Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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Voyage à PékinPRÉFACE@Depuis un siècle environ, la Russie entretient à Péking uncouvent et une école où se forment ses interprètes pour le chinoiset le mandchou. De dix ans en dix ans, on renouvelle lespersonnes, qui composent ces deux établissements, et on envoie,de Saint-Pétersbourg, de nouveaux moines et d’autres jeunes delangue à la capitale de la Chine. Cette petite caravane est conduitepar un officier russe, chargé de la diriger et de l’installer à sonarrivée à Péking, puis de reconduire dans leur patrie les religieuxqui ont fait leur temps, et les élèves qui ont fini leurs études.Ce fut à la suite d’une pareille mission que M. Timkovski, attachéau collège des affaires étrangères, partit, en 1820, de Kiakhta, fortsitué à la frontière qui sépare les possessions de la Russie de cellesde la Chine. Il traversa la Mongolie, passa la Grande-Muraille, etarriva le 1 er décembre à Péking ; il y séjourna jusqu’au 15 mai del’année suivante.Toutes les ambassades européennes qui sont allées à Péking,n’ont fait qu’un séjour très court dans cette capitale de l’empirechinois, et même ont été sans cesse soumises à une surveillancegênante, dictée aux Chinois par leur méfiance pour les étrangers. M.Timkovski a visité Péking sous des auspices beaucoup plusfavorables ; comme tous les Russes, il jouissait de sa pleine liberté,pouvant parcourir les nombreux quartiers de cette ville immense, etvisiter tous ses monuments et toutes ses curiosités. Il a donc été àmême de faire des observations plus exactes que les voyageurs quiont visité la Chine avant lui ; de plus, il avait à sa dispositionplusieurs interprètes qui connaissaient parfaitement la langue dupays ; ainsi ses récits méritent plus de confiance que ceux despersonnes, qui, ne sachant ni le chinois ni le mandchou, n’ont puentrer en conversation avec les habitants de l’empire.Le Voyage de M. Timkovski a paru en russe à Saint-Pétersbourg.6

Voyage à PékinIl contient le journal et les remarques de l’auteur sur la géographie,le commerce, les mœurs et les usages de la Chine. Il est enrichi deplusieurs traductions et d’extraits d’ouvrages chinois, qui ont étéfournis à M. Timkovski par les moines et les élèves del’établissement russe à Péking ; ce qui donne à cette relationbeaucoup de poids, et lui imprime un caractère d’authenticitéqu’aucune autre ne peut avoir.Cependant, malgré l’intérêt que présente cet ouvrage, il n’étaitpas possible de le faire paraître en français, tel qu’il a été publié àSaint-Pétersbourg. Le livre de M. Timkovski n’a pas été composépour l’Europe occidentale ; le but de l’auteur, en donnant la relationde son voyage, a été, ainsi qu’il le dit, de faire connaître en mêmetemps à ses compatriotes ce qui a été écrit par les Européens surl’empire chinois. En conséquence, il donne souvent de longsmorceaux extraits des ouvrages des deux Staunton, de Barrow, deDeguignes fils, du P. Gaubil, de Pallas, de Bergmann et deKlaproth ; il a même cité des livres élémentaires publiés en France,mais qui, par leur nature même, ne peuvent faire autorité. Il étaitconvenable de supprimer la plupart de ces hors-d’œuvres ; nousl’avons fait. Nous avons laissé le récit d’un des exploits de Ghessurkhan (T. II, pag. 233 à 250), parce que ce morceau extrait del’ouvrage de Bergmann, intitulé Nomadische Streisereien, etc. (T.II, pag. 233 à 284), trouvait bien sa place dans l’endroit où M.Timkovski l’a inséré, et qu’il n’avait pas encore été traduit enfrançais. Nous avons égaiement conservé (T. II, pag. 16 et suiv. )l’ordonnance de l’empereur Kia khing sur l’état de l’arméemandchoue, quoiqu’elle eût déjà paru en français dans le secondvolume du Code Pénal des Chinois, d’après la traduction anglaise deSir G. Th. Staunton.Nous n’avons pas non plus effacé la Description de Pékin, qui,sauf quelques modifications et additions, est celle du P. Gaubil ;nous en avons prévenu le lecteur dans une note ; il en trouveraégalement d’autres qui signaleront des emprunts faits par M.7

