> - carnet de commande p<strong>le</strong>in pour <strong>le</strong>s 12 prochainsmois - 3 actifs temps p<strong>le</strong>in - Chiffre d'affaires 2008 HT : 241 K€ - Pas de locala reprendre - Prix à débattre - comptez environ 7000€ pour acquérir <strong>le</strong> Stock -Accompagnement du repreneur - 25/091/029FONDS DE MECANIQUE AUTO ET AGRICOLE DANS LE HAUT DOUBSCet artisan s’apprête à vendre son affaire pour cause de retraite. Il est installé dans <strong>le</strong>Haut Doubs en milieu rural.Il dispose d’une clientè<strong>le</strong> de particuliers et de professionnelslocaux -3 actifs à Prix : 235.000 € - Possibilité de développer davantage la motocultureAccompagnement du repreneur - 25/091/040SALON DE COIFFURE MIXTE A PONTARLIERCet artisan cède fonds cause retraite à Pontarlier proche parking à 20m de rue principa<strong>le</strong>- Chiffre d'affaires HT : 30 000 € - Loyer : 630 € charges comprises pour localcommercial de 35 m² + grandes dépendances- Prix à débattre - Accompagnement durepreneur 25/061/124SALON DE COIFFURE EN MILIEU RURAL DANS LE DOUBSCoiffure : C?de cause déménagement salon de coiffure mixte situé en campagne -Client?<strong>le</strong> fid?<strong>le</strong> - 12 ans d'activité - Local 65m2 refait à neuf en 2009 - Possibilité delogement attenant de 110m2 - pas de salarié - Activité à développer - Loyer270€/mois - Prix de vente 30000€ à débattre - 25/091/055CMA25 Hélène Varisco : 03 81 21 35 35MAGASINS DE FLEURS DANS LE HAUT DOUBS : Cède cause santé activité de f<strong>le</strong>uriste2 fonds situés dans <strong>le</strong> Haut-Doubs - 90 000€ l’un et 140 000€ pour <strong>le</strong>s 2 fonds. Clientè<strong>le</strong>particulière 100% loca<strong>le</strong> - 1 actif - Accompagnement du repreneur - 25/091/037IMMATRICULATIONS SEPTEMBRE 2009Extrait du Répertoire des Métiers - Haut DoubsAMANCEYEBENISTERIE KOCHEM - Gérant :KOCHEM Dominique - Ebénisterie,restauration de meub<strong>le</strong>s - FLAGEYLEVIERSARL NUMATEX - Gérants : MAS-SON Hervé et Léo - Impression numérique,fabrication de signalisationintérieure et extérieure, d'enseigneslumineuses et non lumineuses, destores, marquage de véhicu<strong>le</strong>s -FRASNESARL GEOTECHNIQUE CONSULTING(EN ABREGE GEOCONSULTING) -Gérant : GUIGNAUD <strong>La</strong>urent -Vérinage dans <strong>le</strong> domaine de la géotechnique- LEVIERMAICHEEURL CHAUFECO C. JOLY - Gérant :JOLY Christophe – Chauffage, sanitaire,climatisation, ventilation, ramonage,plomberie et toutes activitéss'y attachant, toutes opérations dusecond oeuvre en bâtiment - BEL-<strong>La</strong> CMA invite tous <strong>le</strong>s artisans à demander<strong>le</strong> kit gratuit de communication (autocollantsA b<strong>le</strong>u pour vitrines et pour véhicu<strong>le</strong>s,cartes de promotion pour <strong>le</strong>sclients…). Pour obtenir la qualité Artisan,<strong>le</strong> professionnel doit justifier d’un diplômede niveau V (CAP) ou bien de six annéesd’immatriculation de son entreprise auRépertoire de Métiers. Le but : affirmer<strong>le</strong>ur identité artisana<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s aider à sedémarquer de la concurrence.Les kits sont à retirer à l’accueil de la CMABesançon et MontbéliardLEHERBEVous avez un projet de développement, ou encoredes difficultés de trésorerie, pensez à consulter <strong>le</strong>sconseil<strong>le</strong>rs économiques de la CMA. <strong>La</strong> CMA organisedes permanences gratuites confidentiel<strong>le</strong>sSARL MAX BIJOUX - Gérant : JEAM-BRUN Robert - Fabrication de bijouxfantaisie ou tout artic<strong>le</strong> notammentmétallique à finalité décorative ouà porter - MAICHEPONTARLIERSARL ETABLISSEMENTS LARESCHECHRISTIAN - Gérant : LARESCHE Sylvain- Réparation de tous véhicu<strong>le</strong>set matériels, travaux publics, <strong>le</strong>vage- MALBUISSONHALTE HAIR NATTE TIFS - LEFEVREMagali - Salon de coiffure, pose defaux ong<strong>le</strong>s - LA RIVIERE-DRUGEONLA BEAUTE DANS L'HAIR - CHEVA-LIER Aline - Coiffure mixte - PON-TARLIERL'ATELIER - MAIRE Michel - Rénovationde mobilier - PONTARLIERMONTBENOITROLANDO CHAUFFAGE SANITAIREET ENTRETIEN - ROLANDO Nicolas– Chauffage, sanitaire et entretien- LA CHAUXCONSEILS AUX