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10<strong>Mondomix</strong>.com / ACTUBonne NouvelleIl y a toujours des artistes à découvrir.Ils n’ont pas toujours de maison de disques ou de structured’accompagnement. Ce n’est pas une raison pour passer à côté !© D.R.IbeyiLes deux filles jumelles du regretté percussionniste cubain Anga Diazcultivent une afro-soul qui pourrait faire sensation.D’un côté, Lisa, coupe afro et sourire chaleureux, au-dessus d’un clavier Roland. Del’autre, Naomi, coiffure plus sage et lunettes en écaille, juchée sur un cajon. En premièrepartie d’Alice Russell à l’EMB de Sannois, les deux sœurs jumelles – que seuls quelquesdétails distinguent au premier regard – ouvrent leur concert avec un hymne du répertoiresyncrétique cubain. « On croit à la santeria, ça fait partie de notre identité, confientellesdans les coulisses. C’est l’un de nos liens les plus forts avec Cuba. A Paris, on acontinué à chanter dans une chorale yoruba. C’était une manière d’être à Cuba en étantici, d’être avec nos amis et avec Papa ». Ce père regretté, c’est Anga Diaz, l’un des plusgrands congueros de son temps, pilier rythmique du Buena Vista Social Club et auteurd’un remarquable album, Echu Mingua, paru en 2005 chez World Circuit. Naomi raconteà propos du jour de son enterrement, en 2006 : « J’ai pris pour la première fois un cajon,un cajon de mon père, et je me suis mise à jouer ».Me’Shell, Nina et AsaPourtant, la musique des deux sœurs, qui ont grandi à Paris sous la protection d’unemère franco-vénézuélienne, s’émancipe de l’univers paternel. Avec le temps, ellepourrait même faire sensation ailleurs, dans le petit milieu très encombré de l’afro-soul auféminin. « Quand je compose, la langue qui me vient, c’est l’anglais, reconnaît Lisa. C’estdû au fait que les gens que j’aime et que j’écoute chantent en anglais ». Immédiatement,elle cite comme modèles Me’shell Ndegeocello (« Je mourrais pour cette femme ») ouNina Simone. Le nom d’Asa ne vient qu’après un temps de réflexion et pourtant l’une etl’autre reconnaissent qu’il est des plus pertinents : « Si on arrivait à sa cheville, on seraitdéjà heureuses », s’amusent-elles avec cette fraicheur et cette modestie qui leur valentles faveurs de bien des programmateurs. Le chemin qu’il leur reste à parcourir pourrejoindre leurs idoles est long, elles le savent, mais Eleggua, l’esprit des carrefours, leurouvre la voie. François Mauger• www.ibeyi.frn°57 Mai/Juin 2013

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