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UbUntU : « UmUntU ngUmUntU ngabantU - Mondomix

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18NairobilondresA/ROwiny Sigoma BandPropos recueillis par : Emmanuelle Piganiol Photographie : D.R.« Joseph et Charles étaient excitésà l’idée de jouer avec des synthéset des vocodeurs »n Owiny Sigoma BandPower Punch!!!” (Brownswood Recordings)n En concertle 6 juillet à Parisn www.facebook.com/owinysigomabandFruit de la rencontre entre un collectif de chercheurs de sons anglais et deux musicienskenyans, le batteur Charles Owoko et le joueur de lyre nyatiti Joseph Nyamungu,Owiny Sigoma Band délivre un second album explosif, produit par Gilles Peterson.Jesse Hackett, le chanteur du groupe, revient sur la genèse de cette aventureaux pouvoirs hallucinatoires.n Pourquoi avez-vous choisid’enregistrer à Londres, alors que lepremier album avait entièrement étéréalisé au Kenya ?Jesse Hackett : Joseph Nyamungu et CharlesOwoko étaient à Londres en juillet dernier,à l’occasion d’une tournée européenne. Nousavions quelques jours de libres et nous noussommes mis à enregistrer, car il nous semblaitopportun d’en profiter pour réunir la matièrenécessaire à l’écriture d’un second disque.Avec le label, nous avons pensé qu’il seraitintéressant de faire de cet échange le conceptd’un nouvel album.n Comment vous êtes-vousorganisés au fil de la réalisation ?JH : L’enregistrement a été divisé en plusieursétapes et nous avons travaillé selon plusieursconfigurations, en groupe et individuellement.Au départ, il y avait un enregistrement de Josephet Charles jouant avec Tom Skinner, notrebatteur, dans le salon de ma mère. Leurinteraction constitue le noyau dur du groupe.On a donc capturé l’essentiel des parties live,organiques, de l’album, puis on a enregistréavec des boîtes à rythmes et des séquences.Arrivés à quinze titres, on a commencé à arranger,superposer et écrire les textes anglais.n L’influence du contexte danslequel vous avez enregistréest perceptible, et le mix entreorganique et électronique demeuresubtil. Comment les musicienskenyans ont-ils appréhendé laprésence des machines ?JH : C’était vraiment marrant d’enregistrer desboîtes à rythmes avec eux ! Joseph et Charlesétaient excités à l’idée d’essayer des temposrapides et de jouer avec des synthés etdes vocodeurs. Charles gravitait autour d’unsynthé que j’avais emprunté à Damon Albarn.C’était très inspirant d’observer un batteur,peu entraîné au piano, approcher ce jeu. Onen entend les résultats sur Owiny Techno,Sunken Wrecks et Lucas Malore. Je penseque le mix entre organique et électronique estsubtil car les chansons en nyatiti et en luo sontle cœur de notre son. On souhaitait ne pastrop s’éloigner du côté très live band du premieralbum, tout en étant motivés pour partirdans de nouvelles directions stylistiques.n Comment les liens entre lesmembres du groupe ont-ils évolué ?JH : Il y a peut-être encore plus de compréhensionet de confiance entre nous.L’expérience des concerts nous met plus àl’aise avec le processus d’enregistrement live,tous ensemble. Ce qui est essentiel, c’est quele jeu de Joseph et Charles reste le même :droit au but, âpre et hypnotique. De la musiqueluo brute, sans concessions !n Tu as travaillé sur le projet AfricaExpress de Damon Albarn et tuas vécu plusieurs expériencesafricaines. En quoi Owiny SigomaBand est-il spécial à tes yeux ?JH : J’ai eu le privilège d’aller trois fois en Afriqueavec Damon. Ces expériences ont été hallucinantes,étranges et magnifiques. Au Kenya, onétait là pour enregistrer et, dès qu’on a fait desrencontres, le voyage a pris une autre tournure.Owiny Sigoma restera cher à mon cœur parceque nous avons traversé beaucoup de choseset qu’on ne se doutait pas de là où ça nousmènerait... Il y a eu tant d’efforts, d’humilité, deconfiance, de fraternité et d’amour partagés,que les bénéfices personnels sont aussi bienmusicaux que spirituels.n°57 Mai/Juin 2013

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