ENTREPRISESMORTEAUSARL SAUGET PERE ET FILS - Gérant :SAUGET Michel -Travaux de menuiserie, couverture,charpente et toutes activités dubâtiment réalisab<strong>le</strong>s en bois, conception,fabrication, pose de tous typesde structures - VILLERS LE LACPIERREFONTAINE LES VARANSSARL POLILUXE - Gérant : LECHINELudovic – Polissage, avivage, satinage,butelage, décoration de piècesd'horlogerie et assimilés, à titreaccessoire usinage, décol<strong>le</strong>tage demétaux - ORCHAMPS VENNESVERCEL VILLEDIEU LE CAMPSARL FOURNIL DU DAHON - Gérant: PHARIZAT Martin - Fabrication deboulangerie, pâtisserie, viennoiserie,sandwicherie à emporter, confiserie,plats à emporter - VALDAHONEMPLOI : CONFIEZ-NOUS VOS OFFRES !Vous recrutez un salarié ou un apprenti, la CMA peut vous aider. Transmettez vos offres par téléphoneou par fax. <strong>La</strong> CMA se chargera de <strong>le</strong>s diffuser aux missions loca<strong>le</strong>s, au Pô<strong>le</strong> Emploi etaux médias partenaires (radios France B<strong>le</strong>u et RCF Besançon et journaux). Diffusion éga<strong>le</strong>mentsur <strong>le</strong> site www.artisan-comtois.com. Un service gratuit de la CMA. Alors, profitez-en !AFFICHEZ VOTRE A !- Besançon tous <strong>le</strong>s jours sur rendez-vous- Notaire lundi 7 décembre après-midi à BesançonInscription préalab<strong>le</strong> au 03 81 21 35 35CRÉATION, REPRISEOU AUTO-ENTREPRISEL’ARTISANATÀ LA TV !<strong>La</strong> nouvel<strong>le</strong> campagne del’Artisanat, première entreprisede France, a été lancéeen septembre dernier avecun spot diffusé à la TV. Le slogan: Pour vous, l’Artisanatinvente chaque jour.L'artisanat a créé une WebTV, baptisée tv.artisanat.info,sur laquel<strong>le</strong> près de cent cinquanteportraits d'artisanssont diffusés.<strong>La</strong> CMA du Doubs invite tous <strong>le</strong>s porteurs de projets :- Séances d’infos gratuites à Besançonlundi 7 décembre de 9 à 12h : devenir artisanlundi 7 décembre de 13h30 à 15h30 : devenir autoentrepreneur- Permanences gratuites sur rendez-vous ou par téléphoneavec un conseil<strong>le</strong>r économique dans <strong>le</strong>s 48 h suivant votre demande.- Stages de Préparation à l’installation(formation 30h obligatoire avant d’immatricu<strong>le</strong>r son entreprise)du 14 au 18 décembre à Besançon


Mensuel d’information des cantons deMontbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,Vercel et du Jura voisinp. 3640 <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009AGENDATÉLÉTHONLES 4 ET 5 DÉCEMBRE<strong>La</strong> solidarité est la force du TéléthonLe Téléthon est désormais ancré dans <strong>le</strong>Les 4 et 5 décembre, pendant30 heures, <strong>le</strong> cœur du “10 heures du loto” à la sal<strong>le</strong> desponctuer <strong>le</strong>s 30 heures dont <strong>le</strong>sHaut-Doubs pontissalien où la générosité ne Téléthon va battre à Pontarlier,Capucins. Plusieurs fils rougesà l’Espace René Pourny. sont prévus comme <strong>le</strong> montagese dément pas pour lutter contre la maladie. Cette année, c’est là que se dérou<strong>le</strong>rade cabanons de jardin par <strong>le</strong>sla grande fête de la solida-rité dont l’objectif est de récolterdes fonds qui seront reversés àl’A.F.M. en vue de financer desprogrammes de recherche sur <strong>le</strong>smaladies génétiques. En 2008,alors que <strong>le</strong> Téléthon se déroulaità Vuil<strong>le</strong>cin, <strong>le</strong> bilan financier desmanifestations organisées danstoutes <strong>le</strong>s communes de la Communautéde Communes du <strong>La</strong>rmont,“nous a permis de reverserCompagnons du Téléthon, du tennisde tab<strong>le</strong>, du vélo en sal<strong>le</strong>, desparcours de course à pied. Tous<strong>le</strong>s villages de la Communautéde Communes du <strong>La</strong>rmont aurontéga<strong>le</strong>ment chacun <strong>le</strong>ur stand.L’association Apach’Évasion quiaccompagne <strong>le</strong>s personnes à mobilitéréduite sur des parcours sportifsva re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> défi de faire <strong>le</strong>tour du Doubs, soit une distancede 150 km à parcourir !