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Ebook Relations garçon-fille - La Rébellution

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SommaireIntroduction ..........................................................p.31. Poser la bonne question ............................... p.52. Trouver le principe ..........................................p.83. Le mariage ......................................................p.144. L’homosexualité ............................................p.255. Les relations ...................................................p.326. Témoignages .................................................p.411


INtroductionPOURQUOI CET E-BOOK ?On invite très régulièrement Nathan à allerprêcher sur les relations <strong>garçon</strong>-<strong>fille</strong>. Engénéral, il aime bien aller à contre-courant, etremettre en question les thèmes « classiques» que l’on enseigne aux jeunes (l’estime desoi, la consécration et les relations <strong>garçon</strong><strong>fille</strong>,grosso-modo), en allant plus loin et enenseignant sur autre chose.Mais nous nous rendons bien compte que cesont aussi des sujets importants et qu’enseignerdessus est essentiel.Ainsi, en tant qu’équipe de la <strong>Rébellution</strong>,nous avons décidé de faire ensemble unesérie d’articles sur les relations <strong>garçon</strong>-<strong>fille</strong>.Ces articles sont parus sur le blog entrenovembre 2012 et février 2013, et nous vousles regroupons tous aujourd’hui dans ceteBook.Il y a des sujets sur lesquels en tantqu’homme marié, Nathan avait une grandelégitimité pour en parler. Il y a d’autres sujets2


où nous avons jugé plus utile de les faireécrire par des membres non-mariés de notreéquipe. Et nous avons fini avec différentstémoignages de divers membres de la<strong>Rébellution</strong> sur leur propre vécu des relations<strong>garçon</strong>-<strong>fille</strong>, et les conclusions qu’ils en onttirées pour aujourd’hui.Ainsi, c’est une série monstre que nous avonscomplété (15 articles !). L’idée était de lesrendre lisibles tous seuls, mais ils tournaienttous autour d’un seul et même principecentral. D’où l’idée de cet eBook.3


CHAPITRE 1POSER LA BONNE QUESTIONCommençons par le commencement : qu’estceque la Bible a à nous dire sur les relations<strong>garçon</strong>-<strong>fille</strong> ?Voyez-vous ce billet ? Nathan promet dedonner un billet de valeur équivalente à lapremière personne qui nous trouve un4


passage biblique qui parle du fait de sortiravec quelqu’un 1 .Mais nous avons la certitude absolue que vousn’en trouverez pas, pour la simple raison quece concept n’existait pas au temps de la Bible.On nous raconte plutôt l’histoire d’Abrahamqui envoie son serviteur pour trouver unefemme pour son fils Isaac (Gn 24), ou encorel’histoire de Jacob qui doit travailler pendantde longues années pour son futur beau-père,<strong>La</strong>ban (qui est aussi son oncle… Bref !) pourpouvoir épouser sa <strong>fille</strong> Rachel (Gn 29). Onvoit aussi l’histoire de Joseph et de Marie quisont fiancés, prêts à se marier, mais qui nesortent pas ensemble, ni n’ont vraiment derelation ensemble, et ils n’habitent certainementpas ensemble (Mt 1.18).On ne voit jamais un gars qui rencontre une<strong>fille</strong>, et qui se mettent à se « fréquenter », setenir la main et développer une relationamoureuse, sans attache plus forte que cela,sans engagements particuliers l’un enversl’autre, mis à part un vague idéal de fidélitémutuelle, comme on en voit partoutaujourd’hui.Maintenant, ce n’est pas à dire, parce que laBible n’en parle pas, qu’elle est contre.Certaines personnes tiendront le discoursque, pour avoir une certaine pratique, ceconcept doit être présent dans la Bible… Maisces mêmes personnes utilisent un micro pour1écrire à larebellution@gmail.com pour retirer vos gains5


la prédication à l’Église, ou encore, pourcertains, des guitares – ces deux-là ne sontpas dans la Bible, et ne venez pas me dire quele shofar ou le luth sont leur équivalent ! Cespersonnes citent aussi parfois Jean Calvindans leurs prédications, or la Bible, elle, nemontre jamais d’exemples de prédicateurs quicitent Jean Calvin !Non, il ne faut pas rester cantonnés auxchoses seules qui se trouvent dans la Bible,mais plutôt prendre les exemples donnésdans la Bible, en retirer les principes nécessaireset les appliquer à notre vie avec grâce,humilité et crainte de Dieu.Ainsi je pose la question :quels sont les principes que la Bibleavance pour nous permettre de vivre desrelations <strong>garçon</strong>-<strong>fille</strong> qui soientconformes à sa Parole ?C’est ce que nous verrons dans les prochainschapitres.6


CHAPITRE 2TROUVER LE PRINCIPELes humains sont faitspour refléter etglorifier DIeu7Tout principe éthique doit setrouver dans le fait que noussommes créés à l’image de Dieu.Nous pourrions disserter longuement sur lepourquoi de cette affirmation, mais ce serapour un autre eBook, un autre jour.Le fait est que la Bible commence avec unDieu créateur, et au paroxysme de cettecréation, les humains. <strong>La</strong> créationest faite pour refléter etglorifier Dieu, et ceux qui lereprésentent et le glorifient leplus sont les humains, qui sontappelés à se reproduire et àapporter partout sur la Terrecette image de Dieu, afin quece monde soit glorieux autant qu’il peutl’être, car il portera l’image de Dieu un peupartout.


Et Genèse 1.27 nous dit quelque chose defondamental sur cette image de Dieu : « Dieucréa l’homme à son image, il le créa à l’imagede Dieu. Il les créa homme et femme. »Ce passage est en train de dire que c’est entant qu’hommes et femmes que nousreflétons l’image de Dieu.Autrement dit, à nous tous seuls, nous nereflétons pas toute l’image de Dieu. Nathan,dans sa personnalité, reflète le fait que Dieuest un Dieu passionné, zélé et visionnaire,parce qu’il a lui-même ces trois qualités là.En revanche, il ne reflète pas du tout le faitqu’il est un Dieu d’ordre...En tant qu’homme, il reflète la force de Dieu,parfois sa colère juste et son caractèreprotecteur, sa capacité et sa volonté d’agir enregardant le monde et l’histoire avec unevision panoramique. Mais les femmes refléteronten général beaucoup plus la douceur deDieu, son soin pour nous et sonaptitude à s’intéresser aux petitsdétails de nos vies.Ces attributs de la masculinité etde la féminité ne sont pas absolus,et tous les hommes ne reflètentpas tous les « attributs masculins »traditionnels et toutes les femmesne reflètent pas tous les « attributs féminins »traditionnels. Mais en généralisant, l’hommeL’homme et la femmereflètent desattributs différentsde la personne de Dieu8


et la femme reflètent des attributs différentsde la personne de Dieu.Maintenant, si vous avez bien suivi leraisonnement, qui consiste à dire queensemble, nous sommes reflétons plusl’image de Dieu que tous seuls, certainespersonnes commenceront à se sentir un peudévaluées. Peut-être se diront-elles : « Maismoi je ne suis pas marié(e). Est ce que jereflète donc moins bien l’image de Dieu queles gens mariés qui par leur union mutuelle,reflètent plus d’attributs de l’image de Dieuque moi ? Suis-je une demi-personne ? »À cette question, la réponse est évidemment« non ». Nous sommes ainsi faits que danschacune de nos relations (sociales, amicales,professionnelles, familiales etc.) nous reflétonsplus l’image de Dieu que lorsque noussommes seuls. En tant qu’équipe d’édition dela <strong>Rébellution</strong>, nous a-vons des dons, des talentset des personnalitésdifférents. Et ànous tous, nous reflétonsmieux l’image deDieu que lorsque noussommes seuls.En ApartéCeci a des implications profondessur notre compréhension de l’Églisepar exemple. Nous ne sommesjamais censés être en mission seuls,et l’Église peut être le lieu parexcellence où l’image de Dieu sereflète avec le plus de force, d’éclat,de gloire.9Dès que vous commencezà avoir desrelations avec d’autresêtres humains, quelsqu’ils soient, alors vouscommencez à mieux


efléter l’image de Dieu quelorsque vous êtes seuls.Ayant dit cela, il y atoutefois un aspect particulierde l’image de Dieu quine se reflète qu’au traversd’une relation amoureuseentre un homme et unefemme.<strong>La</strong> vocation des relationsamoureuses est de refléterle fait que Christ aimel’Église et que celle-ci sesoumet à lui avec joie.Cet aspect est développé par Paul dansÉphésiens 5.21-32 que nous pourrionsrésumer ainsi :10


ou schématiser ainsi :Voyez-vous ? <strong>La</strong> vocation des relations amoureusesest de refléter de la manière la pluséloquente possible que Christ aime l’Égliseavec passion et que son Église se soumet à luiavec joie. <strong>La</strong> relation amoureuse a l’occasiond’être une pancarte géante sur laquelle estécrit en rouge vif : « Christ aime l’Église etcelle-ci lui est soumise ! Monde, accepte tonSauveur ! »Mais tout comme chaque élément de l’imagede Dieu que nous portons en nous est dévaluépar la chute, cette image de Christ et del’Église peut être détournée, déviée, détruitepar des relations amoureuses mal vécues.11


