ANNEXE 1 - BEEP

1.2.2. Organisation administrative et socialeSur le plan administratif, la région comprend six (06) provinces, six (06) communes urbaines,quarante un (41) communes rurales, 47 départements et 1 042 villages (INSD, 2006). On notera enoutre, un niveau relativement bon de représentation des départements ministériels (17 sur 24).A côté de cette organisation administrative, se trouve une organisation traditionnelle, type sociétévillageoise, dirigée par un chef de village qui est généralement le plus âgé du lignage le plusanciennement implanté.La synthèse sur l’organisation sociale concerne les ethnies majoritairement représentées dans lesgroupes ethniques allochtones et autochtones.La société bwa est caractérisée par une organisation non centralisée et formée de lignages. Al’intérieur de chaque lignage se trouvent des classes regroupant des individus ayant subi les mêmesrites traditionnels (TRAORE, 2001). Les relations à l’échelle du village, sont caractérisées par ladomination des aînés sur les cadets (LEMOINE, 1995).Un village bwa est constitué de patrilignages ou non en cellules domestiques ou exploitationsagricoles plus ou moins étendues au sein desquelles la répartition du travail est fonction de l’âge et dusexe (TRAORE, 2001). De nos jours, le pays bwa se caractérise par une coexistence de cecollectivisme traditionnel et la tendance à l’individualisme économique.Le régime foncier d’après BELEM (1985) se résume aux grands traits suivants :- « le caractère sacré des droit de premiers occupants de la terre ;- Les systèmes fonciers sont fondés sur la jonction surtout religieuse du chef de terre ;- L’appropriation collective de la terre ;- Le droit de culture de la terre superposé au droit d’appropriation, ce droit de culture pouvantêtre individuel ».ANCEY (1983) ajoute que devant l’accroissement des immigrations, les autochtones bwa canalisentles nouveaux arrivants à l’intérieur des terroirs occupés par leur ethnie. Ces nouveaux arrivants sontdonc obligés de récupérer les surfaces abandonnées par leurs prédécesseurs, avec toute fois le droitde regard des autochtones.En somme, le constat qui s’impose est qu’en pays bwa il existe un dynamisme d’accommodation,c’est-à-dire « un réajustement du système social antérieur pour faire une place contrôlée aux élémentsétrangers ». Cette disposition traditionnelle est favorable aux innovations et explique selonLEMOINE (1995), l’extension des superficies de coton.1.2.3. Echanges économiques des exploitations avec le milieu extérieurL’importance des productions agricoles et pastorales et l’ouverture des systèmes de production aumarché ont permis le développement de l’activité commerciale dans le « vieux bassin cotonnier »9