à l’A.F.M. la somme de Le Téléthon 2009 est parrainé62 000 euros” se félicite Gil<strong>le</strong>sPanza, président des Compagnonspar Clémence, une petite fil<strong>le</strong> de6 ans atteinte d’une maladie génétique.C’est aussi pourSolidaires Contre la Maladie, qui“<strong>La</strong>coordonne <strong>le</strong> Téléthon sur ce territoire.somme de fédère <strong>le</strong>s énergies.el<strong>le</strong> que Gil<strong>le</strong>s PanzaL’édition 2009 s’annonce bien. Les 62 000 “Nous avons la pêche,festivités débuteront <strong>le</strong> vendredila vocation et la volontéde faire. Nous quisoir à 18 h 30 par un défilé qui euros.”partira des Augustins pouravons la chance<strong>La</strong> force T est en marche.rejoindre l’Espace Pourny. Il yaura des chevaux, des musiques,des groupes folkloriques, et mêmeun char transportant une trentained’enfants, tracté par unequarantaine de rugbymen.Plusieurs animations sportives,culturel<strong>le</strong>s, musica<strong>le</strong>s viendrontd’avoir un peu de santé,nous sommes animéspar ce combat delutte contre la maladiequ’on mène depuisdouze ans.” <strong>La</strong> solidaritéest la force duTéléthon. ■Le village aux 2 000 étoi<strong>le</strong>sLe village aux 2 000 étoi<strong>le</strong>s est un conte de Noëlqui transporte <strong>le</strong> public de tous âges dans un petitvillage où se mê<strong>le</strong>nt l’amitié, la tolérance, <strong>le</strong> bonheuret la joie entre <strong>le</strong>s différents personnages.Ce spectac<strong>le</strong> se dérou<strong>le</strong> sur la place dʼun village dans desdécors de toute beauté : un cha<strong>le</strong>t, une ferme, une petitegrange et de multip<strong>le</strong>s objets qui rappel<strong>le</strong>nt la vie dʼantan. Il y amême des chèvres et des lapins vivants. Lili et Pierre, deux jeunesenfants complètement démunis, arrivent sur cette place <strong>le</strong> soir àla recherche dʼun abri pour passer la nuit. Le cha<strong>le</strong>t est abandonnéet ils décident de faire du feu dans la cheminée et dʼy passerla nuit. À <strong>le</strong>ur réveil, ils font la connaissance de différents personnages,des animaux comme la pou<strong>le</strong>, la chouette, un coup<strong>le</strong>de souris, <strong>le</strong> renard, <strong>le</strong> lapin… et <strong>le</strong>s lutins qui ont plus dʼun tourdans <strong>le</strong>ur tête pour arranger <strong>le</strong>s petits différends qui surviennententre <strong>le</strong>s acteurs… Avant lʼarrivée du bonhomme de neige etmême du Père Noël… ■Le village aux 2 000 étoi<strong>le</strong>sSamedi 12 décembre à 17 h - Théâtre Blierà Pontarlier - Réservations chez Virgo MusicLIVRETERROIRPanique à la fromagerieL’auteur Jean-Claude Barbeaux immergeses personnages dans l’impitoyab<strong>le</strong>monde de l’agro-alimentaire. Comtois,rends-toi, nenni ma foi !Il se passe des chosescurieuses du côté des montagnesdu Jura. À peinedébarquée à Pontarlier, pourquoila bien jolie Marie-AngeMétella met-el<strong>le</strong> <strong>le</strong> grappin surun important responsab<strong>le</strong> agrico<strong>le</strong>? Comment l’écrivainAlbert Clapointre et <strong>le</strong> journalisteAdrien Monque en sontilsvenus à s’acharner sur lafamil<strong>le</strong> du sage Ju<strong>le</strong>s-CésarBoisguilbert, <strong>le</strong> président dela Rochante, une puissanteunion de coopératives ? Et cetA<strong>le</strong>xis Poicaut, que veut-il ?Lui qui, sousCe livre selit commeun roman.prétexte devendre des alimentspour <strong>le</strong>bétail, arpentela campagne enébranlant <strong>le</strong>scertitudes descoopérateurs ?À y regarder de plus près, celaressemb<strong>le</strong> à une vaste opérationde déstabilisation de label<strong>le</strong> filière qui assure jouraprès jour la réussite du comté.Qui tire <strong>le</strong>s ficel<strong>le</strong>s de cetteconspiration ?Ce livre se lit comme unroman : comment un géant del’agro-alimentaire organise uncomplot, digne d’un épisode de“Mission impossib<strong>le</strong>”, pourmettre la main sur la productiondu comté et comment toutcela échoue lamentab<strong>le</strong>ment…Derrière la farce, ce roman estaussi un prétexte pour raconterune certaine réalité. ■MétabiefTe<strong>le</strong>mark : àchacun son show !Tous <strong>le</strong>s amateurs de te<strong>le</strong>mark, confirmésou non, sont invités à participer à la nouvel<strong>le</strong>édition du Mont d’Or Show.Mont dʼOr organise <strong>le</strong> 26 décembrela cinquième édition du Mont dʼOr Show. Cettemanifestation ludique et convivia<strong>le</strong> estLʼOlympicouverte à tous <strong>le</strong>s amateurs de te<strong>le</strong>mark, confirmésou non. Plusieurs ateliers <strong>le</strong>ur seront proposés àMétabief, Piquemiette et Super-Longevil<strong>le</strong>s.