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38Voyage / Plages39VOYAGEvert, le littoral ?Le 3 juin, près de 150 structures réparties dans 56 pays organisent la Journée Mondialepour un Tourisme Responsable. En France, elle prend la forme d’une rencontre autourde la préservation des littoraux. Quelles plages lèguerons-nous à nos petits-enfants ?Texte : François MaugerPhotographie : D.R.Dans les premières pages d’albums photos délaissés, qu’onn’ouvre que pour en rire, se cache souvent une photographie qu’onne regarde pourtant pas sans émotion : un enfant fait ses premierspas dans les vagues ou construit son premier château de sable.A l’ère du numérique, ce genre d’image disparaitra vite, noyéesous des centaines d’autres. A l’heure du tourisme de masse,alors que l’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit 1,6 milliardsde voyages internationaux pour 2020, le riche décor naturelqui fait le charme des vacances en bord de mer disparaitra-t--il à son tour ? « Les littoraux résisteront tant que la pressionqu’ils supportent sera saisonnière, et exclusivement saisonnière,ce qui leur permet ensuite de se reconstituer », répond PascalSaffache, le parrain de la septième Journée Mondiale pour un TourismeResponsable. Ce directeur du département de géographiede l’Université des Antilles et de la Guyane ajoute cependant : « desgarde-fous doivent être employés pour protéger le milieu. Cela passepar l’emploi de gardiens de l’environnement, par la mise en placede sentiers balisés, d’enclos grillagés pour protéger les espaces lesplus fragiles, et par la verbalisation des contrevenants ».11 000 bouteilles d’eau économiséesNombre de professionnels du tourisme sont conscients de la fragilitédes sites qui accueillent leurs clients. Ainsi, Yann Legendre, le cofondateurde l’agence nantaise Libertalia, membre de l’Associationpour le Tourisme Equitable et Solidaire, explique que « dans les ilesEoliennes, l’eau des robinets n’est pas potable ». En conséquence,lorsqu’il vend un séjour sur cet archipel du nord de la Sicile, iloffre aux voyageurs une pompe filtrante, « ce qui permet de ne pasacheter de bouteilles plastiques, qui ne sont pas recyclées derrière...L’an dernier, cela représentait 11 000 bouteilles d’eau économisées». De même, cet opérateur refuse les piscines en bord demer ou les traitements des eaux usées défectueux et fait équipercampings et logements de toilettes sèches, de compost et d’un« Les littoraux résisteronttant que la pression qu’ils supportentsera saisonnière »tri sélectif efficace. Surtout, il privilégie les petits groupes (« au maximum12 personnes »), ce qui, en dispersant les touristes, réduitleur impact.Si toutes les côtes ont la même importance, certaines sont plusmenacées que d’autres par leur succès. Pascal Saffache rappelleainsi que « certaines portions côtières tropicales sous-tendentune biodiversité exceptionnelle » et que « ces milieux méritent desmesures particulières ». La Journée Mondiale pour un TourismeResponsable salue donc l’initiative de territoires (Maurice, Réunion,Seychelles, Madagascar et Comores) qui se sont réunis sous uneappellation commune, Les Iles Vanille. Ce label est certes un outilde communication mais il permet également des échanges fructueux,notamment en matière de préservation de l’environnement.« Les espaces micro-insulaires antillais ou ceux des îles Vanille sontde plus en plus protégés, analyse le géographe, car au-delà de leurrichesse biologique, ils servent de laboratoire d’études et permettentd’apprécier ce qui se passera à plus long terme sur les côtescontinentales ». Une raison de plus de regarder vers le sud …n Journée Mondialepour un Tourisme Responsable,lundi 3 juin au Conseil régional d’Île-de-France(57 rue de Babylone, 75007 Paris)n coalition-tourisme-responsable.orgn°57 Mai/Juin 2013

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