C’est à nous de retrouver cette image et de larefléter correctement. L’enjeu est énorme lesamis : le monde peut se faire des mauvaisesconceptions de l’amour du Christ pour nous sinous ne vivons pas bien nos relations entrenous.Ainsi, en regardant à différents aspectsde ce que nous savons sur la relationentre Christ et l’Église, nous pourronscommencer à retirer des principes surcomment les relations amoureuses sontcensées être vécues.C’est ce que nous ferons au cours desprochains articles.12


CHAPITRE 3LE MARIAGEAyant posé le principe que la relationamoureuse est censée, dans sa plus pureexpression, refléter la relation entre Christ etl’Église, regardons aux implications que cela asur le mariage.Nous parlerons d’abord de l’importance de lafidélité, puis de l’exclusivité mutuelle et pourfinir, nous parlerons de l’autorité et de lasoumission comme des composantes essentiellesde notre compréhension du mariagealors que nous regardons à Christ et à l’Église131. L’ALLIANCE (ET SON OPPOSE, LE DIVORCE)Nous allons parler ici d’un sujet qui estcomplexe. Peut-être venez-vous d’une familleoù les parents sont divorcés. Sans doute avezvousdes amis qui sont dans ce cas. Peut-êtremême y a-t-il des frères ou des sœurs enChrist dans votre Eglise qui sont divorcés ouqui sont en train de passer par un divorce.Peut-être même êtes-vous adulte et avezvoustéléchargé cet eBook, en quête d’édifi-


cation (et vous êtes plus que bienvenus,même si la <strong>Rébellution</strong> cherche à s’adresseravant tout aux ados) et que vous êtes vousmêmesdivorcés ou que vous êtes en train depasser par un divorce ou que vous considérezce chemin, pour une raison ou une autre. Enparlant du divorce, il faut maintenir en têteque nous parlons de personnes réelles, et desituations extrêmement douloureuses etcomplexes.14a. L’idéal de DieuMais commençons par la vision idéale deschoses avant de donner quelques points denuance et de précaution. (Après tout il fautbien commencer quelque part et la Bible


commence en Éden. Pourquoine pas y commencernous aussi ?)Il semble que la Bible soittrès claire au sujet du divorce : elle n’est pasune option pour le chrétien. En Matthieu 19.1-9, Jésus est cash là-dessus.Un homme et une femmesont liés à toujours par lespromesses qu’ils se sontfaites, et ce que Dieu a uni,qu’aucun homme ne lesépare.En ApartéNous pourrions dire quec’est pour la même raisonque Dieu permettait lapolygamie dans l’AncienTestament : il s’agissaitd’un peuple au cœur depierre. Jésus est très clairici, en citant Genèse 1,que le mariage pour unpeuple au cœur de chairest pour un seul hommeet une seule femme.15Le divorce n’est pas uneoption pour le chrétienLes propos de Jésus dansce passage nous permettentégalement de comprendrele fait que Dieu aitpermis le divorce en donnantdes lois à Moïse pourson bon fonctionnement :il s’agissait d’une loi donnéeà un peuple au cœurdur. Nous sommes aujourd’huiun peuple au cœur dechair dans la nouvellealliance (Ez 36.26-27).Je pense que lorsqu’un homme a promisamour et fidélité à une femme, cettepromesse lui tient pour toute sa vie. Qu’ils sesoient mis d’accord pour révoquer cettepromesse et pour s’acquitter mutuellementde toute dette d’amour et de fidélité l’unenvers l’autre ne change rien au fait que cette


promesse tient, à mon avis, jusqu’à ce que lamort les sépare (en d’autres mots, lorsqueDieu sépare ceux qu’il a unis…).Ce principe se confirme par le fait que lemariage reflète Christ et l’Église (Ép 5.21-32).En effet, le mariage est un symbole que notreDieu est un Dieu d’alliance. Et lorsque Dieupasse une alliance avec quelqu’un,il ne la révoque jamais.Dieu se lasse-t-il jamais del’amour et de l’alliance qu’il acontractés envers son peuple ?Nous lâchera-t-il jamais ? Y a-t-ilquoi que ce soit (la mort, la vie,les anges, les dominations, leprésent, l’avenir, les puissances,la hauteur, la profondeur ou aucune autrecréature) qui puisse nous séparer de l’amourqu’il a envers-nous ?Romains 8.38-39 dit que non.Alors que les mariages chrétiens reflètentcette réalité.16b. Quelques points de précautionIl y a des cas, cependant, où je considérerais ledivorce légal comme la voie à suivre. Je disque le divorce n’est pas une option pour lechrétien, mais je le vois comme un feu rougeet non comme un panneau « sans issue » : jesuis dans ma voiture, et la Loi me dit « stop ».Mais face à certaines situations, je grillerai ceRien ne séparera l’Églisede l’amour que Christ aenvers elle. Que lesmariages chrétiensreflètent cette réalité.


Le remariage n’estpas bibliquementlégitimefeu rouge. <strong>La</strong> voie du divorce est bien unevoie possible. Elle est marquée par un feurouge, mais en cas de poursuite par unhomme qui veut la battre, par exemple, unefemme pourra griller ce feu rouge. En casd’hémorragie grave, dangereuse, ce feurouge est appelé à être grillé. Ce n’est pas uncul-de-sac dans lequel le chrétien fonce sansjamais pouvoir s’en sortir.17c. Et le remariage dans tout ça ?Il nous faut dire, avec toute humilité etrespect, que le remariage ne parait pas bibliquementlégitime. Mt 19.9 semble on ne peutplus clair…Cependant, si un couple divorcé se remarie, ilsera bon, par égard pour les promesses qu’ilsse sont faites, que nous n’ayons à leur égardaucun jugement.Au contraire, les amis dechrétiens remariés doivent soutenirce couple dans leur engagement,et se battre à leurs côtéspour préserver ce remariage lorsqu’ilstraverseront des momentsdifficiles, tout comme nous leferions pour un couple de personnes engagéesdans leur premier mariage.Encore une fois, ce que Dieu a uni, quepersonne ne le sépare, au risque que lemonde méprenne Dieu pour un Dieu qui n’estpas fidèle à son alliance et qui accepte de


enier son peuple malgré sa promesse. Lemariage est censé refléter Christ et l’Église ! 22. LA FIDELITE<strong>La</strong> deuxième implication du principe d’Éphésiens5.21-32 est un sujet sur lequel onpourrait passer des heures, au vu du fort tauxd’adultère parmi les coupesmariés en France.Jésus n’a qu’un seulpeuple : l’Eglise<strong>La</strong> tromperie, l’adultère, estclairement exclue de la vision deDieu des relations amoureuses,si on se base sur la façon dont Christ aime sonÉglise et dont nous sommes appelés en tantqu’Église à nous soumettre à lui.En effet, Jésus a-t-il plusieurs Églises ? Non, iln’a qu’un seul peuple, et il s’agit de l’Églisedans le Nouveau Testament (l’Ancien Testamentl’appelait « Israël » et le Nouveau Testamentle fait parfois, en référence à l’AncienTestament). Il n’est pas « polygame » dans sarelation à son Église. Il ne nous trompe pas !Et nous, l’Église, nous sommes appelés à noussoumettre à Christ et à Christ seul. Nous nedevons pas être des « adultères spirituels ».2 Ces réflexions ont été aidées par cet article de John Piper.Pour les anglophones parmi vous, la lecture de ce court texte,ou le visionnage de la vidéo qui va avec est à recommander trèsfortement.18


A cause de cela, l’adultère est exclu dans larelation amoureuse sur terre. Pour bienrefléter la relation entre Christ et l’Église,Dieu a décidé que le mariage serait entre unhomme et une femme.Ceci touche aussi à la polygamie, et si vousvous demandez pourquoi Dieu permettait auxgens dans l’Ancien Testamentde marier plusieursfemmes, la réponse setrouve encore en Matthieu19.1-9.Pour bien refléter larelation entre Christ etl’Église, Dieu a décidé que lemariage serait entre unhomme et une femme.<strong>La</strong> réponse que Jésus donnepar rapport au divorce est lamême qu’il donnerait concernantla polygamie : il enétait ainsi à cause de la dureté du cœurhumain et de la patience de Dieu. Nous quisommes son peuple au cœur de chair de lanouvelle alliance, nous sommes appelés à desexigences plus fortes, aidés par l’Esprit-Saint.Notre fidélité à la personne que l’onépouse est capitale pour que ce mondevoie qu’il est appelé à n’avoir qu’un seulSeigneur, plutôt que de se laisser aller àtoutes sortes d’allégeances autres qu’àJésus-Christ.19