<strong>La</strong> formu<strong>le</strong> de cette nouvel<strong>le</strong> édition a changé parrapport à la précédente. “Il y aura par exemp<strong>le</strong> unatelier vitesse, un atelier agilité, un atelier saut oùl’on évaluera la longueur et la qualité de la réception,ainsi qu’une partie “ski de fond” pour relier<strong>le</strong>s trois sites où se dérou<strong>le</strong>ront <strong>le</strong>s épreuves.L’objectif de la manifestation est d’amener un maximumde télémarkeurs à skier ensemb<strong>le</strong>, quel quesoit <strong>le</strong>ur niveau” expliquent <strong>le</strong>s organisateurs. Ilne sʼagit pas dʼune compétition, même si à chaqueépreuve <strong>le</strong>s participants engrangeront des points.Le classement général sera définitivement arrêtéau terme du dernier atelier : une poursuite quise fera en nocturne à Métabief. Tous <strong>le</strong>s participantsse retrouveront ensuite à la sal<strong>le</strong> située aupied des pistes pour manger <strong>le</strong> mont dʼor chaud.Les personnes qui veu<strong>le</strong>nt essayer <strong>le</strong> te<strong>le</strong>markmais qui nʼont pas de matériel pourront louer unéquipement auprès du magasinAdrénaline Point. ■Renseignements, inscriptions, horaires :03 81 49 09 34 - 03 81 49 13 81olympicmontdor.comUn complot local dignede “Mission impossib<strong>le</strong>”.Panique à la fromagerieÉditions CabéditaLe dossierTRAVAIL CLANDESTIN :<strong>le</strong>s dérives du systèmeEnquête dans <strong>le</strong> bâtiment-travaux publicsLire en p. 11 à 18N° 98Décembre 20071,90 €Le premiermercredidu moisTrafic p. 32Les armes à feu passentla frontière suisseRégulièrement, <strong>le</strong>sdouaniers interceptentdes particuliersquiachètent des armes àfeu en Suisse où lalégislation est plussoup<strong>le</strong> qu’en France.ÉconomieCuisines Delacroix :enfin la croissance ?- Un phénomènequitouchesurtout <strong>le</strong> secteur du bâtiment. <strong>La</strong> société pontissalienne vient de changer depropriétaire.<strong>La</strong> nouve <strong>le</strong> direction met en placeun plan de sauvetage du fabricant de cui-- Une dizaine d’a fairesen a tente de jugement. sines. Les emplois ne sont pas menacés.p. 4 et 5L’événementL’économie duHaut-DoubspatineAlors que l’industrie suisse poursuit sa formidab<strong>le</strong>croissance,<strong>le</strong> développement économiquedu Haut-Doubs patine.Plusieursentreprises traversent des difficultés.Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 811 an - 12 numéros20€<strong>le</strong>s 12 numérosLe journal d’information qui aborde tous <strong>le</strong>s mois <strong>le</strong>s sujetsd’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,actu, sport, vie associative et culturel<strong>le</strong>, dossier…Abonnement faci<strong>le</strong> et rapide :❏ Je m’abonne à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> :1 an (12 numéros) = 20€ au lieu de24€, soit 2 NUMÉROS GRATUITSBul<strong>le</strong>tin à remplir et à retourneraccompagné de votre règ<strong>le</strong>mentà l’adresse suivante :<strong>le</strong>s dérives du systèmeBULLETIN D’ABONNEMENTau lieu de 24€2 NUMÉROSGRATUIT<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue25500 MORTEAU CEDEXNomPrénomN°/RueCodeTél.Vil<strong>le</strong>En application de l’artic<strong>le</strong> 27 de la loi du 6 janvier 1978, <strong>le</strong>s informations ci-dessus sontindispensab<strong>le</strong>s au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinatairesla traitant. El<strong>le</strong>s peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectificationauprès de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adressesoient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.


