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Les Spondylodiscites. Pr Akhaddar. 2010 [Mode de ... - medramo

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<strong>Les</strong> <strong>Spondylodiscites</strong>Cours <strong>de</strong> Pathologie Neurochirurgicale4° année <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<strong>2010</strong> - 2011<strong>Pr</strong>. AKHADDARService <strong>de</strong> NeurochirurgieHôpital Militaire d’Instruction Mohammed VUFR <strong>de</strong> Neurochirurgie


[Plan]<strong>Les</strong> <strong>Spondylodiscites</strong>I. IntroductionII.III.IV.EpidémiologieEtiologiesPhysiopathologieV. Etu<strong>de</strong> CliniqueVI.VII.VIII.IX.Examens complémentairesDiagnostics différentielsTraitementEvolution et pronosticX. Conclusion2


I. IntroductionA. Définition :LaspondylodisciteOstéo-arthritevertébrale.infectieuseC’estlaestunelocalisationd’unagent microbien au niveau du tissu osseux ducorpsdiscale.<strong>de</strong>lavertèbreassocié à uneatteinteOn distingue classiquement:- <strong>Les</strong> spondylodiscites tuberculeuses ou Mal <strong>de</strong> Pott.- <strong>Les</strong> spondylodiscites non tuberculeuses.3


B. ObjectifsConnaître l’aspect épidémiologique <strong>de</strong>s spondylodiscites.Connaître leurs principales étiologies.Savoir faire le diagnostic précoce d’une spondylodiscite.Savoir distinguer une spondylodiscite tuberculeuse d’unespondylodiscite non-tuberculeusetuberculeuse.Savoir éliminer les autres diagnostiques différentiels.Connaîtrelesthérapeutique.principes<strong>de</strong>lapriseenchargeSavoir dresser un cadre pronostic.4


Rappel AnatomiqueLe RACHIS:(Contenant)Structure ostéo-discoarticulo-ligamentaire5


DuremèreArachnoï<strong>de</strong>Espace sousarachnoïdien(LCR)SpondylodiscitePiemère6


II. Epidémiologie1. <strong>Spondylodiscites</strong> Tuberculeuses +++- Fréquence :3 à 5 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s tuberculoses.15 à 20 % <strong>de</strong>s tuberculoses extrapulmonaires.40 à 50 % <strong>de</strong>s ostéoarthrites tuberculeuses.Recru<strong>de</strong>scence dans les pays développés.- Terrain :Age moyen 40 ans. Sans nette prédominance <strong>de</strong> sexe.- Facteurs favorisants :ATCD <strong>de</strong> tuberculose: tiers <strong>de</strong>s cas.Notion <strong>de</strong> contage tuberculeux.Hygiène <strong>de</strong> vie.Immunodépression: Cancer, diabète, éthylisme, insuffisancerénale chronique, corticothérapie prolongée, HIV…7


2. <strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses:- Fréquence : Difficiles à évaluer.15 à 25 % <strong>de</strong>s spondylodiscites tuberculeuses.En augmentation, surtout iatrogènes.- Terrain :Adulte jeune-âgé. <strong>Pr</strong>édominance masculine (60 à 70 %).- Facteurs favorisants :<strong>Pr</strong>océdures diagnostiques et thérapeutiques:Endoscopies, cathétérismes, chirurgie, infiltrations…Terrains fragilisés: immunodéprimés.Porte d’entrée: septicémie, urinaire, gynécologique, cutanée…8


III. EtiologiesA. <strong>Spondylodiscites</strong> Tuberculeuses:- Mycobacterium tuberculosis (BK)Bacille Acido-Alcoolo-Résistant.Coloration <strong>de</strong> Ziehl-Neelson.Culture: milieu <strong>de</strong> Löwenstein-Jensen.9


B. <strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses:- Staphylocoque doré (S. auréus): 50 % <strong>de</strong>s cas.- Streptocoques.- BGN: E. coli.10 à 20 %- Staphylocoques à coagulase négatifs (S. épi<strong>de</strong>rmidis)inoculation- Brucellose: B. melitensis (rare, méditerranée, profession)- Typhique: salmonellose (bacille d’Eberth).- MycosesMycoses (Candida albicans, Aspergillus spp, Cryptococcus spp …)- Autres.10