203. L’AUTORITE ET LA SOUMISSIONIl faut maintenant voir un des enseignementsexplicites dans ce passage, concernant la viedu couple marié. Paul dit : femmes, soumettez-vousen tout à vos maris, et maris, aimezvos femmes comme Christ aime l’Église, enallant jusqu’à mourir pour elle.Il y a plusieurs choses à voir ici.a. Se soumettre avec joieCe passage fait se hérisser les poils detellement de personnes qu’il nous faut commenceren redorant le blason de ce mot« soumission ».<strong>La</strong> soumission biblique n’est pas une absencede personnalité, une infériorité de la personnesoumise, ou encore l’abdication de sonintelligence ou de savolonté. Au contraire, lasoumission est le fait de semettre joyeusement etvolontairement à la suited’un leader comme on lefait tous avec nos responsablesd’Église lorsqueceux-ci accomplissent adéquatementleur tâche devant Dieu, ou commeon le fait sans hésiter avec Jésus.la soumission est le fait dese mettre joyeusement etvolontairement à la suited’un leaderPrenons pour exemple un dénommé Nicolas.Nicolas a 25 ans. Il n’est pas marié, mais il estun chrétien engagé dans son assemblée. Il a


des responsabilités, mais ne fait pas partie del’équipe pastorale ou d’un conseil d’anciens.Nicolas respecte le leadership de ses responsables,et il se réjouit de la vision qu’ilscommuniquent à l’Église. Il n’est pas toujoursd’accord avec eux, et parfois, il va humblementle leur dire. Mais au final, même sises leaders décident de ne pas prendre encompte la remarque de Nicolas, il sait quec’est eux qui ont le rôle du leader, et ilaccepte leur décision avec joie, et il se met àfond derrière eux, et derrière là où ils veulentemmener l’Église.S’ils voulaient emmener l’Église dans unedirection qui, d’après Nicolas, était clairementcontradictoire à la Parole, il leur ferait savoirqu’il pense que c’est le cas, et il leurdésobéirait même, le cœur serré, par égardpour le Christ : il sait qu’il est soumis avanttout à lui, puis à ses responsables d’Église.Mais c’est justement par égard pour le Christ,et ce qu’il demande de chacun dans la Biblequ’il va aussi se soumettre et soutenir lesresponsables de son Église, même lorsqu’iln’est pas en phase à 100% avec la directionexacte qu’ils donnent à l’Église.Il n’a pas l’impression de mettre en péril sonintelligence, sa personnalité, sa maturité ouson individualité. Au contraire, il a la convictionqu’en se soumettant à leur direction, enles assistant et en les soutenant dans cettedirection, qu’il va grandir en intelligence, en21


personnalité, en maturité et en individualitédans le contexte de leur leadership.Maintenant relisez la page précédente.Remplacez, dans votre tête, toutes lesréférences à Nicolas par « l’épouse ».Remplacez aussi toutes les références auxresponsables de l’Église par « le mari ». Etfinalement, remplacez toutes les références àl’Église par « leur vie ».Voilà comment il faut percevoir la joyeusesoumission d’une femme intelligente, forte etchrétienne à son mari.Si je peux redorer un peu plus encore leblason de la soumission, puis-je rappeler queJésus se soumet au Père ? (Jn 6.38) Il n’en estpas moins l’égal du Père. (Jn 1.1) L’Espritégalement a un rôle de soumission, dans lecontexte de la Trinité. Ils n’en ont pas honte,ni ne revendiquent-ils autre chose ! (Ph 2.6)Apprenons la valeur de la vraie soumissionbiblique, et que la femme, avec joie, force decaractère, intelligence et épanouissement, sesoumette à son mari.22b. Aimer très très très fortIncroyablement, les gens se braquent sur leverset qui parle de la femme qui se soumet àson mari, mais ne bronchent pas alors quePaul remet couche sur couche en encourageantl’homme à tout faire, y compris selaisser abuser, torturer et tuer par le mondepar égard pour son épouse (Ép 5.25-30). S’il y


en a un qui a tiré la courte paille dansl’histoire d’Éphésiens 5.21-32, il sembleraitque ce soit l’homme…Mais revenons-en à nosmoutons... Ce passage pourrait-ilêtre plus explicite ? Lesgars, vous ne vivez pas pourvous-mêmes. <strong>La</strong> raison d’êtrede Jésus était de vivre pourque les autres puissent vivrepleinement. Tirez-en les conclusionspour le type de marique serez appelés à devenir.<strong>La</strong> raison d’être de Jésusétait de vivre pour mourir, etsauver les autres ce faisant.Les gars… Vous savez cequ’ils vous reste à faire.c. Tout pour qu’il règneEn ApartéPour mesdames : lasoumission à un hommequi a un leadership fort etdont la priorité principaleest de chercher votre bienà tout prix ne vous fait-ilpas envie ? Lorsque lemari remplit bien safonction, la soumissiondevient une joie.Et au final, même si ces rôlesnous paraissent un peu galère par moment,ma vie n’est pas vécue pour mon confortpersonnel, mais bien pour que le monde voieque Jésus est la seule solution, et que lesgens sont appelés à s’ouvrir à lui et à netrouver qu’en lui toutma vie n’est pas vécue pourmon confort personnel, maisbien pour que le monde voie queJésus est la seule solution23leur secours. Et si celaveut dire, mesdames,de vous soumettre àvos maris, vous conviendrezque c’est bien peude chose en comparaisonavec la récompense


qui vous attend pour le témoignage que vousaurez rendu à la soumission de l’Église à sonSeigneur.Pour ce qui est des hommes, si ça veut direque vous aimerez ma femme à mourir, vousavez intérêt à être prêts à le faire pour labonne cause ; celle de refléter dans monmariage que Christ aime son Église. Aprèstout, Jésus, lui, est bien mort pour vous !Et c’est alors qu’on accepte, avec un cœurouvert, d’embrasser ces rôles d’autorité et desoumission, que l’on trouvera de la joie dansla soumission à son mari et une véritableaventure dans le dévouement à son épouseen mourant à soi.Après-tout Dieu nous a créés à son image, entant qu’hommes et femmes. S’il avait voulufaire de nous une race monosexuée, il auraitbien pu le faire ainsi.Il nous a créés avec nos spécificités etnos rôles, et c’est lorsque nous lesredécouvrons que nous devenonsréellement qui nous sommes : l’image deDieu sur terre.24


CHAPITRE 4L’HOMOSEXUALITÉNous en venons maintenant à traiter d’unequestion qui est éminemment d’actualité :celle de l’homosexualité. Devant tant dedébats de société, de différentes voix quiessaient de se faire entendre (y compris cellede l’Église), la question qui se pose est :Qu’en dit la seule Voix qui importevraiment (celle de Dieu) ?Il y a bien des milieux chrétiens où il estcommunément admis que l’homosexualité estle pire des péchés (ou au moins dans le top 3).Si cette idée est particulièrement nonbiblique,les textes de la Bible sont néanmoinstrès clairs dans l’idée que l’acte homosexuelest un péché.25


261. CE QUE DIT LA BIBLE SUR L'HOMOSEXUALITEEn partant du même principe que dans lereste de cet e-Book, nous devons reconnaîtreque Dieu a créé en nous le sentimentamoureux et les relations qui l’accompagnentpour que nous puissions être un reflet desrelations entre Christ et l’Église.<strong>La</strong> clé à faire ressortir ici est qu’il s’agit d’unerelation entre des personnes autres. Dieunous a créés avec deux sexes séparés, et celan’est pas étonnant, car Christ et l’Église sontdeux entités séparées. Au risque de paraîtresimpliste en présentant la chose comme ceci,nous ne sommes pas appelés à être un refletde « Christ et Christ » ou de « l’Église etl’Église », mais bien de « Christ et l’Église ».Ce qui est intéressant ici est que toutes lesconclusions que nous avons tirées du principed’Éphésiens 5 viennent jusqu'ici d’un travailde réflexion théologiquepersonnelle à partir dutexte. Or pour la questionde l’homosexualité, c’estPaul qui fait le travail de"théologisation" de ceprincipe à notre place, etqui l’inclut dans sa lettreaux Romains (ce qui peutnous conforter par ailleursdans la position que ce principe est juste, etque l'on ne fais pas violence au texte enl’appliquant comme nous le faisons jenous ne sommes pas appelésà être un reflet de « Christet Christ » ou de « l’Église etl’Église », mais bien de« Christ et l’Église »


l’applique pour toutes les autres zones de nosrelations amoureuses).En Romains 1 en effet, Paul parle de la facultéde l’homme, au lieu d’adorer le Dieu qui esttotalement autre, souverain, transcendant, àadorer en ses lieu et place, des choses moinsgrandes, moins transcendantes, moins"autres" (v. 21-23) ; et au verset 24, il indiqueque c’est pourquoi ils s’adonnent à l’actehomosexuel.Les relations entre personnes similaires, entrepersonnes de sexe identique, sont un refletde l’idolâtrie. L’idolâtrie n’est en fait riend’autre que le refus de l’homme de fairel’effort d’adorer le seul vrai Dieu, qui est sidifférent de nous ; il préfère plutôt adorer desidoles, des statues de bois, des animaux, leciel et les astres, la nouvelle star, la dernièremarque, ou même son propre reflet dans lemiroir.Dieu ?27