AGENDA<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009 41LIVREMarc Faivre,<strong>le</strong> parcours d’un étoiléLes éditions du Belvédère sortent un livre richement illustréconsacré au restaurateur de Malbuisson Marc Faivre et sonrestaurant “Le bon accueil”. Une bel<strong>le</strong> histoire.Ce livre n’est pas unroman ni un catalogueprofessionnel. Pas plusqu’il n’est un ouvrage sur <strong>le</strong>tourisme ou un livre historique.Il raconte tout simp<strong>le</strong>mentl’histoire d’une famil<strong>le</strong> et d’unhomme, un chef de cuisinepudique, réservé, humb<strong>le</strong>, auta<strong>le</strong>nt reconnu. Issu d’unefamil<strong>le</strong> de paysans du Haut-Doubs, installée à Malbuisson.Marc Faivre a grandi avecl’amour de son pays, la passionpour <strong>le</strong> bois et pour la cuisine,initié par ses parents devenusaubergistes. Professionnel formépar <strong>le</strong>s plus grands, il arepris la succession familia<strong>le</strong>dans la maison du village oùil a grandi, dans <strong>le</strong>s parfumset <strong>le</strong>s saveurs de la croûte auxmoril<strong>le</strong>s, du sandre local, de lasaucisse de Morteau et dugibier.Tenace, bosseur, Marc FaivreMarc Faivre est un des étoilés Michelin du Haut-Doubs.anoblit <strong>le</strong>s produits sé<strong>le</strong>ctionnéschez <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs producteursqu’il visite régulièrement.Créatif, il apprivoise,modernise, allège <strong>le</strong>s vieil<strong>le</strong>srecettes, <strong>le</strong>s adapte aux goûtsde ses contemporains, sans <strong>le</strong>sdéformer. Les résultats sedégustent dans des assiettesformidab<strong>le</strong>s, étonnantes, associant<strong>le</strong>s légumes rares, <strong>le</strong>sépices, dans une symphonie desaveurs sans fausse note.L’étoi<strong>le</strong> Michelin est sa meil<strong>le</strong>urerécompense. Au fil des années,la maison de village restée“dansson jus” a été modernisée : sal<strong>le</strong>à manger lumineuse etcontemporaine et une atmosphèrenéanmoins très éloignéedes palaces guindés.Dans ce livre, Marc Faivreraconte sa vie, son métier, sesjournées de travail, ses passions.Sans forfanterie, avecsincérité. ■Marc Faivre, <strong>le</strong> Bon accueilÉditions du Belvédère - 38 €SOLIDARITÉLes droits de l’homme en expositionChaque année, <strong>le</strong>s membres du groupe pontissalien d’Amnesty Internationalorganisent une exposition pour faire connaître Amnesty International et sensibiliser<strong>le</strong> public au respect des droits de l’homme dans <strong>le</strong> monde entier.Cette année, <strong>le</strong>s Pontissaliens ont choisid’inviter à exposer avec lui d’autres associationsqui travail<strong>le</strong>nt soit dans <strong>le</strong>domaine du respect des droits de l’homme,soit dans celui de la solidarité internationa<strong>le</strong>en apportant aides et soutiens à des populationsen difficulté, parfois à l’autre bout dumonde. Ce sont donc 4 associations qui serontprésentes dans la chapel<strong>le</strong> des Annonciades<strong>le</strong>s 5 et 6 décembre, 2 spécialisées dans ladéfense des droits de l’homme et 2 plus spécifiquementengagées dans la solidarité internationa<strong>le</strong>:Amnesty International (groupe 436 de Pontarlier)dénonce toutes <strong>le</strong>s nombreuses atteintesaux droits humains, demande des explicationset exige <strong>le</strong> respect des textes internationauxen vigueur pour défendre tous <strong>le</strong>s individusdont <strong>le</strong>s convictions, <strong>le</strong>s opinions,la religion ou <strong>le</strong>s origines,Expliquer<strong>le</strong>ursdémarcheset <strong>le</strong>ursactions.