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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinKhan-ô<strong>la</strong>, ou mont impérial 1 . p1.120 Un de ses f<strong>la</strong>ncs offrait desinscriptions de dim<strong>en</strong>sion colossale, formées de grandes pierresb<strong>la</strong>nches. Elles sont <strong>en</strong> mandchou, chinois, tibétain <strong>et</strong> mongol, <strong>et</strong>signifi<strong>en</strong>t : joie céleste, <strong>et</strong> exprim<strong>en</strong>t les s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts des Khalkha, <strong>à</strong>l’occasion de <strong>la</strong> régénération du khoutoukhtou ; <strong>la</strong> taille descaractères suffit pour faire connaître <strong>la</strong> haute importance de c<strong>et</strong>événem<strong>en</strong>t : on les distinguait parfaitem<strong>en</strong>t de notre cour. La partiesupérieure de <strong>la</strong> montagne est couverte de bois ; dans les partiesinférieures on a p<strong>la</strong>cé des iourtes, habitées par des gardes (tsagdâ)chargés d’éloigner quiconque t<strong>en</strong>terait d’approcher d’un lieuconsacré <strong>à</strong> l’homme-dieu. Un repos éternel règne dans ces vallées,qui ne sont habitées que par des troupeaux de chèvres sauvages.p1.121En approchant des bords de <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong>, nous vîmes le campdu Touchétou-khan, qui était arrivé depuis peu. C’est <strong>à</strong> peu dedistance de ce lieu que le Selby mêle ses eaux <strong>à</strong> celles de <strong>la</strong> Tô<strong>la</strong>.La surface de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine est coupée d’étangs bourbeux <strong>et</strong> de <strong>la</strong>cs.Près du château du vang, on nous montra l’<strong>en</strong>droit destiné, dans lesgrandes sol<strong>en</strong>nités, aux luttes, aux tirs <strong>et</strong> aux courses de chevaux,L’extérieur de ce château, dont le toit est fort simple, n’annonçaitnullem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce d’un prince, desc<strong>en</strong>dant de Tchinghiz-khan,<strong>et</strong> époux d’une infante chinoise, d’un prince levé dans une courbril<strong>la</strong>nte, du seigneur le plus puissant parmi les Mongols, <strong>en</strong>fin d’unministre dont le crédit est bi<strong>en</strong> connu sur les bords du golfe deFin<strong>la</strong>nde, <strong>et</strong> peut-être même sur les rives de <strong>la</strong> Tamise. La maison1 M. Igoum<strong>en</strong>ov, qui habite actuellem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> ville d’Irkouktsk, dit, dans sesNouvelles de <strong>la</strong> <strong>Mongolie</strong>, imprimées dans le journal intitulé le Messager Sibéri<strong>en</strong>,de 1819, tom. V, pag. 13, re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te montagne : « Le Khan-ô<strong>la</strong> estr<strong>en</strong>ommé chez les Khalkha par une grande réunion qui s’y fait tous les trois ans.L<strong>à</strong>, se rédig<strong>en</strong>t par écrit les suppliques du peuple. On y propose toute <strong>en</strong>trepriseutile, <strong>et</strong> on y juge les querelles <strong>et</strong> les différ<strong>en</strong>ds particuliers. Au midi, il y a untemple dont <strong>la</strong> spl<strong>en</strong>deur répond <strong>à</strong> l’importance de c<strong>et</strong>te assemblée. La montagneest roide du côté nord, <strong>et</strong> p<strong>en</strong>che vers le midi ; c<strong>et</strong>te chaîne de montagne seprolonge jusqu’<strong>à</strong> quarante verstes ; sa hauteur n’excède pas beaucoup celle desmontagnes de <strong>la</strong> frontière sud de <strong>la</strong> Sibérie. » — C<strong>et</strong>te comparaison ne pourrait sefaire qu’avec celles des montagnes de <strong>la</strong> Sibérie qui s’élèv<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> au-dessus du<strong>la</strong>c Baïkal, <strong>et</strong> dont les pointes de granit sont couvertes d’une neige éternelle. Maisle Khan-ô<strong>la</strong> doit être regardé, par sa situation sur le p<strong>la</strong>teau élevé de l’Asiemoy<strong>en</strong>ne, comme beaucoup plus haut que ces montagnes.91

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