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36 interviewThéma / Notes & pelliculesautodidacteAprès une carrière dans la musique électronique,Eric Neveux a débuté au cinéma auprès de FrançoisOzon (Sitcom, 1998) et de Patrice Chéreau (Intimité,2001). Autodidacte, il est devenu l’un des compositeursfrançais les plus actifs, contribuant aussi bien à la sérieLes Borgia qu’à des documentaires ou des comédies.Propos recueillis par : Benoît Basirico Photographie : P. Lebrumann Provenant de la musiqueélectronique, quelle est votreapproche de la musique pourun film ?Eric Neveux : J’ai d’abord abordé lamusique de film dans un prolongement demon travail dans la musique électronique,avec une retenue, en me concentrant sur le« Je veux éviterde faire des curesde disques pour medocumenter.Je fonctionneà l’instinct »travail de texture. Puis, en prenant confianceen moi, j’ai commencé à m’autoriser de lamélodie dans mes partitions. Je ne suispas mélodiste, mais je suis de plus en plusconfronté à des films pour lesquels on sepose de vraies questions mélodiques. DansLe grand méchant loup de Nicolas et Bruno[comédie à l’affiche le 10 juillet 2013], je mesuis frotté à une musique mélodique decomédie en pensant aux grands maîtres,Vladimir Cosma et Ennio Morricone, quej’admire. Je l’ai aussi fait sur le film de LucJacquet, Il était une forêt [documentaire àl’affiche le 13 novembre 2013], pour lequelj’utilise des mélodies mélangées à montravail sur les textures. Cette approchehybride est celle de mes débuts. Mais jeme suis depuis fortement décomplexé parrapport à l’orchestre. Je me rapprocheen ce moment d’une fusion intéressanteentre la matière texturale et une capacitéorchestrale, ce qui fut le cas sur la saison2 des Borgia. Se confronter à tous cesfilms est le moyen de faire évoluer monstyle et la qualité de mon travail, car je suisautodidacte.n Pour Le vol des cigognes de JanKounen et pour Les pirogues deshautes terres d’Olivier Langlois,vous avez convoquéla musique africaine. Quel regardportez-vous sur les sonoritéstraditionnelles ?EN : Le vol des cigognes est une quêteinitiatique avec un jeune homme qui voyaged’Israël à l’Afrique. Sur certaines musiques,il fallait marquer les changements decontinents. Du coup, j’ai coloré la formemusicale initiale avec des éléments pourchaque lieu. Pour l’Afrique, j’ai utilisé despercussions et des balafons. Les piroguesdes hautes terres est une sorte de fresqueanticolonialiste. Je me suis naturellementdirigé vers les sonorités africaines, mêléesà un orchestre pour maintenir une forme delyrisme.n Avez-vous écouté desmusiques africaines pour parvenirà retranscrire une certaineauthenticité ?EN : Non, je ne fais jamais cela pendantun film. J’écoute beaucoup de musiqueen général, mais quand je commence àcomposer une musique, j’arrête. Je veuxéviter de faire des cures de disques pourme documenter, surtout pas ! Je fonctionneà l’instinct.n Concernant L’attentat de ZiadDoueiri [sortie le 29 mai 2013],pourquoi avez-vous évité d’utiliserles instruments arabes ?EN : C’est une demande du réalisateur.Au regard du film et de son décor naturel,il fallait se démarquer au son. Il a raisonde ne pas vouloir colorer son film avecune musique orientale. Cela contribue àl’universalité du film. Celui-ci a d’ailleurs ététrès bien reçu en Amérique.

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