<strong>le</strong>s ont conduits à être menacés,arrêtés, emprisonnés voireexécutés.L’A.C.A.T. (groupe pontissaliende l’Action des Chrétiens pourl’Abolition de la Torture), associationœcuménique fondée en1974, proclame l’éminente dignitéde l’être humain qui est <strong>le</strong>fondement des Droits del’Homme. El<strong>le</strong> a pour missionde combattre la torture,d’abolir <strong>le</strong>s exécutions capita<strong>le</strong>set de protéger <strong>le</strong>s victimes.Solidarité Pérou est une associationà but humanitaire crééeen 1998 par des habitants du quartier desCras à Besançon en prolongement du jumelageconstruit dès <strong>le</strong>s années quatre-vingtavec <strong>le</strong>s habitants du bidonvil<strong>le</strong> d’Año Nuevoà Comas, dans la banlieue Nord de Lima.Solidarité Pérou agit surtout dans un bidonvil<strong>le</strong>de la banlieue de Lima dans <strong>le</strong> domainede la santé et de l’éducation en soutenantdivers projets de développement en partenariatavec <strong>le</strong>s organisations loca<strong>le</strong>s.Voix Libres agit en Bolivie pour prévenir etéradiquer <strong>le</strong> travail des enfants et des femmesdans <strong>le</strong>s mines, <strong>le</strong>s rues et <strong>le</strong>s dépôts d’ordures.El<strong>le</strong> propose depuis 15 ans des alternativesconcrètes pour l’autonomie des plus pauvres(éducation, formation, micro-crédits, microentreprises).Le rêve de Voix Libres : permettreaux jeunes et aux femmes <strong>le</strong>s plus exclus dedevenir initiateurs et réalisateurs de <strong>le</strong>urpropre développement.Ces 4 associations seront à la disposition desvisiteurs pour expliquer <strong>le</strong>urs démarches et<strong>le</strong>urs actions, proposer de la documentation,des <strong>le</strong>ttres et des pétitions à signer, et tiendrontun espace boutique avec des produitsd’artisanat de Bolivie et du Pérou, diversartic<strong>le</strong>s de papeterie et de librairie. ■Exposition venteSamedi 5 et dimanche 6 décembreChapel<strong>le</strong> des Annonciades - PontarlierDe 10 h à 12 h et de 14 h à 18 hEntrée libreRenseignements au 03 81 39 10 41ZAC GRANDS PLANCHANTS25300 PONTARLIERTÉL. 03 81 46 54 72OUVERTURES EXCEPTIONNELLES <strong>le</strong>s dimanche 13 et 20 décembre de 10h à 12h et de 14h à 18h


42<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 2009PONTARLIERDu 11 au 24 décembreAGENDAUn marché de Noëlfestif et convivialEn attendant Noël, la Vil<strong>le</strong> de Pontarlier a concocté un programmed’animations pour <strong>le</strong>s petits et <strong>le</strong>s grands.Plus de quarante cha<strong>le</strong>ts seront installés place d’Arçon.Le Père Noël est attenduà Pontarlier <strong>le</strong>20 décembre, à 17 h 30précisément. Le bonhommeacrobate va descendredu clocher de l’église Saint-Bénigne sous <strong>le</strong> regard d’unefou<strong>le</strong> d’enfants médusés parl’agilité de ce colporteur de bonheur.Il distribuera bisous etpapillotes une fois <strong>le</strong>s deuxpieds au sol. <strong>La</strong> visite du PèreNoël est une des animationsfortes du marché de Noël quiouvrira ses portes <strong>le</strong>11 décembre pour <strong>le</strong>s refermer<strong>le</strong> 24. <strong>La</strong> fête vaLesenfantspourrontrencontrerBernardet Bianca.se dérou<strong>le</strong>r placed’Arçon occupéepar 49 cha<strong>le</strong>ts“dont 45seront utiliséspar des commerçants”préciseAr<strong>le</strong>tte Richard,adjointe au maire.Dans uneambiance familia<strong>le</strong>et convivia<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s visiteursdéambu<strong>le</strong>nt dans<strong>le</strong>s allées où ilsdécouvrent àchaque “vitrine”des idées decadeaux.Pendant tout <strong>le</strong>temps de l’Avent,<strong>le</strong> programmedes animationsest bien rempli.Le manège, <strong>le</strong>s automates où,dans un décor de