Voyage à Péking à travers la Mongolie en 1820 et ... - Chine ancienne

Voyage à Pékinpierreuse, entourée de montagnes. Le toussoulakhtchi nous régalaà notre arrivée de thé en briques, de lait, etc. Nous reçûmes depareilles preuves d’hospitalité de la part des Khalkha jusqu’à notrearrivée à Khiakhta.Oudé, en mongol, veut dire porte ; nom dû au défilé par lequelon entre dans les montagnes. Au commencement de ce voyage, il aété question d’un district chez les Khalka et les Sounit, sur la routed’Argali, ou d’hiver, qui porte le même nom.On dit qu’au nord de ce défilé, on entre dans le Gobi, steppedépourvue d’eau, de bois et d’herbes, qui s’étend à deux centquatre-vingts p2.408 verstes jusqu’aux habitations des Tsakharnomades. Nous rencontrâmes aussi de ces espaces graveleux etpierreux dans le voisinage de la Tôla. Les Chinois appellent le GobiCha mo (steppe sablonneuse) ; nom qui, selon moi, convient mieuxà la partie sablonneuse qui traverse sur une largeur d’environ centvingt-cinq verstes les habitations méridionales des Sounit jusqu’à laroute de Khoudjîr oussoù, ou Mingàn, qui mène à Ougoundyïnkhachàtou, et sur la route d’Argali, de Saïn oussoù, à Elesoutoù.A onze heures, la chaleur fut extrême ; le vent chassa lesnuages, et depuis quatre heures de l’après-midi jusqu’au coucherdu soleil, un vent violent remplit l’air de nuages de poussière.N’ayant plus rien à donner à nos conducteurs mongols, j’envoyaidemander au bitkhéchi Fou laoyé la permission de leur offrir del’argent ; il n’y voulut pas consentir ; à peine mon messager étaitde retour, que le vieux nerbe du bitkhechi vint me proposer de luiacheter une douzaine de tabatières mongoles en composition, quiimite les pierres précieuses ; le bitkhechi les avait apportées dePéking. Il fallut bien consentir à cet arrangement ; je payai pourchaque tabatière 4 zolotniks en argent. Les Mongols les reçurentavec plaisir.p2.409Le lendemain, on fit halte à Séoudji ; le vent d’ouestsouffla toute la journée.602