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l'actualité des cultuRes du monde - Mondomix

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30 - mondomix.com AMÉRIQUES VIRTUOSESQuelle est votre formation musicale ?Mon père est guitariste amateur et m’a initié très tôt à cet instrument.Gabriela a grandi dans une famille mélomane, et elle aussi acommencé à jouer dès l’enfance. Comme pas mal d’adolescents declasse moyenne à Mexico, on était fans de heavy-metal et on s’estconnus vers l’âge de quinze ans, quand Gabriela a rejoint le groupede rock dans lequel je jouais avec mon frère. Après s’être fait recalerau concours d’entrée au Conservatoire, on s’est mis à pratiquercomme <strong>des</strong> mala<strong>des</strong>. Sans prof ni méthode particulière, toujours entrecopains et en repro<strong>du</strong>isant ce qu’on écoutait sur disques : Metallica,Black Sabbath…Comment en êtes-vous venus à former un <strong>du</strong>o ?Un peu par accident et par contrainte, parce que c’est plus facile devoyager à deux avec <strong>des</strong> guitares acoustiques qu’à plusieurs avec<strong>du</strong> matériel amplifié. On finissait par saturer de jouer dans <strong>des</strong> caves,dans un milieu très stéréotypé, et on a décidé il y a dix ans de partirensemble en Europe, sans autre plan que de vivre en jouant de laguitare. Je précise, avant que vous ne posiez la question, que notrerelation est strictement amicale et professionnelle ! On a d’abordété jouer dans <strong>des</strong> hôtels à Ixtapa, une station balnéaire sur la CôtePacifique, afin de gagner de quoi se payer nos billets d’avion. C’estlà qu’on a commencé à reprendre <strong>des</strong> standards de rock à la guitareclassique.Speedyguitaristes// RODRiGO Y GABRIELA MexiqueTexte Yannis Ruel Photographie Marita LiuliaAprès avoir triomphé aux quatre coins <strong>du</strong> <strong>monde</strong>et fait sensation lors <strong>des</strong> dernières Transmusicalesde Rennes, le phénomène Rodrigo y Gabrieladébarque officiellement en France. Armé de sesseules guitares acoustiques, sans voix, ce <strong>du</strong>omexicain cultive une fusion virtuose de rock etde rythmes latins, qui rappelle que les formulessimples sont souvent les meilleures.Qui aurait parié sur deux guitaristes spécialisés dans les reprisesacoustiques de Led Zepellin et Metallica ? Découverts sur les trottoirspuis dans les bars de Dublin, Rodrigo y Gabriela ont écoulé en deuxans plus de 400.000 copies d’un album éponyme qui bouscule lescatégories établies entre rock, world et pop. Le secret de ces nouveauxguitar-heroes repose sur un style hybride, dans lequel leur amour pourle rock le plus furieux est habité de réminiscences latines. Contactépar téléphone à Mexico, Rodrigo Sánchez revient sur le parcours <strong>du</strong><strong>du</strong>o et sur l’originalité de son propos.Sur le livret <strong>du</strong> disque, vous précisez ne pas jouer de flamenco.Quelle est la meilleure façon de caractériser votre musique ?Les gens ont tendance à associer n’importe quelle sonorité de guitarelatine au flamenco sans savoir de quoi ils parlent. On joue un mélangede toutes les musiques qu’on aime et avec lesquelles on a grandi,l’idée étant qu’il n’y a pas de règle ni de frontière, ce qui relève endéfinitive d’une attitude plutôt rock. Mais on emprunte <strong>des</strong> élémentsrythmiques et mélodiques à différents styles de musique latine,notamment le "guajeo" de la salsa ou encore, sur le morceau "JuanLoco", un rythme typique de Veracruz, très gai. C’est drôle, parcequ’on ne jouait pas <strong>du</strong> tout ça au Mexique. Ces rythmes ont resurgidans notre manière de jouer en Europe de façon quasi inconsciente.La structure <strong>des</strong> morceaux, la forme <strong>des</strong> chorus et <strong>des</strong> solos héritentau contraire très clairement de notre passion pour le rock. Et même enacoustique et en live, on maintient un son agressif, très rock, différent<strong>du</strong> son cristallin d’un récital classique.Votre <strong>du</strong>o est parfaitement réglé, chacun occupe sa place et il ya peu d’improvisation…Improviser est un exercice qui demande une maturité qu'on n'a pasencore, donc on préfère s’abstenir. D’autant plus que ce n’est pasprimordial dans le rock. On s’applique à composer <strong>des</strong> morceaux età les interpréter <strong>du</strong> mieux qu’on peut en développant <strong>des</strong> techniquescomplémentaires. Pour faire simple, disons que Gabriela fait labasse et la batterie, et moi je joue le rôle <strong>du</strong> soliste ou <strong>du</strong> chanteurd’un groupe de rock. C’est ce qu’on montre de façon pratique, endécomposant chaque partie sur la séquence pédagogique <strong>du</strong> DVDqui accompagne le disque.LIENSDehors... en concertsEn concert à La Cigale le 26 juinÀ écouter"Rodrygo y Gabriela", CD/DVD (Rubyworks/Because)Site web de l'artistewww.rodgab.com

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