neige ondécouvrira “la banquise et sesours polaires”, la crèche, desbalades en calèche, <strong>le</strong> studiophoto du Père Noël, vontenchanter la fin de l’année dansla capita<strong>le</strong> du Haut-Doubs.Et ce n’est pas tout, <strong>le</strong>s enfantssont invités à venir rencontrer<strong>le</strong> 13 décembre Teddy l’oursonet Pimpin <strong>le</strong> lapin. Le 19, ilscroiseront Whoopy <strong>le</strong> chien etNestor <strong>le</strong> pingouin et <strong>le</strong> 20 ilspourront câliner Bernard etBianca.Depuis <strong>le</strong> 1 er décembre, et cejusqu’au 24, place d’Arçon lamunicipalité projette chaquesoir sur la façade d’un bâtimentune image différente pourillustrer <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier de l’Avent.“Nous avons éga<strong>le</strong>ment relancé<strong>le</strong> concours d’illuminationset de décorations de Noël auquelpeuvent participer tous <strong>le</strong>s Pontissaliens”poursuit Ar<strong>le</strong>tteRichard. <strong>La</strong> personne qui aura<strong>le</strong> mieux décoré sa maison ouson balcon gagnera un prix.Une initiative qui contribue àégayer la vil<strong>le</strong> pendant <strong>le</strong>sfêtes. ■Des animations pour <strong>le</strong>s petits.Rens. : Programme détaillé au 03 81 38 81 38www.vil<strong>le</strong>-pontarlier.fr ou www.pontarlier.org


LE PORTRAIT <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> n° 122 - Décembre 200943PONTARLIERMédecin, poète et voyageurImprévu sans ordonnanceMédecin-urgentiste à l’hôpital de Pontarlier, Philippe Marguetpublie son premier essai. Le quotidien d’un médecin plus qu’attirépar <strong>le</strong>s secours en milieux extrêmes.Le risque devoir ge<strong>le</strong>r <strong>le</strong>sperfusions.Le goût de l’action et del’aventure, ça ne se commandepas. On vit avec et on s’enaccommode. Quand il n’étaitencore que jeune lycéen à Xavier-Marmier,Philippe Marguet, emporté parson envie de décrocher une bourse devoyage avec ses copains, en a oubliésa scolarité. Il redoub<strong>le</strong>ra sa Secondemais gagnera un super-séjour de troissemaines au Soudan qu’il n’est pasprès d’oublier. “Avec <strong>le</strong> recul, c’était uneexpérience décisive”, indique PhilippeMarguet qui ne cessera de bouger auxquatre coins du globe. Plutôt dansl’esprit du baroudeurcurieux de découvriravec ses copains des destinationsà l’écart desclichés touristiques.Spitzberg, Yémen,Iran… “Peut-être desidées de futurs livres”,sourit <strong>le</strong> praticien.<strong>La</strong> médecine n’a jamaisété, du moins au départ,une vocation ou une passion.Contrairement àla littérature, à la poésieou encore à ce massifjurassien qu’il ne quitteraitpour rien aumonde. Cet attachementqui conditionne d’ail<strong>le</strong>urs toute sonexistence n’est pas sans rappe<strong>le</strong>r uncertain Pierre Bichet.Bac en poche, Philippe Marguetpapillonnera entre sciences et <strong>le</strong>ttresavant de s’engager en médecine. Cursusmotivé par l’idée de faire del’humanitaire ou des secours en milieuxextrêmes. Toujours cette notion dedépaysement. “Les études de médecinene sont pas plus diffici<strong>le</strong>s que d’autres.Cela devient vraiment intéressant aubout de quelques années. On est alorsen capacité d’intégrer de l’analyse dansla démarche.” Philippe effectue unepartie de son internat à l’hôpital dePontarlier, au service des urgences plusprécisément. “On n’hésitait pas à nousenvoyer sur <strong>le</strong> terrain.” Ce qui n’est paspour lui déplaire.En fin d’étude, il suit une formationsupplémentaire de deux ans pour devenirurgentiste. “À l’époque, ce n’étaitpas encore une spécialité à part entière.”Philippe exerce ensuite en Haute-Saône, travail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s Alpes dans<strong>le</strong>s secours en hélicoptère, prolongel’expérience à Mouthe. Pas tout à fait<strong>le</strong> même décor même si <strong>le</strong>s rigueursclimatiques offrent parfois <strong>le</strong>s conditionsextrêmes qu’il affectionne. “Ongérait parfois <strong>le</strong> risque de voir ge<strong>le</strong>r <strong>le</strong>sperfusions.” L’urgentiste rêve aussi deResponsab<strong>le</strong>des urgenceset du S.M.U.R.