L’homosexualité, nous dit donc la Bible, est lereflet du fait que l’homme adore ce qui estproche de lui plutôt que ce qui lui est autre.Or, si nos relations sont créées pour refléterChrist et l’Église, il ne peut en être ainsi.Autrement, nous serionsL'homosexualité est lereflet du fait quel'homme adore ce qui estproche de lui plutôt quece qui lui est autre.soit en train de diminuer lagloire et la transcendanceet la divinité de Jésus, endisant au monde quefinalement il est notreégal, soit en train de direau monde qu’il est acceptablepour les humains delouer autre chose que leDieu infini, invisible, trois fois saint, que laBible nous révèle.Il ne s’agit pas de bigoterie, ou de rejet, oud’exclusion lorsque nous disons que la Bibleconsidère que l’homosexualité est un péché.Ce n'est pas un discours que nous prenons unmesquin plaisir à tenir, pour exclure unecatégorie de la société.Ce n’est pas non plus quelque chose que nousrépétons comme des perroquets sans pouvoirmettre derrière une raison solide. Il s’agitplutôt de la conséquence d’une rechercheélaborée à la question : « Qu’est ce que laBible a à nous dire sur nos relations, etpourquoi ? »28


292. L'ATTITUDE A TENIRNous devons maintenant regarder lesattitudes à tenir face à ces affirmations.Cette idée que l’homosexualité est bibliquementun péché peut paraître particulièrementcondamnatoire pour des gens qui,de façon semble-t-il naturelle, ressentent desdésirs amoureux et/ou sexuels envers despersonnes du même sexe qu’eux.On nous dira par exemple : « <strong>Rébellution</strong>naire,comment peux-tu demander que l’on aille àl’encontre de nos désirs naturels ? Veux-tuque nous soyons des personnes hypocrites,manquant d’authenticité et de naturel ?Souhaites-tu que nous allions à l’encontre desdésirs d’une nature créée par Dieu ? »À toutes ces questions, il est bon de rappelerque l’homme, ainsi que toute la création, vitdans un contexte déchu. Il n’est pas difficilede conclure que le sentiment homosexuel, sitant est qu’il est naturel, est un produit de lachute.C’est avec beaucoup de respect et derestreinte que nous devons tenir ces propos,car le sentiment homosexuel est quelquechose qui, pour ceux qui le ressentent, toucheà leur plus intime identité. De dire qu’unechose définissant ainsi votre identité est unproduit de la chute peut être extrêmementheurtant à entendre. Cela pourrait être entenducomme quelqu’un disant que, de par sa


nationalité, ou quelque chose qu'il a de façoninné, il est une personne inférieure. Il s’agirait,selon beaucoup, d’une bigoterie primitive ethaineuse.Non, il nous faut le concevoir autrement. Etceci parce qu’il y a des choses dans notrenature à chacun qui sontaussi pécheresses.Aussi vrai que certainespersonnes seraient homosexuellesde nature, il y aune forte majorité deshommes qui ont ce qu'ondoit qualifier de pulsionspolygames. En effet, biendes hommes se trouventnaturellement avoir desdésirs envers des femmesautres que leurs épouses.<strong>La</strong> « naturalité » de ce sentiment en fait-elleun sentiment légitime ? Évidemment non, etles hommes chrétiens qui sont sujets à cestentations doivent se refuser à succomber àces tentations, lutter activement contre cesdésirs, et chercher par tous les moyens à leurdisposition à s’en débarrasser, les remplaçantplutôt par un désir accru pour leurs épouses.Nous devons être les derniers à juger lesentiment homosexuel, car nos natures originalesà chacun sont toutes aussi pécheressesque celle de personnes ressentant un désirhomosexuel. Nos perversités sont juste30Il y a des choses dans notrenature à chacun qui sontpécheresses. Nous ne lescautionnons pas pourautant, sous prétexte quenous avons naturellementces désirs


parfois plus « normales » et socialementacceptables que les leurs. L’attitude à tenirenvers elles est la même.CONCLUSIONNous sommes donc tous, pour ainsi dire, dansla même galère, avec la même bouée desauvetage : la croix de Jésus pour couvrir nosfautes, et la puissance de sa résurrection pournous sauver de notre ancienne nature, nousrecouvrant de la nouvelle nature de Jésus,rendant notre combat contre le péché uncombat possible à remporter, avec sonamour, sa grâce et sa puissance vivant ennous par son Esprit.En tant que chrétiens, nous avons encorebeaucoup de travail à faire pour mieuxaccueillir et intégrer les personnes qui ont desdésirs homosexuels, sans les stigmatiser, maisen reconnaissant plutôt que notre natureoriginale, en dehors de Christ, est tout aussidéchue et pécheresse que la leur à bien desniveaux. Cependant, cet accueil, cet amour etcette grâce que nous leur démontrerons nedoivent pas prendre le pas sur le messageclair que dans l’acte homosexuel, l’humain nereflète pas adéquatement la réalité qui est laraison derrière les relations amoureuses tellesque Dieu les a créées : « Christ aime l’Église etcelle-ci lui est soumise ! »31


CHAPITRE 5LES RELATIONS HORS-MARIAGE321. EST-CE QUE JE PEUX SORTIR AVEC QUELQU'UN ?Comme nous l'avions dit dans le premierarticle de cette série, la Bible ne dit rien sur lefait de sortir avec quelqu’un : ce n’était pas unconcept qui existait à l’époque. Les chosesétaient plus décisives : des fiançailles, unmariage, et puis c’est tout.Il faudra donc que l’on cherche les principespour nous aider à répondre à cette question :peut-on ou ne peut-on pas sortir avecquelqu’un ?<strong>La</strong> volonté parfaite de Dieu est qu’on semarie, et ce de telle sorte que l’onreflète adéquatement que Christ aimel’Église et que celle-ci lui est soumise.Un des aspects de cette relation est qu’elleest scellée par alliance. Dieu ne rentre pas enrelation avec nous à la légère. Il s’engage. Il ne


papillonne pas. Donc le mariage est la voie parexcellence, parce qu’elle reflète cet engagementfort que Dieu prend à l’égard de l’Église.Pourtant en tant qu’humains, nous n’avonspas la connaissance préalable de la personneavec laquelle nous allons nous marier. Dansune société où nous choisissons entièrementla personne avec laquelle on se marie (paropposition à l’époque de la Bible où la plupartdes mariages étaient arrangés), il y aura unepériode où l’amour naît grandit et se solidifie,pendant laquelle on s’assure que le mariageest bien ce que les deux parties veulent.Je dirais que la bonne manière d’aborder cesrelations, en respectant le fait que la Biblevoit le mariage comme la voie par excellence,mais en acceptant que, comme le dit leColonel Algren dans le Dernier des Samouraï,« l’homme fait ce qu’il peut jusqu’à ce que sadestinée lui soit révélée », serait de dire :OK de sortir ensemble, mais toujours etseulement dans la perspective de se marier.33


Ainsi, si vous êtes dans une relationamoureuse autre que le mariage, posez-vousla question suivante : « Est-ce qu’on estconsciemment en train de bâtir vers lemariage ? » Et si la réponse honnête à cettequestion est « non », alors laissez-moi être vraiavec vous : cette relationest une perte de temps !Donc arrêtez tout de suite :votre temps est bien tropprécieux ! Les amourettes,c’est fini. Les papillonnages,c’est fini. Votre temps vautmieux que ça, votre partenairevaut mieux que ça, vous valez mieux queça, et l’image de Dieu sur terre vaut mieuxque ça !Si vous êtes dans une relation amoureuse,demandez à votre partenaire de façonfréquente (genre une fois par mois) si il/ellese voit marié(e) à vous dans l’avenir, aussiproche ou lointain soit-il. Et posez-vous lamême question. Soyez honnête avec vousmêmeet avec votre partenaire, quitte à ceque ça fasse mal : ça évitera des ruptures plusdures encore plus loin dans le temps, et pourdes raisons moins louables et acceptables quecelle de refléter dans ce monde la gloire deChrist et son amour pour son Église.Donc sortir ensemble, en dehors de directionsspécifiques de la Bible, je dirais à titre personnelque oui. Mais faites-le en vue du mariage,pour que, pour autant que vous le sachiez au34Si vous n'êtes pas en trainde bâtir vers le mariage,votre relation est unegrosse perte de temps !