IV. PhysiopathologieA. <strong>Spondylodiscites</strong> Tuberculeuses:- Lésions discovertébrales : 3 phases évolutives1. Envahissement: foyer infectieux > os spongieux (disque intact).2. Destruction: Corps vertébral fragilisé s’écrase avec lésions discales.3. Réparation: Fusion vertébrale (lente), à terme une synostose.- Abcès froids:Collection <strong>de</strong> pus épais entouré d’une coque.Bilatéraux. Intra ou extrarachidiens. Migrateurs.Fistulisation possible.- Lésions neurologiques:Atteinte radiculomédullaire : Mécanique ou vasculairePachyméningite engainante.Œdème et congestion locale.11


B. <strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses:1. Contamination Directe:Souvent iatrogène: Chirurgie pour hernie discale lombaire,infiltrations, discographie,…Délais d’incubation <strong>de</strong>s germes souvent courts.(moins <strong>de</strong> 15 jours)2. Contamination hématogène à distance: (Porte d’entrée)Artérielle +++Veineuse12


V. Etu<strong>de</strong> CliniqueA. <strong>Spondylodiscites</strong> Tuberculeuses:1. Interrogatoire:- <strong>Mo<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> début, souvent progressif (subaigu ou chronique).- Quelques semaines à plusieurs mois (moyenne: 6 mois).- ATCD. Facteurs <strong>de</strong> risque.2. Signes fonctionnels:- Rachialgies fixes et rebelles +++ (Mécaniques puis mixtes).- Signes généraux: inconstantsAsthénie, amaigrissement, anoréxie, fièvre, sueursnocturnes.- Signes <strong>de</strong> compression radiculomédullaire (cf. cours).13


3. Examen Clinique:- Colonne rachidienne: Déformation, rai<strong>de</strong>ur, douleur.- Neurologique: Syndrome lésionnel et sous lésionnel (cf. cours)- Somatique: Ostéoarticulaire, pulmonaire, abdominal,ganglionnaire, cutané…4. Formes cliniques:4a. Formes symptomatiques:- Sans déficit neurologique (2/3 cas).- Avec déficit neurologique (1/3 cas)- Déformation rachidienne (gibbosité, scoliose): Pédiatriques.- Sujets âgés: longue évolution, altération <strong>de</strong> l’état général(tableau néoplasique métastatique)14


4b. Formes topographiques:- Crânio-rachidienne rachidienne (sous-occipitale): occipitale): torticolis- Cervicale: Cervicalgies, tétraparésie, abcès rétropharyngé.- Thoracique: Dorsalgies et paraparésie.- Lombaire: syndrome du cône médullaire ou <strong>de</strong> la queue <strong>de</strong> cheval.- Multifocale.- Spondylite (sans atteinte discale).- Arc postérieur4c. Formes compliquées:- Multiviscérale.- Orthopédiques.- Fistulisation.- Surinfection.- Décubitus.- Vitales.15


B. <strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses:1. Interrogatoire:- <strong>Mo<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> début, plus court et bruyant (souvent aigu).- Quelques jours.- ATCD. Facteurs favorisants.2. Signes fonctionnels:- Rachialgies à caractère inflammatoire.- Signes généraux: fièvre ++- Syndrome infectieux- Signes <strong>de</strong> compression radiculomédullaire (cf. cours).3. Examen Clinique:- Colonne rachidienne: Déformation, rai<strong>de</strong>ur, douleur.- Neurologique: Syndrome lésionnel et sous lésionnel (cf. cours)- Somatique. Portes d’entrée +++4. Formes Chroniques:Simulant une spondylodiscite tuberculeuse16


VI. Examens ComplémentairesA. <strong>Spondylodiscites</strong> Tuberculeuses1. <strong>Les</strong> radiographies standards.En fonction <strong>de</strong> la phase évolutive.- Pincement discal.- Atteinte <strong>de</strong>s plateaux vertébraux: géo<strong>de</strong>s en miroirs.- Ostéolyse, tassement vertébraux, séquestres.- Fuseau paravertébral (Abcès Froid)(épaississement <strong>de</strong>s parties molles paravertébrales).17


