Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinun grand nombre de iourtes, et des troupeaux considérables,appartenant à un riche Mongol de la bannière de l’amban beïssé,qui possède jusqu’à deux mille moutons, mille chevaux, troiscents bœufs et plus de cent cinquante chameaux. Nous fîmes huitverstes dans cette plaine jusqu’à un rocher qui est vis-à-vis d’unautre ; ces deux rochers forment une espèce de défilé au nord de laplaine de Tsantoù, qui est environnée de montagnes. A deuxverstes plus loin, nous nous arrêtâmes au puits de Khachàtou.Le bitkhéchi, Thou lao yé, fâché de ce que le toussoulakhtchiIdam lui avait fait faire la veille une si longue traite, pria nosétudiants de lui rédiger en mandchou, qu’il ignorait, un rapport autribunal sur le désordre où il avait trouvé la distribution des stationsdans la principauté de Khalkha : je leur conseillai de ne pas semêler de ces disputes.La station de Khachàtou est entretenue par les Chabi. Vers midi,nous pouvions encore découvrir les trois cimes pointues du montBaïn tsokhtò, p2.426 et dans le nord, le mont Khan oola, qui dominel’Ourga.Cette station ressemble à un grand village ; le concours desMongols y est considérable ; on y voit des iourtes, de nombreuxtroupeaux de chevaux, de moutons, de bœufs et de buffles. Lepuits est abondant, bien entretenu, très profond, large et garnidans l’intérieur de planches de pin.Plus de mille chevaux, faisant partie des troupeauxinnombrables du Ghéghen koutoukhtou, paissaient dans ces lieux ;il y en a de très beaux, mais aussi beaucoup de vieux ; on nousassura qu’ils ne se laissent point toucher ; on ne les monte et ne leschange pas. Khachàtou est habité par plusieurs lama qui surveillentles troupeaux du Ghéghen ; ils sont grossiers et hautains envers lesétrangers, comme avec les Mongols.On nous avait dit qu’il y avait dans les environs de l’Ourgades buffles velus du Tibet (bos grunniens) ; il y en a de noirs, de614