Dieu commence parsceller un engagementfort, avant touteintimité. Sans mariage,pas de relation sexuellepoint où vous en êtes, vous n’entriez enrelation avec quelqu’un que pour pouvoirconstruire vers ce que Dieu nous montrecomme la voie par excellence : l’alliance entreun homme et une femme dans le mariage.2. EST-CE QUE COUCHER AVANT LE MARIAGE ESTPOSSIBLE BIBLIQUEMENT ?Peut-être ne trouverez vous pastextuellement dans la Bible : “Pas de sexeavant le mariage !” Mais d’innombrablesversets nous le font comprendre trèsclairement (pour faire court, mentionnonsuniquement Actes 15.20 et 1 Corinthiens6.18, à titre d’exemple). Notons que, dans laBible, les mots “impudicité”, "impureté","immoralité sexuelle" se rapportent trèssouvent au sexe avant le mariage.35a. L’application du principe …En utilisant le principe de base introduit endébut de cet E-book (les relations amoureusessont censées refléter la relation Christ-Église - Éphésiens 5.23), on en déduit aisémentque la relation sexuelle est réservéepour le mariage. En effet, Dieune rentre jamais en relationavec quelqu’un sans conclureune alliance avec lui… L’aviezvousconstaté ? Abraham,Israël, David… À chaque fois,Dieu commence par sceller unengagement fort, avant touteintimité. <strong>La</strong> conclusion est


donc sans équivoque : sans mariage, pas derelation sexuelle, au risque que nousreflétions mal l'amour de Dieu, scellée paralliance.b. Des objections ?Ce principe et tous ces passages bibliquesdevraient suffire à éloigner toute idée desexualité hors mariage. Mais il est clair que, entant que jeune, il est parfois difficile de s’yrésoudre. Il est tentant de se construiretoutes sortes de prétextes pour essayer delégitimer nos envies charnelles. Répondonsdonc brièvement à trois objections courantescontre l’abstinence avant le mariage :- “Il faut s’entraîner pour être bonsexuellement dans le mariage…”Cette idée n’est aucunement défendable. <strong>La</strong>complicité sexuelle peut pleinement s’apprendreet se bâtir après s’être mariés. Deplus, demandez-vous simplement ceci : “Dieua-t-il réellement prévu que l’Homme jouissedu sexe ?”. Si la réponse est “oui”, et si malgrécela il ne permet pas que l’on “s’entraîne”avant, c’est tout simplement parce que nousn’en avons pas besoin ! Et pour finir, aucune“aptitude technique” acquise dans le sexehors mariage ne pourra compenser tout cequi aura été détruit, par rapport à la capacitéà construire une intimité saine avecquelqu’un.36


37- “Le sexe est nécessaire pourmaintenir une relation amoureuse !”Oh que non ! <strong>La</strong> nécessité est plutôt deconstruire de prime abord une relation solideet platonique. Parce que lorsque survient lesexe, il prend tellement de place qu’il devientdifficile d’apprendre à seconnaître objective-ment. Lesjeunes couples qui se laissenttrop tôt aller au contact sexuelfinissent presque toujours déçus.Lorsque les premiersconflits surviennent, ils découvrentavec dépit qu’ils ne seconnaissent pas véritablement l’autre. Le sexen’est donc pas le support qui maintient unerelation amoureuse, car l’amour réel ne selimite pas à l’alchimie. Comme l’exprime sibien Joshua Harris, dans J’ai tourné le dos auflirt : “Ce n’est pas parce que deux bouches sesont collées que deux cœurs se sont joints. Etsi deux corps s’attirent, cela ne signifie paspour autant que les deux êtres sont faits l’unpour l’autre”.- “On est mariés à notre manière !”Le sexe n'est pas lesupport quimaintient unerelation amoureuse“Je l’aime, je suis sûr(e) que c’est elle(lui) !Pourquoi devons-nous encore attendre avantde passer à l’acte ? Nous ne sommes pasmariés officiellement, mais nous le sommesdéjà dans notre cœur.” Prétexte juvénile :nous le savons tous, les choses ne fonctionnentpas comme cela. Ce n’est pas à nousde définir les règles régissant le mariage. Ce


droit ne revient qu’à Dieu. Parce que lemariage est une institution divine, il ne peutêtre en aucun cas customisé en fonction denos désirs propres. Il doit demeurer un actepublic et se sceller d’un engagement visible etconcret (entre deux personnes de sexeopposé, je rappelle). Si vous vous aimez tantque ça, eh bien… mariez-vous selon lesnormes ! Si vous ne le pouvez pas encore,c’est peut-être parce qu’il vous faut encoreattendre le temps convenable.ConclusionLe jeu en vautla chandelleJe finirai en disant que les instructions deDieu n’ont pas pour but de nous restreindreou de nous faire du mal. Sur la route, il y a despanneaux de signalisation, pour nous stopperet nous réguler. Et nous les aimons bien, carils nous protègent et nous évitent bien desennuis. Avec Dieu, c’est exactement pareil.Les règles divines sont là pour nous conduirevers la joie et le bonheur. Peutêtreparaissent-elles contraignantesquelques fois, mais franchementle jeu en vaut lachandelle. Il y en a qui ont fait lechoix contraire, et ils l’ont amèrementregretté. Certains se sont fait larguer aprèsqu’on ait profité de leur intimité. D’autres sesont entêtés, puis éloignés de Dieu, et ont finipar gâcher leur vie… Cela vaut-il vraiment lecoup d’hypothéquer son avenir, juste parcequ’on ne veut pas attendre le temps de Dieu ?38


En réservant la sexualité au cadre dumariage, Dieu veut nous protéger et nousréserver le meilleur. Ayons le courage delui obéir et de lui faire confiance.3. EST-CE QUE JE PEUX SORTIR AVEC UN(E) NON-CHRETIEN(NE) ?Avant même d’aborder cette thématique,sachez que, peu importe les termes que vousutilisez pour décrire votre relation avec une<strong>fille</strong>/un gars (« Sortir avec X, fréquenter Y, Zest ma petite amie, ZY est ma copine, AB estmon amie »), c’est le contenu de cette relationqui compte.Par fréquentation, on fait allusion à unepériode spécifique pendant laquelle unhomme et une femme apprennent à mieux seconnaître dans la perspective du mariage, cequi est légitime.Pendant cette période, ils doivent faireévoluer à la fois leur amitié et leur romance,avec un bon équilibre entre les deux. Si larelation bascule trop vers la romance, larelation deviendra une relation essentiellementphysique, voire sexuelle. Or, nousvenons de voir que, bibliquement, lesrelations sexuelles sont réservées au seulcadre du mariage.39


Dans ses articles, que nous avons publié sur laRebellution ici et ici, Kathy Keller présentetrès explicitement les conséquences possiblesd’un mariage entre chrétien et non-chrétien :mise en retrait de la foi du chrétien,marginalisation du non-chrétien par rapportaux activités du chrétien ou trêve avecinsatisfaction des deux membres du couple.De fréquenter unnon-chrétien estabsurdeNous venons de voir ici que lesfréquentations doivent se fairedans le but du mariage. Or, unmariage disparate (chrétien/nonchrétien)n’a aucunement sa placedans une perspective biblique.Donc, de fréquenter une personne nonchrétiennedans une perspective de mariagenon biblique est contraire à ce que dit laParole de Dieu.Dès lors, fréquenter un non-chrétien devient,n’ayons pas peur de le dire, absurde.40


CHAPITRE 6TEMOIGNAGES1. FIDJI PATH-LAPLAGNEJ’ai longtemps hésité à raconter mon histoire.Parler de sa vie sentimentale est quelquechose de très personnel. On se sentvulnérable de raconter une partie de sa vieintime, surtout sur la toile. Mais la raisonprincipale qui m’a fait hésiter est surtout quej’ai encore honte, aujourd’hui, d’avoir été si41


proche de sortir avec un non chrétien (carc’est de cela dont je vais parler dans lesparagraphes qui suivent), alors que j’étais unechrétienne engagée et affermie dans la foi.Sache donc que cet article est l’un des plusdifficiles pour moi à écrire ; pourtant je veuxl’écrire, car je pense justement que si je mesuis retrouvée dans cette situation, cela peutarriver à tout le monde. Si tu es tenté(e) en cemoment, je t’en supplie : lis mon témoignagejusqu’à la fin. Et si tu n’es pas tenté(e), lis-lequand même, car cela peut t’arriver un jour,et c’est justement à ce moment que tu aurasbesoin d’avoir des fondations solides. Voicimon histoire…Le gars en question (appelons le Yann) étaitmon ami depuis la seconde et franchement,c’était le mec idéal (je maintiens celaaujourd’hui de manière assez objective)… misà part qu’il n’était pas chrétien. Quadrilingue.Diplômé d’une des meilleures écoles decommerce de France. Le mec qui a fait le tourdu monde à 21 ans (oui parce qu’il a un and’avance aussi). Sympa. Drôle. <strong>La</strong> totale, quoi.Et surtout, raide dingue de moi depuis laseconde. Le mec qui ne m’a jamais oubliée etqui ne lâchait pas l’affaire au bout de 5 ans.Pendant longtemps pourtant, je ne le savaispas et nous étions donc amis. Mais un jour ilm’a déclaré sa flamme, mais bien comme ilfaut ! Cela était super valorisant. Je mesentais super intelligente, spéciale, unique…42


