13.07.2015 Views

l'actualité des cultuRes du monde - Mondomix

l'actualité des cultuRes du monde - Mondomix

l'actualité des cultuRes du monde - Mondomix

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

18 - mondomix.com afrique retourVent d'espoirUne antique civilisationNumi<strong>des</strong> et Berbères, habitantsoriginels <strong>du</strong> Maghreb, ont étémaintes fois visités ou envahis parles Phéniciens, les Carthaginois,les Romains, les Vandales, les Byzantins,et enfin les Arabes (VII èmeet VIII ème siècles) qui islamisent larégion et y établissent leur domination.Malgré les rivalités entreArabes et Berbères, cette dominations’étend à l’Espagne avant lereflux consécutif à la Reconquistaparachevée en 1492. L’Algérie etla Tunisie actuelles passent souscontrôle ottoman au XVI ème siècle,et les ports d’Alger et de La Goulettedeviennent le centre d’une intenseactivité de piraterie. La pressioneuropéenne sur l’Afrique <strong>du</strong>Nord commence à se faire sentirau XVIII ème siècle, sur fond de rivalitésentre France, Espagne et Allemagne.La France l’emporte dansla plus grande partie <strong>du</strong> Maghreb,après parfois de ru<strong>des</strong> combats,notamment contre Abd el-Kaderen Algérie (1839-1847). Les premiersmouvements de libérationse font jour après la PremièreGuerre mondiale (révolte d’Abd el-Krim dans le Rif) et se poursuiventjusqu’à l’indépendance, obtenue en1956 par le Maroc et la Tunisie, eten 1962 par l’Algérie après huit ansde guerre. Aujourd’hui, l’avenir <strong>du</strong>Maghreb est incertain, sur fond demontée de l’islamisme intégriste :l’Algérie est déchirée par <strong>des</strong> annéesde massacres et de guerrecivile larvée, le Maroc aux prisesavec une démocratisation difficile,et la Tunisie en proie aux affres del’autoritarisme politique.LIENS"À suivre" sur <strong>Mondomix</strong>.comRetrouvez le reportage video sur le DakhlaFestival sur notre site : www.mondomix.com// Dakhla Festival (28 février-3 mars 2008)Texte et photographie François BensignorUne lumière orangée baigne le chèche blancd’Abdallah Oumbadougou. S’élevant <strong>du</strong> petit foyercreusé à même le sable caillouteux pour faire le thé,la fumée bleue <strong>des</strong>sine une fine douche de soleilfiltré par le tissu ocre. Le vent secoue légèrement lalaine de la tente nomade. De sa voix douce et ferme,la figure emblématique de Desert Rebel retrace leparcours difficile de son groupe, Tagueyt Takrist Nakal("la reconstruction <strong>du</strong> pays"), qui a tracé la voie <strong>du</strong>blues <strong>des</strong> Touaregs (la musique "ishumar") pour lesjeunes <strong>du</strong> Nord Niger.Aujourd’hui, les militaires <strong>du</strong> Sud quadrillent le désert<strong>des</strong> Tamashek, interdisant toute communication avecl’extérieur. Abdallah a quitté Agadez pour venir enconcert à Dakhla, mais pourra-t-il seulement rentrerdans son pays ? Pessimistes, ses amis de DesertRebel s’apprêtent à l’accueillir quelques mois…Lui affirme qu’il rentrera au Niger, où sa mission estd’aider ses jeunes compatriotes à retrouver l’espoirde vivre en jouant de la musique.Pour les jeunes de Dakhla aussi, la musique est unvent d’espoir. Ville de poussière sur une fine languede terre de 40 km de long, Dakhla somnole entreocéan et lagon. Désert, cailloux et <strong>du</strong>nes d’un côté,vagues de l’autre… Pendant les six jours <strong>du</strong> festival,la bourgade portuaire de l’ancien Sahara Occidental- située à 1.500 km de Marrakech et environ 600 kmde Nouakchott - va oublier les garnisons marocaineset le conflit Sahraoui qui s’étiole. Pour sa secondeédition, le Dakhla festival fait les choses en grand :surf, windsurf, kite-surf pendant la journée, et le soir,sur une grande scène gratuite, quatre groupes.Parmi eux, la jeune garde marocaine <strong>du</strong> rap et dela fusion. Bleu Mogador, Fez City Clan et surtoutH-Kayne, dont la jeunesse de Dakhla scande lesnoms. Il passent à la télé et leurs fans sont légion.Il y a <strong>du</strong> <strong>monde</strong> aussi pour la musique d’ici, qu’onappelle "hassani". Elle ne diffère en rien <strong>du</strong> sonmauritanien. Seddoum, venu de l’autre côté de lafrontière, ravit les familles sahraouies, chez qui lesfemmes, maquillage appuyé et voiles multicolores,rivalisent de sé<strong>du</strong>ction. Pour ces belles filles et aussiles garçons, Najat Aatabou sort le grand jeu. Shaabiet marocaine jusqu’au bout <strong>des</strong> ongles, elle donnesans compter, danse avec volupté, chante à gorgedéployée, le sourire accroché à ses lèvres : un vraibonheur ! L’hystérie est atteinte avec Kadem Saher,le loukoum irakien qui fait tomber les dames enpamoison. Origines Contrôlées, Daby Touré, DesertRebel et Tiken Jah s’en sortent avec honneur. Maisau dernier moment, Khaled a décliné l’invitation. Lepouvoir algérien, qui veut l’indépendance <strong>du</strong> SaharaOccidental, lui aurait mis une grosse pression, disaitonen coulisse…

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!