La SE ou Societas Europaea Pour une citoyenneté européenne de l ...
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que l’assureur allemand Allianz <strong>de</strong>venu <strong>SE</strong> en octobre 2006, t<strong>ou</strong>tes ces sociétéscherchent à simplifier leurs structures et à renforcer leur efficacité sur l’ensemble dumarché européen.C’est dans ce contexte que le Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux, ministre <strong>de</strong> la Justice, PascalClément, avait chargé Noëlle Lenoir, avocate à la C<strong>ou</strong>r, ancienne ministre <strong>de</strong>sAffaires <strong>européenne</strong>s et ancien membre du Conseil constitutionnel, d’<strong>une</strong> missiond’évaluation du statut <strong>de</strong> la <strong>SE</strong>. Cette mission avait p<strong>ou</strong>r objet d’<strong>ou</strong>vrir <strong>de</strong>s pistesd’amélioration s<strong>ou</strong>haitables <strong>de</strong> ce statut s<strong>ou</strong>mis à révision en 2009 soit le len<strong>de</strong>mainmême <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce française <strong>de</strong> l’Union qui aura lieu le second semestre 2008.Le rapport <strong>de</strong> Noëlle Lenoir se divise en cinq parties :• <strong>La</strong> première sur « <strong>La</strong> voie originale d’un Droit Transnational » s<strong>ou</strong>ligne lecaractère inédit, voire révolutionnaire, du concept même <strong>de</strong> société<strong>européenne</strong>, véritable « <strong>citoyenneté</strong> <strong>européenne</strong> » <strong>de</strong> l’entreprise. Cette<strong>citoyenneté</strong> est similaire à celle <strong>de</strong>s ressortissants communautaires qui ont lad<strong>ou</strong>ble <strong>citoyenneté</strong> nationale et <strong>européenne</strong>, la secon<strong>de</strong> complétant lapremière. Ce qui, p<strong>ou</strong>r les entreprises, signifie qu’elles ont la liberté <strong>de</strong> sem<strong>ou</strong>voir sur le marché européen comme sur leur marché domestique.• <strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième partie intitulée « Qu’est-ce que la <strong>SE</strong> ? » décrit le régimejuridique <strong>de</strong> droit commercial <strong>de</strong> cette entité, au statut partiellementcommunautaire et partiellement national. Dans les domaines non c<strong>ou</strong>verts eneffet par le règlement <strong>de</strong> 2001, la <strong>SE</strong> « est traitée comme <strong>une</strong> sociétéanonyme » du pays où elle a son siège social. Son statut communautaire luigarantit <strong>une</strong> mobilité – possibilité <strong>de</strong> fusions transfrontalières et <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong>siège social d’un pays à l’autre – dont ne j<strong>ou</strong>it auc<strong>une</strong> autre entreprise enEurope. Ce statut lui donne également le choix d’<strong>une</strong> g<strong>ou</strong>vernance moniste(avec conseil d’administration) <strong>ou</strong> dualiste (avec directoire et conseil <strong>de</strong>surveillance). Cette option existait en France p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>tes les sociétésanonymes, mais pas dans t<strong>ou</strong>s les pays européens.• <strong>La</strong> troisième partie « Modèle social et Neutralité fiscale » explique commentet p<strong>ou</strong>rquoi la <strong>SE</strong> répond à un modèle social unique au mon<strong>de</strong> d’ « implication<strong>de</strong>s travailleurs ». Suivant ce modèle, défini par la directive du 8 octobre 2001en tant que complément indissociable du règlement du même j<strong>ou</strong>r, laprocédure <strong>de</strong> constitution d’<strong>une</strong> <strong>SE</strong> doit s’accompagner <strong>de</strong> la mise en placed’un « gr<strong>ou</strong>pe spécial <strong>de</strong> négociation » formé <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s salariés etmandaté p<strong>ou</strong>r négocier avec la direction <strong>de</strong> l’entreprise. L’accord écrit entreles <strong>de</strong>ux doit prévoir un modèle <strong>de</strong> participation qui va <strong>de</strong> la« codétermination » à l’alleman<strong>de</strong> (participation <strong>de</strong>s salariés aux organes <strong>de</strong>direction <strong>de</strong> l’entreprise) jusqu’à un système plus classiqued’information/consultation <strong>de</strong>s salariés au sein d’un comité <strong>de</strong> la <strong>SE</strong>. <strong>La</strong> <strong>SE</strong>n’a en revanche pas <strong>de</strong> statut fiscal particulier. Une directive « fiscale » du 17février 2005 prévoit simplement qu’elle bénéficie d’<strong>une</strong> « neutralité fiscale ».Ce qui lui permet d’éviter l’exigibilité immédiate <strong>de</strong>s impôts (sur les60163409v12