Il faut avouer que n’importe quelle <strong>fille</strong>rêverait de ce qui m’arrivait. Un mec super quite dit des trucs du genre : « Ma dernièrecopine m’a largué parce que je parlais tout letemps de toi, et elle était jalouse. Elle medisait : “Je ne lui arriverai jamais à la cheville” »(à noter que je n’avais pas vu Yann depuis unan au moins). Dès que j’ai commencé à avoirdes sentiments réciproques, je le lui ai dit encriant : « Honnêtement, j’aimerais sortir avectoi, la seule chose qui m’en empêche, c’estque tu n’es pas chrétien » (il connaissait lanature de ma foi depuis ma conversion). J’aiessayé de le faire fuir en lui balançant tous lesarguments qui font fuir les hommes nonchrétiensen général… Pas de sexe avant lemariage. « C’est pas grave, on peut se mariersi tu veux ! » (what ??)…Je veux pouvoir emmener nos enfants àl’Église. « Pas de problème, je suis tolérant »…Je ne suis pas aussi carriériste que toi, je veuxune famille, c’est une priorité pour moi. « Maismoi aussi, j’ai toujours voulu être père jeune »(là encore : what ??). Bref, tu l’as compris, il nem’a pas rendu le dilemme plus facile. Plusnous discutions, plus je voyais à quel point iltenait à moi et était prêt à faire desconcessions… plus je voulais luis dire : « Ok,on se met en couple ».J’ai passé les 2 pires semaines de ma vie.J’étais dégoûtée. J’avais l’histoire commedans-un-filmà portée de main. J’imaginaiscomme ça serait romantique de se marier43


avec un ami du lycée… Bref, je te passe lesdétails des pensées qui me traversaientl’esprit. Finalement, au bout de deuxsemaines, je lui ai annoncé un « non » définitif.Nous sommes en bon terme aujourd’hui,même amis. Il est même ami avec Sam. Je suistellement reconnaissante d’avoir tenu bon cessemaines-là. Avec du recul, j’ai réalisé que 5choses, certaines assez théoriques, certainestrès pratiques, m’ont fait tenir bon :1- <strong>La</strong> redevabilité : Même pas 24 heures aprèsavoir appris qu’il y avait des sentimentsréciproques entre Yann et moi, je l’ai dit à unesœur chrétienne. C’est quelqu’un en quij’avais totalement confiance et qui ne mejugeait jamais. J’ai pu lui dire très directement: « Sister, tu te rappelles de mon amiYann ? Et bah j’ai des sentiments pour lui et luipour moi. Et c’est la galère. Et j’ai trop enviede sortir avec lui, même si je sais que je nedevrais pas. Aaaaah ». Elle m’a encouragéedans la bonne voie (car c’est de cela dontj’avais besoin, je savais intellectuellement ceque je devais faire, je n’avais juste pas enviede le faire), sans me mettre la pression, ni metaper sur la tête avec une Bible. Le dire toutde suite à quelqu’un de confiance est crucial.Si tu te retrouves dans ma situation, parles-enà un frère ou une sœur qui t’aidera.2- <strong>La</strong> confiance que Dieu pouvait m’offrir toutce que Yann me proposait, en mieux. <strong>La</strong>confiance en moi, l’amour, la fierté, la sécuritéfinancière, l’épanouissement personnel, la44


valeur… J’ai dû me souvenir que Dieu pouvaitme fournir tout cela, bien plus qu’un mec. Jesais que ça sonne super caricatural de direque les femmes cherchent toutes cela quandelles se mettent en couple, mais dans mon casc’était le cas (en partie)… Savoir qu’un garsbrillant pouvait être obsédé par moi boostaitcarrément mon estime de moi, et j’aimais ça.J’ai honte de l’avouer, mais c’est la vérité.Mais au final, c’était chercher quelque chosede bon au mauvais endroit.3- Des fondements théologiques solides.Tout ce que Clément explique dans son article(Fréquentation avec un non-chrétien) étaittrès clair pour moi. Intellectuellement, jesavais qu’il n’était pas agréable à Dieu que jesorte avec un non- chrétien… Et je voulais luiobéir, même si cela voulait dire que je devaisécouter ma tête plutôt que mon cœur. Et oui,parfois les émotions nous induisent en erreuret il faut savoir les ignorer pour se rappeler lavérité, ce qui est juste et bon. Étudie toi aussila question, pour que tu sois au clair si jamaisla tentation arrive.4- Le bon sens. Même si Yann est tolérantenvers ma foi, j’ai réfléchi aux implications àlong terme d’une fréquentation avec un nonchrétien,voire d’un mariage. Il aurait étéclairement impossible pour moi de partageravec lui une des choses les plus importantes àmes yeux : ma foi. Impossible aussi de faire duministère avec lui. Impossible de participer àdes camps d’évangélisation. Impossible d’aller45


à l’Église en famille. Sans compter que Yannavait des sentiments très purs à mon égard àce moment-là, mais qu’en aurait-il été dans 20ans ? Les hommes chrétiens partagent avecmoi des valeurs de fidélité et de loyauté .Parcontre, je n’étais pas sûre que Yann lespartagerait une fois les papillons dans leventre pour moi envolés…Si je projetais notrecouple dans 30 ans, c’était une catastrophe.5- L’Église. J’aime mon Église. Je voulais memarier avec mon pasteur et les gens de lacongrégation que j’aimais. Je voulais pouvoirme réjouir avec eux. Si j’avais voulu me marieravec Yann, je savais très bien que mon choixserait critiqué (et à juste titre). J’aurais perdula bénédiction de l’Église locale (et encore àjuste titre). Finalement, l’Église locale a aussijoué son rôle de garde-fou dans cette histoire.Je l’aimais tellement que je ne voulais pas ladécevoir ni la laisser tomber pour un homme.Je ne peux pas dire lequel de ces éléments aréellement fait pencher la balance pour moi.Certainement un peu des cinq. Tout ce que jepeux dire est que je suis tellementreconnaissante à Dieu de m’avoir gardée, maisaussi que j’avais clairement le choix. Il était dema responsabilité de dire « oui » ou « non ».Un mot très simple, mais très lourd deconséquence. Je viens de partager avec toil’un des évènements les plus difficiles de mavie, mais j’espère sincèrement que celaencouragera quelqu’un. Si cela aide ne serait-46


ce qu’une seule personne à ne pas faire lemauvais choix que j’ai presque fait, alors ça enaura valu la peine.2. SAM PATH-LAPLAGNEAprès le témoignage de Fidji, à mon tour departager des expériences de ma vie quej’aurais préféré garder pour moi. Mais toutcomme Fidji, j’ai le sentiment que ce que j’aivécu peut encourager certains d’entre vousqui sont passés – ou qui passent actuellement– par une épreuve similaire.Je vais vous parler de mes… échecssentimentaux ! C’est d’autant plus difficiled’en parler en tant que gars, au vu de notretendance à nous mettre en avant et à cachertout ce qui peut nuire à notre réputation…47


Mais au diable l’orgueil (littéralement) ! Alorsc’est parti !48Partie 1J’ai été influencé par des idées rébellutionnairestrès jeune. Alors après avoirquitté le foyer familial à 16 ans, je me suisassez vite retrouvé avec le sentiment d’êtreprêt pour le mariage. J’ai donc décidé degarder les yeux ouverts et de prier que Dieume donne une femme de valeur.À 18 ans, lorsque j’étais étudiant dans uninstitut biblique à Glasgow, Helen, une <strong>fille</strong> dema promo, a attiré mon attention. Au fil desmois, mon affection envers elle grandissait,jusqu’au jour où j’ai décidé de prendre moncourage à deux mains et de lui avouer tout ceque j’avais sur le cœur. À ma grande surprise,elle m’a dit qu’elle ressentait la même chosepour moi, mais qu’elle ne pensait pas qu’unehistoire entre nous était réaliste. J’ai essayéde penser à tous les arguments imaginablespour la convaincre du contraire, mais envain… Un soir, alors qu’on se promenait, c’estavec la gorge serrée que je lui ai dit quej’acceptais finalement sa décision. Les larmesaux yeux, je lui ai annoncé que malgré notreattirance réciproque, je lâchais l’affaire. Je mesuis alors précipité pour lui dire “bonne nuit”parce que je ne pouvais plus me retenir. J’aicouru vers la salle de classe vide et dans lenoir, je me suis assis par terre contre un mur,et j’ai éclaté en sanglots… 18 ans, premieressai, premier échec.


