Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékind’Olòn-bàïchin, sur la route d’Argali, a une journée de route : undes Mongols qui avait passé dix ans sur la frontière vis-à-vis denotre poste de Tchindant Touroukouïev, savait plusieurs motsrusses, qu’il prononçait assez mal. L’existence de ces gens est trèspénible ; ceux-ci p2.415avaient été obligés, pour remplir unecommission, de quitter leurs habitations, situées sur les bords duKheroulun, et éloignées de près de cinq cents verstes de ces lieux.Cette station, et la prochaine, sont dans le pays de Djandjounbeïlé, qui en comprend huit autres ; leur entretien est aux frais dela bannière du Khardàl beïssé.1 er juillet. — Au lever du soleil, la température était aussi froidequ’au mois de septembre ; le vent du nord souffla jusqu’à neufheures du matin ; il s’apaisa ensuite.Partis à cinq heures du matin, nous arrivâmes à onze heures àMogòïtou (plein de serpents).Nous avions marché à l’ouest par des vallées et des montagnes.A quatre verstes, nous vîmes, à droite, un lac entouré de plusieursiourtes ; plus loin, à l’est, les sommets de la chaîne des montsGourbàn Màndal, dans le pays des Khalkha. On aperçoit à micheminla trace de deux lacs desséchés, et un demi-verste plus loin,un rocher de marbre blanc.La petite vallée de la station est entourée de hauts rochers,coupés de veines de marbre blanc et gris. L’eau, dans une fossedécouverte, était si mauvaise que les chevaux même n’en voulurentpas boire.Le lendemain, nous fîmes halte à Khodòdo, p2.416après lajournée la plus ennuyeuse de notre voyage ; tout le pays que nousparcourûmes était désert et stérile. Heureusement à mi-chemin setrouva un puits de bonne eau. A vingt verstes, à l’est de la route,on découvre l’Otsòl, montagne très haute, et au nord de laquellesont les habitations de Djandjoun beïlé, qui possède des grandsterrains, dans le territoire du Tsètsen khan ; ces possessions sont607