Rachis lombaire<strong>de</strong> Face et <strong>de</strong> <strong>Pr</strong>ofilL2-L318


2. La Tomo<strong>de</strong>nsitométrie(Examen <strong>de</strong> choix pour l’analyse osseuse)- Fenêtres osseuses et parenchymateuses.- Reconstructions +++.- Plus sensibles que les radiographies simples.- Intérêt <strong>de</strong> la biopsie scanno-guidée.19


Spondylodiscite L3 – L420


Spondylodiscite Cervicale Haute21


Spondylodiscite T3 - T422


Spondylodiscite L2 - L323


Biopsie scanno-guidée T1224


3. L’imagerie par résonance magnétique+++- Examen <strong>de</strong> choix pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s parties molles(disques, moelle, racines, muscles, abcès, granulomes).- Excellente caractérisation <strong>de</strong> la compression radiculomédullaire.- Exploration tridimensionnelle (extension).- <strong>Pr</strong>oduit <strong>de</strong> contraste: Gadolinium.(différencie : granulomes/collections abcédées)Epidurite/Abcés paravertébraux25


ScannerIRM enséquencespondérées T1avec Gadolinium*26


Sous-occipitalC1 - C3Cervico-thoraciqueC7 - T127


Lombaire L1 - L2Abcés du Psoas à droite28


4. Scintigraphie:- Tc 99*- <strong>Pr</strong>écocité diagnostique.- Très bonne sensibilité dans les spondylodiscites.- Hyperfixation <strong>de</strong>s plateaux vertébrauxhypofixation du disque.29


5. Biologie:- Vitesse <strong>de</strong> sédimentation et taux <strong>de</strong> CRP.- IDR à la tuberculine.- Rare hyperleucocytose.- Recherche <strong>de</strong> BK (crachats et urines)- PCR: Polymerase Chain Reaction (ADN).- <strong>Pr</strong>élèvements Histologiques- Autres.(Granulome épithélio-giganto-cellulaireNécrose caséeuse).Peu <strong>de</strong> BK.30


B. <strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses1. Imagerie:- Radiographies standards peuvent être normales.- Atteintes discovertébrales.géo<strong>de</strong>s centrosomatiques et marginalesrarement « en miroir »- Brucellose: Amputation <strong>de</strong> l’angle antérieur <strong>de</strong> la vertèbre.Association à une coxite ou à une sacroiliite.- Rareté <strong>de</strong>s fuseaux paravertébraux et <strong>de</strong>s séquestres osseux.- Autres.31


2. Biologie:- Vitesse <strong>de</strong> sédimentation et taux <strong>de</strong> CRP.- Hyperleucocytose (neutrophiles).- Recherche bactériologique +++- <strong>Pr</strong>élèvements au niveau <strong>de</strong>s portes d’entrée(sécrétions, hémocultures…).- Brucellose: Sérodiagnostic <strong>de</strong> Wright.- Salmonellose: Sérodiagnostic <strong>de</strong> Widal-Félix- Autres.32


RadiographieSimple <strong>de</strong> <strong>Pr</strong>ofilC3-C4IRM Cervicale enSéquencepondérée T2Sagittale33


Lombaire L1 - L234


VIII. Diagnostics Différentiels- Discarthroses(érosives, pseudo-Pott) Pott).- <strong>Spondylodiscites</strong>Rhumatismales (SPA).- Rachisostéoporotique.- Tumeursvertébrales primitives ou métastatiques.- Kystehydatique du rachis.- Séquelles<strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Scheuermann(épiphysite <strong>de</strong> croissance).- Malformationscongénitales (blocs vertébraux…).35


IX. <strong>Pr</strong>incipes du TraitementUrgence diagnostique et thérapeutique.A. Buts:Stériliser le foyer infectieuxDécompression radiculomédullaire.Immobilisation.Stabilité rachidienne.Eviter les complications.36


B. Moyens:Médicaux: antalgiques, AINS, antibacillaires, antibiotiques…Kinésithérapie et <strong>Pr</strong>évention <strong>de</strong>s complications <strong>de</strong> décubitus.Chirurgie: : Abord postérieur (Laminectomie)ou Antérieur.ou MixteOstéosynthèse si instabilité rachidienne.Caisson HyperbareNursing37