À 19 ans, quelques mois après avoir intégréune école d’ingénieur à Lyon, j’ai commencéune relation à distance avec une amied’enfance. À vrai dire, cela faisait plusieursannées qu’elle m’intéressait, mais je n’avaisjamais oser lui avouer. Je savais qu’elle étaitune <strong>fille</strong> populaire et que beaucoup de garsavaient essayé sans succès ! Mais je voyais quenous nous rapprochions de plus en plus etque nos coups de téléphone duraient de plusen plus longtemps. J’ai alors profité d’unevisite à mes parents en Alsace pour la voir etlui avouer ma flamme. À ma grande surprise,elle a dit… oui !C’était la première fois qu’elle ouvrait soncœur à un homme, et cet homme… c’étaitmoi ! J’étais comme un fou ! Mais monenthousiasme s’est vite fané. Quelquessemaines après cet événement bienheureux,j’ai commencé à avoir l’impression que laflamme n’était pas réciproque… Nonseulement elle mettait du temps à répondre àmes mails, mais elle se contentait derépondre en deux lignes à mes pavés ! J’aidonc décidé de l’appeler pour que l’on clarifieles choses. Elle m’a avoué qu’elle passait parun moment difficile, autant d’un point de vueacadémique que personnel et familial, etqu’elle avait un peu la tête sous l’eau. Je lui aidemandé si elle ne pensait pas qu’il était plussage que l’on s’arrête là et elle m’a répondu…oui ! Nul besoin de le préciser, ce deuxième“oui” a eu l’effet inverse du premier. 19 ans,deuxième essai, deuxième échec.49


À 20 ans, un an après avoir rejoint mon Égliseà Lyon, une <strong>fille</strong> parmi toutes les autres sortaitdu lot pour moi. Elle s’appelait Fidji ! Un anm’a suffi pour être convaincu de sa valeur. J’aidécidé de l’inviter boire un verre pour lui fairepart de mon intérêt. Manque de pot, elle étaitenfermée chez elle à cause de la grippe A ! Jene me suis pas laissé décourager et je l’aiappelée. Après une demi-heure de small-talk,je lui ai dit que je la trouvais vraimentremarquable et je lui ai demandé si elle étaitprête à considérer d’aller plus loin avec moi.Pour mon plus grand bonheur, elle a dit oui !Vous connaissez le refrain maintenant, non ?J’étais comme un fou pendant plusieurssemaines jusqu’à ce qu’elle m’annonce pourdiverses raisons qu’elle préférait que nousrestions amis. C’était juste avant les vacancesde Noël. Je suis rentré chez mes parents enAlsace et je suis resté au lit pendant unesemaine pour m’en remettre. 20 ans,troisième essai, troisième échec.À 21 ans, j’ai commencé à me rapprocherd’une <strong>fille</strong> de mon Église, tout juste arrivée àLyon pour ses études. Au fil des mois, notreamitié grandissait et sans trop que jecomprenne comment, mon sentimentd’amitié a commencé à se transformer ensentiment amoureux. Vu son attitude enversmoi, je me suis dit que ces sentimentsdevaient être réciproques. Je lui ai alorsdemandé si c’était le cas, et elle m’a dit quepour sa part, ce n’était rien de plus que del’amitié. Aïe ! Je me revois encore dans ma50


chambre quelques jours après, immobiledevant la fenêtre pendant de longuesminutes, le regard vide. Quatrième essai,quatrième échec.51Partie 2Franchement, je commençais à en avoir assezde ces “échecs”… Non seulement je commençaisà désespérer de trouver une femmede valeur, mais je luttais également avec monestime de moi-même. Après tout, laconclusion était évidente, non ? Ces quatrejeunes femmes sont toutes arrivées à lamême conclusion, sans concertation : jen’étais pas digne d’elles ! Alors tout ce qui merestait à faire était de choisir entre le célibat àvie ou la recherche d’une femme qui necorrespondait pas vraiment aux désirs les plusprofonds de mon cœur… J’ai partagé cespensées avec un ami, et Dieu merci, il m’aremis à ma place en me disant : « Sam, arrêtede dire n’importe quoi ! Ça arrive à n’importequi et ça n’a rien à voir avec ta dignité ! Arrêtede t’apitoyer sur ton sort et fais confiance àDieu ! » Bam ! Sans pitié. Et c’est exactementce dont j’avais besoin. Je remercie Dieu pourdes amis qui ne disent pas simplement : «Pauvre petit Sam… », mais qui osent me direlorsque je suis à côté de la plaque !Cet ami avait raison. Premièrement, Dieu estsouverain. Je devais simplement lui faireconfiance. Il sait ce qu’il y a de mieux pour moi(Romains 8.28-30). Et bien souvent, ce n’estpas ce que j’aurais prévu. Ses pensées ne sont


pas mes pensées (Ésaïe 55.8-9). J’ai mêmecommencé à me préparer à l’éventualité queDieu voulait que je reste célibataire toute mavie pour le servir sans réserve (1 Corinthiens7.32-35). Franchement, si ça avait été le cas,qu’il en ait été ainsi ! Deuxièmement, le mot“échec” était totalement inapproprié. Lesfréquentations existent justement pour voir sideux personnes veulent aller plus loin. Si ellesconcluent que ce n’est pas le cas, alors tantpis ! Ce n’est ni un échec, ni une tragédie !Troisièmement, ma dignité n’avait rien à voirdans cette affaire. Et heureusement ! Si madignité dépendait de l’opinion d’une femme –aussi belle et remarquable soit elle –, ma vien’aurait aucune stabilité. J’ai été créé àl’image de Dieu (Genèse 1.27) et il m’atellement aimé qu’il a envoyé son Fils mourirpour moi (Galates 2.20). Voilà une fondationstable pour ma dignité, que je sois célibataireou marié, heureux en amour… ou pas !Reprenons notre histoire. Quelques mois plustard, je reçois un coup de téléphone : « Sam, jesuis rentrée en France de Madrid pour le WE.À vrai dire, si je suis venue, c’est parce que j’aiquelque chose d’important à te dire… »C’était Fidji. And the rest, as they say, ishistory…52


3. SARAH LECERFAprès Sam et Fidji, à mon tour de m’y coller.Honnêtement, quand on m’a demandé si jepouvais partager mon témoignage en ce quiconcerne les relations gars/<strong>fille</strong>, j’ai acceptéplus pour rendre service qu’autre chose. Jen’avais aucune idée de ce que j’allais bienpouvoir raconter. Je n’ai rien vécu de bienintéressant dans ce domaine. J’ai doncd’abord lu les témoignages de Sam et Fidji,pour « m’inspirer » un peu, voir quels aspectsils abordent. Et le témoignage de Fidji a faitremonter une histoire que je n’aurais paschoisi d’étaler au grand jour, mais qui, jel’espère, peut peut-être encourager l’un oul’autre d’entre vous.Après le bac, j’ai « pris mon envol » : directionla Belgique (enfin, à 80 kms de chez moi,seulement !) pour mes études. Et là, grâce à53


Dieu, j’ai trouvé un super groupe d’étudiantschrétiens. C’était vraiment super, parce qu’onétait assez nombreux à l’époque, et voirautant de jeunes chrétiens engagés à fondpour Christ a carrément boosté ma foi ! Pourmoi qui vivais ma foi un peu au travers de mesparents jusque-là, ce groupe m’a permis dem’enraciner en Jésus et de voler de mespropres ailes.On avait un bon groupe de louange, etcomme j’aime vraiment beaucoup la louange,je n’ai pas tardé à demander si je pouvaisrejoindre l’équipe – ce qu’ils ont accepté. Il setrouve que dans ce petit groupe, il y avait unexcellent guitariste (et deux-trois autres quiavaient appris la guitare pour dépanner). Et cetrès bon musicien, appelons-le Nicolas, avaiten plus une belle voix et était très doué avecles mots. Il écrivait même des chansons !C’était clairement un beau parleur. Qui étaitchrétien, puisqu’il était dans le grouped’étudiants chrétiens (et dans le groupe delouange, qui plus est). Et il était musicien. Etchanteur. Et compositeur. Bref, il avait toutpour m’attirer. Et ses belles paroles mepoussant à remettre mon idéalisme de petite<strong>fille</strong> en question ont eu raison de la jeune <strong>fille</strong>naïve de 19 ans que j’étais.On a commencé à se voir en dehors desréunions et des répétitions. On parlaitmusique – Norah Jones, Katie Melua, BryanAdams, etc. Il trouvait absurde que leschrétiens n’écoutent que des chanteurs54


