Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à PékinLe 31, nous arrivâmes à Ghilàn noor, dernière station avantKiakhta. A l’extrémité d’une forêt, nous aperçûmes ce bourg. Cettevue nous fit oublier toutes nos fatigues. La chaleur devenait plussensible. Partout on remarquait l’effet de la p2.438 continuité de lasécheresse ; les montagnes étaient couvertes de blé prêt àmoissonner. Après avoir passé le Borò, ruisseau marécageux,appelé Boura par les Russes, nous arrivâmes à notre station. Deuxinterprètes de la douane de Kiakhta nous apportèrent, de la part dudirecteur, du pain et du sel pour nous féliciter sur notre heureusearrivée.Le 1 er août, à huit heures du matin, le directeur de la douanede Kiakhta, M. Goliakhovsky, et d’autres employés, l’ataman destroupes légères bouriates et de deux taïdzi de Sélengghinsk,arrivèrent chez nous.A dix heures du matin, nous partîmes avec eux, et nousentrâmes enfin à Kiakhta.Notre voyage était terminé ; c’est réellement un des pluspénibles, des plus fatigants, et même des plus dangereux pour lasanté, qu’il soit possible de faire par terre. L’uniformité des steppeset la lenteur avec laquelle nous étions forcés de les traverser, ontpeut-être communiqué de la monotonie au récit de ce voyage ;mais on peut être assuré qu’il est basé uniquement sur la vérité.@623