Antibacillaires (Antituberculeux)(Cf: cours pathologie pneumologique)Bilan avant le traitement.Toxicité:Toxicité: Hépatique, rénale, ophtalmologique et otologique.*Isoniazi<strong>de</strong>5-10 mg/Kg*Rifampicine10 mg/Kg*Streptomycine15-20 mg/Kg*Pyrazinami<strong>de</strong>30-50 mg/Kg*Ethambutol25 mg/KgSchéma thérapeutique:2SRHZ/7RH (10 RH)38


<strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeusesAntibiothérapie:Dépen<strong>de</strong>ra <strong>de</strong> la nature du germe.Association <strong>de</strong> 2 ATB bactérici<strong>de</strong>s.Voie intraveineuse en début <strong>de</strong> traitement.Durée <strong>de</strong> 2 à 3 mois dont 3 semaines en intraveineux.Antibiogramme +++(Collaboration Multidisciplinaire : microbiologistes, infect …)39


<strong>Spondylodiscites</strong> non tuberculeuses- Infections extrahospitalières:Péni M et Aminosi<strong>de</strong> (S. auréus méti S).- Infections hospitalières: Triple AssociationGlycopepti<strong>de</strong> (Vancomycine)Céphalosporine 3° générationAminosi<strong>de</strong>- Brucellose: Association Rifampicine et CyclineDurée: 3 à 6 mois voire plus <strong>de</strong> 12 mois- Mycoses: Antimycosique(Amphotéricine B, kétoconazole, fluconazole, voriconazole…)40


C. Indications:1. Sans atteintes neurologiques:Biopsie scanno-guidée à défaut d’isolement du germe pard’autres prélèvements.Drainage d’abcèsAntibacillaires ou Antibiotiques adaptés.Immobilisation: Repos au lit, minerve, corset, lombostat…2. Avec atteinte neurologique et compression radiculomédullaire:DécompressionOstéosynthèse si instabilité rachidienne.Antibacillaires ou Antibiotiques adaptés.Décompression chirurgicale le plus tôt possible (Urgence).Etiologie.Traitement adjuvant adapté à la cause.41


<strong>Pr</strong>éopératoirePostopératoireSpondylodiscite <strong>de</strong> lacharnière Dorso-lombaire42


Spondylodiscite Thoracique43


<strong>Pr</strong>éopératoireSpondylodisciteCervicalePostopératoire44


X. Evolution et <strong>Pr</strong>onostic- Spontanée > Aggravation, dissémination.- Formes précoces: bonne évolution, récupération.- Formes tardives: séquelles neurologiques et orthopédiques.- Observance du traitement: Rechute, Résistance, Récidive.- Nécessité d’une surveillance clinique et paraclinique.- Traitement <strong>Pr</strong>éventif (vaccination, aseptie, mesuresd’hygiènes…) Enquête familiale.45


XI. ConclusionInfection discovertébrale tuberculeuse ou non tuberculeuse.Facteurs favorisants : ATCD, Terrain, immunodépression,iatrogénicité.Suspicion diagnostique : rachialgie inflammatoire, fièvre, VS.Signes radiographiques retardés : pincement discal,flou/érosions <strong>de</strong>s plateaux, géo<strong>de</strong>s.Diagnostic précoce : IRM (à défaut scintigraphie osseuse+ scanner centré).Urgence diagnostique : nécessité d'un diagnostic bactériologique.En l'absence<strong>de</strong>septicémie : ponction-biopsiediscovertébrale(scopie) ou ponction d'un abcès paravertébral (scanner).46


Formes subaiguës ou chroniques : rechercher tuberculose et brucellose.Traitement mis en route dès les prélèvements faits : immobilisation etantibiothérapie.SP non tuberculeuse : traitement d'attaque IV pour 2 à 4 semaines,puis relais per os pour au moins 2 mois (durée minimum <strong>de</strong> traitement3 mois).SP aiguë avec suspicion d'un staphylocoque doré méti-S : pénicilline M+ aminosi<strong>de</strong>.SP tuberculeuse : quadrithérapie 2 mois, puis bithérapie 7 à 10 mois.Complications et Séquelles Graves en cas <strong>de</strong> retard <strong>de</strong> prise en charge.Mesures <strong>Pr</strong>éventives.47

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