à l’hôpital dePontarlier,PhilippeMarguetraconte20 ansd’interventionsdans<strong>le</strong>Haut-Doubs.grandes missionshumanitaires etpourquoi pas de fairede la réanimation.“<strong>La</strong> médecine humanitairereste <strong>le</strong> précarré des grandesorganisations parisiennes.Pour laréanimation, il fallaitforcément al<strong>le</strong>rdans une grande vil<strong>le</strong>.”L’heure desgrandes décisions asonné.Jurassien dansl’âme, Philippe saisiten 1991l’opportunitéd’ouverture de deuxpostes d’urgentistesà l’hôpital de Pontarlier.“<strong>La</strong> qualitéde vie pontissalienneprime sur <strong>le</strong> choixprofessionnel”, reconnaîtcelui qui neregrette nul<strong>le</strong>mentcette orientation.L’environnement duHaut-Doubs et lamentalité loca<strong>le</strong> luiconviennent. Le travailà l’hôpital de Pontarlier n’a riende routinier dans cet établissement enp<strong>le</strong>in développement. “Le nombre demédecins aux Urgences est passé de 2à 10 depuis mon arrivée. L’activité abeaucoup évolué avec une réductionsensib<strong>le</strong> des accidents de la route. Inversement,on fait plus de bobologie”explique celui qui est devenu l’un desresponsab<strong>le</strong>s du service.Après avoir suivi une formation adéquateà Paris, l’urgentiste voyageurprend l’initiative d’ouvrir une consultationde médecine tropica<strong>le</strong> très appréciéepar tous <strong>le</strong>s globe-trotters du Haut-Doubs voire du Jura voisin, qui n’ontplus à se rendre à Besançon pour semettre à jour des vaccinations internationa<strong>le</strong>s.Le quotidien d’un urgentiste à Pontarlierou ail<strong>le</strong>urs ne manque pas depiment. En 20 ans, Philippe Marguetqui est par ail<strong>le</strong>urs commandant volontairechez <strong>le</strong>s pompiers a accumuléd’innombrab<strong>le</strong>s souvenirs. Des histoiresrapportées dans son ouvragesuivant une chronologie saisonnière.Les unes parfois cocasses ou poétiques,tendres et insolites, <strong>le</strong>s autres avec<strong>le</strong>ur cortège de drames ou de mirac<strong>le</strong>s.“On peut se faire très peur, surtoutquand on intervient sur un accidentavec plusieurs victimes. Il y a toujoursune grosse part d’incertitude. En général,ça se passe bien mais quand ça neva pas, ça ne va vraiment pas.”Philippe Marguet nous convie donc àplonger dans cet univers très particulier.Des histoires véridiques mais aussid’autres sorties tout droit de sonimagination. Il préserve bien sûrl’identité de ses personnages même sicertains pourront se reconnaître depar <strong>le</strong> caractère vraiment exceptionneldes événements racontés.À 46 ans, l’urgentiste se sent-il prêt àprolonger cette existence trépidantejusqu’à la retraite ? “Est-ce qu’on peutdurer dans l’urgence ? On manque derecul car il s’agit encore d’une spécialitérécente”, estime Philippe en admettantqu’à 60 ans il ne sera pas forcémentaussi vaillant qu’aujourd’huipour se <strong>le</strong>ver à 3 heures du matin pouraffronter l’inconnu. ■F.C.Attaché àson Juranatal,PhilippeMarguetaime aussivoyager,comme icien Bolivie.Urgences à raconter - Le quotidien d’un médecinPhilippe Marguet - Éditions Cabédita


Au rayon boucheriedes prix, de la qualitéSa ga<strong>le</strong>rie marchande11 boutiquesOUVERT de 8h30 à 20h00 du lundi au samediRoute de BesançonPONTARLIER/DOUBSTél. 03 81 46 72 47

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!