<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> PékinIl conti<strong>en</strong>t le journal <strong>et</strong> les remarques de l’auteur sur <strong>la</strong> géographie,le commerce, les mœurs <strong>et</strong> les usages de <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>. Il est <strong>en</strong>richi deplusieurs traductions <strong>et</strong> d’extraits d’ouvrages chinois, qui ont étéfournis <strong>à</strong> M. Timkovski par les moines <strong>et</strong> les élèves del’établissem<strong>en</strong>t russe <strong>à</strong> <strong>Péking</strong> ; ce qui donne <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te re<strong>la</strong>tionbeaucoup de poids, <strong>et</strong> lui imprime un caractère d’auth<strong>en</strong>ticitéqu’aucune autre ne peut avoir.Cep<strong>en</strong>dant, malgré l’intérêt que prés<strong>en</strong>te c<strong>et</strong> ouvrage, il n’étaitpas possible de le faire paraître <strong>en</strong> français, tel qu’il a été publié <strong>à</strong>Saint-Pétersbourg. Le livre de M. Timkovski n’a pas été composépour l’Europe occid<strong>en</strong>tale ; le but de l’auteur, <strong>en</strong> donnant <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tionde son voyage, a été, ainsi qu’il le dit, de faire connaître <strong>en</strong> mêm<strong>et</strong>emps <strong>à</strong> ses compatriotes ce qui a été écrit par les Europé<strong>en</strong>s surl’empire chinois. En conséqu<strong>en</strong>ce, il donne souv<strong>en</strong>t de longsmorceaux extraits des ouvrages des deux Staunton, de Barrow, deDeguignes fils, du P. Gaubil, de Pal<strong>la</strong>s, de Bergmann <strong>et</strong> deK<strong>la</strong>proth ; il a même cité des livres élém<strong>en</strong>taires publiés <strong>en</strong> France,mais qui, par leur nature même, ne peuv<strong>en</strong>t faire autorité. Il étaitconv<strong>en</strong>able de supprimer <strong>la</strong> plupart de ces hors-d’œuvres ; nousl’avons fait. Nous avons <strong>la</strong>issé le récit d’un des exploits de Ghessurkhan (T. II, pag. 233 <strong>à</strong> 250), parce que ce morceau extrait del’ouvrage de Bergmann, intitulé Nomadische Streiserei<strong>en</strong>, <strong>et</strong>c. (T.II, pag. 233 <strong>à</strong> 284), trouvait bi<strong>en</strong> sa p<strong>la</strong>ce dans l’<strong>en</strong>droit où M.Timkovski l’a inséré, <strong>et</strong> qu’il n’avait pas <strong>en</strong>core été traduit <strong>en</strong>français. Nous avons égaiem<strong>en</strong>t conservé (T. II, pag. 16 <strong>et</strong> suiv. )l’ordonnance de l’empereur Kia khing sur l’état de l’arméemandchoue, quoiqu’elle eût déj<strong>à</strong> paru <strong>en</strong> français dans le secondvolume du Code Pénal des Chinois, d’après <strong>la</strong> traduction ang<strong>la</strong>ise deSir G. Th. Staunton.Nous n’avons pas non plus effacé <strong>la</strong> Description de Pékin, qui,sauf quelques modifications <strong>et</strong> additions, est celle du P. Gaubil ;nous <strong>en</strong> avons prév<strong>en</strong>u le lecteur dans une note ; il <strong>en</strong> trouveraégalem<strong>en</strong>t d’autres qui signaleront des emprunts faits par M.7

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