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ANNEXE 1 - BEEP

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2.1. Avant 1900 : une agriculture quasi­inexistanteAvant les années 1600 le village n’existait pas. Seuls quelques chasseurs redoutés parcouraient lazone et abattaient les gros gibiers qui étaient en abondance. On y trouvait des éléphants, des lions,des buffles, des hyènes, des phacochères. La végétation était constituée de forêt dense, aucuneactivité agricole n’était menée. Vers 1600, un chasseur Bwaba attiré par l’abondance de la faunesauvage s’installe dans la zone et fonde ainsi le village de Koumana. La forte disponibilité en gibierslui permettait de nourrir sa famille sans avoir recours à l’agriculture. La pêche et la cueillettecomplétaient l’alimentation. L’agriculture était caractérisée par la culture de quelques plantes detabac dans la cour et juste derrière les cases destinées à l’autoconsommation. Aucun élevage n’étaitprésent à cause de la forte présence de prédateurs.2.2. De 1900 à 1920 : une agriculture en éclosionCette période a été marquée par de grands évènements : la colonisation des Bwaba par les français,les instabilités sociales et l’élargissement de la famille du chef fondateur.La chasse, la cueillette et la pêche ne peuvent plus subvenir aux besoins de la famille, elle décidedonc d’intégrer l’agriculture. Les premières espèces cultivées étaient les céréales destinées àl’autoconsommation. Il s’agit du sorgho (Sorghum sp), du maïs rouge (Zea mays), et du fonio(Digitaria exilis). Le système de culture reposait sur l’association Sorgho+Maïs rouge, seul le fonioétait en culture pure. Les champs étaient situés autour de l’habitation et aucun fertilisant n’étaitapporté en dehors des déchets ménagers. Les parcelles étaient cultivées pendant 3 à 4 ans puislaissées en friche pendant 20 ans conformément aux études de OUEDRAOGO (1995). Le défrichagese faisait par abattis brûlis. Tout le travail était manuel et le semis se faisait à la volée pour le foniosur de grosses butes confectionnées à la houe et en poquet pour le sorgho et le maïs. Ce travail esttrès pénible et prend du temps, mais il a pour avantage l’enfouissement des adventices en profondeurqui se décomposent rapidement en matière organique utilisable par la culture. La superficie par actifn’excédait pas 0,25ha. Seul l’élevage de volaille était pratiqué.Vers 1920, des instabilités sociales commencent à apparaître. Le hameau de culture était de plus enplus victime du pillage des ravisseurs qui venaient prélever les céréales. La famille se refuge alors àSyn Bekuy, un village voisin pour se protéger contre les ennemis. Un brassage culturel se développeentre les deux familles. Chacune des familles pouvaient exploiter l’une ou l’autre des terres des deuxfinages. De nouvelles cultures apparaissent : il s’agit des tubercules (igname, patate douce) et de laculture du riz variété traditionnelle qui pouvait bien réussir sur des hautes terres. A cela s’ajoute laculture de mil en association avec le Sorgho ou le maïs rouge. La pêche et la cueillette sont reléguées35

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