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Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

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<strong>Voyage</strong> <strong>à</strong> Pékinp1.076que le khoutoukhtou. Les habitants de ces contrées sontpauvres. Une foule de m<strong>en</strong>diants nous demanda l’aumône ; ilsmangeai<strong>en</strong>t, avec avidité, le pain <strong>et</strong> <strong>la</strong> viande que nous leurdonnions. Ces misérables v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t des contrées les plus éloignéespour adorer le khoutoukhtou.Quand <strong>en</strong>fin nous partîmes, les rayons, du soleil faisai<strong>en</strong>t fondre<strong>la</strong> neige ; le chemin devint boueux <strong>et</strong> glissant. Nous montâmesp<strong>en</strong>dant cinq verstes pour arriver au mont Gountoû, le plus hautque nous ayons r<strong>en</strong>contré dans notre voyage. A gauche de <strong>la</strong> routeon voyait une quantité de iourtes ; <strong>à</strong> droite s’ét<strong>en</strong>dait un ravinprofond. Le bitkhéchi al<strong>la</strong> dans son chariot chinois, pour <strong>la</strong> première<strong>et</strong> <strong>la</strong> dernière fois. Le toussou<strong>la</strong>khtchi fit tous ses efforts pour nousfaciliter ce traj<strong>et</strong>, qui fut très fatigant jusqu’<strong>à</strong> l’Ourga. Leschameaux glissai<strong>en</strong>t <strong>et</strong> tombai<strong>en</strong>t sans cesse ; les chariots neparvinr<strong>en</strong>t qu’avec beaucoup de peine jusqu’au somm<strong>et</strong> de <strong>la</strong>montagne.Sa cime porte un obo colossal, élevé par <strong>la</strong> dévotion des pèlerinsqui vont adorer le khoutoukhtou, <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ites colonnes <strong>en</strong> pierre <strong>et</strong><strong>en</strong> bois, avec des inscriptions <strong>en</strong> <strong>la</strong>ngue tibétaine, qui étai<strong>en</strong>tindéchiffrables pour nous, <strong>et</strong> même pour les <strong>la</strong>ma mongols. Il estprobable que ces inscriptions cont<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t <strong>la</strong> prière mystérieuse deOm ma ni bat me khom. Ces hauteurs sont couvertes de mélèzes,de pins <strong>et</strong> de p1.077 bouleaux. En ce mom<strong>en</strong>t, elles l’étai<strong>en</strong>t de neige<strong>à</strong> <strong>la</strong> hauteur de quelques pouces. Du côté de l’ouest, les rochersescarpés du Gountoû s’élèv<strong>en</strong>t presque jusqu’aux nues.Au somm<strong>et</strong> de <strong>la</strong> montagne, nous r<strong>en</strong>contrâmes un jeunedzassâk, âgé de vingt ans, des bords de <strong>la</strong> Sel<strong>en</strong>ga : il v<strong>en</strong>ait del’Ourga, adorer le khoutoukhtou. Il était <strong>en</strong>touré des Mongols de sonkhochoûn, armés d’arcs <strong>et</strong> de flèches ; sa mère, sa femme, son frèrecad<strong>et</strong>, ses sœurs, <strong>et</strong> une suite nombreuse, tous montés sur de bonschevaux bi<strong>en</strong> nourris l’accompagnai<strong>en</strong>t. C<strong>et</strong>te troupe se distinguaitpar son luxe <strong>et</strong> sa richesse ; les femmes surtout étai<strong>en</strong>tremarquables par leurs figures fraîches <strong>et</strong> fardées, <strong>et</strong> par l’éc<strong>la</strong>t de62

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