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ANNEXE 1 - BEEP

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Des nouvelles grandes familles mossi (les familles nucléaires des années 1970-1980) ont pu accéderà la traction animale grâce au crédit agricole (cf. figure n°11). D’autres par contre sont restées enmanuel parce que leur production est insuffisante pour bénéficier de ces crédits.Les exploitations les mieux capitalisées ont acheté des ânes et des charrettes pour transporter leursengrais minéraux et leurs récoltes car la distance entre certains champs et le village est très longue.2.8. A partir de 2000 : de nouvelles techniques de productionLes grandes familles mossi et les familles bwaba qui sont en traction attelée ont épuisé toutes lesréserves de terre qui leur restaient. Elles sont passées de une à deux unités de tractions, ce qui leur apermis d’emblaver de plus grandes surfaces (cf. figure n°11). Seules les familles bwaba qui sonten manuel possèdent encore des réserves de terre et les prêtent à d’autres producteurs. Cela marqueen même temps la fin de l’abattis brûlis et l’expansion de la culture continue. Seules quelquesfamilles bwaba ayant acquis la traction animale tardivement et qui possèdent une seule unité detraction et moins de main d’œuvre familiale ainsi que celles qui sont en manuel 1 font des jachèrescourtes de 2 à 3 ans.Dès lors les producteurs ont commencé à appliquer les stratégies de restauration de la fertilité dessols et de lutte contre les adventices et le striga qui se sont développés avec la pratique de la culturecontinue. Il s’agit de l’utilisation de la fumure organique et des herbicides. Certains producteurs ontdéveloppé des techniques de compostage. Le composte fabriqué est transporté dans le champ ensaison sèche à l’aide de charrette. Les producteurs qui n’ont pas de charrette se contentent de fumerle champ proche de l’habitation.Certains producteurs ont arrêté la culture de coton soit parce qu’ils tombaient en impayé,soit à cause de la caution solidaire. D’autres producteurs se sont lancés dans le petit commerce. Lamajorité de ces commerçants sont issus des nouvelles familles nucléaires. Ils ne peuvent pas vivreuniquement de l’agriculture car ils n’ont pas assez de terre pour produire suffisamment et subveniraux besoins de la famille. Ils exploitent généralement les parcelles prêtées par les familles bwaba quisont en manuel 1 avec peu de main d’œuvre familiale et qui ont de grandes parcelles en jachère..Les zones de parcours ont été fortement réduites, seuls les escarpements sont réservés au parcoursdes animaux. Les éleveurs qui ont un cheptel important envoient leur troupeau en transhumance dansles régions où il y a encore des friches et le tapis herbacé est important. Ils y passent toute la saisonsèche et reviennent en hivernage. Un actif familial et une main d’œuvre salariée s’occupent dugardiennage.1Le terme « manuel » ne signifie pas que les producteurs cultivent la terre avec la houe, mais plutôt lesproducteurs qui n’ont pas la traction animale mais qui la louent au propriétaire. Le coût de la location àl’hectare est de 10000 FCFA.40

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