chrétiens ; et petit à petit, je me suis mise à enécouter de moins en moins. On parlait …nourriture aussi. Et puis après quelquessemaines, il m’a embrassée. C’était monpremier « copain ». Et alors qu’on sortaitensemble, nos sujets de conversation n’ontpas vraiment évolué. On s’est mis à regarderdes films ensemble, parfois chez lui, parfoischez moi. Quand j’évoquais la Bible ou l’idéede prier ensemble, il réussissait toujours àdétourner la conversation. Et puis un jour,alors qu’on discutait sur MSN, il m’aclairement dit que, pour lui, il était tout à faitnormal d’avoir des relations sexuelles quandon s’aime. Aouch ! Bien sûr, je lui ai tout desuite dit que j’étais contre, ce qu’il a accepté.En fait, c’était plus que clair : Nicolas allait àl’Église, chantait dans notre grouped’étudiants et se disait chrétien, mais il nel’était pas. Et en réalité, Dieu me donnait pleind’indices pour que j’arrête. Déjà, cet aviscomplètement différent sur le cadre desrelations sexuelles. Mais comme je le disaisplus haut, j’étais naïve et je pensais : « Dieu seservira de moi pour le changer ». Ou alors, maproprio me disait qu’il faisait trop de bruit enpartant le soir (alors qu’à l’heure où elle avaitété dérangée, il était déjà parti depuis bellelurette). Ma proprio était quelqu’un devraiment très agréable et serviable ; saréaction était clairement causée par Dieu. Et,plus surprenant encore, je n’étais pas du toutattachée à Nicolas ! J’ai tendance à m’attachertrès facilement, et en général, j’aime passer55


du temps avec les gens. Mais il ne memanquait pas. J’aurais sincèrement pu passerune semaine sans le voir sans que ça me gêneplus que ça. Franchement étrange pour moi.J’ai finalement mis un terme à cette relationau bout de trois semaines, en me sentantdésolée de lui faire mal. Avec le recul, je merends compte que Dieu m’a vraiment gardée,et je lui en serai toujours reconnaissante.J’aurais préféré ne jamais vivre cette relation,et aujourd’hui encore, j’ai du mal à en parler,parce que j’ai honte. Même si, sur le principe,il respectait mon choix par rapport auxrelations sexuelles, j’avais constammentl’impression qu’il avait ça en tête, et je mesentais comme souillée… Puisque Dieu m’apardonnée de lui avoir désobéi, j’ai fini par mepardonner moi-même (et lui aussi), mais avecbeaucoup de difficultés.J’ai honte de cette histoire, oui, mais quelquepart, elle a été formatrice et j’ai pu en tirerplusieurs leçons que j’aimerais partager avecvous. Vous avez sans doute déjà entendutoutes ces choses, et moi aussi. Mais j’auraispeut-être eu besoin qu’on me les rappelleplus souvent.Je crois qu’avant de se lancer dans unerelation amoureuse, il faut prendre le tempsde connaître la personne. J’ai bien consciencequ’on ne peut pas connaître quelqu’unparfaitement, et ce n’est pas de cela que jeparle non plus. Mais dans mon cas, extrêmecertes, parler de musique et de bonne56


nourriture ne me permettait pas de connaîtreNicolas. Si j’avais pris le temps de faire saconnaissance, au lieu de me laisser bercer parles apparences, j’aurais vite découvert qu’iln’était pas chrétien, même s’il prétendait lecontraire.Un élément qui a été capital pour moi et queFidji a aussi évoqué dans son témoignage,c’est d’avoir un(e) ami(e) à qui parler de larelation. Pas simplement lui dire qu’on acommencé ou qu’on voudrait commencer unerelation avec quelqu’un en particulier, maisvraiment être honnête envers cet(te) ami(e)et ne pas avoir peur de lui confier des chosesplus profondes. Je remercie Dieu d’avoir eupour confidente une véritable femme deprière. Elle connaissait Nicolas un peu mieuxque moi, m’a mise en garde, mais a surtoutintercédé pour moi, sans doute plus que ceque je pense ! Et j’ai presque envie d’ajouter :faites attentions aux amis bien intentionnésqui vous encouragent dans la direction quevous voulez prendre sans réfléchir et sansvous pousser à chercher d’abord ce que Dieuveut.Et le plus important de tout, justement, c’estde demander à Dieu ce qu’il pense de cette(éventuelle) relation. Est-ce que la relation luiplaît ? Est-ce qu’elle l’honore et permet qu’ilsoit glorifié ? Je crois sincèrement que si Dieun’est pas d’accord, il ne vaut même pas lapeine de tenter le coup. Les conséquencespeuvent être plus lourdes qu’on ne le pense.57


Je prie que Dieu vous garde toujours alerteset sages dans toutes vos relations, qu’ellessoient sentimentales ou non. Et qu’il vousaide à vous préserver.4. NATHAN LAMBERTC’est finalement à mon tour de donner montémoignage sur ce que j’ai vécu en termes derelations amoureuses.<strong>La</strong> réalité est que je n’ai pas toujours étéadmirable. J’ai même très mal commencé.58


À l’âge de 14 ans, j’avais cette notion étrangedans ma tête qu’à 14 ans, il fallait que j’aie euau moins une petite amie. Je n’en avais jamaiseu, et je me trouvais anormal. C’était stupide,mais c’était ma mentalité.J’ai appris via des amis qu’il y avait unenouvelle <strong>fille</strong> de notre classe qui s’intéressaità moi. Je n’avais pas franchement d’attiranceenvers elle, hormis une amitié somme touteassez classique. C’était une <strong>fille</strong> que jetrouvais chouette, mais sans plus. Et pourtant,un soir alors qu’elle m’appelait pour que jel’aide avec ses devoirs d’anglais, je me suisretrouvé à lui demander de sortir avec moi. Jen’avais aucun plan à long terme, aucune visiond’où je voulais que cette relation conduise, età peine de sentiments… C’était juste stupide.Trois semaines plus tard, toute la stupidité dela chose s’est révélée : j’ai appris qu’une autre<strong>fille</strong> s’intéressait aussi à moi. Elle avait deuxans de moins que moi, et elle était déjà sortieavec mon meilleur ami. J’étais plus intéressépar cette <strong>fille</strong> que par celle avec qui je sortais.J’ai donc rompu avec elle pour aller avec ladeuxième, brisant au passage le cœur de lapremière. Encore une fois, avec cettedeuxième, pas de projet. Pas de vision. Rien.Juste une stupide amourette de jeune quin’avait rien compris, qui ne voyait pasl’incompatibilité entre ses actions et ce qu’ilcroyait sur Dieu.Je sais qu’on peut être trop jeune pour sortiravec quelqu’un, parce que moi, avec du recul,59


j’étais trop jeune pour commencer à avoir unerelation amoureuse avec une <strong>fille</strong>.Résultat des courses, un autre gars a fini parintéresser cette deuxième <strong>fille</strong> plus que moi.Ni une, ni deux elle rompt avec moi, et je meretrouve seul. Bien fait ! Et tant mieux, parcequ’en fait je n’étais pas prêt.Deux ans plus tard, cette deuxième <strong>fille</strong> etmoi avons commencé à nouveau à avoir dessentiments réciproques. Nous nous sommesremis ensemble, mais ce qui avait changéentre temps, c’est que j’avais pris desdécisions par rapport à qui je voulais être, etcomment je voulais traiter le <strong>fille</strong>s et traitermes relations. Dès le départ, nous savions quenous allions être sérieux.De façon fréquente, nous remettionshonnêtement devant l’un-l’autre ce que nousressentions par rapport à la vision à longterme de notre relation ; en d’autres mots,nous nous posions la question : « Est-ce que tute vois marié(e) à moi, dans le long terme ; etnotre façon de vivre notre relation bâtit-ellevers cela ? »Au bout de six mois, alors que nous avionstoujours des sentiments réciproques, noussommes venus à la conclusion que nos appelsrespectifs allaient rendre un mariageimpossible – nous avons rompu, en touthonneur, ayant conclu, après s’être posé lesbonnes questions, qu’il fallait s’en tenir à ça.Ça a fait mal, mais lorsqu’on rentre dans une60


elations avec de la maturité, on est prêts àça.Deux ans plus tard, j’ai à nouveau rencontréune <strong>fille</strong>. Mon appel s’était précisé entretemps, et je savais qu’un de mes critères pourma future épouse serait qu’elle devrait êtreprête à être femme de responsable d’Église.Nous sommes sortis ensemble pendant 15mois, en nous posant fréquemment desquestions quant à la validité et la viabilité denotre relation. Au bout de ces 15 mois, noussommes venus à la conclusion que la mariageétait clairement la bonne option. Le 3 juillet2007 j’ai donc demandé à Rebecca JoanneTaylor de m’épouser. Elle a dit oui.8 mois plus tard, nous nous sommes promisamour et fidélité pour la vie entière, et noussommes devenus des reflets vivants de Christet de l’Église.61

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